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 C'est un trou de verdure où chante une rivière... (Pv Ambre ♥)

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Mar 08 Juil 2014, 15:56

La rivière chantonnait doucement. Sa mélodie calme semblait incarner le printemps. Une brise fraiche courrait sans se démonter dans le même sens, contrebalançant agréablement le vif soleil de ce début d'après-midi.

Il était toujours impressionnant de constater le contraste terrible qui séparait la forêt des murmures des terres d'émeraude. Quelques pas suffisaient à s'extirper de cet enfer végétal (moyennant peut-être une ou deux chutes moyennant une racine traitresse), pavé de ronces et d'arbres morts et noueux, pour se retrouver ici, au bord de la rivière éternité. La plupart du temps, le promeneur se faisait même accueillir par une poignée d'oiseaux bienveillants.
Il était parfois arrivé à Atheryl de faire l'aller retour plusieurs fois, rien que pour le plaisir de se faire happer à chaque fois par une monde tout à fait opposé à celui dont il venait  de s'écarter. Il en faut peu pour être heureux ♫ Pas cette fois-ci, cependant. Pour le coup, il retournait juste chez lui. Et puisqu'il n'était pas pressé, et qu'il faut bien s'arrêter quelque part à un moment où à un autre, il s'était assis au bord de la rivière.

Et, comme on pouvait s'y attendre de sa part, il s'était laissé distraire. Par rien, un petit lézard accroché à un rocher. Alors, le flot de ses pensées l'avait porté loin, si bien qu'une bonne heure plus tard, si le lézard avait fichu le camp, l'alfar lui, n'avait peu ou prou pas bougé d'un pouce. Un coup d'oeil au soleil lui indiqua qu'il avait traîné, mais il n'était pas plus pressé qu'avant. Un signal en provenance de son estomac lui expliqua diplomatiquement qu'il était peut être temps d'avaler quelque chose.

Boah, il pouvait bien rester un peu plus longtemps.

En fin de compte, le soleil amorçait déjà une petite descente lorsqu'Atheryl finissait de dessiner une jolie cascade en couleurs sur un parchemin rigide ; une quantité raisonnable de ses camarades séchait déjà juste à côté. Des cascades, des plantes, quelques créations originales plus ou moins sinistres, et quelques vues de l'orée de la forêt un peu romancées.

En fait, il avait vraiment pris beaucoup de retard. Il n'avait plus qu'à attendre le lendemain pour repartir ; il n'y avait pas franchement de différence entre le jour et la nuit sous l'épaisse canopée de Drosera, mais dormir en dessous présentait des inconvénients.

L'alfar jeta un regard circulaire autour de lui ; il n'y avait pas la moitié d'un rat jusqu'à l'horizon. Il avisa un petit arbre donnant le dos à un rocher assez imposant ; boah ça devrait faire l'affaire. Atheryl ramassa ses aquarelles et rejoint l'endroit sans trop se presser. Il allait reposer son sac, lorsqu'une petite chose brillante attira son regard.

C'était un bracelet finement ciselé, surmonté d'une pierre d'un ambre chaleureux. L'ambre n'était pas une pierre de grande valeur à priori ; cependant, la monture de ce bijou valait probablement une coquette somme. Reprends moi si besoin :3

Dommage pour celui qui l'avait laissé tombé là ; l'Alfar le fit tourner entre ses doigts. Un joli objet ; peut-être pas perdu pour tout le monde.
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Jeu 10 Juil 2014, 12:04

Je ne dormais pas. En réalité je ne dormais jamais et pourtant la sensation que j'éprouvais en ce moment était semblable à celle procurée par un rêve.
C'était très confortable, je n'avais aucun corps et vivais au rythme de mes pensées et de ma volonté.

Malheureusement toute bonne chose ayant une fin, mon sentiment de quiétude fut bientôt dérangé. J'eus l'impression que l'on secouais mon pauvre corps engourdis par le sommeil.

Je soupirais intérieurement. Un imbécile avait mis la main sur le moi actuel ce qui expliquait la sensation dérangeante; et le moi actuel avait la forme d'un bracelet surmonté d'une pierre d'Ambre. Je fis quelques efforts de concentration mais me souvenais alors que je "m'étais" laissé au bord d'une rivière, après ça pas étonnant que quelqu'un vienne me perturber.

Toutefois, puisqu'il s'agit d'un inconnu je ne peux tout de même pas le laisser partir comme ça. Il est vrai que cela ferait un moyen de locomotion assez utile mais je ne voulais supporter cette sensation trop longtemps. Il allait donc falloir que j'intervienne.

Une à une les particules de l'univers qui composerais mon corps à l’extérieur s'assemblèrent et je fus rapidement sur mes pieds dans l'herbe.
Le décors était idyllique sans aucun doute. Rivière, arbres en fleurs et fleurs, le paysage rêvé. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'avais pris la décision de rester quelque temps par ici. Autant je n'aimais pas tellement les villes, autant je pouvais rester des heures dans l'herbes à contempler ce genre de spectacles. D'ailleurs, au vu de l'empreinte dans l'herbe mon inconnu avait lui aussi surement passé quelques heures à quelques mètre de cet endroit. *Et il aurait mieux fait d'y rester*

Mais ce n'était pas le moment de me plaindre, l'inconnu était de dos et ne pouvais pas avoir pris conscience de ma présence j'allais donc devoir me manifester.

Je tapotais donc légèrement dans son dos afin qu'il se retourne. "Il" car l'individu qui m'avais enlevée à mon repos semblait être de sexe masculin. Il est vrai que j'avais plutôt pensé que se serait une femme coquette qui se serait rendus maître de mon habitacle mais bon, cela ne changeait pas grand chose à ma situation. Je devais toujours récupérer mon bien.

"Excuse moi, aurais-tu l'obligeance de me rendre mon bracelet s'il-te-plait ? Je m'étais juste éloignée pour quelque minutes ... "

Je mentais un peu (et assez mal en fait il n'était pas possible qu'il ne m'ais pas aperçu si j'avais réellement été un peu plus loin) mais je ne tenais pas forcement à ce que l'autre sache qu'il avait un moyen de pression avec mon bracelet. Cet autre d'ailleurs avait une apparence bien particulière. Non pas que j'avais des préjugés sur les races. Non, ce genre de considérations passaient tout simplement au dessus de ma tête: je n'en avais strictement rien à faire. L'individus était le gars qui m'avais dérangée tout simplement, cela aurait pu être une grenouille que ma réaction aurais été la même (enfin non je n'aurais pas pris la peine de parler et lui aurais sans doute simplement balancer un coup de pied pour la faire déguerpir). Enfin bon, c'est juste qu'il était mate de peau et en plus avait les cheveux noirs. C'était trop sombre tout ça, on s'attendait presque à ce que son caractère soit sombre. Peut être était-ce un dépressif ? Quoique ses vêtements ne soient pas tout à fait sombre on pouvait aisément se demander si avant de le mettre au monde sa mère n'était pas en pleine crise de dépression. J'eus un sourire à cette pensée.

Quelque soit l'état de sa génitrice avant de le mettre au monde, je n'avais pas l'intention d'attendre une éternité avant de réagir. Avec autorité j'attrapais alors le bracelet sans pour autant l'arracher des mains du dépressif. Histoire de ne pas oublier mes bonnes manières.
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Mar 22 Juil 2014, 03:26

Atheryl sursauta. Il n'est jamais très agréable de sa faire taper sur l'épaule quand on vient de vérifier qu'il n'y a personne à trois cent mètres à la ronde.
Il se retourna, un peu agacé. Qu'est-ce qu'on lui voulait, au juste ?
Les bandits n'étaient pas fréquents dans le coin. Et à vrai dire, en général, il avaient plutôt tendance à donner de grands coups sur la tête des gens qu'ils trouvaient de dos que des tapotements sur l'épaule.

Un casse-pieds, ce ne pouvait être qu'un casse-pieds. Le genre de personne chez qui la vue d'autrui s'apprêtant à se reposer paisiblement provoque de l'urticaire ; une créature malfaisante spécialisée dans le pompage d'air en dimensions industrielles.
Dans le jargon spécialisé, un emmerdeur.
Flûte.

L'elfe se retrouva face à une demoiselle à l'air peut-être aussi contrarié que lui, malgré un ton se voulant poli. De longs cheveux blancs lui tombaient sur les épaules. A vrai dire, elle était loin d’être vilaine, mais cela ne constituait en aucun cas une excuse.

*Mais quel mauvais vent, quelle espèce de raison stupide a bien pu te donner l’idée ridicule de me solliciter ?*

....

Oh. Le bracelet. Atheryl retint à grand peine un air tout à fait consterné.
L’inconnue avait une jolie voix, tout en soie et en grelots ; ce qu’elle disait était moins plaisant.

"Que ce soit clair, je n'y crois pas une seconde."
Non mais sérieusement.
"Je veux dire, tu n'as rien trouvé de mieux ? S'être éloignée une minute ? Il ne t'est pas venu à l'esprit que personne ne faisait ça ?"

Il balaya les alentours d'un geste de la main. Une vaste plaine herbeuse, régulière, baignée de la lumière déjà crépusculaire de cette fin d’après midi, s’étendait à perte de vue. Au Nord-Ouest, La forêt des murmures se tenait comme une forteresse végétale, sombre et silencieuse.

"Je vais te donner une petite indication sur ta situation, tu viens de sortir de nulle part."

Ce qui n’était pas en soi un exploit. Fusionner avec le vent, se transformer en mouche, apparaître véritablement depuis nulle part, enfin beaucoup de gens étaient capables d’aller où ça leur chantait sans qu’Atheryl ne soit en mesure de les voir, sentir ou entendre approcher au préalable.
C’était contrariant, certes. Il faudrait qu’il arrange ça un jour ou l’autre.

"Alors écoute, ce n'est pas que je ne sois pas disposé à me séparer de ce bracelet, dont je n'ai dans l'absolu, que faire, mais sincèrement, j'aimerais bien savoir ce qui a bien pu te pousser à me confondre avec une pomme.
...
C’est vrai qu’on se trouve au dessous d'un arbre, mais si tu as bien regardé, c'est un marronnier."

Reconnaissable aux marrons en dessous. Et à l’écorce d’un marron rougeâtre, se détachant par petites plaques. On pouvait aussi remarquer les feuilles palmées, striées six ou sept fois. Ou l’odeur.
Enfin bref.

Le bracelet. Il ressortait de tout ça qu’il y avait anguille sous roche ; et Atheryl n’aimait pas être le dindon de la farce, encore moins que de passer à côté d’un bracelet d’une importance indéterminée.
Tout d’un coup, il était tout à fait alerte.

"Tu comprendras aisément que ces faibles références ne me permettent pas de te restituer cette chose.”
Qu’il réexamina brièvement. Ambre, argent ciselé. Joli, admettons. Rien de particulier à remarquer.

Revenant à la demoiselle, il la désigna d’un geste vertical de la tête jusqu’aux pieds.

"Et donc, cela fait de toi..? Une matérialisation astrale du bracelet ? Une fée qui fait une blague ? L'Aether protecteur des bijoux abandonnés ?"

Le dérangement que tu viens de m'infliger va-t-il me rapporter quelque chose ?

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Mer 30 Juil 2014, 13:20

Je fronçais les sourcils. J'avais peut être fait une erreur en lui tapotant sur l'épaule - je l'avais vu à son expression ennuyée quand il avait posé les yeux sur ma main. Du coup la négociation pour récupérer mon bien risquait d'être compromise.
Mais je n'allais certainement pas abandonner comme ça la partie. Dans ce monde le pourcentage de personne boudant la vie et se vexant pour le moindre prétexte était beaucoup plus élevé que celui des personnes aimables à longueur de journée. Et bien que je préférais nettement traiter avec la seconde catégorie de personne, j'avais dû apprendre à mettre de côté mes préférences pour échanger avec tout le monde sans discrimination.

Sans départir de mon sourire, je l'écoutais alors parler sur mon mensonge très peu crédible (ce que je savais déjà fort heureusement), s'interroger sur l'endroit depuis lequel ma petite personne avais décidé de l'honorer de sa présence et aussi divaguer quant au type d'arbre sous lequel nous nous trouvions tous les deux. Pour le dernier point j'avis une excuse tout à fait plausible que je n'allais bien évidement pas lui livrer - sinon je rendais mon premier mensonge inutile. Pour sa gouverne donc, je venais de passer les dernières heures dans mon habitacle, vérifier l'arbre sous lequel je me trouvais n'étais pas tellement ma première préoccupation quand on venais de me déranger ! Et puis même si il parait que l'odeur des marron était très forte et caractéristique ce n'était certainement pas moi qui allais pouvoir identifier cette odeur. A vrai dire je ne sentais jamais rien.

Le problème quand on est un génie, c'est que parfois un ou plusieurs sens peuvent vous faire défaut; ce qui en soit pouvait se révéler assez dérangeant. Dans mon cas, je ne percevais plus aucune (ou presque) odeurs. Mon odorat était au niveau zéro, alors autant dire que je détestait les boutiques de parfum. Enfin au final, c'était tout de même mieux que d'avoir des lacune au niveau de l’ouïe ou du toucher.

Il continua son discours mais je décidais de finir de l’écouter pendant quelques instants histoire de me concentrer sur un problème autrement plus embêtant.
Mais où était donc passer mon idiot de familier ? Ce genre de désagrément ne serais jamais arrivé si il faisait son boulot correctement. J'étais un peu dure et je m'en rendais compte bien entendu mais si je râlais pas de temps en temps - voire même tout le temps - il finirait par croire que j'étais malade (chose impossible pour quelqu'un comme moi). Sayron avait donc disparu sans doute en train de chasser tandis que moi j'écoutais à moitié la personne devant moi. Personne qui venait d'ailleurs de terminer de parler.

"Et donc, cela fait de toi..? Une matérialisation astrale du bracelet ? Une fée qui fait une blague ? L'Aether protecteur des bijoux abandonnés ?"

Un nouveau mensonge, il fallait que j'énonce un nouveau mensonge. Celui qui me servais de couverture depuis des années pour éviter de me retrouver esclave d'un ignorant.

"Juste une petite fille voulant récupérer l'héritage de sa grand-mère, en fait."
Le mensonges les plus courts sont tout le temps les meilleurs.
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Dim 29 Mar 2015, 16:23

Bon, d'accord.

Atheryl avait la nette impression de se faire mener en bateau. C'était peut-être l'insistance particulière de l'inconnue ; la manière qu'elle avait eu d'apparaître juste au moment où il avait saisi ce bidule...

Une minute. D'apparaître. Conjointement à son appropriation de cet objet abandonné.

Atheryl plissa les yeux.

"Je vois ça. Ta grand mère a posé son bracelet ici de manière à ce que tu vienne le récupérer. Ce ne serait pas du tout, par exemple, ton habitacle pas vrai ?"

Et il aurait bien aimé pouvoir entendre confirmer - ou démentir assez maladroitement - sa théorie, mais Il fut un petit peu coupé dans son élan.

“Eh, non mais vous plaisantez ? C’est MON bracelet que vous tenez, monsieur !”

Qui donc, me demandez-vous,avait parlé,  puisqu'il n’y avait personne en vue ? Eh bien, en l'occurrence, quelqu’un qui émergeait du lac. Qui n’en émergeait qu’à moitié, en fait, puisque c’était très manifestement une sirène.
Oui, dans de l’eau douce, ne paniquez pas. Il y a des originaux partout. C'était une rousse un peu sulfureuse, dont les cheveux pourtant mouillés avaient eu la politesse de ne pas coller à la figure. Sa voix portait admirablement bien, comme on pouvait s'y attendre.

“Vous ne manquez pas de culot, vous d’eux, énonça la demoiselle avec colère. C’est mon bracelet. Mon idiot de frère est remonté le poser ici pour me faire une mauvaise blague, mais ça ne vous autorise pas à vous en emparer.”

Quoi, ils étaient toute une colonie à habiter de l'eau douce ? Atheryl n'était pas un expert, mais tout de même, il lui semblait que c'était inhabituel. Enfin, peu importe, comme elle voulait ; mais qu'est-ce que c'était encore que cette histoire ?
Déjà, l'inconnue se hissait sur la rive d’un air impérial, une longue robe blanche flottant sur ses hanches magiquement matérialisées. Elle avait l'air en colère.

“Remettez moi immédiatement ma possession, sire alfar je vous prie. Vous voyez bien que cette malandrine essaie de vous convaincre de le lui céder avant de s’envoler avec.”

Oh, l’embrouille.
Atheryl fronça les sourcils. Il en était certain maintenant. Ce n’était pas l’habitacle de la première inconnue ; et probablement encore moins le joujou d'une sirène étourdie. Il y avait anguille sous roche, et ce machin devait revêtir une importance particulière qui poussait ces demoiselles agressives à tenter de le lui reprendre.
Elles pouvaient bien courir ! Il n’était certainement pas près de le céder. Il allait même plutôt le garder pour lui, et se renseigner sur ce qu’il pouvait bien valoir.

L’elfe enfila le bracelet.

“Vous savez quoi les filles ? Plus je vous écoute, et moins j’ai envie de vous confier ce petit machin là. Il n’est pas plus à vous que le palais de Dasha. Alors, vous allez gentiment vous écarter avant que je ne devienne méchant, d’accord ?”


Et là, il avait carrément l’air menaçant. Déjà, il avait pris un peu de recul, et avait plus ou moins levé les mains de l’air de quelqu’un qui n’hésiterait pas à se servir d’un peu de magie. De son coté, la sirène prenait la même décision, et la rivière derrière elle se mit imperceptiblement à clapoter.

[C'était le post le plu fou de la décennie. Voilà ! >_<]
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Jeu 28 Mai 2015, 21:15

Dans quel pétrin ne m'étais-je pas fourrée ? J'avais donc sur les bras deux imbéciles, enfin non, rectification: une idiote et un mal-luné aux goûts portés sur les couleurs sombres. Si je devais d'ailleurs ajouter quelque chose sur ce dernier je pourrais aussi dire que sa capacité à percevoir toutes ces nuances d'odeurs me faisaient légèrement envie.

Bref, la sirène clamait ce bracelet comme étant le sien et s’apprêtait à attaquer. Au début, j'avais pensé les laisser se débrouiller et ne m'occuper que du vainqueur quand celui-ci serait occupé de fêter sa victoire mais j'ai très vite compris que c'était une mauvaise idée. Et si c'était cette arriviste qui l'emportait ? Je n'avais pas envie de passer le restant de mes jours sous l'eau, à subir le contact de plusieurs sirènes qui porteraient mon précieux habitacle comme bijoux de tous les jours. Rien que de penser à cette sensation désagréable je frissonnais.

Quant à l'Alfar, la seule hypothèse qu'il avait émise était déjà la bonne, à moins d'être un mordu de vieux bouquins et de vieilles légendes je ne voyais vraiment pas comment il avait pu être mis au courant de l'existence de ma race. Et il avait pas l'air d'être le genre à rester des heures enfermé dans une bibliothèque.
Un sixième sens peut être, ou bien ce fichu hasard qui ne se rangeait jamais du bon coté (à savoir le mien).

Une solution, une solution... Est-ce que cet elfe noir accepterait une trêve et une alliance ? C'est de loin ma meilleure option.
Tout deux se tenait prêt à combattre pour mon bracelet alors qu'aucun d'eux ne savait vraiment ce qu'il représentait. Je ne comprenait pas, la monture était élégante certes mais ne valait pas des masses d'argent; la pierre non plus ne valait pas énormément. Pourquoi donc tout le monde cherchait à me le voler aujourd'hui plus qu'hier, voilà un mystère de plus à ajouter à ma longue liste de questions sans réponses.
De toute façon dans cette situation je n'avais rien à perdre à lui demande de faire équipe avec moi..

"Dis, bien que je ne connaisse pas ton nom, je te propose que nous nous débarrassions de cette jeune femme... mais est-ce vraiment une femme ? Enfin bref, de notre joyeuse amie ici présente suite à quoi je t'expliquerais ce dont il en retourne réellement et ... je te ferais peut être une offre que tu sera libre de refuser, à tes dépend."
Je m'étais exprimé à voix basse pour que l'autre n'entende pas et en arrivant sur la fin j'avais même involontairement esquissé un petit sourire.

Mince, j'avais vu à quel point ma maladresse tout à l'heure l'avais énervé, ma familiarité l’embêtait peut-être. Enfin bon, il ne lui restait plus qu'à accepter ou refuser. quoiqu'il en soit je voyait déjà Sayron se dissimuler dans les ombres des arbres prêt à intervenir. Enfin quelque chose d'utile dans cette situation. Mais même lui ne pouvait pas m'aider si je me retrouvait tout au fond de l'océan.
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Lun 03 Aoû 2015, 00:11


Qu’est-ce qui pouvait bien pousser la première des deux inconnues à lui proposer son aide ? Il avait été clair quant à ses intentions.
Peut-être était-elle sincère ? Cela ressemblait en tous cas à la réaction de quelqu’un de sincère. Cependant, cela indiquait également qu’elle ne se sentait pas de taille, ni contre lui, ni contre l’autre.
Elle était faible.

Atheryl n’avait que moyennement envie de prendre le risque de se laisser poignarder dans le dos ; mais, il n’était pas dans son intérêt que, de dépit, la première fasse équipe avec la deuxième pour lui arracher le bijou des mains. Après tout, elles semblaient avoir quelques points communs, comme par exemple, être apparue du néant dans la demi minute qui suivait la découverte du bracelet pour clamer ses droits dessus.
D’autre part, Atheryl avait bien en tête que les sirènes étaient une race d’êtres généralement malfaisant, et, en tant que membre honoraire de l’une de ces races, il était très bien placé pour savoir qu’il ferait mieux de s’en débarrasser en premier.

“Très bien, faisons équipe”, dit-il, sans quitter sa position défensive, et en gardant un oeil sur chacune des deux jeunes femmes.
Des explications, et même une offre ! C’était vendeur, on devait l’avouer. Mais la sirène ne semblait pas quant à elle l’entendre de cette oreille.

“JE VOUS INTERDIS DE VOUS ALLIER. Ce bracelet m’appartient ! Je l’ai VU EN PREMIER, ALFAR, hurla-t-elle. “Vous allez me le payer tous les deux ; je vais noyer vos carcasses sèches de bipèdes et sucer vos os jusqu’à la moelle !” Ces derniers mots sifflèrent presque. Deux sortes de serpents aqueux se formèrent de part et d’autre de la sirène, qui se mit, tant qu’elle y était, à essayer de chanter.
Sauf qu’Atheryl n’était pas complètement idiot ; avant qu’elle ne puisse articuler une note, d’un revers rapide de la main droite renforcé d’un soupçon de magie noire, il tira un peu sur ses cordes vocales, de manière à lui érailler convenablement la voix. Et lorsque, surprise, la sirène éructa une voyelle grinçante parfaitement inattendue, il profita de sa déconvenue pour faire émerger du sol un début de roncier, qui s’enroula docilement autour de ses pieds sans se soucier de percer la peau. Et, tant qu’il y était, il força un peu le trait de magie noire de manière à susciter un léger vertige, et à briser quelques défenses mentales pour créer un découragement passager.
Ce n’était pas grand chose, mais pas grand chose là où il faut peut parfois donner de bons résultats : la sirène tomba à quatre pattes en gémissant, tandis que ses créations aqueuses retombaient au sol dans un grand bruit d’éclaboussures.  Atheryl déduit de sa pitoyable résistance qu’elle était probablement parfaitement incapable de tenir tête à un lapin de campagne.

Il n’avait utilisé qu’un soupçon de magie noire, presque rien ; pourtant, il en sentait déjà les conséquences. Un petit germe noir dans le fond de son coeur lui souffla d’apprendre à cette sirène à le provoquer, en distribuant quelques baffes par exemple ; ou plutôt, il pourrait utiliser un peu plus de magie noire. Nécroser le bout de ses doigts. La rendre muette.
Il balaya l’idée en secouant la tête Il ne fallait pas trop insister avec ces choses là.

L’alfar fit un signe de tête à la demoiselle encore debout, et ils s’approchèrent de la sirène, qui était maintenant au bord du sanglot. Elle releva la tête.

“Tout ce que je voulais, c’était mettre la main sur ce génie.” Elle secouait la tête “J’adore les génies. j’ai toujours rêvé d’en attraper un. J’en rêvais tant que je me suis entraînée : j’ai développé un pouvoir pour les reconnaître. J’ai délaissé la magie traditionnelle, j’ai négligé de manger, je voulais tellement… ET TOI, TOI, TU M’AS DEPOSSEDE DE CE QUI ME REVENAIT DE DROIT. "
Elle désigna Atheryl d’un doigt accusateur.
COMMENT POURRAIS-JE REALISER MES RÊVES, MAINTENANT, COMMENT ?”
Cette fois-ci, elle s’était carrément mise à pleurer.


Atheryl était médusé. Qu’on puisse se trouver assez simple d’esprit pour baser sa vie entière sur trois voeux exaucés par un génie…
La réaction appropriée était peut-être la pitié, ou bien la bonté d’âme. Mais devant pareille crétinerie, pareille vanité… il avait plutôt le sentiment d’avoir marché sur une créature visqueuse particulièrement dégoûtante.
La sélection naturelle ferait très bien son office pour se débarrasser d’abrutis pareils.

“Tu devrais changer de rêves,” énonça simplement l’elfe.

Et, sans plus de sentimentalisme, il détendit les liens végétaux qui enserraient les jambes de la demoiselle, et la renvoya sans ménagement d’où elle venait.
Il se tourna de nouveau vers la première inconnue.

“Sincèrement,  je n’ai que rarement constaté d’anecdote aussi ridicule, remarqua-t-il.” Son air consterné se ralluma toutefois sous l’effet d’un sourire en coin.
“Alors, ces trois voeux ?”

Il ne savait pas grand chose des génies, sinon qu’ils vivaient dans des objets aléatoires dont le terme technique était “habitacle”, qu’ils exauçaient parfois trois voeux, et qu’il fallait s’en méfier comme de la peste.

Tout d’un coup, il était très curieux.

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Mer 05 Aoû 2015, 23:21

Je fronçais les sourcils suite à la tirade de la sirène. L'alfar avait bien réussi son boulot pour se debarasser de cette andouille mais les bêtises qu'elle debitait ne me plaisaient vraiment pas.
Cette idiote prétendait pouvoir reconnaître ceux de mon espèce, je ne pouvais laisser une telle créature en liberté comme ça. Surtout si cette créature possédait le cerveau d'un concombre.

J'écoutais la remarque de l'alfar mais ne repondit pas tout de suite. Il fallait d'abord s'occuper de ce problème.

Avec un hochement de tête je fis signe à mon conpagnon. Il allait m'aider à m'en débarrasser et ensuite je discuterais avec l'alfar. Ce dernier avait l'air dangereux. J'avais vu avec quelle facilité les ronces avaient jaillies et j'avais même sentie sa magie noire m'effleurer. Heureusement que j'avais eu la jugeote de leur demander gentillement de s'entre-tuer.

Répondant à mon signe de tête Sayron jaillit de derrière la sirène pris un bout de nageoires entre ses dents avant de l'envoyer valser près de moi. Je ne perdis pas de temps en commérages inutiles et l'immobiliait d'une prise.

"Tu vois ma belle, j'avais l'intention de laisser passer si seulement tu avais voulu un bracelet avec un peu de style pour frimer avec tes camarades à nageoires mais là tu passe à un tout autre niveau."
Je soupirais légèrement.
"Tu me vois navrée mais j'ai quelques problème avec toi. Déjà j'ai du mal avec les gens stupides - et malheureusement pour toi tu n'a pas fais preuve d'une grande intelligence ces quelques dernières minutes - ensuite tu crois que les génies sont à ton service comme un animal de compagnie et tu semble oublier que nous ne sommes pas des objets. Des gens tordus ayant souvent des problèmes psychiatriques oui, des objets non. En plus, tu m'informe que tu es un danger pour moi et mes semblables. Tu arrange pas ton cas.
Je pourrais continuer la liste mais là oú tu vas je ne crois pas que tu auras besoin de conseil."


Je n'attendis aucune reponse et décochait mon trait. Cela me dérangeait de gâcher des carreaux d'arbalètes mais je n'avais pas vraiment le choix. C'était une mort rapide ou le risque de se laisser prendre en pitié par sa stupidité.

C'était fini pour elle. Je me tournais alors vers l'alfar. Bien que me souvenant de son air condescendant je lui parlais d'un air poli. Il avait l'air surpris.
Bien maintenant il fallait se présenter.

"Très joli sens de la repartie. Pour faire de vraies présentations je suis Ambre, une génie." Je pris un air solennel.
"Je vous offre la possibilité de faire un contrat avec moi. Trois voeux. A la mesure de mes capacités. Et au cas où vous seriez sceptique je ne suis pas si faible que j'en ai l'air. La proposition de tout à l'heure avait un objectif strategique. Il m'aurais fallut des années avant de reussir à sortir de l'eau si j'en venais à tomber dans les mains d'une bande de sirène. Ce sont des créatures très demandeuses."

A oui j'étais en train d'oublier un petit detail.
"Au cas oú vous voudriez savoir je ne vous demande rien. Le lien du rêve implique votre sécurité. Du moins aucun danger venant de moi. Et je gagnerais en puissance grâce à lui ."
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Dim 27 Déc 2015, 19:07

Atheryl tendit une main polie à l'inconnue qui se présentait enfin. C'était aussi bien une politesse qu'une manière implicite de déposer les armes.
L'alfar retrouva un regard sérieux et un ton courtois, remarquant le changement d'attitude de la mystérieuse blonde.

"Je m'appelle Atheryl, se présenta-t-il. Il ne jugea pas utile de préciser sa race ; la sirène l'avait déjà souligné bien assez fort. "Jolie exécution, remarqua-t-il avec sincérité.
Propre et efficace. Cette jeune femme avait raison ; feu cette écervelée avait beau paraître inoffensive, il n'est jamais très prudent de laisser en liberté ce genre de spécimen idiot et méchant. C'était le genre de sinistres individus, pitoyables et nombrilistes, qui trouvaient en eux suffisamment de dégoût pour les autres pour devenir vraiment nuisibles si on leur en laissait le temps.
Les imbéciles, le fléau de ce bas monde. Il eut la brève pensée qu'il était décidément bien plus tendre que de raison.
"Je ne pensais pas croiser un jour un génie, encore moins en de telles circonstances, reprit-il. Alors comme ça, vous êtes sournois et malveillants, vous aussi ?"
Il sourit. Sournois et malveillants. Le genre de peuple qu'il pouvait facilement imaginer.
"J'ai grandi à Drosera, expliqua-t-il. Je m'y connais en sournoiserie. Et j'ai un humour assez imperméable, je préfère vous prévenir à l'avance."

C'était sa manière de sympathiser. Elle ne remportait pas beaucoup de suffrage, en règle générale. Pour le coup, l'inconnue lui donnait une impression pince-sans rire qui lui inspirait une folle envie d'en rajouter ; mais, il faut parfois lutter contre ce genre de pulsion. Tant qu'il y était, autant tenter de bien s'entendre, non ?

Il tourna le bracelet entre ses doigts, examina avec attention la pierre couleur de miel qui y était enchâssée. Un contrat gratuit, hein ? Ça semblait intéressant.

"Ecoutez, vous avez toute mon attention. Mais, il commence à se faire tard, et je crois que la prairie n'est pas l'endroit le plus adapté pour discuter."

Le soleil finissait de disparaître derrière un horizon rougeâtre.

"Suivez moi à Drosera, proposa-t-il
La curiosité le disputait à une furieuse envie de retrouver son chez-lui ; autant faire d'une pierre deux coups.


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C'est un trou de verdure où chante une rivière... (Pv Ambre ♥)

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