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 Chante, chante sous la pluie et autour des tombes ! [PV Abel]

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Mer 08 Jan 2014, 21:54

Maelstrom & Abel



Encore une curieuse journée au cimetière. Ces jours faisaient partie de ceux où je ne distinguais presque pas le jour de la nuit; les nuages gris s'amusaient à perturber mon horloge biologique. Ces jours-là, c'était ceux que je passais à faire l'arbre. Je ne bougeais pas. Il n'y avait que mes yeux ardents qui bougeaient, suivant les mouvements de la nature calme, et parfois les mouvements des rares êtres qui s'aventuraient dans le cimetière. Des êtres en deuil, qui venaient pleurer sur la tombe des morts qui avaient été leurs proches.

Aucun ne me voyait : je n'étais qu'un arbre parmi tant d'autres, caché dans le coin du cimetière, à côté de ma collection de pierres étranges. C'était toujours la même chanson : les êtres venaient, posaient des fleurs, pleuraient et repartaient. C'était comme s'ils venaient vider leur sac. Et certainement, dans plusieurs années, ils ne viendraient plus, car leur deuil serait fini. Peut-être même que je les reverrais, un siècle plus tard, le jour de leur enterrement, où leurs os iraient se mêler à ceux des morts qu'ils avaient autrefois pleuré…

Est-ce qu'on me pleurait, moi ? Etant donné que j'avais mis l'incendie à la cabane familiale après avoir fugué et ne pas avoir suivi le modèle familial… eh bien, je redoutais que non. Non seulement j'avais raté ma mort, mais en plus, personne ne viendrait me chercher pour m'aider à recoller les morceaux. De toute façon, il n'y avait plus de morceaux. Maintenant, j'étais devenue un arbre. Ma place était ici, auprès des morts qui devaient sûrement bien se moquer de moi, et auprès des fleurs que j'entretenais tous les jours. Mes amies.

« Croâ ! » Je tournai mon regard vers Monsieur Vautour : apparemment, il revenait de la chasse, car il portait fièrement le cadavre d'une souris dans son bec.

« Vous n'auriez plus besoin de chasser si l'on déterrait tous les cadavres qui se rendent dans le cimetière, Monsieur Vautour. Un cadavre humain, c'est beaucoup de viande. »

L'air intéressé, son compagnon me regarda un moment, puis se mit à manger. Soudain, je levai la tête vers le ciel, en choeur avec Monsieur Vautour : un orage grondait, et des gouttes commencèrent à tomber. Elles se firent de plus en plus nombreuses et une minute plus tard, c'était des cordes qui tombaient. Mon compagnon n'aimait pas trop la pluie, mais moi, je l'adorais, et l'orage encore plus. Elle était la plus belle des musiques à mes yeux : elle était lointaine et redoutable, mais cela ne la rendait que plus mystérieuse…

Soudain, un bruit fit déguerpir le charognard. Ne comprenant pas, je ramassai le dîner, ou déjeuner, ou petit-déjeuner… qu'il avait abandonné en cours de repas et me mis à le suivre machinalement. C'était dur de se remettre à bouger. Néanmoins, quelque chose me poussa à me retourner : c'était un bruit précipité de pas. Ces bruits lourds sur le sol. En me retournant, je vis avec effroi une ombre tracer son chemin de l'entrée au cimetière jusqu'à la petite maison du gardien (qui n'était en fait plus qu'une pièce abandonnée, car le gardien de jadis croupissait certainement sous la terre du cimetière…), qui n'était qu'à quelques mètres de moi, et s'y arrêter.

L'inconnu ne me vis pas tout de suite, alors je le fixai sans oser bouger, le cadavre de la souris à la main et mes cheveux ruisselant à cause de la pluie. A force, je m'étais habituée à l'intrusion d'inconnus en tout genre… aucun ne me voyait, alors je me sentais en sécurité. Pour la première fois depuis longtemps, je souris en appréciant la fraîcheur de la pluie sur mon bois brûlant, et observant tout de même l'être étrange. Monsieur Vautour, en revanche, ne revenait pas; les humains lui causaient un peu plus de soucis, à lui. Je savais qu'il ne les aimait pas. Il préférait les arbres inoffensifs, comme moi.
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Jeu 09 Jan 2014, 03:16


« C’est bien ma veine, tiens… »
Abel leva les yeux vers le ciel et ses nuages menaçants. Un orage allait éclater, et ça et là de petites gouttes d’eau tombaient déjà en assombrissant la terre. La bélua ne détestait pas la pluie, et il se rappelait même qu’étant plus jeune il aimait se promener dans les forêts humides qui bordaient le rocher au clair de lune, écoutant la douce musique que faisait l’eau ruisselant sur les feuilles. Mais, s’il ne s’était pas lassé de ce spectacle, il s’était aussi rendu compte que le mauvais temps ralentissait l’allure des voyageurs, et il aurait donné cher pour traverser rapidement le continent du matin calme. Il devait rejoindre le port avant le lendemain, avant que le navire qui devait le ramener au continent naturel ne jette l’ancre, ou il allait rester coincé ici pendant un moment.
Alia trottinait quelques mètres derrière Abel, furetant aux alentours, petite curieuse qu’elle était. Ses petites pattes étaient pour elle un avantage certain, tant elles lui permettaient de se déplacer rapidement et sans effort, et quand elle avait marre de marcher, elle prenait toujours un malin plaisir à grimper sur son compagnon pour qu’il la porte. Le bélua, lui, n’avait malheureusement pas cette chance, et la longue marche qui l’avait amené jusqu’ici l’avait épuisé. Il espérait pouvoir entrer dans la cité avant la nuit en coupant à travers le cimetière, mais à présent il doutait de pouvoir parvenir aux portes avant que le couvre-feu ne soit déclaré.

Quelle poisse. En plus, il allait devoir passer la nuit ici, là où les humains enterraient leurs morts. Mais quelle idée… Si avec ça il ne lui arrivait pas on ne savait quel malheur, c’était qu’une bonne étoile veillait sur lui.
« Viens par-là ma belle, on va essayer de trouver le gardien. Même si à cette heure-ci je ne pense pas qu’il reste grand monde… »
Alia et Abel entrèrent dans ce qui ressemblait à une cabane au milieu du cimetière, et comme prévu trouvèrent une pièce déserte. Non seulement il était trop tard, mais au vue de l’état du bâtiment il semblait bien que personne n’y avait mis les pieds depuis un moment… Dehors, la température avait baissé d’un coup et une forte pluie tombait à présent, produisant un vacarme assourdissant en heurtant la toit de la cabane du gardien. Une belle nuit en perspective…
Alors que le bélua tâchait d’aménager un petit peu la pièce pour pouvoir s’allonger dans un coin, Alia en profita pour s’éclipser et entama l’exploration des environs. Alors qu’elle avançait dans la boue qui commençait à se former, elle s’avança sans s’en rendre compte vers ce qu’elle croyait être un arbre.
A l’intérieur de la cabane, Abel entendit un grognement puissant en provenance de l’extérieur. Ce n'était pas dans les habitudes de sa panthère de faire tant de bruit. Elle semblait inquiète... Il s’élança donc en toute hâte vers la sortie, en espérant qu'elle ne le dérangeait pas pour un oiseau qu'elle venait de trouver.
« Alia ? »
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Sam 11 Jan 2014, 15:58



Après avoir vu un intrus courir se réfugier dans la maisonnette du gardien, je ne fus pas au bout de mes surprises, car il y avait une ombre avec lui que je n'avais pas vu passer. Cette ombre, c'était une panthère noire énorme, comme celles que j'avais souvent vu dans les livres illustrés, et elle était en train de marquer son territoire sur ma jambe. Là, je me sentais humiliée. A force de solitude, j'avais quelque peu oublié comment me comporter avec les êtres qui m'importunaient. Comment on gérait ça, déjà ?

Et pendant que je réfléchissais, la panthère ne bougeait pas, comme si elle me prenait vraiment pour un arbre. Elle n'avait vraiment rien à fichtre de moi, comme si elle était persuadée que je ne pouvais pas bouger. Pourtant, c'était un animal, et d'habitude, ils remarquaient tout de suite que je n'étais pas un végétal. Alors, elle aurait fait ça exprès, celle-là ?! En connaissance de cause ? En venant à cette conclusion, je me laissai envahir par la colère et ne me maîtrisai plus : je tournai la tête vers elle et lui mis un coup de pied, aussi fort que je pouvais. Ah, oui, c'était comme ça que je gérais les situations... j'envoyais balader les gens, littéralement. Et cela faisait un bien fou.

« Je fais pas partie de ton territoire ! Tu es sur mon territoire ! » lui criai-je, alors que l'animal était projeté par mon coup.

Et là, je me demandai ce que je pourrais bien faire : je venais d'agresser une énorme panthère, un félin aux crocs et aux griffes acérées, alors que je ne m'étais plus battue depuis mon suicide. Et puis, surtout, je ne m'étais jamais battue contre des animaux... que pourrais-je faire contre elle ? Soudain, je me rappelai de quelque chose : maintenant, je n'étais plus une humaine. J'étais une ombre. J'étais un être éternel chargé d'une mission vitale, et pour cela, j'étais maintenant dotée de pouvoirs magiques. Et je pourrais m'en servir.

« Alia ? » entendis-je soudain. Ah, oui... elle n'était pas seule, cette panthère. Elle était avec l'intrus. Bien, ils voulaient s'approprier mon territoire ? Eh bien qu'ils viennent !

« Crôa ! » soudain, je sentis un poids de moins dans ma main droite : Monsieur Vautour avait repris sa souris, et il était en train de la manger, perché sur mon épaule. Il allait m'aider, lui aussi.

Nous les repousserions, j'en étais sûre.


Spoiler:
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Dim 12 Jan 2014, 15:09



Spoiler:

S’élançant en toute hâte vers le cri de détresse d’Alia, Abel manqua de tomber à la renverse en franchissant l’entrée de la cabane où il s’était réfugié. La pluie n’arrangeait pas les choses, rendant chacun de ses pas mal assurés, menaçant de le projeter au sol s’il ne faisait pas attention. La lumière déclinait à vue d’œil maintenant que les cieux étaient envahis de nuages noirs, et le bélua eut du mal à repérer la jeune panthère. Celle-ci, qui avait l’habitude de courir partout et de ne pas se dissimuler plus que cela à la vue de son compagnon, se tenait immobile, allongée sur le côté, à quelques mètres d’un arbre étrange. Abel ne remarqua pas qu’il s’agissait d’une personne au premier coup d’œil, trop occupé à essayer de comprendre ce qui était arrivé à sa panthère.
Il dérapa sur le sol en s’agenouillant auprès d’elle et posa une main sur son flanc. La pauvre bête semblée blessée. Comment avait-elle pu se faire ça ? Alia laissa échapper un petit miaulement de douleur au moment où son maître tenta de la soulever pour l’emmener à l’abri. Devant les plaintes de l’animal, il fut obligé de la reposer délicatement.
« Mais qu’est-ce que tu t’es fait ? Il faut toujours que tu t’attires des ennuis… »
Ne pouvant évaluer la gravité de ses blessures sans comprendre d’où elles provenaient, Abel ne pouvait qu’espérer qu’elles n’étaient pas grave et, se relevant tant bien que mal, le bélua se mit à la rechercher d’une explication.

Son regard tomba à nouveau sur Maelstrom. Rapidement, il remarqua que ce qu’il avait devant lui n’était pas un arbre et un éclair de colère traversa son esprit. Est-ce que c’était cette chose qui avait blessé sa Alia ? Les yeux du bélua brillèrent d’un éclat orangé, comme si l’intensité de son regard augmentait en même temps que sa rage. Serrant les poings, Abel ressenti une douleur dans le creux de ses paumes. Il desserra alors ses mains pour constater avec stupeur que ses ongles étaient devenus noirs et semblaient ressembler de plus en plus aux griffes de son amie. Ses dents lui faisaient mal à l’intérieur de sa bouche, et, voulant crier de douleur, le bélua fut surpris d’entendre un rugissement résonner autour de lui. Luttant pour garder le contrôle, Abel se dirigea vers Maelstrom.
« Qu’est-ce que tu lui as fait ? »
Levant un bras menaçant vers la créature qu’il avait en face de lui, il se rendit compte qu’eux aussi devenaient noirs peu à peu. S’il ne se calmait pas rapidement, son totem allait une nouvelle fois prendre le dessus, et il n’avait aucune idée de ce dont il était capable. Mais une fois la transformation engagée, Abel n’avait jamais réussi à l’inverser jusqu’à aujourd’hui. En avait-il seulement envie ?
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Mer 15 Jan 2014, 14:15



Alors que j'étais en train de me préparer à une possible riposte de la petite panthère, c'est un énergumène légèrement plus gros et plus menaçant qui entra dans mon champ de vision. Apparemment, il était attaché à l'animal qui l'avait agressée, car je me sentis presque enflammée par les étincelles de fureur qu'avaient lancé ses yeux lorsqu'il avait vu ce que je lui avais fait.

Et là, je vis quelque chose qui me stupéfia complètement. Au départ, bien qu'il ne fit pas très clair, j'avais eu l'impression de reconnaître en la créature un jeune homme, qui avait l'air tout à fait normal. Mais voilà que le jeune homme tout à fait normal se mettait à changer : d'abord, c'étaient ses pupilles qui avaient changé de couleur, pour se teinter d'un jaune aussi vif que celles de la panthère qui se trouvait derrière lui. Ensuite, c'étaient ses mains, qui changeaient. Ce n'était ni leur couleur, ni leur pilosité qui m'effrayaient, mais les griffes qui avaient pris place au lieu d'ongles tout inoffensifs.

Je ne voulais pas y croire, mais pourtant, je ne voyais qu'une hypothèse : l'inconnu était en train de se transformer en la même créature que celle que j'avais blessé. Alors que je cherchais un moyen de stopper tous ses événements qui s'enchaînaient comme une pierre qui roule, je sus que je ne pourrais plus négocier avec lui.

« Un... un bélua ! » criai-je en le montrant du doigt.

La créature qui était devant moi ne pouvait qu'être un bélua. Néanmoins, je ne connaissais que peu de choses à leur sujet; dans ma courte vie, je n'avais pratiquement rencontré que des humains, et je me fichais pas mal de ce qui pouvait parcourir le monde, tant qu'il ne s'agissait pas de mon faubourg. Oh, grosse erreur de ma part. Tout ce que je savais, c'était que ces personnes avaient un animal totem en lequel ils pouvaient se transformer... totalement ou non, volontairement ou non, je n'en avais aucune idée.

Je décidai de chercher un endroit où me cacher, ou bien où grimper; un endroit où je serais protégée de la créature. Mais dans un cimetière, ce n'était pas facile à trouver : il était plus aisé de se cacher sous terre qu'au-dessus... et je n'avais aucune envie de me retrouver à côté d'un squelette putride. Alors, je me contentai de reculer et je sortis ma faux. Je ne savais pas bien la maîtriser, et puis je n'avais pas envie de m'en servir... mais il y avait une menace en face de moi ; une personne d'une race que je n'avais jamais rencontré et qui voulait se venger de ma réaction idiote. J'étais inculte, incapable de savoir de quoi il était capable. Alors il fallait que je mette toutes les chances de mon côté.

Alors, j'attendis que ce dernier attaque, me tenant près à parer avec ma faux, ou bien à éviter un quelconque choc en rendant une partie de mon corps élastique. Mais le vieil arbre que j'étais était trop dur pour se voir changé par la magie comme ça. Mais sous le coup de l'adrénaline, peut-être serais-je plus réactive... je jetai un regard furtif à Monsieur Vautour. Il s'était également mis sur la défensive, en calquant mes mouvements. Il était temps.
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Jeu 16 Jan 2014, 12:47


Abel vit bien que la créature semblait quelque peu effrayée par sa transformation. Elle chercha des yeux un refuge, et son regard se tourna vers un arbre qui se trouvait à proximité, mais si elle tentait de l’atteindre, le bélua pourrait être sur elle en moins d’une seconde. Les changements qui survenaient dans le corps d’Abel lui faisaient mal, ses griffes et ses crocs semblaient grandir peu à peu, et cette sensation n’était pas faite pour le calmer, bien au contraire.
Une lutte terrible se déroulait dans son cœur, et toute la dualité qui faisait la caractéristique de son peuple s’exprimait au plus profond de son être. Une partie de lui cherchait à réprimer la transformation, à calmer la bête qui sommeillait en lui, tandis que l’autre semblait vouloir fondre sur Malestrom toutes griffes dehors. Ce tiraillement interne donna le temps à l’intéressée de sortir une longue faux. La vue du métal arracha un rugissement au bélua, donnant un avantage net à son totem dans la lutte qui semblait à présent perdue d’avance.
Le cimetière devenait de plus en plus lugubre à mesure que l'orage gagnait du terrain, plongeant les lieux dans des ténèbres effrayantes, mais Abel n'était plus assez lucide pour s'en préoccuper. Sa vision changeait, et à mesure que ses yeux viraient à l'orange, il distinguait de moins en moins les couleurs, tandis que le moindre bruissement d'une feuille au loin semblait jaillir devant lui comme si elle ne s'était trouvée qu'à quelques mètres. Le bélua eut du mal à s'y habituer, mais les détails du monde lui importaient peu. La gorge vulnérable de Maelstrom et les mouvements de sa faux étaient à présent tout ce qui comptait.

"Pourquoi t'en prendre à une créature si faible ? On va voir si tu es aussi fière face à moi !"
Abel tentait de s'exprimer correctement, mais ses paroles se perdaient dans un feulement sourd qui s’échappa de sa gueule alors que ses crocs apparurent bien plus long et acérés qu’ils ne l’étaient quelques secondes plus tôt. Bientôt, la posture debout se révéla pénible pour lui, et il tomba lourdement sur ses pattes avant qui commencèrent à gratter le sol comme pour tenter d’oublier la douleur qui tiraillait son corps.
La pluie sembla redoubler d’intensité, et la terre se transformait en une boue glissante parsemée de flaques tandis que l’eau ruisselait sur le pelage d’Abel. Sa peau était recouverte de poils noirs, et si ce n’était sa taille légèrement plus grande que celle d’un animal classique, bientôt plus rien ne différencia le bélua d’une vraie panthère à plaques.
La créature féline marcha lentement, tournant au tour de Maelstrom en restant à bonne distance, comme un prédateur cherchant un bon angle d’attaque, observant son adversaire de ses yeux perçants.

Alia reprit peu à peu des forces, réveillée par la pluie qui martelait son petit corps. Bien que sonnée, ses blessures n’étaient pas si graves que cela, et elle miaula en direction d’Abel, mais il était trop tard.
Un éclair zébra le ciel, et le bélua, prenant un puissant appui sur ses quatre membres, plongea vers Maelstrom. Tentant de la prendre de vitesse pour s’éviter la riposte de son arme mortelle, la panthère projeta de toutes ses forces sa patte vers la tête de son adversaire, déployant ses griffes acérées avec l’envie d’en finir avec cet unique coup.
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Dim 02 Mar 2014, 10:33



Quand je sortis ma faux, l'ennemi eut une réaction qui me fit encore plus peur : il rugit... à la façon d'un animal. Ce rugissement n'avait rien d'humain : ce dernier était en train d'entamer la dernière étape de sa métamorphose, je le savais. Paralysée, j'avais l'impression que je laissais échapper dix mille occasions de faire quelque chose d'intelligent. Mais... je n'avais aucune idée de ce que je devais faire ; toutes mes idées me semblaient bancales et se voyaient vite balayées par toujours la même peur : celle de faire une erreur.

Mais le bélua me laissait encore du temps de répit; alors qu'il était en train de se transformer -l'air aussi surpris que moi par ce qu'il se passait, d'ailleurs, il tenta de me dire quelque chose. Au début, je compris, mais la fin de sa phrase ressemblait plus à... des feulements. En gros, il disait que je n'aurais pas dû m'attaquer à une créature... si "faible". Et puis, il tomba enfin à quatre pattes, et ce qui restait d'une peau d'humain disparut : sa transformation en panthère était terminée.

Cette fois, je balayai toutes les pensées parasites qui pouvaient m'empêcher de me concentrer. Maintenant, il n'y avait plus que moi, lui, et ma faux. Ce dernier semblait reprendre son sang-froid, lui aussi : en grognant légèrement, il se mettait à marcher calmement autour de moi, comme s'il réfléchissait à quelle sauce me manger. A vrai dire, ça ne me faisait plus vraiment peur : je ne ressentais plus rien. Soudain, un petit bruit détourna mon attention : c'était une espèce de miaulement mignon... qui venait de la panthère qui m'avait agressée.

Mais je n'aurais pas dû relâcher mon attention : alors que la pluie nous martelait tous, un éclair zébra le ciel et j'eus tout juste le temps d'apercevoir du coin de l’œil une ombre fondre sur moi... ou plus précisément, sur mon visage, toutes griffes en avant. Je ne pus qu'éviter le coup mortel en me baissant et en roulant dans la boue. Comme une idiote, j'avais lâché mon arme en voulant à tout prix éviter le coup; alors, pour ne laisser aucun répit à la créature, je savais qu'il fallait que j'agisse le plus vite possible. Ma faux était à quelques mètres de moi; je pris de la boue dans ma main et en lançai en direction des yeux jaunes du félin, puis je courrai à corps perdu vers mon arme.

M'étant pitoyablement jetée dessus, j'étais encore allongée parterre; alors que je me retournais vers le félin, prête une nouvelle fois à éviter une nouvelle attaque de sa part, je vis que Monsieur Vautour était en train d'obstruer la vue de la panthère, en s'installant sur sa tête et en cachant ses yeux de ses ailes... mais à ce moment-là, j'avais peur pour lui. Et si la panthère mordait son aile ? Si elle la projetait contre un mur ? Alors que toutes ces questions se bousculaient, je pris le temps, grâce à lui, de me lever à moitié et de faire face à l'animal, la faux bien en main, là encore.
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Mar 11 Mar 2014, 20:18


La pluie martelait le visage d’Abel et ruisselait lentement dans son pelage noir alors que ses yeux félins étaient pointés sur la femme qui se tenait devant lui. Le sol était à présent couvert de flaques et la boue rendait ses déplacements bien plus hasardeux en l’empêchant de prendre un appui correct qui aurait pu lui permettre de bondir sur son adversaire. Le bélua faisait de gros efforts pour tenter de se calmer, mais il semblait que son totem n’était pas de cet avis malgré toutes ses tentatives pour reprendre le contrôle, Abel ne parvint pas à retrouver sa forme humaine et à reprendre le dessus sur l’esprit animal. En y réfléchissant bien, sa colère n’était peut-être pas justifiée. Alia semblait bien se porter, tout allait bien, et après tout il n’avait pas vu ce qui s’était passé. Peut-être qu’Alia était elle aussi responsable de ce qui s’était passé. Si son totem pouvait parfois se montrer agressif, Abel n’aspirait pas à la violence et il ne désirait qu’une chose : que les choses se calment pour que les deux adversaires puissent s’expliquer autrement qu’en combattant. Il n’avait jamais pris de plaisir à tuer, et même si l’esprit animal éprouvait une certaine colère envers Maelstrom, le bélua ne désespérait pas d’arriver finalement à reprendre le contrôle.

Mais le pour l’heure son totem ne voyait pour l’instant qu’une seule chose : cette femme avait été une menace pour sa protégée, et il devait l’éliminer pour qu’elle soit à nouveau en sécurité. Lors de son premier assaut, elle aurait pu facilement le blesser avec son arme qui avait une allonge assez importante, mais visiblement elle avait paniqué et lâché son arme, mais Abel n’avait pas été assez rapide pour en profiter, et ils étaient revenus au point de départ. La panthère tournait autour de sa proie, cherchant un angle d’attaque, ses yeux fixés sur la faux en imaginant la meilleure manière d’éviter la trajectoire de l’arme. Un seul coup bien placé aurait pu le tuer, ce qui le plaçait dans une situation quelque peu délicate. Abel avait peur que l’aveuglement de son totem ne le pousse à attaquer tête baissée et ainsi de s’exposer à une riposte bien placée.

Alors qu’il observait attentivement Maelstrom, le bélua ne vit pas arriver un oiseau aux ailes amples qui vint se poser directement sur lui pour la masquer la vue. Secouant la tête en tentant de se débattre durant plusieurs secondes, Abel cru d’abord à une diversion qui précèderait une attaque de la part de la jeune femme, aussi préféra-t-il reculer de quelques pas pour se dégager, mais heureusement la jeune femme était restée là où elle était.
Contournant l’oiseau qui semblait aider son adversaire, la panthère prit une violente impulsion sur ses pattes arrière pour attaquer à nouveau, mais cette fois-ci elle se contenta de passer à côté de son adversaire en tentant un ample coup de griffe, désireux de pouvoir esquiver rapidement la faux si elle venait à frapper.
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Chante, chante sous la pluie et autour des tombes ! [PV Abel]

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