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 RP pour Tous | Coupe des Nations

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Sam 10 Jan 2015, 20:25

J'observe les deux oiseaux. Je n'arrive toujours pas à accepter que là, je suis un oiseau moi aussi. J'ai du bousculer tout le monde avec cette paire d'ailes qui m'ont poussé dans le dos. D'ailleurs, j'espère qu'elles s'en iront au bout d'un moment parce que je trouve ça plus qu'insupportable. Me vient à l'idée que je pourrai essayer de m'envoler avec, tester ce que ça fait de pouvoir être libre dans l'air. J'ai bien sur, comme tout le monde, toujours rêvé de faire cette expérience. Le grand saut, le plongeon dans le vide puis l'envol. Mais comme pour marcher, je sens que tout ça nécessite d'être travaillé. Et si c'est bien cette place qui confère le pouvoir d'avoir des ailes, je crains pour cette tentative d'entreprise. Et si mes ailes disparaissaient en plein vol car je suis trop loin de la plateforme ? Et si elles ne disparaissaient pas mais que je me viandai littéralement sur le sol à m'en rompre le coup ? Ca serait une mort bien infâme et ridicule pour un gars qui survit en pleine nature...
J'ai mon ardoise entre les mains et je souris à Lucain et à son ami. Plus je regarde Lucain et plus je le revois en femme, ce qui me fait de l'effet mais j'essaye de le camoufler en déplaçant au fur et à mesure mon ardoise un peu plus bas pour éviter de montrer le relief qui prend forme dans mon pantalon. Ma tête me tourne un peu, j'ai des vieilles remontées d'acide qui ne veulent pas partir. Les couleurs des visages se distordent et mon cerveau me dit m*rde. J'ai du mal à camoufler ça mais j'essaye de me modeler le visage normal d'un mec un peu saoul ou défoncé. Décidément, Lucain va me croire complètement fêlé alors que j'aimerai bien discuter avec lui sans être sous l'effet d'une drogue ou d'un sortilège.
Je regarde l'autre gars qui n'a pas l'air bien réveillé à moins qu'il plisse très fort les yeux. Il est plutôt beau garçon et je me retrouve à le reluquer totalement sans m'en rendre bien compte.

Un type se pointe et regarde le type que je ne connais pas mais qui est susceptible de m'ouvrir la bibliothèque. Ils n'échangent pas un mot et pendant un instant, j'ai l'impression d'être totalement déphasé avec la réalité. Comme si ma vision était gelée ou que le temps des images s'était arrêté tout en laissant le son illustrer la réalité.
Puis il se met à me parler. Je sursaute sur le moment, un peu surpris par le déblocage de la situation. Il s'appelle Eerah. Drôle de nom. Et il me dit que je vais pouvoir rentrer dans les locaux de la bibliothèque. Un grand sourire se dessine sur mon visage et je ne peux pas m'empêcher de sautiller d'impatience. J'ai toujours rêvé de rentrer dans une grande bibliothèque, de mimer un "wohaaaa" en entrant à l'intérieur, subjugué par l'immensité du savoir et toutes les questions que peuvent soulever les écrits.
Eerah invite Lucain à nous suivre et je marche avec eux. Le mec qui ne dit rien vient avec nous aussi. Je sais pas qui c'est mais il ne m'inspire pas confiance. Il dit rien, il a l'air sérieux et ça dérange personne. J'ai du mal à saisir.
Le big boss de la biblio dit qu'elle est fermée pour cause d'ivrognes potentiels ce soir et des débordements que tout ça peut causer. Je ne connais pas trop Avalon, j'y ai mis les pieds quelque fois et n'ai pas trop visité les quartiers chauds. Mais à ce que j'ai vu, comparé aux autres fois, il y a du monde. Et qui dit monde et fêtes sportives dit beuverie généralisée. L'idée me fait sourire, ça risque d'être une soirée grandiose.
Nous empruntons le chemin que j'ai fait quelques minutes plus tôt et nous retrouvons devant la bibliothèque. Ce joli amas de bout de bois me fait toujours le même effet. Nous entrons et je fais "wohaaaa" avec un air hébété. C'est beau. Eerah dit un truc et tout s'illumine. Pratique !
Il me présente le gars qui parle que pour dire son prénom- Gotel- et qui sera le page mis à ma disposition ce soir. Je hoche la tête, plutôt content d'avoir un assistant, ça va être pratique. Il me précise que si je cherche de quoi me détendre ou m'ouvrir l'esprit, il y a beaucoup d'endroits dédiés dans la ville qui seront ouverts toute la nuit. J'esquisse un sourire. Il a l'air de m'avoir bien déchiffré avec son air de mec aveugle. C'est là que je tilte qu'il doit être effectivement déficient visuel. Et que mon moyen de communiquer n'est pas très efficace. Mon estime pour lui grimpe pas mal, il s'en sort plutôt bien pour lire mes lignes pour un gars qui bigle que dalle. Et c'est pour ça qu'il a mis du temps à me répondre, parce qu'il était en train de déchiffrer.
L'idée que le page lui transmet les infos par télépathie ne me passe pas par la tête.
Je me saisis de l'ardoise et écris : Merci Eerah, voilà qui est très aimable de votre part.
J'efface puis écris : Je prendrai bien soin de vos ouvrages et je suis certain
J'efface puis écris : que dans l'immensité de vos ressources je pourrai trouver ce que je cherche en herboristerie.
J'efface, me tourne vers le page et écris : Bonjour Gotel, je suis Kumiko, je vous remercie de m'accompagner.
J'efface, me tourne vers Eerah et Lucain puis écris : Je ne vais pas vous retenir plus longtemps, vous avez sans doute à dire.
J'efface puis écris : On se reverra peut-être plus tard. Lucain, j'ai un mélange d'herbe qui vous plaira sans doute.
J'efface puis écris : Je compte sur vous pour partager quelques bouffées plus tard dans la soirée !

Je les salue en courbant légèrement la tête et l'échine puis leur tourne le dos. Je demande par écrit au page s'il connait le rayon qui m'intéresse. Il m'indique une direction que nous empruntons.
Nous avançons dans la bibliothèque sans un mot. Mon compagnon me devance de quelques pas pour m'indiquer le chemin. Hashi apparait d'un coup sur mon épaule, la faible luminosité et le type d'endroit lui permet de se sentir plus à l'aise. Quant à moi, je suis dans les nuages à observer l'immensité, à m'engouffrer pas à pas dans les boyaux de la bibliothèque. Chaque section à l'air d'être complète, tout ce savoir vit dans ce lieu et tous les livres semblent receler d'une personnalité unique.
Le page m'indique que nous sommes dans le couloir qui m'intéresse. Je fais le signe du remerciement et commence à zyeuter les tranches des livres pour trouver quelque chose qui parlerait des plantes que j'aimerai étudier. Je m'éloigne un peu des étagères pour prendre de la distance et je me rends compte que je suis perdu dans une foule d'écrits, des histoires et des vérités de partout. Tout cela me fait tourner la tête mais je suis heureux.

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Mar 13 Jan 2015, 16:23

Elle a l'air sympa. Elle a l'air dangereuse. Il était si facile pour les deux protagonistes de juger d'une première approche ; Galick avait cette manie de ne pas se préoccuper des règles élémentaires, se forgeant les siennes qui lui sont propres, tandis qu'Oberon était juste un critique dans l'âme. Après, très souvent, cet avis pouvait évoluer selon les échanges, surtout lorsque le Berserker était dans les parages pour les provoquer à sa manière. A ce stade, l'Élémental laissait volontiers le géant s'en charger, se méfiant du mystérieux sourire que lui gratifiait la jeune fille. Si lui était sur ses gardes, Galick semblait s'en amuser, poussant un bref rire à sa première question ; ce qui lui plaisait, c'est qu'elle ne se gênait pas.

" Tant que tu ne le prends pas comme une offense, ça me va. Et lorsqu'elle lui accorda une révérence, tout en commentant sur son incontrôlable force, il reprit de plus belle et se tourna vers l'autre être chétif. Je l'aime bien cette fille. " Ce à quoi Oberon répliqua par un léger haussement d'épaules.

S'ils avaient trouvé leur moyen de passer le temps lors de cette Coupe, tant mieux. Il n'allait pas cracher sur la première venue qui ne les regardait pas de travers. A vrai dire, c'était lui maintenant qui la regardait de travers, profitant de la semi-protection que lui offrait le géant pour s'adonner à ce genre d'exercice. Il ne sera pas à l'aise tant qu'il ne saura pas ce qu'elle est concrètement : en partant du principe que ses ailes soient aussi temporaires que les leurs, elle avait des attraits maléfiques. Autant dire qu'il ne comptait pas sympathiser avec une sorcière ou autre chose dans ce goût-là. Galick était toujours chargé de ce genre de premier contact, au cas où, car il n'avait pas froid aux yeux, lui.

" Galick, et lui c'est Oreilles-Coupantes. Avec son dialogue interne, l'Élémental n'avait que peu fait attention qu'ils se livraient aux présentations, au moins avait-il entendu le nom de Julia.
- Oberon. Rectifia-t-il sur un ton las, ce n'était guère la première fois. Le géant se pencha légèrement vers la petite pour lui souffler quelques mots "discrets".
- Évite seulement de commenter ses oreilles : il n'a plus rien d'elfique. "

Oberon fit mine de rien n'entendre. C'est sûr qu'il ressemblait davantage à un alfar lors de sa vie nomade, là où sa peau normalement blanche s'était faite cuir par le soleil omniprésent, implacable. Et cela persistait depuis sa métamorphose élémentaire qui le fait passer pour un être des plus étranges. Et tant qu'on ne le catégorisait ni en tant qu'elfe, ni en tant qu'alfar, il n'avait aucune raison de se plaindre. A croire que Galick trouvait toujours les mots justes pour l'enfoncer ; d'ailleurs, le Berserker en rajouta une couche en se décalant volontairement aux côtés de l'ex-elfe pour le laisser pleinement visible. Là encore, Oberon fit croire de ne pas s'en être rendu compte, se contentant d'écouter les dires de Fille-Funèbre.

Apparemment, elle était là pour assister aux épreuves de sa maîtresse. Enfin presque, elle semblait s'en contreficher vu son attitude. Sans se soucier de ce détail, Oberon capta le regard complice de Galick. On ne sait rien d'elle et tu veux que je me la coltine ? Répliqua-t-il mentalement, conscient que son regard seul servait à lui faire comprendre cela. C'est vrai, si cette fameuse "maîtresse" participait à la Coupe, c'est que ce devait être quelqu'un d'assez influent, mais pas nécessairement la personne qu'il avait besoin pour ses propres desseins. Donc non, il ne comptait pas insister et préféra bien laisser Galick se charger de ne pas ennuyer Julia, justement.

" Non, généralement certains – et surtout certaines – apprécient d'avoir quelqu'un d'aussi grand que moi à leurs côtés. Il regarda brièvement la foule autour d'eux. Et ils aiment bien se servir de moi comme point de repère. Il fixa ensuite la petite valser dans les airs à sa hauteur, pour une fois qu'il n'avait pas à baisser le regard. Je me contenterai de "Fille-Funèbre", c'est plus facile pour moi de me souvenir des gens de cette façon. "

Oberon croisa les bras, c'était aussi plus facile pour autrui de le réprimander de cette façon. Galick s'était rarement frotté à de l'opposition, mais quand il devait se contenter du vrai nom ou d'un titre, il le faisait, parce qu'il avait encore de la matière sous sa caboche ; même plus que ses semblables. C'est d'ailleurs pour cela que le géant chercha un nouveau stratagème pour décoincer l'Élémental, faire fondre sa glace en quelque sorte. Et avec Julia comme complice, si elle le souhaitait bien, ce sera aisé de battre à plates coutures le gris.

" Vois-tu, Oreilles-Coupantes est venu ici uniquement à cause de sa faiblesse : il veut admirer des personnes plus fortes et plus courageuses que lui pour lui rappeler ô combien il est nul. Oberon fronça les sourcils en délaissant ses bras le long de son corps, déformant son visage sous l'impulsion colérique. Alors Fille-Funèbre, dis-nous, ta maîtresse peut en faire qu'une bouchée de lui à son épreuve ? " Le gris hésitait à protester violemment contre le géant, ses poings se serraient déjà. Mais à vrai dire, s'il pouvait en savoir un peu plus sur cette femme participant à la Coupe, dans quelle épreuve, et ses chances de victoire… Qui sait si toutes ces manies n'étaient pas une perte de temps ?


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Mer 14 Jan 2015, 11:35

Comme une offense... Il était rare que Julia se vexe pour quoi que ce soit. En fait, elle était plus le genre à vexer les autres, à les rendre dingue. A les pousser dans leurs retranchements pour mieux les envoyer balader ensuite. L'ennuyer était facile, mais la mettre en colère relevait de l'exploit car elle se fichait bien de ce qu'on pouvait lui dire. Rien ne la touchait, pas même les petites piques que l'on pouvait balancer sur sa maîtresse. Elle estimait que chacun gère sa vie comme il l'entend, y compris elle. Sa seconde vie, elle avait bien l'intention d'en profiter, et se laisser blesser par les critiques la faisait plutôt rire. Si on la haïssait, alors tant mieux, car elle n'aimait personne non plus. Elle détestait l'humanité depuis sa mort et, passant une main distraite sur la cicatrice ornant sa gorge, se mit à nouveau à sourire. Parfois, qu'il était beau de mourir ! Le surnom du jeune homme qui venait de s'éloigner du géant la fit un peu rire. « Tu aimes bien donner des surnoms comme ça à tous ceux que tu croise apparemment. Ça peut être un bon moyen de se reconnaître en ville, mais... ». Elle s'arrêta. Dire qu'elle n'était pas sous sa véritable forme ne semblait pas être des plus intelligents. Alors elle se tut, se contentant de sourire. Maîtriser sa magie était déjà assez dur comme ça pour qu'elle se rajoute un peu de stress en plus.

« Je n'ai pas l'intention de commenter ses oreilles, je suis habituée à côtoyer les longues oreilles en fait, ce n'est pas ça qui me choquera. ». Elle souriait, imperturbable. Elle se savait en position de force, mais ignorait la raison pour laquelle elle ne devait pas évoquer les elfes. En soi, ce serait plutôt difficile, étant donné que sa maîtresse en était une. Elle serait forcée d'en parler, que ça lui plaise ou non. Et pour tout vous dire, elle se préoccupait très peu de ce qui pouvait plaire à l'inconnu, qui ne s'était présenté que très brievement. Sans doute juste pour éviter qu'elle ne prenne l'habitude de ce surnom, elle aussi. Mais, accompagnant sa parole d'un sourire fourbe, elle se remit à parler. « Je trouve qu'Oreilles-Coupantes est bien plus beau et bien plus original. Tu as de bons goûts, Galick. Devrais-je t'appeler par un surnom, moi aussi ? ». Elle se fichait complètement de l'avis de ce qui lui semblait être un alfar et qui marmonnait dans son coin. S'il ne souhaitait pas se mêler à la conversation, alors elle le taquinerait jusqu'à ce qu'il se voit obligé de réagir. La Dullahan vivait du malheur et de l'embarras des autres. On pouvait la caractériser de sadique, mais avec le sourire s'il vous plaît.

Quant à la taille du géant, ce fut rapidement expliqué. La morte vivante s'amusa alors des paroles de Galick « Te prendrais-tu pour un phare ? Tu guides les gens, c'est bien ça ? Sans vouloir te vexer bien sûr. ». Celui-là, elle se préoccupait quelque peu de son avis. Elle l'aimait plutôt bien, et c'était rare qu'elle accorde une véritable attention à quelqu'un d'autre qu'elle-même ou de Darren. Ce dernier n'était même pas venu l'accompagner à Avalon. Un démon parmi les anges déchus, ça n'aurait pas trop paru bizarre, mais flemme oblige... Elle poussa un long soupir rien qu'à y penser puis reporta son attention sur son nouvel ami. « Pour ma part, je ne risque pas de t'oublier de sitôt, alors peut-être que dans une de mes longues nuits d'insomnie, je te trouverais un surnom ! ». Elle souriait, encore, de toutes ses dents. Terriblement joyeuse et pleine de bonnes intentions en apparence, elle rit à la nouvelle remarque du géant. « Voyez-vous ça, il vient pour se faire du mal ? C'est que c'est un comportement sacrément étrange ! ». Elle n'était vraiment pas, mais alors vraiment pas bien placée pour parler.

Elle se mit alors à réfléchir à l'épreuve de sa maîtresse. Elle devait s'amuser comme une folle. C'était si libre, si rapide à faire pour elle. Si facile, même. Elle lui faisait confiance, c'est pourquoi elle n'y réfléchit pas trop, se contentant d'hausser les épaules. « Elle est puissante, c'est un fait. Après, je ne connais pas la puissance d'Oreilles-Coupantes, mais si il reste de marbre à tout ce qui se passe autour de lui, elle risque bien de lui exploser à la face oui ! ». Elle n'entendait pas par là que le caractère de l'elfe était explosif, loin de là. Mais elle avait un minimum de réactions à donner à une certaine situation, contrairement à l'autre. « C'est une elfe, d'ailleurs. ». Elle sentait qu'elle taperait dans le mille. Mircella allait se tromper à coup sûr et penser qu'Obéron faisait parti de son peuple ou de son opposé. Elle le savait. Et quand elle vit la silhouette de sa maîtresse apparaître au loin, son sourire macabre s'élargit encore plus. « Quand on parle du loup.... ». Les seules paroles de la belle blonde des bois furent « Tiens, tu t'es fait des amis, Julia ? Ravie de vous rencontrer, Mircella. ». Elle ne se doutait alors de rien, et c'est sans doute pour ça que la morte vivante riait.


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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

~ Déchu ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 1019
◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Adam Pendragon
Jeu 15 Jan 2015, 19:06

    Je levai les yeux de mon journal, troublé dans ma lecture par une envie de plus en plus dévorante. Ça avait commencé doucement, mon esprit déformant les mots que je lisais pour les remplacer par d'autres plus « exotiques ». Puis, j'avais eu cette sensation dans mon bas ventre, signe évident que je ne pourrai pas continuer tranquillement à m'informer sur les actualités de ma cité. L'ancienne Avalon avait cédé la place à la nouvelle Avalon comme disait tout le monde, un ville nouvelle, faite pour les anges au plumage noir. Une ville en hauteur, les maisons se superposant les unes les autres. J'aimais l'endroit, sans doute parce que c'était neuf et que depuis les changements opérés, des touristes venant de tous les horizons s'y étaient rendus ; des gens que j'avais guidé, des gens que j'avais charmé, des gens qui avaient servi à contenir mon péché. Contenir n'était pas le bon mot puisque je ne contenais pas, j'expulsais pour retrouver le calme. Sauf que ce calme ne durait jamais très longtemps. Et c'était bien là ma tourmente quotidienne. Je devais m'adonner à la chose plus de trois fois par jour, seul ou accompagné. J'étais comme esclave de mes envies mais, d'un côté, je ne m'en plaignais absolument pas.

    Ce n'était pas tant mon désir que les bruits du dehors qui avaient attiré mon attention. Il se préparait quelque chose, c'était sûr et certain. J'avais passé des jours enfermés, à ne manger que quelques restes laissés par mes parents. Enfermé oui, mais pas seul. Une femme était avec moi, elle aussi déchue de la luxure. Nous pouvions nous comprendre et, surtout, nous complaire dans notre folie mutuelle. Mais si j'avais envie, ce qui ne changeait pas beaucoup de l'ordinaire, la curiosité venait de s'éveiller en moi. Peut-être étais-je le seul déchu à ne pas être au courant de ce qui se déroulait dans ma ville. Mais, après tout, le journal ne datait pas d'hier. Caressant machinalement l'objet le plus important de mon existence, je m'interrogeai. Devais-je sortir dehors ? Après tout, une telle entreprise me donnerait l'occasion de voir un peu autre chose, de laisser mon péché explorer d'autres horizons, courbes et parfums. Que faire ? Ici j'avais ce que je voulais, ma partenaire toujours prête à remettre le couvert. Dehors, je n'étais certain de rien. Et si je n'arrivais pas à mes fins ? L'idée en elle-même était insupportable. J'avais trop envie pour attendre une minute de plus. Je devais d'abord calmer mes ardeurs avant de tenter une sortie.

    -

    La coupe des nations se déroulait à Avalon, j'en avais maintenant la certitude absolue. Je n'étais qu'un individu parmi des centaines et des centaines, venus admirer les épreuves, les candidats et, surtout, notre belle cité. Je connaissais le principe de cette coupe, même si je n'avais pas la moindre envie de représenter mon peuple. Pour être honnête, je me savais incapable de tenir toute une épreuve sans avoir des pensées dérangeantes. Je ne pourrai gravir des sommets ni utiliser ma magie car trop occupé à penser à ce que je pourrai faire à la prochaine personne qui accepterait un petit tour dans mon lit. En plus de ça, je n'étais qu'un inconnu, qu'un déchu banal, comme la masse grouillante. Monsieur personne et monsieur tout le monde. Je comptais bien le rester car je me disais que c'était plus simple ainsi. C'était triste dans un sens car je n'avais aucune ambition. Je vivais au jour le jour, sans me préoccuper de grand chose, si ce n'est mes besoins primaires.

    Pourtant, aujourd'hui, quelque chose changerait mon existence, quelque chose d'ailée.

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Sam 17 Jan 2015, 16:48

Assez souvent – pour ne pas dire "très" souvent – Galick se montrait à la fois irritant et rusé aux yeux d'Oberon. Ce n'est pas pour rien qu'il a accepté qu'il l'accompagne depuis leur premier échange, même si le gris avait surtout acquiescer en croyant que le Berserker ne ferait qu'une bouchée de lui en cas de refus. La peur avait donc laissé place à l'entente, même au soutien. Car avoir une montagne de muscles sous la main, ça se montrait être fort pratique, surtout pour un condamné tel que lui… Encore fallait-il pouvoir supporter ses fanfaronnades, qu'il eut le malin plaisir de savourer depuis qu'il profite de la compagnie de l'Élémental. Ce dernier s'était toujours demandé si c'était le caractère naturel du géant ou s'il avait fini par changer. Après tout, au départ, Galick était aussi silencieux qu'une tombe, ce qui avait autant rebuté que plu à Oberon finalement. En tout cas, il semblait bien s'amuser avec Julia, vu qu'il se forçait à rire malgré sa mâchoire déformée. Du coup, c'était un rire bestial, mais un rire quand même.

" Si c'est pas mignon ! Elle veut me donner un surnom, elle aussi. Cette perspective lui plaisait beaucoup visiblement, s'il le disait à Oberon-même…
- Tu as une mauvaise influence sur les gens. Il fallait bien qu'il se défende un peu, vu qu'apparemment ils étaient deux contre lui.
- Tsk, c'est toi qui parle ? " Cette pique le toucha, ce fut donc à son tour de grogner en guise de désapprobation.

Ceci avait été définitivement la goutte d'eau de trop. Le vase renversé, Oberon se désintéressa complètement du duo irritant pour "admirer" de ses propres yeux les épreuves retransmises dans les cieux. Certaines actions des participants l'étonnaient, d'autres le faisaient doucement rire intérieurement, et rarement on le surprenait. La Coupe des Nations n'était pas un évènement de pacotille après tout, elle réunissait des personnes aux talents remarquables ; pour que les Aetheri en personne interviennent dans sa mise en place, l'Élémental ne pouvait qu'être complètement dépassé et compréhensif. Ce n'était pas sa tasse de thé, mais cela avait le mérite d'attirer l'œil. La magie divine devait y être pour beaucoup.

" Un phare, ah ! C'est plutôt Oreilles-Coupantes, le phare. Ricana le géant, toujours aussi absorbé par sa nouvelle rencontre. Tu sais pourquoi ? Il peut, je ne sais pas trop comment, absorber toutes les lumières autour de lui, comme celles des torches par exemple. Et quand elles sont complètement éteintes, c'est lui qui brille à son tour. Tout son corps irradie d'une lumière presque aveuglante, et par extension presque emmerdante. Il jeta un rapide coup d'œil vers le gris, désirant enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie. Dans ces moments-là, je l'appelle Luciole. " Oberon soupira, consterné.

L'Élémental en avait bien marre de toutes ces attaques, l'envie de les remettre à leur place ne lui manquait pas. Mais vu qu'il se méfiait encore de la Julia et que Galick se chargeait lui-même de l'occuper, il se retint tant bien que mal. Ce qui était d'ailleurs curieux à ses yeux, c'est que le Berserker était assez malin pour reconnaître un danger, autant que lui en tout cas. Pourquoi sympathisait-il autant avec elle alors, même si ce n'était que pas pure précaution – ce qui au passage ne l'était pas en réalité – ? Peut-être que l'avis d'Oberon était encore un peu trop biaisé, mais il préférait garder ses distances avec cette "fille funèbre". Il verrait bien si cela évolue en présence de sa maîtresse.

Puis le mot "elfe" fit écho dans sa tête. Par réflexe, il darda de ses yeux acérés la jeune fille. Il n'avait pas été bien difficile pour lui de comprendre qu'elle s'était faite un malin plaisir de préciser cela. D'un autre côté, cette information était assez capitale dans le sens que cette fameuse elfe pouvait se révéler être une certaine aide s'il se décidait à désobéir à Agarwaen, du moins à ne pas écouter son conseil. Il y avait peu de chance, mais tout de même.

Et quand l'elfe des bois s'approcha du groupe, signalée par Julia, Oberon semblait vraiment halluciner. Sa vue commença à se troubler légèrement tandis que la silhouette d'Agarwaen commença à se dessiner, à se rapprocher. C'était tout bonnement impossible qu'elle soit là : elle était morte, sous ses yeux. Ces mêmes yeux s'écarquillèrent légèrement à la venue de la maîtresse, il en était bouche bée de cette révélation. Puis elle parla et ce n'était pas la voix d'Agarwaen, même si elle en revêtait les traits. Galick remarqua plus rapidement le blocage de l'Élémental, le bousculant doucement d'une tape sur l'épaule.

" Oh, ça te reprend ? " Le concerné grommela, usant de la paume de ses mains pour supporter le mal de crâne qui l'assaillit.

Le Kurbus le laissa tranquille au bout de quelques secondes. Ce serait fâcheux qu'il fasse une crise dans un endroit aussi peuplé. Pour ce qui est des hallucinations, Oberon arrivait à les dissiper assez vite, mais seulement quand il est conscient de la supercherie. Pour le coup, ça avait été assez marquant et, sans Galick, ça aurait pu continuer. L'exilé lui fit un signe de la main, montrant que c'était fini à présent. Puis il se tourna vers leurs interlocutrices qui ne devaient guère comprendre.

" Mes excuses. Oberon.
- Galick. L'elfe n'avait définitivement pas les traits d'Agarwaen, il la reconnut même pour l'avoir entraperçu au cours de son épreuve sur les retransmissions.
- J'ai brièvement vu votre épreuve. Votre magie est… Beaucoup de mots péjoratifs lui vinrent en tête, son amour inconditionnel pour le surnaturel demeurait intact et sa sympathie pour ses pratiquants encore plus, mais il ravala ses propos acerbes pour le moment. Harmonieuse. Elle avait bien usé de celle-ci pour faire de la musique, non ? Il avait touché juste.
- C'est rare qu'il dise ça. Préféra préciser le géant. Ce sont peut-être vos oreilles pointues qui…
- Galick. Ça suffit maintenant. Et tandis qu'Oberon ne cachait pas son désagrément pour la provocation, le Berserker ricana tant que sa mâchoire le pouvait.
- Tu vois quand tu veux. " Son sens de la réparti revenu, il n'était plus question pour le métallique de se laisser marcher sur les pieds. Il resta donc de marbre envers son partenaire pour de nouveau se concentrer sur Mircella, la représentante des elfes à l'épreuve de magie.


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Dim 18 Jan 2015, 00:43

L'un des sourcils d'Erza se leva machinalement à l'entente des propos de la bonne femme qui venait tout juste de lui adresser la parole. Comme si elle n'avait pas assez de cet abruti de Volen à calmer, voilà qu'une inconnue débarquait pour lui faire une sorte de leçon de morale. Un fin rictus apparut sur son visage, comme pour signaler une forme d'agacement profond. Jun, sur le côté, commençait à sourire, de ce sourire qu'il avait quand quelque chose d'intéressant était sur le point de se dérouler. Le problème majeur résidait dans le fait qu'il n'avait aucune idée de la réaction future de la Réprouvée. Elle pouvait ricaner en lui proposant d'aller boire un coup comme elle pouvait lui casser les dents. Les choses lui semblaient mal parties car, après tout, dire que Lucain était un « gros » Ange n'était pas la meilleure entrée en matière possible. Mais bon, un massacre en pleine place mettrait un peu d'ambiance. Jun était de ceux qui ne s'amusaient que lorsque les choses bougeaient. Il y avait cependant une nuance car « bouger » pour le Chaman ne signifiait pas danser et manger des petits fours. Non, c'était plus lorsqu'un individu provoquait une catastrophe que tout se transformait, « bougeait ». Et si Erza en venait à éclairer sa journée ? Ce serait tellement bien. De toute façon, il lui faisait confiance, il n'y avait qu'à attendre un peu. Au pire, il la pousserait un peu à agir, d'une manière ou d'une autre. En attendant, la tirade de la Déchue se termina par un silence qui ne dura pas longtemps, la jeune femme questionnant : « Et ta mère ? ». Le ton était dur, un tantinet insolent et se ponctua par un sourire carnassier qui voulait tout dire. Jun jubilait sans le montrer, constatant tout de même : « Cela dit, c'est vrai que Lucain a pris du poids ces derniers temps... ». Faux mais tout de même amusant à faire remarquer. Erza tourna ses yeux rouges vers lui, un moment, avant de les fixer de nouveau sur l'impertinente. « Dégage de mon chemin la mal bais... ». « Oh Erza, un peu de tenue tout de même » s'amusa Jun. « Tu sais quoi Jun ? » « Non et j'ai pas envie de savoir. ». « Ouais, c'est comme ça qu'il t'a fallu du temps pour capter que ma mère fréquentait mon père. A force de ne pas vouloir savoir, on se fait griller la place. ». Un petit sourire apparut sur les lèvres de l'homme, son regard pourtant clair sur ses pensées. « C'est à la tienne de place que tu devrais rester. Tu pourrais apprendre des choses qui ne te feraient pas plaisir. ». Il émit un petit rire avant de tourner les talons sans plus d'explications.

Erza reporta son attention sur la femme qui était venue l'importuner, ayant l'habitude des énigmes sans queue ni tête de son père de substitution ; comme si elle allait croire un mot de ses paroles. « Bon, c'est quoi ton soucis au juste ? Tu veux qu'Eerah te mate ? Pas de chance, il est aveugle ! ». Un large sourire apparut. « Remarque, ça veut dire qu'il peut pas te voir. T'as ptêtre tes chances du coup. ». Elle ricana puis fit quelques pas avant de s'arrêter. « Ah au fait, c'est toi la grosse vache. ». Elle tourna les talons. L'épreuve de force l'attendait et, avec elle, son premier acte contre ce détestable Volen.

Illithya avait finis par s'avancer un peu plus dans les marches, gravissant ces dernières avec quelques difficultés. La première chose qu'elle eut envie de faire fut de boire. Le fait même de « vivre » lui avait manqué. Elle n'était plus habituée, ni à cette vie, ni aux difficultés qu'engendrait la faiblesse. Elle savait que chaque chose reviendrait en son temps mais, en attendant, elle ne pouvait qu'attendre. Pourtant, quelque chose lui semblait étrange, comme si, au plus profond de son être, elle savait qu'elle devait faire quelque chose, découvrir ce qui lui permettrait d'avancer dans cette deuxième vie qui lui avait été offerte. La silhouette blonde de sa fille passa devant elle. Illithya ne dit rien, attendant les paroles de celle qu'elle n'avait connu, en réalité, qu'enfant, avant qu'elle ne quitte la maison. « Je serai vous, mère, j'ouvrirai les yeux. Il se trouve que quelqu'un qui pourrait s'avérer important pour vous se trouve justement ici. Un roi. ». Elle sourit. « Je crois que nous ne nous reverrons pas avant un long moment. Néanmoins, avant de partir, j'aimerai que dans un avenir proche, vous vous rendiez au Cœur Bleu. J'y laisserai un présent pour l'Ultimage. Trouvez-le et allez le lui offrir. Il lui sera bien plus utile qu'à moi. ». Elle marqua une pause. « Au revoir. ».

Illithya but une gorgée de la boisson qu'elle tenait. La vie qu'elle avait vécu n'avait pas été facile. Elle avait choisi la facilité, refusant en quelque sorte d' « être » une Taiji, et pourtant... Elle soupira mais n'eut guère le temps d'aller au bout de son soupir car ses yeux croisèrent ceux d'un inconnu, un homme. Elle en arrêta même de respirer un instant, attendant la suite. Car, oui, elle était certaine qu'il était celui dont sa fille lui avait parlé.

Quelque chose heurta les jambes de Jun, qui riva son regard vers celle-ci dans le but, peut-être, de lui faire connaître le destin peu fameux des individus qui se risquaient à ce genre de fantaisies. Néanmoins, l'expression de ses yeux changea quand il s'aperçut qu'il s'agissait de l'un de ses enfants. Ismaël. Un sourire vint éclairer son visage alors qu'il s'apprêtait à parler, paroles qui ne purent trouver de départ à cause des excuses d'une bonne femme qui, visiblement, avait laissé son fils sans surveillance assez de temps pour qu'il s'échappe. Cela ne lui plaisait pas. Peut-être était-ce un jour de fête mais, tout de même, les Déchus étaient loin d'être des individus stables. Il suffisait qu'il tombe sur un énergumène avare pour qu'il se fasse enlever ou pire, sur un homme ou une femme emprunt d'une luxure n'érigeant aucune limites quant à un comportement déplacé. Néanmoins, il n'avait pas envie de punir cette stupide servante devant son fils, bien que cela puisse servir à son éducation. « Laissez, je vais m'occuper de lui. Vous pouvez disposer et aller dire à sa très chère mère de nous rejoindre dès que l'envie la saisira. ». Il ne laissa pas le loisir à la femme de répliquer, attrapant le bambin pour le placer sur ses épaules, s'éloignant avec lui. « Alors, qu'as-tu à me raconter de beau ? ».

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Dim 18 Jan 2015, 14:39



La plaie de l’Alfar n’était plus. La magie blanche avait cela de bien d’être utile pour les imprévus que nous proposait la vie, mais je n’étais pas là pour ça. Faisant tourner dans ma poche la petite flasque enroulée dans un petit bout de tissus et acheter pour l’occasion, je regardais les convives qui ne se doutaient de rien. Je posais alors mon regard sur L’Alfar, et tout en l’aidant à se relever, lançai : « Je vais y aller maintenant ». Celui-ci m’avait fait perdre un peu de temps, mais dans ce genre de manœuvre, il ne fallait pas se presser au risque d’attirer l’attention. Comme tout bon Alfar, j’avais l’ambition d’aller plus haut, de toujours monter, mais l’ascension risquait d’être longue, et je ne voulais en aucun cas perdre mon temps dans les broutilles d’un chemin plein de pièges. Je n’avais pas la patiente de ne rien faire en attendant, et j’étais irrémédiablement appelé par le chaos.

Tournant la tête vers Lindile, celle-ci s’éloignait avec un homme, bras-dessous, bras-dessus. Soufflant, je les suivis du regard. Ne s’arrêtait-elle jamais ? Détournant enfin le visage, je me dis que j’aurais mainte fois l’occasion de la réprimander une fois revenue. Adossé à un mur, j’analysais un peu la situation et les convives. Il me fallait un coupable idéal, quelqu’un de seul, et quelqu’un qui ne faisait pas partie des Déchus. Il fallait également que cette personne ne me connaisse pas et surtout qu’elle ne me voie pas, quelqu’un d’une aura si pure qu’elle ne chercherait même pas à se venger du mauvais tour qu’on lui aurait fait. Mes yeux s’arrêtèrent sur une femme à l’aura si blanche qu’il était difficile de ne pas y poser le regard. J’avais ma cible, il était donc temps de mettre le plan en place.

M’avançant vers la femme, un verre à la main, je tournais la tête de droite à gauche, comme si je cherchais quelqu’un ou quelque chose. Celle-ci était à l’écart de la foule qui regardait les épreuves, elle semblait attendre quelqu’un. Je la bousculai alors et mon verre tomba à terre
: « Je suis vraiment désolé ! » M’écriais-je en me baissant pour faire mine de le ramasser. Elle se baissa aussi, en même temps que moi : « Ce n’est rien, ce n’est rien » me dit-elle d’une voix douce. Tandis que dans l’action, nos visages étaient près l’un de l’autre, je lui murmurai les ordres tout en l’hypnotisant via mon don, et avant qu’elle ne se relève, tout en glissant ma main sur sa nuque et sous sa longue tignasse brune, je la piquai avec une aiguille. Celle-ci avait trempé dans un liquide qui avait pour but l’oubli, cette petite dose lui permettrait de ne pas se souvenir de moi, mais d’un homme flou, impossible à décrire.

Repartant, je me mis à l’observer de loin. C’est ainsi qu’avec toute la discrétion du monde, elle versa la flasque, que je lui avais mise dans la main, dans l’un des vins de table. Je la vis la cacher dans un pot de fleurs et se servir un verre. Reprenant alors sa tête, elle se mit à crier en riant
: « Non, mais regardez moi cette femme ! » pointant du doigt une aristocrate « Elle est fauchée jusqu’à l’os et elle se pavane avec une robe cousue avec des perles et des chaussures avec maintes pierres ! On voit bien qu’elle ne vit que par l’apparat et n’est là que pour trouver un mari plus riche que le précédent ! » Mettant la main sur sa bouche, elle constata les regards des convives qui la fixaient avec animosité ou encore que d'autre pouffaient dans leur coin : « ce… ce n’est pas… » Malheureusement, le poison fut plus fort, et elle s’entendit crier : « C’est exactement ce que je pense ! » Buvant d’un trait son verre puis collant ses deux mains sur sa bouche, elle commençait à partir de la soirée sans regarder les autres. « Qu’est-ce qui lui prend à celle-là ? » murmura un convive à un autre. La fête risquait d’être plus mouvementée à présent, et j'étais là pour récolter toutes les informations qui en valaient la peine.


705-II

/!\ Pour tous! (Permis par Eerah) /!\

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Dim 18 Jan 2015, 15:04


Aux douleurs lancinantes avait succédé une quiétude apaisante. Si tranquille qu'il en eut une impression étrange, et qu'il se réveilla en sursaut. Redressé, il tourna la tête de tous côtés, mais fut bien vite étourdi. Portant la main à sa tempe gauche, il souffla longuement. Laissant ses doigts glisser lentement contre son visage, il sentit sur sa joue une croûte. La Coupe des Nations... Son épreuve était terminée. Elros se trouvait désormais dans une tente. Le tissu beige ne laissait pas passer la lumière déclinante. Vêtu de vêtements propres, il se leva pour se diriger vers l'embrasure, lorsque celle-ci s'ouvrit en grand, le forçant à reculer pour être épargné des derniers rayons. « Ah, tu es réveillé. » - « Depuis à peine une minute. » Dans l'encadrement se tenait Leran, un sac de toile à la main. Génie de son état, il était aussi sa copie conforme, à peu de choses près. Depuis quelques temps, ses cheveux étaient coupés bien plus courts, et une barbe voilait le bas de son visage. Plus frêle que le Vampire, il présentait néanmoins un teint moins cadavérique. A cela s'ajoutait la présence d'une cicatrice que la créature de la nuit ne possédait pas : la lèvre supérieure droite de Leran était coupée depuis que - sans faire exprès - il se l'était abîmée en jouant avec un couteau. Elle aurait dû disparaître, comme de coutume lorsqu'elle osait s'apposer sur un être chimérique. Seulement, le jeune homme ne disposait pas des pouvoirs de sa race. Créé de toute pièce lors d'une étrange cérémonie occulte, son âme était celle d'un génie mais son corps demeurait une prison tangible, dispensée des capacités de son peuple, soumise aux aléas que lui présenteraient conjointement la vie et le monde. Elros se rassit sur le lit de fortune. « Ça s'est bien passé ? » Il haussa les épaules. « Je crois... On verra ça tout à l'heure. » Un sourire étira ses lèvres. Le portail qui l'avait amené à Avalon l'avait ramené quelques heures avant que les épreuves ne débutassent. « Oui. J'ai croisé la femme qui s'est occupé de toi. Elle m'a dit qu'elle n'avait soigné que les blessures les plus gênantes, et qu'elle avait laissé celles qui sont superficielles. » Ses yeux se posèrent sur la pommette écorchée de la créature de la nuit. « Je devrais survivre. » fit-il sur un ton sarcastique. « Quand le soleil sera plus bas, je pourrai même sortir. » - « Inutile d'attendre si longtemps. » Du sac qu'il tenait, le Génie sortit un manteau noir à capuche et des gants. Le Vampire sourit, le remercia, et les enfila sans perdre de temps.

« J'ai entendu dire que les épreuves seraient visibles depuis la place du Rift. » - « Et ça se trouve où ? » - « Tout en haut. » De son index, Leran indiqua les cieux. Elros suivit son geste de ses yeux bicolores, et découvrant la cité suspendue, retint un soupir. Faisant une moue dépitée, il lâcha : « Merveilleux. » Cependant, il se mit en route, gravissant les marches, parcourant les rues, traversant les ponts. De longues minutes passèrent avant qu'ils n'atteignissent les Quartiers des Sommets, et que ne leur poussassent des ailes, ébènes pour le Vampire et anthracites pour le Génie. Si déjà, en bas, on pouvait avoir un aperçu de l'effervescence urbaine, les hauteurs présentaient une foule compacte et agitée. Des individus, de tous rangs, de toutes races, de tous horizons, étaient venus admirer les capacités de leurs champions, observer le déroulement des épreuves et relever leur degré de difficulté. D'autres attendaient que le départ fût donné, nerveux ou, au contraire, assurés. Il reconnut des visages qu'il avait rencontrés... ou rencontrerait. Le paradoxe était difficile à assimiler. Il se souvenait être arrivé juste avant le début des épreuves. Se croiserait-il ?

« Il y a des gens que tu connais ? » - « Sûrement... » Il ne serait pas surpris de croiser Cemilia, Perle, Reaven, Elias... ou encore Naely. « Mais il est difficile de retrouver quelqu'un dans cette foule. » - « Peut-être qu'on finira par tomber dessus par hasard, alors... » fit son homologue, songeur, son index et son majeur posés sur sa lèvre inférieure. Elros haussa les épaules. C'était toujours ainsi que les évènements se déroulaient : ils lui « tombaient dessus », sans prévenir, et s'amusaient à l'écraser ou à le soulever, selon le bon vouloir du destin. Les choses étaient ainsi faites. Sans demander son avis à Leran, il commença à se faufiler entre les gens, évitant les crevasses ruisselantes de la place. Immense, elle commençait pourtant à paraître trop peu vaste pour accueillir toutes ces personnes. Sous les tentures colorées, une véritable fourmilière avait vu le jour.
785 mots - Message N°2

Résumé (que j'avais oublié huhu) :
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Lun 19 Jan 2015, 01:53

          Camille marchait en direction d'Avalon, en effet il se rendait à la coupe des nations. A vrai dire, lui en tant qu'humain n'était guère enthousiaste à l'idée d'aller à un rassemblement de gens où toutes les races seraient confondus. Alors, pourquoi y aller ? Une idée folle de Sloth, le Tamashi accompagnant Camille. En faite, pour le moment l'Humain était seul. Étant donné que Sloth devait être invoqué pour venir dans ce monde, cela fatiguait Camille, le limitant quant à la durée des apparitions du Tamashi. S'il voulait avoir la chance de voir la coupe des nations, Sloth ne devait être invoqué qu'une fois arrivé, sous peine d'être renvoyé avant la fin. Donc comme à son habitude, Camille faisait la route seule, maudissant l'être qui le forçait à y aller. Le voyage qu'entrepris Camille prit plusieurs jours. Les conditions du voyage ne furent pas particulièrement merveilleuses, mais quitte à errer, autant avoir une destination et un but.

          La route se passa sans encombre particulier, Camille se contentait de fréquenter les routes désertiques, quitte à devoir faire des détours. Il finit par arriver à hauteur d'Avalon, au fur et à mesure qu'il s'en approchait, il pouvait sentir l'excitation des gens qu'il croisait augmenté. Nul doute que cet événement était attendu part beaucoup. Il fut - après une longue marche - face à la ville qui semblait lui ouvrir les bras. Il était fatigué, mais heureux d'enfin voir la ville de ses yeux ébahit. Sa tenue - comme à son habitude - était cette d'un vagabond poussiéreux. Il s'était vêtu pour l'occasion d'un léger capuchon, espérant cacher aux yeux de tous, sa qualité d'Humain. Après tout, s'il y avait autant de race mélangée que les rumeurs voulaient bien le laisser croire, l'arrivée d'un Humain ne serait pas forcément bien accueilli par tous. Il prit soin d'invoquer - grâce à son couteau de lancer - Sloth, afin que celui-ci puisse voir la ville d'Avalon dans toute sa splendeur. Il joint donc les mains, sorti le couteau de lancer et le posa au sol. Après quelques secondes, un bruit étrange se fit entend et Sloth apparut dans un nuage de fumée étrange.

          Sloth se redresse et s'étira. « Nous voilà enfin arrivé. »
Camille soupira « enfin ? »
« Ben ouai, pendant que toi tu t'amuses et tout, moi je me contente d'attendre de l'autre côté le temps que tu arrives... »
« Pendant que je m'amuse, il pose sa main sur son front et se frotte l’œil droit avec l'intérieur de la main, signe d'une fatigue certaine, je ne sais pas si tu en as conscience, mais tu es vraiment lourd parfois... »
« Arf le prend pas comme ça, dis-toi que d'ici peu tu vas pouvoir te rassasier, il y aura probablement de quoi manger à la fête. » Le ventre de Camille gargouilla après avoir entendu Sloth parler de nourriture.
« Heureusement... » Ils commencèrent à marcher dans Avalon, admirant la ville de tout son éclat.
« Tu avoueras que venir ici n'était pas une mauvaise idée, Sloth sourit et tapote l'épaule de l'Humain, qu'est-ce que tu en penses ? »
« Ouai, ouais, mais c'est quand même moi qui me suis tapé la route j'te le rappelle, il regarde Sloth en souriant du coin des lèvres, j'espère pour toi qu'on s'amusera là-bas. »
« Mais oui, tu verras tu voudras plus repartir. »

          Après une bonne heure à visiter la ville, ils finirent par tomber nez à nez à la vraie ville que tous venaient voir ici, le quartier des sommets. Mais une question vînt à l'esprit de Camille. « Heu, ma question est peut-être conne, mais... On est censé y monter comment nous ? » Mais Sloth n'eut pas le temps de répondre que soudainement ils sentirent des ailes leur pousser dans le dos. Sur le coup Camille fut effrayé par ce qui lui arrivait. Ses ailes apparurent en plumes blanches alors que celle de Sloth en plumes noirs. Rapidement Camille fut amusé de se voir vêtu d'une paire d'ailes, il se plaisait à les porter. Sans plus attendre, ils volèrent donc jusqu'au quartier les attendant. Arrivés dans la grande rue, ils empruntèrent directement la direction de la place du Rift, ne souhaitant pas manquer la cérémonie d'ouverture. Lorsqu'ils arrivèrent à la place, une fanfare jouait. La foule était grande, certain discutait d'autres se baladait alors que d'autre encore se contentait d'observer la fanfare descendre de l'une des avenues. Camille - toujours encapuchonné - frotta ses vêtements afin d'enlever la poussière. « Enlève cette capuche, elle ne sert à rien, Sloth montre la foule, personne ne remarquera que tu es Humain ne t'inquiète pas ! » Camille hésita, mais il finit par l'enlever. Sloth le regarda en souriant « bon moi j'vais me balader, on se voit plus tard. » Camille n'eut pas le temps de lui demander où il allait que Sloth avait déjà disparu dans la foule. "Et m*rde... Je fais quoi moi maintenant, son ventre gargouille, il pose sa main sur son ventre, j'vais aller manger un peu." Il se dirigea donc vers le buffet. Une fois vers la table Camille se servit d'abord un petit verre de vin. S'il y avait bien une chose qu'il n'avait jamais eue l'occasion de boire c'était bien ça. Il goûta et aima ce goût que tant de gens ventait les mérites. Il prit quelques amuses gueule et commença à manger. 

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Lun 19 Jan 2015, 19:30


« Pardon ? » Asaelys blêmit. D'apparence calme et sereine, la Khaeleesi avait écouté d'une oreille distraite le récit bredouillant de sa servante qui contait en toute hâte ses misérables aventures. Peu intéressée de prime abord par l'insignifiante histoire, son écoute se fit plus fine à mesure que l'Ange faisait étalage en toute innocence du moindre de ces faux-pas. Un silence gêné et pesant régnait sur la petite délégation ondine. « C'est à dire que ... Vous comprenez ... Lady, je ... » Peu à peu, la jeune fille comprenait ses erreurs et son visage en devenait plus pâle à chaque seconde. Il devenait de plus en plus délicat de trouver une justification cohérente qui puisse excuser un tant soit peu ses décisions. Vanille pencha doucement la tête sur le côté, l'air d'attendre une réponse. Un petit sourire ornait ses lèvres et de ses grands yeux verts, elle contemplait la domestique. « Asaelys. » murmura-t-elle en s'approchant d'un pas léger. « Laisser le Prince s'échapper est une autre. Ne pas être capable de rattraper un enfant de trois ans en est une autre. » A mesure que la Reine réduisait la distance qui la séparait d'elle, Asaelys gagnait en anxiété. Les doigts tremblants, elle entortillait une petite mèche de ces cheveux noirs. Elle arrêta de respirer pendant plusieurs secondes lorsqu'elle vit la souveraine esquisser un geste. « Sauf qu'en ce moment, tu es en train de me dire ... » souffla-t-elle tout bas, penchée près de la demoiselle dont elle caressait la joue. « ... Que tu as laissé mon fils entre les mains du premier homme croisé qui t'a soutenu en être le père. Asaelys, connais-tu le père de mon enfant ? » - « Non ma Dame. » balbutia-t-elle, les joues rouges. « Où sommes-nous ? » - « A Avalon. » - « Qui est la Capitale ? » - « Des Ailes-Noires. » - « Qui sont ? » - « Instables. » - « Et peuvent avoir le péché dérangeant pour un enfant ? » - « De luxure ? » Elle passa par une palette impressionnante de couleurs. « Bien. Tu es intelligente. » L'Ange laissa s'échapper un petit cri, surprise et terrifiée. Vanille avait plaqué sa main contre la gorge de la petite. Sans se départir de son sourire, elle laissait ses dons se déchainer. Delicea était un pouvoir aussi morbide que terrifiant dont les conséquences peu glorieuses prêtaient à réflexion. Asaelys vacilla sur place, fatiguée et nauséeuse. La Sirène la lâcha, la jeune fille s'effondra, peinant à respirer. Le regard froid, la Dame des Abysses scrutait l'incompétente. « Tu as de la chance. » Elle tourna les talons sans rien ajouter d'autre, ordonnant d'un geste à la délégation de l'attendre sans broncher. Après cette maigre et brève démonstration, nul doute que ces désirs seraient exaucés dans les plus infimes détails. Seule Nausicaa osa bouger, pour rejoindre la petite brune et lui venir en aide.

Ismaël riait. Accroché aux cheveux de son père, il surplombait la foule et voyait tout. Le petit semblait presque déjà persuadé qu'il avait trouvé sa place : au dessus de tout le monde, guidé par les siens. Le Sorcier, contrairement à sa servante, passait une excellente journée. Il était heureux d'avoir trouvé son père et profitait de sa présence. Il le voyait si peu. Fier et rayonnant, il ne se fit pas prier pour raconter tout ce qui lui passait par la tête. « Maman, elle a pleins de dragons. » claironna-t-il. Peu loquace d'ordinaire, il avait retrouvé sa langue. « Si j'étais gentil ... » Jun ne devrait pas douter un seul instant que, entre les délicieuses lèvres de la Khaeleesi, le mot prenait une définition très personnelle. « ... elle m'offrait le mien à moi. » Il ajouta tout sourire et triomphant. « Orphée c'est mon dragon. Maman m'aide mais c'est le mien. Et maman, elle va voir souvent un monsieur à la maison. Lui je l'aime pas. Il est bizarre. Il est comme les gens ici sauf que ces ailes, et bah elles sont pas noires. Maman, elle dit que le monsieur il devrait pas être ici. Il voulait même savoir qui était mon papa. J'ai rien dis parce qu'il voulait vraiment le savoir. »  Ismaël n'était pas censé connaître tous les détails de l'existence douteuse de sa mère. Néanmoins, cela semblait le fasciner. Cet homme enfermé dans les cachots était une énigme à ses yeux et il observait sans rien dire sa mère qui laissait l'Ange dépérir. Vanille s'était gardée de lui dire qu'il s'agissait de son premier et défunt époux. « Jun. » Le petit Mage baissa ses grands yeux clairs. La Khaeleesi était là, belle et souriante. « Maman ! Regarde, j'ai trouvé papa. » - « Oui, Asaelys m'a prévenu. » commenta-t-elle en toute légèreté. Son sourire ne laissait guère de suspense quant à sa réaction. « Cela faisait longtemps, Jun. Tu as l'air en forme. Félicitations pour ton ascension. » Elle avisa son fils, sur les épaules de son père. Ismaël lui ressemblait beaucoup.  « Comment trouves-tu ton fils ? Il fera un merveilleux Sorcier.» - « Mais Lord il ne m'aime pas maman ! » protesta le petit. « Toi non plus.» Il sourit, imité de près par la Sirène. « Je crains que mon fiancé me tienne rigueur de la naissance d'un Mage qui n'est pas sien. » Elle s'en fichait mais l'Empereur Noir dénommait sans scrupule le bambin comme un bâtard devant lui. Sans comprendre le mot, le Sorcier savait que quelque chose n'allait pas. L'entente prévoyait d'être houleuse.

« Je suis ravie de faire votre connaissance.» - « Moi de même.» - « J'appréciais beaucoup votre père.» - « Merci. » La Vénus arrivait sur la Place du Rift, accompagnée d'une étrange jeune femme aux cheveux blonds et suivie de près par Juri, qui s'occupait tranquillement des Jumeaux.

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Lun 19 Jan 2015, 21:43

Luciole… un rire cristallin sortit de la bouche de la nouvelle nommée Fille-Funèbre, qui voulut presque se tordre de rire. « Luciole ! Luciole ! Mais c’est délire comme nom, j’adore ! ». Elle en hurlait presque. C’était d’un risible ! Sans compter que de peau, l’élémental n’était pas très clair. Ca ne tenait clairement pas debout, ça ne menait à rien, et c’est sans doute pour cela que ça plaisait tant à la morte vivante. Elle donna un léger coup dans la peau dure du géant, comme pour lui faire un petit high-five. « Toi et moi, on va vraiment bien s’entendre mon grand, t’as un de ces humours c’est puissant ! ». Elle s’amusait visiblement comme une folle, comme une dingue. Comme tout ce que vous voulez, mais pas comme quelqu’un de normal. Mircella observait le groupe, un peu déconcertée. « Je comprends mieux. ». Ses sourcils se froncèrent, tandis qu’elle analysait les inconnus de haut en bas, cherchant chez eux un quelconque indice sur n’importe quoi qui l’aiderait à mieux les comprendre. Mais elle abandonna bien vite, pour se concentrer à nouveau vers les présentations.


Elle tira alors une bien maigre révérence au jeune homme qui se tenait devant elle. « Ravie de vous rencontrer. ». Cela ne faisait pas parti de ses habitudes d’être si gracieuse en présence d’inconnus, mais elle venait de finir son épreuve et dans des circonstances pareilles, elle se devait d’agir comme une Dame le devait. « Oberon, c’est un bien joli nom. Peu commun, mais beau. » Elle avait toujours eu cette manie de commenter les noms, comme s’ils déterminaient l’avenir d’une personne. Les parents pouvaient avoir de ces idées parfois, c’en était presque amusant. Elle s’estimait bien heureuse avec le prénom qu’elle possédait, et d’ailleurs jamais elle n’eut croisé quelqu’un d’autre qui le portait. Cela aurait été triste à voir, deux Mircella. Certains se seraient déjà pendus si vous voulez mon avis.

« Harmonieuse ? Merci, je n’en attendais pas tant ! ». Elle ne savait même pas s’ils avaient regardé sa performance, mais elle fut forcée d’admettre que oui. Elle ne s’était pas vue elle-même, et ne pouvait pas juger. « Je ne pense pas honnêtement que je gagnerais, mais l’important est de participer, et l’espoir fait vivre ! ». La main de la morte vivante se posa sur la tête de sa maîtresse, la passant doucement dans les longs fils dorés qui formaient sa chevelure. « Arrête d’être modeste comme ça. Tu leur en a mis plein la vue avec ton épreuve, j’suis sûre que personne d’autre que toi n’y a pensé. ». La Haute-Elfe retira alors la main de sa compagne, sans oublier de la gratifier d’un sourire. « Je suis confiante, Julia. Mais je n’aime pas me prendre pour ce que je ne suis pas. Ce n’est pas la rareté de la chose qui la rend inestimable, contrairement à ce que l’on cherche à nous faire croire. ». Elle réfléchissait un peu. Beaucoup. Beaucoup trop. La Dullahan préféra retourner aux côtés du géant, pour s’amuser sans doute. Elle appréciait énormément sa maîtresse, mais son caractère trop terre à terre avait facilement tendance à l’agacer. Et il ne fallait surtout pas gâcher l’ambiance maintenant, ni plus tard d’ailleurs.

Mircella proposa alors quelque chose qui ne lui ressemblait pas, mais soit. Elle désirait sans doute fêter sa participation. « Vous ne voulez pas venir prendre un petit verre de vin ? Je suis sûre qu’il est délicieux ! Nous pouvons demander à ce jeune homme qui en bo… ». Elle s’arrêta net, et un sourire vint illuminer son visage. « Camille ! ». Les beaux cheveux blonds qu’elle connaissait si bien, ce regard doré… Se lançant juste à ses côtés, elle dut contenir sa joie un peu plus longtemps qu’elle ne l’aurait voulu. « Comment vas-tu ? Cela fait un petit moment qu’on ne s’est pas vus ! » Oh, quelques semaines pour elle, mais sans doute plus pour l’humain avec lequel elle avait traversé un bon nombre d’aventures. Pas toujours agréables d’ailleurs. « Ca t’ennuie si on boit un peu avec toi ? Tu as regardé ma performance ou tu viens juste d’arriver ? Je ne t’en voudrais pas. ». Elle attrapa ensuite un verre et se mit à le boire, lentement et sûrement. Et oh, ma pauvre, tu ne savais tellement pas ce que tu faisais à ce moment là…


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Mer 21 Jan 2015, 23:33


Malgré la clarté encore rayonnante des cieux crépusculaires noyés dans les dernières lueurs de l'Astre Roi, j'entendais le doux murmure des étoiles qui me susurraient quelques mots, juste glissés à mon oreille distraite. Les chuchotis des constellations bourdonnaient dans mon esprit, rajoutant des maux à ma peine. Il devenait inutile de me voiler la face : je n'étais pas au mieux de ma forme. Dans mon infini paradoxe, je choisis d'étouffer mes tourments dans la boisson. Rêveur mais encore clairvoyant, j'attrapais un verre de vin que je savais dénué d'un ajout dérangeant mais ne retenais pas Alice qui se servait dans le pichet impur. Si le breuvage de vérité pouvait lui délier un peu la langue, ça arrangerait mes projets. Nous avions besoin de nous dire certaines choses, une bonne fois pour toute. Je savais que la Sirène nourrissait des idées malsaines à mon égard, ces mêmes pensées qu'elle entretenait depuis plus d'un siècle. Sa ténacité frôlait l'obstination. Je parvenais de moins en moins à supporter ses frasques. « Caleb ! Tu pourrais m'écouter au moins. » Je relevais doucement les yeux sur Alice. Agacée, elle me dévisageait avec dédain. Je lui souris. « Navré. » murmurais-je. Mes navrantes excuses lui arrachèrent une grimace sombre. « Si tu n'avais pas envie de venir, tu n'avais qu'à le dire. Tu nous aurais épargner une longue, longue soirée ennuyeuse et fade. » cracha-t-elle. « Alice … Je suis juste un brin fatigué. Mes dons sont encombrants en un lieu aussi bondé.» - « Oui, c'est ça.  C'est d'ailleurs pour ça que tu te mets à boire. C'est bien connu ! L'alcool t'aide à te sentir mieux. » Elle était fâchée. Impétueuse, elle se mettait à évoquer mes déboires passés dont j'étais si peu fier. « Pourquoi t'énerves-tu, Alice ? » soupirais-je. « Cela faisait longtemps.» Elle me contempla avec une pointe de mélancolie. « C'est vrai. On n'est plus simplement tous les deux, comme avant. » - « Les temps changent, Alice. Rien ne sera plus jamais comme autrefois.» - « Je sais. Tu es Roi. Tu es père. Tu es entouré. Tu es seul.» Nous y voilà. Elle ne m'accorda pas le bénéfice de répondre et enchaîna. « Elle ne veut plus de toi, Caleb. Elle est mariée à un autre. Pourquoi ne serais-tu pas heureux, avec moi ? » - « Encore et toujours la même ritournelle. Je ne t'aime pas. Du moins, je n'éprouve pas ses sentiments là. » - « Tu cours après des femmes qui te rejette. Moi, je serai … » - « Jamais ma femme. » Elle laissa ses bras tomber le long de son corps. « Alors quoi, tu veux que je m'en aille ? » - « Pars si tu le souhaites. Tu as assez joué et abusé de mon affection pour obtenir la réalisation du plus petit de tes caprices.» Surprise, elle m'observa minutieusement. « Tu crèveras abandonné et délaissé. » - « Et toi,  amère et aigrie. » J'accusais sans broncher la gifle et suivis des yeux la Sirène qui courrait. Ce ne s'était pas si mal passé. Elle reviendrait vite à moi. Pire qu'une conviction, je le voyais dans les méandres tumultueuses de l'avenir. Alors je me mis à errer au travers de la Place du Rift. Enchaînant les verres sans en subir les affres, je songeais même à quitter les festivités pour visiter le Lagon ou les Halles des Titans. Je n'étais pas dans l'ambiance folle des autres. Quelque chose guidait mes pas.

C'est alors que mes yeux croisèrent ceux d'une inconnue. Stupéfait, je me permis de l'admirer durant une ou deux secondes avant de détourner le regard. C'était elle. Les quelques mots résonnaient au creux de ma conscience sans qu'ils soient accompagnés du moindre sens. Mitsuko Illithya Taiji. Je me sentais frustré. En un battement de cils, j'avais appris tant sur elle. Pourtant, je ne connaissais rien de cette femme et quelque chose me poussait à aller à sa rencontre. Était-ce judicieux ? La lignée des Taiji n'était pas connu et reconnu pour la bonté de ses actes. N'était-ce pas un Taiji, d'ailleurs, qui s'était empressé de voler mes noces ? On ne pouvait que peu affirmer que je tenais la famille en grande estime. Cependant, elle ne me paraissait guère sournoise et trompeuse. Sa teint de lait, orné de quelques couleurs, soulignait le bleu clair et éthéré de ses iris. Elles étaient bien les seuls saphirs capables de me couper le souffle. Je devais aller lui parler. C'était une évidence mais pour lui dire quoi ? Bonjour, je suis un Rehla et vous me paraissez sympathique, les étoiles me disent de venir vous faire la conversation car elles ont un dessein pour nous, ça vous dit une tasse de thé ? A part effrayer une pauvre Magicienne et me faire passer sous un horrible sociopathe, je n'allais pas obtenir de résultats probants. Pourtant, je ne pouvais me résoudre à faire demi tour. Hésitant et désemparé, je vidais ma coupe d'une traite. Je n'étais pas doué pour ce genre de choses. Durant ma longue vie de vagabond, j'avais fui les confrontations, qu'elles soient douces ou acerbes. Mes forces et mes dons me servaient à passer inaperçu. Aujourd'hui, la donne avait bien changé. Dans un soupire, je glissais mes doigts dans ma tignasse brune pour écarter les mèches trop longues qui voilaient mon regard. Je n'étais qu'un fou. Je n'avais plus qu'à prier la Mère Lune. A mon plus grand étonnement, je me mis à avancer dans sa direction. En quelques pas, je fus presque à ses côtés, me refusant à briser une distance raisonnable qui ferait passer mes intentions pour ce qu'elles n'étaient pas. Malgré mes efforts, je me faisais l'effet d'un criminel en cavale. J'espérais seulement ne pas donner cette image à Illithya. « Je … hum. Bonsoir. » soufflais-je de ma voix basse. Lamentable. Je me sentais pitoyable. Je secouais la tête, dégouté de moi-même. « Veuillez-m'excuser. » marmonnais-je en m'éloignant de quelques pas. Les étoiles durent trouver que mon comportement n'était pas digne de mon nouveau rang. D'ordinaire, elles chantaient pour moi avec la mélodie de mon Miroir. En cet instant, elles hurlaient presque. Déstabilisé, je vacillais en prenant ma tête entre mes mains.

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Dim 25 Jan 2015, 01:52

Au moins il y avait quelqu'un d'autre qui partageait son avis ici : les deux plaisantins s'amusaient un peu trop à se moquer du pauvre malade qu'il était. Les surnoms ridicules de Galick ne l'avaient jamais vraiment touché auparavant, mais si une parfaite inconnue s'en mêlait, c'était une toute autre histoire. Oberon se contenta comme seul réconfort que Mircella était aussi indécise que lui face à ce duo improbable. Ainsi, l'Élémental ne se préoccupa plus de ces derniers, préférant se concentrer sur les faits et gestes de l'elfe.

Celle-ci lui fit une révérence, un acte qu'il n'avait guère l'habitude de rencontrer ; ses fréquentations n'étant pas non plus des plus raffinés… Au moins ne lui tenait-elle pas rigueur du petit égarement de tout à l'heure. Néanmoins, le fait qu'elle commente son nom l'étonna, lui faisant légèrement arquer un sourcil. Oberon ne savait pas comment prendre ce compliment, c'était assez inhabituel. Pour autant, il ravala tout commentaire, c'était mieux que se faire moquer de son appellation, pas comme certains rigolos… Enfin, mis à part ça, plus Mircella parlait, plus il était bien content de constater qu'elle n'avait rien à voir avec Julia, bien au contraire. Pour faire court, elle n'était pas bête, et cela lui faisait du bien de côtoyer quelqu'un de moins borné. Le gris lui souhaiterait presque qu'elle gagne la Coupe, presque…

Pour s'enfoncer un peu dans les mondanités, Oberon allait acquiescer à sa proposition de boire en verre, sauf qu'elle ne finit point sa phrase et ne retint pas sa joie de retrouver une vieille connaissance apparemment. L'Élémental se fichait bien de savoir qui était ce Camille, mais s'il était aussi casse-pied que les deux bruyants derrière, il va finir par craquer. Retenant un soupir consterné, il fit un geste à Galick de le suivre jusqu'aux boissons. Il resta un peu à l'écart de Mircella, se contentant d'écouter que d'une oreille ce qu'elle lui disait. Pour l'heure, la soif emporta sur le reste. Il s'empara d'un verre et en examina le contenu. Le vin avait une belle robe, bien que la couleur semblait assez hétérogène, ce qui l'étonna un peu. Il le porta vers ses narines et l'odeur fut un nouveau facteur dans l'équation. C'est bizarre. Fut la conclusion, mais le dire aussi ouvertement aurait été contre ses principes. Le Berserker sembla remarquer l'immobilisme du petit être et décida d'intervenir pour éviter qu'il se laisse mourir debout.

" Alors, tu bois ? Oberon ne quitta pas le verre des yeux, il se méfiait clairement.
- Je ne sais pas, il m'a l'air étrange ce vin… Galick haussa les épaules.
- Du vin déchu, sans doute. Espère juste qu'il n'a pas été préparé par un pécheur de la luxure… Oreilles-Coupantes mit du temps à comprendre la vanne mais la réaction plut au géant qui rit aux éclats, espérant bien que Julia a suivi la scène.
- Tu es vraiment horrible quand tu t'y mets !
- Je sais, c'est ce qui fait mon charme. Allez, bois. "

Le Berserker dut le prendre par l'épaule et l'obliger à porter le verre jusqu'aux lèvres du gris pour qu'il s'efforce un peu, ce dernier s'avoua vaincu au final. Sirotant tranquillement, sans que Galick daigne le lâcher, il sentit les ennuis remonter à travers sa gorge à mesure que s'écoule le liquide dans ses entrailles. Et lorsqu'il termina la gorgée, ses yeux se mirent à fixer le sourire déformé du géant, celui-ci commençant à se douter que quelque chose n'allait pas.

" Galick. La voix avait une légère, mais alors très légère touche de suavité. Tes bras sont réconfortants. Chauds.
- Houlà, tu ne tiens pas l'alcool, toi ! " Ce constat lui fit lâcher le petit être qui porta la main à sa bouche.

Oberon en était sûr qu'il y avait quelque chose d'étrange avec cette boisson : elle a été trafiquée ! Bon heureusement, cela n'avait pas l'air d'être un poison, il s'en serait peut-être douté à l'odeur, mais cette substance lui faisait dire, visiblement, tout ce qui lui passait par la tête. Evidemment, le Berserker, et sûrement tout le monde, ne se doutait de rien pour le moment. Il était hors de question de se faire avoir par les farces d'il-ne-sait-qui. Tout ce qu'il pouvait faire, c'est mettre sa main sur sa bouche pour l'obliger à se taire, tant bien que mal.

Galick n'aida pas dans l'affaire, lui demandant ce qu'il faisait. Mais l'Élémental se contenta de secouer la tête de droite à gauche, refusant de prononcer le moindre mot à haute voix. Ses sourcils demeuraient toutefois arquer sous l'expression d'une certaine colère, mélangée à de la gêne. Puisqu'il ne pouvait vraiment pas comprendre ce qu'il lui prenait tout à coup, le géant haussa de nouveau les épaules, lui rétorquant juste d'aller vomir plus loin si c'était nécessaire.

" Oh, Fille-Funèbre. Il se retourna vers Julia et pointa du doigt Camille. C'est son chéri, lui ? " Il ne doutait pas attiser le feu en demandant ça, et c'était bien le but ! Quitte à ce qu'Oberon se ridiculise, autant faire rentrer aussi Mircella dans la danse.


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Mer 28 Jan 2015, 19:11

Je suis dans la bibliothèque, toujours. J'essaye d'écouter quelque chose mais ne perçois que le bourdon du silence. Il n'y a pas un bruit. Enfin, les seuls que j'arrive à percevoir sont celui du crépitement des torches, la respiration calme et sereine du page qui m'observe et me laisse tranquille, le son des déplacements timides et discrets de Hashi et ma respiration à moi qui est plus lourde et sifflante que celle de mon accompagnateur. Sinon, rien. Il n'y a que le silence et j'ai encore un peu de mal à m'y accommoder.
Je suis en retrait par rapport à la grande étagère afin de tenter de trouver ce qui m'intéresse. Mais tout semble m'intéresser dans ce bourbier de savoir. Toutes ces pages que j'aimerai lire afin d'accroître mes connaissances. Il y a tout et pourtant je ne me décide à rien. C'est un peu frustrant.

Du coup, je me bouge et saisis la tranche d'un livre. Je le relâche et en prends un autre. Je le relâche et en prend un nouveau. J'entends un raclage de gorge derrière moi qui dois venir du page qui m'observe. Je prend ça comme une incitation à la décision. Du coup, je ne lâche pas le bouquin que j'ai entre les mains et observe sa première de couverture. Histoire Générale des usages des plantes dans la médecine. C'est un pavé. Il est énorme, plus énorme que tout ce que j'ai lu et peut-être que tout ce que j'ai lu dans toute ma vie. Je regarde le sommaire et tombe des nus en voyant qu'il doit bien faire plus de trois mille pages. Ca me file le vertige.
Je m'assois avec la masse de savoir et l'ouvre à un chapitre intitulé La Mama Inala.
Je lis : On avait du mal à y croire avec mon compagnon. Ces autochtones nous disaient qu'il fallait absolument mastiquer cette plante pour continuer d'avancer aux risques de graves séquelles, à ce que l'on a compris dans notre traduction approximative. Il fallait absolument que l'on puisse atteindre le sommet de cette montagne afin de cartographier correctement les environs. Sinon notre périple et la mort de notre traducteur et des deux porte-charges n'auraient servi à rien. Sauf que la confiance n'était pas là. On pouvait dire enfin que l'on avait peur de l'inconnu et ce fut bien la première fois que je ressentis ça aussi pleinement.
Nous décidâmes que mon compagnon prendrait de la Mama Inala et que moi non. Lui avait trop peur des conséquences en altitude et moi trop peur de me faire empoisonner. L'ascension fut rigoureuse mais les autochtones nous prévinrent toujours à temps avant d'effectuer des actions périlleuses. Il nous fallut plusieurs jours avant d'arriver au sommet et je me sentais mal. Le premier jour, des engourdissements à l'extrémité des doigts. Le lendemain s'ajouta le vertige et la fatigue. Puis je n'arrivai plus à dormir malgré les multiples crampes et courbatures. Eux, par contre, ils allaient bien, même mon compagnon se sentait bien alors que j'avais une meilleure constitution que lui.

Je ferme le livre ici. Ce mec est un crétin, il faut toujours croire en ceux qui vivent dans un environnement hostile au risque d'en crever. Je pose le livre, en prend un autre appelé Mille et une choses à connaître sur les plantes, l'ouvre au hasard et le lis. J'y apprends que l'arbre aux quarante écus possède des biens faits par rapport aux maladies cérébrales, qu'il possèdes des propriétés similaires au thé et que ses graines sont semblables à la pistache et auraient un effet aphrodisiaque. Le livre ne dément pas mais n'approuve pas non plus l'exactitude des propriétés aphrodisiaques du Zigimber et lui attribut multitudes de capacités à traiter les problèmes pulmonaires. J'apprends tout un tas d'autres choses mais ne suis pas sur d'honnêtement être capable d'en retenir grand chose.

J'entends taper sur le sol le pied du page. Je pose le livre et l'observe. Je sens que ça l'ennuie que je sois là. J'esquisse un sourire et lui fais signe que l'on peut sortir. En y réfléchissant, c'était assez égoïste de ma part de demander l'accès à la bibliothèque juste pour ma petite bouille et d'imposer ça au page qui avait l'air de s'ennuyer ferme comme un démon au salon du végétal.
Nous ouvrons les portes et passons les gardes qui me reconnaissent et me disent qu'il me sera possible de repasser par là plus tard durant les événements. Avoir un chef de race dans la poche a l'air d'apporter pas mal de bonnes choses.
Il y a une transition très notable entre l'ambiance obscure et silencieuse de la bibliothèque et cette place très éclairée et bruyante. Il y a beaucoup plus de monde que tout à l'heure et comme dans tout les rassemblements de gens, je me sens perdu dans un monde totalement inconnu. Tous ces gens se connaissent et moi je ne comprends pas comment ils peuvent tous se connaître. Comme s'il y avait un consensus. Tout le monde doit se connaître, sauf le p'tit Kumiko qui ne doit connaître personne.
Je soupire en concluant là-dessus et me dis que ce n'est pas la fin du monde, au contraire. Tout cela m'apporte beaucoup moins de contrainte.
Je suis sur la place et m'accoude à une barrière. Je suis un moment arrêté par mes nouvelles ailes. J'arrive à les étendre un peu pour les faire passer par dessus la barrière afin qu'elles ne me gênent plus. Et j'observe, fumant une pipe préalablement bourrée.
La liberté, c'est aussi être ignoré.
Je crois que je vais me faire un petit verre et visiter ces fameux quartiers chauds que le déchu m'a tant vanté.
J'irai bien proposé ça à Lucain, tiens.

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Ven 30 Jan 2015, 16:11


Dans les airs, lentement, arrivait un bateau fantastique. L'ombre qu'il projetait sur le sol n'avait rien de menaçante, quand bien même une silhouette se trouvait debout, en équilibre, sur la proue. Immobile, elle fixait le monde, ses yeux d'un bleu brillant, reflet de la magie qui inondait actuellement celle à qui ils appartenaient. Le contrôle, Edwina ne l'avait jamais eu, ou en de très rares occasions. Aujourd'hui, grâce – ou à cause de Cocain – elle le possédait pourtant. Aussi, la magie autour d'elle en était presque palpable. Elle regardait la place du rift, son esprit transporté dans un flot de magie, dans un flot qui la dépassait peut-être totalement. Elle avait l'impression d'être en ce lieu tout en ne l'étant pas le moins du monde. Le temps passait doucement selon sa volonté et les fragments du cristal maître lui obéissaient en esclaves soumis. Le navire volait, sans nul besoin d'équipage. Il s'autosuffisait. Les cheveux de l'Ultimage voletaient doucement, alors même que le vent n'avaient aucune emprise sur eux. D'un coup d’œil, elle repéra celui qui avait, jadis, annexé le lac de la transparence. Elle sourit à l'un des esprits qui flottait à ses côtés, curieux. Elle murmura : « Veuillez signaler au Suprême de l'Au Delà que j'aurai besoin de son aide afin de construire ma cité après les festivités. Dîtes lui également que s'il n'est pas d'accord, je n'hésiterai pas à utiliser l'émeraude pour obtenir cette aide. ». Elle avait pris la décision de ne plus attendre l'approbation des Archimages. Caelum verrait le jour, avec leur accord ou non. Elle était reine. Eux non.

Une fois parfaitement positionné au dessus de la place du rift, Edwina fit un pas dans le vide. La manœuvre aurait certes été suicidaire si elle ne disposait pas d'une chose que seuls les Génies et les Magiciens disposaient. La création. Aussi, une planche de bois vint se positionner sous son pied afin de la réceptionner, le processus continuant à chaque pas, tel un escalier amovible. Le regard fixe, rien ne semblait pouvoir la troubler, un état dans lequel elle n'avait sans doute jamais été. Pourtant, elle comptait bien en profiter pour rappeler au monde qu'elle était la reine d'un peuple puissant, un peuple qu'il fallait prendre au sérieux. Attaquer ces terres signifiait sauter dans un précipice abyssal.

Une fois sur le sol, le bateau disparut, aspiré dans le fragment du cristal maître qui flottait à ses côtés. La potion de Cocain avait mis un certain temps à faire effet. Elle s'était d'abord sentie plus assurée mais, à présent, elle semblait imperturbable, son esprit délié de toute considération personnelle, de toute timidité. Elle voyait clair dans ce qu'elle avait à faire. Son peuple passait avant tout. Elle devait construire Caelum, s'assurer du soutien des peuples qu'elle estimait, donner l'illustration de la puissance des mages blancs tout en n'écrasant personne. Elle inspira, un autre fragment du cristal maître brillant d'une lueur mauve. Des fruits et des légumes apparurent à des endroits stratégiques, comme une offrande aux Déchus et aux spectateurs et champions de la coupe des nations.

Edwina ne désirait pas s'imposer aux puissants, aussi, elle se contenta d'avancer pour visiter ce qu'elle avait contribué à créer, la nouvelle Avalon. A chaque fois qu'elle percevait quelque chose d'ébréchée, un verre cassé ou autres, elle se faisait un plaisir de réparer l'objet, utilisant sa magie.

Cocain, au loin, la fixait, scrutant son avancée. Il cherchait également Adril qui ne semblait point être là. Son absence le fit rire. Il ne verrait jamais ce qu'il avait fait de cette femme, juste en lui faisait boire une vieille potion dont il avait le secret. Pourtant, au delà de ce genre de considérations, Cocain se rendait compte qu'il y avait bien plus qu'une simple brèche dans la fidélité des Archimages. La moitié devaient être corrompus, sinon pourquoi laisser la reine dans un état ne lui permettant pas d'utiliser sa magie ? Il devait se rapprocher du système pour en savoir plus. Cependant, il hésitait. Il avait fuis le lac de la transparence et il se faisait à présent passer pour un Ange aux yeux de tous. La complexité de sa position le mettrait en danger s'il se faisait trop remarquer.

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