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 Les Disparus - Quête - PV Babelda

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Ven 21 Aoû 2015, 16:08









Les journées commencent parfois avec un beau soleil pour se couvrir de nuage rapidement, trop vite peut-être pour ne pas présager de mauvais augure. Assise sur le rebord de la fenêtre de son appartement des quartiers de la Sierra, Elune Hoshi observe le balai incessant des habitants, s'émerveillant parfois devant un afflux magique surgit de n'importe où. Un son mat à la porte d'entrée pousse pourtant la jeune Rehla a quitter sa contemplation.

Je me retourne, fronçant les sourcils avant d'aviser Clair de Lune, toujours installée sur le fauteuil prêt de la table basse, elle a ouvert un œil et ses oreilles prouve qu'elle est attentive. Chewie surgit soudainement dans la pièce et il pousse une sorte de grognement que je ne déchiffre qu'à moitié. J'ai beau faire des progrès, je suis encore bien loin de comprendre parfaitement le langage de tout les animaux. Même si avec les félins, j'ai presque réussi à me perfectionner assez pour discuter. Je me lève à contre cœur, rabattant mes longues jambes dans la pièce avant de quitter mon perchoir de prédilection duquel je vois une grande partie des quartiers où j'ai élue domicile. Ai-je rêver ? La question flotte un instant dans mon esprit mais quand je traverse le couloir pour gagner l'entrée, je réalise que ce n'était surement pas un rêve. Ma main se pose doucement sur la poignée qui tourne sans bruit, m'offrant l'air tiède du crépuscule. J'ouvre pleinement la porte avant d'aviser quelque chose à mes pieds. D'un mouvement lent, doux, je me penche pour le ramasser, mes prunelles noires déchiffrant l'écriture avec encore un peu de mal. Un marin a disparus, est-ce bien cela ? Encore un ? Je soupire, c'est le troisième cette semaine et je commence à me poser des questions moi-aussi. Les rumeurs sont de plus en plus nombreuses. Je rentre chez moi avant de regarder mes compagnons.

- Clair de Lune, Chewie ? Tenter pour une balade ce soir ?

La première miaule tout en s'étirant sur le fauteuil, alors que le second baille d'ennui. Visiblement, ils ne sont guère emballer, pourtant, le félin céleste quitte son lit de fortune pour venir se frotter à mes jambes, ce qui m'arrache un sourire. D'un pas décider, je me rend dans la cuisine pour récupérer sur une chaise la veste longue que j'ai déposer ici ce matin même. Puis, je gagne ma chambre, je jette un coup d’œil à la peinture qui forme une voute céleste apaisante avant d'attraper ma brosse et de me coiffer pour défaire les rares nœuds qui ont décider de trahir mon petit somme de l'après-midi. Enfin fin prête, je quitte l'appartement, non sans avoir laisser a Chewie un beau panier en osier garni de fruit. Il veillera sur mon chez-moi et je referme la porte sans la verrouiller, confiante. Puis, je descend les quelques marches du palier avant de tendre l'oreille. Quelques passants discute, des chercheurs passent une fois de plus leur temps a étudier des flux de magie, ignorant le monde autour d'eux. En revanche, un petit regroupement devant un magasin d'antiquité attire mon regard et sans réfléchir plus avant, je rejoint le groupe.

Quelques minutes me suffisent à comprendre, le commerçant qui devait venir ici a disparus alors que la boutique aurait du ouvrir ce matin même. Une femme, sa femme sans doute, pleure en expliquant avoir déposer un grand nombre d'annonce, avis de recherche désespérer. Ce qui explique celui que j'ai trouvé devant chez moi. Je fronce les sourcils avant d'oser prendre parole, attirant sur moi un grand nombre de regard. Je commence à peine à m'y faire d'ailleurs, je préfère presque la discrétion depuis que je sais qui je suis.

- Ce n'est pas le premier a disparaître cette semaine, j'ai entendu dire que les autres avaient disparus dans les environs.

Un grand homme me toise plus intensément que les autres avant de répliquer que sans doute, tous ont basculé pour s'écraser en bas des falaises. Puis, il s'en va, je croise les bras, n'appréciant pas son ton bourru. Certes, des accidents du genre se sont déjà produit, mais trois en une semaine, cela fait sans doute beaucoup. Le miaulement de Clair de Lune me tire de ma rêverie.

- Ce ne sont pas de banal chute.
- Ah oui ? Et comment tu sais ça, boule de poil ?
- Les chats ont des oreilles.

Sa réponse est taquine mais même si elle me fait sourire, elle ne m'aide guère. Je ferme les yeux, me pinçant un instant l'arête du nez dans l'espoir d'y voir plus clair, quand je rouvre les yeux, cessant ce geste inutile, ma main baisse jusqu'à attraper inconsciemment l'anneau a mon cou, ma décision est prise, je vais essayer de comprendre.
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Babelda
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Babelda
Mer 23 Déc 2015, 18:59





Les disparus.


Une semaine déjà que Babelda était arrivée dans la cité Rehla. Une semaine qu'elle avait mis à profit pour se reposer, se remette du long voyage qui l'avait conduit jusqu'à ces terres. Sa race entretenant une relation privilégiée avec les filles de Phoebe, elle avait été grandement aidé par leur murmures, qui l'avaient guidée à travers les chemins sinueux, les itinéraires improbables et la conseillaient pour contourner les embûches qui se dressaient devant elle. Malgré leur aide des plus précieuses, la route pour parvenir jusqu'aux siens avait été particulièrement périeuse -et nous ne parlons pas ici du simple fait qu'elle soit doté d'une endurance inexistante. Elle avait dû affronter les menaces des Montagnes Blanches, traverser les plateaux de Nymer, avant de rejoindre les plaines rouges où elle trouva refuge ces derniers jours.

Mais désormais, elle avait retrouvé sa force et se sentait prête à explorer le reste du territoire. Bien que le quartier Est soit très plaisant, elle avait hâte  de voir la suite,  ses amies les étoiles lui ayant vanté le mérite de la cité. Ainsi, elle s'était empressée de partir, la nuit se levant à peine. Elle avait grimpé dans la charette d'un agriculteur qui se rendait justement en centre ville, et qui avait accepté de l'y conduire également. Puisqu'aucun des deux voyageurs n'étaient très bavards, Babelda se mit à réfléchir,  à penser à Javaah qu'elle n'avait pas revu depuis le début du chaos, et pour qui elle se faisait toujours du souci. Bien sûr les deux demoiselles correspondaient par lettres, mais il était toujours étrange de ne pas l'avoir à ses côtés, cette enfant qu'elle considérait comme sa propre soeur, sa meilleure amie, sa confidente... et pourtant, ces derniers temps, elle restait distante, gardant ses secrets pour elle... Elle n'avait même pas consentit à lui dévoiler sa destination, ne sachant encore si elle pouvait se permettre d'amener des étrangers dans sa cité. Mais sur le chemin, elle avait croisé des personnes de toutes les nationalités,  qui n'étaient visiblement pas des Rehlas -à moins bien sûr que les Rehlas aient des ailes dans le dos et des oreilles de chats leur poussant sur la tête- et se réjouissait donc de pouvoir, dans un futur proche,  faire venir son amie jusqu'ici. Javaah adorerait cet endroit, Babelda en était persuadée.

Le paysan déposa la visiteuse dans la cité des astres, le centre de la ville, qui s'empressa de tout visiter. Comme on pouvait s'y attendre, le lieu était d'une splendeur à couper le souffle, et Babelda passa plusieurs heures à se balader dans les ruelles qui se remplissaient peu à peu en même temps que le soleil se levait, pour le simple plaisir de ses yeux étincelants. L'architecture avait toujours été un domaine qui la touchait particulièrement,  bien plus que les autres formes d'art -bien que les autres domaines ne l'eurent jamais laisser indifférente. L'une des places accueillait un débat sur l'importance des Töh-Taureaux, et la jeune femme passa une heure supplémentaire à écouter les philosophes et autres défenseurs de ces animaux sacrés débattre sur l'importance de la protection de leur lieu d'habitat.

La matinée fila sans que la jeune étourdie ne s'en aperçoive, et ses pas la guidèrent jusqu'au quartier de Sierra. Un lieu bien différent des autres quartiers, lumineux et chaleureux : la pierre sombre donnait un air tragique au quartier. Malgré cette atmosphère particulière -probablement dû à la nature mystérieuse de la race- les lieux n'en restaient pas moins magnifiques. Les yeux agrandis par l'émerveillement,  Babelda ne regardait pas devant elle, et elle ne put esquiver la femme qui marchait en face d'elle : le brune lui rentra dedans, provoquant une pluie de parchemins. "Oh, veuillez me pardonner, je n'ai pas fait exprès... Je ne regardais pas devant moi..." Cette explication n'excusait en rien sa maladresse mais Babelda se sentit obligée de se justifier, et ne trouva rien de mieux a dire.

La femme qu'elle avait bousculée s'était accroupie pour ramasser les affiches qu'elle avait lâché dans la collision. Babelda l'imita et attrapa quelques feuilles avant de les lui tendre. Ce geste aurait sans doute du la consoler mais au lieu de cela, l'inconnue éclata en énormes sanglots qu'elle ne parvenait visiblement pas à calmer. La Voyageuse,  prise au dépourvue, ne sut comment réagir, et se contenta de l'observer, un air interrogateur sur le visage. Lui avait elle fait mal en la bousculant ? Ou bien ce choc l'avait-il contrarié au point de faire craquer ses nerfs ? "C'est moi qui m'excuse... Je suis aussi distraite que vous." Des passants regardaient les deux femmes, leur jetant des regards tantôt intrigués, tantôt reprobateurs. Certains s'arrêtaient même pour regrouper les affiches qui volaient un peu partout dans la rue. "C'est à cause de mon mari" parvint-elle a articuler à travers deux sanglots. Elle se redressa pour continuer ses explications, et une fois encore la plus jeune mima ses actions. "Il est parti chez un ami mais n'est jamais revenu... Il n'est même pas arrivé à destination."

Une nouvelle vague de larmes déborda de ses yeux. Une jeune femme qui passait par là pris la parole,  leur signalant une rumeur selon laquelle il ne serait pas le premier à disparaître dans des circonstances mystérieuses. Ce discours ne fut pas des mieux accueillis, en particulier par un homme bourru qui répliqua qu'il ne s'agissait sans doute que d'un accident, avant de s'en aller vaquer à ses occupations. Ces paroles dévastèrent encore un peu plus l'épouse du marchand, qui se jeta dans les bras de Babelda pour y trouver un peu de réconfort. Le corps de celle-ci se raidit alors anormalement, chacun de ses membres se crispant à l'approche d'un individu inconnu. Elle resta bêta pendant quelques seconds, les bras ballants, avant de les resserrer maladroitement autour des épaules de l'âme dévastée par le chagrin. "Ne vous en fait pas... nous allons le retrouver..." Il n'était pas dans la nature de Babelda d'interrompre ses activités pour venir en aide aux autres -elle était pour cela bien trop absorbée par sa perpétuelle recherche de connaissance- mais elle savait ce que l'on ressentait en perdant un être cher. Et elle se sentait attristée par la situation de la femme.

Une fois qu'elle eut aidé l'épouse à ramasser les derniers parchemins de recherche, Babelda se retourna vers la demoiselle qui s'était exprimée... elle semblait en savoir d'avantage qu'elle, et elle semblait être sa première et meilleure source d'information pour cette enquête. "Excusez moi, pourriez vous m'en dire plus sur ces disparitions ? Vous avez l'air mieux informé que tous les autres ici, au sujet de ces étranges disparitions..."

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Jeu 31 Déc 2015, 10:15









Je pose les yeux sur la jeune femme qui a tentée maladroitement de consolée l'épouse du disparu, un sourire triste éclaire péniblement mon visage. D'un geste de la main, je lui fait signe de s'éloigner un petit peu de la veuve, car oui, pour moi, nul doute que cet homme, comme les autres disparus, n'est plus en vie. Comment je le sais ? Je le sens, s'en est ainsi depuis un moment, quand j’interroge les étoiles et que seuls le silence me répond, alors je sais que le destin de la personne c'est brisé. Parfois, quand un soupçon de vie existe encore, je le sais, mais concernant les disparus, je ne me fais pas vraiment d'illusion. C'est difficile à expliquer mais c'est comme si les étoiles ne voulaient me parler que de la vie. Vie que j'aime tant d'ailleurs que je repousse souvent le spleen, désireuse de ne pas sombrer dans ce regard vide que possède certains de mes confrères. Bref, maintenant à l'écart je réponds aux questions de la jeune femme, une autre Rehla, me souffle mon intuition.

- Je préférerai qu'il en soit autrement mais mon appartement domine les falaises et, aussi étrange que cela puisse-être, je n'ai jamais vu aucunes des personnes qui ont disparue tomber. Non pas que je passe mes journées à la fenêtre mais tout ses gens ont ... disparus. Oui, c'est bel et bien le mot. Sans laisser de trace. Et j'ai l'intention de m'aventurer sur les falaises pour comprendre en réalité car ... J'en sais à peine plus que tout les autres sur ce qui est arrivé ...

Je baisse la tête un instant, pensive. Oui, voilà, je dois aller voir de moi-même de quoi il retourne. Si ses gens été simplement tombé, les étoiles ne me l'auraient elles pas simplement montré ? A moins que je ne sois en plein rêve, imaginant pouvoir parler au cieux ? Une illusion s'appose à la réalité et un instant durant, je me sens perdue, presque si seule. S'en est troublant mais un mouvement me ramène à la réalité. Clair de Lune viens de bondir sur mon épaule et je me demande si sa présence est réel. Ses griffes se plantant légèrement dans mon épaule lorsqu'elle se stabilise me prouve que je ne rêve pas. Il est vrai qu'elle a choisis de sortir avec moi. Sa présence me réconforte un instant. Je me décide alors, enfin peut-être, à détailler la Rehla venue me questionner. Elle semble avoir mon âge et pourtant, je ne saurai dire pourquoi, je crois percevoir qu'il y a des domaines où je dois sembler plus âgés qu'elle. Simple illusion, impression peut-être. Elle est loin d'être belle mais je ne dirai pas qu'elle est moche, en fait, elle est banale Elle est comme toutes ses femmes qu'on croise et sur lequel on pose un regard simple. Elle est, comme moi. Cette pensée me fait brièvement sourire. Au moins elle n'a pas à souffrir d'une beauté qui fais se retourner chaque être et qui crée de la jalousie. C'est une beauté simple, un visage agréable, voilà tout. En fait, ce que mon regard observe, ce sont ses yeux. Ils sont vert mais comme ceux de tout les Rehlas, ils semblent enfermer une part du ciel, comme mes propres yeux, ne puis-je m'empêcher de songer.

- Peut-être voulais vous venir avec moi ?

La question franchis la barrière de mes lèvres avant que je n'ai temps de réaliser ce que je viens de dire. Je serre doucement le poing, espérant ne pas paraître je ne sais quoi. En fait, je suis troublée, pas tant par ma consœur, que par une étrange impression de danger. C'est léger, une sorte de flottement. Mais loin de me faire reculer, ça ne fait qu'amplifier mon désir d'aller sur la falaise. Oui, je dois aller voir de quoi il en retourne vraiment. Cette décision prise, je détourne le regard de la jeune femme, espérant pourtant entendre qu'elle veux bien m'accompagner. Pourquoi ? Hé bien pour la raison toute simple et stupide que je redoute un peu d'y aller seule, autant au moins que je veux y aller. un combat interne me vrille silencieusement les entrailles mais je n'ajoute rien, attendant avec une pointe d'espoir. C'est tout ce dont je semble capable.
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Ven 01 Jan 2016, 16:07





Les disparus.


Comme elle s’y attendait, l’inconnu en savait davantage qu’elle sur cette étrange affaire –ce qui n’était pas compliqué, puisqu’elle venait d’arriver en ville. Même si ce n’était pas suffisant pour résoudre le mystère, cela leur laissait tout de même de quoi débuter leurs recherches. L’attention de la jeune femme s’était portée sur les falaises qui bordaient une partie de la ville, et qui avait donné son nom au quartier. Bien sûr, puisqu’elle était encore étrangère, Babelda ne savait pas vraiment de quoi elle parlait –et ne se doutait pas un seul instant qu’un lieu aussi lugubre puisse côtoyer les ruelles vivantes de la capitale. Mais peu importait à ses yeux : des falaises semblaient, de manière générale, un bon endroit pour que des phénomènes inexpliqués naissent. Elle n’opposa donc aucune objection à l’idée de la brune, et se contenta d’écouter attentivement ce qu’elle avait à lui dire.

Prenant son menton entre ses doigts, l’autre main posée sur ses hanches qui donnaient à sa silhouette l’air ridicule des détectives qui essayent de réfléchir aux possibilités qui s’offraient à eux, la Rehla se répéta mentalement les indices qui étaient à leur disposition :
– Leur principale victime s’était rendue chez un ami mais n’était jamais arrivé. Sa disparition devait donc avoir eu lieu sur le chemin. A moins que son hôte n’ait menti et qu’il n’ait en réalité été l’auteur des crimes ? Peut-être devrait-elle aller poser quelques questions à cet ami.
– D’autres victimes semblaient également s’être volatilisées dans ces environs, puisque la jeune inconnue identifiait les falaises comme la scène de crime. Dans ce cas, y’avait-il un profil particulier, est ce que ces attaques s’abattaient-elles sur des personnes bien précises ou bien le destin s’en prenait-il au hasard à ses victimes ? Peut-être une catégorie sociale visée ou bien tout simplement des personnes appartenant à un cercle ?
Ces disparitions étaient-elles le fruit d’un phénomène naturel, bien qu’inquiétant, ou s’agissait-il des actes d’un dégénéré qui s’amuserait à kidnapper ces pauvres innocents pour son simple plaisir ? S’il s’agissait de la seconde option, pourquoi les autorités Rehla n’avaient-elles pas déjà réagit ? Si l’agresseur n’était pas encore enfermé, cela signifiait sans doute les étoiles ne savaient pas grand-chose sur lui, et dans ce cas… Comment réussissait-il à échapper à leur vigilance ?
Autant de questions qui ne trouvaient pas de réponse. Ce serait donc à elle de les trouver.

La voyageuse fut coupée dans sa réflexion par l’intervention de sa source d’information. Celle-ci avait l’intention de se rendre sur les falaises pour y enquêter directement. De toute évidence, si Babelda avait l’intention de résoudre cette énigme, elle devrait à un moment ou un autre s’y rendre à son tour, et elle aurait également besoin d’un guide pour se diriger à travers la cité. Mais foncer tête baissée ne lui semblait pas être la plus brillante des idées… « Je me sentirais sans doute plus en sécurité en votre présence » commença-t-elle. « Mais je comptais mener mon enquête avant de me rendre là-bas. Aller interroger cet ami de chez qui il n’est jamais revenu, et pourquoi pas quelques connaissances des autres disparus… Si nous nous informons avant de nous y rendre, nous aurons peut-être plus de chance de voir un schéma se dessiner, ce qui nous facilitera la tâche s’il s’agit d’une affaire qui n’implique que des Hommes. Et dans le cas contraire, nous saurons peut-être un peu mieux à quoi nous attendre là-bas. » Babelda sourit timidement tout en se grattant la tête. Sa camarade accepterait-elle de faire ces détours pour elle ?

Elle sentit dans son dos comme une présence insistante. Se retournant sans discrétion, elle croisa le regard de l’épouse qui la fixait en retour. Son visage exprimait sa douleur, sa détresse, mais ses prunelles brillaient d’espoir. Un espoir vacillant, mais bien présent. Elles étaient sa dernière chance de retrouver son bien aimé. Arriveraient-elles seulement à le localiser avant qu’il ne soit mort, avant qu’on ne lui ait fait subir quelque chose d’irréversible ? Refusant de penser à ces hypothèses déprimantes, Babelda s’approcha de la veuve avec un sourire apaisant. Tendant une main, elle lui demanda une affiche « pour mieux le reconnaitre si nous le croisons ». Elle en profita pour demander l’adresse chez qui son époux s’était rendu. Même si sa partenaire ne voulait pas s’y rendre, la Voyageuse était persuadée qu’elle devait s’y rendre en premier lieu.

La Rehla retourna donc vers sa future hypothétique complice. « Ce cher monsieur est domicilié dans le quartier de Dyel. » Elle lui récita l'adresse qu'elle avait mémorisé. « Sauriez-vous m'y conduire ? »
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Mer 13 Jan 2016, 12:13







J'observe ma consœur qui semble plonger dans une intense réflexion quoi que sa pose prête plutôt à sourire, ce que je fais légèrement. Je suis heureuse de savoir qu'elle est d'accord bien que très vite, elle enchaine et sa réflexion me fais songer qu'elle n'a surement pas tout à fait tord. Que des hommes, oui, s'était pour le moment le cas mais peut-être n'avais je entendu parler que d'une infime partie des victimes. cette pensée me donna un frisson qui parcouru toute ma colonne vertébrale de façon très désagréable. La situation était elle pis que celle que j'imaginais ? Si tel était le cas, alors faire un détour en ville pour mieux la comprendre s'avérerait être la meilleure des choses à faire. La plus censé en tout cas. Je ferme les yeux un court instant, je pourrai tout aussi bien attendre la nuit et interroger les étoiles mais rien ne me dis qu'elle me répondrais et je sais que ce seul point efface d'un trait cette solution. Attendre pourrait être une simple et vulgaire perte de temps et j'ai beau retourné le problème, la Rehla qui me fais face à raison. Il vaut mieux enquêter d'abord en ville et puis, rien ne m'empêchera cette nuit de murmurer aux ciel.

- Ça me semble en effet une sage idée, je me demande pourquoi je n'y avais pas songé avant. merci de m'avoir aider à ouvrir les yeux.

Je souri à ma consœur, ravie de ne pas être seule ne un sens. Non seulement elle a accepter de venir avec moi ais elle semble en prime douée dans ce genre de situation d'une réflexion qui pour le coup, me fait défaut. Il faut dire que je suis davantage vive d'esprit en situation critique. Ce n'est étrangement que lorsque je suis en danger que mon esprit réfléchit vraiment et rare sont les fois où je ne trouve pas une parade. Je remarque que l'épouse darde sur nous un regard où Suris lui même ne pourrait y lire que de l'espoir. Je suis un instant tenter de conseiller à cette malheureuse de prier l'Aether mais je me dis que cela pourrai lui signifier que notre seul espoir réside en Suris justement. Or elle n'est pas une Rehla et peut-être sa foi n'est elle ps aussi grande que la mienne. C'est le problème avec les Aetheri, nous possédons tous des croyances différente. J'en suis là de mes pensées quand Babelda demande une affiche à la femme en pleur dont les yeux luisent d'un éclat qui, si les nouvelles sont mauvaises, se ternira rapidement à la manière d'une fleur éphémère.

- Je saurai au moins nous menier jusqu'au quartiers de Diel mais il nous faudra observer les façade et peut-être même demander notre chemin ensuite. En vérité, je connais surtout les quartiers de la Sierra. Enfin, mettons nous en route au plus tôt, nous en apprendrons peut-être ainsi davantage.

J'offre un nouveau sourire à ma compagne avant de siffler légèrement. Clair de Lune surgit soudainement sur les toits et je l'observe descendre jusqu'à nous, bien qu'elle quitte son dernier promontoire pour mon épaule, me faisant un instant vaciller sous le poids soudain qui viens de s'abattre sur moi et grimacer en sentant ses griffes blesser légèrement ma peau sous les tissus de mes vêtements. Une fois stabiliser, elle observe Babelda d'un œil critique avant de ronronner. Je lui offre une brève caresse.

- Voici Clair de Lune, ma compagne. Elle à l'air de t'apprécier d'ailleurs. Elle ne nous sera pas forcément d'une grande aide mais je ne me vois pas la laisser à la maison.

Je tait que cela viens surtout du fait que Lindsey cuisine et que Chewie est surement derrière l'ange à attendre, ce qui signifie que Clair de Lune devrait rester dans son coin. Or ma boule de poil est d'une jalousie sans pareil envers Lindsey. Enfin, ce petit point mental réglé, je m'assure que Babelda est prête à me suivre d'un regard avant de désigner la rue devant nous.

- Il faut suivre cette rue puis nous prendrons à droite à la prochaine intersection pour rejoindre la rue principal. Une fois là bas on aura plus qu'à la suivre pour rejoindre Dyel. A ce moment là, le plus difficile sera à faire, trouver la bonne rue et l'ami en question.

Je n'ajoute rien, décidant de faire le premier pas, un peu inquiète à l'idée que peut-être nous allons découvrir que les nouvelles sont pis encore.
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Babelda
Ven 29 Jan 2016, 16:53





Les disparus.


Babelda n’avait pas retenu un traitre mot des indications données par sa camarade. Elle avait toujours été doté d’un sens de l’orientation désastreux et nombreuses étaient les fois où elle se perdait, en pleine journée. Lorsqu’elle était encore dans son désert, elle pouvait même réussir à se perdre à travers le campement de roulottes, et il n’était pas rare qu’elle soit obligé de demander de l’aide aux autres Voyageurs pour retrouver sa propre caravane. Bien évidemment, lorsque la lune faisait son apparition, ça changeait la donne… Elle n’aurait jamais la prétention de dire qu’elle le connaissait comme une cheffe, mais elle en savait suffisamment pour se guider, après avoir passé de si nombreuses années à l’apprendre auprès de sa mère. Sans oublier que, la nuit venue, elle pouvait demander son chemin aux étoiles.

Malheureusement, la nuit était encore loin et elle n’avait absolument aucun moyen de se retrouver dans cette ville inconnue. Aussi se laissa-t-elle guider par les pas assurés de la brune. Heureusement qu’elle était parvenue à se trouver un guide, autrement, mener l’enquête aurait été beaucoup plus long et elle aurait mis un temps conséquent à trouver la cause de ces disparitions. Largement suffisant pour que d’autres disparitions aient lieu… Elle suivait donc sa partenaire, essayant de ne pas trop se laisser distancer ou se faire avaler par la foule abondante de la cité. Si elle perdait sa trace, c’était fichu. Elle perdrait à la fois un guide, mais également un cerveau : l’enquêtrice prendrait certainement la mouche, et refuserait par la suite de continuer à faire équipe avec elle. Rien de plus normal, Babelda réagirait sans doute de cette façon. Elle zigzaguait donc entre les passants, pour ne pas perdre la jeune femme de vue.

Le félin qu’elle portait sur l’épaule l’aidait grandement à cette tâche. Bien que son regard perçant la mettait mal à l’aise. Elle n’aimait pas particulièrement se sentir observer, et même si sa maîtresse avait eu le pressentiment que son animal appréciait la Rehla, celle-ci ne pouvait retourner le compliment. Ce n’était pas contre la bête, il devait s’agir là d’un animal particulièrement affectueux, et de très bonne compagnie, mais vraiment… Ces yeux fixes et sournois, cette queue qui battait l’air, cette moustache qui gigotait… Elle venait visiblement de découvrir ne pas porter les félins dans son cœur.

Lorsqu’elle ne cherchait pas l’inconnue du regard, elle plongeait son regard sur le morceau de parchemin que lui avait cédé l’épouse. Réussirait-elle à tenir la promesse qu’elle avait faite ? Parviendrait-elle à retrouver cet homme à temps, et en vie ? Eluderait-elle ce mystère ou reviendrait-elle honteuse et bredouille ? Des questions qui lui tordaient l’estomac, tant l’appréhension était grande. Elle n’était pas une femme d’action, ce qu’elle aimait, c’était la réflexion, l’apprentissage… Faire marcher ses neurones, en somme. Malheureusement, ce genre d’énigme, bien qu’intellectuellement intéressante, nécessitait souvent de l’action elle n’avait qu’à repenser à l’enquête qu’elle avait mené avec Zeleph, à Bouton d’or. Cette histoire semblait remonter à une éternité… Toujours est-il que l’implication d’une force brute réduisait fortement ses chances de mener à bien la résolution de l’enquête.

« On est bientôt arrivé ? » s’impatienta-t-elle un peu, à bout de souffle. Après tout, elle avait passé la matinée à visiter la ville des Rehals, sans vraiment s’accorder de pose. Et trottiner derrière la brune ne l’avait pas aidé à se reposer. Sans oublier que la soif tiraillait sa gorge. Elle rêvait d’un verre d’eau. « Pensez vous qu’il puisse vraiment s’agir de crimes ? Que les autorités n’auraient pas encore réagit, malgré le nombre croissant de disparitions ? » enchaina-t-elle après que la femme ait donné sa réponse. « Je sais qu’il s’agit d’une grande ville mais… Tout de même. Ca ne peut pas rester comme ça sans que personne n’ait averti les forces de l’ordre… » Pourtant, personne ne semblait s’inquiéter de ce fait divers pourtant inquiétant.

En réalité, ces questions provenaient d’un état d’esprit tout simple : la culpabilité. Les deux jeunes femmes allaient arriver chez un parfait inconnu, rouvrir des plaies qu’il essayait sans doute de penser en posant des questions pouvant s’avérer… indiscrètes… Puis elles s’en iraient, comme des tempêtes ayant ravagés une vie supplémentaire. Elles iraient ainsi de portes en portes, accusant peut être même des gens qu’elles n’avaient jamais rencontré. Ce genre de situation était très embarrassante, mais les circonstances l’exigeaient.

Après avoir demandé à quelques passants où se trouvait l’adresse exacte, les deux jeunes femmes se présentèrent devant une maison joliment décorée. Babelda tocqua trois coups nets sur la porte de bois.
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Mar 02 Fév 2016, 22:10







De temps à autre, je m'arrête, jetant un bref regard vers ma camarade, m'assurant de ce seul fait qu'elle me suis toujours, qui plus est, Clair de Lune semble elle aussi la surveiller mais venant de ma camarade poilu, je sais que cela n'a rien d’inquiétant, bien au contraire. Je fini par sourire à l'une des questions de ma compagne d'enquête, lui répondant par un hochement bref mais positif de la tête, écoutant la suite de ses paroles non sans une once d'angoisse. Ce que je pense ? Simplement que la cité n'est pas prête à nous livrer gentillement tout ses secrets et que cette journée risque d'être très longue. Mais qu'importe, j'en ai plus qu'assez d'entendre les gens parler de disparitions et j'ai envie de mettre les choses au clair. C'est peut-être aussi dans l'espoir de ne plus entendre toutes ses voix dans ma tête, toujours plus nombreuses. Comme si à mesure que le temps passe, elles pouvaient grandir en ampleur et ne plus seulement me harceler la nuit mais commencer aussi à le faire le jour. Un regard sur un inconnu ? Une vision d'une partie de sa vie que je ne veux pas connaître. Et que dire de cette sensation d'en savoir parfois trop et en même temps, trop peu ?

- En fait, je ne sais pas trop. Le Sin Luxinreïs agit peut-être déjà ... Ou pas. Je n'en sais strictement rien pas plus que je ne sais si certain ont fait remonter ses disparitions aux autorités compétente. A vrai dire, peu m'importe, quitte à m'y intéresser, je suis d'avis de trouver les réponses sans compter sur d'autres. Après tout, le meilleur des apprentissage est celui que l'on fait soi-même non ?

J'étire un sourire espiègle pour ponctuer ma phrase, levant la main à hauteur de mon visage et dressant seulement l'index vers les cieux. Puis j'abandonne là ma posture bizarre, préférant reprendre notre marche. Quelques pas plus loin, je suis soulagée d'être au bon endroit, où presque. Nous demandons à diverses personnes de nous aider à trouver l'adresse et lorsque la dernière nous désigne la petite porte en bois d'une belle bâtisse, je ne peu retenir un soupir de soulagement. Babelda frappe trois fois de son poing sur la porte mais en la voyant faire, je me demande si elle a frapper assez fort. A peine cette pensée à t-elle temps de se frayer un chemin qu'un homme ouvre, nous détaillant brièvement avant de nous demander d'une voix très calme en quoi il peut nous êtres utile.

- Bonjour, nous enquêtons sur la disparition récente d'un homme, cet homme. S'était un ami et il devait aller chez vous le soir où il a disparu visiblement.

A cet évocation, l'homme grand et brun qui nous a ouvert semble gêner, finalement il murmure que oui, il attendait son ami mais que ce dernier ne c'est jamais présenter chez lui. Il fini par ajouter que c'est arriver aussi à une femme à trois maisons de là, personne ne sais où elle est mais elle n'est jamais revenu de sa balade en direction des falaises. En cet instant, je me fige quelque peu, réalisant qu'il est possible que j'ai croisé ses gens sans le savoir. Le fait de vivre non loin des falaises, sur une partie de ses dernières même, me semble subitement bien moins charmant. Je remercie l'homme d'un murmure, me plongeant pleinement dans mes réflexions avant de finalement me tourner vers Babelda.

- Peut-être qu'on devrait aller visiter la maison de cette femme ?

Je songe que peut-être, nous trouverons chez elle des indices et en même temps, je crains tout autant de ne rien y trouver. De toute façon il est clair que nous ne le saurons pas avant d'avoir été voir. Ce que veulent bien dire les étoiles à malheureusement des limites. Néanmoins afin de m'assurer la sincérité de notre interlocuteur, je laisse mon empathie surgir, captant que sa peine pour son ami est réel. Je n'en dit pourtant pas mot, repoussant mon pouvoir afin de ne pas me mettre à ressentir les émotions de tout les gens qui fourmille dans la rue. Une chose est sur toutefois, faire du sur-place ne nous avancera à rien dans cette histoire.
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Babelda
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Babelda
Jeu 11 Fév 2016, 19:29





Les disparus.


Un homme ouvrit timidement la porte. Il lança aux deux jeunes femmes un regard inquiet, mais se reprit et leur demanda poliment ce qu’elles lui voulaient. « Bonjour, nous sommes ici car nous pensons que vous pourriez en partie être responsable de la disparition de votre ami ! Vous savez, celui qui n’est jamais arrivé jusqu’à chez vous ?! » Babelda, dans sa non aisance en société, aurait sans doute répliqué quelque chose de similaire. Mais elle avait conscience qu’un soupçon de diplomatie n’était pas à négliger, aussi préféra-t-elle garder le silence et laissa parler à sa place sa collègue, se contentant d’afficher un sourire bancale sur son visage peiné. Elle imaginait ce que pouvait ressentir cet homme. On se croit toujours protégé du danger. Ça n’arrive qu’aux autres, jamais à nous ! Jusqu’à ce que ça nous tombe sur le coin du nez, ou à l’un de nos proches. Babelda n’oserait pas dire que ceux qui restent après le drame sont souvent plus touché que les victimes elles-mêmes –Ce n’était jamais une partie de plaisir, de se faire kidnapper, tuer, ou quoi d’autre encore. Mais elle savait d’expérience que la peine ressentit par les proches que les morts laissent derrière eux est loin d’être inexistante…

« Morts ». Sans qu’elle ne le veuille, elle semblait déjà avoir pris parti. Comme si le destin du disparu était déjà tout tracé. Comme s’il était déjà trop tard… Non. Elle refusait de partir défaitiste ! S’il y avait toujours une chance, infime soit-elle, que ces personnes soient encore en vie, elles devaient agir comme tel et ne pas abandonner les recherches, ne pas baisser les bras, et continuer à fouiller ces terres. Babelda et sa camarade, en tout cas, ne lâcheraient rien. Secouant la tête pour abandonner ses sombres pensées, la Rehla se ré-ancra dans la réalité présente. L’ami. Les informations à récolter. Rester attentive.

« Deux disparitions dans le quartier ? » demanda Babelda suite à la réponse du témoin. Celui-ci acquiesça et désigna une maison un peu plus bas dans la rue. « Madame Hildegarde… Une femme sans histoire, du genre à prendre des décisions sur un coup de tête… Lorsqu’elle n’est pas rentrée, sa fille assurait qu’on l’avait enlevé. Les gens du quartier pensaient simplement qu’elle avait décidé de tout abandonner pour reconstruire sa vie ailleurs… J’étais l’un d’entre eux, mais depuis que mon ami a aussi disparu… » Il ne finit pas sa phrase. Personne n’avait besoin qu’il aille plus loin pour comprendre. Il voyait désormais clairement qu’il s’était trompé. Sans doute avait-il crié à l’aide lui aussi, sans que personne ne lui vienne en aide, personne ne voyant le lien. La Voyageuse réfléchit encore un instant. Deux disparus dans le même quartier, leur enlèvement ayant lieu avec peu de temps d’intervalle… Louche, comme situation ? Leur criminel s’acharnait-il sur des gens de ce quartier ? En tout cas, il ne s’en prenait pas à un sexe particulier.

« Peut être qu’on devrait aller visiter la maison de cette femme ? » La proposition de la demoiselle semblait censée. La demeure de la première victime était un lieu incontournable pour leur enquête. Mais en glissant un regard supplémentaire sur l’homme qu’elles étaient venues interroger, Babelda le vit gigoter, se dandinant derrière le panneau de bois qui lui servait de porte, mal à l’aise. Comme s’il hésitait à parler ou à garder le silence. Aussi préféra-t-elle répondre : « Vous n’avez qu’à vous y rendre. Il ne faut négliger aucune piste. Mais… » Elle redressa son regard vers les yeux exorbités de l’homme. « Si cela ne vous pose pas de problème, j’aimerais vous poser encore quelques questions… Nous aurons besoin de tous les indices possibles pour le retrouver… Même des détails vous semblant insignifiants pourraient se révéler utile pour nous… » « Oh, bien sûr, je vous en prie ! » dit-il en ouvrant un peu plus la porte d’entrée. Sur son visage s’afficha, pendant un bref instant, un masque de soulagement. Se retournant vers sa camarade, la brune proposa d’une voix assurée : « Nous n’aurons qu’à nous retrouver dans une vingtaine de minutes dans la rue, devant cette maison, qu’en dites-vous ? » Après qu’elles se soient mises d’accord sur le lie et l’heure du rendez-vous, Babelda entra à l’intérieur de la charmante maisonnée.

L’hôte conduisit l’inspectrice jusque dans une salle à vivre. Il s’agissait d’une salle circulaire, spacieuse. Au centre, un feu crépitait, faisant vaciller des flammèches faibles. Des sofas et fauteuils étaient disposés tout autour, et des couloirs conduisaient sur différentes pièces. On l’incita à prendre place sur les canapés, ce que fit la jeune femme, et lorsqu’on lui proposa à boire et à manger, elle accepta modestement un verre d’eau, pour étancher cette soif qui l’avait prise une peu plus tôt. Elle en profita pour observer plus attentivement la décoration. Le lieu était richement habillé. Cette famille était, au premier coup d’œil, aisée. Mais cela n’avait rien d’étonnant, pour posséder une maison aussi volumineuse dans ce quartier, ils devaient gagner leur ville et s’en sortir sans trop de dettes. On pouvait en imaginer autant pour le disparu. Si la mère Hildegarde possédait des appartements plus modestes, on pourrait également rayer le motif de la richesse à leurs hypothèses.

« Tenez. » Babelda accepta le verre qu’on lui tendait. « Merci. » Son hôte prit place sur le fauteuil à côté du sien. « Alors… Je voulais vous demander… » Babelda réfléchit un instant. Elle ne voulait pas paraître insultante en lui posant des questions trop indiscrètes. L’homme profita de cette hésitation pour s’exprimer à son aise. « Il devait me retrouver devant une boutique du quartier, pour dix-neuf heures environ… Lucius voulait faire une surprise à sa femme pour leur anniversaire de mariage… Plus de cent ans qu’ils sont unis par les liens du mariage, ceux-là ! » Babelda sourcilla à peine devant l’annonce de leur longévité, malgré l’apparence encore fraiche de l’épouse. « Lorsque la nuit est totalement tombée mais que je ne l’ai pas vu arriver… Je me suis simplement dit qu’il avait eu un empêchement et qu’il n’avait pas pu me faire parvenir un coursier… Mais lorsqu’on est venu toquer à ma porte cette nuit… J’ai su qu’il ne s’agissait pas d’un simple imprévu. » L’érudite souleva un sourcil. Venir toquer à sa porte ? « Les autorités ? » questionna-t-elle. Il hocha la tête. Ils étaient donc au courant, mais avaient décidé de ne rien faire… A moins qu’ils n’aient pas fait le lien entre les autres disparitions ? (ce dont doutait fortement la nomade.) Les choses étaient claires : elles ne pourraient aucunement se reposer sur l’aide de personnes plus hautes placées.

Babelda se racla la gorge et continua son interrogatoire. « Et que voulait-il acheter, exactement ? Devant quelle boutique aviez-vous rendez-vous ? » L’homme lui fournit la liste des achats qu’ils avaient à faire et lui indiqua le nom du magasin… Elle posa encore quelques questions mais n’apprit rien de bien concluant. Comme elle s’en doutait, il n’avait jamais été dans le besoin et semblait mener une petite vie bien tranquille. Déçue de ne pas avoir eu de révélation, la Rehla s’en retourna au point de rendez-vous qui avait été convenu avec Elune.

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Merci Kyra nastae

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