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 [RP pour tous] La fête du Sapin Chantant

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Dim 04 Jan 2015, 22:53

    Je continuai d’alimenter la puissance de mes flammes observai le visage pâle de Miles reprendre peu à peu des couleurs moins inquiétantes, avec la tasse de boisson chaude, prisonnière entre ses doigts serrés, de son père, qui soupira, soulagé de voir que son fils avait une meilleure mine. Il baissa les yeux pour qu’ils atteignent la hauteur des miens et me proposa de l’aider à ramener Miles à leur domicile, pour lui laisser l’occasion de se remettre de la perte de chaleur dû par le temps froid de l’extérieur, suggestion que j’approuvai en hochant de la tête. Je coupai net le flux de magie qui parcourait les paumes de mes mains et les flammes s’éteignirent par elles-mêmes, incapable de survivre sans la magie qui les nourrissait. Puis, je retirai les patins que je chaussai à mes pieds. Je les déposai à côté de moi, puis tendis la main vers le dessous du banc pour récupérer les bottes que j’avais laissé. Une fois que j’eus placé mes pieds à l’intérieur, je me rendis compte à quel point le temps les avaient refroidies et que ça me faisait tout drôle, une fois debout, de ne plus avoir des lames collées sur mes semelles. Mais je devais l’avouer : c’était toujours plus confortable de porter des bottes, à l’inverse des patins. Je me sentais plus dans mon élément, malgré que je n’aie pas détesté ma première expérience sur la glace en compagnie de Miles.

    Maintenant que je songeais à ça, je ne devais pas oublié de les remercier. Je n’avais pas développé l’habitude de dire « merci », surtout lorsque je pensais à mes épreuves personnelles, en particulier lors du rejet de ma mère. Après ce qui s’était passé à ce moment-là, je n’allais pas la remercier de m’avoir ainsi abandonné pour une raison qui, même à l’instant présent, demeurait un mystère que je n’aurais sans doute jamais la possibilité d’éclairer à moins de le demander directement à la source. Mais je n’en avais pas envie. J’étais peut-être impatient de connaître cette partie de vérité dans ma vie, mais disons que je n’avais pas spécialement hâte de la revoir, elle et son… nouvel amant. Un frisson me parcouru le dos, alors que je me revoyais les images de ma mère dans les bras de cet homme. D’ailleurs, puisque je pensais – encore – à mes mauvais souvenirs, j’avais appris aujourd’hui que, malgré le manque d’amour paternel de ma jeunesse, songer à ce que j’aurais pu faire avec lui s’il m’aurait beaucoup plus apprécié me serrait le cœur, plus douloureusement que je l’aurais cru. J’étais conscient qu’il n’avait été qu’un idiot lors de son existence parmi le monde des vivants; un moins que rien qui n’avait pensé qu’à lui toutes ses années. Mais même après sa mort, il continuait à me faire souffrir et je détestais le fait qu’il ait encore de l’influence sur moi.

    Quoi qu’il en soit, je m’approchai d’un Miles frissonnant et agrippai l’un de ses bras, dans le but d’aider son père à le remettre sur pieds. Je ne possédais pas une force physique extraordinaire, à vrai dire, mes muscles avaient toujours été très faibles et ce, depuis ma naissance, et quand je regardai le visage pâle de son père et la canne qu’il tenait dans sa main, je doutais que nous puissions arriver à le soulever à nous deux seulement. Mais le jeune homme nous apporta son aide en suivant notre mouvement et ainsi, il fut debout en moins de temps qu’il faut le dire. En voyant que son fils était capable de rester dans cette position, le père de Miles me confia la charge de le transporter, alors que lui, il s’occuperait de me guider à travers la ville jusqu’à leur maison. Ça ne m’enchantait pas trop être celui qui se traînerait avec lui, mais je ne protestai pas. Au moins, il n’était pas trop lourd, mais ce n’était qu’une mince consolation que je me donnais. Puis, le père de mon ami ajouta qu’il préférerait faire un petit détour, en disant qu’il y aurait eu une altercation entre une femme et un sorcier pas très loin de là où nous étions. Mon regard s’assombrit immédiatement. « Vous êtes sérieux? Des Sorciers, ici, à Mégido? »

    J’avais le droit d’être surpris : c’était la ville des Orishas, un peuple qui détestait surement autant les Sorciers que les Elémentals, mais si le père à Miles connaissait une route pour nous éviter d’en croiser un, j’étais partant. Je m’assurai que je tenais bien le corps de mon ami, qui s’appuyait sur mon épaule et je commençai à suivre son père, lentement en raison du poids supplémentaire qui s’était ajouté sur moi. Sérieusement, si je n’avais pas eu à le transporter, jamais j’aurais pu croire qu’une personne, qui se promène pourtant en canne, puisse marcher si vite. J’essayais d’accéléré ma cadence pour essayer de le rattraper, mais comme résultat, je percutai de plein fouet une femme aux cheveux roux. Je reculai, médusé par son apparition, avant de lui présenter des excuses. « Désolé, je ne vous avais pas vu. » Puis, je m’adressai au père à Miles, qui avait pris une certaine avance sur moi. « Vous ne pouvez pas ralentir un peu? C’est assez difficile comme ça, avec lui à transporter. » Je m’excusai une seconde fois à la personne que je venais de percuté, avant d’aller rejoindre le père de mon ami, qui s’était arrêté à quelques mètres plus loin.

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Lun 05 Jan 2015, 12:35

L’elfe replaça une mèche de ses longs cheveux blonds derrière son oreille fuselée. Elle observait les événements, sans savoir quoi dire. Sans savoir ce qui était approprié, ce qui ne l’était pas. Elle ressentait l’envie de se lâcher mais en présence de personnes si hautes gradées, elle n’osait pas. Alors bien sûr, elle ne faisait pas sa coincée, mais il ne s’agissait pas de la Mircella habituelle que tout le monde connaissait. Qui ne serait pas bouleversé par un tel retournement de situation ? Qui arriverait à revenir à la réalité aussi vite ? Les yeux de la jeune femme ne voulaient pas voir un tel désastre. Elle ressentit presque l’envie de rentrer mais on la rappela quelque peu à l’ordre et un sourire naquit sur les lèvres de la blonde des bois lorsque la Dame des Abysses s’adressa directement à elle. Elle semblait dans les nuages depuis leur rencontre, peut-être même depuis son arrivée. Sans doute avait-elle prévu l’attaque de son fiancé, mais tout ça n’était que suppositions. Elle n’avait aucune idée de l’étendue de la puissance de la souveraine des sirènes et espérait ne jamais la voir à l’œuvre contre son peuple où même contre elle. Elle n’était pas du genre à s’attirer des ennuis, mais quand bien même. La question secoua quelque peu le cœur de la jeune fille, qui se posa à nouveau sérieusement la question. Elle lança un bref regard à la petite rouquine qui souriait, tremblant de bonheur à l’idée de se trouver avec l’une de ses congénères. « Ce n’est pas ma fille, mais c’est tout comme. » . Elle sourit alors à l’enfant, comme pour la rassurer.

« Je l’ai trouvée, seule, dans une tour. Elle s’est entichée de moi, et je me suis entichée d’elle. C’est niais, c’est un peu futile, mais c’est de cette manière que ça s’est construit. » . Cette histoire venait de faire revenir sa légendaire bonne humeur au premier plan. Les yeux de la jeune elfe rivèrent sur l’entrée du colosse mais elle s’en détourna bien vite. Ces histoires ne la concernaient pas et pire, elles commençaient à l’ennuyer. Toutes ces histoires de mariage, d’affaires, d’alliances… Elle s’en trouvait si loin, et pour rien au monde elle ne voudrait s'y mêler. Elle ne supportait pas l'idée de devoir s'allier à quelqu'un d'une manière si peu conventionnelle : une alliance se faisait politique, et se marier rien que pour la gloire de son peuple... A y réfléchir, elle en aurait été capable, dans un sens. Elle pouvait tout donner, absolument tout donner pour eux. Un faible sourire naquit sur son visage, tandis que son regard se portait à nouveau sur la petite ange. Elle semblait si pure, si innocente, et elle l'était. La blonde des bois regrettait presque de ne plus être comme cette dernière et d'avoir connu la guerre. Il s'agissait d'un passage obligé pour tous les êtres de ce monde qui daignaient s'intéresser un tant soit peu à la politique ou ce genre de choses qui à la base ne les concernaient pas, et elle souhaitait que cela n'arrive jamais à la petite fille qu'elle chérissait plus que tout au monde. A bien y réfléchir, elle ne la connaissait pas tant que ça, et en poussant un soupir, elle se dit qu'elle ferait mieux d'organiser une nouvelle sortie avec la petite ange. Les visites au jardin animalier ne se faisaient que trop fréquentes et devenaient ennuyantes, à force. Surtout pour la morte-vivante, qui fixait la scène de loin.

Puis ses yeux se dirigèrent à nouveau vers le couple qui s'avançait et se présentait aux autres. Elle reconnaissait bel et bien le colosse, mais ce qui attira plus son attention fut la présence de sa jeune amie à ses côtés. Elle écarquilla les yeux, quelque peu surprise de retrouver la vampire dans un tel contexte, et au bras d'un tel homme. Penchant sa tête sur le côté en signe d'incompréhension, elle se questionna longuement. Que faisait-elle là? Et puis, quoi ? Sa belle? Les paroles de la Dame des Abysses venaient de secouer le coeur de la blonde des bois. Cela semblait si irréaliste mais... mais elles ne se connaissaient pas tant que ça. Elles avaient passé un long moment ensemble et s'étaient quittées sur la promesse de se revoir bientôt, mais un mois s'était écoulé sans qu'elles ne se donnent de nouvelles. Cela ne paraissait pas beaucoup aux yeux de l'elfe qui vivait depuis déjà des centaines d'années, et elle n'avait pas jugé utile de s'inquiéter. Mais une fois n'est pas coutume, les fréquentations des autres ne cessaient de l'éblouir.

Et ce qui lui tomba sous les yeux fut un beau petit tableau. Les deux petites anges mangeaient et s'amusaient ensemble tandis que la sirène bavardait avec le magicien. Enfin, bavarder était un bien grand mot. Elle se contentait de lui répondre. Mircella ne savait pas si elle se trouvait dans les bonnes grâces de la reine, où même si elle l'appréciait un minimum. Elle se disait qu'elle verrait bien selon le déroulement des évenements et ne cherchait pas trop à comprendre. Chacun à ses raisons et les gouts et les couleurs ne se discutent pas. Tant qu'elle ne lui sautait pas dessus, cela lui allait. Et elle paraissait si gentille que la crainte partit rapidement du cerveau énervé de la jeune blonde. Elle souriait, encore et toujours, sans doute un peu niaise. Les nouvelles interrogations du magicien la firent sortir de sa rêverie. « Pour tout vous dire, je ne suis jamais venue à Megido. Ou en tout cas je ne m'en rappelle pas. J'ai l'habitude de voyager, mais les grandes villes ne m'attirent pas plus que ça. » . Elle joignit ses mains au niveau de son bassin. « Même Earudien. Je m'y rends, bien sûr, mais j'ai tendance à l'éviter pour une raison ou pour une autre. » . Mircella n'aimait pas s'étaler sur son traumatisme, surtout quand elle était en phase de le guérir. « La grande cynique comme vous dites était autrefois une charmante petite fille. Enfin, en apparence. Elle a toujours eu ce petit côté sadique et singulier, qui est loin de ravir mes fréquentations. ». Elle haussa les épaules. « Mais elle doit vivre avec moi, je vous mentirais en vous disant qu'elle a le choix. » . Une pointe de malice se lit alors dans ses yeux. Elle connaissait les termes du contrat qui la liait à la Dullahan et parfois, elle en profitait. Cela se faisait rare, mais ça arrivait. « Elle attaque souvent la petite, mais je suppose qu'Héliana a déjà l'intelligence nécessaire pour décider de l'ignorer. Au début elles se disputaient, maintenant elles ne se parlent plus. Je préférais peut-être les disputes. » . Elle se tourna ensuite vers la sirène, cherchant à créer un contact. « Je suis également prise par ma profession de bibliothécaire à Draguial. Enfin, je passe les épreuves pour y parvenir. Mais sans vouloir m'avancer, je pense que ça ira. Vous avez une occupation quelconque en dehors de votre trône? » . S'occuper d'un peuple devait prendre beaucoup de temps, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il y avait anguille sous roche. Sa vie ne devait pas être si affreuse que ça, après tout...


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Mar 06 Jan 2015, 20:38

Alors que les deux compagnons n’étaient plus qu’à quelques mètres de la patinoire, Cemilia en tête et Arden contraint de courir à sa suite, l’Orisha vit soudain une silhouette surgir devant ses yeux et elle pila net, avant de se faire percuter une fraction de seconde plus tard. Elle recula d’un pas, interrompue en plein dans son élan, et regarda les hommes à l’origine de l’accident d’un air quelqu peu perturbé, bien loin de son enthousiasme réjoui de l’instant précédent. L’un des hommes, un individu brun encore jeune, s’excusa rapidement avant de passer son chemin. Cemilia les suivit du regard en clignant des yeux, jusqu’à ce qu’ils disparaissent dans la foule.
-Que se passe-t-il ? Tu les connais ? lui demanda Arden après quelques instants de flottement.
La jeune femme hésita un instant, avant de secouer la tête en signe de dénégation.
-J’ai eu un doute, mais ça ne se peut pas, finit-elle par répondre, son regard encore fixé sur le point où les inconnus s’étaient fondus dans la foule.
Soudain, comme si elle passait l’éponge sur un tableau, son expression changea et retrouva son sourire plein d’entrain du premier abord. Elle leva ses yeux dissemblables vers Arden, et lança :
-Oublions ! Il faut définitivement que nous allions sur cette patinoire, je n’en peux plus d’attendre.
Arden, qui avait vu dans la collision avec les inconnus une occasion d’échapper à cela, poussa un soupir résigné mais finit par se laisser entraîner une fois de plus pas son amie. Il était parfois perturbant d’assister aux changements d’humeur aussi brutaux qu’inexplicables de Cemilia ; Arden, qui pendant longtemps avait été habitué à la voir muette et mélancolique, découvrait depuis leur arrivée en ville de nombreuses autres facettes de l’Orisha. Souvent, elle était calme et parlait avec lui d’un ton la plupart du temps chargé d’ironie – les dialogues où elle ne l’avait pas charrié au moins une fois devaient se compter sur les doigts de la main. Mais d’autres fois, elle plongeait dans de longues phases de silence, où elle semblait partie pour un monde bien lointain du sien ; dans ces moments, Arden avait le sentiment que la nature de Cemilia était encore bien plus complexe qu’il ne pouvait seulement l’imaginer. Et la plupart du temps, elle ressortait de ces phases rose et fraîche comme un gardon, pleine d’entrain et des étoiles brillant dans les yeux telle une enfant émerveillée de tout.
En cet instant, la jeune femme était visiblement dans l’une de ces phases d’extase, trépignant d’impatience dans la file d’attente qui s’était formée devant la patinoire. Lorsqu’enfin ils arrivèrent devant le stand de chaussures, Cemilia sauta dans les siennes, tandis qu’Arden peinait à enfiler ces grosses chausses qui, pour toute semelle, avaient une lame de fer grossièrement forgée. Comme il était malaisé de se déplacer avec ces chaussures ! Et comme elles étaient lourdes et inconfortables !
Le jeune Élémental jeta un rapide coup d’œil vers la piste de glace, où des dizaines de personnes s’agitaient déjà. La plupart paraissaient aussi pataudes que lui-même en cet instant, mais d’autres virevoltaient avec grâce et légèreté au-dessus de la surface plane et glissante. Arden devina aussitôt qu’il ne ferait pas partie de ceux-là.
Cemilia s’était déjà engagée sur la piste. Si elle ne fut pas très à l’aise au début, – après tout, c’était sa première expérience dans des patins – son agilité naturelle finit par prendre le dessus, et elle trouva bien vite son équilibre. Se laissant aller à une joie enfantine, elle se mit à glisser parmi le monde avec de plus en plus d’habileté. Un rire naquit dans sa gorge. Même si elle se trouvait coincée dans une foule compacte, elle pouvait ressentir la mélodie de la Liberté à travers ces mouvements acrobatiques qu’autorisait le patinage.
La jeune femme finit par se distraire de son amusement éperdu, cherchant à repérer Arden qu’elle avait laissé dans la loge de chausse plus tôt. Elle finit par le repérer, agrippé à un rebord de la patinoire, et l’air horriblement mal à l’aise dans ses chaussures. Il paraissait plutôt déplacé sur cette aire de jeux, lui le grand jeune homme aux épaules larges et aux bras musclés.
Glissant dans sa direction, Cemilia ne put résister à un début de fou rire en le voyant si perdu sur la glace.
-Je comprends mieux pourquoi tu ne voulais pas venir ! s’esclaffa-t-elle en s’immobilisant à sa hauteur. Mon pauvre, tu as l’air de passer le pire instant de ta vie.
-Tais-toi ! siffla-t-il. C’est toi qui m’a tiré ici, paie-en les conséquences !
Il amorça un geste pour attraper Cemilia et la confronter à son châtiment, mais le mouvement lui fit perdre le peu d’équilibre qu’il était parvenu à maintenir, et il dérapa avant de tomber à plat sur le dos, impuissant comme un sac de farine.
Cemilia, n’y tenant plus, hurla de rire. Arden, confus, tenta de se relever, mais échoua à cause de la glace qui semblait se déliter sous ses pieds à chaque fois qu’il tentait de s’appuyer dessus, rendant toute accroche impossible.
-Aide-moi à me relever, au lieu de te moquer, marmonna-t-il à l’intention de l’Orisha qui se tenait encore les côtes en assistant à la scène dans la plus grande des passivités.
-Oui, oui, j’arrive, finit-elle par dire, et elle tendit la main au jeune homme humilié.
Ce dernier attrapa sa main, tracta dessus pour se relever. Il était à mi-chemin entre le sol et l’air, lorsque, entraînée par sa masse importante, Cemilia se sentit glisser à son tour et, dans un cri de surprise commun, tous deux se retrouvèrent à nouveau à terre.
Pris dans un fouillis indescriptibles, les deux amis se débattirent un instant avant d’émerger enfin, attirant les regards curieux des gens qui leur passaient devant.
-Raconte-moi encore pourquoi nous sommes montés sur ce machin ! s’exclama Arden, sentant les derniers restes de sa patience s’effilocher.
Cemilia, qui était restée étalée par terre durant un instant, se releva prestement en position assise et plongea son regard dans celui de son ami. Elle souriait et, au contraire de l’Élémental, semblait ne pas faire un cas de la situation, et encore moins de l’attention qu’ils avaient attirée sur eux.
-Personnellement, j’ai trouvé ça très drôle, commenta-t-elle d’un air guilleret.
Arden la dévisagea quelques instants, cherchant visiblement quelque chose à répondre à un tel enthousiasme, mais il finit par pousser un long soupir en détournant les yeux. En voyant Cemilia s’amuser tant, il devait s’avouer à lui-même que l’expérience n’était pas si horrible qu’il l’avait laissé paraître. Presque malgré lui, il se mit à sourire à son tour.
-Bon, ta chute fera lieu de vengeance à mes yeux, finit-il par déclarer, d’un coup plus détendu. Mais maintenant, je nous souhaite bonne chance pour nous relever.
-Oh, ne t’inquiète pas, on va bien finir par y arriver ! rit Cemilia.

1 138 mots.

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Mar 06 Jan 2015, 20:52


Entre les différents étals du marché de Mégido nous passâmes devant divers produits, boissons chaudes, sucreries, pâtisseries et tous plein de choses toutes aussi alléchantes les unes que les autres. En voyant cela j’aurais très certainement eux l’envie irrésistible de me jeter dessus et dévorer tout un tas de ces friandises. Mais pour l’heure, j’étais bien trop occupé à me torturer l’esprit pour savoir qu’elle activité réalisée, avec la nouvelle connaissance que je venais de me faire. Celle-ci en était d’ailleurs toute heureuse.
Après un temps, je finis enfin par me décider. Une seconde d’hésitation durant un instant et je me décidais d’une voix forte et déterminée. Le traineau. J’avais choisis le traineau pour première activité finalement, restait à savoir si Evey avait elle aussi envie d’en faire un tour. Ce qui sembla être le cas lorsqu’elle prit la parole. Me lançant un autre des ses sourires, je rougis aussitôt en baissant la tête, avant de l’écouter. Oui, cela étai une bonne idée vue la réaction de la jeune femme, je me pris même à lâcher un bref sourire en y pensant, mais je relevais aussitôt la tête à la suite de ses mots. Avais-je bien entendu ce qu’elle venait de dire ? Des loups à moitié sauvage ? Je la regardais, bouche entre ouverte et tremblotant légèrement. Je voulus alors dire quelque chose, mais je fus immédiatement coupé lorsqu’ Evey me pris le bras, me faisant lâcher un bref cri de surprise à ce moment-ci.


À travers les stands du marché, la jeune fille courait partout parmi ces derniers tel une enfant, un large sourire sur les lèvres, joyeux et insouciant. Malheureusement, son rythme de course était bien trop soutenu pour moi et, piégé par l’étreinte de ses doigts sur mon bras, je ne pus me soustraire à celle-ci. Si elle continuait ainsi je n’allais certainement pas tenir jusqu’au traineau. Heureusement Evey due s’en rendre compte et ralentie aussitôt sa course. Une main sur la poitrine, je pus alors reprendre mon souffle, tout en essayant de calmer le flot de sensations et d’émotions qui étaient venues soudainement m’envahir. Et finalement nous arrivâmes devant les traineaux, pouvant alors reprendre mon souffle calmement. Un homme nous accueillit aussitôt, nous saluant avec élégance. Étant bien éduqué, ou par habitude du temps ou je vivais encore parmi les mieux, je fis de même et Evey aussi. Je sentis soudain la main de cette dernière quitter mon bras. Étrangement, étant tellement préoccupé par le fait de reprendre mon souffle après cette course effrénée, je n’avais même pas fait attention à sa présence.
Enfin, ma nouvelle amie pris la parole, expliquant à l’homme que l’on désirait faire un tour en traineau. Et ce dernier nous invita alors à nous asseoir sur l’un de ceux présent actuellement. Souriant timidement je le remerciai à mon tour avant de m’asseoir à la suite d’Evey, à côté d’elle.

Une fois installés sur le banc du traineau, je tournai avec hésitation ma tête en direction de mon amie, cherchant son regard plein de joie et d’entrain, lui lançant alors un léger sourire. Ce avant de détourner rapidement le regard, tout en rougissant. Peu après le traineau s’éleva dans les airs, nous m’étant à plusieurs mètres au-dessus de la ville. Surpris je m’agrippai aussitôt au rebord du traineau, ayant un soudain haut-le-cœur. Était-ce du vertige que j’avais ? Cela aurait été un véritable comble en sachant que je pouvais voler, sous forme de corbeau. Mais peut-être que ceci était-il justement du au fait que je ne sois pas transformé. La peur de ne pas avoir mes ailes en ce moment et de chuter sans avoir le temps de me métamorphoser. Mais il fallait simplement que je me ressaisisse, il ne devait pas  avoir tant de risques de chute, sinon peu de monde irait faire une ballade en traineau. Je me dis alors qu’avec un peu de temps je devrais aller mieux.
Blanc comme un linge, je me tournais en direction d’Evey, celle-ci ayant certainement remarquée que je ne devais pas être bien, je la rassurai en lui disant simplement.


Ça… ça ira… Je n’ai simplement pas l’habitude de voler comme ça.

Ma phrase allait certainement plus la questionnée que la rassurée, mais esquissant un timide sourire, je tentai alors de me détendre, de me calmer, pour pouvoir profiter de cette balade.

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Mer 07 Jan 2015, 19:22

Cemilia et Arden étaient tous deux adossés à l’un de ces lampadaires qui contribuaient à la renommée de Megido, léchant tous deux à intervalle régulier une pomme d’amour dégoulinante de sucre caramélisé. L’excitation qui les avait animés quelques temps plus tôt sur la piste de la patinoire était un peu retombée, et le silence planait entre les deux compagnons.
Cemilia, plongée dans ses pensées, léchait distraitement sa pomme d’amour sans réellement se concentrer sur sa saveur sucrée et un peu écœurante. Son regard, d’un air vague, suivait les passants qui défilaient devant elle. À présent qu’elle avait retrouvé son calme, elle ne pouvait s’empêcher de retrouver les questionnements qui la travaillaient depuis des semaines à présent. Comment, maintenant qu’elle avait bel et bien retrouvé ses contrées familières, allait-elle gérer sa vie telle qu’elle l’était désormais ? Et comment gérer la présence d’Arden à ses côtés ?
Durant son long voyage de l’Edelweiss Enneigé jusqu’ici, alors qu’elle traversait terres et mers, la jeune femme avait déjà eu l’occasion de tourner et retourner ces interrogations dans sa tête. Il était clair qu’elle ne pourrait plus vivre comme avant, indifférente à toutes les influences extérieures qui assaillaient tout autre individu habituellement. Elle avait poussé à l’extrême l’insouciance, avait repoussé à l’infini les responsabilités ; elle en avait payé le prix et, maintenant qu’elle était enfin parvenue à remonter la pente, elle ressortait des abysses changée, grandie.
Pour commencer, elle savait qu’il subsistait en elle des séquelles laissées par la guerre, ainsi que par les horribles tortures que lui avait infligée Väen, mais elle n’avait aucun moyen de connaître précisément la portée de ces fêlures en elle, ni l’impact qu’elles auraient sur elle dans son futur. Elle se méfiait de cette part d’ombre qui vivait en elle-même, et prenait soin d’anticiper toute situation qui pourrait se révéler stimulante pour ces traumatismes passés.
Néanmoins, parallèlement, Cemilia ressentait différemment le lourd dilemme qui l’avait poussé aux frontières de la folie durant la guerre : l’acte de prendre des vies humaines, ainsi que la mort d’une manière générale lui semblaient des sujets bien moins sensibles qu’auparavant. Pas qu’elle se soit désensibilisée à ce propos, mais il lui semblait simplement que le fait d’avoir elle-même frôlé la mort de près lui avait permis de prendre de la distance sur la question. Elle ressentait un grand apaisement à cette constatation, elle qui s’était battue des mois durant contre sa propre nature.
Indépendamment des faits antérieurs qui s’étaient retrouvés changés au fait de son séjour prolongé dans les montagnes, Cemilia réalisait chaque jour un peu plus qu’elle abordait à présent les choses sous un angle différent d’antan. Elle ne possédait plus cette sensibilité à fleur de peau, qui l’exposait aux moindres accrocs de l’existence ; c’était comme si une carapace de protection s’était formée autour de son esprit, atténuant tout choc avant d’arriver à son esprit. La jeune femme n’avait pas encore déterminé si elle trouvait cela bien ou non qu’elle soit moins sensible qu’avant, mais force était d’admettre qu’elle éprouvait une certaine sérénité à l’idée d’être capable d’affronter les problèmes avec la tête plus froide qu’avant.
Mais ce qui avait le plus changé, et qui était aussi le changement le plus inattendu, était la soudaine solidarité que Cemilia s’était mise à éprouver pour les membres de sa race. Si elle ne s’était auparavant jamais inquiétée des autres Orishas, à présent, en retrouvant Megido la ville-capitale des enfants d’Antarès, elle ne pouvait que se réjouir de se retrouver dans un climat familier. Elle qui s’était toujours crue libre de tout lien avec ses origines, elle se découvrait un côté très attaché aux liens du sang. Liens qu’elle ressentait de manière un peu plus aiguë chaque jour, et qui lui donnait parfois envie de rencontrer ses semblables.
C’était pourquoi elle avait décidé, tout naturellement, de s’installer pour une courte période dans la maison qu’elle possédait dans la ville. Une fois le marché de Noël fini, Megido replongerait dans sa quiétude tranquille de coutume, et elle se sentait tout à fait capable de vivre quelques temps entre quatre murs. Peut-être était-ce dû au fait qu’elle avait eu le temps de s’y habituer dans la ferme d’Arden, là-haut dans les Montagnes ; toujours était-il que la perspective d’avoir un toit au-dessus de sa tête pour une poignée de semaines la réjouissait sincèrement.
Et elle ne s’établissait pas à Megido pour le simple plaisir de retourner au foyer ; elle avait également des choses à y faire. Comme elle l’avait exposé à Arden au début de leur voyage, elle voulait rencontrer le roi des Orishas en personne, l’Orishala. Il lui semblait qu’il était important d’effectuer cette rencontre au moins une fois dans la vie d’un Orisha, et le moment semblait venu pour elle. Elle n’avait pas encore précisément déterminé comment cela se déroulerait, mais elle n’avait aucun doute quant au vécu enrichissant que cela serait pour elle.
Cemilia cessa un instant de s’intéresser au va-et-vient incessant des passants pour lancer un rapide coup d’œil à Arden, debout à côté d’elle. Le grand jeune homme semblait quelque peu fatigué par son expérience sur la glace, et à présent, il laissait lui aussi son regard vagabonder d’un côté à l’autre de la grande place de Megido, pomme d’amour à la main. À la vue de son ami, une vague de tendresse déferla sur Cemilia et les commissures de ses lèvres frémirent. Détournant son regard avant qu’Arden ne s’aperçoive qu’elle l’observait, la jeune femme se mit à envisager les choses telles qu’elles seraient, à présent qu’elle vivait à deux.
Du moment qu’ils seraient logés dans la maison à Megido, l’Orisha ne nourrissait aucun doute quant au fait que tous deux vivraient très bien la promiscuité. Arden avait vécu des années durant de manière sédentaire, et occuper une maison était dans ses habitudes ; quant à Cemilia elle-même, il lui suffirait d’aller arpenter les rues de la ville à chaque fois qu’elle trouverait l’atmosphère trop oppressante entre quatre murs. De plus, elle avait prévenu Arden de l’indépendance dont elle ferait preuve : il était inutile de s’imaginer qu’elle resterait sans interruption à ses côtés.
Ce qui inquiétait plus la jeune femme était la suite des événements. Elle se savait solitaire, et ne pouvait s’imaginer entraînant Arden à sa suite dans les moindres de ses voyages. Il suffisait de considérer son prochain, qu’elle avait prévu de faire à l’Antre des Marais – elle souhaitait y rendre visite à quelqu’un en particulier – ne se montrait pas adapté à un voyage en binôme : Cemilia ne voulait pas qu’Arden soit présent lors de ses retrouvailles avec l’individu en question, peu importait l’affection qu’elle portait au jeune Élémental. Il était des choses que l’on ne pouvait tout simplement partager.
Par ailleurs, Cemilia ne comptait pas garder Arden sous sa houlette indéfiniment. Le jeune homme devait également apprendre des choses par lui-même, et il était destiné à devenir l’égal de l’Orisha, et non de devoir toujours se reposer sur elle. Arden en personne en avait conscience, et s’appliquait à se montrer le plus autonome possible ; et de son côté, Cemilia n’avait rien contre le fait de soutenir son ami, au contraire. Néanmoins, il en allait du bien-être de l’Élémental d’apprendre à devenir un homme complet et mûr.
C’était pourquoi l’Orisha avait-elle décidé que, dès qu’Arden saurait se passer un minimum de son aide au quotidien, elle prendrait de la distance avec lui pour une durée indéterminée. Il vivrait seul son indépendance et lui reviendrait plus fort, plus sûr. Et elle-même profiterait de cette plage de solitude pour s’envoler.
Mais tout cela ne concernait pas le présent immédiat. Cemilia, toujours adossée à son lampadaire, croqua dans le dernier moignon de pomme qui subsistait sur son bâton, puis se redressa et lança avec gaieté :
-Je te propose que nous nous éloignions du marché. Personnellement, j’ai eu ma dose de Pères Noël et de pommes d’amour, et me réjouis à la perspective d’un bon lit moelleux. Ça te dit de visiter ma maison ?
Dans les yeux d’Arden s’alluma une lueur d’intérêt et il décolla à son tour son dos du lampadaire.
-Emmène-moi, répondit-il, enthousiasmé.
Cemilia sourit en lui jetant un regard profond, avant de se fondre dans la foule, son ami à sa suite.

1 370 mots.

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Mer 07 Jan 2015, 22:20

Castellan

La fête béluanne était agréable, l'ambiance qui y régnait était tellement légère, reposante. Certes il y faisait un peu froid mais la beauté de la neige méritait bien que l'on outrepasse ce léger inconfort ; je laissais ainsi flotter ma main à quelques centimètres de mes yeux pour observer les flocons s'y déposer et former un petit tumulus argenté. J'exhalais un petit soupir.

« Quel mauvais démon noircit encore ton humeur ? Notre compagnie n'est-elle pas plaisante ? »

Si chère sœur, si. Catherine s'inquiétait pour moi plus que quiconque, mais en ce jour ce n'était pas nécessaire ; maudit soit l'être prêt à gâcher une pareille ambiance de sa mauvaise humeur. D'ailleurs, pour cette raison :

« Acélion mon ami, ton humeur fait peine à voir ! Fait nous l'honneur d'un de tes trop rares sourires, c'est l'occasion idéale dans cette débauche de bonne humeur, de poésie et de paix. »

Je m'étais tourné vers lui, mon index s'arrêtant à quelque distance de son masque, aujourd’hui parsemé de motifs de ronces noires. Acélion n'avait pas réagi ou frémit un seul instant, il se contenta de coincer sa cane sous son bras pour débarrasser son manteau de la neige s'y accumulant tout en me lançant un simple :

« Non »

C'était définitivement trop tentant, trop d'assurance et de détachement dans sa voix. Je profitais ainsi de sa légère distraction pour me rapprocher d'un pas et glisser mon index sous la bordure inférieure de son précieux masque. A peine avait-il ressenti la tension que je commençais à y porter qu'il fit un bond en arrière et tenta de me frapper de sa canne. Tenta car Catherine était intervenu, se plaçant entre nous deux pour intercepter nos mouvements et nos mains d'un même geste.

« Cessez donc de vous chercher tous les deux, ne voyez-vous pas que l'ambiance est à la fête ? »

Elle nous jeta à chacun un regard bien spécifique qui provoqua la même réaction : une légère honte.

« Je suis désolé mon ami. J'ai parfois du mal à me restreindre et c'est toi qui en pâtit. »

Ma demande de pardon était sincère, Acélion n'aimait vraiment pas que l'on touche à son masque ; pour autant il accepta de faire un effort car celui-ci parut se dissoudre sur place pour laisser place au visage que je connaissais bien, ou du moins à sa réplique quasi-parfaite.

« Nous portons tous notre fardeau. »

Catherine nous saisit alors chacun par le bras et offrit à chacun la grâce d'un baiser sur la joue. Un geste chaste et réservé qui dévoilait bien plus que les démonstrations excentriques auxquelles nous nous livrions sur scène. Son sourire rayonnant me donna l'impression d'être sur un nuage pendant quelques instants.

« Vous n'avez pas l'impression de rajeunir ? Comme à notre première rencontre ? »

Qui la prenait au mot et aurait assisté à la scène aurait probablement douté de sa mémoire, cela n'avait rien eu en commun avec une scène comme celle-ci. En revanche si l'on s'intéressait à la première véritable rencontre de nos trois personnalités alors oui, je partageais ce sentiment. Non pas celui de la toute puissance de la jeunesse, de son impétuosité ou de quelque absurdité similaire. Juste celle d'une paix. Nous avions, ce jour-là, su exactement à quel point nous pouvions nous faire confiance les uns envers les autres ; les limites définis nous avions cessé de tâtonner dans le brouillard et cela avait été étonnamment relaxant. Et au vu du sourire qu'affichait Acélion, je compris qu'il pensait du même, ou du moins espérait laisser à penser qu'il en donnait l'illusion.

« C'est certain. Bien qu'aujourd'hui la ville entière peut être notre terrain de jeu, si vous le souhaitez naturellement. »

Je venais de piquer leur curiosité, non pas qu'ils soient surpris de me voir proposer une distraction, quelle idée venait d'émerger de mon cerveau créatif se demandaient-ils ?

« Et si je décidais des règles ? Cela pourrait apporter un peu de changement bienvenue. »

Ou pas visiblement.

« Effectivement. Alors mon ami ? A quoi jouerons-nous ce soir ? »


Traitresse.





685 mots.


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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

~ Orisha ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 1157
◈ YinYanisé(e) le : 20/09/2014
◈ Activité : Traqueur [Corvus Æris] | Marcheur
Miles Köerta
Mar 13 Jan 2015, 12:50

Le Sapin Chantant
In this beautiful snowy night -
« Jingle bells, jingle bells »

Effectivement, il y avait de quoi être surpris par la présence de Sorciers dans notre belle ville. De toutes les races, c’était bien celle que nous détestions le plus, pour nous avoir fait subir des traitements pire encore que ceux que l’on donnait aux animaux, par le passé. Mais en ce temps des fêtes, toutes les races, confondues, pouvaient se permettre de mettre les pieds à Médigo, autant les Anges que les Démons, les Elfes ou les Sorciers, même si la présence de ces derniers ne nous enchantait qu’à moitié, voire pas du tout en fait.

« Nous n’y pouvons rien. Eux aussi ont le droit de fêter. »

Malgré tout, le ton de mon père n’était pas des plus aimables. Il haussa les épaules avant de prendre les devants. Je jetais un regard à Scott, m’appuyant légèrement sur son épaule pour l’aider à progresser rapidement dans la foule. Je ne voulais pas être un poids pour lui, mais avec étonnement, je constatais tout de même que je l’étais malgré tous mes efforts. En les regardant marcher aussi aisément, je me demandais comment je peinais à calquer ma vitesse à la leur. D’accord, j’étais frigorifié, le froid ayant rongé ma chair jusqu’à atteindre les os, mais de là à me sentir aussi gauche qu’un manchot dans un arbre? Je n’y croyais pas vraiment et pourtant, j’avais la réalité juste en face de moi. Ou plutôt, je la vivais carrément. Un bras passé sur les épaules de Scott, l’autre main qui était occupée par la tasse de chocolat chaud, j’essayais de voir ce qui ne tournait pas rond dans mon accoutrement et compris, plutôt rapidement, le pourquoi du comment. Juste pour ça, je méritais deux ou trois bonnes gifles dans la figure.  

« Mes patins… », murmurais-je si faiblement que je me posais même la question si Scott avait pu l’entendre.

Mais non. Monsieur était occupé à poursuivre mon père. J’avais toujours ces trucs lassés à mes pieds… Oups. Bon, en même temps, ça ne pouvait pas tout expliquer, surtout pourquoi Père progressait aussi rapidement et pas nous. Avec la bousculade de tout à l’heure en plus de la soudaine apparition de notre grand Orishala, il y avait pas mal de trucs qui nous avait ralenti. Je dois dire que la femme avec qui se baladait notre chef méritait que l’on s’arrête quelques instants pour la contempler, sans non plus oublier la stature imposante et l’élégance singulière de cet homme; il savait comment attirer les regards. Le magnifique duo s’était éloigné dans la foule, et en fond, j’avais pu entendre Scott s’excuser auprès de la personne avec laquelle il était entré en collision. Après quoi, il avait tout simplement reprit sa marche, me traînant comme si j’étais sujet à un gros malaise.

Je n’étais pas malade: c’était juste un petit froid qui allait rapidement passer. Seulement, marcher avec des patins ne restait pas l’idéal pour faire le tour de la ville. Rejoignant finalement Père, qui avait ralenti en nous voyant galérer de la sorte, ce dernier soupira avant de reprendre sa marche, marmonnant quelque chose dans le vent, que j’eus du mal à saisir intégralement.

« Tu peux répéter?

- J’ai dit que t’étais impossible. T’as même pas pris la peine de mettre tes bottes. Tu pourrais aider Scott quand même. »

Je rigolais doucement, les lèvres tremblantes à cause du froid, avant de me les lécher et de fixer les grands yeux ronds de mon père.

« Euh… En fait, je ne les ai pas…

- …

- Je…

- Épargne-moi les détails. J’ai bien fait de les apporter dans ce cas. »

Frappant le sol avec sa canne, Père s’arrêta complètement pour ouvrir son manteau. Accroché à son pantalon, je pouvais voir ma besace magique, celle-là même que j’avais gagnée à Utopia.

« Tu fais quoi avec ça?

- Il me fallait bien quelque chose pour transporter tes bottes, p’tit malin. Mais, la prochaine fois, tu te décarcasse tout seul, je t’avertis. »

J’hoche de la tête avant que Père sorte les bottes de la besace. Il les dépose devant moi et rapidement, je lui donne ma tasse de chocolat chaud. Après quoi, toujours à l’aide de l’épaule de Scott – merci, d’ailleurs, pour cet épaule, très efficace – je retirais mes patins et enfilais mes bottes. Ainsi paré, je ne pouvais que filer un coup de main à l’Élémental désormais.

« On peut se remettre en route », m’exclamais-je en reprenant ma tasse de chocolat chaud, tout sourire.

Père roula des yeux et j’offris un sourire à Scott, désolé. C’était pas pratique d’avancer dans la neige avec des patins… Enfin bref, malgré tout, nous arrivions bientôt à la maison, à mon grand soulagement. J’avais hâte de m’emmitoufler dans mes draps, au pied d’un bon petit feu dans le foyer, pour me réchauffer.

« Ça te dirait de rester quelques jours à la maison? Je pourrais t’apprendre à freiner sur une patinoire », dis-je, narquois, à l’intention de mon ami.


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Mar 13 Jan 2015, 17:29


Cole sourit. « Vous avez de la chance de vous être trouvées. Héliana est une petite fille charmante et intelligente. Elle pourrait rayonner dans les plus grandes écoles lorsque son heure sera venue. Je continue d'espérer, qu'un jour, moi-aussi pourrais-je être père.  Il serait grand temps que je me décide à fonder une famille. Je ne suis plus tout jeune. » Il rit. Loin d'apparaître comme un homme si vieux qu'il ne prenait plus la peine de compter ses ans, il était surprenant que quelqu'un d'aussi séduisant que lui n'ait pas glissé une bague au doigt d'une femme. Il possédait le charme ravageur et l'éloquence subtile des princes des contes d'autrefois. Il aurait pu avoir n'importe qui à ses côtés et être heureux. Seulement, il s'était entiché d'une créature divine dont l'esprit cruel et froid empêchait la réalisation des plus beaux projets. Il n'abandonnait pas ses désirs pour autant. Patient et audacieux, il savait parvenir à ses fins. Il l'aurait. C'était une évidence, pour lui. Il ne se formalisait guère des jours qui filaient. Il était un Maître du Temps, cette notion représentait à la fois tout et rien à ses yeux. « Est-ce une once de malice que je perçois dans votre regard, Mircella ? » se moqua sans méchanceté le Magicien lorsque l'Elfe évoqua l'étrange relation qu'elle entretenait avec la Dullahan. « Moi qui vous pensais parfaite ! »  feignit-t-il de soupirer. Il avait remarqué l'anxiété de la jeune Elfe et tâchait de détendre l'atmosphère et de dédramatiser ses fréquentations du jour. Vanille, discrète depuis le début de la rencontre, laissa à son tour un léger sourire étirer ses lèvres pâles. « La royauté ne laisse que très peu de temps aux occupations personnelles. Je trouve cependant toujours quelques moments. Avant d'accéder au trône, j'étais bibliothécaire aux Parchemins du Temps. Cela m'arrive de prêter main forte aux nouvelles venues. J'ai eu bien des professions par le passé. Je ne m'inquiète pas pour vous. Une Elfe ne peut échouer à des épreuves qui portent sur des livres. » La Sirène se lassait rapidement et appréciait d'expérimenter plusieurs emplois. Bien évidemment, elle ne dit pas exactement la vérité, qui n'aurait pas été belle à entendre. La Dame des Abysses faisait mille et une choses que sa réputation impeccable était loin de retranscrire. Nul ne pouvait songer que celle qui avait reçu le titre de plus belle femme des terres du yin et du yang était en réalité une démone infernale. Le Professeur dévisagea un instant la belle ondine, avant de rire. « Et bien moi je ne fais rien. » - « Cela ne m'étonne même pas. » - « A vrai dire ….» corrigea-t-il. « J'occupe un poste qui est en lui-même une occupation. C'est … compliqué. » - « Encore et toujours des mystères, Professeur. » - « Cela fait parti de mon prestige. »

Énigmatique, le Professeur contempla brièvement les deux Anges qui mangeaient et discutaient tranquillement, insouciantes et naïves. Il sourit. En possession de certaines informations, il connaissait certains faits qu'il ne pouvait réellement. Si elle savait. « Vous savez Mircella, il y a bien des Cités étonnantes dans notre monde. Vous devriez visiter certaines. Je ne m'étonne guère d'entendre qu'une Elfe évite les grandes villes, d'autant plus celle comme Megido qui, avouons-le, n'est pas la plus propice aux peuples bénéfiques. » Il rit. « Et comment tenir rigueur à quelqu'un qui fuirait le théâtre de tant de malheurs ? » Depuis quelques années déjà, Earudien se faisait détruire encore et toujours. Les pauvres Elfes devaient souffrir de cette situation désastreuse. « Allez donc chez les Orines. Maëlith est à elle seule une œuvre. Je consens que le village n'est pas facile à trouver mais … » - « Qu'êtes-vous allez faire chez les Orines ? » murmura Vanille. Elle n'appréciait pas vraiment la Vénus. « Jalouse ? » La Sirène leva les yeux au ciel. « Bref, Maëlith est à voir dans une vie ! La Cité des Mirages aussi. J'en garde d'excellents souvenirs. Encore … » Il s'interrompit, pensif. « Hum. Non celle-là n'est pas encore construite. Dommage pour vous.» Intriguée, Vanille pencha la tête sur le côté mais ne dit rien. Timide, Asaelys, qui jusque là dégustait quelques friandises en compagnie de sa petite consœur, se rapprocha doucement. Elle tenait la main de Héliana.  Elle semblait s'être attachée à elle. Comment ne pas craquer devant les grands yeux et les boucles rousses de l'Ange ? « Si … » commença-t-elle, hésitante. Vanille soupira avant de reprendre à la place de sa servante. « N'hésitez pas à venir à la Cité Engloutie, Mircella. Si ce cher Professeur n'a pas cru bon d'ajouter ma Capitale sur la liste des Cités à voir, je peux me prévaloir de la beauté de cette bulle égarée. Vous serez les bienvenues. Asaelys semble vouloir revoir la petite. »

Asaelys, surprise, ne réagit pas. Le Professeur aussi semblait étonné. Vanille sourit, comme amusée de l'ébahissement général.

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Mer 14 Jan 2015, 13:40

Les réactions du Professeur rendirent le sourire à la blonde des bois. Elle se sentait à nouveau totalement détendue. Elle était loin d'être parfaite, elle le savait, et elle s'en satisfaisait amplement. Ses relations avec la petite ange et avec la Dullahan avaient de quoi surprendre, mais les choses étaient telles qu'elles étaient. Elle ne pouvait pas le changer, et même si elle avait pu, elle ne l'aurait pas fait. Elle les aimait de cette manière, et non pas d'une autre. Cachant un petit rire, elle répondit alors. « Je n'ai jamais dit être parfaite, et ce serait plutôt désagréable que je le sois. ». Elle était imparfaitement parfaite, dans un sens. Son innocence pouvait agacer comme faire rêver. Son autorité pouvait blesser comme éduquer. Il s'agissait de trouver un juste milieu dans sa façon de pensée, de considérer les actes et les gestes de la jeune femme. Elle ne se considérait pas comme plus qu'elle-même, en soi. Il s'agissait d'un choix personnel, que personne ne pouvait expliquer. Et ça, ça lui plaisait. « Héliana est jeune, certes. Mais je ne sais pas si un jour elle décidera d'aller à l'école. J'essaye de la convaincre depuis déjà bien longtemps, elle n'est sans doute pas prête. ». La blonde n'aimait pas forcer les choses. Si quelque chose devait arriver, alors ça arrivera. Cela ne servait absolument à rien de les bousculer.

Quand la Dame des Abysses lui répondit, elle fit preuve d'une appréhension certaine. Elle savait que le trône prenait beaucoup de temps, de responsabilités. Quelque chose qu'elle appréhendait pour sa propre personne, en fait. Peut-être un jour se trouverait-elle à la tête des elfes, mais pour l'instant cela lui semblait n'être qu'une pale utopie. Elle fut cependant ravie d'entendre que la dame en face d'elle était une ancienne bibliothécaire, et son cœur fit un bond dans sa poitrine de bonheur. Elle venait de trouver un point commun, et si elle n'arrivait pas en sortir quelque chose, alors elle s'en voudrait. « Je ne m'attendais pas à ce que vous ayez été bibliothécaire, mais les apparences sont souvent trompeuses. ». Oh, elle n'imaginait même pas à quel point. « Vous avez eu de la chance de pouvoir exercer plusieurs métiers, il n'y a aucun mal à se diversifier d'ailleurs. Comme vous l'avez dit, une elfe dans une bibliothèque, ça coule de source. ». Elle ne se contentait que d'acquiescer, de peur de dire quelque chose de travers. « Je vais essayer de faire de mon mieux, de toute façon c'est tout ce que je peux faire. Le cadre de cet emploi me convient bien : il y a des dragons et des livres. Je suppose que c'est dans l'ordre des choses, et que je dois m'estimer heureuse de faire un métier que j'apprécie. ». Elle parlait un peu maladroitement, se sentant quelque peu vide. La remarque du Professeur lui arracha un nouveau un sourire. Il était l'intermédiaire, la chose qui la faisait redescendre sur terre, qui la soulageait. Non pas qu'elle craignait la Sirène, mais elle semblait si grande par rapport à elle qu'elle s'en sentait complètement minuscule.

Elle avala alors sa salive, et son stress avec. « J'ai encore beaucoup à faire et à voir, je n'en doute pas. Pour l'instant, j'ai préféré rester dans des endroits que je connaissais, ou alors je me suis souvent perdue. Je fais plus attention maintenant, et je ne doute pas une seule seconde qu'encore de beaux paysages m'attendent. ». Cela aurait été triste de tout connaître. Maëlith... Ce nom lui disait quelque chose, à n'en point douter. Elle le connaissait, mais elle savait ne jamais s'y être rendue. « Si j'en ai l'occasion, alors j'irais y faire un tour. Je ne connais pas le peuple qui y vit. ». Elle remarqua alors rapidement le petit agacement dont faisait preuve la Dame des Abysses et décida de ne pas faire de commentaires. Cela ne la concernait pas, après tout. Son regard se dirigea ensuite vers la petite ange qui n'osait pas parler, qui n'osait pas donner le fond de sa pensée. Elle voulut la faire un peu plus parler quand la Sirène prit la relève, l'invitant à se rendre à la cité engloutie dés qu'elle en ressentait l'envie. Le cœur de l'elfe se remplit alors d'une chaleur incomparable. « Ce sera avec plaisir que je me rendrais à la cité engloutie. Si j'en ai le temps, et si vous en avez aussi, je passerais vous voir. Je pense que ce serait bête de passer sans même venir vous voir, voire malpoli. ». Elle prenait en compte bien sûr le fait qu'elle pourrait en être absente, ou être occupée. « Héliana ne risque pas de refuser de venir s'amuser un peu. Pour tout vous dire, je crois bien que c'est la première amie qu'elle se fait, et qu'elle ne risque pas de la lâcher ! ». Mircella respirait la pureté à plein nez. Tant que cela aurait pu irriter les autres. « Je ne doute absolument pas de la beauté des fonds marins, cela m'as toujours faite rêver. C'est un monde auquel je ne puis pas accéder de par ma nature habituellement, alors la découvrir me plairait énormément ! ».

La blonde des bois n'avait jamais eu l'idée d'y aller, sans doute car elle craignait de s'y incruster. Accueillant la proposition de la rousse avec un sourire intimidé, elle bredouilla quelques mots. « Je me doute que c'est une bien pale contrepartie, mais si la petite ange veut retrouver Heliana, elle peut venir à tout moment à Earudien, nous ne sommes pas difficiles à trouver. Vous aussi, si vous en trouvez le temps et l'envie, bien que je conçois que les occasions soient rares par les temps qui courent.». Elle s'adressait autant au Professeur qu'à la Dame des Abysses, sans trop espérer un retour positif. Ce genre de personne n'avait pas souvent de temps pour s'amuser ou aller voir des amis. Une des dures réalités de la royauté.


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Mer 14 Jan 2015, 15:36


Mais pourquoi ils ont voulu absolument me traîner jusqu'ici ? Je ne voulais pas venir à Mégido moi ! Voir les gens s'amuser autour de moi, utiliser la magie alors que je ne peux même pas … Je me demande vraiment pourquoi j'existe. Je me sens inutile, et encore je suis gentil. Je reste presque tout le temps enfermé dans ma chambre que j'ai à Draguial. Je ne voulais pas sortir, peur de me confronter encore à cette dure réalité. Je ne peux même pas user de la magie, je ne suis qu'un simple humain ne pouvant rien faire mise à par utiliser des armes et encore. Comment pourrais je trouver un sens à ma vie avec tout cela. De plus je fais des rêves de plus en plus bizarre, mais je n'ose pas en parler. Surtout pas à Alyska, après elle va me poser pleins de questions et si je pars sans rien dire, elle ne va pas du tout apprécier cela. Après tout elle s'est donnée tellement de mal pour moi, surtout lorsqu'elle m'avait trouver dans la forêt des murmures. Elle m'avait sauvé des griffes de personnes voulant me tuer pour je ne sais plus qu'elle raison. La vie n'a plus aucun sens pour moi, je n'osais même plus me montrer. Mais pourtant, aujourd'hui on m'a bien obligé. Sierra m'avait supplié de venir, sans compter Darius … D'ailleurs il se trouve qu'avec ce fameux ange déchu nous aurions un lien de parenté. On est de la même famille, on est tous les deux des Taiji et cela ne serait pas étonnant que l'on soit même frères, enfin demi frères.

Je sortis un énorme soupir de ma bouche, un petit nuage de buée en sorti. Je dois avouer qu'il faisait bien froid dehors. J'avais du mettre un pantalon noir avec des bottes noirs aussi, un gros pull avec une capuche pour avoir chaud. Bon, d'accord, la capuche n'était pas là que pour avoir chaud, c'était aussi pour me cacher un peu, voire même beaucoup. « Aller Emoree, amuse toi un peu ! » Je regardais Sierra du coin de l'oeil, elle adorait s'amuser comme moi avant, mais avec toutes les questions que je me posais dans la tête, je n'arrivais plus à grand chose. Je sais que c'est bien triste, mais c'est comme cela. Peut être que je pourrais en parler avec Luane, elle me comprendra peut être et pourra m'aider. La chose chose qui me fit sourire, c'est de voir Alyska pleurer en voyant ses enfants, tout en les prenant tendrement dans ses bras. C'était très émouvant. Mais je finis par arrêter de les regarder, leurs laissant un peu d'intimité, surtout que cela faisait longtemps qu'elle ne les avait pas vu. Elle méritait vraiment de passer un moment avec eux, après tout ce qu'elle avait fait pour nous et aussi pour eux.

Passons, je me secouais la tête, regardant à terre la couverture neigeuse et les pas fraîchement marqué de Sierra et mon demi-frère. « Allez les deux ! On va s'amuser un peu ! On va à la patinoire, ça va être marrant ! » Je soufflais une nouvelle fois. Je ne voulais pas y aller, mais je n'avais pas le choix puisque l'Elfe me prit le poignet et me traîna jusqu'au stand de la patinoire. Cela aller être vraiment désespérant, je suis sûre. J'en ai jamais fait. Surtout que je n'avais aucun pouvoir donc bon … Que ma vie est hautement misérable ! Sierra me poussa sur un banc, je n'avais pas vraiment envie de patiner, mais pourtant. L'Elfe me déchaussa et enfila une paire de patins à mes pieds. Elle m'aida à me lever tendis que je voyais déjà Darius patiner pour faire le beau devant les filles qu'ils trouvaient jolies. Mais quel pervers ! Je fus enfin debout, je me dirigeais avec l'aide de Sierra, comme toujours, vers la piste glacée. Sur le coup, mon cœur s'accéléra, j'avais peur de me ridiculiser devant tout le monde en tombant comme un idiot. Mais ce n'est que lorsque je vis Darius se prendre une des plus belles gamelles de ces terres que je me détendis un peu. « Allez Emo, laisse tes problèmes de côté si tu en as et amuse toi un petit peu pour une fois ! » Rien que de voir le doux visage de ma meilleure amie elfique me permettait de me sentir mieux, du moins pour un instant. On se lança en même temps sur la glace et je fus agréablement surprit par cette sensation de glisse.
3/7:
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Mer 14 Jan 2015, 15:48

Répandre la joie et la bonne humeur. Telle était l'épreuve... Sérieusement ?
Je n'ai rien contre cette idée, bien au contraire, mais venait-elle vraiment d'Acélion ? Difficile à croire, mais quoi qu'il en soit je n'allais pas me laisser distancer car une chose est certaine : aucun de mes deux adversaires n'avaient l'intention de jouer à la légère. C'était aussi bien.

Nous séparâmes au premier croisement, chacun dans une direction, la partie pouvait commencer. Mon cerveau se mit à travailler à vive allure, comment agir de manière efficace pour égailler la vie des gens en étant seul et sans se faire pincer par la garde. Comme souvent je me mis à fonctionner à l'instinct et, avisant une série de caisses, je me mis à les escalader à force de bonds souples. L'exercice avait déjà quelque peu attiré l'attention des badauds, j'en profitais pour sortir ma fidèle flûte et la portait alors à mes lèvres afin d'égayer un peu l'endroit.
Je choisis un morceau gai et entraînant, il fallait leur donner de l'entrain que diable ! Profitant d'un passage plus aisé, l'une de mes mains lâcha l'instrument pour incanter un léger sort. Mes compétences de mage n'avaient jamais vraiment brillé mais elles seraient bien suffisantes pour simplement accroître le son de ma flûte.
Le simple ajout d'un ménestrel dans une rue bondée pouvait suffire à l'égayer, surtout dans un jour propice comme celui-ci où chacun ne souhaitait que se détendre ; alors si en plus il s'amusait à faire le pitre sur les devantures...
Car oui, les caisses ça va bien deux minutes et, à la manière d'un amant en fuite, je me mis à parcourir les rues de la ville à semi-hauteur. L'exercice était difficile, il me fallait un rythme lent pour ne pas perdre celui de la musique, mais pas trop tout de même pour que je puisse continuer à avancer.
Malheureusement ce qui devait arriver arriva et je me retrouvais bientôt devant le vide alors que mon chemin des amants se terminaient devant moi, à l'entrée d'une place. Je dus me résoudre à achever mon morceau pour rejoindre le sol, quelle déception. Quelques applaudissements accompagnèrent la fin de ma performance mais un autre élément attira mon attention, je venais de reconnaître quelqu'un dans la foule. J'avisais un marchands de fruits non loin et lui acheta rapidement une douzaine de pommes (preuve que le commerce marche bien, même en hiver) avant de siffler un bon coup en direction de celle qui m'intéressait.
Xelandra se retourna , m'aperçut et eut tout juste le temps d'intercepter mon fruit avec l'un de ses couteaux de lancer. Un sourire joueur s'afficha sur son visage lorsque je m'amusais à lancer et attraper une autre pomme. Je lui expédiais.
D'un geste souple elle expédia une nouvelle lame, stoppant nette la course de mon projectile. J'accélérai le rythme et en envoyait deux presque en même temps, elle les intercepta aussi sec.
Là nous avions capté l'intérêt de la foule et je me permis des trajectoires de tirs plus fantaisistes, voir des feintes, majoritairement la démone ne s'en laissa pas conter et chacune de ses réussites s'accompagnait d'une exclamation admirative de plusieurs passants, lesquels avaient eu la bonté de nous laisser de l'espace. Au huitième lancé je me détendis quelque peu pour lui laisser le temps de ramasser ses lames, ce qu'elle fit, avant de me tirer dessus à son tour. C'était de bonne guerre.

Hélas si son habileté au lancer de couteau était incontestable, celle consistant à les intercepter à coups de pommes était, chez moi, bien plus modeste. De fait je me retrouva rapidement à court de munitions alors qu'elle disposait encore de la majorité de ses jouets. Cela ne l'arrêta pas, bien qu'elle s'amusa à tirer juste à côté de moi, transformant ainsi notre petite démonstration en un numéro plus classique. Cela ne me gênait pas, elle avait bien joué le jeu et m'avait fourni une bonne opportunité. Ainsi, sitôt la dernière lame lancée elle salua la foule d'une révérence avant de récupérer ses outils et de partir en me lançant un clin d’œil.

Je restais là un instant à me demander ce que j'allais faire ensuite. Plus j'y repensais plus je trouvais le sujet de notre concours propre à titiller mon imagination mais, étrangement, celle-ci faisait preuve d'avarice en ce jour. Je n'étais finalement pas grand chose seul car ma plus belle prestation avait requis le concours d'une membre de la troupe et que, sans elle, mes œuvres baissaient inexorablement. Voilà qui était passablement déprimant. Mon regard se perdit aux alentours et j'aperçus alors un curieux duo : un homme assit sur un banc et une jeune fille, visiblement très énergique. Je m'approchais d'eux, captais leur attention en frappant des mains avant de tendre le bras vers l'oreille de la jeune fille.

« C'est à toi ça ? »

Entre mes doigts se trouvait une friandise colorée, chapardée un peu plus tôt, qui se retrouva très vite dans la bouche de la petite. Illuminé par son sourire j'en profitais pour reproduire le même tour avec l'adulte et une petite pièce.

« Et celle-ci est à vous je suppose ? »


C'était un simple tout de passe-passe et on y adhérait quand on avait l'humeur mais le rire d'une enfant est souvent plus appréciable que ses cris.



883 mots


Résumé:
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Mer 14 Jan 2015, 20:21

    “Mais arrête de gueuler bordel...” Elle me les cassait sévère celle petite quoi. Elle mangeait comme un cochon en braillant comme... UN COCHON. Aaarh... En plus elle était lourde, et à force de s'empiffrer elle allait être aussi grosse qu'une barrique. La femme à côté de moi se leva sans m'adresser un regard. En même temps, avec un boulet pareil moi aussi j'me serai carrément enfuis. ENFOUIS.
    Cette fête était trop naze quand on était seul sérieusement... J'étendis mon corps, mes talons à terre alors que mes coudes vinrent joncher le dossier “JE GLISSE !”, “Ouais bha accroche toi.” Regardant ailleurs je laissai la petite se démerder et se prendre un peu en charge. Si ses parents découvraient qu'elle était sur les genoux d'un gros débile, ils allaient me flanquer une de ces raclées... Non, mais je l'aurai viré avant de toute manière, j'avais trop l'flair pour les embrouilles comme ça. Et puis je voulais pas me battre quoi, on était tous cools là... Vin chaud, friandises, nez rouge et autres conneries niaises du genre, moi j'me laissais emporter par cette magie de fou. Alors on pouvait pas m'cogner comme ça.

    De je ne sais où, un type déboula et s'arrêta devant moi. La petite le regarda, suçant un berlingot plus gros que sa main. Voyant qu'il restait planté là comme un navet mur, je tournai la tête vers lui. Le type fila un bonbon à la gamine, comme si elle n'en avait pas assez, et fini par faire la même avec moi avec une pièce. Sauf que la pièce, il la sortit de mon oreille. Mon OREILLE. C'était quoi cette magie pourrie là ? Le jaugeant une seconde du regard et lui dis “Garde tes pièces mon gars. J'en ai pas besoin, donne les aux mendiants.” Reniflant, je détournai la tête, regardant ailleurs “Tu sais pas à qui elle est celle là ? Je me la cogne depuis taleur mais ça commence à faire un petit moment. Elle est venue me trouver avec quarante-cinq mille bonbons, et là elle les déguste un par un. Sauf que si j'attend qu'elle ait fini, de un ; elle va exploser et de deux ; je suis encore là dans six ans.” Je tapotai l'assise à côté de moi “Assied toi donc, tu m'as l'air perdu. P't'être que tu l'es pas, et qu't'es pressé...”, “Monsieur ! ENCORE ! Et MANGE AVEC MOI !”, “Eh non mais put*i* tu peux pas arrêter de gueuler sérieusement, tu me défonce les oreilles là. Puis sois sympa un peu. Ils sont où tes parents ?”, “TIENS !” Elle me tendis une friandise, et je levai les yeux au ciel. Elle était trop chiante sérieusement... Elle m'écoutait même pas, et elle me filait ses bonbons tout pourri “Mange-le. J'suis pas sortit moi...” Tournant la tête vers le type, assez nonchalament je lui dit “J'suis désolé, j'suis pas très poli. En plus je vous tutoie, j'ai l'impression que je peux être cool avec tout le monde mais c'pas le cas. Moi aussi faudrait que j'me calme, comme elle là. M'enfin... Et sinon, z'êtes venu seul ?” J'voyais pas grand monde autour qui aurait pu lui être rattaché sur le coup, et personne ne s'était, à vrai dire manifesté. Plus loin, des gens venaient, nous passaient devant et recrutaient des gens pour aller patiner avec les autres. C'était étrange de voir cet attroupement, cette foule, et personne qui ne faisait attention aux personnes seules. Sauf lui... “Et au faite, je m'appelle Jake. Jake Kennedy, Mais Jake me va très bien.” Humain de son état. Et con aussi.

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Jeu 15 Jan 2015, 09:23


Cocoon sentait Lucrezia particulièrement stressée. Elle n'était pas sur de ce qu'elle allait pouvoir dire. En même temps, ils les avaient emmené sur une pente sacrément glissante... Comme elle le disait, la première personne était déjà de taille, le reste ne serait évidemment que de la broutille à côté. Ainsi, une fois devant son amie, les langues se délièrent un peu, les gens parlaient, mais c'était affreusement compliqué. Outre sa propre anxiété, l'Orisha sentait le stress surexposé de sa belle. Tournant son attention vers elle, il glissa son index à l'intérieur de sa main, pour qu'elle l'entoure de ses doigts. Cocoon n'avait pas des mains gigantesques, aux doigts boudinés, il avait des mains normales pour sa morphologie. Des mains d'un homme de plus de deux mètres, alors forcément, tout semblait démesuré à côté. Et Lucrezia avait des mains fines, pâles, fragiles, parfaites pour jouer des instruments, mais peu faites pour essayer d'entourer Cocoon. Ainsi, si prendre sa main signifiait la noyer plus exactement, il avait pris un réflexe de lui prêter un voire deux doigts, dont elle pourrait s'accommoder en sentant l'impulsion. Tout allait bien, elle ne faisait rien de fâcheux.
Seulement, si Cocoon trouvait ce qu'elle disait pertinent, Yulenka elle, pensait tout le contraire. Sur les traits de son amie, malgré son sourire, il vit une déception sans faille. Quelque chose qui l'attristait. Plus que de le voir il le sentit. Que se passait-il ? C'était pourtant bien partit... ? Visiblement non, absolument pas même « On a merdé. », lâcha-t-il mentalement à sa compagne. Cocoon avait un esprit de fer, inviolable, personne ne pouvait y lire dedans, sa force mentale dépassant toutes les magies, et le message qu'il envoya à Lucrezia fut similaire à une sonnette d'alarme « Ce sert à rien de paniquer, reste tranquille. Je suis là. » Il était énervé. Non contre elle, mais contre lui-même. Il aurait du se taire. Se taire et ne jamais le lui présenter personnellement, simplement la laisser lui apprendre comme tout le monde. Cet abrutit s'était emballé un peu trop vite par rapport à ça, et il voulait en informé celle qui tenait fièrement le poste de meilleure amie.
Eh bien... La prochaine fois, il ferait mieux de se péter une jambe.
Volontairement il n'intervint pas dans l'esprit de Yulenka. Il ne lui dit rien, comprenant son regard sans le provoquer, mais sans en avoir peur -à dire vrai, pour faire peur à Cocoon fallait se lever tôt- Peut être lui expliquerait-il un jour, ou peut être pas. Il verrait.

Cependant, son naturel lui, n'était pas feint, loin de là. L'homme émit un rire léger, secouant chaleureusement la main de sa dulcinée, en disant « Hé... Détends toi. On n'est pas en visite officielle, c'est mon amie. Essaye de mettre le contexte royal de côté. » Tirant alors sur sa main, il la fit venir vers lui pour entourer sa taille d'un bras, faisant tous deux toujours face à Yulenka. Dans la continuité du geste, son dos se courba légèrement, et ses lèvres vinrent embrasser la joue de la petite vampire, belle comme une déesse. Il l'aimait. Il l'aimait a en crever les yeux des gens. Cependant, il était retenu, discret, et ce genre de gestes complices ne duraient souvent qu'une seconde, peut être deux maximum. Ce n'était pas déplacé, ni vil, surtout quand on constatait la complémentarité des deux. La maintenant alors contre lui, il dit à son amie « On aurait du officialisé un peu plus la rencontre que de se perdre ici. »
Quoi qu'il n'était pas sur, le moins du monde, du fait que ça allait généré moins de stress. L'avantage ici, c'était qu'il était chez lui, dans sa ville et ainsi, sa ville était aussi celle de sa compagne. Alors il n'y avait pas de problème de ce côté là, ils étaient en terrain connu. Cependant se déplacer dans une forteresse, pour aller raconter des mensonges, ce n'était peut être pas la meilleure solution. Mais le pire c'était que même si c'était des mensonges, pour eux, ils faisaient le bien. Ils faisaient quelque chose qui allait améliorer leur vie, leur avenir, et juste les accabler en disant 'ils mentent' étaient affreux, compte tenu des circonstances. Ils avaient galéré pendant des années pour être bien et voilà que, maintenant ils essayaient de faire passer la pilule vu que tout a changé.  Cocoon pensa simplement à une chose : personne n'avait intérêt à leur jeter la pierre.

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Dim 18 Jan 2015, 09:42

Je rangeais ma pièce, légèrement déçu, comment répandre l'esprit de joie et de fête avec un individu aussi renfrogné ? Défi intéressant. Je m'asseyais à ses côtés et sourit en entendant sa diatribe à l'égard de cette enfant, tout le monde n'a pas la patience d'y faire je suppose.
Entendons-nous bien, je ne suis pas forcément le mieux placé pour donner des leçons en la matière mais les jeunes étaient également les plus sensibles aux tours et chansons pour peu qu'ils contiennent leur part de merveilleux. Il était cependant surprenant que cette petite fille s'attache autant à un individu aussi peu réceptif, ses parents étaient absents ? Il était plus probable que, attirée par les friandises, elle se soit éloigné du giron parental et s'était attachée à la première personne à l'air vaguement amical. Si ses parents ne la cherchaient pas nul doute que la revoir serait un peu d'inquiétude en moins. Je la pris et la soulevait pour la poser sur mes genoux avant de lui chuchoter d'un air faussement attristé :

« Tu sais, je suis sûr que tes parents seraient très heureux s'ils pouvaient aussi avoir un délicieux bonbon... »


Elle regarda alors son stock d'un air un peu coupable avant de se laisser tomber au sol pour partir en courant tout en nous faisant un au revoir de la main. Contrairement à ce que l'on peut penser, à cet âge, le partage leur vient assez naturellement, surtout si on y ajoute un brin de mauvaise conscience. Au regard soulagé de l'humain, la sensation que j'avais eu en le frôlant était caractéristique, je répondis :

« Castellan de Lussac, humble baladin de la troupe des Hiérophantes, mais tu peux m'appeler monsieur le directeur. »

Un sourire dénué de tout sérieux avait accompagné ma tirade, je me moquais totalement des conventions à base de vouvoiement et de titres ; seule exception mes futurs subordonnés lorsque j'aurai enfin assez de prestige pour être effectivement appelé par mon titre. Mais ça c'était pas demain la veille.

« Alors Jake, qu'est-ce qui t'amène dans cette ville au blanc manteau ? Je gage que l'ambiance doit être très différente de ton désert natal. »

J'ignorais s'il était vraiment natif de... comment s'appelait cette ville déjà ? Peu importe, la ville des humains en plein désert suffisait pour le moment. Il faudrait que j'y mette les pieds un jours, un spectacle dénué de toute magie, au sens propre du terme, pouvait avoir son charme. Quoique j'entende déjà Catherine me signaler qu'une vague de panique causée par un spectacle un peu trop impressionnant pour ne pas être le fruit de la magie puisse provoquer quelques remouds.
Là c'est Pierre qui aurait enchaîné en nous rappelant que nous étions peut-être un peu prétentieux dans nos aptitudes. C'est décidé ! Nous passerons dans cette ville humaine un jour où l'autre et je ferai en sorte que notre prestation leur fasse douter de leurs fameuses protections ! Que la vie était merveilleuse pour vous offrir autant de défis ! J'aurai volontiers béni les dieux pour avoir créé l'univers ainsi mais vu la quantité de malédiction que je leur avais adressé par le passé... cela aurait peut-être été un peu déplacé de ma part.
Une silhouette passa dans mon champ de vision et me rappela soudain qu'un jeu était en cours et que, parti comme c'était, ma défaite faisait peu de doutes, bien que j'ignorais encore comment mes camarades comptaient évaluer. Il fallait se reprendre.

« Jake, cher quasi-inconnu, il s'avère que j'ai fait le pari avec quelques collègues de mener les prestations les plus propices à semer la joie et la bonne humeur en cette ville. Il s'avère que je suis quelque peu en panne d'inspiration, aurais-tu la bonté de m'accorder ton temps dans cette entreprise ? Ce ne sera pas peine perdu je te le garantis. »

Rien de tel que l'imprévu pour trouver de l'or dans la boue, l'improvisation pour révéler des talents et mon tempérament pour provoquer les événements. Ou les catastrophes c'est selon.



670 mots


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Dim 18 Jan 2015, 13:35

    Par je ne savais quel miracle, ce type arrivé de nulle part, qui m'avait proposé du pognon, arriva à faire dégager la mioche aux lèvres chocolatées. J'écarquillai les yeux, hallucinant de l'habileté de ce type. Il devait être un sacré père, ou alors s'occuper d'une multitude d'enfants car une telle dextérité dans ses paroles, alors que j'étais persuadé ne pas m'en débarrasser “Wow... Merci mon vieux. Je pensais jamais m'en séparer...” Non pas que j'aimais pas les gosses mais là spécialement j'avais pas forcément envie de me coltiner un mouflet qui arrêtait pas de gueuler, qui plus est. Regardant le type à mes côtés, son attitude me choqua. Il avait l'air accueillant, chaleureux, moqueur bref un mec pas mal et il était habillé intégralement de noir. Couleur sombre et austère.
    Je lui énonçai mon prénom et mon nom et il me renvoya une appellation... Monsieur le Directeur. Ah bha pardon. Non mais il était le directeur de personne là ce type, puis surtout pas le mien. Les bancs d'école étaient loin et puis tan mieux. Mais son sourire et sa bonne humeur me fit rapidement comprendre qu'il n'était pas très à cheval sur ce genre de chose. Comme je le comprenais, c'était tellement chiant... Même Mikaïl je le... Ouais je le tutoyais. Honte sur moi quoi. Un roi... Alors cet homme allait subir le même châtiment du tutoiement.
    Baladin. C'était comme paladin mais avec un rhume ? Je le regardai sans rien dire, attendant qu'il finisse l'éloge de ses titres. Un sourire ne quittait pas non lèvre et il me demanda alors ce que je venais faire ici. Bougeant un peu sur le banc, je croisai les bras en disant “Bha t'sais quoi Dirlo, moi ce qui me plait bien dans ce genre de réunion, c'est l'ambiance qui s'dégage comme tu dis. La joie et la chaleur. Mais dis moi, comment tu sais d'où je viens ?” Pour une fois, je n'avais pas trainé avec moi mes deux compagnons. Enfin trois maintenant... Quelle plaie. En arrivant ici, je voulais tellement pas qu'ils foutent le bordel, que j'avais préféré les laisser sur place, plutôt que de jouer les chiants. Mais ça aurait peut être plut à Zoro au moins. Je savais que mon jumeau aurait été enchanté, mais ça m'aurait soulé de me voir en permanence. J'en avais assez me tête, pas la peine de me coltiner un miroir en plus.

    Au bout d'un moment, l'homme revint à des moutons plus intéressants, surtout pour lui. En fait il m'avait pas abordé par simple sympathie, il avait vu en moi le parfait gland qui pouvait l'aider. Pas mal, pas mal, faut dire que j'étais bien tomber dans l'panneau aussi quoi. Pas très futé que j'étais, et ça se voyait sur ma tronche.
    L'écoutant je fini par lui dire “Et t'as combien de personne contre toi ?” Regardant autour de nous, j'essayais de chercher qui pouvait être susceptible de s'amuser, ou non, et trouver un coin pour semer la joie et la bonne humeur dégoulinante.
    Un seul choix s'offrit à moi et pas des moindres “Bha écoute Dirlo, j'ai une petite idée pour frapper fort, et anéantir immédiatement tous les autres participants. Suis moi.” Me hissant sur mes jambes, je dégourdi mes mollets deux secondes avant d'aller vers la patinoire. Montant sur la rambarde, en essayant de ne pas me vautrer sur la glace, je lançai un message d'appel “Mesdames, messieurs ! La patinoire vous accueille vous, ainsi que vos ENFANTS ! Ceux qui gagneront les différents jeux pourront avoir des boissons gratuites, et des peluches ou bonbons pour les plus petits !” Je présentai les épreuves et plus je parlais, plus les gens m'écoutaient, se retournaient, et certains acquiesçaient. J'voyais le Dirlo du coin de l'oeil, et je continuai mon discours, essayant de ramener le plus de gens possible et autant de spectateurs. Certains s'installèrent d'ailleurs les bancs en gradins installés pour l'occasion.
    Des enfants venaient, enfilant des patins, prêt à tout défoncer.
    Une fois que j'eu fini de m'époumoner, je m'avançais vers le type en noir “Eh, matte ça, le mec va présider les jeux, mais y a moyen de faire une bonne ambiance. Les gens viennent s'asseoir et tout... C'est bien connu que les gens aiment les jeux et les tournois, surtout quand ça concerne leurs mômes.” D'ailleurs, dans l'attroupement, lorsque les équipes étaient formées par l'arbitre qui s'occupait de la patinoire, je reconnu le diable qui m'avait soulé. Elle avait l'air d'avoir retrouvé ses parents, et ceux ci lui ont nettoyé la bouche et le visage, non sans mal “Je pense que tu peux appeler tes rivaux et leur annoncer qu'ils ont perdu, juste en voyant le complexe qu'on a monté. Je vais rester là aussi comme ça je vais attirer des gens si besoin.” En me retournant, je vis un tout petit peu à l'écart trois personnes discuter. Des rois et des reines, aussi beaux et fringuants les uns que les autres. Wow... Je restai river le regard sur eux pendant un moment, les dévisageant, avant de m'en rendre compte et tourner la tête.
    Occupe toi du Dirlo Jake.

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[RP pour tous] La fête du Sapin Chantant

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