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 Retour parmi les siens [Rp Libre Terminé Mirra, Eärhyë & Wriir]

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Sam 30 Avr 2016, 14:10





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Tout était incontrôlable pour Mirra, il ne savait pas où donner de la tête. D'un côté, un lynx prenant peu à peu contrôle de son amie de par sa nature sauvage, et de l'autre un homme qui visiblement ne savait pas y faire envers autrui. D'ailleurs, il se demandait même comment il allait lui répondre. Malgré son caractère plutôt maladroit, il reconnaissait bien que son nouvel homologue était quelqu'un de mystérieux et dégageait une aura hostile. Il ne fallait donc pas se fier à ces questions naïves, dérangeantes et curieuses qui sortaient de sa bouche. Il devait espérer que celui-ci n'allait pas causer de problèmes, surtout vis-à-vis de sa protégée maintenant devenue dangereuse.
Nous ne le connaissons pas, il faut être très prudent...
D'ailleurs, la première réflexion se répercuta dans son crâne. Comment cette personne pouvait-elle ainsi se tromper de la sorte ? De plus, il avait réitéré cette même maladresse, ce qui avait particulièrement irrité Mirra. Mais il savait qu'il allait devoir faire attention à ses mots, il fallait être prudent face à un inconnu.

- Qu'est-ce qui vous fait croire qu'il y a quelconque amour ? De plus, rien ne m'indique que je peux vous faire confiance. Surtout avec cette menace plutôt suggérée.

Bien qu'il avait été sec, il le regretta immédiatement. Ce n'était pas forcément dans son intention d'attirer la colère d'un parfait inconnu. Mais la menace qu'il avait proférée indirectement l'avait mis encore plus sur ses gardes, et il n'espérait absolument pas que le pire arrive. Un homme seul, sûrement vagabondant et à l'air curieux. Il faut que je joue tout de même la jeu.

Il se mit devant Eärhyë, dos à elle, en signe à une certaine protection. C'était dangereux, vraiment très dangereux, mais Mirra espérait lui faire reprendre un peu plus de ses esprits si jamais elle observait ses ailes, surtout une blessée par leur passé commun. Tiens bon Eärhyë, il ne faut pas que l'on soit en danger. Un sourire naquit à ses lèvres, c'était plutôt ironique. D'un côté son amie, prise par une nature sauvage qui pourrait le dévorer, et d'un autre un homme plutôt mystérieux et à l'air candide. Surtout lorsque celui-ci pose une question envers les origines des Béluas et tout un tas d'autres répliques qui suivaient péniblement dans le crâne de Mirra. Mais c'était une occasion de laisser libre court à son caractère manipulateur. C'était l'occasion parfaite d'entrer dans le jeu de cet homme.

C'est ainsi qu'il s'assit afin de ne montrer aucune hostilité, que ce soit pour son amie ou cet étranger.
Proie aux dangers
Inconnu ou amitié
Peur du désespoir.

- Nous sommes une race s'appelant Bélua, qui a la caractéristique de posséder un animal Totem et nous avons le pouvoir de se transformer en notre Totem. Chacun en possède un différent. Mon amie est le lynx et de mon côté la chouette. Plutôt faible n'est-ce pas ?
>> A l'heure actuelle, nous deux ne possédons pas encore la maîtrise de notre transformation, disait-il d'un ton désespéré, laissant place alors à l'animal qui sommeille en nous. De plus, il existe différents types de Bélua : Sang-Pur, Sang-Mêlées ou un autre type dont on en parle quasi-jamais. Nous sommes de sangs-mêlées, mais malheureusement je n'ai pas trop assimilé l'histoire des autres races. Mais cela viendrait d'un esprit animal.


Mirra en avait peut-être trop dit, mais il espérait calmer l'atmosphère qui pesait autour d'eux. Il ne fallait en aucune mesure qu'Eärhyë attaque l'homme en face de lui. Surtout lorsqu'il avait entendu l'étranger préciser qu'une attaque signifiait la mort pour eux deux. Ainsi donc, cet homme doit être très puissant pour se permettre de tenir de telles paroles.
Il reprit ainsi son air calculateur, il cherchait à savoir si son homologue avait soif de connaissances ou plutôt étudiait de possibles victimes. Rien à faire, Mirra était décidément sur ses gardes, perdu entre la candeur et l'aura du touriste. Mais il fallait à tout prix éviter une querelle entre eux. Il sentait bien que sa vie serait sûrement atteinte si il ne faisait pas l'effort de présenter les lieux.

- Nous sommes sur le Rocher au Clair de Lune, un lieu où ma race peut contempler le ciel et ainsi espérer admirer la Lune. Nous vouons un culte pour la Déesse Phoebe. D'ailleurs ce n'est pas étonnant que vous venez ici pour la première fois, le lieu est extrêmement discret, et vous pourriez avoir des problèmes par d'autres membres de ma race. Mais tant que ce n'est pas nous les fautifs, cela m'importe peu.

Il avait été extrêmement sec sur ses dernières paroles. Il s'était révélé une certaine haine envers ceux de sa race, Eärhë en était l'exception car il la connaissait depuis tant d'années qu'il s'en était considéré comme la seule famille qu'elle n'avait jamais eu. Il aurait d'ailleurs voulu l'aider à retrouver ses parents biologiques car il en était certains qu'ils lui avaient laissée un énorme fardeau, celle de la solitude.

Mirra était tellement préoccupé à protéger leur vie qu'il se souvint d'une des questions qu'il n'avait pas encore répondu. La réponse en était évidente, mais il frémit tout de même, toujours en se souvenant de jadis cette acte qui l'avait marqué à vie. Il trembla, sa gorge était désormais nouée mais il essaya d'articuler du meilleurs qu'il pouvait.

- Au commencement, un Bélua est un réceptacle, il est donc pris par la sauvagerie de son esprit Totem au vu du manque de contrôle de son propre esprit et l'impossibilité de choisir où et quand se transformer. Il peut alors arriver que le chasseur mange sa proie.

Il fallait répondre ce que l'homme désirait savoir, tant pis pour le trop plein d'informations, tant pis si on pouvait considérer ça comme une trahison envers sa race. Leur vie était en jeu, et il voulait que cet homme comprenne le plus possible pour éviter qu'il les attaque à vue.


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Sam 30 Avr 2016, 16:19

Je m'appliquais à reproduire certains gestes "vivants" comme je les appelais, comme m'ébouriffer les cheveux, me gratter le menton, histoire de simuler un peu de sociabilité et d'existence en présence d'inconnus. Depuis le temps, la tâche était plus aisée, mais j'étais parti de tellement loin, à devoir apprendre, comprendre, assimiler et reproduire les faits et gestes même les plus instinctifs, qu'encore aujourd'hui il m'arrivait de commettre un impair en pensant bien faire, alors que j'étais complètement à côté de la plaque.

Toujours est-il que face à moi, ma présence n'avait pas du tout, mais alors du tout été anticipé, et sans être fin psychologue il était évident qu'ils ne savaient pas trop comment réagir face, ou contre moi.
La femme devait être plus puissante sous sa forme animale, aussi défensivement ou simplement par envie d'en découdre, elle s'était transformée en félin.


- Vous avez bien raison de ne pas me faire confiance. Il ne faut jamais faire confiance, sauf en étant absolument certain, déraisonnablement certain que cette personne ne vous fera aucun mal, et vous aidera en cas de coup dur. Faire confiance rapidement est une faiblesse. Si vous vous méfiez de moi, je ne vous en voudrais pas. Ce serait même une preuve d'intelligence à mes yeux. Les êtres vivants sont si fourbes.

En parlant ainsi, je donnais l'impression de m'inclure dans l'équation, mais je ne m'en rendis pas compte. J'avais tellement été trahi, déçu, abandonné, que mon opinion sur les êtres vivants était au plus bas.

L'homme quant à lui conservait son apparence humanoïde, et je crus comprendre pourquoi. Son animal était le hibou. J'haussais les sourcils alors qu'il me décrivait son état.
En parlant de faiblesse, il ne semblait pas porter en grande estime son animal totem comme il l'appellerait par la suite.

- Faibles vous dites ? Ce n'est pas du tout le mot que j'aurai employé. Je trouve votre pouvoir très intéressant à dire vrai. Prenez l'exemple du hibou, savoir voler doit être une expérience extraordinaire. Sans compter la vision qu'un tel animal apporte, tout comme celle de votre congénère d'ailleurs. Voir le monde différemment est un privilège, jamais une faiblesse. Maintenant, je ne sais pas ce que ça implique pour vous que se transformer en animal. Il faudrait que j'essaye, mais je ne tiens pas à vous insulter si vous pensez que ce soit déplacé.

Je me perdais dans mes pensées, me demandant quel animal je pourrai copier les traits. Un chien peut-être, j'aimais bien les chiens, ils étaient loyaux, bien que l'idée d'être attaché me faisait horreur. Un loup peut-être !! Un chien libre pour résumer ! Je me souvins des paroles de Mirra un instant auparavant.

- Pourquoi dites-vous que je vous ai menacés ? Je vous disais juste que vous sembliez être un couple. J'ai souvent pu voir des couples se retirer dans un endroit reculé pour copuler, j'ai pensé que c'était votre cas, tout simplement.

De là à proférer des menaces... A moins que ...
Oh, ils pensaient peut-être que j'allais lancer un duel à ce Mirra pour le supplanter peut-être !! Suis-je bête !! J'avais vu que certains animaux défiaient le chef de meute pour prendre sa place, et pouvoir affirmer sa supériorité aux femelles du groupe. J'observais un instant Mirra, puis le lynx.

- Euh... je ne veux pas jouer le concurrent hein ....

Au moins ça clarifierait les choses avec eux. Satisfait, mais comme le sujet semblait sensible, je décidai donc de m'intéresser plutôt à eux et en apprendre le plus possible sur leur race.

- Vous avez un autre puissance donc à l'intérieur de vous. Pour le moment, vous vous combattez, mais je suppose qu'avec le temps, vous vous apprivoisez et finissez par cohabiter.

Je réajustais mon assise, jetant de temps à autre un regard vers l'animal qui semblait toujours en proie à un conflit intérieur : "cet inconnu là, proie ou pas ?" devait-il sûrement penser, comme pensait chaque prédateur en fait.

- Votre amie là, elle ne pourrait pas se transformer de nouveau, histoire qu'on soit trois à discuter ? J'avisais de nouveau le lynx, espérant une réaction de sa part suite à ma proposition.

Non pas que l'homme était peu bavard, bien au contraire et tant mieux. Mais en sachant que l'animal à côté pouvait si elle redevenait femme parler avec nous, c'était quand même mieux. Alors que Mirra me le décrivait, je regardais les alentours en notant mentalement qu'il s'agissait d'un lieu à l'histoire chargée.

- Il arrive souvent que je tombe par hasard sur des lieux où je ne suis pas convié. Si vos confrères Béluas nous tombent dessus et réclament des comptes, j'endosserai seul la responsabilité, vous n'y êtes pour rien après tout. Je ne tiens pas à avoir de problèmes avec un clan complet de surcroît, aussi restons discrets.

Je m'étirais tout du long, comme si cette position assise engourdissait mes membres et m'endormait.

- Au risque de me répéter, je n'ai rien contre vous, aussi si vous ne m'attaquez pas, vous ne risquez rien. Du peu que je sache, si on veut tuer un inconnu, on arrive rarement vers lui en lui faisant un signe et en s'asseyant en tailleur à côté. Il y a bien plus efficace pour prendre par surprise.

Je levais les mains un peu comme si j'étais en joue, montrant un nouveau signe universel de pacifisme.

- Je n'ai aucune arme sur moi. Méfiez-vous de moi, ne soyez pas pour autant paranoïaque, ça marche ?... Toujours est-il que j'ignorais qu'il y avait différents types de Béluas, autre que leur animal totem. Les sangs pur sont plus puissants que les sangs mêlés ? Ou c'est juste une façon discriminante de différencier différents groupes ?

Heureusement que j'avais bonne mémoire ne sachant pas écrire. Pour retenir tout ce que je pouvais découvrir, c'était un mal nécessaire. Je finis par fixer Mirra, une question me taraudant l'esprit :

- Vous disiez que le hibou était faible, mais si vous aviez pu choisir votre animal Totem, lequel aurait eu votre préférence ?

Je regardais ensuite Eärhyë, si l'envie lui prenait de répondre aussi une fois transformée.


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Dim 01 Mai 2016, 00:13





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hrp:



La confiance. Voilà bien un sujet délicat qu'il ne fallait pas traiter à la légère, comme le disait si bien l'homme sombre. Une confiance mal accordée conduisait à un chemin parallèle à la trahison, parfois tacite mais souvent douloureuse. Le lynx accordait rarement sa confiance. Et ce n'était sûrement pas à ce type que cela changerait alors que l'aura de ce dernier murmurait toujours cette menace sourde.

Bailler, voilà bien une activité paresseuse qui complaisait le lynx dans une satiété agréable. Il accordait peu de cas à la conversation qui se tenait face à lui. Il n'en comprenait pas tous les termes et n'avait pas vraiment de temps à perdre à la traduction. Depuis sa rencontre avec l'Okatsune, ses rêves avaient été tournés uniquement vers lui et maintenant qu'il était libre de ses mouvements, le félin espérait recroiser sa route sans savoir encore pour quelles raisons.

Accusant un excès de nonchalance, le lynx tourna la tête vers la lisière de la forêt où il s'efforçait toujours de discerner la forme du Renard, sans plus se préoccuper du sentiment de menace perpétuelle que divulguait l'homme sombre. Puis l'animal s'allongea et posa la tête sur ses pattes avant, désireux de faire un petit somme savoureux sous le vent de la liberté.
C'est alors que son instinct animal se réveilla et révéla en lui une certitude. Le félin releva brusquement la tête et ses pupilles virent au loin, visible dans l'espace entre les deux interlocuteurs en plein débat, l'Okatsune qui se tenait fièrement dressé sous le couvert des arbres, son pelage blanchâtre épousant les couleurs des bois vert émeraude, le regard tourné vers le groupe.
C'est à ce moment-là que la conscience d'Eärhyë revint à la surface, comme un étrange rappel de sa condition. Etait-ce dû à ce petit bout d'animal à neuf queues ?

L'oxymore du Renard
Incarnation de la sagesse
Qui prête à rire...


Mais le lynx ne riait pas, il grondait. Il retrouvait seulement les joies de la vie, la caresse du vent dans ses poils, la puissance de ses membres ou simplement sa volonté propre. Il ne laisserait aucun être entravé sa liberté fraîchement acquise.
Alors le félin se ramassa dans un désir d'engranger pleine puissance puis bondit entre les deux bavards et sprinta en direction du Renard dans le désir d'achever cet ultime obstacle à la liberté. Mais le Renard, sans montrer une quelconque crainte, planta un regard assagi dans celui de la bête, ce qui acheva de réveiller la conscience d'Eärhyë.
STOP ! Le lynx ralentit alors avant l'arrêt complet, incapable de résister à cet ordre impérieux. L'Okatsune, lui, abaissa la tête - satisfaction ou respect ? - avant de disparaître dans la pénombre. son travail était terminé.

Eärhyë, elle, se chargeait de distribuer des baffes mentales à la bête.
Assez profité, l'est temps que tu te rendormes. Le lynx lutta longuement. Il feula, planta ses griffes dans la terre meuble, se ramassa et bondit un peu partout comme pour éjecter de son dos un indésirable. Mais sa puissance avait été balayée par le Renard à neuf queues. Alors il courba l'échine et ploya sous la volonté du Réceptacle. S'affaissant sur le flanc, sa forme s'étira et la colonne vertébrale se redressa. Les poils disparurent, comme emportés par le vent, et sa peau, qu'aucun vêtement ne recouvrait, rosit un peu plus. Eärhyë reprit progressivement forme humaine en quelques gémissements bestiaux, toujours aussi peu accoutumée à la douleur de la métamorphose, avec néanmoins cette formidable impression de renaître une une énième fois.

La nuit avait enfin recouvert le monde d'une chape d'ombres et la Lune ne suffisait pas à réchauffer le corps de la jeune femme, qui ne possédait pas la même résistance aux températures ambiantes ou négatives extrêmes que comportaient celui du lynx. Elle grelottait, claquait des dents, ces lèvres bleuissaient dangereusement. Alors dans un terrible effort elle se leva et vécut comme une seconde épreuve la marche qui la conduirait jusqu'au duo.
Sans aucune honte de montrer sa nudité, elle s'assit de manière à ce que chacun puisse se voir. Elle scruta Mirra en quête d'un soutien, puisant en lui la force de rester avec eux. Puis elle dévia ses prunelles sur l'inconnu. La méfiance qu'avait ressenti la Bête la frappa et son visage se durcit imperceptiblement, lui qui était déjà si froid en temps normal.


Bon, toi le curieux, il est dans ton intérêt que tu n'assouvisses que tes questions. Donc évite de faire glisser ton regard ailleurs que sur mon visage. Ca serait dommage de perdre de si beaux yeux.

Il ne fallait pas la blâmer pour son insolence. Si c'était un gros point noir dans son caractère, selon les opinions des gens, il s'accentuait d'autant plus qu'elle venait de subir une épreuve difficile qui la laissait pantoise et comme nue, autant physiquement que symboliquement. Ce n'était pas dans ces moments-là qu'elle ferait des efforts. Pour le peu qu'elle veuille en faire. D'ailleurs, elle s'enfonça un peu plus.

Et puis, t'es bien gentil à étouffer Mirra sous ce flot de questions, mais tu en oublies les règles de politesse et vu l'aura que tu dégages, j'aime bien savoir à qui je parle avant de lui en dire plus sur ma race.

Regard noir glissé en direction de Mirra. Ne lui avait-on pas appris à rester discret sur sa condition, même si ce n'était pas un secret d'état ?

Donc, ton nom, si ce n'est pas trop demandé, acheva-t-elle sur un ton calme qui tranchait avec la froideur des mots employés.

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Mar 03 Mai 2016, 10:51





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Mirra était là, presque benêt devant cette situation. Cet homme lui donnait une leçon de vie et il se trompait encore et encore sur leur réel motivation. Mais comment pouvait-il se tromper comme ça ? Mirra était vraiment énervé par les événements et, de plus, son interlocuteur continuait de l'irriter par cette curiosité qui n'allait pas de paire avec son caractère.

- Vous ne faites que vous tromper vis-à-vis de notre "relation".

Il devenait de plus en plus sec car la situation actuelle ne lui plaisait pas et qu'il n'avait aucun contrôle sur cette scène. Mirra n'avait plus d'idées concernant les actions passées, il était trop préoccupé par l'état de son amie que part l'apparition de cet étranger. Il se ravisa un instant puis se leva en contemplant les étoiles qui apparaissaient petit à petit. La Lune n'était qu'un croissant mais il ne voulait plus essayer de soutirer le soutien de Phoebe. Il devait s'en sortir sans avoir à faire avec la Déesse de sa race. Il voulait une fois pour toute clarifier purement et simplement ses pensées.

- Et nous ne sommes pas dans un endroit reculé, nous sommes en territoires Bélua.

Il n'avait pas l'habitude de perdre son sang-froid contrairement à ce moment là. Il se protégeait toujours avec les mots, avec un langage préparé à l'avance et il essayait de ne jamais émettre le moindre soupçon sur ses intentions. Mirra avait une profonde haine envers sa race. Et lorsque l'inconnu lui avait donné son point de vue par rapport à sa condition d'Animal Totem et de l'intérêt même d'une chouette, il laissa la colère prendre le dessus sur ses paroles.

- Une chouette, je suis une chouette. C'est surtout majestueux de pouvoir se faire croquer sans avoir véritablement moyen de se défendre, c'est vrai.

Il n'avait pas seulement perdu son sang-froid, il avait aussi perdu la confiance qu'il avait en lui même. Cette confiance qu'il avait perdu auparavant dans la journée et qui l'avait conduit à se transformer en chouette. Cependant, il n'était pas dans le même état de décomposition. Il avait perdu son sourire malicieux pour un regard plus que calculateur, énervé par les agissements de cet individu face à lui.

C'est ainsi qu'il entendit et vit Eärhyë redevenir humaine. Il avait toujours froid dans le dos quand il la voyait se transformer de nouveau, mais il en était soulagé. Une Métamorphose parfaite cela dit, tous les détails étaient présents et il n'y avait apparemment aucun effet secondaire sur son apparence. Il n'y avait pas de pattes félines, de poils velus, aucun membre animale ne s'était rajouté au physique déjà très sauvage d'Eärhyë. Et comme il en avait l'habitude, il avait toujours sur lui une pile de rechange pour l'un ou l'autre, caché dans ses ailes qui lui servaient de sac.

Il avait compris avoir fait une bourde en voyant s'avancer Eärhyë nue face à eux. Avec sa vision animale, il ne pouvait pas louper les détails de son corps, mais chacun avait appris à passer outre leur état de nudité, l'important est tout de même de pouvoir se changer rapidement. Mais auquel cas, Mirra avait totalement changé d'état d'esprit, il avait retrouvé sa protégé et, ne se sentant plus en danger, son calme revenait peu à peu. Il avait bien compris que si le lynx qui l'habitait avait attaqué ce curieux personnage, chacun aurait pu perdre la vie.

- Ah bah enf...

Il vit ce regard noir passer dans ses yeux, il savait qu'il avait fait la bourde de trop en dire. Mais comme il ne connaissait rien de leur interlocuteur, il voulait s'assurer qu'il n'y avait aucun danger pour lui comme pour elle. C'était un simple acte de défense !

- On ne connaît pas cet homme, et comme tu le fais remarquer j'en ai trop dit, mais ça ne m'empêche pas que lorsque que je vois un inconnu, je préfère éviter d'avoir affaire à un bipolaire.

Toujours ce même air froid. C'était une habitude chez eux, certes, mais ce n'était pas caractéristique de ses réponses envers son amie. Généralement taquin, sa voix avait pris un ton sec pour souligner l'importance de ses actes, et même s'il avait divulgué trop d'informations, le fait de ne pas connaître cet homme ne lui donnait guère envie d'être attaqué par un simple coup de tête.

Mais elle continuait son ton froid, et surtout sévère. Il se demandait comment les événements allaient se passer, car il semblerait que cette rencontre était annonciateur d'un futur plus qu'intéressant.

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Mar 03 Mai 2016, 13:06

HRP:

Je faisais face à deux facettes bien distinctes de la nature des Béluas : l'homme et l'animal. L'homme, au ton de sa voix, aux mots employés, au dédain porté à son animal totem, ne semblait pas porter sa condition dans son cœur, et s'il lui était permis de la rejeter entièrement, j'étais persuadé qu'il n'hésiterait pas une seconde. La femme quant à elle, transformée en animal, reprenait les traits primaires du félin. Proie/prédateur, instincts, vivre le présent, et désintérêt visible pour notre discussion.

D'ailleurs, après s'être mise en position allongée, à attendre que le temps passe, elle se redressa subitement, pour sauter entre Mirra et moi et poursuivre sa course aussi rapide qu'imprévue vers les bois derrière nous.
J'eus le réflexe de penser qu'un danger nous guettait, et me retournais avec quelques secondes de décalage par rapport à la détente fulgurante de l'animal, prêt à en découdre avec le danger qui nous arrivait droit dessus. Au lieu de cela, je ne perçus au loin que le lynx stopper net devant une silhouette que je n'arrivais pas à distinguer, le cou tordu et dans la pénombre. Je ne savais pas ce qui se passait, et interrogeait du regard le comparse de la lynx et jaugeais notamment sa réaction face à cet imprévu. L'immobilisme. Était-il habitué ou savait-il déjà qu'elle ne courait aucun danger, toujours est-il qu'il n'alla pas à la rencontre de la demoiselle.

Je fis une moue désolée vers Mirra, désormais seul avec moi.

- Désolé si je me suis trompé sur votre relation, après tout ça ne me regarde pas. Je m'étais juste basé sur des comportements similaires d'autres duos que j'avais pu rencontrer par ailleurs. Cela prouvait au moins une chose : j'avais encore du boulot avant de comprendre la nature des relations, que j'y sois mêlé ou pas ...

Des bruits de pas légers nous parvinrent jusqu'aux oreilles, et je me tournais pour tomber nez à ... "pas-nez" avec Eärhyë, sans le moindre vêtement, et visiblement sans la moindre pudeur à propos de sa nudité. La nuit avait beau masquer les contours de sa silhouette, d'aussi près, difficile de ne rien voir, au contraire.

Le plus surprenant fut cependant, une fois qu'elle fût assise pour former un triangle et sans cacher ses parties féminines, la remarque à mon attention.

- Je prends note de ne regarder que tes tout aussi jolis yeux, mais j'ai bien peur d'avoir pu contempler ta nudité alors que tu passais entre nous dans ton plus simple appareil. J'haussais les épaules, je n'y étais pas pour grand chose cette fois, et décidai pour le moment de garder pour moi mon appréciation de ce spectacle. En tout cas, c'était dingue le nombre de femmes que je croisais et qui ne finissaient pas, d'une façon ou d'une autre, à se retrouver nue. Serait-ce un pouvoir propre aux Ombres et que l'on m'aurait caché vu mon inexpérience en la matière ? Je commençais fortement à le croire ...Pas trop froid j'espère ? demandais-je pour autant par politesse.

La phrase suivante me surprit encore plus, quand elle indiqua que je dégageais une sorte d'aura, et à son ton, cet aura n'avait rien d'engageante.

- Une aura ?... mon air interrogateur accompagnant ladite surprise. Je ne pense pas dégager la moindre aura, ou c'est bien la première fois qu'on me le fait remarquer. Étaient-ils capables de dépasser l'illusion d'Edel pour sentir que j'étais mort ?... C'était impossible, le Secret était si bien gardé que je doutais que deux Béluas peu habitués à leurs propres pouvoirs, soient capables d'une telle prouesse.

- Effectivement, repris-je, je ne me suis pas présenté. Je me prénomme Wriir, enchanté, Mirra, et Eärhyë si j'ai bien compris. Désolé par contre de vous dire cela, mais je ne sais absolument pas ce qu'est un "bipolaire". Première fois que j'entendais ce mot, je ne savais pas s'il s'agissait d'une race inconnue, d'un état, d'un physique, d'un ennemi ou ami, bref, le flou total.

Il m'était difficile de ne regarder que les yeux d'Eärhyë, je mettais d'ailleurs quiconque au défi de fixer quelqu'un dans les yeux toute la conversation, que votre interlocuteur soit habillé ou pas. Je regardais Mirra dans son ensemble, et ma vue englobait suffisamment de son corps pour voir son corps entier, que je la fixe ou non. Je me raclais la gorge pour essayer d'enrayer ce cycle infernal.

- Écoutez, apparemment je suis arrivé au mauvais endroit, vu qu'il s'agit du territoire de votre race, et au mauvais moment, vu que vous étiez tranquillement là à discuter tous les deux. Vous n'êtes pas les premiers à dire - ou sous entendre - que je suis bizarre, et certainement pas les derniers je le crains. Je peux poursuivre ma route, j'ai encore tellement de coins à visiter que vous ne me manquerez pas plus que je vous manquerai. Je ne pense pas que vous ayez grand chose à demander à un inconnu voyageur, à l'aura visiblement bizarre ? Sait-on jamais après tout ....

Le climat était tendu, et je ne pouvais leur donner tort vu l'environnement. Une forêt, un intrus, en pleine nuit. Pour amorcer une franche camaraderie, on avait connu mieux ! Autant ne pas imposer plus encore sa présence si elle n'était pas souhaitée, la nuit était encore longue.
936 mots.
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Mar 03 Mai 2016, 22:49





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Tu y vas un peu fort, Mirra...

Bipolaire, bipolaire... Si Eärhyë avait assisté à l'échange dans son ensemble - au lieu d'être enfouie au fin fond de la boîte crânienne d'un lynx - elle aurait savamment rétorqué que le plus bipolaire des trois étaient encore Mirra. Cette pensée se traduisit néanmoins sur le visage de la jeune femme par un clignement perplexe des paupières. Le voir en colère était chose courante, mais il était rare que cette froideur soit retournée contre elle. Eärhye savait qu'il faudrait plus qu'un accrochage pour séparer les deux amis, mais cela ne voulait pas dire qu'elle acceptait la situation, au contraire.
L'intervention de l'inconnu empêcha toutefois la jeune Bélua d'éclaircir la situation avec son ami. Après tout, le problème étant là, ils n'étaient pas seuls et ne pouvaient pas dire tout ce qu'ils voudraient. Mais le temps viendrait où un éclaircissement serait de rigueur.

Eärhyë observa l'homme se dépatouiller, avec une grande classe, de sa petite pique sur sa propre nudité. Elle apprécia le compliment d'un sourire amusé, car c'était avant tout le sentiment qu'elle ressentait. Bien loin d'être gangrenée par la colère ou à moindre mal l'agacement de Mirra, toujours aussi frustré quand il s'éveillait d'une métamorphose impromptue, envers l'homme sombre, elle éprouvait plutôt une sympathie envers ce personnage d'apparence si simpliste et frêle. Enfin, frêle... A l'observer, il ne paraissait pas aussi dangereux que le lynx l'avait jaugé mais après tout l'instinct du félin s'était rarement trompé. D'un autre côté, elle avait confiance au réflexe de ce dernier. Si le danger réapparaissait, Okatsune ou pas, le lynx ne se laisserait pas abattre sans réagir.
Pour l'heure, elle savourait ce qu'elle pouvait prendre, à savoir de si bons compliments, et ses pupilles brillaient dans la nuit comme un chat qui prend goût au jeu qu'il s'adonne. Car tout résidait dans cette hypothèse : la jeune femme commençait à s'amuser.

L'évocation de la fraîcheur de la nuit suscita un léger rire chez elle, mais pour le coup sans joie. Ils n'étaient pas encore dans une période où les températures se voulaient clémentes, autant avouer sur le champ que la frêle jeune femme luttait contre les grelottements que le vent caressant son épiderme charriait. Mais ce ne fut pas son état qui cloua le bec à son insolence...


Je n'ai pas encore les poils qui s'hérissent mais ça ne saurait tarder... Merci quand même de t'en préoccuper.

Ce n'était pas une remarque acerbe, plutôt une taquinerie de mauvais goût.
Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle vit le geste de Mirra, si protecteur qu'il avait prévu des vêtements de rechange pour elle.
Il est loin d'être parfait mais reste serviable en tout temps... Elle le remercia d'un bref sourire honteux, désolée d'avoir été si froide avec lui... Puis affichant la mine goguenarde de la femme désireuse de réchauffer l'atmosphère, elle ne s'habilla pas tout de suite : l'inconnu évoquait l'aura d'une remarque qui la laissait perplexe et, une fois n'est pas coutume, elle préféra garder le silence et l'immobilité avant de proférer une erreur supplémentaire. Il affirmait ne connaître aucune aura, mais c'était l'image qu'avait véhiculé l'esprit du lynx en ressentant ce phénomène. Comment expliquer un concept aussi complexe avec les mots aussi réducteurs que ceux de la langue humaine ? Eärhyë soupira, comme lasse de temps d'obstacles dans une simple vie.
Elle hocha la tête en entendant les présentations, heureuse que les choses soient enfin claires comme de l'eau de roche - idéale pour un lieu comme le Rocher au Clair de Lune.


Wriir... Prénom à la consonance très étrange, un peu simpliste, mais cela colle bien avec ma première impression de toi, cela fera donc l'affaire. Enchantée.

Elle ne se rendit même pas compte que ses pensées formulées tout haut pouvaient très bien amuser ou agacer son interlocuteur. De toute façon, elle n'en avait cure. Avec elle, il ne valait mieux ne pas se prendre la tête... De toute façon, c'était à prendre ou à laisser, elle ne changerait son caractère pour rien au monde.

La dernière tirade la plongea de nouveau dans la perplexité. Certes, la soirée avait très mal débuté, avec les multiples transformations, les deux Béluas étaient à fleur de peau et l'arrivée inopinée de ce Wriir avait malheureusement contribué à envenimer les choses, alors qu'Eärhyë s'employait justement à apaiser la noirceur d'un Mirra éperdu.
Une lueur intéressée s'embrasa dans son regard, et si ces yeux s'étaient égarés au cours de l'échange, ils se braquèrent immédiatement sur Wriir. Un voyageur, qu'il avait dit être. Si ce n'était pas un signe de leur Déesse protectrice, Phoebe, Eärhyë aurait donné n'importe quoi pour savoir ce que c'était !
Le jeune homme semblait décidé à partir, alors la jeune femme s'empressa de prendre la parole.


A dire vrai, tu fais bien de poser la question. En fait, avec Mirra, nous venions de nous décider pour quitter notre foyer et découvrir le monde. Regard vers son ami pour être sûre qu'il la suivait toujours dans sa proposition. Mais... Elle se mordit la lèvre, trahissant son hésitation. Nous ne connaissons rien au monde qui nous entoure. Il faut un peu nous voir comme la figure du nouveau-né qui ne connaît que le visage de sa mère, sauf qu'ici la mère représente notre foyer.

Voilà qu'elle allait s'empêtrer dans des métaphores farfelues dont l'homme n'en aurait sûrement rien à secouer. Elle s'admonesta une claque mentale prodigieuse, de quoi perdre quelques neurones, avant de reprendre.

Bref, si tu es aussi grand voyageur que tu le dis être, je ne serai pas contre que tu nous parles de quelques destinations paradisiaques... ou pas, d'ailleurs !

Puis la honte la submergea. Elle osait demander des renseignements alors qu'ils l'avaient accueilli sur une note défensive déplacée...
Reléguant son impulsivité aux oubliettes, elle toussota avant de parler, cherchant les mots adéquats pour se faire pardonner leur comportement odieux.


Excuse-nous pour cet accueil un tantinet glacial. Tu dois croire que les Béluas sont en majorité solitaires et agressifs mais tu es juste tombé sur les plus paumés de la race.

Bien sûr, c'était faux. Les plus à craindre étaient sans conteste les enfants. Curieux, audacieux et innocents, leur première métamorphose les propulsait dans un univers méconnu qui pouvait de sûrcroit les rejoindre hostile.

Enfin, Mirra se remet péniblement d'une transformation douloureuse et tu as pu voir que je ne fus pas en reste. Cela n'aide pas pour garder une bonhomie ambiante... Sourire contrit avant de poursuivre sur sa lancée. L'aura, c'est un terme comme un autre pour épouser ce que l'on ressent. Tu as dégagé une vague impression de danger. Je ne sais pas ce qu'il en est pour Mirra, mais de mon côté je ne ressens plus rien, comme si je... 'fin le lynx n'avait fait que rêver. Si c'est un mystère pour le moins intéressant. Ca m'étonnerait qu'on trouve le temps de te décortiquer pour découvrir ce qu'il en est réellement.

M'étonnerait aussi que tu te laisses faire. Cela, elle se garda bien de le dire. elle voulait des réponses, pas le moment de le chatouiller dans le mauvais sens du poil - ronronnement discret du lynx.
Avisant les vêtements de Mirra, posée sur ses jambes pliées, elle se décida enfin à se vêtir, se disant que les sujets n'étaient pas de ceux qui s'évoquaient dans le plus simple appareil.

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Jeu 05 Mai 2016, 12:12





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HRP:
Mirra avait été trop dur et il avait bien compris que son amie l'en avait un peu voulu pour ça. Pour lui, c'était simple, il ne connaissait pas cette personne, il avait l'air d'une humeur totalement changeante et sa curiosité lui cassait les oreilles. En même temps, il n'avait pas forcément envie d'en apprendre plus à son sujet, quand bien même se pourrait être utile dans d'autres circonstances. Les informations, il les choisissaient, il en faisait ce qu'il voulait. A quoi bon ne pas divulguer des informations sur sa race ? Il n'était lui-même pas le bienvenue dans sa propre ville. Maudits parents. C'était ça son fardeau. Il n'avait pas choisi sa famille et elle non-plus ne l'avait pas choisi.

Eärhyë n'avait pas changé dans son comportement envers l'inconnu. Elle avait ce ton familier alliant insolence et défi. Il comprenait bien qu'elle aussi était méfiante, même si elle avait sûrement dû apercevoir quelque chose lorsqu'elle était un lynx. De temps à autre, il se fiait toujours à l'instinct de son amie, mais il lui avait semblé qu'il ferait mieux de suivre le sien. Certes elle en avait appris beaucoup plus que lui au sujet de ce Wriir, mais cela ne pouvait pas excuser le fait qu'elle aurait pu elle-même constituer un danger quand elle n'avait pas pu se contrôler. Et c'est vrai que c'était étrange de la voir se carapater vers la lisière pour rencontrer ce qui n'était rien de plus qu'une imagination débordante. Dans tous les cas, il voulait tout de même profiter de l'insouciance et le manque de connaissances sociales de leur interlocuteur pour faire bonne figure. Mais quelque chose lui disait qu'il ne fallait tout de même pas rigoler avec lui, enfin "rigoler", façon de parler. Plutôt de ne pas essayer de jouer sur son caractère. Mirra comprenait d'une certaine manière que ses dons ne serviraient à rien face à ce curieux personnage.

- Je te prie de m'excuser, avait-il dit d'un ton chaleureux et suave, comme pour tenter de voir la réaction de ce dernier, il y a sûrement méprise et je pense que tu aurais pu facilement nous abattre si l'envie t'avait traversé l'esprit.

Quand même, Mirra savait jouer son rôle. D'un coup froid, puis ensuite chaleureux. Ce n'est pas comme ça qu'il allait apprendre à faire la grimace aux singes, même s'il restait convainquant dans sa manière de parler. Jouer de sa personne, jouer de l'inconnu. Aah, que l'air lui semblait agréable. La brise du soir lui prêtait une oreille attentif et lui donnait une caresse attentive. Quel animal totem aurait-il choisi du coup ? Un carnivore prêt à bondir sur une proie, envahi par les sentiments de faim qui l'auraient corrompus ? Ou un animal pacifique qui ne se sert que de ses caractéristiques physiques pour éviter le danger ?
Il l'avait.
Il l'avait longtemps cherché.
Et qu'est-ce qui l'empêcherait de s'entraîner de cette manière au vu de certaines caractéristiques similaires de son esprit animal ? Au fond, c'était plutôt idiot, c'était presque le même animal. Oh non. L'animal en question n'était pas du tout le même. C'est égoïste. Mais pourquoi réfléchissait-il seulement maintenant à cette question ? Etait-ce le fait que leur interlocuteur leur parler qu'il s'apprêtait à voyager et à visiter d'autres lieux ? Ce n'était pas bête d'ailleurs de demander des informations auprès de cet homme, de ce Wriir. Il pouvait leur dire par où commencer. Ou bien le rejoindre pour parsemer leur vie d'aventures épiques ? Est-ce que lui-même supporterait d'avoir à faire toute une journée avec une personne ne lui soutirant aucune sympathie ?

Il était égaré. Erhy pensait-elle à la même chose ? Elle lui avait même demandé plus tôt dans la soirée quand ils pourraient partir. Une réponse aussi rapide était sûrement synonyme d'effronteries et d'impudences, non ? Dans tous les cas, sa protégée continuait de tergiverser auprès du nouveau venu - pas si nouveau que ça maintenant -, il lui avait semblé que son esprit avait été sondé par celui d'Eärhyë, elle avait formulé la même demande qui lui était parvenue à l'esprit. Pourquoi d'ailleurs était-il obligé de demander à quelqu'un ? Pourquoi ne pas partir et découvrir le monde, ses richesses et son trépas, dans le moindre recoin de la falaise de la Vie ? A quoi bon s'entêter à toujours vouloir connaître la fin avant même de découvrir le début ? Même s'il réfléchissait beaucoup, Mirra était sûr d'une chose : il était paumé. Non pas par indécision, mais par confrontation entre désir et action.

- Nous serions ravis d'entendre parler du monde. A part ce lieu, nous ne sommes pas dans une ville qui attire les regards d'autrui. Je suis même certain que nous sommes dans le coin le plus ennuyeux de ce monde. Bon, en tant que voyageur j'imagine que tu dois savoir réfuter ce que j'avance. Mais ce qui est sûr, c'est que nous sommes dans la partie du territoire Bélua la plus magnifique. Juste une question de goûts finalement.

Qu'est-ce qui lui arrivait ? Il n'avait pas arrêté de parler, de parler et encore de parler. Etait-ce sa soif de découverte qui lui avait inscrit en grosse lettre dans son esprit l'envie de voyager de partir en terres inconnues ? C'est même plutôt marrant d'y avoir pensé seulement maintenant. Trop réfléchir et songer son esprit amènent purement et simplement à une curiosité que Mirra ne connaissait ni de près ni de loin. Dans ces faits, il reconsidéra Wriir qu'il avait bien mal jugé. Ce n'était pas forcément une mauvaise chose d'être curieux, mais Mirra espérait tout de même que leur conversation ne sombrerait pas dans une éternelle absurdité. Pourquoi ? Parce-que trop de curiosités tue la curiosité. Et il risquerait même de clouer le bec de la Chouette car il en aurait bien assez de répondre à chaque question.

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Jeu 05 Mai 2016, 16:37

Nous étions à la croisée des chemins, celui où l'insipidité de ce moment varierait d'un côté ou de l'autre. Il était peu probable que cette rencontre bouleverse à jamais nos existences. Un duo rencontre un solo, deux inconnus en rencontre un autre, et ces temps chargés de soufre et de sang, l'heure était à la méfiance. Il y avait des fanatiques dans chaque camp, des tueurs, des prophètes, des oiseaux de mauvais augure, aussi je constatais que sans s'en rendre compte, les vivants en venaient à peser chacun de leurs mots, pour ne jamais trop en dire sans laisser planer un silence lourd.

Il m'était difficile de dire, malgré leurs caractères assez opposés, lequel des deux j'avais le plus d'affinités. J'avais pensé dans un premier à l'homme, Mirra, bien plus réceptif à mes questions et malgré un ton parfois sec, il ne semblait pas avare de me renseigner sur leur race. A ce moment-là, Eärhyë elle était distance, hostile, calculatrice, avant et durant sa transformation en lynx.

Était-ce ce danger qu'Eärhyë avait vu et poursuivie seule, ou le fait qu'elle se retrouve en cet instant dans son plus simple appareil, mais les rôles semblaient avoir changé. La remontrance de la demoiselle à l'égard de son compagnon de trop en dire à leur sujet à un parfait inconnu n'avait pas arrangé les choses, mais la féline semblait vouloir jouer, son regard et son minois en donnaient en tout cas l'impression. En tout cas, que je lui confirme ne fixer que son regard lui satisfaisait, aussi ferais-je en sorte de ne pas trop traîner le regard ailleurs, inconsciemment ou pas. Si sa remarque laissait présager une certaine pudeur à être détaillée par un inconnu, elle ne porta pas immédiatement les vêtements que lui proposait Mirra, malgré la fraîcheur de la nuit et que sa position assise ne cachait pas tout ce qu'il y avait à cacher normalement.

De ce fait, il m'était difficile de savoir sur quel pied danser, quelle attitude "normale" adopter face à ces deux énergumènes aux personnalités changeantes. Cependant, je ne pus m'empêcher de sourire à la réflexion d'Eärhyë sur mon prénom.

- Étrange et simpliste, vu comme ça, ça me correspond assez oui. Je ne suis pas certain que c'était un compliment, mais je vais le prendre comme tel en tout cas ! J'hochais la tête, souriant toujours légèrement, en guise de réponse à son "enchantement" de me rencontrer. Vous allez probablement encore rencontrer plein de gens bizarres, mais ils vous diront probablement qu'ils sont juste originaux et qu'ils cultivent cette différence. Moi, je pense bien que je ne m'en rends même pas compte !!

Je tournais la tête alors que Mirra s'excusait, sur un ton que je découvrais pour la première fois. Je secouais un peu la main pour l'interrompre, mais si je le laissais finir avant de répondre :

- Oublions cela, je pensais que ma façon d'arriver était commune et pacifique, j'ai dû me tromper quelque part. Ce n'est pas dans ma nature de tuer quelqu'un sans raison, et je ne tiens à être celui qui souillerait un endroit aussi beau de sang.

Je levais la tête, le cou en arrière, respirant l'air frais aux flagrances forestières. Les animaux nocturnes faisaient craquer ici et là quelques brindilles, rompant aussi subitement que fugacement le silence que la nuit amenait.

- Je ne connais pas grand chose à propos des Béluas, j'ai dû voir l'un de vos ..... chefs ? lors du Conseil du même nom il y a déjà quelques temps. Un tempérament assez sanguin je dois dire. A part cela, je vous découvre complètement, d'où mes nombreuses questions.

J'étais content qu'ils décident sans se concerter que je reste encore un peu avec eux. A l'évocation du mot "voyage", ils s'étaient montrés très intéressés par ce que j'avais pu découvrir au fil de mes pérégrinations. Il est vrai que dans le cadre de mes "missions suicide", j'avais pu arpenter ici et là des paysages assez variés sur les différents continents. Je me garderai bien de leur suggérer l'Antre des Damnés, un peu trop extrême pour deux personnes en quête de recherches, aussi me mis-je à réfléchir à des endroits où s'en prendre plein la vue. Eärhyë décida de se rhabiller, et je la regardais faire, ne pouvant m'empêcher de lui sourire d'un air complice.

- Effectivement, cet endroit, déjà de nuit, est magnifique. J'ai toujours adoré la Nature, plus que la ville d'ailleurs. Se contenter de marcher dans des hautes herbes, espionner des animaux faire leurs réserves dans des troncs, ou simplement regarder une fleur terminer d'éclore, on ne trouve pas ces plaisirs simples en ville. Tout y est compliqué, tout est monnayable. Enfin bon, je m'égare là ....

Je grattais l'arrière de ma tignasse, reprenant un tant soit peu de concentration.

- Donc !! Tout dépend ce que vous cherchez comme lieux : naturels, urbains ? Je vais déjà vous en mentionner un de chaque, avant que je ne les oublie au fil de la discussion. Les deux sont assez proches l'un de l'autre en plus, vous pourriez faire un tir groupé. Côté Nature, il y a le lieu que l'on appelle les cascades cristallines, d'où coule la Rivière Éternité. L'avantage est qu'il se situe sur le même continent d'où nous sommes actuellement, et l'endroit y est vraiment enchanteur. Je vais d'ailleurs vous donner une astuce pour rendre le spectacle encore plus beau : Allez voir cette cascade de nuit, et pour ne pas gâcher la surprise, je ne vous dirai rien de ce que vous y découvrirez une fois le jour éteint.

Je leur souris à tous les deux, j'avais été moi-même subjugué par ce que j'y avais vu, et je ne doutais pas un instant que ce soit la même chose pour ces deux-là.

- Pour la ville, je vous recommande Avalon, ville des Déchus, si les pêchés capitaux ne vous effraient pas. Il y a bon nombre d'endroits pour y assouvir la luxure, l'envie y est également présente, mais plus que ces vices à succomber ou résister, c'est la variété de l'architecture du fait de ces pêchés qui en font toute sa beauté.

Je les regardais tour à tour, l'air interrogatif.

- Je ne sais pas si je fais un bon guide virtuel, mais vous avez peut-être des questions ?


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Ven 06 Mai 2016, 19:21





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Eärhye souriait, amusée. Un compliment, ça n'en était pas vraiment un, plutôt une phrase pensée tout haut, un cri du cœur sur ce qu'elle pensait réellement de lui. Elle était comme ainsi faite, franche et directe, et aucun individu ne pouvait se plaindre de ne pas savoir ce qu'elle pensait de lui ; au pire des cas, il suffisait de lui demander.
La jeune Bélua hocha la tête aux propos suivants. Pour ceux-là, elle partageait l'opinion de Wriir. Il lui tardait de rencontrer tous ces individus, spéciaux mais "originaux" comme ils le disaient. Ils n'en découleraient qu'une expérience plus intéressante encore, et cette seule pensée suffisait à attiser l'impatience de la jeune femme.

Les excuses de Mirra suscitèrent en revanche son étonnement. Son côté froid et supérieur l'aurait habituellement empêché de proférer de telles paroles... à moins que ça ne soit son côté calculateur qui parlait ? Quoiqu'il en soit, elle lui octroya un bref sourire avant d'expliquer leur situation après la réponse de Wriir.


En réalité, ce n'est pas ton comportement qui détone, plutôt la discrétion avec laquelle tu nous as rejoints. Après, nous étions occupés à dresser des plans sur la comète, peut-être n'étions-nous pas assez attentifs au reste...

Le conseil, leurs Chefs... Malgré sa bonhomie affichée, ses notions la firent soupirer intérieurement. En tant que Réceptacles, Mirra et elle ne pouvaient prétendre à côtoyer le conseil, frustrant encore davantage ses pauvres hères, laissant le goût amer d'une condition qui ne cesserai jamais de les cloîtrer dans une prison solitaire.

Un brin de perplexité refit surface. Elle ne pouvait nier la beauté de leur territoire car c'était là un sujet qui faisait pavaner les Béluas de fierté : la "propagande" avait fonctionné et même elle se voyait à présent touchée par cette fierté bien futile. Mais c'est surtout la fin qui la laissa sans voix : compliment ? Taquinerie ? Ou simple détails inutiles ?
Voilà bien une chose énervante quand on ne connait pas l'interlocuteur, c'est qu'on ne sait jamais comment accepter les mots, pensa-t-elle avec amusement.


Si tout s'acquiert par l'argent, maintenant... maugréa-t-elle tout haut et pour elle-même, faussement boudeuse.

Puis elle écouta avec attention les descriptions de Wriir, s'imaginant déjà émerveillée par cette cascade, curieuse de découvrir les secrets qu'elle recelait le jour et exposait la nuit, ou arpentant les ruelles d'une cité aux arômes et à l'architecture envoûtantes. Quelles autres merveilles cachait le monde à ceux qui ne savaient, ne voulaient voir ?


Si la luxure est le premier qui te vient en tête, ça révèle pas mal de choses sur ta personnalité...

Sourire en coin et regard malicieux pour mieux faire ressortir la taquinerie, elle avait pourtant prononcé cette énième pique sans prendre la peine d'observer quiconque, levant plutôt son museau vers la Lune dans une position rêveuse. Elle s'y voyait déjà, lui tardait tellement d'y être...

Houmpf, disons que tes mots ont suscité un intérêt tout particulier... Surtout pour Avalon à dire vrai.

A coup sûr, Mirra, voire même Wriir, se permettrait de dire, au moins de penser, qu'il n'en était pas surpris. De son côté, c'était surtout par une curiosité mal placée qu'elle était désireuse de s'y rendre. Si elle devait faire face à tous ces péchés, lequel serait celui qui la ferait succomber ? La luxure n'était pas celui qui venait en premier dans son esprit, l'orgueil et la paresse se tenaient à ses côtés pour la lutte sur le podium. Elle secoua la tête, amusée d'assister à la cocasserie de ses pensées, et reporta son regard et son attention sur les garçons et en particulier le voyageur.

Mmmh... Aurais-tu un endroit empreint de paysages sauvages à conseiller ? Si non, ce n'est pas grave, je me rendrais à Avalon, y'aura bien quelqu'un là-bas pour me renseigner.

Puis elle se tourna vers Mirra.

J'ai beaucoup parlé contrairement à toi, excuse-moi... Des questions te viennent en tête ?


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Sam 07 Mai 2016, 15:19





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La nuit éclaircissait les cieux par une merveille d'étoiles tapis dans l'ombre du jour. Ceux-ci diffusaient leur clarté et leur agonie. Mirra était accoutumé à resplendir sur cette fièvre de désir lunaire, c'était même le seul élément qui le faisait être fier d'être un oiseau de la nuit.  Une chouette était d'ordinaire docile, mais le reflet sombre de la nuit pouvait éveiller une sauvagerie que nulle autre personne pouvait contempler sans y perdre des plumes. Miraculeusement, Mirra souriait, un sourire sincère qui balayait le vent d'un simple regard rempli d'une gaieté que seul Eärhyë pouvait connaître, ceux-ci se connaissant depuis leur plus tendre enfance. Qu'avait-il à dire ? Que pouvait-il dire ? Seulement qu'il était content d'être là, hilare de temps d'insouciances et d'insolences provenant des deux personnes à ses côtés.

Nuit noire.
Univers sombre.
Gaieté du pauvre.

Ils en avaient de la chance, et pas des moindres. Ce n'était pas la pleine Lune et par conséquent ils étaient sûrs de ne pas être dérangé par le conseil. Puis, qui a besoin du conseil, de ces pauvres Béluas se permettant la décision de choses qui n'étaient pas de leur fait ? Un Conseil pour tant d'idiots, certains trop pressés par l'idée de vivre auprès des siens, d'autres pressés de partir sans même se préparer à vivre. Il lui avait même semblé qu'il faisait parti de ces idiots là, trop insouciant pour remettre en cause l'idée éphémère et si éternelle de partir, loin de cette contrée peuplée d'êtres-vivants incapables d'être productifs. De toute façon, il ne faut jamais vendre la peau de l'Ours avant de l'avoir tué. Alors même s'il laissait les deux individus discuter et parler de lieux divers, il était émerveillé par tant de contemplations avenirs. Il y avait tant de renouveaux, tant de découvertes, et surtout, il était temps de repartir à zéro, loin de ses origines afin de parfaire l'entrainement qu'il s'était convaincu de produire.

- Un lieu de vices ? C'est intéressant, cela pourrait être productif. Mais ce n'est pas ce qui m'intéresse vraiment dans cette histoire. Mirra avait entendu Wriir parler de ce lieu et avait ouvert les oreilles pour mieux répliquer, mieux correspondre ses pensées avec la direction de leur conversation. Je pense que je serai très intéressé de m'y rendre, cela pourrait me permettre de vérifier quelles sont mes vices cachées. Cependant, j'aimerais savoir, d'où viens-tu ? Quel est ton origine ? Car depuis tout ce temps, tu ne sembles qu'un humain, mais pas que. Il y a anguille sous roche, je me trompe ?

Comment ne pas paraître insolent à travers cette question ? Il était bien trop agile pour un humain, enfin c'est ce qu'il pensait, mais c'est surtout cette discrétion qui l'avait surtout interrogé. Comment un homme avait-il pu venir sans que Mirra prenne garde ? Même si la Chouette était faible, elle lui permettait d'avoir des sens plus fins et une certaine sagesse qu'il n'avait pas pour habitude de transmettre. C'est bien beau de savoir manier les mots sans même savoir manier le fusil... Sa devise était plutôt "La lâcheté n'a qu'une parole, celle que les hommes en font." Il était fier de pouvoir pratiquer les mots si habilement même si il n'était pas doté d'une grande intelligence. Il suffisait simplement que celui-ci puisse s'entraîner pour rendre cette bête docile qui l'anime en une bête sauvage et calculatrice.

Cessons cet aparté et continuons sur notre récit.

Ils était tout trois là, discutant de lieux et de divers histoires. Mirra ne voulait pas forcément trop en apprendre pour découvrir la surprise, et il attendait surtout que son interlocuteur lui réponde. Comme ça, je n'aurai pas besoin de m'y aventurer, et adieux les abrutis ! Heu... J'espère que je ne suis pas sous écoute... Il eut une certaine action assez débile. Il se gratta la tête et regarda par la suite les deux, sa protégée et Wriir. Il ne fallait pas qu'il fasse de bêtises. Surtout quand une personne que nous ne connaissions pas semblait associable et presque dangereuse.

- Pourquoi ne pas faire un petit bout de chemin puis que nous nous séparions par la suite ? Comme ça chacun aura sa propre expérience. Disait-il en direction de son amie. Nous aurons, comme ça, pleins d'histoires à nous raconter !


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Sam 07 Mai 2016, 19:08

La situation se décantais finalement, même s'il fallait encore du temps pour poser des mots sur des idées. Eärhyë expliqua enfin l'une des raisons de leur méfiance avait été mon arrivée, visiblement très discrète. Peut-être sans le vouloir, le contrôle de la Nature que je ne cessais d'améliorer me rendait plus discret quand je trouvais entouré de celle-ci, un peu comme si indirectement, elle m'aidait à passer inaperçu.

- Oh, hé bien, j'ai toujours apprécié la Nature, les forêts, plus que la ville comme je vous l'avais dit. Peut-être que l'âme de celle-ci l'a senti et me le rend à sa manière. Après, vous étiez effectivement occupés à parler, et vous ne vous attendiez pas à ce qu'un étranger débarque dans le territoire sacré de votre race. Cela a dû jouer beaucoup.

Quoiqu'il en soit, nous trouvâmes un sujet commun, neutre, qui dissipait un peu ce climat de méfiance et de défiance. Chacun restait sur ses gardes - eux surtout - mais une sorte de trêve profitable à tous. J'en apprenais plus sur eux et leur race, ils en apprenaient plus sur le monde qui les entourait, et dont ils semblaient totalement vierges de connaissances.

J'évoquais alors les cascades cristallines, et non loin Avalon, car il s'agissait de deux endroits proches entre eux, à la beauté bien distincte, tout comme les surprises qu'elles pouvaient receler, et enfin, sur le même continent que là où nous étions.

Quand Eärhyë rebondit sur l'évocation de la Luxure comme trait de mon caractère, je ne pus m'empêcher de sourire.

- Je crains fort que ce soit tout le contraire, même quand une demoiselle sous ses airs innocents prend l'initiative de dévoiler ses charmes à la lueur de lune. Initiative louable et agréable, mais pas de mon fait. Plus sérieusement, j'ai évoqué la Luxure car c'est ... le plus visible des pêchés là bas. Celui vers lequel on irait le plus facilement, à part peut-être la Paresse si on veut se reposer et profiter du bon temps. Je doute que vous décidiez d'y aller pour goûter aux plaisirs de la Colère, de l'Avarice ou de l'Orgueil. Enfin, je vous laisse seuls juges après ! Mais malheureusement tout a un prix, et pas forcément que par l'argent.

Mirra comme Eärhyë ne cachèrent pas leur intérêt pour Avalon, et je ne pus m'empêcher de sourire de nouveau.

- Visiblement, le pêché que j'ai choisi n'intéresse pas que moi dans ce groupe hmm ? Vous vous forgerez votre propre avis, mais attention, tout est strictement réglementé là bas, même si qui dit règlement, dit actions plus discrètes.

Mon conseil était des plus sommaires et imprécis, mais quel que soit la ville que j'ai pu visiter, aucune loi, aucune garde ne pourrait jamais annihiler complètement les réseaux dits souterrains et illégaux. Il y avait une part d'ombre derrière chaque lumière. Mirra après avoir donné la vision qu'il aurait d'Avalon, m'interrogea sur qui j'étais réellement. Je lui devais bien quelques réponses en retour, après qu'il se soit lui-même plié à l'exercice sur les Béluas.

- Je suis un Orisha, et sans tomber dans la pitié ou la compassion, avec une enfance difficile. Voilà pourquoi j'adore voyager, et je déteste les villes. La Nature et la Liberté, des plaisirs simples et une liberté infinie. Je sais ce que vous allez me dire : mon aspect ne colle pas du tout à la vision presque niaise que je viens de vous faire. En attendant, il faudra vous contenter de cette version, je n'en ai pas d'autres. Si un jour vous allez à Megido par exemple, j'ai apparemment une petite réputation au sein de mon peuple, suite à ma participation à une épreuve assez étrange. Ah euh Megido, c'est la cité principale des Orishas. Petite précision au cas où....

Eärhyë me demanda ensuite si je connaissais des paysages sauvages.

- Les paysages sauvages, il y en a plein, mais forcément, qui dit sauvages dit dangereux. Si vous voulez survivre assez longtemps pour visiter plein de coins intéressants, évitez des endroits trop sauvages, comme l'Allée des Brumes, ou encore le Volcan Ardent. Certains territoires sont annexés par des races qui n'aiment pas trop les étrangers, sauf pour en faire des choses peu recommandables pour ces derniers.
Les démons, les vampires, les sorciers vous voyez, le mot expérimentation prend un sens tout à fait différent quand vous êtes le cobaye.


Quand Mirra proposa de faire un bout de route ensemble, je lui souris en acquiesçant. L'idée n'était pas mauvaise, bien qu'imprévue. Je comptais visiter cet endroit, mais je sentais que Mirra lui, était désireux de le quitter.

- On peut se mettre en route oui, ou attendre que le jour se lève, comme vous voulez. Je vous propose de se diriger vers Avalon, vous choisirez ensuite si vous voulez vous arrêter aux cascades cristallines avant, ou visiter la ville de la Luxure.

Je ris légèrement avant d'écouter si ce plan de route les satisfaisait.


858 mots.
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Dim 08 Mai 2016, 15:08





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La Nature. Oui, voilà une hypothèse tout à fait plausible que le lynx qu'Eärhyë habitait était tout à même capable de comprendre. Patte féline sur sol mousseux pour atténuer les sons et rendre le prédateur plus dangereux encore... Des mots silencieux surgirent de l'esprit de la Bélua comme l'eau suivrait, sinuerait sur le chemin de la rivière:

Patte féline sur sol mousseux
Le prédateur ronronne,
Libre d'être qui il veut...


Comme en écho à ses pensées, comme une approbation à son poème, la Bête ronronna mais ne refit pas surface. La bride sur sa gueule avait été passée et la jeune femme ne céderait que dans quelques jours seulement.

Ses yeux avaient pris un aspect vitreux le temps d'une parenthèse intime, ils reprirent rapidement une teinte plus assurée malgré leur pâleur constante.
Eärhyë ne put que sourire à la remarque sur son "innocence". Ce n'était pas vraiment ainsi qu'elle se décrirait mais si c'était le mot avec lequel il voulait la qualifier, à sa guise. Après tout, ce n'était pas sur une rencontre aussi courte qu'on pouvait jauger et juger une tierce personne, d'ailleurs raison pour laquelle sa propre remarque sur la Luxure de Wriir n'avait été qu'une énième taquinerie, rien de plus.
Néanmoins, c'est une remarque de son fidèle ami Mirra qui remporta son rire franc.


Placer les notions de luxure et productivité dans la même phrase, n'as-tu pas peur de laisser de semer des bâtards un peu partout sur ta route ?

Son regard portait les stigmates d'une malice incontrôlable. Heureusement que Mirra en avait l'habitude... Mais le connaissant, il serait capable de réagir de deux manières différentes : l'amusement ou l'emportement. Vu son propre tempérament en ce moment-même, alors qu'elle commençait à reprendre la pleine maîtrise de ses émotions, elle préférait l'amusement. Rien de mieux que l'humour et le rire pour oublier les tracas...

Une oreille au bout de laquelle se hissaient quelques poils félins aurait pu se dresser d'une façon comique en entendant la race de Wriir.
Orisha... N'est-ce pas la race qui use de ses charmes pour obtenir l'objet de son souhait ? La jeune blonde fronça discrètement les sourcils avant de secouer la tête, toujours dans offerte à cette parodie comique. Les inconnus devaient la trouver folle à toujours avoir des mimiques de la sorte... Les charmes, c'était plutôt les Geishas, et ce groupe ne formait pas une race, plutôt une vocation.
C'est alors qu'Eärhyë se remémora sa rencontre avec un étranger alors qu'elle avait à peine dix ans. Au coin d'une âtre chaleureuse, ils avaient été une dizaine à veiller pour écouter la légende de ce voyageur, un conte sur les origines d'un groupe martyrisé devenu espèce à part entière. Les pupilles de la Bélua se fixèrent sur Wriir, pensive.
Pas étonnant qu'il recherche tant la Liberté. Sa précision sur les cobayes ne purent que confirmer ses dires... Cependant, elle préféra ne pas intervenir, faire sa curieuse ou taquiner : certains sujets ne s'y prêtent tout simplement pas.

Elle accueillit l'invitation de Mirra à bouger comme une bonne diversion. Opinant du chef, elle se leva et enfouit ses orteils nus - Mirra avait prêté vêtements mais pas bottes - dans l'herbe fraîche, savourant cette caresse si particulière. Elle hocha derechef la tête à la proposition de Wriir.


Va pour une bonne nuit de sommeil. Nous venons de traverser une expérience particulièrement douloureuse et éreintante avec nos métamorphoses, du repos ne serait pas de trop si nous voulons partir à la conquête du monde...

Bien sûr, ce n'était qu'une expression pour évoquer la découverte. Tenir les rênes de tout un univers ne l'intéressait pas. Comme Wriir, elle préférait plutôt chercher la Liberté totale, même si cela ne l'éloignerait pas des villes pour autant : son insolence en serait bien malheureuse, sinon.

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Lun 09 Mai 2016, 17:16





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Mirra constellait sous l'emprise d'une envie soudaine de partir. Chercher les mots n'était pas chose facile lorsqu'on venait tout juste de sortir d'une métamorphose plutôt douloureuse. Puis à quoi bon chercher d'autres questions quand tout avait déjà été dit ? Wriir exclama alors son point de vue, pas étonnant qu'il soit aussi discret, il avait vu le beau monde, les souffrances des uns et des autres. Il fallait donc faire attention à ce qu'on lui disait pour ne pas réveiller une hostilité qui n'était toujours pas apparu.
Puis vint l'histoire de la luxure.
Ce n'était pas comme si Mirra n'avait pas d'expériences, il en avait et avait toujours su être discret. Personne ne savait ce qu'il avait bien pu faire. Cependant, il était dans deux cas précis : la honte et la culpabilité. Pourquoi donc ? Nous n'avons pas le droit de dévoiler ces informations, désolé.

Dans tous les cas, la luxure ne l'avait pas forcément si intéressé que ça, tout du moins son principe même. Mais lui aimait jouer à récolter toutes les informations possibles, il voulait absolument avoir un moyen d'appuie pour éviter d'utiliser la violence. Ce n'était pas en étant une Chouette qu'il allait pouvoir faire grands choses pour se défendre. Tout le monde le savait dans le territoire Bélua. Mais bien sûr qu'il savait se défendre, il n'avait simplement jamais cherché à le montrer, laissant toujours les autres faire le travail pour lui. C'était surtout se sauver la peau d'une andouille de lynx qui lui avait demandé de passer plusieurs fois à l'action. Quand on parle du lynx, celle-ci venait tout juste de répondre de manière ironique à celui-ci, sur la luxure, encore !

- Tu sais très bien ce que j'en ferai de cette luxure, et pas pour faire des bâtards. D'autres petits bien plus intéressants !

Il lui avait répondu d'une manière bien amusante, malgré un ton au minimum de la froideur pour démontrer tout de même qu'il savait ce qu'il faisait. De plus, ce ne serait pas avant très longtemps qu'il comptait faire des gosses. Trop de choses à voir et à faire avant qu'il ne soit préoccupé par un petit pleurnichard. D'ailleurs, cette pensée était plutôt drôle vu qu'il venait limite de pleurer tout à l'heure. Comme quoi, il ne faut jamais s'avancer trop vite.

Leur invité venait tout juste de parler de ses origines. Il en avait, bien sûr, entendu parler, mais ça ne servait à rien de tergiverser là-dessus lorsqu'il avait appris une existence d'une race plutôt tendu vers l'esclavage. Puis, dans tous les cas, ça ne le regardait simplement pas. En quoi cela pourrait l'aider de railler un Orisha ? Par contre, quelque chose lui donnait l'impression que Wriir n'avait pas tout dit. Mais après tout, pourquoi s'acharner ?

Mirra vit plus tard l'invitation au voyage comme une bonne chose pour les deux autres. Ce qui mit immédiatement celui-ci en confiance. Après tout, cela permettrait de faire du tourisme et, qui plus est, d'apprendre un peu plus sur l'origine de Wriir. Parce-qu'il voulait tout de même en apprendre plus ce Mirra ! Par n'importe quelle façon même ! Il y avait alors deux choix qui s'offraient à eux : soit dormir, soit partir maintenant. Et l'avis de Mirra tanguait, il avait surtout hâte de partir, même un peu trop hâte. C'est sa protégée qui le fit se rendre compte de la réalité.

En effet, avec tout ça, Mirra n'avait même pas conscience que son corps était dépourvu d'énergies. Trop fatigué de s'être transformé en Chouette puis de redevenir humain. Trop fatigué de toute cette tension de tout à l'heure. Il lui fallait se reposer, c'était indéniable, aussi il répondit en coeur avec Eärhyë.

- Oui, il vaut mieux se coucher. Surtout après tout ça. Ensuite, je vous confie le fait que je n'ai pas forcément envie d'être en compagnie lorsque je découvre le monde.. Même si commencer un bout de route est toujours intéressant. Mais seulement un bout...

Il sourit à Eärhyë en lui faisant comprendre que c'était sûr qu'il n'allait pas toujours être là pour l'aider dans ses affaires. Cela lui permettrait aussi d'apprendre à mieux contrôler ses émotions autre que par l'aide que Mirra lui apportait chaque jour. Même s'il avait conscience qu'elle n'était plus vraiment seule.

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Mar 10 Mai 2016, 22:50

Je préférais ne pas relever ce qu'ils se disaient entre eux, concernant la luxure. Premièrement car cette notion me dépassait de très loin, deuxièmement j'avouais que les termes employés me gênaient. Il était question de bâtards, de petits intéressants, de productivité. Avaient-ils conscience de ce qu'ils proféraient, était-ce uniquement sur le ton de l'humour ?

J'avais été abandonné par les miens, par mes parents que je n'ai pas connu dans un premier temps, puis enlevé de ma famille d'accueil qui n'a jamais rien fait pour me retrouver. Les entendre parler de la sorte me ramenait à des souvenirs que je préférais chasser de mon esprit.

Aussi gardais-je le silence, le temps que leur discussion à ce sujet s'étiole petit à petit, me contentant de faire acte de présence.

Comme un lien malheureux avec mes pensées actuelles, je parlais de mes racines Orishas, qui n'étaient plus qu'un lointain souvenir à présent. Elles valaient toujours que celles pourries et noires qui nourrissaient mon âme depuis mon suicide. La métaphore était d'ailleurs fort à propos pour quelqu'un qui comme moi aimait la Nature au point de vouloir la contrôler. Mon tronc était ma façade, l'apparence solide et imperturbable que je donnais aux personnes qui me voyaient. Mais dans mes entrailles, ma sève était nourrie par la mort, par les tourments que je m'infligeais comme ceux de mes victimes. Sans compter les dommages collatéraux que je ne manquais pas de créer en ôtant la vie d'un parfait inconnu : Je brisais des familles, des amis, des collègues. J'entraînais dans mon sillage la décadence d'une horde de vies entières, décimée par ma seule volonté aveugle d'accomplir ces tâches qui ne m'apportaient rien à part la réminiscence de ma propre déchéance.

Je n'étais plus sûr de continuer à garder les apparences que j'étais contraint pourtant de tenir devant les deux Béluas. Aussi l'acceptation de mon idée de dormir avant de partir me laisserait le temps pour reprendre contenance.

- Je peux monter la garde jusqu'au petit matin si vous le voulez, j'ai dormi avant de croiser votre chemin, aussi je ne suis pas fatigué du tout. Si l'idée de baisser votre garde ne vous enchante pas de peur que je ne vous égorge dans votre sommeil, l'un d'entre vous peut rester éveillé avec moi, mais vous allez juste louper des heures précieuses de repos. Dernière solution, je peux m'éloigner du campement improvisé, vu que je comptais au départ visiter l'endroit avant de vous rencontrer. Je reviendrai au lever du jour pour le départ.

Je n'avais pas besoin de dormir, mais je ne pouvais pas décemment le leur dire. J'aurai pu simuler, mais je n'avais aucune envie de plonger dans un faux sommeil qui n'aurait que noirci plus encore ma pensée.

Peu importait leurs réponses, leurs méfiances, leurs préférences, les trois solutions m'allaient très bien. Je vivais dans la solitude depuis que j'avais l'âge de m'en souvenir, et la compagnie me permettait d'apprendre sur les gens, leurs réactions et leurs caractères. Je ne pensais par contre pas être de bonne compagnie ce soir, je ferai de mon mieux pour éviter le pire.

[....]


Le matin poignait à l'horizon, accompagné par le réveil des animaux diurnes, faisant bruisser les buissons avoisinants, alors que les oiseaux envoyaient à qui voulait les entendre des trilles aux sonorités diverses.
J'étirais mes membres à la façon des vivants, laissant au besoin les deux Béluas ranger leurs affaires, faire une toilette et se mettre en route.

Je pointais une direction du bras, désignant la direction à emprunter.

- Avalon se trouve par là, toujours tenté par la destination ?

En les voyant opiner, je lançais le début de la marche, me retournant vers eux pour leur signifier une précision :

- Le chemin le plus court est de passer par la forêt. Je ne sais pas si vous voulez rencontrer les vôtres ou si vous préférez au contraire les éviter. Hier soir, j'avais cru percevoir une certaine réticence à l'égard des vôtres. Le pourquoi ne me regarde pas, mais si c'est le cas, il va falloir contourner les bois, et le chemin sera un peu plus long. Pour le chemin le plus court, je ne connais absolument pas ce qui s'y trouve, peut-être connaissez-vous les dangers éventuels que la forêt recèle, et si ça vaut le coup d'y pénétrer ?

758 mots.

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Mer 11 Mai 2016, 23:40





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Des petits bien plus intéressants ? Eärhyë buta sur cette phrase, ne comprenant tout simplement pas à quoi son ami voulait faire référence, allant même jusqu'à se demander si Mirra conservait le ton enjoué et taquin qui caractérisait leur relation ou s'il parlait sur un ton devenu plus sérieux. Préférant ne pas se mouiller dans quelque chose qui la dépassait, elle choisit de faire silence.

Elle suivit le mouvement, opinant du chef quand Wriir proposa de monter la garde. Si Méfiance il y avait eu, Méfiance avait disparue... Sa métamorphose de toute à l'heure l'avait vidée de ses forces, elle ne se sentait pas de taille à assurer une veille, même si le danger rôdait non loin.
Regrettant sa cape qui, pliée, aurait fait un excellent repose-tête, Eärhyë s'allongea dos au sol pour admirer les étoiles le temps que le sommeil la gagne.

Les dernières paroles de Mirra la hantaient, l'empêchant de trouver le repos. Il avait affirmé haut et fort vouloir découvrir le monde seul, probablement dans cette solitude purificatrice qu'elle-même connaissant et appréciait à sa pleine mesure. Bien sûr, elle aussi avait dans l'idée de parcourir les terres seules, mais elle ne pensait pas forcément tout de suite, et elle l'aurait encore moins avouée de la sorte... Mirra avait toujours eu un tempérament morose et une verve rude, directe, mais jamais aussi blessante...
La jeune Bélua savait que leur relation, qui avait traversé bien des coups durs depuis leur tendre enfance, résisterait à cette séparation des corps, résisterait à cette journée catastrophique et à toutes les suivantes qui surviendraient. Mirra faisait parti de ces amis qu'il ne fallait pas perdre, encore moins qui s'oubliaient, tel l'annoncerait l'expression "Loin des yeux, loin du coeur"... Y'aurait toujours une petite place pour Mirra dans son coeur, comme une soeur en détacherait une pour un frère...


En fera-t-il à l'inverse tout autant ? Cette question la rongea, la consuma, une bonne partie de la nuit, l'empêchant de trouver un repos bien mérité. Elle aurait voulu discuter avec son voisin couché près d'elle, mais la respiration de ce dernier était paisible et régulière, rien ne trahissait qu'il était lui aussi éveillé...
La jeune femme s'efforça alors de détourner ses pensées, tentant d'imaginer les merveilles que l'univers recelait et les découvrir une à une, pour sa plus grande joie. Cherchant aussi à visualiser cette fameuse cascade que Wriir avait évoqué, et pourquoi pas deviner quel était ce fameux secret qu'il avait préféré taire pour laisse la surprise toute aussi grande et prodigieuse quand elle se tiendrait devant, un rayon de Lune effleurant l'eau d'une caresse révélatrice.

Elle s'endormit sur ces dernières pensées, rêvant de jeux de lumières et de déluge sur le monde.
Elle ouvrit brusquement les yeux alors que le soleil laissait entrevoir ses premiers rayons par-delà le sommet de quelques collines posées nonchalamment là.
Se redressant prudemment, elle se massa son épaule d'où sourdait une petite douleur d'avoir trop dormi dessus. Elle aurait beau faire, elle ne serait jamais un véritable lynx, son corps préférant le confort d'un lit moelleux à la terre souvent dure, rarement meuble.

Des cernes redessinaient ses traits, apportant un effet d'ombre sur son visage pâle, créant un effet émacié... Adressant un sourire à Mirra, saluant Wriir d'un hochement de tête poli, elle hocha de nouveau la tête en écoutant sa proposition.


Cette ville, Avalon... C'est sûrement la meilleure destination pour nous confronter au pire de ce qui nous attend... Le reste nous apparaîtra comme une balade de santé.

Avant de répondre à la question suivante, la jeune femme observa son ami, s'interrogeant sur le fond de sa pensée. Mais en s'écoutant, elle-même ne ressentait pas l'envie de rencontrer d'autres Béluas.

Nous ne sommes pas vraiment acceptées parmi les autres, et tu voulais également profiter de la solitude dans la nature. Autant lier nos envies et ne pas s'embêter à rechercher d'autres compagnies, sauf si tu as changé d'avis. Son ton semblait signifier "Auquel cas, nos chemins se séparent ici". Concernant un éventuel danger, eh bien, je serai là pour défendre et Mirra nous le fera savoir en fuyant, attaqua-t-elle sur un ton taquin en observant l'intéressé.

Vérifiant que tous deux étaient prêts, elle pointa du nez leur route et lança d'un ton où manquait cruellement l'enthousiasme...

On y va ?

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