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 [LDG-PDB]Envers et contre tous !

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Mar 17 Mai 2016, 19:13


Envers et contre tous !


Olwë n'était pas confiant... Il n'avait beau ne jamais avoir rien comprit à la guerre et tout ce qui s'en rapprochait de près ou de loin, cette fois-ci, les choses étaient différentes... Des forces inimaginables étaient en jeu, les catastrophes n'étaient "pas comme d'habitude"... et ça, même avec l'intelligence d'un batracien, ce n'était pas bien difficile à comprendre.  Assis derrière son bureau, il relisait plusieurs fois les définitions de "discrétion", de "secret", de "neutralité". Les Protecteurs du Bonheur avaient toujours agis pour les plus pauvres, les plus démunis, les victimes des atrocités de ce monde... La Vie, elle, n'avait pas de camp, et tout comme la Mort, elle touchait tout le monde, sans distinction. « Olwë, tu es sûre que c'est une bonne idée ? Tu risque de nous mettre tout le monde à dos, tu sais... » Ça lui avait prit pas moins de deux jours entiers, entre-coupés de violentes migraines, pour prendre une décision. Les P.D.B ne prendraient pas les armes. Les P.D.B sauveraient tout le monde. Les P.D.B ne choisiraient aucun camp. « On n'est pas des tueurs, Michel. On est des sauveurs. » « C'est pas faux mais... réfléchit un peu au conséquences... Tu penses vraiment que tout le monde te suivra ? Et que tout le monde arrivera à cohabiter ? Tu mets en péril tout l'équilibre du Sanctuaire ! On sera la proie de tous ! » « Peut-être, mais c'est moi qui décide. Et puis, on n'oblige rien. Ceux qui veulent partir, ils s'en vont. » Le visage de Michelle, déformé par l'angoisse et l'inquiétude, reprit soudain tout son sérieux. Puisqu'elle n'arriverait pas à raisonner le fae, elle allait faire tout ce qui était en son pouvoir pour éviter le maximum de catastrophes. Elle avait peur, oui... Mais il fallait bien que quelqu'un se dévoue à cette cause perdue... Un long soupire de résignation s'échappa d'entre ses fines lèvres, tandis qu'elle réfléchissait déjà à l'organisation délicate qu'ils allaient devoir mettre en place. « Très bien. Mais dans ce cas, fait ça bien. Tu vas parler à tout le monde. Maintenant. » « Mais... » « Olwë... c'est l'avenir entier du Groupe que tu remets en jeu... » Peut-être que Michelle exagérait un tantinet la gravité de la situation, mais ses paroles eurent un effet direct sur l'Illuminae. Le jeune homme partit d'un bon, sans préparation, annoncer la bonne nouvelle à tous.

Positionné sur l'estrade de la place centrale, le fae appelait au rassemblement de la foule, tandis que ces assistants les plus proches appelaient les membres les plus éloignés à les rejoindre. Tous attendaient déjà depuis quelque jour que le directeur du Sanctuaire se prononce sur les récents événements, et de nombreuses rumeurs couraient sur un possible démantèlement de l'organisation. Il n'en serait rien. Une fois que le silence fut obtenu (et que Michelle se mit à l'oreille de son patron, prête à lui souffler quelques mots), le discours pu commencer : « Mes amis ! Membres fidèles des Protecteurs du Bonheur ! Vous savez tous qu'en ce moment, c'est la guerre ! Et ça, c'est mal. Des gens vont encore beaucoup souffrir, et c'est notre rôle d'aller les aider. On m'a dit que certains d'entre vous pensaient qu'on va partir d'ici, que c'était trop compliqué. Et bien moi, je dis non ! On va sauver tous ces gens. Mais je sais aussi que chacun d'entre vous a ses croyances. J'ai les miennes aussi. Alors je ne vais pas vous demander d'aller sauver des gens contre vous. Je ne suis pas comme ça, et votre liberté compte pour moi ! » Une vague de murmures monta de la foule et s'intensifia... Si bien qu'il fallut l'intervention de la milice pour demander à tous de bien vouloir garder son calme jusqu'à la fin. « J'ai pas fini ! Le Sanctuaire accueillera tout le monde ! Peu importe son camp ! On va faire des zones, pour pas les mélanger, et vous pourrez aider qui vous voulez ! Maintenant, je ne vous dis pas que ça ne va pas plaire à tout le monde... On risque d'avoir des attaques, on risque de devoir défendre les plus faibles... Mais vous savez quoi ? Je m'en fiche ! On restera des Protecteurs du Bonheur ! Alors allez tous, répondez aux appels au secours, escortez des gens jusqu'ici... mais restez discret ! Je compte sur vous ! Et je vous souhaite à tous... Bonne chance ! C'est tout pour moi. » Les discussions éclatèrent de toute part, certains plus que d'autres étaient effrayés par la perspective que le Sanctuaire soit attaqué, d'autre pensaient que ce n'était que pure folie de faire de leur lieu de vie une zone de neutralité... Certains pensaient Olwë fou (mais ça, ça ne changeait pas trop). Pourtant, même si un petit nombre choisit de fuir... beaucoup d'autres entamèrent les préparatifs. C'était peut être fou que de vouloir secourir tout le monde, pro-Aetheri comme pro-Sympan... Mais le jeu en valait la chandelle !


Explications


Ce LDG se déroule avant que le Continent finisse sous les flots !


Objectif : Le but ici est double : organiser des expéditions pour répondre aux messages S.O.S des différents petits villages de tous les continents afin de rapatrier les victimes de la guerre au Sanctuaire et/ou s'occuper sur place de l'organisation des deux zones (la pro-aetheri et la pro-sympan) et du bon maintient de l'ordre. Notez que les tensions sont énormes, et que des disputes/émeutes sont tout à fait susceptible de naître à tout moment !

Petite explication concernant le camp de votre personnage : le Groupe s'est déclaré officiellement comme étant neutre dans la guerre opposant les Pro-Aetheri et les Pro-Sympan. En revanche, ce n'est pas votre cas. Vous êtes donc censé apporter votre aide uniquement aux victimes de votre camp. Des "zones de quarantaine" ont été aménagés spécialement au Sanctuaire pour éviter tout conflit, mais les PDB ne sont pas à l'abri d'un débordement.

Vous avez jusqu'au 24 Juillet.



Gains


Pour 900 mots : Adhésion au groupe et/ou 1 point de spé'

OU

Pour 1200 mots : Tend-moi la patte → Lorsque vous vous retrouvez en mauvaise posture, vous avez un potentiel de chance que les animaux aux alentours viennent vous prêter main forte.

Pour 450 mots de plus, soit 1350 ou 1650 selon votre choix de gain, 1 point de spécialité.

N'oubliez pas le point de % pour l'Event !
+1% pour votre camp ou -1% au camp opposé


Récapitulatifs


Wrath / Lien / +2 de Charisme + Adhésion au poste de Maton + [+1% Aetheri]

Raeden / Lien / +1 en Intelligence et +1 en Charisme + Adhésion au poste de Milicien + [+1% Aetheri]

Javaah / Lien / +1 en Agilité, Force, Intelligence et Magie + [+1% Aetheri]

Hohnihohkaiyohos / Lien / +2 Charisme + Adhésion au poste de Volontaire + [+1% Aetheri]

Olwë / Lien / +1 Charisme + Tend-moi la patte ! + [+1% Aetheri]
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Mer 18 Mai 2016, 09:55

Wrath prépara ses affaires, rangeant sa lame dans son fourreau et nouant fermement son kimono. Alyss trainait autour de lui sans lui poser de questions, essayant de l'empêcher de partir, de le ralentir dans sa préparation. Le Génie avait du mal à voir son maitre partir constamment de la maison ces derniers temps. Il aidait sa race, faisait ce qu'il pouvait pour elle et les siens, surtout depuis l'ébranlement des continents. Dans ce sens, il avait décidé d'élargir sa zone d'action, ne se limitant pas qu'à son peuple mais allant plus loin. Il savait que des mains puissantes et chevronnées géraient assez bien la situation des grandes villes, contrairement aux petits hameaux qui avaient du mal à se remettre sur pied. Il savait, de mémoire, qu'au Sanctuaire, on pouvait avoir besoin de lui. C'était le lieux de tous les écueils, la patrie des meurtries, des esseulés. Lui-même avait failli s'y échouer un jour mais il trouva force de vivre ailleurs, dans un contexte différent.

« Pousse-toi de là. » Le Génie fit la forte tête quelques secondes, avant de se décaler. Il laissa Wrath sortir de la maison, pour partir en quête du continent du matin calme.
S'il devait avoir un rôle à jouer là-dedans, il le prendrait au sérieux. Toute sa vie il avait lutté, seul et contre tous, rejetés même des siens, et toute sa vie il avait souhaité, un jour, apercevoir cette main tendue. Bien sur, elle arriva. Tard, mais elle arriva. Et à son tour, il voulait la tendre à ceux le désirant.

L'estrade n'était pas très grande et l'orateur non plus. Quelques personnes étaient réunies ici, ayant répondu à l'appel du Fæ. Aux dernières nouvelles -mais celles-ci remontaient à un moment- c'était une magicienne qui avait prit la tête du groupe. Elle avait du finir par se lasser et trouver d'autres projets, puis partir. Wrath ne s'en offusqua pas, trouvant au contraire cela assez normal. Tout le monde changeait de cap dans la vie, surtout dans un monde si riche que celui-ci.

Grâce à la téléportation il décida de faire retour arrière à arriva sur le continent Dévasté. Il préféra éviter d'atterrir à Mégido, sinon serait-il directement happé par sa famille, et s'en alla dans les landes chaotiques peuplant le continent. Il aperçu sur les chemins plusieurs bourgs en pleine reconstructions, des villages tout juste restaurés, des populations encore sous le joug de la famine. Rien n'allait encore pour eux.
Entrant dans un des pitoyables mas qu'il croisait, il voyait qu'en réalité, c'était pire que ce qu'il pensait. Si le chaos précédent avait détruit leur demeure, le chaos actuels les avait entre-tué. Des corps s'entassaient partout, couvert de sang, des armes entre les tripes. Le Réprouvés soupira de désespoir... Etait-il arrivé trop tard ? Avait-il échoué sa mission ? A quoi servirait-il alors... ?

Une petite voix, si fluette et fine, appela au secours. Ne faisant plus un bruit, il se concentra pour essayer d'en distinguer la provenance, marchant à pas de loup. Sous les débris d'une maison, quelqu'un gémissait, essayant de parler mais en vain. Remontant ses manches sans perdre une seconde, il commença à déblayer l'endroit, enlevant pierre à pierre avec une certaine vitesse, non dépourvu de force.
Sous une table basse prête à cédée se trouvait une petite fille. Elle devait avoir six ou sept ans, grand maximum. Son bras était cassé et elle n'avait plus de larme pour pleurer. Dès qu'elle vit la lumière du jour, elle essaya de parler mais le Réprouvé l'arrêta « Je vais te sauver, petite. Reste tranquille. » Bien qu'elle tendit son bras valide vers lui pour l'attraper comme sa dernière chance, elle eut peur de son faciès plein de caractère et presque écœurant. Seulement, aussi jeune soit-elle, elle savait bien qu'elle n'avait pas le choix et qu'il était sa dernière chance de survie.

Une fois hors des éboulements, il l'emmena hors de portée de vue des cadavres, faisant le tour de la bâtisse pour lui cacher les corps de ses amis, sa famille, et peut être plus « Je vais te soigner, ne bouge pas. » Sa voix était particulièrement douce, rassurante. Le ton qu'il employait, avec la lourdeur de son timbre, rassurait les gens et les animaux. Il connaissait cette vertu depuis des années et s'en servait sans mal d'ailleurs.
Ici, la petite ne dit rien, pleurant sans larmes, gémissant doucement. Usant de sa magie blanche, s'épuisant presque à la tâche, il finit par réparer entièrement son bras cassé. Mais la pauvre était épuisée et le repos serait ce qui lui serait meilleur « On va rentrer, petite. Tu as besoin de dormir. »

Une fois au Sanctuaire, il chercha une zone où il pourrait poser la môme. Pendant qu'il vérifiait que plus personne ne soit conscient dans le village, elle s'était endormie dans ses bras. Une fois au Sanctuaire, il la remit à une femme bien plus apte à savoir où la placer. Par acquis de conscience, Wrath la suivit, remarquant que les blessés ne faisaient que s'accroitre « Je l'ai soigné, elle a simplement besoin de repos. », « Bien, nous veillerons sur elle. » Il ne l'a cru pas une seconde. Vu comment tout le monde courrait partout, elle-même allait repartir une fois la gosse alitée. La laissant dans ses projets, il resta alors à côté de la petite, décidant surtout de laver un peu son visage et ses jambes, de manière à ce qu'elle se sente moins sale. Il s'occuperait vraiment d'elle, quand elle serait complètement réveillée.

Lorsque le type revint avec une bassine d'eau et des linges propres, il remarqua que le lit d'à côté était habité par un type surement aussi âgé que lui, cherchant à déposséder la gosse des seuls bijoux qu'elle avait pu garder sur elle. Lorsque le Réprouvé arriva à ses côtés, faisant planer l'ombre de sa silhouette sur le malade dont la jambe était défoncée, il n'hésita pas à la toucher pour appuyer là où ça faisait mal « Mais... Vous êtes malade ?! », « Rends lui ce que tu lui as prit. Le collier et le bracelet. », « Je n'ai rien pris ! Vous êtes un tortionnaire. » Wrath remit un petit coup dans la jambe meurtrie « Tu n'es pas vraiment en position de force. Je t'ai vu la voler. Donne les moi et je ferai attention que personne ne mettent dehors le criminel que tu es. », « Moi ? Un criminel ? Voyez vous ça... ? », « Si tu préfère, je peux aller les chercher. Et j'ai pas vraiment peur de me salir les mains. » Le Réprouvé commença à essayer d'enlever le bandage de l'homme pour toucher directement la plaie. Le type paniqua devant cette horreur et lui balança les bijoux à la figure « Laisse moi tranquille ! Reprends tes merdes, j'en veux pas. » Certaines personnes avaient vu la scène, sans rien dire et lorsque le bandit rendit les bijoux en les lançant sur Wrath, certains commencèrent à chuchoter comme quoi le Sanctuaire accepte même des criminels.

Le Réprouvé reprit sa bassine, ses linges et rendit ses biens à la petite fille. Il décala le lit d'un bon mètre cinquante, pour que le type ne recommence pas. Au bout d'une heure, la fille se réveilla une première fois « Où... Où est-ce que je suis ? », « N'aie-pas peur. Tu es en sécurité au Sanctuaire. Je t'ai trouvé dans les débris de ta maison, petite. », « Et mon papa ? Et maman ? », « Je ne les ai pas trouvé, peut-être se sont-ils enfuis. » Douce illusion... Wrath était persuadé que c'était les deux corps devant la maison, défendant corps et âme la demeure. La petite fille se mit à pleurer et le Réprouvé la consola dans ses bras chaud. On lui annonça que c'était une petite magicienne, pure d'âme et de cœur « Je te protègerai, petite. Je te le promet. »

Mots : 1 359

Gain :
- 2 points de charisme pour Wrath
- L'adhésion aux PDB en tant que maton. A l'époque il y avait une sorte de prison, à voir si c'est toujours disponible. Du coup il aurait un peu le rôle d'un gardien, celui qui fait rentrer les gens dissidents dans le rang. Si le poste n'est plus disponible et euh... Bha tant pis ça me fera toujours deux points de RP en plus XD
- 1% pour les ætheri
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Mar 05 Juil 2016, 12:35

Où que ses yeux se posent, il n'y avait que peine et douleur. C'était la guerre et chacun défendait son point de vue mais ce n'était pas pour autant que cela enchantait Raeden. Ce n'était pas parce qu'il se battait qu'il aimait cela, bien au contraire. S'il avait pu faire tout ceci sans assener aucune blessure et faire aucun mort, ça aurait été la voie qu'il aurait choisi sans aucune hésitation. Mais la guerre était la guerre, malheureusement. Il ne pouvait pas revenir là dessus. Mais il pouvait quand même faire autre chose, ou plutôt, quelque chose de plus que manier son épée. Il avait la capacité et le pouvoir de venir en aide aux autres. Et le moyen le plus sûr, ou plutôt, le plus assuré pour le faire, c'était de se rendre au Sanctuaire. Après tout, c'était le siège des Protecteurs du Bonheur. Le groupe s'était déclaré comme étant neutre dans cet affrontement et ils accueillaient tout le monde. C'était bien pour cela qu'il était venu ici.

Passant un bras sur son front, il essuya la sueur qui y coulait. Dès son arrivée, il avait proposé ses services. Il avait rapidement compris, que même si le Sanctuaire était impartial, ce n'était pas le cas des gens qu'il recevait, et donc, que par conséquent, les lieux avaient été séparés en deux pour pouvoir recevoir les deux camps sans qu'ils ne se croisent. C'était une bonne idée. Enfin, vis à vis des possibilités qui s'offraient à eux, mais au vu de la situation, ce ne pouvait être que temporaire. Les tensions commençaient déjà à monter et couvaient de plus en plus comme un feu de broussaille prêt à s'embraser à tout instant. Quelques éclats de voix s'étaient déjà produits. Pour le moment, ce n'avait pas été plus loin, mais il n'y avait aucun doute que des échauffourées finiraient par éclater. N'y avait-il pas déjà assez de problèmes comme cela ? C'était ce que pensait le Bélua tandis qu'il s'approchait d'un autre lit sur lequel une autre victime reposait.

Même s'il connaissait les Protecteurs du Bonheur, tout au moins de nom et de réputation, depuis de nombreuses années, il n'avait jamais réellement pris le temps de se rapprocher d'eux. Sa vie avait déjà été assez bouleversée et occupée jusqu'à présent sans qu'il ne se rajoute d'autres idées en tête et d'autres projets sur les épaules. Pourtant, à plusieurs occasions, il avait eu la possibilité de les côtoyer. Il y eu tout d'abord Elisha. Il savait que le groupe avait fait partie intégrante à tel point qu'elle avait même fait partie de ses dirigeants. Mais en fait, quand il y réfléchissait bien, il n'avait jamais réellement parlé avec elle de son travail au sein de la communauté. Et à présent, elle avait disparu et plus personne n'avait de nouvelles d'elle. C'était d'ailleurs en rencontrant l'un de ses remplaçants à Basphel qu'il avait appris la nouvelle. Et on pouvait dire qu'Olwë lui avait laissé une forte impression … Lui même n'arrivait pas à déterminer au final si elle était bonne ou non.

Des éclats de voix le firent sortir de ses pensées. Le feu avait fini de couver et laisser à présent éclater son brasier. Deux hommes étaient en train de s'insulter et ils étaient déjà en train d'être rejoint par d'autres personnes invectivant à leur tour le groupe adversaire. Le Bélua aurait été incapable de dire ce qui avait pu jouer le rôle d'étincelle, de déclencheur, mais de toute façon, ce n'était plus le temps d'y penser. Le mal était fait et il fallait au plus vite l'endiguer avant qu'il ne se propage encore plus. Au vu des termes employés, des propos assenés, il n'y avait pas de doute à avoir sur le fait que c'était un affrontement entre Pro-Aetheri et Pro-Sympan. Une rixe en bonne et dû forme qui n'allait faire qu'une chose, rajouter encore plus de travail et de blessés dans ses lieux. Raeden ne pouvait décemment pas laisser faire cela. Il fallait au plus rapidement possible les séparer et surtout, renvoyer chacun dans son camp, dans la partie de l'édifice qui lui avait été alloué. Apparemment, malgré toutes les précautions qui avaient été prises, il y avait quand même des failles dans la « frontière ».


CA SUFFIT !!!!

Sa voix tonna et rugit à travers le couloir. Ce n'était ni le lieu ni le moment pour se battre, surtout avec tous les gens blessés, paniqués et désespérés qu'il y avait ici et qui avait besoin d'aide et de réconfort. Il comprenait parfaitement qu'il pouvait y avoir des désaccords, et même bien plus en ses temps troublées. Mais même dans une guerre, dans des affrontements, il y avait des choses à respecter. Et le repos des blessés en faisait parti. En tout cas, aux yeux de Raeden.  A coup de prestance, et malheureusement aussi de chair, l'Immortel tentait du mieux qu'il pouvait de mettre fin à cette rixe qui prenait de plus en plus d'ampleur. D'autres personnes s'étaient jointes à lui pour l'aider à contrôler cette horde qui avait perdu l'esprit. De nouveaux blessés, c'était tout ce qui résultat réellement de cette rencontre. Et la proposition au Bélua d'intégrer les Protecteurs du Bonheur, de se joindre à eux dans leur quête et leur travail. Après tout, il possédait visiblement plusieurs des qualités requises. Et certaines de ses capacités ne pouvaient qu'être des atouts, notamment comme son contrôle de la magie blanche pour soigner les gens, et sa force, qui pouvait toujours être utile, comme cela avait été prouvé.

Evidemment, tout ceci ne ferait que rajouter à toutes les activités et les projets qu'il avait déjà, mais après tout, ce n'était pas si grave. Il avait fini par se rendre compte que rester oisif n'était pas pour lui. Il avait besoin d'agir, de bouger, d'être tout le temps actif. Pas pour ne rien faire, non, mais pour des causes qu'il considérait justes et bonnes. Pour des événements où il savait pouvoir apporter sa pierre à l'édifice. Et même si tout cela pouvait se révéler épuisant, il avait les épaules pour. Il n'avait plus réellement de famille à charge. Bien sur, il continuait de s'occuper de Yulenka et d'Orphée, mais tous les deux étaient assez grands pour se débrouiller seuls, la plupart du temps en tout cas et il ne pouvait pas toujours être sur leur dos, encore moins avec sa fille à cause du poste qu'elle occupait dans le monde. D'une certaine façon, trouver d'autres gens à aider et à accompagner, c'était un peu comme reporter l'affection qu'il ne pouvait montrer à ses enfants comme il l'aurait voulu, sur des gens qui en avaient aussi besoin. Et puis, apporter autant que faire se peut le bonheur et la paix sur les Terres du Yin et du Yang, c'était l'une des plus belles missions qui pouvait y avoir. Même si au vu des temps qui courraient, de toutes les catastrophes qui avaient déjà eu lieu, c'était aussi l'une des tâches les plus ardues qui soit. Mais cela ne faisait pas peur à l'homme-ours. Il aimait relever les défis, les prendre à bras le corps. Et surtout, une fois qu'il s'était fixé un but, il était très difficile, voir impossible, de l'en détourner. Il ferait parti des Protecteurs du Bonheur, il intégrerait leur rang en tant que milicien. Il continuerait à faire le bien autour de lui, quitte à malheureusement devoir employer la force. Tout le monde avait le droit à une seconde chance, du moment que l'on n'en abusait pas.


gains + mots:
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Babelda
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Babelda
Mar 05 Juil 2016, 16:39


La blonde donna trois coups secs à la porte,  avant de reculer, attendant que l'on vienne lui ouvrir. Ce ne fut pas bien long avant que l'on ne voit la poignée tourner, puis le pan de bois s'entrouvrir pour laisser apparaître deux yeux globuleux sous un front ridé et une touffe de cheveux blancs. Javaah força un sourire et commença, comme d'habitude, à réciter son discours le plus chaleureusement. Malheureusement, la lassitude donnait lui donnait un timbre de voix monotonne et on n'a percevait aucun éclat malicieux, aucune douceur dans ces yeux d'habitudes vifs. "Bonjour monsieur Hangsel. Nous sommes mebres des Protecteurs du Bonheurs et nous voulions simplement nous assurer que tout allait bien. Avec les ravages causés par la montée des eaux, nous nous inquiétons pour..."commença-t-elle avant d'être coupée par la voix accusatrice du vieil homme : "Je vous ai vu prier devant un autel pour les Aetheri !". Javaah, surprise, ne trouva rien de mieux que de répondre : "Euh..." Craintive, elle préféra reculer d'un pas et  elle eut bien fait car le vieillard, étonnamment agile pour son âge, ouvrit la porte et donna des coups de canne dans l'air pour chasser la militante. "Allez ouste ! Du balais ! Déguerpis salle traître, adoratrice du diable !" Javaah n'attendit pas de se faire prier et pris ses jambes à son coup.

Elle ne s'arrêta de courir qu'une fois arrivée au près de son collègue, Sharli. Il faisait la tournée des maisons, comme elle, pour s'assurer que les habitants du continent du matin calme n'avaient pas besoin d'aide ou de ressource, ou tout simplement trouver des blessés à ramener au sanctuaire pour leur administrer les soins dont ils avaient besoin. Cette tâche n'avait pas eut l'air si difficile lorsqu'on la lui avait donné mais dans la pratique, faire du porte à porte s'était révélé beaucoup plus périeux. Tous les villageois voulaient s'assurer de ne recevoir de l'aide que des personnes partageant leurs idéologies, leurs croyances, et à chaque fois qu'elle avait le malheur de tomber sur un adorateur du Créateur, elle se faisait envoyer pêtre. A croire qu'il était gravé sur son front, en lettre capitales "Je prie la noble et puissante Drejtësi, rejetez moi !" Elle n'avait jamais vraiment su mentir alors lorsqu'on lui demandait quel était son camp, elle ne parvenait jamais à masquer la vérité. C'est ça, d'avoir été élevé dans la franchise la plus absolue.

L'elfe, en voyant son amie arrivée en pleur, soupira et s'approcha d'elle. "Ne pas prendre part hein ?" lança-t-il sur un ton cynique. Autant dire une mission impossible. Pourtant, c'est bien l'objectif que c'étaient fixés les Protecteurs du Bonheur. Le chef avait officiellement fait l'annonce de la neutralité de l'organisation. Bien sûr, cette nouvelle n'avait pas ravi tout le monde, à commencer par les membres eux-mêmes qui rechignaient à devoir s'occuper de leurs ennemis, et sans oublier leurs patients qui s'entretient déjà tous... Cette guerre causait bien plus de morts et de blesser que celles créées par la nature... aussi le sanctuaire était-il surchargé. Le groupe, débordé,  manquait de main d'oeuvre et cherchait désespérément des bénévoles pour prêter main forte aux civils... C'est en partie pour cela que la mord'th s'était portée volontaire pour cette tâche, et aussi parce que l'atmosphère du sanctuaire était insupportable pour ses petits nerfs, tant les tensions étaient palpables... elle regrettait son rôle de simple institutrice... Mais finalement, ce rôle lui allait encore moins. Sharli, la voyant déboussolée, lui offrit du réconfort en la serrant dans ses bras. "Allez va, ça va aller... Tu sais, ils ne sont pas tous si méchants que ça..." L'elfe voulait la consoler mais ces derniers temps, Javaah était tellement à fleur de peau que cela se révélait presque impossible. Il soupira de nouveau. "Tu devrais rentrer au sanctuaire... on aura toujours besoin de quelqu'un pour surveiller les enfants..."

Suivant les conseils de son amie, la blonde retourna, à contre coeur, jusqu'au quartier général. Comme elle s'y attendait, c'était un pagaille sans nom qui l'accueillit. On pouvait voir les membres s'agiter dans tous les sens, ne sachant trop où donner de la tête : certains essayant de soigner des malades agités, d'autres courant pour aller chercher quelque chose et, d'autre encore qui, comme Javaah, étaient au bord de la crise de nerfs. On entendait brailler, cohuter et parfois même hurler de douleur... Ha les guerres... Javaah plaça ça main sur son collier en forme d'Okaeli, fermant les yeux. "Donnez moi la force d'être assez forte, et de rester juste, quoi qu'il advienne..." Cette prière, adressée à son Aetheri, n'était qu'une simple formalité. Elle n'aurait, par chance, pas à s'occuper de tout ce basard. Elle devrait se contenter d'une tâche à sa hauteur, et tout ce dont elle aurait besoin serait d'une bonne dose de patience et d'un peu de courage... Cette perspective l'enchantait -elle préférait nettement jouer la Baby-sitter plutot que l'infirmière- mais savoir tous ces miséreux dans un tel état sans qu'elle ne puisse rien faire... Cette impression d'impuissance la frustrant au plus au point.

Elle traversa la cours, où des couchettes s'entassaient pour accueillir les nouveaux arrivants. Javaah, traçant comme une flèche, traversa la cours sous les insultes et, elle non plus n'en croyait pas ses yeux, sous les lancés de petits poids et de chaussures. Comment osaient-t-ils gaspiller leurs ressources ? Cette attitude lui paraissait inconcevable. Heureusement, elle même ne reçu aucun projectile et elle atteint le bâtiment principale sans blessure, si ce n'était ses oreilles rougies par la colère. Elle fulminait toujours autant lorsqu'elle ouvrit la porte de l'orphelinat. La salle commune était particulièrement bruyante, aujourd'hui, et tout ce tintamarre lui donna la migraine. Elle grimaça en se massant les tempes. Finalement, le meilleur endroit pour elle aurait encore été son lit bien douillet. Malheureusement, elle ne le retrouverait pas tout de suite.

Se redressant de toute sa hauteur, la douce s'avança dans la salle. Les enfants étaient particulièrement excités. Les plus jeunes courraient dans tous les sens, jouant à chat ou encore à cache cache : "sept, huit, neuf, dix..." entendit-elle énumérer le jeune Thomas.  Elle esquiva quelques marmots lancés à vive allure puis se dirigea vers son véritable but : une enfant était assise à l'écart, occupée à peindre un tableau, sans se soucier de ses autres camarades. Il s'agissait de Wendy, une jeune humaie qui était arrivé récemment. "Bonjour Wendy" la salua l'enseignante d'une voix douce. L'enfant la remarqua à peine, elle lui adressa un simple hochement de tête respectueux avant de retourner à son art. Ce n'était pas étonnant, depuis qu'elle était arrivée, elle n'avait pas décrocher un mots. Le seul moyen qu'on avait trouvé de la faire s'exprimer était la peinture... Javaah observa son tableau : quelque chose de frappant retint son attention. Il n'y avait aucune couleur joyeuse. Seulement du noir, du gris, du marron et... Du rouge. Javaah se retint de soupirer et passa une main dans ses cheveux. Elle était l'une des rares privilégiées avec qui l'humaine acceptait d'avoir un contact. Peut être parce qu'au fond d'elle, elle savait qu'elles étaient dans le même quand, peut être sentait-elle que toutes les deux, elles se battaient pour la Justice.

Elle aurait voulu continuer à discuter -ou plutôt monologuer- avec l'étant mais des bruits l'interpelairent un peu plus loin. Un combat avait commencé : "T'as qu'à pas prier une Aether ! Papa disait que c'était mal !" - "Mais de toute façon le créateur, ils vous a abandonné ! S'il vous aimait vraiment, il serait jamais parti !" - "C'est pas vrai, tu mens !" Javaah arriva juste à temps pour s'interposer avant qu'ils ne commencent à se lancer des jouets à la figure.
1364 mots
+1 Aetheri
1 Agi; 1 Force; 1 Intelligence et 1 magie
Merci pour ce LDG  nastae


Merci Kyra nastae

Avatar : NIXEU
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http://yinandyangpower.forumactif.com/t34452-babelda-tilluiel
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Jeu 07 Juil 2016, 23:48


"Reste près de moi..." Hohni tenait fermement la petite main, qui était si frêle et fragile qu'elle avait peur de la casser. Ces doigts minuscules appartenaient à la petite fille qu'elle avait sauvé lors de la prise d'otage à Raskä. Elles avaient toutes deux fui de leur côté lorsqu'une brèche s'était ouverte dans le mur du temple d'Edel, libérant ainsi la plupart des prisonniers enfermés à l'intérieur. La chamane avait marché pendant des jours entiers, ne sachant pas où aller pour trouver un lieu sûr où la petite et elle-même pourraient se reposer, souffler un peu. Affolée, Hohni était d'abord restée cachée dans la forêt, survivant de baies sauvages et de pêche. Elle n'était pas faîte pour la guerre, ni pour la chasse, ni pour vivre en milieu hostile et sauvage. Son domaine de prédilection, c'était le culte, la prière, la religion. Depuis toute petite elle avait la vocation et le désir de faire partie des prêtres qui servent Edel aux quatre coins du monde. Elle avait un profond sens du sacré et c'est avec les larmes aux yeux qu'elle repensait aux ruines béantes du Temple. L'apocalypse qui déchirait actuellement le monde était pour elle une véritable horreur et épreuve, car elle ne connaissait auparavant rien d'autre que sa paisible tribu de haute-montagne.

Survivre n'était pas suffisant. L'enfant était malade, affamée, terrorisée. Elle s'affaiblissait jour après jour, rongée par une forte fièvre. Il fallait qu'elles trouvent un refuge, une protection qui ne cède pas à la folie des hommes au bout de quelques jours seulement et qui ne les mettent pas encore plus en danger qu'elles ne l'étaient avant. Sa main passa doucement sur le front brûlant de la petite. La maladie ne voulait pas partir, accentuée par la fatigue et le manque de soin. Mais Hohni pensait enfin avoir trouvé une solution. Ou plutôt, elle pensait qu'Edel avait répondu à ses prières et placé sur son chemin une aide providentielle.

Elles se trouvaient sur une carriole tirée par des chevaux. Autour d'eux, d'autres réfugiés s'entassaient dans et autour de la charrette. Il y avait des restes de familles, des survivants égarés comme elles, des blessés de guerre... des deux camps sans distinction. La chamane n'était pas à l'aise. Un petit groupe d'homme se proclamant Protecteurs du Bonheur guidaient les chevaux, calmaient parfois les tensions, soignaient les plus miséreux. Ils étaient en route pour le Sanctuaire. Un lieu dont Hohni ne connaissait que ce qu'elle venait d'en entendre. Elle était très étonnée de découvrir un groupe se vouait à des actes de bonté et sauvetages, alors que la majorité des hommes s'entretuait tout autour. Mais s'ils offraient réellement protection, alors elle ne pouvait se permettre de dire non, pour la petite. Harassée, elle s'endormit entre deux planches de bois qui soutenaient son dos.

Le Sanctuaire était divisé en deux parties bien délimitées pour chaque camp, ce qui rassura grandement la chamane. Elle confia la petite aux mains des volontaires. Puis elle prit le temps de se reposer, pas beaucoup, car elle était de plus en plus intriguée par ce lieu et voulait essayer de se porter volontaire elle-aussi. Il y avait bien pire qu'elle après tout. Dormir quelques heures et manger un repas chaud lui suffira. Elle avait horreur de profiter au détriment des autres, de ne rien faire là où elle pouvait aider un minimum en se sacrifiant. Si ces personnes protégeaient réellement le bonheur, alors elle voulait être avec eux. Peut-être qu'ils réussiront à former une petite bulle d'espoir et de réconfort, une bulle où les réfugiés pourraient vivre.

Quelques jours plus tard, elle avait reprit ses forces et aidait dans le camps réservé aux Aetheri. Elle n'était pas très douée, ni très utile, mais pouvait au moins offrir un bras en réconfort et participer à la distribution des repas. Elle revint voir la petite fille. Comme cette dernière n'avait fait que pleurer depuis la prise d'otage, Hohni n'avait jamais réussi à connaître son prénom. Son état de santé s'était encore aggravé, bien qu'elle puisse enfin disposer d'un lit, d'un toit et de nourriture quotidienne. Mais la fièvre ne partait pas. Hohni culpabilisa. Elle se dit que si elle aurait fait un tout petit peu plus d'efforts pour la consoler, la nourrir, la petite aurait pu guérir. Mais la prise d'otage avait été sans pitié. Dans les entrailles du temple de la Vie, certains étaient morts de soif, de faim. D'autres avaient été contaminés par les infections venant des blessures. Beaucoup devaient encore être en train de mourir, comme cette enfant. Hohni la baptisa Seléa. La chamane restait chaque jour au moins trois heures à son chevet et tenait à participer aux soins, jusqu'à la toute fin.

La Mort n'était pas si différente de la Vie. Hohni le savait, car elle connaissait le Cycle. Mais elle n'aimait pas voir partir des personnes sans qu'elles aient profité de la Vie. Seléa était trop jeune, elle ne connaissait rien de la Vie, des joies, des sourires, des larmes, de tout ce qui compose un être au fil des années. "Reviens ici avec ton esprit. Je serais là pour t'aider." murmura-t-elle enfin en tenant la mourante dans ses bras.


Mots : 915
Merci pour le LDG  nastae
Gain : Adhésion au PDB en tant que volontaire + 2 points de charisme pour Hohni (compagnon lv0)
+1 Aetheri

J'ai écris une histoire trop triste; je suis désolée. T_T

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Dim 24 Juil 2016, 21:07

Tous travaillaient dur à la mise en place des deux camps. Il avait fallut monter de sommaires abris, créer des réserves d'eau et de nourriture, récolter des denrées de première nécessité... Tout cela en peu de jours. La nouvelle s'était rapidement répandu, comme une traînée de poudre, et les victimes de cette guerre de religion avaient commencé à affluer en masse en quelques heures à peine. Il avait fallut mobiliser autant de bénévoles que possibles, tandis que certains, par peur ou par conviction, avaient délibérément choisis de ne pas se présenter à l'appel d'Olwë et de fuir le Sanctuaire... Très vite, les tensions se sont faites sentir : il suffisait qu'un réfugié d'un des deux camps s'approche un peu trop de l'autre pour qu'une émeute éclate. Tous ne comprenaient pas le partit prit du fae, et beaucoup souhaitaient la fermeture pure et simple du refuge de leurs opposants. Des actes de vol, des bagarres, voir même du sabotage avaient vu le jours et bon nombre de bénévoles peinaient à ne pas se laisser emporter par l'opinion du plus grand nombre. Pourtant, il leur fallait tenir bon. Pour les valeurs qu'ils défendaient. Et alors qu'au milieu de ce chaos, un semblant de cohésion s'était créé, un autre danger bien plus redoutable qu'une guerre de cité avait fait son apparition. Olwë avait l'impression que les mauvaises nouvelles prenaient un malin plaisir à arriver quant il s'y attendait le moins... Et rapidement, tout les habitants du Sanctuaire paniquèrent... La raison en était simple : le Continent du Matin Calme tout entier sombrait peu à peu dans les flots. Déjà, les côtes étaient inaccessibles, et les foules fuyaient une terre vouée à disparaître. L'Ayasca ne voulait d'abord pas y croire, car il ne voulait pas faire face à ce problème, mais il du bien rapidement se rendre à l'évidence. Il leur fallait déménager tout le Sanctuaire avec ses nombreux occupants, et cela le plus vite possible, avant que l'eau ne leur parvienne. Mais tous étaient loin de pouvoir voler, et les nombreux conflits qui avaient éclatés à de multiples reprises n'avaient pas amélioré la santé des réfugiés. Le chef des Protecteurs du Bonheur avait du alors réfléchir à un moyen qui n'impliquait pas de devoir commettre des sacrifices : pro-sympan ou pro-aetheri, personne ne serait laissé derrière. Mais les solutions étaient bien trop peu nombreuses... Déjà les ports étaient quasiment vides, et aucun navires ne semblait pouvoir accueillir plus de quatre cents personnes ! Surtout pas de deux camps opposés dans cette guerre. Alors, Olwë prit une décision qu'il espérait ne pas avoir à regretter. Si les gens voulaient s'en sortir, vivre, alors ils devraient mettre la main à la patte, et chacun devra construire une arche suffisamment grande pour tous les accueillir.

Ainsi, les travaux s'organisèrent et commencèrent rapidement. Olwë chargea un homme de confiance qui soutenait Sympan pour guider ceux de ses convictions, et lui-même s'occupera des pro-aetheri, puisqu'il avait choisit de ne pas se détourner de Phoebe. La première tâche, et non des moindres, consista à couper suffisamment de bois, et à dénicher parmi tous les réfugiés ceux capable de travailler la matière et de construire des navires de grande taille. Normalement, il fallait plusieurs mois pour achever un tel chantier... Ils n'avait probablement pas plus d'une semaine. Chacun devrait travailler nuit et jour, se relayer, peut-être même jusqu'à épuisement... Mais il leur fallait à tous prix réussir cet exploit. Pour l'avenir de ceux que l'on nommait plus simplement les P-D-B. La récolta de leur base de travaille prit pratiquement deux jours et une nuit, tant il fallait jongler avec le fait que les travailleurs des deux camps ne se rencontrent jamais. Plus que jamais, il fallait éviter les conflits. Une fois fait, encore fallait-il trouver de quoi faire des cordes solides et de grandes voiles. Malheureusement, bien que le fae aurait préféré l'éviter, ils durent recourir au pillage des maisons qui n'étaient pas déjà submergées. Le petit être de lumière rechignait à avoir recourt à de tels méthodes, mais appuyé par les dires de ses subordonnés, se mit lui-même à voler plus miséreux que lui. Il finirent, à grand renfort de draps et de toiles de tout genre, à se fabriquer une voile digne de ce nom. Là encore, l'épreuve leur prit quasiment tout une journée et la moitié d'une nuit. Olwë n'avait même plus le temps de se rendre chez les pro-sympan, et ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter de leur sort. Il savait bien que leurs convictions respective les opposaient... mais ils étaient vivants, tout comme lui, et à ses yeux, aucune vie ne méritait d'être détruite au nom d'un dieu. Mais il se gardait bien de dire tout haut une telle opinion, et s'attelait dure à la tâche pour soulager les peines de son âme.

A la moitié de la semaine, alors que la terre n'était plus qu'à la moitié de sa superficie et que les pieds des réfugiés trempaient dans l'eau jusqu'au mollet, toutes les voiles et la cale du navire étaient achevés. Tous avaient faim, soif et sommeil, mais la peur de ne pas finir le vaisseau à temps leur permettait de dépasser toutes leurs contraintes d'être de chaire. Il restait pourtant beaucoup à faire... Dresser le mats, poser les cordages, et le plus difficile, monter et fixer le gouvernail, sans quoi ils seraient condamnés à suivre les caprices du vent. C'est cette dernière action qui fut la plus périlleuse, car tandis que les artisans travaillaient, les autres durent repousser une attaque de l'autre camp. Olwë ne se posa même plus de questions du pourquoi ni du comment... Il était épuisé, à bout de nerfs, et seul sa foie lui permettait encore de tenir debout. Mais il pouvait enfin un peu souffler. Le plus difficile, pensait-il, était derrière lui. Il ne restait guère plus qu'à charger leurs maigres victuailles ainsi qu'à monter tout le monde à bord. Il ne supervisa même plus la tâche, se concentrant d'avantage à la navigation et la route maritime qui sera la leur. Son objectif était de rejoindre le Continent Naturel, mais n'était-ce pas ambitieux ? Il ne voulait pas y penser. Et avant même qu'il ne soit vraiment prêt, comme si les forces de la nature elles-mêmes voulaient le tester, la mer s'engouffra dans tout le Sanctuaire et força le bateau à prendre l'eau. Il flottait. C'était déjà ça. Il avaient réussis.

Olwë observait ce qui restait de son cher Sanctuaire, de ce lieu qu'il avait appris à aimer, et pensait non sans en ressentir une grande tristesse à l'emplacement passé de son jardin, qu'il avait déplacé aux prémices des conflits aux camps. C'était toute une partie de sa vie qui disparaissait, tandis que tout une autre allait commencer. Il avait peur, ne savait trop à quoi s'attendre, et plus que tout, espérait de ramener à terre le plus de survivants possible. Ils étaient tous là, sur le pont, miséreux et au bord du désespoir, entassés les uns contre les autres, transits de froid. Combien allait pouvoir survivre au voyage ? Combien de temps allait-il durer ? Olwë aurait tant voulu obtenir quelques réponses ! Mais rien, rien ne venait. Et sa tête était vide, et son corps était fatigué. Il luttait chaque instant pour rester éveillé, pour guider le vaisseau, bien qu'il n'y connaissait absolument rien en navigation marine. Le Nord, le Sud, des mots qui ne voulaient rien dire pour lui... Mais il s'accrochait, avec tout son courage de petit illuminae, avec toute sa conviction qu'ils y arriveraient. Car si lui perdait espoir, qui prendrait sa place ? Qui réconforterait ces pauvres âmes ? Qui leur promettrait des lendemains meilleurs ? Un avenir ? Lui qui avait toujours vécu dans l'oisiveté avait apprit une grande leçon cette dernière semaine, et il se sentait désormais véritablement insufflé d'une mission. Des gens comptaient sur lui, des gens croyaient en lui. Alors il se répétait chaque minute, chaque seconde, qu'il ne devait pas abandonner, qu'il devait continuer. Vivre.

Mais ce qu'il ignorait encore, c'est que le pire était à venir. L'Océan ne faisait pas de cadeau aux imprudents qui la traversait. Et leurs réserves en eau et nourriture étaient loin d'être suffisantes... Famine, émeute, maladie et catastrophe naturelle... Ils allaient encore traverser bien des épreuves avant de pouvoir toucher terre. Mais une fois au bout du chemin, un avenir meilleur s'offrirait à eux. Le Sanctuaire serait reconstruit, il accueillerait de nouvelles personnes, permettra de sauver plus de vie. Et Olwë, face à toutes ses épreuves, aura grandit. Et bientôt, il sera même en mesure de devenir un autre homme, un véritable fae. Car les faibles et les opprimés n'étaient pas les seuls à avoir besoin de lui. Même si il l'oubliait souvent, l'Ayasca appartenait au petit peuple. Et bientôt, il serait appelé. Et bientôt, il pourrait faire ses preuves auprès d'eux. Devenir quelqu'un. Devenir important. Mais en attendant que cette heure vienne, il lui fallait tenir bon. Michelle, qui ne l'avait pas quitté jusqu'ici, se plaça à côté de lui, et posa sa tête sur son épaule. Elle aussi était épuisée, à en juger par son teint cireux et ses traits creusés. Olwë la contempla longuement et pour la première fois, lui sourit de manière bienveillante. Il n'était pas seul, elle avait toujours été là pour lui, et même si il n'était pas sensible aux charmes féminins, le petit fae était touché profondément par la jeune femme. Il devait l'avouer, elle l'avait transformé. Puisse-t-elle ne jamais avoir à le quitter.

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