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 [RP POUR TOUS] La Purge des Fanatiques

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Mar 09 Aoû 2016, 13:31


Asgeïr, Erïna et Helda  avaient repris leur route, ils avaient déjà beaucoup appris ensemble mais ne voulaient pas s'arrêter là. Dernièrement, le petit groupe avait décidé de voyager à travers le continent. Helda avait beaucoup rêvé de la Plage au sable fin à travers sa bibliothèque. C'était alors un endroit incontournable pour elle, vu à quel point on en vendait la beauté dans ses livres. Elle devait voir ça de ces propres yeux au moins une fois dans sa vie. Apparemment, l’eau y était incroyablement cristalline et claire, on disait même que seule l’écume délimite les bords de cet élément.

Après avoir marché sur plusieurs kilomètres sur la presque-île  des Terres de Pabamiel il faillait bien évidement voir la Cité. Précédemment  une ville isolée du reste du monde, Pabamiel était devenue une cité ne correspondant pas à un peuple. Elle accueillait de nombreuses races différentes dont les Béluas.

La jeune renarde avait donc réussit à attirer les deux frangins avec elle dans cette découverte du monde, pour voir la mer. Néanmoins, le voyage les avait épuisé, de plus que leur enthousiasme n'était pas aussi visible que celui de la rouquine. D'ailleurs cela était très étonnant, puisque habituellement Erina, aimait voir de nouvel horizons.

Lorsqu'ils eurent été mis au courant des festivités de la cité, c'est-à-dire un fois sur l'île, Helda ne pu se résoudre à en rester distante. Pour la première fois, elle voulait participer aux joies de la ville et ce, même si ses deux acolytes ne souhaitaient pas la suivre. En effet, elle ne pouvait pas les forcer à se joindre à la fête, tout comme ils ne pouvaient pas lui interdire.

Laissant alors ses amis à leurs couchettes, Helda arriva aux portes de la cité. Déjà, les cris, les rires et la musique se faisaient entendre. La joie et la bonne humeur semblaient bien être au rendez-vous, cela lui rappelait les jours de fêtes de Dhitys.

La population dansait, chantait, riait dans son ensemble mais certaines personnes s'acclamaient plus que d'autres. Quelques mystérieux semblaient rester en retrait, ce qui rassura Helda parce qu'elle se senti alors moins seule dans sa timidité. Enfin, à mieux y regarder, toutes les personnalités à l'écart ne faisaient pas toujours preuve de timidité. On aurait dit que certains aimaient simplement observer les gens s'amuser. Ainsi, Helda étudia le comportement de la plupart des visiteurs pour mieux se fondre dans la masse. Elle ne cherchait pas à se faire remarquer, simplement à profiter au mieux de la fête. Ce n'était pas tous les jours que cela arrivait.

Elle arpentait les rues animées d'un pas léger, presque sautillant, il était difficile de contenir son excitation tant l'ambiance était plaisante. La rouquine observait les stands, en avançant gaiment,  de quelques marchands qui profitaient des festivités pour commercer. Le monde  qui s'animait autour d'elle l'empêchait de se déplacer rapidement, la forçant donc a apprécier le spectacle devant ses yeux.
Quelques fois, des petites babioles lui attiraient le regard et elle décidait de donner quelques pièces pour en faire l'acquisition. Au moins, quand le moment sera venu de repartir, elle se sera fait quelques rares souvenirs, toutefois, il ne fallait pas non plus s'encombrer.

Après avoir soigneusement rangé toutes ses pettes affaires, la jeune femme se dirigea vers le devant d'une scène de théâtre et admira la pièce faisant rire l'assemblée. Elle apprécia la prestation et les costumes mais les exclamations de certains la mettait mal à l'aise. Elle décida alors plutôt rapidement de continuer son chemin.

Un peu plus loin, se trouvait un cracheur de feu avec son public amassé autour de lui, malheureusement pour la Bélua elle se trouvait être trop petite pour regarder le spectacle de où elle était et ne se senti pas capable d'affronter la foule pour s'approcher et avoir un meilleur ange de vue. Elle regarda alors au loin les plus grandes flammes qui s'élevaient au dessus des visages ébahis des spectateurs avant de se diriger vers un lieu où la musique semblait contrôler la gestuelle de quiconque s'en approchait.

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Mar 09 Aoû 2016, 15:17


Il était visiblement impossible de retrouver celui qui avait empoisonner Ethen. Empoisonner fut peut-être un terme mal choisit, mais pour l’humaine il fut justifié. Elle n’aurait jamais cru qu’il serait aussi handicapant pour elle de ne pouvoir émettre aucun son. Parcourant la foule, suivant son père furieux, ses yeux scanner chaque personne, les yeux plisser. C’était sur tout qu’elle voulait savoir comment retrouver sa voix. Le vrai problème était ça. Zéleph, plus grand que la majorité des gens, tenté d’apercevoir quoi que ce soit. Seulement, il fallait être réaliste, celui qui avait jouer ce vilain tout a sa fille devaient avoir fuit et être loin à l’heur qu’il était. Quand il aller exprimer à l’humaine ce qu’il penser, quelqu’un les aborda. « Excusez-moi, » Ethen et Zéleph ce tournèrent en même temps vers la fille qui leur faisait signe et s’approcher maintenant d’eux. « serait-ce possible de commander un portrait? » Le réprouvé fit les yeux ronds. S’il c’était attendu à ça. « Ou une esquisse. J’aimerais bien immortaliser mon passage dans cette ville. » Incrédule, et désireux de rétablir ce quiproquos, Zéleph commença à ouvrir la bouche. Le voyant faire, Ethen posa rapidement sa main sur son bras pour qu’il ne dise rien. Confus son père posa un regard de profonde incompréhension sur l’humaine. Humaine qui n’avait d’yeux que pour la jeune femme devant eux. Les chiens ne font pas des chats, comme disait le dicton. Zéleph leva les yeux au ciel, laissant Ethen sourire comme une idiote devant l’affreux mensonge que leur offrit l’inconnue. «Votre renommée vous précède, je vous reconnais! Vous êtes peintres de renom. J’ai d’ailleurs l’une de vos toiles chez moi. Quel honneur cela serait, d’être croquée par vos mains !» L’humaine supplia du regard l’ancien roi, qui leva les yeux au ciel, capitulant. De toute façon ils étaient ici pour s’amuser et puis sa changerait les idées d’Ethen.

« C’est demander si gentiment, mon apprentie, Ethen, sera ravis de vous croquez. » Zéleph esquissa un sourire moqueur, alors que l’humaine en question le fusillait du regard. Ah c’était intelligent ça. Souriant aimablement, la jeune chasseuse décida d’oublier son père et de ce concentré sur la jolie demoiselle devant elle. Posant les toiles et les outils de peintures, elle s’installa comme elle pu. Attrapent un fusain, elle prit son air le plus sérieux pour détailler le visage de sa « cliente ». Ethen fit un effort formidable pour dessiner la jeune fille. Elle trouvait son visage particulièrement harmonieux. Elle avait quelque chose de gracieux qui plu beaucoup à l’humaine, et sans savoir pourquoi elle désirait ardemment lui faire plaisir. Si elle avait posé la question à Zéleph, il lui aurait dit pourquoi. Ça l’amuser beaucoup de voir sa fille s’efforcer de dessiner cette inconnue, juste pour ces beaux yeux. Plissent les yeux, fronçant le front, pincent les lèvres, Ethen avait une expression adorable quand elle ce concentré de la sorte, même son père le pensait. Puise que l’humaine ne pouvait pas parler, et était de toute façon bien trop omnibuler par son activité, le réprouvé décida de l’aider un peut. « Peut être pourrions nous avoir vôtre nom ? Ma fille pourra vous dédicacer le portrait ainsi. » parfois l’intelligence de son père surprenait Ethen. Elle le remercia intérieurement. C’est vrai qu’elle voulait connaître le nom de cette charmante jeune femme. Zéleph, pourtant loin d’être de nature à discuter continua l’échange durant tout le processus de dessin. Il ne faudrait pas que leur « cliente » s’ennui. « Que faite vous dans nôtre belle cité ? Vous êtes ici pour affaire, ou plaisir ? » Intelligent et subtile avec ça, oui c’était tout Zéleph.

Cachant son sourire, le réprouvé se pencha sur le dessin d’Ethen pour apercevoir ce qu’elle faisait. Cette fois il ne put réfrénait son rire. Reposant son regard sur la jeune femme, il planta ses yeux dans les siens « Vous devriez pensé à changer de visage. » il ricana, « parce que, je ne sais pas qui c’est mais, ça n’est pas vous sur ce portrait. » L’humaine se renfrogna, donnant un coup de coude le plus fort qu’elle pu dans les cote de son père. Cela ne fit que le faire redoublé ses rires. Le réprouvé était mauvais, parce que le croquis, bien que maladroit n’était pas si mauvais. On reconnaissait la personne, sans qu’il n’y est toute les subtilités expressives du modèle d’accord, mais c’était tout à fait correct pour une débutante. Penaude, Ethen se redressa et tendit le croquis a la jeune fille, lui offrant un sourire sincèrement désoler. Perdu pour perdu, l’humaine avait fait une dédicace sur la quelle, elle avait signé et où il était écrit « Aina, en échange de ce portrait, accepteriez-vous de danser avec moi ? » Ethen regarda son modèle appréhendant et sa réaction, et sa réponse. C’était que sans pouvoir parlé, il était difficile d’avoir toute sa confiance en soit.

Zéleph souriait, maintenant calmer. Il croisa ses bras sur son torse et ne fit quelque pas en arrière pour laisser un peut d’espace a Ethen. Il lui avait mit assez de bâtons dans les roues comme ça. Elle était jeune, elle avait aussi le droit de s’amuser.


970 mots. Post 3

Gains :
♦ Pour quatre messages : Deux points de spécialité en Charisme pour Ethen (si le double marche aussi en rppt vus qu'elle est nv 0, sinon un seul point bien sur ^w^)
♦ Pour sept messages : Quatres points de spécialité en Charisme pour Ethen (pareille que deux si le truc du nv 0 ne marche pas :) merci)


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Mar 09 Aoû 2016, 20:20



Profitant du fait que son maître ne l’eût pas missionnée ce jour-là, Nym avait passé la journée à se baigner dans les eaux bordant la presqu’île de Pabamiel. Le soir venu, elle constata avec bonne humeur qu’il lui restait assez de pièces pour passer la nuit dans un bon lit d’auberge. Et tant mieux, au loin pointaient des lumières nocturnes révélant une activité citadine. Elle s’était mise en route.

À présent, Nymsshia n’était plus qu’à une trentaine de pas de la cité de Pabamiel. La luminosité colorée, les chants, la musique, et les rires qui en émanaient l’attiraient tel un papillon de nuit, la guidaient dans le noir jusqu’à eux. Elle qui n’avait jamais cherché le contact des autres, trouva sa curiosité étonnament attisée par cette agitation, elle aussi innatendue.

Elle arrivait devant une entrée de la cité. Elle n’en constituait certainement pas la porte principale, néanmoins elle avait été richement décorée. A l’évidence, la cité était toute à la fête. Nym retira la capuche de sa cape pour mieux apprécier du regard ce qu’il se passait autour d’elle, et s’engouffra dans la foule joyeuse.

Les festivités s’insinuaient dans les moindres recoins de chaque rue, chaque place, chaque jardin. On parlait, on chantait, dansait, riait, buvait. Certains même semblaient prier. La cité étaient tellement remplie, qu’il était impossible de traverser une ruelle sans toucher les passants que l’on croisait. Sur les murs étaient exposées de nombreuses peintures multicolores. Des saltimbanques, des artistes, et toutes sortes d’amuseurs s’étaient approprié la cité. Le fumet entêtant de plats composés de poisson grillé remontait les rues jusqu’aux narines des flâneurs, dont l’estomac gargouillait imméditament à l’odeur. S’il faisait chaud, le vent marin empêchait à la moiteur de s’installer.

Nym se sentit soudain submergée par ces sensations envahissantes, et sa nature craintive la força à se retirer au plus vite de toute cette agitation. Emprisonnée dans une étroite ruelle, elle se mit à courir droit devant elle le plus furtivement qu’elle pouvait, non sans bousculer quelques badauds. Elle déboucha sur une place, s’adossa au mur de pierre à sa gauche, et se laissa tomber, accroupie. Décidément, ses vieilles habitudes d’esclave Vedelea reprennaient vite le dessus. Elle ne prêtait jamais son entière confiance, et être ainsi cernée de toute part lui déclanchait d’incrontrolables crises d’angoisse. Heureusement, elle avait réussi à fuir. Il y avait plus d’air ici. Recroquevillée à moitié dans l’ombre, elle pouvait regarder les seynettes qui se jouaient sur la place, sans craindre d’être importunée. Elle se prit même à apprécier ce gai spectacle.

A deux pas d’elle, un orchestre jouait des airs entraînants sur lesquels tournoyaient des personnes très différentes les unes des autres. D’un autre côté, une foule lâchait des « Haaa ! Hooo ! » au gré des facéties d’un cracheur de flamme. Un peu plus loin, un petit groupe buvaient des pintes à une table en s’esclaffant bruyamment. Soudain, en levant son verre, un des buveurs s’exclama : « À la gloire de Sympan ! »

Nym sursauta. Les peintures aux murs, les prières, certains chants…. La fête était une célébration en l’honneur de Sympan ! La petite Alfar n’avait rien à faire ici ! Certes elle ne sentait que peu concernée par les conflits religieux, mais si tous ces adorateurs de l’Unique découvraient qu’elle priait les Aetheri, ils lui feraient la peau. Elle en était persuadée. D’un bond, elle se remit sur ses jambes, et fit volte face pour retourner de là où elle venait. Tant pis, mieux vaut vivre et dormir à la belle étoile ! se dit-elle en repensant à ce pourquoi elle s’était rendue ici. Elle prit une profonde inspiration afin de se remettre en fuite ; quand on l’agrippa par le bras, et la tira en arrière en direction de la place.

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Mar 09 Aoû 2016, 22:09

「La purge des fanatiques」

RPPT

Amusée, Lilith se mit à rire à la réponse du vampire. Cette fameuse danse seule ne se faisait que grâce à la mélodie des canons du Libertad, et s’éloignait considérablement de l’ambiance festive actuelle tant le but à atteindre était radicalement opposé.

- Et tu l’avais malheureusement décliné. Mais si tu te sens ouvert à une telle proposition, je suis toute disponible pour jouer le chef d’orchestre.

Comme à son habitude, l’avancée dans la ville devint rapidement laborieuse. Se repérant difficilement, la rouquine ne pouvait faire autrement que de se fier à son partenaire, ce dont ce dernier pouvait aisément se targuer.

- Ce n’était pas là l’objet du marché ? Mettre tes talents à mon service pour le prix d’une traversée ? Il faut bien que je chercher quelques utilités… railla t elle.

Néanmoins, la rencontre inattendue de Wriir mit un terme définitif à cet échange qui se serait sans doute soldé comme les précédents avec défis et autres négociations en tout genre avant même qu’il n’eut le temps de vraiment y répondre. Les salutations furent surprenantes, la pirate fut satisfaite de constater que ce dernier se montrer tout de même moins froid que ce que le premier abord lui avait fait penser, avant qu’il ne commente rapidement ce dont il avait été témoin avant qu’elle ne fut jetée par-dessus bord. Courage et inconscience était bien souvent synonyme… Surtout au cas particulier… Les insultes proférées à l’égard de Rain ne pouvaient de toute façon pas engendrées pire réaction. Qu’avait-elle à perdre ? Un éclat de colère avait néanmoins traversé son regard lorsque Wriir avait mentionné le terme de « lâches », non pas évidemment à cause de la qualification, bien trop faible encore selon elle, mais simplement pour les avoir évoqués.

- On va dire que c’est une façon de voir les choses.. La prochaine fois que je les verrais, je ferais sans doute nettement moins preuve de politesse.

Son sourire ressembla alors davantage à un rictus tant elle avait eu du mal à se contenir, animée par la haine qu’elle pouvait ressentir à l’écart du traître… L’orisha tenta d’évacuer cette tension qui prenait bien trop rapidement le dessus sur elle et reprit donc la conversation sur un ton bien plus neutre.

- Découvrir Caelum dans ces conditions s’est avéré un peu particulier… Mais très efficace… En revanche, tu sais être encore plus discret que ce que je pensais, j’ignorais que tu avais pu voir tant de choses…

Malgré les mots employés par Wriir et le sourire, cette fois plus fois, qu’elle arborait, il persistait dans l’attitude de ce dernier une froideur qu’elle ne lui connaissait pas. Lorsqu’il ignora purement et simplement la main tendue par le vampire, l’explication de cette distance venait sans doute d’être donnée. Qu’importe comment, mais il savait ce que Reddas était.

La main passée dans ses cheveux, la rouquine tenta d’analyser rapidement comment il serait possible de limiter l’impact de cette situation inextricable. L’aversion de Wriir pour les vampires outrepassait de loin ce qu’elle pouvait imaginer. Une aversion telle que l’orisha ne paraissait pas supporter l’idée que quiconque puisse trouver un intérêt à cette race… En soit, l’intransigeance qu’elle-même ressentait avec les sorciers... Aussi, la rouquine tenta de répondre aussi posément que la situation le lui permettait, bien que jongler entre une explication franche et le faire devant le principal concerné ne soit pas l’exercice le plus simple qu’elle ait connu à ce jour.

- Je ne l’ignore pas. Ces arrangements offrent des avantages dont il m’est difficile de me passer à l’heure actuelle, et avec lesquels je dois composer. Tu supposes bien en ce qui concerne mon évolution et, pour cette raison, je ne tiens pas à être responsable d’un nouveau désastre. Tu as vu toi-même les conséquences néfastes de la mutinerie sur le Libertad. Le manque d’hommes pour tenir le cap en mer et supporter les abordages est évident. Il n’est plus question de penser à l’offensive, mais de gérer la protection de mes hommes. Pour cette raison, toute main d’œuvre qui pourrait s’avérer docile et ne pas poser de difficulté est une ressource dont je ne peux pas me passer.

Sans compter qu’être vampire n’était pas un critère qu’elle avait jugé comme rédhibitoire. Dans la continuité, Wriir s’adressa cette fois directement à Reddas, ne masquant une nouvelle fois aucunement son hostilité. Lilith se tourna alors un instant vers le vampire, le visage plus fermé que d’habitude.

- Reddas, je pense que tu as pu comprendre qu’il vaudrait mieux que je me retrouve seul avec Wriir.

Vu la façon dont venait de parler son ami, la rouquine avait quelques doutes sur le fait que ce dernier coopère. Toutefois, la dernière phrase de Wriir laissa la rouquine sans voix, elle écarquilla les yeux et recula, légèrement assommée par ces paroles.

- Attends ? Tu es en train de me dire que tu regrettes l’assistance que tu m’as portée, et donc le fait que je sois à même d’être face à toi parce qu’un vampire fait partie de mon équipage le temps d’un trajet ? je vois que tu as le sens des priorités.

Sa voix était blanche, partagée entre la déception, la colère et l’amertume.

- Quant à l’avilissement de ma liberté… Ce n’est pas à toi que je vais apprendre que ce mot va bien au-delà d’une simple notion. Un titre ne permet aucunement de me considérer comme libre, d’autant plus si mes décisions aboutissaient à mettre un terme au bon fonctionnement du galion. En quoi persister à vouloir maintenir à flot le Libertad est méprisable ? Si j’avais considéré Reddas comme un oppresseur de notre race, pas une seconde je n’aurais hésité.


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Mar 09 Aoû 2016, 22:47

Devaraj se releva -à regret- de son banc lorsqu'il réussit enfin à trouver le courage de quitter des yeux le Cabaret de Meg'.  De toute façon s'il continuait ainsi, il allait vraiment se sentir très mal, faire un malaise, peut-être vomir ? Comment savoir ? Ce n'était pas physique pourtant, il était en bonne santé malgré ses blessures. Mais ce Mal lui rongeait les entrailles, les tordaient, les déchiraient. Ce qui l'aida à surmonter son mal-être, ce ne fut certainement pas sa propre force mais la subite vision de deux personnages singuliers qui déambulèrent dans la rue, juste sous ses yeux. Avec leurs tenues, leurs armes et leurs fourrures, le chaman trouva qu'ils dénotaient un peu avec le reste des personnes qui étaient plus souvent habillées pour le bal. Ces derniers ressemblaient à... des Chasseurs ? ou des artistes -avec leurs panneaux- ? Ou les deux ? Il n'en savait trop rien. Mais leur style vestimentaire rappelait vaguement à Devaraj le petit groupe qu'il avait croisé dans les montagnes lorsqu'il avait failli mourir une trentaine de fois pour chercher une fleur qui n'existait pas. Oh oui, quel exaltant souvenir ! Il n'avait pas ri au début bien sûr, mais avec du recul, il trouvait cela amusant. Les personnes qu'il avait croisé ce jour-là portaient un nom spécial. Les Corvus Aeris, si son souvenir était exact, des chasseurs de monstres et surtout, précieux alliés pour un herboriste comme lui. Avec la guerre, il n'avait pas eut le temps de se renseigner plus en détail sur cette organisation qui était pourtant très intéressante. Lorsque beaucoup de nouvelles opportunités s'ouvraient d'un seul coup à lui, le chaman voulait parfois tout faire en même temps, oubliant qu'il avait pourtant tout sa Vie devant lui. Prit d'une frénésie, il se montrait impatient et n'acceptait plus les compromis. Et au final, il laissait souvent passer le plus important. Si aujourd'hui, les Dieux avaient remis sur sa route les Corvus Aeris, il se dit qu'il serait dommage de rester les bras croisés. Le savoir ne s'acquiert pas en gardant les doigts de pieds en éventail. Alors il se dirigea vers les deux hommes, dont l'un venait de partir avec une jeune femme. Le chaman s'adressa à celui qui avait l'air le plus puissant. Il était presque certain que ce dernier venait un peu plus tôt de prononcer un mot en Zul'Dov. Croyant donc qu'il avait affaire à un Réprouvé, Devaraj le salua brièvement. "Yu gonplei ste odon" dit-il alors d'un ton neutre, mais poli. Le Chaman connaissait très peu la langue maternelle des Réprouvés. Mais il les avait parfois entendu dire cette phrase et était étrangement persuadé -dans ces souvenirs- que cela voulait dire "bonjour". Et puis, il voulait se montrer impressionnant, pour une fois, montrait qu'il connaissait des choses et s'intéressait aux autres peuples. Le pauvre, ne se doutait pas que ce qu'il venait de prononcer était une formule d'adieu pour les morts.

Peu conscient de son cuisant échec, le chaman continua sur sa lignée. "Vous faites partie des Corvus Aeris, si je ne m'abuse ?" Lui aussi, à la base. Le problème était qu'il n'avait pas encore eu d'occasion forte pour se mêler et s'intégrer complétement au groupe. Son avidité de connaissances lui disait d'y remédier immédiatement. Il n'osait imaginer le bénéfice que lui apportera une coopération entre lui et l'herboriste des Corvus. Les possibilités étaient trop nombreuses. Seulement, il fut interrompu dans ses pensées par un bruit hautement déplaisant.  « À la gloire de Sympan ! » venait de crier un homme, probablement déjà bourré. Devaraj laissa ses dents se serra et son corps se crisper. Il plissa des yeux, fixant soudainement un point fixe derrière son interlocuteur. Puis enfin, il aperçut une jeune femme qui semblait aussi ennuyée que lui et qui voulait... partir probablement. Fronçant les sourcils, le chaman fit un pas de côté pour l'attraper par le bras -peut-être un peu trop brutalement- et la remettre à sa place. "Ne les laissez pas vous déstabiliser. " souffla-t-il alors. "Ils payeront, en temps voulu. En attendant, il faut se fondre dans la foule, dans le décor."



2 - 724

Dev parle à Zéleph (tu peux le taper si tu veux, ou l'ignorer 8D) puis à Nym  

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Mer 10 Aoû 2016, 00:02




La Purge des Fanatiques



Cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas bu. Les relents de l'alcool se faisaient enfin sentir, et l'ivresse grandissait en elle telle qu'elle l'avait souhaitée et attendue.

Ces derniers mois avaient été particulièrement difficiles, tant sur le plan physique que mental. Elle avait erré, ni plus ni moins, cherchant tant bien que mal à tracer les lignes d'une identité confuse, traînant ses pieds nus et sales sur un terrain en guerre. Ses voyages lui avaient permis, néanmoins, au fil des rencontres, de gagner quelques pièces d'argent et elle avait troqué ses haillons contre une robe en lin verte, dont la coupe droite et maladroite ne laissait suggérer aucune de ses formes. Verte, parce qu'elle se souvenait, qu'un jour, sa mère lui avait dit que cette couleur se mariait bien avec ses cheveux roux. Elle n'avait pas particulièrement envie d'être attirante, ni même d'être jolie, non – il s'agissait là seulement d'un culte qu'elle continuait à vouer à ce souvenir dans lequel elle vivait un instant des plus banals, presque normal entre mère et fille. Lorelaï avait beau refouler, cracher sur son douloureux passé et se laisser gangrener par la rancune, elle n'en demeurait pas moins rattrapée par ses vieux fantômes – de gré ou de force.

Ses cheveux courts et mal coiffés, qu'elle avait lavés pour l'occasion, virevoltaient au gré de ses mouvements et ajoutaient à sa silhouette un soupçon de désinvolture. Dépassaient seulement du tissu ses bras et ses jambes, longs et fins, quoique subtilement musclés par toute la marche accumulée. Sans oser se lancer dans une danse des plus ridicules, Lorelaï se laissa tout de même bercée par la musique environnante, profitant de l'instant comme elle avait rarement eu l'occasion de le faire. Ce soir, elle avait choisi de s'abandonner à ce que le commun des mortels nomme le « plaisir », ou encore ce qu'il appelle le... oui, le « bonheur ».

Elle avait avalé d'une traite quelques verres remplis de l'alcool traditionnel du coin – puissant mais subtilement épicé – et avait fermé les yeux, se concentrant sur ses sensations. Sa gorge encore chaude et son goût de cannelle, sa peau caressée par la brise tiède alentour, ses oreilles agitées par la musique, par les éclats de rire... Elle se fit bousculer, mais, d'humeur guillerette, n'en tint pas rigueur. Lui venait cette conscience nouvelle de son corps, conscience épanouie et sereine qu'elle embrassait avec la plus grande des surprises.

Jathu avait maugréé, grogné et avait, bien évidemment, tout mis en œuvre pour ne pas venir quand Lorelaï lui avait annoncé la nouvelle. Argumentant qu'il détestait ces regroupements stupides, ne pouvait pas supporter les gens, allait mourir d'ennui, ne survivrait pas à la musique... et pourtant, pourtant il était venu. La rousse réprima un sourire à cette pensée.

« Estime-toi heureuse d'être aveugle, tu n'as pas à assister à ce spectacle pitoyable d'humanoïdes ivres morts. Il y en a qui ne devraient vraiment pas essayer de danser. »


Elle ne releva pas et le laissa râler, haussant seulement les épaules. Elle n'était pas là pour se faire des amis, ni pour lier une quelconque forme de lien de toute façon. Elle avait renoncé à cette idée-là depuis bien des années.

Oui.

Ce soir-là, elle avait choisi de vivre une expérience solitaire, paradoxalement trempée de vie. Côtoyer des cadavres avait fini par la lasser – bien que ce ne soit qu'un sentiment passager. Dès le lendemain, elle continuerait sa quête et oublierait cette entorse qu'elle avait faite à sa propre règle. Elle trouverait Nementa Corum et embrasserait ce destin duquel on l'avait si longtemps tenue éloignée. Certains finiraient par le payer un jour.




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Mer 10 Aoû 2016, 01:24

Le blondinet avait trouvé un bon filon pour  s'amuser à l'image de la pauvre petite ange qui n'avait pas encore les armes pour pleinement répondre à ses diverses âneries ou moqueries. Tantôt elle soupirait, tantôt elle lâchait un sourire amusé, elle avait un avis mitigé sur sa personne mais, elle ne le casait pas dans les personnes gênantes. Il était certes déroutant pour la jeune femme qui n'avait pas pour habitude de côtoyer ce genre d'individu ou même de côtoyer qui que ce soit néanmoins, il était amusant et distrayant. S'il avait déjà réussi à faire rire Rubiel, c'était qu'en quelque sorte, il avait réussi son coup.

Puis vint le moment redouté, craint par Rubiel qui aurait espéré ne pas avoir à faire cela. On l'avait invité de nouveau à danser, mais cette fois-ci, ce n'était pas une offre qu'elle avait envie de refuser. Le rejeter alors qu'il lui était d'une si bonne compagnie et qu'il repoussait la solitude de sa personne, cela n'était pas envisageable. Elle avait ce sens d'échange de bon procédé. Malgré tout son aversion pour la danse, elle se devait d'accepter sa demande par respect et gentillesse. Être un ange n'était pas forcément de tout repos, ne pas savoir dire non était une qualité appréciable dans les cieux mais beaucoup moins pratique sur la terre ferme.

- Vous savez, je ne suis pas une très bonne danseuse, je risquerais de vous gêner plus qu'autre chose ! Vous serez bien plus heureux de partager cette musique avec une partenaire capable de suivre vos pas.


Mais, quand bien même elle lui avait dit cela qu'elle se retrouvait déjà sur la piste pour son plus grand malheurs. Elle était d'une maladresse presque touchante à vrai dire. Elle qui voulait ne pas se faire remarquer et ne pas se mettre en ridicule dans cette soirée mémorable, voilà qu'elle était dans une situation bien dérangeante. Bien que la plupart des fêtards étaient saouls, ils n'en restaient pas moins conscients, et certains avaient une mémoire capable de résister à l'érosion provoqué par l'alcool. Au moins, elle avait l'avantage de n'être connue de personne, même si elle détestait devoir se montrer sous un tel ridicule.

Mais étonnamment, son partenaire rattrapait toutes ses bourdes avec une expérience des plus admirables. Il était doué, même bien plus que cela, il arrivait à mener la danse tout en s'adaptant à sa partenaire débutante. Décidément, ce blondinet montrait un nouveau visage à chaque instant passé à ses cotés, ce qui n'était pas pour déplaire aux yeux de l'ange qui aimait découvrir des choses. Que cela soit à travers diverses aventures ou sur certaines connaissances. L'espace d'un instant, elle oublia même toutes ses craintes quant à ce qu'elle était entrain de faire et prit un véritable plaisir. Cela n'était qu'un instant, une seconde suspendue dans le temps, mais elle avait bien existé, aussi éphémère pouvait-elle être.

- Vous vous débrouillez vraiment bien ! Enfin , pour le peu que j'y connais en la matière. Dites moi en plus sur vous. Vous avez d'autres qualités que de savoir faire le pitre et bouger votre corps ?

Elle se surprit à glousser tandis que son corps flottait toujours sous l'air de la musique. Elle avait totalement oublié ce qu'elle était entrain de faire. Enfin, la vérité la rattrapa bien vite. A peine commençait-elle à prendre du bon temps qu'elle chuta maladroitement tête la première. Finalement, elle était irrécupérable dans le domaine et était pire qu'un boulet que l'on trainait.

- Excusez moi de vous être de si honteuse compagnie.


Comme si elle était revenue sur terre, elle afficha de nouveau sa mine gênée et repliée sur elle même. Tout était à refaire ...

Mots : 650 / Post 3 !
Résumé : Rubiel danse avec Miles et finit par se vautrer x) ! Tout simplement !
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Mer 10 Aoû 2016, 01:32

D'enchère en surenchère, ma partenaire de route et moi-même cherchions tous deux à obtenir le dernier mot dans ce pseudo-duel de raillerie. L'évocation de la danse solitaire conféra à Lilith la joie de soutenir un nouvel argument – fallacieux s'il en était – pour me rappeler mes obligations dans le contrat qui nous liait. A force de la côtoyer, le caractère de la pirate devenait presque prévisible. Je savais, par exemple, qu'elle n'hésitait point à tordre les clauses d'un quelconque accord dans le champ des possibles pour se donner raison. Elle venait tout simplement de réitérer ce vice, et je me devais, subséquemment, de rectifier le tir avant qu'elle ne prît pour acquis un silence de ma part. Levant un index professoral, je niai ses affirmations avec un sourire de défiance.

 « J'ai déjà rempli ma part du contrat. Si tu désires un supplément, je me vois contraint de renégocier les termes pour les deux partis afin te proposer un prix en adéquation avec ta nouvelle demande. »

Ce simulacre de marchandage prit fin avec l'arrivée de Wriir, tout comme le cours complet de notre conversation. La réponse de « l'ami » de Lilith fut sans équivoque. Je lui avais offert une salutation courtoise, et les propos qu'il tint résonnèrent avec un charme sans pareil à mes oreilles. Il ne s'agissait guère d'un simple refus d'amabilité mais d'une réelle expectoration de haine et de dédain. Si j'avais envisagé une potentielle rivalité dépendant du sens conféré à « l'amitié » décrite par la pirate, de telles proportions n'avaient nullement effleuré mon esprit. Je ne me retrouvais point seulement humilié pour avoir essuyé un rejet de poignée de main – cet individu n'hésita guère à me menacer avec une telle emphase qu'un bref frisson me parcourut. L'effroi fut passager mais présent. En subsista alors la colère. Lentement, je refermai mes doigts et contractai mon poignet pour canaliser ma frustration. Mon sourire s'était volatilisé. Passablement pantois par ces remarques acerbes, je n'eus le temps de répliquer que Lilith décida d'intervenir, prenant ma défense et me suggérant de partir.

L'envie de régler mes comptes avec ce déplaisant individu m’obnubilait. Toutefois, un semblant de raison me soufflait qu'une telle idée pernicieuse devait être écartée. Ce ne fut point sans mal que je décidai d'accepter les préconisations de mon interlocutrice, la laissant avec cet abject Wriir. Si son venin m'avait momentanément stupéfait, je ne pus cependant admettre de quitter les lieux sans rétorquer à mon tour. M'adressant au prélable à la pirate, tels furent mes propos.

 « Eh bien… Je constate que certains ne prennent goût aux festivités, et préfèrent laisser leurs toxines pourrir l'air ambiant. » Mon regard se tourna momentanément en direction de Wriir.  « Cependant, des individus aussi insipides que vermoulus ne m'empêcheront de profiter de la soirée. » Je tentai de masquer un grincement des dents. L'affronter droit dans les yeux me parut manifestement plus ardu qu'escompté, et instinctivement, ceux-ci bifurquèrent à nouveau en direction de la rousse. « Je te suggère de faire de même, une fois que tu en auras terminé avec ton « ami ». Bonne soirée. » Je tournai les talons et m'écartai du duo pour m'aventurer dans la cité.

A l'instant où mon visage disparut de leur champ de vision, je laissai mon faciès exprimer sa colère. Pour autant, je tentai de m'éloigner avec une démarche modérer, en évitant de trop accélérer. Je n'avais certes rien à prouver au dénommé Wriir – et m'étonnai encore de la déstabilisation dont j'avais fait montre à son égard – mais il m'importait de soigner a minima les apparences. La cadence de mes pas s'accentua dès lors que j'empruntai un tournant. Oui, de toute évidence, le point le plus éloigné de cet individu ne pouvait être que le meilleur endroit dans cette ville. Qu'il était frustrant de ne point pouvoir noyer ma consternation dans l'alcool… à moins qu'il ne fût dilué dans du sang. Fallait-il encore que je trouvasse un tel mélange, et rien ne me laissait supposer que cette cité abritait l'objet de mes désirs pour la simple et unique raison que… je ne connaissais rien de cet endroit ! Cette ignorance accrut ma frustration, tout comme l'effervescence de l'amusement alentours. Pendant que ces gens passaient du bon temps, je venais d'essuyer un affront aussi lamentable qu'imprévisible. J'étais courroucé, assurément, tant et si bien que je ne fis attention et cognai par inadvertance une passante. Ma réaction fusa en un instant.

 « Regardez où vous mettez pied, bon sang ! »

La femme que je venais de heurter arborait une apparence… étrange ? Sa coiffure, sa robe, et même son faciès formaient un mélange improbable qui me laissa fort dubitatif. L'irritation laissa alors part à… la contemplation de la bizarrerie. En m'interrompant dans ma course, sa singularité avait également suspendu le fil de mes pensées, ce qui n'était point une si mauvaise chose en soi. Que faire ? Devais-je m'attarder sur cette personne aux caractéristiques incongrues ? Oh, pourquoi m'en priver ? L'envie de répandre mon venin ne s'était totalement dissipée. Tant pis pour elle si elle en faisait les frais. Je lui adressai les propos suivants.

 « Je viens… de vous décoiffer, n'est-ce-pas ? »

Sa chevelure rousse était tellement informe que je peinais à croire qu'il s'agît de mon œuvre.
926 mots - Post III
Résumé:
Défi:
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Mer 10 Aoû 2016, 11:11


 
   

« Delsin ! Delsin ! » Mon compagnon ne semblait pas prendre mes protestations en compte. Comment en aurait-il pu être autrement ? J’affichais malgré la situation un grand sourire et des larmes de rire bordaient mes yeux, ne me donnait par l’air de vouloir que tout ceci cesse. Et pourtant je ne croyais pas être capable de tourner une fois de plus. Au bout de plusieurs danses, nous étions complètement épuisés, hilare et transpirant. Pourtant il ne voulait pas s’arrêter, et d’une certaine manière je le comprenais c’était pour cela que mes paroles manquaient cruellement de conviction. Je voyais dans son regard quelque chose que je n’avais jusqu’à présent jamais encore vue. Il souriait, d’un sourire sincère et profond, ses yeux pétillaient de bonheur, et ses mains se faisaient par moment baladeuse mais je mettais cela sur le compte de la danse que nous exécutions. Collé l’un contre l’autre, il n’y avait pas beaucoup de marge possible.

Alors qu’il m’entrainait dans une nouvelle série de pirouette, je plantais mes pieds fermement dans le sol afin de ne plus bouger, cela eut pour effet de le stopper dans sa démarche. Il me lança un regard interrogateur, la tête penchée sur le côté. Le comparer à un chien aurait été humiliant mais il était aussi mignon qu’eux à cet instant. « Que se passe-t-il ? » Je fis mine d’être essoufflée au possible, m’écartant de lui pour poser mes mains sur mes genoux, penchée en avant, les yeux clos et la respiration saccadée. En entendant son éclat de rire j’ouvris un œil pour le voir complètement mort de rire, ce qui me fit sourire, je n’étais pas une si mauvaise actrice après tout. Je me relevais doucement car malgré tout ma tête me tournait, et je ne tenais pas particulièrement à me retrouver les fesses à terre. Posant mes mains sur mes hanches je réfléchis quelques secondes à ce que l’on pouvait faire, j’observais ce qui nous entourait, et une idée me vint à l’esprit. Je me rapprochais de mon compagnon Orisha, afin de le saisir par le bras, passant le mien par-dessous. « Je te signale que je suis plus vieille que toi, mon jeune ami ! Je dois même avoir des rides ! » Il m’observa intensément, le regard sombre et presque… flou. « Non tu es belle. » Ok. Cela devenait gênant. Je fis mine de n’avoir rien entendue et le tirais pour commencer à marcher autour de la piste de danse improvisée. Je remarquais alors seulement maintenant l’endroit.

On ne pouvait nier que tout était somptueux, du parquet de verre aux différents vitraux par lesquels les lumières passaient et se mélangeaient pour former de nouvelles couleurs qui donnaient à ce lieu un aspect presque féerique. Je me perdis dans la contemplation du décor. Alors que Delsin lui étudiait les gens sans aucune gêne. Il n’était aucunement discret, et je ne comptais pas le nombre de regards un peu trop insistant qu’il porta à femmes ou hommes se présentant devant lui. Je lui donnais un petit coup de coude dans le flan pour attirer son attention. « Tu n’es pas discret. » Il sembla étonner par ma remarque. « Discret ? A propos de quoi ? » Je levais les yeux au ciel, en accentuant bien les traits. « Tu ne te rends pas compte de la manière dont tu regardes tous ces gens. Tu les étudies tel un psychopathe, si je ne te connaissais pas, tu pourrais me faire peur. Mais… Je te connais, et je sais juste que tu es juste… » Je ne finis pas ma phrase mais lui savait ce que je m’étais apprêtée à lui dire, il parut outré, en apparence, quant à moi, je m’éloignais de lui tout en souriant pour retourner sur la piste de danse. Mais une silhouette familière attira mon regard qui jusqu’à présent ne s’était jamais concentré sur les invités.

Il fallait que j’en ai le cœur net. Je me mis un peu à l’écart des gens avec l’intention de l’appeler par son prénom et de voir s’il se retournait ou non, car, je ne pouvais pas m’approcher comme ça, si ? Avant même de m’en rendre compte, je m’étais avancée suffisamment près pour pouvoir tapoter l’épaule de la personne que j’avais cru reconnaitre, tout en passant ma tête de l’autre côté, car dos à moi.« Wriir ! » Je remarquais la jeune femme qui l’accompagnait et lui lançais un grand sourire. Oui c’était bien lui, pas de doute !



Hors RP:
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Mer 10 Aoû 2016, 20:00


Satisfaite que le mensonge servi à mes interlocuteurs ait porté fruits, je fronçai imperceptiblement les sourcils, me demandant s’il était possible que ma fabrication tienne une part de vérité. Se pouvait-il que les deux gens se tenant devant moi fussent réellement reconnus dans leur discipline? Les peintres allant de festivals à festivals, croquant tous ceux le demandant, n’étaient pas bien souvent des artistes de renom, mais il pouvait bien y avoir des exceptions. Après tout, ils restaient des artistes, esprits libres plus portés sur leurs créations que sur le monde les entourant. Bien qu’Orine, j’avais une connaissance limitée du dessin et de la peinture, me spécialisant surtout dans l’Art dansé. De ce fait, leur impressionnant arsenal de toiles, de fusains, de pinceaux et de pots de peintures en tout genre était, à mon esprit, signe que le couple n’était pas sans avoir un certain renom, puisque les simples artistes de rue s’assuraient de n’apporter que le minimum nécessaire avec eux. De plus, l’homme accompagnant celle qui s’évertuait à me tirer le portrait avait une aura impressionnante. Il dégageait un charisme indéniable, charisme qui forçait le respect et l’admiration. Il me semblait improbable qu’un banal artiste itinérant puisse afficher une telle prestance. Ce facteur était peut-être dû au fait qu’il était plutôt bâti, surtout pour un artiste. Quoi qu’il en soit, je voyais désormais en lui et en son apprentie une opportunité de réseautage tombée du ciel. Pour évoluer dans l’Ordre des Geisha, même pour une simple Rinda telle que moi, il fallait se mêler au monde des Arts, connaître des artistes émergents et établis, créer des relations qui pourront servir au long terme. Si je parvenais à me faire apprécier d’eux, peut-être seraient-ils le premier pas vers Hebeny, vers un statut d’œuvre d’art vivante? Le désir de plaire me rendant nerveuse, j’arrangeai une mèche de cheveux dans ma coiffure, me plaçant face à la jeune dame, tentant de donner un éclairage intéressant à mon visage. «Comment devrais-je me positionner?,» demandai-je d’un ton qui se voulait posé. «Comme ceci?» Après quelques essais, je finis par m’immobiliser, laissant l’apprentie entamer son portrait.

Je n’avais posé pour un portrait qu’une seule fois auparavant – adolescente, à Maëlith, ma Mère m’ayant offert les services d’une artiste Orine pour un de mes anniversaires – aussi pris-je plaisir à être l’objet du regard concentré de la jeune peintre. Je ne pus m’empêcher de la détailler alors qu’elle était absorbée par son travail, croisant ses pupilles alors qu’elle s’arrêtait sur différents endroits de mon visage pour les transposer sur sa toile. La jeune femme avait un regard vif, qui attirait l’œil en vue de sa couleur émeraude. Son silence ne me perturbait pas, puisqu’à mon sens, elle voulait simplement se concentrer sur son dessin plutôt que de me faire la conversation. Avec son enseignant juste derrière, suivant chacun de ses coups de fusain d’un œil attentif, il était compréhensible qu’elle tente de faire de son mieux. La voix de l’homme s’éleva alors, délestant le visage de son apprentie de mon regard alors que je reportai mon attention vers lui. «Je me prénomme Aina,» fis-je avec un sourire. «Enchantée de faire votre connaissance, monsieur...?» Je tentai de ne pas trop bouger mon corps, ne voulant pas briser la concentration de l’artiste qui était à l’œuvre. Ainsi donc, les deux gens étaient père et fille! Ayant un grand respect pour ceux transmettant leur patrimoine familial à la prochaine génération, je ne pus m’empêcher d’en faire part à mes interlocuteurs. «C’est charmant, de voir un duo d’artistes de la même famille. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut en croiser!» Je redirigeai mon regard vers la jeune fille. «Vous me le dites, si je bouge trop. Je ne voudrais pas vous gêner.» L’homme continua de converser tranquillement avec moi alors que sa fille poursuivait son dessin. J’avais hâte de voir le résultat, bien que je m’amusais bien à poser de la sorte. La question de l’homme, à savoir si j’étais venue à Pabamiel pour le plaisir ou pour affaires, me fit rougir légèrement. Je ne voulais pas exposer les raisons qui m’avaient emmené en ces terres pour ne pas assombrir les festivités. Aussi me contentai-je d’une réponse sommaire, ayant pour but de cultiver un certain mystère autour de ma personne. «Plaisir,» roucoulai-je, «toujours pour le plaisir.» Sans oublier mes manières, je m’empressai de rajouter «Et vous? À la recherche de nouveaux mécènes, ou simplement ici pour profiter des festivités?» L’homme se pencha alors sur le dessin de son apprentie, qu’il salua aussitôt d’un rire moqueur. Je ne manquai pas de remarquer le coup que cette dernière porta à son père, qui de toute évidence trouvait le dessin de sa fille lamentable. Un peu déçue, mais tout de même de bonne humeur, je me rapprochai d’eux, le sourire aux lèvres. «Oh, allons, je suis certaine qu'il est ressemblant.» L’apprentie me tendit le portrait avec un sourire désolé. J’oeillai le portrait, fait entièrement au fusain, comme un croquis. Évidemment, il n’était pas d’une beauté à couper le souffle, mais il ne méritait pas toutes les moqueries de l’homme. On reconnaissait la forme de mon visage, la courbe de ma bouche, la masse de mes cheveux. Bien sûr, m’étant créé des espoirs sur le calibre de l’artiste, j’avais espéré tenir en main une toile de maître. Aussi fût-il difficile pour moi de cacher une pointe de déception dans ma voix. «Oh!» Je m’éclaircis la gorge. «Eh bien… merci!» Consciente de ma piètre réaction, je tentai de soulever les points forts du dessin. «Je l’aime beaucoup. Vraiment. Merci énormément.» Elle n’était qu’apprentie, après tout. Rien ne m’obligeait à exposer ce tableau chez moi.

Mon regard descendit un peu plus bas, déchiffrant la demande que la peintre m’avait formulée à l’écrit. Mes yeux s’illuminèrent et remontèrent vers les siens. J’affichai un sourire amical, contente de l’offre. Bien que je me sois probablement trompée sur le compte des deux artistes «de renom», la proposition de la jeune femme me faisait envie. «Un portrait pour une danse,» gloussai-je, «me semble être un échange plus qu’équitable.» Surtout que je n’avais rien sur moi avec quoi la payer. Je confiai donc le tableau au père de ma partenaire avec un sourire, puis attrapai la main de la jeune fille. Je l’entraînai un peu plus loin, où plusieurs couples s’étaient formés pour bouger sur la musique d’un groupe de musiciens s’étant installé à proximité. J’enserrai mes doigts autour des siens et posai mon autre main sur son épaule. Nous commençâmes à bouger au son de la musique. J’avais toujours perdu la trace de Mélinda, mais la proximité de la jeune femme me le faisait oublier. «Vous ne m’avez toujours pas dit votre nom,» dis-je à voix basse, l’œil étincelant. Je n’avais pas pu déchiffrer sa signature, sur le portrait et la question m’intriguait. Il faisait bon de s’amuser, d’oublier les tracas liés aux maux qui affligeaient les Terres. La blessure sous ma robe m’élançait quelque peu lorsque nous faisions de grands mouvements, aussi m’évertuai-je à ne pas trop m’emporter sous l’effet de la musique. «Vivez-vous ici, à Pabamiel?» Je m’écartai un instant d’elle, soulevant nos bras pour qu’elle tourne en-dessous d’eux. Je ne pus m’empêcher de détailler les tatouages qui couraient sur sa peau, motifs colorés à la portée qui m’était inconnue. Non loin, j’entendis une voix s’élever au-dessus de la musique, crier quelques paroles en l’honneur du Dieu-Roi. Concentrée sur ma partenaire de danse, je ne relevai pas, bien que je trouvais qu’il était déplacé de donner sa position sur le conflit dans une fête qui se voulait être un lieu neutre.

HRP:
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Mer 10 Aoû 2016, 20:28


Nym se cripsa, les épaules serrées, toute petite sous cape noire. Elle haissait par-dessus tout qu’on entravât ses mouvements. Chaque muscle de son corps se tendit tant qu’elle en trembla légèrement. D’autant plus qu’une pensée la terrorisait : Ils m’ont repéré, c’est fini pour moi, fini… Si elle voulait souvent se donner un air gaillard et froid, elle n’était resté qu’une petite fille dans l’âme. Peureuse et faiblarde comme une enfant.

Elle se retourna, le regard humide. Elle contempla un court instant les pavés à ses pieds, avant de trouver le courage nécessaire à lever ses yeux apeurés vers l’homme, qui la retenait avec une sacrée bonne poigne. L’apparence de celui-ci ne l’aurait pas forcément terrorisée, en d’autres circonstances. Or, à ce moment précis, Nymsshia aurait préféré affronter n’importe quoi au lieu de l’air à moitié fou de cet homme. Et le voilà qui ouvrait déjà la bouche pour donner l’alerte. Je suis foutue !

En entendant les mots que Devaraj lui glissa, Nym sursauta une deuxième fois. Il l’avait bel et bien repérée. Elle était si transparente que même un passant avait pu la cerner, deviner quel était son culte, et l’arrêter dans ses intentions. Sa discrétion laissait sérieusement à désirer. Elle qui se voulait assassin, maître de prudence et de silence, se retrouva fort honteuse. La peau de son visage, figée dans une expression contrariée, se pigmenta alors de rouge. Si quelques émotions, telles la compassion, lui faisaient défaut, la peur viscérale s’emparait de Nym avec une dangereuse aisance. Ca lui appendrait à ne pas se maîtriser. Encore heureux qu’il s’agissât de quelqu’un du même bord, et non un…

Mais il est fou, complètement fou ! Cette pensée s’imposa à Nym soudainement. Clairement, il était ici de son plein gré et en toute conscience ! Que faisait-il ici lui aussi ? Peut-être complotait-il à l’encontre de ces fanatiques en fête. « D’acc..D’accord. » fut tout ce que l’Alfar trouva à béguéyer. Aux peintures qui couvraient le corps de l’homme et à ses traits légèrement sauvages, Nym comprit qu’elle avait affaire à un Chaman. Elle ne connaissait qu’assez peu leurs croyances et coutumes, et doutait de leur alignement. Ce genre d’informations ne l’intéressait généralement pas. Toutefois, la singularité de l’homme se tenant devant elle retenait son attention. Pourquoi l’avait-il arrêtée ? Cherchait-il à la recruter pour semer le trouble pendant les festivités ? Immobile, elle ne pensait même plus à dégager son bras quand elle enchaîna, tout bas : « Vous n’avez pas peur de vous faire attraper ? Qu’est-ce vous faîtes ici ? »

Autour, la fête battait toujours son plein. Heureusement, la musique couvrirait leurs paroles. Néanmoins, cela ne suffirait pas à détendre Nym dont les yeux sautaient nerveusement du visage d’un passant à celui d’une autre tandis qu’elle parlait, afin de s’assurer qu’on ne les remarquait guère de trop. Tous ces éléments autour d’elle l’agressaient. Pourtant, elle se contraignait à rester face au Chaman, curieuse de savoir comment il se justifierait. Sa voix étranglée ajouta rapidement : « Et que voulez-vous dire par Ils payeront ? ». Après tout, ils n’avaient rien fait de mal ces adorateurs de Sympan. Cela dit, Nym n’avait jamais véritablement eu de morale. Et s’il fallait s’en prendre à une poignée d’innocents pour bénéficier de la protection de cet inconscient face à elle – ou du moins de son bon soutien –, Nym n’hésiterait pas. C’était une simple question de survie pour elle qui se sentait menacée par l’entierté de cette foule. Ainsi elle s’efforça de prendre un air intéressé pour encourager Devaraj à parler.

593 mots
Post II

Résumé :

Gains :

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Mer 10 Aoû 2016, 21:28

Visiblement, j'avais porté un jugement hâtif sur la condition de la rousse Orisha. Vu qu'elle n'était pas morte, d'aspect en bonne santé, j'avais supposé que ma malédiction s'était levée par l'accomplissement de la vengeance que j'avais instillée en elle. Or elle venait de m'annoncer qu'ils étaient toujours en vie, ce qui me fit déduire deux choses : soit sa plus grande vengeance n'était pas celle que je croyais être, soit le mal continuait de la ronger. L'éclat de colère, somme toute légitime en évoquant pareil sujet, me fit révéler en tant que l'auteur du sort une once de la magie en elle par ma faute. Je fronçais les sourcils un court instant et décidai de laisser cela de côté pour l'instant, car il y avait bien plus urgent à traiter quand mon regard se porta sur l'individu qui l'accompagnait.

Je pensais connaître un minimum l'Orisha à qui, même si elle ne m'avait rien demandé, j'avais sauvé la vie à deux reprises. Or là voilà qui se fourvoyait avec la pire espèce qui soit, bras dessus bras dessous.

- Il doit s'agir de sacrés arrangements pour que vous soyez à ce point complices, vous tenant le bras comme de bons "amis". Comme tu l'as dit il m'arrive de voir beaucoup de choses, et celle-ci me dégoûte. Les Orishas ne sont pas censés être en bons termes avec cette sous race, tu devrais le savoir.

Son explication sur une main d'oeuvre docile ne me convinrent absolument pas. Un vampire, docile ?... Impossible, même par intérêt. La fierté et l'arrogance coulaient dans le sang qui n'était même pas tout à fait le leur en y réfléchissant. La seule parole censée qu'elle dit fut d'abonder dans mon sens, et conseiller à son ami mort d'aller voir ailleurs s'il y était.

Je fis mouche quand je considérais cette engeance comme arrogante et fière. Il ne les ravala pas quand je lui sommais de déguerpir et ne put s'empêcher de laver son simili honneur en me rétorquant des platitudes dont je n'avais cure. Par contre, il fallait vraiment que je me renseigne sur le sens de ce mot, vermoulu, cela faisait deux fois qu'on me l'affublait, dans deux contextes de surcroît assez différents. Entre une femme qui me trouvait charismatique, et un vampire qui voulait jouer au gros dur, quel était leur point commun pour me considérer comme vermoulu.

Je voulais discuter avec Lilith, aussi accélérais-je un peu la clôture du débat avec celui qui était de trop.

- Peu m'importe ces festivités, n'oublie simplement pas que tu es censé être une main d'oeuvre docile. Que tu obéisses à mes menaces ou aux ordres de ton Capitaine, fais le et vite. Tel un rat quittant le navire, ou comme j'ai pu l'entendre dans des bars miteux où les relents d'alcool frelaté de bas étage empestaient l'atmosphère, comme ce petit volatile nocturne qui attaque des proies plus faibles qu'elle par derrière pour s'en nourrir ... la chauve souris c'est ça, tu devrais essayer de te transformer ainsi la nuit tombée, on reste toujours dans la catégorie des parasites après tout.

Je lui fis un geste dédaigneux de la main, comme pour le signifier de mettre les voiles, avant de reprendre ma discussion avec Lilith. Celle-ci revint à l'attaque avec lui avoir dit ma déception de lui avoir sauvé la vie pour qu'elle fasse si piètre usage.

- Je dis juste qu'il y a des choses à ne pas faire, même pour un trajet. Quand la nuit dans ton sommeil il viendra enfoncer ses canines dans ta gorge pour se nourrir, il sera trop tard pour te dire "ah oui, j'aurais pas dû". A moins que ce soit ça, votre arrangement ? La docilité contre un peu de sang ?... Quand le trajet est long, il doit bien vouloir se nourrir, et les mets de choix selon les critères vampires ne courent pas les bateaux.

Je voulus répondre à sa nouvelle tirade, mais on tapota mon épaule avant de prononcer mon prénom. Je reconnus facilement la voix, sans même avoir à me retourner, et vit la tête enjouée de Cassiopée surgir de nulle part alors que j'avais tourné la tête du mauvais côté.

Avant que je n'oublie, et que cette nouvelle arrivée ne m'empêche d'évoquer ce point, je me tournais rapidement vers Lilith, lui murmurant ces quelque mots :
- Si je ne me trompe pas, il est impératif que tu fasses de la mort de Rain ta priorité ab-so-lue. Cesse toutes affaires pendantes, retrouve le, et tue le. Tue-le. Bien qu'il s'agisse d'un murmure, le ton employé ne souffrait d'aucune contestation. Je ne pouvais ni ne voulais lui fournir de plus amples détails, mais si elle n'en faisait pas son objectif premier, la folie se chargerait de lui rappeler quelles étaient ses priorités.

J'enlaçais Cassiopée, reprenant un timbre et un ton de voix normal.

- Il semblerait que bon nombre d'Orishas se soient donnés rendez-vous ici. Je suis heureux de voir que tu as survécu à ce bal sanglant à Caelum. Que deviens-tu aujourd'hui ma chère ? Ah, je te présente Lilith, une autre de notre peuple qui a voué sa vie aux flots intrépides.

J'adoptais l'attitude de celui qui avait effacé tout ce qui venait de se passer quelques minutes auparavant. Il était rare que je puisse rencontre plusieurs personnes de mon ancien peuple, et je préférais savoir Lilith avoir des arrangements avec Cassiopée que ce Reddas.

Post n°4 : 956 mots.
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Jeu 11 Aoû 2016, 12:20

「La purge des fanatiques」

RPPT

La guerre avec les vampires… Celle-ci avait éclaté postérieurement à sa rencontre avec Reddas… Sans doute la raison pour laquelle un rapprochement avait été possible. Une mise en garde ou un recadrage de son acolyte l'aurait sans doute interpellé sur le comportement à adopter avec cette race ennemie, et il aurait été fort probable qu’elle puisse se remettre en cause. Mais pas.. Ça… Ces paroles insultantes ne faisaient que l'exacerber. Le mépris envers sa personne n'était aucunement voilé et ne se basait donc que sur une image qu'il avait pu voir dans les rues de Pabamiel.

- Merci pour la piqure de rappel. Tu es déçu de me voir au bras d'un vampire ? Je le suis de ton jugement. Ca te dégoûte, carrément ? Entendre pareil sermon me fait sans doute le même type d'effet. Je ne t'ai pas demandé d'assister à un quelconque spectacle. Tu tournais les yeux, ou ne venait pas me voir, cela t’aurait évité sans doute bien des déconvenues et nous auraient laissé à tous deux de meilleurs souvenirs mutuels.

"Meilleur" s'avérait paradoxal compte-tenu des événements survenus, et pourtant, la pirate ne pouvait nier avoir gardé une haute opinion de son interlocuteur suite à ces derniers. Lilith ignora les échanges entre les deux hommes, bien que le peu de persistance de Reddas l'étonna tout autant qu'elle l'arrangea. Aussi, lorsque ce dernier prit congé, elle se contenta d'opiner du chef, ne tentant pas de reprendre la parole, toujours crispée suite aux paroles de l'orisha. Comment pouvait-il lui imposer un code de conduite et une façon de penser ? C’était contraire aux principes mêmes de leur race… Se savoir jugée sur des actions aussi futiles ne faisait qu’attiser une rage qu'elle ne maîtrisait pas. Pourtant, il ne s'agissait que du début de l'amertume qui allait l'habiter, le second aveu de son comparse l'avait sidéré. Tenir le bras d’un vampire dans les rues animées ne lui donnait donc plus droit à la vie à ses yeux ? Même ses maîtres précédents, alors qu'elle était encore esclave y accordait plus de valeur, monétaire uniquement, certes, mais une valeur.
D’une voix froide, elle reprit simplement.

- Qu’est-ce que ça peut bien te faire ? Si tu regrettes de m’avoir sauvé la vie, que je la perde pour ce que tu estimes être une mauvaise décision, sérieusement, qu’est-ce que ça peut te foutre ? Je ne t'ai rien demandé lors tes deux interventions et j’ignorais d’autant plus que c’était soumis par la suite à un recueil de bonne conduite que j’aurai dû suivre, auquel cas, je t’aurais gentiment dit de me laisser dans la m*rde dans laquelle j’étais.

La colère l’habitait toujours, et la rouquine éprouvait les plus grandes difficultés à rester simplement polie. Pour autant, malgré sa fureur, Lilith fut parfaitement consciente qu’elle n'avait ni songé aux conséquences d'un long trajet, ni remis en cause la possibilité que Reddas puisse revenir sur leur accord. Par naïveté, par jugement hâtif, par absence de réflexion, qu'importe. Ce point étant sans doute le seul qu’elle puisse trouver justifier dans son argumentaire, sans l’avouer tout à fait, il fallait qu’elle s’assure d’obtenir des garanties suffisantes ultérieurement et ne voyait qu’un seul moyen de l’obtenir.

- Sur la façon dont il peut se nourrir à bord du Libertad, j'en fais mon affaire, aucune victime ne sera à déplorer si c’est bien là le sens de ton inquiétude. Et quoiqu’il en soit, je t’assure que je ferais ce qu’il faut pour qu’il ne pas avoir de difficulté quant à son obéissance.

Heureusement ou non, ils furent interrompus par l'arrivée d'une jolie brune qui interpella Wriir par son prénom, visiblement ravie de le revoir. Avant de lui répondre, l’orisha lui murmura quelques mots étranges à propos de Rain auquel elle répondit sur le même ton.

- Ca m’obsède assez pour que ce soit bien ma priorité. Simplement... Retrouver un fantôme n’est pas une chose aisée. Les océans sont vastes...

Après ce qu'il lui avait dit, d’où lui prenait cet intérêt soudain pour Rain et son équipage ? Lilith poussa un léger soupir, ne parvenant plus du tout à suivre son homologue. Aux salutations de ce dernier avec la nouvelle orisha, la pirate comprit qu'elle n'avait que pu être en erreur sur la nature du lien qu'elle entretenait avec Wriir, ce qui expliquait probablement la teneur de leur échange.

- Faut croire que tu es toujours là lorsqu’il s’agit d’avoir une ambiance festive, Wriir. Et merci pour les présentations à sens unique.

Elle lui adressa un sourire crispé, ayant du mal à se montrer plus naturelle avec lui compte-tenu du contexte avant de tenter d’être plus agréable avec la nouvelle venue. Le nombre d’Orisha qu’elle avait pu connaître depuis sa liberté étaient bien trop nombreux à son goût pour ne pas essayer d’apprendre à connaître cette dernière. Toujours un peu tendue, Tant bien que mal, la rouquine mima le comportement du jeune homme pour se concentrer sur la jolie brune sans faire subir à celle-ci les désagréments qu’elle venait de subir.

- Lilith, comme tu as pu l'entendre. Pour ma part, je n'ai pas eu le plaisir d'entendre ton nom.

La pirate inclina alors la tête pour la saluer tout en souriant de façon plus discrète qu’à l’accoutumée.

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Jeu 11 Aoû 2016, 15:43


Offrant le sourire le plus grand qu’elle pu offrit a Aina pour lui montré son soulagement, elle serra, sans y pensé, la main qui vins prendre la sienne, pour la guider vers les danseurs. Ethen ne pouvait pas ce venté d’être une grande danseuse, mais elle avait savais laisser son corps s’abandonner au langage du rythme. Elle avait très souvent dansé, notamment avec sa mère durant les fêtes de moisson a Bouton d’or. La dense était toujours associer a de bon souvenir pour l’humaine. Elle était heureuse d’avoir l’occasion de montré ce qu’elle savait faire à cette belle inconnue. Belle inconnue du doux nom d’Aina. Ayant glisser leurs corps au milieux entre les danseurs, elles étaient maintenant au centre de la piste improvisé. Ethen posa son regard émeraude sur la jeune femme, un sourire plus timide que les autres étirant ses lèvres. Aina prenait les devant, posant sa main sur son épaule, gardant l’autre enlacer dans la sienne. Ethen du ce concentré pour avaler à nouveau. Ce genre de chose ne lui arrivait jamais. Elle ne savait même pas ce qui lui avait pris. Cette soudaine spontanéité, c’était effrayant et excitant à la fois. Elle osa a peine poser sa main libre sur la hanche de la jeune femme. Frolant son flant, demandant silencieusement la permission de la toucher. Ce que l’humaine désirait le moins au monde c’était mettre dans l’embarras Aina en faisant un geste irrespectueux à son égard. N’étant pas de nature à jouer sur les éventuels « signes », elle voulait s’assuré de son consentement. Son regard se planta dans le sien. Le vert fusionna instantanément avec le bleu. Le sourire de l’humaine s’étirant élégamment.  Elle ces lancèrent sur la musique. Echangent de temps à autres la main de la danse. Ethen n’était pas contre laisser Aina la guider, puis naturellement elle reprit les raines, avant de changer à nouveau. C’était simple. Peut compliquer et étrangement fluide. Aina danser particulièrement bien, mais Ethen avait remarqué qu’elle ne s’aventuré jamais à faire de grand geste ou s’éloigner trop, alors l’humaine pris soin de la gardé près d’elle, tout en respectant une distance de sécurité. Le confort de sa partenaire était devenue son objectif principal. Elle voulait la garder près d’elle, tout en respectant une distance de politesse. Une main respectueusement posé sur la hanche d’Aina, l’autre serrant avec douceur mais fermement l’étreinte de leurs doigts. Pendant un instant Ethen resta fasciner par les yeux de sa partenaire. Elle ne l’avait que partiellement remarqué en la dessinant, mais les nuances de couleurs étaient splendides. Ethen fut captivé. Faisant abstraction de tout ce qui était autour, à un certain niveau, même la musique eut des difficultés à l’atteindre. Porté par la danse. Par le moment.

C’est alors qu’elle se rendit compte que les lèvres d’Aina avait bouger, mais elle n’avait pas fait attention. Oubliant même qu’elle était incapable de parler, Ethen ce pencha vers la jeune femme, confuse. « Vous disiez ? » Ce fut si naturelle, qu’il fallut une seconde à l’humaine pour réalisé ce qui venait d’arriver. Sa voix était plus grave et basse que d’ordinaire, mais elle émettait des son et c’était tout à fait miraculeux. Peut être qu’Aina vit son trouble ou non, bien qu’Ethen fit son mieux pour retrouver le contrôle d’elle même. Elle répondit aux questions posé avec un léger sourire. Une nouvelle confiance l’envahissant. « Ethen. » Son sourire fut plus grand, ravis d’entendre à nouveau sa voix. « Je m’appelle Ethen. » Elle qui était si peut bavarde et trouvé qu’un mot en trop dans une phrase était inutile, avait soudain envie de parlé toute la nuit sans s’arrêter à ça nouvelle amie. Faisant tourné Aina, elle la ramena à elle. Dans l’enchainement des pas, elle ne fit pas attention qu’elle devenait plus à l’aise avec le fait de toucher sa partenaire. Jusqu’à même, pour éviter un couple d’autre danseur un peut trop envahissant derrière, attiré Aina plu près. Entourant partiellement son bras autour de sa taille. La soudaine proximité la fit frémir, puis sourire. Elle sentait le rouge piquer le bout de ses oreilles, mais elle s’efforça de ne pas y penser, murmurant à l’oreille d’Aina, comme un secret. « J’ai un aveu à vous faire. » Elle jeta un rapide coup d’œil derrière sa cavalière, et vit son père qui n‘avait pas bouger la regarder avec un petit sourire narquois, le portrait de la fille toujours en main. Ce redressant, Ethen provoqua un nouveau contacte avec le regard captivant d’Aina. « Je ne suis pas l’apprentie que vous pensez. » Tournant encore, dans un sens, puis dans l’autre. Elle ne quitta jamais ses yeux. Elle en fut incapable. « Je fait parti des Corvus Aeris. Je suis Chasseuse, pour dire la vérité. » Baissant soudain les yeux, légèrement embarrasser de la mascarade dans la quel son père l’avait mise. « Je suis navré que mon père se soit jouer de vous ainsi. » L’émeraude retrouva l’azure, cachant sa gêne avec un extraordinaire aplomb, mais incapable de réprimer la chaleur qui bruler ses oreilles et sa nuque. « J’étais comme… incapable vous de parlez. » La nuance dans sa phrase signifiait que c’était à cause d’elle que c’était le cas. Un subtil compliment déguiser dans une vérité à peine voilé de mensonge. Ethen ignoré ce qu’elle était entrain de faire, mais elle profité de sa soirée en une délicieuse compagnie. Cela irait aussi loin que cela irait. Quand Aina en aurait marre d’elle, Ethen respecterait ça et la laisserait s’en aller. En attendant, elle s’accrocher à sa chance. Essayant de rester élégante dans sa tentative.

Autour d’eux la fête bâtait son plein, certaines personnes criaient même des choses qu4ethen trouva contrariante. Levant à peine la tête vers les imbéciles qui s’amuser à vouloir gâcher une si belle soirée, elle rendit instantanément son attention à Aina, l’esprit sage de ce dire que ceux-là devaient être ivre. « Certain abuse plus que d’autre de la boisson. » Dansant encore et encore, Ethen ce pencha à nouveau pour glisser à l’oreille de sa partenaire encore quelque mot la complimentant maladroitement sur sa danse, qu'elle trouvait délicieuse. Puis elle continua à tenter sa chance :« Cela vous intéresserez de boire un verre avec moi ? » L’humaine ce tendit légèrement, attendant avec appréhension la réponse a sa question.

Pendant ce temps là, Zéleph qui n’avait pas envie de regardé sa fille flirtée toute la soirée, essaya de trouver une activité à faire seul. Quand un homme, plus petit que lui, s’adressa à lui dans un Zul’dov maladroit et qui plus est très mal choisi. Il venait simplement de lui dire de partir en paix dans dans l’autre monde. C’étant gentil mais inutile. Le réprouvé cligna des yeux plusieurs fois, puis quelque chose le fit réagir. Il avait déjà vu ce visage quelque part. Aucun moyen de ce souvenir d’où exactement cela dit. A peine sa bouche fut entrouverte pour donner une réponse a l’homme, un crie le coupa. Ce retournant au son, il vit l’homme lui passer devant si vite qu’il ne pu réellement le voir qu’une fois qu’il était plus loin. Zéleph assista à la scène, mais resta à l’écart. Il ne voulait aucun problème. De plis il avait toute ces breloques de peintures étaler autour de lui. Qu’est-ce qu’il aller bien pouvoir en faire si Ethen ne revenait pas … D’ailleurs il l’avait perdu de vue.



1200 mots. Post 4

Gains :
♦ Pour quatre messages : Deux points de spécialité en Charisme pour Ethen (si le double marche aussi en rppt vus qu'elle est nv 0, sinon un seul point bien sur ^w^)
♦ Pour sept messages : Quatre points de spécialité en Charisme pour Ethen (pareille que deux si le truc du nv 0 ne marche pas :) merci)


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Jeu 11 Aoû 2016, 18:51

Lui rabattant tendrement la capuche de sa cape sur ses cheveux blancs, je regardais Sam : encore une fois il portait d’amples vêtements qui masquaient complètement sa silhouette frêle. Malgré moi je souriais avant de lui déposer un doux baiser sur le front. « Tu essayes encore de te vêtir tel un pirate à ce que je vois ! » Ses joues se mirent à rosir. Combien de fois lui avais-je fait cette remarque ? « Je n’aime pas porter cette cape. Elle me gratte. » Son ton était boudeur. Je fronçais les sourcils tout en soupirant. « Et puis… pourquoi dois-je me cacher ainsi ? N’était-ce pas toi qui avais dit que Pabamiel prônait la tolérance ? » « Tu es humain voilà tout et, même si ton anti-magie est étonnement faible, ta nature déplaît aux individus magiques. » Il m’adressa alors un sourire triste, las. Sa nature humaine, bien que disgracieuse, n’était cependant pas la seul raison qui me poussait à le préserver des regards. En effet, sachant que la cité de Pabamiel regroupait grand nombre d’ondins, je ne voulais en aucun cas que l’on me remarque accompagné d’un enfant humain. Un enfant qui avait tout l’air d’être le mien. Je ne voulais, en aucun cas, attirer de sales rumeurs sur ma personne ainsi que sur ma famille. Une famille qui réagirait sans doute de la pire des manières si cela venait à ce savoir. Samuel n’avait cependant pas à connaître ses raisons là. D’ailleurs il se contenta de ce que je venais de lui dire sans broncher. Les enfants en bas âges croyaient donc vraiment tout ce que leurs parents leurs disaient.

Rapidement, j’époussetais de la main le pantalon en cuir que je portais. « Toi aussi tu as l’air d’une pirate maman ! » Je rigolais à ces paroles. Il était vrai que j’avais finalement troqué mon habituelle robe blanche pour une tenue plus masculine mais qui, d’après moi, ne manquait pas de charme. Je m’enveloppais dans ma propre cape, de façon à dissimuler le corset rouge sang qui entourait  ma chemise blanche. « Tu as raison ! Peut-être que tu déteins sur moi ! » Répondais-je sur le ton de la plaisanterie. Fier comme un coq, il se redressait et se dirigeait vers la porte d’entrée de la chambre de l’auberge où nous avions élus domicile depuis plusieurs jours. « Fais bien attention à dissimuler ton petit visage » lui rappelais-je tout en rabattant ma propre capuche.

Une fois sortis de l’auberge située près du quartier marchand de la cité, le bruit des festivités nous assiégeait. Dans un élan protecteur, je cherchais à prendre Samuel par la main. Ce dernier refusait cependant tout en articulant qu’il était désormais trop grand pour cela. Je me contentais donc simplement de mettre ma main sur son épaule afin de le garder sous mon emprise et ma surveillance. Cela devait l’exaspérer au plus haut point. Nous nous arrêtions souvent devant de nombreux exposants. J’achetais ainsi une petite épée en bois fabriquée par un ébéniste pour Samuel. Agitant son jouet dans tous les sens, le petit humain semblait des plus ravis. Quittant peu à peu le quartier marchand, nous nous mirent en tête de gravir la cité pour aller à son sommet. Jalahaiah était exceptionnellement ouvert au public. Il ne fallait pas manquer pareille occasion de voir l’Arbre Sacré.

Comme il fallait sans douter, toutes les allées de la cité étaient animées. Samuel avait des étoiles dans les yeux et, face à ce spectacle, je ne pouvais que sourire. Par les temps qui courraient voir l’émerveillement dans les yeux de son enfant mettait du baume au cœur. Je me décidais de lâcher l’épaule de Sam pour lui laisser plus de liberté. Je ralentissais le pas alors qu’une jeune fille tout à fait originale et surprenante me distribuait le programme et les règles de la soirée. Après un rapide coup d’œil sur son contenu je relevais les yeux à la recherche de Sam. Le garnement avait disparu. Mon sang ne fit qu’un tour. Je faisais quelques pas en avant pour laisser la jeune fille distribuer le programme. Soudain, mon regard se posa de nouveau sur mon enfant. Un enfant qui n’avait plus sa capuche sur la tête. « Par tous les Ætheri réunis ! » jurais-je.

Je me précipitais vers Sam dont les cheveux blanc étaient secoués au gré du vent. Un vent qui me fit moi-même perdre ma capuche. Cependant, je ne m’en préoccupais pas : il fallait que je rattrape Sam. Ce dernier c’était arrêté devant un banc sur lequel reposaient gentiment les fesses d’un individu louche.  Je profitais de son arrêt pour le rattraper. « T’as pas chaud habillé comme ça toi ? » L’imbécile ! Pourquoi avait-il engagé une conversation ? Toujours aussi insouciant ce gamin. Ce dernier se retournait vers moi et, tout en pointant du doigt l’individu complètement dissimulé sous ses vêtements, continuait son monologue : « Tu as vu maman ? Il est bizarre ce type ! » Gentiment, je lui frappais l’index pour qui cesse de pointer l’homme - ou la femme. « Sam ! Soit un peu plus poli lorsque tu t’adresses à des adultes : Le vouvoiement tu as oublié ? Et puis c’est quoi cette manie de pointer du doigt ? De plus, je t’ai expressément interdit de parler à des inconnus. On ne sait jamais sur qui on peut tomber. On peut faire de très mauvaises rencontres ainsi. » Suite à ce sermon, Sam baissait les yeux, à présent silencieux. Reprenant soudain conscience de la présence de l’individu masqué – ainsi que de celle d’une femme sombre qui avait l’air de jouer au garde du corps, je me plaçais stratégiquement devant Sam pour le protéger. L’inconnu dégageait une aura puissante et mon cœur, encore paniqué suite à la disparition de Sam, continuait à battre de façon bien trop rapide. Je ne nous sentais pas en sécurité en face de lui. Aussi, je lançais un regard discret vers les nombreux gardes qui patrouillaient la rue. Leur nombre calma un peu mon inquiétude. « Hum… » J’eus l’impression qu’un léger blanc s’installait et que je me faisais épier. Peut-être devrais-je m’excuser pour l’impolitesse de Sam ? Mais ce dernier n'avait voulu qu’engager la conversation avec un type qui avait l’air de cacher son identité. Comme nous plus tôt. Cependant, présenter ses excuses à de parfaits inconnus n’était pas dans mes gênes. Aussi je replaçais la capuche sur ma tête avant de croiser les bras sur ma poitrine, un geste purement défensif. « Et donc… vous semblez extrêmement vêtu pour une pareille fête. » Moi qui avais plus tôt reproché le manque d’impolitesse à Sam, je n’étais même pas passé par les présentations. Je voulais écourter la conversation et sans doute, il en était de même pour la personne que l’on venait de déranger. Sam se déplaçait légèrement sur le côté pour regarder l’individu louche. « Pourquoi vous vous cachez comme cela ? » Dit-il timide. De nouveau je fronçais les sourcils. Bien que j’aimais ce mioche, il pouvait faire preuve d’une incroyable stupidité. Pourquoi demander à une personne les raisons de ne pas vouloir dévoiler son identité ? Cette question n’avait aucun sens car la personne ne voudrait sans doute pas répondre. Et puis… Nous cherchions nous même à masquer notre identité. Il ne fallait pas attirer l’attention. Mais Sam n’était pas de cet avis apparemment. Je soupirais d’exaspération et attendis tout simplement que l’homme masqué nous dise gentiment de partir pour nous exécuter.
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