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 [Rp pour tous] - La dernière nuit avant la fin du Monde [+18]

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Sam 06 Aoû 2016, 09:20




S'amuser de la détresse d'un individu, voilà ce qui faisait encore battre à demi le coeur du brun. Tant bien que mal, il s'efforçait de garder une attitude suffisamment digne pour paraître crédible dans le rôle du Roi Sorcier, tentative qui ne tarderait pas à se révéler un échec. Les êtres présents à ses côtés ne manquaient pas de souligner son comportement inhabituel. Ne sachant comment réagir, il se contenta de saisir une coupe pleine d'alcool et de la boire doucement, prenant le temps de réfléchir à une éventuelle réponse. Les élucubrations d'Ogum à ses côtés l'empêchaient de se concentrer, éloignant à chaque parole son esprit de son objectif premier. Une distraction savoureuse qui mettait en péril son costume de la soirée. Maudissant une intelligence qui le réduisait à ne pas pouvoir prendre part à leur jeu, il baissa la tête d'un air contrarié. Une mèche hésitante, mélange de blanc et de gris, vint couvrir ses yeux l'espace d'une seconde avant qu'il n'éclate de rire soudainement, se laissant aller à une impulsion insouciante. Agir en véritable enfant pouvait peut-être le tirer de ce mauvais pas, et s'il n'y parvenait pas, cela ne faisait rien. Après tout, il ne s'agissait que d'une soirée dans laquelle on lui avait demandé de se montrer. Cacher son identité, une mission qu'il remplissait chaque jour depuis sa métamorphose. Ouvrir son coeur ne s'envisageait pas. En revanche, arborer une attitude semblable à celle qu'il adoptait en présence de maîtres qui ne l'ennuyaient pas était tout à fait à sa portée. L'espoir que la chance l'accompagne quelques instants encore finit de le persuader.

Ce fut un murmure qui le tira de ses pensées. Relevant la tête vers la Reine Blanche, il haussa un sourcil avant de remarquer ses joues légèrement roses. Leur proximité lui avait échappé. Était-ce lui qui était venu jusqu'à elle, fasciné par une créature aussi irréelle que la magie et face à laquelle il devait passer pour une brute dénuée de charme, sans même s'en apercevoir ? Son coeur s'emballa subitement, affublé d'une émotion jusque-là inconnue. Ne quittant pas des yeux la belle, il hocha doucement la tête pour lui signifier qu'elle n'avait pas à s'inquiéter d'un pareil contact. Une curieuse mélodie s'élevait autour d'eux. Tournant la tête de tous côtés, il remarqua finalement qu'il s'agissait d'une invitation à danser destinée à tous. Un sourire plein de malice aux lèvres, il saisit avec douceur la main d'Edwina et enlaça leurs doigts en toute sérénité, lui adressant une révérence maladroite. « J'aimerais beaucoup danser avec vous, ma dame. » L'étonnant respect qu'il lui portait était sans aucun doute la preuve la plus flagrante de son imposture, et pourtant, il ne pouvait pas le contrôler. Sans attendre sa réponse, il jeta un œil en direction d'Ogum. Intrigué par sa présence en ces lieux, et optant pour l'hypothèse la moins farfelue à ses yeux, il ne pouvait le laisser de côté. « Vous devriez venir, vous aussi. Je serais curieux de voir comment l'Elfe Éternel se débrouille une fois qu'on le sort de sa forêt. » Un éclat moqueur luisait dans le regard du Génie qui se délectait de prendre les choses en main, ou du moins d'en avoir l'impression, incitant à ne pas prendre sa provocation au sérieux.

Ne sachant rien du manège qui se jouait dans les environs, le prétendu Lord reposa le verre qu'il tenait dans sa main libre et attrapa celle d'Ogum avant de saluer l'Amarante et le Daedelus, impatient de rejoindre les couples qui se pressaient déjà vers la piste. « Permettez-moi de vous dérober ces charmantes personnes pour quelques danses. Non. Tout bien réfléchi, je ne vous demandais pas la permission. » Sans s'intéresser davantage à eux, il entraîna ses deux nouvelles victimes à travers la pièce, cherchant un endroit suffisamment spacieux pour leur permettre de danser sans heurter les autres. Finissant par trouver ce qu'il cherchait, il forma un petit cercle pour s'assurer qu'ils ne seraient pas dérangés. Peu habitué aux réceptions de ce genre, il s'étonna de la foule qui répondait à l'appel des instruments. « Il semblerait que les gens soient d'humeur à danser, ce soir. » Si son intention première avait été de laisser Ogum en compagnie d'Edwina, il se révéla incapable de se tenir à une pareille exigence. Un charme insoupçonné se dégageait de la brune, et il ne pouvait s'empêcher de la regarder avec toute l'admiration qu'un artiste éprouvait envers une statue à la beauté inégalable. Sensation aussi nouvelle que troublante pour lui. « Je vous prie de m'excuser si mon petit enlèvement vous a contrariés, mais les discussions à fond politique ont tendance à m'ennuyer très vite. L'amusement, avant tout. » S'adressant à ses deux partenaires, il leva ses mains à mi-hauteur sans lâcher les leurs et fit quelques pas en avant pour les accompagner, puis en arrière, s'efforçant d'imposer un rythme doux à ses allées et venues. Une danse à trois se révélait infiniment plus complexe que prévu, et le faux Empereur Noir éprouvait de sérieuses difficultés à rester en cadence. Malgré ses efforts, le tout se révélait assez chaotique. Quelque chose éclaboussa sa veste. Contrarié, il baissa la tête. Un liquide quelconque tapissait sa tenue. « On dirait que l'alcool commence à faire des ravages. Personne ne sait se tenir. C'est navrant. » Ne prêtant pas la moindre attention au meurtre qui se déroulait juste derrière lui, il continua à remuer doucement, accompagnant la musique de ses pas maladroits, sentant seulement la caresse de la fatigue approcher son corps.
Mots & Résumé:


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Babelda
~ Rehla ~ Niveau III ~

~ Rehla ~ Niveau III ~
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Babelda
Sam 06 Aoû 2016, 10:37


Babelda avait perdu le décompte de ses verres depuis bien longtemps. Avait-elle but cinq ou six cocktails ? Peut-être même sept ? Peu importait. Ce n’était après tout que des mélanges de jus de fruits, rien de bien dangereux. Rien de comparable avec ce poison qu’était l’alcool ! La jeune Rehla avait toujours eut une tolérance plutôt faible à ce genre de boisson et avait donc décidé de les éviter, particulièrement depuis le bal s’étant passé en terre magiciennes, où les verres qu’elle avait bu lui avaient embrouillé l’esprit et auraient pu lui couter la vie. Elle se tenait donc bien loin des coupes de champagnes et des chopes de bières, tout particulièrement ce soir. Et pourtant… Une étrange impression envahissait peu à peu son esprit…  Comme si elle se sentait flotté. Comme si elle n’état plus totalement consciente de ses gestes… Tout semblait dénué d’intérêt, comme si ce bal n’était qu’une grotesque farce, peut être un rêve dont elle se réveillerait le lendemain une fois le matin levé…  Alors elle continuait à enchainer ces délicieux breuvages que portaient les domestiques sur des plateaux argentés –ou était-ce dorés ? Babelda ne s’en souvenait plus- sans se demander ce qui pouvait la mettre dans un état aussi peu habituel, se contentant d’observer depuis son petit banc les scènes idiotes et incompréhensibles, qui défiaient la bienséance.

L’homme qu’elle avait rejoint un peu plus tôt sur ce même banc l’avait abandonné un peu plus tôt dans la soirée, la laissant seule telle une reine évitée. Elle posa sur ses sujets un regard dénué d’intérêt avant de pouffer de rire. Ses sujets ? Elle divaguait. La vitamine contenue dans ces jus de fruits devait lui monter à la tête. Elle se sentait tour à tour joyeuse puis incroyablement triste… Rayonnante lorsqu’elle observait les autres invités s’amuser, puis  déprimée en se rendant compte que personne ne lui tenait compagnie. Personne ne restait jamais avec elle. Que ce soit Asgard, qui l’avait trainé de force jusque-là , avant de préférer une autre qu’elle. Javaah, qui avait décidé de vivre sa vie ailleurs, sans elle, loin. Ou encore sa mère, qui les avait quitté à jamais. Même cet inconnu s’en était allé. Babelda se mordit la lèvre mais ne put retenir les sanglots. Qu’avait-elle fait pour mériter ce sort ? Elle aimait parfois la solitude mais se sentir aussi seule… Ce n’était pas normal. « Pourquoi ? » questionna la Rehla dans le vide. Avec des gestes lents, lourds, elle attrapa un domestique par son veston. « Vous ! Vous ne m’abandonnerez pas, d’accord ? » Effrayé, le prisonnier se dépêcha de répondre que oui, avant de retirer farouchement son vêtement de l’emprise de la femme, puis de fuir loin. Lui non plus ne tenait pas ses promesses.

Oscillant entre des phases d’euphorie complètes ou de mélancolie profonde, Babelda ne vit pas le temps s’écouler. A moitié avachie sur son support, elle se mit à essayer de compter les convives, avant d’abandonner l’idée : ils bougeaient tous trop vites, et puis elle ne parvenait pas à se concentrer avec tout ce brouaha. Elle décida donc de regoûter à l'un de cs délicieux jus de fruits qu'ils servaient ici. Ce n'était pas tous les jours qu'elle pouvait profiter de telles boissons,  alors autant en goûter le plus possible. Babelda, allongée désormais sur son banc, appela un serveur avec un gémissement crié. On lui donna alors un étrange mélange arborant à la fois du vert, du blanc et de l'orange. Surprise, la brune s'empressa d'en boire une gorgée, puis une autre, jusqu'à le finir d'une traite.

La musique la tira finalement de sa beuverie. C'était une mélodie entraînante, qui lui donna envie de danser.  Elle jeta sur la foule un regard morne, essayant d'apercevoir un cavalier potentiel, avant de se rendre à l'évidence : personne ne viendrait lui proposer de danser. Tant pis, elle n'avait besoin de personne pour s'amuser. Même seule, elle serait capable de danser la valse.

Titubante, elle se mit debout et s'avança jusqu'à la piste, où elle entreprit de faire bouger son corps. Elle avait l'impression d'avoir la grâce d'une ballerine mais en réalité, elle trébuchait sur sa robe, piétinait, et avait l'air d'une parfaite empottée. Levant les bras au dessus de sa tête, elle se mit à tournoyer sur elle même, avant de glisser et de tomber par terre. Elle baignait dans un liquide visqueux et rouge. Elle y plongea un doigt qu'elle porta à sa bouche, puis, un sourire rayonnant aux lèvres, déclara : "Jus de cerise !"

Poste IV:


Merci Kyra nastae

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Sam 06 Aoû 2016, 13:26

「 La dernière nuit avant la fin du monde 」
Pour la première fois de sa courte existence, Eärhyë ressentait la vive envie de prendre la fuite. S’évader loin de ce duo, cette ambiance capiteuse, de cette impression que rien n’est sous contrôle. Plongée dans un état misérable d’ébriété, elle peinait à comprendre la teneur de l’échange dont elle se trouvait témoin malgré elle. Etait-ce son manque d’intelligence ? Son absence totale de compréhension des tenants et aboutissants ? Ou bien simplement cet alcool au goût infecte dont elle redemandait pourtant encore et encore qui l’empêchait de respirer normalement et de suivre un tel échange ? Rien n’était moins sûr et la Bélua grimaça de dégoût en se sentant si… diminuée, futile, absurde, un parasite balayé de la main, tout comme elle grimaça en assistant à cette avalanche de baisers. Vierge de tout geste affectif hormis les baisers, la preuve en était quelques instants plus tôt, elle ne comprenait plus cet engouement pour de tels actes, elle qui se voyait, pour son plus grand bonheur, délaissée. Oui, le Monarque l’avait éconduit, ce qui lui supprimait une épine considérable du pied. Il fallait être aveugle, ou fou, pour ne point sentir la puissance qui se dégageait de ce duo insolite. Même sous alcool presque perfusée au vu de la quantité ingurgitée, Eärhyë n’avait pu passer à côté de cette aura écrasante. Le plus étrange était qu’elle ne s’en était pas rendue compte jusqu'à lors. Peut-être l’arrivée inopinée de la Dame Rouge avait influencé l’ambiance de groupe, une possibilité plus que probable. Quoi qu’il en soit, la blonde respirait un peu mieux à présent et pouvait reprendre un rôle moins stressant.

L’ambiance totale avait évolué. Quelques notes supplémentaires avaient rejoints le staccato lascif des précédents, prodiguant un rythme plus endiablé à l’ensemble de la fête. Eärhyë tapotait du pied, entraînée plus facilement par l’alcool dans ses réjouissances dont elle voulait, de base, ne découvrir qu’un léger aperçu avant de s’éclipser. Maintenant qu’elle se savait incapable de partir seule, elle voulait trouver une bonne âme qui lui permettrait de passer le temps jusqu’à la fin des réjouissances.

Désireuse de ne pas passer pour une parfaite idiote avec ce pied qui se soulevait et taper incessamment, la jeune femme se mut au travers des duos improbables, fuyant l’endroit de la pièce où une fluctuation magique faisait frémir l’écho lointain de son Esprit Totem. Le Lynx se faisait discret, sûrement endormi par les vapeurs alcoolisées, une réalité qui plongeait le Réceptacle dans une consternation sans borne. Il était d’ailleurs amusant de voir l’évolution de cette relation avec le Félin. Au premier abord, ce n’était qu’une Bête indomptable que la jeune femme espérait se déposséder ; maintenant, elle rechignait à ne plus sentir cette présence constante et apaisante, une personnalité différente qui présentait un nouvel équilibre.


Et je repars dans mes divagations… s’affligea la jeune femme. Pour autant, elle s’appropria une nouvelle coupe tandis qu’un serveur passait près d’elle, le remerciant d’un clin d’œil charmeur qui l’horripila après coup. Evoluant parmi les danseurs sans même s’en apercevoir, elle bouscula deux partenaires.

Excusez-moi, articula-t-elle difficilement sans rougir davantage, l’alcool ayant coloré ses joues au paroxysme. Apercevant alors des plumes blanches, elle brisa dans sa précipitation de les suivre un autre duo dansant, désireuse de ne pas perdre de vue ce plumage qu’elle reconnaîtrait entre mille.
Un sourire s’épanouit sur ses lèvres. Il était là, les vêtements déchirés et la mine fatiguée voire déconfite, mais bien là, adossé à un mur dans l’attente d’un événement qui viendrait bousculer sa morosité. Et cet événement, c’était elle, l’imprévisible féline. Trop imbibée pour mettre au point un coup bas, elle s’approcha de lui de sa démarche hésitante, déviante et se posta juste devant lui pour être sûre qu’il ne la loupe pas.


J’ai encore trop bu, se plaignit-elle en guise de salut.


634 mots | Post 6
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Dim 07 Aoû 2016, 12:29

Lhyæræ marchait au milieu des convives. Elle trouvait certains déguisements complètement décalés et se disait que si des Souverains étaient réellement présents, ces derniers devaient soit rire soit chercher un moyen de se venger de l'affront. Elle-même n'était pas réellement certaine de la personnalité qu'elle arborait. Elle avait laissé son mentor lui trouver une nouvelle identité et ignorait totalement de qui il s'agissait. C'était une femme, bien entendu, brune. Elle ne la connaissait pas mais, d'un autre côté, elle n'était pas non plus extrêmement au fait concernant l'histoire des Rois et des Reines de la surface. Acceptant les verres que des serveurs venaient lui proposer, elle commença à se sentir joyeuse. Elle n'avait en aucun cas l'habitude de boire quoi que ce soit et l'effet de l'alcool lui monta rapidement à la tête. Sa vue semblait donc plus centrée sur quelques éléments de son environnement, le reste étant légèrement flou. « Ah ! » fit-elle lorsqu'elle sentit un liquide venir rencontrer sa peau à travers ses vêtements. Était-ce ceci qui l'avait fait sursauter ou le bruit ? Elle n'aurait su le dire. N'importe quel individu se fichait bien, outre pour des raisons esthétiques ou de confort, de se faire renverser de l'eau ou autre dessus. Ce n'était pas son cas. La transformation pouvait survenir par un simple contact un peu trop important et elle ne souhaitait pas que sa véritable nature soit dévoilée ici. Elle ne connaissait pas ces gens mais certains étaient sans doute de fins amateurs de chasse à l'Ondin. Fort heureusement, rien ne se produisit. Lhyæræ allait ne faire qu'une bouchée du responsable mais, curieusement, lorsqu'elle posa les yeux sur lui, elle se sentit plus apaisée. Les yeux de la Sirène se mouvèrent vers le tissu qu'il sortit et elle sut. C'était lui. Forcément. Sinon elle l'aurait déjà étripé.

Les choses changèrent néanmoins quand il lui présenta une autre femme. Sous son masque, l'Ondine fronça les sourcils. Qui était-elle ? Pourquoi était-elle en compagnie de Wriir ? Ne lui tenait-elle pas le bras quelques secondes plus tôt ? Prise d'un sentiment qu'elle n'avait jamais connu auparavant, elle essayait de contenir sa frustration et son ignorance mais, curieusement, l'alcool n'aidait pas à la chose. Elle aurait pu simplement lui poser des questions afin de savoir quelle était leur relation. Peut-être cette femme était-elle sa sœur ? Cela se pouvait très bien. Elle n'avait aucune idée de ceux qui entouraient l'homme. Elle ne lui avait jamais posé de questions sur sa famille et ses amis, n'ayant pas eu l'occasion de le faire. À chaque fois qu'ils se croisaient, il se passait toujours quelque chose d'étrange, comme si le Destin voulait qu'ils ne puissent pas avoir un seul instant à eux. D'un autre côté... rien ne lui disait qu'elle n'était pas sa femme. Elle sentit une sorte de chaleur désagréable l'envahir. Prise d'une certaine rancœur à l'égard de cette inconnue, elle la regarda se fondre dans la masse lorsqu'une musique débuta. C'était hors de question ! Elle fit quelques pas, sa rage la préservant sans doute de l'effet de la musique pour le moment. Elle retrouva l'inconnue et lui sauta dessus avec toute la force dont elle était capable afin de la faire tomber au sol. Là, elle lui envoya sa main en plein dans le visage, se faisant mal au passage à cause du masque. La force de Lhyæræ n'était pas très grande, l'inconnue ne subirait probablement aucune séquelle. Cela dit, une fois le sentiment d'inconfort qu'elle ressentait précédemment passé, elle se mit à sourire. La musique résonnait dans son esprit d'une certaine façon, façon qui la remplissait d'une joie immense. Elle avait envie de danser. « Excusez-moi. » fit-elle simplement à la femme comme si rien de tout ce qui venait de se passer n'avait d'importance. Elle se sentait bercée par quelque chose de plus grand qu'elle. Les couleurs et l'ambiance ne lui auraient certainement pas plu en temps normal mais l'illusion faisait son chemin dans son esprit.

Une fois debout, elle se mit à tanguer doucement, comme si son intention avait été de danser toute seule. Ses yeux parcouraient la salle, émerveillés par le rythme parfait qu'entretenaient les danseurs. Elle fut éclaboussée de nouveau mais très légèrement. Elle fixa le dos de sa main qui avait reçu le liquide. C'était rose et ça semblait bon. Était-ce comestible ? Devait-elle goûter ou danser ?

725 mots
Ce n'est pas obligé d'être Aïna la personne qu'elle frappe. Comme Lhya est ivre, elle a bien pu confondre quelqu'un d'autre avec elle x)
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Dim 07 Aoû 2016, 17:40

La soirée poursuivait son cours plus ou moins tranquillement. Yulenka se demandait si elle allait rester ou partir. Paradoxalement, pour une fois que la fête se passait sans réelle anicroche, outre le taux d'alcoolémie ambiant qui crevait le plafond, elle commençait à la trouvait ennuyeuse. C'était à se demander ce qu'elle voulait vraiment. L'âge la rendait-elle insatisfaite de tout ? Ce n'était pas impossible. Elle était venu avec la bonne mentalité pour s'amuser mais.... Cela n'avait pas suffit. Sa bonne volonté s'était envolée aussi rapidement que l'alcool se faisait descendre par les convives. Et il n'y avait rien de plus désagréable que d'être à une fête où tout le monde semble bien s'amuser et bien profiter sauf vous. Songeant donc à tirer sa révérence, un phénomène étrange se produisit. Tout le monde semblait encore plus profondément plongé dans une sorte de transe extatique et euphorique. Elle connaissait les pouvoirs de l'alcool mais là ça dépassait un peu ses compétences. Et surtout, ça essayait de l'influencer, alors qu'elle n'avait pas touché une goutte d'alcool. La vampiresse manqua de froncer les sourcils. S'il n'y avait pas une influence magique là-dessous, elle n'était plus vampire ! Mais pourquoi se donner tout ce mal pour plonger les convives en extase ?

Elle pouvait tout à fait concevoir qu'on veuille avoir une soirée réussie. Mais à ce point c'était trop.... Et rapidement, une odeur plus que familière vint la mener sur des pistes de compréhension. Du sang.... Comment pouvait-on lui soumettre de si délicieuses fragrances, alors qu'elle était privée de boisson depuis son arrivée ici ? C'était une honte, un véritable scandale ! Et aussi une épouvantable torture, une tentation qu'elle savait pourtant maîtriser mais.... Mais quand l'envie de céder était là tout était beaucoup plus délicat. Et pour ne rien arranger, plus ça venait plus l'odeur devenait forte, oppressante.... Enivrante.... Envoûtante.... La mort frappait à foison dans la salle, et personne ne remarquait rien. Il devait y avoir un sortilège assez puissant qui œuvrait pour piéger autant de monde. Toute cette histoire ne lui inspirait rien qui n'aille.... Une fois encore, elle fut partagée entre rester ici pour voir la suite des événements, et s'en aller avant que ça ne dégénère aussi pour elle. Mais elle devait aussi traiter avec cette soif qui la tenaillait.... Elle n'allait pas tenir indéfiniment face à cette tentation, avec tout ce sang qui coulait à flot sans qu'elle ne puisse en profiter.....

Finalement, elle se tourna vers son interlocutrice, et lui dit.


-Il fait si chaud ici, pourquoi ne pas sortir pour prendre un peu l'air. Je suis certaine que vous en avez envie....

Elle usait de sa persuasion pour la faire sortir avec elle sans avoir besoin de la tirer par le bras. Elle avait soif, le danger était omniprésent et un point de vu extérieur serait le bienvenue ! D'un pas rapide et gracile, elle sortit de la salle, la bélua avec elle. Une fois dehors, elle chercha un petit coin sombre et reculé pour y trainer sa pauvre victime, et plongeant son regard dans le sien pour l'envoûter, elle lui dit.

-Permettez que je me montre audacieuse à mon tour....

Contenant une certaine fébrilité, elle plaqua doucement la demoiselle contre un mur, et plonge ses crocs dans cette chair si tendre et fraîche, et y puisa quelques généreuses gorgées de sang. Elle soupira de plaisir et de soulagement, relâchant bien vite son étreinte. Ce n'était là que l'histoire d'une collation, elle n'avait pas pour volonté de la tuer. L'esprit plus clair et sa soif apaisée, elle put se concentrer de nouveau sur la situation. L'endroit devenait dangereux, et elle connaissait un Orisha à qui elle n'aimerait pas qu'il arrive malheur en cette soirée. Elle ne l'avait pas vu dans la salle, et se demanda si elle n'était pas arrivée trop tard.... Jusqu'à ce que son regard ne le trouve plus loin. Il était sortit et bien vivant. Soulagée, elle continua d'emmener la jeune bélua avec elle, se disant qu'il était préférable de ne pas la laisser seule après avoir puisé de son sang. Et alors qu'elle arrivait à la rencontre d'Ethan, elle l'interpella, profitant que les deux soient là pour les avertir, parlant doucement pour que seuls eux entendent.

-Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais l'endroit se transforme en une véritable orgie de sang et de mort.... Et je puis vous certifier que les vampires n'y sont pour rien.... Des idées ou suggestions ?

Post V
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Lun 08 Aoû 2016, 09:20

J'avais décidé de prendre congé de la tablée où je m'étais installé, les questions bien qu'intéressantes me plongeant dans un immobilisme qui n'était pas forcément adapté aux festivités. La jeune demoiselle se faisant passer pour l'Ultimage ne semblait encaisser autant qu'elle l'espérait l'alcool ingurgité, et ses pas alors qu'elle me suivait comme ses paroles n'étaient guère assurés.

- Vermoulu vous dites ? C'était bien la première fois que j'entendais ce mot, et j'avouais ne pas saisir son sens exact. Je supposais qu'il devait s'agir d'un compliment vu qu'elle venait de m'indiquer me trouver très charismatique, à ma grande surprise. Pourtant elle se reprit, hésitante, le mot lui ayant visiblement échappé, et rectifia en comparant mes manières à celles des grands de ce monde. Oh, hé bien, un peu de bienséance ne fait jamais de mal quand les circonstances l'exigent. Merci en tout cas.

Je ne tenais pas trop à insister sur cette conversation pour le moment, préférant me focaliser sur le chemin que je me frayais ici et là à la recherche d'une activité ou d'un groupe paraissant intéressant. Je jetais de rapides coups d'œil vers l'Orine qui peinait à me suivre surtout perchée de la sorte, et entreprit de ralentir un peu mon allure pour qu'elle finisse pas les quatre fers à l'air. D'ailleurs, il suffisait que je pense à cela qu'elle trébucha pour se rattraper à mon bras.

- Oulà, le défi de l'alcool n'était peut-être pas une idée, en tout cas pas avec autant de vigueur à se désaltérer aussi vite. Tenez-vous à moi en attendant que vous alliez mieux.

En me retournant, je fis un piètre chaperon alors que je percutais un serveur qui par effet boule de neige, éclaboussa une autre Dame qui s'avérait être en fin de compte ma Dame.

Grimé sous ce masque couvrant la totalité de mon visage, je dus lui montrer un indice qui ne la tromperait pas, et de la tension qui crispait ses muscles après s'être fait éclabousser de la sorte, je souris sous mon déguisement en la voyant se détendre un peu après avoir porté son regard sur le tissu que je tenais entre mes mains.

Rangeant ce délit intimiste dans ma poche, je fis en tant qu'intermédiaire les présentations entre les deux femmes, mais ne put aucunement prévoir la réaction de l'Ondine. La musique de salon fit son apparition, guidant comme une seule entité les différents convives à danser et laisser l'insouciance mener leurs pas.

L'Orine s'était déjà éloignée pour laisser le hasard lui trouver un cavalier, aussi proposais-je à mon Ondine quelques pas de danse pour ne pas dépareiller avec tous ceux nous entourant. Nous pourrions tout à fait nous éclipser dès qu'elle se lasserait, n'étant pas porté sur la chose non plus.

Ce fut une toute autre danse à laquelle Lhyæræ s'élança, se rua même vers Aina pour lui sauter dessus et la plaquer au sol. Je restai là quelques secondes, estomaqué et bien incapable de comprendre le pourquoi du comment, tandis que le geste du bras accompagnait le bruit sec qui gifla la demoiselle.

- Que ... Secouant la tête pour me remettre de la surprise, je parcourus les quelques mètres me séparant de la scène pour attraper par les aisselles Lhyæræ qui s'excusait et la ramener vers moi, et surtout un peu plus loin d'Aina. Désolé fis-je également vers cette dernière bien que je n'y sois pour rien dans cette attaque. J'espérais qu'elle ne déciderait pas de contrattaquer, ce n'était pas le lieu ni le moment pour cela.

- Pourquoi as-tu fait cela Lhyæræ ?... Elle ne t'avait rien fait pourtant, à moins que tu la connaissais déjà ?...

Ces questions, comme à dire vrai les réponses, n'avaient que peu d'importance. Nous étions ensemble, tout se passait bien et contrairement à Caelum, il n'y avait pas de tueurs sanguinaires ou d'Aether explosifs qui allait tout faire gâcher. J'empoignais d'une main la taille de ma douce, sa main de mon autre, et je riais sous mon masque de notre maladresse commune devant cet exercice dansant. J'enlevais mon masque finalement pour le laisser tomber au sol, ne voulant plus être le Daedalus, mais Wriir, fier d'être aux côtés de celle qui envahissait bon nombre de mes pensées. Quand je vis son ventre de nouveau éclaboussé d'alcool, je ne pus m'empêcher de lui dire en souriant :

- Décidément, tu attires toutes les maladresses sur toi on dirait, il ne faudrait pas que tu te transformes au beau milieu de la piste !, mais cela n'arriva pas, je la sentais également d'humeur joyeuse.

Il faisait chaud, bien plus chaud que tout à l'heure, sûrement dû à la ferveur musicale et le rapprochement des corps qui se languissaient les uns contre les autres sous la bienveillance de l'alcool.

Pourtant, une graine germant dans mon esprit venait ternir cette soirée parfaite. Était-ce l'instinct, les reliquats de mon état d'Ombre qui ne pouvait s'empêcher de gâcher les bons moments que je passais, je me surpris cependant à balayer du regard l'assemblée et ne vit rien d'anormal. Je me reprochais de ne pas pouvoir simplement profiter de l'instant présent, et après avoir fait tournoyer ma Dame, ce sentiment revint de plus belle. Je me mis alors à voir comme je verrai le monde en tant qu'Ombre en mission, et imperceptiblement, quelque chose n'allait pas oui. Les âmes tombaient, les êtres non.


Post n°7 : 954 mots.
Dans le prolongement du post de Lhyæræ, je suis parti du principe qu'Aina était la cible, mais s'il faut changer j'éditerai o/
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Lun 08 Aoû 2016, 13:43


 
   

Allongée à même le sol, les yeux clos cette fois je me laissais bercer par la musique. Au départ douce calme et presque apaisante, elle devint plus rapide, presque fougueuse. Elle commença à se faire plus entrainante, les sons paraissaient plus amples, plus fort. Ces quelques notes avaient quelque chose de puissant qui, je l’avouais, ne me laissaient pas indifférente. Ce fut d’abord mes mains qui se mirent à bouger, mes doigts tentaient de reproduire les accords comme-ci j’étais capable de jouer moi-même la musique. Puis la rythme se répandit dans tout mon corps, mes épaules se détendirent pour bouger en rythme d’avant en arrière, puis mon bassin et enfin mes jambes et mes pieds. Dans cette position j’avais l’impression de danser parfaitement, c’était comme-ci mon corps savait comment se mouvoir. Pourtant à l’heure actuelle, il me manquait malgré tout quelque chose, aussi je ne pus m’empêcher de me lever pour bouger, d’abord sur place, les bras levés vers le ciel. Il me semblait ne plus avoir le contrôle de mon corps mais peu m’importais à ce moment.  

Je sentis une petite tape sur mon épaule en même temps que j’entendis un raclement de gorge provenant de derrière. J’ouvris doucement les yeux comme sortant d’une longue nuit de sommeil, une fine pellicule de brouillard me gâchait la vue, cela ne m’empêcha pas d’être brutalement aveuglée par tout ce qui m’entourais. Il me fallut quelques secondes pour m’y habituer. Ce qui m’était apparu comme trop lumineux, trop tout, et bien, en y regardant bien je pouvais constater que le décor était plus que splendide. Mes yeux devaient pétillés tel ceux d’un enfant devant un magasin de bonbon. Revenant à la personne qui m’avait aposté, un des nombreux serveurs présents ce soir-là, il portait un plateau sur lequel était disposé une dizaine de coupe. Il m’en tendit une d’une main, tandis que l’autre tenait toujours le plateau qui je ne savais pas comment parvenait à rester droit et immobile. Je regardais le liquide sombre et acceptais son offre d’un hochement de tête, sans trop réfléchir au fait que je me sentais déjà bien gaie. Je saisis le verre par son pied d’une main tremblante, pour le porter doucement à mes lèvres, pour en savourer chaque arôme. Je n’avais cessé de danser, et, au fur et à mesure que je descendais mon verre je m’approchais d’un groupe pour danser avec eux.

Lorsque j’eus finis mon verre, je le déposais sur le plateau d’un serveur passant à côté de moi, pour ce faire je dus presque me contorsionner pour l’atteindre, et c’est à ce moment que je rencontrais une forme flou étalée sur le sol. Pour être exacte, mes pieds rencontrèrent son ventre. Je m’excusais auprès d’elle, qui semblait morte de rire étendue ainsi, accompagné par une amie semble-t-il qui n’avait pas l’air en meilleur état. Leur corps étaient secoués de soubresaut. Je n’en tins pas plus rigueur que cela. Je les observais rapidement, un sourire sur le visage ravi non pas de les voir à terre mais de voir une ambiance si bonne enfant. Une des deux femmes portaient une robe d’un vert émeraude ample et fluide, portait par le vent, et couvert d’un liquide sombre, sans doute son verre avait-il eu le même destin que sa propriétaire.

Je m’éloignais du groupe à la recherche d’un nouveau verre, suivant la musique, me laissant par moment aller à quelques pas plus ou moins complexes se soldant pour la plupart par un déséquilibre. Je me prenais les pieds dans tout et n’importe quoi. Rigolant pour un oui ou pour un non. Ma tête me tournait. « Oh ! Je ne vous avais pas vu ! » L’homme que je venais de bousculer, immobile et droit comme un I, me regardait dans les yeux. Il semblait perdu mais je mettais cela sur l’alcool qui couler dans mes veines. Je posais un doigt sur son torse et ajoutais d’une voix pâteuse et grave. « Vous n’étiez pas là avant ? Vous avez fait un tour de magie c’est ça ? Montrez-moi ! » Immobile. Je retirais mon doigt, et m’en allais furieuse, soupirant bruyamment pour qu’il m’entende. Quel idiot. « Hey ! Je vais vous trouver un verre moi, pas besoin de boire par terre ! » Je m’approchais de la jeune femme que je venais d’accoster, prenant un verre au passage pour elle. Une fois à ses côtés, je la saisis par le bras pour la relever et lui donner le verre. S’en vraiment savoir pourquoi, je me lançais dans une conversation n’ayant ni queue ni tête, mais qui sur le moment m’apparut primordial ! « Qu'est ce qui va se passer après ? Je me sens tellement bien maintenant que je ne veux pas que ça change, mais en temps quelque chose de bien m'attends peut-être après ! Vous n’aimeriez pas connaître votre avenir ? Moi oui ! Peut-être que je rencontrerais … je ne sais pas … un….un… bon je ne sais pas, je suis pas voyant. AH ! Mais voilà, il faut que j'aille en voir un ! Vous ne connaitriez pas l’adresse d’un bon voyant ? C’est vrai, qui de mieux qu’un voyant pour me raconter mon avenir. Voler, devenir célèbre ! Avoir des enfants ? Noooonn. » Mes yeux commençaient à se fermer tout seul, et un sourire idiot marqué les traits de mon visage. J’affichais un visage tellement niais, mais l’ambiance s’y prêtait.



Hors RP:
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Mar 09 Aoû 2016, 16:43


Mes pieds flottaient sur un nuage. Même si je l’avais voulu, il m’aurait été impossible de redescendre sur terre. Mon cavalier et moi-même valsaient allégrement, nos corps suivant le rythme de la musique avec aise. Les yeux toujours clos, je me servais de ce manque de stimuli oculaire pour mieux goûter aux différentes sensations qui venaient caresser mon esprit. La main de mon cavalier nichée chastement au creux de ma taille pour m’aider à mieux suivre ses pas. L’odeur sucrée qui dominait mon odorat, semblable à celle du Grand Cerisier, qui embaumait tout Maëlith de son odeur divine. Les voix des couples s’esclaffant près de nous, leurs rires teintés de gaieté et de volupté. Un sourire serein étirant mes lèvres, je ne pus m’empêcher de joindre ma voix aux leurs, riant de bon cœur à une blague qui m’était inconnue. Le rire grave de mon cavalier se joint au mien et nous fûmes, pendant un moment, liés par une étroite complicité sans même nous être adressés un seul mot. Ce moment de camaraderie, où les inflexions joyeuses de nos rires s’élevaient à l’unisson, fut cependant de brève durée. Je me retrouvai d’un seul coup projetée sur le sol, mon corps heurtant le marbre de la piste de danse avec un bruit sourd. Surprise, je ne parvins à analyser la situation que lorsque je ressentis un vif pincement sur ma joue. J’aperçus alors une jeune femme, sur moi, qui me fusillait du regard. Ses traits étaient déformés par une animosité dont j’ignorais la cause. Il n’était pas difficile de comprendre qu’elle venait de me donner une claque. Sous le coup de cette réalisation, je fus prise d’une frayeur instinctuelle, tout sentiment de sérénité me quittant instantanément. Un petit glapissement de peur s’échappa de mes lèvres entrouvertes. Je devais quitter et dès maintenant. Je ne savais pas ce que la femme me voulait, mais nul doute que je n’étais pas en sécurité en sa présence. Je me dégageai prestement de son emprise, affolée, ignorai ses mots d’excuses et me dirigeai vers la sortie le plus rapidement que je le pouvais sans demander mon reste. J’étais toujours ivre, me déplacer à grande vitesse demeurait difficile, mais je comptais bien m’éloigner le plus possible de mon agresseur. Je n’avais fait que quelques foulées vers l’entrée lorsque je stoppai.

L’allégresse qui avait envahi mes sens, plus tôt, se fit sentir à nouveau. Immédiatement, je portai la main aux larmes qui coulaient le long de mes joues. Pourquoi pleurais-je? Cette soirée demeurait parfaite. Le coup que m’avait asséné la jeune femme accompagnant mon interlocuteur de plus tôt n’avait probablement pas été intentionnel. Elle avait dû glisser et m’avoir frappé sans faire exprès, voilà tout. Ne s’était-elle pas excusée? Je n’avais aucune raison d’apporter de l’importance à cet incident mineur. J’essuyai la dernière larme perlant au coin de mon œil et me fit aussitôt attraper par une femme qui valsait en ma direction. Elle m’emmena avec elle, suivant l’air de la musique avec détermination, presque qu’avec violence. Ce changement de style, comparé à mon cavalier précédent, me désarçonna quelque peu, mais je fis de mon mieux pour m’y adapter. Je fus cependant victime de sa maladresse lorsqu’elle me donna un coup en plein dans l’abdomen, ce qui me fit grimacer alors que je me pliai en deux pour palper la région touchée. Le coup me faisait vraiment souffrir. Ma partenaire m’avait lâchée aussitôt qu’elle m’avait heurté, se trouvant un nouveau partenaire sans même une parole d’excuse. Je restai ainsi pendant un moment, oscillant imperceptiblement, les mains pressées sur mon ventre. L’euphorie que j’avais ressentie au cours de la soirée était reléguée à l’arrière-plan, désormais. Elle avait été remplacée par une léthargie qui se répandait dans tous mes membres. J’avais toujours envie de danser, mais, engourdie, je peinais à entendre la musique.

Je la percevais encore, mais en sourdine. Elle était loin, de plus en plus loin. Était-ce seulement ma propre perception, ou la mélodie s’était vraiment ralentie? Le nouvel air était semblable aux berceuses que Mère chantonnait, lorsqu’elle me mettait au lit, il y a des années de cela. Certains convives élevaient leurs voix pour accompagner la musique, leurs performances vocales semblables à de longues plaintes mélodieuses et gutturales. Les souvenirs de mon enfance remontant à mon esprit me firent ressentir une chaleur dans mon abdomen. Cette région me semblait engourdie, comme le sont souvent les parties du corps que l’on laisse se reposer trop longtemps au coin du feu. Bientôt, cette chaleur se répandit sur tout mon corps, comme s’il avait été drapé d’une fourrure réservée aux plus froides saisons. Je clignai une, deux fois. Ouvrir mes yeux devenait de plus en plus difficile. Mes paupières étaient semblables à du plomb, me demandant un effort insurmontable pour les garder ouvertes. Un pareil sommeil m’était inconnu. Une seule envie me tenaillait : celle de trouver le canapé où j’avais été assise, plus tôt, de m’y lover et de m’endormir. Dormir, dormir. N’être réveillée que bien plus tard, lorsque les invités auront quitté le manoir et se seront dispersés. Un rapide coup d’œil aux alentours me prouva que, bien que certains couples dansaient encore, plusieurs personnes avaient succombé à l’emprise de l’Aether Harabella. L’alcool avait dû faire un grand effet sur eux, car ils bougeaient à peine dans leurs sommeils respectifs. Engoncés dans leurs robes de soirées ou déguisements divers, on aurait pu croire à un Conseil des Chefs qui avait fini en sieste générale. Il devenait ardu de conserver une ligne de pensée droite. Les contours de mes idées devenaient flous, se fondaient et se confondaient. Le monde se mit à tourner, à devenir trop lumineux, trop vif, trop présent. Je devais m’endormir pour y échapper. Il devenait impossible de combattre la somnolence dans laquelle la musique me plongeait. Mon corps en entier se faisait pesant, écrasant, comme victime d’une gravité qui aurait été décuplée. Mes chevilles lâchèrent finalement, cédant au poids grandissant qu’elles peinaient à soutenir. Le plancher se déroba sous mes pieds et je glissai aux côtés des autres invités s’étant endormis, posant ma tête contre le plancher comme sur le plus duveteux des oreillers. Me laissant bercer par la mélodie et les chants des convives, je fermai les paupières et me laissai porter loin, très loin, vers le pays des songes.

HRP + Rappel des gains:
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Mar 09 Aoû 2016, 17:50

Aylivæ Song


"Lorsque que la valse tourne au cauchemar"

"La dernière nuit avant la fin du Monde"



Alors que j’écoutais mes deux camarades de la soirée me répondre, je fus prise soudainement par un violent tournis. Ma vision, déjà défaillante, se floutait et j’eus l’impression que mon corps allait fondre sous l’effet de la brusque chaleur qui m’envahissait. Je me cramponnais à mon jus de fruit comme si ma vie en dépendait sans savoir qu’il était, là, celui qui m’avait mis dans un pareil état. J’essayais de faire de mon mieux pour faire croire que j’allais pour le mieux du monde ainsi que pour me ressaisir. Seules quelques bribes de la conversation me parvenaient. Allais-je m’évanouir ? Peut-être. Soudain un violent haut-le-cœur me broyait l’estomac, me ramenant à la réalité. Mettant ma main devant ma bouche pour pouvoir retenir une potentielle gerbe de vomi, j’écoutais patiemment les questions de mes partenaires. Le Dædelus reformula sa question et l’Ultimage me demandait de chanter. Je ne répondais pas car j’avais trop peur de me vider l’estomac sur eux. Ils continuèrent donc leur conversation pendant que je cherchais un moyen de m’éclipser pour aller vidanger tout l’alcool dans mon estomac. Mon front suait à grosses gouttes à cause de mon état maladif et je remerciais les hôtes de nous avoir expressément demandé de porter un masque.

Comme par miracle le roi des Déchus nous proposa de nous dégourdir un peu les jambes. Alors que ma camarade se levait, acceptant sa demande, je tournais la tête de droite à gauche pour exprimer mon refus. Cela me peinait certes de les quitter car ils étaient d’une agréable compagnie mais je ne pouvais plus feignais que tout aller bien plus longtemps. Aussi, je leur adressais un petit au revoir de la main avant de me précipiter vers l’extérieur pour me vider l’estomac.

Cependant, jouant des coudes pour me créer un chemin à travers la foule, un autre haut-le-cœur me soulevait le ventre. Je m’écartais rapidement de la foule et dégobilla tout ce que je pouvais sur le sol précédemment impeccable. Je respirais bruyamment tout en m’approchant du mur le plus proche pour m’y soutenir. Bien que quelques regards dégoutés fussent sur moi, la majorité des invités ici présents était trop occupée dans leur conversation palpitante pour me remarquer. Que les Ætheri soient loués !

Reprenant lentement mon souffle –ainsi qu’une certaine contenance- je décidais qu’il était tant pour moi de quitter la soirée. J’avais franchis la limite à ne pas dépasser et c’était une chance que ne m’était pas taché avec mon propre vomi. Pale comme un cadavre, je commençais à me diriger vers la sortie. Un des serveurs, peut-être devinant mes intentions se posta sur ma route en me tendant son plateau. « Un verre, dame… Yulenka ? » Remarquant son hésitation concernant le personnage dont j’avais usurpé l’identité, je me renfrognais. « Allez donc vous noyer dans les abysses de l’océan vous et vos boissons !! Cessez de m’importuner à présent et retourner à votre travail ! » Ma peau maladivement blanche retrouva un peu de rouge sous l’effet de la colère. N’avait-il pas vu que j’avais dépassé ma limite d’ivresse pour ce soir en vidant le contenu de mon estomac au sol ? « Je vous en prie, calmez-vous. Il ne faudrait pas gâcher cette soirée pour si peu. Tenez, cela devrait vous rafraîchir. Vous ainsi que… pardonnez-moi de vous le dire votre haleine. » Je commençais à grincer des dents. Ce bipède était-il en train de me chercher ? Je saisis brusquement le verre d’eau qu’il me tendait, hésitant à lui jeter le contenu à la figure. Cependant un tel acte était trop risqué car l’eau pouvait très bien m’éclabousser et je ne souhaitais pas dévoilé ma nature aux personnes ici présentes. Mes écailles orangées avaient beaucoup de valeurs et donc étaient une cible de choix pour de potentiels apothicaires, pirates, braconniers et j’en passe. Je décidais donc de me rafraichir l’haleine comme il me l’avait conseillé en me servant de l’eau comme un bain de bouche. Je recrachais le tout dans le verre avant de le reposer sur son plateau. « Merci et bonne soirée ! » Je lui souris faussement avant de tourner les talons tout en me dirigeant vers le centre de la pièce bondée.

C’est alors qu’une agréable musique retentit. A son commencement ce n’était qu’un doux et attirant chuchotement puis au fil des notes, la mélodie prit plus de rythme jusqu’à devenir complètement endiablé et enivrante. « Semblable au chant des sirènes, elle est un cadeau envoutant » murmurais-je en oubliant cependant que le chant des Næphina n’était qu’un chant mortel. Je fermais les yeux quelques instants, oubliant instantanément l’incident avec le serveur. Lorsque je rouvris les yeux j’eus l’impression que le monde était devenu plus beau et merveilleux.

Voulant être en communion avec la musique je me surpris à vouloir chanter. Cependant, cette envie disparue très vite sous celle qui m’ordonnait d’aller danser. Un ordre qui ne pouvait qu’être exécuté. Au loin je remarquais l’Ultimage avec qui j’avais commencé ma soirée. Elle semblait se tenir l’abdomen. Se grattait-elle ? Se tenait-elle le ventre à force d’avoir trop rit ? Je souris doucement à cette vue et je commençais à marcher vers elle. Peut-être pouvait-elle partager avec moi ce qui la faisait tant rire ? Cependant, heurtant une personne alors que je n’étais qu’à deux pas d’elle, j’en oubliais complètement son existence. Pourquoi allais-je vers là déjà ? Ca n’avait plus d’importance. Plus rien n’avait d’importance hormis la musique et la communion entre chaque personne. Il fallait que je me trouve un ou une partenaire pour danser ! J’étais tellement en retard parmi tous ces gens qui valsaient ! Allait-il me rester un compagnon pour danser ou était-il déjà tous pris ?

HRP:
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Mer 10 Aoû 2016, 01:25

Érina ne prenait pas conscience d'être ridicule. Sans doute se serait-elle sentie honteuse si elle était dans son état normal, mais l'alcool aidant, l'Ange était euphorique. Son attitude n'étonnait guère son interlocuteur qui la fixait avec un regard amusé. Ce dernier s'inclina fort bas, ce qui mit en doute sa révélation quant à son identité, mais la demoiselle savait qu'elle n'aurait jamais réussi à tomber sur un vrai monarque ce soir. Autant en rire et se divertir ! N'était-ce d'ailleurs pas le but de cette réception ?

Oooh ! dit-elle avec exagération. J'ai entendu parler de vous ! Il paraît que vous avez beaucoup de Dragons !

Les rumeurs disaient que le Pendragon dirigeait une Caste où les dompteurs de Dragons étaient les maîtres. Elle n'avait pas vraiment compris d'où cette nouveauté sortait, à moins qu'elle l'ait ignorée toute sa vie avant de sortir de la Citadelle Blanche et d'explorer ce monde. Le sosie du Pendragon semblait étonné que ce fusse son premier Bal. Érina reprit de son sérieux en se souvenant que sa présence était aussi une forme d'entraînement.

J'étudie beaucoup ces derniers temps...

Ce devait être un détail ennuyeux pour qu'elle ne lâche qu'un murmure dans le vent, admettant intérieurement de ne pas pouvoir s'étendre sur le sujet, il l'interrogea ensuite sur sa soirée en elle-même pour lui faire oublier.

Vous rendez cette soirée agréable à vous seul.

C'était une remarque sincère et prenant son bras pour être emmenée vers la fraicheur nocturne, Érina en avait oublié son amie imaginaire. Elle acquiesça à sa question en ressentant l'air frais sur sa peau, enfermée dans sa tenue, la brise sur sa nuque lui faisait un bien fou. Essayant de développer la conversation, elle relâcha le bras de son interlocuteur et s'avança de quelques pas.

J'essaie de parfaire mes connaissances en Arts.

Elle reposa son verre vide sur une des tables extérieures et saisit une seconde coupe. L'Ange ne prenait pas conscience de ses pas chancelants.

Vous devez être un homme cultivé, Pendragon. Avez-vous visité Hebeny au cours de vos voyages ? Ah !

Érina eut un sursaut. Une sensation glacée venait contre son dos et s'écoulait le long de sa tenue. On venait de lui renverser une certaine quantité de champagne ! Cela la surprenait plus que cela ne la mettait en colère. Qu'il existait des gens maladroits, tout de même !




Mancinia observait son verre, se perdant dans le liquide qui remuait à l'intérieur au rythme de sa main. Elle tenait relativement bien l'alcool, pourquoi un tel souci avec son esprit et son estomac ? Une certaine rougeur montait à son visage. J'ai embrassé une inconnue. Mais pourquoi une telle envie ? Elle l'avait seulement vue et son état ne l'avait pas aidée à ce contenir. Pourquoi était-elle attirée par les femmes ces derniers temps ? Lumi, Latone et l'Inconnue. Trois femmes et aucun représentant masculin dans le lot. Ou peut-être parce que l'homme qui l'attirait n'était pas intéresser ? La guerrière bu une longue gorgée. Son interlocuteur ne semblait pas offusqué de ses paroles et lui dit alors qu'elle ressemblait à Ninon.

Je vous remercie. Je me suis servie des rumeurs à son encontre pour mon costume, mais je n'ai pas eu le loisir de la rencontrer, ni même de l'observer de loin. Je ne saurais dire si la ressemblance est aussi frappante.

Ce dernier semblait mal à l'aise, Mancinia comprit immédiatement la raison d'un tel malaise. Son retour avait fait en sorte d'aspirer la magie environnante et l'homme ne semblait pas supporter cette perte. Il choisit la fuite, mais n'en demeura pas moins respectueux. Sa réaction surprit l'Humaine qui lui rendit ses politesses.

Passer une agréable soirée, messire.

Son interlocutrice, silencieuse en dévorant l'assiette remplie de bonnes choses qu'elle lui avait ramenée, semblait retrouver quelques couleurs perdues. Cette dernière lui avait un peu remontée le moral, ce service ne lui avait rien coûté et lui avait servi de prétexte. La conversation reprit sur la question de son identité. Autrefois, elle aurait certainement dissimulé son nom, mais le passé était le passé.

Je m'appelle Mancinia. Mancinia Leenhardt.

Elle tourna son visage dans sa direction, un large sourire sur son visage.

Je propose que nous échangions nos vêtements. Je serais crédible en Dame Violette avec mon antimagie et mes ambitions.

N'avait-elle pas construite la base de toute leur nation ? Mancinia aimerait tant marcher dans ses pas.

Vous ne semblez pas souffrir de mon aura. J'en viens à me dire que vous êtes une Ange. Ha ha ! Autant de caractère que de physique, hum ? A mon tour de vous demander votre nom !

Son verre consommé, elle le reposa sans ménagement sur l'un des plateaux avant de prendre son bras et l'inviter à sortir. Sans doute que cela leur ferait le plus grand bien. On lui proposa un autre verre dès qu'on vit ses mains vides, l'Humaine le refusa, mais on insista pour qu'elle prenne quelque chose. Bien que surprise et agacée d'un tel comportement, elle prit un modeste verre d'eau. Elle n'oublierait pas sa résolution.

Ils ont envie que leurs invités se lâchent, mais tenant bien l'alcool moi-même, au bout de trois verres, je tenais à peine debout.

Elle l'interrogea ensuite sur sa tenue. Pourquoi ce choix ? Excellente remarque, Mancinia balaya l'air devant elle avec son bras.

C'est tellement parfait, non ? Au Bal de Caelum, tout semblait normal avant que des assassins ne surgissent de nulle part. On a baptisé cette sombre histoire la Nuit Pourpre et ce n'est pas en vain. Comme Ninon est une Reine que l'on dit douce et guerrière à la fois, je pense qu'elle me correspondait bien pour cette soirée. Agréable, mais sur mes gardes. Je ne me laisserais plus bernée au beau milieu d'une guerre.

Sans doute l'était-ce un peu trop ? Si elle n'avait pas perdu l'habitude de croiser la magie qui empreignait chaque parcelle des êtres vivants de ce monde, elle en croisait peu qui résistait à son antimagie. Cette dernière semblait se renforcer au fur et à mesure de ses voyages. Mancinia haussa les épaules. Elle réfléchissait trop.

Post V | 1 000 mots

Résumé V:

Défi ○ Proposer à un PJ d'échanger vos vêtements


[Rp pour tous] - La dernière nuit avant la fin du Monde [+18] - Page 10 Chriss10
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Mer 10 Aoû 2016, 17:58


La fraîcheur de l'eau inhibait peu à peu les effets de l'alcool. Un semblant de lucidité affleura la conscience de la brune dès la réponse de Nissa, déclenchant le vicieux mécanisme de ses pensées. Un manège qui ne cessait de tourner, de jour comme de nuit. Ses chances de retrouver l'extraordinaire créature qui lui avait sauvé la vie se rapprochaient du néant. Malgré l'amertume qui s'emparait doucement de son coeur, elle s'efforça de garder le sourire, laissant ses incertitudes au placard. La soirée se déroulait à merveille, et jamais encore elle n'avait eu le plaisir de goûter à de tels moments d'amitié. Sans doute allait-elle un peu vite, et pourtant, elle ressentait une affection sincère à l'égard de la charmante Ondine, un sentiment qui la visitait rarement. Passer comme un nuage de fumée dans la vie de ceux qu'elle rencontrait était devenu une habitude, avec le temps. Se laissant aller à la promenade aquatique que la jeune femme lui proposait en la tenant par la main, Callidora sentait un tambour heurter violemment l'intérieur de sa cage thoracique. Une impression d'asphyxie s'emparait de son corps avec une lenteur atroce. Essayer de garder son calme lui fut impossible. Sa respiration ne s'emballait pas outre mesure et suivait un rythme parfaitement régulier grâce au pouvoir que lui offrait la Sirène pour quelques instants. Reconnaissante d'un pareil cadeau, elle se contenta de profiter du spectacle. Le ciel éclatait de splendeur, et les lumières troublées qui ondulaient à travers les flots lui semblèrent un reflet de son propre esprit. Sous l'eau, tout prenait une dimension sensiblement différente, comme si un artiste se plaisait à effacer les contours d'un dessin somptueux pour en dévoiler d'autres.

Une fois de retour à la surface, Callidora ne put s'empêcher de retourner sur les berges. Un instinct angoissé survivait en elle, lui assurant qu'elle devait s'éloigner de toute étendue aquatique et ne jamais y remettre les pieds. Sortant du lac précipitamment, elle se réfugia contre les marches. De légers tremblements agitaient ses doigts lorsqu'elle récupéra sa robe pour s'y enrouler. Le tissu presque sec se couvrit de larges traces d'eau. Maudissant son comportement enfantin, elle s'approcha du rivage pour retrouver Nissa. « Je regrette. Cette balade était merveilleuse. C'est juste que... » Le simple fait de penser à sa récente aventure lui arracha un frisson apeuré. Il lui suffisait de fermer les yeux pour ressentir de nouveau ses poumons enserrés s'affoler. « Il y a plusieurs semaines, j'ai voulu nager dans l'océan pour retrouver quelque chose. Une sirène m'a sauvée, enfin, je crois. Sans elle, je serais morte noyée. » Un tel aveu ne faisait pas partie de ses habitudes. Restant silencieuse un instant, la brune pencha la tête sur le côté pour se ressaisir. Sa tristesse s'apprêtait à prendre le dessus, et elle ne manquerait pas de balayer l'ambiance festive dès que sa magie s'éveillerait. Une malédiction qui frappait irrémédiablement tous ceux de son peuple et face à laquelle elle ne pouvait que céder.

Et puis, Callidora avait entendu la musique. Charmeuse comme une onde de plaisir, elle frôla ses oreilles de notes doucereuses, véritable invitation pour une danse qui se prolongerait jusqu'au petit matin. Hypnotisée par l'harmonie qui en venait même à supplanter celle qui tonnait à chaque seconde sous son regard doré, elle se releva, prenant à peine le temps d'enfiler sa robe et plia les genoux en une courbette gracieuse, tendant la main vers la jeune femme.  « Si tu le permets, j'aimerais beaucoup danser avec toi. » Dès que sa proposition fut acceptée et sa partenaire rhabillée, elle s'empressa de la guider à travers l'escalier de pierre et la terrasse, n'accordant pas même un coup d'oeil au ciel qui brillait de mille feux pour lui délivrer un funeste présage. Ce fut un homme qui attira son attention. Le sourire aux lèvres, elle décida de le laisser tranquille, du moins pour le moment. Fausser compagnie à sa délicieuse camarade ne faisait pas partie de ses envies immédiates. Une fois à l'intérieur du château, elle remarqua avec un air légèrement surpris qu'une foule se pressait au rythme de la mélodie. Riant aux éclats devant le spectacle d'un groupe de danseurs maladroits, elle ne tarda pas à l'entraîner au milieu des robes tourbillonnantes. Laissant leurs doigts mêlés, elle avança jusqu'à ce que leurs corps se touchent presque et se mit à valser doucement. Ses pas réglés comme une horloge s'accordaient à ceux de la jolie brune sans réelle difficulté. En harmonie avec le rythme doux qui s'élevait autour d'elles, Callidora fit virevolter Nissa, la ramenant contre elle d'un geste imprévu. Dirigeant leur petite chorégraphie d'une main douce, elle s'efforçait de ne pas brusquer l'Ondine pour que le rythme s'impose de lui-même. La musique accéléra brutalement, prenant un ton autrement plus festif.

En tournant la tête pour lâcher la main de sa partenaire, elle crut voir la lueur des bougies se refléter sur la lame d'un poignard. Illusion. L'acier s'était évaporé, laissant la place à une coupe de champagne qui volait dans les airs. « Voilà que je recommence à voir des choses qui n'existent pas. Il semblerait que j'ai un peu trop bu. » Sa remarque s'accompagna d'un rire léger. Quelque chose heurta ses pieds encore nus. Surprise, elle baissa la tête. L'horreur la frappa en plein visage. Une jeune fille, allongée sur le sol et a priori incapable du moindre mouvement, gémissait dans son propre sang, le ventre lacéré. Retenant un hoquet de dégoût, Calllidora leva les yeux vers Nissa, comprenant enfin d'où venait son envie irrépressible de danser. Sans chercher à aider la pauvre créature qui gisait dans une flaque rouge, elle constata que peu de gens semblaient prendre conscience du drame qui se jouait ici. Se demandant si elle ne succombait pas une fois de plus à la folie, elle se prit la tête entre les mains. Un sanglot lui échappa. « Ce n'est pas... Il faut que je m'en aille. Il faut sortir d'ici. » Sans doute la Sirène ne comprendrait-elle pas sa réaction. La brune se moquait de savoir qui étaient les victimes de ce piège odieux. Sans attendre, elle bouscula quelques couples sans ménagement, tentant de se frayer un chemin à travers la foule. Des corps tombaient autour d'elle. Personne ou presque ne s'en apercevait. C'était la scène de ses visions. Rien ne pouvait l'arrêter. Soudain, le visage de Téméris flotta devant ses yeux où brillait une lueur folle, couvert de traces de sang. Sans distinguer la réalité de l'hallucination, elle s'accrocha à quelqu'un au hasard, enfonçant ses ongles dans son bras. Ses doigts tremblaient. « Ne reste pas là, Thémis. Ils ne doivent pas te trouver. Ne reste pas là ! » Un cri d'angoisse fusa de ses lèvres alors qu'elle tombait à genoux. La mort lui devenait intolérable.

Défi:
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Mer 10 Aoû 2016, 21:47


Égaré dans sa propre tête, Devaraj avançait ci et là sans aucune logique, se cognait en riant contre un meuble qu'il ne voyait pas, touchait les murs comme s'il s'agissait de personnes vivantes. Sa réalité à lui se mouvait sous ses yeux, se mêlant dangereusement à l'illusion qui planait sur les lieux. Son corps lui faisait parfois des signes pour lui dire qu'il n'allait pas supporter très longtemps toute la drogue ingérée, mais le chaman n'y faisait pas attention. Il avait l'esprit trop occupé à dévisager d'un air béat les différentes hallucinations qui défilaient sous ses yeux sans jamais s'arrêter. Elles étaient magnifiques, horribles, attirantes, effrayantes... De quoi détruire son cerveau. Une flopée d'émotions diverses le traversaient puis disparaissaient pour être remplacées par d'autres dans un méli-mélo infernal. Il ne savait plus où donnait de la tête. Perdu dans son brouillard, le Chaman ne percevait plus qu'une minuscule partie de la vraie réalité. Peu conscient qu'une véritable partie de jeu sanglante se déroulait alors autour de lui, il prêta une vague oreille à la musique. Ce n'était pas le genre de musique qu'il appréciait le plus, mais c'était joli tout de même. Il y avait un joueur de tambour dans l'orchestre, d'ailleurs ! Où était l'orchestre !? Devaraj voulait lui aussi jouer du tambour ! C'était un désir aussi soudain que puissant qui le fit avancer droit devant lui en bousculant tout obstacle possible et imaginable. Il se prit un mur et fit demi-tour en maugréant une insulte vide de sens.

Il crût voir un bateau géant sortir de la brume et foncer droit sur... lui. Cette vision lui était étrangement familière mais il ne s'en rendit pas compte tout de suite. Alarmé par l'hallucination, il fit un grand saut sur le côté pour éviter la masse dangereuse qui s'évanouit aussi vite qu'elle était apparue. Devaraj fixa l'endroit désormais vide d'un air absent, puis finalement il inspira brutalement. "Mais où sont les musiciens ?" hurla-t-il, avant de se remettre à arpenter la salle, fulminant. Quelques minutes après il était essoufflé, si bien qu'il abandonna son idée, incapable de faire quelques pas de plus sans s'écrouler. Alors il resta immobile pendant de longues minutes. Dans son état, il pouvait faire une fixation effrayante sur n'importe quoi, et l'oublier brutalement pour passer à autre chose. Apercevant une jeune femme sur son chemin, il lui attrapa les deux bras sans aucun ménagement. "Dansons-voulez-vous !" Ce n'était pas vraiment une question, puisqu'il n'attendit pas la réponse pour l'entraîner sur la piste, avec les autres couples.

La mélodie lui tournait dans la tête tel un mauvais démon, l'enchaînant aux notes et l'empêchant tout bonnement de s'arrêter. Prit dans une valse brutale, le chaman se remit à bafouiller toutes les pensées qui arrivaient sans aucune cohésion jusqu'à son cerveau, tout en s'engageant dans une danse pas vraiment en accord avec le rythme donné. "Il fait chaud vous ne trouvez pas ? Vous sentez le poisson pourri, je crois. Comment vont vos chaussures ? Hum. Oh ! Attention !" Croyant voir une fontaine s'écrouler vers eux, le chaman prit de l'élan pou se balancer -corps et âme- vers la gauche, le tout dans un vol-plané disgracieux, emportant avec lui sa cavalière du moment. S'ensuivit une mêlée de coups, craquements et roulage au sol. Quelqu'un, ou quelque chose attrapa le bras du chaman, qui, déjà paniqué par sa chute, sursauta et se mit à hurler "Un scorpion m'attaque ! A moi ! Au feu ! Meurtre ! Assassin !". Le cœur battant à une vitesse peu recommandée, il gigota dans tous les sens avant de pouvoir regarder autour de lui. "Thémis est mort voyons ! Ne restez pas ici, vous, là !" répliqua-t-il, ne comprenant pas un mot ni de ce qu'elle disait, ni de ce qu'il disait lui. Il inspira à nouveau. Vraiment, son cœur battait... trop vite. Prit d'un violent soubresaut, il leva un doigt tremblant comme pour révéler un secret. "Je crois que je me sens... Hum. Je..." Puis il s'écroula inconscient au sol dans ce qui était en réalité une grande flaque de sang.


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Dev danse avec Aylivæ puis il tombe avec sa cavalière et bouscule Callidora. Puis... overdose. xD le laissez pas mourir comme ça svp... :(



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Latone
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Latone
Jeu 11 Aoû 2016, 19:06

Lorsque ses yeux croisèrent ceux de l'Alfar sous son meilleur apparat, Léto fut envahie d'une énorme satisfaction : elle monopolisait son attention, c'était tout ce qui comptait pour elle ! Mais plus encore, une étincelle de complicité naissait entre eux, elle venait comme de comprendre quelque chose d'important. Cette information – si elle ne se trompait pas – la fit extrêmement sourire. C'était bien son style de lui livrer une telle piste sans être engagé dans une sérieuse conversation en tête à tête ; bien que la Chamane comptait bien avoir cette petite discussion avec lui, en toute intimité.

Cette dernière finit toutefois par se renfrogner lorsqu'elle remarqua le regard littéralement bestial de son amoureux. Elle fronça légèrement des sourcils, sa provocation avait porté ses fruits, mais elle trouva tout de même cela bien trop facile ; d'habitude, il lui était beaucoup plus difficile de briser les défenses de l'Alfar. Elle remarqua alors l'agitation des Esprits autour d'eux : quelque chose se préparait. Mais les différents sorts sur sa personne, et la proximité avec son fiancé, lui firent oublier l'idée de réfléchir davantage. Elle se laissa entraîner par Lord, à la fois frustrée qu'il l'éloigne d'Aëran et ravie qu'il provoque davantage ce dernier dans ce jeu ; si Aglakh voulait se défouler, elle n'aurait guère le loisir de le stopper avant, quel dommage dans un sens. Toute docile, le soi-disant Elfe Éternel suivit Lord, accompagné de l'Ultimage. Fondus ainsi dans la foule de danseurs, ils devenaient quasiment invisibles.

" Je préviens au cas où : je suis meilleure dans le… saut d'arbre en arbre, que la danse ! " S'excusa platement la Chamane en se rendant compte au passage qu'elle nourrissait des clichés presque offensants sans le vouloir.

Cela se ressentit dans le feu de l'action où Léto peina à suivre les mouvements chorégraphiés, bien qu'elle ne soit pas la seule à galérer. Il faut dire que c'était bien la première fois qu'elle se livrait à une danse à trois, déjà qu'un slow à deux n'était pas son fort… Malgré tout, partager ce moment avec deux individus à la fois la rendit fébrile, presque un peu trop enthousiaste. Bien vite, la jeune femme oublia ses lacunes et se contenta de suivre tant bien que mal le rythme, histoire de compléter cet agréable moment. Lorsqu'elle en avait l'occasion, elle braquait son regard dans celui de Lord, quant à l'Ultimage elle se livrait à quelques étreintes fermes quand la proximité le permettait. La voix du Sorcier et celle de la Magicienne lui firent rappeler des épisodes passés lors de sa participation au mariage d'Edwina, bien qu'elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi c'étaient leurs voix spécifiquement qui provoquaient cela. Elle était d'humeur joueuse, elle avait envie de les découvrir, de cerner la personne derrière le masque et le déguisement. Puis la seconde d'après, elle avait envie de voir l'Amarante – peut-être le mauvais ? – débarquer de nulle part pour la ravir.

" Il a l'air bien visqueux cet alcool. " Commenta Léto en fixant le fameux liquide coulé sur les vêtements de Lord.

Pour être très tatillonne sur la texture des substances – elle n'était pas affichiste pour rien – ce détail-ci la perturba. Le moment d'après, elle fit volontairement glisser son doigt sur cette tâche lorsqu'elle se retrouva près du ténébreux monarque lors de la danse. Ses idées partirent dans tous les sens, ce toucher lui fut familier. Puis une drôle de sensation lui vrilla le crâne, toute aussi familière également. Un sort mental. Pensa-t-elle instinctivement, pour y avoir été tellement habituée à les subir par le passé. Cette constatation brisa l'illusion et les ivres morts qu'elle apercevait de temps à autre plus tôt devenaient des cadavres ensanglantées, l'alcool du sang et les danses des meurtres à la chaîne. La Chamane tourna autour d'elle, pour avoir une vue d'ensemble de la situation qui se révéla catastrophique ; et le comble, c'était qu'elle semblait être la seule à ne pas être aveugle.

" Mais… Elle tenta de s'interposer dans la danse de ses partenaires. MAIS ARRÊTEZ DE DANSER, DES GENS MEURENT AUTOUR LÀ ! " Sa voix n'était guère plus masculine maintenant que le masque ne lui semblait plus approprié.

De sa voix puissante et de sa prestance assez présente, la blonde avait pu faire douter quelques hères autour d'elle. Des mouvements de foule s'opérèrent et elle eut du mal à distinguer les fautifs des innocents. Qui que puisse être l'assassin, il était doué pour masquer ses agissements. Avec sa taille, Léto put même comprendre qu'il y avait des accidents semblables aux quatre coins de la pièce. Concentrée, la Chamane écouta les murmures et les ricanements des Esprits pour identifier la menace : il semblerait que cette soirée n'était pas prévue pour durer. La blonde sourit nerveusement, les commanditaires de ce scandale étaient forts, très forts ; et comble du comble, elle n'était pas armée. Pas mal, vraiment pas mal. Elle commençait à ressentir l'adrénaline secouer ses muscles.

" Hé ! Héla-t-elle à haute voix, son regard levé sur l'assemblée. Qui que vous soyez, quoi que puissent être vos motifs, vous employez des tactiques de lâches ! Elle arracha ses manches, dévoilant ses muscles parsemés de tatouages chamaniques, telle une guerrière. Montrez-vous, venez vous battre ! " Elle espérait que la provocation suffise pour amener quelques uns de ces meurtriers à laisser tomber leur massacre quelques secondes. Puis Léto eut une pensée pour Aëran et se demanda soudainement s'il était hors de danger.


Post III | 904 mots ~



By Jil ♪
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Jeu 11 Aoû 2016, 22:07

「La dernière nuit avant la fin du monde」

RPPT

Toujours située à l’extérieur, Lilith était installée sur son banc. Mirra s’était jeté à la poursuite de l’inconnue qui l’avait appelée. Qu’il l’ait reconnu ou non n’était pas important en soit. Qu’il parte ou non. La rouquine n’était pas décidée à se priver du spectacle auquel elle pouvait assister de sa place. Des personnalités qu’elle ne connaissait pas dégageait des auras simplement impressionnantes et ne faisait qu’attirer le regard. Incapable d’en suivre les épopées, elle se contentait de caresser toujours les cheveux de la jeune femme toujours évanouie qu’elle tenait dans ses bras. Une claque sonore retentit, ce qui lui arracha un sourire.
Ses songes et son spectacle fut troublé par l’arrivée d’un homme à ses côtés. Un elfe apparemment. Peut-être un alfar… Ou un déguisement sans doute. Visiblement, comme beaucoup de participants, ce dernier avait abusé des boissons alcoolisées. Il lui semblait même l’avoir vu se tenir à l’écart quelques instants plus tôt pour se sentir plus « à l’aise ». Elle le salua d’un signe de tête.

- Bonjour… Je ne vois pas ce qui m’empêcherait de vous laisser vous installer ici. La place vient à l’instant de se libérer.

User du vouvoiements ne demeuraient définitivement pas dans ses habitudes. Son sourire s’accentua légèrement. La soirée commençait à prendre des longueurs qu’elle n’appréciait que peu. Et elle espérait qu’au moins le nouveau venu soit en mesure d’échanger un peu plus avec elle que les précédentes rencontres… Les échanges n’avaient pu qu’être modérés…

Un changement d’ambiance se fit soudainement. Une musique des plus particulières retentit où que soient situés les invités. Envoûtante, cette dernière ne pouvait que donner envie, de bouger, de danser, de tout oublier pour se perdre dans cette ambiance des plus festives. Comment le décor lui-même se transforma pour faire apparaitre des carrousels ici et là, et ce fut peut-être cette odeur enivrante qui poussa Lilith à se redressa à son tour lorsque son voisin voulut prendre part à cette fête qui soudainement prenait un regain d’intérêt. Danser n’était pas une de ses qualités premières, pourtant comment pouvoir y résister ?
Une douce chaleur provenait de l’intérieur des couloirs, du moins, il lui semblait, mais il pouvait s’agir simplement de cette ambiance bien plus chaleureuse.

L’elfe qui se levait à ses côtés s’élança pour accepter une danse offerte par une autre femme. A son tour, Lilith se leva, jetant un coup d’œil à cette scène étonnante, laissant la jeune femme qu’elle avait recueillie, habillée à présent sur le banc, afin qu’elle puisse reprendre ses esprits. Ici et là, au milieu des manèges apparaissaient des fontaines auprès desquels nombres de personnes venaient s’abreuver. Son voisin momentané passa à nouveau à ses côtés, aussi, sans attendre, elle interrompit la danse de ce dernier pour s’élancer à son tour.

- Je vous laisse vous installer à mes côtés pour que dans la foulée, vous disparaissiez… Ce n’est pas sérieux… J’aurais souhaité qu’au moins vous ayez le bon goût de vous adresser à moi !

L’orisha aux cheveux couleur ébène lui adressa un sourire charmeur.

- Et puis, j’ai pu constater que vos pas de danses étaient sans doute encore plus débutant que les miens… Je me ferrais un plaisir de vous guider… Je préfère mener..

Jamais elle n’aurait pu penser que ces rudiments de valse qu’elle avait apprise quelques temps plus tôt pourraient lui resservir… Sans hésiter, elle se positionna pour reprendre l’exercice là où il l’avait laissé.



.
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Résumé:
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Jeu 11 Aoû 2016, 22:23

Pendant un instant, j’avais l’impression de retourner dans mon enfance. Une enfance si calme et remplie de joie que j’avais oublié au fil du temps. Avant d’être comme je le suis maintenant, je n’étais qu’une simple petite fille remplie de joie, une humaine des plus normales. Chaque fois que je passais un obstacle, je ne pouvais m’empêcher de regarder derrière moi. Il était plutôt doué. Il n’avait encore nullement trébuché malgré les obstacles de tout genre. Cependant, je pouvais bien apercevoir son petit manège. Il profitait de l’environnement qui l’entourait pour rester les deux pieds sur terre. Qui ne l’aurait pas fait? C’est avec un grand sourire que je me l’attendais à l’extérieur. Lorsque je me retournais, je remarquais soudainement qu’Ethan avait ralenti. Il avait sûrement heurté quelque chose, mais je ne pouvais en être sûr. Alors, je décidais donc d’aller m’asseoir sur un banc. S’il pouvait aussi facilement flairer mon odeur au travers de cette foule de gens et d’alcool, cela allait être facile dans un environnement ouvert et pur. Pendant l’attente, je pris un malin plaisir de regarder l’alcool que je tenais entre les mains. Cette drôle de substance que les gens buvaient pour en devenir fous. Je profitais du moment pour lever mon masque quelques secondes pour boire cette substance alcoolisée. Le goût était plutôt puissant, mais très savoureux. Cela ne prit que quelques minutes avant qu’il me trouve. Il était vraiment doué cet homme pour me trouver aussi facilement. Je redescendais mon masque sur mon visage au moment qu’il parlait. Il avait raison pour le fait que j’appréciais l’air frais. S’il pouvait connaître ma vraie nature, il en comprendrait davantage. Il me demandait s’il pouvait venir s’asseoir auprès de moi, je ne pouvais refuser. De toute façon, il n’avait pas besoin de me le demander. Le banc ne m’appartenait point.

- Je suis tout autant heureuse de vous revoir et je vais très bien. Je ne pensais, cependant, pas vous revoir ici. Par contre, j’aurais pu m’en douter provenant d’un pirate.

Je ricanais légèrement à ce propos. Il y avait tellement de préjugés dans ce monde et je m’amusais bien de ces derniers.

- Et vous? Vous allez bien? Vous avez pu voyager un peu depuis notre séparation?

Cependant la suite de la conversation était différente. Le décor se changeait et laissait place à un endroit de rêve. Une mélodie, autrefois naturelle, devenait une mélodie très entraînante. Une envie soudainement de danser auprès de mon compagnon de discussion me prit soudainement. Je ne pus m’empêcher de me lever et de lui tendre la main:

- Tiens, une douce mélodie! Elle me rappelle de bons souvenirs... Est-ce que vous voulez faire une petite danse avec moi?

Ayant laisser la coupe de vin sur le banc, j’attendais que Lord se lève pour entamer une danse sensuelle et chaleureuse. Cependant, cela ne prit pas grand temps pour avoir une drôle de sensation. Pendant le court moment que j’attendais Lord, une drôle de sensation ne montait à l’esprit. J’avais l’impression que quelque chose cloche. Pourquoi cette musique était si familière alors que je n’ai jamais été celle qui écoutait de la musique préférant le son du vent? Comment est-il possible qu’il y ait de la musique à l’extérieur de l’endroit? De plus, pourquoi le décor venait de changer? Le décor semblait trop beau pour être vrai et il me semblait que le paysage n’était pas ainsi lorsque j’étais arrivée. Ce n’était pas normal et j’en étais presque sûr. Je devais en parler avec Ethan en espérant qu’il ne soit pas tombé sous le charme de ce sort. Par contre, je devais faire cela subtilement. S’il y avait un traître proche de nous, je ne devais pas lui faire comprendre que j’étais plus ou moins affecté par son sort. Caché sous mon masque un grand sourire s’y logeait malgré l’inquiétude qui avait dans mon esprit en attendant d’entamer cette danse particulière.

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