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 RP pour Tous | Coupe des Nations

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Dim 01 Mar 2015, 00:05


La réaction du Chaman fut moins virulente que prévue ; mesurée, pour qui connait même de loin l’homme incisif. Le Déchu toucha du bout du doigt l’Élémentale figée, comme on inspecte une peluche ; il venait probablement de lui sauver la vie en intervenant. Encore qu’elle ne fût pas sortie d’affaire pour autant, les Taiji n’ont jamais été connus pour avoir la mémoire courte. D’un sourire, il s’abstint de commenter la situation, et apprécia ce qui s’apparentait à un compliment en inclinant la tête avec humilité. Avalon avait toujours eu le don de déboussoler les faibles d’esprits, la jeune rousse et l’hospitalisé devaient en avoir fait les frais. Malheureusement pour eux, ils s’étaient tournés vers les mauvaises personnes pour laisser libre cours à leur enthousiasme. Ça n’avait aucune importance ; ce n’était pas tous les jours qu’on faisait face à deux éminences sombres en récoltant des lauriers. Ils devaient être de bonne humeur, c’était d’ailleurs surement à ça que les deux imbéciles devaient la vie. Eerah s’apprêta à répliquer avec toute la convenance qui lui était due, quand une masse le percuta de plein fouet, l’immobilisant instantanément dans un étau de fer ; craignant qu’un assassins pirate n’ai franchi les lignes de défense, il s’apprêtait déjà à riposter, son esprit en quête d’un hôte à vampiriser. Il se radoucit en effleurant les frontières de la conscience de son agresseur. Il ne s’agissait que d’Erza. « Que » d’Erza. Il sentait déjà son visage prendre quelques couleurs lorsqu’il le cacha derrière un masque stoïque. Visiblement, elle n’avait toujours pas saisi quel était son rôle au sein d’Avalon, et elle sentait l’alcool à plein nez. Quelques instants et quelques mots plus tard, elle était prise en charge par le Chaman, qui fit une fois de plus preuve de toute la délicatesse qui le caractérisait, en terrorisant la jeune femme au point de lui faire perdre conscience.

Hésitant entre le remercier où s’indigner de son comportement, il opta pour la passivité en le laissant partir, avant de se pencher à son tour sur la jeune femme. Il songea à ce que le souverain venait de lui dire. Son « Labyrinthe de ses Envies », il le parcourait chaque jour, il finissait par en connaitre le moindre recoin. D’un geste de la main, il fit signe à un soldat de s’approcher. « Veuillez emporter Mademoiselle Stark jusqu’à ses quartiers, elle a besoin de repos. ». Si la promesse du Chaman s’avérait vraie, il ne pouvait pas la laisser sept jours sans surveillance en plein Avalon. La conclusion qui s’imposait évoquait en lui des sentiments contraires. Il allait falloir qu’il l’héberge au Domaine Royal. Tuvie n’allait pas être contente du tout. Tant pis. Le Dædalus reporta son attention sur la Sirène. « Toutes mes excuses. Je regrette que vous ayez à subir les frasques de ces rustres. Avalon est un lieu voué aux plaisirs, aux excès ; certains y perdent le sens des réalités. ». Deux pages apparurent, pour emporter l’Élémentale. Elle serait reconduite chez elle, avec pour conseil d’éviter de quitter Avalon dans les semaines à suivre. Eerah ajouta : « Resterez-vous pour la nuit ? Si oui, j’espère pouvoir vous convier pour le thé, un peu plus tard dans la soirée. Loin du bruit et de la foule, nous pourrons discuter plus calmement. ». Le clocher de la bibliothèque tinta au loin. Le Déchu soupira, et s’inclina. « Mon devoir d’organisateur m’appelle. Faites-moi parvenir votre réponse, vous me combleriez. ». Avec légèreté, il s’éleva au-dessus de la masse, en direction du centre de la Place.

La fête battait son plein. La dernière fanfare fit son spectacle, remplissant l’air de ses percussions sauvages, pour se taire brusquement. C’était le moment : Eerah attrapa un médaillon qu’on lui tendit et battit des ailes pour parvenir à hauteur des nuages, dominant toute l’assemblée. Il ouvrit la bouche, et sa voix, amplifiée par Magie, rayonna sur les Quartiers des Sommets. « Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, dans quelques instants, les résultats de la Coupe des Nations seront révélés ! ». Il se tut un instant, laissa le brouhaha retomber. « Mais avant, je vous invite à rejoindre les estrades disposées à la frontière Est des Quartiers, pour un spectacle de nos plus talentueux artistes, avec la coopération de nos alliés et amis Magiciens, du Lac de la Transparence. ». Il n’avait pas l’intention de faire mention des Pirates, puisqu’il n’y avait rien à mentionner. Ils avaient disparu aussi vite qu’ils étaient venu. Pendant que la foule se dirigeait vers les tribunes, il alla trouver Erza. Le spectacle ne commencerait que dans une dizaine de minutes ; il avait le temps. Le garde l’avait étendue dans une chambre réservée aux invités de marque. Le plus doucement possible, pour ne pas la réveiller, Eerah la souleva, et s’envola vers le dernier étage de la Bibliothèque, là où se trouvait l’orbe qui les mènerait au Domaine Royal.

Le Déchu poussa du dos les portes qui donnaient sur son bureau. Du bout du doigt, il effleura la sphère iridescente, et un grésillement empli l’air, les téléportant au centre de son salon. Le bruit de la fête, de la foule, le grondement incessant de milliers de pieds foulant le sol, tout avait disparu, au profit d’un silence d’or, uniquement rompu par le clapotis lointain d’un cours d’eau. Le Töh Taureau, gardien de la bâtisse, de daigna pas relever une oreille en les entendant arriver, continuant de ronfler paisiblement. Eerah amena l’inconsciente jusqu’au grand lit, et l’étendit là. Elle aussi respirait régulièrement, le visage contrit. Assis à ses côtés, le Dædalus garda un instant une main sur son ventre. Le « Labyrinthe de ses Envies », hein. Il jura à voix basse, et quitta la pièce. La minute d’après, il était à Avalon, debout sur un des piliers qui bordait les Quartiers, à observer d’un peu plus loin le spectacle, songeur. Il y avait des Envies, des frasques qu’il n’était pas prêt à se permettre. Se voir ainsi tenté n’était rien de plus que le reflet de son éternelle poisse.

Devant ses yeux se tenait une représentation indescriptible, de celle qui se gravent dans les mémoires, qui vous font redéfinir ce qu’ « époustouflant » peut vouloir dire. Mais il n’en voyait rien. Pas le moindre éclat lumineux. Il aurait pu s’accaparer la vue d’un autre, priver l’un de ses hôtes de ce plaisir pour son propre bonheur, mais il n’avait pas l’humeur à cela. À la place, il écoutait les exclamations de la foule, rythmées par les allées et venues des danseurs, voltigeurs et prestidigitateurs Déchus. Une petite fille aux ailes noires s’approcha de lui en voletant fébrilement, pour finalement tomber sur ses pieds sans la moindre finesse. Eerah ne dit rien, et l’enfant s’assis. Au bout de quelques instants, la petite voix s’éleva, chantante. « Il y a beaucoup de monsieurs, autant de madames, habillés tout en noir, des pieds à la tête. Leurs ailes brillent, comme si elles étaient en feu, mais un feu doux, bleu et violet. Ils tournent beaucoup, et ça fait des formes dans la nuit. Il y a plein d’étincelles ! Ils vont vraiment vite, on dirait des rubans de lumière !.. ». La fillette continua sur toute la durée du spectacle, offrant au roi ce qu’elle voyait, tant et si bien qu’il finit par lui ébouriffer gentiment les cheveux, l’écoutant toujours sans parler, le sourire aux lèvres.


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Dim 01 Mar 2015, 13:46

Cemilia, suivie de près par Milady, se fraya un passage parmi la foule agglutinée sur la Place du Rift. La jeune femme ressentait la familière vague de dégoût qui montait en elle à chaque fois qu’elle se retrouvait contrainte de supporter un bain de foule ; néanmoins, elle apprenait chaque fois un peu plus à réfréner ce farouche instinct, et les symptômes se montraient de moins en moins virulents.
Cemilia, même si elle était une solitaire dans l’âme, se refusait en effet à éviter la foule à cause d’une peur irraisonnée et irrationnelle. La claustrophobie touchait la plupart des Orishas, elle le savait, et elle avait également conscience qu’elle ne parviendrait sans doute jamais à annihiler un jour la totalité de ses effets. Et pourtant, l’idée même de devoir se plier à des limites naturelles telles qu’une phobie motivait Cemilia pour dépasser ces mêmes limites. Se laisser dominer par ses peurs n’était pas le concept qu’elle se faisait de la Liberté.
L’Orisha et sa compagne avaient atteint un point de la Place duquel on pouvait suivre avec aisance le déroulement des épreuves de la Coupe des Nations. Après s’être observée quelques instants avec une certaine curiosité, Cemilia détourna le regard de l’écran où se jouait l’épreuve de charisme pour se concentrer sur les autres rediffusions. Ce fut non sans une certaine surprise qu’elle identifia plusieurs silhouettes familières parmi les concurrents des épreuves : ici, gravissant ce qui ressemblait fortement aux Cascades Cristallines, elle reconnut Abel, un Bélua qu’elle avait en haute estime ; et, un peu plus loin, Cemilia devina la chevelure d’ébène et la carrure impressionnante de Lokys, le Vampire à qui elle devait tant. L’Orisha, en fouillant bien dans sa mémoire, reconnut même une jeune femme brune, petite et arrondie par une grossesse bien avancée, qu’elle avait rencontrée au Palais du Millénium – et pas dans les meilleures conditions qui soient. Cemilia admira le courage de la femme de participer à la Coupe des Nations malgré le fait qu’elle soit enceinte. À la réflexion, elle ne parvint pas à déterminer si elle trouvait cela courageux ou tout simplement fou.
Sur un autre écran, elle reconnut avec surprise Elros, un jeune homme rencontré également au Palais du Millénium. La honte étreignit fugacement Cemilia. Elle ne s’était pas présentée sous son meilleur jour au Vampire placide, perdue et aveuglée qu’elle était à l’époque.
Et soudain, au moment où les rediffusions touchaient à leur fin, la jeune femme reconnut une nouvelle silhouette familière parmi celles qui s’agitaient dans le ciel. Poussant une exclamation de surprise, Cemilia se tourna vers Milady et lança d’un air partagé entre l’incrédulité et la réjouissance :
-Décidément, le monde est petit !
Mais elle n’eut pas le temps de demander confirmation à sa compagne pour ce qu’elle avait cru voir sur les écrans car, dans un bruit joyeux d’explosion, des centaines de feux d’artifices vinrent tout à coup remplacer les écrans magiques dans le ciel désormais d’encre. Cemilia oublia instantanément ce qu’elle avait eu à dire, et se perdit dans la contemplation du spectacle des feux d’artifices décorant les cieux de leurs formes fantasmagoriques. Rouge, jaune, vert, orange, bleu, les couleurs s’entremêlaient pour former des formes qui semblaient prendre vie à travers l’imagination des spectateurs émerveillés. Le concert des pétarades des feux d’artifices, ainsi que les exclamations ravies de la foule, ponctuaient le spectacle d’une touche de réalité dans ce voyage en enfance. À chaque nouvelle salve de feux, Cemilia sentait son âme bondir, tressaillir de joie ; en elle, la petite fille qu’elle avait été éclatait d’un rire ébloui en tendant les bras vers ce ciel illuminé. Et les yeux de la Cemilia adulte se mettaient à briller d’une gratitude émue.
À ses côtés, Milady lâcha une phrase réjouie que l’Orisha entendit tout d’abord à peine, tant elle était absorbée dans le spectacle que lui offraient les organisateurs de la soirée. Mais bientôt, le sens des paroles de sa compagne la frappa et elle coupa court à sa contemplation béate, tournant vers Milady un regard troublé.
-De ton… répéta-t-elle, mais elle s’interrompit en pleine phrase.
Devait-elle relever ce que la jeune femme venait de lui avouer ? Cemilia hésita en voyant l’expression qu’afficha instantanément Milady : elle regrettait ce qu’elle venait de dire.
Elle était consciente qu’il était possible, sur les Terres, de mourir, avant de renaître sous une autre forme. Au-delà de l’intervention pure et simple des Aetheri, certaines races n’avaient lieu d’être qu’ainsi ; les Anges, les Vampires, et peut-être d’autres races dont Cemilia n’avait pas conscience, étaient concernés par ce phénomène. Il n’en restait pas moins perturbant de savoir que l’on avait à ses côtés quelqu’un qui avait déjà eu le temps de disparaître de la surface du monde, et la force d’y revenir. L’Orisha ne croyait à aucun concept de vie après la mort, et savoir qu’il était possible de revenir des bras de la Faucheuse lui était déjà difficile à concevoir.
D’autant plus que Milady n’avait ni l’apparence rayonnante des Anges, ni la pâleur cadavérique des Vampires. À vrai dire, Cemilia n’avait noté aucune anomalie physique chez sa compagne. Elle ne s’était pas non plus interrogée sur sa nature, – ce n’était pas dans ses habitudes – mais son aura n’avait rien de particulièrement alertant.
À la réflexion, remarqua la jeune femme en fronçant imperceptiblement les sourcils, son aura… semblait inexistante, si ce n’était très faiblement perceptible. Cemilia n’avait jamais été une experte dans le domaine, mais elle devait s’avouer qu’à présent qu’elle se penchait d’un peu plus près sur la question, elle se retrouvait absolument incapable de décerner quoi que ce soit émanant de Milady. Et savoir cela la perturbait beaucoup.
Retrouvant instinctivement un peu de sa méfiance première, Cemilia dévisagea Milady plusieurs instants sans prononcer la moindre parole. Les explosions des feux d’artifices semblaient être passées en second plan dans son esprit, ne devenant qu’un vague bruit de fond à son ouïe.
Devait-elle se montrer hostile à la jeune femme en raison de sa nature inconnue ? Était-il légitime de la considérer comme dangereuse à cause de cela ?
Considérer les gens comme des amis, jusqu’à preuve du contraire.
Milady, si elle avait manifestement des choses à cacher, ne s’était montrée ni agressive, ni belliqueuse. Au contraire, elle paraissait ouverte et chaleureuse. Cemilia était-elle en droit de la blâmer pour ce qu’elle était ?
Assurément pas. Tout comme il serait tout à fait déplacé de sa part de questionner Milady sur ce qu’elle préférait garder pour elle.
Un sourire fendit le visage de Cemilia et elle s’exclama avec un enthousiasme tout à fait naturel :
-Tu as raison, ces feux d’artifice sont à couper le souffle ! Nos hôtes nous offrent réellement du grand spectacle depuis le début.  J’ai hâte de connaître les résultats des épreuves ! Toi aussi, je suppose !
Elle s’empara de la main de Milady et l’entraîna à sa suite à travers la Place du Rift, en direction du lieu où se tiendraient sans doute les déclarations quant aux épreuves de la Coupe des Nations. Cemilia se demanda un instant à quoi pouvait bien ressembler le roi des Déchus. Serait-il aussi impressionnant qu’Eerah ? La jeune femme dissimula le sourire qui s’étala malgré elle sur son visage.

1 200 mots.

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Dim 01 Mar 2015, 15:32


Un homme s'était approché en catimini pour se pencher à l'oreille de la Khæleesi. Tout bas, il lui glissa quelques mots que la jeune femme écoutait sans sourciller ni même réagir à la présence de celui qui ne pouvait être qu'un Ondin, tant la façon exotique et légère de se vêtir trahissait son appartenance au peuple des mers. Les mains croisés dans le dos, il recula d'un pas dans l'attente d'une quelconque réaction. « Bien. » souffla-t-elle en valærian. Sa langue maternelle rendait sa voix d'autant plus douce et charmante. Nul dialecte ne saurait être plus plaisant à l'esprit, simplement parce que sa raison d'être résidait dans les charmes et la sensualité. Certains se damneraient pour entendre une Sirène changer. Beaucoup de ceux qui avaient été exaucé goutèrent à la cruauté de celles dont les lèvres murmuraient des airs d'une infinie douceur.  « Je suppose qu'ils sont nombreux à avoir aperçu la Princesse dans une posture aussi humiliante. » L'Ondin acquiesça. Il avait beau être derrière la Dame des Abysses, celle-ci entendit sa réponse d'une façon ou d'une autre. « Ainsi donc, la Princesse ne cessera jamais de jeter la honte sur les siens. » L'Ondin s'en alla. Il avait reçu ses ordres par la phrase détournée. Il ne devait rien faire. La douce Vanille sourit. Doucement, elle prit son fils dans ses bras avant de répondre, en langage commun, au Chaman sur le départ : « Au revoir, Jun. Je sais que nous nous reverrons bientôt. » Derrière l'innocence d'une phrase banale se cachait une promesse, celle que le monde ne restera pas en paix bien longtemps. Cette tranquillité était lassante. Jun aussi s'ennuyait. La Sirène appréciait toujours autant sa compagnie et ses idées. Ils étaient aussi proches que deux êtres comme eux pouvaient l'être, ils se comprenaient ou, au moins, s'acceptaient et s'adoraient tels qu'ils étaient. Liés dans l'obscurité, pour accomplir le plus merveilleux de l'horreur.

« Dædalus.» murmura la Khæleesi en guise de salutations. « Je suis enchantée de vous revoir dans votre belle Capitale. Votre peuple peut enfin espérer connaître un âge d'or après la décadence à laquelle certains et certaines l'avait habitué. Je souhaite que cette prospérité atteigne son apogée sous votre règne. » Son regard vert s'égara sur Erza et sur la dénommée Jil. « De toute évidence, chacun abrite au moins un pêché qu'Avalon sait révéler. » Elle sourit. Les Ailes-Noires étaient un peuple qu'elle ne détestait pas. Si quelques uns la répugnait au plus haut point, d'autres possédaient des attraits agréables. Son amant de toujours était un membre de la race déchue, après tout. « J'avais en effet pour projet de m'attarder un peu dans la Cité, Dædalus. Je serai honorée de prendre le thé avec vous dans la soirée. J'aurai tant de choses à vous entretenir. » Angélique, son sourire redoubla. « Je crois qu'Avalon me plaît. » Le clocher de la bibliothèque tinta et Eerah Scaldes s'excusa. « A plus tard.» Elle attendit que le Roi soit loin pour tourner les talons. La phrase fusa de derrière elle. « J'espère que vous n'étiez pas en train de le charmer. » Cette voix si familière qui signait l'arrivée de quelqu'un de tellement agaçant. Vanille tourna doucement la tête, les yeux froids. Ils se posèrent sur la silhouette musclée du beau Magicien. Il était égal à lui même, séducteur et ravageur, dans un costume noir rehaussé d'un long manteau gris. « Hum. Comme c'est intéressant. Je viens de vérifier ma théorie : vous évitez Jun. » Il rit. « Les Taiji ont une sacré réputation mais je ne voulais simplement pas vous déranger. » - « Évidemment. Il serait impoli de venir me couper en conversation publique. Par contre, il est tout à fait normal de venir me rendre une petite visite au Palais de la Cité Engloutie en passant par la fenêtre pour me poser des questions idiotes quand je prends mon bain. » - « C'est tellement beau. Je savais que nous étions sur la même longueur d'ondes. » Il eut un hoquet sarcastique.

Le Professeur se glissa aux côtés de la belle pour lui offrir son bras. Elle le gratifia d'un regard mauvais. Pourtant, elle avait un joli sourire aux lèvres et elle finit par poser sa main près de son coude. « J'espère que vous êtes conscient que votre tête est mise à prix par mon fiancé.» - « Oui, un homme qui voulait la récompense me l'a fait comprendre. Il sèche dans mon grenier, celui-là.» - « Pauvre gamin.» - « Il ne pouvait pas savoir. » Cole était d'une puissance que l'on pouvait aisément qualifiée de démesurée. « La rumeur se propagera bien assez tôt. » - « Oui. J'ai entendu dire que vous comptiez rester un peu à Avalon ? » - « Vous m'espionnez. Fantastique. » - « Je me renseigne, c'est tout. Puis-je reste un peu à vos côtés ? » - « Depuis quand vous attendez la permission ? » Il sourit. Sans rien ajouter, il entraîna Vanille voir les festivités.


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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

~ Déchu ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 1019
◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Adam Pendragon
Dim 01 Mar 2015, 15:47

    J'entendais quelque chose, une voix provenant du lointain.

    Adam : « Um... ».

    Si la dite voix avait été masculine, peut-être que les choses n'auraient pas évolué aussi vite. Déjà, j'aurai sans doute préféré rester allongé, les yeux fermés, en attendant que les autres se battent à ma place en me croyant mort. Ensuite, je n'aurai pas eu cette impression, l'impression que mon envie revenait à la charge. Cette voix me faisait l'effet d'une femme en petite tenue qui aurait dansé pour moi. Elle était... chantante. Vraiment belle. Tellement que des picotements commencèrent à danser dans mon bas ventre avant même que je ne l'aperçoive. Je ne pouvais pas me permettre de manquer cette occasion. Elle était là pour moi et rien que pour moi. Si ça se trouvait, elle voulait s'offrir à moi, guerrier tombé au combat. Je m'imaginais déjà cette femme pansant mes blessures patiemment, me regardant avec douceur. Pour la remercier, je lui ferai l'amour d'une façon si intense qu'aucun autre homme ne pourrait égaler ce moment.

    Je finis par ouvrir les yeux. La première chose que je vis fut les cheveux de ma sauveuse. J'avais envie de les toucher, de les caresser, de les sentir sur ma peau. C'était un fait. J'étais complètement obnubilé et le coup sur la tête n'améliorait pas mon état. Le combat cessait petit à petit autour de nous, les pirates vaincus, mais je n'en avais cure. Le visage de l'inconnue m'apparut, magnifique poupée. Je l'imaginais, les joues rougies par quelques caresses savamment prodiguées. Et puis, comme si le ciel m'entendait, comme si les dieux eux-mêmes me faisaient ce présent, je me rendis compte que la femme de mes pensées étaient totalement nue.

    Ce fut comme un deuxième coup. Je me redressai, fixant sa poitrine à moitié dissimulée par ses cheveux. Mon regard descendit vers des contrées d'autant plus intéressantes avant de remonter vers ses lèvres. Plusieurs images me traversèrent l'esprit, des images que je ne pouvais pas arrêter. C'était trop intense. Si seulement cette créature était à moi, si elle acceptait de devenir l'une de mes maîtresses régulières, alors j'en serai le plus heureux des hommes.

    Adam : « Vous... vous êtes nue. ».

    Je n'en pouvais plus, c'était un calvaire de rester là devant un corps si sublime. Je ne savais pas qu'elle était une sirène, mais je pense, en étant tout à fait honnête, que si j'avais été marin, j'aurai été de ceux qui se perdent en mer, trop attiré par l'apparente beauté du peuple des océans. Je n'aurai pas résisté, je les aurai toutes voulu sans la moindre exception, je me serai foutu du danger, de la mort. Mourir en bien heureux, content d'avoir succombé à la peau salée des femmes du grand bleu.

    Adam : « Vous êtes nue. »

    Je l'avais répété avec un ton moins incertain. Pour moi, une femme qui se mettait nue à côté d'un homme, était une femme qui souhaitait s'offrir à celui-ci. Sinon pourquoi ? Il n'y avait pas d'autres raisons. Alors, la seule idée qui traversa mon esprit était simplement qu'elle voulait que je la prenne, maintenant, tout de suite. Que penser d'autre ? Et puis, la foule ne me gênait pas vraiment.

    Ma main se referma sur l'un de ses seins. Dieux que j'aimais cette sensation. On aurait dit des brioches, chaudes et moelleuses. Déjà content de moi, je me collai à elle, plutôt vivement pour un homme qui venait de s'évanouir. Les formes des femmes étaient... si divines. Une main derrière son dos, l'autre derrière sa tête pour ne pas qu'elle se fasse mal, je m'arrêtai un moment pour lui murmurer trois mots.

    Adam : « Vous êtes sublime. ».

    Elle le serait davantage lorsqu'elle serait vraiment à moi. A cet instant, mes yeux se poseraient sur son visage. Le plaisir était la seule expression qui me contentait réellement quand je la voyais sur les traits d'une femme. Elle serait à moi, et elle aimerait ça.

    Spoiler:


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Dim 01 Mar 2015, 17:10



Le temps c’était arrêté un instant, comme si mes pensées allaient trop vite et que j’étais au bord de la rupture. Mes sourcils c’était froncé un instant, je ne savais pas vraiment ce qui ce passé, tout ce que je comprenais c’était que mon corps était pétrifié. L’instant d’avant, cette femme caressait mes oreilles d’une contemplation sans fin, sans aucune limite, ni pudeur… puis en une seconde, l’ambiance déjà étrange avait basculé en une atmosphère encore plus insolite.  Cette femme n’était plus là, non, elle semblait absorbée ailleurs, ses yeux ne reflétaient que le vide, où l’on pouvait aisément comprendre qu’elle était perdue dans un mirage presque réel. Le vin faisait définitivement bien effet, puisque finalement mes lèvres se crispèrent à son approche, et si mon corps ne voulait pas bouger, mon visage se durcit. Lorsqu’on la tira vers l’arrière, mes yeux s’écarquillèrent, je ne sus vraiment si cela était de la déception ou bien si finalement j’étais soulagé de la tournure des événements. Reculant d’un pas, je considérai l’homme qui venait surement de me sauver d’une prise de tête incommensurable avec une conscience trop présente depuis Léto. Lorsqu’elle se retourna vers moi, se pinçant les lèvres, je lui murmurais simplement : « Númendil». Après tout, elle m’avait bien demandé mon Nom. Lorsque les yeux de l’homme me pénétrèrent de part en part, je ne fis que soutenir son regard, sans un mot. Ils partirent tous deux et la pression retomba d’un trait. Avais-je bien entendu ?… Ultimage.

Quelques secondes plus tard, ma sœur me rejoint en me secouant par les épaules
: « Que faisais-tu avec elle ? » me cria-t-elle presque. « Tu l’as connais ? Tu sais au moins que c’est l’Ultimage ? » Je me débarrassai de ses bras et la regardait froidement : « Va te dandiner ailleurs, catin, je n’ai pas le temps de jouer avec une gamine » lançais-je sans rien contrôler. J’étais bien heureux de ne pas avoir lâché quelques choses d’aussi horrible à l’Ultimage, je n’aurais pas donné cher de ma peau. Ses yeux s’étaient écarquillés et elle tenta de me gifler, geste que j’évitai aussitôt. « Je ne sais pas ce que tu fichais avec elle, mais elle n’a rien perdu en te laissant ici ! Sale mufle ! » Se mit-elle à crier en tournant les talons. Je la rattrapais par le bras : « Je ne te laisserai pas te courtiser sous prétexte que tu cherches à grandir par le biais d’un autre ». Sans surprise, elle se mit à gigoter, attirant l’attention de quelques un. Je resserrai ma main, l’emmenant loin de l’agitation : « lâche-moi » dit-elle en serrant des dents. « Tu te courtiserais avec n’importe qui de supérieure à toi n’est-ce pas ? Très bien. » Mes paroles étaient prises dans l’étau d’une vérité qui me dépassait, et mon corps lui suivait sans plus d’argumentations. L’une de mes mains avait accroché sa robe, essayant de la soulever alors qu’elle se débattait : « Si c’est la consanguinité qui te gène, t’en fais pas, on n’est pas vraiment frère et sœur » lâchais-je en souriant, toujours aussi provoquant. « Surement pas ! T’es saoule ou quoi ? ». Prenant son visage entre ma main, je m’arrêtai : « Vraiment … Pourtant c’est bien un homme sans problème d’argent et au-dessus de toi que tu recherches non ? » Elle resta silencieuse et je continuai : « Tu aguiches n’importe qui en espérant attirer l’attention, mais qu’arriverait-il si tu tombais sur quelqu’un comme moi et qui est, cette fois, sérieux ? » Le silence qui était tombé était lourd de signification tellement, que je pu voir que ses yeux devenaient humides. Elle se débarrassa violemment de ma main. « On rentre maintenant ». Finis-je par dire froidement.

Je la pris par le bras sans trop réfléchir, et ce fut après quelques minutes de marches que je vis au loin une femme complétement nue, ainsi qu'un homme qui ne semblait pas cacher son désir pour elle. Je fus d'abord enclin à détourner le visage de ces deux personnages fort étranges, car si tel étaient leurs fantasmes, je ne voulais pas être l'objet de leur frustration. L'attitude de l'homme ne fit que me surprendre d'avantage, pour lui, cette femme semblait pleinement lui appartenir, et je ne pu qu'imaginer cette homme toucher ma sœur ainsi, aussi présomptueux, aussi peu délicatement. C'est ainsi que comme par enchantement, je me retrouvais près d'eux, à enfoncer mon poing dans la mâchoire de l'homme. J'avais plutôt pour habitude de ne pas me mêler de ce qui ne me regardais pas, mais je n'avais pas pu résister à imaginer tous ces hommes passant sur Lindile comme si elle n'était qu'un objet de désir. Je me retournai après avoir retrouver mes idées, et enlevai mon haut pour le tendre à la jeune femme. Peut m'importait les raison de cette nudité, c'était ma sœur que je sauvais ce soir.


825 - IV

Edit: en fait, j'ai pas résisté à "sauver" Nausicaa XD donc paragraphe rajouté <3 pardon Adam <3

Résumé:


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Dim 01 Mar 2015, 22:15

Non… Alors que le feu d'artifice continuait, je venais seulement de remarquer ces paroles qui m'avaient échappés… Comment avais-je pu me détendre au point de déclarer haut et fort, et sans aucune ambiguïté de surcroit, que j'étais tout bonnement morte ? Si j'avais encore besoin de respirer pour vivre, je serais déjà tombée dans les profondeurs des abysses depuis plusieurs minutes déjà, tant mon angoisse m'avait même fait oublier de provoquer le soulèvement régulier de ma poitrine. Cemilia me fixait intensément, et comme il m'est arrivé rarement durant mon existence, je ne savais pas de quelle façon je devais analyser et décrypter ces réactions. Que pensait-elle ? Allait-elle me poser des questions ? Me faire une remarque ? S'écarter de moi d'un air horrifié ? Je n'avais rien d'une démone, rien d'une ange, rien d'une déchue et rien d'une vampire… Toutes ces races revenues à la vie et auxquels mon apparence ne m'identifiais clairement pas. J'imaginais aisément le flot continu de pensées contradictoires qui devait assaillir son esprit, et je m'en mordais les doigts… J'étais prête à fuir, à partir loin d'ici, à disparaître de cet endroit où mon identité secrète me semblait soudainement si facile à compromettre… Mais je ne le pouvais pas. Pas parce que j'avais des obligations quelconques, bien sûre que non… Mais tout simplement parce que j'étais une Eternam, et que je me devais de mener à bien mon expérience jusqu'au bout. Dans le cas contraire, ma curiosité ne me le pardonnera pas…

Alors j'attendais que mon destin ce scelle, avec l'étrange impression que le temps s'était ralenti autour de nous. Je n'osais même plus bouger mon regard, alors que je plongeais mes prunelles vertes dans les siennes. Mais au bout d'un moment, tout semblait reprendre le cours normal des choses, et la rousse finit par répondre à ma remarque concernant le spectacle, reprenant la suite de la discussion comme si je n'avais rien dit d'étranges. Avait-elle cru mal entendre ou… avait-elle délibérément décidé de ne pas pointer du doigt ma regrettable erreur… qui aurait pu se transformer en une véritable catastrophe… Je laissais immédiatement mon visage arborer un large sourire. Si elle désirait oublier mes paroles, alors je devais en faire de même, et me détendre. Mais il n'était plus question de me laisser aller autant que je l'avais fait. Je devais me montrer bien plus attentive et ne par réitérer la même erreur. Mais si l'Orisha avait réagis ainsi en entendant que mon cœur ne battait plus dans ma poitrine, qu'en serait-il lorsqu'elle apprendra que c'est en tant que sorcière que je me suis présentée à l'Épreuve de magie de la Coupe des Nations ? Serait-elle tout aussi… clémente ? Je ne voulais pas d'ennuis, je ne voulais pas d'ennemis… Mais il me fallait pour le moment continuer à paraître simplement, continuer à jouer mon rôle de fille agréable et gentille… Tant que je le pouvais encore.

Oui ! Mais c'est étrange, je n'ai pas vu mon frère… Lui qui souhaite devenir un jour chef de sa race, j'aurais facilement imaginé qu'il se serait présenté à l'épreuve d'Intelligence ! Et toi, tu as participé à une épreuve ?

Illusion… je ne parvenais plus à me montrer aussi détendue qu'auparavant, et cela devait forcément se remarquer. Je n'étais plus crédible, plus du tout… Mais est-ce que dans toute cette agitation, Cemilia sera assez attentive à mes agissements pour le voir ? Je la laissais m'entrainer sur la Place du Rift, tout en commençant à me demander si il ne fallait pas mieux que je mette un terme ici et maintenant à toute cette mascarade… Et plus nous approchions du lieu d'annonce des résultats, plus mes doutes se muaient en certitude. Si jamais il s'avérait que je comptais parmi les vainqueurs de la Coupe, je ne me sentirais pas capable d'affronter le regard de la jeune guerrière rousse… Je devais partir, fuir très loin, très vite, ne plus la revoir, ne plus devoir lui parler… C'était idiot comme une simple angoisse pouvait nous faire perdre tous nos moyens, ainsi que la raison et notre capacité de réflexion. Et soudain, mes ailes s'agitèrent d'elles mêmes, comme pour répondre à la détresse silencieuse de mon mental. J'avais essayé, puis échouée. Peut-être pourrais-je recommencer l'expérience un autre jour, dans un autre lieu, mais mon aventure à Avalon s'arrêtait ici. Alors, prononçant un simple petit "Pardon", la tête basse, tout le désespoir d'une Ombre se lisant sur mon visage, je lâchais la main de Cemilia, et disparaissais dans les cieux. Un simple mots d'excuses… qui ne pouvait de toutes les façons rien changer à mon acte de lâcheté.

Poste n°7/7 - 767 mots

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Lun 02 Mar 2015, 15:19

La Coupe Des Nations


La sorcière venait à peine de finir son épreuve qu'un homme lui demanda sa préférence quant à la destination. Elle posa son choix sur Avalon afin de pouvoir fouler le pavé de cette ville pour la première fois sans réellement crainte quoi que ce soit. Être sorcière lui demandait souvent de passer inaperçu aux yeux de tous. Aujourd’hui faisait exception. En cette journée, elle devait faire acte de présence en cette Capitale après sa prestation qui lui vaudrait, comme l’an dernier, une estimation supplémentaire de la part des siens et surement d’être connue un peu plus également de part le monde. Contrairement à d’autres, le podium ne l’intéressait pas. Elle ne souhaitait en aucun cas voir son nom et sa tête affichée en gros plan partout.

Emivia arriva d’une démarche lente aux abords des marches, levant la tête ainsi que le regard afin d’observer ce nouvel obstacle à franchir. Elle ne râla point, ne soupira pas non plus mais afficha un petit sourire avant de s’avancer doucement et les gravir une à une, avec délicatesse. Elle apprenait à se contenir, à ne rien laisser filtrer entre ses traits fins. Son ascension jusqu’au sommet et sur la place du rift lui parut durer une éternité. Ses yeux parcoururent alors lentement le lieu, observant les gens présents d’un œil assez aguerri. Les diverses races semblaient plus ou moins se mélanger selon les affinités. Elle repéra un petit coin tranquille, un peu à l’écart. De part son lien avec l’orisha, elle n’avait nul besoin de le chercher pour savoir qu’il était déjà là.
Elle ne comptait pourtant pas le rejoindre, s’interdisant toute démonstration en public. Les gens devaient croire, qu’entre eux, c’était bel et bien terminé. Seul demeurait pour l’instant le lien orisha par lequel ils étaient trahis en présence de l’Orishala ou d’un membre élevé de la race. La vérité était toutefois toute autre et bien plus sombre. Bientôt, ils sauraient surement. Mais pour l’heure, elle ne s’approcherait ni de lui, ni de toute autre personne de son entourage.

Elle se sentit étrange d’un seul coup. Dans son dos, venait de pousser de grandes et belles ailes d’un noir corbeau. Elle les contractait et les faisait battre légèrement. Tournant sa tête sur le côté, elle les admira un court instant puis reporta son regard sur les autres. Tous avaient une paire d’ailes, blanches, noires ou membraneuses. Elle fit un nouveau sourire, mais cette fois en coin. La magie devait être à l’œuvre ici. Puis ses pensées allèrent ailleurs, vers ses sombres projets…

Un temps plus tard, elle n’avait toujours pas bougé de sa place, silencieuse telle une araignée attendant une quelconque proie. Des bruits d’explosions, des lumières illuminant le ciel, un feu d’artifices venait de débuter. La demoiselle releva le regard sans pour autant s’émerveiller de tout cela. Perdre autant d’argents dans de telles futilités, elle en aurait presque ricané sévèrement mais n’en fit rien. Elle observa en silence. Si seulement le monde pouvait, ne serait-ce qu’un instant, penser à ce qui se tramait dans les coins sombres, peut être cesseraient-ils de festoyer ainsi. Elle repensa alors aux évènements plus récents, aux Ridere puis secoua légèrement la tête. Non, le monde avait des œillères. Et c’était peut être mieux ainsi. Cela lui permettait de faire ses petites choses à l’abri des regards et de quelques curieux sans être inquiétée plus que cela. Elle ne devait pas être la seule à comploter. Elle trouvait tout ceci assez détestable, mais, lorsque le spectacle toucha à sa fin, fit comme tout le monde et applaudit. Après tout, elle devait se montrer un brin courtoise envers les organisateurs de cette ville.

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Lun 02 Mar 2015, 22:24

La Coupe Des Nations


Le jeune vampire était fier d’avoir pu participer à cette grande compétition qu’est la Coupe des Nations. C’était une première pour lui et peut être pas sa dernière prestation dans un évènement comme celui-ci. Il avait fait le choix de se rendre à Avalon, et quel choix. La ville des déchus était une ville totalement inconnue pour ce jeune adolescent insouciant. Malgré les épreuves de la vie, il gardait parfois ce côté enfantin. Du haut de ses seize ans, bientôt dix sept, son apparence stagnait. La seule caractéristique qui le différencier des autres gamins de son âge était sa peau blêmie, signe de son appartenance à la race vampirique. Ses envies de sang ne le prenaient plus par surprise. Il avait grandi ou du moins, avait gagné en puissance. Emivia avait pressenti chez lui une grande force et le tenait en admiration. Ryan l’avait placé sur un piédestal et personne ne pourrait changer cela. Il façonnait son identité sur les conseils et encouragements de celle qui lui avait sauvé la vie, ce jour là, dans le futur.

Arrivant devant les marches à gravir, il souriait de joie et les grimpa en sautillant légèrement. Il n’était guère fatigué mais plutôt surexcitée à l’idée de voir tant de gens présents à regarder ses performances. Il se sentait léger, frais comme un gardon. Pourtant, il dut reprendre son souffle et faire halte à plusieurs reprises. Visiblement sa prestation l’avait un brin épuisé. Une fois tout en haut, sur la place, des ailes noires firent leurs apparitions dans son dos. Tout excité, il tenta de voler et s’écrasa sur le sol lamentablement avant de rire puis se relever et épousseter ses vêtements souillés. Malgré son aspect extérieur de mort vivant, le garçon était plein de vie. Ses yeux parcourent le lieu lentement. Il regardait les gens sans la moindre gêne. Il sembla ensuite chercher quelqu’un. Son regard se posa sur Emivia, dans le coin sombre. Il fit un grand sourire puis regarda plus loin.

Avançant au milieu des gens, se faufilant ici et là, il admirait les recoins de cette grande cité quand le feu d’artifices éclata. Ses yeux pétillants ne rataient pas une miette de ce majestueux spectacle de lumière. Il enviait presque les hommes et femmes qui arpentaient de ciel en s’évertuant pour effectuer une chorégraphie exemplaire. A chaque fin de tour, il applaudissait joyeusement et sautillait sur place, s’imaginant par moment au milieu d’eux à tournicoter aussi. Ces acrobates le fascinaient. Il aurait bien aimé faire partie d’une troupe de troubadours. Il secoua soudainement la tête, se demandant ce qu’il était en train de penser. Cette idée était totalement absurde et idiote. Il préférait amplement sa situation actuelle que la leur. Ces gens ne devaient, peut être, même pas être payés gracieusement.

Ryan songea alors à Edward, à ses débuts sur son navire puis fit un sourire soudain carnassier. Il venait d’avoir une idée qu’il trouvait luxuriante et tout bonnement géniale. Il devrait en faire part à la sorcière dès qu’ils se retrouveraient à Nériona. Il en était impatient. Oui, le jeune garçon passait du coq à l’âne en quelques secondes seulement, pouvant s’extasier sur une chose et la faire devenir inutile la fraction de seconde après. Le jeune vampire était comme cela, un éternel enfant s’extasiant toujours devant le nouveau petit papillon passant devant lui. L’enfant n’était pourtant pas dénué de maturité mais il lui manquait toutefois quelque chose, une bonne lueur d’intelligence…


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Mar 03 Mar 2015, 17:35


« Si je ne me trompe pas il s'agit de votre fille, Khæleesi. » - « Oui, je le crains. » - « Ne comptez-vous pas agir ? » - « Hum. Pas vraiment. » - « Lady, elle est vraiment en mauvaise posture. » - « Elle est droguée, Professeur, complétement droguée. L'esprit claire, elle aurait été capable d'écraser ce moucheron en un battement de cils. » - « J'aurai parié que … » - « C'est une petite idiote écervelée. L'estime que je lui porte ne change rien au fait qu'elle est de mon sang, qu'elle possède un certain potentiel qu'elle est trop sotte pour exploiter correctement. » Cole observait la scène avec un certain dégout, partagé entre plusieurs sentiments, entre ses mœurs et ses amours.  Il ne connaissait pas la douce Nausicaa, trop entiché de sa mère pour s'intéresser à elle. Mauvais à ses heures, il n'était pas du genre à tendre la main au premier venu et à partir sans réfléchir au secours de la veuve et de l'orphelin. Toutefois, la vision d'une femme nue harcelée par un Déchu peu scrupuleux ne lui plaisait guère. La Dame des Abysses ne regardait même pas. Cela ne l'intéressait pas vraiment. Elle avait deux ou trois mots à toucher à sa fille mais elle n'était pas pressée au point de couper un Aile-Noir dans ses ardeurs. « Khæleesi … » soupira le Magicien sur un ton de reproche. Il tourna les yeux vers la jeune femme, la gratifiant d'un regard noir. Elle sourit. « Allez la sauver si ça vous démange. » - « Comment pouvez-vous avoir si peu de considération pour votre enfant ? Vous ne lèveriez pas le petit doigt pour elle. » - « Autrefois, elle m'a déçu. » Depuis, elle ne comptait plus pour Vanille. Quelques maigres secondes s'écoulèrent, des secondes que Cole passa à dévisager la Sirène d'un air contrit et accusateur. Il finit pour tourner les talons pour bondir près du Déchu qui profitait bien de la situation. Vanille n'avait pas tord sur l'état de la demoiselle. Néanmoins, le Mage connaissait les raisons de ces déboires et les comprenait, les pardonnait. « Veuillez m'excuser. Vous avez suffisamment goûté à l'hospitalité et l'amabilité des Sirènes. Un privilège rare, mon gars. Habituellement, ceux qui approchent une fille comme elle finissent dévorer par des bêtes de cauchemar dans les tréfonds des eaux. » Sans trop de ménagement, il saisit le jeune homme par le col de sa chemise pour l'écarter de Nausicaa. Elle paraissait déroutée. Perdue, elle passait ses doigts dans ses cheveux pour enlever les mèches blondes de son visage.  « Elle est belle, hein ? Si vous aimez les rousses, vous devriez voir sa mère. Elle est là bas, allez lui faire un bisou pour rire. » Il n'était pas vraiment brute avec le Déchu. Il avait fréquenté les membres de son peuple pendant des années et imaginait leur torture. Il était plutôt moqueur et insistait le jeune homme à aller voir ailleurs. Vanille se glissa lentement près du trio, toujours aussi divine dans sa robe rouge et rayonnante grâce à sourire qu'ornait ses lèvres, un sourire provoqué par Nausicaa. « Ne vous inquiétez pas, il est rabat-joie. Si vous la voulez, je vous l'offre.» - « Khæleesi.» aboya presque le Maitre du Temps en levant les yeux au ciel. Il se débarrassa de son manteau pour le poser sur les épaules de la petite blonde, qui réajusta un tant soit peu la tenue en se relevant, vacillante.

« Nausicaa. » La jeune femme regardait l'horizon, sans vraiment voir les couleurs de la mer ou de la voûte. Elle semblait ailleurs. Vanille soupira. « Pouvez-vous nous laisser un petit instant, Professeur ? C'est la première fois que je vous vois sans veste. C'est assez troublant.» Les bras croisés, Cole contemplait la belle. « Hum. Est-ce raisonnable ? » - « Obtempérer et je vous laisse m'inviter à prendre un verre. » Il sourit. « Un dîner ? » - « Un verre. » - « Juste un petite dîner. Je cuisinerai, si vous n'avez pas peur. » - « Un verre. » - « Le goûter ? » - « Un verre. » - « Oh allez, laissez moi le goûter quoi ! Vous êtes dur en affaire.»  Elle sourit à son tour. Il finit par s'écarter un peu, faisant mine de regarder les paysages alentours. « Nausicaa.» insista-t-elle. Face au vide des réactions, Vanille prit le menton de la jeune fille entre ses doigts pour lui tourner la tête. « Regarde-toi. Tu me fais de la peine. » - « C'est à cause de vous si je suis ainsi. » murmura-t-elle en balbutiant. Vanille rit. « Tu te rassures dans la pensée que tous tes malheurs sont de ma faute depuis trop longtemps. Je ne prétends pas être une brebis blanche. Je t'accuse d'être lâche. Tu n'as jamais rien tenter et te complait dans l'idée que tu es une pauvre petite victime maltraitée. » - « Quoique j'aurai fait, vous m'auriez retrouvé, arrêté … » - « Peut-être. Avoir l'audace d'agir aurait été plus noble. Tu es la honte des enfants des eaux. Tu n'as rien d'une Princesse. Tu n'as rien qui fait de toi ma fille. Je ne veux plus te voir. » Nausicaa battit des cils, sans comprendre. « Quoi ? Qu'est-ce que … Quoi ? » - « Nausicaa, je ne veux plus te voir. Cette phrase est simple. Ne viens plus à la Cité Engloutie. Ne te présente plus devant moi. Tu es déchue de ton titre, de tes propriétés, de tes biens et bannie de mon peuple.» Vanille lâcha Nausicaa et recula de quelques pas. « Le plus navrant est que je suis certaine que ça te fait plaisir. Adieu. Tu auras été inutile jusqu'au bout. » Elle s'en alla, abandonnant l'Ondine sur le Port. Cole secouait ses cheveux bruns. « Ouais. » marmonna-t-il. « J'ai vraiment besoin d'un verre.» - « Je le savais. » C'était une drôle de journée qui s'achevait.

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Mer 04 Mar 2015, 14:24

Je propose à la blondinette d'aller boire un verre. Elle a l'air de mettre du temps à percuter mon invitation. Qu'elle accepte ou qu'elle refuse, qu'importe, après cette tentative, je m'en vais me laminer le gosier à coup d'eau de vie et ne pas me réveiller le lendemain. C'est comme ça que je vois le truc et ça va être costaud... Finalement, elle répond favorablement et ça me fait esquisser un sourire ravi. Je ne sais pas si elle a accepté parce que j'ai une belle gueule ou bien si c'est parce qu'elle a une furieuse envie de picoler. Je pense que le mot « furieux » convient plutôt bien au personnage que j'ai en face de moi. Et c'est l'alcool qui a du être le point décisif de son choix. Elle m'appelle « le moche » mais je ne le prends pas mal. Elle a l'air de connaître le gars qui gère Avalon, le type aveugle qui s'appelle Eerah qui m'a montré la bibliothèque. Un type qui a l'air sympa en somme. Puis elle revient sur moi et me demande de m'exprimer avec des dessins avant de filer sans m'attendre pour aller picoler au buffet.
Je la suis d'un peu plus loin et me demande pourquoi elle ne peut pas piffer les lettres. Les lettres, c'est chouette, ça permet plein de trucs, plein de jeux. Et je suis carrément nul en dessin. Dessiner une chaise revient à dessiner un meuble compliqué. J'ai du mal à tout capter et une fois arrivés au buffet, nous nous servons des verres. Je crois que l'on boit du vin, puis ensuite nous buvons quelque chose à la couleur ambré, je ne pourrai pas trop dire quoi, puis ensuite nous mélangeons des verres parce que je crois qu'une forme de crétinerie nous habite puis je la vois filer, enfin je crois, car je n’arrive pas à l'alpaguer pour lui demander de rester. Je la vois, aller au lin, vers un groupe de gens qui ont tous l'air particulièrement sérieux et je n'ai pas envie de me mêler à leur compagnie. Quelque chose, je ne saurai dire quoi (et ça fait bien des choses que je suis incapable de communiquer) me fait rester à ma place. Il n'y a rien dans ce que je vois, dans ce groupe de gens qui ont l'air d'avoir une puissance que je ne peux pas imaginer, qui puisse m'apporter quelque chose de bon. Alors je chasse de mon regard ce que je considère comme un groupe de félons par pur préjugé et observe de ce nouveau point de vue, tant physique que éthylique, la foule de gens qui m'entoure.
J'observe et j'arrive à voir des têtes. Je revois l'emplumé. Il a l'air tellement sérieux et il regarde un peu plus bas que lui. En même temps, il est plutôt grand.

J'attrape un verre de je ne sais quoi appartenant à je ne sais qui et me faufile entre les silhouettes que je ne cherche pas à identifier. Je traîne ma carcasse entre les gens et j'arrive vers lui et je tombe nez à nez avec Elisha, la non-hallucination. Tous les deux affichent un air très grave et Elisha a l'air plus que paumé avec ses bas tout trempés. Tout trempés de quoi, ça, je ne sais pas. Ca aurait été de l'urine, ça se sera sentie et elle aurait sans doute montré un faciès scandalisé ou un peu honteux. Là, c'est autre chose, elle semble souffrir sa mère et Lucain seul a l'air de comprendre les tenants de la situation. Moi, je suis un peu le cheveu qui tombe dans la marmite de soupe format famille.
J'arque un sourcil, j'ai l'impression de tomber très mal.
Je cale mon godet entre mes dents, sors mon ardoise et écris : Salut les gens, y'a un soucis ?
Je regarde Elisha qui a l'air de pigner sa mère de douleur et vois son ventre tout gonflé et ça fait tilt à ce moment là. Elle est en train de pigner de douleur à cause de sa mise en cloque qui a l'air plus qu'à point.
J'efface mon ardoise et écris : J'peux me rendre utile ?
J'avale le reste de mon verre et l'odeur de ma propre haleine me fait comprendre que je commence à empester l'alcool et les vapeurs me montent un peu à la tronche, me faisant faussement tanguer.
Dans mon état (et l'alcool n'étant pas monté totalement), j'espère pouvoir leur filer un coup de main mais je me sens loque, terriblement.

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Mer 04 Mar 2015, 20:32

Lucain sentit les doigts d’Elisha se resserrer autour de ses poignets, tandis que leurs regards se fondaient l’un dans l’autre. Ce qu’il y vit lui saisit les entrailles, en un frisson non maitrisé. La peur, tellement franche : il n’avait jamais vu la magicienne comme ça. Et lui, qui était coutumier de ce caractère fort, fut presque désarçonné par un tel revirement.
« Il arrive que les enfants viennent un peu plus tôt qu’on ne les attendait, dit il à propos du terme, mais à huit mois, ton bébé pourra vivre. Ce n’est pas une situation critique.
Lucain exposait les choses comme elles étaient, simplement. Car, face à l’état de panique de son amie, il pensait préférable d’éviter la surcharge d’information et se contenter de l’essentiel. Elle semblait aux prises avec un flot interne d’émotion intense et anarchique, tant et si bien qu’il serait certainement superflu de l’accabler davantage, avec des termes techniques ou autres.
Cela dit, l’ange s’inquiétait plus pour Elisha que pour le bébé. D’abord parce qu’elle était vraiment menue. Ses hanches étaient étroites, sa carrure presque juvénile… même si, d’un autre côté, l’enfant à venir serait plus petit qu’il ne l’aurait été à neuf mois de grossesse… Il ne savait pas quoi envisager. L’endroit ne lui avait pas permit d’examiner convenablement la jeune femme. Mais il en apprendrait davantage dès leur retour au sanctuaire.
Ensuite, parce qu’elle semblait véritablement paniquée par ce qui était en train de lui arriver. Lucain avait, en effet, eu l’occasion d’accoucher un certain nombre de femmes tout au long de sa carrière de médecin. Et il avait constaté que bien souvent, le moment venu, ces dernières oubliaient en quelque sorte, face à l’urgence, leurs craintes. Comme si toute pensée véritablement construite, tout superflu subjectif, se dissolvait simplement dans l’instinct, dans l’importance du moment. Mais Elisha s’effondrait. Elle s’effondrait désespérément. Alors bien sur, chaque femme était différente. Il n’était pas en train de la ranger dans un lot ou de s’alarmer sur la base de cette vague constatation. C’était d’abord et avant tout son amie. Et son amie avait mal. Son amie avait l’air désespérée.
L’ange, entre deux pensées sur ce qu’il convenait de faire, s’interrogeait. Avait-elle peur pour l’enfant, ou était-ce autre chose ? Il ne s’était même pas posé la question. Pour lui, la famille était synonyme de bénédiction. Mais Elisha n’était pas lui. Comment appréhendait-elle la chose ? Le vivait elle seulement bien ?
« Je vais nous téléporter au sanctuaire.
Dit-il dans la foulée. C’est alors qu’elle perdit les eaux. L’ange ne tressailli pas lorsqu’elle lui serra les bras à en enfoncer ses ongles sous sa peau. Une autre contraction venait de lui serrer les entrailles. Il fallait imaginer ce que cela représentait, un corps engagé à en expulser un autre… Pour l’apaiser, Lucain vint poser sa main sur sa joue et, tout en essuyant le flot de son sanglot, laissa diffuser sa magie des cieux. Au moins, elle ne souffrirait plus de ses blessures, de l’épreuve de force. Pour le reste, il lui transmettait toute la force qu’il avait en réserve. La force, c’était un peu sa spécialité, dans le fond. Pendant ce temps, sur la place, on tirait des feux d’artifices. Les résultats de la coupe venaient de tomber. La foule criait, applaudissait les vainqueurs, dont eux. L’ange ne s’en rendit même pas compte.
C’est alors que Kumiko arriva. Un verre à la main, il venait probablement de terminer son petit tour parmi les convives. L’ange le dévisagea d’un regard lancé dans la précipitation. Il lui fallu une demi seconde pour actualiser son esprit et déchiffrer l’ardoise de l’humain.
« Elisha est en train d’accoucher. Je l’emmène au sanctuaire.
Dit-il d’un ton plus serein qu’il ne l’était. Son ami d’expérimentation spirituo-psychotropique demanda alors s’il pouvait se rendre utile qu’une quelconque façon.
« C’est gentil de ta part… et si ça ne te dérange pas, peux tu aller prévenir la jeune femme elfe, la bas, dit il en désignant Tinuviel, toujours dans la foule avec Thymael, de ce qui se passe ici ?
Il s’en voulait d’abandonner son amie ainsi, avec son fils dans les bras. D’autant plus qu’il lui avait promit un moment agréable. Mais c’était un cas urgent. Il n’allait pas laisser Elisha accoucher au milieu de la chaussée, tout de même.
« Dis lui que je suis au sanctuaire et… Il s’arrêta une brève seconde pour réfléchir. Qu’elle m’attende à Megido, ou qu’elle nous rejoigne. Je ne peux pas dire combien de temps ça prendra, ici.
Lucain planta ses yeux dans ceux d’Elisha.
« On y va.
Il les détourna alors, en direction de Kumiko.
« Merci, je te le revaudrais. Vraiment.
Et ils disparurent.

780:
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
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◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Lun 09 Mar 2015, 23:35


Le spectacle s’acheva dans une explosion retentissante, et un tonnerre d’applaudissements roula sur toute l’assemblée. L’aveugle s’y joint de bon cœur, et la petite fille à ses côtés fit de même, riant aux éclats. Les artistes saluèrent, firent encore une ronde, s’inclinèrent à nouveau, puis disparurent au son des hourras, rejoignant leur loge et le repos bien mérité qui les y attendait. Le vacarme survécu quelques instants à leur départ, puis s’estompa petit à petit pour se changer en ce vrombissement sourd qui accompagne les mouvements de foule. Chacun retourna au buffet, aux animations encore ouvertes, et à celles qui venaient d’ouvrir. Dans quelques minutes, les résultats de la Coupe seraient annoncés ; les nuages sur lesquels étaient projetées les images du tournoi ne diffusaient plus maintenant que d’anciennes épreuves, en boucle. Sur un mot de remerciements, Eerah laissa la Déchue pour filer au centre de la place. C’est de là qu’il devait faire son annonce, et il répéta silencieusement son discours, s’isolant temporairement de l’agitation ambiante. La soirée avait été chargée en rebondissements, et même si le milieu de la nuit venait de passer, elle était loin d’être finie. Certains stands moins conventionnels avaient attendu ce moment depuis le début des festivités, et ils affichaient d’ores et déjà des chiffres de ventes confortables. Après tout, qu’était Avalon sinon un lieu de tous les plaisirs ? Maintenant que les Anges rentraient dormir en famille, que les Magiciens s’assoupissaient des suites d’une ou deux coupes de champagne, et que les Fées filaient préparer la rosée du matin, les races les plus mutines pouvaient s’adonner à de plus viles considérations. Les bordels réalisaient leur meilleur chiffre d’affaire de la saison, et les comptoirs à herbes remplissaient tabatière sur tabatière. Tous priaient pour que ces jours de fête deviennent habituels ; et d’une certaine façon, leurs prières étaient entendues.

Le Dædalus fit quelques pas en direction de l’estrade dressée au centre de la place, s’arrêta, croisa les mains dans son dos. Quelques instants maintenant avant l’annonce. Un souffle frais couru dans sa nuque, et une voix guillerette jaillit de nulle part. « Tout se passe comme prévu ? ». Le Déchu sursauta. « Bon sang ! Vous savez faire vos entrées, vous autres… ». « Le jour où vous ne serez plus surpris, vous serez devenu trop dangereux pour que nous puissions continuer nos petites discussions ; gardez donc le sourire en attendant ! ». C’était dit avec tant de joie et tant de sincérité que c’en était troublant. Sans rebondir, il répondit simplement : « Oui. Nous sommes revenus sur le devant de la scène. Mais le meilleur reste à venir. ». Un petit rire cristallin fit écho à ses paroles. « Bien ! Très bien ! À plus tard, alors. ». « Quand ? ». Mais il ne reçut aucune réponse. Un page s’approcha : « C’est à vous, Lord. ». Un instant interdit, le souverain hocha lentement la tête, et fit un pas en avant, prenant son envol une fois de plus.

Le bijou enchanté s’échauffa dans le creux de sa main alors qu’il se préparait à parler. Le page précéda son discours d’une courte préface. « Mesdames et messieurs, votre attention s’il vous plait. ». Eerah sourit largement, et sa voix coupa court au brouhaha. « Cette année encore, nous avons eu le droit à de formidables prestations. Agilité, Force, Intelligence, Charisme et Magie, autant de catégories qui auront trouvé leur maitre jusqu’à la prochain coupe. ». Au-dessus de lui, quelques images marquantes des différentes épreuves défilèrent rapidement. « Et puisqu’il faut bien commencer quelque part, voici les vainqueurs de l’épreuve d’Agilité. ». En fond, l’orchestre mobilisé au centre de la place démarra une courte sérénade, rythmée par le son des trompettes et flutes de Pan. « En première place, Miles-Ludwig… ». Un écuyer lui souffla une note de bas de page. « … Pardon, Miles Köerta, représentant des Orishas ! ». Les nuages renvoyèrent une série de moment fort, dressant l’image de Miles sur chacun d’entre eux. Tout au long de l’annonce, ils allaient montrer un à un chacun des participants. « Suivi d’Aaliah Z’Odra, représentante toutes races, deuxième place ex-aequo avec Ezechyel, représentant des Anges. Et enfin en troisième place, Belle Jenifæl Darla Ez'Naremiel, représentante des Déchus. ». L’épreuve de la jeune femme défila au-dessus de leurs têtes, et l’orchestre acheva son morceau d’un coup de cymbale. Un silence, puis la musique reprit, cette fois bien plus lourde, bien plus violente. « Pour l’épreuve de Force ! Première place, Lokys von Darkenvy, représentant des Vampires, suivi d’Elisha Akio, représentante des Magiciens et qui, pour rappel, aura parvenu rafler la deuxième place en étant enceinte. Troisième place et non des moindres, l’Élu des Cieux en personne, Lucain de l’Ouestir, représentant de son peuple, les Anges. ».. Les applaudissement et encouragements couvrirent presque les tambours de l’orchestre.

Avant qu’Eerah n’annonce les résultats de l’épreuve suivante, les violons prirent la place des percussions, lents et laconiques. « En tête de l’épreuve d’Intelligence, représentant toutes races, Caleb Edward Dimitri Suellan ! En deuxième place, Sherry Shinee, représentante des Réprouvés ! Et enfin, en troisième place, Elros Stendorth, représentant des Vampires, ex-aequo avec un représentant anonyme des Déchus. ». La foule applaudit, les violons montèrent en intensité, avant de se taire brusquement. Un air de piano naquit de nulle part, rapidement rejoint par une unique flute. « Gagnante de l’épreuve de Charisme, Rosée du Matin Nihil, représentante du peuple Fae. À la deuxième place, la mondialement connue Lily-Lune Haruna Sayuri Araé, la Vénus, reine des Orines. Enfin en troisième place, la non moins connue Edwina Nilsson, l’Ultimage, représentante de son peuple, les Magiciens. ». Hommes comme femmes étaient fascinés, et de nombreux sifflets retentirent, au cœur des applaudissement frénétiques. Il fallut attendre quelques minutes avant que la foule ne se calme, et les premières notes d’une mélodie étrange se firent entendre. Des sonorités inédites, qu’aucun instrument ne semblait à même de produire, se répandirent sur la place. « Pour l’épreuve de Magie ; la première place est attribuée à Mitsuko Taiji Stark, représentante des Humains. La seconde place, elle, va à la Khæleesi, la reine du peuple Ondin, Vanille Maryline Deslyce. Enfin, c’est une représentante des Sorciers qui emporte la troisième place, Milady Madley. ». De nouveau, les applaudissements retentirent ; tous les yeux étaient tournés vers les nuages, à nouveau abasourdis par ce qui s’y peignait. Le Dædalus patienta quelques instants, avant d’annoncer le nom de tous les participants. « Et n’oublions pas les participants notables ; le Vampire connu sous le nom de Ryan, Olwë Ayasca, représentant Fae, Castellan de Lussac, représentant Alfar, Hayina de Nalgran, représentante Orisha, Erza Taiji Stark, représentante Réprouvée, Ezhrat Ageman, représentant Sorcier, Léto Sùlfr, représentant Orisha, Abel Erond, représentant Bélua, Thalie Uranie, représentante Fae, Emivia Adana, représentante Sorcière, Ombeline Pierce, représentante Humaine, Ethan Samuell, représentant Orisha, Circé Polypharmakos, représentante Sorcière, Cemilia  An'Thyr, représentante Orisha, Fitz Reed, représentant Déchu, Shéhérazade Harkness, représentante toutes races, Némésis Invidia, représentante Fae, Anwen Worthington, représentante Élémentale, Mircella Rumblee, représentante Elfe, Lucrezia Cross, représentante Vampire, Kohei Emon, représentant Alfar, Alya Cendérya Haeratrem, représentante Orine, et pour finir, Reaven Atos, représentant Ange.».

Ravi d’en avoir enfin fini, le Dædalus, demeura quelques instants en l’air, souriant aux alentours, avant de redescendre lentement. La soirée reprenait son cours normal, et une tasse de thé l’attendait à la table de la Khæleesi.


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