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 RP pour Tous | Coupe des Nations

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Mer 11 Fév 2015, 21:29


Les couleurs et les visages défilaient sous les yeux du Vampire, qui ne pouvait trouver cela qu'appréciable - à quelques détails près - tant il avait l'habitude de se promener la nuit, alors que la plupart des choses revêtaient un aspect grisâtre, ou s'affublaient de la lumière chatoyante des torches. Trouvant un coin plus paisible, Elros s'y arrêta et leva les yeux vers les écrans. Il ne connaissait pas la grande majorité des participants, cependant il lui sembla reconnaître quelques traits, à qui il pouvait associer des noms. Bien qu'il s'y attendait, il fut surpris de se voir. La sensation était étrange et paraissait presque nouvelle, tant il n'avait pu croiser son propre regard depuis des années. Saisi par un narcissisme doucereux, il s'observa quelques instants. La silhouette haute, les cheveux pâles, les yeux dépareillés, l'attitude et le maintien... ces souvenirs étaient si éthérés qu'il avait l'impression de les oublier chaque jour un peu plus, alors qu'ils étaient marqués au fer rouge ; comme un ultime vestige de son identité. Un cri stoppa sa contemplation. Levant la tête, il vit un drôle de volatile foncer droit sur lui, qui battait frénétiquement des ailes et des... bras, dans un vain espoir de maintien. Il se décala, mais l'homme dévia de sa trajectoire, et s'écrasa sur lui.

Les couleurs et les visages défilant n'étaient plus que des taches floutées, éthérées, vaporeuses. En revanche, et quoi qu'il fût à demi assommé, les sensations de douleurs demeuraient nettes et distinctes. A l'arrière de son crâne, le sang se débattait plus que jamais ; son dos le faisait souffrir, et pour peu qu'il eût eu besoin de respirer, le choc l'en aurait empêché ; enfin une autre partie de son anatomie, nouvelle et inespérée, le tiraillait. Il voulut se redresser, mais la force d'un poids le maintenait solidement au sol. Soudainement, celui-ci s'allégea, et le jeune homme en profita pour relever son buste, mais une branche plumée vint s'abattre sur son visage, lui assénant une claque à la vigueur sans égale. Il repartit aussitôt en arrière, manquant de justesse la dure cruauté des pierres, mais n'échappant pas à un rayon de soleil qui, à travers les tentures déchirées, vint frapper sa pommette. Le Vampire, démuni de sa capuche, roula vivement dans l'ombre. Il la rabattit précipitamment sur son visage, pestant et crachant quelques plumes, tandis que la cause de ces péripéties s'excusait maladroitement. Il se redressa pour voir un homme aux cheveux bruns en pagaille, haut et bien bâti, mais à l'air extrêmement embêté. « Ça vous arrive de regarder où vous allez, bon sang ? » Elros lui jeta un regard noir. « Quoi ? Vous ne savez pas voler ? Eh bien je vais vous apprendre quelque chose ! Lorsqu'on a, comme tous actuellement, des ailes, et que l'on ne sait pas s'en servir, on s'abstient d'aller faire des pirouettes parmi les nuages ! » Il s'arrêta. « Et quand bien même on souhaiterait essayer, on tente l'expérience dans un endroit dé-sert ! » Il s'apprêtait à quitter les lieux, lorsqu'il remarqua qu'autour d'eux s'était formé un petit attroupement, les gens se plaisant à observer leurs pairs s'empêtrer dans des situations gênantes, poussés par leur curiosité. Et cela ne fit qu'accentuer son énervement. « Qu'est-ce que vous regarder ? » persifla-t-il d'un ton abrupt. « Ce n'est pas un spectacle. »

Il poussa un homme qui lui bloquait le passage, provoquant un mécontentement et déclenchant une série d'insultes. Il l'ignora proprement. Sa joue le brûlait. S'éloignant à grands pas, il porta la main à celle-ci, et sentit qu'en dépit de la rapidité de son réflexe, sa peau avait subi l'attaque solaire plus que nécessaire. Mais quel idiot ! Mais quel abruti ! Mais quel vaurien ! Quelle espèce d'énergumène serait bien tentée par l'idée de voler alors qu'elle n'en a jamais fait l'expérience et qu'une foule grouillante risquerait de s'étendre sous ses battements d'ailes fragiles ? « Imbécile, va. » maugréa la créature de la nuit. Il regarda autour de lui. Et où était ce stupide clone ? Était-il possible qu'il se fût perdu ? Ah, l'ignare...

Plus préoccupé par lui-même que par le reste, il ne fit aucunement attention à la corne de brume dont le chant grave résonna plusieurs fois, l'associant probablement à quelques fanfares de passage.
RP pour Tous | Coupe des Nations - Page 4 6114267501572edwe38jpgcopie

Leran n'était en réalité pas bien loin d'Elros. Cependant, lui entendit le cri de ralliement. Intrigué, ignorant de presque tout, rien ne lui permettait de présager de quoi il s'agissait. Aussi, il abandonna la recherche de son maître, et suivit les masses qui se dirigeait vers l'évènement. Il descendit plusieurs sortes d'étages, pour finalement se retrouver face à la mer... et à une horde de personnes drôlement vêtues, arborant sabres courbés et chapeaux à plumes, jambe de bois et œil de verre. Elles poussaient des cris gutturaux et s'esclaffaient de rires gras, qui ne trouvaient aucun écho dans l'esprit du génie. Que pouvait donc bien être ces étranges personnes ? Contre eux se dressaient d'autres gens, qui eux arboraient des tenues banales, ou alors fortement décorées pour l'occasion, l'arme au poing. La perplexité envahit l'homme à l'esprit d'enfant.

903 mots - Message N°3

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
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Eerah
Jeu 12 Fév 2015, 12:58


Quelques rues plus loin, la fureur des assauts faisait déjà rage, pourtant il semblait que les voix l’emportaient sur le fracas des armes, entre les ordres hurlés du côté Déchu, et les injures plus ou moins variées lancées par leurs opposants. Les accrochages étaient vite réglés ; les pirates n’étaient pas là pour envahir la cité, mais pour dérober les quelques possessions des habitants du port, pendant que tout le monde était occupé à la fête. Lorsqu’une cohorte de Gardes en armures rutilantes tombait sur les bandes éparses de malfrats désorganisés, une poignée de téméraires tenaient la position pour faire face quand la majorité filait à la Sceptelienne par la première ruelle sombre. Eerah, penché sur une représentation en trois dimensions de la ville, étudiait du bout des doigts les quartiers qu’il connaissait déjà par cœur. De temps à autres, un Centurion entrait en trombe dans la taverne réquisitionnée par le chef d’état, et faisait un rapport sur la situation, qu’il ponctuait d’un ordre concis. Le problème n’était pas de savoir s’ils parviendraient à leurs fins, mais le temps qu’il faudrait pour les bouter hors de la ville. D’une quarantaine, ils étaient passés au double, et cela semblait ne plus vouloir s’arrêter. Le Dædalus était au comble de l’agacement. En parallèle, il devait sans cesse palabrer par télépathie avec Sony, son intermédiaire au cœur de la fête. « On a un blessé ici. ». « J’en ai une dizaine, on échange ? ». Il entendit presque le Vincide hésiter. « Non, celui-ci, il a tenté d’embrasser la Khæleesi… ». Une sueur froide coula dans le dos du Déchu ; il savait aussi bien que ses autres comparses souverains que la réputation affable de la Sirène n’était qu’une façade, le sort du malheureux n’était certainement pas à envier. « Dans quel état ? ». « Mauvais. Très. Je l’ai fait transférer aux soins intensifs, mais nous allons devoir le placer sous sceau. ». Autrement dit, on allait lui ôter toute sensation le temps que quelqu’un de compétent puisse trouver une solution à son état. Pour certains, le remède était pire que le mal, puisqu’on pouvait ainsi se trouver privé de ses cinq sens pendant une durée indéterminée, uniquement libre de penser, dans une coquille vide. « Bien. C’était un Déchu ? ». « Humain. ». « Une fois qu’il sera sur pied, envoyez-le à l’ambassade, qu’on trouve un moyen de le faire rentrer chez lui en vie. ». [color:6adb=# AA8800]« Sire, une troupe de pirates emprunte les escaliers ! ». Un soldat venait de faire irruption dans la pièce, son armure griffée et mouchetée de sang. Eerah releva la tête. « Ils ne doivent en aucun cas s’approcher des Quartiers Simples. Combien sont-ils ? ».  « Une dizaine, sire. ». Rien que l’aller-retour pour l’escalier mobiliserait autant d’hommes pendant plusieurs minutes ; trop à son goût. La décision fut rapidement prise. La ville miniature perdit sa consistance et il confia le parchemin enchanté à un Centurion. « Je vais y aller. Reformez les cohortes. Envoyez une demi-douzaine d’homme couler leurs bâtiments, puis tâchez de les repousser jusqu’aux quais. Je serais de retour d’ici peu. ». Le soldat opina violemment du chef, et sorti en trombe transmettre ses ordres à un supérieur.

Le souverain fut dehors un instant plus tard, toutes plumes sorties, l’éclat de l’Airain se détachant à la base de ses ailes. Il les fit claquer et s’éleva rapidement au-dessus des bâtisses atypiques du port. Çà et là on se bousculait, on croisait le fer en vociférant. Il fit mentalement le compte des troupes présentes, moins d’un sixième des soldats qu’il avait à sa disposition, mais suffisamment pour mater ce genre d’intrusion. Quelques convives avides d’adrénaline semblaient d’ailleurs les avoir rejoints, ce qui était plaisant à voir. Qu’ils éprouvent un certain attachement pour sa ville ou qu’ils ne soient qu’en quête d’un peu de sang à répandre, cela faisait bien son affaire. Il dépassa une ruelle d’où s’échappaient les exclamations grotesques d’un titan aux prises avec une jeune femme. Une seconde plus tard, il reconnaissait l’odeur de sa petite-fille ; Cemilia. Téméraire, encore et toujours. Il vira instantanément, et fondit sur la masse de chair. A quelques mètres de lui, il pivota et se présenta talons en avant, directement dans le nez du malfrat. Quelque chose craqua bel et bien, mais l’homme n’effectua que quelques pas titubants en arrière. Une exclamation étouffée franchi la barrière de ses énormes mains, plaquées en garrot improvisé sur son visage ensanglanté. Eerah se rétabli d’un coup d’aile, entre l’Orisha et son agresseur. À l’intention de celle-ci, il lâcha, contri : « Toujours à te mettre dans des situations impossibles ! ». Sans attendre de réponse, il s’approcha du pirate et entra sans peine dans son esprit, ravageant sans le moindre doigté ses souvenirs, sensations, idées et raisonnements déjà peu pourvus. Il arrachait à pleine mains ses mécanismes de défense, altérait sa mémoire, et amplifiait ses phobies au-delà du raisonnable. En quelques secondes, il réduisit la montagne à l’état d’enfant frappé de stupidité, gémissant son incompréhension à l’aide de gargouillements désarticulé, pour finalement chuter à genoux pour se recroqueviller en pleurant, larmes, sang et morve mêlées en un fluide écœurant s’écoulant de son visage. Le Déchu s’échappa de sa conscience avant qu’elle ne s’effondre sur elle-même, et se retourna vers la jeune femme. Sa bouche s’entrouvrit alors qu’il s’apprêtait à la sermonner sur son inconscience, mais il se ravisa. « Fait attention à toi. Reste auprès des soldats, d’accord ? ». Il était heureux de la savoir en Avalon, mais l’heure n’était pas aux sourires, il la laissa donc pour poursuivre sa mission. Le sommet de l’escalier n’était pas long à attendre, et cela valait pour lui comme pour les pirates.


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Jeu 12 Fév 2015, 20:57

Arden se releva lentement, sentant les membres de son corps protester silencieusement. Il soulagea enfin l’homme aux cheveux blancs, qui avait été tout autant victime de la chute d’Arden que lui-même, du poids de son aile. L’homme sauta sur ses pieds, visiblement furieux – ce dont Arden ne pouvait le blâmer. Il se mit à vitupérer contre l’Élémental penaud, attirant l’attention des rares passants qui n’avaient pas encore tourné le regard vers une telle scène d’agitation.
Arden, habituellement si grand et impressionnant, semblait se ratatiner de plus en plus sous les reproches qui pleuvaient sur lui. L’homme qu’il avait écrasé par erreur paraissait n’avoir absolument pas apprécié l’expérience, et lui faisait bien sentir. La culpabilité étreignit le jeune Élémental, qui se sentait soudain stupide et ridicule d’avoir tenté un vol avec sa belle paire d’ailes alors que , comme l’avait justement fait remarquer son interlocuteur furibond, il n’avait aucune notion en la matière.
Il se mettait à balbutier des excuses confuses lorsque l’homme aux cheveux blancs, à l’apogée de sa colère, tourna brusquement les talons et, sans s’occuper plus longtemps d’Arden et du public qui s’était agglutiné autour d’eux en un cercle resserré, il s’éloigna à grands pas vers les ruelles adjacentes à la Place du Rift.
Horriblement gêné, Arden resta un instant cloué sur place. Mais soudain, il eut comme un sursaut de mauvaise conscience et il se mit à courir à la suite de l’homme qui avait déjà disparu dans la pénombre lointaine des ruelles.
Incommodé par le poids inhabituel de ses ailes, l’Élémental se débattit quelques instants avec l’étroitesse des allées dans lesquelles il s’était engouffré, mais il finit par identifier à quelques mètres devant lui, la carrure plutôt imposante de son interlocuteur de précédemment.
-Hé, attendez ! le héla-t-il en allongeant la foulée, désireux de le rattraper au plus vite. S’il-vous-plaît !
Il parvint enfin à la hauteur de l’homme et s’immobilisa en travers de son chemin, le contraignant à rester sur place – en effet, en plus de sa largeur naturelle, ses ailes venaient rajouter cinquante bons centimètres d’envergure de chaque côté de ses épaules, emplissant ainsi toute la ruelle.
-Je m’excuse pour tout à l’heure, déclara-t-il, le souffle un peu court à cause de sa course. Vous avez eu raison en disant qu’il était irréfléchi de m’essayer au vol en plein milieu de la Place du Rift, et je me sens d’autant plus mal que je vous suis tombé dessus.
Un pli soucieux apparut sur son front, et il demanda, sincèrement inquiet pour l’état de son interlocuteur :
-Je ne vous ai pas fait mal, au moins ?
Puis, enchaînant :
-Je ne voudrais surtout pas vous ruiner votre journée à cause de mon comportement irréfléchi. Si vous y consentez, retournons plutôt sur la Place pour regarder le déroulement des épreuves. La rediffusion vient de commencer, nous ne devons pas avoir raté grand-chose.
Ce disant, Arden leva le regard vers le ciel où brillaient les projections qui retransmettaient grâce à la magie le déroulement exact des cinq différentes épreuves de la Coupe des Nations. Depuis la ruelle où les deux hommes se tenaient, on pouvait voir un petit carré de bleu où s’agitaient des silhouettes un peu translucides dans un environnement diamétralement opposé à Avalon. Un sourire éclatant s’étala soudain sur le visage de l’Élémental lorsqu’il reconnut la chevelure flamboyante de son amie.
-Regardez, dit-il en désignant la projection céleste à l’autre. Voici justement mon amie, celle pour qui je me suis rendue ici. Vous ne pouvez pas la rater, elle a des cheveux extraordinaires.

589 mots.

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Jeu 12 Fév 2015, 22:02

Le géant leva, derechef, un bras épais comme la taille de Cemilia, et l’abattit en direction de cette dernière. La jeune femme écarquilla les yeux, sentant sa dernière heure sonner. Mais un réflexe salvateur actionna son être, et elle s’écrasa au sol, amortissant la chute de ses mains. Avec la pure force de ses bras, elle se glissa entre les jambes écartées, semblables à deux troncs d’arbres, de son adversaire. Puis elle se remit promptement sur ses pieds, échangeant dans le même mouvement dague et épées. Manifestement, son présent ennemi demandait que l’on mobilisât pour lui les plus grands moyens.
Cemilia se mit en position défensive, genoux fléchis et épées dressées devant elle. Sa garde, travaillée par des années de vie à la dure, était parfaite, infaillible. L’Orisha était animée d’une détermination sans faille, mais soudain, sur son visage se peignit la surprise, et elle lâcha une exclamation. Face à elle, le géant grogna d’un air mécontent.
En effet, à la grande surprise générale, un nouveau personnage venait de faire son apparition dans le combat ; et il ne s’agissait pas de n’importe qui, car c’était en réalité une réplique parfaite de Cemilia elle-même. Et non seulement un sosie apparut, mais deux, puis trois, vinrent se ranger aux côtés de la jeune femme époustouflée.
-Que… commença-t-elle, interdite.
La consistance peu naturelle – vaguement translucide et floue – des trois apparitions laissait supposer que ces dernières n’étaient que des illusions. Mais comment expliquer leur présence si brusque, alors que Cemilia en personne n’avait pas fait appel à la magie – pis encore, alors qu’elle ne possédait même pas le pouvoir de les faire apparaître ?
L’Orisha sentait de nouvelles questions se presser dans son esprit, mais brusquement, son titanesque adversaire sembla s’impatienter, irrité que sa victime se soit soudain démultipliée. Il brandit sa hache et se jeta au rythme de pas lourds qui firent trembler le sol vers Cemilia. Un mugissement très bestial s’éleva d’entre ses bajoues balafrées, témoignant de son attitude belliqueuse.
Cemilia décida d’écarter pour le moment ses interrogations à propos de ses sosies, et se prépara à l’impact entre le géant et elle. Mais au moment où le choc allait avoir lieu, l’une des illusions se mit à bouger à toute vitesse, et s’interposa entre son original et son adversaire. Le titan stoppa sa course, décontenancé, et il tituba jusqu’à entrer en collision avec le sosie. L’image de ce dernier se mit à vaciller, avant de disparaître aussi brusquement qu’il était apparu.
Cemilia, toujours campée à quelques mètres de là, grogna.
-De quel droit fais-tu disparaître mes copies conformes ? lâcha-t-elle entre ses dents.
Et elle se précipita sur le géant, d’une foulée bien plus rapide et efficace que celle de ce dernier.
Voyant l’impact arriver sur lui à toute vitesse, l’homme leva un bras velu devant lui, dans une tentative de protéger son visage ignominieux. Cemilia, dans une parfaite maîtrise, pila net, pivota son pied, fléchit les jambes et bondit. Ses épées se dressèrent au-dessus d’elle, avant de s’abattre, implacablement, sur l’avant-bras de sa cible. Un sang sombre jaillit brièvement, comme un feu d’artifice macabre. Puis, rapidement, le flot se tarit, se réduisant à un maigre filet écarlate. Le titan poussa un cri de douleur et de rage mêlées, et se redressa de toute sa taille. Cemilia recula de plusieurs pas, voyant la soif de sang briller dans le regard torve de son adversaire.
Ce dernier leva sa hache d’une seule main, comme si elle n’avait rien pesé, et se jeta une nouvelle fois sur l’Orisha. La souffrance semblait avoir décuplé ses forces, et il sembla bien plus rapide que la première fois. Cemilia ne dut son salut qu’à l’intervention des deux sosies qui lui restaient. Ces derniers, à l’image du premier, se glissèrent sous la lame du géant au moment où Cemilia elle-même aurait dû s’y trouver, se sacrifiant pour leur original avant de disparaître en une volute de fumée.
Une fois les illusions dissipées, Cemilia fut contrainte d’agir uniquement par elle-même, n’ayant plus de bouclier à sa disposition pour s’épargner des coups. Elle se mit à cabrioler dans tous les sens, esquivant, plongeant, feintant pour éviter les coups mortels que tentait de lui porter le titan. Faisant appel à toute sa souplesse et son agilité, la jeune femme se faisait serpent, telle l’Esprit du Temple dont elle avait décidé d’emprunter la voie, une éternité plus tôt, pour s’enrouler autour de l’arme de son ennemi, pour glisser sous ses coups, pour se dresser et frapper au moment opportun.
Mais la danse guerrière ne pouvait durer éternellement. Malgré les ressources toujours plus riches de Cemilia, elle ne pouvait résister éternellement à un adversaire d’une telle envergure.
Le premier signe de chute fut lorsque, au terme d’une impensable vrille pour éviter un coup de hache furieux, l’Orisha dérapa au moment de se rétablir. Ce fut infime, son pied ne fit que riper sur quelques centimètres, mais cela fut suffisant pour perturber son rythme.
Un adversaire perspicace, un guerrier aguerri, aurait perçu cette brèche dans la défense de la jeune femme, et en aurait profité pour s’y glisser afin de la briser définitivement. Heureusement pour Cemilia, le titan n’appartenait pas à cette catégorie de combattants, et elle parvint encore, de justesse, à dévier son coup.
Ce fut cet instant que choisit un Déchu pour apparaître entre les deux adversaires. Cemilia en profita pour s’écarter de quelques mètres, rétablissant une distance raisonnable de sécurité et retrouvant ses appuis. Le Déchu arborait une splendide paire d’ailes d’un noir de jais, qui s’accordait avec sa longue chevelure d’un noir de jais. Il fit aussitôt preuve d’une implacable puissance car, sans qu’il effectue un mouvement, le géant face à lui s’effondra dans un gémissement vaincu, manifestement incapable de poursuivre le combat.
Le Déchu se tourna vers Cemilia, et celle-ci resta bouche bée.
C’était Eerah.
L’homme lui adressa quelques mots, avant de disparaître aussi vite qu’il était apparu, laissant Cemilia désœuvrée, incapable de faire quoi que ce soit après le choc de cette apparition.
Après quelques instants d’incrédulité totale, la jeune femme réagit enfin, et elle s’écria :
-Hé ! Eerah ! Reviens là !
Interpellation bien vaine, car l’homme était reparti par la voie des airs, où Cemilia aurait bien du mal à le rejoindre. Cependant, elle se mit à courir dans la direction qu’il avait prise, tournant le dos à la plage et traversant des fourrés malingres. Elle se débattit un instant avant les enchevêtrements retors de branches sèches, lorsqu’elle tomba soudain sur une jeune femme, en plein milieu des fourrés.
Manquant de culbuter au-dessus d’elle, l’Orisha se rattrapa au dernier moment et lança à l’intention de l’intéressée :
-Désolée ! Que fais-tu au milieu des buissons comme ça ? C’est dangereux ici !
Elle ferma ostensiblement les yeux sur le fait que c’était précisément ce que lui avait dit Eerah en guise de mise en garde.

1 142 mots.

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Jil
~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~

~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~
◈ Parchemins usagés : 496
◈ YinYanisé(e) le : 23/07/2014
◈ Activité : Prof de Botanique, Puff-Puff Gueurle (Équipe C), Patronne de la Tendre Miche
Jil
Ven 13 Fév 2015, 12:21


« Ravie de vous rencontrer, je suis Jiiiiiil ! ». La rousse écarquilla les yeux, tira la langue en s’observant dans le miroir, avant de s’éclaircir la gorge pour essayer à nouveau. « Raaa-viiiiieee devousrencontrer ! Je suis Jil ! ». Non, décidément, ça n’allait pas du tout. Mimant les sulfureuses femmes de cabaret, ou du moins ce qu’elle les imaginait faire dans leur loge, elle passa sa main dans ses cheveux en soupirant « lascivement », si tant est que le terme puisse définir son souffle bovin. « Bonjourrr. Rrrravie de vous rrrencontrer. Je suis Jil. ». Rouler les « r » ne lui donnais pas l’air plus intelligente. Elle échappa un soupir authentique et laissa tomber brutalement sa tête contre le petit bureau qui faisait office de table de maquillage. Manquant ainsi de peu de s’évanouir, elle gémit, le front toujours plaqué sur le bois. Elle avait envie de baisser les bras, d’aller se cacher dans un petit trou, dans une petite caverne sur une petite île. Depuis qu’elle était levée, elle tachait de se préparer aux rencontres qu’elle pourrait faire pendant la fête. Tout le monde ne parlait que de ça. Le seigneur truc par ci, l’impératrice de machin par là ; elle en était venue à penser que cette Coupe des Nations n’était rien de plus qu’un barbecue entre Rois, et qu’elle risquait de faire tâche en s’y invitant. Elle avait déjà fait l’effort d’aller acheter une tenue de soirée, une robe à fleur si vive que plusieurs personnes avaient cru la voir en feu au milieu de la rue. Au moins, leur rétorquait-elle avec sagacité, personne ne risquait de la rater. Le contraste électrique entre ses cheveux, sa robe et sa peau claire donnait en effet un cocktail détonnant de teintes tape-à-l’œil. D’aucun auraient pu se contenter de rendre aveugle ses voisins proches, mais la jeune femme avait jugé bon d’agrémenter le tout avec un collier de larges perles aux teintes émeraude, et d’une paire de bottes de la même couleur, composées de cuir et de tissus. Elle était particulièrement fière de son apparence. Plusieurs fois déjà elle avait effectué une courte danse devant la glace, ravie. C’était pour cela qu’elle refusait d’abandonner. Elle redressa la tête avec fierté ; prête à en découdre avec n’importe quel aristocrate, prête à faire du charme au plus austère des princes étrangers, prête à bouter hors de son territoire les donzelles trop entreprenantes. Elle amorça un cri de guerre qui se transforma en couinement étranglé quand elle vit l’énorme marque rouge que l’impact sur le bureau avait tracé sur son front : on y distinguait la forme des gravures décoratives. C’en était trop pour elle ; elle grésilla sur sa chaise, et bascula en arrière.

La bouche pâteuse, Jil reprit conscience au son d’une corne de brume lointaine. Elle se redressa d’un bloc, toujours dans les vapes, et considéra un instant la masse hirsute qu’elle apercevait dans cette drôle de petite fenêtre devant elle. Quand elle comprit qu’il s’agissait d’un miroir, elle failli faire une deuxième crise ; de justesse, elle parvint toutefois à garder le contrôle, à force de respiration abdominale. Sa coupe de cheveux, une coupe qu’elle avait passé plus de trois heures à dompter, au prix de deux peignes brisés, d’un pot complet de gel des Terres d’Emeraude, et d’une demi-douzaine de barrettes, sa coupe de cheveux n’était plus qu’un monticule hérissé de pointes flamboyantes, menaçant d’éborgner le premier venu. En réalité, cela ressemblait assez fidèlement à la coiffure qu’elle employait tous les jours. Elle fit la grimace, et regarda par la fenêtre s’il lui restait un peu de temps avant le début de la fête. Le visage de la rousse tiqua légèrement. Il faisait déjà nuit. Elle jura comme elle n’avait jamais juré, et s’élança en dehors de son appartement, sans prendre la peine d’ouvrir la porte, la traversant simplement comme un courant électrique. Elle s’apercevrait plus tard qu’elle venait d’orner ladite porte d’une silhouette à son effigie, tracée par pyrogravure à son passage. Pour l’heure, l’Elémentale avait d’autres chats à fouetter. Mais pas littéralement. Elle en profita d’ailleurs pour s’indigner qu’on puisse ainsi maltraiter un si petit animal, tout en grimpant quatre à quatre l’un des escaliers qui menait aux Quartiers des Sommets.

Parvenue en haut, ses cheveux avaient perdu de leur rigidité pour retrouver leur aspect décoiffé habituel. La jeune femme soufflait fort et avait mal aux genoux, elle décida en grande dame de s’accorder un peu de répit en allant se servir au buffet. Celui-ci était au centre de la place, elle s’y rendit tant bien que mal, pour y engloutir quatre verres de putsch aux agrumes, et une dizaine de petits fours divers. Lorsqu’enfin elle retrouva un rythme normal – normal pour elle, survolté pour un autre – elle prit le temps d’observer ceux qui gravitaient autour d’elle. Ici et là elle reconnaissait certaines personnes habitant dans les Quartiers du Centre, son ancien coiffeur, désormais sans emploi, le prêtre du temple de la justice avec lequel elle avait eu plusieurs conversations extrêmement intéressantes et qui semblait pourtant la fuir avec empressement. Mais il y avait également nombre de personnalités qu’elle n’avait jamais vu. Elle fit un tour complet sur elle-même en sirotant son verre à grands bruits, quand elle le vit. L’homme torse-nu, celui qu’elle avait rencontré pendant les évènements, à la Cité des Mirages. Pendant un instant, elle le détailla avec intérêt, puis elle reposa son verre avec un peu trop de violence ; le liquide sucré jaillit en lui éclaboussant la main et plusieurs convives, évitant miraculeusement sa robe. « Oups. Désolée ! C’est… Je suis maladroite – très maladroite – je tiens ça de... De personne… Mais c’est de famille. Enfin, non, du coup. Hé hé ! Hé hé… hé... Euh… Bonne soirée ! ». Avec un grand sourire, elle les salua en agitant la main et fila sans demander son reste. Une intuition la poussait à aller se confronter à l’inconnu, avant que la plantureuse rousse à ses côtés ne s’en occupe. Il avait donc un goût pour les femmes aux chevelures flamboyantes ; intéressant. Sans réfléchir, elle fonça, arrivant derrière lui, et abattit une main curieuse sur son arrière train en souriant largement. « Coucou toi ! Tu sais, je sais qu’il se passe quelque chose entre nous, je l’ai senti dès le début. On peut parler si tu veux. Tu sais parler ? Oui tu sais, tout le monde sais. Sinon si tu sais pas c’est euh, genre, grave, ha ha ! T’as de jolies fesses, et… Et je… Euh… ». Elle venait de le contourner pour lui faire face, et être confronté à son visage la ramena brutalement sur terre. Elle se figea et son visage tourna au rouge pivoine. « Je… je… Raviedevousrencontrerjem’appelleJilcommentallezv-gzt- ». Cette fois-ci, rien n’aurait pu l’empêcher de surchauffer. Sa silhouette se troubla, agitée d’arcs électriques orangés, grésilla plusieurs fois, dans un bruit caractéristique. Ne restait que son regard vide d’expression, et son visage figé dans une grimace grotesque.


RP pour Tous | Coupe des Nations - Page 4 3TFZNQ
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Sam 14 Fév 2015, 08:05

- Bordel. De. m*rde.

J'avais à peine eu le temps de cogiter un peu sur ce qui venait de m'arriver que je m'étais retrouvée au beau milieu d'une ville inconnue, avec autour de moi des gens qui causaient 'épreuves' et 'candidats'. Avalon, probablement : de ce que j'avais compris, c'était là qu'était censée se dérouler cette fois-ci la petite sauterie organisée en l'honneur du tournoi des trous du cul. De ce que je sache, je n'avais pas demandé à être catapultée ici... Et même si ça avait été le cas, j'aurais autant aimé qu'on prévoie de me faire atterrir dans un espace un peu moins fréquenté. m*rde, je devais avoir l'air maline, avec mes fringues trempées et ma tronche d'enfant battue – parce qu'après avoir escaladé une cascade, il était assez probable que j'aie quelques bleus. Et il n'avait évidemment pas fallu plus de trente secondes pour que ceux qui se trouvaient là braquent leurs regards sur moi, chacun semblant osciller entre la perplexité, la moquerie et la compassion. Ceci dit, je ne pouvais pas tellement leur en vouloir : une nana qui débarque de nul part en ayant l'air de s'être fait rouler dessus par un dragon, je suppose que c'est normal que ça attire la curiosité. N'empêche qu'ils me mettaient plutôt mal à l'aise, tous. Un 'plutôt' qui se changea d'ailleurs assez rapidement en 'très' lorsque je m'aperçus qu'en plus de m'avoir ravagé la face, la cascade s'était chargée de bousiller mes fringues de manière à révéler certaines parties de mon corps que j'aurais préféré garder couvertes.

Alors, vu qu'il n'y avait pas non plus trente-six solutions pour que personne ne soit tenté de me reluquer les seins, je m'étais rendue invisible. Les abrutis autour de moi avaient eu l'air hébétés quelques instants, puis ils étaient passés à autre chose – de nos jours, les phénomènes mystérieux et inexpliqués ne surprenaient plus grand-monde. Quoi qu'il en soit, c'était déjà un problème de réglé... Si je mettais de côté le fait que j'étais toujours paumée, toujours trempée, et que j'avais toujours mal absolument partout, je passais presque un bon moment. Les gens autour de moi faisaient certainement beaucoup de bruit, mais leurs voix me paraissaient étouffées et lointaines après le rugissement de la cascade – comme si un mur fait de lapins nains et autres animaux au pelage cotonneux m'avait séparé d'eux. Je ne savais pas trop si c'était inquiétant ou non, d'un point de vue médical, mais je préférais m'en réjouir dans le doute. Pareil pour le gamin, d'ailleurs : le fait qu'il ne gigote plus du tout avait beau être agréable, ce n'était peut-être pas très bon signe. Sans doute que ça n'aurait pas été plus mal que je trouve un médecin. Pour un événement de si grande envergure, c'était la moindre des choses d'installer une infirmerie, non ? Parce que bon, ça risquait de faire mauvais genre si tous les candidats crevaient seuls et à moitié nus dans une ruelle sombre avant même que les résultats soient annoncés. Ouais, il y avait certainement quelque part des gens capables de rafistoler les abrutis qui avaient cru bon de risquer leur vie pour épater la galerie. Mais 'quelque part', c'était vague. Et Avalon, ça avait l'air grand.

Dans le doute, je m'étais donc contentée de suivre ceux qui avaient l'air de savoir où ils allaient – tout le monde semblait suivre la même direction, ça m'éviterait au moins de me paumer. Le bruit spongieux que produisaient mes chaussures pleines d'eau ayant tôt fait de m'exaspérer, je les abandonnai dans un coin et finis l'excursion pieds nus. Il me manquait des ongles et des bouts de peau, je n'étais pas à une cloque près. Je ne sentais plus tellement la douleur, de toute façon. En dehors du poids qui paraissait alourdir mon corps tout entier, je ne sentais plus grand-chose. Et j'avais furieusement envie de dormir. Peut-être qu'au lieu de m'amuser à crapahuter dans une ville inconnue, j'aurais mieux fait de rentrer mon cul au Sanctuaire – surtout que c'était vachement plus facile de mettre la main sur un docteur, là-bas.

Mais l'idée de renter chez ma mère – au sens métaphorique du terme, elle m'aurait virée à coup de balai si j'avais essayé – déserta momentanément mon esprit lorsque je finis par arriver à la place où les festivités semblaient battre leur plein. L'endroit méritait quand même qu'on s'y attarde un peu... Ne serait-ce que parce que c'était joli. De manière générale, je me carre plus ou moins l'oignon des paysages, des beaux monuments et de ce genre de trucs ; mais là, il fallait tout de même avouer que c'était plutôt pas mal branlé. Enfin, joli. Et puis, les nuages étaient tellement près de nos têtes que ceux qui avaient la chance de jouir d'une taille normale devaient pouvoir les toucher du bout des doigts.Et sur les nuages, les épreuves étaient retransmises. Impossibles à louper – la méga honte, en quelque sorte. Le moment où je manquais de me noyer dans ma propre bave resterait certainement gravé dans les mémoires pour l'éternité... Mais bon, c'était pas non plus une surprise : je savais à quoi m'attendre en participant. J'allais peut-être devoir changer de nom et de visage pour les années à venir, mais je l'avais un petit peu cherché.

Quoi qu'il en soit, il n'y avait de toute évidence pas d'infirmerie ici non plus. Et je n'étais pas loin de me perdre au fin fond du désarroi le plus total – au moins ça, ouais – lorsque deux paires d'ailes blanches surmontées de longs cheveux blonds de princesse vinrent égayer mon dépit. J'allais pas me barrer sans avoir dit bonjour à Lucain... D'autant plus qu'il n'était pas mauvais médecin. Mais avant que je n'aie le temps de faire deux pas dans sa direction, un poids supplémentaire sembla soudainement s'écraser sur mes épaules. Non, c'était pas qu'une impression : il y avait vraiment quelque chose dans mon dos. Un machin lourd et encombrant. À tâtons, je passai ma main sur l'objet en question pour tente d'en déterminer la nature - l'inconvénient, quand on est invisible, c'est qu'on ne se voit pas non plus soi-même ; des fois, je me mange des portes parce que j'ai plus conscience de ma masse. En tout cas, après vérification, le truc que j'avais dans le dos n'était pas une tumeur monstrueuse au développement extrêmement rapide. Ça ressemblait plus à des ailes, en fait. Est-ce que ça voulait dire que j'étais morte, avec option réincarnation et tout le bordel ? Peut-être que je m'étais tranché la carotide avec un gros caillou sans y faire gaffe, pendant ma séance d'escalade. J'eus un bref instant de panique – je risquais de ne plus avoir le droit de faire la grasse matinée en tant qu'ange, et c'était une perspective drôlement angoissante – avant de m'apercevoir que l'intégralité des convives était également pourvue d'ailes, blanches ou non. Soit les déchus, les anges et les fesses étaient les seuls invités de la fête, soit il s'agissait d'un genre de folklore à la con. Quoique assez débile, la deuxième option était tout de même plus probable.

Remuant un peu les épaules pour m'assurer que le poids de mes deux nouveaux accessoires ne risquait pas de me déséquilibrer, je me dirigeai vers l'ange aperçu précédemment. Il y avait bien trop de monde sur la place pour que je parvienne à zigzaguer entre les gens sans leur foutre de coups d'aile  ; mais je ne m'arrêtai pas, désireuse de rattraper Lucain avant qu'il ne disparaisse de mon champ de vision. J'étais invisible, de toute façon. Ça aurait été encore plus étrange si j'avais pris la peine de m'excuser pour le désagrément – et puis, les tronches que tiraient les victimes de mes attaques accidentelles avaient quelque chose de divertissant. Parvenue auprès de Lucain, je lui empoignai le bras et glissai un 'coucou' à son oreille avant de l'entraîner avec moi. Pas très conventionnel, comme approche, certes... Mais a priori, l'ange n'était pas du genre à se faire dessus dès qu'il lui arrivait un truc qui sortait un peu de l'ordinaire. Marchant jusqu'à un endroit qui semblait un peu plus à l'abri des regards que le reste de la place, je finis par lâcher le jeune homme et me rendre visible de nouveau.

- J'voulais trouver un toubib mais euh... J'ai pas trouvé d'toubib. Du coup, j'avais espéré qu'l'élu des cieux saurait soigner trois bleus. Si t'as des fringues sèches sous la main, j'suis preneuse aussi, ajoutai-je avec une certaine lassitude. Mais j't'en voudrais pas si tu veux pas m'filer les tiennes.

J'esquissai un sourire. Voir Lucain me rendait contente, pour une raison que je ne m'expliquais pas trop. Pas euphorique, ni débordante d'une joie incontrôlable... Mais contente. Assez pour avoir un peu plus envie de sourire que d'habitude quand il était dans les parages – mais attention, hein, ça veut pas dire que j'avais envie de me le faire. Je veux dire, Lucain, il était sympa... Mais pas vraiment mon type. Mais sympa, quand même. Ses cheveux étaient plus longs que les miens. La bouche légèrement entre-ouverte, je tentai un instant de comprendre comment mes pensées avaient pu dériver si rapidement ; puis, mes yeux se posèrent sur les quatre ailes immaculées de celui qui me faisait face. Comment est-ce qu'il faisait pour ne pas être déséquilibré ? Je trouvais les miennes lourdes, déjà. Il avait du en assommer, des gens, avant d'apprendre à les porter avec toute l'allure et la classe qui le caractérisaient.

- Et sinon... Tes machins, lâchai-je, désignant ses ailes d'un geste vague afin de clarifier mon propos. Tu m'expliques comment on fait, pour pas que ça gêne ? Genre, pour pas cogner les gens, tout ça.

C'était tout de même plutôt primordial, comme question. Je veux dire, imaginez un tout nouvel ange qui pousse accidentellement un type dans un ravin avec ses ailes parce qu'il ne sait pas où les ranger : ça doit être un sacré traumatisme, tout de même. Enfin, surtout pour le mec tombé dans le ravin, du coup. En tout cas... En tout cas, j'avais de nouveau mal au ventre, notai-je en effleurant du doigt le ventre en question. Sans doute aurait-il mieux valu que je demande à l'ange de vérifier que tout allait bien à ce niveau-là aussi ; mais j'étais toujours étrangement mal à l'aise lorsqu'il s'agissait d'aborder le sujet avec ceux qui constituaient mon maigre cercle de connaissances. J'aimais mieux la Elisha qu'ils connaissaient que la gamine pleurnicharde et perdue que je devenais dès lors qu'il s'agissait de ma grossesse. De toute façon, le bébé allait sûrement bien... C'est quand ça bouge plus que c'est inquiétant, non ? Peu importait. Si ça commençait à ne plus aller du tout, il serait toujours temps d'aviser.  

- Ça va, à part ça ? J't'ai aperçu, au machin d'force. Si t'es mieux placé qu'moi, j'te pète la gueule.


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Sam 14 Fév 2015, 12:07

Si elle avait été dans son état normal, Edwina aurait sans doute paniqué. Tant de monde autour d'elle, cela la gênait toujours. La seule présence d'un Archimage l'impressionnait en réalité. Quelle piètre reine faisait-elle, pensait-elle souvent. Néanmoins, aujourd'hui, tout était différent. Elle était calme, d'un calme étrange, d'un calme qui lui permettait d'avoir conscience de sa valeur, d'une façon presque extérieure, d'une façon objective. C'était comme si nul sentiment ne pouvait venir troubler sa pensée, comme si elle était même plus dans l'action que dans la réflexion. Peut-être était-ce cela son problème après tout ? Trop réfléchir, de façon à ce que ses peurs ressurgissent toujours avant qu'elle n'ait eu le temps d'agir. Cela dit, si elle ne dit mot avant un moment, ce ne fut pas à cause de pensées terrifiantes mais bien en raison de l'apparition de deux souverains successifs en peu de temps, le premier répondant à la réplique de la jeune femme qui l'avait percuté, le second se foulant un passage à travers la foule pour les rejoindre. Alors qu'ils parlaient, la Magicienne ne put s'empêcher de se mettre à la place de la maladroite. Attention, ce mot ne signifiait pas que l'Ultimage critique d'une quelconque manière que ce soit la Déchue, au contraire car, en temps normal, elle l'était elle aussi, bien plus que cela. Simplement, elle s'imaginait à sa place. Qu'aurait-elle fait si elle avait percuté une reine et si, par dessus le marché, deux autres têtes couronnées étaient arrivées ? Elle aurait certainement fuis en courant sans demander son reste tellement la gêne l'aurait submergé. Edwina ne jugeait jamais autrui, elle essayait simplement de se mettre à la place des gens, de les comprendre. Elle les acceptait comme ils étaient, sans qu'ils n'aient besoin de faire semblant de quoi que ce soit, vu qu'elle même était incapable d'user d'une quelconque stratégie sociale. Aussi, un petit sourire se dessina sur les lèvres de la reine qui posa son regard un moment sur Elias, comme pour lui soutenir que son acte n'avait pas porté préjudice.

La jeune femme aurait bien répondu si le son de la corne n'avait pas retenti, faisant disparaître le souverain Déchu de la même façon qu'il était venu. Edwina avait observé les traits de l'homme se durcir. Il y avait un problème et, visiblement, ce dernier ne l'enchantait guère. Peut-être reviendrait-il les avertir. Pour le moment, elle se tourna vers les deux protagonistes restant. « Ce que Lord Scales dit n'est que pure modestie. Il est le seul à avoir dessiné les plans de la nouvelle Avalon. Rien ne serait possible sans lui. ». Et puis, elle n'avait pas été seule à mettre sa magie à disposition. « Une femme a beaucoup aidé également. Mitsuko Taiji Stark... un membre de votre famille il me semble ? ». Elle en était presque certaine mais elle ne souhaitait pas réellement s'avancer. Tout était complexe avec les Taiji, il suffisait d'observer Jun. Il n'avait de Taiji que le nom. Quant à celle qu'elle venait de nommer, elle en savait trop sur sa personne pour son propre bien.

Elle se rappela des mots du Dædalus « notre cité ». La jeune femme qui l'avait bousculé était donc, elle aussi, une Déchue ? Elle lui sourit de nouveau. « Enchantée. Puisque nos races sont proches, n'hésitez pas, si vous avez besoin d'aide un jour n'hésitez pas à venir la trouver sur le sol de nos terres. ». Elle répondit enfin à la remarque. « Quant à mon qualificatif, c'est amusant parce que je me suis toujours considérée comme telle. Vous me direz, une Magicienne qui passe la moitié de sa vie sous l'océan en étant convaincue d'être une Sirène, ça ne doit pas être commun. ». Elle rit. C'était étrange, risible, mais là était sa vie. Elle était également la demi-sœur de l'ancien Mârid et l'ancienne compagne du seigneur du tout qui avait été remplacé par Takias. Enfin, elle était la descendante d'une famille de sorcières sanguinaires. Mais tout ceci, il valait mieux ne pas en parler. Edwina avait toujours fait son petit bonhomme de chemin, se croyant banale et pensant ne jamais connaître rien d'autre que son océan. Le problème était sans doute que la grandeur de ce monde s'était ruée sur elle comme un lion sur une antilope. Aujourd'hui, elle était reine, côtoyait des hommes et des femmes d'une importance monumentale. C'était à peine croyable.

Elle finit par répondre à Enzel, doucement : « Peut-être pourrai-je vous faire une visite guidée du Cœur Bleu dès que l'occasion se présentera. Nous avons beaucoup à nous dire et, comme vous le soulignez, de petites créatures s'éveillent en son sein, de la même couleur que la végétation qui s'y épanouit ». Le peuple faerique était important pour Edwina, autant que son souverain. Elle aimait beaucoup Enzel, tout comme elle aimait beaucoup Eerah. Elle était certaine qu'ils pourraient construire des choses ensembles, se développer au mieux, profiter des ressources de chacun au mieux. Un partage commun, une union des idées pour un avenir plus certain et plus sûr.

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Sam 14 Fév 2015, 13:49

Illithya ne bougea pas alors que le Roi s'avançait vers elle. Elle l'observait, d'un air neutre, attendant la suite. Peut-être la mort l'avait-elle rendu plus patiente qu'elle ne l'était déjà jadis après tout ? Néanmoins, la situation était tellement étrange. C'était comme si... comme si elle savait qu'il savait. Il y avait quelque chose d'étrange entre eux, quelque chose qu'elle ne pouvait expliquer, ni même concevoir pleinement. Qui était-il, ce Roi annoncé par sa fille ? Un être important, bien sûr, mais de quelle manière ? Il semblait... mélancolique, perturbé, au moins autant qu'elle pouvait l'être. Mais était-ce pour les mêmes raisons ? Elle ne le pensait pas. La mort l'avait rendu ainsi, le temps qui semblait n'avoir que peu d'effets sur son fantôme. Et, à présent qu'elle était de retour en ce monde, en ayant récolté bien des secrets sur ce dernier dans la peau d'un esprit, elle ressentait souvent quelques traits caractéristiques de la dépression. Ce mot, elle ne l'aimait pas, mais il fallait bien reconnaître qu'il était sans doute juste. Elle vivait dans un monde où son mari n'existait plus, où les femmes de sa famille au grand complet avait été réunies, où tout pouvait basculer de nouveau. Elle sentait en elle une force qui la poussait vers quelque chose. Le plus difficile était de savoir quoi. Elle puisait sa force dans la présence de sa petite fille qu'elle avait décidé d'aider, c'était son objectif. Cependant, en voyant cet homme, elle... il lui semblait qu'il y avait bien d'autres fondements à sa renaissance qu'un simple soutien à celle qui serait reine dans un futur proche. Aussi, lorsqu'il fit une tentative ratée, une tentative qui se conclut par la fuite, elle ne resta sur place qu'une seconde, s'élançant pour le rattraper, malgré la présence pesante d'une paire d'ailes dans son dos. Ses mains se posèrent sur celles de l'homme qui tenait sa tête entre celles-ci, comme pour soulager sa peine. Elle ignorait de quoi il était atteint mais elle commençait à se douter de ce qu'il était. Un peuple secret, méconnu, un peuple de légende que la mort rendait plus accessible. Elle avait observé le monde, observé les individus, elle avait appris des choses. Bien entendu, elle avait l'intelligence nécessaire pour ne pas ébruiter les informations qu'elle possédait mais à lui... Elle finit par sourire, cherchant son regard. Il devinerait, peut-être même savait-il déjà qui elle était. Mais qu'importe, elle ne pouvait décemment pas l'aborder en lui révélant ce qu'elle connaissait. Cela ne se faisait pas, cela n'était guère une coutume familiale. Elle était une Taiji, c'était un fait, bien que différente de la majorité des membres de sa lignée. « Vous allez sans doute rire mais l'on m'a soufflé il y a quelques minutes que j'allais rencontré un homme, un roi, qui... deviendrait important pour moi. ». Elle marqua une pause, lâchant les mains de Caleb lentement. « J'ai l'impression que c'est de vous dont il était question. ». L'on ne pourrait guère l'accuser de cacher des informations. Mais, après tout, à quoi bon le faire lorsque l'on se trouvait devant un tel homme ? Il avait la particularité de savoir et elle d'ignorer. Elle ne pouvait qu'espérer qu'il lui en dise plus sur lui, bien qu'elle soit, tout de même, dotée d'un soupçon de capacité d'observation. « Puis-je vous demander votre nom ? ».



Le gros problème d'Erza, enfin, l'un des gros problèmes d'Erza, était sa flemme légendaire pour toute activité demandant un quelconque effort intellectuel. Et la lecture en faisait partie. Lorsque Lucain lui écrivait des lettres, elle peinait déjà à la déchiffrer. Bien souvent, elle demandait même à un passant en l'attrapant par le col afin qu'il lui retranscrive les dires de l'Ange. Aussi, quand elle devait répondre à ses missives, elle dictait au même genre d'individus, ce qu'elle avait à déclarer. Quoi qu'il en soit, elle ne savait ni lire ni écrire correctement. Elle l'avait su, dans le futur d'où elle venait, mais en arrivant dans ce présent, elle avait oublié, tout comme ce qu'elle avait déjà vécu. Pourtant, plus le temps passait, plus les souvenirs voulaient remonter à la surface. Elle ne pouvait rester dans le déni éternellement et ses actes passés se battaient pour resurgir. Alors quand l'homme qu'elle avait sommé de déguerpir lui tendit son ardoise, elle resta interdite un moment avant de déclarer. « Oh ! Tu ne peux pas parler comme tout le monde un peu ? ». Une voix surgit alors de nulle part, celle de son frère, Amadäus. « Tu ne penses pas que s'il avait pu le faire il l'aurait fait ? Il est muet. ». « Ouais ben qu'est-ce que j'en sais moi ? Dégage, on t'a pas sonné ! ». L'autre gros problème d'Erza, résidait dans le fait qu'elle souhaite la présence d'individus autour d'elle en leur absence mais n'en veuille plus dès qu'ils se trouvaient à ses côtés. Le vampire fit la grimace sous son capuchon noir. « Il te propose d'aller boire un verre en sa compagnie. Tu devrais refuser, tu risques de le tuer à coup de bêtise. ». Sans un mot de plus, il s'éloigna, laissant la Réprouvée avec l'humain. Elle ne pouvait remarquer l'effet de celui-ci car elle n'utilisait jamais sa magie, mais lui, il le sentait et détestait ça. Pire que tout, il avait soif et ce n'était jamais bon. Erza finit par se redresser, s'étirant bruyamment, un sourire aux lèvres comme si toute trace d'animosité venait de disparaître. « Bon viens le moche, on va boire un coup. T'façon, y a que ça à faire ici. J'ai perdu l'autre abruti d'Eerah de vu. Il fait des discours maintenant... des discours. Mais quelle idée pour un aveugle ? Il doit même pas voir les réactions de son auditoire. Et qu'est ce qui arriverait s'il trébuchait et tombait dans la foule ? Y a vraiment des gens inconscients quoi. Et puis bon, si tu veux communiquer avec moi, va falloir faire des dessins. J'aime pas les lettres, c'est moche. ». Elle se mit à marcher à grands pas, n'attendant pas réellement son interlocuteur. Elle était comme ça. Soit tu suivais, soit tu restais sur place. Elle, elle irait boire. C'était décidé. Aussi, elle s'assit sur un tabouret, tapant du poing sur la table pour avoir de quoi boire rapidement.



« Cole ? ». La voix de Jun venait de s'élever. Il ne connaissait personne de ce nom. Oh bien entendu, il ne prétendait pas avoir une connaissance absolue des individus composant l'entourage de la Sirène mais la réaction de Vanille le laissa un instant perplexe. Elle ne semblait pas au courant, et si la jeune femme ne l'était pas, c'est que ce Cole était puissant. Peu de choses échappaient à la Khæleesi, ce qui faisait souvent le plus grand malheur de ceux qui croisaient son chemin, comme cet homme qui avait cru s'en sortir en effleurant ses lèvres. C'était tentant, bien entendu. Une femme si belle ne pouvait rendre indifférent, mais la tentative était tellement dangereuse pour quiconque n'en mesurait pas les conséquences éventuelles, pour quiconque étant incapable de se défendre suffisamment, d'élaborer un plan préalable à l'acte. Le Suprême de l'Au Delà finit par sourire. Sa question n'en était plus une, Vanille entièrement libre de lui parler de cet homme ou non. Après tout, ce qu'il faisait voir à son fils semblait profitable à son éducation. Un sorcier ne pouvait côtoyer les Fées et les Anges trop fréquemment sous peine de se ramollir. Il y en avait bien trop de cette espèce. Non, son fils deviendrait un véritable Mage Noir, de ceux qui feraient trembler le monde. « J'ai toujours admiré certains de tes dons ma très chère Vanille. » dit-il amusé quant au sort du pauvre énergumène qui devait déjà se tordre de douleur. « Quant aux pirates, je vais les laisser semer le trouble. ». Cela lui faisait plaisir en réalité. Le monde était trop pacifiste à son goût. Il n'y avait pas assez de complots, de guerre. Le consensus actuel le dégoûtait et s'il pouvait faire quelque chose pour y remédier, il en serait ravi. « Nous devrions discuter à propos d'éventuelles festivités ici et là... Je m'ennuie, je te l'avoue volontiers. ». Jun sourit, demandant à son fils. « Et toi, qu'en penses-tu ? ».

Un mauvais pressentiment jaillit dans l'esprit du roi qui, pourtant, ne bougea pas. Tous ici l'ignoraient ou l'évitaient. Tous savaient qu'une attaque directe était peine perdue. Tous le craignaient, même ceux qui ne se l'avouaient pas. Il fallait donc être particulièrement idiot pour l'aborder sans y être invité. L'homme sentit une main sur ses fesses, son expression ne changeant pourtant pas, comme si rien d'intéressant ne se passait. Seuls ses yeux bougèrent, pour se tourner vers une femme qu'il reconnut. Il ne pouvait rien oublier, c'était un fait. L'agacement ne parut que dans un mouvement presque imperceptible de ses lèvres lorsque l'Elémental se mit à parler à toute vitesse. La torturer pendant des heures ne serait guère amusant car il était persuadé qu'elle trouverait le moyen d'infliger la même chose à ses oreilles pendant tout le long de l'opération. Lui couper la langue serait sans doute approprié... oui, c'était ce qu'il fallait faire. Seulement, le discours s'arrêta vite quand elle se plaça face à lui. Une phrase à toute vitesse puis, plus rien, le néant complet. « Regarde mon fils, le tableau de la médiocrité. ». Il sourit, descendant le petit sorcier de ses épaules. « Tu peux t'amuser avec si tu le souhaites, cela fera un bon exercice. Et puis, ce n'est pas comme si les Elémentals avaient une quelconque valeur. ». Il ne fallait pas oublier qu'il avait été Empereur Noir. Pour lui, les Elémentals n'étaient que des sorts ratés, des individus reflétant la nullité de certains Sorciers ou Magiciens, incapables de réussir correctement un sort. Une honte, une honte à éliminer au plus vite. Il sourit. Peut-être, après tout, que cette femme serait intéressante à étudier. Mais comme tous ses objets d'étude, elle finirait dans un état pitoyable.

1675 mots

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Sam 14 Fév 2015, 23:41

Oberon était indécis face à la situation à laquelle il faisait face. Il avait l'avantage de ne pas parler beaucoup, ce qui était une habitude en soi utile pour faire face à ce genre de menace. Mais, il se trouvait au beau milieu d'un évènement mondial, avec pour compagnon un géant plus pipelette que lui. Tous les ennuis lui tombaient dessus encore une fois, il a dû être l'ombre-même de la pire des ordures dans une vie parallèle pour mériter un tel traitement. La colère commença à bouillir au plus profond de ses entrailles, redoublant d'ardeur sous les moqueries non voilées du Berserker et de Julia.

Il n'avait que deux solutions à son actif : soit il concoctait un antidote – ce qui n'était ni le lieu, ni le moment pour une telle préparation – soit il se tirait, le temps que l'effet se dissipe. La deuxième était plus envisageable et plus logique pour un personnage de sa trempe, mais Galick risquait de ne pas le laisser faire, ce qui était un problème de taille, littéralement. Tant pis, Oberon comptait bien laisser en plan toute cette mascarade, histoire d'avoir l'esprit tranquille une fois que tout sera terminé.

" Ah ouais ? Demanda le géant, en réponse à la proposition de la petite. Grand comme moi ou juste plus grand que ces insectes ? Il n'avait rencontré que peu de personne aussi grand que lui après tout, cela lui arrivait de narguer autrui sur ce détail. C'est marrant, c'est comme si on traînait tous avec des gens qui ne nous ressemblent pas du tout. " Sur ce point, l'Élémental était entièrement d'accord avec lui.

Ses yeux grisés dardèrent le reste des convives : Mircella aussi semblait touchée par le même maléfice, elle aussi mimant le même geste que lui. Puis il y en avait d'autres qui sortaient des absurdités aussi puissantes les unes que les autres. Une véritable pagaille, l'auteur de ce méfait était aussi malin que méprisable. Si Oberon mettait la main sur lui… il le dénoncerait aux autorités, comme s'il allait se salir lui-même les mains pour une faute de sécurité pareille. D'ailleurs, c'était bien ça le problème : c'était autant la faute du coupable que des gardes. Si Avalon n'était même pas capable de se prémunir d'un fauteur de trouble, comment pouvait-elle gérer la cérémonie de la Coupe des Nations ? Toute cette comédie lui donnait réellement l'envie de gerber sur le coup.

" Galick. Le concerné prit un petit recul significatif.
- Wo-oh, si tu es revenu baver sur mes muscles, je te jure que j—
- Le vin a été empoisonné ! Evidemment, les effets de ce dernier firent qu'il ne parla pas aussi bas que d'habitude. Il nous fait dire à voix haute ce qu'on pense, sans aucune retenue possible. Il se tourna vers une grosse partie de l'assistance. Tout ça parce que ces buses d'emplumés ne sont même pas capables de protéger leur propre nid ! "

Je suis mort. Il n'a pas été raté sur ce coup-là et il en maudissait davantage le responsable de ce bordel sans fin. Fiché comme un bon gros fauteur de trouble raciste envers les déchus, l'Élémental ne souhaitait même pas compter le temps qu'on lui allouerait avant qu'il ne plie bagages et foute le camp. Fidèle orateur à ses temps perdus, Galick prit la peine de calmer le jeu en s'interposant entre le fol et les témoins de la scène, invoquant astucieusement les motifs de la maladie et de la fatigue pour décharger le métallique de toute responsabilité. Mais ce dernier n'en était malheureusement pas à son dernier coup d'essai ; et donc, quand il s'en retourna vers Mircella et compagnie pour s'offrir un semblant de protection, ses cordes vocales s'échauffèrent de nouveau sous l'influence de la flasque de vérité, sa mine continuellement sévère accentuant le drame..

" Je retire ce que j'ai dit : votre magie n'est pas harmonieuse, elle est dangereuse. Ce n'est pas la "beauté" de la chose qui va masquer sa puissance : je connais très bien votre magie à vous, les elfes. Un bref rire très, très moqueur franchit ses lèvres, ce qui était limite une première depuis des années. Comme le sort de ces déchus ! Enlevez-moi ces stupides ailes, aux autres aussi, avant qu'un imbécile n'ait l'ingénieuse idée de tenter le grand saut et de s'écraser comm— Un poing imposant se percuta sur son crâne, le faisant s'accroupir maladroitement sous la pression.
- Bon, je ramène le suicidaire au bercail, avant qu'il ne se retrouve la tête en bas, ou ailleurs. Galick souleva le condamné et le plaça sur son épaule à la manière d'un sac à patate. On pouvait entendre le gris se plaindre et baragouiner des protestations, mais il était tellement assommé que c'était à peine audible. Hé, toi… Dit-il en pointant du doigt Fille-Funèbre. Je ne t'oublie pas. Et bonne chance à ta maîtresse pour la Coupe, hein. " Il mit alors les voiles de manière nonchalante lorsqu'il n'était plus le temps de traîner en mondanités. Au bout d'un moment, faut savoir sauver les apparences ; c'est ce qu'aurait voulu un Oberon lucide en tout cas.


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Dim 15 Fév 2015, 09:29

Je n'étais pas une guerrière, ne l'avais jamais été et ne le serais probablement jamais. Les Ombres n'étaient pas des combattantes, elle n'excellaient pas dans l'art et la manière de manier les armes et ne possédaient pas une agilité naturelle propice à éviter les coups. Non, nous n'étions rien de tout cela, rien d'autre que des êtres fait de magie et de ténèbres, vouant toute leur existence maudite au maintien du fragile équilibre entre la Vie et la Mort, gardiens du Secret de son Cycle. Et c'est pourquoi j'étais particulièrement émerveillé lorsque j'observais cette agile guerrière à la chevelure de flamme. Elle me semblait tailler pour les batailles, faite pour trancher ses ennemis de ses lames, redoutable adversaire dont les mouvements aussi fluides que ceux d'un serpent l'empêchaient d'être atteinte. Bien entendue, je voyais toute cette scène de mes yeux de novice et n'avait pas encore l'expérience nécessaire afin de comparer sa dextérité à celle d'un autre, mais cela ne me fascinait pas moins pour autant. Mais malheureusement, je n'étais pas dans une situation qui me permettait de me complaire dans la contemplation et l'analyse de ses techniques de combat trop longtemps… Mes clones me demandaient aussi beaucoup de concentration afin de les faire se déplacer tous les trois et je n'avais malheureusement pas récupéré assez d'énergie magique afin de les rendre assez solides pour supporter plus d'une attaque du titan. Ils allaient disparaître en un nuage de fumée au moindre coup porter par ce tas de muscles immonde.

Son âme était d'ailleurs bien noire, remplie de souvenirs de meurtres et d'actes barbares, d'une vie de Mal… Encore un démon en devenir, et je n'osais même pas imaginer ce qu'il deviendrait si ce dernier acquérait le pouvoir de l'accroissement de sa force… Un pur monstre de violence aux frappes mortelles… Non, cet homme de devait pas mourir ici, pas alors que je me trouvais être la seule Ombre capable de m'occuper de son recyclage dans les environs. Je détesterai être à l'origine de la naissance d'une telle force maléfique, capable de semer la mort et la désolation sur notre monde ! Alors il me fallait aussi, en quelque sorte, le protéger de tout coup porté par l'Orisha et qui se verrait être fatal… En soit, je créais ici un équilibre en apportant mon aide aux deux parties. Tout allait pour le mieux, je ne dérogeais plus à aucune règle et en était tout de même soulagée… Garder la neutralité en toute situation n'était décidemment pas quelque chose d'aisé ! Mais pas le temps de réfléchir plus intensément à tout cela. J'étais toujours beaucoup trop dans la réflexion et pas assez dans l'action, je le savais… Mais aujourd'hui, deux vies dépendaient de moi et je ne devais pas faillir à la mission que je m'étais confié.

Ainsi, alors que le colosse fonçait sur la jeune fille, je déplaçais aussi rapidement que possible l'un de mes clones afin que celui-ci s'interpose dans sa course folle. Par chance, je parvenais assez bien à transvaser la puissance que j'avais offertes à mes illusions et réussit à récupérer suffisamment de force des deux autres, immobiles, pour permettre au premier de stopper le titan, non sans difficulté… Mais malheureusement, il finit tout de même par disparaître à la fin de l'impacte… Je manquais cruellement d'énergie magique… Ma tête me tournait, tandis que je partageais à nouveau la force de mon clone disparus entre mes deux survivants. Les faire bouger ne me posait pas trop de problème, et cela avait au moins l'avantage de perturber la vision du titan, qui n'était alors pas aussi précis dans ses frappes qu'il aurait pu l'être. Du moins étais-ce que j'imaginais… Et je devais avouer que son adversaire était… superbe. Elle voltigeait dans les airs tel une acrobate et la gravité semblait lui faire autant d'effet qu'à moi ! Mais le coup que la demoiselle venait de porter au titan sembla décupler les forces de celui-ci… comme si il tirait puissance de la douleur… Et il me fallut jeter mes dernières forces magiques dans cette bataille pour jeter sous sa lame juste à temps mes deux derniers clones, évitant de justesse à l'Orisha de succomber. Mon énergie m'abandonnait, et je tombais au sol, totalement intangible, la tête vacillante et la vue trouble.

Je ne savais plus avec précision ce qu'il se passait du côté de la rousse, et je priais l'Aether de la Vie de bien vouloir épargner leurs existences aujourd'hui… C'est alors que… quelque chose arriva. Il était flou de là où je me trouvais, mais on aurait dit un homme, pourvus de grandes ailes noires. Il se tenait face au titan, immobile… et le colosse s'effondra. Sur le sol, dans des gémissements de douleur atroces. Je ne savais pas ce que cette homme venait de lui faire, mais pour parvenir à mettre à terre un monstre de puissance par la simple force de sa pensée ou de sa magie, il devait être véritablement puissant… et je remerciais le ciel de nous l'avoir offert en tant qu'allier ! Le combat était finit, sans qu'aucun mort ne soit à déplorer… Tout se terminais alors pour le mieux. Mais alors que je pensais pouvoir goûter enfin à un repos bien mérités, l'une des deux formes humaines au loin se dirigeaient dans ma direction à toute vitesse. Devais-je garder un corps que l'on ne pouvait pas toucher ou bien le rendre solide pour une potentielle collision ? La deuxième solution était la plus logique et la moins dangereuse pour ma couverture… et je repris une masse sensiblement normale juste à temps ! C'était… l'Orisha… Qui me demandait bien entendue des explications… Devais-je lui mentir sur l'aide que je lui avais apporté ? Non, cela ne m'avançait à rien et ne me mettait pas en danger.

« Pardonnez moi ! J'ai entendue la corne de brume et ma curiosité a été plus forte que ma raison. J'ai accourus aussitôt ici… et je suis celle à l'origine de ces illusions qui vous ont aidé durant ton combat contre le titan. J'espère que vous ne m'en voulez pas de vous avoir copier sans votre accord… Mais n'oublions pas les bonnes manières ! Je me prénomme Milady Eternam. Mais et vous ? Vous semblez une bonne guerrière, mais que faites-vous seule ici et sans allier face à tous ces pirates ? »

Peut-être valait-il mieux que je me garde de déclarer de quelle race je m'attachais à faire partie… Du peu que j'ai pu échanger avec mon frère par rapport à son avis sur la condition des Orishas, je ne donnais pas cher de sa vie si il lui arrivait par malheur de clamer à voix haute son opinion devant cette demoiselle-ci… C'était un peuple que je ne connaissais que peu, puisque ma seule rencontre datait de l'invasion des Rideres et de ma rencontre avec un certain Léto. Peut-être étais-ce ici l'occasion d'en apprendre un peu plus sur eux et de gagner quelques informations intéressantes qui me permettraient de trouver les mots justes pour guider leurs âmes… Mais une question me brûlait encore le bout des lèvres… Et je ne me gardais pas de la poser. Aujourd'hui, j'allais laisser ma curiosité s'exprimer face à une autre personne qu'un membre de ma famille et me montrer aussi sociable que ma véritable race me le permettait.

« Oh et… connaitriez-vous cet homme qui a vaincue ce monstre de muscles ? Il… m'intrigue. Sa puissance mentale ou magique doit être énorme pour l'avoir terrassé aussi facilement ! Vous ne trouvez-pas ? »

Je voulais savoir… connaître les plus puissantes âmes de ce monde… Et peut-être avoir la chance de lui parler et de lui demander quelques explications quand à la technique qu'il avait employé. Ma curiosité me démangeait, et il allait me falloir rapidement des réponses pour la calmer.

Poste n°4/7 - 1291 mots

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Lun 16 Fév 2015, 12:41

          Camille se sentait stupide d'agir de la sorte. L'alcool avait donc tant d'effet sur lui ? On lui avait parlé de cette mixture que bien des gens vantent les mérites, mais il ne comprenait guère l'attrait qu'éprouvaient les gens pour ce breuvage. C'est vrai, pour le moment la seule chose que le vin lui avait procurée, c'était d'être ridicule. À écouter certaines paroles de Mircella, le jeune homme fuyait le regard de la jeune femme, intimidé par l'étrange discussion qu'ils avaient. Il fut interpellé par les mots qu'elle prononçait, elle la connaissait peu, mais il savait qu'elle n'était pas femme à balancer tant de choses sans raison. Se pourrait-il qu'elle ne supporte guère l'alcool, elle aussi ? Probablement. Après visiblement quelques hésitations, elle dit à Camille qu'elle avait participé à l'épreuve de magie. Camille fronça les sourcils "La magie hein ?..." il afficha un sourire inquiet. En effet, inquiet il l'était. Certes il savait que Mircella pratiquait la magie, quoi de plus naturel pour une Elfe, mais de là à participer à un tournoi inter-nation. Cela signifiait donc qu'elle était bien plus experte en magie que Camille ne l'avait supposé. Les gens très à l'aise avec la magie, on tendance à justement mettre mal à l'aise Camille. Sans trop savoir pourquoi, il prit pour habitude de rester éloigner de la magie, du moins lorsque celle-ci est élevée au rang d'art, de science et de compétence.

          Il appréciait beaucoup Mircella, visiblement il en était de même pour elle, mais qu'arriverait-il dans le futur, lorsqu'elle se rendra compte que Camille à la capacité d'annihiler son bien le plus précieux. L'Humain en avait conscience, il était encore très faible, mais il s'en rendait compte, de jour en jour et à chaque épopée qu'il traversait avec Sloth, il devenait plus fort et ces aventures le rendaient plus puissant. Un jour il deviendrait suffisamment puissant pour être craint des autres, que décidera Mircella à ce moment ? Comment affirmer que sa crainte ne serait pas plus forte que la sympathie qu'elle éprouve pour Camille ? Cette crainte finira-t-elle par devenir de la haine, cette même haine qui nourrit le coeur de tous ceux méprisant les Humains. « Bah y tient pas l'alcool du tout ton pote ! Ou alors tout ce temps il a voulu cacher son attirance pour toi, mais c'est aujourd'hui qu'il veut tout t'avouer ! » C'est d'un sourire reflétant sa crainte qu'il répondit à Julia avant de baisser les yeux pour regarder ses mains. "Suis-je condamné à subir ce que tant de mes congénères ont subit ? Il relève la tête pour regarder le doux visage de Mircella, Est-ce donc inévitable ? « Alors Mimi, c'est ton futur chéri celui-là ? À moins que ce ne soit déjà le cas ! » La question de Julia mit plus que mal à l'aise Camille, à vrai dire cette question avait-elle un autre but que mettre Mircella et Camille mal à l'aise ? La réponse de Mircella quant à elle ne vint que rendre Camille nerveux au point qu'il tremblait, intimidé par ce que cette réponse signifiait. Les derniers mots de Mircella mirent Camille dans une joie étrange, un sentiment qu'il n'avait jamais ressenti, le sentiment d'espérer pouvoir continuer à vivre pour savoir où ce chemin attrayant pourrait le mener. Aucun mot ne sorti à la bouche de Camille, contempler Mircella était la seule chose qu'il pouvait faire.

          Après un long blanc, quelques mots sortirent ensuite de la bouche de l'Humain. « J'aimerais bien aussi... » Mais alors qu'il arborait toujours un sourire niait sur le visage en admirant la jeune Elfe il entendit quelques mots provenant d'un homme se tenant aux côtés de Julia. «Je retire ce que j'ai dit : votre magie n'est pas harmonieuse, elle est dangereuse. Ce n'est pas la "beauté" de la chose qui va masquer sa puissance : je connais très bien votre magie à vous, les elfes.» À ces mots, Camille fut un pas en arrière. Ils lui rappelèrent les pensées qu'il pouvait avoir sur le fait qu'il soit Humain et que Mircella soit une experte en magie. Son regard s'assombrit. « Tu finiras par me détester, comme ils finissent tous par nous détester. » La peur envahissait le jeune coeur de l'Humain. Cette peur d'être continuellement détesté le rongeait. Il était tout à fait possible que Mircella ne réagisse absolument pas comme Camille le craignait, mais cette paranoïa qui le nourrissait l'empêchait de penser autrement. Habituellement, dans ces moments-là, c'est sur Sloth que Camille se reposait pour qu'il le rappel à l'ordre et pour qu'il l'empêche de croire que tous, souhaite son malheur. Malheureusement Sloth n'est pas là et ce n'est pas dû au hasard. Sloth savait que si Camille souhaitait avancer, il devait outrepasser cette peur qui l'animait, que s'il souhaitait s'endurcir, autant psychologiquement que physiquement, il devrait commencer par ça. 

853 mots


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Lun 16 Fév 2015, 13:58

Les paroles de l'humain firent rougir la jeune Elfe de plus belle, et elle aurait pu mourir de gêne si seulement l'élémental n'avait pas perdu les pédales quelques secondes auparavant. Ses bras redescendirent le long de son corps. Sa magie n'était pas… harmonieuse ? Cette phrase la fit sourire autant qu'elle lui brisa le coeur. Comment pouvait-il se permettre de la qualifier de dangereuse ? Elle poussa un soupir, croisant les bras, prenant tout à coup l'air supérieur et autoritaire qui la caractérisait dans certaines circonstances. En plus du vin qui agissait sur son comportement. « Toute magie est dangereuse, je ne vous permets pas de qualifier la mienne de tel. Tout est dangereux. Votre langue elle-même l'est. Vous demandez la mort en vous agitant de la sorte. ». Elle le fixait. Il ne s'agissait pas d'une quelconque méchanceté, mais plutôt d'une volonté très forte de s'innocenter. Puis elle sentit que ses paroles pouvaient être mal interprétées.

« Bien entendu, il ne s'agira pas de moi. Je n'ai tué, et je ne tuerais jamais personne. Je parlais plus de ceux qui vous accueillent les bras ouverts dans leur cité et que vous remerciez par des injures. Qu'il est bête de ne pas savoir se tenir. ». Il était difficile de mettre Mircella en colère. Mais cette dernière portait en son cœur et en son âme un sens très aigu de la volonté qui la poussait à agir de la sorte. Elle en serait presque devenue acerbe. « Je vous en prie, épargnez moi de votre présence la prochaine fois si ce n'est que pour déblatérer de telles inepties. Tout est dangereux lorsque l'on ne sait pas s'en servir. Le moindre de vos gestes peut tuer quelqu'un, vos mots peuvent les blesser au plus profond de leur âme. Alors quand on ne sait pas ce qu'on dit, on se tait. ». A la fin de son discours quelque peu cassant, Obéron fut assommé.

La Dullahan riait bêtement, un peu embarrassée. Il était rare que l'elfe se comporte de la sorte, mais dés que l'on touchait à ce qu'elle connaissait, alors on ne pouvait plus l'arrêter. Elle s'inclina poliment devant Galick, lui faisant un rapide signe de la main. « A la prochaine mon grand, essaye de calmer les hormones de ton pote, il a un soucis ! J'espère te revoir vite ! ». Ce n'était pas des mots en l'air. Elle se plaisait en compagnie du géant, bien plus qu'avec Camille ou même sa propre maîtresse. Elle se sentait protégée, peut-être de par sa taille. Mais surtout, elle pouvait parler et agir naturellement sans que cela ne dérange. Galick l'aimait bien, et elle l'aimait bien en retour. Comme quoi, les créatures les plus singulières font de bons duos. Mircella serra les poings puis poussa un long soupir. Elle ne devait pas s'énerver pour si peu. D'ailleurs, elle n'était pas énervée. Juste agacée par une telle folie. L'élémental risquait sa vie à insulter les déchus, il le savait. Et ce n'était pas une petite fête qui allait les empêcher de le remettre à sa place, loin de là. N'importe quelle race aurait réagi ainsi, et le géant avait eu raison de l'emmener plus loin. Il se ferait tuer à cause de sa bêtise, un jour ou l'autre. Sa débilité le tuerait, et ce serait bien malheureux. Non, ce qui perturba de plus belle la jeune femme fut la réaction de l'Humain se tenant à côté d'elle.

Ils venaient de se retrouver. Et il avait toujours aussi peur. Il craignait sa magie. Elle regrettait. Elle regrettait amèrement de lui avoir confié à quelle épreuve elle venait de participer. Son coeur la faisait souffrir,et elle détourna le regard. « Je suis désolée, Camille. ». Passant une main dans ses propres cheveux, elle mit un certain temps avant de relever la tête vers lui. « Mais je… je ne veux pas que tu me détestes. ». Elle ressentait la même chose. La haïrait-elle de par sa nature ? Ses mains tremblantes s'approchèrent doucement des épaules du jeune homme, sans oser s'y déposer. « Je n'ai jamais jugé quelqu'un de par sa race, car c'est quelque chose qu'après tout, on ne choisit pas. Et même si on le choisissait, je n'y trouverais aucun intérêt. ». Elle osa enfin poser ses mains, sans pourtant y mettre une quelconque pression. « Je suis une Elfe. Tu es un Humain. C'est un fait. Mais est-ce que cela veut dire que nous devons nécessairement nous opposer ? ». Des larmes perlaient au bord de ses yeux. Elle avait peut-être encore plus peur que lui, cela dit. « Je ne te déteste pas. Je ne finirais pas par te détester, Camille. Je ne veux pas te détester. Je ne peux pas te détester. ». Elle posa sa tête sur l'épaule du jeune homme, retenant ses larmes. Le vin la rendait d'autant plus sensible. Encore une qui ne supporte pas l'alcool...



Résumé & GAINS (mais je continue à poster mwahaha):
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Lun 16 Fév 2015, 14:16


« Cole … » répéta tout bas la Dame des Abysses dans un soupir agacé. « Ce n'est qu'une encombrante connaissance qui nourrit d'étranges considérations à mon égard. Tu ne l'apprécierais pas, je crois. Il est assez difficile à cerner mais dans un sens qui n'est pas un compliment. » Elle sourit. « Il se fait appeler le Professeur. Il semble avoir décidé de me poursuivre où que j'aille. Je suis d'ailleurs surprise de ne pas le voir aujourd'hui. Ta présence est peut-être dissuasive, les hommes qui me courent après paraissent mépriser ton existence. » Elle rit doucement. Pourtant, quelques notes agacées résonnaient. La prochaine conversation risquait d'être mouvementée. Elle ne crut pas pertinent de préciser qu'il était un Magicien, une information qui ne manquerait pas d'offusquer le Chaman pour l'éducation de son fils. Vanille avait assez fréquenté le jeune homme pour se rendre compte qu'il n'était un Mage Blanc que par la naissance et qu'il avait cessé d'œuvrer pour son peuple il y a bien longtemps. A l'image de la relation qu'il entretenait avec la Sirène, il était fait de contraires et de paradoxes. S'il était d'ordinaire bienveillant et  avenant, son âme flirtait dangereusement avec des pensées plus sombres qui lui faisaient goûter aux frontières de deux magies. Ismaël, infiniment sérieux, choisit d'intervenir à son tour : « Un jour, maman a envoyé tous ses dragons chassés Cole parce qu'il n'avait pas été gentil. C'était drôle ! » - « Oui. Lui aussi a trouvé ça amusant. » Il n'y avait qu'un dément ou qu'un puissant pour s'esclaffer d'être la proie des sept dragons sauvages de la Khæleesi et de son courroux. Dans un sourire plus malicieux, la jeune femme se rapprocha d'un pas de Jun. « J'ai bien d'autres talents, mon cher ami, dont je n'ai guère eu l'occasion de te faire la démonstration. Je serai ravie de voir une situation propice à la manifestation de ces dons les plus discrets, quitte à créer de toutes pièces les circonstances. » Elle aussi s'ennuyait dans ce monde devenu trop calme et placide, les Souverains frileux et peureux. Presque surpris, Ismaël dévisagea sa mère sans comprendre. « Mais maman tu n'avais pas dis que … » - « Oui mon amour mais il ne faut pas en parler ici. » Cela parut le rassurer. Douce et innocente, Vanille glissa au Chaman. « Pour ces affaires, j'ai des projets. »

La soirée était-elle placée sous le signe de l'impertinence ? Une petite chose rousse et délurée s'était approchée à vive allure d'eux. Elle avait l'air naturellement sous substance illicite. L'inconsciente laissa une main familière s'égarer sur le Chaman. Elle le tutoyait en riant. Avait-elle envie de mourir prématurément ? De toute évidence, elle était bien peu attachée à sa pauvre vie. Vanille arqua les sourcils. « Décidément. » murmura-t-elle. Ismaël observa quelques instants son père avant de reporter son attention sur l'Elemental. « C'est quoi ça, un Elemental ? » demanda-t-il, curieux. « Hum.» Vanille, entre songeuse et acide, contemplait la scène. « Pour l'heure, je ne lui ai parlé que des peuples qui en valent la peine. » clarifia-t-elle pour le père de son fils. Elle sourit. « Je pourrai ? » demanda Ismaël à qui la perspective semblait plaire. « Maman, est-ce que ça fera comme avec … comme avec … » Il cligna des yeux. « Peut-être. » - « Je ne me souviens plus de son nom, maman. » - « Parce qu'il est sans importance, mon ange. » - « Tu sais papa, j'avais une nourrice qui n'était pas gentille avec moi. Un jour, elle est tombée. » Nul besoin d'énoncer qu'il l'avait un peu aidé. « Après, elle s'est relevée mais elle est tombée encore juste après et elle n'a plus bougé.» Un nécromancien en devenir.

« Princesse s'il vous plait … Nous devrions retourner auprès de votre mère. » Nausicaa n'écoutait pas les plaintes de la servante. Déterminée, elle avait longé les ruelles jusqu'à trouver le Port. Elle était décidée à se battre. La drogue avait annihiler sa prudence habituelle. Sans réfléchir davantage, elle s'élança dans la bataille, ramassant au passage l'épée que quelqu'un avait laissé tomber. « Princesse ! » s'écria Asaelys. L'Ange se cacha derrière un tonneau. Elle avait peur, autant pour elle que pour la Sirène. Elle était la fille de la Dame des Abysses, celle qui avait coulé tant de navires et tué tellement de marins et de pirates. Si quelqu'un reconnaissait son visage, la situation pourrait vite tourner au vinaigre. Bien loin de ses considérations là, Nausicaa frappait et cognait pour défendre Avalon. Les affrontements la défoulaient. Enfin, elle évacuait toute la hargne et la rage qu'elle accumulait au Palais de la Cité Engloutie.

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Mar 17 Fév 2015, 01:56

Gage de Erine White (oui encore, elles sont toute folle de moi ~ ) : Embrasser un homme de son choix.
Le choix est fait ! C'est Camille ! ( Concerne aussi Mircella Rumblee )

___________________________________________________________________________________________________________

Shawn avait fait une douce rencontre pendant son voyage dans la région, de grand jeux avaient lieux, mais l'humain en avait aucune idée jusqu’à entendre une conversation qui en parle comme l’événement le plus attendu des environs. Curieux de voir cela le brun s'aventure dans la foule pour suivre le moment, malheureusement à cause d'un miracle il fini dans les beaux quartier qui sont réserver aux grandes personnalité de la hiérarchie de ce monde. Vous s'avez l'endroit ou un mauvais regard pourrait déclencher une guerre. Enfin bon Shawn s'aventure dedans sans qu'aucun garde n'arrive à l’apercevoir, le plus amusant est qu'il ne le fait pas exprès car lui-même ne remarque pas toute les patrouille qui l'entoure, miracle ? Malchance ? Qui sait, seul son ange gardien pourrait le dire après tout.  Le voilà donc une femme dont la beauté avait semble-t-il taper dans l'oeil au point que celui-ci décide d'allers l'embrasser sans que son cerveau ne comprenne le pourquoi du comment. La jeune femme fut naturellement surpris et surement par reflexe avait saisie Shawn. Après ce délicat toucher intime il revient enfin à lui même, voyant le mal qu'il avait pu faire et surtout en voyant la différence de niveau entre eux.; Comment pouvait-t-il savoir cela ? C'est très facile, pas besoin de pouvoir pour comprendre que la personne en face de vous est bien meilleur que vous, l'instinct peut facilement répondre à ce genre question. Il avait prit la fuite contre elle, malheureusement les ongles de la demoiselle semble être aussi affûté que des lames, sur le coup c'était fort désagréable, comme une griffure de chat ou la piqûre d'une abeille. Rassurer de voir qu'aucune poursuite n'est prévu contre lui le brun regarde son bras à l'endroit précis de la griffure, il peut voir quelque chose d'assez sale, il devrait mettre un peu d'alcool et un petit bandage pour pas prendre le risque d'une infection non ? Le problème fut que la griffure était  empoisonné, la poisse n'est ce pas ? Ou c'est la raison pour la quels la femme n'aurait pas engager la poursuite, vu la différence de niveau elle aurait pu venir l'attraper sans problème, pourtant rien. Un venin mortel ? Le brun devient pâle rien qu'a l'idée de cela pourrait le tuer, que faire ? Le brun ce relève, peut-être un peu trop vite car il est prit de vertige, puis soudaine des douleurs au niveau de l'estomac, c'était quoi ce délire ?
La douleur augmente petit à petit, chaque seconde le rend de plus en plus agressif et imprévisible. Jusqu'au moment ou le brun lâche prise contre la raison. Il avait perdu la raison à cause de cette intense douleur, Mira le cherche encore, si elle tarde trop elle risque de le retrouver dans une prison pour avoir agresser quelqu'un dans la rue.
Mais l'incident arrive avant l'intervention de Mira, le brun avance tel un zombie, l'endroit, le temps, l'entourage ? Il ne pouvait plus faire la différence ou comprendre ce qui l'entoure. Cela fait combien de temps qu'il était en train d'avancer comme ça ? Qui sait, en tout cas ce fut fatal quand il rentre dans un duo qu'était coller l'un à l'autre. Deux femme ? L'une pleure dans l'épaule de l'autre, la deuxième avait une belle chevelure blonde semble très attirante, dans son délire à cause de la douleur le brun embrasse sans prévenir une femme qu'était en réalité un homme, il ne pouvait faire la différence, en tout cas son comportement pouvait faire croire à un homme ivre, vu que la blessure du brun ne saigne pas vraiment, il est presque impossible de savoir qu'il agit sous l'effet d'un poisson. Naturellement la personne qu'accompagne le malheureux qui venez de prendre un bisou sur ses lèvres prit une remarque du brun complètement défoncé par la douleur qu'il subit.

- Hey toi, qu'est que ta as me fixé ? Ta un problème ? Je vais te ...

Le brun fit assommé par Mira qu'arrive juste à temps pour éviter un tragique incident. Elle était très énerver d'ailleurs de voir Shawn embrasser quelqu'un et surtout un homme. Elle prit la parole pour s'excuser au près des deux personnages victimes de ses hallucinations.

- Excusez un homme qu'a abuser d'un verre de trop, je vais vous en débarrasser.

Mira s'en va avec le corps de Shawn pour trouver un endroit au calme, tout d'abord elle regarde la plaie en ce disant qu'avait un petit médicament cela devrait calmer la douleur, mais avant elle avait prit le temps de profiter la situation, rapprochant ses lèvres de celle du brun elle pensait pouvoir l'embrasser enfin une fois. Shawn avait dégainer son épée pour la mettre sous la gorge de Mira, surprise elle lui demande pourquoi il était de nouveau sobre, faut croire que le coup qu'elle avait donner lui avait permis de reprendre le contrôle, il demande un résumé la situation,, Mira fait signe de rien savoir histoire d'avoir une petite vengeance pour n'avoir pas eu un bisou elle aussi.


Resumé:
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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

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Adam Pendragon
Mar 17 Fév 2015, 12:36

    Mes envies me reprenaient, toujours plus pressentes, toujours plus prenantes. Tous les individus qui m'entouraient étaient des objets de désir potentiel. Je n'avais que faire du bruit de la corne, je n'avais que faire des attaques. Que cela soit des démons, des sorciers ou des pirates, ils ne représentaient plus une menace à mes yeux mais des proies potentielles à ma folie charnelle. Je devais me dégager de la foule si je ne voulais pas, encore, succomber à mon péché. Celui-ci était tout pour moi, mais, parfois, en de rares occasions comme celles-ci, je le trouvais dérangeant. Une femme avec qui j'avais parlé un jour, après un coït particulièrement délicieux, m'avait conseillé de faire du sport. Pas celui que j'aimais tant mais du véritable sport, une activité physique intense qui me fatiguerait tellement qu'elle mettrait à mal mes pensées érotiques. Je ne pensais pas cela possible à dire vrai mais peut-être était-ce le moment d'essayer ? Combattre pour ma cité, voilà un acte qui me changerait sans doute les idées. Comment savoir sans tester la théorie ?

    Le problème majeur était que je n'avais aucune arme à disposition. Quand on est partisan du désir, il est rare de se promener avec des symboles de la guerre et de la violence, quoi que l'on puisse voir en la violence, une certaine forme de plaisir. Tant pis, je combattrais à mains nues !

    Sans réfléchir, je m'élançai pour rejoindre les quartiers simples de la cité où le combat faisait rage. Peut-être que l'intention était bonne de base mais le principal soucis c'est qu'elle présupposait un courage que je n'avais pas. Je n'étais vaillant que pour obtenir les faveurs des individus. Là, je pouvais dépenser mon énergie sans compter, mais savoir que je risquais de mourir en affrontant des personnes inconnues que d'autres que moi sauraient parfaitement maîtriser, ne me mettait pas dans de bonnes conditions. J'avais peur, voilà la vérité, vérité que je reconnaissais volontiers. J'étais un déchu de luxure, non d'orgueil après tout.

    Finalement, je préférai me mettre à l'abri, trouvant une ruelle qui me permettait d'échapper au conflit. La respiration haletante, je me dis que personne ne remarquerait ma lâcheté. Je fermai les yeux, une pensée me venant à l'esprit, troublant ma décision. Qu'est ce qui impressionne les femmes au juste ? N'est ce pas les guerriers revenant victorieux d'un champ de bataille ? Bien sûr, les poètes et scientifiques également mais plus pour les nobles, les femmes intelligentes. Et seuls les Aetheri pouvaient savoir que celles-ci étaient rares et difficiles à mettre dans son lit. Donc, pour la masse, le peuple, les guerriers avaient une grande influence. Peut-être que si je me battais, ou faisais semblant de me battre, j'aurai suffisamment de gloire pour m'attirer les faveurs d'une cinquantaine de femmes prêtes à se déshabiller pour le récit de mes exploits. Oui, à présent je le savais, je devais me mêler à la foule de ceux qui avaient choisi de lutter contre les pirates. Et puis, cela me donnerait l'occasion de me muscler un peu, sans doute.

    Adam : « AAAAAHHHHHHHH !!! »

    Je criai d'un air menaçant en sortant de derrière mon mur, le poing brandi, prêt à frapper tout ce qui se présenterait à moi. Mais, finalement, contre toute attente, ce ne fut pas moi qui frappa, mais quelqu'un ou quelque chose qui abattit son courroux sur moi. Je sentis une vive douleur s'étendre sur mon crâne avant de voir apparaître devant moi des petits points noirs qui grossirent, grossirent, jusqu'à ce que ma conscience s'évanouisse.

    Spoiler:
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