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 [Q] - Aussi pur qu'un cygne noir

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Lun 11 Mai 2020, 11:42



Objectif : Kaahl se rend au Bal du Cygne Bleu avec Gustine, Minéphore, Cendre et Justinien. Ce sera l'occasion de danser et de discuter des dernières rumeurs.
Rps liés : Le Bal du Cygne Bleu, À la croisée des rêves et Ton sourire et quelques pas de danse

Je portais au poignet un ruban de tissu rosé. Cendre m’avait invité au Bal du Cygne Bleu. Ce n’était pas la seule à l’avoir fait mais j’avais accepté sa proposition à elle, suivant les conseils de Gustine. Je savais qu’elle m’aimait beaucoup et la fuir ne résoudrait rien, surtout pas maintenant qu’elle vivait chez moi. Elle semblait quelconque mais je savais que ce n’était pas le cas. Elle ressemblait bien trop à l’Impératrice Blanche pour qu’il s’agît d’une coïncidence, en beaucoup plus jeune. Elle n’en avait pourtant ni la puissance ni la prestance. « Vous êtes très élégant, Baron ! » me gratifia Gustine en sortant de sa chambre. « Vous aussi, Gustine. » « C’est pour mon Minou ! J’étais tellement contente qu’il m’invite. Ça nous rappellera notre jeunesse. » Je souris, tout en ajustant mes boutons de manchette. « J’espère que Cendre sera contente ! Entre nous, c’est moi qui lui ai soufflé l’idée de vous inviter, comme Laëth n’est pas là. » « Je ne suis pas certain qu’avoir un partenaire de danse boiteux soit du meilleur goût mais je ferai de mon mieux. » « Vous devriez arrêter le sport. Je m’inquiète vraiment. » « Ne vous inquiétez pas. Je vais bientôt devoir retourner à Amestris alors je me reposerai physiquement là-bas, entre deux dîners de famille et disputes. » « Les choses ne s’arrangent pas. C’est malheureux… » « Les Sorciers sont têtus. » Le mari de Gustine sortit de leur salle de bain. Je le regardai et souris de nouveau. L’homme était âgé et simple. Il aimait faire son potager, partir en balade et, depuis quelques temps, s’était trouvé une nouvelle passion : mes enfants. Il jouait avec eux, leur construisait des jouets qu’ils ne pourraient utiliser que plus tard. Il travaillait le bois à la main, sans s’aider de sa magie. « Vous êtes très beau Minéphore. » lui dis-je. Gustine le regarda amoureusement et je profitai de cet instant pour m’éclipser doucement, certain qu’ils souhaitassent un moment d’intimité pour se redécouvrir, pour la millième fois.

Je me dirigeai vers les chambres. Nous avions décidé d’emmener l’un de mes enfants au bal et de nous alterner dans la garde pour que chacun puisse danser un peu et profiter. Les autres seraient gardés par Pauline, la sœur de Gustine qui était chez moi depuis quelques jours. Je me penchai vers Lucius afin de lui faire un bisou sur le front. Le bébé avait calé sa tête contre sa peluche dragon, comme il le faisait toujours. Je souris et me dirigeai vers Ilias qui était ratatiné sur lui-même. Je l’embrassai et passai une main dans le berceau de Rosalie pour la recouvrir. Elle bougeait beaucoup et les draps finissaient souvent à ses pieds. Enfin, je me dirigeai vers la petite dernière : Asîlah. Je caressai doucement sa peau mate, conscient du Ma’Ahid qui se dégageait d’elle. Pour le moment, ça allait. Cendre était la seule du château à être vidée de sa magie lorsqu’elle se retrouvait seule avec elle. Je lui avais donc conseillé d’éviter de le faire afin de ne pas perdre conscience comme ça avait été le cas la première fois.

Lorsque je sortis de la chambre, Justinien dans les bras, je croisai ma cavalière, rouge comme une pivoine. Elle portait une robe bleu ciel, presque blanche. Ses cheveux étaient tressés en une natte lâche. « Cette robe vous va bien. » lui dis-je. « M… Merci. » Je calmai tranquillement son anxiété. « Nous y allons ? » « Oui ! » répondit-elle, sans me quitter des yeux. Elle n’était plus une enfant, ce qui me la rendait moins agréable qu’Eméliana, mais j’avais envie de la pousser à sortir de cet état idiot dans lequel elle se trouvait. Elle devait bien avoir du potentiel, caché quelque part. Je n’avais pas le temps de me pencher sur son cas pour le moment mais c’est sans doute ce que je ferais après la prise de la Terre Blanche. Si elle devait s’occuper de mes enfants, autant qu’elle servît de modèle et fût digne de le faire. Elle avait de la chance d’être une sorte de clone de l’Ultimage et d’être apparue dans ma vie à un moment de faiblesse de ma part, sinon je l’aurais laissée sur le bord de la route.

Nous arrivâmes donc à cinq au fameux Bal du Cygne Bleu. Gustine et Minéphore se contemplèrent un instant, avant de s’excuser pour aller danser dans l’un des kiosques. Un bref regard vers les danseurs me permit de reconnaître la Comtesse Aliénor Vaughan en compagnie de Priam Belegad. Je cherchai des yeux le garde du corps de cette dernière un instant mais ne le trouvai pas. Je reportai mon attention sur Cendre. « Comment se passent vos cours ? » lui demandai-je alors. Justinien regardait les danseurs avec intérêt.

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Jeu 28 Mai 2020, 18:05



« B… Bien… » répondit-elle. C’était un mensonge. Elle n’était pas assidue. Beth m’avait raconté le passé de l’Impératrice Blanche et cela ne m’étonnait pas. Je lui souris. Elle me paraissait insignifiante, tellement qu’il m’était délicat de garder mon attention focalisée sur elle. Pourtant, j’étais convaincu de pouvoir l’aider à devenir bien plus efficace dans ses études. La question était plutôt de savoir si je le désirais réellement. Qui sait ? Elle me poserait peut-être quelques problèmes à l’avenir s’il s’avérait qu’elle devînt aussi puissante que Cassandre. « Je sais que vous gardez mes enfants mais j’aimerais réellement que vous trouviez votre voie. Nous pourrions réfléchir ensemble à quelques activités qui vous plairaient lorsque je reviendrai ? » Eméliana était plus puissante que cette fille. Une simple claque de ma part pourrait sans doute tuer Cendre. La Sorcière restait néanmoins faible. Les deux l’étaient, aussi insignifiantes qu’inutiles, pour l’instant. « Mais ça me plaît de garder vos enfants… » Absolument pas. Ça lui plaisait simplement parce qu’ils étaient les miens. Elle n’avait aucune vocation dans le domaine. Je connaissais la femme dont elle était le clone. Il lui fallait de quoi nourrir son esprit fantasque, des activités risquées et interdites mais qui ne la plongeraient pas dans l’embarras trop profondément. Si je la manipulais bien alors, oui, elle pourrait me servir, dans le futur. En attendant, elle ressemblait à un nourrisson. Justinien, du haut de ses quelques mois, semblait tout aussi intelligent qu’elle. « Tant mieux alors. » lui dis-je d’une voix douce, avant que mon regard ne se tournât de nouveau vers le couple qui dansait plus loin. Je saluai la Comtesse. Cendre m’imita. « Vous pensez qu’il se passe quelque chose entre Priam Belegad et Aliénor Vaughan ? » demanda-t-elle. « Je n’espère pas pour lui. Ceux qui l’approchent me semblent condamnés à subir les foudres du Marquis Lhéasse Taiji. » « Mais il n’est pas là… » C’était, en effet, ce que je pouvais constater aisément. Je ne doutais pas qu’il dût avoir une bonne raison. « Je ne savais pas le frère de Laëth aussi élégant. » « Si l’on veut. » dis-je, tranquillement. Bien entendu, pour Cendre, la plupart des êtres qui l’entouraient étaient élégants. « Vous aimez le style champêtre ? » demandai-je pour la taquiner. « Euh… Pas… Pas spécialement. » Aucune compréhension du second degré.

Mon regard se posa sur le Belegad un instant. Il était mal dégrossi mais on sentait l’effort. Il s’acclimatait, bien que ses pas ne fussent pas aussi assurés qu’ils auraient dû l’être. J’ignorais de quoi le couple était en train de discuter mais ni l’un ni l’autre n’était à l’aise. Comme je sentais mes pensées voguer vers d’autres considérations, je vérifiai le verrou qui maintenait mon esprit fermé aux atteintes extérieures. L’Ange n’était pas si blanc. Ses racines réprouvées n’avaient jamais été cachées à quiconque. C’était d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il officiait actuellement auprès de Nalim Edästur. Traduire le Niacaze en Zul’Dov et le Zul’Dov en Niacaze n’était pas donné à tout le monde, même si le nombre d’Anges en provenance des terres réprouvées était en constante augmentation. Demain, Priam serait sans doute diplomate, lorsqu’il aurait fait ses preuves et eut quelques idées intéressantes. Demain, lui et moi nous rencontrerions sans doute, chez les Magiciens mais également chez les Sorciers s’il venait à devenir important. Je n’en doutais pas. Il était un Élu d’Hel’dra, après tout, sans parler de sa victoire à la Coupe des Nations vampirique. Peut-être les Ætheri étaient-ils avec lui, ou les Zaahin ? Un fin sourire se dessina sur mes lèvres, presque imperceptible. Il restait qu’il jouait avec le feu. J’avais déjà rencontré sa version réprouvée. La soirée s’était terminée d’une façon inattendue. Je me posais des questions sur lui. Pourquoi la Bague ? Qu’en attendait-il ? Souhaitait-il simplement retrouver ses racines ou avait-il d’autres desseins ? Quels desseins un homme comme lui pouvait-il bien nourrir ? J’avais compris, en écoutant Laëth, qu’il n’avait pas désiré quitter Lumnaar’Yuvon. Il avait suivi sa sœur et s’était retrouvé face à un mur lorsqu’il avait souhaité rentrer. La situation géopolitique du peuple des Bipolaires était tendue. Il devait défendre sa terre natale et ne pas supporter les Réprouvés de Stenfek. Je n’étais sûr de rien. J’avais envie de le rencontrer mais son animosité à mon égard n’était pas qu’une rumeur soufflée par le vent. Laëth entre nous, il me devenait difficile de l’approcher normalement. J’aurais voulu, pourtant. Je trouvais cela dommage qu'il ne fît qu'élever des animaux. Il semblait avoir du potentiel, en plus de savoir embrasser.

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Jeu 28 Mai 2020, 21:11



La musique changea pour prendre des airs plus enjoués et rythmés. « Vous ne voulez pas danser ? Je peux le surveiller vous savez… Surtout que… » Elle hésita un instant. « Il y a cette femme qui ne cesse de vous fixer. » Je suivis son regard pour tomber sur une blonde aux yeux bleus. « Qui est-ce ? » demanda-t-elle. « La sœur cadette de Judicaël Halloy. » murmurai-je, tout en réfléchissant. Je devais voir l’Archimage. J’avais réfléchi à ce qu’il s’était passé entre lui et moi. Il ne me draguait pas. Pourquoi l’aurait-il fait ? Non, c’était autre chose. Il souhaitait s’entretenir avec moi sur un sujet sérieux. Lequel ? Je l'ignorais. La jeune femme était entourée de deux de ses amies. L’une d’elle, en captant mon regard, chuchota quelque chose à l’oreille de la concernée avant de se mettre à rire. Celle-ci, loin de se départir de sa bonne humeur, sourit davantage. Un souffle bref sortit d’entre mes lèvres. Un sourire y apparut juste après. Je reportai mon attention sur la Magicienne qui se tenait à mes côtés, ce qui me demanda un effort. Les deux femmes ne dégageaient pas la même chose. « Je vais aller discuter avec elle quelques minutes. Venez. » lui dis-je, en la guidant dans l’herbe. Il y avait quelques couvertures étendues là, pour que les danseurs fatigués ou légèrement éméchés pussent se reposer. « Installez-vous et je vous donnerai Justinien. » Elle s’exécuta et je lui tendis l’enfant. « Ne bougez pas. Quand je reviendrai, nous irons danser ensemble. » « C’est vrai ? » demanda-t-elle, visiblement ravie. « Je ferai de mon mieux pour vous guider et cela sera probablement imparfait mais, oui, nous danserons. » Vu ma condition, il ne fallait pas m’en demander beaucoup.

Je m’avançai vers la blonde et ses amies. « Bonsoir. J’ai cru comprendre que vous souhaitiez attirer mon attention. » soufflai-je directement. « Alors ? » Je souris, ayant conservé un ton sévère qui, quelques secondes plus tard, s’éteignit totalement. « Mes cours vous manquent, c'est cela ? » L’avantage d’être âgé. Beaucoup de Magiciens avaient suivi mes cours aux Palais de Coelya, sans parler des étudiants de Basphel. Des gens importants, aujourd’hui, avaient dû subir mes terribles annotations. « J’espère que vous vous êtes améliorée en magie, Pétunia. » « Vous allez la punir si ce n’est pas le cas ? » demanda l’une de ses amies, avant un gloussement aigu et détestable. Je fis mine de m’en amuser. J’avais envie de lui tordre le cou. Je reportai mon attention sur la principale concernée. « Ai-je une si mauvaise réputation ? » « Non, professeur. Néanmoins, si je vous regardais c’est parce que j’espérais danser avec vous. » dit-elle avec le ton assuré des grandes dames. Ce n’était plus l’adolescente timide que j’avais connue, si même l’étudiante sérieuse que le temps avait fait d’elle. Elle avait changé, sans doute grâce à la position hiérarchique de Judicaël. « Je dois surveiller mon fils. » lui dis-je, tranquillement, en jetant un coup d’œil à Justinien. Gustine et Minéphore étaient de nouveau avec Cendre. « Je comprends mais j’insiste. » Ses yeux dans les miens me laissèrent un moment circonspect. Si je refusais maintenant, ce serait sans doute mal vu. « Allons danser, alors, mais rappelez-vous que c’est vous qui l’avez voulu. » « Je m’en rappellerai. » fit-elle en prenant mon bras.

« J’ai un service à vous demander. » me confia-t-elle lorsque nous fûmes loin de ses amies. « J’ai parié avec elles. Elles pensent que je n’arriverai pas à vous faire chanter mais comme vous préparez un spectacle musical, je me suis dit que j’avais toutes mes chances contre elles. Chanteriez-vous ? » « Qu’avez-vous parié ? » lui demandai-je, une fois que nous fûmes arrivés sous le kiosque. « Si j’y arrive, cela voudra dire que je suis prête à embrasser l’homme que j’aime. Si je n’y arrive pas, je devrais embrasser l’un de ses horribles frères. » Je ris. « Vous ne devriez pas faire dépendre ce baiser de moi. Vous risquez de devoir embrasser le mauvais homme, j’en ai bien peur. » « Je sais que vous le ferez. » « Ah oui ? » « Oui. » « Et qu’aurai-je en échange ? » « Un service devrait suffire à l’Ange de Volatys. Si vous êtes réellement tel un Ange, vous devriez être charitable et m'aider, non ? » Je souris. « Vous n’étiez pas si stratège par le passé. » Elle se contenta de sourire, de ce sourire qui signifiait qu’elle savait.

Le kiosque sous lequel nous nous trouvions était propice à chanter. Des musiciens et des chanteurs venaient à peine de s’y installer. Je pris l’une de ses mains dans la mienne et plaçai l’autre sur sa taille. « Je vais chanter, très bien. La prochaine chanson. Néanmoins, pour la danse, ne m’en voulez pas si je commets quelques impairs. » La mélodie débuta, toujours aussi intense. Je connaissais la chanson. Elle faisait partie de celles qui étaient régulièrement produites dans les événements magiciens détendus. Je lançai une œillade aux amies de celle que je tenais entre mes bras. Son parfum sentait la vanille. « Ne vous riez pas de moi. » murmurai-je avec un sourire en reportant mon attention sur elle. « Je ne peux rien promettre. » dit-elle. Lorsqu’elle souriait, des fossettes apparaissaient sur ses joues. Pour faire disparaître sa fausse suffisance, je l’entrainai avec moi dans la danse, essayant de ne pas trop m’appuyer sur ma jambe. Les sauts à exécuter me permettaient de faire travailler uniquement mon pied gauche. « Beau galant qui porte mon cœur, n’as-tu point de manières ? » questionnai-je en me penchant sur elle d'un air interrogatif. J'allais continuer ainsi, à jouer ce que chantais. Elle rit. Les fossettes, toujours. « N’as-tu point de manières que de courir jupons, pendant que tes pères et mères s’épuisent à la moisson ? » Sa main caressa mon bras. « Beau galant qui porte mon cœur, n’es-tu donc point fidèle ? » Il y avait cette lueur étrange dans ses yeux. « N’es-tu donc point fidèle, à moi qui t’aime tant ? » Je perçus quelque chose que je n’avais pas remarqué précédemment. « Parti dans la guerre… » Je lui souris. « Beau galant si tu ne reviens, je partirai de ces terres… » Elle m’aimait. « Où trois beaux capitaines, m’y seront bons amants et m’y seront plus fidèles. » Elle m’aimait et, comme un abruti, je venais de lui offrir la réalisation de son gage. « Beau galant, tu m’as tant déçu. » Je pensai brièvement à Adam. « Tu peux donc bien te pendre. Tu peux donc bien te pendre ou aller te noyer… » Je continuai à chanter, jusqu’à la fin, avant de m’arrêter. Elle était essoufflée. « Kaahl… » commença-t-elle. « Je sais mais je vous assure que ce n’est pas ce que vous pensez. Comprenez bien que je ne prétends pas connaître tous les rouages de votre cœur mais nous ne nous sommes jamais côtoyés en dehors des cours que je vous ai prodigués. Un professeur peut être attirant mais nos rapports n’étaient que la résultante d’une position d’autorité m’étant conférée à l’époque. Vous ne me connaissez pas et, de ce fait, ce que vous ressentez pour moi n’a pas de fondements véritables. Ne m’embrassez pas. Cela nous mettrait tous les deux dans l’embarras. » Un silence gêné s’installa. « Cela dit, vous me devez un service à présent alors… vous devriez écrire à l’un de mes horribles frères pour lui expliquer à quel point les Magiciens sont supérieurs. Si vous le faites, je serai votre obligé et nous pourrions nous voir plus tard, en tout bien tout honneur, afin que vous vous rendiez compte que vous n’êtes pas réellement amoureuse de moi mais plutôt de l’idée que vous vous faites de moi. Marché conclu ? » lui demandai-je, avec un sourire. Je contrôlai ses émotions. Je n’avais pas envie d’un drame. J’allais la garder heureuse tant qu’elle serait au bal. « D’accord. » répondit-elle en serrant l’auriculaire que je lui avais tendu.  

Environ 1000 mots sans les paroles.
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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Ven 29 Mai 2020, 22:44



« Venez danser ! » dis-je à Cendre, avec un sourire, en revenant. « O… Oui… » répondit-elle en prenant ma main. Je jetai une œillade à Gustine et à son mari. « Venez, vous aussi. Je suis sûr que Justinien a envie de danser également. » Nous repartîmes en direction du kiosque le plus proche. Aliénor et Priam s’y trouvaient encore. Pourtant, je décidai de ne pas les interrompre. Ce n’était pas le moment. « Montrez-moi ce que vous savez faire. » murmurai-je à la jeune Magicienne. Elle prenait des cours de danse aux Palais de Coelya. C’était obligatoire dans une société aussi tournée sur les bals et l’étiquette. Je glissai mes doigts entre les siens et montai nos mains à la hauteur de nos visages. Je pivotai, baissai nos mains, attrapa la sienne et déposai presque mes lèvres sur le dos de celle-ci. Une fois que ce fut fait, je saisis sa taille et l’entraînai sur le rythme. Je ne lui laissai aucune marge de manœuvre. Elle était faible et mon ascendance sur la danse comme sur le reste se manifestait d’autant plus. Seule, elle n’aurait pu nous guider tous les deux. L’impression que j’en avais était intéressante. C’était comme tenir une poupée de chiffon entre les mains. Son corps répondait à toutes mes initiatives, son esprit était à moi. Le seul problème restait ma jambe, qui me tirait à chaque pas. Je contrôlais mon ressenti mais je la sentais quand même. Ce n’était pas la douleur qui m’enserrait mais plutôt le mouvement de mon corps et la connaissance de la blessure. Je savais que mes excès risquaient de me coûter. Je savais aussi que j’allais sans doute mourir et… me transformer en Esprit Parasite. Était-ce réellement raisonnable d’avoir peur de la mort après tout ce que j’avais appris ? Non. Ce n’était peut-être pas elle qui m’effrayait mais plutôt cette quasi-certitude de toucher du doigt l’immortalité. Réta avait développé l’Éternité du Phoenix. Pourquoi pas moi ? Et s’il s’avérait que je ne pouvais tout simplement pas mourir, Esprit Parasite ou non ? Je ris en faisant tourner Cendre. Dans ce dernier cas, le monde avait quelques soucis à se faire, et moi aussi. Sans doute finirais-je ma vie dans une prison de haute sécurité, enchaîné magiquement et torturé jusqu’à une fin qui ne viendrait jamais.

Lorsque la danse fut terminée, je m’inclinai devant Cendre et lui refis un baise-main. Je me décalai et pris Justinien dans mes bras. L’enfant était pleinement réveillé. Il ne souriait pas vraiment. Il semblait confus, même. Tous les sons le perturbaient. Il fallait que je l’habituasse. Je lui souris et l’élevai dans les airs. Sa tête changea. Il aima la sensation puisque, après seulement deux mouvements, il se mit à rire, oubliant totalement sa confusion. Je ris à mon tour, porté par son bonheur. « Justinien, c’est un honneur de vous avoir pour cavalier ce soir. Veuillez me guider au mieux. » dis-je pour plaisanter, avant d’entrainer le bébé avec moi dans les mouvements rythmés des danses, tout en les adaptant de façon à les adoucir pour éviter les à-coups désagréables. Ma jambe droite ne me servit jamais d’appui. Je veillai à balancer mon poids sur la gauche. Si je continuais ainsi, je risquais de développer plus de muscles d’un côté que de l’autre. « Oh, il est si mignon ! » s’exclama une jeune femme, un peu plus loin. « T’as vu comme il sourit ? » demanda-t-elle à un ami qui me fixa, avec l’air de quelqu’un qui se demandait si elle parlait de moi ou de l’enfant, avant de poser les yeux sur ce dernier. « Oui, je trouve aussi. » « Viens ! On va les saluer ! » « Non, Ordalie ! Le Baron Paiberym doit avoir envie de passer un moment seul avec son enfant. » « Tu crois que c’est le sien ? » « Il l’a adopté. » « Comment tu le sais ? » « Je me tiens informé, contrairement à toi. »

J’avais entendu brièvement la conversation. Il me devenait difficile de me rendre quelque part sans attirer les individus à moi. Mes moindres faits et gestes étaient observés, ce qui n’avait rien d’un avantage pour un espion. C’était même plutôt l’inverse. Heureusement, je jouais ce rôle depuis que j’avais quinze ans. Les efforts à faire étaient inexistants, presque.

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Kaahl Paiberym
Ven 29 Mai 2020, 23:06



Plus tard, j’accostai Judicaël. « Bonsoir. » lui dis-je, Justinien dans les bras. « Bonsoir. Ma sœur m’a dit qu’elle avait dansé avec vous. » « Vous souhaitez danser avec moi, vous aussi ? » « Ne me tentez pas. » dit-il dans un sourire amusé. « Que voulez-vous ? » demanda-t-il en finissant son verre. « J’ai un peu réfléchi à notre dernière rencontre. Pour être honnête, je pensais que vous cherchiez à me séduire mais, étant donné ma réputation, vous deviez vous douter que je n’étais pas intéressé. » « Un défi de temps en temps pour se sentir vivant est toujours agréable. » « Je vous surestime peut-être mais il me semble que vous êtes un homme intelligent. Vous souhaitez obtenir quelque chose de moi. » Son sourire s’agrandit. « C’est vrai. Je l’avoue et j’avoue volontiers aussi que je vous ai sans doute sous-estimé. » « J’ai éconduit votre sœur si cela peut vous rassurer. » lui dis-je doucement. « Ce n’est pas à cause d’elle que je vous ai sous-estimé. » dit-il avec un sourire vague, avant de reprendre l’ascendance sur la conversation en changeant de sujet. « Mais oui, vous avez raison. J’attends quelque chose de vous c'est vrai. »

Il me fit signe de le suivre et activa une magie afin de protéger notre conversation des oreilles indiscrètes. « C’est à propos de votre famille. Je sais que vous en êtes le chef mais je crains fort que certaines pratiques échappent à votre vigilance. » « Ah oui ? » Non. D'ailleurs, je savais déjà de quoi il allait me parler. « Parmi les Paiberym, et vous le savez, il est fréquent que les Sorciers deviennent Magiciens. Gideon, par exemple, malgré son mental instable, en est un, ce qui est regrettable puisque l’objectif de l’échange était, justement, d’offrir un équivalent de l’autre race aux deux Rois. » Il fit une pause. « Je suis en train de réfléchir à un moyen de briser l’accord, à moins que l’Empereur Noir nous fournisse un vrai Sorcier. » Il continua. « Seulement, hormis Gideon et vous, il n’y a pas d’autres Paiberym sur notre territoire. Les vôtres les gardent et mes sources m’indiquent que ce n’est pas pour les choyer. Je sais que votre famille est réputée pour être excellente en manipulation de l’esprit et en conditionnement. Les exploits de votre père en tant que Chancelier des Ténèbres ne sont plus à prouver, malgré sa fin tragique au cœur de la Cité Engloutie. J’aimerais que vous meniez l’enquête et que vous contribuiez à trouver les Mages Blancs afin de les amener là où ils doivent se tenir : ici. » Je passai ma langue sur mes lèvres. « Vous n’êtes sans doute pas sans savoir que la situation entre ma famille et moi est extrêmement tendue. Je crains de ne plus arriver à rien contrôler si je me mêle de cette histoire. J’ai réussi à limiter leur expansion d’une façon détournée mais si je leur enlève les Magiciens, je ne suis pas sûr de pouvoir revenir vivant de ma prochaine visite à Amestris. » Il sourit. « Je suis sûr que vous saurez y faire. » « Je préférais lorsque vous me sous-estimiez. » « Écoutez, dans un premier temps, essayez simplement de chercher ce qu’il en est. Quand vous saurez, venez m’en parler, nous discuterons de la suite. Surtout que je me mouille aussi. Ce n’est pas du tout mon domaine. Je ne suis pas censée m’occuper du cas des Sorciers. » « Je verrai ce que je peux faire. » dis-je.

« Quoi qu’il en soit, je désire toujours dîner avec vous. Vous me devez une tarte. » Judicaël rit. « Vous êtes gourmand. J’ai d’ailleurs une proposition à vous faire. Je sais que votre désir de rejoindre l’armée a été en partie nourri par votre rencontre avec Laëth Belegad. Je connais toutes les rumeurs parce qu’elles m’amusent mais je sais aussi ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas dans le flot des bruits qui courent, du moins, je l’espère. Si vous coopérez avec moi, je pourrai m’arranger pour vous mettre en première ligne des discussions qui portent sur les Anges. » « Vous feriez ça pour quelques Magiciens ? Je ne suis pas diplomate. » « Vous seriez un spectateur silencieux et puis, depuis que nous discutons, j’ai la ferme intention de vous détourner de l’armée au profit de la diplomatie. Vous seriez bien plus adapté sous mon commandement que sous celui d’Alister. » Je ris. « Attendez d’abord de me voir à l’œuvre. » « Ce n’est pas pour ça. Votre esprit est un bloc infranchissable. En diplomatie vous seriez parfait. Néanmoins, Baron Paiberym, si je puis me permettre, je me demande bien pourquoi quelqu’un qui n’a rien à cacher ne laisse pas un libre accès à ses pensées. » « Et moi, je me demande pourquoi quelqu’un qui n’a rien à y chercher essaierait de s’introduire dans ma tête. » répondis-je calmement. Judicaël sourit. « Cessons de discuter et profitons du bal. Il y a des danses entre hommes sous l’un des kiosques. Danser avec moi vous plairait-il, finalement ? » « Certainement. Je vais aller confier Justinien à sa nourrice et nous danserons ensuite. » Pour l’instant, nous étions en statu quo. Pourtant, je savais qu’il se méfiait. Il avait raison. M’approcher des hautes sphères signifiait prendre des risques supplémentaires. Les Archimages n’étaient pas n’importe qui, loin de là. J’étais déjà prudent en temps normal, bien qu’il me fût arrivé de faire des erreurs par négligence, malheureusement, mais je devrais l’être d’autant plus à l’avenir. Rien ne devait entraver ma montée hiérarchique, ni les Sorciers, ni les Magiciens, ni Adam, ni Laëth, ni Priam, ni mon frère. Il me faudrait éliminer les risques, au sens propre comme au sens figuré.

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