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 La guerre n'admet pas d'excuse -RP Spécial-

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Dim 31 Juil 2016, 21:07

La situation ne semblait pas s'améliorer autour du centre de soins, le bouclier de l'Élu des Cieux faiblissant sous l'acharnement des démons qui le prenait d'assaut sous un nombre grandissant de leurs semblables. Des anges volaient au secours de leur chef mais le combat semblait inégal. Ethan avait choisi de ne pas embarquer dans l'un des chariots, préférant faire cavalier seul si il devait quitter la ville à son tour. Usant pour le moment de la volonté qui lui reste pour s'élever à seulement deux centimètres du sol pour ne pas mettre de pression sur sa jambe douloureuse. Voyant du mouvement à l'intérieur du centre de soins, une gamine d'une quinzaine d'année qui hurlait à la fenêtre, totalement apeurée. Personne avec des ailes en vue ou du moins libre pour la secourir. L'orisha secoua la tête en fermant les yeux puis soupira avant de s'y diriger le plus vite qu'il pu. Bénissant de ne pas avoir à user de sa jambe blessée, sans quoi le trajet aurait été un véritable cauchemar. Passant par l'intérieur du bâtiment pour ne pas s'épuiser, sachant ses forces physique et magique sommes toutes limités par l'usage constant. Rejoignant l'adolescente qui s'époumonait toujours.

- Arrête de crier, je suis là pour t'aider !

Elle se retourna, effrayée, le voyant s'approcher de plus en plus avec la main tendue. La blondinette s'agrippant au bord de la fenêtre comme si elle voulait se jeter en bas. La meilleure solution pour descendre alors que de plus en plus de vacarme résonnait dans le bâtiment. Que ce soit démons ou réprouvés qui donnait la charge, il n'était pas bon de rester dans les parages. D'autant plus que l'odeur de fumée se rependait de plus en plus, annonçant l'approche du brasier qui rongeait la Stenfek. S'arrêtant sur le coin d'un lit, attrapant un parchemin pour y griffonner quelques mots avec son crayon bien spécial la seule idée qui lui venait en tête en cet instant précis. Fermant le point sur l'objet puis se mit à avancer en direction de l'adolescente en lui disant de sauter, encore et encore alors qu'elle hésitait et qu'il se rapprochait.

- Saute ! Ne regarde pas ! Vite !

Sortant par la fenêtre, elle vit un énorme tas de paille au sol, lui donnant confiance et espoir, sautant sans attendre vers cette liberté qui s'offrait à elle. Roulant sur le côté une fois atterrie et s'enfuir en courant, un geste de la main à son sauveur sans même tourner la tête et disparaitre sur le même chemin que les chariots partis précédemment. Avant qu'il n'eut passé l'ouverture, une porte éclata en morceau derrière lui, l'ennemi était là, trois démons. L'orisha s'arrêtant net , dos à la fenêtre pour faire face à ses assaillants qui fonçaient, lame devant pour l'éliminer mais se retrouvant soudain face à rien. Ethan n'était plus visible et comptait bien profiter de la surprise, tuant le premier avec sa lame, égorgeant le second puis dans un élan de pitié laissa la troisième vivre. Retirant son amulette alors qu'élançait dans le vide, saluant son adversaire qui fonça à la fenêtre pour le regarder tomber dans la paille et s'enfuir.

Ethan s'éloigna autant que peu du centre de soins qui était devenu un immense piège mortel pour quiconque y avait encore les pieds. Un hurlement au loin lui glaçant le sang, approchant en était invisible à nouveau pour y trouver les chariots, un après l'autre sur la route qui devait être leur salut. Morts, tous sans exception, il s'effondra à genou de voir tout les efforts qu'il avait mit réduit en un massacre complet. Le dernier hurlement avait été celui de celle qu'il venait tout juste d'aider. Un échec sur toute la ligne, voilà tout ce qu'il avait réussi à obtenir. Le grand marcheur était déconcerté mais toujours en vie, bien que blessé à la jambe, attrapant une longue canne dans un des chariots pour s'aider à avancer et ménager ses forces. Ne sachant même plus où se diriger, hésitant entre retourner se battre ou fuir.
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Lun 01 Aoû 2016, 22:15

Nissa avait abandonné la défense de la cage. Les anges l’avaient privée, elle et les démons présents, de toute leur combativité, leur agressivité, et sans cela, elle ne pouvait pas se défendre. Elle se serait laissée emprisonner gentiment comme un mouton suivant son berger. Ce n’était que grâce à son pouvoir de contrôle des émotions qu’elle avait réussi à se rendre compte de ce qu’il se passait, sans pour autant pouvoir contrer cette influence. Elle courrait toujours dans les ruelles, sentant son agressivité revenir en elle au fur et à mesure qu’elle s’éloignait des anges. Il n’y en avait qu’un seul qui c’était lancé à sa poursuite, ne pouvant peut-être pas utiliser son pouvoir pendant qu’il faisait autre chose. Elle n’arriverait pas à le distancer et il allait la rattraper très facilement. Son œil désespéré accrocha la masse noire de démons qui se concentrait sur le bouclier du centre de soin. Elle estima qu’elle n’en était plus très loin. Il fallait seulement qu’elle soit assez près pour que les démons se débarrassent de son poursuivant à sa place. Encore quelques minutes à tenir, peut-être même moins.


La sirène plongea dans une petite ruelle pour piquer sur sa gauche dans un virage à 90°C. Son élan manqua de l’emmener rencontrer une bâtisse, mais sa jambe totalement valide lui permit d’éviter cet impact. Elle arriva sur la grande place devant le centre de soins. Elle avait imaginé le dédale de ruelles plus grand. Elle fut engloutie par la masse de réfugiés qui s’échappaient de cet ancien centre protecteur. Désormais, elle était dissimulée et était devenue une anonyme parmi tant d’autres. Elle ne se sentait plus d’un côté particulier lorsqu’elle voyait ces familles de réprouvés apeurés, cherchant un moyen de s’échapper de cet étau où ils étaient pris. Elle regarda par-dessus son épaule, cherchant son poursuivant et ne le vit plus. Il avait dû renoncer où avait été pris en chasse par un démon. Elle remonta difficilement la foule dans le sens contraire du flux. Même en ayant déjà nagée à contre-courant dans les eaux déchaînées de l’océan, en comparaison, ce qu’elle vivait là était bien plus dur. La panique semblait être un sentiment qui pouvait s’avérer plus fort que l’élément aquatique. Elle était totalement désorientée, ballotée dans tous les sens. Elle avait beau avancer toujours tout droit, elle ne savait plus si elle se dirigeait réellement vers le centre de soins, où vers un autre bâtiment ressemblant qu’elle fixait. La masse affolée n’en avait que faire de mettre l’ondine en difficulté et elle savait que si elle tombait au sol, elle se ferait piétinée. Un groupe la poussa sur le côté et sa jambe meurtrie la déséquilibra. Elle fut emportée et ne put s’arrêter avant de se trouver dans la zone de combat, où l’espace se créait autour des êtres ailés blancs et noirs. Si elle avait eu des doutes quant à sa décision de rejoindre la bataille ou de se laisser emporter par le flot des fuyards, elle n’avait désormais plus le choix. Elle sortit son katana lorsqu’elle vit un ange arriver vers elle. Elle avait eu de la chance de le remarquer à temps. La sirène para son attaque en dressant son arme à hauteur de sa tête afin que celle de son adversaire ne touche pas un point vital. Elle sentait la pression qu’il exerçait plus forte que la force qu’elle pouvait mettre dans son bras. Prenant appui sur ses jambes, elle lui rentra dedans, sans aucune délicatesse, se servant du poids de son corps comme une arme. Ils tombèrent tous les deux au sol, et elle roula sur le côté immédiatement, en évitant des flèches tombantes du ciel. Lui étaient-elles destinées ? Ou étaient-elles pour l’ange ? Elle ne le saurait jamais, mais elles touchèrent son ennemi à la jambe. Elle se releva et s’éloigna rapidement de lui. Une démone aux cheveux noirs attira son attention, elle était aux prises avec plusieurs anges, ainsi que ce qui semblait être peut-être des réprouvés. Elle n’avait pas le temps de les observer davantage. Elle l’avait déjà croisée dans les souterrains plus tard et avait marqué son esprit par la force qu’elle dégageait. Elle attaqua tout de suite les anges à l’aide de son katana, préférant les acculer dès le début avant qu’ils ne reprennent l’avantage sur elle.

Mots: 722
Post VI

Nissa va aider Elea à se battre contre les jumeaux.
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Mar 09 Aoû 2016, 21:17



Comme bien souvent lorsqu’il combattait, l’esprit félin avait totalement pris le pas sur la volonté d’Abel. Il n’était à présent plus que gouverné par les instincts de ce dernier, et ne pouvait plus qu’initier certains mouvements ou certaines action qu’au prix d’un effort important. C’était là une évolution qu’il avait plaisir à constater, car alors qu’il ne pouvait d’habitude avoir aucun contrôle sur la panthère, il semblait maintenant pouvoir, en de rares occasions, lui « suggérer » certains actes, comme si elle acceptait dorénavant de l’écouter là où elle avait toujours ignoré ses plaintes. Progressait-il vers cet idéal de contrôle que les plus sages de sa race parvenaient à atteindre ? Il était sans doute encore bien trop tôt pour envisager cet état de fait, mais il allait avoir matière à penser lorsque tout cela serait fini. Dans les tunnels, les longs corridors étroits avaient ralentis la progression du groupe qui l’accompagnait, quelques défenseurs étant capables de bloquer entièrement l’accès pendant plusieurs minutes, mais la force brute avait toujours fini par submerger les défenseurs, même si des pertes inquiétantes étaient à déplorer dans les rangs infernaux. Aux yeux d’Abel, les démons étaient des engeances qu’il peinait à côtoyer. La seule dont il se souciait était Opalyne, les autres pouvaient mourir par centaines, il n’allait pas lever le petit doigt pour les aider. Il n’était ici qu’à cause du pacte, et, même s’il ne voulait pas se l’avouer, sans doute aussi pour extérioriser certaines choses qu’il gardait enfouies en lui depuis bien trop longtemps.

Quand les démons arrivèrent de l’autre côté du tunnel, ils avaient franchi les premières lignes de défense de la ville. Un éclair de lumière aveugla Abel au moment où il sortit des profondeurs sombres des souterrains pour arriver dans une large rue nimbée de la lumière du soleil, et il n’en fallu pas plus aux gardes aux alentours pour leur tomber dessus violemment, profitant de l’opportunité. Plusieurs démons tombèrent instantanément sous les coups des anges, mais plus encore jaillirent du tunnel, envahissant bientôt la rue dans une masse difforme. Les sentinelles ailées étaient impressionnantes, dégageant une impression de puissance et de noblesse, là où certains démons ressemblaient aux monstres que l’on croisait parfois en territoire bélua. Néanmoins, Abel n’avait guère le choix. Couvert de sang, les plaques éraflées, il aurait facilement pu passer pour l’un d’entre eux, et les anges ne se gênaient pas pour fondre sur lui au milieu de la mêlée générale. Somme toute, il ne faisait que défendre sa vie…

Tentant de se déporter légèrement sur le côté avec Opalyne et Saphir à sa suite, le bélua se retrouva nez à nez avec un ange. Celui-ci venait d’atterrir sur le sol, écrasant le pavé de ses deux pieds. L’ange était en armure, comme la plupart des combattants qui s’opposaient aux démons. Des lanières de cuir reliaient des pièces d’acier forgées, rehaussées de bandes de bronze qui donnaient une impression d’avoir affaire à une véritable machine de guerre. Ses épaulières cliquetèrent lorsque la sentinelle impérieuse joua de ses bras comme pour se dégourdir les membres. Ses ailes, laissées libres par un ingénieux système d’espaces dans les plaques de son dos, battirent plusieurs fois dans l’air, produisant des claquements menaçants. Même s’il ne voyait pas les yeux de son adversaire derrière la fente horizontale légèrement profilée de son heaume, les intentions de l’ange devinrent très claires lorsqu’il sortit de son fourreau une énorme épée et de l’arrière de son dos un bouclier d’airain. Le corps d’Abel s’affaissa légèrement. Ses traits félins étaient étirés autour de sa mâchoire entrouverte, laissant paraître ses crocs effilés. La panthère fit glisser ses plaques les unes contre les autres, produisant un cliquetis caractéristique alors qu’elle initiait un demi-cercle autour de son adversaire, sans le quitter des yeux. Le sceptre de Saphir grésilla d’une énergie malsaine qui avertit l’ange de l’attaque imminente. Celui-ci leva à temps son bouclier pour dévier un trait d’énergie violacé qui ricocha sur le sol pour venir faire éclater les vitres de la devanture d’un commerce proche. La sentinelle baissa son bouclier, dont le métal noirci avait formé une fissure transversale. Opalyne gronda, et son corps démoniaque s’embrasa peu à peu. Abel s’immobilisa un instant, puis bondit brutalement sur son ennemi. Déployant toute l’envergure de son corps, Abel domina un instant l’ange pour abattre sur lui tout le poids de ses plaques. Au moment du choc, les ailes de la créature fouettèrent l’air, opposant à la panthère une résistance qu’elle n’était pas habituée à connaître lorsqu’elle chargeait de la sorte. Sous l’impulsion de ses ailes, l’ange parvint à rester debout, et après quelques pas en arrière, il leva son arme pour l’abattre vers le félin. Abel bondit sur le côté, évitant de justesse la lourde arme qui vint fracasser les pavés de la ruelle. Le bouclier de l’ange se releva pour venir protéger l’intégralité de son corps alors que Saphir cherchait un angle propice à une attaque, et son épée revint derrière le rempart d’airain, prête à frapper à nouveau. Abel se rendit rapidement à l’évidence, il venait de tomber sur un adversaire qui allait lui donner du fil à retordre.



J'utilise une vie, merci ! nastae
IV - 853 mots
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Ven 02 Sep 2016, 14:19


La guerre n'admet pas d'excuse
RP spécial


Les Réprouvés se rassemblèrent, refermant leur étau sur la ville. Ils étaient l'étreinte mortelle qui allait consumer les participants. Chacun allaient perdre énormément à vouloir se battre dans leur cité. Et maintenant, ils étaient pris au piège. C'était eux qui s'étaient jetés là-dedans et ils allaient le payer. Ils avaient évacué les civils, épargnés les membres qui n'avaient rien demander, pour venir occire ceux qui les avait dérangé. Et ils prendraient enfin conscience de la puissance du peuple de Héros que lorsque leur courroux s'abattra sur eux.
Les Sentinelles guidaient les guerriers, arme au poing, jusqu'à l'enceinte de la cité dévastée. Leur cris, leurs pas, tout résonnait comme un chant de guerre tonitruant et macabre. La mort arrivait à grand pas pour qui n'était pas préparé. Le mot d'ordre était donné : tout ce qui n'était des leur devait périr.

Dans un premier temps, certains Anges et certains Démons se virent acculés par des Réprouvés ayant détruit leur propre muraille. Sans trop comprendre, ils les ignorèrent décidant d'aller plus loin, de se déplacer, de se battre ailleurs. Comme si la guerre pouvait changer d'endroit. Seulement, tout un chacun comprenait que plus ils s'éloignaient vers le centre ville notamment, plus ils revoyaient ces guerriers tenter de leur marcher dessus. Les Sentinelles brûlaient tout sur leur passage, évitant ainsi à chacun de pouvoir se faufiler pour outrepasser leur rempart de chair.
Des têtes plus intelligentes commencèrent à se braquer : il était impossible de s'envoler et, maintenant, voilà qu'un mur humanoïde venait se refermer sur eux. Kahel ne pouvait plus utiliser son Sanctuaire, faute d'énergie. La hargne l'animait et guidait sa main, mais ses pouvoirs commencèrent à faiblir. La sienne et celle de tout le monde. Comme si elle quittait le corps de chacun, maudit d'un sortilège, trahissant ainsi l'orgueil que pouvait avoir les deux armées.

Les Réprouvés commencèrent alors à se battre et le rond se disloqua pour pouvoir anéantir tous ceux qui osaient leur barrer la route. Les plus couards ne purent s'enfuir et périrent de la main des demi-anges. Ils étaient revenu dans la guerre et, cette fois-ci, ils allaient s'assurer que même les chefs trouveraient la mort.
Les blessés furent achevés rapidement, chassés comme des bêtes sauvages. Qu'importe qui il y avait dans les cages, ils trouvèrent le trépas par les flammes. Personne ne sauvait personne dorénavant. Les souterrains étaient complètement bouchés, les maisons vides, le palais à l'abandon... Une ville fantôme accueillait cette bataille et il ne servait à rien de se cacher dans les caves ou les demeures, à moins de vouloir y mourir rapidement.

Si tous perdirent leur puissance peu à peu, les Réprouvés eux, se virent galvanisés. Ils foulèrent leur propre terre, détruisirent leur locaux dans le but d'un renouveau bien meilleur et se concentrèrent sur l'annihilation complète des ennemis. Les Sentinelles ne perdaient également pas de vue le choc qu'elles voulaient infliger à tout le monde. Et pour cause.
Une onde de choc retentit. C'était énorme, puissant et ça sondait les âmes dans le but de les réduire en cendre. Tous les êtres vivants tombèrent, un à un, dans un carnage. Beaucoup périrent mais certains ne furent qu'inconscients. Il y avait de plus en plus de perte et leur mental fut entaché. Une ère nouvelle... L'ère où les Réprouvés gagnèrent la guerre dans laquelle ils n'étaient pas conviés au départ. Mais peu importait, seul le résultat comptait.
Kahel tomba également. Mû d'un vertige, celui-ci s'intensifia au dernière moment et il partit, tombant sur le sol, salissant de terre ses cheveux blonds.


La lande n'avait plus rien à voir avec ce qu'ils connaissaient. Un homme reprit connaissance, difficilement. Il trouvait son corps lourd, presque défait. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il ne vit rien. Le noir, le vide. Puis peu à peu, la lumière s'inséra délicatement dans les trouées, lui permettant de comprendre qu'il était caché. Caché sous des décombres. D'un geste lent et avec le peu de force qu'il lui restait, il arriva malgré tout à se sortir de sous ces tuiles desquelles il avait été miraculeusement épargné. Rempli de poussière et de gravas, il en avait partout, même dans le nez. En gémissant il se mit d'abord sur le ventre, puis à quatre pattes, pour enfin se lever dans son entièreté. Seulement, dans le tumulte, profitant de sa faiblesse, un Ange arriva et entailla le dos du Démon. Celui-ci, fou de rage mais à la lisière de la mort, ne pu voir en tombant que ce qu'il y avait réellement autour de lui : le néant.

En effet, la ville venait de subir l'égal d'un séisme d'une certaine magnitude. Aucun bâtiment n'était resté debout et toute l'armée était sous ces ruines. Ceux qui s'en sortaient avaient de la chance et ils avaient, également, participé à la sélection naturelle que faisait la guerre. Quelques personnes sortaient des petits tas sous lesquels elles étaient et où elles avaient évité le pire. Personne n'était plus en état de combattre en réalité. Beaucoup se redressèrent mais avec la jambe cassée, l'épaule démise, du sang partout que ce soit le leur ou celui des autres... La fin sonnait. Elle arrivait à grand pas et tous la voulaient.
Sauf deux.
Dans le ciel, sous le soleil rayonnant, Kahel et son opposant faisait à nouveau briller le fer de leurs lames. Quelqu'un laissa échapper l'idée qu'ils n'arrêteront jamais et pourtant, beaucoup partirent. Ils s'en fichaient, ils rentraient, personne n'avait gagné ou perdu et si cela devait se terminé en un contre un, alors qu'ils le fassent. Les Démons n'avaient plus la hargne, trop amputé et les Anges avaient estimé avoir subit assez de pertes. Les blessés étaient au bord de l'agonie également... Des hommes et des femmes essayèrent de sauver les leurs, mais sans résultat. Sur le terrain, les deux camps réunis, ils devaient être cinquante, tout au plus. Ils ne restaient rien. Ni l'armée, ni la guerre, ni la colère... Ni les Réprouvés.

Explications
& Participations

Tout le monde perd respectivement de la magie et de la puissance, comme si le tout était absorbé, avant de se voir neutralisé (de la manière que vous le souhaitez). Vous ne pouvez pas tuer de réprouvés car vous les trouvez beaucoup beaucoup trop résistants et agiles.
Vous vous réveillez sous des ruines, dans un champs de morts, avec quelques PNJs survivants. Kahel et le chef Démons sont là, s'affrontent, s'étant réveillés avant vous et aveuglés par leur propre bataille (ce qu'ils sont cons XD) . Vous pouvez vous battre entre vous ou partir ou sauver des gens.
Les blessés vous pouvez continuer à vous battre si vous voulez mais bon, c'est pas très cohérent car vous êtes censés être très très mal xD Mais comme vous voulez ! ^^

Si vous partez maintenant vous aurez un gain supplémentaire évidemment.

______________________________

Excusez moi pour ce retard, Août était un mois très chargé.
Alors je vais procédé comme suit pour les éliminations :

-> Il y a maintenant deux sortes d'élimination.
*Le dernier avoir posté est éliminé.
*Celui qui aura fait le moins de mots dans son post sera éliminé.

Je ne vous dirai pas à l'avance quelle méthode j'emploierai pour laisser le suspence de l'élimination, mais ce sera une à la fois (pour ne rester qu'à une élimination par semaine).
De même, le laps de temps pendant lequel il faudra posté sera réduit de plus en plus ^^

Donc pour ce tour, comme vous n'étiez pas au courant de la seconde méthode, je reste sur la première : Abel est éliminé. Si tu veux continuer il faudra que tu manges une autre vie (tu peux car franchement elles partent pas vite ces vies XD)

-> Les démons ont encore 3 vies donc ici le score est de :
3 pour les Démons (+3 vies, donc 6 en tout) et de 4 pour les Anges.


Groupe :

Eléa (D) - Ethan (A) - Islode & Isley (A) - Kain (D) -  Neah (A) - Nissa (D) - Toble (A) - Zane (D) - Abel (D)

Deadline à respecter : Mercredi 8 septembre dans la soirée mais avant minuit.

Bon jeu à tous !

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Ven 02 Sep 2016, 17:36

La fin approchait à grands pas. La majorité des soldats — qu’ils soient très forts ou à contrario très faibles — renonçaient progressivement à cette guerre qui n’avait que trop duré. Les uns baissaient les armes, lassés et éreintés de devoir prolonger la souffrance malgré la perte colossale d’hommes qui gisaient à terre. Et les autres, ceux qui détenaient encore assez d’énergies pour continuer un peu, renonçaient simplement à cause de l’interminable duel qui opposait leurs chefs respectifs. Le dénouement définitif de ce tour se jouait uniquement sur ces deux-là. Ils n’avaient pas leurs mots à dire pour faire entendre raison à ces supérieurs, sans doute un peu trop gourmands, compte tenu des cadavres démembrés qui recouvraient l’intégrité du champ de bataille. Quel que soit le résultat de cette bataille, tous avaient perdu plus qu’ils n’avaient gagné. Zane s’en rendait compte actuellement : toutes les décisions qui prenaient place à partir de cet instant n’étaient que de l’acharnement, discrétoire au possible. En regardant le ciel, des étincelles de sang provenaient de tous les côtés, traçant son visage d’une marque infamante qui symbolisait la déconfiture. En voyant tous ses semblables morts à proximité, il ne ressentait aucune compassion particulière. C’était ainsi depuis des siècles ; la guerre n’apportait que le trépas et la désolation. Une triste misère pour épousseter la gaieté des combats acharnés. En dépit de tout ceci, le Démon était assouvi par la tournure des évènements. C’était difficile à expliquer tant rien ne s’était passé comme prévu, faute de manœuvres ingénieuses et d’un plan d’attaque peu élaboré.

En contrepartie du manque de cohésion, ils avaient tout de même réussi à pousser les Anges dans leurs derniers retranchements, ce qui n’était pas une mince affaire alors qu'ils marchaient sans meneur officiel. Abandonner dès maintenant ne faisait donc plus aucun sens. Si fuite il devait y avoir, elle devait prendre racine dans l’agonie afin de ne porter aucun regret sur ses épaules. C’est ainsi que le concevait le passionné d’esthétiques, qui voyait en l’art quelque chose d’éphémère. Mourir debout dans la bataille, c’était l’une de ses prétentions. C’est pourquoi il hurla de rage telle le volcan qui sortait de ses gonds pour se donner le courage nécessaire à l’ultime ligne droite par laquelle il fallait accéder pour atteindre le paroxysme de ce pugilat sans raison. Couvert de blessures et d’hématomes de la tête aux pieds, il ne tiendrait plus longtemps avant de se laisser bercer par le sommeil éternel, mais c’était mieux que rien. « Continuez de combattre ! Une dernière fois ! Que ces Anges regrettent à jamais l’instant où ils ont été nos adversaires ! » Ce serait probablement son dernier cri d’encouragement. Il n’aurait plus assez de force pour étaler davantage son engouement manifeste. Ça n’avait plus aucune espèce d’importance. En refermant son poing avec une fougue sans précédent, il remarqua un vif courant le traverser pour lui signaler qu’il n’avait plus de magie. Sa puissance disparaissait elle aussi clairement, il le sentait. Dans un excès de rage synonyme de dernier recours, le prince de l’Enfer coupa net toute réflexion qu’il pouvait avoir jusqu’ici.

Sans penser aux conséquences de ses actes, il chargea sans distinction tout ce qui se trouvait au travers de son itinéraire. Qu’il s’agisse d’Anges qui se relevaient, de Réprouvés en colère qui érigeaient leurs corps comme dernier rempart ou de Démons qui restaient genoux au sol sans possibilités de se redresser, il dispersa tout ce qu’il pouvait. Tout se déterminait dès maintenant, sur les choix et les actions de chacun. À ce stade, aucune réponse n’était bonne ou mauvaise du moment que celle-ci correspondait aux conceptions et aux croyances de la personne. Les derniers combattants qui sévissaient dans les airs tombèrent comme des mouches tandis que ceux au sol s’écroulaient comme des machines déconnectées. Peu de temps après, tous les bâtiments qui tenaient miraculeusement debout s’effondrèrent à leurs tours, déclenchant des nuages de poussière considérables qui aveuglèrent tout le monde. Et sans exception, ils furent emportés par les ruines, ensevelis une seconde plus tard sous les terrifiantes masses de gravats qui venaient de remplacer l’incalculable quantité de corps éparpillés. Lorsque la tempête grisonnante se calma un peu, rares étaient les individus à s’en être sortis indemnes. Ceux qui avaient survécu jaillissaient au compte-goutte, particulièrement essoufflés de la teneur des évènements. Au milieu de ce désordre inextricable, Zane projeta une imposante plaque de pierre pour s’extraire également. Il n’avait plus qu’un œil — blessé par les divers projectiles — pour regarder les chefs qui continuaient de s’assaillir. Le Démon trébucha en s’accrochant le pied dans une tige en métal. Il se réceptionna néanmoins très vite pour poursuivre ce qu’il s’était promis de faire en allant tuer les Anges qui se réveillaient à peine de leurs cauchemars.


783 mots
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Sam 03 Sep 2016, 14:00

Neah savait qu'il était la proie. Ce n'était pas qu'une impression, tant les chasseurs en face de lui semblaient nombreux et féroces. Devait-il mentionner les nombreux pièges aux alentours dont il se doutait de l'existence ? Derrière lui se trouvait des blessés qui s'enfuyaient comme il le pouvait. Chaque seconde sauver ici lui permettrait, sans doute, de sauver une vie supplémentaire. Prenant son fauchard à deux mains, son regard était déterminé à en découdre malgré son coeur battant et ses nerfs vacillant. Ce n'était pas l'unique chose qui était instable dans un Stenfek dévasté par les flammes et les ravages de ce conflit qui perdurait depuis de nombreuses heures. Les éléments étaient déchaînés. A cet instant, la terre se mit à vibrer sous ses pas. L'Ange cru durant un moment être pris au piège dans un sortilège bien plus puissant que ce qu'il avait affronté jusqu'à présent, mais le phénomène était étendu et les bâtiments, victimes de la magie ou des combats, ainsi que ses ennemis qui baissèrent genou avant de se retrouver projeter au sol. Secouer dans tous les sens, le sol se fissurant. Un tremblement de terre. Impossible de se tromper tant ils en avaient subis des semaines durant. Ça ne durerait que quelques secondes, il fallait seulement attendre que ça passe. Prendre cet instant pour se ressaisir et être le premier à en découdre.

Sa chance était d'être située dans un terrain dégagé, ce qui lui évita de subir d'importants dégâts physiques autre que l'effondrement de pans instable ou d'une arcade tenant de manière précaire et qui manqua de peu son crâne. Pour lui atterrir sur les jambes. Un de ses morceaux lui traversa le mollet, lui arrachant un cri de douleur. La terre cesse de se mouvoir et le temps de se reprendre, Neah esquive en roulant sur le sol avec une certaine difficulté en raison de la douleur qui lui vrille le corps, mais également en raison du fait que plusieurs combattants croisaient le fer. En se redressant et en reculant de quelques foulées en sautillant, il prit conscience que ce n'était plus un combat qui avait lieu autour de lui. C'était une frénésie. De celle qui dure longtemps et qui ne s'achève qu'à l'épuisement ou la mort du guerrier. L'Ange était dans un état similaire, dans un état néanmoins conscient de ce qu'il se produisait autour de lui, mais dans la hâte d'y prendre part. Ou peut-être pas. Sa distraction lui fût presque fatale quand un autre guerrier s'approcha de lui et le poignarda. Il se fit légèrement blesser à l'épaule. Il savait que c'était un risque de se faire avoir lorsqu'on était distrait. Et cette attaque allait courir à la perte de son ennemi qui venait de déclencher quelque chose en lui. La vitesse de son bras additionnée à celle de sa course avait totalement déséquilibré l'être en face de lui.

Le pied gauche du Démon était, pendant une moitié de seconde, posé sur les débris d'une partie effondrée d'une masure et son appui devint alors parfaitement instable. L'Ange choisit ce moment précis pour se jeter, recroquevillé, dans les jambes de la créature et le frapper de tout son poids au genou. Sa jambe alla dans l'autre sens que celui de sa course et le grand écart ainsi imposé fut douloureux pour le talentueux combattant. Ce dernier eut mal aux côtes et au bras gauche, déjà blessé, lors du choc avec le genou et l'armure qui le recouvrait. Un sourire victorieux s'afficha sur son visage, mais Neah demeurait prudent. Le combat était loin d'être terminé et les Démons étaient réputer pour leur résistance et leur fourberie. Un cri long et puissant sortit de la gorge du Démon, qui était maintenant assis au sol, une jambe à l'arrière de son corps et une au-devant devant, incapable de bouger. La douleur brutale et instantanée lui fit perdre ses réflexes quelques instants et sa main lâcha l'arme qu'il tenait peu de temps plus tôt. Ses muscles avaient soufferts, ses ligaments s'étaient probablement rompus et il ne pourrait plus remarcher avant longtemps. De toute façon, Neah se refusait à lui laisser la vie. Dans d'autres circonstances, il se serait torturé l'esprit des heures durant quant au bienfondé de ses actions. Là, la mission qu'ils devaient accomplir ne pouvait souffrir d'aucune réflexion engendrant une perte de temps.

Une fois debout, l'Ange regarda ses blessures au bras et à l'épaule. Il s'agissait d'entailles profondes, mais ne l'empêcheraient pas de combattre. Celle à sa jambe était néanmoins douloureuse et tenir debout lui demandait de plus en plus d'efforts. Pourtant, plier le genou signifiait la mort. Il s'approcha du Démon qui lui tournait le dos, pensant pouvoir l'achever facilement. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque ce fier guerrier se releva et se tint debout sur ses deux jambes, malgré la douleur et l'incapacité d'utiliser l'une des deux. Il n'avait plus d'arme entre les mains, mais il savait qu'il ne pourrait pas l'avoir. Neah le fixa droit dans les yeux, comme s'il lui disait que sa mort serait due à son insouciance et à sa sous-estimation des êtres physiquement plus faibles. Un simple coup et le Démon retomberait lourdement au sol et l'Ange pourrait l'achever rapidement. Son ennemi attendait sa fin et se savait mal parti pour la victoire. Pourtant, il se refusait de céder à l'abandon.

Post VII | 885 mots


La guerre n'admet pas d'excuse -RP Spécial- - Page 5 Chriss10
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Dim 04 Sep 2016, 09:27

Son arme dressée au-dessus de sa tête, Nissa se battait contre les anges qui avaient acculé la démone qu’elle avait aperçu auparavant. Son corps entier lui faisait mal, notamment sa jambe sur laquelle elle ne pouvait presque plus s’appuyer, juste à peine pour lui permettre de garder un équilibre dangereux. Elle était trop occupée à parer les coups et à maintenir sa défense pour penser à utiliser sa magie. La moindre distraction à ce qu’elle faisait pourrait lui être fatale. Elle ne trouvait aucune ouverture dans la garde de son adversaire. Survivre, c’était tout ce qu’elle avait en tête. Coups après coups, elle avait l’impression qu’elle n’arriverait pas à bout de cette guerre. La fatigue s’insinuait dans chaque partie de son corps, rendant ses mouvements plus lents, et la laissant plus vulnérable aux attaques. De grands mouvements de foule l’éloignèrent du lieu où elle combattait. Elle sentit un net changement dans la balance des démons contre les anges, mais elle ne penchait pour aucun des deux : c’était les réprouvés qui appuyaient et rentraient dans tout ce qu’ils croisaient, sans distinction. Ils étaient moins nombreux, ils n’auraient pas dû prendre le dessus de cette manière, mais elle voyait que la tendance allait en leur faveur : la puissance des deux camps semblaient diminuer, comme leur énergie au combat, pour rendre les réprouvés plus forts. Ils allaient tous mourir ici, et il n’était pas question qu’ils s’aident les uns les autres. Sa puissance, elle la sentait partir elle aussi, la voyant presque s’envoler or de son corps. Elle tenta de créer de l’eau, et au lieu du jet qu’elle visualisait, elle arriva seulement à faire une étendue aussi grande que le plat de sa main.

Elle se savait fatiguée, mais pas au point d’être affaiblie à ce point. Le bruit des combats proches montaient à ses oreilles, mais la déflagration sourde, suivie de vibrations qui les traversèrent tous de part en part, ne lui laissèrent pas le temps de se replonger dans la bataille. Le soleil qui éclairait son champ de vision se voila et l’obscurité gagna en intensité. Le phénomène n’était pas la conséquence d’un simple nuage, mais plutôt d’un émit par la poussière décollant du sol sous les effondrements des bâtiments autour d’elle. Elle fut déstabilisée par les tremblements et tomba au sol. Elle ne voyait rien, et son équilibre était trop précaire pour qu’elle ne puisse se remettre debout et tenir la position suite aux agressions sismiques que ses jambes encaissaient. Une énième tour céda et s’écroula, sur elle. Tout devint noir, et elle se vit mourir, encore une fois. Elle n’eut pas le temps de penser qu’elle était ensevelit sous les gravats et totalement assommée. Un pilier avait tenu le coup et avait retenu les murs au-dessus d’elle afin de lui laisser assez d’espace pour pouvoir respirer et bouger en position couchée.

Elle ouvrit les yeux et toussa pour expulser toute la poussière qui c’était infiltrée dans ses poumons. La force avec laquelle elle le fit souleva son buste et sa tête cogna contre le mur retenu et situé à quelques centimètres de sa tête. D’un effort, qu’elle qualifia de surhumain, la sirène poussa sur ses bras afin de se trainer sur la longueur, glissant difficilement entre les pierres, retenant son souffle afin de ne pas céder à la panique dû à une claustrophobie qui menaçait de naître : elle n’avait plus accès à son pouvoir de contrôle des émotions et elle ne pouvait pas contrôler et annihiler la panique en elle. Le temps lui parut interminable. A chaque mouvement pour s’en sortir, elle sentait une vive douleur dans l’épaule, comme si son muscle menaçait de se déchirer sous l’effort. Peut-être l’était-il déjà, de déchiré, mais elle devait tenir. Après une ultime poussée, sa tête arriva en face d’une ouverture. Avec un peu de gymnastique, de tortillements et de cris étouffés, elle arriva à se hisser à la lumière. Tout autour d’elle était dévasté, et les blessés survivants émargeaient des décombres. La scène à laquelle elle assistait et participait était apocalyptique. Elle se releva, sans s’appuyer sur sa gauche, déjà en mauvais état avant l’incident, néanmoins, elle sentit immédiatement qu’elle ne pourrait même plus s’appuyer dessus : elle avait l’air d’un poids mort qu’elle devrait traîner. Attrapant un morceau de bois, elle le plaça sous son bras gauche afin qu’il serve de jambe de substitution. Son bras droit était balayé de coupures qui saignaient, mais elle avait l’impression que son épaule était déplacée. Elle aperçut les deux leaders qui continuèrent de se battre. Les autres opposants au sol étaient tous en trop mauvais état pour se battre, mais quelques-uns avaient déjà repris le combat. Elle devait s’échapper, avant que les réprouvés ne reviennent à la charge et ne l’achève. Si elle arrivait à sortir d’ici en un seul morceau, ce serait déjà un miracle. De plus, ses pouvoirs ne semblaient pas lui être revenus, elle n’était pas en tout possession de sa puissance, et cela la fatiguait encore plus.


Progresser parmi les gravats et le sol instable n’était pas de tout repos avec sa jambe de bois. Elle s’écroula plusieurs fois, toujours en se relevant. L’instinct de survie était plus fort que sa douleur, ou peut-être l’adrénaline. Claudiquant vers la sortie de la ville, elle se mêla à plusieurs groupes de réfugiés: ils avaient l'air de savoir où ils allaient, elle trouverait sûrement la sortie plus facilement grâce à eux.

Mots: 901

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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Lun 05 Sep 2016, 05:13

Rp Spécial |
La guerre n’admet pas d’excuse

« Le jour où ils partirent au front »

Sur note gauche. Rapidement, nous avions pivoté sur nous-mêmes pour bloquer l’attaque d’une nouvelle adversaire, venue soutenir, certainement, son alliée. À sa vue, j’eus une grimace crispée, éloignant la femme aux cheveux noirs d’un mouvement du poignet, reprenant aussitôt ma garde tandis que mon frère s’était engagé à protéger mes arrières d’une attaque sournoise de la Démone. Le combat dura et sembla s’éterniser jusqu’à ce que, soudainement, je me sentis vidé de toute mon énergie. Presque dans la seconde qui suivit, mes bras se laissèrent tomber au sol et mes yeux se mirent à observer les formes flous, vagues, des silhouettes et des constructions qui se dressaient devant moi. Qu-Qu’est-ce qui m’arrive… Pensais-je douloureusement tandis que mes bras peinaient à tenir le manche de mon épée, que je tentais vainement de poser devant moi. Exhalant un soupir rauque, rapide, je voulus me remettre en position pour faire face à mon ennemie, mais je me sentais mal, affreusement mal. L’envie de recracher mes tripes me montait à la gorge; ma tête semblait s’être fait piquer par mille aiguilles plus effilées et tranchantes les unes que les autres. Ma mâchoire se contracta à ce constat, frustré. Je devais continuer de me battre, même si cela signifiait perdre ma vie: pour moi, rien n’était plus qu’honorable que de mourir au combat en me persuadant que je m’étais battu jusqu’à la dernière goutte de mon sang. Pour ceux que j’aimais, pour mon peuple et ceux que je protégeais, mourir n’était même pas une crainte: ce n’était qu’un devoir.

Cependant, j’avais beau déployer tous les efforts du monde pour me garder debout, je me sentais vaciller vers le bas, ma défense se brisant instantanément, permettant à quiconque de la percer si l’idée venait à lui traverser l’esprit. Mais dans cet état, ce que je ne percevais pas, ou alors très peu, c’est que je n’étais pas le seul à vaciller sur la plante de mes pieds: tout ce monde qui nous entourait vacillait avec moi, si ce n’était pas lui, en vérité, qui m’entraînait dans sa danse. Des secousses se mirent à faire frissonner mes jambes et, immédiatement, je perdis pieds, me rattrapant du mieux que je le pouvais sur le sol en pierre de Stenfek. Je respirais lourdement, paniqué, en sentant la terre toute entière trembler violemment sous moi. Le peu de bâtiments qui étaient parvenus à rester debout malgré les hostilités vinrent rapidement rejoindre leurs homologues qui croupissaient déjà au sol, éparpillés en millions de fragments que composaient les ruines de l’ancienne cité des Réprouvés. Par instinct de survie, je plaçais l’un de mes bras au-dessus de moi, pour limiter les dégâts que pourraient subir mon visage et ma tête, et l’autre devant ma bouche pour m’empêcher de respirer la poussière qui s’était brutalement soulevée à l’effondrement des édifices. Dans ce chaos indescriptible, je n’entendais plus que les cris des malheureux qui s’étaient fait prendre dans les nombreuses chutes de bâtiments et, avant même que je m’en rende compte, le sol se teinta progressivement d’un rouge soudainement plus vif, plus chaud, le nouveau coloris s’étendant au-dessus du sang qui avait séché, terni, depuis le début des batailles.

Une soudaine panique, alors, me vrilla la tête et aussitôt, je regardais les alentours pour voir où se trouvait mon frère. Isiode n’était pas loin de moi. Lui aussi paraissait être en mauvais état et il toussait fortement, allant même jusqu’à cracher la poussière et la terre qui s’étaient infiltrées dans ses voies respiratoires. À quatre pattes, traînant mon épée derrière moi, je rejoignis mon frère les yeux hagards, paniqués. Ce dernier me coula un regard en coin, me faisant signe de ne pas m’inquiéter.

« I-Il faut partir… Parvint-il à articuler malgré l’assaut de la poussière contre sa gorge. Il faut p-partir avant que…

- Non! Nous ne pouvons pas abandonner! Il faut continuer de se battre! » Le coupais-je brutalement, mon poing se serrant alors de plus en plus autour du manche de mon épée.

Je ne pouvais laisser les choses se passer de la sorte. Nous ne pouvions pas abandonner ainsi une guerre que dans laquelle nous nous étions si ardemment battus. Nous ne pouvions pas abandonner ainsi tous nos compagnons morts dans les affrontements. Nous étions venus ici dans un but précis; emplis et galvanisés par la parole des Vertus. Nous ne pouvions pas laisser les Démons filer. Ils devaient périr, jusqu’au dernier.

« Il m’est impossible de simplement baisser les bras, Isiode… Finis-je pas murmurer en déposant une main sur son épaule, l’obligeant à me regarder droit dans les yeux. As-tu été touché? »

D’abord hésitant, Isiode finit par abandonner une partie de son armure pour exposer son bras droit. Sa peau blanche, si pâle et si fine était à présent souillée d’un écœurant liquide écarlate, un projectile rocheux s’étant logé un peu plus haut que son coude. Sans attendre, je lui ordonnais de raidir au mieux son bras avant d’apposer mes mains sur ce dernier. Je me concentrais, voulant appeler la Magie pour lui venir en aide, mais étrangement, je ne parvenais pas à canaliser ma Magie. Qu’est-ce qui se passe? Songeais-je déboussolé, observant simplement la blessure qu’avait mon frère, sans comprendre.

« F-Fais-moi un bandage… Histoire de st-stopper le sang… » Chuchota-t-il en détachant bien comme il le faut chacune des syllabes.

Sans attendre, je me mis en action, déchirant une partie de ma propre tunique, juste en dessous de mon armure, pour entourer le tissu autour de sa blessure.


937 mots | 7 post
Les Jumeaux se soignent à l’ancienne et sont vulnérables ^^


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La guerre n'admet pas d'excuse -RP Spécial- - Page 5 Signat20
Merci Mancy et Shanxi pour les cadeaux ♪:
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Sam 10 Sep 2016, 10:38


La guerre n'admet pas d'excuse
RP spécial


Ils étaient tous morts, décimés. Il n'y avait plus aucune construction, plus aucune vie. Quelques guerriers se relevèrent et, inconscients et fanatiques, se jetèrent à corps perdu contre d'autres, toujours debout. Tout le monde était dans le même état : gravement blessé.
Au bout de quelques minutes, Kahel jeta un coup d'oeil en contre-bas. Il avait été stupide de sa part d'essayer de tuer ce démon plutôt puissant. Les siens étaient au bout du rouleau et lui-même n'en menait pas large. Si pendant la guerre ils avaient réussi à malmener tout le monde comme il le voulait, dans le but de les défaire, ici ça n'avait même plus des allures de bataille. C'était la fin, le bout du bout et, à vue d'œil, ils n'étaient plus ex-æquo sur le terrain.

Le souverain angélique envoya valser, par une bourrasque de vent assez puissante, le démon en face de lui, pour lui permettre de faire demi-tour et de se poser auprès des siens. Il s'approcha d'Isiode et de son frère, prenant deux minutes pour leur venir en aide et soigner celui qui était mortellement touché. Il fit de même avec deux autres anges, leur parlant par la même occasion Nous partons. C'est terminé, nous n'arriverons pas à la fin de cette manière. Dès que j'ai fini mes soins, partez rapidement dans la direction opposée. Faute de mieux, il téléporta ceux ne pouvant bouger leurs membres, directement à la Citadelle pour une meilleure prise en charge.

De son côté, le grand démon se posa auprès des siens et cessa, sagement, les combats Que... Que faites vous ?, On a gagné. Les Anges battent en retraite par leur nombre trop inférieur au nôtres. Poursuivez-les si vous le souhaitez mais, pour moi, le guerre s'arrête ici. Deux-trois têtes cornues s'indignèrent un peu, expliquant qu'ils voulaient profiter du fait que les Anges soient immobilisés et vulnérables pour les achever. Le type incita alors les siens à faire ce que bon leur semblait. Mais c'était sans compter les défenses magiques qu'instaura Kahel... Son espèce de bouclier était maintenant électrifié. Qui s'en approchait se voyait complètement dilaté en milliers de morceaux. Une forte charge de puissance visiblement, que les Démons ne pouvaient pas contrer. Comme cela, chaque pauvre Ange attendant de se faire soigner, ne risquait pas la mort.
Se téléportant en Enfer, le chef disparut. Kahel ne prêta pas un instant l'attention à ses ennemis, pensant avant tous aux siens qui agonisaient.

D'ailleurs, si l'Ange prit la peine de sauver ses sujets, le chef démoniaque, lui, laissa les siens gravement blessés, sans s'en soucier. Il n'était pas là pour jouer à la nurse, mais bel et bien pour avoir du résultat, du concret. De ce fait, lorsqu'il vit que la guerre n'était plus ce qu'elle devait être, il quitta le champ de bataille.
Petit à petit, la contrée se vida de tous les vivants, pour ne laisser là que les corps morts que, du côté angélique, ils viendraient chercher plus tard pour honorer leur mémoire correctement.

Explications
& Participations


Petit  post de conclusions pour moi ! ^^ On a fini, les démons sont élus vainqueurs pour cette manche.
Du coup la guerre, Ange / Démon, c'est un ex-æquo.
Donc dans mon post là, en fait tout le monde va très très mal, à commencer par les deux chefs. Les éliminés à ce tour donc, sont considérés comme inconscients aux milieux des gravats.
Pour les Anges : ils viendront vous chercher plus tard.
Pour les Démons : débrouillez vous pour survivre XD

Du coup si vous souhaitez conclure proprement vous pouvez, sans problème.

Je déclarerai les gains plus tard, cette semaine surement, car j'ai encore pas mal de trucs à faire niveaux gains, mais je ne vous oublie pas o/

Merci à tous pour votre participation, vous avez été bien cool :D !!

Groupe :

Eléa (D) - Ethan (A) - Islode & Isley (A) -  Neah (A) - Nissa (D) - Toble (A) - Zane (D)

Bon jeu à tous !

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Dim 11 Sep 2016, 09:03

Un bruit sourd attira l’attention de la jeune femme et elle se retourna en arrière. Les anges partaient, s’élevaient vers le ciel et survolaient la population afin de trouver les leurs. Fort heureusement, rien ne permettait d’identifier son appartenance aux démons dans cette guerre : elle n’était qu’une simple survivante tentant de s’échapper de toute cette pagaille. Un sourire s’étira sur son visage : ils avaient gagné, ils avaient vaincu les anges. Malgré les nombreuses pertes parmi les deux camps, en son fond intérieur, elle espéra fortement que les démons ne s’arrêteraient pas en si bon chemin : maintenant qu’ils avaient porté un sacré coup aux anges, il ne fallait pas attendre qu’ils reconstruisent leurs forces avant de s’attaquer à leur cible initiale : les humains.

Au contraire du peuple angélique, celui démoniaque ne sembla pas rechercher de survivants parmi ceux ayant combattus avec eux. Nissa serra les dents : elle n’aurait pas acceptée d’aide provenant d’eux. Elle avait beau avoir choisi de prendre part à ce conflit de leur côté, mais simplement parce que c’était dans son intérêt. Pour rien au monde, elle ne leur ferait confiance. Ce fut d’ailleurs pour cela, que selon elle, elle avait survécu : en ne comptant que sur elle-même. Les démons ne lui étaient pas venus en aide lorsqu’elle en avait eu besoin, mais elle si, à plusieurs reprises, afin qu’ils conservent le maximum de membres pour gagner cette guerre.  Elle devait bien avouer, que lors de leur départ de la montagne, elle avait imaginé que cela aurait été plus facile. Lorsqu’elle avait vu cette flopée d’êtres aux ailes noires parcourant le ciel, elle c’était dit que c’était gagné d’avance, que rien ne pouvait arrêter le fléau qui allait s’abattre sur les humains. Elle avait vite déchantée lorsque les réprouvés s’en étaient mêlés. Peut-être que sans leur intervention, cela aurait été plus facile. Elle reprit sa marche, qu’elle essayait d’être active. Si les anges et les démons quittaient la ville des réprouvés, eux étaient toujours là, à tenter de les débusquer et de les tuer. Elle n’était même pas sûr qu’ils n’éliminent pas des individus de leur peuple pour se faire, leur discernement masqué totalement par leur soif de sang et leur esprit de vengeance.


Toujours appuyée sur son bout de bois comme jambe de remplacement, elle progressait parmi les gravats et débris jonchant le sol. Elle tenta d’utiliser ses pouvoirs pour séduire un homme du groupe auquel elle s’était mêlée afin qu’il la porte, mais elle se sentit vide de force magique, comme au moment de la déflagration. Etait-ce à cause de la fatigue ? Elle l’espérait, car elle souhaitait retrouver ses pouvoirs. Néanmoins, elle n’avait jamais expérimentée un niveau de fatigue aussi poussé et cela devait une des raisons pour lesquelles elle se retrouva démunie. Elle se ressaisit, même sans pouvoir magique, sa nature profonde de sirène en restait inchangée. Elle n’avait pas besoin d’envoûter un homme pour qu’il se décide à la porter : l’aura qu’elle dégageait les attirait imperceptiblement dès qu’elle passait près d’eux. De plus, il n’y avait pas qu’elle qui était faible, eux aussi, ce qui n’en serait que plus facile. Elle accéléra le pas, lorsque dans la masse, elle en découvrit un robuste, égratigné mais qui ne paraissait pas blessé gravement, et surtout sans famille. Elle n’avait pas l’intention de se battre contre une harpie de femme mariée, ce qui, aussi ridicule que cela puisse paraitre, pourrait bien lui être fatale. « Sais-tu où est la sortie ? Il posa un regard sur elle, agressif, puis se détendit lorsqu’il reconnut une femme sans défense. Il faut que je parte d’ici ! Son ton était pressant, insistant, presque désespéré, pour qu’il lui accorde plus d’attention. –Oui, je m’y dirige, il faut suivre le groupe, viens avec nous. Il commença à avancer et elle le suivit tant bien que mal. Lorsqu’il se rendit compte qu’elle ne suivait pas il s’arrêta. Mais tu es blessée ! –Oui, mais je tiens le rythme. Je ne sens presque pas la douleur…Un sourire masquant une fausse grimace de douleur naquit sur son visage. Elle savait manipuler les individus en se donnant n’importe quel air, ce qui était un fameux atout ici. –Ne raconte pas de bêtise, nous irons plus vite si je te porte. » Sans lui laisser le temps de faussement le contredire, il prit ses bras qu’il positionna autour de son cou et se saisit de ses jambes. Une expression douloureuse apparut sur son visage : ce n’était pas dû à son jeu d’actrice mais bel et bien parce qu’il lui avait fait mal en bougeant sa jambe blessée, mais la douleur passerait rapidement. Son sauveur la porta pendant toute leur progression et ils arrivèrent, finalement, à une sortie qui c’était creusée dans la muraille de Stenfek. Enfin elle était sur les terres d’émeraude. Le groupe accéléra le pas lorsqu’ils s’y retrouvèrent : l’objectif était de s’éloigner le plus rapidement possible de ce champ de bataille. Une fois que cela serait fait, Nissa les quitterait dans la nuit pour se soigner seule. Elle ne souhaitait pas rester trop longtemps en compagnie de bipèdes, surtout si ils découvraient qu’elle avait participé à la guerre. Elle n’était pas à l’abris d’être reconnue. 

Post VIII
Mots: 859

Merci pour ce RP spécial ! (:torticolis:)
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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Dim 11 Sep 2016, 12:25

Rp Spécial |
La guerre n’admet pas d’excuse

« Le jour où ils partirent au front »

Mes doigts tremblaient autour du tissu que je m’évertuais à serrer autour du bras de mon frère, mais à chacune des grimaces que ce dernier esquissait, je me figeais, soucieux de son bien-être avant tout. En revanche, Isiode n’appréciait pas l’attente. D’un regard, il m’empressait de terminer rapidement mon travail et aussitôt, je tournais mon visage en direction de sa blessure. La pierre qui s’était incrustée dans son bras ressortait de sa chair à la manière d’une lame qui lui aurait transpercé le bras. Je déglutis, sentant les tremblements me prendre avec plus de vigueur encore. Isiode, lui, serra les dents.

« Isley… Tu vas m’écouter attentivement. Entoure le tissu autour de mon bras, juste en-dessous du projectile. »

Comme un mécanisme, je fis faire un tour au ruban déchiré tout autour du bras de mon frère. Je ne devais pas regarder son visage et sa voix, même si elle était éreintée et hachée, me soustrayait aux cris infernaux qui résonnaient dans les environs, comme une musique funèbre qui n’annonçait que la fin de cette guerre.

« Très bien. N’oublie pas de faire le nœud. Bon, maintenant, appose l’une de tes mains autour de la pierre… M’ordonna mon frère et, sans réfléchir, je posais l’une de mes mains à quelques centimètres à peine du projectile qui l’avait blessé. À présent, prend ton autre main et tire de toutes tes forces.

- L-Le sang va…

- Ne te préoccupe pas du sang. Concentre-toi uniquement sur ma voix et sur cette roche: il faut que tu me l’enlève. Très vite. »

Je n’osais pas poser mes yeux sur le visage de mon frère, préférant encore suivre ses instructions et avant ma seconde main jusqu’au projectile. Serrant les dents, comme si c’était moi qui allais subir le choc électrique que produirait cette douleur à tout mon être, je finis par prendre mon courage à deux mains avant de tirer, de toutes mes forces, sur la pierre. Mon frère poussa un cri de souffrance qui me fit frissonner et immédiatement, je relâchais ma prise, mais Isiode posa sa main sur la main, serrant ses doigts autour de mon poignet pour m’empêcher d’enlever ma paume.

« Par tous les Dieux, Isley! Enlève-moi cette satanée pierre! Tout de suite! »

Confus, désolé, je m’empressais de faire ce qu’il me dictait de faire, reprenant ma prise tout en continuant de tirer, tirer, tirer pour lui déloger ce fragment impression du bras. Si, au tout début, je ne sentis aucun mouvement, après un certain temps, la pierre effilée finit par bouger et je m’aperçus, sans mal, de la souffrance qui maquillait les traits de mon frère. Mais je continuais de tirer, de faire sortir le projectile de son bras, devenant sourd à ses hurlements et à la sueur que je voyais perler sur son front. Désolé, Isiode… Désolé… Excuse-moi… Désolé… Voulus-je lui dire pour me faire pardonner, mais comme si ma langue restait collée à mon palais, je ne pus esquisser le moindre son. Pas de réconfort, ni de soulagement: tout ce qui vibrait dans le corps de mon frère était de la douleur. Après maints efforts et cris, je parvins enfin à retirer le fragment de pierre de la blessure de mon jumeau, blessure qui se mit instantanément à saigner. Abondamment. Sans répit. Je me précipitais aussitôt pour bander sa plaie avec le ruban, que j’avais arraché, au préalable, à ma tunique, tout en y posant fermement les paumes de mes mains pour empêcher le sang de sortir en chute. Mais bien rapidement, le tissu fut imbibé par l’écarlate du sang et en voyant qu’il ne cessait de couler, que le visage de mon frère, brusquement, tourna au blême, je me mis à paniquer, pesant toujours plus fort sur la plaie, y déposant tout mon poids pour réduire sa sortie. Ce n’était pas bon… Ce n’était pas bon… Et je ne pouvais même pas utiliser ma Magie!

« I-Isiode! Tiens bon! J-Je fais de mon mieux… Ti-Tiens… »

Mais mon jumeau serrait les dents, s’obligeant à ne pas crier. Il ne voulait pas m’inquiéter, mais son état était alarmant, voire urgent. Donnez-moi la Force, Déesse. Je vous en conjure, aidez-moi à sauver mon frère! Le ciel m’a déjà tout pris… Je vous en supplie… Mes mains se baignaient littéralement dans son sang, à mon plus grand dégoût. Mais je ne pouvais relâcher la pression, au risque de laisser le sang s’échapper en toute hâte de sa blessure.

Au bord du désespoir, chuchotant, paniqué, des paroles qui se voulaient encourageantes et rassurantes à l’oreille semi-conscient de mon frère, je sentis alors un coup de vent près de moi, mais je ne voulus détacher les yeux d’Isiode, qui s’affaiblissait à vue d’œil. Je gardais obstinément mes mains posées sur le bandage de fortune. Quand, alors, deux mains vinrent m’attraper les poignets pour que je relâche le tissu imbibé de sang. Je manifestais d’abord une vive opposition, mais sentant la Force dans les doigts de cet étranger que je n'avais toujours pas regarder, je finis par tourner mon visage dans sa direction.

Le Roi des Anges se tenait à côté de moi, m’incitant à m’éloigner. Aussitôt, je me laissais faire, observant plutôt notre Souverain prodigué des soins à mon frère. Le reste des soins se ferait loin du champ de bataille, mais désormais, la vie d’Isiode n’était plus en danger et il fallait quitter l’ancien Stenfek au plus vite.

Et c’est ce que je fis, supportant le poids de mon frère sur mon épaule tandis que la Magie de Kahel nous transportait, instantanément, aux portes de la Citadelle. Nous nous retirions, un goût immonde et amer se collant à notre palais.


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La guerre n'admet pas d'excuse -RP Spécial- - Page 5 Signat20
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Dim 11 Sep 2016, 23:28


L'orisha c'était appuyé sur un chariot renversé, une vue imprenable sur la cité qui devenait de plus en plus un champs de ruine alors que le feu rongeait tout sur son passage. La guerre causait encore une fois son lot de destruction et de mort sur son passage. Ethan ne pouvait voir qui était gagnant ou perdant, l'implication des réprouvés à travers le champs de bataille avait sans nul doute changer la donne. Vérifiant autour de lui qu'il était sécuritaire de redevenir visible, il se dévoila pour avancer lentement grâce à la canne vers son point d'origine. Espoir sûrement vain de trouver quelconque vivant à sauver ou achever. La zone autour de lui était presque trop calme, il cherchait ici et là signe de présence, entendant au mieux des souffles d'agonie. Se posant de nouveau à un endroit à l'allure calme pour reposer sa jambe, dos à un bâtiment qui tient encore debout pour ne pas avoir à surveiller tout le tour de lui. Jetant un oeil à sa blessure qui semblait tenir le coup sous le bandage devenu rouge, serrant un peu plus le tissus pour faire pression, ne pouvant retenir un cri de douleur.

Il avait l'impression de perdre quelques chose à chaque instant, comme si une part de lui-même le quittait, s'estompait, s'effaçait. Sensation désagréable qu'il n'arrivait pas à comprendre, essayant d'user de magie mais rien ne se passait. Même sa propre force devenait insignifiante, Ethan paniquait face à cette situation dont il ne pouvait rien contrôler, se sentant vulnérable à tout point de vue, se maudissant d'avoir fait chemin inverse pour être une âme charitable une dernière fois. C'est tout ce qu'il voulait, réussir à sauver au moins une personne, pour effacer cette mentalité unique d'échec malgré tout le labeur. Un bruit sourd puis le noir total, l'orisha se retrouvant sous un amas de débris, le bâtiment sur lequel il s'était appuyé pour assurer sa survie avait pratiquement causé sa mort. Un mince faisceau de lumière agressant le visage de l'orisha inconscient qui ouvre péniblement les yeux. Sentant de nombreux points de pression sur son corps, prisonnier des gravats, respirant lentement autant que possible en ne sachant pas si son air se rafraichit suffisamment.

À force de contorsion et de douleurs, il repoussait peu à peu ce qui entravait ses déplacements à l'intérieur de cette bulle salvatrice qui lui avait éviter la mort par écrasement. Criant comme il pouvait pour se faire entendre lorsqu'il sentit un courant d'air caresser son visage, pouvant ainsi espérer de l'aide pour se dégager de cette prison. Soudain du bruit, du mouvement, des morceaux qui se déplace, la lumière fouettant ses yeux qui c'étaient habitués à l'obscurité. Il sentit quatre main attraper ses bras qu'il tendait vers l'ouverture, râlant sous la friction de sa blessure contre les débris mais poussant un soupir de soulagement en se retrouvant assis à l'air libre. Autour de lui des anges qui ne semblait pas vraiment en meilleur état que lui mais avait l'avantage d'avoir pu se libérer et entendre ses appels.
- Merci... merci à vous. Je ne sais pas si j'aurais pu en sortir.
- L'important est que tu sois sauf. Pour l'heure il te faut fuir l'ami, la zone n'est pas recommandable.
- Aidez moi à me remettre sur pied s'il vous plait.
Ses sauveurs l'attrapèrent sous les bras pour le soulever et le faire tenir debout, parvenant à pêcher sa canne dans le trou pour la donner à l'orisha qui les salua de la main avant de se mettre à marcher péniblement vers où il était venu. Quitter l'enceinte de Stenfek pas à pas jusqu'à atteindre une zone où les ravages du ce séismes étrange ne laissait plus de trace. Tout au long de son éloignement, il avait entendu derrière lui le bruit de combat qui se poursuivait, des acharnés sans aucun doute qui préféraient la mort à la fuite. Pourtant la seconde option permettait de reprendre des forces avant de retourner combattre en d'autre lieu. Ici c'était peine perdu de continuer quoi que soit. Ethan ne savait même pas qui avait été au final le vainqueur sur ce champs de bataille. Anges, Démons ou Réprouvés ? La guerre opposait à l'origine les deux premières races mais le conflit avait éclaté au-dessus de la cité des troisième, provocant une mêlée générale où la loi du plus fort avait imposé son joug. S'écrasant sur une roche imposante pour un peu de repos, sa jambe le faisant souffrir atrocement. Prenant son courage à deux mains, poussé par son orgueil il se remit à marcher en essayant de faire abstraction de la douleur. Plus il s'éloignait et mieux il se sentait, comme ci sa force et sa magie lui revenait, comme si Stenfek était devenu plus novice que la cité des humains avec son anti-magie. Trainant les pieds jusqu'à ne plus apercevoir la ville dans son champs de vision, ne laissant derrière lui qu'une route qui aurait dû être celle de la libération mais qui ferait office de festin pour les charognards. Ethan espérait que les réprouvés serait assez indulgents pour offrir un peu de décence à ces innocents, blessés et malades pour la majorité, qui avait fuit cet bataille qui n'était pas la leur. L'orisha appela son dragon, appel qu'il pouvait percevoir en tout lieu grâce à ce lien qui les unis, son battement d'aile ne tardant pas à caresser son visage. Bruit sourd de son corps qui se pose, Ethan se hissant sur son dos, s'accrochant pour le décollage sans plus attendre, voyageant ainsi par la voie des airs pour assurer sa sécurité et le retour au manoir pour être soigné comme il se doit. Une journée à oublier, une bataille au goût de défaite même si il n'en connaissait pas la finalité. Une bonne nuit de repos, quelques jours à rester sage et ensuite il reprendrait la route, n'appréciant pas de rester en place trop longtemps.

1038 mots - 7 messages
Résumé:

Edit de Cocoon : Euh... Y a pas de vie chez les anges o.O Et vous êtes SUR Stenfek. Genre tout est champs de débris de ruine, vous voyez a perte de vu car vous êtes sur Stenfek et qu'elle est rasée XD
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ Parchemins usagés : 11262
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Dim 11 Sep 2016, 23:57

Une inspiration longue tout en faisant attention de rester hors-de-portée des bras du Démon. Si ses mains l'attrapaient, elles lui briseraient les os et lui rompraient le cou tel un vulgaire animal. Ainsi étaient-ils faits. Préférant la violence et cherchant un certain plaisir dans la douleur. L'Ange fit une feinte sur son flanc droit avant de changer de direction, sautant en avant en laissant traîner le pied de sa jambe affaiblie en lui portant un coup, ce qui arracha un nouveau cri de douleur à son adversaire. Ce dernier prit une longue respiration avant d'enchaîner sur les heurts de son fauchard, glissant sur la solide armure. Deux frappes précises. La première portée à la hanche, dans un infime espace offert par l'armure, puis la seconde directement en face, lui traversant l'oeil. Ses bras s'agitèrent encore quelques secondes avant que ses jambes flanchent sous le poids du corps. Le Démon tomba dans la poussière, tête la première. Un bruit désagréable se fit entendre lorsque son nez se brisa sur les irrégularités du sol couvert de ruines, rendant encore plus importante la flaque de sang déjà présente sur l'armure et sur le sol. Ça ne lui avait pris que quelques minutes pour reprendre le contrôle de la situation, mais elle s'échappait à nouveau entre ses doigts. Il payait désormais ses acrobaties par une douleur lancinante sur l'ensemble de son corps.

Neah tomba à genoux, crachotant pour reprendre son souffle. Ce fût difficile avec la poussière et les fumées sombres. Il regardait autour de lui, hagard de douleur et de fatigue. La situation lui échappait complètement et il avait l'impression que son corps était à deux doigts de faillir pour envoyer son esprit dans les limbes. Il n'était plus en état de combattre. Il n'était plus en état de faire quoi que ce soit. Où étaient les autres ? Que se passait-il plus loin ? Où en était le conflit ? L'Ange l'ignorait et ses questions l'étourdissaient. C'en était si décousu qu'il ne prit même pas conscience qu'il se redressait, progressant dans ce sombre endroit. Ces ruines qui appartenaient autrefois à une ville nommée Stenfek. Il avait la vague impression d'être un héros et se riait du danger qui pouvait surgir de n'importe où devant lui. Son esprit vrillait sous l'effort. Il avait mal. Il ne pensait pas que ce serait ainsi, son impatience et sa bêtise avaient faillis lui coûter la vie. Il y avait d'autres fronts, d'autres instants affreux sur le Continent. L'Ange Gardien qu'il était se mit à prier longuement, espérant que son Humaine se portait bien. Qu'elle était victorieuse, comme toujours. Allait-il mourir ici, sans la revoir ? Sans revoir son sourire et ses mimiques contrariées ? Non. Il ne pouvait pas. Ce n'était pas possible. Il devait se battre, encore et encore pour...C'était trop rude. Neah vacilla.

Ce fût court, puisque quelqu'un lui empoigna le bras pour le retenir. Dévisageant sa compatriote qui lui mit un bras autour du cou pour l'entraîner plus loin, l'Ange pu reprendre ses esprits pour peu que ce soit possible. Elle le mit contre des poutres en bois calcinées pour qu'il puisse s'asseoir, calmant sa douleur dans les membres inférieurs. L'inconnue le gifla au point qu'il dû tourner la tête.

Hey ! dit-elle. Reste avec moi !

Neah eu un sursaut après coup, reprenant ses esprits. La dévisageant avant de regarder autour de lui. Le coeur en panique, avant de s'apaiser. Il n'y avait plus rien. Juste la désolation et la mort. Et un attroupement des siens qui couraient dans tous les sens pour ramener les blessés vers cet endroit sécurisé.

Où...Où en est... ?

Il avait la gorge sèche, les lèvres craquelées de déshydratation. Neah ne s'en était même pas rendu compte. Une ombre passa dans le regard de l'inconnue, malgré l'articulation approximative, elle avait saisi le sens de sa question.

C'est fini. Personne n'a remporté de victoire ici.

Une certaine déception marqua ses traits, mais il était tellement dans les vapes qu'il ne prit pas conscience immédiatement de ce que cela impliquait réellement. Se demandant ce qu'il était advenu de Gilgamesh, dont il avait été séparé au début de la bataille, mais également des Jumeaux. Ces derniers étaient blessés, Neah espérait que leur évacuation s'était déroulée sans encombre. Elle lui mit une main sur l'épaule.

C'est bon. Vous vous êtes bien battus, laissez-nous faire à présent.

Neah sombra dans l'inconscience, sourire aux lèvres, en songeant qu'il était en vie. En songeant à Mancinia.

Post VIII | 730 mots

Merci Cocoon nastae


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