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 [RP pour tous] La fête du Sapin Chantant

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Jeu 18 Déc 2014, 18:23

La jeune elfe affichait un sourire ineffaçable qui en disait long sur son humeur actuelle. « Je n’en doute pas une seconde ! » lança t-elle au colosse bronzé qui s’éloignait petit à petit vers le palais. Elle n’avait aucune idée de qui il s’agissait, mais au vu de la relation qu’il entretenait avec la Dame des Abysses et son fiancé non loin, elle sentait que les choses allaient dégénérer. Mais elle continuait de sourire, tentant sûrement de se convaincre elle-même qu’il ne se passerait rien. Elle attrapa une petite confiserie dans ce que lui tendait le Professeur, accompagnant son geste d’un « merci » à nouveau et l’écouta attentivement. « Vous devez vraiment avoir une dent contre lui pour autant me prévenir. Ou alors vous désirez me protéger, peut-être. » Elle rit légèrement puis se concentra à nouveau sur ses paroles. « Il faut de tout pour faire un monde ». Elle ne connaissait que très mal les hautes sphères et tout ce qui s’en suivait. Tout ce qui concernait les maux du mondes et ceux qui les créaient.. Elle les ignorait complètement. Et elle aurait encore voulu ne pas les voir mais parfois, il faut ouvrir les yeux. Elle croisa le regard de l’Empereur Noir qui fixait sa fiancée de loin et déglutit. Elle eut alors le réflexe d’attraper le pan de la veste du Professeur qui se tenait à côté d’elle.

Elle sentait toute sa puissance, aussi loin puisse t-il être. Mais cette animosité dans le regard lui donnait des frissons. Elle qui ne craignait habituellement pas grand-chose se voyait médusée à la simple vision du roi des sorciers. Elle toussa un instant et détourna la tête, comme pour s’en cacher. Maintenant, elle comprenait. Et ce fut le coup de grâce, qui arracha un cri de peur à l’elfe. L’homme venait de violenter sa compagne, l’envoyant valser dans le stand. Son premier réflexe fut de chercher sa petite du regard, qu’elle vit apparaître dans les bras de l’autre ange. Elle craignait qu’il ne s’attaque à elle. Lui qui faisait parti des créatures de la nuit devait haïr les anges plus que n’importe quoi d’autre, mais celle qui inquiétait le plus la blonde des bois à l’instant présent restait bel et bien la sirène. Elle voulut s’approcher elle aussi pour l’aider mais fut coupée par un refus brutal de cette dernière. De toute manière, qu’aurait-elle bien pu faire ? Qu’était-elle, en face de cette reine et de ce roi ? Rien du tout. Elle aurait même pu aggraver les choses. Et son impuissance la tuait à petit feu.

Elle observait la scène sans pouvoir faire quelque chose, mais ce qui l’étonna le plus ne fut pas le comportement du Sorcier. Il honorait sa réputation à merveille, à n’en point douter. Mais la sirène… la sirène semblait si paisible. Comme si rien ne s’était passé. Comme s’il ne s’agissait que d’une petite dispute de routine. La peur de la jeune fille laissa place à un long soupir. La pique de l’Empereur Noir ne l’avait presque pas touchée. Elle possédait une confiance bien trop aveugle en la valeur de son peuple pour qu’on arrive à la briser en quelques mots. Et s’il eut cru qu’elle ne comprenait pas les insultes qu’il marmonnait dans sa langue, il se trompait. Cependant, elle décida de ne pas raviver la flamme. Ces histoires ne la concernaient pas plus que ça, alors elle se contenta de serrer un peu plus la veste de l’homme à côté d’elle. Quand elle s’en aperçut, elle s’en détacha brusquement et soupira à nouveau. Que faisait-elle là, vraiment ? Dans quoi s’était-elle embarquée ?

« Il y a de ces gens qui servent leurs intérêts peu importe ce que ça leur en coûte. ». Mircella en était malheureusement consciente. Elle ne pouvait absolument rien y faire, mais en voyant que la Dame des Abysses se portait bien, son sourire revint. Elle se satisfaisait de peu. La Dullahan passa une main dans les cheveux blonds de l’elfe. « Je suis surprise que tu ne sois pas partie en courant, Mimie. ». Son sérieux revint brutalement. « Je suis surprise que tu aies encore l’audace de venir me taquiner après tout ce que tu as fait durant cette année. ». Gloups. « Tu n’as pas été assez sage pour avoir un cadeau je crois. » Elle rit un peu avant de s’agenouiller pour récupérer la petite ange qui se précipita sur elle en pleurant. Elle lui tapota le dos et la berça lentement. Il s’agissait de la calmer, et de calmer son propre cœur. Elle avait eu un véritable choc. Héliana ne tarda pas à arrêter de pleurer et retourna auprès de l’autre ange, allant y chercher un autre réconfort que celui que sa maîtresse pouvait lui offrir.

« Cela dit, il n’est pas le seul qui devrait te faire peur Mircella. Ne te crois pas en sécurité juste parce que le sorcier est parti. Il y a d’autres dangers qui te guettent, mais c’est bien plus drôle de te voir tomber dans le panneau plutôt que t’aider. ». Puis elle disparut dans le marché de Noël telle une ombre. L’elfe se sentit tout à coup gênée. Cela faisait plusieurs minutes que le silence régnait, et elle se sentait obligée de parler à la Sirène. Si elle ne le faisait pas, elle le regretterait. Mais que pouvait-elle dire ? Que pouvait-elle bien dire ? « Vous êtes forte. ». C’était évident. Il n’y avait rien de plus évident. Mais c’est tout ce qui lui passa par la tête.


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Miles Köerta
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Miles Köerta
Ven 19 Déc 2014, 13:02

Le Sapin Chantant
In this beautiful snowy night -
« Jingle bells, jingle bells »

Scott… Même si je le considérais comme mon ami, je ne savais pas grand-chose sur lui. Des choses, j’en avais vu avec lui, c’est clair, mais jamais nous avions parlé des trucs qui se passaient là, dans sa tête.
Je savais qu’il détestait les Magiciens, et je n’avais pas besoin de dessin pour savoir pourquoi.
Je savais que son cœur était troublé, mais allez connaître la raison, vous!
Je n’étais pas du genre à me mêler des choses qui ne me regardaient pas, mais je l’avais remarqué, oui, que Scott était bien plus troublé qu’il pouvait le laisser paraître. L’évidence s’était montrée à mes yeux aujourd’hui, sous cette belle nuit de fête, mais j’avais toujours hésité à lui demander des preuves, à lui demander si mes soupçons avaient de quoi exister ou non. Le passé restait dans le passé, et souvent, remonter celui-ci n’était pas toujours la bonne chose à faire. Mais pour l’aider, j’avoue, j’aurais dû faire comme mon père: m’approcher, me pencher et l’écouter. C’était bien ça que faisait des amis entre eux, pas vrai? Être à l’écoute de celui qui en avait besoin. Pour… soulager son cœur, sans doute. Pour… lui faire comprendre qu’il y a quelqu’un qui le comprend… Franchement, je n’en savais trop rien, mais à l’instant où mon père s’était avancé jusqu’à l’Élémental, le visage, l’expression de Scott avait changé du tout au tout. Et il me fixait, de ses grands yeux rouges. Je tentais d’y lire ses véritables sentiments, de dénicher des morceaux de son passé qui pourraient s’être perdus à travers l’écarlate de son regard. Tout, pour essayer… Non, pas essayer. Je ne voulais pas seulement tenter ma chance, y aller à tâtons et me dire Parfait, j’aurais essayé, hahahaha..
Je rectifie: Je ferais tout pour le comprendre.
Je voulais qu’il le sache, en le lisant à travers mon regard, mais je ne savais pas si mon message avait passé ou non, car il avait aussitôt baissé les yeux.

« Ce… ce n’est rien. J’ignorai juste qu’un père puisse être aussi proche de son fils. C’est-à-dire que le mien n’était pas aussi… complice avec moi, pour ne pas dire que je le dégoûtais. »

Un silence s’était installé, un silence qui fut immédiatement coupé par la voix de Scott, qui affirmait que ça n’avait aucune importance à présent, alors que c’était totalement le contraire. Vous voyez, si Père n’aurait pas pris le temps de se pencher vers lui, de l’écouter, comme j’aurais dû le faire depuis longtemps, je n’aurais jamais été au courant d’une telle chose. À présent, l’Élémental voulait paraître joyeux, festif, en esquissant un large sourire sur son visage, en voulant nos entraîner sur la glace. Pour ma part, je ne répliquais rien à son ton. Je ne faisais que le fixer, même lorsqu’il disparut se chercher une paire de patins.

« Je n’ai pas été suffisamment attentif…

- Ne t’en fais pas. Tu ne pouvais pas le savoir. Mais la prochaine fois, tu es averti. »

Je me tournais vers mon père, qui s’était mis à sourire, et je le lui rendis, avant de reporter mon attention sur Scott, qui revenait au pas de charge, ses patins en main. Il s’assit sur le rebord de la glace pour les enfiler et de même, je me mis à faire des arcs de cercle sur la patinoire pour l’avoir à l’œil.

« Je vais aller me chercher du chocolat chaud les garçons! Après, je reviendrais pour vous voir vous péter la tronche sur la glace! »

Je foudroyais Père du regard, et il s’éloigna en battant des bras, comme un beau pitre. C’était difficile de croire qu’il pouvait être sérieux celui-là…

« Bon alors, t’es prêt Scott? »

« C’est la première fois que je mets des trucs pareils... Laisse-moi des chances, OK? »

Je lâchais un rire, avant d’hocher la tête, affirmatif. Je patinais à ses côtés, le regardant du coin de l’œil, faisant plusieurs cercles autour de lui, puisque j’allais beaucoup plus vite comparativement au jeune garçon. Et après cinq minutes environ, je l’avais vu tomber par terre une bonne dizaine de fois. Je me forçais à ne pas rire devant lui. Y’en a certains qui riraient avec moi, lui, je me demandais si ça n’allait pas le vexer.

« Euh… je propose que tu viennes me donner un coup de main avant que je ne sente plus mon bras. »

Cette fois-ci, je n’étais plus capable de me retenir et partit dans un grand rire, tout en m’approchant de mon ami. Je lui tendis la main pour l’aider à se relever, tout en reprenant un peu de souffle, hilare.

« C’est que tu n’as pas vu mes fesses la première fois que j’ai enfilé des patins! Ma mère c’est même demandé si je ne les avais pas foutues dans la neige pendant des heures, tellement j’étais bleu. »

Je lui souris, avant de garder sa main dans la mienne et de lui demander de se positionner comme moi.

« Tourne tes pieds vers l’extérieur… Non, pas comme ça, dis-je en le lui montrant. Oui, tu l’as! Maintenant, ne fais pas comme si tu marchais: donne des petits coups à tes pieds, comme si tu donnais des coups de balai. »

Je lui lâchais la main quelques secondes pour lui faire une petite démonstration, bougeant avec fluidité le bas de mon corps pour permettre aux lames de mes patins de glisser sur l’eau gelée.

« Tu vois, pas si dur, hein? À toi maintenant! »

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Ven 19 Déc 2014, 22:11



Je sentais son regard posé sur moi, tel une douce caresse, soyeuse. Je m'entourais un peu plus étroitement de ma cape, lui adressant un regard embrasé de malice. Toujours cette même attraction bizarre. Ce truc avec des airs d'inceste entre nous. Mes mots étaient forts, mais je ressentais pour lui des choses que je n'avais, jusqu'alors, jamais vécu. Je fermais les yeux, le temps de me reconstituer un visage de princesse, redressant la tête, me tenant droite. C'était pas mon genre de m'avachir de la sorte, sentiment ou pas. C'était pas mon genre de laisser voir ce qui se passait sous le masque. Pour lui, pour elle, pas pour tous ceux qui étaient autour de moi. La jeune vampirette m'adressa quelques mots. Ce par quoi je répondis, le tout avec un sourire complice.

« Allons, allons, vous m'attendiez ? Je suis là désormais. Alors ce ne sera pas la dernière fête à laquelle vous participerez. En dehors de Drosera, avec vous, je n'ai rien à craindre, je le sais, je vous fait confiance. Il est temps... Qu'ils sachent que je suis vivante, que je suis pleine de vie... Et que je vais les écraser. »

Mon poing se serra doucement. Avant que ma poigne ne se radoucisse et qu'un grand sourire n'éclaire mon visage. Un sourire franc. Honnête et incroyablement doux. Ce visage que je ne montrais quasiment jamais, celui qui coïncidait bien avec mon âge, avec mon apparence, pas cette expression dure, renfermée.

« Mais nous ne sommes pas ici pour ça. Cette fête... N'est-elle pas celle de l'amour et de l'espoir ? Alors profitons en, amusons nous tous ensemble. »

Je me délestais alors de ce lourd manteau de haine. Caressant le bras de mon frère. Il nous donna alors carte blanche. Et un petit rire s'échappa de mes lèvres, tendis que je me tendais pour déposer un doux baiser sur sa joue. Lui... Il était mon espoir, ma liberté, et mon ange gardien... Mais aussi l'unique membre de ma famille, l'unique être au monde qui comptait plus que tout pour moi. C'est ainsi qu'on nous fournis un listing détaillé du programme que nous allions avoir. Je finis mon gobelet de jus de pomme chaud. Le posant sur une des tables disposés un peu partout, afin de reposer les verres usagés. Et de m'étirer doucement. Avant de rire devant le spectacle qui s'offrait à moi. Tant d'innocence et d'affection dans ces échanges détendus entre moi, m'dame la vampirette, et  le beau Grincheux. Je frappais dans mes mains d'excitation, avant de fixer l'un et l'autre de mes compagnons.

« Oui, je veux voir tout ça, et puis, je ne raterais pour rien au monde la possibilité de t'offrir de beaux vêtements Kahyal. Ça me ferais extrêmement plaisir. »

La reddition fut rapide, il leva les mains, signe d'abandon. Je souris doucement. Lisandra semblait aussi excitée que moi. J'en ris. Ce bonheur... C'était tout neuf pour moi. Je posais la main sur mon ventre. Était-il en train de se serrer de bonheur ? C'était... Vraiment étrange. Pas normal... Je finis par laisser tomber ma main. J'étais une nouvelle femme, une femme libre, une femme qui avait toutes les cartes en main pour être fière de ce qu'elle est. C'est ainsi que le tour débuta. Nous admirions tous les produits, allant même jusqu'à, de temps à autre discuter avec  les créateurs de ces petites choses. C'est ainsi que je m'offris une pendentif. Ils appelaient ça une goutte de résine, en son centre était piégé un arbre, réduit à une taille miniature. Je le portais alors à mon cou. Avant de sourire.

« Les Alfars... N'aiment pas s'éloigner de leur forêt natale, maman m'a toujours dit que si je la quittais, j'en mourrais. »

Je caressais du bout des doigts ma nouvelle possession, avant d'attraper la main de Lisandra, ainsi que celle de Kahyal. Nous venions de fourrer l'Alfar dans une cabine d'essayage, quand la demoiselle nous expliqua la marche à suivre. Lui, il attendait dans la cabine le temps qu'on choisissent. Lis m’attrapa, et je la suivis, riant de bon cœur. Regardant les vêtements.

« Je verrais bien du noir, ainsi qu'une couleur... Vibrante de passion. Un violet profond ? Ou alors un pourpre sombre... Nous pouvons aussi aller vers une gamme de vert, mais un vert émeraude tu vois ! »

Je cherchais parmi toutes ces tenues, avant de sortir une veste. Elle était noir, dotée d'épaulettes argentés. C'était une veste bien coupée. Justement, Des bandes de tissus fines d'un vert émeraude, traversaient le devant, au niveau du torse. Derrière, une lune, verte, simple. En rapprochant le tissu de mes yeux, je pus voir que des motifs imprimaient le tissu noir, il s'agissait de noir plus foncé, sur du noir clair, et donc extrêmement discret, représentant des spirales. Je la montrais à Lisandra.

« ça n'entraveras pas trop ces mouvements, tu en pense quoi ? Ho et regarde ces bottes ! Elles sont magnifiques, et en plus elles sont en cuir, fourrées, elles doivent être confortables. Vu tout ce qu'on marche, et voyagent, ce doit être fatigant pour lui, ça lui ferais du bien non ? »

C'était avec une candeur toute enfantine que je parcourrais les rayons, imaginant mon frère dans chaque vêtements que je trouvais.
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Sam 20 Déc 2014, 17:16

    Aussi étrange que cela puisse vous paraître, je me sentais bien. Pour l’une des rares occasions où je pouvais me satisfaire avec un plaisir monstrueux, une joie sans pareille de vivre une expérience nouvelle et apaisante sur la glace, chaussé de patins empruntés dans un modeste petit stand, je commençai à apprécier à les dizaines de chutes sur la surface gelée, qui me tirai un sourire plus sincère qu’il y a cinq minutes plus tôt environ. Jamais je n’aurais cru adorer ma souffrance avec une telle euphorie – le masochisme n’étant pas l’une des facettes cachées de ma véritable personnalité. Quoi qu’il en soit, la douleur que je ressentais sur mon bras, sur mes jambes et sur mon dos évacuait la majeure partie d’ombre de cet esprit en tourmente qui est le mien et j’en oubliai presque les larmes qui s’étaient versées sur mes joues. J’essayais de m’amuser, malgré les chutes qui se répétaient à haute fréquence, sans jamais renoncer à réussir à calquer ma vitesse sur celle de Miles, qui glissait sur la patinoire avec une grâce à des années lointaines de mon talent actuel. Désormais, pour me fournir une mince consolation, j’étais dans la pleine capacité de garder un équilibre certain sur les deux lames de ces patins pour une durée moyenne de quinze secondes, alors qu’à mes débuts, j’en atteignais difficilement dix.

    Cependant, mes techniques avaient tous à envier avec celles de mon ami, car mon amélioration ne m’empêchait pas encore de m’écraser piteusement et ce fut après plusieurs essais catastrophiques d’accélérer mon rythme pour rattraper celui de Miles que le jeune homme patina jusqu’à moi et m’aida à me remettre sur pied. J’observai ses traits figés et remarquai avec facilité qu’il retenait ses rires face à mon spectacle peu digne sur la surface glacée. Ce fut mon dernier commentaire, dit avec un léger soupçon de frustration, qui eut raison de lui. Il se mit à rire à gorge déployée en me racontant une anecdote à son sujet, sur ses premières tentatives sur la glace et les pensées qui avaient traversées l’esprit de sa mère en apercevant les bleus de son fils. Ça me décrocha un sourire juste en imaginant cette scène assez comique de son passé, cependant, en mentionnant sa mère, je commençai à m’interroger. J’avais vu le père de Miles, mais sa mère, je l’avais aperçu à aucun moment. Avait-elle des occupations ailleurs ou… Je rejetai aussitôt cette idée de ma tête. Je préférai éviter de faire des liens entre sa mère et la mienne et, d’un point de vue personnel, ce n’était pas un problème auquel je devais me mêlé.

    Au lieu de le questionner sur la présence maternelle au sein de sa famille, je suivis d’une oreille attentive les instructions qu’il me fournissait pour m’aider à mieux patiner, ce qu’il accompagna d’une charmante démonstration parfaite de ses attentes. Je fermai les yeux, pour m’assurer d’avoir bien mémoriser ses actions et ses paroles et essayais à mon tour d’accomplir des prouesses sur la glace. Mon premier essai fut un échec : je vins m’écrouler sans douceur sur la surface de glace et la douleur m’arracha un petit cri étouffé. Pour éviter d’alarmer Miles, je lâchai, après une seconde : « Je… je vais bien. Je peux me lever seul. » Je le fis aussitôt pour lui prouver que je n’avais pas besoin d’aide et ce fut avec une grimace de douleur que je parvins à me remettre sur pied. Ensuite, je patientai une ou deux minutes pour laisser l’occasion à ma souffrance de s’amenuiser et recommençai un second essai, que j’accomplis sans tomber avec une vitesse hautement plus supérieure à celle du début. Je souris, fier de moi-même et des progrès accomplis. Je fis deux grands cercles sur la patinoire, un peu maladroit en comparaison de Miles, puis pivotai vers le concerné avec le sourire. « Merci pour le cours monsieur. », dis-je incapable de retenir mes moqueries.

    « Ça te tenterait une course? Je crois être assez doué pour. » Peut-être pouvais-je patiner sur une longue distance sans tomber maintenant, mais battre Miles à une course, avec ce niveau-là? Ça restait encore à voir, mais qui ne tentait rien n’avait rien. « Prêt? Pour commencer, ce sera qu’un seul tour, mais ne me laisse pas de chance sous prétexte que je suis un débutant. Moi, je t’en offrirai aucunes. À trois, on décolle. » Je me positionnai à côté de lui et amorçai le décompte. « Un… deux… » Je partis avant de dire le dernier chiffre en ne manquant pas d’envoyer un sourire moqueur à mon adversaire. « Trois! » J’avais de l’avance sur lui, mais je savais qu’il ne tarderait pas à me rattraper. Je pouvais déjà entendre le son de ses lames gratter la glace à quelques mètres derrière mon dos et s’approcher à une vitesse remarquable.


    MOTS:

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Miles Köerta
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Miles Köerta
Dim 21 Déc 2014, 14:01

Le Sapin Chantant
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« Jingle bells, jingle bells »

Je le surveillais, comme le ferait une maman canard pour ses canetons. À plusieurs reprises déjà, il s’était étalé sur la glace, à la manière d’une baleine qui se serait échoué sur une rive qui juxtaposerait l’océan, et je ne voulais pas qu’il se fasse mal inutilement. J’avais bien remarqué qu’il essayait de suivre ma vitesse de glisse, et que c’est à ces occasions qu’il s’emmêlait les pieds pour s’écraser au sol. Des bleus, il devait en avoir partout sur les jambes à présent, aux coudes et sur les genoux. Pourtant, même en sachant cela, je le laissais faire, je le laissais explorer ce nouvel Univers dans lequel il mettait les pieds. J’étais content de le voir ainsi, soulagé même, ayant cru, au départ, qu’il aurait conservé son air de chien battu tout le reste de la soirée à cause de ce qui s’était passé… Mais tout allait bien maintenant. Même s’il se prenait des bûches pas possibles sur la glace, il s’amusait bien. Un sourire pareil ne pouvait pas feindre la joie que j’apercevais au fond de ses pupilles, et en le voyant comme ça, je me demandais si son père et lui faisaient ce genre d’activité lorsqu’ils étaient ensemble. Scott avait bien dit qu’ils n’étaient pas très complices tous les deux, mais… mais un père ne pouvait pas détester son fils pour… rien. Son père ne pouvait pas ne pas l’aimer. Je ne saisissais pas comment un parent choisissait, de la sorte, de détester son enfant. Une telle aversion pour sa chair, pour son sang, se pouvait-il vraiment? Ma mère m’avait toujours dit qu’à ma naissance, elle avait sacrément eu hâte d’en finir avec cet accouchement. La douleur qui avait traversé son corps était telle qu’elle avait songé à ne plus enfanter, à ne plus jamais vouloir de gamins. Cette expérience, elle l’avait détesté, haït même si je peux le dire comme ça. Mais une fois qu’elle m’avait pris dans ses bras, c’était comme si toute douleur s’était évanouie, car c’était le plus beau moment de sa vie, m’avait-elle raconté. Mettre un enfant au monde avait été la plus belle de toutes ces aventures.

Un sourire nostalgique se dessina sur mes lèvres, sans que je m’en rende compte. Penser à Mère me faisait mal, certes, mais savoir que j’avais marché une bonne partie de ma vie aux côtés de cette personne ne pouvait que me faire sourire. Et les souvenirs, présents de ces moments que je ne pouvais me permettre d’oublier, étaient les plus beaux cadeaux qu’on ne m’ait jamais offerts.

Je posais mon regard sur Scott, qui tenait un équilibre précaire sur la lame de ses patins, et en observant son visage, je me suis dit que je tenterais de lui donner ce cadeau. Un cadeau qui ne pouvait que lui réchauffer le cœur.
J’aimerais lui donner des souvenirs.
Peut-être que ça ne pouvait pas acheter des palais, gagner l’amour d’une femme, changer le passé, mais au moins, ça nous permettait d’avancer. Et regardez-le, tenter d’avancer, à tâtons, sans se presser. Dans vingt ans, il se souviendrait certainement de chacune de ses chutes, de chacune de ses blessures, mais il en rira bien. Et c’était tout ce qui importait. Qu’il puisse en rire.

Un énorme fracas se fit soudainement entendre et je sursautais sur mes patins, comprenant que je venais de me perdre dans mes pensées. Je balayais aussitôt la surface de la glace, à la recherche du jeune garçon aux cheveux d’ébène, et je le vis étendu contre la glace, une grimace défigurant son visage. J’allais me précipiter sur lui pour m’enquérir de son état, mais il m’arrêta à la dernière seconde pour me dire qu’il allait bien et qu’il pouvait se relever tout seul. Même s’il me prouva qu’il en était capable, je m’inquiétais tout de même de son état. Peut-être qu’il faudrait arrêter pour aujourd’hui. Je n’avais pas envie de le voir avec le crâne fendu. Pourtant, Scott continuait de patiner, sans s’arrêter, et parvins même à augmenter de quelques secondes sa vitesse. Lorsque je vis ça, j’avais cessé de respirer, me préparant déjà à filer dans sa direction s’il se faisait mal, cet idiot. Quand il revint vers moi, ses yeux pétillaient d’un éclat que j’avais rarement vu dans ses yeux et il me remercia… Avant de me proposer une course. Au début, je croyais avoir mal saisi, mais lorsqu’il se mit en position de départ, je compris qu’il était très sérieux.

« Tu joues avec le feu, Scott, mais c’est comme tu voudras.

- Un… Deux… »

Et il était parti. Attendez, il était vraiment parti, ce sale tricheur!

« EH! »

Aussitôt, les lames de mes patins se frottèrent avec énergie contre la glace de la patinoire, et je me rapprochais dangereusement du dos de Scott. Quand même, il en avait fait des progrès! Mais pas suffisamment pour pouvoir me battre sur la glace.

« Vas-y Scott! Mets-y une raclée! »

Même sans le voir, je savais à qui appartenait cette voix. Ah… Ce paternel…
À la première courbe, j’arrivais enfin à la hauteur de l’Élémental, et lui lançais un grand sourire.

« C’est vachement pas cool ce que t’as fait! »

Néanmoins, je lui montrais ma main avant de lever mon pouce dans les airs, lui disant ainsi que c’était bien joué, et le dépassais, quelques secondes après, pour m’engager dans la deuxième courbe de la patinoire. Les mètres, à présent, qui me séparaient de notre « ligne d’arrivée » n’étaient plus très nombreux et je pouvais apercevoir le banc sur lequel Père était de nouveau assis. Il encourageait Scott comme un damné. Passant devant lui, je levais les bras en vainqueur, avant de freiner brusquement pour ne pas sortir de la patinoire. Et quand je me retournais pour voir où en était Scott, une poudre blanche, semblable à une bourrasque incontrôlée, vint me fouetter de plein fouet le visage. Je me reculais, clopin-clopant sur mes patins, avant de faire un faux mouvement et de tomber par terre, sur la neige qui entourait la glace de la patinoire. Mes mains s’enfoncèrent dans la neige, et mes pantalons devinrent rapidement trempés.

Je relevais la tête pour voir qui avait fait ça, et aperçut Scott sur le sol, qui me regardait, avec un sourire en coin. Devant la situation, j’éclatais de rire, ne prenant même pas la peine d’extirper mes bras de la neige qui les emprisonnait. Même si le froid commençait à m’engourdir les muscles au point que je ne sente plus une bonne partie de mes bras, de mes mains, de mes doigts. J’étais bien trop heureux pour ça.

« Allez les gosses, debout. Vous allez attraper une pneumonie si vous restez comme ça. Surtout toi, pauvre imbécile. T’as vu comment tu t’es habillé? », me réprimanda Père, sa tasse de chocolat chaud dans une main et sa canne dans l’autre.

Je levais les yeux dans sa direction et riais de plus belle.
Que je me sentais bien, bon sang!

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Ven 26 Déc 2014, 19:10

    Les cris fusèrent sans crier gare. Je n’y aurais jamais porté une réelle attention, préoccuper par la course et elle seul, si le destinataire n’aurait pas été moi. Je me posais des questions : qui pouvait me connaître et ce, assez bien pour oser m’encourager à mettre une sacrée raclée à mon ami? Il se passa plusieurs secondes avant de reconnaître la voix du père à Miles qui s’époumonait sur les rebords de la patinoire, même si mon angle de vue empêchait à mes yeux de l’apercevoir. Mais je parvenais à bien visualiser la scène sans l’aide d’image et pour être tout à fait sérieux, ses paroles m’arrachèrent un sourire narquois. Que pensait-il en me disant ça?

    Mon objectif avait toujours été de mettre une belle raclée à Miles au patin, malgré la faiblesse des chances que je disposais, mais au fond, son geste me touchait plus profondément que je voulais le croire. Ça me faisait tout drôle, de me faire encourager de la sorte. Surtout par un père qui n’était pas le mien. Mon cœur se serra légèrement, mais j’ignorais si c’était dû à une forme de tristesse ou à l’inverse, un symbole de joie jamais ressenti auparavant. Quoi qu’il en soit, je repoussai ce fleuve d’émotions et me concentrai corps et âme à distancer Miles en accélérant jusqu’aux limites du possible mon avancée, jusqu’à atteindre la première courbe de la patinoire. Puis, il me rattrapa.

    Je ne l’avais pas vu arriver : tout ce que je savais, c’était qu’à la seconde précédente, il n’était pas là et qu’à la suivante, pouf, il était juste à côté de moi. Il me semblait assez justifié de me demander ce qu’il avait dans ses jambes. « C’est vachement pas cool ce que t’as fait! » Miles me fit un signe d’encouragement avec le pouce levé en l’air et fila sur la glace en me laissant derrière. Depuis le début, je savais que la course irait dans ce sens-là, mais je ne perdis pas espoir de le rattraper un jour. Soutenu par les cris de son père, je patinai en en essayant à chaque seconde de repousser mes limites de vitesse et malgré la défaite évidente que j’allais essuyer, continuai de persévéré sur cette voie jusqu’à apercevoir notre ligne d’arrivée.

    Mais ce fut en voyant Miles freiner habilement sur la glace qu’un détail, pourtant important, me revins en mémoire : comment est-ce qu’on s’arrêtait avec des patins? Dans mon empressement d’en finir avec cet apprentissage, j’avais été beaucoup trop préoccupé à aller vite et du coup, avais complètement passé l’étape du freinage. Et maintenant que je me rapprochais dangereusement de Miles, je me rendais compte que sauter cette partie avait été tout, sauf intelligent. Mais là, que pouvais-je bien faire? Il n’y avait que deux options qui s’offraient à moi : tomber ou essayer d’imiter les gestes de mon ami. Avec les souvenirs de ma précédente chute, je préférai me servir de la seconde option. Ce fut un sacré échec.

    Non seulement ça ne m’empêcha pas de venir m’écraser sur la glace mais en plus, j’envoyai une quantité monstre de poudre pile sur le visage de Miles qui s’était entretemps retourné. Aveuglé par toute cette poudre, il ne tarda pas à perdre l’équilibre et tomber sur la neige entourant la patinoire avant de croiser mon regard et éclater de rire. Malgré la douleur que je ressentais, je souris avant de m’assoir sur la glace, alors que le père à Miles nous prévenait sur les risques auquel nous nous exposions en restant ainsi au froid. Son commentaire m’arracha un petit rire. « Je ne crains pas le froid. Je possède plusieurs moyens de m’en protéger. » Je jetai un coup d’œil sur Miles, dont les habits étaient complètement trempés et qui tremblait comme une feuille.

    « Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Allez, lève-toi idiot avant d’attraper une grippe. » Je me mis debout et avançai doucement vers le jeune qui ne se relevait toujours pas. « Tu m’as entendu? J’veux pas attrapé la grippe à cause de toi… » Je m’interrompis avant d’avoir eu le temps de finir ce que je voulais dire. Je venais tout juste de voir la pâleur anormale de son visage et ses lèvres légèrement bleutées. « Alors là, c’est malin. » Je m’accroupis à côté de lui et tendis les mains. Des flammes aux vives couleurs orangés et rouges apparurent au creux de mes mains et vinrent fondre la neige autour du corps à Miles que je m’efforçais de réchauffer un peu. « Que ferais-tu sans moi hein? Je t’empêche carrément de finir en glaçon. »

    MOTS:

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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

~ Orisha ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 1157
◈ YinYanisé(e) le : 20/09/2014
◈ Activité : Traqueur [Corvus Æris] | Marcheur
Miles Köerta
Sam 27 Déc 2014, 13:59

Le Sapin Chantant
In this beautiful snowy night -
« Jingle bells, jingle bells »

Peu à peu, je parvins à me calmer de ce fou rire qui m’avait pris et qui, entretemps, m’avait serré le ventre, mais dès que l’adrénaline tomba, la chaleur qui l’accompagnait semblait s’être évaporée avec elle. Ce ne fut pas bien long avant que mon corps commence à trembler, sans que je puisse le contrôler. Je ne sentais plus mes jambes, de mes orteils jusqu’à mes cuisses, et j’entourais mon corps de mes bras, tentant en vain de conserver le peu de chaleur que je ressentais en moi, mais peine perdu. Mes bras avaient la chair de poule. Je me mis à les frotter vigoureusement, histoire de les réchauffer un peu dans ce froid, soudainement devenu glacial. En même temps, cela faisait bien plus de deux heures que je me trouvais dehors, sous ce froid mordant, à jouir des plaisirs de l’hiver sans réellement me soucier des conséquences que cela pouvait entraîner. Pourquoi m’en préoccuperais-je aussi? C’était le temps des fêtes, le temps de nous amuser, d’oublier d’être sérieux une seconde pour profiter au maximum de ces activités qui nous étaient offertes, gracieuseté de tout un peuple qui donnait, carrément, sa ville aux étrangers pour leur permettre de se divertir, de fêter et de festoyer tous ensemble. Bon, je ne confirmais pas non plus une soudaine harmonie entre les races qui cohabitaient ces Terres, mais c’était toujours bon de nous voir mettre nos différends de côtés pour simplement nous laisser entraîner par l’ambiance des fêtes.

À cette pensée, un petit sourire apparut sur mes lèvres, mais ce dernier tremblait tellement qu’il se changea vite en un orchestre de claquements de dents. Avec plus d’intensité, même si le bout de mes doigts me paraissait congelé, je frottais mes mains contre mes bras, je frictionnais mes jambes entre elles, uniquement pour m’offrir un peu de chaleur. put*i*, ça caille ici. Grelotant comme une feuille prise dans le vent, le cul complètement trempé dans ce banc de neige, au lieu de songer à m’extirper de cet étau qui se collait à mes vêtements, je pensais qu’à retrouver cette chaleur que je perdais. Mes mouvements se faisaient de plus en plus vite, sans que cela me réchauffe pour autant, et mon corps se mettait à trembler avec plus de violence encore. Et je crois que c’est ça qui attira l’œil de Scott. Sans même que je m’en rende compte, le jeune garçon était déjà au-dessus de moi, m’ordonnant de me lever si je ne voulais pas attraper froid.
J’étais bien trop gelé pour lui dire que le mal était déjà fait.
Alors, comme simple réponse à ses prises de parole, je levais les yeux dans sa direction avant de le gratifier d’un sourire vacillant entre la moquerie et l’appel alarmé. Bordel que j’avais froid…  

« Alors là, c’est malin. »

Je ne relevais pas la remarque, bien trop occupé à conserver ma chaleur. Je ne pensais pas avoir aussi froid au tout début. Oui d’accord, j’avais senti quelques picotements désagréables, quelques frissons qui me prenaient tout à coup, après ma course avec l’autre Orisha, signes évidents que mon corps s’activait déjà à me garder au chaud, mais de là à me frictionner les bras, les jambes, les mains simplement pour ne pas me changer en glaçon humain, je ne l’avais - et l’aurais certainement - jamais anticipé.

« C’est pas vrai! Il est complètement gelé ce crétin. »

Et malgré la rudesse de ces propos, j’aperçus Père retirer son foulard de son cou avant de me le passer sur les épaules et de me l’enrouler soigneusement sur tout le cou. Je lui souris en remerciement, et il roula des yeux, non sans me répondre par le même sourire.

« T’es vraiment irrécupérable. »

Dans un autre contexte (celui où je n’étais pas au bord de l’hypothermie), je lui aurais certainement répliquer que c’est là où résidait tout mon charme, mais bon, à chaque chose son temps.
Et là, c’était le temps de ne pas finir congelé.
Scott, qui venait de s’accroupir juste en face de moi, tendit ses bras dans ma direction. J’observais ses mains, blanches comme la neige, jusqu’à ce qu’elles irradient un magnifique coloris orangé. Mes yeux s’agrandissaient d’eux-mêmes, alors que Scott passait la flamme, qui venait d’apparaitre dans ses mains, autour de moi. Aussitôt, une douce chaleur se répandit sur ma peau, limite qu’elle n’était pas en train de me la brûler, tant le transfert thermique était rapide et puissant, du fait que l’écart de température entre les deux corps présents, c’est-à-dire mon épiderme et les flammes, était conséquent.
Dans un sourire narquois, l’Élémental me demanda ce que je ferais sans lui.

« On se le demande. Tu sais que ce n’est pas bon de faire des peurs pareilles à ton vieux père?

- J-J-J-J-J-J-sais… »

Il me tendit son chocolat chaud, que je regardais longuement, toujours aussi frissonnant, avant d’approcher mes mains de la tasse et de la prendre délicatement entre mes doigts.

« Me-Me-Me-Mer-Merci…

- Aide-moi à le relever, Scott. On va le ramener à la maison. »

Tenant fermement mon chocolat chaud, seule source de chaleur que je pouvais aussi bien sentir que les flammes produites par Scott, deux bras m’agrippèrent pour m’inciter à me lever et je suivis le mouvement, sortant mes fesses de la neige jusqu’à tenir sur mes deux jambes. Voyant que je tenais debout, Père confia à Scott la charge de me transporter tandis qu’il lui indiquerait le chemin.

« On va faire un petit détour cela dit. J’ai entendu dire qu’il y a eu une altercation entre une jeune femme et un sorcier, pas très loin, et je n’ai pas particulièrement envie de me frustrer avec cette sale race. »

J’acquiesçais d’un hochement de la tête, tout à fait d’accord.
Je connaissais l’amertume que ressentait Père pour ces derniers.
Et il était tout en droit de les détester.

Nombre de mots:



[RP pour tous] La fête du Sapin Chantant - Page 4 Signat16
Merci Léto ♪:
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Sam 27 Déc 2014, 14:03


Cocoon entra dans le Palais. Traversant plusieurs pièces, il monta à l'étage. Il longea un couloir, pensant à la femme qui l'attendait dans cette chambre. Une femme... Il était le premier à trouver cela bizarre et pourtant, il fut le premier aussi à s'en accommoder si rapidement. Tournant doucement la poignée de la porte, il pénétra dans le salon. Levant la tête, relevant ses yeux, il la vit là, dos à lui. Refermant la porte silencieusement, il serra le poing, se contenant difficilement. S'il s'était écouté, il ne se serait pas stoppé, il aurait continué de marcher jusqu'à l'étreindre dans ses bras puissants, la faisant agoniser de bonheur à l'intérieur de ceux-ci. Mais ce n'était pas le moment. A sa grande tristesse.
Elle était en train d'ajuster son kimono en soie, noir. Ses boucles violettes, parmes, étaient magnifiques. Il avait envie de les sentir, de les toucher, de fourrer son nez dedans, avant de glisser vers son cou pour la cribler de baisers. A travers ce voilage épais, il sculptait, sans omettre un seul détail, ses formes et ses courbes de pècheresse. Celles qui, en quelques jours, l'avaient fait sombrer dans les méandres de la tentation absolue, et pour lesquelles il se damnerait. Les kimonos étaient le genre de vêtement compliqués et longs à mettre. Il fallait de l'entrainement et de la préparation. Cocoon avait des goûts particuliers, peut être des goûts de luxe, mais les femmes dans ces habits si saillant, étaient son péché mignon. Et ce fut avec le respect pour le travail que Lucrezia venait d'effectuer pendant des minutes entières, qu'il ne fit que s'approcher d'elle, sans la déchoir à nouveau, ruinant tous ses efforts.

Elle aurait peut être pu entendre ses pas froisser les doux tapis, elle aurait pu sentir la lourdeur de son souffle, la masculinité de son approche, la chaleur qui émanait de son corps puissant respirant le soleil et le désert... Elle aurait surement pu entendre tout cela et, à la fin elle aurait pu sentir, en tressaillant, les grandes mains de cet homme, serrer ses bras, collant son torse à dos, diffusant un souffle ardent dans son oreille, son cou et le creux de son épaule « Tu es prête ? » Sa voix n'était qu'un son, qu'un timbre grave, bas. La bestialité de ses pensées était outrageusement révélée par son comportement qui, aux yeux de tous pouvait être passif, mais qui, pour eux, révélait bien plus de choses qu'il n'y paraissait.

Ouvrant son étreinte, sa poigne, il laissa la belle se retourner pour lui faire face. Ses yeux vairons étaient de précieux indices quant à sa façon de penser. Car, avec elle, il ne cachait rien. Avec elle, il n'avait pas l'étoffe d'un roi, il avait tout juste le statut d'un homme. Elle le rendait faible. Devant elle, il paraissait n'être rien. Il paraissait n'être personne. Il n'avait d'yeux que pour cette femme. Cette nouvelle femme. Ce silence, cette chaleur, cette lourdeur, et ce coeur dans sa poitrine qui tambourinait sans cesse, tout cela n'était que sa propre façon d'aimer. Sa propre façon de ressentir cette émotion si forte, si intense, qu'il n'arrivait en aucun cas à contrôler. Il avait eu une passivité maladive quant à l'étreinte de ce sentiment. Il l'avait nié, torturé, réfréné, attendant le bon moment pour le lâcher et se l'avouer. Et il était là, devant ses yeux. Et elle était là, devant les siens.

Ses genoux se plièrent, son corps se courba, son dos fléchit, et son visage se rapprocha du sien. Ses lèvres touchèrent les siennes, glaciales et pourtant si goûtues. Se décollant à peine, ne rompant même pas le contact il murmura « Il faut y aller... » Oui. Il le fallait. Mais il n'en avait pas envie. Il n'avait pas envie de se retourner. De se retourner et de la quitter des yeux. Sa main chercha la sienne. Il enroula ses doigts autour des siens aux ongles manucurés. Les portant à sa bouche, il les embrassa, il remonta le long du poignet, avant de s'arrêter pour ne pas froisser ses vêtements « Ce sera dommage que je ruine tout ton travail... » Oh oui ! Tellement dommage, ah !

Son bras passa autour de sa taille, la prenant contre lui « J'ai parlé de toi à Yulenka. » Il se mit à côté d'elle, laissant ses doigts. Se redressant, son dos craqua mais il n'en fit pas cas « Tu es ma femme. Je le lui ai dis. Elle a hâte de te voir... Faut pas merder. On se connait depuis on sait plus quand, on s'est rencontré on sait plus où et t'es une cousine de... Luka. » Il leva la tête et soupira « Elle va jamais y croire... On verra sur le moment au pire. Et si elle te pose des questions sur toi et moi avant tu dis non. Ca n'a jamais existé. » Il lui prit la main « Aller viens. »
Sortant de la chambre, il commença à descendre les premières marches du grand escalier. Personne ne rôdait dans les couloirs. Au bout d'une seconde il se retourna, en contre bas, voyant Lucrezia hésiter fortement. Les escaliers... Le drame des femmes à talons. Ricanant, un sourire en coin, il remonta pour la prendre d'un bras par la taille, la soulevant en la collant contre lui, il descendit alors la rampe. En bas, il la laissa marcher à son aise, retraversant couloirs et hall d'entrée. De là, ils pouvaient sentir le froid pénétrer les lieux. Une fois les doubles portes d'entrées ouvertes, et passées, ils se retrouvèrent sur le parvis. La place, juste devant eux, s'offrait. Belle, remplis de chalets, avec l'énorme sapin. Le traineau était dans les airs, et les gens discutaient en riant. Cocoon se pencha alors vers sa belle « Tiens toi à moi... » Si elle glissait, il la rattraperait sans hésiter.

Des gens remarquèrent la présence du roi et, pour une fois, une entrée remarquée, avec une femme. Personne ne l'avait vu avant, mais beaucoup la trouvèrent belle. Arrivé devant les trois marches qui les séparaient du sol, il fit la même choses, plus discrètement, la portant délicatement pour la poser sur la terre belle et bien ferme cette fois ci
« Viens... » Un mot, un doux chuchotement. Il se dirigea directement vers sa meilleure amie, se postant alors devant elle « Désolé de t'avoir fait attendre. Yulenka, je te présente Lucrezia. Lucrezia... Je suppose que tu connais ta reine... ? » Cocoon lui jeta un regard entendeur : c'était à elle de taper la discute et de prendre le relais.

La proximité des deux êtres était assez évidente, et équivoque. Leurs gestes étaient insignifiants, discrets, peut être même inexistants, mais tout ce qu'ils esquissaient l'un envers l'autre, révélé une relation fusionnelle à n'en point douter.

Mots : +720/ Post : V



IMPORTANT /! : Cocoon sort du palais avec une femme. Même si certains ne le connaissent pas comme roi, ou ne le reconnaissent pas, beaucoup le remarque, remarque la femme à ses côtés, et la prestance majestueuse, royale, des deux.  Le passage, si vous ne voulez pas chercher dans ce post, est en gras

Mircella : je crois que dans ton post t'as dis que tu connaissais pas Cocoon mais on a fait l'event ensemble et il s'est présenté comme l'Orishala xD Si c'est pas toi c'était peut être tes compagnons, j'ai tendance à pas mal vous amalgamer o/

Miles et Scott : Essayez de ne pas poster vous deux, à la chaine. Un RP pour tous est fait pour laisser les gens poster, et provoquer les rencontres. Si vous voulez RP que tous les deux, vous faites un RP à part mais tentez de ne pas monopolisez le sujet s'il vous plait héhé ^^

Résumé:
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Sam 27 Déc 2014, 17:10


De ses petites mains délicates, la vampire arrangeait et nouait ce qui restait de son kimono. Tout juste sortie d'un coma qui emplissait ses nuits, elle rêvait encore de celui à les avoir comblé. Bien qu'elle n'eut en aucun cas été destituée de sa liberté, qu'on ne l'ait privé de quoique ce soit dans le luxe de son palais, elle ne voulait plus quitter ses murs, se détacher de sa présence qui était partout. Dans ses draps, dans ses serviteurs, dans les paroles chantées qui lui parvenaient, voire dans l'atmosphère même du palais.. Tout respirait l'influence orisha, sa culture, ses coutumes. Il était partout, et dans cette enceinte, cette cage dorée, elle aimait se retirer. Brossant de ses phalanges blanches ( aussi livides que le reste de son corps ) ses longs cheveux bouclés, elle décida de les laisser libres, détachés pour la soirée. Une brise hivernale, un souffle glacé, un paysage d'un blanc immaculé, des flocons enneigés qu'elle avait croisé ailleurs et qu'ici ne tombaient pas.. Nombreux étaient ceux à craindre ce froid, ce givre qui recouvrait certaines zones de ces terres, mais la vampire n'exprimait à ce sujet qu'une nonchalance extrême, en dépit de sa beauté naturelle.

Le cliquetis de la porte de leur chambre se fit entendre peu après. Ornant l'habit d'un dernier accessoire, d'une broche fleurie de cette même couleur violette qui peignait le tissu dont le noir n'occupait pas déjà la place, elle se vit achever le maigre chef d'oeuvre. Souriant, elle admira rapidement l'astre lunaire auquel elle faisait face, et que le verre limpide des fenêtres laissaient apparent. Elle lui tournait le dos, mais la présence de l'homme ne lui avait pas échappé. Comment aurait-elle pu.. Outre le lien qui les unissait et qui lui avait permis de le repérer à peine le seuil du palais dépassé, elle était capable de le sentir. Lui uniquement. Elle entendait chacun de ses pas avec une précision effroyable. Elle sentait son regard de braise, brûlant de la même flamme que tout son être. Et son odeur l'offusquait, lui faisait perdre ses repères ( presque jamais suivie d'un clair parfum, mais aux effluves suffisamment fortes pour que Lucrezia s'en voie charmée ).

Rien ne lui échappait. Tout faisait écho. Dans son esprit à la mémoire vive et aux yeux minutieux, observateurs, elle retenait chaque détail, chaque geste, chaque caresse ou mot doux échangé. Ces souvenirs ne cessaient de refaire surface, tandis qu'il s'habituait à cette nouvelle proximité désirée. Elle ajusta quelques plis qui refusaient encore d'obéir, mais laissa bien vite ses mains porter leur attention sur autre chose, ou plutôt quelqu'un. L'homme vint se coller à elle, l'envoûtant qui plus est de sa voix grave à souhait, sobre, quoique tout juste audible. Elle sentit son corps trembler, avant de lui léguer une réponse positive, et se retourner. Elle avait admiré longuement ses deux orbes disparates, mais ces joyaux ne semblaient pas la fatiguer. Ni ces derniers, ni sa peau, sa chaleur, ou encore cette balafre qui traversait son torse, et qu'à cet instant des vêtements cachaient. Elle releva ses yeux vers son visage, plus souriante que jadis, plus accomplie qu'elle ne le fut jamais. Ce qu'elle avait donné pour cet homme, elle savait ne jamais pouvoir le reprendre.. Mais ô combien elle en était heureuse. Cette décision s'avéra la plus juste de toute son existence, et elle en vint à remercier une Providence, une destinée quelconque en qui elle n'avait jamais cru, mais qui aurait bien pu guider ses pas qui sait. Elle l'aimait, et avait dorénavant droit à cette attention de la part de son roi. Cocoon était 'sien' et elle ne pouvait se lasser de se le répéter.

Un baiser avant l'imminent départ. Une vague de chaleur l'enveloppa, avant qu'il ne la fasse revenir à la réalité. Sortie de son petit nuage de pure extase émotionnel, elle rendit à son amant l'étreinte sur sa main, et adora de ses yeux la vision suggérée. « Il fallait bien que ça arrive, mais tu n'as décidément pas choisi au hasard la première personne à qui tu me présenterait.. C'est même d'un très haut niveau comme premier test, Cocoon » Elle lui laissait prendre les rennes, lui confiait tout d'elle, au titre de ' sa femme' comme il l'appelait désormais pour son plus grand bonheur. Suite au discours du bronzé, dont elle but chaque mot, elle cligna quelques fois des yeux avant de continuer. « On en avait parlé.. Je garderai ça en tête, sois-en sûr, et ferai très attention de ne rien dire de déplacé » Peut-être, mais en vrai, la jeune femme stressait assez en vue de cette rencontre. Elle avait trop de 'liens' avec sa reine, l'admirait trop, était bien trop consciente de sa puissance pour faire une croix sur la prudence, ou se montrer assez folle pour se croire capable de la duper. C'était le tout pour le tout, et comme dit Cocoon : 'il fallait pas merder'.  

Le trajet jusqu'à sa majesté, vampire aux couettes bleutées, ne dura qu'un bref instant à ses yeux. Les marches avaient été son seul obstacle, mais l'Orishala s'en était chargé à sa place, d'un sourire assez représentatif. D'une galanterie digne, et d'une douceur exemplaire, elle déglutissait de ces maigres preuves qui pour elle transmettaient tellement plus que les plus fous discours lyriques et amoureux. Pas besoin de mots pour se comprendre, pour transmettre entre eux l'affection, ni l'ampleur qu'elle avait pris. Éblouissant quelques jeunes gens au passage, offrant une vue imprenable sur leur couple, Lucrezia se tenait toute proche, et à l'affut des moindres gestes ou regards de son partenaire, une fois parvenues à la hauteur de la belle reine. « Nous n'avons jamais eu l'occasion de nous rencontrer je le crains.. Mais je suis enchantée de faire enfin votre connaissance. » lâcha la jeune femme après une maigre révérence de la tête, un sourire radieux sur ses lèvres rosées. Elle marqua une brève pause, cherchant à paraître le plus naturelle possible, et surtout pas envahissante. « Vous me voyez désolée de l'entrevue aussi soudaine.. Cela fait quelques temps déjà que j'essayais à vous voir, mais décidément.. » Sans trop exagérer, avec une touche de déception vers la fin.

Ses paroles se faisaient toujours aussi éloquentes quant à leur contenu, et à leur formulation. Il ne fallait pas en attendre moins de la part de l'aristocrate qu'elle était, et les conditions dans lesquelles elle avait grandi. La vampire était assez douée pour les mensonges si réellement elle en voyait la nécessité, mais savait que ce dernier aurait peine à passer, et s'en voulait presque de devoir mentir à celle qui l'avait sauvée de sa propre noirceur. La suite semblait moins fluide dans un sens, Lucrezia n'étant pas habituée à ce genre de rencontres, et les paroles ne lui venaient donc pas avec la même aisance que d'ordinaire.. « Je n'ai eu vent que de quelques rumeurs vous concernant. De la part d'autres vampires, de la bouche de Cocoon, ainsi que de mon cousin. Je cherchais à vous voir compte tenu de votre proximité, et de mes ambitions personnelles je dois dire. Mais j'espère avant tout que vous profitez de la soirée, et qu'elle vous sera très agréable » Elle parlait de trop, c'était évident.. Mais là aussi, il fallait s'y attendre du moulin à paroles que cette âme avait toujours été.

1225 mots
HRP:
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Sam 27 Déc 2014, 20:04


Yulenka n'y tenait plus. Elle avait fini ses gourmandises, et malgré avoir occupé son esprit en flattant ses papilles, le temps lui paraissait interminable. A quoi pouvait-elle bien ressembler ? A quelle race appartenait-elle ? Était-elle douce et gentille ? Caractérielle et déterminée ? Tout à la fois ? Dans un sens toutes ces questions n'avaient aucune importance, car seule une chose comptait. Qu'elle puisse rendre Cocoon heureux. Il avait droit au bonheur. Même si une petite partie d'elle était un peu jalouse. Une femme allait avoir un lien plus fort que le sien avec Cocoon. Elle ne serait plus la numéro une. Mais, l'avait-elle seulement été ? Elle finit par rire d'elle-même. Non mais quel âge avait-elle pour avoir ce genre de pensées ? Qu'est-ce que cela allait réellement changer qu'il ait enfin trouvé l'amour ? Rien.... Outre le fait qu'elle ne serait peut-être plus sa confidente, ou du moins pas autant qu'avant..... Et qu'il serait peut-être moins présent également, mais pour la plus merveilleuse des raisons cela dit. Oui les choses allaient changer un peu finalement.... Mais elle ne pouvait le lui reprocher, ni même regretter cette situation. Elle était trop excitée et heureuse pour cela de toute manière.

La foule sembla s'arrêter et s'émouvoir tandis que deux auras entraient en approche. Point de doute cela devait être Cocoon et sa belle. Le lien confirma rapidement l'identité de Coccon, avant même que les deux amoureux ne soient dans son champ de vision. Mais une autre chose se révéla immédiatement. La femme aimée et chérie de Cocoon.... Était une vampire ! Elle dut réprimer un "HIIIIIIIIIIIII" digne d'une ado écervelée hystérique. Elle était reine que diable un peu de tenu ! Ne laissant rien transparaître de ses émotions, elle attendait en bouillonnant de découvrir enfin le visage de la vampiresse qui avait conquis le cœur de Cocoon.

Et elle n'avait rien à envier à la beauté des anges qu'elle semblait surpasser.

Yulenka prit le temps de la détailler le plus discrètement et poliment possible. Elle reconnaissait là le bon goût de Cocoon, et elle dut s'avouer qu'il s'était surpassé. Elle se leva doucement de son banc, avec toute la grâce et la dignité dues à son rang. Un domaine où les vampires n'avaient pas besoin de faire d'effort, l'élégance étant innée chez eux, du moins pour ceux qui voulaient l'être. Son sourire s'agrandissait au fur et à mesure que le couple s'approchait d'elle. Enfin Cocoon vint à elle et fit les présentation. Lucrezia.... Quel nom agréable et original ! Yulenka en vint a espérer qu'elle soit aussi parfaite qu'elle en avait l'air. Elle la salua d'un geste doux et respectueux de la tête.


-Enchantée Mademoiselle.


Ladite Lucrezia prit alors la parole, mais Yulenka n'eut pas le temps de savourer la tonalité appréciable de sa voix qu'une sensation désagréable vint lui arracher le doux sourire qu'elle avait aux lèvres. Cette sensation qui pouvait être tantôt délicieuse et amusante.... cette fois ci elle avait un goût épouvantablement amer. La première phrase que cette jeune femme venait de prononcer, ses premiers mots sortant de sa bouche.... Ils n'étaient que mensonges. Le tableau idyllique de la jeune fille commençait doucement à s'effriter. Non... c'était impossible.... Pas cette fois.... Elle avait l'habitude des désillusions et des déceptions, mais pas cette fois.... Peut-être était-ce un mensonge par omission, peut-être s'étaient-elles déjà rencontrées mais qu'elle ne s'en souvenait pas ! Il y avait encore un espoir ! Mais il fut balayé comme un fétu de paille par un ouragan..... A chaque fois qu'elle ouvrait la bouche, ses mensonges étaient si inéluctables que son propre pouvoir commençait à lui donner mal à la tête. Elle avait tourné son regard alors incrédule vers Cocoon, cherchant désespérément une réponse dans son regard. Mais rien.... Pire, il ne contre-disait pas ce que son amour disait.... Il soutenait ses mensonges implicitement....

Cocoon... son Cocoon qui lui mentait, à ELLE ? Mais que diable s'était-il passé ? Pourquoi n'avait-il plus confiance en elle à lui mentir de la sorte ? Quel terrible secret pouvait-il ainsi supporter pour qu'il refuse de lui dire la vérité ? Elle n'avait plongé son regard dans celui de l'Orishala que quelques secondes, mais c'était suffisant pour qu'il comprenne que quelque chose n'allait pas pour elle. Un regard que lui seul pouvait comprendre. Son regard se porta de nouveau sur Lucrezia, et le masque du visage impassible qu'elle avait immédiatement affiché pour masquer sa surprise ne lui avait pas fait faux-bond. Et alors que la jeune vampire qui lui faisait face finissait doucement de parler, Yulenka ferma les yeux. Son sourire revenait doucement sur ses lèvres, et elle affichait à présent une expression plus chaleureuse. Elle rouvrit les yeux et plongeant un regard bienveillant dans celui de la femme vampire. Elle secoua alors doucement la tête. Un geste anodin pour le reste du monde, surtout avec le visage souriant et accueillant que revêtait alors l'Impératrice de la Nuit. Mais pour Cocoon et pour Lucrezia, il était infiniment plus lourd de sens.

Non, elle ne croyait pas un traître mot de ce qu'ils lui racontaient.

Mais ce n'était pas le lieux ni le moment de parler ouvertement de la mascarade qu'ils lui jouaient. Surement avaient-ils leur raison, même si cela restait un peu vexant pour Yulenka. Mais elle comprenait la peur du jugement et de décevoir quelqu'un. Elle ne condamnerait pas Cocoon pour cela. Ce qui ne l'empêcherait pas de vouloir connaître la vérité. Pour l'heure, il fallait faire ce qu'un vampire savait faire le mieux, exercer l'hypocrisie sociale, dans la politesse et la bienveillance absolue. Le paraître n'était pas un secret pour un vampire et là encore, les deux vampiresses excelleraient. Il était temps de briser ce silence qui allait vite devenir inconfortable pour tout le monde.


-Il semblerait que vos désirs soient comblés ce soir ma chère.... Et je dois dire que je suis curieuse d'entendre les rumeurs qui circulent à mon sujet.... Mais avant ça, peut-être que je connais votre cousin, quel est son nom ?

C'était une forme de respect envers Cocoon et Lucrezia, et aussi une forme d'acceptation. Car dans un sens, quelque soit le secret, les faits étaient là et indéniable. Ces deux là s'aimaient, profondément irréversiblement, et c'était la seule chose qui comptait. La seule réserve était qu'elle ne lui fasse aucun mal mais le risque serait faible. Elle pouvait sentir leurs sentiments profonds. Une des plus belle sensation qu'elle avait pu ressentir grâce à son pouvoir.

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Dim 28 Déc 2014, 14:33


Le Professeur décrocha un maigre sourire à Mircella, lui signifiant sans prononcer le moindre mot qu'elle n'avait pas à être gênée du rapprochement qu'elle avait opéré dans un élan d'effroi face à l'imposant Lord dont la violence avait éclaté au grand jour dans sa brutalité la plus crue. Il avait tenté de la prevenir. Certains Hommes étaient tels qu'il était vain de tenter de les raisonner ou de chercher une bride de lueur dans un tableau de noirceur. C'était une bien rude leçon. « Pas trop sonnée, Khaeleesi ? » souffla-t-il ensuite sur un ton de reproches. Ses yeux bleus voguaient sur la silhouette de la Dame des Abysses. Elle était simplement belle à en mourir, les lèvres étirées en un léger sourire et loin d'être inquiétée par les récents évènements. Elle ne fut pas gratifiée du titre de plus belle femme de ces terres pour rien. Néamoins Cole n'était pas idiot. Il savait que la Sirène n'était pas la fragile princesse à la mine délicieuse dont elle offrait la vision et était convaincu que l'Empereur Noir paierait la facture d'une façon aussi vicieuse que terrifiante. Vanille hocha doucement la tête avant de reporter son attention sur la petite Elfe. « Merci. » répondit-elle simplement. « Je vois que ces histoires vous boulversent. Ne vous inquiétez pas. Lord est un Sorcier, que pouvait-on décemment attendre d'un homme de cette race et de son rang ? Sa réputation n'est ni le fruit de rumeurs infondées ni de fables incensées. » - « Au hasard : un peu de bon sens ne serait pas du luxe. » glissa le Magicien qui ne se départissait décidemment jamais de son humeur acide. « Je ne suis pas certain qu'il soit judicieux de rendre furie la femme capable de déchaîner vents et marées, la femme qui peut décider de lâcher sa bête monstrueuse sur les navires dont le pavillon ne lui plairait pas. Peut-être sous-estime-t-il la puissance de l'eau. Pour ma part, je ne ferai pas cet erreur. Grand bien lui fasse. » Elle sourit, avant de tourner légèrement la tête vers Asaelys, qui réconfortait tout bas la petite Ange aux cheveux rouges. Elle esquissa un petit geste que la jeune fille aperçut. Elle s'approcha à petit pas d'une petite maison en bois pour tendre une boisson chaude à la petite. « Qui est cette enfant pour vous, Mircella ? Elle est si petite. » s'enquit finalement Vanille qui trouvait que la fille des bois avait de drôles de fréquentations. « J'espère que vous vous remettrez de vos émotions ma chère. » ajouta le Mage Blanc dans un sourire en coin. « Au moins, vous pourrez vous prévaloir d'une journée riche en rebondissements. » Pauvre enfant.

Ce fut le moment que choisi Cocoon pour revenir au Marché en la charmante compagnie de celle qui devait être sa bien-aimée. Enfin, la version officielle. Un délicat sourire se mit à flotter sur les lèvres acidulées de la Khaeleesi. Son amant occassionel avait un petit quelque chose d'adorable, si l'on oubliait sa stature impressionnante et ses muscles saillants, au bras de celle qu'il voulait afficher. La Vampire était jolie, avec de longs cheveux d'une couleur peu habituelle. Elle semblait douce et frêle mais la Sirène se préoccupait bien peu de son apparence puisqu'elle était bien placée pour savoir que le masque n'était qu'un leurre. Elle se posa vaguement quelques questions déplacées que la bonne société frémirait d'entendre avant de trouver la distraction moindre, sans compter que la pauvre fille aurait bien à faire avec la foule qui la scrutait d'un oeil expert. « L'Orishala présente sa belle. » commenta vaguement le Professeur. Les histoires, qu'elles soient d'amour, de politique ou un savant mélange, ne l'intéressaient guère. Il avait déjà bien assez à faire avec Vanille. « Marchons un peu ? Les esprits ont besoin de changer d'air. » Asaelys se rapprocha de sa Maîtresse, la main de Héliana dans la sienne, pour suivre le mouvement. L'Ange laissa s'égarer son regard plus longtemps sur la nouvelle venue, avant d'emboiter le pas. Il y avait tant à voir à Megido. Les festivités attiraient les artisans de tout horizon et leurs oeuvres régalaient les yeux. Le Professeur, d'une mine innocente, glissa à a Nymphe tandis qu'ils flânaient : « Avez-vous prévu quelques présents pour vos enfants ? » Elle ne lui accorda pas même un regard. « Ils font leur vie bien loin. » - « Il vous reste tout de même la Princesse Nausicaa et le Prince Ismaël, si je me souviens bien. » - « Nausicaa est en ambassade chez les Orines. » - « Je suis certain que vous avez des cadeaux pour le petit dernier. J'ai, pour ma part, prévu de vous offrir un petit quelque chose, rien que pour voir votre tête. » Vanille soupira. Cole, dans une enjambée agile et la nuée de sa longue veste sombre, s'assit sur le dossier d'un vieux banc. Asaelys tendit un petit gâteau à sa consoeur Ange. Elle aimait s'occuper des enfants et cela lui faisait réellement plaisir de discuter avec quelqu'un comme elle.

« Alors, Mircella. » continua le Professeur qui s'évertuait à rendre la discussion plus agréable. Vanille était une femme superbe dont le phrasé était ravissant, mais on ne pouvait pas dire d'elle qu'elle était bavarde. « Vous venez souvent dans la région ? Et faites-vous quelque chose dans la vie, mise à part supporter le choc des caractère de cette petite rouquine et de la grande cynique ? » Il rit. Ce n'était pas méchant, simplement une constatation. Ce ne devait pas être facile à vivre tous les jours. Vanille sourit, la question semblait l'amuser.

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Mar 30 Déc 2014, 20:44


Je marchais tranquillement sur la fine couche de neige que recouvrait délicatement le sol de la ville de Mégido. Je voyais et sentais toujours ces fins flocons de neige blanche tomber du ciel gris pour venir caresser délicatement ma peau douce et finement rosée. Mon frère jumeau ne me quittait pas d'un semelle, mon bras droit accroché à son bras gauche, c'est ainsi que nous marchions tous deux entre les différentes cabanes de noël où des marchands présentaient les choses qu'ils avaient à vendre. J'entendais les rires des enfants se lancer des boules de neige, les diverses musiques de noël parcourant les ruelles de la ville des Orishas, le tintinnabulement des clochettes du traîneau … Que bonheur et gaîté ici, cela me réchauffait le cœur. Slania était encore en train de créer des objets avec son élément froid. Mais je dois bien avouer que cela lui permettait de mieux connaître son élément et ne faire plus qu'un avec lui. Elle faisait de merveilleuses choses avec, c'était incroyable ! Elle arrivait à faire de petits sapins de noël, des cloches, des étoiles … c'était tout simplement magique. Je ne pourrais jamais oublier ces instants là. Ces instants de paix, de joies, surtout après l'épisode chaotique que l'on venait de subir. Une époque bien désastreuse qui restera gravé dans l'esprit des personnes ayant subit cela.

Soudain, une voix m'interpella au loin, venant de derrière. Je restais un moment figée, ce n'est que lorsque je sentis une douce main se poser sur mon épaule que je finis par me retourner. Mon cœur ne fit qu'un bond en moi, mes yeux s'illuminèrent d'un coup lorsque je reconnus ces deux adorables visages d'anges en face de moi. Je n'y croyais pas ! Du moins j'avais du mal à y croire ! Mes deux enfants, mes chéris étaient devant moi ! J'avais tant espéré revoir leurs délicats visages aux yeux d'émeraude et à la chevelure de neige. « Je ... » Mes yeux commencèrent à me piquer, je ne pus retenir mes larmes de joie plus longtemps. « Oh mes amours ! » Je les approchais de moi, les serrant dans une étreinte familiale réconfortante avec tout l'amour que j'avais en moi pour eux. « Non … non, je ne vous ais jamais oublié ! Mes tendres enfants … » Les larmes coulèrent aussi chaudement sur mon visage que celui d'Atheria. « Je suis si heureuse. Jamais je ne vous oublierai ! » Je le offris à chacun un doux et tendre baiser sur leur front. Une manière pour moi de leur montrer que je les protégerais toujours, que je serai toujours là pour eux. Je finis pas desserrer mon étreinte, il fallait absolument que je leur présente Axel. « Il faut que je vous présente quelqu'un. » Je me poussais un petit peu, me mettant juste derrière eux. « Voici Axel, c'est votre oncle. » Visiblement le tonton de mes enfants était quelque peu gêné, il passa sa main derrière la tête avec son petit sourire qui trahissait bien cette gêne. « Hey … euh salut. » J'eus un petit rictus, je regardais mon frère jumeau afin de faire les présentation inverse. « Et Axel, je te présente mes deux petits jumeaux. Atheria et Dragon. »

Enfin, l'élémentale de la glace arriva en tenant, de ses deux mains glacées, le bras d'Axel en s'incrustant à côté de lui. « Bonjour ! » Elle le lâcha, pour aller vers mes deux enfants. « Vous devez être les enfants d'Alyska, Atheria et Dragon, elle m'a tellement parlé de vous. » J'espérais qu'entre mes deux jumeaux et mon élève, que je considérais comme ma propre fille, tout ce passera bien qu'il n'y aurait pas de jaloux. « Moi c'est Slania, l'élémentale de la glace. » C'est sûre que l'on ne pouvait pas louper son affinité avec cette élément glacé. Elle était bras nus, elle était toute vêtue de blanc et de bleu cristallin et ses yeux bleus glacés n'en parlons pas. Et dire qu'elle et mes enfants ont le même âge quasiment.
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Ven 02 Jan 2015, 14:48

Le soleil disparaissait peu à peu derrière l’horizon, illuminant dans un dernier soupir le paysage de ses rayons ensanglantés. Avec l’arrivée de la nuit, le froid se faisait de plus en plus mordant, et la nature se parait peu à peu d’une fragile couche de givre. Brillant discrètement sous les dernières lueurs, les plantes se transformaient alors en pierres précieuses aux formes fantasmagoriques. Le monde était transformé par l’hiver. Même les majestueux arbres se pliaient à cet événement annuel, perdant leur fière parure verte pour plonger dans un long sommeil réparateur.
Cemilia avait les yeux levés vers les longs troncs dénudés des arbres, profondément plongée dans ses pensées. Asmaël, son compagnon touncarn, marchait à ses côtés de son pas félin, laissant sa queue annelée se balancer nonchalamment de gauche à droite. Le tigre était une créature de la neige et du froid, et le climat actuel lui convenait parfaitement. Rae, la dragonne, en revanche, tournoyait en cercles agités au-dessus de leurs têtes, en tentant vainement de préserver ses fragiles ailes de l’engourdissement. De temps à autres, elle manifestait son mécontentement par un cri aigu qui venait fendre l’air froid de sa note pure. Cemilia y répondait par un sourire désolé, ne pouvant rien contre les éléments naturels qui causaient tant de souci à son ami du royaume animal.
Quelques mètres derrière elle, Arden marchait dans son sillage. Le jeune laissait vagabonder son regard au loin, dans les steppes infinies qu’ils traversaient depuis plusieurs jours. Lui qui avait toujours vécu sur le flanc d’une montagne, découvrait à présent à quel point l’univers pouvait se montrer vaste, même lorsque l’on se trouvait au plus bas dénivelé. Il apprenait à regarder le monde sous un angle différent.
De temps à autres, ses yeux bleus revenaient se poser sur la nuque de Cemilia, qui marchait en tête. Il observait d’un air songeur sa longue chevelure écarlate se balancer au rythme de ses pas, l’expression indéchiffrable. Et alors, comme si elle avait senti son regard peser sur elle, la jeune femme se retournait et regardait l’Élémental avec un sourire mystérieux. Ils n’échangeaient que des paroles succinctes, ne parlant que pour dire l’essentiel. Ainsi, depuis près de deux semaines, ils n’avaient pas dû prononcer plus de dix phrases par jour chacun. Néanmoins, Arden sentait l’excitation de Cemilia qui grandissait au fur et à mesure qu’ils avalaient les kilomètres. Et pour cause : ils avaient pour destination Megido, la ville-capitale des Orishas. Cemilia avait expliqué à son ami les raisons de sa venue en ces lieux, et à présent le jeune homme était presque aussi impatient qu’elle à l’idée d’atteindre enfin la cité.
Cemilia, toute à ses pensées, se mit soudain à sourire sans raison, et elle étouffa un rire. Elle n’aurait jamais pensé que l’idée de retrouver Megido la réjouirait à ce point, elle qui n’avait jamais éprouvé le moindre attachement particulier à un lieu – excepté peut-être les Cascades Cristallines, cet endroit sur la Rivière Éternité qui, à chaque fois qu’elle s’y rendait, enchantait ses sens et la transcendait. D’autant que la veille, lors de leur arrêt dans une ville voisine pour la nuit, Cemilia avait soudain réalisé qu’ils étaient arrivés dans la période de Noël, cette fête annuelle où tout le monde s’offrait des cadeaux et se retrouvait en famille. Et aussi loin qu’elle s’en souvenait, Megido avait toujours marqué le coup en organisant un grand marché dans toute la ville. Petite, elle s’y était rendue une fois, après avoir insisté moult fois auprès de ses parents réticents. Elle se souvenait de l’ambiance enchantée, du froid qui vous mordait le bout du nez, des rires des enfants et de l’odeur épicée du vin chaud.
Retrouver Megido à cette période faisait bouillonner l’impatience en elle avec encore plus de ferveur.
-Dépêchons, lança-t-elle à l’intention d’Arden, son sourire illuminant toujours son visage. J’ai hâte de rentrer.
Depuis quand éprouvait-elle ce sentiment patriotique à l’égard de la ville, et de sa race ? Elle l’ignorait, mais n’avait pas envie de se pencher sur la question pour le moment. Tout d’abord, il était temps de profiter des retrouvailles avec les couleurs et les façades de Megido, avec la vie.
Cemilia allongea le pas, impatiente.

695 mots.

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Dim 04 Jan 2015, 17:41

La fête du sapin géant continua de faire la fête encore et encore, cela ne s’arrêta pas du tout. Je n’aimais pas que les fêtes prennent fin, j’aimais entendre la musique, j’aimais voir les gens s’amuser, rire, boire, manger, découvrir de nouvelles personnes, découvrir d’autres choses qu’ils ne pouvaient pas voir en temps normale. Tout le monde pouvait se mélanger sans aucun problème, j’aimais ce genre d’évènement … Dommage qu’il n’en y avait pas tout le temps et d’autres villes que Megido. Je soufflais un peu, mais je savais que je devais en profiter aux maximums avant que la fête prenne fin. Je découvrais les stands, pendant que mon jeune ami, Fran, se décidait sur quelle activité il voulait faire en premier. J’étais toute heureuse de l’avoir rencontré dans tel condition, je pouvais remercier sa petite boule de poil, Nuage, de nous avoir croisés avec tout ce monde dans les rues et dans les stands de friandises. Je regardais les stands, il y avait beaucoup de monde partout et je ne pouvais pas voir ce qu’il y avait dedans, c’était dommage, mais je reviendrais plus tard, lorsqu’il y aura moins de monde autour de nous. Soudain, le jeune homme s’arrêta de réfléchir, et balbutia quelques mots avant de dire qu’il voulait faire du traineau avec moi. Je me retournais vers lui rapidement et je lui souris avant de prendre la parole avec une voie joyeuse et toute excitée :

-Oh que oui !! C’est une excellente idée de faire du traineau, avec des loups mi sauvages… Enfin, c’est ce que je pense ! Allez viens, je crois qu’il faut aller près du gros sapin. Il faut se dépêcher, car il y aurait beaucoup de monde au bout d’un moment.

Je le pris par le bras encore une fois avec de l’insouciance. J’étais dans un pur moment de joie et je ne savais pas comment l’extérioriser cette fois-ci. Je souris comme une gamine qui avait six ans, et je courrais partout dans les stands pour aller au traineau. Il fallait que je me calme sinon mon compagnon allait perdre la tête avec moi et qu’il mourra dans la neige, car il ne pouvait plus respirer correctement. Donc, je ralentissais un peu mais je me maitrisais beaucoup, car je ne voulais pas attendre pour faire un tour de traineau dans la ville. J’avais envie de voir les décorations de la fête dans la ville, j’avais envie de sentir le froid sur mon visage, j’avais envie découvrir la définition de vitesse, et j’avais surtout envie de passer un bon moment avec cette personne. J’étais bien contente d’avoir trouvé Fran. Je lui souris tendrement et puis, nous arrivâmes près sous le sapin, pas loin des cadeaux.

Un jeune homme avec ces rennes blancs aux yeux bleu clairs nous salua avec une belle révérence. Je m’approchais de lui et je fis de mêmes, pour être polie avec cet homme. Ma mère m’avait toujours appris d’être polie avec les hommes, et de les respecter lorsqu’il nous faisait une révérence. Puis, je pris la parole avec une voix calme mais toute excitée aussi, je ne pouvais plus tenir en place. De plus, je lâchais Fran, car je le tenais toujours par la manche de sa veste, sans le faire exprès. Je rougis un peu avant de réellement prendre la parole avec ce monsieur :

-Bonjour Monsieur, mon ami et moi, nous voudrions faire un tour à bord de votre beau traineau, s’il vous plait. On vous payera, monsieur !

-Oh mes enfants ! Ce n’est pas la peine de payer, je vous offre pour vous deux. Et on dirait que mes rennes vous aiment bien, en plus. C’est une bonne chose. Allez, venez monter dans le traineau pour vous installer confortablement pour votre balade. Je vais vous faire découvrir la ville pendant une bonne demi-heure. Vous verrez les décorations, les différents stands, la musique et d’autres choses aussi.

-Merci beaucoup, Monsieur !

Je lui souris, j’étais contente qu’il y avait personne pour faire un tour, j’avais eu raison de courir un peu à travers les gens. Je m’approchais du traîneau qui était en rouge et en blanc et qui fit frémir mon cœur d’un seul coup. Je montais dans le traîneau avec douceur et je m’installais sur un banc avec de la mousse rouge. Je me sentais bien sur ce traîneau, et puis j’attendais tranquillement mon ami, Fran, venir s’asseoir à côté de moi pour profiter de la balade de la nuit.

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Dim 04 Jan 2015, 19:25

Ce fut la rumeur des voix qui alerta Cemilia. Soudain, elle se redressa, les yeux brillants, et lança :
-Nous arrivons !
Et elle se mit à courir, laissant ses compagnons derrière elle.
-Hé ! s’écria Arden en se lançant à sa poursuite. Attends-moi !
Les animaux lui emboîtèrent le pas, et bientôt, toute la petite troupe courait en direction de la ville de Megido.
Soudain, cette dernière surgit dans le champ de vision de Cemilia. Elle stoppa net, surprenant Arden autant que lorsqu’elle s’était mise à courir. Il manqua de lui foncer dedans, et dut faire une embardée pour éviter la collision. Il s’apprêtait à faire une remarque moqueuse à l’intention de la jeune femme, mais son regard fut attiré par ce qui s’étendait sous ses yeux et il resta bouche bée.
Megido n’était pas protégé par des murailles, comme les quelques grandes villes qu’il avait eu l’occasion de voir en chemin. Elle surgissait de nulle part, toute en couleurs irisées, toute en formes et en surprises. Une douce mélodie s’échappait de ses murs, comme une invitation adressée aux voyageurs pour s’arrêter. S’ajoutant à cela, une fragrance ténue et agréable de cannelle vint chatouiller les narines du jeune Élémental.
-Bienvenue chez les Orishas, murmura Cemilia en tournant son regard vers Arden, un sourire accroché sur ses lèvres.
Le jeune homme vit les étoiles qui brillaient dans ses yeux, et il se contenta d’acquiescer. Sans qu’il pût l’expliquer pourquoi, il éprouvait une certaine émotion qui lui serrait la gorge à l’idée qu’il allait enfin découvrir les lieux qu’avait foulés Cemilia des années durant. Avant la vie avec lui.
L’Orisha se remit en marche, franchissant les premières maisons de la ville, et Arden lui emboîta le pas.
Cemilia ressentait une sorte d’ébullition intérieure, émue de revoir le berceau de sa jeunesse et le sceau de sa nature après tous les événements qui avaient bouleversé sa vie. Il lui semblait que cet instant, crucial, marquait son véritable retour dans le monde. Elle était parvenue à surmonter le visage de la mort qui l’avait côtoyée durant si longtemps.
La jeune femme écouta avec délectation la clameur des cris d’enfants, et laissa son être se remplir de toutes ces visions d’insouciance et de paix. Comme il était bon de savoir la tempête de la guerre passée, la paix retrouvée, et les Orishas en sécurité ! La quiétude qu’éprouvait Cemilia sembla plonger son esprit dans une sérénité tranquille, et elle évolua dans les rues de la ville d’un pas régulier, observant la vie qui évoluait autour d’elle sans y prendre part.
Tout était comme dans ses souvenirs d’enfant ; le marché de Noël était une fête de traditions. Une musique guillerette retentissait à chaque coin de rue, les stands débordants de mets alléchants obstruaient les allées, les familles se retrouvaient dans un grand tapage réjoui. Le froid mordant semblait ajouter une touche d’enchantement à l’ensemble, en givrant le paysage blanchi.
Évidemment, la foule ne plaisait pas à Asmaël et Rae, qui ne tardèrent pas à tourner les talons et retrouvèrent la périphérie plus tranquille de la ville.
-Tu es sûre que tu les retrouveras ? s’inquiéta Arden en les regardant partir.
-Ils savent où me chercher, le rassura Cemilia.
Le jeune homme n’insista pas, trop occupé à dévorer du regard tout ce qu’il voyait pour s’inquiéter plus longtemps du sort du tigre et du dragon. Il semblait éprouver un mélange d’appréhension et d’émerveillement face à toute cette agitation et la foule, et Cemilia éprouva une brève tendresse pour ce grand homme qui avait pourtant encore tant à apprendre. La jeune femme, avant d’arriver à Megido, avait pris la décision de passer par le moins de grandes villes possibles, afin d’intégrer progressivement Arden à la société. Elle avait repensé ses trajets afin de privilégier les villages et les petites villes ; et ces dernières avaient déjà été suffisantes pour impressionner le jeune Élémental.
Mais Cemilia savait qu’elle se faisait du souci pour rien. Après tout, elle n’était pas là pour épargner Arden, et ce dernier ne demandait qu’à voir le plus de choses possibles dans ce monde. Et, à vrai dire, sa curiosité insatiable ravissait l’Orisha, car elle-même avait toujours éprouvé un sentiment similaire quant aux moindres trésors qu’offrait le monde, et elle se retrouvait en quelque sorte dans le regard émerveillé de l’Élémental ; huit ans plus tôt, lorsqu’elle venait de quitter le giron familial, elle s’était tout autant abreuvée des richesses des Terres.
Cemilia cessa donc de s’inquiéter pour le jeune homme, et retrouva sa propre joie de se trouver ici. Elle s’arrêta un instant à un stand décoré de petites étoiles luminescentes et de guirlandes étincelantes, pour y acheter deux vins chauds et du pain d’épice. Elle tendit sa part à Arden, qui mordit dedans avec enthousiasme. La jeune femme retrouva avec délectation les saveurs typiques de cette période de fête, se remémorant comme à chacune de ses visites à Megido son enfance, dans un mélange de nostalgie et de répulsion. Parviendrait-elle un jour à se réconcilier avec ce passé sombre et clos ? Noël était une fête familiale ; ne devrait-elle pas tenter de retrouver ses parents, qui habitaient sans doute encore dans la même maison qu’autrefois, afin de se réconcilier avec eux ?
Mais non, se ravisa-t-elle après quelques instants d’hésitation. Ce n’était pas le moment : elle ne pouvait prendre le risque de retrouver ses conflits familiaux alors même qu’elle avait Arden à ses côtés. Le jeune homme n’existait dans sa vie que depuis trop peu de temps pour qu’elle le confronte à son passé. L’intégrer à son présent était suffisant pour le moment.
Cemilia entraîna son ami vers la place centrale de Megido. L’Eorishaze, le palais du roi, s’y dressait, moins dépouillé que d’ordinaire : pour l’occasion, on l’avait illuminé de toutes parts et il éclairait la place d’une lueur tamisée. Au centre de cette dernière se dressait le plus grand sapin que Cemilia eût jamais vu : il semblait tutoyer les étoiles, et son tronc, masqué par des branches hérissées d’aiguilles vert sombre, devait être si large que Cemilia et Arden, à deux, n’auraient sans doute pas pu en faire le tour avec leurs bras. L’arbre était lui aussi paré pour l’événement : des boules multicolores et des lanternes étaient accrochées aux extrémités de ses longues branches, et une étoile avait été perchée à son sommet.
Cemilia, qui se dévissait le cou pour apercevoir la pointe du sapin, abaissa le regard pour regarder autour d’elle. À quelques mètres d’elle avait été installée une immense superficie gelée, sur laquelle glissait une multitude de gens à l’aide de chaussures spéciales.
-Qu’est-ce que c’est ? demanda Arden en pointant le doigt dans la direction où regardait déjà Cemilia.
-Une patinoire, répondit cette dernière, et un grand sourire vint fendre son visage. Viens, ajouta-t-elle avec une once de malice, je t’emmène y faire un tour.
-Hein ? se récria le jeune homme en ouvrant grand ses yeux azurés. Mais je…
-Allez, insista Cemilia, intraitable. J’ai toujours rêvé d’en faire !
Prenant un Arden ahuri par la main, elle l’entraîna en riant vers la patinoire.

1 182 mots.

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[RP pour tous] La fête du Sapin Chantant

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