-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Let me show you just what i'm made of | Test de Niveau IV - 2

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 838
◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Dim 17 Jan 2016, 00:34

Let me show you just what i'm made of | Test de Niveau IV - 2 1_210

D’abord douce et légère, ce qui ne fut qu’une simple lueur se métamorphosa soudainement en une intense lumière verdâtre qui, faisant réfléchir son éclat sur les feuilles des plantes, les enveloppa de son apaisante étincelle qui, les embrassant gracieusement, leur redonnèrent vie en se rhabillant de magnifiques couleurs. Puis, petit à petit, la lueur de cette lumière chatoyante perdit en intensité, jusqu’à venir se dissiper, semblant s’être fait happer par le souffle timide, mais agréable, du vent qui voyageait entre les feuilles ainsi que les branches de la Forêt d’Eywa avec une immense tendresse. Chancelant, baissant peu à peu les bras avec lenteur, la fatigue me frappa brutalement. Je m’effondrai sur mes genoux, la respiration courte et saccadée, tremblant comme une feuille. J’appuyai ma main sur les épaisses racines d’un végétal pour m’empêcher de m’écrouler sur toute ma longueur, essayant de reprendre mon équilibre dans ce monde qui tournait, me donnant la nausée. Ma peau pâle, le cœur battant à la chamade comme un tambour, ce fut à peine si je parvins à entendre le sifflement qui sortit d’une ouverture dans l’écorce du Lesovik, admiratif. « Joli. » Lentement, je tentai de me redresser en continuant de me servir de mon appui avant de venir m’appuyer sur la créature des bois, haletant. Sa voix, qui avait résonné dans ma tête grâce à la télépathie, retentissait encore dans mon esprit tel un écho sans fin mais, à bout de force, je ne trouvai pas l’énergie de lui répondre, esquissant pourtant un sourire ravi sur mes lèvres, silencieux. C’était la première fois que je me servais d’une si grande quantité de magie pour accomplir une tâche et, il n’y avait pas à dire, c’était éprouvant. Chaque muscle de mon corps criait de douleur alors que je ne m’étais même pas servi de mes bras, encaissant durement la contrepartie des efforts que j’avais déployés pour arriver à ce résultat.

« Je ne peux même pas comprendre comment tous ces efforts vous ont épuisés. » Poursuivit le Lesovik en faisant frémir ses branches. La tête baissée, je ne pouvais qu’observer ses racines et la terre mais, malgré cela, je pouvais sentir le poids de son regard peser sur mes épaules et mon dos. Ma respiration reprenait lentement un rythme plus régulier, mon corps avait enfin cessé de trembler cependant, la faiblesse qui avait envahi mes muscles demeuraient, m’empêchant de faire le moindre geste. « Heureusement, votre tâche est à présent. Je vous remercie avec toute ma gratitude. Prenez le temps de vous reposer désormais. » Il eut une courte hésitation. « Et… faites attention à vous. » Mes lèvres s’entrouvrirent doucement. « Ce n’est rien. » Dis-je d’une voix rauque et basse. « Je suis simplement heureux que vous m’ayez offert une chance de me rattraper après tout ce qui s’est passé. » Terminai-je en redressant la tête. Le Lesovik bougea légèrement, agitant ses larges feuilles. « Je comprends que vous n’étiez pas vous-même lorsque ces malheureux incidents ont eu lieu et je respecte que vous ayez pris la décision de réparer les pots cassés. Continua-t-il. Mais sachez que ce ne sont pas tous mes frères qui acceptent joyeusement ce choix. Certains pensent que nous avons fait preuve d’une trop grande clémence à votre égard et je crains qu’au prochain écart, ils finissent par obtenir raison. Faites en sorte que ça ne se reproduise plus. » Je rivai les yeux au sol. Je me sentais encore honteux de ces événements…« … Je comprends. » Finis-je par murmurer. « Merci pour votre aide. » Le Lesovik ne répondit pas, mais je savais qu’il m’avait entendu. Satisfait d’avoir pu achever ma mission, je m’éloignai du Lesovik à grands pas, après avoir repris un peu plus de force, m’enfonçant parmi les profondeurs de la Forêt d’Eywa sur le chemin opposé d’Earudien.

À vrai dire, mon esprit était toujours préoccupé à propos de la soudaine prise de conscience de mon double maléfique, me sentant beaucoup trop instable et dangereux pour oser aller m’aventurer dans la Cité. Je me souvenais que trop bien de ce qui s’était passé avec les Lesoviks, de ce que mon double était capable de faire lorsque qu’il prenait possession, non pas seulement de mon corps, mais aussi de mon esprit. Il avait complètement écrasé ma conscience cette nuit-là, à tel point que je ne pouvais même pas me rappeler avoir commis ces impairs. Un frisson me descendit jusqu’au bas du dos, froid, désagréable. J’avais peur, très peur de son pouvoir qui, sans crier gare, s’était soudainement agrandi. Même s’il ne me parlait plus, même si je n’entendais plus son rire retentir dans ma tête, sa présence me semblait plus forte, toujours plus forte, encore plus forte. Comme un prédateur qui guettait sa proie. Je me questionnais beaucoup, ne sachant plus quoi penser, ne sachant plus quoi faire pour que cette torture cesse enfin. Avais-je perdu du courage? Est-ce que ma détermination, ma volonté de vaincre, n’avait jamais été aussi forte que je le pensais? C’était si dur à dire, si difficile à déterminer, que je commençais à douter de mes propres moyens, de mon futur, de l’avenir qui m’attendait au bout de cette épreuve. Je fermai les paupières, tentant de calmer mes pensées en ébullition. Quand je parvins finalement à créer un vide dans ma tête, je ne me posai qu’une seule question : Avais-je envie de renoncer, de lâcher toutes les barrières que j’avais dressées, toutes les défenses que j’avais bâties pour simplement abandonner? Non.

Cette réponse s’était spontanément imposée dans mon crâne, aussi claire que de l’eau de roche, plus claire que toutes mes réflexions. Comme s’il n’y avait pas d’autres choix qui pouvaient s’offrir à moi, comme s’il n’y en avait jamais existé d’autre que celui où je me devais me débattre. « Tu te trompes. » Me chuchota-t-il. Et il avait raison. Je le savais, je le savais si bien et pourtant… Je serrai les poings. Il n’était pas question de lâcher prise maintenant. Pour ceux à qui je tenais et qui tenait à moi. Pour celle qui avait conquis mon cœur, pour celle qui s’attendait, qui désirait, que j’en sorte victorieux. Pour eux, pour elle mais également pour moi, je devais continuer à me battre, même si le désespoir semblait m’envahir, que ma confiance semblait s’effriter, que mon courage paraissait s’effondrer comme un château de cartes. Je devais réussir. Je voulais y parvenir. Peu en importait le prix, peu en importait les épreuves que je traverserais. « Tu ne réussiras jamais. » Étrangement, un sourire s’arqua sur mes lèvres à la seconde où sa voix me parvint au creux des oreilles. J’arrêtai aussitôt de marcher, ouvrant peu à peu les paupières, laissant mes yeux se déposer sur l’horizon qui brillait sous les rayons du soleil. « C’est ce qu’on verra. » Il sourit. « Alors prépares-toi. » Je n’y manquerais pas.

~~~

Le son des pas qui claquaient contre le sol résonna dans mes oreilles, me faisant brusquement sursauter. Surpris, je me retournai vers la source du bruit, apercevant un groupe composé de cinq individus avancer un peu plus loin. C’étaient des Elfes qui, portant une armure légère qui n’entravait pas leurs mouvements agiles, avaient leurs armes dégainées, le regard vagabondant dans toutes les directions, comme s’ils étaient à la recherche de quelque chose – ou quelqu’un. Mes yeux s’écarquillèrent alors de stupeur lorsque je reconnus les membres de la Famille Rubis, qui, s’approchant de moi à grands, rengainaient leurs épées et abaissaient leurs arcs pour venir m’aborder. « Excusez-moi de vous dérangez. » Lança la jeune femme en tête de groupe. « Auriez-vous vu un Alfar, grand, avec des cheveux sombres et un tatouage de serpent sur le visage? » - « Non… Pourquoi? » Que faisait ces soldats si loin d’Earudien? Ne semblant pas vouloir répondre à ma question, l’Elfe secoua la tête. « Ce n’est pas grave. Merci quand même. » Elle s’inclina en signe de politesse avant de reporter son attention sur le reste de son groupe. « On y va. » Et ils s’éloignèrent à grandes jambées, me laissant seul avec ma curiosité. Je les suivis du regard, quelques instants, avant de me lever du grand rocher où je m’étais assis, très lentement. Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis que j’avais quitté la Forêt d’Eywa, vagabondant en compagnie d’Atles vers un endroit où je pourrais tenter de faire le point sur moi-même, de découvrir la réponse, le moyen, que j’avais tant recherché pour pouvoir enfin m’attaquer à ma maladie de front. Mes pas m’avaient guidé jusqu’ici, à la Rivière Éternité, dont le doux bruit de l’eau m’apaisait, m’aidant à faire le vide dans ma tête. S’il y avait une chose que je ne m’étais pas attendu à voir, c’était bel et bien de croiser des membres de la Famille Rubis qui, se promenant dans le coin, recherchait un Alfar pour une raison qui ne les regardait qu’eux. Et pourtant, même en connaissant ce fait, je ne pus m’empêcher de refreiner cette pointe de curiosité qui avait soudainement germé à leur passage, m’incitant à vouloir suivre leurs pas. M’avançant à pas feutrés, je tournai à l’intersection où ils avaient disparu, guidé par le cliquetis de leur armure tout en conservant une certaine distance entre eux et moi pour éviter qu’ils remarquent ma présence.

Je ne savais plus vraiment ce que je faisais, j’ignorais à quoi je pensais en les espionnant de la sorte, mais c’était comme si mes jambes refusaient de s’arrêter, enjambant inlassablement les mètres derrière eux. Je les talonnai ainsi sur une longue distance, comptant les minutes qui s’écoulaient, me demandant si je les avais simplement déjà comptées, avant qu’ils finissent par s’arrêter près du cours d’eau, paraissant inquiets et découragés. Je m’arrêtai aussitôt, m’avançant à portée de voix tout en restant cacher. À quoi je jouais? Je n’en avais pas la moindre idée, mais je ne pouvais me résoudre à m’en aller. Pas maintenant. « Le temps nous manque. » C’était la jeune Elfe brune qui avait pris la parole, visiblement nerveuse. « Il faut absolument le retrouver avant qu’il aille trouver refuge à Drosera pour nous échapper. » Poursuivit une seconde voix masculine. « Ça ne devrait pourtant pas être compliqué! Ronchonna un autre homme. Le terrain lui offre peu d’endroit pour se cacher. » - « Je n’arrive pas à croire qu’un échappé de prison nous pose tant de problème à attraper. » Soupira une seconde femme. Il eut un silence tendu. « Reposons-nous cinq minutes. » Finis par lancer la Brune. « Nous avons tous besoin de se calmer. » C’était tout ce que j’avais voulu savoir. M’éloignant en quatrième vitesse du groupe, je me précipitai en direction d’un petit boisé où j’avais laissé la Jument. Je fermai les yeux, l’appelant silencieusement. « J’arrive. » Le cheval apparut devant moi quelques secondes plus tard, hennissant joyeusement. « Tu recherches donc… un Alfar qui s’est enfui de la garde de ces soldats Elfes, c’est ça? » Je la regardai, surpris. Parfois, j’oubliais que la Télépathie Animale ne se limitait pas qu’aux échanges de mots, mais également de pensées et de sentiments. « Oui. » Murmurai-je sans la quitter des yeux. « Et pour quelle raison exactement? » Je l’ignorais, expliquant pourquoi mes pensées lui paraissaient si floues.

Pourquoi voulais-je me donner tant de mal pour un problème qui ne me concernait pas? Pourquoi je décidais de m’embarquer dans ces histoires alors que ces soldats étaient sans doute mieux placés pour le faire que moi? Tout s’embrouillait, tout se bousculait dans mon crâne, plongeant mes pensées dans un chaos total. J’avais l’impression d’être confus, de ne plus savoir où aller, d’ignorer ce que je devais faire. Est-ce que je tentais inconsciemment de prouver à mon double qu’il avait tort? Que j’étais capable d’accomplir de grandes choses par moi-même? Je ne savais pas et je ne le saurais sans doute jamais. Mais il y avait toujours ce doute qui continuait inlassablement de germer au fur à mesure que j’essayais d’obtenir la réponse. N’était-il trop tard pour reculer? « Non. » Je repoussai sauvagement la conscience du double, ne voulant plus l’entendre exprimer mes propres hésitations. « J’ignore encore ce que j’essaie de prouver – à eux comme à moi-même. Peut-être finirai-je pas le découvrir, peut-être que non. » Mon regard s’inonda soudain de détermination. « Mais acceptes-tu de m’aider? » Atles hennit. « Bien entendu! Sauf que, comment comptes-tu t’y prendre pour retrouver sa trace? » Ajoute-t-elle, curieuse. Je lui esquissai un sourire. « Si les soldats, eux, ne l’ont pas vu, les plantes, elles, ont bien dû apercevoir cet Alfar à un moment donné. » Posant la main sur l’écorce d’un jeune arbuste, je lui insufflai un peu de magie, activant le pouvoir de Natura. Après quelques secondes de silence, je finis par entendre sa voix qui, avec une certaine quantité d’imprécisions, me fournit les informations dont j’avais besoin. « Il s’est enfui vers le Nord-Est. » C’était la meilleure chose que j’avais pu obtenir de ce végétal. Atles racla impatiemment le sol de son sabot. « C’est toujours mieux que rien, non? Alors allons-y. »

~~~

Trouver l’Alfar ne fut pas bien long – après tout, j’étais à cheval et lui à pieds – mais le capturer, d’une autre main, devint rapidement une autre paire de manche. Nous l’avions interposé alors qu’il s’apprêtait à pénétrer vers la Forêt des Murmures et, me voyant au dos de la Jument, il avait immédiatement répliqué. S’étant débarrassé des entraves qui lui avaient liés les poignets et les chevilles, l’Elfe Noir n’eut aucun mal à bondir avec la sauvagerie d’un animal, me faisant tomber lourdement du dos d’Atles qui se cabra aussitôt, manquant de venir écraser l’Alfar avec ses sabots. Relâchant brutalement son emprise sur moi, il roula sur le côté pour échapper à l’attaque du cheval, l’imitant à mon tour en roulant dans la direction opposée. « Ezechyel! » - « Ça va. » La chute avait éveillé une douleur aigüe dans mon dos mais, à part ça, j’allais passablement bien. Me redressant d’un coup sec, je dégainai mon arme au moment où l’Alfar chargeait à nouveau, ayant tout juste le temps d’esquiver son coup de poing avant que je me serve du vent qui soufflait dans les environs pour le déséquilibrer, le poussant par la suite contre le sol à l’aide d’un coup de pied envoyé dans ses côtes. À l’instant où il tenta de se relever, remis du choc que je lui avais causé, je pointai la lame de mon épée près de sa gorge pour le dissuader de bouger. « Rends-toi. »

« Tu perds ton temps. Tues-le qu’on en finisse! » La voix du double me fit frémir. « Il n’en est pas question. » - « Pourquoi pas? » Mon ton se fit, malgré moi, beaucoup plus hésitant. « Parce qu’il me suffit que de le capturer et le ramener aux soldats. » - « Et alors? Ce n’est qu’un évadé de prison : il ne manquera à personne. » Aussi étrange que cela puisse paraître, son offre commençait à devenir tentante, alléchante à mes oreilles. Je n’avais qu’à faire un simple geste avec mon épée pour pouvoir lui trancher le cou. Je perdais peu à peu le contrôle. « Que penses-tu qu’il a fait pour en arriver jusque-là, hein? Qui te dit qu’il n’a pas fait partie de ceux qui ont détruit Earudien? Qu’il ne s’est pas marré en tuant plusieurs Elfes innocents avant de se faire arrêter? Ne mérite-t-il pas de mourir pour les crimes qu’il a commis? Passer le reste de sa vie à croupir en prison n’est pas le jugement qu’il mérite, crois-moi. » Au sol, l’Afar bougea. Aussitôt, j’accentuai la pression du tranchant de la lame contre sa nuque, l’enfonçant dans sa peau sombre jusqu’à en faire couler un mince filet de sang. « C’est ça, coupe-lui la tête. Fais-le saigner comme un porc comme il l’a fait avec notre peuple. » Ma main tremblait sur le manche de l’épée et pourtant, je continuais de l’enfoncer, profondément, encore plus profondément, ne pouvant même plus retenir le sourire carnassier que mon double esquissa sur mes lèvres. « Si j’étais toi, je ne bougerai plus. » Mais l’évadé s’agitait de plus de plus. Le double maléfique poussa un soupir faussement désapprobateur, tirant un plaisir évident de la situation. « Je me demande si ta magie est plus rapide que ma lame. » Il haussa mollement des épaules. « Bah, je suppose que la seule façon de le découvrir est en essayant, tu ne crois pas? » Son emprise sur le manche de l’épée était ferme, esquissant lentement un mouvement précis pour lui couper net la gorge. Ma respiration s’accéléra, complètement affolée.

Le temps s’étirait dangereusement, chaque millième de seconde semblait me durer une éternité. Il fallait que je fasse quelque chose : un geste, un mot, n’importe quoi! C’était la panique qui régnait au fond de moi, qui saccadait les battements de mon cœur, seul son que je percevais dans l’obscurité qui m’enveloppait peu à peu. Je refusais de laisser mon double l’assassiner en se servant de mes mains, de mon corps, de ma lame. « Mais cesse de t’agiter enfin!, lança le double d’un ton exaspéré, la lame qu’il tenait entre ses doigts ayant arrêté de bouger. Tu veux qu’il meure non? Laisse-moi m’en charger! » Je déglutis, manquant de chanceler face à ses attaques violentes qui m’assaillaient l’esprit. « Je… je ne peux pas. », murmurai-je à voix basse. « Pardon? » - « Je ne peux pas te laisser faire comme bon il te semble et le tuer sans que je dise un mot. » Il eut un court silence. « Je ne lui pardonnerais sans doute jamais les crimes qu’il a commis… mais je m’en tiendrais à la justice de notre peuple, quoi qu’il arrive. C’est le devoir d’un soldat de la faire respecter. Si je ne peux même pas séparer le ressentiment à son égard de mon devoir, alors je ne mérite pas ce statut. » - « Tu n’es pas un soldat… non, tu n’es plus un soldat : de ce fait, ce que tu dis n'a aucun sens. Qui pourra t’en vouloir d’avoir tué une telle pourriture? » - « Moi. » Un autre silence s’immisça. « Je veux pouvoir devenir soldat sans ressentir constamment le poids de mes regrets. » - « Mais en choisissant cette voie, tu te condamneras à réaliser encore et encore l’acte que tu as toujours redouté. » - « Alors il me suffit de ne plus avoir peur. » Je dégageai la lame du cou de l’Alfar, essuyant le sang qui s’était accumulé sur sa peau foncée, la blessure n’étant pas aussi profonde que je l’aurais cru : il s’en sortirait. Je le forçai à avancer, liant ses poignets avec des vignes avant de faire signe à Atles de me rejoindre. Je commençais tout juste à comprendre certaines choses : pourquoi je n’avais jamais réussi à tenir sur un champ de bataille, pourquoi je m’étais toujours refusé de dégainer la lame pour affronter un adversaire et verser le sang. Je m’étonnais encore que ça ait pris autant de temps avant que la pensée ait parcouru son chemin – ironiquement, c’était grâce au double que j’en étais arrivé là. « Cette épée n’a pas été forgée pour être l’objet d’une vengeance ou pour tuer. » C’était presque les mêmes mots que m’avaient prononcé mes parents, il y avait si longtemps. Pourtant, je m’en rappelais comme si c’était hier, comme s’ils étaient présents à mes côtés, me murmurant ces paroles à mon oreille : « Mais pour protéger nos convictions.»

Je lui montrais enfin ce dont j’étais fait.

3 198 mots.
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34740-ezechyel-valarunkar
 

Let me show you just what i'm made of | Test de Niveau IV - 2

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» | Ōṇaṁaji [Test - Niveau III]
» Test passage niveau III
» [Niveau V - Test I] - Raclement d'os
» [Test Niveau III] - La Lettre
» Test niveau 5 [PV Lastritri ^^]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Côtes de Maübee-