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 [RP pour tous] La fête du Sapin Chantant

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Sam 06 Déc 2014, 18:40

Un généreux brasier ronflait dans l’immense foyer. Les yeux rivés à l’extérieur, la bouche de l’espionne exultait une vapeur invisible contre la vitre froide. « J’aime cette époque de l’année. L’atmosphère est différente, tu ne trouves pas ? » Un déchirement sec fit tourner son visage lactescent vers l’intérieur de la grande salle à manger. « Je suppose.  » Répondit Lokys, pensif. Il reposa le coupe-papier sur la table et sortit le parchemin de l’enveloppe qu’il tenait. Les cendres froides de son regard en avisèrent une rapide lecture avant que la feuille n’échange de place avec le coupelet. Le guerrier se leva pour rejoindre celle qui était venue lui livrer les informations qu’il avait commandées. Tout aussi songeur, sa voix aux notes suaves reprit. « Pour ceux qui peuvent goûter à la morsure du froid, délivrer leurs tensions dans l’absorption d’une boisson chaude, apaiser la fadeur du temps dans le moelleux des pains d’épices… » Ses mains blafardes jouant avec la petite lame, ce qui devait arriver arriva, et une goutte d’un sang grenat glissa lentement jusqu’à la pointe d’argent. Le regard émeraude de la délatrice la fixa se plissa en une grimace de douleur, ressentant par empathie l’acide de la blessure qui marquait à présent l’index du damné, puis elle questionna, comme pour se changer les idées. « Les vampires… ne célèbrent pas la nouvelle année ? C’est vrai que je n’en ai jamais entendu parler.  » Une lueur de malice rayonna dans le regard abyssal de l’éphèbe. « Tu m’en diras tant. » Il était plutôt au fait des compétences de la femme en matière de renseignements, mais qu’elle choisisse ou non d’ignorer ces fêtes où les créatures mortelles n’étaient pas conviées en tant qu’invitées ne l’intéressaient pas. Sa coupure se referma rapidement, et le strige se détourna vers un fauteuil où était étendu un long manteau de daim noir. « Une mission ? » Demanda l’espionne d’un ton qui se voulait distrait. L’indolent prit le temps de se vêtir, l’ignorant délibérément alors qu’il se dirigeait vers la grande porte. « Je t’ai demandé si tu as reçu une mission. » Insista-t-elle alors un peu fermement, engageant un sourire moqueur sur les traits ensorcelants de l’impie. Il était facile de comprendre que de part son métier, sa curiosité ne se tairait pas avant d’avoir été promptement comblée, mais il y avait des flammes sur lesquels il aimait à se brûler les ailes. « En quelque sorte. » Consentit-il à détourner. Les deux immenses battants de bois sculptés s’ouvrirent d’un même temps, laissant un courant d’air glacial fustiger dans le hall de la bâtisse. Le grand vampire se retourna un instant vers la femme qui s’était engoncée dans une mine boudeuse, redoublant son hilarité. « Je réponds à une invitation. » Après tout, si elle voulait savoir, elle n’aurait qu’à le filer.
Par cette première soirée neigeuse, deux ombres galopèrent en dehors de ses terres…


Homme encapéAprès avoir dépassé les tours rugissantes de Draguial, et traversé les plaines opalescentes du Berceau, les fières fondations de Megido apparurent enfin dans leur champ de vision. Les deux cavaliers allèrent aligner leur monture non loin de la grande porte où s’engouffrait un flot sans discontinuité d’âmes au cœur léger, battant une chamade écœurante et rythmée par des caroles aux paroles d’un temps révolu. Des préposés vinrent récupérer les rennes des grands chevaux, et les deux hommes entrèrent enfin dans la cité des libérés. Lokys progressait sans trop se soucier de celui qui l’accompagnait, et cela semblait bien réciproque, leur marche pas le moins du monde gênée par la foule qui semblait naturellement s’écarter du chemin du prédateur. Il y avait peu de chance que de parfaits inconnus vinssent à sa rencontre. Le guerrier avait troqué son uniforme de général pour une tenue des plus saillantes, élégante, à peine dissimulée sous le long daim de son manteau qu’il portait posé sur ses épaules sans avoir pris la peine de mettre les manches. Le froid ne l’incommodait pas. Une main crochetée à la ceinture de cuir de son pantalon noir, les pans de sa chemise blanche refermée à la hâte tombaient négligemment le long de ses hanches. Un chapelet en perle de tourmaline se devinait sous son col largement ouverte. A son oreille gauche, une petite croix d’argent se laissait admirer par sa longue chevelure charbonneuse entièrement ramenée sur son épaule droite, que quelques flocons venaient agrémenter. Le vampire se contraignait néanmoins à un pas indolent, jetant des regards qui se voulaient passifs aux alentours comme pour déplorer la mine défigurée qu’affichait aujourd’hui la grande ville de l’Orishala. A peine ce titre traversait d’ailleurs son esprit que la silhouette impressionnante de l’intéressé vibra soudain sous ses pupilles reptiliennes. Mais un autre détail attira l’attention du beau strige, qui ne put retenir un sourire à l’éclat carnassier de venir l’attendrir. S’étant arrêtés en plein milieu de la route, l’inconnu encapé se décida à parler. « Monsieur, nous devrions continuer. » Mais Lokys ignora le ton pressant, se prêtant à observer un peu plus la scène de famille qui se jouait de l’autre côté de la place. La paix n’était revenue que depuis peu sur le monde, mais cette fête rassemblait au beau fixe plusieurs grands pontes de ce monde. Sans doute certains étaient beaucoup moins apprêtés à une telle réunion mondaine, mais ce n’était manifestement pas le cas du roi des Orisha. Le géant à la peau halé aurait plutôt étonné par son absence. C’était après tout lui l’hôte de cette agitation qui résonnait jusqu’aux marais. En revanche, l’homme qui agrémentait la décoration d’un des stands de vins chauds par son teint blême et sa mine maussade jurait parfaitement avec l’atmosphère joviale du marché... Mais Lokys était plutôt mal placé pour parler et à dire vrai, il songeait que l’humeur de cet individu ne devait pas être très différente de la sienne. Enfin, il était ici de son plein gré, et il était d’ailleurs temps qu’il se mette à la recherche de la raison qui l’y avait conduit, et la seule chose qui pourrait embellir sa nuit.
Son regard cendré suivit machinalement ce que semblait fixer le sorcier à la chevelure de jais, et son sang se glaça d’un coup dans ses veines lorsqu’il tomba sur l’éclat doré de la chevelure de sa petite elfe. Ses épais sourcils se froncèrent légèrement à la vue de l’homme penché vers elle, et ce ne fut qu’alors qu’il s’intéressa aux deux inconnues avec qui elle discutait. D’un coup, son dos se raidit, l’argent de son regard captivé par les deux émeraudes serties dans le visage de lait de la sirène... Cette femme... Les images d’une ville en flamme submergée par les flots lui revinrent en mémoire.  Son visage d’ange brodé de douceur semblait rayonner parmi ceux qui l’entouraient, à peine atteint par les noirceurs de celui qui n’avait cessé de la fusiller de son regard noir. Lokys ne savait qu’en penser, et s’en tint à se dire que cela ne le regardait en rien. Cette femme pouvait tout aussi bien disparaître demain que la course du temps ne cesserait pas d’avancer, et il en allait de même pour lui. Décidant qu’il irait saluer son elfe lorsqu’elle serait plus accessible, le vampire poursuivit sa promenade à travers ces lieux si peu communs.

Devant un stand de cannes à sucre, un attroupement d’enfants de tous les horizons jouaient sans trop se soucier de ce qui les entouraient. Une boule de neige fut lancée, atterrissant dans les crins bruns d’un garçon aux yeux vairons qui se baissa aussitôt pour préparer la contre-attaque. Ses mains rougies par le froid plongèrent dans le manteau blanc pour en arracher une bonne poignée, et la lancer presque aussitôt sur la première attaquante. Celle-ci s’écarta d'un bond de la trajectoire, riant aux éclats, et percuta violemment la malheureuse créature toute vêtue de blanc qui se trouvait là.

Lokys accueillit le dos d’Elias contre lui, avortant la chute tandis que ses grandes mains se saisissaient de ses poignets.
« P-pardon. » Sitôt excusée que la petite fautive filait avec son groupe d’amis au loin, délaissant les amans à peine retrouvés. « Bonsoir belle ange. » Murmura son timbre charmeur à une des oreilles dissimulée sous la rivière de mèches luminescentes.
I – 1400 mots
résumé pour Yulenka, Vanille, Lord, mais surtout Elias:
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Dim 07 Déc 2014, 10:31

Héliana s’amusait terriblement. La petite ange ne connaissait rien des joies de l’enfance, ayant été enfermée dés sa naissance dans la tour inconnue pour une raison lui échappant encore. Elle ne possédait aucun ami si ce n’est la Dullahan qu’elle considérait comme tel sans pour autant que ce soit réciproque. Leur relation tenait plus du dominant-dominé que de la véritable amitié mais cela lui convenait. Elle savait que de toute façon, elle n’obtiendrait jamais plus de la morte vivante. Cette dernière les observait jouer ensemble, un faible sourire sur le visage. Elle détestait l’admettre, mais voir la petite ange nager dans le bonheur lui procurait un certain plaisir, même si elle aurait sans doute préféré la voir tomber. Sous sa forme adulte, Julia s’éprenait d’une certaine fibre maternelle qu’elle repoussait au plus profond d’elle-même, considérant la surveillance des deux petites comme une formalité. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la rouquine ne tomba pas une seule fois. Bien sûr elle perdait régulièrement l’équilibre mais Asaelys s’occupait de la maintenir debout, tandis qu’elle raclait le sol plus d’une fois. « Ca va, tu ne t’es pas fait mal en tombant ? ». La jeune ange observa le corps de sa congénère pour y trouver des bleus s’il y en avait puis sourit. « Merci encore d’être venue jouer avec moi, c’est très plaisant ! ». Les paroles de la petite rimaient comme à leur habitude et elle se mit à léviter dans les airs en battant des ailes très légèrement et en tenant les mains de l’autre ange, comme si elle souhaitait la guider à son tour, à sa manière et dans ses règles.

Mircella, de son côté, semblait partagée entre une certaine interrogation et une envie de rire. Le courant ne passait pas entre le jeune homme et le fiancé de la rouquine, et il ne se gêna pas de le caractériser de détestable devant sa future épouse. Cependant cette dernière ne réagit pas, et pour cause, elle devait sans doute penser comme lui. Pourtant, ces paroles piquèrent la curiosité de l’elfe. Elle ne détestait personne et ne connaissait aucun des tenants de ce genre de sentiments pour en parler mais… Elle haussa les épaules. « Je ne peux pas affirmer que je détesterais quelqu’un sans le connaître, Sir. Vos conseils me seront précieux si je viens à le rencontrer mais… ». Elle poursuivit, enjouée. « Je tiens à me faire mon propre avis. ». La jeune femme ne connaissait pas le fiancé de la jeune femme, et elle ne jugeait jamais sans connaître. Suivre l’avis collectif et les rumeurs ne l’amusait pas plus que ça et même si elles s’avéraient vraies, elle préférait toujours vérifier par elle-même. Ses yeux émeraude plongèrent dans ceux de la rouquine et un sourire se dessina sur son visage. « Je ne cherche pas à comprendre vos choix. Ils vous sont propres et personne n’a le droit de les remettre en cause. ». Par cette phrase, l’elfe n’entendait pas se faire apprécier où bien se faire voir de la rouquine. Elle considérait ses propres choix comme tels, comme ceux de toute personne sur ces terres. Il ne s’agissait pas d’un favoritisme, loin de là. Elle l’associait à de l’ordinaire alors qu’en tout point elle ne l’était pas. « Epouser tel homme ou tel homme ne regarde que vous. Vous saviez à quoi vous attendre et vous l’avez fait quand même, c’est pourquoi je pense que personne ne peut et ne doit vous critiquer sur ce genre de choses. ». Les choix faits avec lucidité et intelligence plaisaient manifestement à l’esprit de la jeune elfe. Elle restait, dans un certain sens, parfaitement neutre par rapport aux autres, presque nonchalante. Elle estimait que chacun avait le pouvoir de modifier sa vie comme si il le désirait et ma foi, s’il se plaisait dans celle qu’il menait, alors elle n’avait rien à dire. C’est une fois que le malaise s’installe qu’il faut réagir, et son interlocutrice avait plus d’avance qu’elle dans ce genre de situation.

Le fait qu’il soit le seigneur des sorciers ou qu’il ne le soit pas n’atteignit guère la jeune femme. Les titres importaient peu à l’elfe qui ne faisait attention qu’à la personne en elle-même. Elle ne fit cependant aucun commentaire, craignant de se placer d’un côté où de l’autre de la balance. Elle mesurait ses paroles et quand Elias vint saluer la rouquine, elle n’y fit même pas attention. C’est à peine si elle remarqua sa présence, préoccupée par la soudaine proximité que le Professeur venait de lui imposer. Tous les titres que portaient la jeune femme à laquelle elle parlait depuis déjà quelques minutes vibrèrent dans ses oreilles sans pour autant la déstabiliser. Elle se contenta de sourire une énième fois. « Je suis ravie de l’entendre. ». Les actions du peuple des sirènes ne la concernaient pas et elle préférait éviter de souligner sa première rencontre avec l’une des leurs. Cette fois-ci, elle avait perdu le peu de dignité qui lui restait et l’alcool avait eu raison de sa petite personne. Les paroles du jeune homme ne brisèrent pas la confiance que l’elfe plaçait en son peuple. « Je me soucie peu de ce qu’on peut penser de mon peuple. Personne n’est inutile en ce monde et je ne pense pas pouvoir mesurer l’importance de quelqu’un au grade qu’il détient. ». Elle prit elle aussi une gorgée de vin pour faire une petite pause dans sa réflexion. « La politique et tout ce qui s’en suit n’est pas de mon ressort, il serait bête que je m’en mêle de trop près. ». Elle se trouvait trop peu élevée dans la hiérarchie de sa race pour faire des commentaires désobligeants, et de toute manière, elle n’en avait aucun à faire. Elle savait parfaitement où était sa place et la respectait, tout du moins en public. L’idée de fuir arracha enfin un petit rire de l’elfe qu’elle retenait depuis le début de la conversation. « Vous êtes bien aimable de vouloir me préserver de cette rencontre. ». L’innocence se lisait dans les yeux de l’elfe et la pensée que l’empereur des sorciers ne soit pas si mauvais que ça eut, je vous l’accorde, traversé l’esprit de la jeune femme une demi-seconde. Puis elle réalisa que les présentations venaient de se faire, d’une manière où d’une autre, sans pour autant qu’elle ne fasse de même. « Vous pouvez m’appeler Mircella. » lança t-elle au mage. Elle n’appréciait pas les formalités dues au nom de famille que d’ailleurs, personne à part ce dernier n’avait jamais utilisé. Pour le commun des mortels il s’agissait de Mircella, non pas de mademoiselle Rumblee ou que sais-je. Sans doute se détendrait-elle encore un petit peu plus s’il daignait l’appeler par son prénom.


Avant que le Professeur ne passe commande, la jeune elfe acquiesça. Son ventre criait depuis un bon moment et les odeurs du marché de Noël embaumaient son esprit de sucreries en tout genre. Elle s’étonna d’ailleurs, en jetant un coup d’œil à la patinoire, que la Dullahan ne se soit pas déjà précipitée vers un stand de bonbons ou de gâteaux. Son regard vira de nouveau sur la Dame des Abysses. Elle comprenait à présent pourquoi elle ne parvenait pas à détacher son regard de cette dernière. Elle dégageait une aura étrange qui intriguait l’elfe au plus haut point sans pour autant qu’elle ne se permette de poser plus de questions. Lassée par sa surveillance incessante, la morte vivante sous son apparence de succube apparut aux côtés de Mircella en tentant de l’effrayer en surgissant par derrière. L’elfe poussa un soupir sans se retourner. « Julia, tu as peut-être grandi physiquement, mais dans ta tête il semblerait que tu aies toujours cinq ans. ». La démone lâcha un bon rire, s’appuyant sur l’épaule de sa maîtresse. « Ne sois pas rabat-joie comme ça ! Je n’ai pas besoin de surveiller les petites, la plus grande des emplumées se charge de la tête de nœuds, y’a pas de risques. Et tu veux qu’elle se fasse quoi, sérieusement ? Qu’elle glisse sur la glace et qu’elle se pète une jambe ? ». Mircella poussa un deuxième soupir, au bord de l’exaspération. « Je n’ai pas peur, Julia. Cesse de te faire des idées. ». Et le regard de la morte vivante crut voir le colosse passer non loin. Dans un murmure, elle repartit vers les enfants après avoir gratifié sa maîtresse d’une parole lui glaçant le sang. « Tu devrais.. ».


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Dim 07 Déc 2014, 13:57

A peine arrivée sur le marché de noel, que j’avais déjà rencontré une personne toute nouvelle. Cette personne était un jeune homme, charmant mais un peu timide. Il était assez grand, il était brun et j’aimais bien son visage qui était fin et remplit de courage. Je lui souris tendrement, mais j’étais aussi gênée que lui maintenant. Il tenait dans ses bras un gentil petit chaton de couleur neige. C’était grâce à lui que j’avais rencontré cet homme. Cet homme était vraiment timide et gêné, car il avait du mal à s’exprimer sur le champ. Je rougis et je ne pus m’empêcher de rire entre mes mains pour qu’il ne le remarque pas. Il ne devait pas être aussi gêné de me parler, à moins que ce soit la première fois qu’il parle à une jeune femme. Il me disait que c’était la première fois qu’il venait dans ce marché de noel, qui était vraiment très bien fait et qu’il était aussi merveilleux que dans mes rêves les plus fous.

Alors qu’il s’excusait sur mon excuse d’avoir trop parlé, je pus regarder en détail le jeune homme nommé Fran. C’était un beau nom, j’aimais beaucoup les prénoms courts, comme le mien, Evey ou bien celui de ma sœur Nissa. Car je ne me souvenais jamais des prénoms longs, je ne savais pas pourquoi mais c’était comme cela depuis que j’étais toute petite, j’avais du mal à mémoriser les noms longs et compliqués aussi. Enfin, bref, je revins sur Fran qui devait avoir le même âge que moi, mais il était déjà plus grand que moi, alors que je n’avais pas encore évolué physiquement depuis que j’étais partie de la maison… Je devais attendre longtemps encore, quelques années je pense, avant que je sois une vraie femme et non une petite fille. Puis, je souris avant de me dire que je devais passer un bon moment dans ce marché immense et magnifique. Donc, je pris la parole encore une fois avec une voix simple et calme :

-D’accord, alors cela te dirait de visiter avec moi, si tu veux bien… Car j’aimerais tout découvrir dans ce marché : les stands, les activités et les cadeaux aussi ! Cela te dirait bien ? Mais, je comprenais si tu es occupé ou si tu es déjà pris par une autre personne …

Oui, je lui avais demandé s’il voulait bien venir avec moi, tout découvrir tout cela, mais je ne lui avais pas demandé s’il était déjà pris par une autre personne que moi. Je me sentais gênée, maintenant, j’avais peur de me faire rejeter par cet homme dont je ne connaissais pas et que j’aurais bien voulu le connaitre. Ma mère, Myrialuna, m’avait toujours dit qu’il était bien que je sois sociable envers les autres personnes de ce monde, que je devais connaitre des personnes dans ce monde, pour avoir des amis. Je devais avoir des amis sur qui je pouvais compte au fil de ma vie, au fil de mon ascension dans la race des Magiciens. Mais je ne comprenais pas très bien à quoi servait les amis lorsque je devais monter en grade. Enfin, bref, je ne pensais plus à cela. J’attendais juste une réponse venant du jeune homme qui essayait de trouver une réponse à ma demande. J’espérais juste que je ne l’avais pas mis dans une mauvaise phase. Donc, je repris la parole en stressant un peu au début :

-Je n’aurais pas du de te demander cela, comme cela ! J’espère que je ne t’ai pas mis dans un pétrin par ma faute… Juste que j’aurai bien aimé parcourir ce marché avec une personne et pas toute seule, ce serait bien trop triste de faire cela.

Orianna me mordilla un peu ma cheville pour me dire que je ne devais pas être triste si Fran ne pouvait pas venir avec moi, et qu’elle serait là pour moi. Je lui caressais les oreilles qui étaient si douces pour lui dire qu’elle ne devait pas s’en faire pour moi. J’avais envie d’être avec une personne aujourd’hui, car je ne voyais plus ma mère depuis quelque temps et ma sœur, Nissa, avait littéralement disparu de la surface de la terre… Je soupirais un bon coup avant de reprendre un beau sourire !

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Lun 08 Déc 2014, 14:20


Du monde s’activait tout autour de la place Sforza, à Mégido, là ou se tenait l’immense sapin, aussi haut que les plus grands bâtiments de la ville. Ce dernier était d’ailleurs le symbole d’une fête que l’on célébrait tous les ans, placée sous le signe de la joie et de l’offrande ou l’on offrait à ceux que l’on aimaient, et pour l’occasion des milliers de lumières, douces et des plus chaleureuse par le temps actuel, étaient disposées un peu partout dans la cité de la magie, illuminant ainsi cette dernière. Mais plus encore, une véritable montagne de cadeaux, tous étant bien emballés dans un papier brillant et coloré, se voyaient disposés tout autour du sapin à la portée de tous. En les voyant ainsi, je me demandais bien ce qu’il pouvait contenir. Des jouets ? Des objets, utiles ou inutiles ? Mais j’étais bien trop élevé pour aller voler des cadeaux qui, certainement, étaient destinés à d’autres personnes que moi, on m’aurait très certainement punis pour moins que ça. De plus, les paquets n’étaient pour le moins absolument pas du tout mon occupation principale à ce moment-ci. Étant pris en pleine conversation avec une jeune fille que je venais tout juste de rencontrer, grâce ou à cause, ça je ne pouvais le savoir encore, de mon sacripant de chat, ce dernier aimant se soustraire à ma surveillance en allant embêter des gens au hasard. Heureusement sa victime du jour n’avait pas semblée être trop gênée par le Liroa, au contraire elle vint même le caresser plusieurs fois.

Enfin, après avoir répondu à Evey, c’est ainsi qu’elle se nommait, je restais un moment à observer mes pieds, tout en jetant de rapide coup d’œil au loup qui se tenait près d’elle. Celui-ci n’étant pas là pour m’aider à me rassurer, bien qu’il semblait très calme, d’ailleurs mon petit Nuage n’avait pas l’air de s’inquiéter par la présence du loup.
Après un certain temps, la jeune fille repris la parole et je relevais timidement la tête dans sa direction. Qu’elle ne fut ma surprise lorsqu’elle me demanda si cela m’intéressait de visiter les lieux en sa compagnie et faire les diverses activités qui étaient proposées. La bouche entre ouverte, je restais un instant là, l’air benêt, entre le bonheur de cette joyeuse surprise, mais aussi l’étonnement en me demandant si je ne venais pas de rêver ce que j’avais entendu. Apparemment pas. Cela pouvait être une très bonne chose pour moi, je ne connaissais absolument pas la ville et je ne savais pas quoi faire, ou par quoi commencer, dans celle-ci à part me balader à travers le marché, de plus la cité était des plus immense, du moins pour moi en tout cas.
Alors que je m’apprêtais à fournir une réponse des plus enthousiaste à l’idée de me balader avec quelqu’un, je remarquai qu’Evey avait l’air gênée, ce qui me fis m’interroger atrocement. Était-ce moi qui la gênait ? Ou avais-je fais quelque chose de mal ou de déplacé ? Ne sachant pas, je baissais immédiatement les yeux d’un air désolée, tout en rougissant de honte alors qu’elle reprit de nouveau la parole.

Finalement, je n’avais pas à m’en faire. Elle pensait m’avoir mis dans le pétrin en me demandant de l’accompagner chose que je ne comprenais pas vraiment à vrai dire. Pourquoi cela m’aurait-il amené des soucis ? Relevant de nouveau la tête vers la jeune fille, je l’observais en étant assez confus par ses paroles et hésitant quant à ma réponse. Mais son sourire m’apporta une once de courage.


Heu… Bah… heu… Oui… heu… oui je veux bien… t’accompagner.

Je lâchais un bref et léger sourire, avant de continuer.

Et heu… non… Je… tu ne me mets pas dans le pétrin… Heu… je vois… pas pourquoi d’ailleurs… Je... heu... devrais l'être… ?

Fronçant les sourcils un instant, grattant ma joue du bout du doigt et fixant un point en l’air, je me mis à réfléchir sur ce qui pouvait m’apporter des ennuis actuellement. Malheureusement je ne vis rien et je commençais à me casser la tête à ce sujet. J’espérais bien qu’Evey puisse m’éclairer sur le sujet.

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Ven 12 Déc 2014, 16:34

J’étais une grande gamine, car je ne voulais pas attendre sa question, mais je me demandais s’il n’attendait pas une autre personne pour ce marché de Mégido. Mais je n’avais pas envie d’aller dans ce marché toute seule, sans compagnie avec moi… Enfin, j’avais Orianna avec moi, mais ce n’était pas un être humain, elle ne pouvait pas parler avec moi. Je me sentirais seule dans ce marché, sans personne auprès de moi, pour tester les différentes activités en mise en place pour ce marché magiques, ni de gouter aux friandises dans les stands. Et surtout, je ne voulais pas rester toute seule pour attendre mes cadeaux qui étaient sous le gros sapin géant ! La neige était présente maintenant, et j’aimais sentir la neige dans mes cheveux, sur mon visage qui avait chaud. J’aimais sentir ces flocons de neige dans mes cheveux, même si je frissonnais un peu sur le coup. Pour moi, la neige était vraiment de la magie, même si je savais que c’était un effet de la nature, de la saison. Je souris tendrement et je fermais les yeux.

Puis, j’imaginais dans ma tête que j’étais avec ma sœur et ma mère dans ce lieu à profiter de la neige et de la magie d’aujourd’hui. Soudain, le jeune homme prit la parole pour me répondre et je lui affichais un grand sourire. Il accepta ma demande, et je faillis le prendre dans mes bras tellement que j’étais contente, mais je devais me comporter en tant qu’adulte, et que je ne devais plus être une petite fille comme les autres. J’allais bientôt devenir un maitre-mage, j’avais su maitriser la magie des cartes, mais je manquais beaucoup d’entrainement, mais j’étais fière d’arriver jusqu’à là. Ensuite, Fran continua de parler en me demandant pourquoi il devait être dans le pétrin à cause de moi :

-Oh ! Je ne savais pas si vous attendiez une autre personne, votre bien-aimée aujourd’hui, dans ce marché de Mégido. C’était pour cela que je vous avais demandé, si je ne vous embêtez pas à cause de moi… Enfin, bref, je suis bien heureuse que vous ayez accepté mon offre pour cette petite balade !

J’étais tellement contente qu’il ait accepté que je ne pus m’empêcher de la prendre dans mes bras, comme s’il me donnait un cadeau pour moi, uniquement. Je voulais me comporter comme une vraie adulte, mais je ne pus le faire en ce moment de bonheur. Je lui souris joyeusement et je le pris par le bras pour commencer notre petit tour dans le marché.

-Il y a tellement de choses à voir où nous sommes aujourd’hui, tellement de choses à faire dans ce marché. Dis-moi ce que tu veux faire, je te suis dans tous les cas ! Je suis si excitée !! On pourrait faire une balade en traineau, ou bien faire du patin à glace… Ou encore gouter des sucreries dans les stands autour du sapin géant. On peut faire ce qu’on veut, pas besoin de permission de vos parents ou d’autres personnes plus âgée que nous. La liberté est à nous ! Désolé, j’avais envie de dire cela pour une fois dans ma vie !

Je lui souris de toutes mes dents, je le regardais dans les yeux, je n’avais pas peur de lui donner mes émotions. C’était un peu la première fois que je me sentais aussi bien avec une personne que je venais de rencontrer dans ce monde. D’habitude, je me sentais plus réserver et plus timide aussi. Je ne parlais pas autant d’habitude et je ne savais pas pourquoi au juste. C’était la première fois que je me délivrais aussi facilement à une personne et surtout à un homme. Je ne comprenais pas tout, mais aujourd’hui était un jour spécial. J’étais si heureuse et depuis bien longtemps maintenant. Orianna était derrière nous pour surveiller notre arrière en cas de problème et elle pourra nous protéger aussi. Fran semblait un peu perdu, en même temps, j’avais encore une fois trop parlé, il fallait que je me taisais maintenant.

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Sam 13 Déc 2014, 01:22

    Je bus une gorgée de la boisson chaude, jusqu’à l’entamer jusqu’à la moitié de la tasse. J’adorais le goût de ce chocolat chaud sur mes papilles gustatives, en parfaite harmonie avec ces saveurs sucrées et douces à la fois. Ça me reposait, aussi bien le corps que l’esprit, malgré que ce dernier puisse être ailleurs, tourmenté par une ambiance beaucoup plus noire, plus sombre que celle associé à ces temps de fête et de réjouissance. Je devais lutter contre mes pensées négatives, ces fantômes liés au passé, mais j’en étais incapable. Par manque de force de l’esprit sans doute. Cependant, je me forçai à afficher une facette trompeuse, une illusion qui cachait les véritables maux qui m’enchaînaient depuis si longtemps. Pour mon bien-être et par-dessus ma propre personne, mon ami.

    Celui qui se ruait à cet exact moment vers moi, en abandonnant son camarade de patin qui poursuivit son chemin parmi la foule d’amateur de ce sport hivernal. Il n’avait guère besoin de mes malheurs pour assombrir une soirée si joyeuse que celle-ci, alors je lui souris. Pour lui prouver que j’aillais bien, pour qu’il ne nourrisse aucuns doutes sur mon réel état d’âme. Pourtant, ma tentative de lui montrer cette gaieté me paraissait si fausse. Du moins, pas assez vraie pour tromper mon meilleur ami avec autant de facilité que je le voudrais. Si jamais il eut vite fait de voir que quelque chose ne tournait pas rond dans ma tête, il en émit aucun commentaire. À l’inverse, il renvoya mon sourire, en lançant une blague qui élargit le mien. Déjà là, je semblais plus sincère, plus heureux que tout à l’heure.

    Miles finit par arriver à ma hauteur, en freinant sur la glace avec une grâce que je n’aurais jamais crue possible provenant de lui – pour le talent de patinage, je tiens à le préciser – et me demanda, après m’avoir dit à quel point il était content de me revoir, si la fête était à mon goût. Puis, il ajouta sans me laisser l’occasion de lui répondre, si j’avais essayé de faire des tours sur la surface gelée. Je le toisai, surpris par cette soudaine surdose d’énergie, et alors que j’ouvrais la bouche pour stopper son incessible bavardage, une voix, en provenance du derrière du banc, l’interrompit à ma place. Je sursautai, avec tant de brusquerie que je manquai de peu de tomber, mais lorsque j’aperçus les yeux vers de Miles s’écarquiller comme des assiettes, je me levai du banc et jetai un coup d’œil sur le nouvel arrivant qui riait aux éclats. Quand il commença à taquiner le jeune homme, je les observai avec un air d’incompréhension totale, incapable de mettre un lien avec cette personne et Miles. Qui était-il?

    L’inconnu apporta son attention vers moi, un immense sourire sur le visage. Je fus choqué de voir son teint si pâle, semblable à celui des cadavres, mais je ne dis rien. Sur les raisons qui expliqueraient cette pâleur, ou bien sur la canne qu’il tenait en main pour s’aider à marcher… Ça ne me concernait pas. L’homme me demanda si la place à côté du banc était libre. Il ajouta qu’il espérait que Miles ne me collait pas trop, sur quoi le concerné répondit qu’il entendait très bien ce qu’il disait. J’ignorai encore le véritable lien qui les unissaient, lui et cet homme, mais je n’avais guère besoin d’en voir plus pour comprendre qu’il était proche. Très proche. Une complicité que j’étais incapable de cerner sans être informé de la nature de leur relation. Après avoir poussé un profond soupir, Miles se retourna vers moi et débuta les présentations : cet homme était son père. Je laissai tomber la tasse de chocolat chaud sur la neige. Le liquide chaud se déversa sur le tapis blanc, mais mon étonnement était si grand que je tardai à m’en rendre compte. « Euh… Quoi? C’est… c’est ton père? Sérieux? »

    Mon regard passa de Miles à l’homme assis plusieurs fois avant que je finisse par arrêter mon petit jeu. Comment avais-je pu passer à côté de ces airs de ressemblances entre les deux? C’était une telle… évidence. Mis de côté l’œil bleu-turquoise de son père, son second œil était... identique aux deux yeux de Miles. Quoi qu’il en soit, je ne comprenais pas pourquoi j’étais si surpris. C’était normal qu’il ait un père mais ce qui m’avait surpris n’avait rien à voir avec ça. Je me questionnai. Sur cette complicité. Sur ce lien fort qu’il avait entre eux. Comment ce faisait-il qu’ils soient si proche, qu’ils riaient autant ensemble? Je me sentais exclu de leur duo et pour cause, accentuait le poids de la solitude et de la tristesse que l’absence de ma famille engendrait, jusqu’à devenir trop lourd pour mon corps et mon esprit qui craqua sans que je puisse y remédier. Et je me mis à pleurer. Devant Miles et son père. m*rde… Je m’essuyai les recoins des yeux, mais il était trop tard. Ils avaient déjà vus.


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Sam 13 Déc 2014, 18:21


Le nez en l’air et grattant machinalement ma joue, je réfléchissais toujours aux mots de la jeune fille, me demandant toujours ce qui aurait pu me mettre dans l’embarras vis-à-vis de sa proposition. Celle-ci devait penser, peut-être, que j’attendais une autre personne sur la grande place avec qui aller découvrir toutes les merveilles et activités que pouvait receler la cité en cette période de fête. Mais cela n’était pas le cas, j’étais tout seul avec pour seul compagnie mon petit Liroa, que je tenais dans mes bras, et mes deux corbeaux, veillant sur moi depuis le ciel en cas de danger. Enfin, même si je devais déjà être accompagné par quelqu’un, il n’y aurait eut aucun soucis pour amener la dénommée Evey avec nous, surtout qu’elle me paraissais être des plus amicale et surtout très gentille qui plus est. Réfléchissant alors toujours à ma question, mais ne trouvant aucune réponse à mon interrogation je revins sur l’adolescente avec une petite moue, déçu de ne pas avoir trouvé de réponse, j’espérais qu’elle allait m’éclairer sur le sujet. Ce qu’elle fit peu de temps après.
Aussitôt, à la suite de ses paroles et son explication, je sentis le rouge me monter immédiatement aux joues et je détournai mon regard directement, quelque peu gêné. Le fait d’évoquer ce sujet, me mettait un brin mal à l’aise. À vrai dire je n’avais pas de bien aimée, comme pouvait le penser Evey, peut-être que elle en avait un, mais jamais je n’oserais poser une telle question. De plus, timide et réservé comme je pouvais l’être, les filles n’était pas vraiment mon point fort. Enfin, je me mis à murmurer quelques mots, toujours aussi hésitant, afin de rassurer Evey sur ce point, si cela pouvait la rassurer.


Heu… beuh… heu… Je, je… je n’ai pas de… de… heu… bah… de… bien… enfin… heu…

Les mots ne venaient, ces derniers restaient coincés dans ma gorge ne voulant pas sortir de ma bouche. Mais je n’eus pas besoin d’en dire plus, certainement que la jeune fille avait déjà comprit ce que j’avais voulu lui dire. Car à peine avais-je prononcé ces brides de mots et après un large sourire de sa part, celle-ci vint littéralement se jeter sur moi. La voyant venir, Nuage sauta de mes bras pour aller se poser sur le manteau de neige tapissant le sol de la ville. Quand à moi, extrêmement surpris, je ne pus m’empêcher de lâcher un bref cri aigu, tout en sursautant, ne m’attendant absolument pas à une telle réaction de sa part, devenant un court instant aussi raide qu’un piquet tous mes muscles contractés. Gêné par un tel contact physique, mon cœur se mit alors a battre la chamade et mes joues devinrent des plus écarlates, j’en vint même à avoir chaud, ce malgré la fraicheur des flocons qui tombaient sur mon visage et la température assez basse en cette saison.
Enfin, après ce débordement de joie, Evey me relâchai, mais elle vint aussitôt me prendre par le bras avec un sourire enjoué sur le visage. Mes yeux vinrent se poser un instant sur elle, l’air peu assuré et les joues toujours rouges et bouillantes tel un véritable brasier. Je pouvais par ailleurs sentir la délicate pression de ses doigts sur mon bras et la douce chaleur se dégageant de ces derniers. Étrangement cela était agréable, mais aussi très déroutant, j’en vins même à trembler légèrement. Pour tout dire, je n’étais absolument pas familier à ce genre de contact et encore moins avec une fille, cela me mettant dans tous mes états et pas les meilleurs. Alors qu’elle parlait, j’essayai de me concentrer sur ses mots et nous sur sa présence, très proche, à mes côtés. Je compris qu’elle voulait savoir ce que je désirais faire en premier, je n’en avais hélas aucune idée pour le moment. L’observant un instant, mon regard croisa le sien et je le détournai aussitôt, avant d’essayer de lui répondre d’un air quelque peu paniqué et des plus intimidé.


Aaah… heuu…

Ma voix était des plus tremblantes, tout comme mes lèvres, en cet instant. Tentant alors de me calmer, je fermai les yeux. Et heureusement, mon fidèle Nuage vint à mon secours en se frottant à ma jambe, miaulant et me regardant avec insistance, me redonnant alors un brin de courage.

Je… je… On heu… pourrait… le… la…les…

Qu’avais-je enfin de faire ? Manger ? Non en cet instant j’aurais été complètement incapable de manger quoique ce soit tellement mon estomac était noué. Du patin ? Je ne savais absolument pas du tout comment en faire, de plus Evey ou les autres gens ce seraient très certainement moqués de moins à la moindre chute. Le traineau ? Il n’y avait besoin de rien pour en faire, simplement s’asseoir et profiter du voyage. C’était là le mieux à faire pour commencer.

Le traineau !!

J’avais prononcé ces mots assez fort, mais aussi avec une certaine nervosité dans la voix, ce qui pouvait surprendre la jeune fille près de moi. M’en rendant compte, je me renfrogna aussitôt et repris d’une voix plus posée.


Heu… je voulais dire… je… je veux bien faire du traineau.

Levant les yeux vers elle un instant, je lui souris timidement.

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Sam 13 Déc 2014, 21:31


Un dernier regard dans le miroir. J'étais vêtue d'une de ces grosses robes à cerceaux, elle était violette, à motifs floraux violet légèrement plus foncé. J'avais aussi mis ma cape en zibeline. Elle était douce, et tenait bien chaud. Je m’emmitouflais dedans, avant de sortir. Mes cheveux étaient rassemblés en une coiffure sophistiquée et compliquée. J'avais appris à faire ce genre de choses seule à la cour. Une natte encerclait mon crâne, tendis qu'une autre, épaisse serpentait jusqu'au milieux de mon dos, laissant néanmoins des mèches pour encadrer mon visage. J'avais laissé Sevah à l'écurie, et sortis en saluant l'homme qui tenait l'auberge où nous avions pris une chambre. Grand frère était déjà là bas, je devais le rejoindre lorsque j'aurais finis de me préparer. Ici tout était beau. Un fin tapis blanchâtre s'étalait sur le sol. Je regardais mes pieds, avant de poser le regard sur les traces que je laissais. Kahyal m'avais dit qu'il s'agissait de la neige. Je n'avais jamais quitté Drosera, et je n'avais, pour ainsi dire jamais vu de neige. Je me baissais pour en ramasser un petit peu dans ma main. C'était froid... Tellement froid. Je la laissais tomber, essuyant distraitement l'eau à ma robe, ni vu ni connu, avant de continuer à avancer. Là bas je pouvais sentir que c'était la partie « nourriture ». Ils avaient fait griller de belles victuailles, tel que du porc, et fait des énormes miches de pain. Ainsi les visiteurs pouvaient partager des tartines de lard. Mais je n'avais pas faim pour le moment. Je fendis la foule. Avant de m'arrêter. Levant les yeux pour admirer le magnifique sapin. Il était grand, majestueux. Et sa couleur... Quant aux décorations, elles vendaient du rêve. Une douce mélodie parvint à mes oreilles tendis que je m'accrochais pour poser un cadeau à ses pieds. Avant de me détourner en sifflotant l'air que j'avais entendu près du sapin. C'est alors que je les vis, tous les deux. En pleine discussion. Grand frère et Lysandra étaient là, l'un en face de l'autre. Je déambulais d'une démarche féline arrivant jusqu'à eux, leur offrant mon plus beau sourire.

« Me voilà, désolée de l'attente. »


Je regardais, curieuse, tout autour de moi. Les yeux brillants. Avant de reprendre mon sérieux. La gamine que j'avais été refaisait surface de temps en temps.

« C'est vraiment... Très beau. Vous êtes déjà venus à cette fête avant ? »

Je m'éloignais, juste le temps d'aller leur acheter du vin chaud, et du jus de pomme chaud pour moi. Les épices et l'odeur me fit sourire naïvement. C'était la première fois que je sentais ça. La première fois que la chaleur dans ma main procurée par les tasses chaudes. Je m'approchais à nouveau d'eux, leur mettant chacun une tasse dans la main, avant de siroter la mienne et de parler d'une voix qui se voulait mûre et calme, alors qu'au plus profond de moi je trépignais comme une petite gamine devant un étalage de cadeaux.

« J'aime beaucoup les décorations et... La neige crisse sous les pieds, c'est amusant. C'est la première fois que je vois de la neige. On fait un tour ? »


Je pris le bras de chacun de mes compagnons, un sourire amusé sur le visage, la tête haute. Je marchais toujours la tête haute, parce que si je me mettais à regarder mes pieds, tout le monde saurait que quelque chose n'allait pas chez moi. Et il ne fallait pas qu'ils voient à travers mon masque hautain. J'eus un petit rire, avant de les regarder tous les deux.

« C'est le premier événement publique auquel j’assiste depuis que j'ai quitté Drosera c'est amusant de voir à quel point tout le monde se mélange comme si de rien n'était. »

Je sirotais mon jus de pomme chaud. Mes joues avaient rosies. Je tenais mon verre à deux mains. Soufflants de temps à autre dessus. Et les emmenant voir les étales, il y avait une multitude de vendeurs. Les gens pouvaient faire des choses magnifiques à l'aide de leurs mains. C'était incroyable. Je savais que moi j'étais incapable de faire ce genre de choses, mes seuls talents étaient la séduction, et la harpe. D'ailleurs, peut être qu'un jour j'aurais l'occasion de leur offrir un petit morceau de ma composition. Mes doigts agiles avaient plus d'une fois charmé la cour de Drosera.


712 mots

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Dim 14 Déc 2014, 02:22


« Je t'aiderai à apprendre ce que tu veux Princesse... » Il ricana. Saphir lui rappelait Hasnna. Saphir lui rappelait une fille qu'il aurait aimé avoir, et que jamais il n'aurait voulu voir grandir. C'était dur comme pensée, mais il se fichait de Rubi. Il avait à peu près compris qu'elle était aussi importante que les deux autres, mais pour lui, Rubi était malsaine, et il avait du mal à comprendre qu'elles cohabitaient en permanence. Cependant, c'était pas ses oignons, et s'en occuper lui créerait des problèmes dont il n'avait absolument pas besoin. Mais il savait aussi que si il y avait Rubi, il avait Yulenka, et il retenait certaines phrases, ou certains élans... Préférant garder son jardin secret, plutôt que de livrer aux vrais adultes ce qu'il pensait. Il reproduisait le même schéma avec Hasnna. Lorsqu'ils étaient tous les deux, il avait un comportement avec elle, qui était totalement différent quand quelqu'un d'autre était là. Saphir subissait la même chose au final. Sauf qu'elle ne connaitra jamais son comportement et ses gestes, lorsqu'ils seront en intimité.

Alors qu'il se prenait bien la tête tout seule, comme un grand, Saphir le ramena à la réalité, lui indiquant que pour elle, la subtilité d'un langage était une chose absolument inconnue « Une sucette et une guimauve... Ce sont tous les deux des bonbons et pourtant, c'est différents. Ahah... » Riant de sa mine perplexe, il posa ses lèvres sur son front, caressant une des couettes « Tu es mignonne Princesse... » Tissant ses cheveux de ses doigts, il regarda son visage à la peau de lait.
Sa proposition ne fit qu'à demi-mouche. Elle était heureuse de la surprise mais moins contente de manger ce qu'elle pensait mauvais. Sans goût... Malgré tout, elle hésita, mais elle s'y essaya. Buvant d'un trait ce que Cocoon lui donna, une fois qu'elle fut à terre, elle finit par attraper le berlingot qu'il lui tendait. Elle pleura de joie, de bonheur, d'allégresse... Elle était complètement absorbée par cet instant magique. Elle embrassa son prince, lui baisant le visage de ses lèvres mouillées de larmes. Elle l'adorait, et il le ressentait. Le Lien aussi. La prenant dans ses bras il dit « On va t'acheter de quoi manger alors... »
Cocoon trouvait Saphir particulièrement réaliste et crue dans ses mots. Elle ne faisait aucune nuance, c'était une certitude. Ses phrases étaient nettes, et elle savait qu'elle ne pouvait ingérer que du sang. Seulement, elle, ça la désolait. Elle voulait vivre de sucre et de glucose -ce qui était absolument la même chose- et non de fer et d'hémoglobine à moitié périmée. La qualité de cette dernière devait être royale, comme le voulait le statut de Yulenka... Lizzie devait surement apporter du sang tout juste saigné d'une vierge fraîche. Devait avoir un parc, ou un enclos. Comme on aurait des vaches, ou des moutons, les vampires élevaient des vierges. C'était chaud quand même.

Balayant de la main sa supposition quant aux moeurs de son amie, il attrapa la petite fille, évitant le drame. Elle s'affolait tellement, et lui s'approchait d'un premier chalet, qu'elle tendit le bras pour attraper une friandise. Mais malheur, c'était qu'elle allait se vautrer, tout ça pour l'appât du gain ! « Hé là Princesse, on achète d'abord on mange après... Bonjour mon brave. Je pense qu'elle va prendre ces caramels et ces pains d'épices. », « Bonjour Roi ! Pas de soucis, j'vous prépare ça ! J'suis ravis que vous v'niez ici, j'vais vous mettre deux trois douceurs en plus. » Il remplit des petites boites de sucreries, alors que Cocoon sortait l'argent pour payer « Merci bien l'ami. Saphir, c'est bon ça arrive... Tous pressés ces gosses... », « Ah ! Intenable ! C'est l'effet des fêtes et de la famille. Ca réchauffe les coeurs je vous dis ! » L'Orishala prit son dû, partant vers l'arbre. Posant la bestiole sur ses cuisses, s'appuyant au dossier du banc, il sortit quelques bonbons « Tiens, prends ça. Il nous a mis du chocolat... Et des bonbons en plus. Regarde, ce sont des cannes à sucre. » Il la regarda avant de rire « Mange pas tout en même temps ahah... Saphir t'en mets partout chérie... » Il riait, elle était gourmande, elle voulait tout, et en même temps avait une trop petite bouche.

Mentalement il dit à son amie « Je pense qu'elle va dormir plus rapidement ce soir. Surtout si elle finit la boite. » Faisant attention à ce qu'elle ne tombe pas à terre, il lui dit « Je vais devoir aller chercher... euh... ma femme. Dans pas longtemps. Mais je vais revenir, je pourrai te la présenter si tu veux. » Il avait pris pas mal de risque. Luka et Cocoon... C'était du passé. C'était un secret, mais un secret mort et enterré et jamais, même sous la torture, cela ne sortira de leur bouche. Ils avaient rôdé un plan, une couverture, pour que chacun puisse construire et continuer leur vie, sans s'en retrouvé affublé de questions ou quoi que ce soit d'autre.
Enfin, l'espérait-il.

En partant, il attrapa un verre de vin chaud. Puis le Roi croisa la Reine. Ne la voyant pas bien occupée, Cocoon s'approcha alors de Vanille. Les filles qui l'accompagnaient, avaient l'air d'être assez insouciantes, prenant en pleine tête l'ambiance magique de la fête. Tan mieux, l'euphorie était dans le cerveau de chacun actuellement. Enfin presque chacun...
« Bonjour belle Kaleesi. Vous me voyez ravis de votre venue... Un peu moins de votre fiancé. » Sans regarder Lord, et n'ayant pas parlé particulièrement fort, il se mit à ricaner, embrassant le dos de la main de la Reine des Sirènes « Monsieur... » Il salua le professeur. Fallait être poli « Non mais je suis réellement content que tu sois venu. Essaye de pas trop traumatiser les gens, j'aimerai qu'ils reviennent l'année prochaine héhé... » Il tendit doucement la main, jouant avec une de ses boucles rousses qui cascadait délicatement sur son buste. Cocoon se tenait assez près d'elle. Elle était toute petite face à lui, mais ça ne l'empêchait pas de rire d'une complicité non feinte « Hé, je vois que t'as pas de verre... Tu veux mon vin ? Sérieux... Je sais pas pourquoi ils servent ça ici... » Il n'en avait bu qu'une gorgée mais alors, qu'elle piquette bon sang... Un tel truc dans ces chalets, puis chaque année... Et quand il voyait le nombre de gens qui en prenait, et qui buvait volontiers... Ca lui donnait la nausée « Je ne faisais que passer de toute façon. » Il posa sa main sur le cou de Vanille, caressant sa joue de son pouce, avant de se décaler. Il lui fallut une seconde pour esquisser ce geste « Amuse toi bien. » Lui souriant il marcha en arrière se décalant, tournant ses yeux vers Mircella et ses amies « Hé les filles, les chocolats sont meilleurs qu'à Utopia. Monsieur... » Dans un sourire il se détourna alors définitivement pour rentrer dans son palais aller chercher celle qui l'attendait.

Mots : 845 / Post : IV

Résumé:
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Dim 14 Déc 2014, 14:50

Une sucette et une guimauve ? Ça n'avait absolument rien à voir en effet. Une sucette cela se sucer c'était dur et cela pouvait avoir divers goût parfois acidulé. Une guimauve c'était tout doux, tout mou et ça fondait dans la bouche. Ok c'était des bonbons, mais ils ne se ressemblait pas eux. Son gros panda semblait trouver une différence entre s'amuser et se distraire.... Mais cette différence lui échappait mais alors complètement. Les bonbons, ça lui parlait et même bien quoi. Mais alors le reste.... Puis de toute façon, ça n'avait plus aucune importance par la suite. Déjà parce que Cocoon la trouvait mignonne, et ça, ça suffisait à lui changer les idées et lui graver un sourire sur le visage. Elle lui répondit une réponse qui avait presque une allure de maxime.

-C'est avec les princes charmants que les princesses deviennent belles !

Des fois que Cocoon en doutait encore, ou qu'il l'ai oublié, il était officiellement le prince de la petite fille. Attention ça rigolait plus là hein, il y avait un respect à avoir Monsieur ! Il était THE PRINCE qui la faisait sourire et rire, et qui selon elle la rendait belle. S'il-vous-plaît. Mais ces considérations furent bientôt mise en suspend pour une nouvelle quête des plus savoureuses.... BOOOOONBOOOOOOONS ! SUCRE ! GLUCOSE ! CHOCOLAT ! MIEL ! Et tout ce qui s'apparentait de loin à des douceurs, pâtisseries, etc ! Cocoon prit les devant pour éviter de lâcher une tornade bleue sur les malheureux stands qui semblaient presque trembler.... Il s'approcha de l'un d'entre eux, la fillette étant plus attirée par les divers confiseries qu'un papillon de nuit par une lumière ! Elle allait en tomber si elle continuait, son regard semblant dévorer d'avance les trésors qui luisaient à ses yeux. Lorsque Cocoon la trouva pressée, il n'exagérait pas, il était même plutôt proche de l'euphémisme. Saphir était à la limite de trembler d'excitation. On aurait presque dit un drogué qui allait recevoir sa drogue après un long moment de manque.... La petite poupée installée sur les cuisses de son preux chevalier, ce dernier lui offrit les trésors précieux si convoités...

Elle en enfourna plusieurs dans sa bouche en même temps, se retrouvant avec des joues dodues de bonbons et autres. Elle avait des allures d'hamsters ainsi, ses papilles excités par la multitudes de saveurs à la fois sucrées, acidulées, fruitées, chocolatées et autres. Elle était si ravie et enchanté que ses pommettes se rosir sous l'excitation et le bonheur. Sa bouche était entourée de chocolat, elle offrait ainsi un spectacle des plus tordants qui faisait hurler de rire Yulenka à l'intérieur. La fillette remercia son ami comme elle pouvait avec ses bajoues pleines. Saphir était à dix milles lieux de se douter du spectacle mignonnet et drôle qu'elle offrait. A vrai dire elle ne s'en souciait pas. Elle était en plein extase, un orgasme de glucose, et son image lui importait peu. En fait, son image elle s'en tapait royalement tout court. Et tandis qu'elle était quelque part pas loin du paradis, Yulenka fut choquée par une nouvelle inattendue. Son Cocoon marié ?! Et il foutait quoi son service de renseignement là, hein ?! Pourquoi ce genre de nouvelle ne lui venait pas en priorité ?! C'était d'une importance capitale pourtant ! Tsah, on ne pouvait vraiment pas compter sur les autres !

Yulenka laissa Saphir finir de dévorer ses sucreries, et tandis qu'elle avait fini d'avaler sa dernière bouchée, elle l'interpella.

~Saphir chérie, tu veux bien me laisser avec Cocoon ? il doit me présenter quelqu'un. Et je crois que si tu avales encore un seul gâteau au miel tu vas exploser....~

L'enfant n'en pouvait déjà plus depuis longtemps mais la gourmandise avait été la plus forte. Elle avait déjà mangé plus qu'elle ne le pouvait, et elle sentait qu'elle allait être méchamment malade si elle continuait. Elle accepta de se retirer pour digérer tranquillement. Cocoon la déposa sur ses pieds par terre, et de nouveau la neige s'éleva en un paravent d'un blanc immaculé. Lorsqu'il retomba, la petite fille avait de nouveau laissé place à la jeune Impératrice de la Nuit. Elle prit les grosses paluches de Cocoon entre ses petites mais d'opalines et le remercia sincèrement pour le merveilleux cadeau qu'il avait offert à Saphir. Elle ne l'avait pas vu aussi heureuse depuis bien longtemps.... Et dans un accord tacite, elle le laissa partir pour qu'il aille chercher cette curieuse femme avec qui il s'était amouraché avec ferveur. Elle ne tenait plus en place, très impatiente de découvrir quel genre de personne cela pouvait être. Mais tandis qu'il était parti, elle en profita pour s'acheter un peu de vin chaud, et également un croissant frais et un gros muffin au citron et à la framboise.... Car il était prévisible que si Saphir était gourmande, Yulenka l'était également ! Et elle comptait bien profiter du cadeau de Cocoon elle aussi. Et s'était également pris des petites tartes aux chèvres et au lard, et un pain chaud au fromage fondu. Elle aimait aussi le salé.... Un petit casse dalle avant de rencontrer l'heureuse élue ! Elle tapa également dans sa gourde pou repousser davantage la soif. Elle n'avait pas envie d'être dérangée par cela aujourd'hui. Assise sur le banc, elle attendait le retour de Cocoon et de sa belle inconnue. Oui parce que c'était obligé qu'elle soit à tomber par terre, Cocoon avait du goût s'il-vous-plaît, surtout en matière de femme !

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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

~ Orisha ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 1157
◈ YinYanisé(e) le : 20/09/2014
◈ Activité : Traqueur [Corvus Æris] | Marcheur
Miles Köerta
Mar 16 Déc 2014, 13:42

Le Sapin Chantant
In this beautiful snowy night -
« Jingle bells, jingle bells »

Dans ses yeux, des millions d’étoiles dansaient, prises dans une tempête au milles couleurs, aux cents éclats. Cette lumière qui l’avait déserté depuis longtemps était finalement revenue, à ma plus grande joie. C’était magnifique de le voir ainsi. Il aurait pu avoir le visage rongé par l’acné, par les verrues; déformé par une torsion difforme de ses traits, mon opinion serait restée la même: il était beau. Beau et vivant, plus qu’il ne l’avait jamais été. Le regarder ne pouvait que gonfler mon cœur de bonheur. Mais le sourire qui n’avait de cesse de s’étirer sur les commissures de mes lèvres disparut brusquement lorsque je vis la tasse de mon ami s’écraser au sol, dans un bruit étouffé par la neige. D’un même mouvement, Père et moi-même, nous nous sommes tournés vers Scott, qui nous dévisageait comme un merlan frit. Ces yeux étaient exorbités et sa bouche tentait d’esquisser des mots, je ne savais pas lesquels, jusqu’à ce qu’il parvienne à les faire sortir d’entre ses lèvres.

« Euh… Quoi? C’est… c’est ton père? Sérieux? »

Cette fois-ci, c’était à moi de le dévisager comme un merlan frit. D’où il nous sortait ça, lui?

« Bah, oui, c’est mon père. J’appellerais pas n’importe qui papa quand même! »

À la recherche d’un soutien, je me tournais vers mon paternel, qui hochait vigoureusement de la tête, comme pour confirmer mes dires.

« Même s’il a été adopté, je trouve qu’on se ressemble beaucoup, la peau basanée en moins.

- …

- Quoi? Pourquoi tu me regarde comme ça? »

C’est pas vrai! Et il osait me poser la question! Pourquoi il parlait d’adoption, d’abord?!

« De quoi j’ai été adopté? T’es vraiment con, c’est pas possible! »

- Bah voyons! Tu m’as crus? »

Je ne répondis pas, le poing frémissant de lui en coller une pour le coup. De son côté, Père partit dans un rire fou, limite qu’il se pliait en deux sur le banc, mais une légère toux l’interrompit. Par chance, celle-ci n’était pas énorme et elle s’arrêta d’elle-même. Cela dit, je continuais de le regarder, interloqué.

« Elle est bien bonne! Et tu crois que tu tiens ce caractère de qui d’après toi? Celui du boulanger? »

Je roulais des yeux, exaspéré.

« De Maman. »

Il eut une pause, où mon père sourit, nostalgique. Sur son banc, avec sa canne dans la main, il ressemblait à un vieil homme qui se remémorait ses souvenirs de jeunesse.

« Oui, ta mère… Mais! »

Aussitôt, il se souleva grâce à sa canne pour se placer juste à côté de moi, son visage collé au mien. De ma position, je pouvais sentir son sourire se frotter contre ma joue, ses cheveux se mêler aux miens avec frénésie, alors qu’il montrait nos visages à Scott, resté muet depuis un long moment déjà.

« Mais regarde-nous! Physiquement, c’est à moi que tu ressembles le plus, j’ai pas raison, Scott? »

Il arrêta soudainement de faire le pitre et moi, de sourire comme un idiot parce que je le trouvais franchement con. Scott pleurait. Enfin, oui, je crois qu’il avait pleuré. Dès qu’il avait senti ses yeux larmoyer, son bras s’était brusquement levé pour venir se frotter promptement les yeux, pour effacer toute tristesse, tout chagrin visible. Mon père et moi, nous nous regardions quelques secondes, avant de reporter notre attention sur le jeune garçon aux cheveux d’ébène.

« Scott? Qu’est-ce qu’il ne va pas? »

Que lui arrivait-il? Avions-nous fait quelque chose de mal?

« Mais pourquoi il pleure?

- Je ne sais pas…

- Miles, qu’est-ce que t’as encore fait? »

Eh là! Il se foutait de ma gueule?!

« Mais rien! »

Je me retournais vivement dans sa direction, et au lieu de voir un sourire espiègle sur le coin de ses lèvres, comme il en avait l’habitude à toutes les fois qu’il me sortait une con*erie, son expression était des plus sérieuses. Sa main posée sur mon épaule, le regard viré dans les yeux de Scott, père ne m’avait pas semblé aussi sincère depuis longtemps. Comment ça, j’aurais pu faire quelque chose?

« Miles… Ne me dit pas que tu ne l’as pas remarqué… »

Qu’est-ce qu’il voulait dire par là? Qu’est-ce que je n’avais pas remarqué?

« De quoi tu parles… »

À l’aide de sa canne, père s’avança clopin-clopant jusqu’à arriver à la hauteur de Scott et planter son regard dans celui du jeune garçon aux cheveux d’ébène.

« Mon gars, tu peux nous dire ce qui te tracasse? »


Nombre de mots:



[RP pour tous] La fête du Sapin Chantant - Page 3 Signat16
Merci Léto ♪:
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Mar 16 Déc 2014, 17:01

Megido était une belle ville, j’avais déjà eu le loisir de le constater il y a des années mais l'impression que j'avais eu jadis était la même qu'aujourd'hui. Sauf qu'il y avait la neige et que cela rendait le tout d'autant plus agréable à l’œil. Un paysage féerique et paisible qui vous apaisait l'âme, faisait oublier les conflits le temps d'un instant, sentiment renforcé par l’événement : la fête du Sapin Chantant ; toutes les races pouvaient entrer dans la ville et cohabiter, autant que possible, le temps d'une vingtaine de jours. De fait les gens autour de nous étaient détendus et calmes, pas besoin de regarder derrière soi, de maintenir sa capuche pour masquer des traits peu appréciés... rien de tout cela. Il y avait certes toujours un écart entre la théorie et la pratique mais dans le cas présent il m'importait peu.

Je regardais les membres de la troupe et pus constater, non sans un certain soulagement, qu'ils étaient tous en partie affecté par l'état d'esprit. Xelandra encourageait son fils à attraper les flocons qui tombaient devant lui, provoquant force grognements frustrés quand les petites paumes s'ouvraient pour révéler une absence de réussite. Les De Lussac observaient les environs, échangeant des commentaires sur le paysage, se serrant la main avec tendresse. La seule exception était la même que d'habitude : Acélion. Le visage de l'alfar était couvert par son habituel masque et son regard restait fixé sur le chemin droit devant nous.

« Vous ne pourriez pas au moins faire l'effort de faire semblant ? »

Je l'entendis soupirer et il se résolut à enlever son masque, ou en tout cas à me le laisser penser, avant de me jeter :

« -Contrairement à vous je n'éprouve aucun besoin d'étaler en public ce que je ressens.
-Vous ne faites pas partie du public de toute manière ! Vous êtes un spectre ! Juste une image dans le décor !
-Le décor est inoffensif et ne tue jamais personne Pierre, pas par lui-même en tout cas. »

Xelandra nous regardait avec un sourire amusé, Acélion la gratifia d'un signe de tête, gratitude ou agacement je ne saurais dire, avant de faire avancer son cheval au trot, ne souhaitant probablement pas continuer cette discussion. Je méditais sur les paroles de la démone alors que je la laissais rejoindre ma hauteur, elle n'avait pas tort mais même avec cette définition Acélion pouvait correspondre. Après tout il avait la réputation de n'agir que sur ordres, donc de ne tuer personne par lui-même, au sens strict en tout cas.

« -Individu intéressant n'est-ce pas ?
-Question de point de vue. Quel est le votre ?
-La plupart des mortels sont des livres plus ou moins ouverts que les démons aguerris peuvent lire sans difficulté, du coup ils ont besoin d'une entité supérieure ou d'un soutien pour rester fort.
-Ce qu'il n'est pas j'imagine ? »

Son regard se fit malicieux.

« C'est là toute la question : je n'en ai pas la moindre idée. Est-ce un livre ouvert qui le cache très bien ou fermé hermétiquement ? »

Son fils s'agitant elle lui accorda son attention pour s'assurer qu'il ne saute pas prématurément du cheval. Il parvint cependant à s'échapper et atterrit sur le sol, tout fier de sa performance. S'il n'y avait eu les cornes, les griffes et l'agressivité au naturel j'aurai trouvé ça très mignon et touchant. Ce petit démon ne cessait de me surprendre en me présentant un aspect de cette race qu'on imagine pas au premier abord.

« Faisons halte ici ! »

Castellan avait mis pied à terre, nous installant ainsi en plein milieu de la zone de séparation entre la ville et la muraille. Avec tous les visiteurs venus à Mégido l'endroit accueillait son lot de tentes et bâtisses improvisées, nous ne manquerions donc pas de compagnie.
L'alfar se concentra et tendit les mains dans une pose qui se voulait théâtrale.

« Le vrai ménestrel jamais ne manquera de foyer car par delà la route.. »

Une bâtisse commença alors à apparaître devant lui, un bâtiment à l'esthétique alfare de taille respectable.

« Sa maison le suivra. »

Il se tourna vers moi.

« -Qu'en pensez-vous maître Astolf ?
-Vous pouvez mieux faire. »


Je parlais de la réplique ; cette maison portative était un véritable don du ciel qui nous assurait de ne plus souffrir des intempéries durant nos haltes. Pour notre séjour ici elle serait idéale.


747 mots

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Mar 16 Déc 2014, 23:56


Le Professeur sourit. Tourné près du stand où il attendait les repas, il ne regarda pas l'Elfe lorsqu'il souffla tout bas : « Vous êtes quelqu'un de bien, Mircella. » Il attrapa les casse-croute chauds et les confiseries demandés, glissant les pièces dans la main de l'Orisha qui lui tendait les serviettes. Sans se départir de son expression, et il fallait bien avouer qu'il était d'autant plus séduisant lorsqu'il n'affichait pas une mine contrariée, il fit face à la jeune femme, lui proposant d'un geste de piocher ce qui lui plaisait. Il y avait un peu de tout et de rien. Le Magicien était quelqu'un de généreux, un peu trop bienfaiteur à ses heures. Parfois, il ne parvenait à restraindre ses lubies. Il ajouta, après une maigre hésitation : « Un tantinet naïve, aussi. Ce n'est en rien un reproche, ne vous méprenez pas. Il est reposant de rencontrer des personnes pour qui le monde n'est pas fait de nuances de noir et de gris mais ait plus colorés et moins ternes. C'est pourquoi je vous demande vraiment d'être prudente. Cet ... homme est un tyran qui se complait dans la destruction de ce qui est trop fragile et innocent à son goût. Il ne ferait qu'une bouchée de vous. » Il releva doucement les yeux, contemplant un bref instant la Khaeleesi avant d'aviser l'horizon. Cette fois-ci, son sourire fâna. « Bien heureusement pour vous, je crois que ce bon Lord aura autre chose à penser que la destruction de nos peuples respectifs dans très peu de temps. » L'Orishala, fier comme un paon, venait se pavaner dans leur direction. Il avait les yeux rivés sur Vanille. Qui d'autre ? « Cocoon. » murmura la Sirène dans un léger sourire. « Majesté. » se contenta d'articuler Cole en guise de salutations, se forçant à la politesse. Sans scrupule ni mesure, l'Orisha brisait les limites des bienséances, il s'adressait à la Reine dans un langage familier qui ne laissait peu de place au doute de leurs relations proches. Il se permettait de se tenir juste à côté de Lady Deslyce, dont il jouait tranquillement avec une boucle rousse bien placée. Elle rit doucement. « Loin de moi l'idée de ternir tes affaires, Cocoon. Je serai sage, je te le promets. Les festivités sont belles et réussies ... » Elle laissa sa voix mourir. L'Orishala ne serait pas duppe, il devait savoir qu'elle abhorrait chaque seconde passée au marché. Seulement, si elle avait pu en apprécier la teneur, elle aurait été ravie. Doucement, la Dame des Abysses se mit sur la pointe des pieds pour arriver à la joie du Titan. Elle lui susurra à l'oreille : « Je serai toujours là, pour honorer ton peuple comme le reste. » Elle n'embrassa pas sa joue. Le front très légèrement penché près de lui, un instant immobile, le geste parut encore plus intime qu'un baiser. Le Professeur regardait la scène, hésitant entre la colère, l'ahurissement ou le rire. Cette femme était infernale. Démon au visage d'ange, elle savait ce qu'elle faisait. Peut-être était-ce le pire, puisque les conséquences à venir ne seraient guère enviables. Après l'esquisse d'un dernier geste tendre, l'Orishala fila retourner à ses occupations. Vanille souriait, satisfaite. Le Professeur ne bougeait plus. L'appétit coupé, il avait délaissé ces achats qu'il laissait à la libre disposition de l'Elfe. Il attendait la tornade à venir.

L'Empereur Noir n'avait pas bougé. Il n'avait ni grincé des dents ni même changé de couleur. Impassible, il avait contemplé la scène sans rien dire ou faire, sous le regard médusé de ses soldats qui s'interrogeaient sur cette étrange passivité. Les Sorciers n'étaient pas censés réagir de la sorte, encore moins le Souverain, surtout lorsque sa promise faisait des siennes en public. Après quelques longues secondes, il fit un petit geste de la main et se mit à marcher en direction de sa fiancée, suivi de près par ses gardes et ses proches. Le Professeur se tendit légèrement à l'approche du Monarque. Vanille se contenta de tourner les talons pour lui faire face. Lord était si froid, si distant. Il avait l'air terrifiant, un Sorcier dans toute son horreur, les traits teintés des affres de la Magie Noire. La Khaeleesi, à ses côtés, était une créature si frêle et fragile, si petite. Innocence incarnée aux grands yeux verts. De longues secondes durant, ils ne firent que se défier du regard. Puis le coup parti, aussi brusque que violent, au point d'envoyer valser la Sirène contre le stand. Sans laisser le moindre répit, il fonça sur la jeune femme pour lui saisir les épaules. Le second coup fut le genoux dans le ventre et la Belle tomba par terre. « Eh ! » s'écria Asaelys qui revenait en courant, Héliana dans les bras, les yeux écarquillés d'effroi. Le Professeur fit un pas en avant, la rage au poing. « Non. » trancha la douce voix de Vanille. Lentement, elle se releva, loin de se préoccuper de la marque qui colorait son visage et du mince filet de sang qui s'écoulait de ses lèvres. Lord avait les doigts tremblants. A n'en pas douter, il aurait tenter de tuer sa fiancée s'il avait pu. « Je tolère déjà que tu t'affiches en compagnie de ... » Il pesta quelques mots dans sa langue, des insultes à l'intention du Professeur, dont la race n'aidait guère à l'entente. « Je tolère tes aventures secrètes. » continua-t-il, son regard glacé sur la Sirène. « Mais ça ! » hurla-t-il presque. « Comment les choisis-tu ? En fonction de ce qui m'irriterait le plus ? Est-ce pour ça que tu as jeté ton dévolu sur l'Orishala, et que tu te balades avec des Anges, des Magiciens et des Elfes ? Ces ... choses inutiles et aberrantes ? » Vanille l'écoutait simplement, peu impressionnée.

« Mon pauvre bien-aimé ... » chuchota Vanille, feignant la compassion. « Tu crois toujours être le centre du monde. » Lord rit, acerbe. « Tu n'es qu'une catin ma pauvre fille. Crois bien qu'après nos noces, il y aura de nombreux changements, très nombreux. Les épouses n'ont pas à se comporter de la sorte et à souiller la réputation de leur mari. Je t'apprendrai à me respecter. » Les masques tombaient, bien loin des discours compréhensifs que le Sorcier déclâmait parfois à la Sirène. « Bah tiens. » marmonna le Professeur. Lord tourna vivement la tête vers lui. « Vous. Sale petite pourriture prétencieuse. N'avez-vous rien d'autre à faire que de courir après une femme qui ne veut manifestement pas de vous ? » - « Je vous retourne la question et la remarque. J'avais un créneau dans mon emploi du temps, ne vous inquiétez pas pour mes affaires. » Lord sourit, sans joie. « Une fois l'alliance conclue ... » Car il était évident que le mariage, au delà de satisfaire les lubies du Roi, avait un but notamment militaire. « ... de manière officielle, l'une des premières choses que j'entreprendrai sera de raser les Magiciens de la surface de ces terres. » - « Faites donc, j'ai hâte. » Il ne précisa pas qu'il n'était pas vraiment du peuple des Mages Blancs. « Dame Edwina vous recevra. » - « Les gens comme vous ... » Il ajouta quelques autres mots plus que désobligeants dans sa langue. Puis il glissa les yeux sur Mircella. « ... Ne méritent pas de vivre. » Cole fit un pas sur le côté, dissimulant l'Elfe derrière sa stature. « Lord. » souffla Vanille qui réclamait un peu d'attention. Il fit brutalement volte-face. Elle souriait. Cela l'agaca davantage. Elle parassait tellement détendue, paisible, comme si de rien ne s'était passé. « Mon bien-aimé. » Elle s'approcha de lui. « Vous feriez mieux de partir. Je demanderai volontiers à l'Orishala de vous pousser en cas de refus. Vous vous doutez bien qu'il n'hésitera pas un seul instant à vous chasser, peu importe à qui revient la faute. Ne gâchez pas ces fêtes heureuses, vous êtes une ombre sur le tableau joyeux. Nous reglerons nos différents plus tard, en privé. » Elle pencha la tête sur le côté, sensuelle. « Ne vous avisez plus jamais d'agir de la sorte. » - « Est-ce une menace, ma colombe ? » - « Un conseil, mon cher ami. » Il fit un pas vers elle pour l'entraîner contre lui. « Vous avez trop fait trainer les choses, Khaeleesi. Vous allez honorer vos engagements. » Vanille se dégagea de l'étreinte avec douceur mais fermeté. « Partez, à présent. »

Les Sorciers s'en allèrent. Nul doute que l'altercation allait donner lieu à bien des rumeurs. Asaelys était blême. Elle tenait toujours la petite dans ses bras. Lord lui avait fait peur. Elle avait lu dans ses yeux la volonté d'exterminer des races entières, les bénéfiques surtout. Le Professeur semblait pensif. Vanille semblait aller on ne peut mieux. « Leçon numéro un, douce petite Elfe , l'Empereur Noir n'a aucune pitié, est aussi mauvais que ça et tuerait un ami ou un ennemi sans distinctions si cela pouvait lui être utile. » Cette pensée ne lui avait pas échappé. Mircella ne devait plus vraiment en douter, à moins d'être un optimisme démesuré. Le Roi Noir avait avoué sous ses yeux qu'il souhaitait procéder à une extermination de masse, pour la seule raison que c'était dans ses idéaux. La femme qui tenait le stand le plus proche, le teint bleme de frayeur, offrit une boisson à Vanille.

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Mer 17 Déc 2014, 10:44


Interrompant les deux compagnons, Isaya arriva. Tempête suave à la couleur violette. Tempête qui vous désarçonne et vous vole quelque chose à chaque fois. Kahyal observa sa sœur avec une lueur étrange au creux de ses iris. Puis la lueur disparue aussi vite qu’elle était venue, un faible sourire étira ses lèvres, il ouvra la bouche pour dire quelque chose, mais Isaya le prit de court. Une tasse se matérialisa dans les mains de l’Alfar et de la Vampire. Isaya se mit à parler brisant l’ambiance qui avait naquis suite à la discussion entre Kahyal et Lisandra. Celle-ci retrouva le sourire en quelques secondes et rapidement Isaya se retrouva bras dessus, bras dessous avec son frère et la Vampire.  Kahyal resta fidèle à lui-même, ayant se masque parfait de neutralité, Lisandra quant à elle garda un sourire sur les lèvres et finalement éclata de rire. « Tu as toujours le chic pour nous surprendre Isaya. Nous ne sommes jamais venus à ce genre d’événement non. Ton frère n’est pas très friand de ce genre de fêtes. » Kahyal demeura silencieux en jetant un regard vide à la Vampire. « Fais pas cette tête, allez faisons le tour pour voir tout ça. » Lisandra semblait contenir la même excitation qu’Isaya, on aurait dit deux gamines prête à sauter partout et rigoler en s’émerveillant de ce qui les entourant. Lisandra voulut avancer, mais Kahyal retenu les deux femmes à ses côtés. « Mes Dames, ne vous retenez pas pour moi, vous pouvez être vous-même. Profitez de l’instant. Je m’adapterais. » Lisandra eut un sourire les yeux brillant. « Tu es sur ? » « Oui. » Elle voulut lever les bras au ciel mais se retenu dans son mouvement ce qui n’empêcha pas le contenu de sa tasse d’éclabousser Kahyal. Elle rigola encore en voyant la mine amusé de l’Alfar. Celui-ci épousseta son vêtement qui était à présent taché. « Désolée. » Elle fit semblant de paraître embarrassée tout en gardant son sourire. « Vu que tu as donné ton autorisation Monsieur Grincheux, tu vas devoir nous suivre. D’abords on va aller dans le traineau, ensuite on va te faire essayer deux trois vêtements et ensuite on va regarder tous les stands. » Kahyal la fixa en fronçant les sourcils. « Tu rigoles n’est-ce pas ? » « Oh que non pour une fois, tu vas te prêter au jeu et nous sommes deux, donc la majorité remporte le choix d’activité. » Kahyal leva les mains devant lui pour exprimer son impuissance. Il se tourna vers Isaya. « Vu ton visage ma petite Perle, je crains ne pas avoir de véritables choix. Je vous suis Mes Dames. » Il se prêtait au jeu, Lisandra souriait maintenant à pleine dent. Elle fit attention à sa tasse cette fois en repassant son bras dans celui de Kahyal et but une gorgée du breuvage que leur avait apporté Isaya. Et entraina la petite troupe vers un costumier qui se trouvait un peu plus loin. Lisandra s’émerveillait de tout et faisait des commentaires sur chaque décoration, chaque spécialité devant lesquelles ils passaient. La troupe de ces trois antagonistes ne laissait pas vraiment indifférent. Surtout Isaya qui laissa plusieurs hommes éberlué. Kahyal était le plus grand et entouré de ces deux femmes, il devait faire quelques jaloux, mais l’esprit était surtout à la fête. Donc les réactions n’étaient pas forcément vives. Cela importait peu de toute façon, tous trois étaient dans leur bulle et dans un sens personne ne pourrait bien les en déloger. Arrivé devant le costumier de saison, Lisandra sautillait sur place. Elle jeta un regard complice à Isaya et lui fit un clin d’œil avant de pousser Kahyal dans la cabine d’essayage. La boutique était spacieuse tout de même malgré la petite devanture. De multiples costumes et autres artifices étaient étalés soit dans des rayons bien rangés soit dans des tas entretenus. L’Alfar se laissait faire et se retrouva dans la petite cabine. Lisandra tira le rideau et sourit à Isaya. « Bon voilà le topo, nous nous choisissons de quoi t’habiller et toi tu ne fais un défilé et ce n’est pas monnayable ensuite on ira faire un tour sur le traineau. On choisira ce qui te va le mieux. » Lisandra attrapa ensuite Isaya par le bras et partit à l’assaut de la boutique.

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Jeu 18 Déc 2014, 01:56

    Aucunes de leurs plaisanteries avaient un rapport à mon exclamation de surprise d’il y a quelques secondes et si, à la suite de mon commentaire, Miles m’avait dévisagé avec un regard étrange, essayant de comprendre pourquoi j’étais si surpris par l’identité de son père, désormais, c’était à son tour de perdre le fil à la discussion, incapable de comprendre le sens des blagues de son paternel. Ces deux-là riaient ensemble, avec cette complicité que je ne parvenais guère à cerner, à comprendre, par manque d’expérience aussi… joyeuse avec mon propre père. Je n’arrivais pas à croire que le père de mon ami puisse être aussi proche de son garçon, qu’il puisse lui conter des blagues sur sa prétendue adoption sans même que ses déclarations est un quelconque effet sur Miles, qui répliqua à ses mots en conservant son énergie positive de départ. Je ne comprenais plus rien.

    Comment parvenaient-ils à s’entendre avec une telle harmonie sans que cela sonne faux? Comment parvenaient-ils à se lancer plusieurs blagues en séries, sans que personnes ne croient à leurs rires joyeux? J’étais incapable de m’imaginer le flot d’émotions qu’ils ressentaient. J’étais incapable de me joindre à eux, rire avec eux, comme j’aurais dû, je crois, faire. Je ne faisais que les observer, le regard incertain sur le véritable visage de mes sentiments à la vue de cette image qu’ils projetaient ensemble. Devais-je être heureux pour eux? Devais-je être en colère et la projeter sur le dos de mon défunt père? Celui qui m’a privé de tous ces instants lors de mon enfance? Devais-je être triste de ne pas comprendre ce qu’ils vivaient?

    Si mon esprit avait eu connaissance de la réponse que je cherchais, les larmes qui coulèrent à la suite de ce dédale d’émotions confirmèrent ce que je pensais. J’avais le cœur serré et soudain, la température chuta de plusieurs degrés, jusqu’à l’obtention d’un froid extrême que même mes flammes ne parvenaient à maîtriser. Je me sentais mal, mais à la même occasion, je refusai de gâcher les bonheurs que représentaient cette fête formidable à leurs yeux, mais il aura quand même fallu qu’ils me jettent un regard et aperçoive mes larmes s’écouler sur mes joues rougies. Je m’étais dépêché de les essuyer, mais le mal était fait : l’expression faciale du père à Miles changea brusquement, passant de l’espièglerie à un air beaucoup plus sérieux, alors que Miles continuait à ne rien comprendre aux mots de celui-ci. Cependant, je commençai à être méfiant, repassant en boucle ses paroles, alors que je me demandai s’il avait compris quelque chose à ma situation, tandis que je m’étais forcé à ne rien laisser paraître.

    Il me demanda si je pouvais leur dire ce qui n’allait pas. Je ne répondis pas à sa question. Mon silence n’avait aucun rapport à un manque de confiance ou à un truc dans le genre. Miles était mon ami et même si mon respect pour les adultes s’était amoindri avec le temps, je ne parvenais pas à lier son père avec ma propre famille. Il était l’inverse même de mon père et le comparer à lui revenait à essayer de trouver un point commun entre un arbre et un nuage. C’était impossible. Cependant, je ne savais pas si je devais leur révéler la raison ou si je devais la passer au silence. Je fixai Miles. Longtemps. Jusqu’à ce que c’en devienne gênant puis, je détournai les yeux vers le sol. « Ce… ce n’est rien. J’ignorai juste qu’un père puisse être aussi proche de son fils. C’est-à-dire que le mien n’était pas aussi… complice avec moi, pour ne pas dire que je le dégoûtais. »

    Voilà, c’était dit. Je n’avais pas expliqué plus en profondeur, mais c’était amplement suffisant. Je levai les yeux pour atteindre la hauteur de ceux du père à Miles, avant de lui esquisser un faible sourire pour lui prouver que j’allais bien, même si ce n’était pas vraiment le cas. Ensuite, je m’adressai à Miles. « Ça n’a aucune importance, enfin, pour le moment. » J’essayais de paraître le plus joyeux possible, même si mes tentatives n’étaient pas très réussies. J’avais besoin de me changer les idées, là, maintenant, avant que d’autres larmes ne se mettent à couler et gâche l’ambiance festive. « Je propose qu’on aille faire un tour sur la patinoire. J’ai besoin de changer d’air. » Je ne lui donnai pas vraiment le choix : mon ton était autoritaire, ne laissant place à aucune protestation de sa part. « Attends-moi ici, je vais chercher des patins. »

    Je me dirigeai d’un pas rapide vers le stand de prêts, incapable de supporter plus longtemps le regard de Miles et de son père et revins à leurs côtés quelques minutes plus tard avec une paire de patins dans les mains. Je m’assis par terre, à proximité de la glace, enlevai mes bottes que je déposai en dessous du banc et chaussai les patins. Je me levai tant bien de mal sur cet équipement de patinage et ce fut après une demi-minute environ que je réussis à trouver un certain équilibre. Je n’avais encore jamais patiné de ma vie mais déjà, je n’avais pas l’impression que ce serait simple d’apprendre. « C’est la première fois que je mets des trucs pareils... Laisse-moi des chances, OK? » dis-je à l’intention de Miles.

    Je l’avais vu patiner tout à l’heure et sérieusement, il allait vite. Très vite. Je n’avais aucune chance de gagner contre lui à une course. J’essayai de m’avancer sur la glace, mais je manquai de tomber tête première sur la surface gelée si je n’avais pas posé mes mains sur la glace avant. Je recommençai mes tentatives de glisser avec ces patins, mais encore une fois, le résultat fut peu concluant. Je posai un genou sur la glace, grimaçant sous les effets de la douleur de mon bras gauche, qui avait essuyé plusieurs chocs lors de mes chutes. En relevant le manche de mon chandail, j’aperçus un énorme bleu. « Euh… je propose que tu viennes me donner un coup de main avant que je ne sente plus mon bras. »


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[RP pour tous] La fête du Sapin Chantant

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