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 Viens passer la nuit chez moi {pv Oberon} [18+](Finis)

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Lun 10 Nov 2014, 19:38

Debout devant la fenêtre je regardais les gens marcher dans les rues de la ville. J’avais décidé de revenir à Utopia après plusieurs mois et par malchance l’un des seules soirs ou j’étais la une fête était organisée par le roi. Une part de moi avait envie de sortir et de profiter de la fête mais je ne voulais pas sortir et m’exposer aux yeux de la foule. Non ce soir je voulais rester tranquille et loin de tout. Soupirant je fis quelques pas en arrière, me laissant tomber sur le lit et me couchant dans le même mouvement. Les yeux rivé sur le plafond je restai ainsi un long moment avant de sombrer dans un court sommeil. Quand j’ouvris de nouveau les yeux j’étais incapable de dire combien de temps s’était écoulé. Marchant lentement jusqu’à la fenêtre je regardais de nouveau dehors. La lune était haute dans le ciel et il n’y avait presque plus personne dans les rues. Détournant je fis demi-tour et après avoir enfilé une fine robe de lin blanche je sortais dehors. J’avais envie de profiter un peu de la fraicheur de la nuit et de la beauté de la ville à la lumière de la pleine lune.

Une fois dans les rues de la ville je pris un bref instant avant de décider de la direction que je voulais prendre. Le bâtiment ou je vivais n’était pas situé très loin de la muraille ce qui faisait que si je voulais rejoindre la place principale j’allais avoir un peu de marche et même si j’avais envie de profiter de la nuit je ne voulais pas trop m’éloigner non plus. D’autant plus que je n’oubliais pas que quelques heures plus tôt une fête avait eu lieu. Elle avait attiré bon nombre de personnes et qu’il devait encore rester un petit peu de monde dans les rues proches de la place centrale. Et s’il y avait bien une chose que je ne voulais pas se soir c’était rencontrer des gens. Cela faisait déjà plusieurs jours que je repensais à ce qu’il s’était passé entre elle et moi et ce qu’elle avait dit et j’avais besoin de réfléchir.

Respirant profondément je me mis à marcher après quelques secondes. Je ne savais pas ou mes pas allaient me diriger mais cela m’importait peu pour l’instant. Je voulais juste profiter du souffle de la nuit et de la fraicheur de l’air pour me recentrer sur mes pensées et ce que j’allais faire dans les jours ou mois à venir. Après quelques minutes de marche j’arrivais sur une petite place. J’étais la seule présente ici et d’après le silence qui régnait aux alentours j’avais peu de chance d’être dérangée. M’asseyant au bord d’une des fontaines présente je fis nager ma main dans l’eau profitant de la fraicheur de cette dernière.

Soudain un bruit de pas se fit entendre dans une ruelle. Durant un bref instant j’hésitais à partir afin de m’épargner ce contact mais quelque chose me retins. Le sentiment que si je partais j’allais rater quelque chose d’important et le regretter. Souriante, je me retournais légèrement afin de pouvoir voir du premier coup d’œil la nature de la personne qui se dirigeait vers moi. Quelques secondes plus tard il entrait dans mon champ de vision et presque instantanément mon sourire s’étendit. Me tournant totalement j’attendis que le bruis de ses pas cesse. Quand ce fut le cas je me retournais vers lui, toujours souriante. D’un petit bon je sautais sur le sol me mettant à sa hauteur et comme le jour ou je l’avais quitté je déposais un rapide baisé aux coins de ses lèvres. Il n’y avait aucune raison particulière à ce geste juste que je savais que ce comportement le mettait mal à l’aise. « Je savais que nous étions destiné à nous revoir mais je ne pensais pas que se serai dans de telle circonstance ni à un tel endroit. » Un petit rire moqueur franchis mes lèvres alors que je croisais les mains dans le dos, me mettant à marcher et faisant mine de réfléchir. « Cela fait déjà quelques temps que nous nous somme rencontré. Comment vas-tu depuis ce jour ? Et comment était la cérémonie préparé par le roi ? »
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Dim 23 Nov 2014, 22:07

" Hmm. " Toute sa satisfaction était contenue dans ces simples sons étouffés, à mesure qu'il marchait à travers les rues éclairées.

Ce bidule qu'il venait de gagner dans ce jeu l'avait d'emblée laisser perplexe. Oberon n'était pas fana des objets magiques – pour la simple et bonne raison qu'ils portaient l'adjectif "magique" – mais maintenant qu'il avait entamé ses plans en quête d'un "remède", il n'avait guère le choix. Il était conscient que le monde était en partie régi par les lois de la magie, de même pour sa maladie dont il restait persuadé que le Mage en avait été un catalyseur, du moins. Tant qu'il lui restait encore un souffle de vie, il se devait de rassembler le maximum de ressources à sa portée. Actes futiles ou non, cela avait au moins le don de l'occuper, au lieu d'être sagement sur un lit que la mort l'emporte.

Avant d'être pleinement convaincu, le gris s'était décidé à tester cette boussole censée le mener vers le lieu, l'objet ou la personne qu'il convoitait au même moment. Dans le cas présent, c'était une auberge dont il avait besoin, une "chambre libre" pensa-t-il. Puisqu'il n'était pas d'humeur à farfouiller partout pour trouver un toit, Oberon avait préféré énumérer cette pensée, afin de tester la précision de l'engin. Ce dernier sembla tout d'abord fonctionner, vu que l'aiguille tremblotait vers la même direction ; ne restait plus qu'à vérifier. Au bout de quelques minutes, cela avait réellement bien marché… vu que l'auberge était abandonnée, c'est sûr qu'il y aurait une chambre libre. Si même les objets magiques se moquent de moi, je suis mal barré. Sur un soupir mécontent, il fit demi-tour.

Quitte à trouver un endroit où dormir, l'Élémental préférait que ce soit proche des murailles. Il risquait d'y avoir du bruit jusqu'au matin avec cette fête grandiose. Même s'il n'était plus doté de ses oreilles elfiques, elles demeuraient apparentes via ses manchettes d'oreilles, suffisamment pointues pour en faire paraître comme des vraies mais métalliques pour garder le côté élémentaire ; et puisqu'il n'avait pas trop le choix dans la confection de ces gadgets cosmétiques. Enfin, tout ça pour dire que ça l'agacerait fortement de ne pas pouvoir fermer l'œil après tout ce qu'il s'était passé cette soirée-là. Un bon lit, au chaud et dans le calme, c'est tout ce qu'il souhaitait. Un peu de compassion pour un infirme.

Une idée lui traversa soudainement l'esprit : la boussole pouvait le diriger vers des gens. Et une personne en particulier pouvait se trouver à Utopia, mais ce n'était pas sûr. La revoir ne pouvait pas lui faire grand mal, puis elle serait peut-être curieuse de connaître sa condition actuelle. Oberon imaginait déjà la tête qu'elle ferait en sachant que le blasé condamné qu'il était venait de retrouver un peu la foi dans son entreprise. Oui, cela avait le mérite d'être testé, puis au moins il saura si elle marche vraiment cette satanée boussole.

Lumi. Enonça-t-il en fixant l'aiguille qui finit par se figer, en espérant qu'elle ne le mène pas vers la sortie… Oberon se laissa guider jusqu'à une petite place où trônait une fontaine. Et elle était là. Aussi blanche que la dernière fois, que ce soit sa chevelure, sa peau ou ses habits. Sans vouloir être romantique, elle avait le don d'être lumineuse dans son champ de vision, sûrement dû à son nom. Il rangea son gain, satisfait d'avoir été comblé par son utilité qui – il n'en doutait pas – se montrera très utile par la suite. Avec tout le naturel dont il faisait preuve d'habitude, Oberon se rapprocha, appréhendant sa réaction.

Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle était fidèle à elle-même : entamant un geste similaire à leur dernière rencontre. Tu pourrais arrêter de faire ça sans crier gare, franchement ? Retrouver ce goût sur le bout de ses lèvres ne le déplut aucunement malgré son énervement intérieur contre l'inadéquation de cet acte. Le gris se sentait même aussi vivant que lors de leur aventure dans les marais, toute une histoire ce passage. Il se ressouvint tout autant du désir qu'il commençait à nourrir envers l'humaine, cette même envie qui lui était arrivé plusieurs fois d'expérimenter lorsqu'il n'était encore qu'un elfe du désert. Quant à savoir si cela impliquait des sentiments, Oberon en doutait fortement. Pour l'heure, la voir et l'entendre rire de nouveau était un baume non négligeable. Elle le traitait si différemment que les autres ; c'en était aussi perturbant que plaisant. Ses fameuses oreilles pointues métalliques en bougeaient presque un tout petit peu, elle les remarquera sûrement d'ailleurs vu qu'il ne les avait pas à l'époque.

" La cérémonie était divertissante, un bon point pour une première visite à Utopia. Ton roi, par contre, semblait plutôt morose au début, même si son discours a ranimé le peuple. "

Il avait fait exprès d'omettre en premier lieu sa première question, car la tentation de lui avouer qu'il combattait enfin son Kurbus le mettait mal à l'aise. Oberon voulait absolument le lui dire, faire comprendre au moins à quelqu'un qu'il connait bien qu'il fera tout pour gagner, que tous les malheurs liés à sa transformation et son bannissement ont fini par lui passer et qu'il n'avait plus aucune raison de continuer à être passif. Mais s'il était trop direct, il avait peur qu'elle nourrisse beaucoup d'espoir et que, par extension, cela se répercute aussi sur ses propres espoirs. S'il finit par avoir trop d'attente et que cela se révèle un échec, il ne s'en remettrait jamais… Mais bon, ce n'était pas non plus son style de ne pas répondre à la politesse, alors l'Élémental fit en sorte de faire venir petit à petit cette perspective.

" Quant à mon état : toujours au même stade, tu t'en doutes bien. Il laissa planer un silence, jetant un regard sur la fontaine avant de le reporter sur la jeune femme. Cependant, j'ai, et j'aurai, peut-être quelques atouts qui me permettront de… limiter la casse. De nouveau une pause, le temps de la laisser comprendre qu'il essayait de mijoter quelque chose. C'est en préparation. " Préféra-t-il rajouter pour être clair.

L'humaine était bien libre de lui poser des questions à ce sujet, mais il n'était vraiment qu'au stade primaire de son projet. Avec l'obtention de la carte d'Ambroisie, il pourra glaner ses outils, la majorité dont il ne soupçonnait même pas l'existence, et quand il aura toutes les cartes en main alors là, et seulement à ce moment précis, il réfléchira à un moyen de contrecarrer le maléfice qui s'est emparé de son corps. Oberon demeurait, évidemment, toujours aussi pessimiste à ce sujet, mais il avait suffisamment entendu les voix d'outre-mort qu'il ne pouvait qu'abonder en leur sens : il n'était pas dupe. Enfin, il verra bien, on verra tous bien.

" A ton tour. Comment te portes-tu depuis nos fameuses "épreuves de l'amitié" dans les marais ? " La politesse, comme dit plus tôt, mais surtout la curiosité, car c'était bien l'une des rares personnes que le gris aimait bien fréquenter, et pas uniquement du fait de son sang humain.
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Mer 26 Nov 2014, 18:20

Il va mieux. Se sont les premiers mots qui me vinrent à l'esprit alors qu'il répondait à mes questions. Certes la fatigue se lisait toujours sur son visage, néanmoins il suffisait de l'entendre parler pour comprendre qu'il avait peut-être enfin décidé de ne plus être victime de son destin. Je lui souris alors qu'il continuait son récit. Une foule de question se bousculait dans ma tête alors qu'il terminait son récit. J'avais vraiment envie d'en savoir plus sur cette solution qu'il disait avoir trouvé cependant, je n'oubliais pas ma promesse. Ne pas lui poser de question sur sa maladie et le laisser me révéler ce qu'il voulait. Me tournant de nouveau vers la fontaine je m'assis de nouveau dessus, laissant mes jambes se balancer dans le vide. Je le regardais avec un petit sourire en coin repensant à ce que nous avions vécu dans les marais et les épreuves que nous avions du surmonter. « Je n'ai rien vécu de bien passionnant depuis notre rencontre je le crains bien. » La chose la plus importe consistait en ma rencontre avec Circé et l'amour que j'avais commencé à ressentir pour elle néanmoins, je ne voulais pas lui en parler. Je connaissais la haine qu'il nourrissait contre les magiciens et la magie en général et je ne voulais pas lui rajouter une source de problème en lui apprenant que j'aimais une sorcière.

« Enfin dire qu'il ne c'est rien passé est faux. Toi aussi tu a dus vivre et combattre pour survivre contre les monstres qui nous ont attaqué il y a quelques temps n'est-ce pas ? » Je le regardais dans les yeux. Toute trace de sourire avait quitté mon visage aux souvenir de ces monstres attaquant et dévastant tout sur leur passage. Presque inconsciemment ma main vint frôler le cristal qui avait élu domicile dans mon corps quelques temps avant leur apparition. « Quoi qu'il en soit, tu ne semble pas plus mal en point que d'habitude. Cela me rassure, je n'aurais pas apprécié qu'il t'arrive quoi que se soit. » Tout comme je n'avais pas oublié nos épreuves et ce que nous avions vécu je me souvenais encore d'une chose. Son comportement vis à vis de moi. J'avais mis du temps avant de me rendre compte que je le gênais et pourtant une fois une fois cette révélation obtenue je ne m'étais pas arrêtée pour autant. Au contraire, j'en avais rajouté, jusqu'au moment ou j'avais du le quitter. J'avais alors déposé, exactement comme je venais de le faire la, un rapide baiser au coin de ses lèvres. Je n'avais pas pus prendre le temps de regarder sa réaction, préférant m'enfuir loin de lui afin de ne pas avoir à subir un au revoir trop difficile néanmoins, aujourd'hui j'avais pus.

Et je devais bien avouer que sa réaction avait été tel que je le pensais. Discrète mais néanmoins bien présente. Mettant mes mains en coupe je le regardais dans les yeux, attendant une quelconque réaction de sa par. Je savais pourquoi il était la cependant savoir ce qu'il allait faire durant le reste de cette nuit n'étais pas aussi évident. Les chances qu'ils reprennent la route et s'aventure dans le désert en pleine nuit étaient presque inexistante et s'il voulait dormir dans une auberge il allait devoir prier les Aether pour trouver une chambre de libre. Je souris à cette pensée. Je ne savais pas s'il avait déjà pensé à tout cela. Tout en me tenant à la fontaine je levais les yeux au ciel, contemplant la lune et les étoiles. « Dis moi ou compte-tu aller cette nuit ? Je ne t'apprend sûrement rien mais avec la fêtes les auberges ont du être prise d'assaut. Tu peux donc soit dormir à la belle étoile soit tenter de traverser le désert de nuit. » J'avais volontairement omis de lui dire que j'habitais moi même à Utopia. Cependant, j'étais sûre qu'il le savait déjà. Il n'était pas bête, loin de la. Mais je voulais que se soit lui qui me demande de l'héberger. Plongeant mon regard dans le sien, je souriais, me moquant ouvertement de lui et attendant calmement sa reaction.
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Dim 07 Déc 2014, 17:05

Elle ment. Point difficile de le remarquer pour un type comme lui. Oberon en avait vu de toutes les couleurs, toutes les signes lui sautaient aux yeux tellement son calme apparent demeurait intangible. Bien qu'au final, il n'en avait cure. Lumi pouvait bien garder ses petits secrets, cela n'avait point d'importance pour l'Élémental. Surtout qu'il avait rapidement fait le lien avec l'apocalypse des Ridere. Lui n'avait pas non plus vécu de bien passionnant – dans le sens à raconter à autrui, on s'entend ; les histoires de famille ne regardaient que lui – mais l'humaine devait en avoir vu des vertes et des pas mûres. Entretemps, lui-même ne s'était pas trop inquiété de ses connaissances en ces temps sombres. Il n'y avait que sa part qui comptait. Galick n'aurait jamais pu mourir aussi facilement, les élémentals étaient bien protégés par la barrière d'Aeden et Lumi avait de la ressource. Donc non, vraiment, il n'y avait que sa peau qu'il risquait.

Mais ceci n'était plus de son ressort, ni de quiconque d'ailleurs. Les érudits et les imbéciles pouvaient perdre autant de temps qu'ils souhaitaient à comprendre le phénomène, ceci n'avait plus rien à voir avec lui. Peut-être bien qu'elle a vécu des épisodes sympathiques, Oberon n'était pas non plus homme à s'en mêler. Elle-même se restreignait à ne pas le questionner sur sa maladie. Au moins, elle se rattrapait en mentionnant elle-même ce passage de l'ère précédente. Sauf que le mot "combattre" le tiqua. Oh non, lui n'avait fait que fuir lâchement, comme à son habitude. Déjà qu'il était menacé par son propre corps, pas question de se risquer pour les autres. Si Lumi était parvenu à se battre, que ce soit pour elle ou pour les autres, tant mieux pour elle. Oberon se sentait tellement différent des gens qu'il rencontrait, c'en était de plus en plus perturbant depuis sa métamorphose.

" Non. Sec et cassant, comme à son habitude. Je suis resté à Aeden et je me suis enfui lorsque la magie disparut et que les morts étaient revenus. Il avait peur que cela créé d'importantes tensions internes ; sur le coup, il eut pleinement raison en constatant les dégâts. Je n'ai même jamais levé l'arme contre ces créatures, je suis resté avec des réfugiés. Il n'en avait pas honte : des scènes relativement personnelles s'y étaient déroulées, il avait ainsi bien fait. Si tu as réussi à survivre face à eux, tu m'en vois rassuré. " Pas la peine d'être antipathique avec l'unique humaine empathique envers lui.

Il continua de la scruter. Elle ne semblait pas vraiment remise de ces temps sombres. Son sourire avait disparu au moment même où elle en parlait. Lui-même n'y voyait pas de joie dans tout ça : découvrir une personne importante de son passé, la voir mourir sous ses yeux et savoir qu'il avait encore tant à apprendre… Sombre ère, sans nul doute. Comment sera la prochaine ? Ses nerfs s'affolaient rien que d'y penser.

Lumi retourna finalement le fait qu'il aille bien lui aussi et qu'elle en était ravie. Oberon en mouvait  presque les lèvres dans un simulacre de sourire très rapide. Pas question qu'elle profite trop longuement de ses dispositions débordantes. Il croisa les bras à cette pensée : il restait un homme cynique, un homme qui voulait paraître comme une forteresse imprenable. Il était loin de l'être en apparence, mais son mental demeurait des plus puissants. Pas pratique pour survivre à une fin du monde, mais bon, il continuerait de l'exploiter pleinement. Et face à une femme aussi énergétique que Lumi, il n'aurait d'autres choix.

En effet, l'humaine blanche se livra à une moquerie qu'il n'apprécia guère. A croire qu'elle était toujours aussi espiègle malgré les évènements passés. Il était conscient qu'elle vivait ici, que son nombre d'options frôlait le nul. L'Élémental hésitait à la remettre sévèrement à sa place, à la gronder, ou que-sais-je. La variété de réactions ne lui manquerait pas, sauf qu'il avait affaire à l'humaine la plus débrouillarde qu'il ait connu. Elle était tellement à l'aise à s'adapter qu'il se ferait bêtement avoir par une combine toute simple. Lui aussi savait éviter les attaques, mais il était trop fatigué aujourd'hui pour se livrer à ce genre de jeu. En tout pour tout, Oberon finit par soupirer en baissant légèrement la tête, un léger grognement de consternation s'y faisant entendre. Il décroisa les bras, levant le regard gris vers elle, le ton ironique.

" Chère Lumi, aurais-tu la bonté de m'héberger pour cette nuit ? Comme il détestait, même haïssait, tellement de demander un service. Je te rembourserai ma dette selon ta convenance. " Encore plus de promettre un retour.

Il n'avait pas trop le choix non plus, Lumi s'était fait un malin plaisir de le lui faire comprendre. Auberges complètes, désert trop froid et dangereux pour y dormir la nuit en solo, et la belle étoile n'était pas son moment favori. Tant qu'il était en ville, autant y rester. Oberon ne voulait pas perturber l'intimité de son amie – hé, c'est vraiment étrange d'employer ce mot pour une fois – néanmoins, elle-même semblait attendre à ce qu'il franchisse ce pas. C'était peut-être un ersatz de manipulation, il s'y plaisait à se faire guider de la sorte ; il y trouvait quand même son compte dans cette histoire.
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Lun 08 Déc 2014, 18:24

Je souris. Un grand sourire moqueur éclairant mon visage. Je savais pertinemment que s’il ne voulait pas dormir dehors il n’avait pas d’autre choix que de me demander mon aide. Et je savais aussi que cette situation devait le gêner au plus haut point. Je le regardais dans les yeux, ne disant rien, ne faisant même pas semblant de réfléchir à sa question. Lui aussi devait savoir que j’allais accepter néanmoins, je comptais bien le faire attendre un petit peu. Tout en m’amusant de la situation. « Et bien je ne sais pas vraiment. Vois-tu je ne sais pas s’il est raisonnable d’inviter un homme chez moi. Et puis nous avons juste vécu une petite aventure dans les marais, je ne sais pas si je peux donc vraiment dire que je te connais suffisamment. » Je rive mes yeux dans les siens. Bien que se ne doit pas être son cas je m’amuse énormément de la situation. Après avoir fait balancé mes jambes dans le vide un bref instant je saute sur le sol et vient me placer en face de lui, me penchant légèrement. Nos corps ne sont séparés que de quelques centimètres, moins d’une dizaine et je le regarde dans les yeux sans broncher. J’hésite un instant à l’embêter de nouveau en l’embrassant cependant, je me retiens et fait finalement demi-tour, croisant les mains dans mon dos et faisant les cents pas devant la fontaine.

« En revanche je n’oublie pas que tu m’a dit être prêt à payer ta dette. Je me demande bien ce que je pourrais te demander en échange d’une nuit chez moi. Que pourrais-je te demander qui serait susceptible de te déranger ? » Je continue un instant de marcher, levant les yeux vers le ciel, faisant semblant de réfléchir. Je sais déjà ce que je vais lui demander mais je préfère le faire attendre un petit peu. Après quelques secondes je me rapproche de nouveau de lui, et lui tapote sur le nez. « Tu es bête. Tu penses vraiment que je vais te demander quoi que ce soit en échange d’une nuit chez moi ? Savoir que tu vas bien et déjà une récompense suffisante. Idiot. » Mon rire retentit durant un instant dans l’air de la place. J’étais heureuse de le revoir et cela était sincère. Et qu’il pense devoir monnayer une nuit chez moi m’énervais vraiment cependant, je ne voulais pas qu'il s'en rende compte, et cachais cela derrière une attitude nonchalante et moqueuse. Je continuais de rire durant un instant encore avant de m’arrêter, soupirant légèrement. Levant les eux vers lui je rivais mon regard dans le sien, penchant un petit peu la tête sur le côté et souriant toujours.« Bien sûr que j’accepte que tu viennes dormir chez moi, et comme je te l’ai dit, tu n’auras rien à me donner. Je n’ai pas envie que tu te sentes redevable envers moi d’une quelconque manière que ce soit. » De nouveau je m’écarte de lui, faisant quelques pas en direction de ma rue. Une fois à proximité de cette dernière je me retourne vers lui.

« Et bien si tu es près, nous pouvons partir. Je ne suis pas très loin cependant, nous aurons le temps de continuer notre discussion sur la route si tu le veux bien. L’air commence à se rafraichir et avec la fin de la fête je n’ai pas vraiment envie de rester longtemps dehors. » Sans faire attention à lui je commence à marcher, lentement, prenant le temps d’attendre qu’il me rejoigne. Quand je sentis sa présence près de moi je me tournais légèrement la tête, m’assurant ainsi qu’il voit encore une fois le sourire moqueur qui dansait sur mes lèvres.« Enfin je dis que je n’ai pas envie de rester dehors à cause de la fin de la fête mais je suis sûre que tu me viendrais en aide n’est-ce pas ? » Je disais cela en rigolant cependant, j’étais curieuse de savoir ce qu’il allait me répondre. Je n’avais pas arrêté de me moquer de lui depuis toute à l’heure et je me demandais s’il allait lui aussi profiter de cette faille que je lui offrais.

Après quelques secondes de marche je levais de nouveau les yeux vers lui puis sans vraiment faire attention, ne réfléchissant pas à la reaction que cela peut, et va, déclencher chez lui je lui prend la main. Quand je me rend compte de mon geste je rougis presque instantanément et détourne les yeux, regardant le sol ne rompant cependant pas ce contact avec lui
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Sam 27 Déc 2014, 18:05

Apparemment, la jeune femme était toujours encline à la moquerie. Pas étonnant, Oberon les attirait comme des mouches, ces gens-là. Il était bien insolite en lui-même le pauvre bougre, et l'humanité était si malsaine qu'elle pouvait bien s'en prendre à lui par pure envie. Même avant son Kurbus et sa métamorphose, c'était son quotidien, son fardeau. Après tout, c'est rigolo un petit elfe fragile aux mains d'humains, au beau milieu du désert. On n'en voit pas tous les jours des comme ça, ça fait un bon sujet de conversation…

Mais pourtant, il ne ressentait cette espèce d'amertume avec elle. Cela n'avait aucun rapport avec le fait qu'il l'appréciait et qu'il ait pu, à certains égards, éprouver du désir pour elle. C'était plutôt son comportement avec lui qui penchait la balance en sa faveur : Lumi le traitait juste comme un ami, sans se soucier de son appartenance racial, de ses problèmes. Bon, au début, elle avait été curieuse, il est vrai, mais lui aussi : elle découvrait un élémental de métal pour la première fois et lui rencontrait une humaine depuis sa transformation. Oberon ne pouvait pas nier s'être posé des questions, redouter certains gestes et propos de sa part. Mais il n'était rien passé de mal au fond, elle était juste une humaine joviale et espiègle. Un peu l'incarnation que ce que ses anciens "amis" rêvaient dans leur jeunesse, à l'époque. Lui ? Il s'était convaincu qu'il était inutile d'être fasciné par de telles créatures, car tel était son caractère. Et dans tous les cas, il allait mourir. En quoi l'avenir importait ?

Ce qui comptait pour le moment, c'était le présent. La première nuit qu'il allait passer à Utopia, chez une amie. C'était bien la première fois que cela lui arrivait tiens, d'habitude c'était l'inverse car il avait toujours la flemme de se déplacer. Les circonstances étant exceptionnelles, il devait faire avec. Bien que pour l'instant, Oberon se contenta de subir, inlassablement, l'esprit étriqué de l'humaine. Non pas que cela le dérangeait, cela voulait surtout dire qu'il était sur la bonne voie. Son regard d'acier ne se fendit pas face à la proximité de Lumi, la laissant jouer avec lui autant qu'elle souhaitait. C'était bien la seule qui se permettait ce genre d'égarement avec lui, sans que cela le dérange. Bien qu'il finit par croiser les bras un moment, voulant en finir avec ce tour de manège. Le tout se termina enfin par une pichenette sur le nez, l'ex-elfe s'en frotta la pauvre arête malmenée.

" Ta décision n'a pas tardé. " Ironisa-t-il en réponse à ses sarcasmes, même s'il se doutait que c'était loin d'être terminé de ce côté-là.

Au moins, Lumi avait bon cœur : qu'elle accepte de l'héberger, il s'y attendait un peu, mais qu'elle l'écarte de toute tentative de remboursement, c'était généreux. A croire que sa tribu ne connaissait pas ce genre de gentillesse, heureusement qu'elle ne l'avait pas rencontré là-bas en fait. Peut-être que c'est pour cela qu'il l'aimait bien : elle était plus humaine que les autres humains qu'il ait connu. Un vrai tournant en somme. Sans parler du fait que c'était la seule humaine qui ait accepté sa condition.

Sans perdre de temps, l'Élémental rehaussa son paquetage et suivit la blanche à travers la rue menant chez elle. A vrai dire, il s'attendait à ce qu'elle vivait dans un endroit plus raffiné étant donné son charisme, mais ce ne devait pas être le cas vu la tronche des habitations. Ce n'était pas non plus un dépotoir bien sûr, c'est juste qu'il ne s'attendait pas à ça. Elle le tira de ses pensées en lançant une nouvelle moquerie, cette fois plus ouverte à une riposte. Moi, un chevalier blanc ? Elle se doutait bien qu'il n'avait pas le profil, même si c'était bien Oberon qui s'était jeté dans la mêlée face à des squelettes mouvants pour la sauver. Ça avait été un passage qui l'avait rendu indécis en fait. Ce devait être un réflexe, comme lorsqu'il sauvait des égarés dans les ruines désertiques, mais tout de même… Bref, c'était fait et ce n'était pas plus mal non plus.

" On aurait plutôt dû te protéger de moi, si j'avais profité de la fête jusqu'à la fin. " Il était parfois instable lorsqu'il fumait, alors lorsqu'il buvait… Une bonne autodérision permettant d'éluder la question, parfait.

Peut-être ne s'en rendait-elle pas compte, mais Oberon était clairement plus sarcastique en sa compagnie. Il l'avait toujours été en fait, mais beaucoup moins depuis sa métamorphose. Elle agissait comme un baume, apaisant sa colère et sa mauvaise humeur. Lui-même ne le voyait pas puisqu'il était habitué de son ancienne vie elfique. Mais il n'y avait, bien sûr, rien de mal là-dedans. S'il pouvait redevenir un peu l'homme qu'il était auparavant, au lieu de la bête agonisante actuelle, ce serait mieux pour tout le monde.

Et comme pour accentuer les effets positifs de cette relation, Lumi lui prit la main. Par réflexe, il pensa de nouveau : Lâche ma m… Mais les mots se dissipèrent comme une traînée de poudre. A vrai dire, il avait aussi esquissé le geste de froncer les sourcils, car il demeurait mécontent qu'on soit tactile avec lui. Mais il se rappela des moments similaires dans les marais, où sa main gantée s'entremêla avec celle de l'humaine. Cette fois, ses protections métalliques étaient retirées et il la touchait pleinement pour la première fois. Ce contact, plein de chaleur humaine, le rendit nostalgique. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas eu l'occasion de sentir ce genre de réconfort, comme si le métal qui s'était imprégné en lui avait formé une carapace trop solide pour être brisée. Sauf que Lumi était humaine, elle pouvait aisément outrepasser ce métal magique, et il lui en était gré. Néanmoins, Oberon n'en laissa rien paraître, si ce n'est une nouvelle réplique salée qu'il ne se gêna pas de sortir.

" Tu as fini par t'y habituer. Dit-il en regardant leurs mains. La première fois, tu l'avais retiré aussitôt et tu t'étais mise à bafouiller. " Et moi je rageais intérieurement pour que tu t'éloignes. Mais ce ne devait pas approprier de partager son ressenti de cette fois.

Il se moquait bien qu'elle cherche le contact, il y ressentit d'ailleurs le fait qu'elle ait froid. Lui, ayant le sang bouillonnant et des origines du Désert, il était naturellement chaud. Quant à son métal, il n'était pas froid en ce moment, c'était plutôt comme s'il était imprégné d'un métal en fusion, bien qu'il n'atteint pas cette température heureusement. Une réaction suite au contact de Lumi sans doute, vu qu'il ne rougissait pas ni ne bafouillait pas, il fallait forcément qu'au moins un détail trahisse sa gêne, son agacement. Enfin, il la reconnaissait bien à travers ce geste et, au fond, cela la rassurait qu'elle ne change pas en sa compagnie.

" Merci. Un petit silence s'installa, il l'avait remercié à ce propos justement, pour ce geste qui affirmait leur liaison amicale. Il finit par se rendre compte de cette bourde, il feinta alors un regard en sa direction puis se justifia instantanément. De m'héberger. " Il manquerait plus qu'elle comprenne le fil de ses pensées, par extension son passé. Ce qui, par ailleurs, lui fit rappeler qu'ils ne se savaient rien de l'autre en fait ; peut-être que son chez-soi servira de cadre pour...
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Ven 02 Jan 2015, 13:04

Le contact de sa main dans la mienne me fait rougir. Et même si je tente de ne rien laisser paraître, je ne peux faire comme s'il n'y avait rien. Un petit sourire apparaît sur mes lèvres alors qu'il me rappelle ma réaction dans les marais face à la même situation que celle-ci. Et je dois bien avouer que je ne suis pas loin de faire la même chose. En faite, j'aimerais faire la même chose mais, pour une raison que j'ignore, je ne parviens pas à rompre ce contact. Le sentir ainsi, proche de moi me remplit d'un sentiment que je ne parviens pas à comprendre. Cela ne m'arrive presque jamais mais pour une fois, je me sens bien. Bien et en sécurité. Je lève discrètement les yeux, cherchant son regard. Je sais que face à l'attitude que j'aborde de manière général il ne manqueras pas de se moquer de moi d'une quelconque manière. Mais cela m'importe peut. Pour le moment, je veux juste profiter de sa présence. Je veux juste profiter de ces quelques instants de paix que je peux enfin avoir pour moi. Je souris face à sa réflexion sans rien dire. Je ne peux rien dire. Je me connais suffisamment bien pour savoir ce que je vais dire. Enfin plutôt, pour connaître les bruits et les hésitations que je vais avoir.

Je suis sur le point de réussir à me reprendre et à parler correctement quand ces mots franchissent ses lèvres. Non, pas ces mots. Ce mot. ''merci''. Toute la confiance que j'avais réussi à retrouver vient de s'évaporer. Merci. Pourquoi ce mot. Pourquoi maintenant. Je respire calmement. Je dois me concentrer, je ne dois pas me laisser distraire, si je ne dis rien il va se rendre compte de mon état. Et je ne veux pas que se soit le cas. Pas maintenant en tout cas. Un jour peut-être, mais pas aujourd'hui. Soudain les propos qu'il m'avait tenu dans les marais me reviennent en tête. Je l'avais regardé en souriant en lui disant que je ne ressentais rien de plus pour lui que de l'amitié. Et quand je l'avais revue c'était toujours ce que je pensais. Mais dans la situation actuelle je ne pouvais plus l'affirmer avec autant de force. Quand son regard croisa de nouveau le mien, le rouge qui m'était monté aux joues et qui avait commencé à disparaître refis instantanément son apparition. Détournant rapidement le regard je ferme les yeux dans but de faire le point et le vide en moi. Je ne peu pas être en train de tomber amoureuse de lui. C'est impossible et ça ne doit pas avoir lieu. Je lui ai dit à elle que je l'aime. Et c'est vrai, il n'y a qu'avec elle que je me sens vraiment bien. Alors pourquoi suis-je dans cet état ? Soupirant une dernière fois, je raffermis ma prise sur sa main. « De rien. Je n'allais quand même pas laisser un pauvre élémentaire dénué de magie dormir à la belle étoile. » son premier mots n'était pas prononcé dans le but de me remercier pour le logement. Je le sais et n'importe qui l'aura compris aussi. Mais c'est mieux pour nous deux si la situation reste ainsi.

Nous continuons à marcher durant quelques instant encore avant d'arriver dans la rue ou se situe mon habitation. « Nous ne sommes plus très loin, ma maison se trouve au bout de cette rue. » Je relève la tête, regardant les autres bâtiments de la zone. « C'est bien l'un de mes seul regret ici. Ne pas avoir réussi à trouver un logement dans un quartier plus intéressant. Enfin, je ne suis pas suffisamment présente ici pour que cela soit vraiment intéressant. Et puis, un jour peut-être aurais-je enfin un vrais chez moi correspondant à ce que je veux vraiment. » je rigole, le tirant à ma suite vers ma demeure. Après une dizaine de secondes, nous sommes devant le lieu ou je passe es nuits durant mes rares venues à Utopia. Poussant la porte, je mime une petite référence, lui faisant signe de passer « Après vous monsieur, entrer je vous pris, je vais vous guidez  à destination. » Souriante j'attends qu'il passe avant de refermer la porte et de le guider dans le bâtiment. « Cet endroit et composé de plusieurs petite habitation. La mienne est au bout de ce couloir. » quelques instant plus tard nous étions chez moi. Mon habitation était composée de trois salle principale. Une me servant de chambre, une autre de salle de bain et la dernière avait était faite pour les repas. « Comme tu peux le voir il n'y a pas grand chose. Mais comme je te le disais je ne passe pas assez de temps à Utopia pour envisager de vivre dans quelque chose de mieux. »
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Mer 14 Jan 2015, 18:42

Elle s'en était rendu compte, c'était obligé, c'était bien fâcheux. Oberon s'en cognerait la tête contre les murs d'une telle gaffe… Il était si aisé pour lui de déraper verbalement, de fourcher sa langue tellement il était peu enclin à en user. C'était la faute de Lumi aussi, elle qui avait su le raviver alors qu'il n'était qu'un être quasiment éteint. C'était bien son genre de reporter intelligemment la faute sur autrui en même temps, donc c'était une excuse vaine. Il aurait pu être franc, comme à son habitude, mais en l'occurrence il avait affaire à une relation qu'il ne contrôlait pas. Et ce n'était guère le poids des âges qui l'habituera à ces rapports que l'on nomme "amitié".

Plutôt que se tracasser davantage avec ces idioties, il préféra laisser couler et ne pas en rajouter. Fort heureusement, Lumi en fit de même ; par crainte ou dignité, qu'importe, elle avait la malice de se taire. Ils ne pouvaient pas plus être ridicules en se tenant la main ainsi, de toute façon. Paradoxalement, le vide des rues le picotait un peu, qui sait si ces voyeurs les jugeaient dans l'ombre ou derrière leurs fenêtres… Au final, les humains étaient aussi irritants que les nomades, ce qui en soi n'était pas une surprise. Mais au moins, s'ils vous voulaient du mal, ils se ramenaient avec des fourches, pas des boules de feu.

Mis à part tout ceci, Oberon ne s'attendait pas à ce que Lumi commente elle-même son environnement d'habitat. Comme dit plus tôt, il se serait attendu à plus luxueux vu le charme dont elle faisait preuve. Mais la théorie des apparences ne fonctionne pas toujours, même pour un être aussi perspicace que lui. Ce n'est pas comme si cela le gênerait non plus, il avait vécu pire comme condition de sommeil ; rien que le fait qu'il ait passé une bonne partie de sa vie dans le Désert démontrait ceci. Pas de quoi s'en vanter non plus, mais c'était à son avantage de pouvoir s'adapter à son environnement. N'était-ce pas d'ailleurs la caractéristique principale des Élémentals ? Plus que jamais, Oberon s'était senti lié au monde qui l'entoure, ainsi qu'à celui qui le peuple, alors que paradoxalement les abîmes se rapprochent de lui à grands pas…

Sans montrer qu'il était amusé par le petit jeu de rôle de Lumi, le jeune homme pénétra dans le bâtiment, laissant la jeune femme lui expliquer le fonctionnement du bâtiment. C'était assez nouveau pour lui. Il y en avait des structures de la sorte à Aeden mais vu qu'il était logé à la caserne, il n'avait que peu côtoyer ce genre d'habitat et ses voisins. Enfin bref, ce n'était pas ce qui retenait son attention sur le moment. Il franchit donc la porte d'entrée en compagnie de Lumi, découvrant pour la première fois le chez-soi de l'humaine. Comme elle le faisait remarquer, ce n'était pas ce à quoi il s'attendait. Elle méritait tellement mieux selon lui… Mais de son côté, il n'y avait aucun problème.

" Je n'ai pas à me plaindre. Déclara-t-il en déposant son sac, il commençait à lui peser depuis son arrivée à Utopia. Pour être franc, je m'attendais à ce que tu vives dans une grande villa, héritière d'une riche famille, quelque chose dans ce goût-là. Il se retourna vers elle et fronça les sourcils ; cela n'avait rien de très provocant, c'était plus une expression moqueuse qu'il arbora. Mais c'est sans doute trop gros pour quelqu'un qui ne peut pas même s'offrir une torche pour explorer des marais. "

Là, Oberon avait vraiment l'impression de se retrouver, de renouer avec l'être d'antan, celui qui était ronchon mais ô combien sardonique. Il raffolait de rabaisser qui que ce soit à son niveau, afin de se sentir en position de force, de dominer et satisfaire son égo. Ce genre de sentiment, il en avait même extrêmement besoin en ces temps sombres. Autant partir le sourire aux lèvres, n'est-ce pas ? Façon de parler pour le cas d'Oberon, bien sûr.

" Tu permets ? " Demanda-t-il en sortant sa pipe en bois, il avait une petite envie de tester les décoctions locales, sur permission de l'humaine bien sûr : c'était elle la maîtresse des lieux.

Pendant ce temps, il prit la peine de s'installer dans un coin et d'examiner de près la texture du produit. Pas question de se risquer sur un truc qui lui faisait mauvais œil. Bien évidemment, le gris focalisa également son attention sur l'humaine, préférant la laisser elle-même mener le fil de la conversation. Car il n'était pas dupe : il ne risquait pas encore de dormir et on entendait encore au loin la fête battre son plein, ce serait donc assez périlleux de fermer l'œil. Enfin, seulement si elle avait quelque chose à raconter, dans le cas contraire ce serait assez gênant, remarque... Son regard métallique fixa donc la blanche, tandis que ses doigts pétrissaient la matière hallucinogène.
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Dim 18 Jan 2015, 16:13

Je ne prend pas la peine de répondre à sa provocation. Plus précisément, je ne peux pas répondre à sa provocation. Ses mots résonnent dans ma tête alors qu'il s'installe. Héritière d'une riche famille. J'avais oublié qu'il ne sait rien de moi ou de mon passé. Tout comme je ne sais rien de lui. Après tout, cela n'a rien de réellement surprenant au vu des circonstance dans lequel nous nous sommes rencontré. Je fais quelques pas, me plaçant face à la fenêtre et regardant distraitement la rue. Bien que lui l'ai quitté, elle ne semble pas prête à s’arrêter de si-tôt. Cela pourrais être une excuse suffisante pour faire durer la conversation et en profiter pour en apprendre plus sur lui. S'il souhaite me parler de son histoire bien entendu. Je n'oublie pas le mal que j'ai eu à lui faire dire qu'il est malade alors tout apprendre sur sa vie ne me semble pas être un élément facile à obtenir. Même si cela n'est pas aussi grave que sa maladie, il sera sûrement tout aussi réticent à m'en apprendre plus sur lui. Et je vais sûrement moi aussi être obligé de donné de ma personne pour qu'il accepte. Je quitte la rue des yeux pour me retourner et les river dans les siens. Je reste un cour instant à la regarder avant de bouger, déplaçant une chaise et ouvrant la vitre. « C'est bon, fais ce que tu veux cependant, je te demanderais de recracher la fumée à l'extérieur. » En soit, la fumée et l'odeur ne m'aurait sûrement pas dérangé mais... Je ne veux pas garder ici une odeur ou quoi que se soit lui appartenant.

Faisant quelques pas, je m'assois la ou il se tenait quelques secondes plus tôt et rive mes yeux dans les siens, le menton posé dans mes mains en coupe, mes coudes s'appuyant sur mes genoux. Je reste ainsi un bref instant avant de reprendre la parole. « Hum, je viens de réfléchir mais je pense que finalement tu va devoir payer ton séjour ici. » Je me tais, le regardant. Il n'est pas bête, il a déjà du se faire la même réflexion que moi. Et si c'est le cas, il doit savoir pourquoi je lui dis ça. « Je ne vais pas te demander d'argent ou quoi que se soit, même si à t'écouter on pourrais croire que j'en manque, ce que je vais te demander est plus simple. Et je suis sûre que tu sais déjà ce que je vais dire. » Je souris. Un grand sourire moqueur prouvant à lui tout seule que je me délecte de la situation. De nouveau j'attends que les secondes s'écoulent avant de parler. « Non, ce que je veux c'est connaître ton passé. Oh bien sur pas tout, je me doute que tu veux garder certaines chose pour toi, mais tout ce que tu peux juger bon de me dire je veux le savoir. » Sans m’arrêter de sourire je me lève, faisant les cents pas dans mon minuscule habitat. Je sais que je ne peux pas lui demander de me raconter son histoire sans faire la même chose en retour. Et en soit je ne devrais pas avoir peur de le faire. Pourtant, j'ai peur que son regard à mon égard change s'il vient à apprendre mon passé. Il n'y a pas de raison particulière pour que se soit le cas, je le sais bien mais, je ne peux m’empêcher de ressentir une certaine crainte vis-à-vis de ça.

Sans m’arrêter de marcher, je lui jette un petit regard en coin. Ma curiosité ne fait qu'aller en grandissant. Plus les secondes passent, plus les questions à son sujet se multiplie dans ma tête. Je soupire faiblement, me détournant de lui et retournant m’asseoir. Une fois en place je rive de nouveau mon regard dans le sien, prenant machinalement une mèche de mes cheveux pour jouer avec.Je ne veux pas attendre pour avoir des réponses, et plus important je voudrais qu'il ne reste aucune zone sombre de son histoire une fois qu'il aura fini de parler. Malheureusement, je sais que cela ne sera pas le cas. Il est comme moi, son passé est une chose lui appartenant et qu'il ne révèle pas à beaucoup de monde. Dans les conditions ou nous sommes, je suis presque sûre qu'il va me répondre, me dévoilant au moins une partie de sa vie. J'ai hâte et pourtant, sans que je sache pourquoi, je ne peux m’empêcher de ressentir une faible crainte à l'idée d'en apprendre plus et de me rapprocher de lui.
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Sam 24 Jan 2015, 19:45

La fumée emplit ses poumons, ce qui en soi était une image assez dérangeante à vrai dire. Bien évidemment, dans le sens d'Oberon, c'était un regain, un océan de quiétude qui le noyait. Au point où il en était, boire la tasse ne le rebutait point. Son égoïsme ne lui fit pas oublié la présence de Lumi, qui ne semblait pas être habitué à ce genre d'activité au vu de sa demande. Oberon comprenait tout de même parfaitement qu'elle ne veuille pas que son chez-soi empeste la mauvaise herbe. Elle était loin l'époque où, au chaud dans une tente, il se laissait aller par la fumée, parfois en compagnie d'un ou d'une camarade, celle-ci s'échappant par les interstices de la tenture. Ici, il n'était pas difficile pour l'Élémental de comprendre que c'était assez isolé. A la caserne, il sortait bien pour s'adonner à cet instant de paix.

Se relevant donc légèrement pour s'accouder à la fenêtre, Oberon continua de darder l'humaine de son regard d'acier, imperturbable. Il la connaissait suffisamment pour savoir qu'elle attendait quelque chose de lui, qu'elle profiterait de la situation pour le faire parler, ou autre chose. Lumi était intelligente et se savait en position de force par rapport à l'Élémental. Ce constat ne dérangea pas l'homme de fer, à vrai dire cela l'indifférait complètement lorsqu'il était question de son rapport entre lui et une connaissance qu'il appréciait. Ce ne serait pas la première fois qu'il fasse duper de la sorte en même temps, sa tribu était assez riche pour contenir quelques spécimens hautains ou assoiffés de pouvoir. Parfois c'était pénible, parfois ça ne l'était pas. En l'occurrence, avec Lumi, cela ne devrait pas être trop irritant.

Oberon était à moitié dans les nuages hallucinogènes lorsqu'elle énonça ses arguments. Cela ne servait à rien de les écouter totalement, puisque c'était toujours les mêmes. Des "Oberon, tu m'en dois une pour la pièce que je t'ai rapporté hier." Ou encore des "Oberon, rien n'est gratuit, tu le sais bien." Voire des "L'elfe, sois reconnaissant de notre hospitalité et rends-moi service." Oh que oui, le monde avait des facettes assez cruelles des fois, même au sein d'une grande famille. Enfin, de ce côté-là, Oberon n'avait jamais douté être inférieur, car on avait beau l'avoir adopté, il restait un petit être avec des oreilles pointues. Une dette, malheureusement, impossible à payer. Au lieu de se prendre davantage la tête avec ces idées noires, ses yeux se rivèrent sur l'humaine. Encore ce sourire moqueur. Il poussa un léger grognement mécontent, rien de bien méchant en soi, elle adorait le provoquer après tout. Pour la suite, ce ne lui fut point étonnant, il y avait pensé plus tôt. Raconter sa vie n'était pas dans ses cordes mais il avait l'habitude de consentir à la livrer sur demande, avec quelques censures par-ci par-là. Au moins l'humaine ne lui en tenait pas rigueur de faire quelques entorses, Oberon ne s'en serait pas privé dans tous les cas. Une nouvelle gerbe de smog s'échappa de sa bouche et alla hanter l'extérieur lorsqu'il commença son récit, sans se soucier de ce qu'elle savait déjà ou pas.

" Je suis né elfe. Une tribu de nomades humains m'a recueilli lorsqu'ils m'ont trouvé au beau milieu du désert, un bébé dans les bras d'une elfe morte. Il perçut la curiosité grandissante de l'humaine dans ses yeux, mais il lui était tout bonnement impossible de tout révéler, déjà qu'il ne savait pas grand-chose… Je n'ai jamais connu mes vrais parents, je suis resté sous la tutelle d'un couple d'humains. Pour les nomades, je fabriquais des trucs, parfois je forgeais ; j'étais leur ingénieur attitré en gros. Il inhala une bouffée, vu qu'on arrivait à l'élément perturbateur qu'elle devait se douter : sa transformation en élémental. Cette vie facile prit fin lorsque je trouvai une espèce de gemme dans des ruines. Un magicien vint à ma rencontre pour me l'échanger. J'ai refusé. L'erreur de sa vie ; il recracha la fumée dehors. Pour faire pression, il resta dans la tribu, offrant ses services de guérisseur. Mes relations avec les nomades se détériorèrent en sa faveur car je devenais instable, je me droguais plus fréquemment à cause de la présence de cet intrus. Il prit une pause, tout cela aurait pu être facile s'il l'avait agi comme il faut. Plus tard, le magicien me diagnostiqua le Kurbus, d'autres soigneurs en vinrent à la même conclusion. Il se tourna vers elle, la fixant sévèrement. J'ai succombé à la folie, il rata un sort qui me changea en élémental de métal, et je l'ai tué. Il croisa les bras, regardant à présent devant lui. Pour finir, je me suis exilé. "

Le terrible récit de sa vie ratée, gâchée, et sur le point de se terminer sur une note macabre. Cela ne lui faisait vraiment pas du bien d'en parler, se confier de la sorte n'avait rien d'apaisant. Au contraire, maintenant qu'il était conscient de certaines choses grâce à son éducation élémentaire, les erreurs pas si anodines de son passé refirent surface. Il ne pouvait plus accuser Mage d'avoir été insistant, c'était lui le coupable de bout en bout. Il aurait toujours eu le Kurbus au final, mais s'il avait cédé la gemme, il serait probablement toujours là-bas, les pieds dans le sable. Pour autant, ce passage n'était pas encore totalement claire tant qu'il n'aura pas identifié cette pierre ; qui sait, elle était peut-être dangereuse au point d'attenter à la vie du magicien, peut-être n'avait-il pas les compétences nécessaires pour élucider le mystère. C'était bel et bien la pièce manquante du puzzle, mais le temps le pressait trop maintenant ; ses jours comptés, il ne comptait pas les gâcher dans la poursuite d'une chimère qui ne lui était d'aucune utilité, si ce n'est de pouvoir prouver son innocence ou sa culpabilité.

Pour autant, il n'était pas question de se morfondre sur ce sombre passage de sa vie. Oberon avait beau s'en plaindre d'avoir perdu sa vie de tranquillité, il continuait de se battre. De plus, sa légitimité restait encore à prouver tant qu'il n'était pas au fait du récit de Lumi. Car oui, il se doutait bien qu'elle allait se sentir obligée de raconter son propre passé maintenant qu'il l'avait fait. Ses yeux grisés la regardèrent de nouveau, attendant cette occasion. Peut-être que l'humaine voudra plutôt se perdre dans de la compassion – ce dont il doutait fortement – ou alors elle ne céderait pas à cette perspective. Dans tous les cas, elle avait les cartes en main et il ne lui tiendrait pas rigueur de conserver sa pudeur, bien que la fascination demeurait intacte. Et toi, Lumi, que caches-tu derrière ton masque angélique ?
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Dim 01 Fév 2015, 20:16

Lui aussi n'avait pas eu une vie facile Mais qui en ce monde pouvait se vanter de vivre tranquillement au milieu de ces terres. Nous sommes dans un monde hostile, et encore, dire cela de cette manière reviens à se voiler la face et à cacher une partie de la vérité. Ce n'est pas la première personne que je rencontre à me dire ne pas connaître sa famille et avoir du vivre dans des conditions difficile, je suis moi-même bien placer pour savoir ce que c'est que tout cela. Mais en soi, si ce n'est sa maladie et sa transformation, il n'est pas réellement le plus à plaindre. Des gens l'on recueilli et élevé, et malgré ses mésaventures avec la mage, les nomades avec lui ont toujours été à ses côtés. Non, je ne peux pas le plaindre en sachant ce qu'il à vécu. Lui qui a pu profiter de ce bonheur auquel on ma arraché bien trop tôt. À cette pensée, je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire. Je suis de mauvaise foi, je le sais. Ce n'est pas sa faute, il est le premier à souffrir de cette situation. Et ce même s'il lui aurait suffit d'un mot, d'un simple acquiescement, pour ne pas quitter son havre de paix. Je rive mon regard dans le sien. La logique et les conventions veulent que se soit à mon tour de me présenter et de raconter mon histoire. Mais, ais-je vraiment envie de le faire. Je n'en suis pas si sûre. Les secondes s'écoulent sans qu'aucun de nous deux ne bouge, lui toujours occupé à fumer, moi ne pensant à rien, me contentant de le regarder dans les yeux. Je vais lui raconter mon passé. C'est ce qu'il veut. Mais je ne lui dirais pas tout. Je ne le peux pas. Si je veux pouvoir un jour oublier, je ne le peux pas. Me levant de la place ou j'étais jusqu'alors assise, je me rapproche de lui, m'accoudant à la fenêtre et me penchant en dehors.

« En sois, je n'ai pas vraiment envie de te dire ce que j'ai moi-même vécu. Mais, je n'ai pas non plus envie que tu sois le seul à devoir raconter ce par quoi tu est passé. Et puis, il suffit de te regarder pour voir que tu brule de curiosité, je vais donc tenter de répondre un minimum à celle-ci. » Tout en parlant, je lui souris. Un sourire moqueur et taquin qu'il doit commencer à connaître par cœur à force de le voir briller sur mon visage. Et un sourire qu'il va devoir supporter encore tout au long de la soirée. « Je suis née il y a une vingtaine d'années d'un ange et d'une humaine. Pour être plus précis, mon père était l'ange gardien de ma mère, c'est de cette manière qu'ils se sont côtoyé et par la suite tombé amoureux. » Mon regard ne le quitte pas, cherchant à voir sur son visage la moindre expression naître. Je sais que cette simple phrase est en sois une des réponses qu'il cherchait, et je suis moi-même curieuse de voir comment il va réagir. « J'ai vécu une dizaine d'années avec eux, puis un... problème nous a séparé. De manière définitive. » Je m'engage sur une pente dangereuse et je le sais. Lui parler de ça ne servira à rien d'autre qu'à lui donner des pistes et le faire se questionner sur d'autres choses. Choses que je voudrais au maximum garder pour moi. « J'ai ensuite passé une dizaine d'années avec quelqu'un, à travailler pour lui avant de pouvoir avoir ma propre indépendance. » C'est suffisant. Lui parler d'Hadanell n'est pas dans mon intérêt, et il n'a pas à savoir quoi que se soit sur lui. Si jamais il veut des réponses, il n'aura qu'à me poser des questions. Je verrais à ce moment si je peux lui fournir ou non la réponse.

Ces paroles me revienne en tête. Il semble triste d'avoir perdue sa place au sein de la tribu pourtant, un élément me chagrine. Il me donne l'impression de se lamenter sur son passé, sans prendre en compte ce que son départ lui a fournis comme opportunité. Et ce que cela lui a permis de faire. « Tu sais, en sois tu n'as pas forcement de raison de regretter ton départ de ta tribu » L'incompréhension se lit dans son regard, et je ne suis moi-même pas sûre de ce que je vais faire « Certes, tu a perdu ceux que tu considérais comme tes parents et tes amis. » je m'éloigne de la fenêtre, me plaçant à quelques pas de lui. « Mais oserais-tu me dire que tes voyages ne t'ont pas permis de faire de belle rencontres ? »je me rapproche de lui, et doucement, je dépose un baiser sur ses lèvres. Au moment précis ou le contact à lieu je ne peux m'empêcher de le regretter, de me demander ce que j'ai fait. Et pourtant, sans que je ne sache pourquoi, je suis incapable d'y mettre un terme, profitant de chaque instant de ce contact. « Et sans eux, jamais nous ne nous serions rencontré n'est-ce pas ? »
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Dim 08 Fév 2015, 00:01

Elle a réussi à l'amadouer, lui qui était si peu prompt à livrer des détails gratis. Rares étaient les personnes à pouvoir ouvrir l'esprit d'Oberon, sa carapace de métal était si fine en certaines présences. C'était autant une faiblesse qu'une aubaine : pour ses derniers instants, il était bon de rester prudent pour garder les cartes en main, même s'il ne voulait plus se permettre de couper les points à certains comme il l'avait fait avec sa tribu. Et de toute façon, il lui serait difficile de se débarrasser de l'humaine ayant accepté son côté magique, autant pour lui que pour elle. Oberon n'était définitivement pas ingrat, il lui arrivait alors de réaliser quelques débordements, on ne pouvait pas trop le lui reprocher. Peut-être que c'était justement sa condamnation qui le poussait à faire ce qu'il lui semblait nécessaire…

Il tiqua au bref rire de Lumi, elle était pensive, peut-être un vieux souvenir refaisant surface. Il ne se permit pas de lui retourner la faveur, elle était chez elle, c'étaient ses règles. Cependant, l'Élémental la connaissait suffisamment pour savoir qu'elle finira par se confier. Ainsi la dardait-il longuement, comme à son habitude. Cela ne le gênait aucunement de gêner les autres, bien au contraire ! Mais Lumi restait une femme forte, peut-être bien que c'est ce côté infaillible qui le fait déchanter, car il sait qu'il ne peut rien faire à ce sujet. C'est d'ailleurs avec cet aspect que l'humaine se dévoila de nouveau, assurant de ne pas fournir autant d'informations que lui. Il hocha de la tête, il n'avait après tout rien demandé et c'était son passé à elle. Au final, Oberon ne s'était pas attendu à ce qu'elle ait une vie aussi rude. Elle semblait tellement épanouie, si joyeuse, comment pouvait-elle sourire devant toutes ces atrocités ? Il baissa légèrement la tête, fronçant les sourcils. Cette fille la fascinait autant que le perturbait.

La fille d'un ange et d'une humaine, séparée très tôt de ses parents et au service de quelqu'un jusqu'à l'obtention de son indépendance. C'était horrible, tout bonnement. En soi, Lumi devait avoir vécu pire que lui, puisqu'elle a connu ses parents et les a perdu, contrairement à lui qui s'était habitué à ne jamais soucier de leur simple existence. Et si le gris lisait bien entre les mots, il comprit que son maître n'était pas qu'un simple remplaçant. Oberon n'était pas du genre à poser des questions trop insistantes et ne comptait pas s'engager sur des suppositions sordides. Il porta sa main à ses cheveux, grattant le cuir métallique, les quelques mèches en aiguilles s'entrechoquant assez silencieusement. Qu'est-ce qu'il fichait ici, c'était une très bonne question. S'il avait connu Utopia auparavant, s'il avait remis l'artefact au magicien, s'il avait pu éviter le maléfice du Kurbus, tout aurait pu être différent. Ce n'était pas juste, il aura eu peu de temps pour s'en rendre compte…

Et puis, Lumi fit la lumière sur sa misérable existence, aussi intense que sa propre silhouette. Il leva instantanément les yeux à sa réplique. Si quiconque avait osé sortir une telle chose, il aurait eu affaire au mépris total de l'Élémental. Dans son cas, il préféra reconsidérer cette pensée et de comprendre avant d'aller trop vite. Enfin, il s'en abstint seulement, il savait qu'elle allait continuer sur sa lancée et cela ne rata pas. Un battement de cœur de trop. Oberon commençait à voir venir la bêtise de loin, sans aucune échappatoire à portée de main. Il ne put éviter le geste, reculer fut vain car sa tête se cogna sur l'instant contre le mur. Le contact en lui-même ne le dérangeait pas, mais les circonstances atténuaient tout le plaisir. Quelle galère. Se répéta-t-il des centaines de fois en la laissant faire, en la laissant terminer son attaque. L'heure de la relève avait sonnée, n'est-ce pas ?

Il se leva de sa chaise, calmement, se tenant droit face à la jeune femme. Une expression neutre continuait de trôner sur son visage, mais son regard dégoulinait d'incertitudes. Il lui était vraisemblablement impossible de réprimer davantage cet attrait qu'il éprouvait pour elle. Ce n'était pas de l'amour, ce n'était pas un sentiment aussi fort, c'était uniquement la recherche d'un désir, une envie qu'Oberon devait assouvir avant la tragédie. Il voulait faire tant de choses avant de succomber à la mort, et s'emparer de cette femme, rien qu'une nuit, en faisait parti. Il s'approcha d'elle, sa main se planquant sur le buste de l'humaine, la poussant pour qu'il ait la fenêtre rien qu'à lui. Sans jamais lâcher son regard, ni le contact glacial de sa main sur sa peau, il éteignit son instrument. Et après l'avoir rangé, l'Élémental initia cette grossière erreur qu'il ne pouvait pas regretter sur le moment.

" Je ne poserai la question qu'une seule fois : es-tu sûre de vouloir faire ça ? Sa peau était froide, comme la neige, ce qui allait de pair avec sa propre peau aussi glaciale que le fer lui-même. Il n'y aura aucun retour possible. " Son regard était aussi tranchant que l'acier, jamais il ne s'était comporté autant en harmonie avec son élément.

Cette femme l'attirait, elle était intelligente, elle savait exactement ce qu'il voulait, ce qu'il pensait. D'un autre côté, Oberon était conscient qu'elle ne daignerait pas non plus faire des concessions d'une telle ampleur. Mais elle avait jeté les dés avec son baiser, plus intime que tout autre qu'elle ait pu user. Il avait beau être froid, ses pulsions demeuraient celles d'un homme, pire étaient celles d'un homme se sachant mourant. S'il existait une occasion de pouvoir se sentir vraiment vivant, c'était celle-ci. Son pessimisme, quant à lui, lui assurait qu'il n'y en aurait sûrement pas d'autres, et que c'était une chance à ne pas rater.
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Dim 08 Fév 2015, 20:06

Le regardant droit dans les yeux, je ne souris plus, attendant et réfléchissant à ce qui va désormais se passer. Je sais que ce simple baiser va déboucher sur toute une multitude de chose que j'aurais peut-être préféré éviter. Mais il est trop tard pour faire demis-tour. Et… Et ais-je vraiment envie de faire demis-tour. Je plonge mon regard dans le sien, cherchant une réponse quelconque à cette question. Maintenant qu'il est la, face à moi, je ne suis plus sûre de rien. Quelques secondes au par avant, ce simple geste me paraissant tellement simple. Si j'avais pu seulement prendre le temps de réfléchir à tout ce qu'il implique. Dans son regard, je vois la même incertitude qui doit briller dans le mien et cela m'arrache un petit sourire amusé. Nous sommes deux adultes et pourtant… pourtant, nous sommes la, l'un en face de l'autre en train de nous regarder et d'hésiter comme deux adolescents. Mais… Face à ce sentiment, sommes-nous réellement, à un moment ou à un autre de notre vie, autre chose que des novices, face à une chose qu'ils ne peuvent appréhender ? Je ne pense pas. Et je suis en train de faire l'expérience de cela. Je me rapproche de nouveau de lui, me collant presque et le regardant toujours dans les yeux. « En suis-je vraiment sûre ? Pour tout te dire je ne sais pas » Un petit rire gêné sort de ma bouche. Je ne sais pas ce que je ressens pour lui, mais ce qui est sur est que nous voulons tout deux la même chose. Depuis la première minute ou nous nous sommes vus, nous voulons cela. Je l'embrasse une nouvelle fois. Plus rapidement cette fois, comme si ce baiser était capable à lui tout seul de m'aider à faire le point sur notre situation. « . Je pense que oui. Je pense que oui, je suis sûre de moi et je veux que cela ai lieu» quelque chose en moi me crie que c'est une erreur, que jamais je n'aurais du prononcer ces mots. Je balaie cette sensation d'un revers de la main. La seule personne que j'écouterais ce soir, c'est moi. Et pas de sois disant pressentiment. Et même s'ils venaient à s'avérer vrais plus tard, je n'aurais aucun regret. Et lui non plus sûrement. Me reculant légèrement, je ferme les yeux. Je n'oublie pas une chose, qui elle toute seule est un obstacle immense à surmonter. Je ne suis pour ainsi dire, jamais passée à l'acte. Je n'ai fait cette expérience que deux fois, et les circonstances étaient toutes autres dans ces deux cas.

M'écartant de quelques pas de lui, je le regarde dans les yeux un long moment avant de lever les mains et faire tomber ma robe sur le sol. Je n'avais au début de cette soirée prévue de sortir dans Utopia qu'un cour instant, je ne porte donc rien en dessous. Et quand elle touche le sol, je suis devant lui entièrement nue. Rougissant légèrement à cette action, je détourne les yeux, presque honteuse. Finalement, je parviens à me ressaisir, et je viens de nouveau me coller à lui, plus près cette fois. « Je pense que maintenant, tu n'a plus aucun doute concernant ma résolution n'est-ce pas ? » Je souris, tout en le regardant. Je ne m'en étais pas rendu-compte plus tôt, et peut-être n'était-ce pas encore le cas, mais tout son corps m'attire. Je veux embrasser ses lèvres et ne plus m'en décrocher, je veux enserrer son corps et sentir sa chaleur contre moi. À cet instant précis, j'ai la sensation d'avoir besoin de lui pour vivre. J'ai le sentiment que sans lui, je peux m'écrouler à tout instant. Cependant, il me reste un point, un élément à lui demander avant de faire quoi que se soit. Un élément qui, à lui tout seul, peut briser l'image qu'il a de moi. Mais un élément que je ne peux pas prendre à la légère. Rassemblant les bribes de courage dont j'ai besoin pour lui faire cette demande, je l'embrasse une nouvelle fois. Chaque contact que j'ai avec lui, suffit à me faire me sentir plus forte. Un sentiment stupide sans doute, mais c'est pourtant ce que je ressens. « J'ai juste une demande à te faire. Une seule. » De nouveau je ferme les yeux, durant de longue seconde puis, je me plonge une nouvelle fois dans cette mer couleur gris acier qu'est son regard. Je rigole doucement avant de poursuivre « Tu va me trouver ridicule de te demander ça mais... » Pourquoi est-ce aussi dur ? Pourquoi ais-je autant de mal à lui poser une simple question ? « Pourrait-tu faire doucement s'il te plaît ? Je… Je n'ai pas vraiment l'habitude de ça et… » Un clignement des yeux avant de faire une pause que j’interromps seulement après un long moment d'une voix brisée par l'hésitation et les doutes « S'il te plaît. C'est tout ce que je te demande. »
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Jeu 12 Fév 2015, 15:33

Elle était hésitante, pareil pour lui mais de moins en moins au fil des secondes. Qu'avait-il à perdre après tout ? Oberon pouvait bien se permettre quelques dernières volontés avant le trépas, c'était son problème, pas celui d'un autre. Ce n'est pas comme s'il allait se permettre des folies criminelles, il était assez sage pour ne pas sombrer aussi bas. Cette femme faisait partie des quelques piliers qui le soutenaient encore, qui le maintenaient dans la sérénité. Ce qu'il comptait néanmoins lui faire, cela risquait autant la rapprocher de lui que de l'éloigner : s'il ne regretterait pas son geste, il ne le réitérait en tout cas pas. L'Élémental ne pouvait lui offrir davantage et il espérait bien qu'elle comprenne.

Les mots, c'était cependant l'outil le moins prisé par le gris. Ses gestes étaient plus expressifs, encore plus que ses propres expressions en fait. Et là, la paume de sa main demeurait plaquée sur le buste de l'humaine : selon la suite, cela servirait à la repousser ou, au contraire, la rapprocher. En plus de ce contact éphémère, l'exilé savoura ses rapides baisers. Elle avait si peur, il fallait qu'il la mette à l'aise, ce n'était pas sa tête de junkie qui allait aider… Tout comme le métal, Oberon était néanmoins malléable : il avait plus d'un tour dans son sac. Au moins, elle prit d'abord l'initiative, assurant qu'elle était prête, se dénudant d'un geste simple devant lui pour affirmer son propos. Ses pupilles d'acier luisirent devant ce spectacle : elle était magnifique, aucune déception ne germa dans son esprit. En même temps, Oberon n'était vraiment qu'attirée que par les humaines ; il aurait pu être rebuté par son ascendance angélique mais la clarté de sa peau contrastait avec les teints hâlés dont il avait l'habitude d'embrasser à l'époque. Lumi n'était pas une femme du désert, mais elle n'avait rien à leur envier, pour le plus grand bonheur du pauvre condamné.

Maintenant que le rapprochement semblait inéluctable, Oberon devint naturellement plus tactile qu'à l'accoutumé, laissant ses mains ferreuses se promener sur les hanches de son amante du soir. Elle était si douce, si exotique pour lui, sa résolution se vit affûtée. Et encore, et encore… Il avait l'œil pour repérer les petites incertitudes de Lumi, en l'occurrence cela ne rata pas lorsqu'elle fit honteusement sa demande. Une poussée d'adrénaline vint envahir le fil de son corps, avec elle ses neurones s'excitèrent. Épouse-moi. Porte mon enfant. C'était une liste non exhaustive, il se serait volontiers cogner la tête contre un mur pour un tel débordement. Il a toujours été ainsi l'Élémental : des pensées décalées par rapport à l'homme qu'on se figure. L'idée étant qu'il était hors de question de la décevoir et qu'il n'allait, bien évidemment, jamais se permettre de lui faire le moindre mal.

Pour symboliser son accord, il la ramena contre lui, l'embrassant à son tour, très doucement. L'humaine devait avoir l'habitude de ses gestes plein de sens : il n'était pas homme à s'exprimer par les mots. Le fait est qu'il demeura débonnaire, chacun de ses mouvements furent calculés au préalable : un mouvement des lèvres par-ci, des doigts effleurant sa peau par-là, un renforcement de la poigne ou une détente. Lumi se fit câliner de la sorte durant deux bonnes minutes, Oberon appréciait tellement, et savoir ce qu'il allait lui réserver l'excita davantage. Au bout du compte, il recula légèrement son visage, son air restait grave, comme d'habitude, mais sa bouche humide et ses yeux pétillant de malice trahissaient ses véritables émotions.

" J'ai quelques préparatifs à faire avant de continuer. Il recula sans rompre le contact rétinien, et sa main remonta le long de son échine jusqu'à caresser sa joue. Ça ne prendra qu'un instant. " C'était une vraie promesse, assez rare pour être souligné.

Sur son petit bout de chemin, il retira son haut, laissant transparaître ses motifs métalliques, semblables à des tatouages lumineux, parsemant l'ensemble de son thorax et de son abdomen. Il était assez mince, peut-être quelques régions étaient renforcées à force mais ce n'était pas sa plus grande force. Tout comme son visage, sa peau était quelque peu sombre, typique des natifs du désert, mais surtout éclairée par sa constitution semi-métallique. Si ses plaques luisaient beaucoup à la clarté de la lune, le reste en faisant de même sous certains angles.

Comme il fallait s'en douter, Oberon ne réservait pas une surprise de ce côté-là, ce n'était qu'en vue de la suite des évènements. Il alla en fait piocher quelques petites choses dans son paquetage : des petits couvercles, trois au total – c'était largement suffisant pour eux deux – qu'il remplit avec quelques résines récupérées dans une autre sacoche. Tandis qu'il cuisinait ses préparations, il lança un regard à la jeune femme : il n'allait pas non plus la faire attendre devant le suspense. A vrai dire, le gris ignorait si elle était réellement vierge, ses mots étaient un peu brouillons ; dans tous les cas, il comptait bien l'aider à plonger facilement, sans aucun obstacle.

" J'ai une manière particulière de faire l'amour : pour moi, c'est plus que de la performance physique, c'est une alchimie des sens, une expérience qui doit être parfaite et contrôlée, une transe impossible à reproduire dans d'autres circonstances. Son ton avait des arrières passionnés, car il adorait manipuler ses décoctions, surtout pour de tels résultats. Ces encens embaumeront la chambre, mais surtout notre esprit. Tu verras des choses agréables, tu te sentiras légère et plus sensible. Le meilleur sera quand nous les partagerons ensemble, mais le tout devra se faire avec précaution. Il finit de remplir les trois récipients avant de les refermer avec un couvercle percé de minuscules cavités, se relevant pour lui faire face. Il n'y a rien de dangereux là-dedans, c'est juste que si on fait une erreur… ça se finira plus vite. Ce n'était pas bien grave en soi, mais avec cette femme il préférait prolonger l'expérience, coûte que coûte. Si tu te sens prête, tu peux aller t'installer dans la chambre. Si tu préfères qu'on reste sur du classique, tu n'as qu'un mot à dire. " Mais je tiens à te laisser un souvenir inestimable. Il n'était pas difficile de comprendre que c'était rarissime qu'il propose lui-même de pratiquer ce genre d'ébats, tout comme il était facile de comprendre qu'il s'y risquait car il affectionne énormément cette jeune femme.
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Jeu 12 Fév 2015, 23:35

Laissant ses mains, glisser sur mon corps, je commence lentement à m'éveiller au plaisir. Pour la première fois, je réalise une chose. Je réalise à quel point je l'ai toujours désiré. Je ne sais pas si je dois ce sentiment à son état ou uniquement à mes propres sentiments, mais cela m'importe peut. Me laissant doucement attirer contre lui, devenant prisonnière de son étreinte, je lui rends ses baisers. Depuis combien de temps ais-je attendus cela ? Je suis incapable de le dire pourtant, s'il y a une chose dont je suis sûre, c'est que je l'ai invitée ici avec cet unique but. Je recule légèrement la tête, le regardant, un grand sourire sur les lèvres. Ce n'est peut-être pas de l'amour que je ressens pour lui. Peut-être était-ce uniquement du désir. Je reste une poignée de secondes à le regarder avant de glisser de nouveau contre lui, déposant un nouveau baiser sur ses lèvres. Ce n'est pas important. La seule chose comptant réellement en ce moment, est ce qu'il va se passer. Cette chose que nous avons tout deux attendant, refusant tout deux de l'admettre, chacun trop occupé à cacher ses réelles intentions à l'autre, et, dans mon cas, occupée à l’embêter et à chercher ses faiblesses afin de ne pas lui montrer à quel point je tiens à lui.

Finalement, après de longues minutes, il se sépare de moi, gardant tout de fois une mains sur ma joue. Quand il pris la parole se fut avec son éternelle voie grave. Pourtant, je pouvais ressentir en celle-ci une différence majeure, un élément qu'il n'y avait pas d'habitude. Un élément que je ne parvient pas à comprendre. Secouant légèrement la tête, je le laisse s'éloigner, le regardant curieuse. Je ne sais pas ce qu'il s'apprête à faire, et je ne peux nier que cela éveille ma curiosité. Quand son haut tombe sur le sol, dévoilant les marques métalliques présente sur tout son corps, je me retiens avec peine de me glisser derrière lui et de faire courir mes doigts le long de celles-ci. Ce n'est pas le moment pour cela. Je pourrais faire glisser mes mains sur son corps autant que je le veux dans quelques minutes. Je le sais. La seule contrainte et de faire preuve de patience.

Alors que je me questionne sur son objectif, il entreprend de me l'expliquer. L'écoutant attentivement, je le laisse terminer avant de me coller à lui. « Tu sais, une simple nuit avec toi sera un souvenir inoubliable. » je joins à mes propos un rapide baiser, tout en prenant le temps de réfléchir à ce qu'il vient de me proposer. C'est sa manière de faire, je n'ai aucun intérêt à lui refuser cette demande. Et puis... Une vierge n'est pas vraiment le mieux placée pour dire ce qui est le mieux à faire dans une telle situation. « Je ne suis pas vraiment en mesure de donner mon avis dans une telle situation. Je te fais donc confiance pour la suite. » Ne résistant plus à la tentation de faire jouer mes doigts le long de ses marques, je me m'est à les faire naviguer sur son torse. Les mots que je lui ai dis un petit peu plus tôt raisonne en moi Je dis lui dire. Maintenant. Cela ne servira à rien de lui dire plus tard. Levant mon regards vers lui, je lui souris de nouveau. Cependant, cette fois-ci, c'est un sourire timide, presque honteux. « Cependant, il y a quelque chose que tu dois savoir. C'est... C'est ma première fois. Ça va peut-être te sembler bête et ridicule surtout venant de ma part mais... J'ai un peu peur. » De nouveau un petit rire gêné. Dire que j'ai peur est un euphémisme. Je suis terrorisée. Je ne l'ai pas habitué à me voir dans cet état. J'ai toujours tenté de paraître forte à ses côtés. Pourtant, je ne peux pas lui mentir aujourd'hui, pas dans cette situation. Soupirant faiblement, je ferme les yeux, prends quelques secondes avant de l'embrasser une nouvelle fois et m'écarte de lui. « Je vais aller t'attendre dans la chambre.. »

M'asseyant au bord du lit, je réalise pour la première fois ce que je, non nous apprêtons à faire. Désirer une personne est une chose. Passer à l'acte avec elle en est une autre. Surtout quand cet acte est la première fois de l'un des deux protagoniste. Toujours assise, je ma mains joue dans les draps de soie. Je ne sais pas quoi faire. Je n'ai aucune idée de la manière dont je vais devoir agir. Souriante , j'attends patiemment qu'il me rejoigne. Cela fait tellement longtemps que je ne m'étais pas retrouvée ainsi, face à l'inconnu. Je ne peux m’empêcher d'être effrayée par cela. Pourtant, c'est cette même frayeur qui décuple cette excitation et ce désir que j'ai pour lui.
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Viens passer la nuit chez moi {pv Oberon} [18+](Finis)

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