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 ♦ Le chemin de la Désillusion ♦

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Lun 25 Juil 2016, 23:03

Morgana souffla longuement « Bon... Courage... Tu peux le faire... » Elle chuchotait à elle-même quelques paroles, enclines à la motiver à frapper à cette porte. Cette porte de bois rustique, charnue, rêche et pleines d'échardes qui attendait sa petite main soignée et blanche comme le lait. Elle avait particulièrement envie de fuir, à nouveau, mais s'en empêchait, restant là malgré tout. Elle luttait contre elle même, que ce soit dans un sens ou dans l'autre. Seulement, à force de tergiverser, elle entendit la poignée se tourner et la porte s'ouvrir rapidement. Une femme en sortit avec vivacité. Bien sûr, quand Morgana hurla de frayeur, la blonde suivit le mouvement et toutes deux, devant cette maison pratiquement vide, elles hurlaient. Hasnna ne s'attendait en rien à trouver une femme hurlante juste devant chez elle et l'Alfar ne pensait pas que sa petite sœur aurait si peur. Une fois que chacun se calma, la plus grande prit la parole, une main plaquée sur son buste, comme pour se calmer « Mon dieu Hasnna... Si... Si je pensais te voir comme ça... », « Oh... Morgana ?! C'est toi ? », « En effet, je suis venue te voir. » La blonde, méconnaissable aux yeux de sa sœur, se jeta sur elle, l'enlaçant de toutes ses forces. L'Alfar, peu habituée à tant de proximité, lui passa les mains dans le dos avec gêne. Quand la petite se décala, elle dit rapidement « Je t'en prie entre ! Ca me fait tant plaisir que tu sois là ! », « Merci... » La jeune femme passa la porte pénétrant dans cette demeure si... rustique. Son père l'avait habituée à mieux.

La blonde posa son panier en osier, faisant asseoir sa sœur sur un sofa plutôt usé. Morgana s'y assit au bord, plus par dégoût qu'autre chose. En aucun cas il n'était pensable qu'elle se jette dans ces coussins mités « Je vais chercher de quoi boire, tu dois être épuisée ! Ne bouge pas ! » Si elle partie dans la cuisine, la brune, elle, prit le temps de scruter les environs. Les murs, le plancher, la table... « Comment peux-tu vivre dans un endroit aussi... Père ne t'a donc rien transmit ? », « Hein ? » Elle revint avec de quoi préparer du thé « Papa aime la simplicité. Et puis je ne vois rien je te rappelle. », « Heureusement, tu ne perds rien ! Ces tournesols sont si... », « Morgana... » Hasnna s'assit à côté d'elle « Ecoute je suis vraiment contente que tu sois là mais... Je suis heureuse d'habiter ici. Vraiment. Cette maison est très bien pour moi, pour nous deux. Tu comprends ? » L'Alfar déglutit, regardant les yeux absent de sa sœur « Oui, excuse-moi. Je voulais juste m'assurer que tu étais bien ici. », « Je le suis, vraiment. Et j'ai lavé les housses des coussins la semaine passée. Tu peux t'y asseoir correctement. » Hasnna se leva « Je vais chercher le thé. » Elle n'arrêta pas de sourire à sa sœur, comme pour la rassurer. Même quand elle lui demanda d'arrêter ses critiques, elle avait l'air gêné, un peu mal à l'aise. L'Alfar s'en voulait légèrement de l'avoir mise dans une position inconfortable. Elle ne voulait pas la blesser ou critiquer sa façon de vivre. Seulement, ayant été habituée au luxe, elle ne s'attendait pas à ce que la blonde embrasse la simplicité vétuste d'une maison qui grinçait.  

« Alors... Que me vaut ta visite ? Je suis si contente que tu sois là... », « Je... Je te remercie. En vérité c'est... Un peu compliqué... », « Raconte moi, je t'aiderai le plus possible... », « Tu sais que je suis maudite... », « Hélas, oui... », « J'ai les souvenirs d'une femme, dans la tête. Lorsque père m'a récupéré, j'étais jeune. J'aspirai à le rendre fier et à lui prouver que j'étais digne de sa lignée en m'installant à Drosera. Seulement, plus je grandissais plus il m'était... Difficile de rester à ses côtés. », « Papa t'a fait du mal ? », « Non ! Bien sur que non... Rassure-toi... C'est ma faute. Mon entière faute Hasnna... » La blondinette avant les sourcils froncés vers l'arrière, particulièrement soucieuse de ce qu'allait lui révéler sa sœur. Pour cause, elle prit une de ses mains, qu'elle serra aussi fort qu'elle le pouvait « Déjà plus jeune, j'avais accès à la majorité des souvenirs de ma soit disante mère. Les crimes qu'elle avait commis, les choses qu'elles avait dite, les complots... J'avais des migraines, des visions, des fois j'altérai la réalité à ces souvenirs, surtout quand j'allais dans des lieux où ma 'mère' avait mit les pieds... J'ai du vivre plusieurs années avec ce poids. C'était dur... Je n'étais pas prête pour tout. Je... » La cadette resserra son étreinte, de plus en plus inquiète « Et puis tu es partie de la maison et tout a... explosé. Le reste de ces souvenirs ne m'ont plus été cachés, tous sont venus. Au début, ils ne me hantaient que la nuit, je gardais ça secret, enfouie dans mes draps mais ce fut de plus en plus insistant même le jour, quand je ne dormais pas. » Hasnna ne parlait pas. Elle ne savait pas ce que lui racontait Morgana exactement, de quoi parlait-elle même ? A quoi faisait-elle allusion ? Cependant, elle semblait que ça venait et n'osa l'interrompre. Pourtant, son cœur battait la chamade, comme si il allait se décrocher « J'ai beau essayer de faire le vide, je n'y arrive pas... Elle... Elle a couché avec Cocoon, Hasnna... Te rends-tu comptes de... » L'Elementale poussa un soupir de surprise. Elle était tout juste initiée à la vie. Elle savait que depuis quelques temps ce que pouvait produire l'amour entre deux êtres. Zol'hah lui avait démontré l'étendu de ses sentiments et elle en avait failli perdre connaissance. Seulement... Voir son père comme ça... Avec une inconnue... « Tu... N'y a-t-il pas un moyen de t'en débarrasser ? Oh mon dieu Morgana, je suis tellement désolée pour toi... » L'Alfar se mit à sanglotter. Elle continua malgré tout « J'ai du partir.... J'ai du fuir... Je n'arrivais pas à le regarder en face. Tu... Tu connais sa propension à se dévoiler n'importe où, n'importe quand. Il se changeait quand j'étais là et que je lui parlais. C'était... C'est pire que tout. Je n'arrêtais pas de transposer ces images à ce que je voyais... Comme elle, j'avais envie de le toucher, alors que... C'est notre père ! C... Comment suis-je devenue... ? Je... », « Il faut te débarrasser de cette malédiction. Tu ne peux pas continuer comme ça. J'apprends dans une école de soin, je vais t'aider Morgana. Reste avec nous le temps que je trouve le remède à tes maux, ils vont bien m'apprendre à soigner les malédictions... » L'Alfar pleura, sans rien dire de plus.

Après plusieurs infusions, les deux femmes étaient assises dans le canapé, enfoncées jusqu'à l'armature. L'Alfar regardait la pièce dans sa longueur, sans bouger les yeux ou les bras. Elle s'était calmée. Etrangement, le fait d'en avoir parlé l'avait soulagé « Et ca fait longtemps... ? », « Les visions maudites ? Oui... Peu après que tu sois partis. Je suis restée à ses côtés quelques années avant de ne plus pouvoir le supporter. Je ne suis pas partie car il me dégoûtait, je suis partie car je me sentais craquer. Faiblir sous ses attentions paternelles qui, pour moi, signifiaient irrémédiablement plus. », « Tu as réussi à faire ce que tu souhaitais à Drosera... ? », « Pff... Non, je n'étais pas en état. » Les deux se turent, l'esprit vide. Au bout de quelques secondes, peut être une minute, la brune dit « Je ressemble trait pour trait à cette femme d'après lui. Tu verrais son regard... Si tu en avais la faculté, l'espace d'une seconde, tu ne le reconnaitrais pas... », « Il te confond ? », « Je crois qu'il doute ou qu'il hésite. Je le sens déstabilisé... Surtout quand je met des robes sombres. Tu sais... Il secoue la tête, il se détourne de moi... », « Il doit se trouver tellement... minable. », « Je ne sais pas... Dernièrement j'ai cru comprendre qu'il voyait quelqu'un. », « Qui ne voit-il pas ! J'évite de me dire ce genre de choses... Je trouve ça un peu... Décevant et répugnant. Je veux garder l'image de papa... », « Je crois qu'il déprime depuis que nous sommes parties. On est ses filles, il n'avait que nous. », « Ca fait tellement longtemps que je ne lui ai pas rendu visite... En fait, j'évite de penser à lui. Il me manque à chaque seconde en réalité. Je veux encore qu'il me porte, qu'il me lave, qu'il m'habille, qu'il me couche, qu'il m'embrasse... Je l'ai quitté pour un autre homme, mais mon papa me manque. Avec Zol'hah c'est... Différent. », « Zol'hah est ton mari, Hasnna. Ne lui demande pas de t'apporter les mêmes choses que Cocoon. » La blonde se mit à sourire, frottant son pied doucement sur le sol « Il me racontait que, quand j'étais petite, j'arrêtais pas d'électrocuter tout le monde. Gentiment, je ne maitrisais pas mes pouvoirs, dont rien de mortel mais... Les gens sursautaient. Moi je riais et lui ça le rendait fou... En fait je pense que je faisais ça quand il ne s'occupait plus de moi. », « Tu as toujours été très possessive envers lui. Même tante Viktorya avait du mal à te calmer. Il fallait que tu sois dans ses bras. » L'aveugle se mit à rire alors « Et dire qu'il m'a toujours passé tout ça... On ne serait rien sans lui aujourd'hui. », « Oh ça... ! Je serai morte en haut de cette montagne, sans lui. », « Dis pas ça... ! », « Il est venu me chercher. J'étais en robe, dans la neige. Je suis apparut comme j'ai disparut. Ne trouves-tu pas le destin étrange... ? », « Je ne sais pas... En réalité, je suis triste pour toi, Morgana. Je veux t'aider... », « Je crois qu'il n'y a rien à faire... Je n'ose même pas le revoir en réalité... », « Je t'en conjure, reste ici le temps que je trouve une solution... Je ne veux pas te savoir si loin et dans la tourmente. Je veux que tu puisses me parler quand tu en as envie... », « J'ai de la chance de t'avoir... Une grande chance... Une sœur comme toi... » Hasnna sourit, cherchant sa main pour la lui serrer à nouveau. Cette fois-ci, Morgana lui rendit le geste affectueux, ne se sentant plus seule dans cet océan de désespoir.

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Jeu 25 Aoû 2016, 10:39

Voilà moins d'un mois que Morgana vivait avec sa sœur. Elle logeait dans une chambre au rez-de-chaussée, alors que le couple dormait à l'étage. Ils étaient, chacun, de part et d'autre de la maison, de manière à ne pas se marcher dessus. La brune était assez satisfaite de cette vie pour le moment, à aider sa sœur, l'accompagner un peu partout et manger avec elle et son fiancé le soir venu. Mais la pauvre savait qu'elle empiétait sur le cocon familial de sa cadette et elle n'aimait pas ça. Son but était de trouver une solution puis de partir, rien de plus.

Mais la routine faisant effet, voici qu'une trentaine de jours passa. Morgana se familiarisa à la vie de Bouton d'Or, bien que les paysans en restaient éloignés. Ils n'étaient que peu à l'aise avec quelqu'un d'aussi sombre, répandant un air de vipère à travers la lande dorée. Zol'hah s'en méfiait, mais ne disait rien, pour ne pas blesser Hasnna. Celle-ci, en revanche, vouait une confiance aveugle en sa sœur de cœur : les liens familiaux passaient avant tout !
Un soir, une petite fête avait été organisée. Quelques lucioles éclairantes, un tout petit orchestre composé des meilleurs musiciens de Bouton d'Or et de la terre battue comme piste de danse. Il n'en fallait pas plus aux habitants, habitués à la simplicité. Cependant, la brune n'était pas quelqu'un de 'simple'.

Alors qu'elle se changeait à l'étage, vêtissent une robe pourpre, légèrement touché de bleu nuit particulièrement sombre et recouverte de noir, elle entendit des voix au rez-de-chaussée. N'y prêtant nullement attention, elle se concentra sur le laçage de son vêtement, regardant s'il était bien fait. Le miroir dans la chambre du couple était beaucoup plus grand et praticable que le sien, en bas, d'où le fait qu'elle préférait se changer dans cette pièce généralement.
Le bustier faisait ressortir sa poitrine et cintrait sa taille à merveille. La robe sculptait ses hanches, avant de partir plus ample au niveau des cuisses et sur le reste des jambes. Le tissu était mat, velouté et sa peau de lait contrastait avec sa crinière violine et cette robe céleste. Elle n'avait pas besoin de faire beaucoup d'efforts pour bien porter ce genre de robe sur-mesure.

Lorsqu'elle descendit doucement les escaliers, marche par marche, les voix se turent. Sentant une ambiance légèrement tendue, elle lança alors « Ah ! Je vous en prie ! Continuez... » Depuis un mois ne passaient chez eux que des voisins, des amis, rien de plus. Bien que tous soient plus ou moins subjugués par la beauté sombre de cette Alfar, personne n'avait rien osé faire ou dire, à son encontre. C'était dans ce genre de moment, finalement, qu'elle se sentait exclue...
Malheureusement ici, personne ne l'écouta. Personne ne continue. Hasnna se leva d'un coup du canapé et fonça sur sa sœur, évitant de justesse la table du salon. Dès que Morgana posa ses deux pieds sur le plancher, la blonde lui prit les mains si fort que l'Alfar s'étonna de ce geste. Le visage de sa sœur était alarmé et elle comprit. Elle comprit que si elle tournait la tête, le regard dévorant qu'elle fuyait depuis des mois se poserait alors sur elle. Alors elle chuchota « Non... » L'Elementale hocha doucement la tête, lui informant qu'hélas si, son père était bel et bien là, à quelques mètres. Mais juste tourner la tête lui demandait des efforts incommensurables. Elle n'y arrivait pas, elle ne savait pas quoi faire !
Sous la pression et la tension des émotions, elle se mit à vaciller, prise de vertiges.
Hasnna n'avait rien dit à Zol'hah et, celui-ci, se tenant en face de Cocoon, ne comprenait pas vraiment la situation. Mais à ce stade-là, à moins que l'Orisha ne décide de partir de lui même, personne ne pourrait rien faire pour la brune...

« Mor... » Hasnna sentait sa sœur quitter ses mains. Elle n'avait pas vraiment compris qu'il s'agissait d'un étourdissement soudain « Hasnna attrape là ! » Tout se brouillait, ses jambes devenaient molles et entendre sa voix la fit basculer. L'Alfar chuta, mais elle ne toucha ni le sol, ni la chaise de salon non loin. Si elle avait été petite fille, elle aurait dit que ça avait été les bras de son père qui l'avaient retenu. Mais elle n'avait plus rien de l'enfant des montagnes et ses regards à lui n'avaient plus rien de paternel.
Lorsqu'elle entendit le bruit sourd, Hasnna commença à paniquer « Oh mon dieu tu vas bien ? Je... Je suis désolée ! », Mais son fiancé la rejoignit rapidement « Ca va, elle va bien. Ton père la rattrapé. » Il rassura la blonde de ses petites caresses délicates avant de dire « Il va falloir qu'on y retourne avec Hasnna. », « Non ! Hors de question ! Je vais lui chercher de quoi boire ! » La blonde se détacha de son étreinte, visiblement beaucoup plus stressée que Morgana et attrapa de quoi faire boire l'Alfar. Cocoon l'aida à reprendre ses esprits sans la brusquer, la tenant toujours contre lui.

Morgana était dans un songe éveillé. Elle se sentait à moitié consciente, mais lovée dans une balle de coton. Elle essayait de lever les mains, voyant un visage au-dessus d'elle. Toucher cet être qui se découpait dans le paysage trouble. Elle s'accrocha à sa chemise, empoigna le tissu en serrant les dents, avant de le relâcher légèrement. La brune ne savait pas si elle souffrait ou non, si elle était en train d'halluciner ou pas... Elle entendait des voix, mais était incapable de mettre des noms dessus. Des visages s'affichaient quand son entourage parlait, sans pour autant lui indiquait qui était qui. Sauf une personne. Quand sa voix réchauffa son coeur, chatouilla son oreille et fit vibrer le corps contre lequel elle était, elle comprit immédiatement qui il était. Cette image plus l'eau rafraîchissante qu'on lui administrait, lui fit reprendre une sorte de conscience.

« Elle est avec son père, tu ne feras rien de plus... », « Comment peux-tu être aussi insensible ? C'est ma sœur ! Je n'ai pas envie de la laisser seule, chez moi, alors qu'elle est souffrante ! Je sais très bien que tu ne l'aime pas et, dans ce cas là, vas au village seul. Je me dois de rester avec elle ! » Hasnna se rapprocha du canapé sur lequel Morgana était étendue « Elle fait souvent ce genre de crise ? », « Non... Ca ne fait que un mois qu'elle est ici, ça ne lui était jamais arrivé. », « Je vais l'emmener à Mégido, des guérisseurs vont s'occuper d'elle. », « NON ! » Elle sentit le regard de son père sur elle « Je veux dire... Peut-être que c'est juste le changement de climat... Drosera est très différente de Bouton d'Or tu sais... » L'Orisha attrapa la blonde pour l'embrasser sur le front avant de lui dire « Je ne sais pas ce que tu me cache Hasnna, mais je ne tarderai pas à le découvrir... Portez vous bien. » Il en lâcha une pour attraper l'autre, se téléportant avec.

Morgana se réveilla presque en sueur. La nuit était déjà avancée et, à ses côtés, le souverain dormait fermement. Du moins le croyait-elle. Dès qu'elle bougea, elle s'étonna de le voir se tourner vers elle pour ouvrir les yeux. Elle n'avait plus sa robe, juste une petite chemise de nuit et une culotte en coton « Comment tu te sens... ? », « Euh... Ca va... Un peu étourdie encore... Je me suis évanouie combien d'heures ? », « Quelques minutes, mais tu étais partie dans une sorte de transe dont on a eu du mal à te faire sortir visiblement. », « Oh... Euh... D'accord. » Elle jeta ses jambes hors du lit avant de se lever. Seulement, son corps se paralysa et elle tomba à la renverse sur le matelas « Hé, ça va ? » Cocoon se redressa, touchant son visage qui était un peu brûlant « Je... Je ne sais pas... J'ai chaud, je ne me sens pas très bien... Il faudrait que j'aille boire... » L'Orisha finit par se lever sous quelques rayons stellaire, cherchant un verre et un broc pour lui servir de quoi s'hydrater. Morgana, sur le lit, regardait vaguement le plafond, essayant juste de trouver une position confortable « Tiens. » Il lui tendit le verre par le rebord et elle en bu avidement le contenu. Ses yeux se posèrent alors sur ceux de l'Orisha, assit juste à ses côtés, dans le plus simple appareil. Les souvenirs de sa mère se superposaient à la réalité. Elle se voyait dans ses bras à plusieurs reprises, aimée de sa personne, choyée... Tout s'altéra à nouveau, comme si elle avait du mal à distinguer le vrai du faux. Elle avait des envies, des désirs et plus elle les fuyait, plus ils grandissaient.

Avant même qu'elle n'ait pu comprendre son propre geste, ses lèvres se collèrent à ceux du bronzé. Le baiser qu'elle lui offrit était bien plus que curieux, il avait des allures de langueur. Etrangement, Cocoon fut passif dans cet histoire, tendant à peine ses lèvres. Lorsqu'elle se décala de lui, essayant de distinguer, de sa vue floue, ses yeux vairons, elle entendit « Qu'est-ce que tu fais ? », « Ce qui me hante depuis que je suis femme. Depuis qu'elle est moi. », « Qui es-tu ? Celle que j'ai séduit ou celle que j'ai élevé ? », « Je n'ai jamais été une petite fille en ta présence. Ma jeunesse s'est envolée il y a longtemps, Cocoon. », « Rappelles toi que je suis la pire des raclures. », « Tu es un homme, voilà tout. », « Précisément. Si tu joue tu vas perdre. », « Ce n'est pas un jeu. Je suis destinée à vivre dans les tourments. », « Alors perdu pour perdu... ? », « Fais moi définitivement sombrer dans la folie. Il ne me reste que ça. » Elle souleva son corps qu'elle trouva lourd, pour venir s'asseoir sur les cuisses de l'homme. Au fond d'elle, sa mère appréciait tout de cet instant. C'était ce à quoi elle essayait de la pousser depuis que cet Orisha l'avait récupéré. Svana n'était pas folle, elle n'avait pas inculqué n'importe quel souvenir à sa fille. Elle lui avait légué les pires, pour qu'elle ne s'en sorte pas mieux qu'elle. Que si un jour elle évolue, que si un jour elle grandit, qu'elle n'en ressorte pas indemne. Morgana le lui avait dit : ce n'était pas son père et ça ne l'avait jamais été. Il était temps de remettre les choses dans leur contexte.

Mots : 1817
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