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 [RP POUR TOUS] La Purge des Fanatiques

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Mer 17 Aoû 2016, 01:21

La jeune Alfar daigna regarder celui qui venait d'accepter sa bouteille d'hydromel. Ses sourcils s'arquèrent lorsqu’elle comprit qu'il s'agissait d'un autre elfe noir. Ses oreilles n'étaient pas visibles sous son épaisse tignasse brune, mais Korra le sentait. Un sentiment imperceptible. Une intuition. Elle redressa son corps affaissé, et pouffa lorsque l'homme grimaça après avoir bu une gorgée de sa flasque. Ses yeux azur dénotaient dans l’apparence sombre qu'il offrait, tel une fenêtre de ciel bleu dans un paysage d'orage. Le regard de la jeune femme glissa sur ses bras, couverts de cicatrices et de marques. Son visage présentait, lui aussi, une balafre traversant sa joue et rejoignant son cou. Korra n'était pas étonnée, Drosera, et les Alfars en générales, n'offraient jamais une existence douce et tranquille. La main de l'homme se leva pour se tenir face à elle. Il l'invitait à danser.

« D'accord » Répondit-elle en saisissant délicatement sa poigne. « Mais j'accepte uniquement parce que j'ai le mal du pays. Cela fait longtemps que je n'étais pas tombé sur l'un des nôtres. »

En se levant, elle retira sa cape de sa main libre, et laissa apparaître une robe bordeaux à la dentelle ébène. Puis elle entraîna son partenaire vers la piste de danse, un sourire naissant sur les lèvres. Ses sentiments étaient pourtant mitigée. Elle était folle de joie d'avoir enfin de la compagnie, qui plus est une personne forcément respectable puisqu'il s'agissait d'un Alfar, mais cette perspective la rendait mélancolique. Cela faisait bien longtemps qu'elle avait quitté Drosera. Trop longtemps peut-être. Les elfes noir ne courraient pas les rues, et elle ne comptait pas le nombre de fois ou elle avait espéré tomber sur un comparse au détour d'une ruelle, dans l'espoir de retrouver ce qu'elle avait perdue en fuyant sa cité natale. Pourtant, la vue de cette homme ne faisait que ressasser de mauvais souvenir, étroitement liés à ses origines. Korra décida néanmoins d'oublier tout cela le temps d'une danse. Elle avait besoin d'un esprit clair et libre, débarrassé de toutes ces idées noires.

« Que fait un Alfar aussi loin de Drosera ?» Demanda-t-elle alors que les musiciens venaient de commencer un nouveau morceau. « Problèmes de famille ? Grandes ambitions ? Traître à sa patrie ? »

À vrai dire, des centaines d'autres questions fusaient dans son esprit qu'elle peinait à garder paisible. Pour commencer, comment se portait la cité si, du moins, il en revenait ? La jeune femme essaya cependant de paraître impassible, laissant juste flotter un léger rictus sur ses lèvres. Le cœur radoucit par les tours qu'elle effectuait et le monde qui tournait autour d'elle, elle se concentra sur l'odeur sucré qui flottait dans les airs, ferma les yeux pour savourer cet instant hors du temps. Si elle avait pu capturer un moment, pour le revivre plus tard, elle aurait aimé que ce soit celui là. La musique, l'alcool, la danse, les êtres bruyants.  

Quelques mètres plus loin, Jiji émergea du sac de Korra, alerté par une odeur qui lui était familière. Un autre chat ! Le chaton fit un bond lorsqu'il tomba nez à nez avec une petite boule de poils blancs, et se cacha maladroitement derrière le banc. Puis, curieux comme jamais, il se rapprocha pas à pas et finit par renifler l'inconnue en lui tournant autour.

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Post II
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Mer 17 Aoû 2016, 04:03



On sentait dans son ton une pointe, disons, hautaine? M’accepter par amertume. J’imagine que c’est tout ce dont j’étais capable en ce moment. Mais au moins, je ne me faisais pas retourner complètement. Le contact avec sa main fut pour moi une expérience nouvelle. Jamais encore je n’avais eu la chance, ou la malchance, de tenir dans ma pince la délicatesse d’une femme. Je réussis à contrôler le malaise qui s’empara de moi, la tête me tournant, les vapeurs de l’alcool s’immisçant dans la moindre de mes pensées, un embrouillement se créant dans ma réflexion. Je ne m’attardai pas plus longtemps, la danse m’emportant dans sa vague. Mouvements bien définis, quelques pas maladroits parfois, des tournoiements m’étourdissant encore plus, mais le plaisir était là. Et c’était la seule chose qui comptait. La douce voix de sa partenaire lui résonnait aux oreilles telle une mélodie, en synchronisation avec la musique.

- Je ne pourrais pas dire que mon attache à Drosera est grande. Une société qui se base sur les compétences personnelles et sur le jugement hâtif est certainement cruelle. Et je fus victime de cette cruauté. La vie m’a porté au voyage pour m’inspirer à la force. De la force vient le pouvoir. Du pouvoir vient le respect. Et des actes vient le regret. Je vais prouver à mes bourreaux que la violence subite n’a pu m’atteindre. Qu’il était possible pour un raté de s’élever dans les plus hautes sphères. Leurs morts seront douces… À mes yeux.

Le visage enfouit dans son cou, je susurrai ces mots dans le creux de son oreille, une mèche de jais s’étant échappée du lacet lui effleurant la joue. Un sourire où se distinguait la haine éclairait mes traits. Oui, que la vengeance serait satisfaisante! J’interrompis notre proximité pour la propulser plus loin, gardant ma prise sur sa délicate patte, avant de la ramener en la faisant tournoyer sur elle-même, ma poitrine se retrouvant collée à son dos. Une sensation de bien-être l’envahissait à mesure que les chansons s’enchaînaient. Il aimait avoir dans sa paume le contact de la peau de l’Alfar à la robe en contraste avec sa pâleur cadavérique. L’alcool était un péché dans lequel il fallait plonger. Son avis était fait. La vie prenait enfin vie. La couleur se dévoilait enfin sous son influence. Tout était plus brillant, plus satisfaisant. Une amertume ne pouvait voir le jour en ces conditions… Selon moi.

Mon regard, bien que ne pouvant se détacher de la chevelure virevoltante autour des traits tracés de la belle, captait de temps en temps le spectacle des deux chatons apprenant à s’apprivoiser. Sasa, d’une nature mystérieuse, se roulait sur le dos, levant les deux pattes en sortant la langue vers son compatriote. La nuit et le jour en une même scène, leurs pelages en parfaite contradiction. Mais l’entente semblait bien présente. Une harmonie née de la différence. Je lâchai la taille de ma camarade pour empoigner ma bouteille de rosée reposant depuis trop longtemps dans le creux du tissu pour en absorber son essence.

- Et vous, ma chère, quelle est la raison de votre venue en ces lieux? Une dame telle que vous ne devrait pas plutôt être en train de se faire satisfaire ses moindres besoins par de petits serviteurs insignifiants, au lieu de s’aventurer seule dans une ville où la différence est tolérée, mais pas nécessairement prônée?

Il rajoutait à la prestance de la femme, mais mieux valait caresser l’estime personnelle plutôt que de la détruire. Se faire des alliés passait par la confiance, et les mielleuses paroles pouvaient très bien servir ce dessein.

- De plus, j’imagine qu’étant donné l’ennui qui vous accaparait un peu plus tôt, un repas ne me sera pas refusé après cette valse? Mes jambes vont avoir bien besoin d’un repos si je veux continuer à tenir debout. L’alcool affecte l’équilibre à ce qu’on raconte. Je commence à le croire.

Et comme pour appuyer mes paroles, je fis un pas en arrière de trop, m’accrochant au niveau du talon d’Achilles d’un badaud se trémoussant à cœur joie sur la place de danse. L’effet fut presque instantané. Je sentis ma seule jambe en support se plier, mon centre de gravité se projetant vers l’arrière à mesure que je perdais toute emprise sur ma personne. J’entendis la pauvre victime de mon étourderie pousser un juron alors que la douleur se propageait le long de son mollet. Mais je n’avais d’yeux que pour la belle, alors que mon visage s’éloignait d’elle, ma tête se rapprochant du sol.



752 mots - Post 5
Défi = Danser avec un partenaire

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Mer 17 Aoû 2016, 16:24



Qu'il regardait à droit ou à gauche, la fête battait son plein. C'est non sans mal que Dzaal trouva un endroit dégagé où ne faisait que passer les gens, ne s'arrêtant pas à chaque croisement pour saluer autrui. Le brouhaha était atténué ici et le démon prit le temps de découvrir un peu plus ce lieu de résidence. Quelques promeneurs que rien ne perturbait et la végétation pour fond de décors. Rien de tel pour reposer des oreilles meurtries. Non pas que Dzaal soit agoraphobe, mais il n'aimait pas se trouver au milieu des gens. Encore moins quand ils arboraient costumes et joie de façade.

Au gré de ses flâneries, il finit par s'asseoir sur le banc d'une petite place où s'affairait un petit groupe. D'artistes, vraisemblablement. De sa gorge, il émit quelques ricanements quand une toile s'envolait, et un "tsss" quand elle n'allait pas loin. Il fut également prit d'empathie pour les danseuses que nul n'attiraient. L'un des voyageurs accrocha une pancarte près de lui, qui le salua d'un hochement de tête. Dzaal ne répondit pas mais il se leva pour lire l'écriteau. Encore du divertissement. Ce qui signifiait du bruit et du monde.

Mais les premières notes sonnèrent au luth. Le jeune démon se leva pour partir avant que les danseuses ne prennent leur envol sur leur scène de fortune. Curieux, il fit demi-tour et se rapprocha de la piste pour ne rien manquer des levés de jupons et de la souplesse des jeunes femmes.
Un coupeur de bourse attira son attention, opérant avec attention au sein de la foule qui s'était agglutinée autour du spectacle. C'était un spectacle tout aussi intéressant, humoristique sur fond musical.

Soudain, il fut emporté par le bras. Son interlocutrice aux couleurs vives le surprit par l'image qu'elle donnait d'elle. Que lui voulait-elle ? L'instant d'après, elle attrapa sa main qu'elle plaça sur sa hanche et c'est là que Dzaal se rendit compte d'être au centre de l'attention. Le sang aux joues, il suivit tant bien que mal les pas de la danseuse de profession. Son front se mit à suer tandis que sa partenaire volontaire lui dédiait un charmant sourire. Quand bien même voulait-il mener la danse, cela ruinerait-il son spectacle ? Elle attendait quelque chose de lui ? A quoi devait-il s'attendre pour qu'il ne soit pas la risée de la place ? Son esprit s'embrouilla, tout comme ses jambes qui peinèrent à suivre. Quelques rires dans l'assistance lui fit perdre ses moyens.

Dzaal tenta de se ressaisir, mais il fut tourné vivement sur lui-même avant d'être projeté hors du "ring" sur lequel il se battait avec violence contre lui-même. Le temps en suspend, le jeune démon tenta de garder son équilibre pour ne pas s'effondrer sur la joueuse de luth. Mais la seconde d'après, tout son poids vint s'écraser sur elle dans un "oooh" sonore artistique marquant la fin du spectacle, et le début d'un autre...

Quelques badauds accoururent pour aider la demoiselle à se relever, les pieds évitant par coïncidence l'instrument, malgré la foule qui s'enflait. Quant au jeune homme, en revanche, il pouvait aller se faire voir en Enfer. Ce qui tombait plutôt bien. Celui-ci se releva, levant une main agressive vers la danseuse qui allait venir le secourir. Son regard parcourut le sol et il faucha une personne au passage pour se presser de ramasser l'outil de travail de la joueuse. Bousculé pour la maladresse dont il savait faire preuve, Dzaal tendit tant bien que mal le luth sans savoir s'il avait été endommagé. Ce n'était pas non plus dans ses prérogatives que de chercher à l'analyser. Tout ce qu'il voulait faire, c'était laisser ces ânes bâtés à leur folie et filer.

Les bras tendus et le regard contrit, il fit des coudes pour tenter de se rapprocher de sa propriétaire, maugréant au passage quelques insultes bien marquées.

[RP POUR TOUS] La Purge des Fanatiques - Page 5 Torn-slit-separator-4f7224e
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Résumé - Post II:

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Jeu 18 Aoû 2016, 18:55

La Purge des Fanatiques.


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Après plusieurs Lunes de voyage, j'arrivais enfin à Pabamiel, ville où tout le monde est plus ou moins accepté. Les regroupements de personnes ainsi que les festivités ne m'ont jamais réellement attiré. Ça me donnait simplement une bonne excuse pour manger autre chose que ce qui se trouve en forêt, sans oublier un bon verre d'hydromel. Rien de mieux pour réchauffer les cœurs!

Il m'était encore difficile d'esquiver les gens en sentant simplement leur présence. Il n'était pas rare que quelqu'un me fonçait dessus ou inversement. Majoritairement, les gens s'en fichaient, c'était la fête, il devait être commun de foncer dans l'une ou l'autre personne en regardant un quelconque artiste,  voir un marchand ambulant. On ne prenait pas attention à moi, et c'est tant mieux. De par l'odeur, j'essayais de me repairer en face des différents établissements. Je devais manquer de chance ou être perdue pour ne pas trouver une taverne.

L'armé, par contre, était bien présente. On peut reconnaître le déplacement des soldats par le bruit de leur armure. Cela produit un son de bataillon lorsqu'ils se déplacent en synchronisation. Je ne sais pas si je devais considérer leur présente comme bénéfique ou signe de mauvais présage. Je devrais penser à faire plus confiance au gens qui m'entourent, ça en devient maladif. Je pensais avoir déambulé dans la ville pendant environs quarante-cinq minutes avant de finalement trouver une taverne à laquelle je m’installa dans un coin de la salle, en retrait. J'aime particulièrement écouter ce qu'il s'y passe, on apprend pas mal de chose.

Des gens riaient, draguaient, se battaient par moment. La salle était enveloppée d'une odeur d'alcool et de transpiration, signe que finalement, je ne passerai peut-être pas inaperçu dans cet établissement. J'enlevai mon masque afin de le placer dans mon vieux sac. Il serait temps que je le change, pensant à cela. Une serveuse se plaça prêt de ma table avant de radoter sa formule habituelle.

- Bonsoir, jeune fille et bienvenue. Que puis-je vous servir ?

Je pouvais aisément déceler un sourire jaune sur son visage, elle devait être épuisée.

- De l’hydromel, merci.

- N'êtes-vous point trop jeune pour consommer de l'alcool ?

- J'ai probablement le même âge que vous, jeune fille, si pas plus âgée. Sans vouloir être offensante, contentez-vous d'apporter ce que j'ai demandé.

- Bien, vous m'envoyez désoler. Et pour le bandeau, je peux vous demander ce qu'il...

Je la coupai, dressant un instant les oreilles.

- Mon verre!

Je soupirai. Toujours à se mêler de ce qu'ils ne les regardent pas. Je ne pouvais pas spécialement lui en vouloir. Elle semblait jeune, elle apprend encore les rudiments de la vie, je suppose. Après avoir été servie, j'écoutais simplement ce qu'il se passait autours, savourant mon hydromel. Rien de spécial n'attira mon attention excepté une altercation entre deux femmes. L'impression m'a été donnée que du rentre-dedans se faisait, probablement mon imagination, c'était relativement ambigu. Cela m'aura fait rire.

Après plusieurs verres, je me sentais chaude, des fourmis apparaissaient dans mes membres. L'idée de repartir en forêt pour trouver un lieu où dormir me fatiguait d'avance. Je suppose que je suis forcée à prendre une chambre dans une quelconque auberge, mais là encore, l'envie ne vient pas. Je restais donc assise, peut-être l'alcool s'évacuerait rapidement.

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4: +1 agilité.
7: +2 magie.
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Jeu 18 Aoû 2016, 23:03

L'homme avait lentement rapproché son visage de l'oreille de Korra, et l'Alfar pouvait sentir son souffle chaud effleurer sa peau laiteuse. La réponse qui lui donna la fit sourire. Comme elle, il semblait de pas être en accord avec les idéaux actuels qu'adoptait la société des elfes noirs. Il termina son discours par une note macabre, qui étira le rictus de la brune. Mettre un terme à la vie des indésirables, c'était justement grâce à cela qu'elle était ici. D'un geste rapide, il la fit tournoyer, puis s'empara d'une bouteille qu'il porta avec envie à ses lèvres. Enfin, il retourna la question à Korra avant de lui proposer d'aller se sustenter une fois le morceau terminé.

« Il est vrai que les avantages de l’aristocratie me manquent parfois, mais je ne pouvais plus supporter de vivre à Drosera. » Dit-elle en attrapant la flasque d'alcool des mains de son partenaire. « On m'a toujours prôné un discours qui ne ressemble en rien à la réalité. Les hautes sphères n’accepteront jamais qu'un pauvre palefrenier rejoigne leurs rangs, même si ce dernier est bien plus méritant qu'eux. Je déteste savoir que j'ai forgé ma personne sur des illusions. Ma famille souhaitait aussi me marier avec un bon parti afin d'avoir accès à encore plus de privilèges, mais il a malheureusement péri avant le mariage. Quel dommage. »

À son tour, elle but de longues gorgées brûlantes. Elle ne voulait pas que l'effet de l'alcool cesse.

« Déjà fatigué ?» Ajouta-t-elle en rigolant. « Ce sera avec plaisir, mon appétit s'est réveillé.»

L'homme fit alors un pas en arrière, et accrocha le pied d'un autre danseur, le conduisant à une chute certaine. Qu'avait-il dit sur l'alcool déjà ? Que ce dernier faisait perdre l'équilibre ? Il venait d'illustrer parfaitement son propos. Korra, prise par surprise, n'eut pas le temps de faire grand chose pour le rattraper. Elle tendit maladroitement sa main dans sa direction, mais elle savait que ce geste arrivait trop tard. A demi-amusée, elle regarde, impuissante, l'Alfar s'écraser contre la piste de danse. Dès qu'il fut à terre, elle se précipita pour l'aider à se relever, tentant tant bien que mal de dissimuler un fou rire. Les lèvres pincées pour s’empêcher de s’esclaffer, elle fini par laisser s'échapper un éclat de rire coupable.

« Eh bien, je pense que c'est le signe que vous avez assez dansé pour ce soir !» Dit-elle en s'éloignant de la masse grouillante qui remuait au rythme de la musique. « Que souhaitez vous manger ? Je vois une taverne dans la rue plus loin, je pense que cela fera l'affaire.»

Suivant ce qu'elle venait de dire, elle se dirigea vers la bâtisse d'où des effluves appétissants s'échappaient par une fenêtre ouverte. Elle salua la tenancière, et s'installa sur une petite table éclairée par la lumière d'une bougie vacillante.

« Que souhaitez vous consommer ?» Demanda un homme à la barbe grisonnante.

« Mettez nous une bouteille de vin » Répondit Korra. « Et pour le plat, je vous laisse le loisir de choisir, si possible quelque chose de chaud et consistant. »

Puis elle se tourna vers l'homme dont elle ignorait toujours le nom, attendant qu'il choisisse à son tour ce qu'il désirait manger.
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Ven 19 Aoû 2016, 19:21

「 La Purge des Fanatiques 」
Eärhyë déambulait parmi la foule en délire en serrant les dents. Elle était vraiment venue pour se ressourcer et voilà qu’elle se retrouvait plongée au cœur du chaos. Un soupir s’échappa de ses lèvres. Cette image dévastatrice de Pabamiel ne changeait rien à sa vision de la ville, si parfaite à ses yeux. Mais il faudrait du temps à la Bélua pour oublier ces festivités et s’immerger à nouveau pleinement dans la splendeur de cette cité aux mille facettes.
La jeune femme avançait donc en comptant mentalement les idiots en pleine action qu’elle rencontrait sur sa route lorsqu’un d’entre eux la percuta de plein fouet, la faisant tomber dans son élan.


Nan mais ! Vous ne pouvez pas faire attention à la fin ?! C’est scandaleux de voir…

Le mutisme frappa la jeune femme alors qu’elle reconnaissait l’identité du malotru maladroit.

Mirra.

La Bélua prononça le nom comme si elle ne parvenait pas à croire qu’il se tenait devant elle, en chair et en os. Ces trois questions lui soutirèrent un rire rendu plus léger par le plaisir de le savoir près d’elle et elle l’attira contre elle pour une étreinte chaleureuse, geste qui occasionna une nouvelle pique malicieuse.

Ou comme une louve en chasse, murmura-t-elle à son oreille avant de reculer pour lui offrir un sourire malicieux. Ceci dit, tu me coupes net dans mon élan, je ne pensais pas te trouver parmi mes proies.

Bien sûr, elle continuait sa métaphore sur le gibier sans évoquer son ennui d’assister aux festivités organisées par les autorités de la ville. A dire vrai, son agacement s’était à moitié envolé depuis l’intervention de son ami de toujours, et il était amusant de penser que l’amoindrissement de son agacement suscitait un nouvel agacement. Attrapant son ami par le coude, la jeune femme le tira à sa suite pour l’entraîner aux milieux des festivités, sinuant entre cracheurs de feu et magiciens vétérans régalant les convives de mille et unes originalités.

Et toi, comment te portes-tu ? Et que faisais-tu dans le coin à courir comme un puceau après une donzelle ?

Elle l’avait questionné tout en s’arrêtant devant une pièce de théâtre jouée en plein air, où les acteurs multipliaient les simagrées pour attirer les yeux de la foule ou parler d’une voix forte pour que tous les badauds puissent entendre clairement. Concentrée sur la réponse de son ami, Eärhyë observait plus qu’elle n’écoutait mais elle pouvait tout de même entendre le thème principal, une romance exotique et autres banalités au goût de la blonde. On va voir combien de temps Mirra va mettre pour se rendre compte de l’horreur de cette pièce. S'efforçant de sourire avec bonhomie, elle faisait semblant d’écouter mais laissait en réalité son attention sur la foule alentour. Entre crises de colères, les performances artistiques et autres, il y en avait pour tous les goûts. Je me demande si des meurtriers courent part ici. Ce serait drôle de croiser un futur confrère à la croisée des chemins. D’un autre côté, ce serait également tragique – plus tragique que la pièce pathétique à laquelle ils assistaient – car cela signifierait probablement un meurtre, dans le sillage d’un assassin.

Oh Bornéo, mon Bornéo…

Hum, Mirra, ça te dit qu’on bouge ? Qu’on se trouve un coin tranquille pour susurrer une petite goutte ?


Eärhyë ne tenait pas vraiment l’alcool mais elle connaissait l’amour de son ami pour ce produit de luxe et voulait lui faire plaisir, d’autant plus si elle pouvait s’éloigner d’une scène aussi pathétique.


584 mots | Post 2


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Sam 20 Aoû 2016, 10:39

「La purge des fanatiques」

RPPT

Lilith fronça les sourcils à la remarque de Wriir. Le seul choix qu’il y avait résidait donc entre l’hypocrisie et les insultes ? Ce qu’elle aurait aimé entendre… La question ne lui avait pas traversé l’esprit, elle n’avait simplement pas pensé que la haine qu’il ressentait envers les vampires le pousserait à la juger de la sorte. Se doutant que toute riposte à ce sujet serait inutile, et de toute façon, même si cela aurait pu s’avérer intéressant, le sujet fut abrégé par l’arrivée inopinée et bienvenue de Cassiopée.

Si sa présence fut courte, elle eut le mérite d’être plus que divertissante et d’ôter ce poids qui s’était installé. Ce ne fut qu’à son départ qu’elle retrouva cette lourdeur qu’elle aurait presque pu oublier. Si retenir l’orisha fut difficile, la rouquine fut au moins rassurée de voir que Wriir ne paraissait pas complètement hostile à sa proposition. Sa réponse l’étonna un peu, il ne lui semblait pas avoir été aussi tranchante. Toutefois, compte-tenu de son état d’esprit, c’était fort possible qu’elle se soit montrée incisive. Aussi, elle haussa les épaules en lui adressant un sourire.

- Je ne sais pas si tu réserves ce type d’accueil à tes connaissances à chaque festivité, auquel cas, en effet, je te conseille vivement de revoir tes accroches. Sans doute parce qu’elles cadrent mal avec l’ambiance.


Avec une joie parfaitement communicable, Wriir s’annonça alors tout simplement comme étant là pour annoncer la fin des festivités par sa simple présence, ce qui arracha un sourire léger à la rouquine.

- Peut-être… Nos dernières rencontres n’ont pas été particulièrement joyeuses, et tu as visiblement porter chance également à Cassiopée. Je ne sais pas si c’est un don.. Mais cette fois, la chance de croiser la route d’une vieille illuminée qui fait d’affreux présage est quasi nulle, enfin j’espère.


Quoiqu’il en soit, l’orisha ne cilla pas à la demande qu’elle put faire et désigna même la direction à prendre avant de s’y engager à ses côtés, répondant donc à ainsi à son invitation.

- Le quartier marchand, tu dis ? Ce ne serait pas étonnant en fait… Je n’ai jamais mis les pieds à Pabamiel. Et je ne connais de réputation que la cité.

Sans doute pour détendre un peu plus l’atmosphère, son comparse plaisanta sur la notion de garde du corps. S’il s’agissait d’un sujet de railleries communs jusque-là, elle sursauta cette fois lorsqu’il évoqua cette possibilité. C’était simplement opposé à tout ce qu’il venait de lui annoncer et qu’elle avait tant de mal à digérer. Légèrement crispée, Lilith se força à sourire avant de reprendre sur un ton qu’elle voulait léger.

- J'aime autant ne devoir ma vie qu'à moi-même. C'est plus simple de n'être redevable à personne. Plutôt mourir que de l'être à nouveau. Ca évite même toute forme de discussion inutile !

Son sourire s’accentua à mesure de ses paroles, et elle préféra continuer l’échange afin de ne pas relancer un thème bien trop virulent pour son état d’esprit.

- Mais.. Si la question était de savoir s'il s'agirait d'une promenade de santé, je dirais qu'il y a une chance sur deux.. Ou moins.. Il est possible que tu doives te téléporter oui. Je ne l’ai jamais rencontré, et à vrai dire, ce n’est pas vraiment le type d’endroits où je m’attendais à trouver un preneur.

Sans répondre explicitement à sa question, deviner l’origine de son trafic paraissait limpide. La capitaine reprit la route indiquée, passant devant une troupe de danseuses, une douce mélodie sonnait à leur approche.

Rapidement, Wriir put les emmener sur la place marchande. Le lieu était couvert, et les festivités continuaient à s’y dérouler… Des produits issus de tous les continents se trouvaient sur les étals avec une diversité en fruits et légumes impressionnantes. Le fait qu’elle connaisse ou non ces denrées n’étaient pas une référence. Si la pirate avait généralement un appétit très développé, elle ne se nourrissait principalement de viande ou de poisson.
Nerveusement, elle passa sa main dans ses cheveux.

- Tu sais quoi ? Si j’avais su que c’était si grand, j’aurai demandé une taverne ou quelque chose du genre… Pour le retrouver… Ca va pas être simple.

Dépitée, la rouquine peinait à voir les échoppes en raison de sa petite taille. Elle doutait même d’avoir affaire à l’un des marchands.

- Quant au signe distinctif… Il porte un couvre-chef spécial.. Une capuche avec un sigle spécifique.


Elle désigna la lettre qu’elle avait reçu et la signature qui représentait l’emblème recherchée.

- Mais… les tenues particulières ne manquent pas aujourd’hui. Va falloir un peu de patience…

Lilith s’arrêta plusieurs fois sur certains individus sans succès. L’agitation qui transportait la cité ne facilitait pas les choses.

- Alors comme ça, tu n’as aucune manière ?



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796 Mots | Post 6



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Dim 21 Aoû 2016, 18:33

L’homme qu’il avait bousculé ne réagit pas et heureusement, Mwayer n’avait pas vraiment la tête à ça. Sa race n’était pas la plus connue de tous, les trônes du Dahlia Noir n’oeuvraient pas vraiment en ce sens apparemment, d’autant plus qu’elle était assez jeune et avait encore beaucoup à faire. En fait, il manquait à cette race un chef puissant, charismatique et compétent, le genre de chef que les gens suivraient et qui saurait quoi faire pour redorer l’honneur d’une race qui devait, au sens de Mwayer, commencer à sortir de la forêt.

Malheureusement, il n’avait pas encore les compétences de le faire. Aujourd’hui, il devait profiter de se détendre. Ce n’était pas facile, car ces rencontres ne s’étaient pas extrêmement bien passées jusque là ; il prit donc la décision de changer de quartier et de continuer de partir à la découverte de cette ville.

Ses pérégrinations ne le surprirent plus. Il vit des gens danser, mais plus il avançait, plus il sentait un arrière-goût d’hypocrisie à cette fête. Les gens étaient heureux, Pabamiel riait et rêvait, Pabamiel oubliait surtout qu’au dehors des gens croyaient encore en Sympan et que des choses se tramaient bien plus haut qu’elle. Pourtant, ce n’était pas la première fois que Mwayer réfléchissait à cela et il savait bien qu’il lui manquait quelque chose. Il ne saisissait pas tout, il ne comprenait pas vraiment ce qui se jouait, il savait ce qu’il voyait et entendait, mais ce qui lui manquait était pourtant simple à formuler : les enjeux. Où le mènerait cette guerre ? Ce dont il était sûr, c’est que sa foi ne vacillait nullement.

Il fonça contre plusieurs personnes, faillit même tombe, chétif qu’il était. L’esprit de fête s’était échappé de Mwayer, l’Alfar réussissait à éviter les gens, mais il n’avait plus aucune envie d’être ici. Il sinua entre les passants et les rires et échoua dans une auberge qui avait l’air relativement prestigieuse. Il aurait été incapable de dire où il se situait dans la ville, mais elle arborait des tentures à l’entrée, des couleurs chaudes et claires qui contrastaient avec l’ambiance générale de Drosera dont il se rappela. Le vent agitait les soieries qui séparait des alcôves et il prit la dernière place disponible. Une table simple avec d’élégants et confortables fauteuils sur lesquels s’allonger ou s’asseoir.

- Je vous sers quelque chose, jeune homme ? Infusion, peut-être ?


Le regard de Mwayer prit le temps de dévisager celle qui avait interrompu son spleen. Elle avait un nez fin, trop fin par rapport à la taille conséquente de ses bajoues qui, non contente d’être rouges, se permettaient de pendre lui affaissant le visage comme rarement l’Alfar avait vu. Il n’avait pas de quoi payer avec lui, mais cela n’avait plus vraiment d’importance.

*Reprends-toi Mwayer. Reprends-toi. Pour une fois que tu as l’occasion de faire autre chose que de marcher ou de risquer ta vie, profite !


Son laïus murmuré dans son esprit eut le mérite d’être efficace, il regarda la serveuse encore un instant et précisément au moment où ce regard devenait gênant, il dit :

- Un alcool fort. A base de fruit, celui que vous voulez.
- Un alcool vous êtes sûr ?

Le regard de l’Alfar lui suffit comme réponse et elle se dépêcha de s’éloigner de celui qui l’avait déjà trop longuement regardée, comme s’il hésitait à la demander comme boisson.

Alors que sa commande se préparait, il vit venir deux personnes. L’une des deux arborait une étrange tache sur sa joue gauche qui attira son regard immédiatement. Elle avait les cheveux clairs et les yeux pâles et semblait chercher du regard un endroit où s’asseoir et où consommer. Mwayer sourit, peut-être maladroitement et se décala afin de faire de la place à la table où il était assis :

- Je vous en prie, les héla-t-il, venez vous asseoir ici, vous semblez à la recherche d’une place.


646 Mots
Résumé : Mwayer déprime, commande de l'alcool, se remet d'aplomb et invite Eärhyë et son ami à s'asseoir à sa table. =)
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Dim 21 Aoû 2016, 18:35

La chute du jeune homme fut suivie par un capharnaüm indescriptible. Sans comprendre ce qui se passait, la brune vit plusieurs paires de mains se tendre vers elle. Les doigts semblaient avides de l'attraper pour l'aider à reprendre sa place sur la chaise, comme s'il s'agissait d'un objet précieux à remettre sur son présentoir. Tournant la tête de tous côtés pour échapper à cette armée de phalanges, elle recula précipitamment. Son dos heurta un pilier de bois qui retenait la structure de la scène. Son luth ne semblait nulle part. « Ecartez-vous, bon sang ! » D'un ordre sec, Hérédia venait à la rescousse de la brune. Son allure pour le moins surprenante ne manqua pas d'effrayer les passants qui s'éparpillèrent en une nuée de mouches. La danseuse aida la musicienne à se relever, grommelant entre ses dents de vagues excuses. La brune se dégagea rapidement de son étreinte, cherchant du regard une échappatoire qu'elle trouva en la personne de celui même qui l'avait renversé. L'inconnu tenait l'instrument de musique, l'ayant sans doute récupéré après sa chute. Signifiant d'un geste qu'elle n'en voulait pas à la danseuse, elle s'approcha de lui avec un sourire hésitant entre la gêne et la reconnaissance. S'efforçant de ne pas paraître brusque, elle récupéra son outil de travail, effleurant sans le vouloir le bras du brun. Un peuple dont elle connaissait quelques représentants. « Je ne savais pas qu'il était dans les coutumes des Démons de sauver les jeunes filles en détresse. Les bousculer, en revanche… Vous avez eu de la chance. Un peu plus et j'aurais pu vous prendre pour un ange. » Lui adressant un rire moqueur, elle caresse le bois pour s'assurer qu'aucune marque n'était visible et fit vibrer les crins. Tout allant pour le mieux, elle attrapa l'étui qui traînait sur le bord des planches pour y ranger sa précieuse marchandise.

La mine penaude, Hérédia se tenait sur le bord de la scène. En compagnie des autres danseuses, elle avait tenté de calmer les protestations des passants et s'était rapidement désintéressée d'eux. Faisant honneur aux lois élémentaires de bienséance que Callidora essayait de lui apprendre depuis leur rencontre, elle baissa les yeux devant le jeune homme. « Pardon de ne pas vous avoir rattrapé. J'étais distraite. » Les longs discours n'étaient pas son point fort, elle qui préférait de loin la compagnie des animaux à celles des individus. Son caractère sauvage venait en partie de là. Sa confiance trahie ne lui permettait pas encore d'apprécier d'autres êtres que les membres de la troupe qu'elle supportait déjà avec force difficultés. Adresser la parole à un parfait inconnu la terrorisait. En voyant l'éclat d'inquiétude qui luisait dans son regard bestial, la brune lui fit un sourire pour lui signifier qu'elle pouvait retourner à ses occupations. « Hérédia n'aime pas les gens. Cela dit, en compensation de cette mésaventure, vous méritez bien quelque chose. Allons boire un verre ! » Sans véritablement attendre une approbation dont elle se serait de toute manière passée, et conservant son étui sous le bras, elle se fraya un chemin à travers les quelques passants qui restaient dans les parages et n'avaient visiblement rien de mieux à faire que de discuter du dernier événement en date qui semblait éclipser tout autre sujet de conversation.

Ne connaissant pas vraiment Maremiel, elle peina à trouver une taverne qui lui convienne et ils marchèrent ainsi pendant quelques minutes. L'occasion lui parut toute trouvée pour l'interroger sur les raisons de sa venue. « Vous n'êtes pas d'ici, n'est-ce pas ? Qu'est-ce qui vous amène à Pabamiel, monsieur ? » Le ton respectueux de sa voix contrastait en tous points avec la moquerie précédente. Fréquenter les créatures démoniaques devenait presque une habitude, et pourtant, cette fois-ci, elle préférait se montrer un minimum méfiante. Son instinct ne tarda cependant pas à reprendre le dessus. « Ce n'est pas que votre compagnie me dérange. Au contraire. Je dois avouer que vous savez vous y prendre pour renverser les femmes. » Un clin d'oeil complice plus tard, elle ouvrit la porte d'un établissement à l'air convivial. Quelques clients sirotaient tranquillement leur boisson, et l'agitation des ivrognes paraissait minime. Pénétrant dans la salle, elle partit s'accouder au comptoir et commanda deux verres d'alcool sans prendre la peine de demander au jeune homme ce qu'il désirait boire. Se ravisant au dernier moment, elle préféra opter pour un jus de fruit. En dehors des effets regrettables que provoquait l'alcool sur son corps, elle venait de se rappeler d'un léger détail qui lui interdisait toute consommation. Déposant quelques pièces d'or sur le bois, elle n'attendit pas que le tenancier revienne et s'éloigna pour chercher une table. La provocation était une fâcheuse tendance qui s'éveillait systématiquement lorsqu'elle se trouvait en présence d'un être au coeur sombre. Contenant tant bien que mal son envie de s'amuser, elle s'installa sur un banc de pierre du fond de la salle, suivie par son tout nouvel acolyte. « Et comment vous appelez-vous ? » S'apprêtant à ajouter quelque chose, elle fut interrompue par le patron qui apportait leurs boissons. Callidora croisa les jambes sous la table, attendant une réponse qu'elle connaissait par avance.


Résumé:
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Lun 22 Aoû 2016, 15:13



En d'autres occasions, la scène aurait pu paraître cocasse, voire volontairement interprétée. Une chute en entrainait une autre, puis une autre et, afin de s'éloigner de l'aide proposée, le recul de la jeune femme contre un pilier porteur entraina un baissé de rideau imprévu. Mais elle semblait trop perturbée pour s'apercevoir de quelques rires anodins qui pensaient à une représentation magistrale, tandis qu'une autre partie de la foule s'inquiéta pour les artistes. L'étrange déguisement de la danseuse passablement énervée mit fin au spectacle. Et dans tout ça, les mains tendues, Dzaal se sentait responsable et désemparé. Son regard gêné croisa l'identique que lui envoyait la musicienne. Il lui transmit alors le luth qui ne semblait pas avoir trop souffert, du moins l'espérait-il.

Le jeune Démon haussa un sourcil, perturbé par la remarque de la jeune femme. Il s'enfonça les ongles dans la cuisse pour ne pas rétorquer. Cette juste remarque fit vaciller quelque chose dans son esprit. Les Pariâts n'étaient pas encore stables, marchant sur la bordure du Bien et du Mal sans trop en être affecté, comme un adolescent qui se cherchait un style et la raison de son existence. Mais le fil conducteur de sa propre raison d'être venait tout juste de se faire titiller. Le jeune Démon devait grandir maintenant... Aussi garda-t-il le silence, tachant de ne pas démontrer son ressentiment. Elle avait eu son luth, il semblait en bon état, bien ; il pouvait y aller. Il allait tourner des talons quand Hérédia s'adressa à lui. Il baissa les yeux sur le luth qui était l'objet de référence pour ne pas dévoiler le malaise que lui provoquait sa tenue.

- Si j'avais été meilleur danseur, je suis certain que vous n'auriez pas essayé de vous débarrasser de moi.

Les dents serrés, il tenta un sourire en tournant son visage vers celui de la danseuse. En fait, il lui en voulait de l'avoir choisi pour le ridiculiser devant la foule. Mais encore une fois, il ne dit rien ; peut-être était-ce aussi dû au regard qu'elle lui lançait, comme figé et tentant malgré tout de ne pas le détourner. La musicienne la renvoya gentillement tout en se justifiant. Elle n'aimait pas les gens ? Soit... Il pouvait donc partir maintenant.

Tout sourire, il inspira par le nez... et accepta avec "joie" sa proposition. Bon, il resterait encore un peu. Mais cette fois, il serait vigilant. Qu'on ne se jouait pas de lui une nouvelle fois... Cependant, une chope gratuite pour son maigre porte-monnaie n'était pas de refus. Alors il pourrait bien prendre sur lui quelques temps. Sortant de ses pensées, il suivit la jeune femme qui n'avait même pas cherché à l'attendre, fendant la foule curieuse qui était restée.

Apparemment aussi nouvelle dans cette cité qu'il ne l'était, Dzaal marchait un peu en retrait pour lui laisser le soin de choisir leur destination. C'était aussi, au passage, l'occasion d'observer le déhanché de la musicienne. Sa question, pourtant douce, eut l'effet d'un claquement de fouet et il remonta rapidement à sa hauteur.

- Ce que je fais ici ? Je me pose la même question...

Devait-il se ridiculiser encore en disant qu'il était arrivé par erreur après s'être trompé de navire ? Non...

- Le Monde extérieur m'attire. Je veux en voir assez pour que mes yeux cessent de briller à chaque fois que je regarde quelque chose de nouveau.

Ce qui n'était pas tout à fait faux. Étant donné qu'elle avait toujours une avance sur lui, Dzaal n'eut pas le temps de lui retourner la question. Bon, elle avait un trait d'humour qui compensait l'irritabilité du Démon. Il réagit donc à son clin d’œil par un sourire simplet avant de la suivre dans la taverne brillant par sa tranquillité. Au comptoir, il ouvrit la bouche pour sa propre commande mais... il n'en eut pas le temps. Satanée de... Ses pensées firent soudainement une pause... En fait, il commençait à la trouver intéressante. Il ne dénia pas non plus changer de boisson, ça lui allait très bien. C'était peut-être même ce qu'il aurait choisi. Dans le pire des cas, il essaierait d'en prendre une seconde...

Dzaal haussa un sourcil en voyant les pièces sans surveillance qu'elle venait de laisser là. Était-elle suffisamment riche pour ne pas se préoccuper de la valeur de ces petits objets ronds dorés ? Allons, elle n'était que musicienne. Et lui n'avait pas l'once d'une capacité de répartie verbale. Drôle de duo qu'ils formaient en cet instant. Ce qui ne l'empêchait pas d'installer une chaise à l'extrémité de la table pour la voir du coin de l’œil. En face, cela aurait semblé trop... ou pas assez...

- D'abord vous ne regardiez même pas si je vous suivais, ensuite vous n'avez pas attendu ma réponse, et là vous abandonnez votre or sans même regarder si personne ne vous le vole.

Il prit place sur la chaise et cala sa joue contre son poing.

- Vous avez la tête dans les étoiles en permanence ou vous êtes juste inconsciente ? Ceci dit, rien d'étonnant pour une artiste...

La pique étant lancée en retour des siennes, il lui sourit avec un petit air démoniaque et ironique.
L'instant d'après, il plissa les yeux. Ils ne s'étaient pas présentés mutuellement ? Ah non... L'idée de donner un faux nom ne lui était pas venu à l'esprit, encore trop naïf de croire que les gens qui l'invitaient pouvait être gentils.

- On m'appelle Dzaal.

C'est vrai ça... Depuis son départ des Enfers, personne ne le connaissait. Il venait de croiser la première personne qui cherchait à en savoir un tant soit peu sur lui. Il lui renvoya l'ascenseur après que le tenancier ait déposé les verres devant eux. Ceux-ci étaient énormes ! Dans tous les cas Dzaal n'en avait jamais vu de si grands, du moins pas juste pour lui. Il en but une petite rasade fraîche, et son esprit glissa dans un drap de velours.

- Et vous ? "Joueuse de luth" est bien trop générique pour que je puisse vous appeler comme ça tout le temps de notre conversation.

Une réponse qui ne viendrait sans doute pas immédiatement vu la musique qui commença à s'élever de la rue puis qui s'immisça dans l'établissement. Les saltimbanques virevoltaient entre les tables au gré de leurs envies, dansant avec leurs instruments à cordes et à vent, montant parfois sur les tables pour suivre les clameurs enchantées des clients.

Une chanson locale fut entonnée avant qu'un "arrêteeeeeez" ne se fasse entendre pour mettre fin à l'ambiance endiablée. L'homme au masque d'oiseau était monté sur le comptoir et tailladait l'air d'un doigt vif.

- Nous avons ici un public extraordinaire ! Je vous propose un jeu !

Il sauta au sol dans un geste gracieux et pointa du doigt chacun des clients attablés ou debout.

- Vous, toi, elle. Entrez dans la danse ! Je veux des danseurs, je veux des musiciens, aller aller ! Je suis sûr qu'on a de tout ici ! Une vraie vente aux bestiaux... je veux dire d'artistes !

Quelques-uns d'abord timides levèrent la main pour rejoindre l'homme qui attribua les couples de danseurs. Dzaal quant à lui resta assis, les yeux plongés dans sa bière. D'autres reçurent les instruments des saltimbanques pour qu'ils s’essaient à une improvisation.

- Non non non, ça ne va pas du tout... Toi, lève la jambe, toi abaisse la tête, et toi le coude en l'air !

Les danseurs se retrouvèrent dans des positions ahurissantes qui firent rire l'assemblée. De la même manière, la cacophonie qui régna avec les essais des apprentis musiciens ne semblait pas convaincre les artistes.

- Non non non, ça ne va pas du tout du tout...! On n'a pas des vrais musiciens, chanteurs ou ...

Tandis que le chauffeur de salle tentait de trouver une âme charitable qui veuille bien sortir un son convenable, Dzaal lança à Callidora un sourire mutin avant de lever la main lentement, puis de crier :

- Ici, une joueuse de luth ! puis murmurant à la jeune femme. La vengeance est un plat qui se mange froid.

Si tirer la langue n'aurait pas été vulgaire, il l'aurait fait. Ce qu'il fit finalement.
L'homme semblait vivement intéressé et s'approcha du duo à vive allure, presqu'en dansant...

[RP POUR TOUS] La Purge des Fanatiques - Page 5 Torn-slit-separator-4f7224e
1459 mots
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Défi ○ Dire à Callidora qu'elle a trop souvent la tête dans les étoiles à votre goût



Résumé - Post III:
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Lun 22 Aoû 2016, 22:12

Pabamiel. C’était une grande première, pour elle. En réalité, elle n’avait jamais imaginé qu’elle s’y rendrait un jour. Pourquoi, après tout ? Cette ville renfermait une idéologie à laquelle elle était diamétralement opposée, qu’avait-elle à faire ici, si ce n’était perdre son temps et se désespérer de la situation ? Elle avait tout simplement été piquée par la curiosité, et avec quelques efforts, elle avait fini par s’y rendre. Il restait intéressant de comprendre comment fonctionnait cette société. L’occasion n’était que plus propice, puisqu’une fête y avait été organisée. Elle n’en connaissait pas les raisons exactes, peut-être pour détendre l’atmosphère de ces derniers mois. Elle verrait sur place, c’était ce qu’elle s’était dit, non pas sans quelques doutes, car son ignorance rendait son entreprise risquée.

   Pour une raison qui pouvait paraître idiote, l’atmosphère qui régnait en ces lieux étrangers l’étonnait. Une joie légère et chaleureuse flottait, malgré les quelques mais rares accrochages qu’elle pouvait apercevoir çà et là, l’alcool populaire semblait être devenue l’attraction la plus importante. Des abus, elle allait en voir, c’était certain… Il y avait un manque de manière, qui, au fond, l’irritait un peu.

   Chelae n’avait jamais participé à ce genre de festivité. Ce n’était que maintenant qu’elle s’en rendait vraiment compte. Elle s’était attendue à quelque chose de plus soutenu, quelque chose de « haut rang », où les codes étaient de mise. Elle était déçue et ne s’en cachait pas. Elle savait d’avance qu’elle n’était pas faite pour ce genre de « débauche ». Qu’est-ce que cela apportait-il, après tout ? Elle ne saisissait pas comment on pouvait prendre plaisir à jouer, à boire, et au final à se rendre K.O.


   Elle fut tirée de ses pensées par une femme, plutôt petite, qui s’était postée devant elle. Les cheveux blancs, elle portait une robe rose. Un sourire radieux illuminait son visage. L’Alfar posa ses yeux sur le papier qu’elle lui tendait. La remerciant, peut-être de façon un peu sèche, elle s’en empara. Un programme. Des règles. Ah ! Il y avait tout de même une organisation. Elle se surprit à penser ainsi, gênée par sa propre mauvaise foi. Heureusement, elle n’était de ces gens qui pensent à haute voix. Si elle espérait trouver une personne un minimum intéressante avec qui elle pourrait discuter, elle allait devoir éviter ce genre de songes acerbes. Ca risquait déjà d’être suffisamment compliqué ainsi… Elle n’avait aucun repère dans cet endroit, elle ne se sentait pas du tout dans son environnement. En fait, elle n’arrivait pas à s’habituer à la vie populaire. C’était d’un certain ennui, les gens se fichaient de pas mal de choses qu’elle trouvait capitales, certains même semblaient ne jamais avoir connu la notion d’honneur… Beaucoup se disaient heureux dans leur misère… Tout en ruminant, Chelae avançait dans les rues. Et cette jovialité ambiante était si naïve… Elle s’arrêta pour regarder un groupe de musiciens. Elle soupira, blasée, puis alla s’asseoir un peu plus loin sur un banc désert. A défaut de faire des connaissances, il y avait de la musique. Ce n’était pas ce qu’elle préférait – la construction musicale était pour elle bien plus importante que ce mouvement entraînant mais répétitif, certes, mais ça suffirait. Elle passa sa main sous sa cape et sortit de sa sacoche un carnet et un crayon. Elle l’ouvrit pour griffonner quelques phases, ce qui lui passait par la tête, des descriptions, ou ses impressions plutôt négatives sur Pabamiel. Ca l’occupait, mais pas de quoi tenir bien longtemps…

~578 mots~

Résumé post 1:

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Lun 22 Aoû 2016, 22:56

La Purge des Fanatiques.


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L'arrivée de ces pseudos artistes donnait trop de vie à mon goût à cette taverne miteuse, j'avais l'impression que ma cervelle fondait petit à petit. Quelle idée j'ai eu de boire autant, ça ne m'aidait en rien, que du contraire. Quoi qu'il en soit, je devais partir pour me trouver un endroit calme et douillet. Alors que je m’apprêtais à me lever, quelqu'un vint s’asseoir à coté de moi.

- Je peux vous aider ? Dis-je en restant assise, d'une voix ferme.

- Bonsoir, Mademoiselle. Un sourire malsain se dessinait sur son visage, je pouvais le sentir. Je me nomme Guidéon, peut-être puis-je vous offrir un verre ?

Cet homme ne m'inspirait pas confiance. S'il était coutume de ma part d'être un peu trop paranoïaque, je savais pertinemment que j'avais plus que raison dans le cas présent. J'étais bien trop attaquée par l'alcool que pour réfléchir sur le long terme, je devais m'échapper de ce trou rapidement.

- Il s'avère que j'allais justement partir. Il se fait tard, disons que ... J'ai des choses à faire.

- On dirait que vous êtes devenue une proie, jeune Maitre. Intervint Okami sans crier gare

- Allons, ne faites pas votre timide. Ces mignonnes petites oreilles peuvent bien rester un moment. Quel est votre nom ?.

Bien que mal à l'aise, je devais faire bonne figure. L'ambiance générale de la salle n'était pas favorable à une altercation publique. Je n'avais pas l'envie d'attirer l'attention sur moi, pas dans cette partie du continent. Elle affichait donc un fin sourire pour ne pas paraître impolie. Sans regarder en direction du visage de son interlocuteur, elle lui répondait toujours avec autant de fermeté.

- Oilossë est mon prénom. Et ... Non, je ne peux rester, si vous voulez bien m'excuser.

- Vous êtes sans cœur.

Alors que je me dirigeais vers la sortie après avoir récupéré mes affaires, une main à la poigne de fer me prit par le bras, m’entraînant ainsi de force vers la sortie, m'emmenant ensuite derrière la battisse, je pouvais encore entendre les gens festoyer. Cela fait, une deuxième main rejoint la première pour venir me plaquer contre le mur en pierre de l'établissement. Que pouvais-je bien faire ? Il avait bien plus de force que moi. Utiliser le corps-à-corps ou les armes signifierait pour moi une défaite plus que certaine. Même si je venais à remporter le duel, la garde pourrait m'en tenir rigueur. J’essayais de me dégager, restant polie.

- S'il vous plaît, je souhaiterais partir.

- Je suis poli avec toi, j'voulais t'offrir un verre et voilà que tu me plantes là comme si j'étais un vulgaire paysan. On t'a jamais appris le respect ?!

Guidéon me plaquait à nouveau, cette fois avec plus de force. Il parlait fort, son attitude avait fortement changé. Je sentais ses mains se resserrer contre mes bras. L'alcool tuait la douleur, mais je ressentais une pression telle qu'il pourrait m’écraser comme une mouche.

- Il vous serait facile d'attraper une dague de l'Elfe avant de lui planter dans le cou, jeune Maitre, vous libéreriez la ville de ses déchets par la même occasion...

Je ne suis pas un assassin ! Pensais-je. Bien que je fusse d'accord avec lui, ça réglerai pas mon problème. Ou du moins, pendant un moment, seulement. La garde finirait par me tomber dessus. Guidéon se penchait sur moi, son souffle venait caresser mon visage. Il décala sa main gauche vers mes jambes avant de lever ma robe de l'intérieur de mes cuisses.

Mots: 612
Résumé post II:
 
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Lun 22 Aoû 2016, 23:53

Puisqu’ils avaient été laissés sur le bord de la route par Zane, Kain et Camilla s’étaient rendus dans une taverne du coin. Elle prenait racine non loin des autres commerces et des quelques tumultes qui avaient lieu en dehors, mais les deux loustics n’étaient pas très friands de ce genre de festivités où tout le monde se heurtait sans faire attention. S’ils restaient dans les parages, il est certain qu’ils causeraient plus de préjudices que ne leur avait conseillés le Démon. Quoi qu’il en soit, le trappeur heurta sa partenaire du coude lorsqu’il vit deux personnes au comptoir. Ils connaissaient l’une d’entre elles. Kain prit la place qui était libre aux côtés de l’homme tandis que la femme croisa ses magnifiques jambes sur le tabouret près de Callidora, son fouet unique posé sur le bar. « Quel plaisir de te rencontrer, Callidora ! Notre chef nous a beaucoup parlé de toi. » « C’est peu dire. » Ajouta le second.  « Je me demande ce qu’il ferait à l’un de ses Démons s’il apprenait qu’il te drague ouvertement. » Kain ébouriffa les cheveux du dit Démon. Il n’avait aucun mal à distinguer cette essence grâce à son talent inné. « Je pense qu’il le mangerait tout cru. »  « Ou qu’il jouerait avec sa tête façon bilboquet. » Les deux personnages riaient de leurs blagues respectives qu’ils étaient sans doute les seuls à pouvoir assimiler. Ils comptaient bien le charrier encore un peu. Tant qu'à faire, autant enseigner à la brebis comment voyager. « Vous êtes ici depuis longtemps ? » Questionna curieusement le maitre des pièges avant que la musique ne démarre.

A des lieux de tout cet égaiement, le Roi des Démons s’instruisait peu à peu des histoires de cette femme. Elle avait gobé son canular avec une complaisance déconcertante, si bien qu’il continua sur sa lancée. « L’odeur est volontaire. Je dois macérer tous les matins dans un bain chocolaté pour m’imprégner de leurs délicats arômes. C’est un rituel que nous pratiquons régulièrement pour accomplir nos prières avec fertilité. » Ce n’était pas entièrement faux. Pour des raisons tout autres, le mâle s’était déjà essayé à ce genre de toilettes afin d’assouvir les envies d’une poignée de femmes très entreprenantes et imaginatives. Il se remémorait cette merveilleuse soirée qui lui avait valu d’être appelée « la bête » pour la énième fois. Un titre qui lui était aussi octroyé par diverses personnes pour le définir comme étant un monstre à part entière. Aylivae, de son nom donc, partagea son identité ainsi que celle de son fils. Toujours englouti sous son épaisse capuche, il tendit des regards indiscrets vers elle. « Vous n’avez pas l’habitude de marcher sur deux pattes. Ce n’est pas votre terrain de chasse. De plus, il est évident qu’avec un nom pareil, vous faites partie du peuple des océans. Les sirènes sont ma foi assez sympathiques dans leurs manières de consumer leurs proies. Je n’en ai tué qu’une centaine de toute ma carrière. »  Ce chiffre pouvait paraitre conséquent pour le commun des mortels, mais pour un Démon qui se tenait sur la plus grande marche du podium, c’était vraiment absurde. Il avait fait exprès de lui glisser ce renseignement en douce afin d’adoucir ses nerfs. Elle partit ensuite dans une sorte de monologue sur le thème de l’amour.

Un sujet qui faisait fureur chez les bipèdes, mais pas parmi les Sirènes. Ou alors elles avaient régressé, et pas qu'un peu. « Tout ce que je peux vous répondre, c’est que les faiblesses n’existeraient pas sans les forces. Peut-être que l’amour pour cet enfant vous perdra, ou peut-être qu’il vous fera triompher. Vous le saurez bien assez tôt. J’aime à penser que tout est défini selon les choix que l’on fait, non pas par les sentiments que l’on a. » Le collier qu’il lui présenta ensuite ne devait pas être étranger pour une sirène. Il le rangea néanmoins assez vite quand il vit qu’elle avait réussi à se couper avec un objet qui n’était pas destiné pour livrer bataille, du moins pas couramment. Un homme les interrompit juste après pour leur faire part de la direction qu’avait prise le gamin. Zane se massa ensuite la mâchoire en détournant ses yeux vers le cap qu’il avait emprunté. « Il suffirait que je lui touche deux mots pour qu’il accepte de se laisser faire. Je peux aussi vous en débarrasser contre une modique somme si vous y tenez. » Il ne montra aucun signe de plaisanterie, autant par le timbre de sa voix que par ses risettes inexistantes. Il ria quelques instants après. « Nous aviserons le moment venu. Allons-y, il ne devrait pas être très loin. Vous avez déjà vu l’arbre sacré ? » Ce n’était pas la première fois qu’il venait ici. En revanche, il n’avait jamais mis les pieds jusqu’à cet endroit, même s’il connaissait ses origines ainsi que sa légende. En cours de route, il répondit enfin à ses questions. « On m’appelle Arthur. Arthur de Minimoys, pour vous servir. » Après plusieurs minutes de déambulations, ils survinrent devant cet arbre au feuillage orangé. Son écorce noire et raboteuse semblait avoir été carbonisée, mais il n’en était rien. En revanche, il ne voyait toujours pas l’enfant sur place. « Vous êtes sa mère, vous devriez le siffler, ou faire quelque chose qui pourrait l'attirer. » C’était une bonne idée s’ils voulaient continuer à bénéficier des affairements, même si ça ne durait probablement pas. Zane se dressa devant les trois gardes qui protégeaient Sinadiel. « Hey ! Les gus ! Vous n’avez pas vu un petit agité ? » Aucune réponse de leurs part. Il fit trembler sa cape en sortant son bras, comme s'il était sur le point de combattre.


Post III / 915 mots


Résumé:
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Mar 23 Aoû 2016, 01:26


Helda se dirigeait alors vers la piste de danse, observatrice, elle remarqua que la plupart des musiques s'apprêtaient plutôt aux danses de couples. Soudain démunie par l'absence de ces compagnons des derniers mois, elle chercha une échappatoire à ce qui m'était un accent sur sa solitude.

Derrière les danseurs se trouvait quelques bancs, où les personnes trop fatigués pour danser pouvaient se reposer ou encore pour les personnes prises dans leur isolement.

Un jeune garçon s'approchait de la rousse en exécutant quelques pas de danse, disgracieusement. Devant elle, il réalisa quelques jeux de pas avant de se courber vers l'avant en tendant le bras et la paume de main vers le haut. Une invitation ? Dépourvue, Helda observa le garçon d'un drôle d'œil qui ne passa pas aperçut.

- Accepteriez-vous de m'accorder cette danse, demoiselle ?

La jeune fille fut légèrement déroutée mais laissa plutôt paraitre un amusement. La posa sa main droite dans le creux de celui de son nouveau partenaire.

Il était un peu petit et pas extrêmement  beau, mais il semblait agréable à vivre. Il était tout sourire et apparemment très ravi de sa soirée surement bien arrosée. Les cheveux bruns mi-longs basculaient d'avant en arrière au grés des musiciens. Helda quand à elle, essayait de suivre du mieux qu'elle pouvait le danseur avec ses pieds. Malheureusement, ses pas étaient un peu trop imprévisibles et son haleine pleine d'alcool n'était vraiment pas agréable. Baladée et secouée dans tous les sens, elle finit par se libérer de l'emprise de l'homme euphorique à la fin de la chanson.

Peu rassurée, elle chercha à s'éloigner quelques peu tout en restant proche de la piste de danse. La jeune fille restait persuadée que, en étant bien accompagnée, la danse pouvait être une activité fort plaisante malgré l'expérience qu'elle venait de vivre.

En tous cas, étant donné que la rouquine avait déjà effectué quelques pas, elle s'était au moins un peu décoincée. Du coup, bien que de nouveau seule, elle fit onduler ses membres et bouger la tête au rythme de la musique. La Bélua resta comme cela seulement quelques secondes avant qu'un autre homme, grand et séduisant cette fois, lui adressa un sourire. Flattée, notre apprentie aventurière se laissa approchée. L'inconnu s'empara d'une main le bras de la jeune renarde et posa sa seconde main sur sa hanche. Il fit virevolter la jeune femme et bizarrement, il n'avais pas pris la main droite de la jeune fille comme tous les autres cavaliers, mais la main gauche. Du coté droit de la ceinture, Helda portait sa bourse. En comprenant ses intentions, la rouquine se dégagea du voleur.

Décidément, ce lieu était trop dangereux pour une jeune femme seule et inexpérimentée. Le peu d'hommes agréables cherchaient à lui voler le peu d'argent qu'elle avait. Déçue, elle se dirigea vers une taverne un peu plus loin, quitte à ne plus avoir d'argent autant l'avoir consommé.

De l'extérieur, le lieu ne semblait pas très éclairé. Mais la jeune Bélua ne voulu pas se décourager pour autant. Elle passa alors la porte et posa son derrière sur le premier tabouret qui se présenta.

Elle demanda une grosse choppe d'hydromel. Rapidement servie, elle s'empressa de boire une bonne gorgée avant de regarder le petit onde agité autour d'elle. Il y avait peu de personnes isolées comme elle, et puis si elle l'étaient, elles ne le restaient pas longtemps. D'ailleurs, à plusieurs mètres et à sa gauche, il y avait une autre jeune fille seule qui semblait être une Bélua. Un homme venait de se placer à ses cotés mais au vue de sa gestuelle, elle n'était pas enchantée. Dans un premier temps, Helda ne se senti pas capable de lui venir en aide. Mais elle l'observait tout de même du coin de l'œil.

Elle fini par terminer rapidement sa choppe en remarquant les deux inconnus partir d'un pas rapide et irrégulier de la taverne. Helda les suivit jusqu'à l'arrière du bâtiment et vit les mains baladeuses de l'inconnu. La rouquine se savait trop faible pour attaquer l'homme physiquement. Mais l'avantage du nombre pouvait dissuader le malfaiteur. Tout en gardant une certaine distance de sécurité, la renarde éleva la voix :

- Je ne suis pas certaine que cette jeune Bélua soit consentante de vos actes, aussi je vous demanderais de bien vouloir partir, et ce rapidement.

Elle n'attendit pas la réponse du miséreux pour ajouter qu'autrement elle pourrait bien aider à ce que quelques membres de l'Armée viennent constater son comportement inconvenable.

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Mar 23 Aoû 2016, 13:58


La Purge des Fanatiques
Rp pour tous


« Pardonnez l’attitude des Gardes dont l’existence est vouée à l’Arbre Sacré. Nos coutumes peuvent paraître obscures à des yeux étrangers. Ces hommes sont davantage des prêtres que des soldats et ne briseront pas leur vœu de silence, quelle qu’en soit la raison. » A vrai dire, ils ne le pouvaient pas mais le secret devait être préservé. Le Phénix s’était glissé sans un bruit auprès de la Sirène et du Démon, un léger sourire aux lèvres. D’un mouvement délicat, elle inclina très légèrement la tête, en guise de salutation. « Je suis Elena Marellye, Dame de Pabamiel. Puis-je vous aider ? » Elle n’attendit guère la réponse pour ordonner à deux membres de l’Armée d’approcher et de venir en aide à l’Ondine. « Il y a foule, en ces jours de festivités. Néanmoins, ne craignez rien. La sécurité est l’une de mes priorités et un enfant seul ne tardera pas à éveiller l’attention. Il sera certainement mené auprès de mon Capitaine. » La jeune femme fit quelques pas sur le côté, belle et élégante dans sa grande robe rouge. « Vous me paraissez tendu, Sir. » murmura-t-elle à Zane. C’était la deuxième fois qu’ils se rencontraient. Cependant, il n’avait encore pas eu l’occasion de la contempler sous son véritable jour. Une fois de plus, la Khæleesi était dissimulée sous les traits d’une autre, cachée sous une énième fausse identité. Elena tourna quelque peu le regard, l’oreille attirée par le discours du Lutin. L’étrange petite demoiselle, unique et multiple à la fois, s’était mise à déambuler à travers les convives. D’un pas agile, elle se faufilait dans la masse de la populace, un large sac de toile entre les doigts. Elle tendait le contenu à chacun, pour qu’il pioche un petit morceau de papier. Elle scandait que le grand jeu allait bientôt débuter. La Souveraine de l’île ne pipa pas un mot lorsque le Lutin fit prendre un parchemin à Aylivæ. Cependant, elle empêcha le Démon de faire de même. « J’aimerai vous parler en privé, avant toute chose. Si vous le voulez bien, évidemment. » Sa voix était basse et douce. Il ne pouvait pas se douter de qui elle était. Pas encore. Partagée entre deux avis, la jeune femme s’interrogeait. Elle n’avait pas décidé de ce qu’il convenait de faire. Elle n’allait pas tarder à prendre une décision. Cela ne dépendrait que de lui. Elle lui avait dit : ils étaient rivaux, pas ennemis ; une vérité qui pouvait basculer à tout instant.

Le Lutin semblait impossible à duper. Derrière l’apparente excentricité, elle devait posséder une puissance aberrante. D’un coup d’œil, elle savait à qui elle devait s’adresser, à qui elle devait tendre le sac et qui avait déjà pioché. Personne n’échappait à son emprise. Une fois sa mission achevée, la Lutin qui était à deux pas d’Elena se pencha à son oreille pour lui susurrer la bonne nouvelle. Peu à peu, tout se mettait en place. « Bien. » répondit-elle simplement. La blonde acquiesça. Elle n’avait pas besoin qu’on lui dise ce qu’elle avait à faire. Dans toute la Cité et à travers les terres de Pabamiel, tous les Lutins grimpèrent sur une estrade ou lévitèrent à quelques mètres du sol, de sorte à être visible de tous. « Le grand jeu a débuté ! » répétait-elle. « Les numéros 14, 178, 376, 699 et 1453 ont gagné. Manifestez-vous ! Rejoignez-moi. » Elles ne bougèrent plus d’un cil. Parfois, elles reprenaient leur petit discours, en soustrayant de leur liste les numéros qui s’étaient présentés à elles. Elles attendaient avec patience que les cinq chanceux se dévoilent. Elena avait pris une coupe de champagne sur le plateau d’une serveuse qui était passée près d’elle. Elle se mit à siroter le vin, pensive. Elle contemplait ses deux interlocuteurs, les yeux rêveurs.

La véritable fête n'allait pas à tarder à se dévoiler. La mascarade avait été soigneusement étudiée. Les pauvres ignoraient encore ce qui les attendaient. Ils allaient comprendre, sous peu.

Explications


→ La Cité de Pabamiel est considérée comme un refuge où est prôné la tolérance. Il y a énormément de traitres à leur race qui sont venus s'abriter, ainsi que des gens qui cherchent juste la paix malgré le contexte. Il y a pas mal d'incident, mais c'est mieux qu'ailleurs et ça suffit aux gens.
→ Une fête est organisée à partir de la tombée de la nuit. L'Armée est présente pour assurer la sécurité. Même si vous pouvez en théorie faire la fête partout sur les terres de Pabamiel, on va pour l'instant se concentrer sur la Cité uniquement.
→ Elena est Vanille mais vous ne pouvez pas le savoir ni même vous en doutez. N'oubliez pas les stats, merci !
→ Vous pouvez faire un peu ce que vous voulez pour l'instant. Il y a pleins d'animations, des tavernes, de jolis filles, de jolies mecs, un bal, etc ... C'est la fête :D Peu importe votre camp, il peut aussi y avoir des accrochages mais dans ce cas, j'interviendrais avec l'Armée pour calmer - gentiment - le jeu.
→ Le Lutin (qui sont, je le rappelle, plusieurs femmes identiques aux cheveux blancs et aux yeux noirs, vêtues de rose) a fait piocher à tout le monde un numéro dans un sac. Tout le monde a un numéro, personne n'échappe à la règle, sauf Zane parce qu'Elena a décidé le contraire. Si vous êtes Pro-Sympan, le numéro est rouge. Si vous êtes Pro-Aetheri, le numéro est blanc. Il n'y a aucun moyen de savoir qu'il y a cette différenciation suivant l'alignement. Les couleurs ont l'air aléatoire.
→ Les cinq premiers qui décideront d'être les numéros gagnants ... seront les numéros gagnants. Mais je ne vous dis pas ce que ça fait. Ca peut être très cool comme l'inverse !

Déroulement
du RP


Pour l'instant, tout va bien, c'est la fête et vous faites ce que vous voulez. Pour l'instant. C'est un RP d'Event après tout ... ^^

Vous devez faire des messages de minimum 560 mots. Vous ne pouvez pas poster deux fois de suite avec le même personnage. Ce rp se terminera le 31 Octobre.

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[RP POUR TOUS] La Purge des Fanatiques

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