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 RP pour Tous | Coupe des Nations

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Mar 25 Nov 2014, 03:24


Accoudé au balcon qui couronne l’étage supérieur de la Grande Bibliothèque, le Déchu écoute. De là où il se trouve, c’est d’avantage la litanie du vent que le grondement chronométré de la terre qui lui parvient. Et pour cause ; il est perché sur le plus haut promontoire au Nord des Montages de l’Edelweiss Enneigée. Avalon culmine au-dessus de tout. Elle domine le Désert, le Cœur Vert, le Lagon, comme autant de tâches colorées à la surface de la terre, loin en contrebas. Lui ne les verras pas, mais il n’en a pas besoin. De là où il est, il perçoit plus que n’importe qui. La ville gronde. Elle vibre de centaines, de milliers de pas ébranlant ses rues et ses allées, remontant le long des ponts suspendus et des escaliers interminables, et tous se rejoindre en son sommet. Au cœur des Quartiers Hauts, sur toute l’immensité de la Place du Rift, on ajuste les derniers préparatifs pour le plus grand évènement qu’ai jamais accueilli Avalon, dans toutes ses occurrences. Il entend d’ici les artisans haranguer leurs apprentis, il sent d’ici la viande en train de rôtir, le pain de cuire, les amuse-gueules de mariner. De son perchoir, il ressent la masse s’agglomérer, un fourmillement de pensées, de songes et de souvenirs. Autant de personnes prêtes à s’extasier devant l’œuvre qui donne sens à son existence, sa cité. Il porte à ses lèvres un mégot déjà partiellement consumé, en extrait les dernières vapeurs, et l’écrase dans une petite vasque de pierre. Le Déchu déploie ses ailes, les étire, fait jouer ses articulations et laisse un instant le vent traverser son plumage. Elles feront ce soir partie intégrante de sa tenue ; de pair avec ses vêtements, de sobre soieries noires. L’ombre de ses appendices dorsaux le précède, et il retourne en direction du grand salon de la Bibliothèque. Pour des raisons de sécurité, elle devra être fermée après une certaine heure, pour éviter que les ouvrages aient à pâtir des excès de la soirée. Il ne restera alors qu’une place pour les invités particuliers souhaitant s’isoler à l’étage supérieur ; les Reines et Rois de ce monde, qui ont pour la plupart confirmé leur venue aux festivités. Sur le chemin de l’étage inférieur, il s’attache à remonter ses manches en un pli parfait. Ses longs cheveux noirs battent dans son dos et sur ses épaules, tantôt libres, tantôt tressés habilement, laissant parfois apparaitre de rutilants anneaux d’argent. Quelques menus tintement, à peine audibles, accompagnent sa marche, tandis qu’il passe finalement les portes menant à la salle principale du lieu de savoir.

La pièce est gargantuesque, elle s’ouvre sur une vingtaine d’étages, sur chacun d’entre eux s’alignent les couloirs plongés dans l’obscurité. L’endroit d’ordinaire vrombissant de vie est désert, il offre un décor presque inquiétant, au silence oppressant. Le genre de silence qui sied au Déchu. Le genre de silence que l’on a que trop peu l’occasion d’expérimenter. Il sait que lorsqu’il quittera l’enceinte du bâtiment, le vacarme de la fête l’assaillira aussi tôt. Du bout des doigts, il lisse sa barbiche. C’est le jour rêvé pour orchestrer le retour des Déchus sur le devant de la scène. La Coupe des Nations n’est pas seulement une fête historique et réputée ; c’est un symbole d’échange et de courtoisie diplomatique. De quoi apaiser les tensions existantes, renforcer les alliances, en créer de nouvelles. Et surtout – surtout – donner à tout le monde de quoi jaser. Le Déchu ne se fait pas d’illusion ; Avalon est au-dessus de tout, au sens propre comme au figuré. Chaque inconnu qui découvre la cité pour la première fois peut s’y découvrir une passion, l’envie d’y vivre, d’y investir, d’y commercer. Et pour chaque personne convaincue, c’est une pierre de plus à l’édifice, qui feront d’une ville une mégapole, d’une nation, un Empire. La publicité qu’engendre la présence du colloque Divin est incommensurable. Les derniers à en avoir profité étaient les humains, mais Utopia est une ville fantôme. Les quelques centaines de Sans-Magie qui parcourent les terres s’y terrent ; Avalon ne peut pas suivre son exemple. Elle doit vivre et prospérer ; et elle le fera, il en va de son honneur.

Un homme vient le rejoindre. Il est également vêtu de noir, ses ailes sont affichées, droites et immenses. Le Déchu l’a entendu arriver, il sourit, et ils se donnent l’accolade. Le Vincide de l’Envie, Baraquiel, Sony Sonnersson de son vrai nom. Comme à son habitude, il va coordonner les évènements, s’assurer que rien ne vient interrompre la bonne marche de la cérémonie. Ensemble, ils sortent enfin de la bibliothèque. En un instant, ils sont happés par les odeurs, les sons. Des tambours viennent faire résonner leur cage thoracique, les effluves de volaille rôtie leur mettent l’eau à la bouche. Ils se séparent et Baraquiel prend la direction des Halles. Il va contrôler les arrivées se faisant par l’allée principale. Le Déchu, lui, va vers la scène circulaire, au centre de la Place du Rift. Quelques Ailes-Noires le saluent sur le chemin ; certains s’inclinent. De plus en plus de personnes affluent, certaines qu’il connait ; il n’a pas le temps d’aller les voir, pas encore. Il doit donner le coup d’envoi. En avançant, il trace de petits cercles concentriques dans la fine pellicule d’eau qui parcourt la place. Puis il atteint l’estrade, un promontoire de marbre, au-dessus duquel un grand pan de tissu a été tiré. Là, rien d’autre. Il n’y a pas de pupitre, pas de tabouret ; il n’est pas voué à rester là toute la nuit, ou faire un long discours. Personne n’a à se tenir au centre de l’attention, la soirée n’est pas réservée aux seuls mortels. Arrivé là, il attend un instant, échange quelques mots avec un artisan artificier. Puis le moment vient, la place est d’ores et déjà bondée.

Le Déchu, Eerah Scaldes, prend la parole. « Dames et gentilshommes, bienvenue ! Merci à tous d’avoir fait le déplacement, et toutes mes excuses pour ceux d’entre vous qui n’apprécient pas les escaliers ! Ce soir, j’ai le privilège et l’immense honneur d’inaugurer à la fois cette – vous m’excuserez cet accès de fierté – magnifique cité, et une nouvelle édition du Tournoi des Nations, pour la première fois en territoire Déchu ! J’espère que vous saurez profiter de ce que nous avons à vous offrir ici. Les épreuves, elles, seront retransmises… ». Un éclat de lumière enveloppe l’assemblée, attirant le regard vers le ciel. « Au-dessus de vos têtes. ». Quelques dizaines de mètres au-dessus de la place, de grand cumulus immaculés s’illuminent de couleurs éparses ; elles se rassemblent, se mélanges, et finalement, les images nettes des différentes épreuves s’affichent l’une après l’autre. Elles n’ont pas encore débuté, les participants attendent même d’être convoqués. Le Dædalus continue. « Je vous souhaite donc une agréable soirée, et une fois encore… Bienvenue à Avalon ! ». Il descend modestement de la scène, et part à la rencontre du buffet. Il faudra de quoi tenir la soirée, il y a de nombreuses mains à serrer, et beaucoup à dire. Un frisson subtil lui parcourt l’échine. Les Ætheri sont présents, il faut espérer qu’ils n’aient pas la cité en horreur.


Lire les informations ci-dessous, impérativement !

Résumé, et informations :


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Mar 25 Nov 2014, 17:38

D’un long geste, l’élu des cieux apposa au bas d’un parchemin, noirci par des dizaines de lignes d’écriture au lettrage serré, sa signature. L’instant suivant il contraignit, de l’emblème de son règne, quatre gouttes de cire, scellant par ce cachet le document dans son officialité. La missive partirait au soir. Indolemment, il la déposa à côté d’une foule d’autre : au milieu des parchemins et des ouvrages, on la remarquait à peine. Le large bureau de bois vernis débordait de ces documents, dont on régit les royaumes.
Lucain se laissa retomber contre le dossier de sa chaise. Croisant les doigts, il se prit à regarder le vide pendant un moment, pensif, immobile. L’après midi touchait à sa vie : au dehors, la lumière baissait doucement. Il se leva pour mieux considérer l’azur obombré d’un pâle manteau bleuâtre que l’air marin, chargé d’humidité, affadissait. On toqua alors à la porte. Se retournant, l’ange oublia sa rêverie et pria que l’on entre.
« Tinuviel…
Dit il en voyant apparaître la belle elfe aux cheveux d’or.
« Je t’amène un visiteur.
Elle déplaça, d’un geste gracile, le pan de sa robe, dévoilant le visage de Thymael, qui s’empressa d’accourir au milieu du bureau royal.
« Alors, tu as terminé ?
-Non…
Elle esquissa un sourire. Il approcha, laissant inconsciemment s’assombrir, à mesure qu’il la regardait, ses traits.
« Tu vas bien ?
Ses mains trouvèrent place sur les épaules de la jeune femme. Elle les haussa, détourna la tête et soupira doucement. Son sourire s’était figé : terne, mais pas triste.
« L’ordinaire.
-Mmh. Fit il. Pourquoi ne viendrais tu pas avec moi, ce soir ? Cela nous ferait du bien, à tous.
-Je ne sais pas.
Thymael s’interposa entre les adultes, accroché à la jambe de son père.
« Papa, elle est où ta couronne ?
Lucain posa un genou à terre.
« Le travail et la vertu font l’élu des cieux, mon fils. Pas la couronne. Il sourit. Mais… j’ai bien ceci.
A ces mots, il dégagea de son doigt l’imposante chevalière dont il se servait pour cacheter ses documents officiel. Les yeux de l’angelot se mirent à briller, comme il s’en empara, pour s’enfuir ensuite à travers le bureau. Lucain se releva pour mieux considérer son amie.
« Te rappelles-tu la dernière fois que nous sommes sorti tous les deux ?
-Oui… elle leva un sourcil. Quand était-ce ?
-Il y a une éternité, il me semble. Je n’ai pas ta mémoire d’elfe.
-Qu’y puis je ?
Elle sourit malicieusement.
« Ne joue pas ainsi avec moi. Lança alors Lucain en riant. Allons… Tu n’oserais pas me laisser affronter seul Avalon ?
-Oh… quel fier élu des cieux tu fais.
Tinuviel croisa les bras, mimant une moue boudeuse. Mais elle peinait à se retenir de sourire, face à l’expression exagérément suppliante de l’ange.  
« Bien. Comme vous voudrez, messire…

Il était de conscience commune que les relations entre anges et déchus relevaient d’un vaste jeu d’équilibriste. Depuis la guerre, on ne pouvait parler d’ouverture sans risquer de raviver l’aversion latente d’une partie, encore importante, de la population angélique pour leurs frères pêcheurs. L’inverse était aussi vrai. C’est pourquoi chaque manœuvre d’ordre diplomatique se devait d’être habilement calculée, afin de n’inspirer qu’une approbation évidente de la part du plus grand nombre. Lucain n’était pas encore familier avec ces conventions implicites. Mais il disposait d’assez d’intelligence pour placer la coupe des nations à l’ordre de ces évènements que l’on prête volontiers à la politique étrangère. La réunification aveugle des peuples, au lieu d’une série d’épreuve, offrait ce cadre de paix propice au dialogue et aux affaires. L’ange ne pouvait que s’en saisir.
En outre, il souhaitait affiner son jugement à l’endroit d’Eerah Scaldes : depuis le mariage de la Vénus, le doute s’était insinué dans la méfiance que cet homme lui évoquait d’ordinaire. Le souverain était maintenant prêt revenir sur ses impressions. Car, finalement, il connaissait fort peu son homologue déchu, si ce n’est au travers du prisme de sa relation avec Erza. Un prisme déformant. L’ange se refusait à laisser tout affect inapproprié guider ses orientations diplomatiques.

Lucain fit son entrée à Avalon en compagnie de Tinuviel et de son fils peu avant le discours du Daedalus. Les rumeurs à propos de la cité, tout juste reconstruite, disaient vrai : elle était magnifique. Magnifique et vide, à ce qu’ajoutaient les ouïs dire. L’ange ne percevait pas encore l’intention sous jacente d’une entreprise, en apparence, tellement démesurée. Quoiqu’il en soit, il prit le temps d’apprécier l’architecture, œuvre de l’ultimage en sa magie déployée.
Et, à mesure qu’ils approchaient de la place, la foule se densifiait. La population sortait, fière de porter l’évènement cette année.
« Les gens te regardent étrangement.
Remarqua Tinuviel, en se serrant au bras de l’élu des cieux.
« Ce doit être à cause de la tâche de thé sur mon veston.
Plaisanta simplement Lucain. Il était vrai qu’on pouvait difficilement passer à côté de son allure immaculée et ses quatre ailes majestueuses accentuaient encore l’aura de pureté dont il rayonnait. En outre, il avait revêtu la tenue diplomatique de rigueur : un ensemble blanc élégant brodé de l’emblème des anges : un aigle et une étoile à sept branches, rouge.
Tinuviel, quand à elle, portait une ravissante toilette vert pâle. Un cadeau de l’une des plus grandes soieries de la citadelle, commandé par Lucain à son attention. Thymael, enfin, était assorti à son père, comme l’usage le voulait dans les anciennes familles.
Ils arrivèrent pour le discours du roi à la place du Rift. Les épreuves n’avaient pas encore commencées. A ce propos, Lucain n’avait pas oublié les exigences de Jun. Par principe il ne voulait y céder, mais le doute de voir son union compromise suffisait à lui insuffler quelque impression déplaisante. Cet homme avait ravi la main de la Vénus de son prétendant légitime : il était capable de tout.
« Pourquoi n’irais tu pas nous chercher à boire ?
Fit alors l’elfe, les lèvres bardées de ce sourire qu’ont les femmes, lorsqu’elles veulent d’un homme quelque chose. Il acquiesça silencieusement, avant de prendre la direction du buffet auprès duquel le souverain des ailés noirs se trouvait à présent.
« Mes félicitations Lord Scaldes, dit il, parvenu à son côté, votre ville est somptueuse et, aujourd’hui, elle accueille cet évènement d’envergure. Vous pouvez être fier.
L’ange tendit la main à ce dernier, assortissant le geste d’une salutation cordiale. Il fallait bien commencer quelque part.

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Mer 26 Nov 2014, 14:26

« Je ne saurai remettre en doute votre intelligence. Vous connaissez bien mieux votre fille que moi. ». Volen sourit, doucement, admirant d'un œil non attentif la masse grouillante. « Bien entendu. Mais permettez moi de vous féliciter. Votre dernier acte à son égard aura eu le mérite de la faire sortir de ses gonds. Erza marche à l'instinct. Quiconque bafoue son honneur doit en payer le prix. Et pour vous rendre la monnaie de votre pièce, elle ira jusqu'à vouloir vous retirer ce qu'il y a, selon elle, de plus chère à vos yeux : le trône. ». « Je n'ai pas vocation pour autant à le lui remettre. Nous avons un accord. ». « Bien sûr. Elle vous le prendra, de force, mais vous verrez, elle sera la première à vous supplier de revenir afin de l'aider. Le peuple souhaitera une coalition. Elle est la fille de Zéleph mais son esprit est trop jeune. Et vous, vous avez sauvé les vôtres par de brillantes manœuvres. Le peuple vous aime mais l'aimera également. ». L'homme regarda la jeune femme un moment avant de murmurer : « Vous feriez n'importe quoi pour que l'avenir de vos enfants soit glorieux, n'est-ce pas ? ». Elle sourit, touchant doucement son ventre arrondi. « En réalité, je ferai n'importe quoi pour que ce qui doit être soit. D'ici peu, je ne serai plus en mesure d'utiliser ce qui m'a toujours servi. Impuissante, la courbe du temps me désigne comme telle. Les choses changeront. Bientôt, plus tôt que je m'en doutais. Azaël est trop puissant pour que ma magie lui survive. Il est tel l'enfant d'Aria qui dévora jadis son enveloppe charnelle. Azaël dévorera ma magie. ». Volen resta silencieux un temps avant de poser l'une de ses mains sur l'épaule de la jeune femme aux cheveux couleur soleil. « Si jamais vous avez besoin d'une quelconque protection, d'un quelconque endroit où vivre, n'hésitez pas. ». Elle sourit. « Non. Erza ne doit jamais savoir. Elle n'est pas idiote malgré les apparences. Si elle me voit sur l'une des terres réprouvées, elle se posera des questions et finira par comprendre la machination dans laquelle je l'entraîne. Elle renoncera au trône simplement pour me défier, pour montrer qu'elle est libre. Mais son futur dans ces conditions n'a aucun devenir. Et puis, je crains que mon propre futur remette en cause certaines choses. C'est amusant vous savez. En tant qu'Æther, je peux contempler celui-ci mais en tant que Mortelle je l'oublie. Je sais simplement qu'il sera mauvais. La mort, quelque chose de pire sans doute. ». « Allons. ». « Peu importe. Je le vivrais au moment venue. Occupez-vous de ma fille, défiez la puisqu'il n'y a que cela et l'impuissance qu'elle pense être la sienne qui peuvent la faire s'élever. ». « Elle est bien entourée. ». « Oui, mais elle est tellement inattentive qu'elle ne saura pour eux que lorsqu'ils lui diront. ». Volen rit. Ce serait dangereux à cause de la force de la réprouvée mais le futur se révélerait sans doute intéressant. Et puis, il savait certaines choses de par Mitsuko qui étaient favorables à la politique qu'il souhaitait mener. Se rapprocher des anges.

« Ces escaliers commencent sérieusement à me taper sur les nerfs ! Qui est le débile qui a créé ça sérieusement ? ». Ilithya rit. Erza en avait marre de les monter mais ne ressentait aucune douleur alors qu'elle commençait sérieusement à être essoufflée. « Je vais faire une pause un moment, je te rejoindrais un peu plus tard. ». La grand-mère de la Réprouvée se mit un peu à l'écart, lui faisant gentiment signe de passer devant elle. Erza hésita un moment puis finit par lâcher : « A tout à l'heure. » avant de recommencer à pester seule dans les marches. « Non et puis, Jun et Amadäus sont où hein ? Ils avaient dit qu'ils viendraient. J'vais vraiment finir par en prendre un pour taper sur l'autre. ». Quelque chose se matérialisa alors, faisant trébucher la jeune femme qui ne finit par sur le sol uniquement grâce à la main d'un homme fermement agrippée à son poignet. Jun sourit, comme si la meilleure nouvelle de son existence venait de lui être donnée. « C'est ce qui arrive aux gens médisants généralement. Mais moi aussi, j'espère que tu vas bien, Erza. ». Un juron s'échappa de la bouche de l'intéressée, juron qui fit sourire un peu plus le maître des esprits qui la lâcha pour de bon, la faisant ainsi chuter. « Ton éducation est entièrement à refaire. ». Il attendit un moment avant de lui signaler : « Allez, viens, suis-moi. ». Il continua. « Et ne t'avise pas de refuser, faible comme tu es je pourrai t'hypnotiser pour que tu m'obéisses. ». « L'homme qui avait les chevilles plus grosses que sa tête... » dit-elle en se redressant, levant les yeux au ciel. Néanmoins, elle le suivit sans plus de commentaires, tombant sur la grande place où un mec faisait un discours. « Oh mais... hé mais c'est EERAH ! ». Elle attendit un moment. « Je savais pas qu'il faisait des discours moi. Il doit travailler pour le roi... Il ne me l'avait pas dit. Quel cachottier celui-là ! Ha ha ! ». Jun porta sa main entre ses sourcils, visiblement las de tant de manque de discernement.

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Hé hé!:
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Ven 28 Nov 2014, 00:29

Je fais une pause dans mon chemin vers nul part, profitant d'une éclaircie du soleil de midi et d'un cadre au bord du chemin pour replonger mon nez dans le bouquin sur l'aromathérapie que j'ai bien entamé. Je m'assoies sur un gros caillou à la surface plane entouré d'herbes courtes, à l'ombre d'un arbre banal.
Je finis le livre après une heure de lecture intensive et reste sur ma faim. Les propriétés des plantes communes et leur toxicité, c'est bien sympa, je sais maintenant en théorie faire quelques onguents et en pratique faire des breuvages thérapeutiques. Mais ces breuvages et ces onguents, pour en avoir testé et fait subir à plein de gens, sont vraiment forts et dégueulasses.
Je réfléchis un instant sur le pourquoi du comment et me souviens que Joe, un vieux gars rencontré dans un bar à Earudien que j'aimerai ne pas recroiser, m'a parlé de la bibliothèque d'Avalon comme étant un lieu où l'on trouve toutes nos réponses à condition qu'on y passe un certain temps.
Etant sur la bonne île et n'ayant pas de véritable direction, je me redresse, m'étire un bon coup, jette un regard à Hashi et me remets en route.

Je suis de nouveau à Avalon après quelques jours de marche. Et il y a vraiment beaucoup de monde. Tellement que mon cerveau a cessé de chercher à essayer de se faire une idée. Je n'ai jamais vu un tel rassemblement. Moi qui suis habitué à la vie en solitaire et qui fréquente pourtant de grandes villes comme Megido, là, je suis soufflé.
Je passe les limites d'Avalon, me faufilant entre les gens tant bien que mal, gardant Hashi sur une de mes épaules de peur qu'il se fasse piétiner. Je profite d'un trou avec assez d'espace près d'un mur pour reprendre ma respiration et mes esprits. En tournant le regard, je vois une de ses affiches que l'on met sur les murs pour annoncer les événements. C'est écrit que aujourd'hui même débute la coupe des nations, grand moment pour les races de se réunir, toussa.
Je ne savais pas que ça existait. Première nouvelle. Merci Firin et la famille pour ne m'avoir jamais expliqué que de telles réunions pour la fonte du communautarisme entre les races existaient.
Donc c'est pour ça que c'est le chaos.
Je regarde les gens défiler devant moi comme si ça ne s'arrêtait pas. Il y a forcément dans le lot des gens que je connais. Parce qu'il doit bien y avoir toute la population des terres du Yin et du Yang et peut-être même des gens qui viennent d'encore plus loin. Genre des yaponais qui viendrait de Yaponie.
Je me ressaisis après que Hashi me signale de ne pas trop m'éparpiller grâce à une morsure bien appliquée.
Me souvenant vaguement des rues de la ville, je me fis à la signalisation, grimpant de nombreuses marches et arpentant de longues rues, échappant à la cohue. La rumeur de la foule se fait plus éloignée et mes oreilles s'apaisent. Hashi se pose à mes pieds et je reprend une allure normale. J'approche d'un lieu où le monde à l'air de converger, une grande place où des gens sont affairés à mettre des dispositifs pour la coupe des nations. Je contourne tout ça sans me soucier que ce que je fais n'est pas véritablement autorisé mais ça je ne le sais pas.
Arrivant vers les grandes portes de la bibliothèque, le regard totalement captivé par l'architecture qui me coupe le sifflet, je suis intercepté par un garde aux ailes noires.
Il me dit aimablement que la bibliothèque est fermée et que personne ne peut y accéder en dehors des personnes acceptées.
Il me dit que pour avoir une autorisation, il faut s'adresser à un haut gradé de la hiérarchie des anges déchus.
Je peste intérieurement « foutu hiérarchie » et lui demande comment je peux savoir qui sont les hauts gradés.
Il me dit que je n'ai qu'à essayer de poser la question à la personne qui va prendre la parole dans peu de temps sur la place.

Je retourne sur la place et sens comme des démangeaisons dans mon dos. Quelque chose force. Je jette un regard paniqué en arrière tentant de voir quelque chose à ce qui se passe. Et de manière totalement indolore mais bien vraie et effrayante, des protubérance se forment, l'une passant dans un des nombreux trous de mon t-shirt. Je déchire une partie de l'autre côté de mon haut dans la panique pour laisser passer l'autre « chose ».
J'ai peur et accoure vers le garde, le regard perdu.
Il me fait : Oh mais vous étiez pas au courant ? Une forte magie vient d'être mise en marche pour que les personnes présentes pour l'événement aient des ailes elles aussi.
J'ai du mal à saisir, le remercie malgré mon air effrayé et me redirige vers la place, guettant toutes les secondes l'évolution du processus.
Une bonne minute plus tard, deux belles ailes grises ont finalisé d'être formées.
Sur la place, je suis l'un des seuls idiots à être déstabilisé, essayant de trouver un nouveau centre gravité.
Il me faut cinq bonnes minutes pour trouver une relative stabilité et la place est bondée.
Le discours commence et je me félicite de toujours arriver le bon jour dans une ville pour assister à un moment fort de l'histoire de l'humanité.
Je visualise à qui je dois m'adresser tandis que Hashi, invisible, s'amuse à se balader de plumes en plumes sur mes nouveaux atouts de la nature que j'ai pas encore complètement réalisé que je les ai en ma possession. Comme une bombe à retardement de joie intense.
Le type est content de faire son blabla et un gros nuage s'étend au dessus de nous avec des images de la compétition en cours.
Là, je ne suis plus soufflé, je suis sur le cul.
C'est impossible. Même si c'est possible de cracher du feu en continue par le nez, ces gens réussissent à nous montrer des événements qui se passent dans un autre lieu avec des angles différents à chaque fois.
C'est tellement dingue que mon cerveau tout retourné me file la nausée.

Hashi me tire une plume et me remet les idées en place. Il faut que je trouve ce type mais je l'ai perdu de vue. Hashi me tire une deuxième plume.
Il a faim.
Je me faufile dans la foule et trouve le buffet. Qui doit faire plein de tables de long avec toute sorte de victuailles. J'attrape quelques trucs au passage et aperçois une tête que je reconnais, me renvoyant en pleine gueule un petit retour d'acide qui me fait tourner la tête.
Je m'approche de lui et constate qu'il est en train de parler à l'homme que je recherche.
Je fais un signe pour attirer son attention et ne pas lui faire peur.
Je sors mon ardoise et écris : Salut Lucain ! Quelle surprise !
Il a l'air en bonne forme alors que j'ai une dégaine de véritable pouilleux avec mon odeur de cinq jours sans douche avec efforts physiques, mon t-shirt troué de toute part et mes fringues tachés de vert pelouse.
J'efface puis écris : Tu te souviens de moi ? Y'a des chances que non !
J'esquisse un sourire. Le canard et toute sorte d'images psychédéliques me viennent en tête.
Je n'attends pas la réponse à sa question pour effacer et écrire à l'adresse de la personne que je recherche : Bonjour monsieur, je suis Kumiko. Comment vous appelez vous ?
Je tiens la pancarte quelques secondes pour que tout le monde prenne le temps de lire.
J'efface puis écris : Merci d'accueillir autant de gens pour cet événement !
J'efface puis écris : J'aurai aimé un renseignement, cher monsieur.
J'efface puis écris : Serait-il possible d'accéder à la bibliothèque ce soir ?
J'efface puis écris : Ca serait vraiment super top co
J'efface avant même d'avoir pu leur montrer puis écris : Ca serait vraiment très gentil de votre part.
Je les regarde tous les deux, ces beaux emplumés en arborant mon plus beau sourire.

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Eerah
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Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Mer 03 Déc 2014, 23:13


La première cohorte descend d’une des artères principales, depuis le Temple de Drejtësi. Elles se succèderont au long de la soirée, attirant à chaque fois les regards et les oreilles, coupant le flot bruyant de la fête pour faire éclater les rues de ses orchestres. Depuis le buffet, Eerah les observe donner le meilleur de leurs dons combinés. La nouvellement formée Académie des Arts et Plaisirs a su rassembler les talents de la cité pour rendre la festivité plus mélodieuse et colorée. En tête de troupe, les percussionnistes frappent en cœur de larges tambours, puis viennent les toms, des basses aux altos, les tambourins. Puis les bois, cuivres. C’est la partie la plus classique du spectacle, quand les heures défileront, certains feront sortir de leurs étuis les ocarinas et les flutes scepteliennes. En d’autre termes, au fur et à mesure que les invités les plus puritains quitteront l’endroit. Les Anges, puisque c’est majoritairement d’eux qu’il s’agit, ont été invités au même titre que toutes les autres races. La Coupe des Nations n’as pas à tenir compte des griefs qui atteignent les différents participants. D’autant que si elles ne sont toujours pas amicales, ni même neutres, les relations entre les deux nations semblent tendre vers une légère amélioration. Le nouveau Roi est d’ailleurs sensé se trouver parmi les participants, ce soir. De son côté, le Déchu a bien fait passer le message à tous les groupes concernés. Par respect pour leurs hôtes, les manifestations les plus libérales de leurs us et coutumes ne pourront vraiment débuter qu’après une certaine heure. Bien entendu, toutes les maisons de plaisir sont ouvertes, il a lui-même contrôlé les plus grands établissements dans l’après-midi. Mais les demoiselles qui y résident devraient se montrer moins entreprenantes que d’ordinaire. Il s’agit de ne pas raviver d’anciennes tensions en faisant preuve de maladresse.

L’Aveugle discute avec un garde ; on a signalé l’arrivée de l’Élu des Cieux sur la place. Il s’apprête à aller le chercher quand une odeur connue lui parvient. Il est déjà là. Il n’a pas pu être réellement surpris d’apprendre que le nouveau dirigeant Ange n’était autre que Lucain, le même Lucain qui a ravi le cœur d’Erza, le même Lucain avec qui il a partagé une table lors du mariage de l’incomparable Vénus, Lily-Lune. À cette occasion, l’homme en question dégageait déjà une aura impressionnante preuve physique d’une puissance qui n’avait dû qu’augmenter jusqu’à son ascension. Et il constate rapidement qu’il ne s’est pas trompé. Sa présence écrase toute les autres, la représentation mentale qu’a Eerah de la foule se limite rapidement à l’ange, rayonnant au-dessus du reste. Il s’approche, sourit. Ils ont tous les deux ont bien changé depuis leur dernière entrevue. De simple Ange et Déchu, ils sont devenus Rois. Qui aurait pu le croire en les voyant ainsi acharnés sur la Réprouvée à cette table ? Mais c’est advenu, et leurs relations ne peuvent qu’en être modifiées. Par le biais d’un autre invité, il s’aperçoit que l’Ange s’apprête à le saluer, et tend la main à son tour, en lui laissant le soin de l’attraper. Il serait malvenu d’en venir à tripoter un souverain à la suite d’une introduction ratée. Le visage fendu d’un large sourire, il accepte ses félicitations avec joie ; s’il est peu de gens dont l’avis l’importe réellement, celui de son antagoniste en matière de royauté ne peux que l’intéresser. Tout ne doit lui convenir, il ne se fait pas d’illusion. Mais c’est un compliment apprécié. « Et je le suis, croyez-moi !». Il rit et relâche la main du monarque, puis continue, plus sérieusement. « C’est un plaisir et un honneur de que de vous accueillir en Avalon. ». L’aveugle tourne légèrement la tête au passage de la fanfare, un peu plus loin. « Vous saurez j’espère nous excuser nos quelques excès, tous les Déchus n’ont pas conscience de nos invités. ». Il s’apprête à cligner de l’œil, mais un dernier réflexe de survie l’en retient. Il n’en n’est pas capable. Physiquement. Les rares fois où il s’y risque, c’est au final ses deux paupières qui s’abaissent et qui lui confèrent un air idiot. Or avoir l’air stupide est un luxe qu’il n’a plus depuis son arrivée au trône, et toute situation ridicule évitée est bonne à prendre. À la place, il décide de lui offrir un sourire taquin. Les griefs des souverains sont rarement ceux auxquels on s’attend.

Leur conversation ne fait que commencer qu’un frottement régulier vient faire tiquer le Dædalus, sans qu’il parvienne tout de suite à mettre un nom dessus. Puis il se remémore l’odeur de l’ardoise et de la pierre humide. Plutôt que de s’étendre sur ce qui pouvait pousser quelqu’un à écrire à la craie en pleine fête, il hèle mentalement un page à quelques pas de là. Ils sont plusieurs dispersés sur la place du Rift, pour parer à toute éventualité. Ce genre de situation en fait partie. Télépathiquement, le jeune Déchu répond à son appel, et lui rapporte en quelques mots de quoi il en retourne. « Un muet, Lord. Il s’exprime par le biais d’un panneau à dessins. ». Puis au fur et à mesure que le nouveau venu efface et écrit, le page transmet. D’aucun se seraient offusqués de voir un parfait inconnu interrompre une conversation entre deux souverains, mais peut-on réellement reprocher cela à un Homme dénué de la parole ? Car il s’agit bien d’un Humain, Eerah a senti sa Magie décroitre à son arrivée. En quelques phrases, l’intervenant décrit sa demande, et le roi s’empresse de le saluer de la même manière, orchestrant un bref salut. « Enchanté Kumiko, je m’appelle Eerah. Et pour répondre à votre question, oui, c’est possible. Laissez-moi vous y conduire dans un instant. ». Il se tourne vers l’Ange. « Je peux vous laisser un instant, à moins que vous ne souhaitiez visiter la Bibliothèque en notre compagnie ? J’espère en tout cas que nous aurons le temps de discuter plus avant au cours de la soirée. ». Il fait un discret signe de main au page, qui lui sera décidemment bien utile, et montre la voie au muet, avec un large sourire. L’entrée n’est qu’à quelques centaines de pas, une fraction de ceux qui les attendent une fois pénétrés dans l’édifice. Sur le chemin, il s’adresse à son invité. « La Bibliothèque est fermée au public pour la soirée, pour éviter que les ouvrages ne soient abimés, et… ». Il y a également les rumeurs sur les statues, mais il se refuse à y prêter plus d’attention que cela. De la superstition, rien de plus. « … Et qu’elle ne soit mise à sac, j’imagine que vous comprenez. Nous avons la fête facile à Avalon, et les lendemains douloureux. Si vous restez dormir ici pour la nuit, vous pourrez la parcourir au petit matin, c’est le meilleur moment pour y être au calme. ». La nuit, et même si elle n’était pas affublée de gargouilles rebutantes ou de tapisseries ésotériques, elle demeurait quelque peu inquiétante. Quand on ajoutait à ça les racontars sur de possibles disparitions, ça n’aidait pas à la rendre plus accueillante.

Arrivé à la grande porte, le Dædalus fait un signe au garde, qui se raidit imperceptiblement. « Veillez à laisser passer cet homme s’il venait à se présenter de nouveau. Pensez à donner son nom – Kumiko – et à faire une rapide description de sa personne à la prochaine relève. ». Le soldat opine du chef, et le roi le dépasse en posant une paume affable sur son épaule. Derrière les immenses montants de bois, la grande salle principale est aussi vide et silencieuse que quand il l’a laissée un peu plus tôt. Des statues qui font disparaitre des gens. Absurde. L’endroit est plongé dans l’obscurité, ce qui n’aurait pas dérangé le Déchu en temps normal, mais qui devient problématique pour un autre. Il se racle la gorge et énonce haut et fort un seul mot. « Lumiere ». Depuis les entrailles de la bibliothèque, les torches s’allument une à une, dans un crépitement discret. L’enchantement, quoi qu’encore relativement superflu, trouve son utilité au vu du nombre de flambeaux à illuminer. Enfin il se retourne et présente avec un certain enthousiasme : « Et voici la Grande Bibliothèque d’Avalon. Vous êtes libre d’aller où bon vous semble, vous trouverez de quoi vous asseoir pour lire à chaque étage. Les escaliers sont sur votre gauche, et le jeune page ici présent.. ?». « Gotel, Lord. ». « Gotel, vous tiendra compagnie, et s’occupera de quérir les ouvrages des étagères supérieures si besoin s’en fait sentir. ». Eerah ne peut réprimer un sourire avant d’ajouter autre chose, plus bas. « Et si vous cherchez quelque chose de moins conventionnel, les vendeurs d’épices en tous genres resteront ouverts toute la nuit. ». L’odeur qui émane de l’Humain n’est pas sans rappeler certaines herbes familières aux narines du Déchu. Quitte à faire connaître sa cité, autant ne pas épargner sa renommée dans les domaines plus souterrains.

Au même moment, sur la Place du Rift

« Gnagnagna, "Ne fait pas d'esclandre ce soir, Tuvie". "Soit gentille ce soir, Tuvie". "On se verra après la soirée, Tuvie". Pendant ce temps-là, monsieur fait son malin sur la place et boit des coups avec ses copains souverains. Super. ». Du haut de son petit mètre soixante, Tenuviaelle arpente les échoppes qui bordent les Halles. D’ordinaire, elle aurait profité de la soirée pour faire quelques heures supplémentaires, aborder quelques étrangers et peut-être augmenter ses prix au passage, mais depuis qu'elle accompagne le Dædalus, l'argent n'est plus vraiment un problème. Aussi ce soir, elle n'est qu'une invitée parmi tant d'autres. Son habituelle tenue de tissus a laissé la place à quelque chose de plus conventionnel, quoiqu'encore très peu habillé ; ce n'est pas parce qu'elle ne travaille pas que ses envies luxuriantes se sont calmées, mais peut-être peut-elle profiter de la cérémonie pour choisir elle-même son prochain morceau de choix. Eerah ne sera pas jaloux, de toute façon. Pas trop. Pas assez, songe-t-elle, sourcils froncés. La jeune femme a de toute façon compris comment fonctionne son roi : ses Envies sont unilatérales. S'il s’attend à ce qu'elle ronge son frein pendant qu'il sera occupé à courtiser tout ce qui passe, il se fourre le doigt dans l'oeil. D'autant qu'il sera certainement à la recherche de cette 'Erza'. Tout ça pour une Réprouvée ; c’est dégoutant. « Tout ça pour quoi, alors qu’il peut trouver tout ce qu’il veut ici. C’est insensé. ». Elle franchi la foule des visiteuses Orines venues en groupe, et la mâchoire lui tombe. Elle est là. La Déchue a suffisamment entendu Eerah la décrire pour pouvoir la reconnaitre sans peine. Erza Taiji Stark. Pendant un instant, elle hésite. Mais non, elle n’a pas de quoi se retenir, elle est chez elle après tout, sur son territoire. D’un pas décidé, elle s’avance. « Vous êtes Erza ? Erza Taiji Stark ? ». Elle n’attends pas de réponse. « Si tu viens te moquer d’Eerah avec ton gros Ange, tu peux partir ! Et aussi, arrête de jouer les aguicheuses mal plumées femmes fatales, ou je te casse la tête, moi ! ». Maintenant qu’elle y est, elle se rend compte que ce n’était peut-être pas une si bonne idée ; elle souffle du nez comme un taureau prêt à charger, et son cœur bat à ses oreilles au rythme de sa nervosité grandissante. Personne ne vient empiéter sur le terrain de chasse de Tenuviaelle Holsen.

Mots, Résumé personnel et Résumé global :


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Jeu 04 Déc 2014, 20:15


« Elle m'est devenue inutile. Sa présence m'agace. Elle n'a ni le charisme d'une princesse ni l'éloquence d'un diplomate. Je ne peux rien faire d'elle, elle est tout juste bonne à tomber dans les bras d'un Roi. Encore que, lorsque je la pousse à un brin de réussite, elle se détourne de mes buts pour finir dépendante d'une honorable liste d'opiacés. » Vanille soupira. Malgré la sévérité de ses mots, sa voix était douce, juste un murmure. Pensive, elle but une gorgée de vin. « J'ignorai qu'elle était devenue une droguée. » Lucita ne sourcilla pas, loin d'être sensible à la situation de détresse de la Naiadès. « Triste vérité. Cela me désole dans une certaine mesure. » - « Pour autant, tu la gardes auprès de toi. » - « J'avais quelques projets à son égard. J'étais bien peu disposée à les abandonner mais elle ne m'en laisse guère le choix. Son sort est scellé. » - « Les paris sont ouverts. Vas-tu l'enfermer ou simplement t'en débarasser ? » La Khaeleesi rit tout bas. « Qu'en penses-tu ? » - « Je ne miserai pas sur ta miséricorde, cette fois-ci. Depuis le retour de ... ce fantôme qui hante tes cellules, tu es moins concilliante en ce qui concerne cette famille indésirable. Tu vas la faire tuer. Salement. » - « Tu te trompes, Lucita. » Elle se releva, immitée de près par la Néris. « Fais-la appeler. Je vais régler ce problème. » - « Est-ce que ... » - « En douceur. » Après tout, était-il réellement nécessaire de jeter aux orties de magnifiques desseins ? Vanille avait eu une idée. Depuis des mois, déjà, elle s'employait à éduquer sa fille selon des principes strictes. Parfois, grâce à l'esprit de contradiction qu'elle savait que Nausicaa entretenait pour elle, elle parvenait à lui faire croire qu'elle développait elle-même ses plans d'avenir. C'étaix faux, évidemment. La jeune fille n'était qu'un pantin, manipulée par les doigts et les discours habiles d'une penseuse. Elle se berçait dans de charmantes illusions. Vanille se plaisait à les conforter pour mieux la contrôler. Cela restait néamoins des illusions.

« Avalon est devenue si jolie. » s'emmerveilla l'innocente et la naïve Nausicaa. Egarée parmi les mille et une douceurs qu'offraient la Cité, elle ne savait plus où donner de la tête. Sa toilette blanche soulignait ses airs d'ange pur, tandis que les longues ailes membraneuses et d'un rose poudrée qui frétillait à son dos lui conferraient une allure plus enfantine. « Reste tranquille. Tâche de ne pas deshonnorer ton rang et ton peuple. » Vanille, jolie rose parfumée, et un peu de ses épines. Pour célébrer la Coupe des Nations et la nouvelle Avalon, la sulfureuse Khaeleesi avait choisi de mettre de côté son habituel carte céleste. Peut-être souhaitait-elle être un peu plus elle même, au moins dans le paraître ? En cette journée, elle était une femme flamboyante et d'autant plus désirable, une Reine aux charmes pétillants. Ses longs cheveux aux nuances corails étaient réunies d'un seul côté en une coiffure lâche piquée d'une broche à sa base. Elle revêtait une longue robe rouge aux bordures décorés de discrets motifs noirs. Un vertigineux dos nu laissait plaisir à contempler la chute de ses reins. Douce ironie du hasard ou du destin, elle apparaissait avec des ailes aux longs plumages blanc d'une envergure impressionante, à croire que même lorsqu'elle ne désirait pas s'ériger en Ange, on lui rappelait qu'elle en avait tout. Mise à part l'âme, évidemment. « Oui, mère. » répondit, honteuse, la jeune fille. Depuis qu'elle était tombée dans les délices illicites, Nausicaa semblait être redevenue une demoiselle craintive, un tantinet idiote. D'ordinaire si sage et réfléchie, sous l'effet des drogues, son esprit regressait. C'était assez navrant et donnait la désagréable impression à Vanille d'avoir à faire à une adolescente capricieuse. « Viens. » La fille se glissa à côté de sa mère. Le cortège ondin, une petite douzaine d'individus, suivit la Dame des Abysses dans la cohue de la Place du Rift. Vanille connaissait un peu la Cité pour y être déjà venue sous une autre identité. Elle était curieuse de voir ce que le Daedalus avait bien pu faire de son cadeau.

« Où est le Prince ? » - « Avec moi, ma Dame ! » s'époumona Asaelys, la petite servante maladroite. Ange, elle ne  subissait pas les affres magiques pour être déjà pourvue de petites ailes fragiles aux plumages immaculées. Penchée, elle tenait la main du petit Ismaël. Adorable dans un petit costume d'un gris perle, il contemplait les environs de ses immenses yeux vert d'eau. Ses cheveux argenté tombait presque près de son nez. Il ne devait pas avoir plus de trois ans. Malgré tout, il y avait chez lui quelque chose de dérangeant. Il ne se comportait pas comme tous les enfants. D'un pas léger, Vanille se dirigea vers la Grande Bibliothèque, un brin pensive et Nausicaa à ses talons, ainsi quet tous le reste du cortège. Asaelys, curieuse et tête en l'air, lâcha un petit instant la main d'Ismaël. Cela suffit au petit Sorcier pour filer. L'Ange, prise de sueurs froides, ne dit rien. Elle n'était pas idiote au point de croire que la Reine lui pardonnerait. Muette, elle s'élance à la poursuite du petit garçon, qui courrait, déterminé. Il finit par rentrer dans les jambes de quelqu'un, pour tomber sur les fesses après l'impact. Sans broncher ni même pleurer, il releva simplement la tête. Il l'avait trouvé. « Pardon ! » cria presque l'Ange. « Veuillez m'excuser je suis navrée je l'ai laissé juste un instant je n'ai pas fais exprès veuillez ... » L'homme à qui elle faisait face avait une prestance etouffante, à l'instar des grands Rois. Elle avait fait une bêtise, c'était évident et se confondait en excuses incompréhensibles. Ismaël, impassible, articula simplement : « Papa. » Il sourit. Il avait trouvé Jun.

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Dim 07 Déc 2014, 12:39


La Coupe des Nations.. Quelle idée avait eu l’elfe en s’y inscrivant ? La Dullahan haussa les épaules, seule. Elle venait à peine de partir du cœur bleu qu’elle s’ennuyait déjà de sa présence. La candeur de sa maîtresse lui manquait et elle ne l’imaginait malheureusement pas gagner cette compétition. Elle était bien trop gentille, bien trop humble pour remporter la victoire ou ne serait-ce que l’accepter. C’est pourquoi, dans un dédain profond, la jeune femme refusa d’aller observer comment l’épreuve de l’elfe se déroulait. Un sourire naquit sur son visage, tandis qu’elle avançait vers Avalon, calmement. Elle lui faisait confiance et elle sentait que si elle se mettait à l’observer, elle le sentirait. Et elle perdrait ses moyens, inévitablement. Les épreuves des autres concurrents attisèrent quelque peu la curiosité de la morte vivante sans pour autant la pousser a aller voir d’elle-même. On lui raconterait sûrement ce qui se tramait là-haut, et voir des gens passer des épreuves sans pouvoir y participer ou les juger ne l’intéressait pas. Quoique, si l’ange avait participé, elle l’aurait bien vue se ramasser sur le sol. Héliana n’avait pas daigné venir en sachant que le groupe se rendrait plus tard à Avalon. La cité des anges déchues pour une ange, ça n’allait pas. Ce n’était tout bonnement pas possible. Pas que la petite fille possède une haine envers les anciens de sa race, mais tout simplement car elle pensait qu’eux, en auraient. Elle ne tenait pas à se faire des ennemis et rester à la maison pour garder les dragons lui convenait parfaitement. Ainsi, la Dullahan se retrouvait libre de ses mouvements, de se rendre là où elle le désirait, de parler à quiconque se dresserait sur sa route sans devoir rendre des comptes ou veiller au bien être de quelqu’un.

La jeune femme entra dans la cité et s’en alla vers les Quartiers au sommet, par pur réflexe. Elle aimait la hauteur, et elle sentait que l’ambiance serait là-haut, non pas en bas. Une fois passée une certaine place, elle sentit son dos la démanger. Elle voulut se gratter mais quelque chose bloqua son bras. Quand elle tourna la tête pour mettre une rouste au malotru qui venait de l’attraper, elle s’aperçut qu’il s’agissait d’une partie d’elle-même. Des ailes.. Elle venait d’être pourvue d’ailes. La morte vivante s’arrêta un instant pour les contempler. Elles étaient si grandes qu’elles frottaient le sol lorsqu’elle marchait et si noires… d’un noir splendide et pur d’une certaine manière. Les plumes étaient parfaites et elle s’attarda un instant à les caresser. Elle n’avait jamais possédé d’ailes, elle n’avait jamais volé, et elle se demandait pourquoi maintenant elle devait s’y confronter. Mais cela ne lui posait pas de problèmes. Elle avait toujours jalousé l’elfe et l’ange de pouvoir se mouvoir dans les airs comme elles le désiraient, alors qu’elle se retrouvait plantée sur le sol. Elle se voyait obligée de demander à la rouquine de la porter sous sa forme d’enfant à chaque fois et prenait cet acte comme un affront à sa propre personne. Obligée de demander de l’aide à un ange.. A cette foutue tête de nœuds qu’elle haïssait plus que tout au monde. Cette fois, elle pourrait s’en sortir complètement seule et cette indépendance la rendait folle. Elle battit un coup des ailes, observant le vent suivre leur mouvement et voulut s’envoler. Cependant, elle se résigna en s’apercevant qu’elle se trouvait au milieu de la foule. Elle gênerait les autres et en blesserait plus d’un. Mais elle réalisa bien vite que tous se trouvaient pourvus d’ailes et poussa un soupir. Elle espérait pouvoir garder ces ailes après coup, mais cela s’apparentait plus à un rêve qu’autre chose.

La nouvelle emplumée s’écarta du monde qui grouillait et poussa un grand coup sur ses ailes. Tout d’abord, elle ne parvint pas à faire passer le vent sous ces dernières et manqua de tomber à la renverse. Elle s’appuya alors sur le rebord d’une fenêtre et prit de l’élan en poussant sur ses genoux comme elle avait si souvent vu l’elfe le faire. Mircella ne possédait pas d’ailes, pourtant elle virevoltait dans les cieux mieux que quiconque. Alors elle, avec cette aide, n’y parviendrait pas ? Ca n’avait pas de sens. Elle s’envola alors doucement mais ne parvint pas à maîtriser sa trajectoire. Elle s’accrocha à un toit et s’y déposa doucement pour observer les gens qui passaient devant elle. Elle souriait, heureuse. Heureuse, oui. Cela faisait plusieurs années, si ce n’est une centaine, que la jeune femme ne s’était pas sentie comme tel. Elle retrouvait ses pouvoirs, elle retrouvait tellement de choses que cela pouvait presque la rendre folle. La succube s’étira un long moment avant de se laisser retomber lentement sur le sol. Ainsi perchée elle ne trouverait personne à qui parler. Pas qu’elle souhaite réellement se faire des amis, mais simplement avoir une occupation, le temps que l’elfe revienne de son épreuve. La musique commençait à résonner dans les oreilles de la jeune fille qui s’y plongea et ainsi, percuta un inconnu sans même s’en rendre compte. « Oh, pardon. ». Faire des excuses n’était pas dans les habitudes de la jeune femme, mais bousculer quelqu’un et s’en aller comme un voleur ne ressemblait décemment pas à une Dame.
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Dim 07 Déc 2014, 21:54

Je le sens, clair comme de l'eau de roche. Cette perfection, cette vanité, cette folie des grandeurs. Nombreux seront ceux qui désireront provoquer sa chute. Le gris fixa les sommets d'Avalon, immobile. Du fond de son iris, une lueur s'y éclaira succinctement. Fierté de sa perspicacité ? Les déchus avaient des ennemis, comme tout le monde. Oberon ne serait point étonné de voir un jour cette place brûler, en cendres. La destruction du monde l'avait toujours fasciné. On ne parviendra jamais à dénombrer les fois où l'elfe, qu'il fut, s'était émerveillé devant les ruines abandonnées du désert. A chaque fois qu'il débarquait dans un nouveau lieu, systématiquement l'envie de l'imaginer sous un mauvais jour lui monta en tête. Cela n'avait rien de sadique ou de sordide, juste de la contemplation, un angle de vue, une manière de voir les choses. Et ce qu'il voyait depuis ses prunelles grisées était magnifique.

" Oreilles-Coupantes, on bouge ? Le Berserker le bouscula doucement, il détestait quand son petit compagnon se figeait de la sorte. C'est sur la place du Rift que ça se passe. Voulant d'abord s'y opposer, Oberon abandonna vite l'idée, préférant emprunter un détour.
- Les épreuves ne vont pas démarrer tout de suite. On a le temps. " Galick grogna, et haussa des épaules.

Le géant avait, en réalité, forcé l'Élémental à venir ici. Avalon n'était pas une destination de choix pour un homme tel que le gris, surtout en une telle période. La Coupe des Nations ? Il s'en contrefichait complètement. Quel intérêt à "admirer", les yeux ébahis, des hommes et des femmes s'en prenant plein la tronche à des épreuves plus farfelues les unes que les autres, le tout devant un jury regroupant les plus sadiques des terres du Yin et du Yang ? Oberon ne le voyait vraiment pas, cet intérêt. C'était une perte de temps : il ne participait pas à cette Coupe, et ne s'y adonnera sûrement jamais, et parier sur tel ou tel participant n'était pas dans ses loisirs non plus. Bref, le métallique ne devrait pas être ici, mais c'était sans compter l'énorme esprit de persuasion de Galick qui sut le dissuader de s'y opposer. Le Berserker ne l'avait pas menacé non plus, mais s'était contenté d'un " Tu pourrais te trouver des alliés pour ton tu-sais-quoi. " L'idée avait tiqué dans sa tête, elle n'était pas mauvaise en soi, mais il doutait trouver quelqu'un pour ça. Mais bon, ce genre d'évènement était l'occasion de voir du monde et de constater par lui-même si l'un des compétiteurs lui ferait de l'œil. Même si, il en était vraiment certain, Oberon ne trouvera sûrement pas une personne lui convenant pour cette histoire.

Au moins, il aura l'occasion de passer un peu de temps avec Galick. Ces moments-là étaient rares, où ils n'avaient pas à se battre, à collaborer pour une quête sans importance. Non, juste du bon temps, entre camarades exilés. Il était étrange que le Berserker en sache plus sur lui que l'inverse d'ailleurs. Oberon savait juste que Galick était un peu différent de ses pairs, plus "progressiste" ; reste à voir ce qu'entendait le géant par là, sachant que l'Élémental ne connaissait que très peu la société berserk. Ce qui les liait en tout cas, c'était leur mental plutôt similaire, ainsi que leur complémentarité. Il n'était pas étonnant de voir cette montagne de muscle accompagner ce chétif être souple, loin de là. Surtout quand on connaissait leur caractère des plus sombres.

D'un pas démotivé, Oberon arpenta les Quartiers des Sommets, sûrement aux mains des plus riches déchus vu son architecture des plus raffinées. Ce n'était pas une si bonne idée de traîner ici, il préférait ne pas se retrouver nez à nez avec une de ces soi-disant personnes importantes. Surtout qu'en l'instant, ce qui le préoccupa le plus, c'était les ailes grisées qui lui étaient poussées dans le dos depuis qu'ils s'étaient rapprochés du sommet. Quelque peu décharnées, elles avaient mauvaise mine, il ne serait pas étonnant qu'elles ne lui servent pas ; et il en avait rien à faire. Quant à Galick, il vanta la splendeur du noir profond de ses propres ailes auprès de son compagnon, fier d'en avoir des plus "belles" que lui.

" Félicitations, tu es plus déchu que moi. " Cette remarque, directe, eut tôt fait de calmer le géant quand il en comprit le sens ; en réponse, il grogna brièvement.

Sur cette anecdote, l'Élémental décida qu'on allait au Rift. Au moins, il n'aura plus à se préoccuper de ces satanées ailes magiquement offertes et pourra se concentrer sur les épreuves ; ni des passants surpris par ses oreilles pointues métalliques. Cela le déconcertait à ce point de regarder un hybride elfe et élémental ? Il n'en était, bien sûr, pas vraiment un, mais l'idée était là. Heureusement, ils ne regardaient pas bien longtemps, sûrement intimidés par son "garde-du-corps" uniquement accoutré d'un pagne et de quelques bidules servant de trophées de chasse. Galick ne se plaignait pas de ce rôle, il s'en contentait simplement, tout comme Oberon se contentait de jouer le protégé, habillé de son uniforme de soldat pour se donner des airs importants en comparaison du Berserker, et donc par extension renforcer le duo qu'ils arboraient.

Lorsque la musique commença à résonner, les deux compères s'immobilisèrent sur place : Oberon parce que ses manchettes d'oreilles vibraient agréablement au son joué, et Galick parce qu'Oberon s'était lui-même arrêté. Le Berserker croisa les bras sur son poitrail dénudé, grognant à l'idée que le petit être commençait à devenir gâteux à force de se faire consumer par sa maladie. Il en remarqua à peine la bousculade – à unique sens en fait, vu qu'il n'eut même pas à bouger d'un pouce à cause de la différence de taille – provoqué par la jeune femme. Il fut uniquement alerté par ses excuses, tournant la tête vers la source et la lorgnant de haut, son sourire macabre toujours aussi prononcé. Ses yeux verdoyants la fixèrent ainsi durant une bonne dizaine de secondes, sans qu'il n'ait dit quoique ce soit. Ce n'est que lorsqu'Oberon se rendit compte de ce qu'il se passait dans son dos et qu'il tapa gentiment la cote du géant que ce dernier se magna enfin.

" Je lui cherchais un surnom… Pour une fois, l'Élémental écarquilla un peu les yeux, surpris par l'excuse du géant qui avait, effectivement, l'habitude de coller des surnoms aux gens au lieu de s'adresser directement par leur dénomination.
- C'est ainsi qu'on s'adresse à une dame ? Le concerné s'en gratta les cheveux, tournant de nouveau la tête vers l'inconnue.
- Excuse-moi, Fille-Funèbre. Là, Oberon n'en pouvait plus, posant sa main sur ses yeux et secouant la tête, complètement perturbé par ce désastre. Il préféra alors rester en retrait, laisser Galick se démerder avec elle. Tu ne t'es pas fait mal ? " Le Berserker connaissant son niveau de délicatesse, ce ne serait pas la première fois qu'on se fasse mal en étant celui qui le bouscule, justement.


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Mer 10 Déc 2014, 18:41

Quelle surprise en découvrant que la personne qu’elle venait de percuter se trouvait être une immense bestiole. L’espace d’un instant, elle le jaugea du regard. Son sourire macabre ne l’impressionnait pas, et elle fut tentée de lui répondre par le rictus qui la caractérisait si bien mais en remarquant l’individu derrière, elle se retint. Il ne s’agissait pas de faire peur aux premiers venus, surtout si elle désirait avoir quelqu’un avec qui passer le temps. Le Berserker la surprenait dans le sens ou ce fut sa première rencontre avec l’un d’entre eux et elle ne pouvait s’empêcher de se demander d’où ils venaient ainsi que ce qu’ils pouvaient faire. Il était fréquent que des races plus rares possèdent des capacités hors du commun, elle-même Dullahan le savait.

Elle leva les yeux pour observer les nombres flottants au-dessus des têtes des deux inconnus et s’étonna de la longévité de la vie de ce qui lui sembla être un Alfar. Elle le gratifia d’un sourire radieux respirant la gentillesse. Mentir faisait parti d’une de ses plus grosses qualifications. Le seul Alfar qu’elle avait rencontré se trouvait être cette pourriture de Kohei et elle n’en gardait pas un très bon souvenir. Cependant, si Mircella lui avait appris quelque chose, c’était de ne pas se baser sur une seule personne et faire une généralité. Elle se mit à rire. « Moi, si je me suis fais mal ? ». Elle plongea son regard violet dans le vert de ceux du géant. « Non, je vais bien. C’est gentil de vous inquiéter. ». Etrangement elle n’était pas effrayée par son apparence, et encore moins par le surnom qu’il lui donnait. Elle pencha sa tête sur le côté, posant une main sur sa joue innocemment. « Est-ce que je dois le prendre comme un compliment ? ». Et un sourire malicieux apparut lentement sur sa frimousse machiavélique, s’étirant jusqu’à ses oreilles. Elle s’abaissa pour faire une révérence avant de s’incliner poliment. « Je ne vais pas vous demander de me serrer la main, j’ai bien peur que sans le vouloir vous la broyiez. ».

Elle lança un regard à l’Alfar et l’accompagna d’un clin d’œil, comme pour lui dire de se joindre à la conversation. Il n’y avait rien d’amusant à se cacher dans le fond. Puis des rires et des applaudissements retentirent au-dessus d’eux. Julia leva la tête vers le ciel, embêtée. Puis elle reporta son attention sur les inconnus. « Oh, au fait. Je m’appelle Julia. Autant faire les présentations correctement. ». Elle passa une main entre les fils d’ébène composant sa chevelure, en portant une mèche à ses lèvres l’espace d’un instant. « Je ne suis pas ici pour le tourisme et encore moins pour faire la fête. » Elle pointa du doigt le ciel. « Ma maîtresse est en plein dans son épreuve, elle participe à la coupe des nations. Mais pour tout vous dire.. ». Elle parut soudainement embarrassée et son visage se teinta de rouge, tout en détournant le regard. « Je ne me préoccupe pas plus que ça du fait qu’elle gagne ou non. Je suis juste venue parce que je m’ennuyais. » Puis elle sourit. La morte vivante possédait un certain charme, venu d’on ne sait ou. Le fait est qu’elle souriait, et que la voir dégager une certaine bonne humeur contaminait les autres.

Elle s’avança un peu sur la place car elle gênait la foule et interrogea le Berserker, brûlante de curiosité. « Votre grande taille ne vous embête pas au quotidien ? Je veux dire, dans les fêtes comme celle-ci. ». Elle prit de l’élan et lévita jusqu’à son niveau. « Si vous souhaitez m’appeler Fille-Funèbre, c’est votre choix. Sachez juste que mon nom ira tout aussi bien. ». Cela ne ressemblait pas à la jeune femme d’être aussi polie et respectueuse. Peut-être cherchait-elle à se créer une autre image auprès de personnes qu’elle ne connaissait pas. Peut-être voulait-elle tout recommencer à zéro, redevenir la femme qu’elle avait été auparavant. Cette pensée fit naître un élan de nostalgie qui la poussa à regarder l’horizon, posant sa main sur la tête du géant. Elle le craignait si peu que justement, cela en devenait effrayant…


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Jeu 11 Déc 2014, 19:29

L'Ondin était dans le monde des songes. Se reposant sur son grand lit, l'éphèbe finissait doucement sa nuit, se repaissant d'évènements éphémères et chimériques. Tout était doux et mielleux, comme le sommeil en lui même, comme une touche sucrée apportée en début de journée. Sans vraiment savoir d'où les bruissements venaient, il sentit ses cheveux s'agiter légèrement. Dans son rêve, ils étaient simplement portés par la brise fraîche et saline. Inspirant longuement, il s'enivra de cette odeur d'iode et de mer qu'il adorait. Seulement, un autre mouvement, cette fois-ci trop brusque et étrange pour être interprété par son subconscient, se fit sentir. Immédiatement, Nastaé ouvrit les yeux. Devant lui, assis sur son lit, juste à côté de lui, Zaïdham se tenait là. Sa main était emmêlée à ses filins de soie violets, et cet acharné médiocre n'avait rien eu de mieux à faire que d'y mêler un noeud. Ainsi, ses doigts se retrouvaient coincés, et en tirant, il réveilla l'Empereur.
Ca ne dérangeait pas l'homme, d'être réveillé. Mais pas par son esclave.
Se redressant, il lui attrapa vivement le poignet, le tordant sur le coup. Le Déchu couina, avant de s'excuser « Voilà bien de piètre excuses, pauvre chose. » Le type colla ses lèvres pour ne plus parler, malgré la douleur. Nastaé avait plus de force qu'il n'y paraissait, et il avait assurément plus de pouvoir. Une menace était une menace, et il fallait la prendre au pied de la lettre. L'Ondin se défit alors de l'Ange noir, et le repoussa « Zackary ! » Le majordome entra dans la pièce. Dès qu'il vit Zaïdham, il écarquilla les yeux. Avançant rapidement vers lui, il l'attrapa par le bras « Venez. », « Je vais me laver. La prochaine fois, je ne serai pas aussi indulgent. » Sans le regarder, Nastaé se leva de son lit aux couleurs du soleil, et dévoila son corps aux yeux de qui voulait bien le voir, pour partir dans la salle d'eau. Zaïdham avait enfreint plusieurs des nombreuses règles qui régissaient sa vie, et il ne bénéficiait que de la sanction banale. Mais celle-ci ne serait appliquée qu'à leur retour.
L'empereur se coiffa, noua ses cheveux en une énorme tresse très lâche, et rabattit ses mèches en arrière d'un coup de main. Zackary l'attendait dans le couloir avec le Déchu. Ce dernier voulait entrer dans la pièce, mais le majordome était ferme. Seulement, lorsque Nastaé sortit, se fut orné d'apparats de prince. Il n'avait pas mis sa coiffe mes ses grands voiles blancs et violets étaient brodés de fil d'or et de pierres précieuses. Sa peau blanche, et son aura le faisait rayonner. Il était un ange tombé du ciel, et à qui l'on aurait sectionné les ailes. Le Déchu n'en menait pas large, et personne ne le voyait. S'ils n'allaient pas en lieu public et fréquenté par tout genre de populace, Nastaé lui aurait certainement mis une laisse.

L'Ondin arriva sur la place. L'agitation était à son comble et Zaïdham ne tenait plus en place. Comme un maitre et son animal, Nastaé s'approcha de son oreille et lui susurra doucement « Ce sera certainement la seule récréation des dix prochaines années de ta vie, alors profite... » Lui souriant, il le laissa partir, seul, à travers l'énorme foule. Ce sourire, vu de l'extérieur, était plein de bonté, doux et chaleureux, mais à l'intérieur, il était carnassier, et il n'attendait que le moment propice pour dévorer sa proie. Zaïdham lui, ne fut pas vraiment rassuré, mais finit par filer malgré sa peur. Il y avait du monde, trop de monde et il se sentait perdu. Il n'arrêtait pas de rentrer dans des gens, alors que l'Empereur lui, s'écartait de la foule pour se mettre à une place un peu plus convenable pour quelqu'un de son rang. Il reconnu quelques têtes, mais resta dans le coin, regardant la fanfare. C'était si... Grossier. Tout un boucan pareil pour une compétition décidément... Et puis ce rythme affreux... Tous ne pouvaient, hélas, pas avoir la grâce musicale des Ondins. Ca l'amusait simplement de se dire que s'il chantait, tous mourraient. Oh oui, bien sur, c'était puéril et futile, et il ne le ferait pas, mais la douce caresse de cette pensée le fit sourire. Décroisant les bras, il remonta une rue, laissant passer l'agitation pour se mettre légèrement en retrait. Zaïdham était partit avec le char, parfait, il reviendrait le chercher. Au moment où il allait se téléporter, son regard se posa sur un homme. Un type, totalement invisible à l'oeil nu, mais qui avait l'outrecuidance de le regarder. De poser ses yeux sur lui. Peu importait... Beaucoup l'avait déjà souillé par leurs regards impurs et un de plus ne ferait pas la différence.

Les mèches de ses cheveux volaient doucement autour de son visage, et sans qu'il n'eut besoin de rien faire, le charme opéra. Il leva sa main à hauteur de sa tête. Son bras délicat fut dévoilé. Le linge glissa sur cette peau douce à croquer et ses doigts longs et fins claquèrent. Une main sur sa hanche, le vent s'infiltra dans ses voilages transparents, montrant outrageusement ses genoux si bien fait. Devant lui, un homme apparut. Le type était trop loin pour les entendre. Il lui indiqua quelque chose, quelques mots. Sa bouche s'ouvrit, pulpeuse et pourtant, chaque mot, ou syllabe, était empreinte de langueur. Ses lèvres rosées soufflaient doucement une chaleur enivrante -à laquelle le majordome était habitué-, pour articuler quelques paroles qui auraient fait transpirer les plus vifs. On pouvait noter seulement le velours de tout mot qui en sortait. Sa peau, son corps, sa bouche, ses cheveux, et ses yeux verts émeraudes, tout appelait. Tout appelait les gens à se rapprocher de lui mais, ici, il n'en fallait peut être pas plus de un...


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Sam 13 Déc 2014, 22:04


La Coupe des Nations, idée saugrenue. Concourir pour prouver sa force dans une discipline peut être une idée aux allures harmonieuses. Seulement la valeur glorifiante ne peut être obtenue dans des divertissements aussi éphémères. La valeur ne se trouve pas au gré des rires et des applaudissements, elle se trouve au creux des souffrances et des épreuves. Cela avait fait sourire l’Alfar, tous ces gens qui déambulaient pour rejoindre l’endroit où étaient retransmises les différentes épreuves pour pouvoir acclamer leur champion. Tout cela pour finalement ne faire que pavoiser et se pavaner dans un rictus des plus grotesques. Quant aux champions, il y avait fort à parier que si le champ de bataille les appelait, leurs beaux masques aux allures enchanteresses seraient rapidement mis de côté pour faire apparaître des choses bien plus monstrueuses. Chassant ses pensées, il laissa son regard plané sur les reliefs de la cité. En appui sur un mur, il attendait patiemment. L’Alfar n’était pas venu pour se prêter au jeu, en tous les cas pas de cette manière. Lisandra et Isaya avaient voulu faire quelques achats et sans se douter de l’animation qui régnait au cœur de la cité des Anges Déchus, ils c’étaient rendus à Avalon. Malheureusement l’évènement qui avait lieu au sein de la cité les avait rapidement alpagués. Préférant les laisser entre filles, Kahyal en avait profité pour parcourir la ville et c’était rapidement rendu compte que toute progression était devenu impossible. De tous les coins des gens arrivaient et peu à peu la foule se massait pour devenir compacte et les animations commençaient à naître de toutes parts. Une fanfare fit son entrée emplissant de son toute la place. Le bruit n’était pas forcément dérangeant, simple fond sonore aux teintes pâles. L’Alfar commençait à se demander s’il allait pouvoir retrouver les filles au milieu de toute cette agitation. Dans l’immédiat il se contentait d’attendre, appuyé sur le mur à moitié dans l’ombre distribuée par le bâtiment qui le surplombait. Il portait un large mantelet qui couvrait toute sa silhouette, laissant tout de même son visage à nue. Bien que certains badauds le dévisagent avec un air étonné, la plupart étaient absorbés par l’animation. Son visage était toujours autant lisse d’émotivité, statue d’ébène figé dans cette expression neutre qui semblait lui être propre. La brise souffla doucement, faisant danser ses mèches blanches assez courtes. Et une odeur naquit, il n’en avait jamais sentis de pareil, humant l’air il tenta d’en définir l’origine et c’était relativement difficile au vue de la foule qui ne cessait de croitre. Pourtant au travers de tous ces visages inconnus se dessinait quelque chose. Une esquisse brute, féroce et suave. Un étrange mélange d’embruns marins et d’autre chose de piquant. Ses iris violets se mirent à scruter la foule avec patience. Plus les secondes s’engrenèrent plus l’odeur se faisait présente. Son regard se posa d’abords sur une tignasse acajou avec des reflets rouges s’embrasant sous la caresse du soleil. Les ailes étaient là, repliées contre lui, l’inconnu était de dos et mise à part qu’il était grand, presque aussi grand que l’Alfar, il n’y avait rien. L’odeur l’imprégnait mais ce n’était pas encore ça. Puis il remonta la foule et enfin trouva ce qu’il cherchait. Le temps sembla se figer, les bruits alentours s’éteignirent et l’attention de Kahyal se focalisa sur cet homme aux allures simples. L’homme paraissait fin, fragile. Cette finesse sculptée sur son visage n’en était pas moins parfaite, une cascade de cheveux violets rendait cette grâce que l’être dégageait plus exotique. Puis son regard fut capté par deux puits d’émeraude.  Beauté suggestive et fragile, les gens ne s’en rendaient pas forcément compte mais l’être en question irradiait d’une puissance colossale. Et ce masque si bien choisit cachait ce qui semblait être une créature vorace. Il allait se demander qui il était et ça n’aurait pas été la bonne question. La bonne question était de savoir ce qu’il était. L’odeur se fit oppressante alors que l’inconnu qu’il fixait le remarqua et joua de son physique. Inconsciemment l’odeur balaya sa contenue l’espace d’une demi-seconde, la jambe de l’Alfar bougea légèrement. Malgré cela son visage demeura totalement impassible figé dans cet aspect complétement vide. L’homme qui lui faisait face était un monstre des abysses. Il aurait mieux fallut qu’il parte, pourtant une idée folle commença à naitre dans l’esprit de Kahyal. Alors il se mit à fendre la foule, les personnes autour de l’inconnu, qu’il n’avait pas quitté des yeux, commencèrent à réagir à sa présence. L’Alfar s’approcha encore en bousculant quelques badauds sur son passage, arrivé à proximité du centre de son attention, il huma l’air et l’odeur se fit presque brulante pour ses narines. Sans rien laisser paraître, il demanda d’une voix monocorde la question qui allait jouer bien des choses. « Qu’est-ce que vous êtes ? » Alors que la question franchissait ses lèvres, il y eut du mouvement autour d’eux, des bruits de courses et de bousculades. L’Alfar ne perçut pas tout de suite l’agitation qui commençait à traverser la foule. Plusieurs cris retentirent. Kahyal détourna les yeux de l’inconnu qui lui faisait face pour reporter son attention sur ce qui se passait un peu plus en avant de leur position. Quelque chose était en train de fendre la foule. Non, c’était plus que ça. Les cris se rapprochaient et malgré le mouvement de panique qui commençait à gagner les personnes proche d’eux, rien n’était visible. Les cris d’alarmes et autres piaillement paniqués étaient les seules choses qui leur parvenaient. Quelque chose martela le sol et en quelques secondes plusieurs personnes se mirent à courir et des corps s’envolèrent littéralement, une ombre noire se fit apercevoir. Un taureau massif au cou énorme avait été libéré, certainement une des nombreuses attractions déployées pour la fête qui malheureusement pouvait amener son lot de catastrophe. L’énorme bête martela de son sabot le sol et chargea, plusieurs corps volèrent une nouvelle fois et Kahyal eut à peine le temps d’effectuer une poussée sur l’inconnu. La paume de sa main se propulsa sur l’épaule de l’homme à l’allure fragile qui se trouvait devant lui et qui n’avait pas eu le temps de répondre à sa question seulement dans l’immédiat ce n’était pas un problème. La bête se rua sur du vide, Kahyal  avait réussi à échapper in extremis à l’assaut du taureau. L’animal cachait la vue de celui qui l’avait poussé et avait son attention portée sur l’Alfar. Kahyal ne se releva pas, il banda ses muscles se préparant à l’impact, la bête se rua une nouvelle fois et l’une des cornes cueillie Kahyal à l’épaule. Ses deux mains vinrent s’agripper aux cornes de l’animal et tout ne se réduisit plus qu’à ça. Tenir. Autour de ce spectacle, la foule était paniquée, les gens hurlaient, couraient sans vraiment savoir où aller. L’animal continuait sa charge et secoua la tête en tous sens pour pouvoir se libérer de cette chose agrippée à ses cornes. L’un des ligaments de Kahyal se déchira face aux mouvements féroces de l’animal mais il tient bon. La bête se mit à charger contre mur avec férocité. La corne fichée dans son épaule ne lui laissait aucune marge. Le mur se rapprochait à vue d’œil. Tout cela pour avoir voulu poser une question.

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Lun 22 Déc 2014, 14:51

RP pour Tous | Coupe des Nations Jinna10

Quand j'avais vu ce gringalet de Fitz disparaître, je m'étais, de suite, précipitée sur la lettre, pour la lire. J'avais parcouru tant bien que mal cette dernière. J'avais jamais vraiment appris à lire. Fitz se chargeait de m'enseigner la lecture et le calcule. Par la même occasion, j'apprenais à écrire. Mais ce n'était jamais chose aisée.

« Nouvons l... Le plaisireuh de... Vous convier a la... Cope ? Non ! Coupe des naton.. La coupe des naton ? C'est quoi ce binz ? »

Je plissais les yeux, et récupérais le petit I qui s'était perdu en chemin. C'était dur hein ! Surtout que l'écriture était bizarre. Comment il appelait ça ? Ha oui ! LA CALLIGRAPHIE ! Quelle idée... C'était déjà dur de lire tout court, alors avec toutes ces fioritures... Ça devenait un vrai parcours du combattant. D'après ce qu'on m'avait dit, la fête en honneur de l'événement se déroulait justement à Avalon... Et jusqu'à preuve du contraire, Fitz et moi habitions tous deux... Bah à Avalon. Ce fut donc vêtu d'une robe que le petit déchu m'avait faite pour l'occasion que je m'y rendis. Je lui avais dit que je ne rentrerais Jamais dans cette robe. Mais il n'était pas là pour me voir, et puis... Si je venais vêtue de peaux de bête, il y avait de grandes chances que je sois refoulée dès l'entrée. Mais pourquoi, alors, me voyais-je comme un animal qu'on venait de rentrer de force dans un tutu ? Comment vous expliquer... Ça me semblais tellement pas naturel... Enfin, toujours est-il que je pris mes petites pattes pour me rendre, dans ma tenue digne d'une Cendrillon à cette petite sauterie. Qui sait... Peut-être y croiserais-je Fitz, histoire de lui tirer les oreilles et de lui geindre dans les oreilles qu'il était parti (sans le vouloir) sans dire un mot. Ce ne fut pas bien compliqué de trouver où se trouvait la petite sauterie de la coupe des nations. Il suffisait de suivre cette foule de personnes. Et il me tardait de retrouver Fitz. Quelque chose n'allait pas chez lui, cela faisait un moment que je le pensais. Il avait de drôles de réactions... Et était beaucoup plus dur que d'habitude. Je n'aimais pas le laisser seul, livré à lui-même... Ce petit côté maman poule, je ne l'avais avec personne d'autre, et puis... Ça avait tendance à m'agacer moi-même ! Je me frayais un chemin parmi la foule, pour finir par arriver sur le lieu des festivités. Heureusement que je tenais la forme, autrement, je n'aurais peut-être pas réussi à arriver au bout. J'écoute attentivement le discours du dirigeant des déchus. Fitz m'a souvent bassiné avec ce dernier. Et je suis curieuse. Je le regarde... Avant de comprendre subitement. Ce seigneur-là avait une sorte de... Modestie ? Et ne semblait pas coller des étiquettes aux gens. C'était intrigant. Je le fixais. Avant de détourner les yeux. Qui étais-je, moi, pour faire ce genre de constat ? Personne. Je n'étais qu'une louve qui accompagnait cette petite personne qu'elle considérait comme son frère. Ce type qui m'a sortie de la rue, et m'a offert un toit. Soudain, mon nez capte l'odeur alléchante de la viande en train de rôtir. Je m'approche à pas de loup jusqu'à l'endroit où se tiennent les festivités... Gastronomiques ? Une louve reste une louve malgré tout. J'offre mon plus beau sourire à la personne qui tient le stand, et je repars avec une assiette correctement remplie. Je regardais alors tout autour de moi. Portant un bout de viande à ma bouche, c'était succulent. La sauce avait imprégné le poulet, et la peau était croustillante, comme je l'aimais. Avalon était une ville pleine de vie. Et encore plus aujourd'hui. Je m'installais tranquillement dans un coin. Sans un mot. Je n'étais pas fan des mondanités. Fitz était plus à son aise. Alors que moi, je n'avais toujours été qu'un petit canard. Qu'est-ce que je faisais là ? Peut-être que si je me collais au mur, je rentrerais dedans ? Je n'étais pas... À ma place ici. Je finis par presser le pas, et m'éloigner de cette foule. Je n'étais pas à ma place. Je finis par percuter quelqu'un, tombant sur les fesses, lançant des regards hagards, avant de me redresser.

« Excusez-moi... Je me sens un peu étourdie par la foule. »


Une vraie agoraphobe... Mais où était Fitz quand on avait besoin de lui ? D'après ce que j'avais compris, il participait à une épreuve. Mais... Quelle épreuve ?!

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Sam 10 Jan 2015, 15:54

Le jeune homme marchait dans les rues d’Avalon. La foule se pressait autour de lui, riant, parlant fort, commentant tout sur son passage. Le jeune homme, lui observait. Tantôt le cou dévissé vers les hautes constructions aux aspects déroutants et aériens, tantôt tournant son regard vers sa droite et sa gauche, cherchant à voir tout ce qu’il y avait à voir dans cette ville improbable. Malgré son expression impassible, son regard bleu brillait d’un émerveillement à la mesure de l’événement qui l’avait amené en ces lieux.
Arden franchit un haut portail de pierre, en même temps que des dizaines de visiteurs, venus pour les mêmes raisons que lui. Cette raison qui n’était autre que la Coupe des Nations, organisée, comme le jeune Élémental l’avait appris, tous les ans en ces Terres.
Arden ne put réprimer un sourire. Il était heureux d’être là, et se réjouissait immensément des événements à venir. Il avait entendu le discours d’Eerah Scaldes, le futur roi des Déchus – le jeune homme l’avait entendu de la bouche de ses voisins -  et attendait donc la retransmission des épreuves de la Coupe avec impatience. Mais là n’était pas la seule raison de la joie rayonnante qu’il éprouvait en cet instant.
Pour commencer, il s’agissait là de son premier voyage seul, sans la présence de Cemilia à ses côtés. La jeune femme était parti il y a près de deux semaines en direction de l’Antre des Marais, pour aller y retrouver une connaissance de longue date. Elle avait prié Arden de ne pas l’accompagner, et ce dernier n’avait pas insisté ; ils savaient tous deux que chacun gardait une part d’intimité et de secrets de l’autre. Ils étaient amis, ils se respectaient, et ce n’était qu’une raison de plus pour, parfois, prendre de la distance.
Néanmoins, Arden n’était pas resté bien longtemps à Megido comme Cemilia le lui avait tout d’abord proposé. Il commençait à connaître la ville de long, en large et en travers, et ne voyait pas l’intérêt d’y rester plus longtemps. Peu après le départ de Cemilia, il s’était donc mis en route pour Avalon, la ville des Déchus. Le jeune homme n’avait jamais rencontré d’individu aux ailes noires, et Cemilia ne lui en avait que peu parlé ; il attendait cette confrontation avec un mélange de curiosité et d’appréhension.
Le voyage avait été plus éprouvant qu’avec son amie Orisha à ses côtés. Lorsqu’elle était là, elle se chargeait de tout ce qui concernait les achats de vivres, le marchandage, les déplacements. Pour la première fois, Arden avait dû tout faire par lui-même ; l’indépendance que cela impliquait était d’ailleurs l’une des raisons qui l’avait poussé à partir. Après quelques sueurs froides au moment de négocier un accès sur le navire, il avait fini par arriver à bon port.
Depuis, il n’avait pas chômé. À vrai dire, il avait préparé une bien grande surprise à Cemilia : il avait pris la décision de l’inscrire à l’une des épreuves qui constituaient la Coupe des Nations. Il se doutait que cela plairait moyennement à l’Orisha, mais il ne pouvait s’empêcher de rire à l’avance en imaginant sa tête lorsqu’elle arriverait sur l’île où elle était destinée à se battre pour son peuple.
En attendant, Arden expérimentait la liberté totale. Il était présent à Avalon depuis la veille, et baignait dans un bien-être total à l’idée de toutes les bonnes choses qui l’attendaient encore. Un mélange d’exaltation et de peur qui se manifestait à chaque fois qu’il réalisait qu’il était condamné à se débrouiller par lui-même.
Évidemment, Cemilia ne l’avait jamais contraint à quoi que ce soit. Elle-même exhalait de Liberté, et faisait en sorte qu’Arden soit en mesure d’agir de son propre chef à chaque instant. Mais c’était lui-même qui se calquait, parfois inconsciemment, sur les actions de la jeune femme, suivant son rythme et ses décisions ; encore trop peu assuré dans ce monde qu’il venait tout juste de découvrir, il jouait la carte de la sécurité et agissait toujours en fonction de ce que Cemilia faisait. Mais il avait conscience que cette manière de vivre ne pouvait durer éternellement : l’Orisha finirait sans doute par se sentir oppressée, et lui-même ne pouvait devenir purement dépendant de Cemilia, malgré le démenti véhément dont la jeune femme avait fait preuve à chaque fois qu’ils abordaient le sujet.
Ce voyage à Avalon était donc bénéfique en tous points, sans parler de la réjouissante perspective d’une Cemilia totalement perdue au milieu d’une île battue par la mer.

747 mots.

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Sam 10 Jan 2015, 16:13



« Allez, on y va ! » cria ma belle-sœur en tapant des pieds « Il y aura surement toute la riche populace là-bas, je ne veux pas rater ça ! » continua-t-elle en se pomponnant et en se parfumant « Puis je veux voir le gagnant aussi, si c’est un homme je dois mettre toutes mes chances de mon côté » elle rehaussa ses seins pour que ceux-ci paraissent plus gros. « Comme si Durzol allait tolérer le fait que tu veuilles te marier avec un homme qui n’est pas Alfar…» Elle me regarda l’air consterné : « Mais on s’en fiche si celui-ci est riche et puissant ! ». Je haussai les épaules. Pour ma part, si un jour j’étais dans l’obligation de me marier, par intérêt bien sûr, je me mettrais avec l’une de ma race bien évidemment. Le voyage fut long, et fatigant avec cette pintade à côté qui ne faisait que geindre parce que ses cheveux frisaient à l’air chargé d’humidité.

Nous arrivâmes donc à la porte ouest, où nous devions encore marcher pour atteindre la cité des déchues
. « Lindile, arrête de te pomponnait le visage tu vas devenir toute blanche après… on dirait déjà que tu portes un masque … » Habillé pour l’occasion d’une longue robe crème ornée de perles, elle commença à sautiller sur place : « Mais tu ne comprends pas, je dois être parfaite ! » Elles portaient également des bijoux en perle acres et s’étaient attachés les cheveux en hauteurs avec divers accessoires. En réalité, elle était magnifique, mais elle cherchait là où personne ne voudrait d’elle. J’étais quant à moi habillé d’une chemise bouffante et ne portait pas d’arc. Je m’étais mis divers bijoux également et j’avais aussi pris soin de cacher mes tatouages.

Lorsque nous foulâmes le sol de la cité, je fus surpris par la magnifique architecture des Déchues. Je regardais partout à la fois, n’aspirant qu’à m’imprégner de l’endroit
: « Bon au moins ils sont doués pour façonner la pierre… » Dis-je d’un ta lasse.  « T’es vraiment pas possible ! Et si je me mariais avec un Déchu ? » Me cria-t-elle. « Oh oui, je te vois bien avec un Déchu de la Luxure », la provoquai-je. Elle fit alors la moue tout le trajet jusqu’à la place du Rift. Nous n’entendîmes pas le discours du Roi de ses terres, car nous arrivâmes en retard et tout avait déjà commencé. Je sentis soudainement mon dos se crisper, et je sentis quelques choses en sortir. Je vis également ma belle-sœur se pencher, et deux ailes à plumes noires sortirent de son dos. Regardant en arrière, j’entendis ma chemise se déchirer et deux paires d’ailes ayant la forme de celles d’un Drake en sortir : « Super… excellente idée, ma chemise est bonne à servir de torchon maintenant ».  Lindile se mise à rire, car ayant une robe dos nue, elle n’eut rien de déchirer par cette pousse involontaire.

Quelques minutes passèrent, j’essayai en vin de m’adosser à un mur, mais les ailes m’en empêchaient fermement. Je n’avais tout simplement pas l’habitude. Lindile, elle, papillonnait par-ci par-là, et je me devais de la surveiller de loin. Soudainement, la foule s’agita de manière inexpliquée, et je dus bousculer certains pour ne pas être moi-même poussé. De loin, je pus voir une grosse bête foncer sur les gens, et j’aperçus également un Alfar ayant du mal à s’en sortir. De prime abord, je ne fis que regarder la scène, après tous les Alfars devaient être capable de se débrouiller seul… c’était la loi de la nature, les plus faibles meurent, mais malheureusement, même si j’essayai de m’en convaincre, je n’avais pas grandi parmi les miens, et par conséquent je ne pus résister à l’envie d’aider un membre de ma race. Courant donc vers lui, je grimpai sur la bête en attrapant fermement ses cornes. Je ne voulais en aucun cas utiliser mes couteaux et faire couler le sang en ce jour de fête, et je décidais donc d’utiliser mon don de manipulation. M’approchant de son oreille, je lui chuchotai de se calmer. Les muscles de la bête se décrispèrent petit à petit, et elle cessa d’essayer de tuer l’Alfar. Sautant à terre, j’aidai l’homme à s’assoir. Je frottai alors mes mains l’une contre l’autre, et invoquai ma magie blanche. Petit à petit, la plaie faite par la corne se referma, tandis que le propriétaire de la bête, après s’être maintes fois excusé, reprit son bien et s’éloigna
.

753 - I

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Sam 10 Jan 2015, 17:36


« Sois mignon Caleb et fais moi un beau sourire. Ta mine renfrognée me donne l'impression de me trainer un prisonnier en cavale. C'est assez déroutant, pour ne pas dire dérangeant. » - « J'ai mal au crâne. » - « Pauvre chou. » Dans un soupir, je glissais mes doigts froids sur mon visage avant de frotter doucement mes tempes dans l'espoir illusoire d'apaiser mes maux. Tant de voix résonnaient dans mon esprit, sans compter que je ne parvenais à poser le regard sur quelqu'un sans me voir renseigner de sa biographie complète. Depuis que j'étais devenu Sin Luxinreïs, je n'étais que sorti que très peu de mes terres, trop appliqué à mettre en place un ersatz d'organisation à Lua Eyael. Ce manquement me coûtait cher. J'aurai dû faire preuve de plus de prudence. A présent, il était trop tard pour faire demi-tour. Alors que je relevais les yeux, je croisais les prunelles sévères d'Alice qui semblait me tenir rigueur de ce comportement. Les lèvres pincées, les bras croisés, elle me dévisageait avec défiance et contrariété.  Pourtant, elle s'enquit de mon état. « Ça ira ? »articula-t-elle de sa voix basse. « Je veux dire … Tu te contrôles, non ? Je pense que les Déchus t'en voudraient si tu gâchais les festivités par un suicide collectif. Tu aurais aussi à faire à moi. J'adore ton peuple mais il commence à sérieusement me taper sur les nerfs. Ne sabote pas cette sortie. » Je ne pus réfréner un léger sourire. « Ne t'inquiète pas pour ça. » Le Spleen devait être en dernière position sur la liste de mes préoccupations. Apaisée, les traits de la Sirène s'adoucirent. « Kaname a passé des heures à te rendre présentable. Fais un effort, un petit sourire ce n'est pas grand chose et ça évitera qu'on te prenne pour le type dépressif des parages. » Elle s'approcha lentement de moi pour ajuster la petite écharpe de soie claire négligemment entourée autour de ma gorge. « Elle aurait dû te forcer à porter quelque chose de plus coloré.» ronchonna-t-elle en avisant le pourpre de ma chemise et le noir de mon pantalon de toile et de mon long manteau. Si les tissus étaient d'excellente qualité, je donnais encore dans la simplicité, contrairement à Alice qui avait choisi de mettre en valeur sa peau basanée et ses yeux noirs dans l'élégance d'une robe dorée fendue d'un côté. « Est-ce qu'Avalon te plaît ? » demandais-je tout bas, désireux de changer de conversation. « Ils auraient eu du mal à faire pire qu'avant. » se moqua-t-elle. Elle s'accrocha à mon bras, satisfaite d'être seule en ma compagnie. « Mais sérieusement, si je vois encore un escalier, j'éclate la tronche du premier architecture venu sur la dernière marche.»  

L'Art des Déchus ne me plaisait guère. L'opulence de leur ouvrage me laissait souvent aussi froid que pantois et je n'arrivais à apprécier des œuvres dont l'objectif premier était d'impressionner les regards rêveurs et de mettre en exergue une prétendue supériorité. Malgré tout, j'étais assez curieux de découvrir de mes propres yeux la Place du Rift de la nouvelle Avalon dont la réputation admirable et insolite attirait les cœurs bohèmes. La Mer de verre était à la hauteur des exigences les plus pointues et j'admirai les fresques discrètes du sol. Alice, bien plus pragmatique et moins encline à songer sur la beauté d'une création, me tirait le bras. « Qu'est-ce que c'est que … » pesta-t-elle. Elle était décidément d'humeur à protester. Je la dévisageais dans un sourire tandis qu'une petite pair d'ailes sombres se déployaient à son dos. « Fichu magie. » grogna-t-elle. Puis elle leva la tête vers toi. Son visage se figea dans une mine interdite avant qu'elle ne se mette à rire à gorge déployée. « Mon cher Caleb, te voilà pourvu … » - « Oui, je sais. » la coupais-je en secouant mes cheveux bruns. J'aurai eu du mal à ignorer mon propre sort, douce ironie en contre sens de ma façon de m'envisager. « Ce plumage blanc te va à ravir. » - « Tais-toi donc et avance.» Je venais d'apercevoir la silhouette insolente de la Khaeleesi. Je n'étais pas d'humeur à rencontrer cette Sirène de mauvais augure qui se plaisait à m'importuner. Je n'avais pas grand chose à faire en ces lieux. Ils étaient peu à connaître l'existence des Rehlas, et je n'étais qu'un anonyme. Cela me convenait, puisque j'étais venu dans l'optique de faire plaisir à mon Alice. Je devais pourtant me faire violence pour ne pas l'abandonner dans les festivités. Quelque chose me poussait à quitter la Place du Rift. Je tâchais d'ignorer cette drôle d'impression.

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