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 Voie du dragon {pv mimi ♥- PNJ }[Terminé]

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Mer 12 Nov 2014, 21:26

Debout sur le pont du navire je regardais l’île qui s’étendait devant moi. Plusieurs chemins s’ouvraient dans la forêt face à nous et au terme de l’un d’eux se trouvai mon objectif. Le temple des esprits. A cette pensée je posai machinalement ma main sur mon ventre, faisant pianoter distraitement mes doigts sur ce qui était désormais un cocon protecteur protégeant l’une des choses les plus précieuse et les plus fragile du monde. Tout en soupirant j’expulsais un petit nuage de buée devant moi. Je ne savais si ce que je m’apprêtais à faire était réellement une bonne idée néanmoins je ne voulais pas me priver des derniers mois ou je pouvais être libre de mes mouvements et ne pas ressentir ma situation comme un handicap. Et pourtant je savais que cela allait être inévitable et que tôt ou tard je ne pourrais plus me permettre de vagabonder comme je l’avais fait jusqu’à maintenant. Soudainement une voie se fit entendre derrière moi.

« Je persiste à dire qu’une femme comme vous et surtout dans l’état ou vous êtes, ne devrait pas aller risquer sa vie dans une entreprise aussi insensé que celle-ci. » Doucement, ma main toujours posée sur mon ventre, je fais demi-tour rivant mes yeux dans ceux de l’impertinent qui vient de m’adresser la parole. « Et moi je vous ai déjà dis de ne pas vous mêler de ce qui ne vous regarde pas. Cette décision n’appartient qu’à moi et elle ne changera pas. Si vous voulez m’empêcher d’y aller la seule solution serait de m’attacher dans la cale. » Je lui souriais en disant cela mais mon regard ne mentais pas. S’il avait fait le moindre pas, le moindre geste dans ma direction pour me retenir je l’aurais exécuté sans le moindre état d’âme. Finalement, après un bref instant il baissa les yeux. « Faites ce que vous voulez mais faites attention à vous. Bonne chance. A vous deux. » Souriant à sa réflexion je tournais les talons, descendant du bateaux et me rendant à l’entrée de la forêt.

Devant moi trois chemins étaient présent, deux d’entre eux allaient uniquement servir à me perdre dans la forêt alors que le dernier était un chemin vers mon objectif. Le temple. Je n’avais entendus que des rumeurs à propos de ce lieu mais j’avais envie de prendre le temps de vérifier par moi-même la part de vérité de celles-ci. Prenant un chemin au hasard je repensais aux paroles d’Hadanell. Il m’avait parlé de ce lieu comme d’un endroit où il était possible d’obtenir une puissance dépassant l’entendement. Tout cela ne m’intéressait pas vraiment mais je voulais voir au moins une fois de mes yeux le lieu qui l’avait fait parler avec autant d’entrain. Je ne pus m’empêcher de sourire en me remémorant l’une des rares fois ou il m’avait parlé avec entrain d’une chose et d’un lieu lui tenant à cœur.

Néanmoins en pensant cela je pris pleinement conscience pour la première fois des risques que j’allais peut-être encourir dans le temple. Etais-je vraiment prête à nous mettre tous les deux en dangers justes pour m’assurer de la véracité de ces informations. Dans un reflexe je joignis mes deux mains sur mon ventre, restant un instant immobiles incapable de prendre une décision. J’avais oublié que je ne pouvais plus me permettre de me mettre en danger comme je le faisais depuis toujours. Je n’étais plus seule aujourd’hui, elle comptait sur moi et je ne pouvais pas me permettre de la quitter de cette manière. Et il y avait lui aussi. Ma main glissa sur mon ventre dans un geste qui commençait à devenir un petit peu trop fréquent à mon gout. Finalement fermant les yeux je soupirais un bref instant. Après quelques secondes à remettre mes idées en place je relevais la tête ouvrant les yeux. Parcourant les derniers mètres qui me séparaient du temple je me postais devant les portes. Une dernière hésitation et je franchis les portes prête à me soumettre à ce qu’il y avait à l’intérieur, quoi que se soit.
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Jeu 05 Fév 2015, 19:18

Voie du dragon  {pv mimi ♥- PNJ }[Terminé] Jfddlv
Depuis quelques temps, Fuzâil recevait de nombreuses visites. A croire que tout le monde s’était décidé à venir acquérir une arme du temple ! Elle n’avait plus un seul moment à elle mais ne s’en plaignait pas. Dés qu’elle le pouvait, elle piquait la place au premier autre esprit venu pour accueillir l’inconnu qui avait l’audace d’entrer dans leur antre. Seulement, peu nombreux étaient ceux qui passaient outre les mailles du filet que leur tendait l’Aether. Ils se piégeaient le plus souvent à l’intérieur et ne parvenait pas à en sortir, quand bien même ils tentaient de se débattre. Elle les regardait gesticuler dans tous les sens sans comprendre ce qu’ils désiraient vraiment. Certains commettaient le crime le plus horrible que l’esprit ait pu connaître : ils lui mentaient. Grand bien leur fasse, sa faculté de lire dans les pensées les remettait bien vite à leur place. Elle ne saisissait pas l’idée d’un tel mensonge. Un démon ne sachant pas se contrôler ne pourra évidemment pas obtenir une arme du temple, et la fonction d’un esprit n’est pas de juger les motivations du possesseur de l’arme mais de l’évaluer afin de savoir s’il en est digne. Bien sûr, si elles faisaient le bien, alors c’était bénéfique. Ils ne gardaient cependant que quelques petits avantages de leurs côtés.

Les hommes et femmes venus récupérer une arme dans cette grande bâtisse s’y retrouvaient attachés à jamais. Ils devaient le protéger, coûte que coûte, c’était le prix à payer. Et si vous y réfléchissez, pour la puissance qu’ils leurs donnent, ce n’est pas grand-chose de devoir s’occuper de la protection d’un bâtiment. C’est presque même un cadeau, ils se font avoir en fin de compte. Mais Fuzâil ne se faisait jamais avoir. Elle jouait avec les autres, les regardait s’effondrer sans même essayer de les relever, les jaugeait du regard pendant de longues heures jusqu’à ce que ces derniers craquent et s’effondrent en larmes. Ses épreuves étaient dures, faisaient mal, provoquaient d’énormes lésions, mais aucunement physiques. Il s’agissait de blessures psychologiques, car on ne repartait jamais d’ici après être passé devant elle avec un énorme sourire sur le visage. Seul les masochistes ou les rares pour lesquels elle se prenait un minimum d’affection le pouvaient, et encore. Généralement, la fatigue est trop forte pour qu’un seul muscle vous obéisse, alors rappelez vous en. Les gens qui viennent ici sont fous et courageux, mais surtout fous. Et elle s’apprêtait à recevoir une nouvelle folle, quand les portes s’ouvrirent.

L’esprit se tenait dans un coin d’ombre, désirant rester cachée, le temps d’observer la jeune fille se tenant dans l’entrée du temple. Son air innocent la perturba quelque peu. Ses longs cheveux argentés descendaient en cascade dans son dos, et son visage de poupée hésitant la fit rire silencieusement. Allait-elle encore s’amuser ? Allait-elle encore briser une âme en peine ? Si elle ne savait pas se débrouiller, alors oui. Elle n’avait jamais été clémente, et quand elle remarqua dans l’esprit de l’humaine qu’elle portait un enfant en elle, cela n’effleura pas son jugement. Les excuses sont nombreuses et multiples, alors certes, elle porterait une attention particulière à ne pas tuer le bébé, mais elle ne ménagerait pas l’inconnue pour autant. Venir acquérir une arme du temple, ce n’est pas comme passer à la boulangerie. On ne prend pas ce qu’on veut pour un prix modique. Non, parfois, on le paye de sa vie.

L’esprit s’avança lentement et gracieusement vers la jeune femme aux cheveux argentés, le visage neutre. Puis un sourire s’y dessina, très légèrement, a tel point que l’on ne pouvait pas le déceler sauf si on la regardait de près. Ce que jamais personne ne faisait, bien sûr. « Qui es-tu, jeune demoiselle à la longue chevelure immaculée ? Et que veux-tu ? ». Une phrase toute simple, mais qui cachait bien plus. Elle sondait cette âme perdue, elle lisait en elle comme dans un livre ouvert. Son hésitation se ressentait, sa peur aussi. Elle tentait de paraître forte, mais ses pensées se bousculaient inévitablement. Elle choisit de rester impassible, croisant les bras nonchalamment devant l’humaine. Qui était-elle ? Elle n’avait plus qu’à répondre, mais ce n’était pas une question si facile que cela en avait l’air. Elle attendait, curieuse, intriguée, mais également prête à frapper, et frapper fort.
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Sam 07 Fév 2015, 10:50

Un sourire dur apparaît sur mes lèvres. Qui suis-je. La question de toute une vie. Et elle voudrait que je lui donne une réponse la, en seulement quelques secondes. Un petit ricanement vient accentuer mon sourire. Je n'aime pas cette femme. En soit, je n'ai aucune raison de ne pas l'aimer, elle n'a rien fait pour. Mais je ne l'aime pas. En même temps que je pense à cela, ma mains vient se poser sur mon ventre. Je ne la laisserais pas me faire de mal. Non. je ne lui laisserais pas lui faire de mal. Levant les yeux, je vient placer mon regard dans le sien. Je ne sais pas ce qu'elle cherche, je ne sais pas ce qu'elle veut, mais je ne compte pas lui simplifier la tâche. Qui-suis je ? Pourquoi suis-je venue ici ? Je n'en sais rien. Enfin si. Je sais que je suis venue ici dans le but de peut-être trouver une réponse à la première question. Mais puis-je vraiment dire cela à un aether. La logique voudrait que non. Tout comme la logique voudrait que je ne joue pas avec elle et que je la laisse mettre en place ses test sordides. Mais il ne se passeras rien de tout cela. Je vais me moquer d'elle, et tout faire pour ne pas la laisser parvenir à son but. Je vais essayer en tout cas. Cela ne m'apporteras probablement rien de bénéfique, mais je m'en fiche. Je ne suis pas venue ici pour perdre du temps avec des questions comme celles-ci. « Bonjours. » je peux encore faire demis-tour. Pas dans le but de quitter le monument, non pour ça il est trop tard. Mais je peux me reprendre, ajuster mon comportement et mes paroles et ne plus lui manquer de respect. Mais où serait le challenge, le défis et l'intérêt de cette épreuve si je ne la pimentais pas un peu.

Toujours souriante, un grand sourire provocateur flottant sur mes lèvres et prouvant à lui tout seul le peux d'attention que je lui porte, je me m'est à marcher dans la salle.

Qui suis-je ?

Je n'ai jamais pris de réfléchir à cette question avant. Mais a-t-elle vraiment un sens. Sommes nous obligé de nous conformer à la vision du monde et à la manière dont les gens nous voit ?

Qui est-tu et pourquoi est-tu ici ?


Deux questions. Deux questions que je m'attendais intérieurement à avoir quand je suis venue ici. Et que pourtant j'aurais bien aimé ne pas entendre. Je ne sais pas pourquoi je suis venue ici. Et je crois que je sais encore moi qui je suis. « Tout d'abord, je vais être claire avec vous. Et répondre à votre deuxième question en même temps. Je ne suis pas venue ici pour jouer ou me remettre en question d'une quelconque manière que se soit. Même si quelque chose me dit que cela vous ferez plaisir. Je suis venue ici uniquement en étant guidé par la curiosité et l'envie de voir ce que des soit disant dieux sont capable de faire. » mon sourire s'élargit encore plus alors que je me rapproche d'elle, me retrouvant à seulement quelques centimètre de son visage. « Je ne sais pas qui je suis. Ou plutôt, je ne le sais plus. Il n'appartient qu'à vous de me le dire. Ensuite, sachez une chose » je m’arrête, rivant mes yeux dans les siens. Je ne peux plus faire demis-tour. Je suis allez trop loin. Comme à chaque fois. Arriverais-je un jour à me calmer et à savoir prendre conscience des limites que je ne dois pas dépasser. Je ne sais pas. Je ne pense pas. « Que vous soyez homme, dieux, insecte je vous traiterais tous de la même manière. Je n'ai aucune raison de vouer un quelconque culte à des couards s'étant caché dans un temple. » la suite des événements ne présage rien de bon. Et si j'avais encore une chance qu'elle soit plus ou moins clémente envers moi, je viens de la perdre. « Laisse moi te poser une question à mon tour. Vous aviez la puissance et finalement, vous l'avez sacrifiée, vous enchaînant à ce lieux. Qui peut-être assez stupide pour faire cela ? »
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Sam 07 Fév 2015, 14:04

Plutôt que de s’énerver, les paroles de Lumi faillirent arracher un rire à Fuzâil. Et la faire rire, c’était franchement un exploit. Elle se retenait, restant complètement impassible. Cette petite gamine tentait donc de faire régner sa loi ? Elle n’y connaissait rien. Elle se pensait forte, mais il ne s’agissait que du mouton qui provoque le loup. C’était d’une stupidité sans limite. Elle passa une main dans ses longs cheveux bleutés, faisant mine de faire à peine attention aux paroles de la dite jeune fille. Puis elle parla. « Tu n’es même pas capable de répondre à une question et tu prétends être plus rusée que moi ? Ne me fais pas rire. ». Elle ne souriait toujours pas, mais cela se sentait dans ses paroles qu’elle était confiante. Elle était terriblement confiante. Personne ne pouvait la battre, de toute façon. Et cette petite furie qui venait essayer de la bouleverser perdait son temps. « Tu sais que tu viens de faire quelque chose d’irréparable, n’est-ce pas ? Mais tu ne connais pas tes limites, c’est bien dommage. » Elle lisait dans son esprit. Elle y voyait tout. Toutes ses peurs, tous ses doutes, tous les minimes événements qui la perturbait.  Elle sentait chez la jeune fille une énorme hésitation mais surtout une très grande faiblesse.

S’éloignant toujours sans sourciller, l’Aether croisa les bras. « Je ne vais pas te dire qui tu es, ce n’est pas mon rôle. D’ailleurs, ceux qui ne savent pas qui ils sont et ce qu’ils veulent peuvent repartir les mains vides de ce temple, ce n’est pas un disciple en plus ou en moins qui changera quelque chose. ». Elle paraissait toujours aussi peu atteinte par les petites piques de la jeune fille aux cheveux argentés. En fait, elle était si petite comparé à elle qu’on aurait dit une vermine, une pauvre puce sans défense. « On dirait un chaton qui hérisse le poil, tu es plus ridicule qu’autre chose, désolée de te le dire. ». Car après tout, il n’y a que la vérité qui blesse. Elle ne baissa pas le regard jusqu’à son ventre avant de se permettre de lui faire une remarque. « Si tu tiens à ce qu’il grandisse dans les meilleures conditions, alors tiens-toi à carreau. Je ne te menace pas, je te donne un conseil et il ne s’applique pas qu’à moi. En agissant de la sorte tu le mettras en danger plus qu’autre chose. ». Elle ne savait pas prendre soin d’un enfant. L’esprit du temple gardait les bras croisés en position de supériorité, et elle était parfaitement consciente que ce comportement irriterait encore plus l’inconnue.

« Tu ne crois pas aux Dieux, et pourtant tu es venue ici. Par curiosité, dis-tu. Non, il y a autre chose. ». Elle ferma les yeux. « Tu le sais mieux que moi, et je ne vais pas te faciliter la tâche. Arrête de te voiler la face sans cesse. Tu n’es qu’une bête entité dans le monde entier, comme tout le monde. ». Elle ne désirait pas la remettre à sa place, loin de là. Elle se fichait bien de son attitude après tout. « Si tu cherches à me provoquer, je suis navrée de te dire que cela ne me fait rien. Tu es comme un petit moustique tentant de me piquer alors que je peux l’écraser d’une seule main, ta place n’est pas à oublier. ». Elle souriait, doucement. Lumi allait exploser dans une rage incontrôlable. « Nous avons décidé de venir dans ce temple jusqu’à ce que nous mourrions pour faire quelque chose que tu ne pourras pas faire, que tu ne feras jamais. ». Elle savait qu’elle toucherait un point sensible.

« Protéger les autres. A commencer par ton enfant. ». Et elle se retourna, lui faisant face dans toute sa puissance. « Tu as un être faible dans le ventre et tout ce que tu trouves à faire c’est provoquer le premier venu. Tu n’y tiens pas à cet enfant, ça t’arrangerait qu’il meure, ta vie redeviendrait comme avant, je me trompe ? Que c’est triste que ceux qui ne parviennent pas à avoir d’enfants soient de bons parents et ceux qui en ont par accident n’aient aucune intention de s’en occuper. ». Tout ce qu’elle disait était faux. Mais cela suffirait amplement à faire réagir la jeune humaine. Lumi n’avait aucune idée de ce qui se tramait dans l’esprit de Fuzâil et elle réagirait au quart de tour. Si elle ne le faisait pas, alors elle lui mentirait, elle se cacherait encore. Et avec un tel état d’esprit, elle n’avancerait pas. Il était bien bête de croire que la bleutée s’amusait à la provoquer dans le vide. Elle avait une idée bien fixe derrière la tête, qu’elle se garderait bien de lui dire.
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Lun 09 Fév 2015, 12:11

Une provocation grossière. Que se soit de ma part ou de la sienne, la situation peut se résumer à cet unique point. Nous nous provoquons toutes les deux et aucune de nous deux ne voudras lâcher prise. Mon sourire, jusque-là moqueur et narquois s'endurcit. Un dieux. Je suis en train de jouer le jeu d'un dieu, et de l'attirer dans le mien. C'est une situation intéressante, je ne peux pas nier le contraire. Mais une situation ou elle a l'avantage, et où je suis condamnée à perdre sur le long terme. Elle peut lire dans mes esprits, elle peut connaître la moindre de mes hésitation et de mes craintes. Et elle ne s’embarrassera sûrement pas à le faire. Très bien, je suis déjà aller trop loin de toute façon, alors autant tenter de jouer jusqu'au bout avant de me faire mettre en échec. «La protection ? Une utopie que vous ne pouvez qu’espérer rencontrer un jour. » Contrairement à ce que je m'étais attendus à ressentir, je me sens étrangement sereine pour une raison que j'ignore. « Tu parles de protéger le monde, mais réfléchis un instant. Qui forme des disciples dans le but qu'ils protègent ce temple ? » Ce n'est pas la colère qui parle, ni même un n'importe quel autre sentiment négatif si puissant qu'il risquerait de me faire perdre conscience de ce que je dis et ce que je fais. Car, au final, si je veux pouvoir continuer cette joute il n'y a pas d'autre solution. Je dois rester le plus calme possible et maître de mes actes. Même si ces mêmes actes ne vont faire que m'attirer les foudres de cette femme « Ceci est bien la preuve que votre objectif est loin d'être réalisé, ne pense-tu pas ? » Marchant dans la salle de manière circulaire, je laisse les secondes s'écouler personne ne laisseras l'autre gagner, et je suis sûre de perdre à ce jeu. Deux éléments que je dois prendre en compte si je ne veux pas me retrouver détruite en une fraction de secondes suite à une vérité que j'aurais préféré garder pour moi. « Je vais te dire moi pourquoi vous vous êtes réfugié ici. Vous aviez peur. Vous aviez la puissance, vous êtes devenue des dieux mais vous avez pris peur. Car vous saviez, que malgré cette puissance, tôt ou tard les hommes auraient tenté de vous remplacer. C'est pour cette raison que vous êtes venus ici, vous assurant que les hommes ne puissent vous oublier et ne tente pas de vous vaincre. » Un nouveau silence, pendant que je la regarde. Défier un dieu. Une idée que j’aurais pu juger suicidaire en d’autres circonstance. Et pourtant, c’est ce que je suis en train de faire. « Et qu’elle meilleurs idée que proposer des armes avec une puissance dépassant l’entendement pour ça ? »
 
Mon sourire s’agrandit à la prononciation de ces mots. En soit, elle sait comme moi la raison qui m’a fait venir ici. Il s’agit de la même que celle qui a guidé les pas de nombreux hommes et femme avant moi. La puissance. Il n’y a qu’eux qui sont capable de me fournir une puissance suffisante pour la protéger. Certes, je ne sais pas qui je suis, et je suis obligée de m’effacer devant cette simple question. Et en effet, je ne lui ai pas répondu quand elle m’a demandée la raison de ma présence ici. Cependant, il y a une raison. Je ne suis pas venue là par hasard et elle le sait très bien. « Et concernant cet enfant, tu n’as rien à me dire. Je suis libre d’agir comme je l’entends. Et ne t’en fait pas que jamais je ne la mettrais en danger inutilement. Soit sur que je préférerais mourir que de lui faire courir un risque quelconque. » Dans mon regard l’amusement a été remplacé par une lueur de défis. Qu’elle joue avec moi n’est pas un problème, je suis celle ayant commencé ce jeu dangereux, et je sais à quoi m’attendre. Mais, si elle tente quoi que ce soit envers cette enfant alors là les choses seront différentes. « Je sais que tu la connais, mais je vais te donner la vrai raison de ma venue ici. Je suis venue ici avec le même objectif que les autres prétendants. La puissance. Je suis venue avec l’objectif de trouver de quoi la protéger. » Je ne peux m’empêcher de rigoler. Dire que quelques minutes plus tôt, j’étais en train de lui faire la morale concernant cette Utopie que nous recherchons tous. Peu importe, elle voulait une raison voici la mienne. Et si elle veut retourner contre moi mes propres arguments et bien soit. « Et puis… A tu un jour été mère ? As-tu vraiment voulu un jour protéger autre chose que ta propre existence ? Excuse-moi, mais je me permets d’en douter. » Elle peut vouloir me faire la leçon, c’est son rôle, et si ses arguments sont fondés, je ne répondrais rien. Mais actuellement, ce n’est pas le cas. Toutes ses piques étaient uniquement des paroles afin de me faire m’écrouler. Je soupire. J’en attendais plus d’une soit disant déesse. J’avais espéré qu’elle prendrait son rôle plus à cœur et soit prête à servir de guide. Cependant, cela n’est pas le cas, elle ne sera pas un guide dans cette aventure mais plutôt un bourreau. Et il ne tient qu’à moi de tout faire pour ne pas ployer devant ce bourreau.
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Mer 11 Fév 2015, 09:44

Une utopie… Les paroles de l’humaine étaient froides et dures comme de l’acier. Elle cherchait à déstabiliser une déesse, se rendait-elle compte de ce qu’elle faisait ? Non, sûrement pas. Fuzâil ignorait ce que Lumi avait vécu pour parvenir à une conclusion aussi cinglante et dénuée de toute joie. « Il faut être bien malheureux pour ne penser que de telles inepties. ». Bien plus que malheureux. Qui donc avait brisé ce joli petit cœur au point de ne plus lui permettre de laisser échapper un soupir de plaisir ? Qui avait osé ternir ce beau visage, lui retirer le sourire qui le rendait si splendide ? Elle l’ignorait. Et elle n’irait pas chercher dans les souvenirs de la jeune fille pour répondre à ses questions. Non, ce ne serait pas drôle. Et elle désirait la voir formuler ses pensées. Car tout ce qu’elle disait, jusqu’à maintenant, elle s’y attendait. Elle se tenait fièrement devant l’inconnue, et ne s’étonnait de rien. La peur… Si elle avait peur, alors elle ne se serait sûrement pas cloîtrée dans un endroit pareil. « Penses-tu vraiment que quelqu’un qui a peur va s’enfermer là ou tout le monde sait ou le trouver ? ». C’était un raisonnement stupide que lui donnait la jeune fille. Comme si la future victime se cachait pile à l’endroit ou son tueur saurait la trouver. Non, c’était bien plus compliqué que cela, cependant, elle ne semblait pas encore apte à le comprendre. « Nous donnons des armes à ceux qui les méritent, et non pas uniquement pour protéger ce temple, mais aussi ceux qu’ils aiment et chérissent. Nous ne pouvons protéger le monde à nous seuls, ce serait bien prétentieux de le dire. Nous ne craignons pas les hommes, nous leur demandons de s’ériger à notre niveau. ».

Elle se retint de lâcher un petit rire, toussant un bon coup. La naïveté de la jeune fille touchait quelque peu l’esprit du temple, qui voulut se moquer d’elle mais se résigna bien vite. Il ne s’agissait pas de la mettre plus mal à l’aise qu’elle ne l’était, si toutefois c’était possible de le faire. « Tu te moques de nous, tu nous traites de lâches, mais à qui viens-tu demander la puissance, rappelle-le moi ? Tu te contredis bien rapidement. ». Un très léger sourire apparut sur son visage, resté neutre jusqu’à maintenant, mais elle ne l’offrit pas aux beaux yeux de l’humaine. Retourner les arguments de la jeune fille contre elle était prévisible, mais c’est précisément pour ça qu’elle l’avait fait. Pour conforter la jeune fille dans son idée qu’elle était la plus forte des deux. Elle jouait à un jeu dangereux, jouait tout simplement avec le feu. Mais ce caractère flamboyant était sa seule véritable arme contre le monde. Elle les détestait, mais se voyait obligée de venir leur demander de l’aide. C’était une situation bien désagréable, une position très délicate dans laquelle personne ne voudrait être. « Si nous sommes lâches, alors tu l’es tout autant. Si tu ne veux pas de nous, alors pourquoi ne te débrouilles-tu pas seule ? Serais-tu donc trop fragile pour protéger cet enfant de toi-même ? ». Que c’est misérable. Être fragile n’était absolument pas honteux, mais elle tenait à lui mettre la vérité en face des yeux. Si elle ne se voyait pas comme elle était véritablement, alors elle ne pourrait pas avancer. Elle resterait là, à faire du sur place, à se voiler la face comme elle l’avait toujours fait.

Être mère… Etait-elle stupide au point de lui demander de comparer sa situation à la sienne ? Elle ne pouvait pas lui répondre. Peut-être dans son ancienne vie en avait-elle, mais elle ne s’en souvenait plus. Et même si c’était le cas, elle ne pourrait pas le lui dire. C’était un secret qu’elle se garderait bien de partager. Cela ne regardait qu’elle, et pourtant. Elle avait sacrifié sa vie pour protéger les autres. « Si j’ai eu des enfants un jour, je ne me souviens pas. J’ai sacrifié tout ce que j’avais pour protéger ce monde tout entier, et non pas une seule personne. ». Elle n’en voulait pas à l’humaine de réagir ainsi. A vrai dire, elle l’aimait déjà énormément. Ce fort caractère lui plaisait et elle savait qu’elle ne s’ennuierait pas au moins. « Tes intentions sont louables, même si je les connaissais déjà, Lumi. ». Un sourire s’étira sur son visage, tandis qu’elle fixait le mur devant elle. Levant les bras vers le ciel, elle fit apparaître plusieurs couloirs. « La voie vers laquelle tu te diriges est évidente. Même si toi tu ne la connais pas encore, si tu ne l’as pas choisie, alors le destin l’aura fait pour toi. ». Elle s’éloigna doucement du chemin de l’humaine, la laissant faire son choix. « Ces voies sont ton passé, ton présent et ton futur. A toi seule le choix d’en prendre une. ». Elle savait où elle arriverait, à coup sur. Elle devait lui montrer de quoi elle était capable, face à toutes les épreuves qu’elle placerait sur son chemin. Devenir une grande femme ne se faisait pas en un jour, elle en était la première au courant. Derrière ces voies l’attendaient de nombreuses choses, qu’elle ne connaissait pas, ou qui lui étaient, au contraire, bien trop familières. Fuzâil travaillerait sur sa psychologie car après tout, ce qu’elle désirait n’avait aucun rapport avec la force physique. Elle souffrirait, car il faut souffrir pour être belle.
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Mer 11 Fév 2015, 15:30

Choisir une voie parmi les trois qui s’offre à moi. Ce n’est pas un choix réellement dur à faire pourtant, je suis obligée de réfléchir un certain temps avant de prendre une décision. Mon passé est une chose que je voudrais oublier, je n’ai donc aucune raison de prendre ce chemin. Je soupire, rigolant légèrement. Si je pouvais faire mes choix d’une manière aussi simple, ma vie serait bien plus agréable et facile à vivre. Plongeant mon regard dans le sien, je souris de nouveau. Elle n’a cessé de me poser des questions simples depuis le début de notre rencontre, et pourtant, j’ai été incapable d’y répondre. Je sais pertinemment que je suis faible cependant, être mise face à ma propre faiblesse de cette manière est blessant au plus haut point. Je ne suis peut-être pas venue ici uniquement afin de trouver un moyen de la protéger finalement. Un petit rire brusque sort de ma bouche. Il serait peut-être temps que j’arrête de me mentir après tout. Je suis faible, c’est un fait, et un fait que je n’ai jamais cherchée à garder caché. Cependant, s’il y a une chose que j’ai de tout temps cherché à réprimer, c’est ma soif de pouvoir. Je n’ai pas les compétences pour réussir à prétendre être capable de devenir une grande combattante, ni même une puissante utilisatrice de la magie. Non, s’il me reste une chose, une piste que je n’ai jamais réellement exploré, c’est ma beauté. Me voiler la face ne sert à rien. Certes, j’ai peur des gens, certes je tente de les éviter. Mais je ne peux oublier leur regard se posant sur moi, me dévisageant, et pour certain m’admirant. Je ne suis pas capable de changer mon monde avec des armes ou la magie. Alors je le changerais avec ma beauté.
 
Mon sourire narquois se transforme, prenant une teinte de confiance que je n’avais pas arborée depuis longtemps. Je reste quelques secondes là, à regarder la pièce et les couloirs. Il me reste une deuxième chose à décider maintenant. Je dois choisir quel chemin je vais emprunter. Le passé, le présent et le futur. Trois chemins. Trois combats que j’ai ou que je dois mener. Le passé ne me fera que me lamenter, pourtant, l’affronter me permettrais peut-être de faire le point sur ce que je suis maintenant, sur ce que je lui dois vraiment. Non, ce n’est pas la solution. Le passé est le passé, je n’ai plus à me concentrer sur lui. Le présent ou le futur. Le présent me permettrait de savoir où je suis, d’affronter mes peurs actuelle. Dans le meilleur des cas, affronter mon présent, me permettra de découvrir mon futur. Non plus. Je suis en train de vivre mon présent, si j’ai des doutes, si j’ai des craintes, je dois les terrasser par moi-même. Pas via une épreuve quelconque. Le futur. C’est cela que je dois découvrir. Je ne sais pas ce qu’il me réserve, je ne sais pas ce qu’il me cache, et surtout, il est capable de changer à n’importe quel moment. « Très bien, mon choix est fait. Je ne sais s’il est dicté par le destin comme tu as si bien l’air de le dire néanmoins, je pense que je ne t’apprends rien si je te dis que je n’aime pas l’idée de ne pas être maître de mes actes. » En soit, je ne suis vraiment différente des autres personnes. Je ne connais personne acceptant de bon cœur d'être dirigé par une volonté divine, si elle existe. « Tu dois me penser banale, après tout je ne me différencie pas vraiment du reste de la foule. cependant, je ne me retiens pas de te faire savoir ce que je pense depuis le début de notre conversation, il est donc logique que je te dise ça aussi. »

Franchissant les quelques mètres me séparant du chemin de ce qui va être mon futur, je reste un bref instant devant la porte. Ce n'est pas l'hésitation qui me fait hésiter, c'est l'envie de me retourner vers elle pour lui parler de nouveau. Finalement, un soupir amusé et je franchis le pas de la porte. Cette joute verbale est terminée. Je n'ai plus rien à dire, et elle non plus. C'est maintenant que le vrais jeu commence. Cette simple pensée me fait lever la tête un grand sourire dur sur les lèvres. C'est maintenant que je vais vraiment pouvoir commencer à jouer.
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Lun 16 Fév 2015, 17:51

Le fait que Lumi ait choisi d'aller vers son futur n'étonna pas l'Aether, qui referma donc les deux autres voies temporairement. Même si elle s'avérait courageuse et curieuse de vouloir savoir ce qui lui arriverait bientôt, quitte à ce que ce soit de mauvais présages, ce n'était pas aussi honorable que d'avoir voulu aller vers son passé. Aucune raison d'y retourner, pensait-elle ? Ne voulait-elle pas revivre de si gros malheurs ? Ce comportement ne surprenait pas Fuzâil, mais la décevait profondément. Elle espérait plus de quelqu'un qui a une si grande langue et qui se permet de dire des choses alors qu'elle ne parvient même pas à faire face à son propre passé. Elle la voyait affronter beaucoup plus de désastres, se montrer forte face à l'adversité. Mais soit. Son futur lui réservait tout autant de surprises. Croisant les bras, elle la laissa s'engager dans la voie de son futur, ne la suivant alors pas. Qu'est-ce que ça ferait, de toute façon ? Elle avait organisé ces épreuves pour que l'humaine grandisse. Il n'y a que les bébés que l'on aide à grandir. Lumi était une jeune femme. Elle n'avait donc aucunement besoin que la bleutée veille sur elle.

Une fois que la jeune fille eut passé l'arche, elle ne put plus revenir sur ses pas. Elle se sentait comme totalement absorbée, et puis tout à coup, elle se retrouva dans une grande forêt. Plusieurs personnes passaient à côté d'elle, sans la voir. Les couleurs de ce monde semblaient fades, sans saveur. Elle ne pouvait que voir, et non pas agir. Si elle criait, alors personne ne l'entendrait. Si elle essayait de toucher quelqu'un, alors jamais il n'y réagirait. Elle n'était que spectatrice, car on ne change pas son futur en un claquement de doigt. C'est quelque chose qui se définit par ce que vous êtes, par ce que précisément vous désirez être. Vous en êtes le seul acteur, et pourtant, Lumi se voyait obligée de faire face à ce qui lui arriverait sans pouvoir rien y changer. Le fait qu'elle le voit n'y ferait rien non plus. Bien qu'elle veuille être maître de ses actes, il y a toujours une part de hasard, que l'on ne peut déterminer. Et ce dernier jouerait ou non en sa faveur. C'est un facteur de chance, tout simplement. Rien de plus, rien de moins. Et même s'il est dur d'accepter qu'on ne peut pas empêcher certaines choses d'arriver, c'est obligatoire.

Une jeune femme aux longs cheveux blancs se baladait devant la vision de la jeune Humaine. Elle lui ressemblait trait pour trait, mais à un seul petit détail. De longues oreilles dépassaient désormais de ses cheveux, et tandis qu'elle quittait la forêt, la silhouette de la cité d'Earudien se dessinait devant ses yeux. Puis ce fut un brouillard intense, avant qu'une nouvelle scène ne se présente devant ses yeux. Rien n'indiquait que ces dernières soient liées, et un ordre ne se formait absolument pas. Cela pouvait s'être passé avant comme après. La vision d'une falaise, d'un gouffre sans fin. Un cri soudain. La voix d'une Elfe à la chevelure dorée, hurlant de douleur, à s'en briser les cordes vocales. Mais rien de très compréhensible. Un nouveau flash. Une maison au beau milieu d'une cité, silencieuse. Avec uniquement les pleurs d'un bébé suivi d'un rire. Lumi se voyait. Elle se voyait comme elle ne s'était jamais vue, comme elle ne se verrait jamais. Si tout du moins elle se reconnaissait dans tous ses actes, dans cette figure d'elfe qui pour le moment ne devait absolument pas lui correspondre. Comprendrait-elle uniquement pourquoi ce choix serait-il fait ? Pourquoi elle en viendrait à quitter son propre peuple ?

Fuzâil s'attendait à recevoir de nouveau dans la pièce une jeune fille complètement détruite par ce qu'elle venait de vivre. Totalement perdue, sans doute. Et il y avait de quoi. Dés lors qu'elle aurait fini de se rendre compte de ce qui lui arriverait, elle reviendrait vers elle. Pour choisir une nouvelle voie. L'esprit du temple ne comptait pas lui laisser de répit. Elle devait avancer, absolument. Il ne s'agissait pas d'une option. Le futur de Lumi lui réservait énormément de choses, et si la plupart des êtres qu'elle recevait dans le temple préféraient se conforter dans leur présent, elle affrontait son avenir avec une peur certaine. Personne ne réussirait à ne pas avoir peur, de toute façon. Il n'y avait plus qu'à attendre. Et bien sûr, l'Aether était aux premières loges pour observer les réactions de la jeune fille. Elle deviendrait sans doute un peu folle, tenterait d'aborder les personnes de son futur pour les prévenir, ou pour essayer de comprendre. Mais son inutilité l'insupporterait. Comme il est difficile d'être invisible..
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Mar 17 Fév 2015, 10:38

Avançant lentement dans le couloir je regarde l'espace se distordre autour de moi. Après quelques secondes, j'arrive dans une nouvelle pièce. Non, ce n'est pas une nouvelle pièce, je suis en dehors du temple. Autour de moi, le monde est devenue fade, les couleurs ayant presque toutes disparue pour ne laisser place qu'à des nuances de gris ou de blanc. Devant moi, des gens marchent tranquillement, se rendent dans un lieu m'étant inconnu. Au milieux de toute cette foule, c'est une femme qui m'interpelle. Cependant, cette femme ne m'est pas inconnue, et malgré les différences, malgré ces deux oreilles dépassant de ces cheveux, je pourrais la reconnaître n'importe ou. Pas La reconnaître. Me reconnaître. Sans que je sache pourquoi, sans que je sache les raisons qui auraient pu me pousser à faire ce choix, je sais que c'est moi. Les questions se bouscule dans ma tête. Pourquoi ? Pourquoi ais-je fait ça ? Comment ai-je pu arriver à ce point et devenir une elfe. Je me retiens de tendre la main afin de m’arrêter dans ma marche. Cela ne servirait à rien, je ne pourrais pas la toucher, ou même lui parler. Le but de cette épreuve est de me faire voir mon futur, de me montrer ce que je peux devenir. Cette image à un sens, et je dois parvenir à le trouver.

Je ne peux retenir un mouvement de surprise suite au changement de décors. Un cris perçant fend l'atmosphère alors qu'une jeune femme se jette dans le gouffre me faisant face. Je ne parviens pas à voir son visage pourtant, une chose est sûre. C'est une elfe. Je ne peux en être sûre, je ne suis pas parvenue à distinguer clairement son visage ou d'autre parcelle de son corps cependant, tout en moi me hurle que j'ai raisons. Et si c'est bien le cas, alors elle à un rôle important dans la vision que j'ai eu avant. Néanmoins, si elle a bien un lien avec moi alors, pourquoi vient-elle de se jeter dans le vide. Y suis-je liées. Suis-je responsable de cela ? Je n'ai pas le temps de réfléchir plus longtemps qu'une nouvelle vision s'impose à moi. Une vision qui m’anéantis. Les rires d'un bébé… Les rires de ce bébé. Alors que j'arrive à me retenir de bouger, de faire n'importe quel geste depuis le début de cette épreuve, cette fois-ci, je n'y parviens pas. Je me précipite vers la maison, soucieuse de voir ce qu'il se passe à l'intérieur. Je veux le voir. Je veux la voir. Je dois la voir. Et pourquoi pleure-t-elle. Je dois l'aider. Concentrée sur tout cela, j'oublie ce qui m'entoure, ne prenant pas le temps de regarder les lieux. Il n'y a pour moi rien d'autre que ce bébé qui pleure à ce moment précis.

Je n'ai pas le temps de la voir. Au moment ou ma main touche la maison, se posant sur le rebord de la fenêtre, je suis de retour dans la réalité. Soupirant, je pose mes yeux sur elle. Je pensais jusqu'à maintenant pouvoir la suivre Elle, pouvoir embrasser la même voie qu'elle. Pourtant, avec ce que je viens de voir, je suis forcée d'admettre que cela ne sera pas le cas. Elle n'accepteras pas une elfe à ses côtés. Et surtout, je n'ai aucun intérêt à devenir une elfe pour être avec elle. Toutes une foule de question se bouscule dans ma tête. Et parmi toutes ces questions, il n'y a que deux choses dont je peux être sûre. Dont une que j'aurais préféré ne jamais savoir. Je vais être amené à changer, et je vais devoir l'abandonner. Je vais devoir laisser cette femme que j'aime et prendre ma propre voie. Mais pourquoi ? Pourquoi la voie sylvestre. Je repense à cette jeune femme, hurlant à la mort et se jetant dans le vide. Qui est-elle ? Est-ce pour elle que je vais changer ? Je ne comprends rien à tout cela, et cela m'énerve. Et elle le sait, c'est pour cela qu'elle m'a fait voir tout ça. Je souris, rigolant légèrement. Voir son future est une chose, le comprendre en est une autre. Posant ma main sur mon ventre, mon sourire s'agrandit. Ce n'est pas les première visions qui m'ont le plus affaiblie. C'est la dernière. Je n'étais pas prête à entendre ses pleurs. Tout comme je ne le suis pas pour devenir mère. Je lève vers elle un regard tendre. « Je te remercie de m'avoir montré tout cela. Je ne sais pas ce qui va me motiver à faire ces choix cependant, soit sur que le moment venue je les assumerais sans aucune craintes. » Mes doigts glissent sur mon ventre. « Et surtout, je te remercie pour elle. Maintenant, je sais que je n'ai pas à avoir peur. Je ne craindrais plus son arrivé, et au contraire, je l'attendrais avec impatience. Et le jour ou elle sera la, je pourrais alors tenir mon rôle de mère avec fierté. »
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Mar 17 Fév 2015, 15:41

Fuzâil observait la jeune humaine, venant de sortir de la première voie. Ses paroles la firent soupirer, tandis qu'elle disparaissait et réapparaissait derrière elle, comme s'il s'agissait d'un jeu. « Tu me remercies, Lumi ? ». Elle cherchait encore à jouer au chat et à la souris. « Tu me remercies, alors que quelques minutes auparavant, tu tentais de me mettre six pieds sous terre ? Retournerais-tu aussi vite ta veste ? ». Pour un si fort caractère, elle s'attendait à quelque chose de beaucoup plus impressionnant. Alors certes, elle faisait preuve de courage, mais cela ne suffisait pas. Pour devenir une grande femme, il fallait en faire plus, beaucoup plus. Apprendre à parler et à convaincre les foules, cela ne se faisait pas comme par magie. Et même si c'était le cas, la jeune humaine n'aurait absolument pas pu s'en servir. C'était d'un risible, parfois. La situation ne plaisait pas vraiment à l'esprit du temple, qui tournait sans véritable but. Devait-elle forcer la jeune fille à faire des choses qu'elle n'aurait pas fait d'elle-même ? C'était son rôle, après tout. Elle se mit à réfléchir, restant tout à fait impassible. La provoquer encore pour voir ce dont elle était capable ? Pourquoi pas.

« Tu as vu ton futur, mais il n'appartient qu'à toi de le changer, vu que tu tiens à avoir ton destin entre les mains. La moindre erreur te coûtera cher, et peut-être que cette idylle venant de se profiler devant tes yeux ne restera qu'une bête utopie. ». Elle agissait comme un ascenseur émotionnel. Plus l'humaine se sentait en confiance, plus elle cherchait à la faire douter d'elle-même. « Si tu n'es pas assez forte, si tu n'as tout simplement pas de chance, alors peut-être diras-tu adieu à ce paradis, qui sait. ». Elle ne donnait aucune indication précise. Lumi devait se faire sa propre idée, interpréter ses paroles comme elle le désirait. L'interprétation n'est pas, d'ailleurs, quelque chose que l'on contrôle chez l'autre. C'est bien pour cela qu'elle en profitait. L'humaine se pensait libre, mais l'était-elle vraiment ? La liberté est-elle si facile à atteindre ? A garder, surtout ? Elle se permettait d'émettre quelques réticences à ce niveau là, sans pour autant s'estimer enfermée. « Ce que tu vois te plaît, mais est-ce que cela va durer ? Pose toi ce genre de questions Lumi. ». Elle ne souriait toujours pas. Bientôt, les voies se rouvrirent devant elle. « Dans chacune de ses voies se trouve quelque chose de différent. Il ne s'agit pas de moments de ta vie, ce serait bien trop facile. Il y a une personne. ».

Une personne. Quelqu'un qu'elle pourrait connaître, comme elle ne pourrait pas connaître. Une seule indication, un minime indice, et elle devrait se débrouiller seule pour comprendre, car le rôle de l'esprit du temple n'était pas et ne serait jamais de lui faciliter la tâche. Et puis quoi encore, lui mâcher le travail ? Fuzâil se tenait non loin de la jeune fille, toujours aussi neutre. Ses épreuves étaient dures à passer, et si Lumi croyait pouvoir s'en sortir comme elle venait de le faire, elle se trompait sur tout la ligne,de A à Z. Cela aurait été bien bête de sa part de se penser sauvée après juste cette épreuve-ci, mais l'Aether savait. Elle savait tout des pensées se bousculant dans l'esprit fatigué de la jeune fille, mais s'amusait toujours autant à la voir se démener. C'était ce qu'il fallait faire, de toute façon. L'esprit tourna sur elle même un bref instant, donnant la vague impression de réfléchir alors qu'il n'en était rien.Elle ne donna pas plus de détails, avant de disparaître à nouveau dans un écran de fumée bleutée retombant en une poussière d'étoile sur le sol. Sa voix continuait cependant de résonner dans l'esprit de la jeune humaine, frappant contre les parois de son crâne. Elle devait se dépêcher de choisir. Alors bien sûr, il y aurait les personnes les plus importantes de sa vie. Et elles ne risquaient pas d'être douces avec la jeune fille, mais bien de lui mettre la vérité en face. Lumi devait réussir à les convaincre. A faire le deuil de son passé. A faire autre chose que ce qu'elle faisait déjà. « A toi de leur montrer qui tu es, et ce que tu vaux. ». Si tout du moins elle savait ce qu'elle valait...
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Mer 18 Fév 2015, 12:35

Changer moi-même mon futur… une proposition intéressante mais que je n'étais pas sur de pouvoir apprécier et mettre en place moi-même. Ne pas vouloir être victime du destin est une chose, pouvoir lui échapper en est une autre. Et dans mon cas, je sais être incapable de parvenir à le modifier. Et puis, même si ces vision n'ont aucun sens pour moi, même si je suis incapable de comprendre le sens de ces dernière, je ne suis pas sûre de vouloir les modifier. Après tout, à l’exception de la deuxième, la Lumi que j'avais pu voir semblait heureuse. Pourquoi désirer changer de futur quand on sait qu'on peut connaître la félicitée ? Vouloir empêcher que tout cela arrive était la plus grosse erreur possible. Et j'avais déjà fait bien trop d'erreur dans ma vie pour éviter d'un faire une nouvelle. Les mots de l’esprit raisonne dans la pièce. « Ce paradis dis-tu ? Est-tu bien sûre de ce que tu avance ? Certes, deux des visions peuvent me faire penser ça mais n'oublie tu pas une chose ? Je viens de voir une elfe se jeter dans le vide ? Probablement à cause de moi. Et malgré cela, tu appelle ce futur un paradis ? Non, il est intéressant, je ne peux dire le contraire. Mais ce n'est pas un paradis. » La vision de la femme me revient en tête. Pourquoi a t-elle fait ça ? Ce geste n'a aucun sens pour moi pourtant, il ne fait aucun doute que le jour ou je serais face à cela alors il me sembleras probablement logique et coulant de source. Je regarde de nouveau les voie s'étant ouverte en face de moi. Ce ne sont pas les même, je n'ai pas besoin d'attendre qu'elle me le dise pour le savoir. Et ce que je vais trouver de l'autre côté me fait peur. Bien plus peur que mon futur. Des gens. Pas n'importe qui, je le sais. Je le sens. Cependant, mon regard reste rivé sur les trois chemin en face de moi. Qui ? Qui a t-elle pu choisir de représenter ici. Et que vont-il me dire. Vont-il essayer de me faire comprendre que ma place n'est pas ici, que je ferais mieux de quitter ce bâtiment au plus tôt ?

Je rigole. Les solutions sont trop grandes, trop nombreuses, je ne peux pas deviner ce qu'il va se passer dans ce corridor. Je n'ai pas d'autre solution que d'avancer. Avancer, et être prête à me défendre. Pas me défendre physiquement, je ne suis pas venue la pour acquérir la puissance physique et elle le sais. Non, ce que je vais devoir faire, n'est pas dure à deviner. M'imposer, et convaincre la personne se trouvant en face de moi. Sourire sur les lèvres, je m'avance vers la porte du milieux. J'ai déjà réfléchis aux gens qu'elle a pu choisir de placer dans ces couloirs, et je ne pense pas qu'elle parviendras à me convaincre. Il s'agira sûrement de mon maître ou bien d'Elle. Je ne peux pas me tromper, si elle tente de me troubler alors elle choisira forcement l'un des deux. J'avance sereine dans le couloir durant quelques secondes. Au terme de celles-ci, j'arrive dans une nouvelle pièce, la personne se tenant au milieu de la pièce. Immédiatement la surprise me frappe, me laissant chancelante. Ce n'est pas une personne qui est présente dans la salle. Et pas n'importe qui. Il s'agit de l'elfe que j'ai vu sauter en compagnie de moi même. Cependant, il s'agit de moi étant elfe. Je reste immobile à les regarder. Que vais-je faire ? Comment puis-je me convaincre moi même ? Et surtout, de quoi vais-je devoir me convaincre ? Et comment convaincre une personne ayant sauter dans le vide pour une autre ? Je reste immobile, réfléchissant à toute vitesse, je dois trouver une solution, je dois trouver une piste à suivre avant qu'elles ne se mettent à parler.

Et je n'y arrive pas. Soufflant, je fais le vide en moi. Paniquer ne servira à rien, réfléchir ne servira à rien. Je dois être calme et les attendre. Attendre leurs arguments, et leur retourner. Ce n'est qu'ainsi que je pourrais espérer leur faire croire en moi. Et ce n'est qu'ainsi que je pourrais moi-même croire en moi.
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Jeu 19 Fév 2015, 16:46

Quelle personne se trouverait derrière la voie choisie par la jeune humaine… Ce n'était point un mystère pour l'Aether, les ayant créé elle-même. Cependant, cela en serait un pour la jeune fille. Elle devrait affronter des personnes, qu'elle penserait bel et bien réelles. Les illusions de la bleutée étaient spectaculaires et personne ne parvenait à se rendre compte de la supercherie du premier coup. Lumi ne ferait pas exception à la règle. Elle ne comprendrait pas, et se demanderait sans doute ce qu'elle fait là. Elle paniquerait à coup sur, de ne pas savoir quoi dire. Et l'Esprit du temple l'épierait dans un coin, pour mieux la juger. Si elle voulait devenir plus forte, alors elle allait devoir convaincre des personnes qui la connaissaient plus qu'elle-même ne se connaissait. Tout simplement car ce qui l'attendait, c'était une version future de sa propre personne, et une jeune elfe à la chevelure dorée vu dans son futur. Étant donné qu'elles venaient du futur, elles pourraient sans difficulté s'amuser avec les nerfs de la jeune humaine, jusqu'à les lui briser. Fuzâil s'installa dans un recoin de la pièce ou elle se trouverait face à son destin, filant dans l'ombre du décor. Il n'y avait plus qu'à attendre.

Les deux jeunes elfes se regardaient intensément, le sourire aux lèvres. On aurait pu les croire amantes, mais aucun geste d'affection trop prononcé ne venait étoffer cette hypothèse. La jeune femme aux longs cheveux d'or s'amusait à caresser ceux de l'autre, tendrement.  Il y avait entre elle une complicité évidente, que l'on ne retrouve chez aucun autre duo d'amis. Elles étaient uniques, parfaitement uniques en leur genre. Mais est-ce que Lumi serait capable de créer quelque chose de si fort ? Saurait-elle abandonner toute sa vie, pour cet idéal ? Car leur situation ressemblait bel et bien au paradis. Et contrairement à la vision qu'avait eu la jeune humaine, elles étaient vivantes, ensemble. Le silence se fit, lorsque les deux jeunes être sylvestres s'aperçurent de la présence de Lumi. Elles ne surent tout d'abord pas quoi dire, se regardant avec une certaine interrogation dans le regard. Mais la nouvelle Lumi prit les devants, peut-être de manière un peu trop forte. « Alors, bonjour toi. Tu t'es décidée à te bouger, ou pas encore ? ». Elle fut arrêtée par un signe de main de la blonde des bois, qui poussa un long soupir. Il n'était pas, selon elle, nécessaire de s'énerver. Mais elle connaissait bien trop le caractère de Lumi, et elle savait aussi qu'elle s'en voulait d'avoir aussi longtemps hésité.

Mircella s'avança devant sa congénère, plaçant sa main sur son épaule. « Nous ne te pensons pas capable d'avancer, Lumi. ». Elle fronça les sourcils, tout à coup beaucoup plus sévère. « Tu serais capable de nous priver de ce que nous sommes aujourd'hui. Dans ton futur, pour toi. Mais si tu fais mal les choses, tu détruiras notre bonheur. ». Détruire son propre bonheur était malheureusement possible, et c'était une des pires choses qui puisse arriver à quelqu'un. Car on ne peut, de toute manière, ne s'en vouloir qu'à soi-même. « Seras-tu capable de continuer dans le bon sens ? De faire face à ton destin, de survivre à toutes les épreuves que l'on mettra sur ton chemin, de les surmonter sans te plaindre ? Bien sûr que non. ».

La jeune elfe se montrait rude, autoritaire, sans jamais dépasser la barre limite de la vulgarité. Elle blessait l'humaine, elle le savait, mais ne pouvait pas faire autrement. « Comptes-tu nous convaincre que tu vas y parvenir ? Ne nous fais pas rire. ». Elle saisit alors la forme elfique de la jeune fille dans ses bras, la serrant affectueusement contre elle, déposant un baiser sur son front. Elle ne la laisserait pas toucher à son petit rayon de soleil. Et si Lumi voulait geindre, alors elle allait devoir le faire fort, pour les convaincre de sa force mentale. Fuzâil se tenait dans un coin, observant le déroulement de la scène. Il n'y avait aucun doute. La jeune humaine réagirait exagérément. Elle ne supportait pas d'entendre ses faiblesses, alors qu'elle en possédait un nombre inédit. Comme beaucoup d'humains. Comme beaucoup d'Aether. Il n'existe pas un être dans ce monde qui soit parfait. C'est en le reconnaissant et en tentant quand même de s'améliorer qu'elle lui prouverait sa valeur, à n'en point douter.
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Jeu 19 Fév 2015, 19:31

Me voir me faire interrompre par la jeune femme me laisse dans un état de stupéfaction encore supérieur. Qui est-elle ? Comment peut-elle avoir un tel impact sur moi ? Je reste là, à la regarder un air interdit sur le visage. Cette réaction prend fin quand elle prend la parole. Le timbre de sa voie différent totalement de ses paroles. Mal faire les choses et détruire leur bonheur ? Non, détruire mon bonheur. Comment pourrais-je mal faire des choses que je ne connais pas. La suite de sa phrase me fait sortir de ma rêverie, brise mon hésitation et quand je la regarde c'est avec une lueur farouche dans les yeux. Ne pas être capable de survivre aux épreuves auquel je vais être confrontées… Une bien belle phrase pourtant, si elle me connaît vraiment, si je suis aussi proche de cette femme que les apparences le laisse paraître alors elle sait qu'elle se trompe. Elle sait que quoi que j'endure, quoi que je dois-je vivre je me battrais. J'ai trop longtemps du subir mon destin sans rien dire pour rester ainsi, cloîtrée dans mon mutisme. La regardant me prendre dans ses bras, j'attends qu'elles aient finis leur étreinte avant de prendre la parole. Sur mon visage trône un grand sourire moqueur. Elle a réussi à m'énerver. La seule personne à réussir à me mettre dans cet état est mon maître. « Ne pas être capable de surmonter les épreuves que je vais devoir vivre ? C'est moi qui devrais te dire de ne pas me faire rire. » Ma voie se teinte d'un léger timbre de moquerie. Qui est-elle ? Qui est-elle pour penser pouvoir me faire la morale de cette manière. Je me rapproche, me tenant désormais à seulement quelques centimètre d'elle. « Écoute petite » Je pose un doigt sur ses lèvres, l’empêchant de rétorquer quoi que se soit. « Je sais ce que je dois faire, ne t'en fais pas, Si ce destin est réellement celui qui m'est destiné alors il aura lieu. » j'enlève ma mains, regardant pensivement cette version elfe de moi. Elle me dépasse de quelques centimètre et son attitude et bien plus soignée que la mienne. lachant un petit rire, je me retourne, reportant mon attention sur l'elfe.

« Ce futur à l'air de te tenir à cœur. Et à voir la manière dont je me comporte c'est aussi le cas pour moi. Alors laisse moi te poser une question. Pense-tu que en sachant ça, je vais laisser ce paradis disparaître ? » Soudain, mon attention est attiré par un bref éclat. Baissant les yeux, je vois sur leur poignet deux bracelets exactement identique. Je souris, mais d'un sourire tendre cette fois. Elle sont liées. Vraiment. Pas par l'amour, ce n'est pas de l'amour qui se dégage d'elles mais par un lien bien plus fort que ça. Et elle pense que je vais tenter de détruire cela ? Malgré son age, elle est bien naïve. C'est peut-être cette naïveté qui ma fait m'attacher à elle après tout. Je soupire amusé avant de relever les yeux. « Crois-tu en cette femme qui t'accompagne ? Oui, bien sûr que oui que tu la crois et que tu lui fait confiance, vous ne seriez pas la si ce n'était pas le cas. » Me tournant de nouveau vers moi-même et je me donne une pichenette sur le front. « Et toi… Comment peux-tu douter de toi même. Est-ce que ce futur si prometteur m'a fait arrêter de réfléchir ? Je suis toi, cela ne te suffit pas comme raison de croire en moi ? »

Je rigole, me regardant dans les yeux. Ce qui est vrais dans un sens l'est aussi dans l'autre et je sais qu'elle ne dira rien. Comment répondre quand on sait avoir tort. Et que répondre surtout. Elle ne peut rien dire, tout comme l'elfe. Car toutes les deux savent que j'ai raison. « Ce futur aura lieux, ne vous en faites pas pour cela. Il s'agit sûrement du meilleurs pouvant arriver. Et croyez moi, je ferais tout ce que je peux pour que se soit le cas. » Je rive mon regard dans celui émeraude de l'elfe. Elles sont tellement proche. Qu'à t-il pu arriver pour qu'elle soit à ce point liées. Je ne le sais pas, mais je n'ai qu'une envie. Le découvrir par moi-même.
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Dim 22 Fév 2015, 18:19

Elle va accomplir son destin… Elle qui refusait de croire que son chemin était tout tracé se retrouve à croire parfaitement ce qui se trouve devant elle. Et si l'esprit du temple lui mentait, aurait-elle foncé dans le mur de cette manière ? Si son futur n'était pas ce dernier ? Elle n'y pensait pas. Elle croyait les illusions de la bleutée, elle ne cherchait pas à comprendre plus que ça. Et si elle se trompait, alors cela s'avérerait fatal. Fuzâil pouvait aisément imaginer une relation telle que celle que Lumi et sa congénère elfe entretiendraient plus tard ensemble. Mais elle pouvait tout autant lui montrer l'inverse de ce qui lui arriverait. Ce comportement impulsif était la chose qui la caractérisait le plus, et elle n'avait pas peur. Alors, si elle ne se montrait pas intelligente ou plus critique que cela, la voie que l'Aether eut choisi pour elle s'avérait être la bonne. Qui a besoin de comprendre ce qu'il dit quand une seule de ses paroles sait convaincre les foules ? C'était ridicule, mais c'était comme ça que le monde avançait après tout. Mené par ceux qui savent parler, et non pas par ceux qui savent mener les autres vers un avenir meilleur. Celui de Lumi en tout cas, se montrerait semé d'embûches mais elle y survivrait, car elle n'avait pas le choix de toute façon.

La blonde des bois serrait le double de Lumi dans ses bras, cherchant à la protéger, menaçant l'humaine du regard. Comme s'il s'agissait de la prunelle de ses yeux, de sa propre fille. Si elle l'approchait, elle mourrait à coup sûr, d'une manière ou d'une autre. Puis, quand Lumi se mit à déblatérer et à enchaîner les mots, elle sourit doucement, ses yeux émeraudes s'imprégnant d'une douceur encore inconnue à ce jour. Cependant, elles ne lui répondent pas. Que répondre à une telle conviction dans le regard, à une telle détermination dans chacun de ses gestes. Elle saura poser les bases et avancer, mais ce qu'elle traverserait entre temps pourrait bel et bien la briser. Ses souvenirs seront effacés, il n'y a pas d'autres choix. Si elle veut que sa volonté s'accomplisse, alors cela devra se faire naturellement, sans qu'elle ne se doute de rien. Alors, dés qu'elle mettrait un pas en dehors de ce temple, elle oublierait cette vision, pour pouvoir ne la partager à personne, et surtout pas à la principale concernée qu'elle rencontrerait peu de temps après leur échange. Il y a de la beauté dans ce qui se fait dans le hasard et de la chance, et il n'est pas demandé aux Aether de la massacrer.

Bien vite, l'illusion commence à s'effriter. La blonde des bois parle, mais aucun son ne sort de sa bouche. Le tableau commence à s'effondrer, sans laisser aucune chance à l'humaine d'en rattraper les morceaux. Les pièces du puzzle tombent sur le sol comme de vulgaires débris. Les deux elfes semblaient paniquer, mais lorsqu'elles ne furent presque plus visibles, un sourire vint éclairer leur peur, ainsi qu'un faible Merci, qui ne pouvait se distinguer qu'en lisant sur leurs lèvres. Une fois les miettes éparpillées sur le sol, l'esprit du temple refit son apparition devant la jeune humaine et les morceaux se réunirent pour former une rapière, aussi forte et solide qu'il puisse l'être. Elle la tendit à Lumi, sans faire plus de cérémonie, avant de recréer autour d'elles un environnement plus commun que le vide simple. Le temple se forma à nouveau, les emprisonnant entre quatre murs. « Il est maintenant temps que tu apprennes à te servir de cette arme. ». Car c'était loin d'être un jouet. Et elle ne pouvait pas partir sans savoir s'en servir, au risque de voir sa puissance se retourner contre elle. Elevant ses mains vers le plafond, l'Aether fit surgir des ennemis aux visages inconnus, qui se placèrent non loin de la jeune humaine. « Alors si tu es si forte, je veux te voir t'en défaire. ». T'en défaire ne voulait pas dire les tuer, et encore moins les blesser. Non. Et une fois qu'elle aurait la rapière en main, elle comprendrait toute l'étendue de sa puissance. L'esprit du temple s'écarta, s'adossant dans un coin avant de s'y fondre totalement. Si elle se pensait invincible, alors rien ne pourrait l'arrêter. Mais il suffisait que l'ombre d'un doute plane sur sa personne pour que tout s'effondre.
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Mar 24 Fév 2015, 11:54

Je regarde mon futur s’effriter en face de moi en sachant pourtant que ce n’est pas un adieu que je dis à l’elfe mais bel et bien un au revoir. Nous serons amenées à nous voir de nouveau, je le sais et j’attendrais ce jour avec impatience. Je ne peux pas oublier le visage enjoué de cette Lumi du futur et s’il y a une chose dont je suis sûre c’est que je ne manquerais pas à ma promesse ? Je ferais tout pour parvenir à le retrouver. Lentement, le décor s’effondre et elles disparaissent, retournant à leur place dans cette réalité qui n’est pas encore la mienne. C’est avec un effort considérable que je me retiens de ne pas tendre la main pour tenter de les retenir. Je ne veux pas qu’elle me voit en position de faiblesse, même une faiblesse aussi infime que celle-ci. Je les regarde donc disparaître lentement, sans faire quoi que se soit pour les retenir. Pourtant, quand sur leurs lèvres un merci apparait, je ne peux m’empêcher de tressaillir. Une fraction de seconde s’écoule avant que l’esprit ne fasse de nouveau son apparition devant moi, réunissant les fragments de ce futur prometteur et me tendant une rapière fait de ces mêmes morceaux. Ainsi, c’est cela mon arme ? Une rapière. La prenant en main, je prends un petit peu de temps pour la regarder. Depuis mon arrivé dans ce temple, je n’avais pas pris le temps de me demander à qu’elle arme je pouvais être associé néanmoins, maintenant que je l’ai en main, aucune autre solution ne me semble convenable. Une armes rapide et légère ne servant pas à la défense mais surtout à l’attaque. Je regarde la femme me faisant face, un sourire sur les lèvres. Son titre d’Aether n’est pas qu’un titre, je le sais depuis que je suis entrée ici pourtant, maintenant que je sais avec quelle facilitée elle peut lire en moi, je suis forcée de lui accorder un minimum de respect.

Alors que je pense à tout cela, elle fait apparaître quelques ennemis autour de moi, me disant de les vaincre. Je regarde la rapière, hésitante quand à l’attitude que je dois avoir. Les vaincre, que veut-elle dire en me disant cela. Ce terme est vague et je suis persuadée qu’elle ne l’utilise pas dans le but de me dire de tuer mes adversaires. Non, cela serait trop simple, elle ma habituée à autre chose. Je baisse les yeux, regardant ma nouvelle arme. C’est avec elle que je dois les terrasser, mais pas en l’utilisant comme une arme normale, non c’est autre chose. Je reste de longue seconde à faire passer mon regard de la lame aux ennemis, s’avançant lentement vers moi et, alors que je les regarde, je me rends compte pour la première fois depuis que je suis entrée en ce lieux que j’ai peur. J’ai peur de ne pas être à la hauteur de ce pouvoir, j’ai peur de ne pas réussir à tenir ma promesse et j’ai peur de ne pas pouvoir la protéger. Ma prise se referme sur le manche. Je n’ai pas à avoir peur. Si elle ma donné cette arme, c’est pour que je puisse l’utiliser, pour que je puisse protéger ceux auquel je tiens et que j’avance vers ma destinée. Avoir peur ne serviras à rien, si je ne crois pas en moi, comment pourrais-je demander aux autres de me suivre. Un premier ennemi choisit ce moment pour lever son arme et alors que je relève la tête, le regardant dans les yeux, je le vois hésiter, faire un pas en arrière et finalement porter son coup à côté de moi. Je n’ai pas besoin d’une arme pour vaincre. Pourquoi utiliser une arme quand un regard suffit pour convaincre la foule de nous suivre.

Rengainant la rapière, je jette un regard circulaire dans la salle. Presque immédiatement, mes adversaires tressaillent, hésite et finalement, il me suffit d’appuyer un petit peu plus mon regard sur certain pour les faires poser un genou à terre. Je n’ai plus peur, je sais maintenant ce que j’ai à faire et comment je dois le faire. Je ne dois plus laisser les doutes me porter si je veux pouvoir atteindre ce rêve que j’ai vu. Je leur ai promis de ne pas les trahir, de faire de ce rêve une réalité, et comme toutes mes promesse, je compte bien la tenir.
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Voie du dragon {pv mimi ♥- PNJ }[Terminé]

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