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 Repartons du bon pied. (terminé)

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Mer 11 Fév 2015, 20:33

Mon regard se perd sur le temple présent en face de moi. Dans quelques heures, tout sera différent de ce que je connais maintenant. Dans quelques heures, je pourrais enfin tirer un trait sur ce passé douloureux et repartit de zéros. Je serais enfin libre. Et je n'aurais pas à mettre un terme à ma vie pour que se soit le cas. Je me retourne vers Mircella, un sourire sur les lèvres. « Merci. Merci pour tout ce que tu  fais pour moi. c'est à mon tour maintenant. » m'approchant, je dépose un rapide baiser sur son front avant de m'écarter et de lui sourire. Ce que je vais faire n'est pas anodin, je le sais. Et une fois cela fait, jamais plus je ne pourrais retourner en arrière. Mais c'est une nécessité. C'est un choix que j'ai fait en connaissance de cause. Un choix que j'ai fait avec elle. Et pour elle. « Je vais le faire mimi. je n'ai plus aucun doute désormais. » Ne lâchant pas son regard, ne me séparant pas de mon sourire, je reste un certain temps à la regarder. Elle est si importante pour moi. Elle a fait tant de chose pour me permettre d'être ici. D'une certaine manière, je me demande si je ne fais pas cela afin d'éponger ma dettes. Je ne peux m’empêcher de rire à cette pensée. Non, je ne le fais pas dans ce but. Je ne serais pas si impatiente si c'était le cas. Fermant les yeux, je lève la tête vers le ciel. Bientôt, je serais différente. Pas seulement sur un plan mental ou physique. Non, ma différence sera plus profonde. Tout mon être va se retrouver changer. Ce que je suis, à savoir une petite humaine peureuse et hésitante, va être effacer. Pour le meilleur ou pour le pire. Baissant les yeux, je lui souris de nouveau. « J'y vais. Profite en bien, c'est la dernière fois que tu te retrouve privée de magie à cause de moi. » Rigolant à ma propre boutade, je lui tourne le dos, me dirigeant vers le temple.

Sur la route me séparant de mon objectif, je suis rejoins pas mes deux oiseaux. Eux aussi doivent sentir que l'heure du changement est venue. « Ne vous en faîtes pas, je ne vous abandonne pas. Je ne compte plus vous abandonner tout de suite. Au contraire, vous aller devoir me supporter encore quelques temps. » Un petit rire cristallin franchit mes lèvres alors que je prends Sheva sur mon épaule, le caressant distraitement. Finalement, je le laisse à sa place habituelle jusqu'à arriver devant la porte du bâtiment. Je reste de longue minute devant, hésitante. Après quelques secondes qui me paraissent plusieurs minutes, je pousse la porte. Ce simple mouvement, suffit pour faire s'envoler Sheva. Me retournant, je les vois, lui et Porcelaine, voler autour de Mircella. Sans un signe, je me retourne vers l'intérieur du temple et prenant mon courage à deux mains, je franchis le pas de la porte.

Le temple est en tout point similaire à ce que j'ai vu la dernière fois. Des portes me font faces, et je sais que si j'en prend une je rencontrerais un des esprits peuplant ce lieu. Je ne peux retenir un sourire. Je ne peux m’empêcher de me demander si en choisissant l'un de ces passages, je pourrais la voir de nouveau. Non, c'est peu probable. Et ce n'est pas plus mal. Je ne suis pas la pour la même raison cette fois-ci. Et je ne préfère pas savoir ce qu'elle pourrait avoir à dire sur ma décision. Qu'elle doit bien connaître de toute façons. Soupirant et levant les yeux, j'attends. Je ne sais pas quoi faire. Je ne suis pas ici pour une raison quelconque, je ne peux donc pas agir de manière inconsidérée. Mes propres mots me reviennent en tête. Je n'aime pas dépendre de quelqu'un. Et c'est vrai. Pourtant, si je veux parvenir à faire ce pourquoi je suis la, je ne vais pas avoir d'autre solutions. Bien que cela me coûte énormément.

Finalement, je souris, et m'asseyant, je croise les jambes et attends. Je dois confier mon destin à quelqu'un. Un sacrifice obligatoire. Mais… Mais, un sacrifice qui une fois terminée, m'ouvrira enfin  les portes d'un monde ou je pourrais enfin vivre sereinement. Une existence que je n'ai plus osée imaginer depuis bien trop longtemps.
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Mer 11 Fév 2015, 21:26

L'attente avait été longue, terriblement longue. En aucun cas la jeune elfe n'avait pensé à la convaincre de rejoindre son peuple, cette idée ne lui ayant jamais traversé l'esprit. Mais la réaction, les attentions que lui portaient la jeune humaine ne faisaient que renforcer l'amour qu'elle lui portait. Le chemin jusqu'au temple se fit dans un silence presque religieux. Sans doute la blonde des bois n'osait rien dire. Elle ne savait pas quoi, de toute façon. Que dire à quelqu'un qui va jusqu'à renier ses propres origines dans le but de vous suivre ? Elle se sentait nerveuse, mais ne le montrait pas. Il ne fallait pas que Lumi voit en elle une once d'hésitation. Et même si cela avait été le cas, cela restait la décision de l'humaine et non pas la sienne. Elle n'avait plus à intervenir d'une telle manière dans sa vie, à moins que cela ne mette sa vie en danger. Un sourire se dessina sur son visage, lorsqu'elle vit celui de sa jeune amie. « Je suis contente que tu sois parvenue à choisir ce que tu voulais réellement faire, et que tu te décides à l'entreprendre. Je ne pourrais pas être plus fière de toi que je ne le suis à ce jour. ». Elle ne parlait pas de fierté maternelle, loin de là. Elle ne la prenait pas pour une enfant, tout simplement car elle ne l'avait jamais considérée comme tel. Lumi avait toujours été son égal, sur tous les points. C'est pourquoi elle ne tolérait pas de la voir s'effondrer alors qu'elle se tenait à ses côtés. Elle revoyait ses propres faiblesses, ses propres peurs dans le regard de celle qui, au fil du temps, était devenue bien plus qu'une amie proche.

La blonde des bois s'agenouilla dans l'herbe bordant le temple, laissant alors l'humaine accomplir son destin. Les deux oiseaux vinrent à sa rencontre, sans doute inquiets d'être ainsi séparés de leur maîtresse. Mircella se mit à rire. « Elle ne va pas vous abandonner, ne vous en faites donc pas. ». Ces derniers se posèrent à ses côtés. La morte vivante se trouvait là, elle aussi. Par curiosité malsaine ou par simple altruisme, on ne le saura jamais, bien que cela serait étonnant qu'elle daigne accorder de l'attention à qui que ce soit. Il s'agissait sûrement de tenir compagnie à sa maîtresse, de l'empêcher de trop s'ennuyer dans l'attente interminable du retour de son amie. Une fois qu'elle eut franchi les portes, l'on put entendre le cri distinct de la jeune elfe derrière elle lui lancer un «  Bonne chance ! » avant qu'elles ne se referment. Une fois qu'elle eut disparu dans l'antre du temple, la jeune elfe poussa un long soupir. Elle s'était retenue de lâcher son stress depuis un bon bout de temps, mais là elle n'en pouvait plus. Julia posa sa main sur son épaule et la secoua doucement. « Allez, sois pas bête, elle va s'en sortir ta copine. Pis elle sait ce qu'elle fait non ? Elle te souriait, elle va pas crever, les Aether vont pas la manger non plus. ». La Haute Elfe avala sa salive. La Dullahan avait elle seulement idée de la cruauté des esprits du temple ?

La dernière fois qu'elle s'y était rendue, la jeune elfe avait bien cru y passer. Certes, il s'agissait d'épreuves d'intelligence, mais à autant faire carburer son cerveau, cela l'avait vite rendue malade. Elle était habituée aux longues réflexions, mais pas à en donner les détails précis. Elle se remémora ces brefs instants, ayant une pensée pour la belle Fuzâil ayant joué avec ses sentiments jusqu'à ce qu'elle se brise, s'étant amusée de ses traumatismes en l'y replongeant. En y repensant, elle n'était pas méchante. Elle ne faisait pas ça pour lui faire peur ou pour la faire repartir en courant. C'était un stratagème dont elle seule avait le secret, et que Mircella jalousait grandement. Elle joignit ses mains et se prépara à l'attendre longtemps. Elle était prête de toute façon. Concentrant ses pouvoirs un instant, elle fit apparaître autour d'elle une sorte de tente improvisée en écorce d'arbre pour s'abriter en cas de pluie et se protéger du froid. Il n'y avait plus qu'à patienter maintenant, et nul doute que ne serait pas une mince affaire.

Les pas de la jeune humaine résonnèrent dans le silence planant sur le temple. On ne voyait qu'elle, au centre de cette pièce vide de toute décoration ou signe de vie humaine. Il n'y avait ici rien pour la rassurer. Et, avant qu'on ne la prenne au dépourvu, Fuzâil se montra. La jeune femme aux cheveux bleutés souriait légèrement, comme à son habitude. Cela faisait un petit moment que Lumi ne s'était pas montrée devant ses yeux. Leur dernier échange avait été… comment dire… tumultueux, mais avait porté ses fruits. Elle n'éprouvait aucune rancune envers la jeune fille qui se tenait en face d'elle, car elle n'entretenait aucun ressentiment envers personne. Elle était là pour apprendre aux autres à se montrer humble, à se dépasser, et non pas pour les torturer comme beaucoup pouvaient le penser. Elle sentit également la présence de son ancienne disciple, derrière les portes du temple. Mais pour une raison mystérieuse, cette dernière ne semblait pas enclin à y entrer. Elle s'approcha doucement de la belle aux cheveux argentés, non sans une certaine curiosité.

« Bonjour, Lumi. Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vues. ». Elle laissa un blanc espacer ses paroles avant de reprendre. Elle sonda son esprit un très bref instant mais cela lui suffit à deviner qu'elle n'était pas là pour continuer ton apprentissage. « Je suis surprise de te voir remettre les pieds dans l'antre du temple, mais soit. Peux-tu me dire pour quelle raison tu es revenue ? ». Elle le savait, elle le sentait. Mais comme à son habitude, elle désirait la voir formuler les choses. Et surtout, elle mourait d'envie de savoir quelle serait sa réaction en la revoyant sortir de l'ombre. Ses épreuves avaient été dures psychologiquement parlant, mais à présent elle la sentait prête à franchir un nouveau cap. Il n'y avait plus qu'à attendre qu'elle lui expose ce qu'elle désire, et que l'esprit du temple juge ses motivations ainsi que sa capacité à atteindre son but.
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Mer 11 Fév 2015, 22:05

Mon sourire serein se teinta bien vite d'une pointe de malice. Elle. Cela ne pouvait sûrement pas être autrement après tout. C'était déjà elle qui m'avait accueilli dans ce temple la première fois, il était donc logique que se soit de nouveau elle à se présenter en face de moi maintenant. Cependant, les raisons de ma venue ici étaient toute autre aujourd'hui. Comme preuve, je n'avais même pas daigné prendre cette armes que j'avais reçus d'elle quelques temps plus tôt. « De toute évidence, cela faisait suffisamment longtemps pour que tu ai envie de me revoir. » Je n'étais pas vraiment décidé à lui montrer mais, j'étais heureuse que se soit elle présente en face de moi et responsable de ce changement. « J'ai bien envie de te demander comme tu va mais bon, vu que tu n'est toujours pas sortie d'ici, je me doute que vous devez tous être dans le même état que la dernière fois. » Étendant mes jambes, je la regarde dans les yeux un long moment avant de me lever. Je ne suis pas la pour jouer. Une fois que ce que j'ai à faire sera fini, je pourrais alors prendre le temps que je veux pour m'amuser avec elle. Mais, ce moment n'est pas encore venue. Pour l'instant, je suis dépendante de sa volonté, il est donc dans mon intérêt de ne pas faire de faux pas.

« Je pense que je n'ai pas besoin de te dire pourquoi je suis ici, tu le sais très bien. » Ma voie ne rie plus. Mon visage c'est ternie pour montrer ma résolution. « Tu sais que c'est ce qu'il va arriver depuis notre première rencontre. » Croisant mes mains sur mon ventre et le caressant dans ce geste devenue réflexe je la regarde. D'une certaine manière, je lui en veut de ne pas m'avoir prévenue cette fois-la. Cependant, aurais-je pu vraiment prendre cette décision et affirmer aussi fort être prête à la tenir si sa avait été le cas. Non. Quoi que je dise, je ne suis pas la mieux placer pour parler ici. Elle sait ce qui est le mieux à faire, et contrairement à moi,elle ne se laisse pas aller sur un coup de tête. Et si quelqu'un cherche à la provoquer, c'est avec indifférence qu'elle répond. Je suis bien placée pour le savoir. « Cette fois-ci, je sais pourquoi je suis ici. Et je n'ai pas peur de le dire. » Est-ce vrai ? Suis-je vraiment capable d'affirmer avec force la raison qui ma poussée à pousser ces portes ? Si c'est le cas, alors pourquoi ais-je autans de mal à les prononcer. « Je suis ici afin de changer. Et je ne parle pas seulement de changer de manière psychologique, je veux changer ma propre essence. » Je ferme les yeux, longtemps. Tous ce que je dis à une importance. Le moindre de mes mots, la moindre de mes pensées à un impact sur ce qu'elle va faire et sur sa décision d'accepter ma requête ou non. « Je veux quitter les humains. » Une phrase simple et avec tellement de sens possible. Pourtant, ici elle n'en a qu'un seul. Et je sais qu'elle la compris sans que j'ai besoin de lui préciser. Ce que je vais pourtant faire. Cependant, au moment ou je m’apprête à ouvrir la bouche, une question me vient. Une question que je ne me suis jamais posée au par avant. Mais une question tellement importante que je ne peux que me maudire pour ne pas y avoir pensée plus tôt.

Que va devenir cette enfant. Elle est toujours en moi, pour quelques mois encore. Ce que je vais faire va forcement avoir une influence sur elle. Alors que j'étais persuadée d'avoir trouvée ma voie, cette simple question fait s'ébranler mes certitudes. Soupirant longuement, me calmant, je la regarde de nouveau. Il y a un moyen d'avoir une réponse à cette question. Et ce moyen et face à moi. Néanmoins, avant de lui demander, il me reste quelque chose à faire. « Je veux quitter ce chemin que j'arpente depuis vingts années maintenant. Je veux quitter la race humaine afin de pouvoir découvrir une nouvelle voie. » Plus aucun doute n'existe en moi maintenant que je la regarde dans les yeux. « Je veux devenir une elfe. »
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Ven 13 Fév 2015, 11:59

Envie de la revoir… C'était si risible. Fuzâil se tenait devant la jeune humaine, toujours aussi fière. Non plus d'elle mais de l'élève qu'elle formait. Cependant, la voir revenir sans son arme provoqua une certaine déception chez l'esprit du temple. Elle espérait beaucoup plus d'elle et s'apprêtait à la faire souffrir à nouveau afin qu'elle grandisse, qu'elle se retrouve en face d'elle-même et qu'elle s'affronte, tout simplement. Un sourire léger apparut sur son visage, y dessinant quelques ridules de surprise. Comment elle allait… C'était une question que peu de personnes posaient à un Aether, tout simplement car ils pensent qu'ils sont voués à une existence fade. La jeune femme aux longs cheveux bleus ne sut pas quoi répondre, si tout du moins elle devait le faire. Le comportement de Lumi lui plaisait toujours autant et même si elle s'avérait être moins agressive qu'à leur première rencontre, elle pouvait toujours sentir les flammes de son coeur brûler tout ce qui se trouve sur leur passage. Les sourcils de la déesse se froncèrent, tandis qu'elle l'écoutait déblatérer sans trop réagir.

L'humaine agissait de manière trop sérieuse, et son visage se teintait d'une maturité méconnaissable. Cherchait-elle tant à grandir, à s'avancer trop vite vers quelque chose qui l'attendait depuis si longtemps ? Depuis leur première rencontre, Fuzâil avait connaissance de ce qui lui arriverait. Des choix qu'elle ferait, des erreurs qu'elle répéterait. Et elle en savait d'autant plus sur son avenir. Cela pouvait parfois s'avérer rasoir de connaître à l'avance l'échéance de certains événements, mais l'on ressentait une certaine satisfaction à voir ses efforts porter leurs fruits. Elle désirait renier sa propre essence, devenir quelque chose qu'elle n'était pas, qu'elle n'avait jamais été et qu'elle ne serait jamais d'aucune façon. Lumi pouvait donner l'impression de ne pas savoir ce qu'elle faisait, mais on pouvait lire dans ses yeux une certaine conviction. Une détermination qui ne lui ressemblait pas et forçait ses traits.

L'Aether était dans un sens plutôt heureuse que la jeune fille se rende compte qu'elle n'avait pas emprunté la bonne voie, ou qu'en tout cas, elle devait en changer pour s'épanouir. Elle joignit ses mains devant son bassin, la sondant du regard, gardant une expression de neutralité presque effrayante. « Tu voudrais quitter les humains, Lumi. ». Sans doute pour le commun des mortels se contentait-elle de répéter les phrases de son interlocutrice, mais il s'agissait de bien plus que cela. Fuzâil croisa les bras devant sa poitrine. « Te rends-tu compte de ce que tu me demandes ? Des sacrifices que cela implique? ». Beaucoup cherchaient un nouveau peuple, une nouvelle vie tout simplement, mais sans s'interroger sur les conséquences que cela aurait. La déesse sentait que Lumi était parfaitement décidée mais elle se devait de tester sa détermination, afin de définir si elle ne le regretterait pas. Car on ne revient pas vers un Aether qui nous a transformé parce que l'on a changé d'avis. Il en est, tout bonnement, hors de question.

Elle lui tourna le dos un bref instant, poussant un long soupir. « Les humains t'ont chéri pendant tant d'années, t'ont plus ou moins accueilli parmi eux et tu voudrais partir, sans même leur dire au revoir? ». Juger si quelqu'un peut changer de vie est quelque chose de relativement ardu. Même en lisant dans les pensées, il est impossible de jauger parfaitement la motivation de quelqu'un, à moins de la mettre à l'épreuve. Mais ce qui intéressait Fuzâil, c'est la présence de sa jeune disciple de la tortue derrière les portes du temple. Cette dernière ne semblait toujours pas vouloir bouger, et la connaissant elfe, elle ne mit pas un temps considérable à comprendre ce qui se passait. « C'est pour elle que tu veux embrasser la race sylvestre ? ». Un choix par amour n'est jamais mauvais, mais peut s'avérer se détériorer bien plus rapidement qu'on ne le croit. « Es-tu bien sûre que c'est ce que tu veux ? Ne fais-tu pas ça pour en quelque sorte te racheter de ce qu'elle fait pour toi ? ». Changer du tout au tout par reconnaissance… c'était beau, c'était très beau. Mais également extrêmement risqué. Elle se retourna lentement pour plonger son regard azuré dans le sien. Son courage défiait toutes limites, mais son cœur parviendrait-il à suivre le rythme ?
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Sam 14 Fév 2015, 02:11

C'est souriante que je lui avais fait ma requête. Je ne souriais pas uniquement par habitude ou pour tenter de l'énerver comme je l'avais si souvent fait. Non, je souriais car après une éternité, j'avais enfin pu formuler à voix haute cette requête. Cependant, affirmer haut et fort que je veux devenir une elfe, n'est que le commencement de la véritable épreuve, j'en suis consciente. Demander à un aether de modifier notre propre essence afin de faire de nous un être nouveau n'est pas réellement une chose anodine. Je le sais, tout comme je sais qu'elle ne va pas accepter ma demande uniquement avec quelques belles phrases. Non, c'est maintenant que ma résolution doit être forte. C'est maintenant que je dois renier cette faiblesse m'ayant si souvent jouée des tours pour pouvoir, de toute la force de mon âme lui affirmer que cette décision et la mienne, pas celle d'un autre et que je ne fais pas ça pour elle. Pas entièrement pour elle en tout cas. Écoutant sa question, j'opine d'un petit signe de tête. "Je le sais oui. Tout comme je sais qu'une fois que cela sera fais je ne pourrais revenir en arrière. Mais c'est mon choix. Je n'ai pas pris cette décision sur un coup de tête, et je suis prête à franchir le pas." Cette dernière partie, je ne pouvais en être sûre. Il est impossible de dire si nous sommes ou non près à faire quelque chose avant d'être en plein cœur de l'action ou de l'évènement en question. Ne la lâchant pas du regard, j'affermis inconsciemment mon étreinte sur mon ventre. Je ne dois pas faiblir. Il est hors de question que je lui montre le moindre signe de faiblesse. Pourtant, je suis pétrifiée par la peur. Par la peur de la voir me refuser cette demande. J'étais perdue, errant dans un univers de ténèbres et cette rencontre avec elle fut la première lueur d'espoir depuis bien trop longtemps.

Je suis tirée de mes pensées par sa voix. " Les humains m'auraient chéris pendant plusieurs années ? Je pense que vous n'avez pas du regarder le passé de la bonne personne. Les seuls humains que j'ai côtoyés durant un certain temps, se sont mes parents." Un rire moqueur retentit dans la pièce. " Non,  vraiment, les humains sont mon peuple, c'est vrai je ne peux nier le contraire. Mais ils ne m'ont pas accueillis à bras ouvert. Et ils n'ont rien fait pour moi. Rien ." Ma voix est dure, tranchante. Comme toujours quand je parle de ce que j'ai pu vivre ou de mon peuple. Mon peuple... Maintenant que je suis la, ces mots raisonne étrangement à mes oreilles. Quand elle fit demis-tour, plongeant son regard dans le mien, me demandant la véritable raison de mon envie d'embrasser une nouvelle voie et m’interrogeant sur l'importance de Mircella dans celle-ci, je reste quelques secondes sans répondre. Mes propres pensées à ce sujet ne sont pas claire et ont tendances à s'embrouiller. " Oui, ma décision a en effet un lien par rapport à elle. Concernant les raisons qui m'ont poussée à te faire cette demande aujourd'hui. " M'interrompant, je me recule, et après une brève recherche, m’assoit sur un morceau de mur présent sur le sol. Ce petit être grandissant en moi commence à prendre de plus en plus de place, et bien que quelques temps au par avant, tenir cette discussion debout n'aurais pas été un problème, je suis aujourd'hui obligée de m'asseoir afin de me soulager. " Tu sais par quoi je suis passé. Tu sais ce que j'ai vécu. J'étais perdue, déboussolé, et si jamais cette partie de l'histoire ta échappée, j'ai tenté de mettre un terme à mes jours. C'est elle qui ma empêché de commettre l'irréparable. C'est grâce à elle que je suis la maintenant. Ce n'est par nécessité que j'ai fait ce choix, ni même car je me sens redevable d'une quelconque manière. Même si je ne peux nier que cela à du jouer un certains rôle dans ma décision. " Je m’arrête, relâchant enfin son regard pour le river sur mon ventres que je caresse machinalement. Elle commence à bouger. Pas depuis longtemps, pas de grand geste, mais, je peux la sentir. Et à ce moment, j’espère secrètement que c'est ce qu'elle va faire, comme si ce simple mouvement pouvait me donner une force supplémentaire.

" Je veux devenir une elfe car, j'ai besoin d'oublier ce que j'ai vécu. J'ai besoin d'oublier ce par quoi je suis passé. L'oubli est une chose que je ne pourrais que faire seule. Mais, j'ai découvert chez les elfes, une culture, un mode de vie différent en tout point de ce que j'ai pu connaître. Je ne parviendrais pas à oublier ce par quoi je suis passée du jour au lendemain. Mais, s'il y a une chose dont je suis sûre, c'est qu'en embrassant la voie sylvestre, en m'ouvrant à la nature alors je pourrais franchir cette barrière de peur que je me suis imposée. La nature n'est peut-être pas la seule piste. Mais c'est celle que je veux prendre pour connaître la sérénité. C'est cela mon but. Trouver la sérénité. Et si cela peut me permettre de me rapprocher d'elle, alors je n'ai rien à perdre à arpenter cette voie. "
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Dim 15 Fév 2015, 16:27

L'esprit du temple restait complètement immobile. Il est vrai que les humains n'avaient rien fait de notable envers la jeune fille, mais quand bien même. Ils restaient son peuple, son essence. Elle ne pouvait les nier, et elle était intelligente de ne pas le faire. Nombreux étaient ceux réclamant de changer de race pour un bête malentendu, pour une dispute, ou tout simplement car ils s'y ennuyaient. Car les autres ne les voyaient plus en tant que congénère, tout simplement. C'était compréhensible, mais Fuzâil ne pouvait pas accorder un changement aussi profond au premier venu. Elle devait s'assurer que les motivations de la dite personne étaient fortes. L'on pouvait souhaiter énormément de choses, mais les désire t-on vraiment ? L'Homme étant un être de désir, cela ne le quitte jamais, et une fois que l'un d'eux est satisfait, un autre arrive sans prévenir. L'Aether ne souriait plus. Pas parce que la réponse de Lumi lui déplaisait, tout simplement car sa vision des choses restait incroyablement naïve. « Ton peuple est ton peuple, Lumi. Ce n'est pas quelque chose qui se change comme tu changerais de chemise. ». Bien sûr, elle le savait. Mais elle devait le prouver. Lui montrer. Même si elle lisait dans les pensées, cela ne suffisait pas.

Elle eut une pensée pour la jeune elfe qui se tenait en dehors du temple et qui attendait son amie, impatiemment. Lumi avait-elle réellement réfléchi ? Ne s'était-elle pas laissée emporter par une certaine fougue, par l'envie de lui faire plaisir, voire de se racheter ? Par le bonheur de voir un sourire s'afficher sur son visage ? L'esprit du temple connaissait ce genre de sentiments. L'amour peut pousser à faire beaucoup de choses, et si elle avait pris connaissance des événements douloureux de la vie de l'humaine, elle sentait que beaucoup de choix se bousculaient dans son esprit. Tant d'opportunités se présentaient devant elle,  tellement qu'il fut difficile de choisir. Elle se retint de pousser un long soupir. Les voies du temple s'avéraient plus faciles à faire passer que les changements de race. Tout simplement car même si elle s'acharnait sur ses disciples, elle savait qu'il y aurait quelque chose à la fin dont ils ne pourraient pas se défaire. Mais que faire si elle regrettait ? Si au final, ce n'était pas ça qu'elle voulait ? N'étant pas du genre à culpabiliser pour si peu, Fuzâil ne put cependant s'empêcher de penser au pire.

« Je suis heureuse que tu penses avoir trouvé quelque chose qui te rendra ta tranquillité. J'en suis réellement heureuse. ». Pouvait-elle seulement s'affirmer heureuse ? En tant qu'Aether, la neutralité est toujours de mise. Cependant, de si grosses transformations étaient toute aussi éprouvantes. Ses sourcils se froncèrent doucement. « Penses-tu cependant réellement que devenir une elfe te fera tout oublier, Lumi ? ». Elle fit une légère pause. « En changeant du tout au tout, est ce que tu pourras passer à autre chose ? Si cela pouvait se faire aussi facilement, alors pourquoi ta simple volonté ne t'y aurait pas poussée ? ». Elle ne se serait pas permise de la dire faible, et c'était loin d'être le cas. « Être un elfe n'est pas quelque chose qui s'apprend. C'est presque inné. Les jeunes elfes sont éduqués d'une certaine manière, de façon à ce qu'ils considèrent la nature comme un membre à part entière de leur propre corps. Désires-tu donc renier ta propre essence à ce point ? Mettre ta véritable culture de côté pour une autre ? C'est un choix important, tu ne dois pas le prendre à la légère. « Il y a énormément de choses que tu ignores sur cette race, que Mircella a peut-être volontairement omis de te dire. De peur de te faire fuir, ou sûrement car elle désirait les oublier elle-même. ».

La maladie psychologique par exemple, n'avait rien de drôle, et était loin de rendre sa population sereine. Les nombreuses destructions, la peur constante, la paranoïa de certains… C'était un peuple ayant énormément souffert. Fuzâil eut un éclair. Etait-ce pour ça que la jeune fille s'y rattachait autant ? Car elle se reconnaissait en ce dernier ? « J'aimerais savoir précisément tout ce que tu sais d'eux, et ce qui te pousse vers ce peuple. ». Ce n'était qu'une question formelle, mais si elle ignorait la longueur et la difficulté du sentier qu'elle s'apprêtait à arpenter, alors elle se perdrait sans doute en route. Dehors, se tenait la jeune elfe, assise sur les genoux, les mains jointes sur son bassin. Elle observait la stature du temple, cette demeure qui l'effrayait autant qu'elle l'excitait. Pourtant, cette fois, elle ne craignait pas de perdre sa propre vie, mais celle de son amie. Mircella n'avait aucune idée de quel esprit l'accueillerait, étant donné qu'elle ne connaissait que la jeune femme aux longs cheveux bleus ayant joué avec son coeur et son traumatisme. Un sourire se dessina sur son visage en y songeant à nouveau. Certes, elle avait souffert, mais elle avait trouvé ce qu'elle cherchait. Ce qui la guiderait. Il n'y avait plus qu'à espérer que la jeune humaine fasse elle aussi cette découverte.
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Dim 15 Fév 2015, 17:49

À l'entente de nom mon amie j'eus un léger mouvement de surprise. Très vite suivis d'un sourire serein. Nous n'avions parlé du temple que suite à cette transformation que je désire temps, et ni elle ni moi n'avions parlé d'une quelconque autre expérience que nous aurions pu faire dedans. Pourtant,  avec ce qu'elle venait de me dire, il ne faisait aucun doute qu'elle aussi avait du à un moment ou à un autre s'exposer au jugement des esprits. Et je pouvais même parier que c'était avec cet esprit qu'elle avait du affronter les épreuves. « Ainsi tu connais Mircella ? Très bien, cela m'éviteras de perdre du temps à t'expliquer qui elle est. » Mon sourire est toujours plus grand au fur et à mesure que je lui parle. De peur de voir mon jugement faussé par mes sentiments, je m'étais contrainte à ne pas penser à Mircella durant ces dernières minutes. Cependant, un simple écart, un simple souvenir d'elle et cette légère hésitation que je ressentais jusque là, avait disparue. Je suis sûre de moi, plus que je ne l'ai jamais été. Je veux devenir une elfe. Et en effet, contrairement à ce que je viens de lui dire, oui ma motivation pour prendre cette voie est en partie guidée par l'envie de la suivre elle. « Je vais commencer par la fin de ta question si tu le veux bien. Cela sera plus simple pour nous deux. » Fermant les yeux, je prends quelques secondes pour ressasser tout ce qu'il c'est passé depuis cette nuit. « Je vais déjà revenir sur mes paroles de toute à l'heure. Certes j'ai envie d'embrasser la voie sylvestre pour les raisons que je t'ai donné toute à l'heure. Cependant, il y a autre chose. Je veux la suivre. Elle a vraiment fait beaucoup de chose pour moi. Ce n'est pas pour me faire pardonner ou pour un sentiment semblable que je veux la suivre. Enfin, je ne t'apprends rien n'est-ce pas ? Si tu veux mettre un nom sur la raison m'ayant fait faire ce choix, c'est l'amour. » c'est ce que je ressens pour elle. Ce n'est pas le même amour que je ressentais pour Elle, c'est différent. Néanmoins, c'est un sentiment encore plus fort. Si je pouvais envisager de vivre sans Elle, ce n'est pas le cas avec Mircella. J'ai besoin d'elle, elle me complète, elle est comme un fragment de mon âme que j'avais perdue jusqu'à aujourd'hui.

Rivant mes yeux dans ceux de la déesse, je me m'est à réfléchir à la première partie de sa question. Lui parler de ce que je connais des elfes. Elle a touchée un point sensible et elle le sais. J'ai pris la décision de devenir un membre de cette race sans réellement en parler à Mircella et les seules informations que j'ai sur ce peuple sont celles que j'ai trouvé dans les livres à l'époque ou j'étais avec lui. « Je ne connais des elfes que ce qui est marqué dans les livres. Il s'agit d'un peuple sylvestre extrêmement proche de la nature. Tout comme les fées ils ont un rôle important dans le changement des saisons et notamment le départ du printemps. À leur mort les elfes se transforme en arbre à la suite de ce que les autres races pourraient appeler un rituel. » Mes connaissances sont faible, je le sais. Et peut-être même les informations que j'ai eu l'occasion de lire sont-elles fausse, cela remonte à tellement longtemps que je ne suis plus sûre de ce que j'avance. Pourtant, tout en parlant, je tente de paraître le plus sûr de moi possible. Je me suis interrogée sur ce peuple cependant, par peur de l'ennuyée avec toutes mes questions je n'ai pas osée les posée à Mircella. C'est maintenant que je me rends compte de l'erreur que j'ai fait. Encore une. Et qui va peut-être me coûter cette transformation tant désirée.

Je soupire, ne la quittant pas des yeux. Je ne le permettrais pas. Mes fautes sont nombreuses, souvent elles m'ont coûté et à quelques reprises j'ai perdue quelque chose à cause d'elle. Mais ça, je ne le permettrait pas. « Je le sais, mes connaissances sont ridicules. Mes crois bien que si j'avais eu les moyens de les approfondir je l'aurais fait. J'avais juste peur, c'est pour cela que je ne lui ai pas demandé de m'en apprendre plus. La peur guide toujours mes gestes de toutes façons. Et ce n'est pas la première erreur que je fais à cause d'elle. » baisant les yeux, honteuse et attendant son jugement. Je n'ai rien à rétorquer à un argument quelconque concernant mon manque d'information et mes erreur, il ne me reste qu'à espérer que ces deux points ne seront pas trop grave.
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Lun 16 Fév 2015, 17:33

Un sourire malicieux finit par naître sur les lèvres de l'Aether, qui écoute attentivement les paroles de l'humaine. Cette dernière n'y connaît absolument rien, et pourtant elle veut s'y lancer. Elle repense encore une fois à Mircella, elle le sent. Elle voit également le lien qui les maintient ensemble, et ne peut s'empêcher, l'espace d'un instant, de le trouver beau. Cependant, ce n'est pas quelque chose à dire, et elle n'est pas là pour la complimenter sur sa relation avec la jeune Elfe, loin de là. Il s'agit d'une histoire bien plus sérieuse. La jeune fille a au moins eu le mérite de se plonger dans les livres pour en savoir plus. Cependant, quelque chose étonne quelque peu la bleutée. Lumi aurait décidé de faire ça de son propre chef, sans prévenir son amie de sa décision ? Sans la consulter avant ? Sans lui demander un quelconque conseil ? « Bien sûr, je la connais. C'est également une de mes disciples, et elle me respecte énormément. ». Comme si on pouvait ne pas la respecter en venant lui demander le pouvoir. Sa première rencontre avec Lumi lui donna envie de rire. Elle ne tombait pas sur de si forts caractères si souvent que cela pouvait y paraître et pourtant, aujourd'hui elle se voyait forcée de plier sous sa force pour obtenir ce qu'elle désirait. Quelle ironie du sort…

« Tes connaissances sont plus que faibles, ma chère Lumi ». Fuzâil ne faisait jamais dans la dentelle avec qui que ce soit, pourtant elle comprenait. Elle la fixait, sondait son âme à chaque seconde, ressentant chaque changement dans sa manière de pensée. Elle craignait que cette petite erreur ne vienne anéantir tout le courage qu'elle s'était donnée pour se présenter devant elle. L'esprit du temple l'observait toujours autant et ce qu'elle voyait devant ses yeux lui plaisait énormément. L'humaine évoluait. Qu'on devienne fort ou que l'on devienne faible, cela n'a pas beaucoup d'importance. L'important est de ne pas rester abattu à l'endroit ou l'on est tombé. C'est de se relever. Et l'amour est une bonne raison de le faire. L'on trouve la force là où elle se trouve, et c'est un endroit différent pour chacun de nous. La jeune fille avait trouvé en Mircella l'envie et la force de se redresser et de se battre contre ce monde qui l'avait froissée pour la jeter au loin plus tard. Lumi avait souffert, mais cela ne suffisait pas pour la tuer. Ce qui ne te tue pas te rend plus fort, n'est-ce pas ? « Mircella ne t'aurait rien dit de plus. ». Sèche, mais directe. Elle connaissait suffisamment la manière d'agir de l'elfe pour se permettre de le supposer. Elle s'approcha ensuite très lentement de la jeune humaine, ses bruits de pas résonnant dans la pièce complètement vide. « Tu sais que tu as tort, tu as peur. Tu me dis que tout ce que tu fais est dicté par la peur. ». Elle posa un doigt sur son menton et le lui remonta un peu plus. « Mais ce que tu me demandes là, en as-tu peur ? Tu m'avais l'air bien décidée en entrant dans le temple. Mes questions auraient-elles troublé ta détermination ? ».

L'important était qu'elle ne se détourne pas de son objectif premier : la convaincre de devenir une elfe. Fuzâil n'était pas de celle qui se laisse apitoyer par les autres. Chouiner devant elle ne mènerait à rien. « Si tu penses que la peur te guidera toujours, alors tu n'as rien à faire ici, Lumi ». Elle lui tourna le dos, croisant les bras. « Si tu penses, au contraire, que devenir une elfe t'aidera à remonter la pente et te fera grandir, alors je suis prête à te l'accorder. ». Puis elle se tourna à nouveau, pour lui faire face. « Cependant, ne pense pas que c'est gagné d'avance. Je ne le ferais que si je trouve qu'il y a un intérêt autant pour toi que pour le peuple des elfes. Alors je serais curieuse de savoir ce que tu veux leur apporter. ». Une race n'est pas un bouche-trou. On n'en change pas car on en a envie, car on veut changer d'air. Il faut apporter quelque chose à cette dernière. Si on nous offre l'opportunité de changer de vie, alors il faut changer celle des autres. « Tu penses bien qu'il est hors de question que j'offre un changement de race au premier venu juste parce qu'il en a envie, non ? ». Elle n'avait pas le choix de comprendre. C'était comme ça que l'esprit fonctionnait, et qu'elle fonctionnerait toujours. Elle sentait la détermination de Lumi, mais encore faudrait-il que celle-ci l'atteigne...
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Lun 16 Fév 2015, 21:38

Le contact de la main de la déesse avec ma peau me fait frémir. Se faire toucher par un dieu n'est pas vraiment une chose anodine pourtant, ce qui me surprend c'est la fraîcheur de ce contact. Je ne peux pas prétendre m'être attendu à un quelque chose de chaud et chaleureux cependant, qu'elle soit aussi froide qu'un mort me surprend vraiment. « Non. » Un simple mot, à peine murmuré. Emprisonnant son regard dans le miens, je reste ainsi une poignée de seconde avant de reprendre. « Non, ça je n'en ai pas peur. Certes, ma vie est gouvernée par la peur, mais cela ne m'effraie pas. Je ne peux pas être effrayée par ce qui doit arriver n'est-ce pas ? » Je lui souris amusée. Elle sait de quoi je parle, cela ne fait aucun doute. Elle a certainement rencontrée un grand nombre de disciple, elle à sûrement fait subir des test différents à chacun. Et peut-être ne se souvient-elle pas de tous. Mais celui la est différents. Après tout, c'est en partie à cause de lui que je suis la aujourd'hui. Cette vision qu'elle ma fait avoir, me montrant ce destin que j'aurais pu choisir d'ignorer. Et pourtant, si je suis la aujourd'hui, c'est à cause de lui. Car j'ai choisi de faire ce parie, de voir ou tout cela va me mener. Pour le meilleur ou pour le pire. Enfin, je ne pense pas pouvoir tomber plus bas que je ne le suis déjà.

La laissant s'éloigner, j’amène machinalement ma main gauche toucher le bracelet de Mircella. Ce lien nous liant. Bientôt, nous serons lié par autre chose qu'un simple bijoux. Même si jamais nous ne pourrons être liée par le sang, ou par un autre lien profond, nous ne pouvons être séparée pour autant. Jouant avec le bracelet, je réfléchis à sa question. Ce que je compte faire pour les elfes. Je n'avais pas pensé à cela, n'ayant jamais pris la peine de m'investir dans la politique des humains, je ne prévoyais pas vraiment d'aider les elfes. Pourtant, elle à raison, je ne peux pas me contenter de rester passive à attendre que les choses se passent. Ce n'est pas ainsi qu'une nation se forme, et même si je ne peux qu'avoir un rôle mineur chez eux, alors je dois prendre mes responsabilité. Et je ne suis pas seule. Elle sera la pour m'aider, me guider et me conforter, ou au contraire me retenir dans mes choix. « Les elfes sont comme moi, un peuple ayant connu de trop nombreux malheurs. Earudien a été de trop nombreuse fois détruite, et ils ont subis la violence des autres races bien trop souvent. » Les mots sont sorties de ma bouche sans que j'ai pris le temps d'y penser. Mais c'est la vérité. Les elfes ne sont pas si différents de moi. Eux aussi, n'ont pas été épargné par le destin. « Ma place est parmi eux, tu le sais aussi bien que moi. Comme eux, j'ai été détruite, comme eux, j'ai du me reconstruire. Il n'y a qu'une personne ayant connue le désespoir pour pouvoir guider les gens vers l'espoir. Je ne dis pas pouvoir un jour prendre la tête de leur gouvernement, et je ne le veux pas. D'autres sont mieux placé que moi. Mais je m'élèverais au moins suffisamment haut pour pouvoir faire entendre ma voie. Pour pouvoir les aider à ne pas faire les erreurs que j'ai pus moi-même faire. »

Je m’arrête. Jamais je n'ai pris conscience de ce que je pourrais faire avec la volonté d'atteindre les hautes sphère des miens. Et pourtant, maintenant que j'en parle cela me semble si simple. Je n'ai pas envie de gouverner un peuple. Pas seule. Je n'ai pas la carrure nécessaire pour y parvenir. Mais si un jour l’occasion se présente d'aider leur chef en prenant place à ses côtes alors, ce jour la je prendrais le temps de réfléchir à cette question. En même temps mes pensées retourne vers Mircella. Et elle. Que compte-t-elle faire ? Qu'elle est sa place chez les elfes ? Et qu'elle va-t-elle être ?
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Lun 16 Fév 2015, 21:59

Fuzâil appréciait les motivations dont faisait preuve la jeune humaine, sa détermination. Elle ne se laissait pas abattre ni toucher par les petites piques qu'elle lui lançait, comme beaucoup le faisaient. Elle ne se croyait pas plus forte que quelqu'un d'autre et ne cherchait pas à se cacher. Elle ne lui mentait pas en lui disant qu'elle ne saurait pas quelle place occuper, mais qu'elle ferait de son mieux. C'était tout ce que l'esprit du temple désirait entendre. Le plus important n'est pas de viser très haut. Car si l'on vise la lune, l'on tombera au moins dans les étoiles. Le plus important est d'y croire, de voir son avenir. « La toute première fois que je t'ai vue, tu étais complètement perdue, Lumi. ». Cela avait changé. De par sa rencontre avec Mircella, de par d'autres événements tout aussi importants. Elle plissa les yeux, doucement. « Je ne te pensais pas capable de changer, pour tout te dire. Ton futur m'as tout aussi étonné que toi. ». Devenir une elfe… Pour une personne aussi radicale et flamboyante qu'elle ? Cela ne faisait pas sens, et pourtant. Il était dur d'étonner l'Aether, et sans doute mentait-elle un peu en lui affirmant que cela la surprenait. Elle voulait la faire tourner en bourrique, sûrement. Il fallait qu'elle se rende compte de ce qu'elle demandait, de tout ce que cela engendrerait plus tard. Ce n'était pas superflu, c'était loin d'être un bête détail dont peu de gens se soucient. Tout le monde est capable de changer, c'est un fait. Elle sourit, à nouveau, très légèrement. Elle ne devait pas le lui montrer. Elle se devait de rester complètement ferme à son égard. Et comment savoir si les elfes étaient adaptés sans lui faire essayer ?

D'un simple mouvement de main, de longues oreilles poussèrent à la jeune humaine, sans prévenir, et aucune douleur ne lui fit comprendre qu'elle était en train de progressivement changer. Son corps grandit très légèrement, ses jambes devinrent plus fines et plus longues. Ses cheveux poussèrent à peine mais suffisamment pour que cela se remarque. Et en apparence, elle était devenue ce qu'elle voulait devenir. Il n'y avait plus qu'à voir ce qu'elle ferait avec ça. « Tu es ce que tu voulais être. Es-tu à présent satisfaite ? ». Elle tourna autour de sa disciple plusieurs fois, comme un loup l'aurait fait avec sa proie, avant de présenter devant elle un immense miroir, sur lequel elle laissa glisser ses doigts. «  De longues oreilles, un corps fin et élancé, une chevelure prononcée.. Est-ce vraiment ce que tu veux être ? ». Elle présenta ensuite devant elle une plante venue de nulle part, et la plaça dans ses mains, la laissant s'imprégner des nouvelles émotions qui surgiraient en elle. « La ressens-tu ? Es-tu prête à la protéger, comme s'il s'agissait de ton propre enfant ? Cette plante, c'est toi, Lumi. C'est à présent ton essence, quelque chose qui fait parti de toi, que tu ne peux pas abandonner. ». Elle reprit sa place, croisant les bras devant elle, l'observant à nouveau. C'était une toute nouvelle expérience qui se présentait à la jeune humaine, et elle ne voulait en aucun cas en rater la moindre miette.

Le regard de panique de la jeune femme la fit sourire. Cela faisait quelques secondes qu'elle l'avait changé en elfe, pourtant elle s'en amusait déjà. La pauvre ne savait pas quoi faire de ces nouveaux sentiments et surtout… Surtout, elle possédait une magie. Cette dite-magie coulait dans ses veines, elle le ressentait, mais ne pouvait pas s'en servir. Tout simplement parce qu'elle n'en avait pas conscience. « Comment te sens-tu, Lumi ? ». Une question bien banale, mais qui portait un tout autre sens. Les longues oreilles n'étaient qu'une apparence. Le coeur de la jeune femme se retrouvait désormais lié à la nature. Fuzâil se permit d'ajouter quelques petites précisions. « Je ne vais pas te laisser te jeter dans la gueule du loup comme ça. Alors je vais te dire juste une chose. Si un jour, en tant qu'elfe, tu es privée de nature et de soleil pendant trop longtemps... ». Elle avança sa main devant la fleur naissante dans les mains de la nouvelle elfe, la fânant légèrement. « Tu mourras. Es-tu vraiment prête à vivre ça ? A dépendre d'un élément, de cette sorte ? Tu es indépendante, n'est-ce pas ? ». Elle la troublait volontairement. Mais elle savait qu'au plus profond d'elle, Lumi n'aurait d'yeux que pour la pauvre plante qui se mourrait devant elle. Si elle était devenue elfe, alors elle ne pourrait pas penser à autre chose. Sa douleur la toucherait, elle la ressentirait beaucoup plus fort qu'elle ne le pensait. « Le lien que les elfes entretiennent avec la nature peut autant être un cadeau qu'un calvaire. A toi d'en faire ce que tu veux qu'il soit. ». Et l'espace d'un instant, elle disparut dans les ténèbres, laissant la jeune femme seule avec elle-même.
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Lun 16 Fév 2015, 23:27

Je n'eus pas le temps de faire quoi que se soit, de réfléchir, pire de réagir, aux paroles de l'esprit que déjà je sentais le changement. Ce changement. Ce pour quoi j'étais venue ici. Mon objectif. Je regarde un instant mon reflet dans le miroir, retenant un petit rire à la vue de ces oreilles que je trouvais ridicule enfant. Cependant, ce n'est pas cette apparence qui me gêne. C'est cette sensation nouvelle. Comme si une valve s'était ouverte en moi, déversant un torrent de puissance que je contenais jusqu'alors. Je sais ce que c'est, même si cette puissance me fait peur. C'est la magie. Je ferme les yeux, tentant de calmer cette peur cependant, cela ne fait que l'empirer. Après l'avalanche de puissance, c'est une avalanche de sentiments qui se fait ressentir. J'ai l'impression d'entendre vivre la moindre plante présente en ce lieu. Ouvrant de nouveau es yeux, je regarde la plante qu'elle vient de me mettre entre les bras. Les secondes passent sans que je ne fasse quoi que se soit. Quelques heures plus tôt, j'aurais trouvé cette fleur jolie, je me serais arrêtée pour sentir son parfum, contempler ses pétales. Maintenant, tout est différent. Je la sens vivre, je pourrais presque ressentir un cœur battre en elle. Ce sentiment est étrange, il me terrifie presque pourtant, c'est ce que j'ai voulu. Je connaissais les risques et ce que cela allait impliquer quand j'ai dis à Mircella mon objectif. Je tressaute suite à la question de l'Aether. « Et bien, c'est difficile à décrire, mais… je crois que je me sens bien. Tout cela est étrange, tout est nouveau. Mais, j'ai l'impression d'être enfin à ma place. » Je ne dis pas ça seulement pour me convaincre ou tenter de la convaincre elle, c'est vrai. Ce n'est pas seulement moi qui parle, c'est mon cœur. Tout comme c'est lui qui a répondu à sa précédente question. Pour la première fois depuis longtemps, ce que je fais n'est pas guidé par la raison. Je me laisse guider par mon instinct et ce que je ressens. Étrangement, je ne peux pas m’empêcher de sourire. cette sensation que j'avais oublié depuis le temps est étonnamment agréable.

Je suis tirée de mes pensées par une petite pique de douleur. Regardant la femme me faisant face, je peux la voir faisant légèrement faner la plante et ce n'est qu'à grande peine que je me retiens de ne pas l'écarter de sa main afin de faire cesser tout cela. La laissant disparaître, je m’assois de nouveau, réfléchissant à ce qui vient d'avoir lieu. C'est bon, c'est fait. Je suis ce que je voulais être. Mais est-ce vraiment aussi simple. Non, bien sûre que non. Je ne peux pas devenir quelqu'un d'autre en seulement quelques minutes ou même heures. Cette pensée me fait m’interrompre. Suis-je vraiment quelqu'un d'autre. Mon corps à changé c'est un fait mais, le plus important, mes pensées sont toujours les mêmes. Un sourire apparaît sur mes lèvres. Oui je suis quelqu'un d'autre. Enfin non, plus précisément je suis ce que j'aurais du être. Je suis enfin moi. Et l'humaine que j'étais jusque alors est morte. Je ne reviendrais pas en arrière, je ne ferais pas demis-tour. Ce peuple est le mien. Comme il aurait toujours du l'être. Un petit rire franchit mes lèvres alors que je caresse pensivement  la fleur posée sur mes genoux.

Je me sens bien. Pour la première fois depuis qu'il m'a pris avec lui, il y a dix ans déjà, je me sens bien. Fermant de nouveaux les yeux, je m'éveille lentement à ce torrent d'émotion m'ayant tout d'abord effrayée. Maintenant que je prends le temps de le vivre, ce contact, cette proximité avec les plantes me semble chaleureuse, douce. Mourir à cause d'un manque de soleil ou de l'absence de la nature. Cela m'avait semblé radical cependant… Cependant, comment pouvoir espérer comprendre les plantes sans se mettre au même niveau qu'elle. Certes, cela peut-être perçut comme une faiblesse pourtant, je sais que ce n'est pas le cas. C'est une force. Comme l'anti-magie l'était quand j'étais encore humaine. Je secoue la tête à cette pensée. Je n'ai plus à me souvenir de cela. Je ne veux plus me souvenir de cela, et jamais plus je ne veux en entendre parler. Un sourire timide vient naître sur mes lèvres alors que je regarde mon ventre. Je serais amenée à en entendre parler de nouveau, je le sais. Elle devra savoir tôt ou tard ce qui c'est passé. Et pourtant, pour l'instant ce n'est pas elle qui me pose des questions, c'est moi. Et celle occupant mon esprit en ce moment est ce qu'elle va être. Va-t-elle naître humaine ou elfe suite à mon changement. Il n'y a que deux moyen de le savoir, attendre ou lui demander à Elle. Mais je ne pense pas qu'elle serait aussi encline à me donner une réponse.
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Lun 16 Fév 2015, 23:52

Fuzâil observait les réactions de la jeune humaine, sans pour autant y réagir à son tour, restant comme à son habitude parfaitement impassible. La voir protéger cette petite fleur ne faisait que renforcer son idée qu'elle avait bel et bien sa place chez les elfes. Cependant, agir de la bonne manière envers la nature ne fait pas de vous un elfe, cela fait juste de vous quelqu'un de bien et de respectueux envers Terre Mère. C'est quelque chose de beaucoup plus compliqué à expérimenter et à comprendre. A commencer par les agissements de la magie, ce flot naturel qui coule dans vos veines. Cependant, l'Aether ne la sentait absolument pas prête à passer ce cap pour l'instant. Ce serait une étape obligée. Sans le lui dire, elle lui avait déjà presque accordé l'autorisation de sortir sous cette forme. Elle ne se contrôlerait pas, et cela poserait problème. Mais pour autant, la Déesse ne se sentit pas obligée de tout lui apprendre. Elle connaissait tout, mais ne désirait pas plus s'y frotter. Ce serait le rôle de la Haute Elfe qui attendait à l'extérieur. Qui ne serait bientôt plus une Haute Elfe d'ailleurs. C'était évident. Depuis leur toute première rencontre, elle savait qu'elle était destinée à un avenir beaucoup plus grand que celui qu'elle croyait. Cependant, l'idée de veiller sur Lumi pourrait entraver son avancée, si ce n'est pas l'arrêter.

L'esprit apparut à nouveau, dans une nuée bleutée, sans prévenir. Elle s'avança vers la nouvelle elfe, sans pour autant approcher ses mains de la plante à laquelle elle tenait tant. Elle se devait de la prévenir. Ce n'était pas pour elle. C'était pour Mircella. Il fallait qu'elle accomplisse sa destinée, et rien que l'idée que cette dernière ne se réalise pas froissait les plans des Aether. « Je sais que tu te sens bien, sous cette forme. Cependant, tu ne dois pas bloquer les autres pour autant. ». Elle se tourna à nouveau, faisant donc volte-face. « Tu devras apprendre par toi-même. Sache que Mircella, aussi gentille soit-elle, est une elfe de nature et non pas un professeur. Elle a une destinée bien tracée qu'elle suivra, et que tu ne devras pas entacher. ». Ses mots sonnaient péjoratifs, alors qu'ils ne l'étaient pas. « Tu ne dois pas être une ombre sur ce tableau. ». Lumi devait grandir par elle-même et arrêter de compter sans cesse sur les autres. Ne s'était-elle pas faite suffisamment trahir pour le comprendre seule ? Une part d'innocence demeurait dans son esprit, flottant sur toutes ses pensées, leur retirant toute violence, toute brutalité. Cependant, ce n'était pas comme ça que le monde était formé. Elle serait vite traumatisée si elle se perdait dans de telles stupidités. Bien que son état ne regarde en rien l'Aether.

Rapidement, tandis qu'elle la fixait à nouveau, un phénomène étrange se produit. Des lianes, venues d'on ne sait ou, vinrent enlacer la jeune fille, formant une sorte de cocon autour d'elle. Fuzâil sourit. Ce n'était pas son œuvre. Ce n'était pas elle. En aucun cas. Il s'agissait de la magie de Lumi, qui se propageait sans même qu'elle ne s'en rende compte. La sortant de sa rêverie, elle lui fit remarquer ce qui se passait. « Je n'y suis pour rien. C'est toi. C'est toi qui les contrôle. ». Elle l'invita ensuite à se lever. « N'aie pas peur. Tu as dit que tu n'avais pas peur d'être une elfe. Alors je te laisse me le montrer. ». Elle devait lui montrer qu'elle saurait se battre. Que la magie n'était pas un obstacle à sa nouvelle vie. Qu'elle était prête à faire d'énormes sacrifices pour lui prouver qu'elle était digne de sa confiance, de sa transformation. L'esprit du temple n'était pas sa mère et n'allait pas l'aider à s'en sortir. Elle ne lui dirait rien sur la manière de le faire, car elle devait tout simplement le ressentir. L'Aether n'était pas là pour la soutenir, juste pour la juger. Alors certes, elle donnait des conseils, mais ne cessait de tenter de la briser, d'effriter sa motivation, sa détermination. Sans jamais y parvenir, pour l'instant. Les lianes continuaient de se mouvoir, sans jamais tenter d'atteinte à la vie de Lumi. Elle devait s'y faire. Elle les contrôlait, elle était leur amie à présent. Et l'on ne peut pas être ami avec quelqu'un si on ne lui fait pas confiance, pas vrai ?
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Mar 17 Fév 2015, 01:22

Les mots de l'Aether raisonne longtemps dans ma tête. Une destinée à accomplir ? Qu'est-ce que cela peut bien être ? Est-ce en rapport avec la question qu'elle m'a posée toute à l'heure, me demandant ce que je veux faire chez, et pour les elfes ? Ce n'est pas impossible, je commence à suffisamment bien cerner l'esprit pour savoir que toutes ses questions, tout ce qu'elle fait à un but bien précis. Et surtout, tout est lié. Du moment ou je suis rentré dans ce temple, à celui ou je vais ressortir, je me serais contentée de suivre un chemin qu'elle a tracé. Quoi qu'il en soit, si je ne me trompe pas quant au sens de ses paroles, ainsi que ce qu'elle ma fait faire alors Mircella est destiné à un rôle important au sein de la hiérarchie des elfe. Et dire que c'est un rôle important est probablement un euphémisme. Je ne peux m’empêcher de sourire en pensant à cela. Elle est voué a attendre le sommet, je le sais. Comme je l'ai toujours sus même si je ne voulais pas forcement l'admettre. Et je n'ai pas besoin qu'elle me dise de faire attention à ne pas la freiner. « Ne t'en fais pas, ce n'est pas intention. Néanmoins, à t'entendre, on pourrait croire que le mieux que j'ai à faire c'est de partir en la laissant en plan, mais réfléchis, que se passerait-il si je faisais cela. » Mon sourire s’agrandit. Elle le sait très bien, je n'ai pas à le lui dire, mais je veux qu'elle sache que je connais moi aussi l'impact que peut avoir ma présence sur elle. « Que vous le vouliez ou non, j'ai une place dans sa vie, tout comme elle en a une dans ma vie. Et si je venais à partir pour la laisser accomplir sa destiné, cela ne ferait que la ralentir. Je dois rester à ses côtés et l'aider. Vous pouvez peut-être prévoir ce que va faire une personne néanmoins, il y a une chose que vous êtes incapable de prévoir. Les sentiments des gens. »

Ma phrase est à peine finis que des lianes viennent m'entourer, créant un cocon autour de moi. Je cède presque instantanément à la panique avant d'entendre la voie de la déesse de l'autre coté de cette parois végétale. Ainsi, ce serait moi la responsable de cela. Posant ma main sur les lianes, je les sens se resserrer légèrement à mon contact. Oui, elle a raison, c'est bien moi qui suis à l'origine de ces plantes. C'est cette magie que j'ai ressentis se déverser en moi qui vient de créer cela. Et c'est cette même magie qui va m'aider à en sortir. Même si je n'ai pas la moindre idée de la manière dont je peux l'utiliser. Comme savoir cela quand on est privé de magie depuis notre plus jeune age. Posant une main sur mon ventre afin de me rassurer, je me m'est à réfléchir, cherchant en moi le plus petit détail me permettant de sortir de ce cocon. Ce cocon qui c'est crée quand la nature à ressentis mon trouble. Souriant de plus belle, je me concentre. Je n'ai pas à avoir peur, je le sais. La nature est la pour moi, je dois être la pour elle. Et cela implique de ne pas la craindre. Peut-importe les circonstances. Soufflant doucement, je me focalise sur les lianes. Lentement, je sens leur étreintes se relâcher, et petit à petit, de nouveau les rayons du soleil viennent m'éclairer. Après un grand effort de concentration, et plusieurs longue secondes, j'en sors enfin.

Rivant mes yeux dans les siens, je tente de faire le vide en moi, et quand je parle, c'est avec une voie ou ne se retransmet aucune émotion. Je ne me contrôle pas encore suffisamment bien pour pouvoir me laisser guider par mes sentiments. Je sais que si je viens à le faire alors ce qui vient de ce produire se produira de nouveau. « Je n'ai pas peur. Et je n'aurais plus peur, tu peut en être certaine. Celle que j'étais n'existe plus. » Je joins tendrement mes deux mains sur mon ventre, ne la quittant pas des yeux « Cet enfant et le dernier vestige de ma vie passé, et c'est le seul que j'accepte de garder. Quand je serais sortie du temple, ce n'est pas seulement une humaine transformée en elfe qui sera sortie, c'est une nouvelle personne. » L'ancienne Lumi est morte, c'est ce que j'ai envie de lui dire cependant, c'est inutile. Elle le sait déjà. Tout comme elle sait que je suis maintenant en deuil de cette Lumi que j'étais jadis. Je n'oublierais pas ce que j'étais, oublier serait la plus grosse erreur possible. Et je ne ferais plus d'erreur désormais.
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Mar 17 Fév 2015, 11:22

Les nouveaux pouvoirs de Lumi avaient de quoi la surprendre. Elle contrôlait à présent des lianes, et la nature, la sentant vulnérable, était venue l'entourer afin qu'elle se calme. Mais cela avait eu l'effet inverse, bien entendu. Cela aurait été bien trop facile sinon. L'esprit du temple observait la jeune elfe se débrouiller, se concentrer. La pauvre n'avait aucune connaissance du monde de la magie, et l'Aether était dure de lui demander un tel exploit. Mais ce ne serait qu'un exploit parmi tant d'autres. Si elle désirait tant vivre parmi les elfes, alors elle en aurait bien plus à accomplir. Elle n'aurait aucune pitié, et personne d'autre n'en aurait pour elle, d'ailleurs. Les lianes se mirent doucement à obéir à sa volonté, s'éloignant doucement d'elle, déformant le cocon créé par ses soins il y a de cela à peine quelques minutes. Elle arrive à faire ce que beaucoup d'elfes mettent un temps considérable à faire, et elle le sait. Elle se sait forte, elle se sent forte. La peur ne la guide plus, c'est une évidence des plus complètes. Aurait-elle donc réussi à devenir ce qu'elle souhaitait être depuis si longtemps ? Est-ce donc si facile ? Qui sait.

Fuzâil s'avança à nouveau vers l'ancienne humaine, tournant autour d'elle, faisant petit à petit disparaître les lianes qui l'entouraient et montaient sur les murs doucement. Elle n'en ressentirait aucune douleur, étant donné qu'elles ne se mourraient pas pour autant. Elles se contentaient de rejoindre les murs, les meubles, tout simplement. Elle pouvait toujours sentir leur souffle après tout. « Lumi. ». Incroyablement calme, elle s'adressa à elle plus sérieusement sans pour autant le montrer sur son visage. « Tu auras toujours peur de quelque chose. Tu ne pourras jamais te dire invincible. ». Mais ça, elle le savait déjà. Son regard descendit vers le ventre de la jeune fille ou la vie grouillait, et une hésitation la gagna. Devait-elle lui dire qu'elle ne suivrait pas son changement de race ou lui laisser la surprise ? Cela aurait été dommage qu'elle pense que son bébé sera elfe également, et cela pourrait poser des problèmes plus tard si elle ne lui disait pas. Si les Aether pouvaient faire beaucoup, ils ne pouvaient pas modifier une vie qui n'en est pas encore une. Et mieux, ils ne le voulaient pas. Si l'on parvient à modifier beaucoup de choses, le meilleur est toujours le naturel après tout. Elle poussa un léger soupir, avant de lui tourner le dos. « Ton enfant ne sera pas une elfe, mais bel et bien une humaine. Tu seras en face de ce que tu as été auparavant tous les jours et tu devras t'y faire. ». L'idée que la gamine ne l'accepte pas en tant que mère lui traversa rapidement la tête. Mais ce n'était pas, encore une fois, à elle de s'en préoccuper. Elle n'était là qu'en tant que juge, rien de plus rien de moins.

« Ce sera à toi de t'en occuper, sans magie bien entendu. En tout cas, tant qu'elle est plus faible que toi. Les enfants apprennent vite et bien, à toi de t'en servir comme il le faudra. ». Lumi apprendrait à se servir de sa magie, mais sa fille humaine ne pourrait jamais s'en approcher à moins de devenir soudainement une magicienne, une sorcière, ou de venir le demander en personne. Cependant, toute son enfance se déroulerait d'une manière bien singulière. Elle serait une humaine au milieu des elfes, et heureusement que ces derniers acceptent sans problème les autres. Si cela avait été des démons, la chose aurait été toute différente… Les êtres sylvestres sont le plus souvent prêts à accorder un pardon, à aider les autres. Ils sont altruistes, même s'il y a des fous partout. Devait-elle lui accorder de repartir maintenant ? La bleutée eut encore une légère hésitation. Elle n'appréciait pas les changements de race, tout simplement parce que le jugement ne dépendait que d'elle. Il ne s'agissait pas de bêtes épreuves à faire passer, d'une force à juger. C'était tout autre chose, et elle le savait pertinemment. « Tu peux quitter le temple, Lumi. ». Et c'est sans un mot de plus qu'elle disparut dans les ténèbres, sans lui laisser d'indications sur ce qui lui arriverait plus tard. Elle pouvait sortir, et découvrir sa nouvelle vie. Et surtout, la faire découvrir à sa jeune amie qui l'attendait depuis déjà quelques heures dehors.
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Mar 17 Fév 2015, 13:58

C'est avec un sourire serein que je la regarde. Ainsi elle sera humaine. Ce n'est peut-être pas plus mal après tout. Certes, je ne peux nier que j'aurais préféré qu'elle naisse elfe, cela aurait pu simplifier beaucoup de chose pour son futur. Je souris en réponse aux parole de l'esprit. Je le sais déjà. Je sais bien que je vais devoir faire face à mon passé jour après jour. Et c'est pour cela que son statut n'est pas un problème. Vouloir oublier est une chose cependant, le faire n'est pas forcément une bonne solution. Elle elle me permettras de ne pas oublier. De ne pas Les oublier. Elle et lui. Circé et Oberon. Deux noms qui ont guidés ma vie. L'un m'a fait l'un des plus beaux cadeau que l'ont peu faire à quelqu'un. L'autre ma fait découvrir l'amour. Et finalement, peut-être suis-je destinée à ne plus jamais les revoir. Une pointe de tristesse se fait ressentir et finalement, je la balaie d'un revers de la main. Je ne pourrais pas avancer si je ne les oublie pas. Si je les laissent continuer de guider ma vie, de guider mes pensées. La dernière phrase de la déesse me fait sursauter. Quitter le temple… Suis-je prête à la faire ? Non, bien sur que non je ne le suis pas. Cependant, si je reste ainsi, je ne le serais jamais. Je n'ai plus peur. Plus jamais je n'aurais peur et je ne serais plus celle que l'on protège. Désormais, je serais la protectrice. « Merci. Pour toi. Et surtout pour ce que tu viens de me dire à propos de ma fille. Savoir cela m'aideras à me préparer à sa naissance. » J'ai parlé dans le vide pourtant, je sais qu'elle m'a entendue. Et peut-être même sourit-elle en ce moment précis. Tout comme je suis en train de le faire.

Je reste encore quelques minutes dans le temple, respirant calmement et réfléchissant à ce que je vais maintenant faire de cette nouvelle vie qui me tend les bras. Après cette brève médiation, je fais demis-tour et pousse les lourdes porte du bâtiment. Au dehors, je ne peux m’empêcher de frissonner au contact du soleil et du souffle du vent sur ma peaux. Tout est différent maintenant, ce monde que je trouvais jusqu'alors fade, vient de se teinter de nouvelles couleurs. Après vingts ans, je peux enfin vivre. Écartant les bras et rigolant, je tourne sur moi même durant quelques secondes avant de me mettre à courir afin de rejoindre Mircella au plus vite. A la moitié de la distance, Mes deux compagnons ailés. Je ne m’interromps pas pour autant, et durant le reste de ma descente, ils volent tranquillement à mes côtés, et je peux presque ressentir leur soulagement de me revoir.

Quelques secondes plus tard, je ressens le même soulagement qu'eux en revoyant Mircella. Essoufflée, je m'arrête en face d'elle, la regardant dans les yeux, les miens pétillants d'excitation. Je reste ainsi, gardant le silence pendant de longue seconde. Je n'ai rien à lui dire, tout mon corps, et surtout mon attitude, témoigne que je suis parvenue à obtenir ce que je voulais. Levant timidement la main, je viens jouer avec mon oreille. « C'est bon mimi. J'y suis arrivée. Et… Et peut-être que cela va te surprendre mais. J'ai enfin l'impression d'être à ma place. » Je prends ses mains dans les miennes « Tout cela est nouveau pour moi cependant, j'ai enfin l'impression d'être à ma place. Je ressens enfin ce que toi tu a toujours sentis, pas aussi bien, bien sûr mais, je sens enfin le souffle de la nature. » Je m’arrête, la regardant dans les yeux. J'ai parlé vite sans lui laisser le temps de rétorquer quoi que se soit. Un grand sourire vient éclairer mon visage alors que je ne lâche pas ses mains, affermissant au contraire ma prise sur ces dernières. Après une poignée de seconde, je lâche ses mains et la serre dans mes bras. « Merci. Merci d'être la pour moi. C'est grâce à toi si j'ai pu revivre. Merci, je ne pourrais jamais suffisamment te remercier pour ça. » J'affermis mon étreinte sur elle, posant ma tête sur son épaule. Ne pas la freiner dans ses projets. Elle n'avait pas besoin de me le dire, je ne ferais jamais rien pour la restreindre dans ses mouvements. Au contraire, je ferais tout la pousser encore plus haut. Elle mérite d'atteindre les sommets, et je ferais tout pour qu'elle y parvienne.
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Repartons du bon pied. (terminé)

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