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 Le Baron Noir [Mission I - niv. IV]

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Jeu 12 Fév 2015, 21:52

    Le soleil pénétra ma chambre, me réveillant doucement. Le mur séparant mon quartier de celui de Stijn était si fin, que je pouvais entendre ses ronflements primitifs. Une fois un peu plus réveillé, je pu distinguer du bruit au rez-de-chaussé. Zoro devait faire à manger. Parfois, je me demandais même s'il dormait. Me tournant alors en soupirant, mon coude cogna quelque chose et la réaction se fit sans attendre “Aie ! Dégage !” et en même temps, deux mains m'éjectèrent du lit. Mon corps se retrouva à embrasser le sol de manière assez violente, me mettant immédiatement de mauvaise humeur. Sautant sur mes pieds je me mis à hurler “Qu'est ce que tu fais là ?! Je... AAAH... VIENS LA JE VAIS TE DÉFONCER !” Je l'attrapai par le bras, le tirant hors de ma couche. Il eut à peine le temps de gémir qu'une gifle partie dans sa direction, avant que je ne le foute dehors de ma chambre avec un coup de pied au derrière dont il se souviendra un moment ! “Et remets pas les pieds ici con*ard !” J'en avais rien à foutre de savoir si c'était mon double, mon jumeau, ou mon clone, je voulais juste qu'il dégage d'ici, qu'il sorte de ma vie.
    Vu que j'étais réveillé, j'en profitai pour passer quelques vêtements, et filai dans la salle d'eau pour me débarbouillé. Arrivé en bas, je vis Zoro en cuisine finir de préparer un repas de début de journée. Il me lança un regard inquisiteur, levant un sourcil. Levant les yeux au ciel je lui fis signe de laisser tomber. J'avais pas envie de m'expliquer, je voulais juste manger et me barrer d'ici. J'avais l'impression que ma maison était plus un squat qu'autre chose...

    Une fois qu'on fut tous autour de la table, Zoro voulu appeler Stijn “Sérieux, laisse le dormir. Il est rentré tard hier soir, il se démerdera.”, “On fait quoi aujourd'hui ?”, “Toi tu vas commencer a fermer ta gueule.”, “Hé, Kennedy ! T'as pas à lui parler comme ça, excuse toi !”, “J'en ai rien a foutre, je veux pas de ce con*ard chez moi, c'est pas parce qu'il a la même tronche que moi que je dois l'héberger. Le mec a prit ses aises, il bouffe tout, il boit toute notre eau, t'es obligé d'aller en chercher car il nous en manque, il a cassé les couilles a Stijn la dernière fois à cause du canapé alors que put*i*, on a trois canapé bordel ! Il a squatté mon lit cette nuit car il a pas de chambre car je ne veux PAS LUI EN DONNER. J'EN AI RIEN À FOUTRE DE LUI !” Me tournant vers lui je pétai un cable “TU DÉGAGES ! J'EN AI RIEN A BRANLER DE CE QUE TU FAIS DE TA VIE, MAIS JE VEUX PLUS TE REVOIR DANS MA MAISON !” M'étant levé pendant la première partie de mon discours, je me détournais, le laissant là, pour monter dans ma chambre. Dans le couloir, Stijn sortit à moitié endormi “Oh, qu'est ce qu'il y a ?”, “J'en ai plein de le cul d'Abigaël. Je vais me barrer. Tout le monde l'aime, tout le monde veut qu'il reste, bha dans ce cas c'est moi qui part.”, “Quoi ? Attend mais tu peux pas partir.... !”, “Et pourquoi ?”, “Je veux pas que tu partes ! C'est toi qui nous a trouvé cette maison ! On est des frères, on est tous les trois, t'as pas à partir de chez nous Jay.” Ce que dit Stijn failli me faire chialer. Je posai ma tête, mon front, sur la porte de ma chambre “Ca fait des mois, j'ai l'impression que ça fait des années qu'il est avec nous. J'en peux plus. Il se croit chez lui, il...” Des bruits retentirent à côté de moi. Zoro était monté, seul “...il se permet des choses chez nous. La dernière fois il a prit un livre à Zoro, il nous mange nos vivres qu'on essaye de compter pour économiser, pour ne pas les dépenser inutilement... Ce type n'a aucun respect avec nous. Et... Vous savez ce qui me fait le plus mal ? C'est qu'il me ressemble. C'est que les gens pensent que c'est moi, ils pensent que je suis comme ce type. Ils m'amalgament avec ce con*ard... Et je suis tellement dégouté, j'aimerai changer de tronche, et j'aimerai qu'il se tire de là, qu'il change de fringues, de coupe, de tout, et que plus personne, jamais, ne l'appelle Jake Scott Kennedy.” Je poussai la porte de ma chambre, n'affrontant pas leurs regards. Les deux hommes me suivirent alors, et Zoro referma la porte “Il va partir, ne t'inquiète pas. Utopia n'est pas sa ville.”, “Ouais...” Stijn s'assit à côté de moi sur le lit, alors que je me prenais la tête, bougonnant. Ce type, depuis qu'il était là, gâchait ma vie. Il était sans gêne et... Et faut que j'arrête de radoter. Mon pote me tendit une lettre “Un coursier est passé pour toi ce matin. Je pense que ça vient de Mikaïl. Tu l'as pas revus récemment ?”, “Non, ca fait un moment qu'il n'est pas venu.”, “Je crois qu'il est malade.”, “Quoi ? Comment tu sais ça ?”, “Y a eu un communiqué qui disait que le roi était alité quelques jours, qu'il ne fallait pas s'inquiéter.”, “C'est hyper louche...”, “Bha, les gens ont le droit de tomber malade non ?”, “Ouais... Ouais non c'est sur...” Zoro, qui était près de la fenêtre, regarda à travers celle-ci “Hé, regardez.” Se levant, trois têtes restèrent derrière la vitre, regardant en contre bas dans la rue. Abigaël s'était barré. On le voyait partir, sans même jeter un regard à la maison. Quel sale con*ard. Je le hais tellement. J'ai jamais eu autant de rage envers un type... “Bon débarras !” Me décalant de là je fini par me diriger vers la porte “Bon, on va peut être pouvoir finir d'manger non ?”

    _______________

    Arrivé dans le hall d'entrée du palais, je m'adressai à un type derrière une sorte de bureau. Il était surchargé de piles de dossiers, si bien que j'eu du mal à le distinguer “Euh... B'jour, je viens pour ça. Vous aviez besoin de moi ?”, “Ah ! Monsieur Kennedy, ravis de vous voir. Oui, rendez vous dans le bureau de monsieur Minh. Il vous indiquera votre mission.”, “Monsieur Minh ? Et où s'trouve son bureau ?”, “Vous passez le premier couloir, vous continuez, et vous arriverez à un coude. La vous suivez le couloir toujours et troisième portes à gauche. Vous verrez son nom sur la porte.”, “Ok merci, bonne journée.” Je m'engouffrai dans le reste du palais. Ce type avait été super sympa avec moi, et c'était vraiment cool. Je le remerciai, et de loin d'ailleurs. J'avais vraiment besoin d'aide en ce moment, car Abigaël m'avait pris toute mon énergie. Déjà qu'il faisait particulièrement chaud dans Utopia...
    Frappant à la porte, j'entendis un mot et je pénétrai dans le vaste bureau du conseiller “Bonjour, pardonnez moi, j'ai été envoyé ici suite à la récep...”, “Monsieur Kennedy quel plaisir de vous voir ! Asseyez vous je vous en prie, je sais pourquoi vous êtes ici allons, c'est moi-même qui vous ai envoyé le courrier ! Oh, et fermez bien la porte. Merci.” Bha put*i*, j'avais ma petite popularité entre ses murs... Je pense que Mikaïl avait du touché deux trois mots à ses sujets pour faire genre de me mettre à l'aise quand j'arriverai, mais le truc c'était que j'étais pas du tout stressé à vrai dire. Enfin ok, j'étais content d'être ici car ça voulait dire que j'avais été un bon, mais rien de plus quoi. Pas de quoi s'exciter la nouille sur un bout de parchemin à la con.
    Raaah ce que j'étais maussade bordel, je me détestais quand j'étais comme ça, je me trouvais chiant et insipide. Mais même pour moi quoi, c'était tellement pas agréable d'avoir un cerveau qui vous faisiez la tronche quoi...
    “Nous avons un problème de taille... Nous rencontrons, depuis quelques temps, des victimes ensanglantées dans les rues. C'est l'oeuvre d'un homme, ou peut être d'une femme, qui en veut terriblement à notre cité. Chacun de ses crimes est signé 'Le Baron Noir'. Nous avons déjà mis quelqu'un sur la piste, mais elle ne peut s'en charger seule. C'est là que vous entrez en jeu. Discrétion et efficacité.” PARFAIT ! J'avais rien de ça put*i* “Mais... J'ai même pas d'arme ? C'est Mikaïl qui vous a dit que j'étais un bon guerrier ?”, “Oui, il m'a chaudement recommandé votre profil. Pourquoi ? Vous n'êtes pas à la hauteur ?” What ? Pas à la hauteur ? Attend mais, tu m'insulte pas d'abord “Non mais si carrément, mais faudra me filer une arme quoi c'est tout ce que je voulais dire.” Ouais... Bien rattrapé mon gars, mais une arme ça t'aide pas à te battre si tu sais pas t'en servir. Moi je suis aux poings...
    Je vais tellement en chier quoi... “Ce n'est pas un problème, nos gardes vous accompagnerons dans l'armurerie du palais, et nous vous prêterons une arme. Votre contact s'appelle Mandra. Elle a un caractère bien à elle, mais n'hésitez pas à parler avec elle, elle est particulièrement professionnelle.” Votre contact est pas sympa, par contre il bosse comme un chef, donc lui pétez pas les couilles, merci. Ok.... Message reçu chef.
    J'en dirai des nouvelles à Mikaïl, tu peux me croire.

    Lorsque j'arrivai au point de rendez-vous... Bha je vis personne. Voilà. J'avais pris un sabre et une dague dans l'armurerie mais bordel... J'allai m'auto-planté avec ces trucs c'était super coupant quoi !
    Alors que je réfléchissais sur la façon la plus probable pour me suicider sans faire exprès, je senti une lourde main s'abattre sur mon épaule. Sursautant, je me tournai immédiatement, voyant deux yeux rouges me fixer “Ah bha, ils m'ont donné un nain cette fois-ci. T'es là pour quelle mission ?”, “Hey ! Je...” Attend Jake, ferme ta gueule et prends trois secondes pour regarder la gonzesse. Sérieux, il n'avait de "femme" que le nom. Et les cheveux longs. Une nana tatouée, armurée jusqu'au cou, hyper grande et carrément brave. Je pense qu'elle me mettait une claque, je partais en orbite directos quoi. En mode on négocie rien.
    Déglutissant je fronçai les sourcils pour me donner de la contenance “Le Baron Noir.”, “Hum... Suis moi. T'as pas d'armure ?”, “De... Une quoi ?”, “Visiblement non.” Attend mais on est dans le désert meuf, je vais pas me trimballer un truc comme toi quoi ! “Je m'appelle Mandra.”, “Jake.”, “Ah t'es l'petit Kennedy. Mikaïl arrête pas de nous parler de toi. Je pensais que tu serais un peu plus hardi.”, “Non mais... Attend mais pourquoi il parle de moi sérieux ?”, “J'sais pas, t'as du lui taper dans l'oeil. Bon arrête toi là. On va rentrer dans un quartier peu fréquenté d'Utopia. Le Baron Noir a l'habitude de se rendre dans une des demeures, on va le prendre en embuscade. Tu vas attaquer de front et...” Elle me regarda “Je vais attaquer de front, sinon tu va te faire trouer la peau, et tu passeras par derrière. Tu as une dague ?”, “Oui !”, “Tu égorgeras ses sbires.”, “Qu...OI ?” Je m'étouffai. Egorger des gens ? Leur passer le couteau sur la gorge ? Mais je vais m'évanouir avant même avoir touché leur carotide ! “Qu'est-ce que t'as ? Tu sais pas le faire ?”, “Mais... Mais non bordel ! On m'a jamais demandé de tuer qui que ce soit ! Je suis un citoyen normal quoi !”, “C'est bizarre, Mikaïl nous avait dit que tu avais tué un homme dans le palais pendant son effondrement.”, “Bha ouais, mais c'était lui ou moi, j'avais pas le choix quoi.”, “Alors considère que tu ne l'as pas là non plus. Vas derrière.” J'avais les jambes archi molle, je pense clairement que je vais vomir...

    Une fois derrière la demeure, j'entendis la porte de devant s'ouvrir avec fracas. Les jambes tremblantes, je sautai par une fenêtre me réceptionnant dans une salle d'eau. Franchissant peu à peu les portes, je vis que l'ensemble de la troupe s'était focalisée sur Madra. Petit à petit, j'allai derrière les sbires les plus proches de ma personne, et je me remis en question. Seulement, celui derrière qui j'étais sentit ma présence et je du agir vite. Madra avait raison, c'était comme dans le palais s'effondrant : lui ou moi.
    Je brandi ma lame, la plantant dans son cou. Ne sachant comment la retirer, je tirai vers moi et le décapitai à moitié. Des hommes me virent alors, et je du prendre la tengeante. En me reculant, je vis leur corps se scinder en deux et la maison fut vite ensanglantée et faite de corps coupé en deux. Devant tout ça, je me précipitai dans la salle d'eau, vomissant mes tripes. La vue, l'odeur... C'était horrible. J'avais jamais tué de sang froid comme ça... Les autres oui, et en plus je ne restai jamais dans les parages... Comment peut on autant devenir un meurtrier de la sorte... ?
    Madra me rejoignit, croisant les bras et s'appuyant au mur “Tu t'es bien débrouillé pour une première fois.”, “Tu parles, t'as tout fait, et j'ai gerbé. Génial !”, “T'as pu neutraliser un homme.”, “Doublement génial...” Je pris un linge et m'essuyai la bouche “On doit le porter au roi ?”, “Pas la peine. Mais j'ai trouvé une clé, regarde.” Elle se dirigea dans une pièce adjacente à celle où tous les corps répugnants étaient répandus, et enfonça la clé dans la serrure pour ouvrir la porte. Dedans se trouvait un coffre ouverte, débordant de pierreries. J'étais tellement attiré par l'or et elle... Prit une note. Elle la froissa dans sa main, murmurant quelque chose que je pu entendre, et se détourna “Tu peux prendre tout l'or. On se verra au Palais.” J'embarquais le coffre avec moi, prenant des chemins de traverse pour rentrer chez moi. Immédiatement je le cachai dans mon armoire que je fermai à double tour. Les garçons n'étaient pas à la maison, et je leur expliquerai ce soir de quoi il en retournait.

    Une fois au Palais, le conseiller me demanda si jamais récupéré quelque chose sur le corps ou dans la maison et, effectivement, dans le coffre se trouvait une sorte de broche, ou d'écusson, sigle du Baron Noir. Je le lui donnai, et il me récompensant en me laissant garder l'or. Dans le hall, avant de sortir du Palais, je croisai Mandra “C'était très bien Jake. Mais je pense qu'on se reverra rapidement... En attendant, si tu as besoin de bras pour partir en mission, n'hésite pas à m'appeler.” Wow... j'avais un sacré contact dans mon répertoire là... !


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