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 [LDR Rehlas] Les Portes Ouvertes des Tours de Zéphyr

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Mar 09 Fév 2016, 23:22


Les Portes Ouvertes des Tours de Zéphyr

[LDR Rehlas] Les Portes Ouvertes des Tours de Zéphyr 0000010
Cassandre réajusta distraitement le corsage de sa longue robe, perdant son regard dans les traits de son propre visage, qu’elle contemplait sans réellement le voir, dans le miroir de ses appartements privés. Une nouvelle journée débutait à peine. Elle ne serait pas exactement comme les autres. Contrairement à son rythme habituel, les Tours de Zéphyr ne prodigueraient pas des enseignements pointus aux étudiants les plus prometteurs qu’il puisse exister, sélectionnés avec soin et minutie sur dossier et après un long entretien. Non, aujourd’hui elle avait promis d’ouvrir les portes des Tours de Zéphyr à tout Rehla curieux, qui s’intéresserait aux cours de la prestigieuse Université. Certains d’entre eux ne reviendraient jamais. D’autres allaient sûrement postuler, captivés par les discours des professeurs, les possibilités et la qualité des contenus divulgués. Ils ne seraient pas tous acceptés mais chaque candidature retenue serait un avantage, aux yeux de la Doyenne qui par-dessus tout, mettait un point d’honneur à entretenir le talent. Non pas que les autres n’avaient pas d’intérêt. Les Tours de Zéphyr n’enseignaient pas tous les domaines et chacun était doué dans une matière, pas forcément l’une de celles proposées en ces lieux. Quelques visiteurs mériteraient aussi une attention toute particulière de sa part car ils ignoraient eux-mêmes qu’ils pouvaient accomplir tant de choses. Cassandre ferait de son mieux pour les convaincre, comptant sur sa renommée pour ne pas à déployer trop d’effort et de discours. Elle n’était pas n’importe qui. Rehla d’exception, elle était voyante et clairvoyante.

« Vous allez être en retard, Thibalt. » murmura Cassandre au détour d’un couloir, croisant le Professeur d’Arts qui discutaient allégrement avec plusieurs étudiants, une tasse de café à la main. Il sourit à la Doyenne avant de hocher la tête. « Dame Milano semble enthousiaste par le projet du Sin Luxinreïs. » commenta-t-il, évoquant l’étrange enseignante de l’Astronomie. Il faisait quelques pas avec la Rehla. « Il n’y a bien qu’Andromaque pour ne pas l’être. Les autres me paraissent satisfaits. » Il rit. « Andromaque est naturellement d’une humeur de chien. Elle se plie aux règles, toutefois. Elle est déjà dans son amphithéâtre fétiche, à gesticuler et foudroyer l’assistance du regard. » Elle ne put s’empêcher de sourire. « Ne soyez pas mauvaise langue. » Elle songea au Roi avec qui elle avait longuement discuté, au Palais de Lua Eyael. C’était quelqu’un de bien. Grâce à lui, l’Université avait retrouvé une seconde jeunesse. Surtout, il était profondément altruiste et attaché aux siens, du moins de son avis. C’est pourquoi une porte avait été dessiné sur un mur, au cœur de la Cité des Astres. Ce n’était que quelques lignes, des traits faits à la craie. La magie les imprégnait. La porte en était vraiment une. Les Rehlas n’avaient qu’à la passer pour visiter à leur gré l’Académie. « Je me demandais … » débuta Thibalt à voix basse. Cassandre savait ce qui lui passait par la tête. « Oui, peut-être. » répondit-elle simplement. Elle aussi s’était demandée si la guerre qui se profilait entre les Dieux avait eu un rôle à jouer dans le choix du Roi. Chacun devait pouvoir comprendre de quoi il en retournait, saisir l’étendue du problème, le caractère primordial de la Mère Lune dans le grand dessein. L’éducation était un moyen relativement simple de forger les esprits, de les aiguiser. Voilà pourquoi Thessalie trépignait. Elle brûlait de conter les légendes au détour d’un cours sur la carte des cieux.
Explications

Bonjour. Un petit lieu calme et paisible pour visiter les Tours de Zéphyr. Vous pouvez visiter l'Université, assister à des cours, parler avec des étudiants, d'autres visiteurs et même les PNJ [en respectant leur caractère évidemment et sans me faire d'histoires abracadabrantes] à l'exception de Cassandre qui n'est pas jouable. Vous pouvez en d'autres termes faire un peu ce que vous voulez dans ce cadre et en profiter pour vous forger une opinion sur les évènements actuels. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me MP. Vous avez jusqu'au jeudi 10 mars, minuit, pour poster.

Vous pouvez aussi demander à devenir étudiant aux Tours de Zéphyr. J'essaierai de répondre le dernier jour pour donner les réponses au passage. La description du lieu est ici.
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Lun 29 Fév 2016, 21:10



Callidora ne savait plus de quelle manière elle avait entendu parler des portes ouvertes des Tours de Zéphyr. Peut-être était-ce l'animation inhabituelle qui régnait aux alentours qui l'avait fait réagir et se rendre en ces lieux par curiosité, ou peut-être avait-elle arrêté quelqu'un dans la rue pour qu'il lui explique ce qui se passait. Que l'un ou l'autre de ces hypothèses soit juste ne comptait pas réellement. Cependant, dès lors qu'elle vit la porte d'une simplicité suspecte se dresser face à elle, elle ne put empêcher les mécanismes effrénés de son esprit de se mettre en marche. Quelques traies tracés à la craie presque négligemment, et il suffisait selon les dires du passeur d'avancer en direction du mur. Aussitôt que l'épiderme d'un Rehla se frotterait aux excavations, celui-ci se retrouverait au coeur même des tours pour profiter de l'événement organisé en l'honneur du triomphe de la connaissance si chère à son peuple. N'ayant jamais eu l'occasion de se rendre là-bas, et puisque tout expérience se révélait enrichissante, le brune décida de s'aventurer à travers le portail. À l'instant où elle entra dans les majestueuses tours, elle oublia tout le reste. Ne pensant plus à Syveth qui devait probablement l'attendre à leur lieu de rendez-vous prévu ou aux préoccupations qui la tenaillaient habituellement, elle ne savait plus où donner de la tête, fascinée par l'architecture improbable qui semblait se mouvoir en même temps que les visiteurs. Où que se porte son regard doré par l'envie de découvrir, elle sentait quelque chose en elle remuer doucement, comme un souvenir lointain qui affleurait la surface en demeurant insaisissable.

Une telle prouesse était-elle seulement possible ? La Rehla n'osait parfois croire aux infinies compétences dont son peuple regorgeait, et pourtant, celles-ci s'exprimaient brillamment dans l'intégralité de la Cité des Astres. Cela dit, la science et l'art s'entremêlaient en ces lieux pour former un paysage digne des légendes que lui contait sa mère durant son enfance. Quelle que soit la direction vers laquelle elle regardait, il semblait que le couloir dans lequel elle se trouvait ne s'arrêterait jamais. Le plafond s'étendait à une hauteur vertigineuse, si bien qu'elle doutait d'en voir réellement la fin. De part et d'autre du couloir, elle n'aurait su dire où la galerie se terminerait. Et pour couronner cette somptueuse vision aux allures immortelles, la lumière déposait ses rayons maternels sans épargner le moindre recoin, comme une mère aimante qui s'attendrit devant la beauté de ses enfants. Un émerveillement sans précédent faisait tambouriner son coeur. Ses battements s'accéléraient légèrement : lui aussi voulait s'arrêter face à tant de splendeur et ne jamais la quitter. « Peut-être ai-je finalement trouvé le plus bel endroit au monde... » Sa déclaration n'avait été qu'un soupir de pure admiration. Aussi ne s'attendait-elle pas à ce que quelqu'un lui réponde, n'ayant par ailleurs remarqué personne. « Peut-être n'as-tu jamais vu le ciel ! » L'exclamation venait sans le moindre doute de l'une de ses congénères. À dire vrai, elle n'aurait su le dire. Plus elle observait la nouvelle venue, moins elle savait qui elle était.

Vêtue d'une tenue aux couleurs extraordinairement pâles, seul un étrange joyau doré luisait entre ses seins. Des cheveux d'un violet pastel qui semblait se décolorer à mesure que s'étendaient ses pointes. Mais ce qui était le plus frappant chez elle, c'était son visage, un visage qui semblait venir d'un autre temps, d'un autre lieu. Même si Callidora ne l'avait jamais vue auparavant, elle éveilla tout de suite sa curiosité et un certain respect qu'elle ne pouvait expliquer. « Non. Le ciel ne peut pas se comparer avec quoi que ce soit sur ces terres. » Hochant la tête doucement, elle tendit la main en direction de son interlocutrice qu'elle estimait être d'une grande sagesse. D'un apprentissage auprès d'elle ne pouvait résulter qu'un enrichissement considérable. Cependant, la Rehla ne prit pas sa main et s'éloigna légèrement pour se poster à l'une des immenses fenêtres qui ouvraient sur le monde. Cette tour était l'endroit idéal pour un Rehla. Observer le monde sans que celui-ci ne puisse voir qui l'observait. « J'enseigne ce que les yeux ont chaque nuit devant eux sans jamais le voir. Je suis Thessalie, et tu es Callidora. » Sa voix s'élevait en molles inflexions charmeuses qui ne venaient pourtant pas d'ici. Intriguée par la mystérieuse créature, la brune se surprit à imaginer se trouver dans l'un de ses cours. Jusque-là parfaitement immobile, la professeure se tourna vers elle. « Suis-moi. » D'un élancement gracieux, elle s'approcha d'un miroir aux décorations somptueuses qui se trouvait à leur droite et y posa la main. La jeune femme ne se fit pas prier pour la rejoindre et exécuta le même mouvement sans une once d'hésitation.

Une seconde plus tard, les deux femmes avaient basculé à l'intérieur de ce qui semblait être l'autre côté du miroir. Le verre se dessinait en arabesques devant elles. Fascinée, la brune observa les nouveaux arrivants qui déambulaient dans le couloir, visiblement guidés par l'un des professeurs. « Ils ne peuvent pas nous voir, n'est-ce pas ? » Thessalie ne prit pas la peine de répondre à sa question, et Callidora se sentit aussi idiote qu'un enfant qui vient de faire une bêtise devant ses parents et sait qu'il s'est comporté comme un imbécile. Cependant, la Rehla ne s'en formalisa pas le moins du monde. Après avoir observé la brune un instant, elle laissa un sourire enthousiaste étirer ses lèvres avant d'entamer l'ascension des escaliers. « Vos étoiles sont prometteuses. Contradictoires. » Cette révélation paraissait l'amuser énormément malgré l'incompréhension de son interlocutrice. Thessalie se moquait-elle d'elle, ou parlait-elle de quelque chose de bien réel ? En dépit de son regard sage, une étincelle de malice y brillait de temps à autre. Contrairement à la magnificence qui régnait en ces lieux, les marches étaient d'une sobriété appréciable, simplement confectionnées en pierre grise. Malgré la vitesse relativement soutenue à laquelle marchait Callidora habituellement, elle peinait à suivre la professeure qui se mouvait avec une aisance indéniable. Elle ressemblait à une créature irréelle, et cet endroit en toute simplicité ne faisait que souligner son étrangeté. La brune ne l'en appréciait que davantage. « Il faut se dépêcher. Vite, vite ! » Un éclat de rire conclut sa demande alors qu'elle accélérait brusquement le rythme. Il semblait que ses pieds ne faisaient qu'effleurer le sol, soulevant à peine quelques grains de poussière.

Très vite, la brune fut distancée par Thessalie qui ne cessait d'accélérer le mouvement, montrant clairement sa hâte d'arriver en haut des marches. « Attendez-moi s'il vous plaît ! » Sa demande resta sans réponse. Ignorant ce qui l'attendait, la Rehla s'arrêta quelques secondes pour reprendre son souffle et réfléchir à la situation. Quelle chance elle avait ! Visiter les tours de Zéphyr alors que sa journée s'annonçait d'un ennui morose et rencontrer par hasard une professeure surprenante qui suscitait une fascination intrigante représentait une occasion qui ne se présentait pas deux fois. La brune esquissa un sourire, sachant que le hasard n'était pour rien dans cette mystérieuse rencontre. Quelque chose la guidait vers l'étrange enseignante, quelque chose qu'elle n'aurait su identifier mais qui lui donna le courage de reprendre sa marche. Décidément, la force n'était pas son point fort, et son corps méritait clairement quelques entraînements avant d'accéder à de nouvelles capacités. En attendant, elle était d'une fragilité enfantine, et depuis qu'elle était arrivée à Lua Eyael, cela ne la dérangeait plus vraiment. Quelle importance que d'être une brindille lorsque ce n'était qu'une apparence et que l'être intérieur débordait de vitalité à l'égard du monde ? « Ce serait fabuleux d'étudier ici ! » Hochant la tête doucement face à cette nouvelle possibilité qui émergeait en elle, elle reprit son ascension sans se presser, fidèle à l'idée que le temps n'était rien de plus que ce que chacun désirait qu'il soit. En chemin, elle réfléchissait à celle qu'elle venait de rencontrer, se disant que son peuple n'en finissait pas de regorger de véritables merveilles d'intelligence et de charme. Et parce que toute intelligence avait un prix, personne ne devait le savoir.

Laissant les marches derrière elle, elle parvint enfin dans la salle où était entrée sa congénère quelques minutes auparavant. Le souffle coupé, Callidora n'osait pas pénétrer dans la pièce. Une splendeur aussi irréelle ne méritait pas qu'elle vienne la briser. L'illusion était parfaite. Un dôme de verre d'une rare finesse qui semblait capter les rayons chaleureux du soleil pour les diffuser sur le petit groupe respectueusement assis autour de Thessalie donnait à voir les environs avec une imprécision saisissante. Les environs n'étaient plus que des tâches de couleur et des ombres incertaines jetées inopinément sur un décor vierge. L'observation du paysage n'était sûrement pas la fonction première de ce lieu. La Rehla posa les yeux sur la dernière arrivée. Une lueur d'enthousiasme y brillait. « Maintenant que tout le monde est arrivé, nous allons pouvoir commencer. Prends place. » Plus docile qu'une biche, la brune obéit presque instantanément, s'asseyant sur l'un des coussins restants. Les rayons du soleil diminuèrent progressivement sous le dôme majestueux, comme pour s'incliner devant quelque chose de si merveilleux qu'ils ne pouvaient en supporter la caresse. La brune retint sa respiration un instant, voyant de petites sphères éclairantes se mettre à flotter doucement dans les airs. « Il était une fois, le premier jour où les étoiles posèrent leur regard de lumière sur le monde... » Callidora ne put s'empêcher de laisser un sourire fleurir son visage. Qu'importait qui elle était et ce que le destin lui réservait, elle se sentait à sa place.


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Lun 07 Mar 2016, 19:59

Je regarde autour de moi, un peu surprise de pouvoir véritablement entré dans ce lieu qu'on m'avait dis clos, réserver à une élite de privilégiée triée sur le volet. Les Tours de Zéphyr, une université dont le savoir est diffusé à bon escient, du moins, c'est ce que je crois. Je souri faiblement, le savoir n'aide pas vraiment, les visions que j'ai en sont la preuve. Les choses sont immuables. Certes, parfois nous croyons avoir possibilité d'agir mais le destin est déjà fixé et je me demande si cela pourra changer un jour. Cela me rappel ... Non, je dois oublier, ou du moins mettre dans un coin de mon esprit cette soirée désastreuse où j'ai rencontré des personnages tant leurs importance est grande. Autant que l'est celle des professeurs d'ici et de la doyenne à vrai dire. Tout ses êtres ont tant d'importance. Je souri faiblement, m'avançant d'un pas lent, essayant de mettre de côté la douleur faiblarde qui me rappel que quelques part, la guerre bouillonne, attendant d'éclater.
Tout ici attire mon regard mais c'est une voix dans une salle un peu plus loin qui m'attire. En approchant, je découvre une femme, belle et blonde, qui parle à un groupe d'étudiants, de nombreux pots contenant diverses plantes entre eux.

- ... Vous comprenez ? Chaque plante peut avoir son utilité dès lors qu'on en connait les vertus.

J'arrive visiblement au beau milieu de ses explications et je n'ose m'avancer davantage, de peur de déranger. Elle désigne une jolie fleur blanche et très rapidement, elle explique que l'essence de cette fleur a la capacité de soigner les hématomes dès lors qu'on sait l'extraire comme il se doit. Je m'avance, intéresser, comprenant que je vais peut-être apprendre quelques choses ici. Elle lève un instant sur moi un regard bref et un faible sourire illumine son visage alors qu'elle poursuit, annonçant que cette petite fleur fragile ne se trouve que dans les sommets enneiger. Elle fait ensuite une allusion que je ne comprends pas de suite, puis elle passe à une sorte de fougère bleuté et rapidement, elle énonce les nombreuses application de cette plante rare avant de faire une démonstration qui m'intéresse davantage encore. Mais le cours de mes pensées est interrompu par un jeune homme, étudient aussi, surement, qui par sa simple prise de parole à mon oreille me détourne de mon centre d'intérêt.

- Le professeur Iphigénie sait intéresser son auditoire. Vous êtes une des visiteuses ?
- Oui. Qu'enseigne t-elle au juste ?
- Comment, vous ne savez pas alors que vous écoutez visiblement son rappel de cour ? C'est la médecine sa spécialité. Les rumeurs veulent que le Sin Luxinreïs lui est personnellement demander d'enseigner ici.
- Oh ... Je vois.

Je n'ajoute rien, songeant un instant à Caleb, à son regard fatigué qui trahis ce qu'il doit vivre. Il sait bien des choses, trop peut-être et à nouveau, je me surprend à le plaindre et à souhaiter peut-être, pouvoir un jour lui venir en aide et alléger son fardeau bien que dernièrement, je peine à supporter le mien. Le jeune homme me sourit puis, subitement, il s'en va mais son regard amusé trahis ce qu'il doit penser. A savoir que peut-être, je n'ai ma place ici, à moins que je m'illusionne ? Je m'attarde un instant encore avant de quitter les paroles envoûtante de la professeur de médecine qui de part ses connaissances sur les plantes me fait songer à mon propre maître. Un vieil homme, un soigneur comme il s'appel dont les capacités sont toutes entière dévoués aux soins des animaux. Un peu plus loin, une femme est lancée dans un discourt plein d’entrain et je comprend qu'elle parle de science, puis, aussi soudainement qu'elle semble s'être animée, passionnée, elle se tait, laissant à d'autres jeunes gens le loisir, surement, de réfléchir à ses propos. Je me demande si la science peut suffire à expliquer tout, mais non, je sais très bien que non et je m'éloigne, surprenant un autre cours, Celui d'une magicienne qui parle visiblement très peu mais dont les démonstrations valent tout les mots du monde. le jeune homme qui était venu me parler un peu plus tôt est de nouveau là. Il viens vers moi en souriant, sa voix calme m'expliquant ce que j'avais déjà compris.

- Après les soins, la magie, c'est cela ? Andromaque von Lucreria est la professeur ici, pas très bavarde en fait. Mais ses cours sont toujours surprenant. Vous devriez vous attarder ici. Enfin si vous ne craignez pas qu'elle ne vous pousse à donner le meilleur de vous même. A vrai dire je préfère pour ma part partir, elle est exigeante.
- Dois-je comprendre que vous n'êtes pas bien doué dans sa matière ?
- Pas du tout, au contraire mais je suis paresseux.

A ses mots je surprend le regard sévère qui se pose sur son dos et je devine qu'Andromaque doit véritablement être quelqu'un d'exigent. Je souri faiblement, me doutant que pour le jeune homme, le cours ne fait que débuter et je m'éclipse rapidement, n'ayant guère envie d'assister à une confrontation silencieuse. Le jeune homme me lance un bref regard plein d'espoir mais déjà, je suis plus loin, plongé dans une musique douce et envoûtante joué par un virtuose. je me glisse dans les couloirs, suivant cette mélodie apaisante jusqu'à découvrir l'auteur. Le musicien semble tout plongé à son art et je remarque que je ne suis pas seule à l'écouté. peu à peu, je laisse la ballade m'attirer dans mes pensées. Je voyage les yeux clos dans mon passé, découvrant un champ de fleur rouge, éclatante. Au loin, un phénix bat des ailes avant de se fondre avec le soleil, disparaissant de mon champ de vision alors que le violon se lance dans un chœur qui me fait rouvrir les yeux. Deux élèves ont visiblement rejoint le professeur, lequel cesse finalement de jouer. Il prononce quelques mots, un sourire calme aux lèvres alors que ses mains viennent guider celles d'une jeune fille. cette dernière se concentre visiblement et la mélodie reprend.

- C'est beau, hein ?
- Oui, très. Vous avez réussi à échapper à votre professeur ?
- Ahah ! Oui, avec un peu de mal tout de même, mais prétexter être votre guide a finalement eu du bon demoiselle. Et puis, j'aime venir ici, la musique adoucit les mœurs.
- Peut-être, mais elle peut aussi réveiller des instincts plus sombre, vous ne pensez pas ?

Le jeune homme semble un instant réfléchir, puis il sourit, avant d'acquiècer. Pour ma part, je replonge dans mes pensées, suivant le rythme entêtant de la musique. Je ne saurai m'attarder plus longtemps pourtant, malgré tout, je reste encore, observant le professeur d'art, une Orine, enfin Un Orine, rareté parmi ce peuple. Je suppose que certaines bizarrerie me resterons bizarre à jamais, peut-être. A moins que la nature n'est choisit justement de me laisser réfléchir à ça. Je ferme de nouveau les yeux, poussant un faible soupir. Si seulement tout les jours pouvaient ressembler à celui-ci. Mais mon esprit me rappel à un monde plus froid, à la guerre qui s'approche, encore et toujours. Sympan et les Aetheri semblent voués à ne pas trouvé de point d'entente et je me demande comment tout cela finira. J'ai hâte pourtant que cela soit fini, si je vis encore ce jour là. Ses pensées plus sombres me font faire demi-tour et je m'éloigne bientôt des salles de classes et de leurs professeurs dont les voix me suivent encore. J'ai l'impression qu'elles s'accrochent à mon esprit, m'invitant à devenir une des élèves. mais ej ne veux pas, je préfère ne pas ajouter de fardeau à celui que j'entrevois déjà peser sur mes épaules. Demain sera un autre jour mais je ne crois pas avoir la sagesse nécessaire pour savoir vers qui me tourner. Puisse le Sin Luxienreïs avoir fait le bon choix pour les nôtres. Et peut-être puis-je garder espoir d'un monde plus lumineux, où mes tristes visions ne serons plus que mauvais songes. mais peut-être est ce que je souhaite la l'impossible ? Un instant durant, je me demande si les professeurs des Tours de Zéphyr pourraient avoir les réponses qu'il me manque.
1 433 mots


Gains : 2pt de charisme
Merci pour ce LDR (:102:)
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Mer 09 Mar 2016, 20:08


Eamon laissa filer les doigts sur sa harpe, prenant le temps de jouer la mélodie. Les yeux fermés, il connaissait assez l'espacement entre chaque fil, pour composer les sons parfaits. Ses oreilles se dressèrent, entendant des pas feutrés derrière lui, qu'il identifia comme ceux de son ami « Sean je... », « Ne t'occupe pas de moi. C'est magnifique. » Comme il le pensait, dès qu'il se remit à jouer, il sentit la grande main du brun lisser ses cheveux blonds, si longs et dénués de noeuds. Ses doigts remontèrent dans son dos, pour venir agripper sa nuque, le déconcentrant. Lâchant l'instrument, le Rehla se retourna en soupirant « Tu avais besoin de quelque chose ? » Sa voix était douce, et aussi chantante que les belles cordes qu'il avait derrière lui. Un sourire en coin, le regard satisfait, Sean le détailla avant de lui prendre le menton « Ca dépend... Qu'est-ce que tu peux me donner... ? », « Arrête ça. » Eamon se leva, se dirigeant dans la cuisine « Allons manger. »

Le beau jeune homme installa la nourriture sur la table, devant un brun assit confortablement sur sa chaise, ne bougeant même pas le petit doigt pour lui prêter main forte. Légèrement fatigué, le blond fini par s'asseoir, soupirant doucement « Qu'est ce qu'il t'arrive ? » Sean démêla ses doigts de derrière sa tête, pour venir attraper ses couverts « J'ai froid aux pieds, je ne sais pas pourquoi... », « Tu constamment gelé. Pas étonnant. », « Non Sean, c'est toi qui à un problème de température... », « Me dis pas ce que j'ai ou non. », « Evidemment. » L'atmosphère était toujours très électrique entre eux. Sean avait un problème d'autorité constant, et Eamon voulait bien faire en prenant soin de lui, ou en lui donnant des conseils. Ce que le brun n'acceptait pas, rangeant ça dans la catégorie de l'ingérence.
Alors qu'il mangeait, le Rehla sentit le pied de son ami contre le sien. Pendant à un coup non intentionnel, il se redressa en décalant ses jambes « Enlève tes sandales. » Relevant la tête de son assiette, Eamon capta son regard avant de s'exécuter, et rapprocher ses jambes. Sean passa les siens en dessous, permettant au jeune homme de se réchauffer sous ses fonds de pantalons. D'un coup, le blond s'empourpra mais ne ramena pas les jambes, explorant avec curiosité la chaleur de son ami. Dès qu'il releva le regard, gêné, il vit le sourire satisfait du brun « T'auras pas froid cette nuit Eamon... », « Hum... » Le Rehla se redressa un peu, essayant de paraitre un peu plus correct « Tu as entendu ce matin les nouvelles ? Les Tours accueillent du monde pendant quelques jours. J'aimerai bien y étudier. Peut être que ça m'aiderait à connaitre le langage des étoiles, et à parler l'Orboros. », « Ca dépend. Tu peux étudier ici, non ? », « Je préfèrerai sortir un peu. En tout cas demain je ferai en sorte d'y aller. J'aimerai me renseigner au moins. Tu m'accompagneras ? », « Ouais... », « Tu sais tout ce que je veux savoir. Tu parles couramment la langue, et tu connais le langage des étoiles... Que veux-tu que je fasse sans ça moi. Je suis indigne à notre peuple ! », « Moi je trouve que ça va. Ca me dérange pas si tu restes comme ça. Ton ignorance est assez séduisante en réalité. », « Tu ne peux vraiment pas t'empêcher de me dire des choses comme ça... », « Et toi, tu ne peux pas t'empêcher de me les reprocher. »


Eamon franchit le seuil de la tour principale. Ce lieu brassait énormément de monde, et c'était avec plaisir d'ailleurs qu'il le fréquentait. Sean, les mains dans les poches, marchaient derrière lui, assez serein. Il regardait les lieux, sans trop se préoccuper de l'environnement finalement. Il était là pour accompagner son ami, rien de plus au final. Le blond se stoppa devant la porte d'une salle qui était grande ouverte. N'ayant personne de grouper devant l'entrée, il entra curieusement à l'intérieur. Son chuchotement ne se fit pas entendre « Viens, allons nous asseoir. » La salle n'était pas comble, loin de là. Ils s'assirent sur des bancs en fond de salle, un peu caché dans l'ombre, pour ne déranger personne. La femme qui expliquait le fonctionnement de ses cours, effectuait de grands gestes et était assez dynamique. Le Rehla se laissa captiver par elle, posant ses coudes sur le bureau fermé de devant. Au bout des quelques minutes, Sean vint caresser ses cheveux. Sans que cela ne dérange outre mesure, il se laissa faire. Seulement le brun prit cela comme un laisser-passer, et ses doigts glissèrent sur sa cuisse, avant de venir en saisir l'intérieur. Eamon le fusilla des yeux, attrapant son poignet pour le décaler « Ne me touche pas. Si tu t'emmerde tu t'en vas, Sean. » Son ami ne se laissa pas vraiment faire. Si pour le moment il n'annonça rien, la vengeance serait ce qu'elle serait.

Le Rehla décida de déposer un dossier d'inscription, priant pour être accepté. Certains cours l'intéressaient vivement. D'autres s'ajouteraient en complément, mais les premiers étaient les principaux « Accès sur les langues et la lecture à ce que je vois ? », « Oui, je trouve ça très fascinant. J'espère pouvoir apprendre d'autres dialectes également, si je suis accepté entre vos murs. », « Rien n'est impossible, et nous avons le temps. Nous allons vous montrer où auront lieu les cours, et avec quel enseignants, ça vous sera toujours utile ! Suivez cette dame. », « Je vous remercie beaucoup. » Ses pas se dirigèrent vers la jeune femme. Sean, provocateur, lança alors au trio « Les enseignants essayeront de placer leur avis pour la guerre des dieux, pendant leur cour ? », « Quoi ? », « Sean ! », « Il est évident que nous sommes omniscients, omniprésents, mais est-ce que malgré tout la question du divin et de cette guerre sera énoncée ? », « Nous sommes un lieu de discussion et d'échanges. Si un enseignant décide d'ouvrir le débat, il est dans ses droits, et personne ne peut le lui retirer. L'équipe pédagogique est là pour répondre aux besoins de élèves, et enseigner au mieux sa propre matière. Si la religion est dans ses cordes, il sera à même de répondre aux questions des étudiants. Un problème avec ça ? », « Non, non... Simple question. » Eamon était furieux, il n'aurait jamais du l'emmener.

Lorsqu'ils rentrèrent à la maison, ce fut sans un mot que le Rehla passa la soirée. C'était une honte ce qu'il avait fait, et il serait fiché, avant même le commencement des sessions, comme celui qui a un ami légèrement rebelle. Sean était une entité rebelle à lui seul. Il ne s'opposait pas contre le système, mais il s'opposait assez pour faire chier tout le monde, et Eamon en avait jusque là de cette attitude. Quand le brun tenta de lui parler, ce fut des réponses froides qui l'accueillirent « Hé, la moindre des choses serait de me répondre. », « La moindre des choses serait de ne pas me faire passer pour un idiot à chaque fois que nous allons quelque part ! C'est pas toi qui décide si j'irai dans cette école ou non, d'accord ? C'est pas toi qui décides si les professeurs parlent de telle ou telle chose ! Tu es infernal Sean tu le saisis ? Je te garde en ces lieux car tu n'as nulle part où aller, mais... Raah, je regrette de t'avoir rencontrer ce jour-là ! Quel fléau ! » Lâchant son couteau de cuisine, il quitta les lieux pour aller se réfugier à l'étage dans la chambre. Sean soupira « Tain... Quelle gonzesse lui aussi... »

Eamon se réveilla, ensuqué et complètement dans les nuages. Il avait du mal à respirer, se sentant lourd. Il avait chaud, beaucoup trop chaud « Que... » Lorsqu'il leva un peu la tête, il vit le brun couché sur lui, embrassant sa peau pâle de ses lèvres « Sean qu... qu'est-ce que tu fais ? », « Tu n'es pas redescendu alors je viens te chercher. » Le blond se laissa tomber dans le lit, se frottant les yeux « Essaye de dormir s'il te plait. », « Ce n'est pas dans mes intentions de respecter tes volontés. Tu es à moi, et on donne rarement des ordres à son propriétaire... », « Sean, arrête avec ça ! Laisse moi tranquille, je ne veux plus te voir je t'ai dis ! » Le Rehla fourra la tête dans son cou, près de son oreille « Et... ? Tu penses vraiment que ça changera quelque chose... ? Laisse toi faire, tu culpabilisera plus tard de ton esprit de conviction particulièrement réduit et faible. » Le brun toucha alors son visage, optant pour des mouvements lents et affectueux. Il savait parfaitement comment faire tomber Eamon dans ce genre de cas, mais voilà que ce dernier aller se rendre de plus en plus intelligent pour un jour, se sortir de l'empreinte de cet homme.

1 487 mots
+ 4 intelligence pour Eamon :D mais on peut plus éditer ma fiche en fait donc euh... Faut que je la refasse XDD
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Jeu 10 Mar 2016, 18:52

« Lady Risa Suellan. Il est plutôt rare d’avoir le privilège de croiser la route d’une Princesse de Lua Eyael. Les Tours de Zéphyr sont honorées de votre présence. » D’un pas lent et mesuré, le Professeur des Arts s’était approché de la jeune Rehla, rencontrée au détour d’un couloir. Lentement, il se courba, le temps de mimer un baiser sur le dos de la main de la jeune femme, qui se laissa faire, sans rien dire. Il sourit. « Vous avez tous mes hommages et mes égards. » Originaire de Maëlith, il se sentait d’autant plus concerné par le sang noble de cette créature, enfant du Roi des terres où il enseignait et de la Reine des contrées où il était né. Mal à l’aise mais touchée par la courtoisie de son interlocuteur, Risa eut un léger sourire. « Vous êtes le Professeur Syguë, je suppose. » Elle avait entendu parler de lui. Sa réputation le précédait. « Tout à fait. Comment se porte la Vénus ? » - « Très bien, merci. » Ce n’était pas tout à fait juste. Seulement, ce genre de questions n’attendait jamais une réponse franche. Ce n’était qu’une politesse à laquelle il convenait de se tenir, sans pour autant s’intéresser à la réplique. Surtout, elle n’aurait jamais dit la vérité. « Puis-je vous faire visiter les Tours ? A moins que vous ayez d’autres projets. » - « Non, je … C’est une très bonne idée. » Doucement, elle emboita le pas à Thibalt, qui prenait au sérieux son rôle de guide et retraçait l’histoire de la prestigieuse Université. Risa l’écoutait, attentive. Elle fréquentait assez peu les régions de Lua Eyael – chose qu’elle regrettait et tâchait d’y remédier – au point de se sentir anxieuse et nerveuse, au sein de son propre peuple. Elle tenait à être plus présente pour les Rehlas. D’ailleurs, elle avait quitté ses robes habituelles pour revêtir la tenue traditionnelle de la Cité des Astres, les vêtements réservés au Monarque et à sa famille, raison pour laquelle elle était reconnue par tous à Zéphyr. « A moins que mon esprit me joue des tours, je crois me souvenir que vous avez fait vos études à Basphel, n’est-ce pas ? » s’enquit l’Orine soudainement, après une explication. Elle acquiesça. « N’avez-vous jamais envisagé de poursuivre vos enseignements ? Une femme de votre rang aurait toute sa place dans un amphithéâtre de cette grande Académie. » Risa rougit légèrement. « A vrai dire … » murmura-t-elle tout bas. « Il est vrai que j’ai songé à candidater mais … » Elle s’interrompit dans un soupir. « Qu’est-ce qui vous empêche de franchir le pas ? Vous n’avez pas grand-chose à craindre. Après tout, vous êtes la fille du Sin Luxinreïs. » - « C’est en réalité la source de mes doutes. Je tiens à être retenue pour mes qualités et mon potentiel, pas parce que la Doyenne ne tient pas à offenser mon père. J’aimerai mériter mes études, comme n’importe qui d’autre. » Elle réfléchit un instant, avant de reprendre. « Je passe mon temps à me questionner sur ma propre valeur. J’ai l’impression d’arracher mes opportunités, de fauter. » Elle jeta un coup d’œil à Thibalt, confuse. « Pardon. Je me suis un peu emportée. Ce ne sont pas vos soucis et je ne devrais pas vous importuner avec mes états d’âme. » - « Du tout, c’est un plaisir. Je parie que vous vous êtes posée les mêmes questions au sujet de l’Ordre des Geishas, de votre mère. » Il ralentit l’allure. « Princesse. » Il s’arrêta, glissa ses mains dans celle de Risa. « Vous êtes quelqu’un de bien, d’une bonté sans frontière, et particulièrement méritante. » Elle devenait rouge comme une pivoine. « Ne vous dévalorisez pas. Ce n’est pas parce que vous êtes bien née que vous n’êtes pas digne, estimable et honorable. » Elle ne répondit rien et ils passèrent de longues secondes à se dévisager, sans rien dire. « Je pense que j’ai quelque chose à vous montrer. Voulez-vous bien me suivre ? Ce ne sera pas long. » Elle hocha la tête et il la mena tout en haut de Cemiel. « C’est … magnifique et vertigineux. » Ils étaient sous l’immense dôme transparent, qui laissait une vue imprenable sur la voûte étoilée tandis que le sol de verre laissait entrevoir les longs escaliers qu’il avait fallu gravir. « Les Tours de Zéphyr sont gorgées de mystères et de secrets. Cette salle est connue et réputée mais il en existe bien d’autres, tout aussi splendides mais parfois encore cachées, inexplorées. » Il fit une pause, avant d’enchaîner. « Réfléchissez bien avant de prendre une décision. Je vous laisse à vos tergiversions. » Il eut un léger hoquet, un rire amusé et moqueur. « Je crois que je suis en retard à l’un de mes propres cours. » Il dévisagea Risa un instant. « Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à me retrouver. » Elle le remercia et le regarda s’éloigner, avant de plonger ses grands yeux dorés dans les cieux.

Risa resta un moment dans le dôme, à contempler le ciel, allongée par terre. Elle réfléchit longuement. A chaque fois, elle en venait à la même conclusion : pourquoi se priverait-elle de cette chance ? Pourquoi ne pourrait-elle pas tenter d’entrer dans les Tours de Zéphyr ? Elle en avait envie. Elle était aussi persuadée que son père serait fier d’elle, si elle réussissait à briller dans ses études.

917 mots - 1 point d'intelligence pour Risa
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Jeu 10 Mar 2016, 21:19


« Je suis navré de vous rajouter du travail, Cassandre. » - « Non, vous ne l’êtes pas. Ne vous inquiétez pas, je ne vous en veux pas. Après tout, j’ai plébiscité votre offre. » Du bout des doigts, la Doyenne des Tours de Zéphyr tournait lentement les pages des – nombreux – dossiers d’inscriptions qu’elle avait reçus, suite aux journées portes ouvertes. Elle sourit. « Les rangs de l’Université vont avoir l’occasion de s’accroitre, en recrutant des esprits brillants ou prometteurs, de surcroit. C’est une merveilleuse nouvelle. » Doucement, elle releva ses grands yeux clairs sur moi. Assis en face de son bureau dans un des deux fauteuils pourpres, je sirotais un verre d’un vieux vin rouge et la regardais à l’œuvre. « Vous me paraissez bien silencieux, Caleb. Est-ce que tout va bien ? » - « Oui. » Ma réponse avait été un brin précipitée ; sale habitude de répondre un mot rassurant et réconfortant qui coupait court à toute discussion houleuse au sujet de ma santé. Elle arqua les sourcils, peu convaincue. Je soupirai, agacé par mon propre comportement. « C’est compliqué. » repris-je plus bas. « Je me doute du fardeau que vous portez, même si je ne fais qu’imaginer les sensations. » Sincèrement anxieuse, elle se releva et s’approcha de moi d’un pas léger, et posa ses doigts froids sur mon front. « Que prenez-vous, pour tenir le coup ? » - « Pas grand-chose. Rien n’est réellement efficace. » - « Peut-être devrions-nous aller voir Iphigénie ? Elle pourrait vous aider. Elle possède d’impressionnantes réserves de plantes médicinales et d’herbes aux propriétés magiques. » - « Pourquoi pas. » Je n’étais pas certain de parvenir à calmer mes migraines. Elles n’étaient causées que par mes visions, contre lesquelles je ne pouvais rien. « Regardez plutôt ça. Je pense que cela vous plaira. » Elle me mit un dossier sous le nez. Je souris. « Risa. Elle s’est décidée. » Je faisais mon possible pour donner un ersatz de vie privée à mes proches, en bridant ma vue pour ne pas les épier et devenir invivable. Lorsque les Terres du Yin et des Yang étaient sujettes à de terribles maux, il m’était plus facile de concentrer mon regard sur autre chose que mon entourage. Pour autant, mes maux de crâne ne faisaient que s’amplifier, n’arrangeant rien à mon côté insupportable. « C’est une enfant fragile qui ne croit pas en elle. C’est tellement dommage. Ses étoiles sont si éclatantes. » Cassandre évoqua ensuite plusieurs autres étudiants retenus, comme la jeune Callidora Raven que j’avais déjà rencontré ou Eamon Taiji, dont le nom de famille était connu. J’écoutais d’une oreille distraite, l’esprit ailleurs. « Caleb. » Cela faisait plusieurs secondes qu’elle tâchait d’attirer mon attention. « Pardon. » Elle souffla. « Vous devriez essayer de vous reposer davantage. Vous allez craquer. » - « Ça ira. Je vais m’habituer. Que disiez-vous ? » - « Je vous interrogeais sur votre fille, Risa. Cela fait quelques jours qu’elle est au Palais de Lua Eyael. » - « Oui c’est exact. Sa mère s’apprête à suivre une nouvelle voie, ce qui lui a fait prendre conscience de la nécessité de se rapprocher des siens. » - « C’est une bonne chose. Elle ira loin. »

Comme le plus précieux des trésors, Cassandre rangea une pile de dossiers, glissés dans une enveloppe de couleur différente des autres. Il s’agissait de candidatures un peu particulières, qui n’avaient rien de demandes d’inscription mais plutôt de projets préparatoires. C’était les noms d’enfants, d’adolescents, encore trop jeunes pour aller dans les rangs universitaires mais qui pourraient rejoindre les Tours de Zéphyr, dans quelques années. Perdue au milieu de la liste, Caleb savait qu’il y avait un nom qui le concernait directement : Mélodie Suellan, sa fille, hybride des étoiles. Cassandre ne la laisserait pas s’échapper vers une autre Académie. Elle était précieuse, trop pour qu’elle ne s’occupe pas de ses enseignements. Contrarié mais résigné, je finis mon verre d’une traite. « Vous avez raison. Je dois faire quelque chose. » Je m’étais relevé d’un bond pour filer à travers les couloirs, sans que la Doyenne cherche à me retenir. Elle savait que j’allais voir Iphigénie. « Vous auriez dû venir avant, Caleb. » marmonna l’intéressée, occupée à fouiller dans ses fioles et ses tiroirs, à la recherche d’ingrédients précis pour une potion puissante et amère, censée apaiser un tant soit peu mes migraines. « Je pensais pouvoir m’en sortir, sans. » - « Avec l’alcool, je suppose. Brillante idée. » Je souris. Iphigénie m’appréciait, raison pour laquelle elle se montrait si sévère. « Vous avez de la chance. J’ai reçu il y a peu une cargaison des meilleures herbes médicinales de la Cité Engloutie. » Avec une habilité déconcertante, elle se mit à hacher plusieurs racines, qu’elle jetait au fur et à mesure dans un récipient plus grand. « Je ne promets pas des effets miraculeux. Les Rehlas sont un peu maudits. Vous, encore plus. Seulement, il est impossible de faire taire les migraines car elles sont le reflet du flot de vision qui vous assaillent continuellement et … » Elle prit une grande inspiration. « A cela, il faut ajouter vos propres émotions, votre ressenti sur ce que vous voyez. Je ne peux qu’apaiser vos tourments en … » - « Me droguant complétement ? » - « Plus ou moins. » - « Mieux que l’alcool. » - « Puisque je serai derrière à contrôler les recettes et votre prise, oui. » Je levais les mains en secouant les têtes. « J’ai dit que c’était mieux. » Elle me poignarda du regard.

Du bout des doigts, je faisais tourner la petite fiole au contenant bleu, pensif. « Cela ne va pas impacter mon comportement et mon esprit, j’espère ? » - « Non. » Elle reprit rapidement. « A vrai dire, peut-être. Un petit peu. Pas plus que la bouteille de vin quotidienne que vous deviez boire. » Elle eut un léger sourire à la vue de ma moue. « Je sais que vous voulez paraître parfait pour une femme particulière. Prenez juste le temps de lui expliquer. » - « Je sais bien mais je ne comptais pas forcément lui parler de tout ça. » La Magicienne m’avait déjà vu dans des états étranges, de fatigue extrême, mais tout s’empirait. Je devenais plus irritable, moins patient. Il était certain qu’il valait mieux pour moi que je lui explique pourquoi j’étais un peu dans les nuages plutôt qu’elle supporte un type exécrable. « Une petite fiole comme celle-ci doit vous faire tenir au moins trois jours. Je ferai des quantités plus importantes une fois la bonne recette trouvée et ajustée mais ne vous donnerai jamais plus d’une ration pour une semaine, pour des raisons évidentes. » - « Cela me convient. » - « Allez-y. Buvez une gorgée. » Elle paraissait anxieuse. Pour ma part, je ne l’étais pas vraiment. J’avais vécu pire. Ce n’était pas grand-chose, pourvu que cela fonctionne. D’un geste, je fis sauter le boucher pour en boire un peu. Elle rit devant ma mine déconfite. C’était vraiment fort et amère. « Je … » Je tapais légèrement des mains sur la table. « Ça ira. Ça ira. » - « Un petit peu trop fort, visiblement. » - « Non, pas vraiment en réalité. » Si mon corps luttait de toutes ses forces contre les effets de la potion, mes migraines avaient à peine diminués. Cependant, c’était agréable. « Hum hum. » Iphigénie n’était pas vraiment convaincue par mes dires. Elle s’intéressait plus à moi qu’à mes migraines. Le problème était que mon ordre de priorité était spécifiquement l’inverse. « Nous verrons dans quelques jours, alors. » Je la remerciais avant de retourner dans mes appartements au Palais, après avoir retrouvé Risa dans les Tours.

« Est-ce que tout va bien, Caleb ? » s’enquit Arame, une jeune femme qui était devenue mon Orine depuis peu mais qui cherchait à assouvir ses propres désirs. « Oui. » marmonnais-je vaguement, affalé dans un fauteuil, la tête entre mes mains. « Je peux peut-être faire quelque chose ? » - « Merci. Je crains qu’il n’y ait pas grand-chose à faire. Je suis simplement fatigué. » Elle s’approchait lentement de moi. Qu’avais-je donc fait aux Aetheri ? Encore une qui voulait être dans mon lit et qui ne le serait jamais. « Peut-être... » Elle s’était plaquée contre moi, et essayait de glisser ses mains sous le col de ma chemise. J’arrêtais son geste immédiatement. « Non. »

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[LDR Rehlas] Les Portes Ouvertes des Tours de Zéphyr

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