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 Retour parmi les siens [Rp Libre Terminé Mirra, Eärhyë & Wriir]

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Ven 13 Mai 2016, 15:16





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Mirra n'avait fait qu'observer la plupart du temps et ne put qu'acquiescer sur le problème du couchage. Il fallait dormir et il ne voulait absolument pas retourner à leur village alors que l'étincelle d'un voyage se profilait sur une marée de contrées. Il avait, par ailleurs, remarqué le manque de réponse de son amie. Il avait été trop rude ? Non, il avait été à demi-sérieux, il avait toujours laissé dans ses phrases une once de taquinerie. Bien sûr qu'il voudrait qu'Eärhyë soit tout le temps avec lui pour leur voyage, mais il fallait aussi admettre que plus tôt sera leur séparation, plus facile sera celle-ci.  Ils avaient toujours été ensemble, ils avait vécu énormément de choses. Leur souvenir, leur vie avaient un lien présent et ils allaient se revoir, il en avait aucun doute. Jamais il n'oserait rompre ce lien qui les liait, jamais.

Aussitôt, il accepta la proposition de leur nouvel ami afin qu'il monte la garde. Il n'y avait pas à s'inquiéter de Wriir, là était la pensée de Mirra. Il avait en quelque sorte confiance en lui, c'était leur guide, et quand bien même il deviendrait hostile, il avait eu largement l'occasion de leur faire regretter leur impudence. Ainsi, il s'allongea au côté de sa protégée, il ne voulait pas commencer une discussion sur ce qu'il venait de dire. Il ne voulait pas qu'il y ait une dispute et que leur amitié s'effondre en un rien de temps. Comment lui avouer que ce qu'ils avaient connu ensemble resterait toujours dans son coeur et ses pensées. Il feint alors le sommeil, cherchant à écouter la respiration de son amie pour constater ses états.

La nuit était bien implantée dans le ciel. Il ouvrit les yeux quand il en eut l'occasion pour observer ce que son ange gardien lui laissait, les étoiles qui illuminaient la nuit de ses milliers d'éclats. Il referma les yeux, pensivement, en repensant à l'épreuve qu'il avait enduré lors de sa journée.

"Où suis-je ? Que fais-je ? Où vais-je ?
J'étais entouré d'une noirceur sans précédent. Je ne voyais pas où j'allais. Un flot de paroles remontait à la surface de ma conscience.
Qui suis-je ? Qui es-tu ? Que faisons-nous ?
Une silhouette dans les ténèbres souriait à ma pauvre condition d'homme Bélua. J'étais bébé, j'étais enfant, j'étais adolescent et j'étais homme.
Un Océan Obscur se profilait, loin devant moi, mêlant le peu d'avenir et d'actions accomplies. Les souvenirs me narguaient, l'un après l'autre. Ils ne cessaient jamais de me faire culpabiliser sur les décisions que j'avais jadis fait.
Suis-je vivant ? Suis-je mort ?
Je ne cessais jamais d'avancer. Toujours avancer pour semer les moqueries d'une personnalité naissante en mon être. Si j'avais su... Si j'avais fait... La noirceur aux alentours ne me laissaient aucunement distinguer les environs, ne me laissaient pas choisir ma destination. Pourtant, je voyais dans le noir... Ma vision avait toujours été parfaite lors des nuits obscures, alors pourquoi maintenant ? Et qui était-donc cette silhouette que j'apercevais ?
Que dois-je faire ? Que puis-je faire ?
Jamais, non jamais je n'avais été aussi désorienté de ma vie. Au fur et à mesure que je m'approchais dans celui qui était inscrit dans la pénombre de mes tourments. Celui-ci ne cessait jamais de changer de vies, qui était-il ? Il me ressemblait étrangement...
J'ai été et je suis encore.
Où dois-je aller ? Où puis-je aller ?
Un fléau. Voilà ce que je regardais devant moi. Un misérable fléau incapable de protéger sa vie. Il me souriait, pleurait. NON ! Il se moquait de moi, comme un signe vulgaire pour démontrer que je ne faisais pas le poids pour l'aventure que j'allais vivre !
Suis... je... mort ?
[...]
Soudain, j'ouvris les yeux. Je tournoyais autour d'un campement indéchiffrable. Des arbres dessinaient une directement. J'étais réveillé. Non, ce n'était pas moi. Je ne contrôlais pas mes mouvements, il était même impensable de pouvoir se déplacer de la sorte, surtout dans les cieux.
J'étais une Chouette. Risible petit animal qui dansait avec le vent. J'étais vraiment faible, mais qu'est-ce j'aimais être libre de cette manière. J'allais et venais au gré de l'air qui me caressait à chaque battement d'ailes.
Voulais-tu me montrer ce que je ratais ? Voulais-tu me montrer qu'il fallait bien du courage pour s'annoncer libre ? J'avais toujours pensé que tu n'étais là que pour mon malheur, mais, maintenant, je comprenais. Je comprenais que tu vivais de mes émotions, que tu voulais te défaire de chaque pensée obscure qui me laissait vivre dans une honte immense... Pardonne-moi.


Une Chouette avait volé toute la nuit, virevoltant au gré du vent. Ce petit animal nocturne dévoilait sa joie de pouvoir être maître de sa vie et de ses mouvements. Mirra en était son hôte et en était son subconscient, chacun vivant pour l'autre. Il avait peine à contrôler chacune de ses pensées, mais il pouvait s'assurer que lorsque son nouvel ami serait dans les parages, il allait pouvoir lui faire confiance, même si chacun de ses mouvements ne seraient alors conduit par un animal sauvage.

[...]

Le Soleil s'était levé, Mirra n'avait toujours pas quitté sa forme animale et ne faisait que tournoyer autour des deux amis, la Chouette était guidé par les sentiments de Mirra envers son amie, c'est pour cela qu'il avait toujours eu confiance en elle. Dès que celle-ci fut levé, il s'approcha d'elle sans s'accrocher à son épaule, se frottant la tête contre elle pour recevoir ses caresses. Ce n'était pas Mirra, il n'était que spectateur, reprenant sommeil en ne contrôlant pas sa vie. Il voulait observer de son côté ce que la Chouette, elle, verrait.

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Sam 14 Mai 2016, 03:31

Les deux comparses avaient décidé de profiter de la nuit pour dormir, aussi comme convenu je m'éloignais un peu du duo pour aller flâner et monter la garde. L'avantage d'une Ombre n'était pas tant ses talents de chasseur, car je n'en avais pour ainsi dire aucun, mais de voir cette boule lumineuse dans la gorge des êtres vivants, sans même qu'ils sachent leur existence. Je n'aurai pas été jusqu'à dire qu'il s'agissait d'un phare en pleine nuit, mais elle avait une légère aura lumineuse qui pouvait avec un peu d'entraînement annihiler toute attaque surprise.

Je décidai en attendant que le jour se lève d'aller à la rencontre de la forêt nocturne, pour observer sans trop me faire remarquer la vie qui y grouillait quand les rais de lumières s'absentaient. Je ne manquais pas de regarder régulièrement en direction du campement de fortune, et après une bonne heure passée, je remarquais que seule Eärhyë était encore en train de dormir. Si Mirra s'était glissé dans les ténèbres pour m'espionner, il allait vite s'ennuyer de cette initiative.

Le jour s'était levé, et il avait été décidé de couper à travers la forêt, sans pour autant aller à la rencontre de ses habitants. Cela ne me dérangeait pas en soi, même si je voulais en savoir plus sur les secrets que ses arbres recelaient.

J'attendis patiemment que Mirra ne se décide à revenir, avant d'observer le manège d'une chouette qui tournait autour d'Eärhyë. Je finis par comprendre et sourit.

- Après le lynx, voici la chouette qui réclame sa part de liberté. Je me demande les sensations que doit procurer le vol.

Nous finîmes par nous enfoncer dans la forêt, gardant toujours en ligne de mire le nord pour nous rendre à Avalon. En temps normal, il me faudrait à peine quelques heures pour y aller, et quelques secondes si je m'y téléportais. Cela faisait longtemps que je n'avais pas, simplement, fait un voyage à pieds, comme tout à chacun.

- Je ne pourrai pas aller jusqu'au bout du voyage avec vous, et puis Mirra aussi semblait vouloir découvrir le monde seul. Je pense que je traverserai avec vous la forêt, puis vous montrerai le chemin. Vous devriez longer la forêt qui mène aux cascades, et un peu plus loin, Avalon.

Je me tournais ensuite vers Eärhyë, souriant à sa remarque.

- Avalon, le pire de ce qui vous attend, au point que le reste vous apparaîtra comme une balade de santé ? C'est même tout le contraire. Ce n'est pas de la Luxure, ou de la colère que vous avez à vous méfier. Si Avalon est la ville des Déchus, il n'y a pas de chaos, d'anarchie et leur Souverain mène son peuple avec sagesse et fermeté. Je dirai plutôt que de ce voyage, Avalon sera l'endroit le plus sûr, pour peu que vous respectiez ses lois et ses règles. Ce n'est pas à vous que je vais apprendre les lois de la Nature et son caractère implacable ?

Je pensais les Béluas plus à même d'imaginer que le danger ne venait pas d'une ville qui savait s'auto-gérer, mais tous les dangers de ce qui n'était pas protégé.
Nous ne rencontrions pas grand monde alors que nous traversions tant bien que mal les hautes herbes, ou les troncs serrés que la forêt nous opposait. Je ne voyais pas l'utilité d'user de mon pouvoir de Contrôle de la Nature, à part pour flatter mon ego devant les deux autres, ce qui n'était pas du tout dans ma personnalité. Sachant par ailleurs qu'il s'agissait du territoire des Béluas, je n'avais pas envie de me les mettre à dos car j'avais modifié leur territoire d'une façon qui ne leur plairait guère.

- Vous vous connaissez depuis longtemps ? Vous avez l'air assez complices en tout cas. Vous vous connaissiez peut-être avant d'accueillir votre animal totem ?

Je ne me souvenais plus s'ils me l'avaient dit, mais je ne savais pas s'ils avaient un animal dès la naissance, ou bien après, genre après un rituel.

Nous étions au beau milieu de la forêt à présent, et la matinée avançait plus vite que nous ne progressions dans cette "jungle". Les branchages étaient aussi denses que le terrain escarpé, et il fallait redoubler de vigilance à certains endroits pour ne pas glisser sur un terrain de mousse humide.

Une rivière coulait paisiblement, séparant en deux cette succession d'arbres tous plus vieux les uns que les autres. Je portais mes mains en coupe pour en boire quelques gorgées, avant de me tourner vers les deux autres.

- A part explorer le monde, vous savez ce que vous voulez faire de votre vie ?

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Dim 15 Mai 2016, 19:10





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Les effluves d'une nuit si déprimante embrouillaient encore son esprit au réveil, la Bélua ne s'était pas aperçue que son ami avait subi une métamorphose. Deux transformations sur un laps de temps si court, c'est pas banal... Inquiète mais ne voulant pas le montrer, elle passa sa main délicate dans le plumage majestueux de la chouette sans aucune gêne. Enfants, elle avait été mal à l'aise de toucher cette forme animale, une part de l'intimité de l'autre, d'autant plus que la Bête, elle, ne laisserait approcher quiconque. Sauf si cette personne ne tenait pas à la vie. Mais ils avaient grandi ensemble, leur confiance n'était plus à prouver, Eärhyë savait qu'elle pouvait se permettre cette marque affectueuse.

La remarque de Wriir fit relever la tête de la jeune femme vers lui et un sourire fugitif à la douceur amère renforça les traits de son visage.
Le vol serait probablement parfait si son aile n'était pas atrophiée... La nuit particulièrement difficile n'allait pas aider à adoucir son tempérament sombre.

Les deux bipèdes se mirent en marche tandis que Mirra planait au-dessus de leur tête, comme s'il souhaitait les protéger en guettant le moindre signe de danger.
La jeune femme hocha la tête en suivant le guide, prêtant une écoute attentive aux indications sur la route à suivre. Il faudrait probablement que je demande mon chemin une fois plongée dans l'aventure, mais les informations données par Wriir serait déjà un bon début... Néanmoins, la suite de ses paroles la fit rougir et le sourire qui les accompagna ne suffit pas à apaiser la honte de la jeune femme.


Pour sûr, tu ne nous apprendras rien de nouveau ! Mais je me rends compte que je viens de prêter une visions bien naïve de notre univers. Heureusement que tu as compris notre ignorance, tu aurais eu le droit de rire sinon.

Il n'empêche, dans une ville où se mélangent les vices, réglementation ou pas il valait mieux savoir se défendre et surveiller ses arrières. La Bête confirma d'un feulement discret : question de principes.
Perdue dans ses pensées, il avançait sans mal dans ses paysages sauvages où la liberté transparaissait n'importe où se posait le regard. Habituée à ces coins de verdure, la blonde n'y prêtait plus attention, si bien qu'elle faillit ne pas entendre les questions de Wriir. Baissant la tête pour éviter une branche basse, je souris vaguement, amusée par lui.


Toujours aussi curieux à ce que je vois, le taquina-t-elle avec un sourire allant s'élargissant.

Puis elle fit une pause, prenant le temps de trouver les mots avant de formuler sa pensée. Elle leva rapidement le nez vers Mirra, se demandant si elle avait le droit de dévoiler un pan de sa vie. Après une moue signifiant tout le contraire, elle reposa ses pupilles pâles sur Wriir, la tête légèrement de biais.

Je suis une enfant de la rue. Mes parents m'ont abandonnée, je ne plaisais à personne, bref, j'ai appris à me débrouiller seule dés mon plus jeune âge. Mirra était aussi un enfant solitaire. A la fois différents et semblables, l'amitié s'est rapidement développée, et s'est renforcée avec les premières transformations. C'était une épreuve qu'on vivait à deux... Enfin, le début fut un peu chaotique et on a tous les deux perdus en confiance, mais finalement ça a renforcé les liens.

La jeune femme se demandait pourquoi elle déballait leur histoire à un inconnu rencontré sur un chemin. La réponse fusa, rapide et nette. Wriir prenait le temps de s'intéresser à eux, les deux jeunes gens n'avaient jamais connu cela. Pour sauvage qu'ils soient, Eärhyë, elle, n'avait jamais rechigné à discuter. Ce sont les autres qui les laissaient à l'écart.

Et nous n'accueillons pas l'esprit Totem en nous, on considère davantage que l'animal est ancré dans nos gênes et il se libère plus ou moins rapidement, selon les gens.
Et toi, la solitude, les voyages, c'est sympathique, mais un peu vide de sens. Tu n'as pas un but derrière.


Autant son interrogatoire de la veille avait été piquant, autant là la curiosité de la jeune femme s'était exprimée sur un ton posé. Elle s'étonnait elle-même de se découvrir si sociable, elle qui détestait échanger avec ses congénères. Faut croire que seuls les Béluas m'exaspèrent...

A la rivière, elle but une gorgée à l'instar de Wriir puis trempa ses pieds nus, frissonnant sous l'assaut glacé. D'ailleurs, l'homme revint une fois de plus à la charge, ce qui fit sourire d'amusement la jeune femme.


Je viens de m'apercevoir que j'aimais les poèmes, peut-être vais-je devenir artiste... Léger rire avant de secouer la tête. En réalité je ne sais pas. Je vais déjà jouer à l'exploratrice et après je réfléchirai à donner un sens à ma vie.

La jeune femme releva alors le nez, retrouvant un peu de gaieté.

Hé ! Mirra ! Tu comptes te joindre à nous ou doit-on te plonger le bec dans l'eau ?

Puis observant les arbres alentours, elle fronça les sourcils.

Nous ne sommes plus très loin de la frontière, n'est-ce pas ?

Le temps des séparations allaient bientôt se pointer et Eärhyë en avait déjà le coeur serré.

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Mar 17 Mai 2016, 13:48




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Mirra n'était plus, pendant un petit moment de sa vie au côté de ses deux compagnons. Il pouvait néanmoins entendre ce qui se passait et ce qui se disait. La Chouette qui avait pris sa place avait montré beaucoup d'affections vis-à-vis de son amie, chose étonnante car celle-ci avait de mauvais souvenirs du félin qu'elle était.

Mirra pouvait constater à travers ses yeux la beauté du monde qui l'entourait. Il n'y avait jamais fait attention et se trouvait bien insignifiant comparé à toute la Nature qui embellissait d'autres vies plus importante que la leur. Malgré le problème de son aile, la Chouette arrivait à profiter du vol, profiter du vent et de sa brise mélodieuse. Mirra aimait cette sensation, il se sentait libre de tout et aussi de poids distinctifs. Il y sentait de l'amour et de la joie de vivre. Comment un animal aussi faible arrive à apprécier une telle vie ? Comment arrive-t-elle à ne pas se morfondre sur un destin aussi pathétique ? Il se questionnait sans cesse, il n'arrivait jamais à la même conclusion. Tout ce qu'il voulait, c'était de comprendre pourquoi il se considérait comme un enfant maudit par des origines méprisables. Ce vol lui permettait de répondre à des questions enfouies en lui, il n'avait pas à choisir quels mots il allait utiliser, quelles actions il allait devoir faire. C'était un vol qui lui permettait de comprendre là où il avait toujours chercher. Il devait se trouver lui-même.

Tandis que les deux compagnons de Mirra discutaient et se déplaçaient vers le point de cheminement, Mirra, lui, était toujours perdu dans ses pensées. Il ne contrôlait rien et appréciait de ne rien avoir à faire. Il aurait voulu crier haut et fort ce peu de joies de vivre que la Chouette lui transmettait. Il n'allait cependant pas être déçu d'un tel voyage. Il allait enfin apprendre une joie longtemps inconnue, il allait pouvoir choisir sa propre voie parmi tant d'autres. Il n'était plus ce Bélua perdu, il était devenu le Bélua entreprenant, sûr de lui et de ses choix.

La Chouette décrivait des cercles dans le ciel, il allait à la même allure que les deux personnes qui marchaient en-dessous de lui. La conscience de Mirra l'avait peut-être amenée à se focaliser sur Eärhyë comme un point de repère sur une route enracinée. Chaque arbre, chaque feuille, chaque plante lui transmettait un soupçon de vie, un espoir dans ce qu'il avait toujours vu de néfaste. Un échappatoire dans l'enfer qui l'avait toujours englouti.

Mirra entendait tout et n'avait rien à reprocher de son amie, il fallait remettre les pendules à l'heure sur leur passé qui était inconnu de Wriir. Il avait, d'ailleurs, l'impression de se rapprocher d'elle à chaque mot qu'elle utilisait pour parler de son passé. Et, à la fin de leur promenade, celle-ci lui avait demandé un avis distinct. Il ne pouvait pas répondre, il était encore trop faible pour pouvoir essayer de reprendre le contrôle de son corps, mais il fut ému de savoir que sa protégée pensait encore à son avis. La question de Wriir l'avait tout autant touché, il ne savait pas ce qu'il allait devenir, juste qu'il emploierait ce qu'il avait déjà acquis dans le territoire Bélua. Il aimait manipuler et demander les informations capables de l'aider en toute circonstance. Pourquoi ne pas être à mon compte ? Il y aura toujours quelque chose à faire, toujours quelqu'un qui aurait besoin de ses services, que ce soit bénéfique ou maléfique. Il n'y a pas de notions de bien ou de mal, mais c'est toujours l'action de l'un qui définit ce qu'il est. Cela me paraît une bonne notion de vie.

Mirra n'était pas seul et savait qu'il pouvait toujours compter sur son amie lorsqu'il aurait besoin d'elle. Il n'y avait, du coup, pas besoin de trop réfléchir quand à leur séparation. C'était très soudain en effet, mais il le fallait. La Chouette, qui avait pris contrôle de lui, se baignait dans la rivière comme un oiseau dans une fontaine d'eau. Elle se dépatouillait joyeusement. Elle hululait sous le plaisir que le frais de l'eau lui donnait. Mirra était heureux de pouvoir être aussi vivant et comprit ce que la Chouette avait toujours essayé de lui dire. Vivre le jour, voilà ce qui était la vraie liberté qu'il avait tant cherché.

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Mer 18 Mai 2016, 09:39

Il semblait que la chouette n'entendait pas dans l'immédiat redevenir homme, aussi remerciais-je intérieurement Eärhyë de nourrir la conversation histoire que je ne parle pas seul dans notre trio. Si les deux venaient à se transformer en animal, le trajet risquait d'être palpitant pour moi oui !

- Sois rassurée sur une chose, je ne me moque jamais du manque de connaissance d'autrui. Nous avons tous nos faiblesses, nos lacunes, nos tares, il faut vivre avec. Je trouve ça présomptueux de porter ce genre de jugement sur son prochain.

Nous continuions notre route en direction de la source d'eau qui à défaut d'être visible, se faisait entendre. Eärhyë racontait son passé avec Mirra en quelques phrases, et même si leurs passés n'étaient guère heureux, je les enviais d'une certaine manière. Je n'avais jamais connu une amitié de jeunesse, une complicité pour faire les quatre cents coups, Les quatre cents coups, je les avais eus pour être honnête, mais généralement sur le dos ...

- Une chose négative qui fait se rapprocher deux personnes pour qu'une chose positive en ressorte, c'est toujours agréable à entendre. J'espère que votre amitié durera, car les vrais amis, on prend conscience de leur importance qu'une fois les avoir perdus.

Du moins, même si je n'avais aucun ami, leur absence me manquait déjà cruellement. Quant à Lhyaerae, c'était là une autre forme de manque, et ce manque était pire que tout maintenant que je revêtais un côté plus vivant que mort. Les avantages procurés par cette allégeance étaient à la hauteur des handicaps que je subissais. Ressentir toutes ces nouvelles émotions était une sorte de torture inédite.

J'appris également que l'Esprit animal était ancré en eux, et non à l'issue d'un rituel où le réceptacle pouvait choisir, ou se faire choisir par un animal.

- Je n'ose imaginer oui ce que la première transformation doit susciter, ou même la première fois que l'on sent ne pas être seul dans son corps. Cette dualité qui s'installe, la cohabitation ne doit pas être tous les jours facile. Quand la raison humaine s'oppose à l'instinct animal, ça peut faire des étincelles.

Elle me demanda en retour mon but dans la vie, et je ne pouvais décemment avouer que je tuais des gens, du moins faisais se tuer des gens pour accroître une race secrète.

- Comme tout Orisha, je profite de ma Liberté, et j'explore le plus possible tant que les événements le permettent. Cette guerre entre les Aetheri et Sympan risquent de faire des dégâts incommensurables. D'un continent à l'autre, les paysages sont si variés, les rencontres si inattendues, les dangers omniprésents. C'est tout le problème d'ailleurs : Ce qui est beau n'est pas forcément bon, et ce qui est laid n'est pas forcément mauvais. Tout aurait été trop facile sinon.

Les pertes seraient immenses. Notre rôle à nous, les Ombres, primordial. Le sang allait encore couler, comme à chaque conflit, et nous serions derrière chaque cadavre pour récolter les âmes et renouveler le cycle inlassablement. Malgré ces noires pensées, je souris à la remarque d'Eärhyë, alors que Mirra ne semblait toujours prédisposé à redevenir bavard, barbotant son plumage dans l'eau de la rivière. Il y avait encore beaucoup de choses à apprendre sur cette race j'en étais sûr.

- Artiste ? Je viens de réaliser avoir fait une rime, visiblement c'est contagieux ! Je ferai un piètre artiste cela dit, comme tu le disais, j'apprécie ma solitude, le calme, le silence même, aussi la foule et être le centre de l'attention me mettraient mal à l'aise. A moins de faire de la figuration en me déguisant en objet du décor, qui sait ?!

Je souris de nouveau, et alors qu'Eärhyë se mettait à "discuter" avec son compagnon chouette, apparut dans mon champ de vision, dans l'ombre d'un arbre, mon Shimi, Jishin. Étonné par sa présence ici, il se cachait du champ de vision des deux autres, et .... restait immobile dans ces ténèbres ombreuses, se contentant de me fixer en silence. S'il avait pris la peine de venir jusqu'ici, c'est que ma présence était requise ailleurs. J'allais devoir voyager dans les ombres et le suivre, pour cela, je devais malheureusement quitter les deux Béluas à leur exploration du monde.

Finissant de me débarbouiller le visage en me le frictionnant d'eau fraîche, je me relevais, et profitait de la perche tendue par Eärhye :

- La lisière est à quelques pas oui, il vous suffit de continuer votre route avec la rivière dans votre dos, pour atteindre la forêt où se trouve la cascade d'ici quelques jours. Un peu plus loin encore, Avalon vous attendra, avec tous ses vices et ses mystères.

Je réajustais ma tenue une fois debout :

- C'est ici que je vous quitte, je n'ai pas fini loin s'en faut l'exploration de cette forêt. J'espère que vous trouverez ce que vous cherchez dans l'exploration de ces terres, et qui sait, peut-être saurons nous amenés à nous revoir dans d'autres circonstances !

Je les saluais de la main, je me demandais ce qu'ils allaient devenir, dans cette quête d'identité qu'ils semblaient bien du mal à canaliser.


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Jeu 19 Mai 2016, 18:57





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Simple et frêle, voilà les deux premiers mots qui lui étaient venus en tête pour qualifier l'apparition de Wriir. Mais plus elle le côtoyait et plus elle le trouvait sage et posé. Non, sa force ne semblait pas liée à son physique mais bien à sa personnalité.
Cela ne faisait pas une juournée qu'ils se connaissaient mais déjà Eärhyë ressentait une certaine forme de sympathie pour cet individu. Certes, il était mystérieux et semblait réticent à aborder certains sujets, comme Mirra et elle, après tout. Et puis, cet inconnu gardait tout de même une bonhomie joviale communicative, saupoudrée d'un discret comportement taquin qui chatouillait la malice de la Bélua.

La jeune femme avait hoché la tête en un geste vague alors qu'il leur souhaitait de la durée dans leur relation si particulière. Eärhyë craignait le jour où les chemins se sépareraient complètement, mais ils avaient encore du bon temps à vivre, Mirra et elle. Il fallait juste savoir jouir du meilleur en chassant le négatif à coup de pieds.
Son hochement de tête, plus affirmé cette fois-ci, s'était renouvelé sur les paroles quant aux transformations. Pas simple, c'était un euphémisme pour évoquer ce combat de chaque instant. Dans un sens, leur fléau était aussi un cadeau : sans ce fardeau, Mirra et Eärhyë ne se serait probablement jamais rapprochés et, ça, cette dernière l'aurait amèrement regretté toute sa vie si elle l'avait vécu sans personne pour rire à ses côtés.

La durée éphémère des paysages suscita un bref soupir intérieur. Il avait raison, la guerre entre les deux camps prenaient de la consistance chaque jour qui passe. Ce n'était pas une bonne période pour peaufiner des idées de voyage. D'un autre côté, le Rocher au Clair de Lune ne serait sûrement pas épargné par les conflits, et ce n'est pas une fois morte, ou sévèrement estropiée, qu'elle pourrait laisser libre court à ses envies de Liberté.
Cependant la remarque de Wriir sur ses dons d'artiste avait eu le bénéfice de ramener le sourire sur le visage mélancolique de la Bélua.


De la figuration, tout de suite... Il existe différentes formes d'art ! Avec tes palabres incompréhensibles sur le beau et le laid, tu pourrais finir philosophe en un rien de temps.

Bien sûr qu'elle avait compris ce qu'il voulait dire, mais elle avait prononcé ces propos sur un ton taquin qui ne pouvait tromper personne. Et puis, de la philosophie rimée, ça ne courait pas les rues non plus. Du moins pas au Rocher au Clair de Lune.

Relevant le nez, Eärhyë était déçue de voir que Mirra ne comptait pas reprendre forme humaine.
Rumine-t-il encore de sombres pensées ou a-t-il découvert le secret pour pondre un oeuf ? Si la pensée était formulée sur le ton de l'humour, l'inquiétude n'en était pas moins transparente. Mais elle ne put questionner davantage le volatile, Wriir annonçait son départ après les dernières indications sur le chemin à suivre.

Je te remercie pour ton aide, Wriir. Sans ton arrivée, nous serions encore en train de discuter, de peser le pour et le contre, de réfléchir aux endroits à explorer... Enfin, tu vois ce que je veux dire.

Toujours les pieds dans l'eau, elle s'amusait à mouvoir ses orteils de façon à créer de petites ondulations.

Au plaisir de te taquiner, par les mots ou par les crocs.

Ultime sourire en coin en guise de salut, avant de laisser l'Orisha poursuivre sa route.
Ce n'est que lorsqu'il ne fut plus visible qu'Eärhyë releva le nez. Encore.


Bon, tu comptes descendre, vieille chouette, ou bien je pars sans te saluer ?

Tristesse ou pas, la jeune Bélua n'aimait pas les adieux déchirants et serait bien capable de partir sur un coup de tête. Juste pour le plaisir d'entendre Mirra râler une dernière fois, avant une longue période sans le voir. Une période dans l'incertitude de le revoir un jour.

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Ven 20 Mai 2016, 12:50





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Mirra était perdu dans ce qu'on appelle une transe. Il était vivant et la Chouette aussi, le seul compagnon qu'il aurait sur le voyage à venir, un voyage peut-être sans retour qui le mènerait sûrement à une fin. Pourquoi une fin ? Tout simplement qu'il apprendrait beaucoup des rencontres qu'il allait faire. Mais c'était surtout vis-à-vis du départ et de ne plus revoir son amie qui allait le changer. Il pouvait se perdre, oublier des sensations qu'il avait entretenu pendant des années. Avait-il l'envie de perdre tout ce qu'il avait appris jusqu'à maintenant ? Il ne voulait pas renoncer à tout, il voulait être sûr de pouvoir agir aussi sur le futur d'Eärhyë. Mais comment faire ? Nous serons trop éloigné l'un de l'autre, il est impossible de pouvoir l'aider si elle avait des problèmes... Alors, il va falloir la laisser gérer seule ses propres quêtes... Triste avenir, je trouve...

La Chouette lui faisait voir le bon côté des choses, une liberté possible pour tous deux. Cependant, il ne voulait pas faire un "au revoir" sans pouvoir lui dire le soutien, l'amitié et la force qu'elle lui avait confié, qu'il avait acquis avec toutes ces années. Il ne devait pas rester cette Chouette, il ne devait pas la laisser partir sans pouvoir lui dire un simple mot, voire deux, voire trois... Non, pouvoir encore discuter rapidement sans leur faire perdre trop de temps. Il n'avait pas réfléchit à cette idée de partir aussi concrètement qu'il l'avait espéré, c'était maintenant trop tard pour avoir des regrets.

Laisse-moi redevenir Humain la Chouette ! Laisse-moi pouvoir dire des derniers mots auprès d'elle ! Laisse-moi la possibilité de la serrer une dernière fois dans mes bras ! On ne se verra pas avant très longtemps, il faut que je puisse lui dire ce qu'elle a savoir !

Mirra recommençait à se battre envers soi-même, à lutter contre la sauvagerie de son animal Totem qui ne le laissait pas agir à sa guise. Pourquoi étais-ce si compliqué de redevenir l'Homme qu'il était il y a a peine des heures de cela ? Pourquoi la Chouette luttait contre sa propre volonté ? Voulait-elle la même liberté que celui-ci ? Alors pourquoi n'était-elle pas parti plus loin, sans jamais s'arrêter ? Pourquoi ?!

Il se débattait dans un élan de tristesse, il ne voulait pas laisser tomber cette amie qui l'avait fait tant vivre aux milieux de tous ces pleurs, toutes ces tristesses. Il voulait au moins lui dire que c'était grâce à elle qu'il en était arrivé là. Alors, pourquoi fallait-il que ce soit maintenant que tout dérape ?
LAISSE-MOI SORTIR ! La Chouette prit peur, son chant n'était plus joie mais colère. Elle avait dû mal à garder le contrôle sur son hôte. Elle ne pouvait pas faire machine arrière, il fallait laisser place à l'Homme qui abritait la Chouette. C'était grâce à lui qu'elle vivait, et inversement. D'ailleurs, ce combat intérieur l'épuisait plus que de voler dans les airs, au grès du vent, dans la liberté totale. C'était son entrave et elle était le sien.

La Chouette convulsa, elle ne savait pas où donner de la tête. Elle essayait de s'échapper en volant, mais son corps devenait trop lourd pour penser à déguerpir. Elle cherchait à fuir son destin d'être qu'un animal enchaîné à un autre par le poids du destin.
Son corps se tuméfia, elle se pétrifia. Des plumes sortaient ça et là de son corps, enroulant celle-ci dans une métamorphose emplumée. Ce qui avait été ses serres devinrent des pieds. La longueur de sa patte s'était agrandie, comme si jamais cela ne s'arrêterait. Les ailes se rétractèrent dans le dos de ce qui devint un Homme, des bras remplaçant ce qui avait permis à la Chouette de voler. Son bec s'écrasa pour ne devenir qu'un nez, inutile à tout combat. Mirra redevenait ce qu'il était la veille, et ce à deux reprises. Il était un Homme.

Au départ, il y eut une légère gêne. Mirra avait totalement oublié de préciser à son amie de récupérer des vêtements pour lui si jamais il se transformait une seconde fois. Il était nu de la tête au pied, et l'idée de l'enlacer une dernière fois s'envolait.

Il se gratta la nuque, avec un sourire enthousiasme et timide. Son attitude avait l'air différent, il n'était plus froid comme à son habitude car il allait devoir partir par un autre chemin, il ne suivrait pas la route de sa protégée. Alors, il prit son courage à deux mains, dans un élan de spontanéité imprévisible.

- J'espère que nous nous reverrons vite. Je n'ai pas vraiment réfléchit à ce départ, du moins, autant que je ne l'aurais souhaité.

Il regarda son amie de la tête au pied. Cette insouciance allait lui manquer, beaucoup trop lui manquer. Il aurait voulu rester plus longtemps auprès d'elle, pour faire le point à ce départ qu'il trouvait, finalement, trop précipité. Il n'avait pas le choix que de laisser libre cours au destin qu'ils avaient choisis, ensemble et en connaissance de cause.

- Tu auras intérêt à me raconter tes péripéties lorsqu'on se reverra. Tu... Tu vas me manquer... P'tite teigne.

Il lui sourit chaleureusement et l'enlaça fortement pour démontrer une dernière fois la protection qu'il essayerait toujours de lui prodiguer, la gêne de sa nudité évaporée. Une fois cette étreinte terminée, il fit une dernière moue de gêne, incapable de dire pourquoi il ne pouvait pas faire davantage pour elle, prit par une dernière faiblesse.

Il sourit une dernière fois à son amie, avec une pointe d'ironie et de gêne.
- C'est pas tout, mais moi je crois que je vais faire le chemin inverse pour m'habiller... C'est vrai que si je rencontre des inconnus, je risque de passer pour un pervers...

Il rigola en pensant à tous ce qu'ils avaient fait ensemble.

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Dim 29 Mai 2016, 21:39





Retour parmi les siens


Lasse d'attendre une transformation dont elle n'était pas sure de voir l'effet, le visage de la jeune Bélua s'était tourné vers l'horizon pointé par Wriir. Les promesses exquises dont l'Orisha avait à peine effleuré, effeuillé, la surface créaient des palpitations plus ardentes en son sein, ultime extase avant la découverte en elle-même. Il tardait à Eärhyë de franchir les frontières délimitant le territoire du Rocher au Clair de Lune, oh que oui.

Ses pensées se confondaient en de tels propos lorsque l'air paisible fut troublé par des sortes de convulsion, attirant par ce fait l'attention de la jeune femme. Pas de doute, elle avait été de trop nombreuses fois témoin de la scène pour que les incertitudes soient permises : Mirra luttait contre lui-même pour refaire surface.
Patiemment, sereinement, Eärhyë s'assit sur un gros rocher en attendant que son ami de toujours retrouve la quiétude humaine.

La quiétude humaine... La Bélua gloussa en pensant à ces deux mots. Par moment, elle venait à se demander s'il ne valait pas mieux s'oublier dans la conscience féline plutôt que d'avoir à subir les persécutions d'une humanité belliqueuse. Et c'est reparti... Elle ressassait depuis un bout de temps ses pensées sombres, raison pour laquelle elle accueillait le voyage comme une opportunité à saisir afin d'entériner pour de bon cette morosité.
Toutefois elle n'eut pas à subir longtemps de telles redondances. Mirra venait de reprendre forme humaine dans la même tenue qu'à sa naissance, la gêne que cela occasionnait chez lui suscitant un sourire amusé sur le visage d'Eärhyë tandis que cette dernière se relevait, étirant au passage ses membres.
Il ne s'y fera donc jamais, même devant moi... Comment réagira-t-il face aux inconnus, des femmes qui plus est ? La jeune femme réprima un gloussement qui serait mal accepté dans une situation pareille : il ne s'agissait pas de froisser l'ego démesuré du vieux grincheux.

Toute amusée qu'elle fut, elle se crispa légèrement alors qu'il vint se... frotter à elle dans un câlin des plus candides mais néanmoins pourvu d'amour.


Eh bien, fit-elle en tapotant maladroitement le dos de son ami dans une tentative désespérée de se dégager de toute gêne.
Elle retrouva cependant son aplomb coutumier alors qu'il s'éloignait d'elle, même si Eärhyë s'en voulut de ne pas avoir su faire davantage preuve d'expressivité dans ses émotions. Le "ptite teigne" lui soutira un sourire flemmard.


Boh, on aura bien des occasions de se croiser. On pense le monde vaste, mais ne dit-on pas que le monde est petit quand les gens se rencontrent au hasard des destinations ? Et puis je te signale, vieille chouette, que nous savons tous deux lire et écrire, tu pourras donc me faire parvenir des missives et vice versa. Idéal pour se conter nos aventures, certes, mais également pour se donner rendez-vous si besoin.

Une sourde inquiétude la saisit de nouveau mais Eärhyë la rembarra. Oui, elle avait peur qu'il arrive quelque chose à son ami, elle qui avait toujours été là pour le protéger en cas de danger. Qu'adviendrait-il de lui maintenant qu'ils se séparaient sur des chemins différents ?  
La jeune femme ne voulait pas remettre à plus tard cette prise de distance nécessaire à leur envol, raison pour laquelle elle fit taire ses craintes.


Prends soin de toi, et oublie un peu ta prétention sur les routes. Si y'a le moindre problème, tu m'écris et puis c'est tout. Sinon je laisse la Bête t'arracher l'autre aile quand on se reverra.

Elle ponctua sa phrase d'un sourire douloureux et complice à la fois. Puis elle inclina la tête en guise d'acquiescement.

Je suis prête à partir de mon côté, donc je vais par là.

Remuant ses orteils humides, elle sourit avec bonheur.

J'achèterai des bottes en route avec mes maigres ressources.

S'approchant de lui, elle déposa une bise sur sa joue, murmurant au passage un joyeux "A plus tard !" avant de lui tourner le dos, prenant la direction d'Avalon, le coeur  étreint dans le passé et les pensées tournées vers l'avenir.

Eärhyë ne se retourna pas une seule fois.



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