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 [EVENT] Partie IV | Pabamiel

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Lun 01 Sep 2014, 21:16





Dans le chaos d'un temps révolu, certains avaient tout perdu. Le monde se relevait à peine de sa longue chute, surpris de ne pas s'être effondré alors que les peuples se déchiraient pour un peu d'eau ou un crouton de pain. Pourtant, dans ses ténèbres et ses maux, d'autres n'avaient pas paru inquiété, comme étrangement épargnés. Pabamiel, sa Cité ses terres et ses habitants, faisait partie de ses exceptions dérangeantes. On murmurait du bout des lèvres et avec mille précautions que la Phénix et son gouvernement auraient pris des mesures drastiques pour éviter le pire. Ainsi, les herbes hautes des plaines sauvages comme les allées blanches du coeur de Pabamiel étaient restées propres et dénuées des esprits revenus à la vie, tandis que les Ridere détruisaient tout aux alentours sans jamais s'attaquer à l'isthme. A présent, tout était terminé. Néanmoins, les mémoires n'étaient pas prêtes à oublier. Beaucoup reprochait tout bas à Pabamiel sa sévérité à mesure que s'enflammaient les rumeurs au sujet des décisions prises pour préserver la Cité. Ceux-là n'osaient guère élever la voix, de peur des représailles. Seulement, au delà du chaos, ils étaient nombreux à jalouser le luxe et l'aisance de la vie des Pabameliens. Des familles entières, des égarés et pauvres bougres, se rendaient au Port ou sur le chemin de terre dans l'espoir de débuter une nouvelle vie. Si les premières personnes furent accueillies sans trop de soucis, les trop régulières arrivées firent grincer des dents les Pabameliens, encore hostiles aux étrangers. La Phénix, en pleine création d'une nouvelle loi pour répondre à ce besoin, ne peut se charger des âmes en peine qui ont été sommé de retourner sur le Continent. Elles n'en firent rien.

Malades, affamés et fatiguées, les quelques dizaines de personne s'entassaient au pied des massifs de Ciryyë dans des tentes vétustes. Les enfants jouaient près du fleuve tandis que les adultes discutaient tout bas, anxieux. Les plus âgés somnolaient près d'un arbre.  " Que peut-on faire ?" soupira l'un. " Il m'est impossible de retourner là où j'habitais avant. Ma ferme n'est plus rien et il rôde des gens peu recommandables." - " Pabamiel nous ouvrira ses portes." - " Je n'en serai pas aussi sûr." - " Tout le monde est mourant dans ce camp. Personne n'aura la force de faire un  autre long et éprouvant voyage." - " Alors on va crever ici ! On a survécu à l'apocalypse pour finir crève la faim autour de la Cité de Pabamiel !" Les jours filaient et rien ne changeait, si ce n'est que les premiers morts de ces migrants durent être enterrés.

" Ttt ttt ttt. " Une jeune fille secoua doucement l'index. Un sourire aux lèvres, la belle enfant balançait ses pieds nus dans le vide, du haut de la branche sur laquelle elle était perchée. Ses longs cheveux blonds roux ondulaient au vent et de ses yeux d'or, elle scrutait les étrangers. " Ce n'est pas très beau à voir, dites moi." - " Et qui es-tu, toi ?" s'indigna presque un vieil homme en toisant la gamine. " Sasha est mon nom." - " Cet accent est celui de Pabamiel" - " Tout à fait." - " Quand va-t-on s'installer ?" - " Probablement jamais." chantonna-t-elle dans un rire, peu soucieuse de la mine blafarde des autres. " Seulement, votre présence est ennuyeuse. Nous ne voulons ni vous ni vos cadavres sur nos terres." Elle rit à nouveau. " Pour citer notre Phénix : Pabamiel ne peut se permettre en ses temps agités de recevoir plus d'étrangers qu'elle n'en abrite à présent. Il vous faut partir. " Elle finit par lever un bras pour faire taire la vague de protestations. " Cette décision n'est pas susceptible de recours. Ceci dit, l'Impératrice ne souhaite pas vous abandonner dans cette misère et est navrée de ne pouvoir vous accueillir. C'est pourquoi des lettres ont été envoyées. De l'aide va vous être apporté." Sasha sauta de son arbre pour atterrir avec grace sur le sol humide. " Pabamiel vous offre quelques vivres et le nécessaire pour que les bénévoles s'occupent de vous. Ils ne vont plus tarder." Les gens étaient nerveux. Sasha était une jeune fille étrange. Adorable et souriante, c'était une belle enfant que l'on savait proche des hautes sphères de Pabamiel, bien que son rôle soit obscur. Avec son rire clair et ses grands yeux d'or, elle avait pourtant quelque chose d'inquiétant. Elle était malsaine. Tout bas, elle murmurait un air de sa Cité en contemplant les étrangers.
750 mots.
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5277
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Jeu 04 Sep 2014, 23:33

Jun fixait la lettre qui lui était adressée avec un certain désarroi. Pourquoi quelqu'un, n'importe qui, voudrait qu'il se charge d'aider des inconnus échoués au beau milieu du territoire de Pabamiel, aux frontières de ses montagnes ? Il hésitait, cherchant si oui ou non il y avait un message caché dans cette missive. Peut-être que ce qu'on attendait de lui, en réalité, était d'exterminer ces individus ? A l'intérieur du phare abandonné, il resta perplexe un instant avant qu'une main blanche vienne se poser sur l'une de ses épaules. Edelwyn. Le sosie de Mitsuko. Deux femmes identiques et pourtant... l'une avait bien plus de puissance que l'autre. Pour combien de temps, cela, il ne pouvait le dire. Le jeune homme resta silencieux, sachant parfaitement qu'elle avait quelque chose à lui signaler. « J'ai souhaité retourner auprès de mon époux au château Malkavian mais il semble que le passage pour s'y rendre ait connu quelques... soucis. ». Elle était inquiète, cela se sentait et même si elle n'aimait pas Clauswitz, elle le respectait et le soutenait. Enfin, elle voulait le soutenir. Car depuis sa transformation en Ange puis se réhabilitation au sein de la race vampirique, elle ne pouvait se targuer d'une telle chose. Elle était un poids pour lui et pour tous les vampires du clan en général. Pourtant, elle voulait se montrer à la hauteur. Elle était l'épouse du chef de clan et même si cela ne lui donnait pas de statut officiel au sein de la hiérarchie de la race, beaucoup de regards étaient posés sur elle. Peut-être n'attendaient-ils rien, juste de voir comment elle pouvait se montrer faible, mais certains croyaient qu'elle pourrait retrouver sa puissance d'antan. En attendant, elle avait bien du mal à se contenir, à lutter contre la soif qui l'étreignait sans cesse. C'était une véritable torture et même si elle souhaitait passer outre, elle devait avouer que l'envie de tuer se faisait de plus en plus forte, comme une obsession incontrôlable. La chasse l'appelait et comme tous les enfants de la nuit, elle souhaitait répondre à cet appel. « Connaissant Clauswitz, le problème sera vite résolu. Néanmoins, si tu veux t'occuper en attendant, je viens de recevoir ceci : un lettre demandant à de bons samaritains de porter secours à des individus se trouvant aux portes de Pabamiel. C'est amusant, j'ai la curieuse sensation que c'est plus pour les éjecter que pour les aider que nous sommes envoyés... ». Elle rit, doucement. « Peut-être. Je me renseignerai pour toi. De toute façon, il se trouve que je suis très loin d'être une bonne samaritaine, mon cher Jun. ». Il se retourna, plantant ses yeux dans ceux de la jeune femme. « Je le sais et cela fait partie des choses que je n'oublierai certainement pas. Mais d'ici à ce que tu puisses me blesser, de l'eau aura coulé sous les ponts. ». Elle s'approcha, plaçant ses deux mains sur ses épaules, se collant à lui pour lui murmurer doucement. « Je pense que tu n'es pas le père... ». Il baissa les yeux vers elle puis sourit. « Et qu'est ce qui te fait dire cela ? ». « Tu n'aurais pu t'empêcher de me le confier, à moi ou à quelqu'un d'autre. ». « Serais-tu en train d'insinuer que je ne peux pas garder les secrets ? ». « Exactement. ». Elle se dégagea, prenant la lettre de ses mains. « Je vais à Pabamiel, je verrai bien de quoi il en retourne une fois là bas. Si l'on me demande de tes nouvelles, je dirai que tu te portes comme un charme et que tu pars en vacances dans le territoire de la Cité des Mirages. ». Elle tourna les talons, s'apprêtant à sortir de la pièce, retenue par une interpellation. « Edelwyn ? ». « Oui ? ». « Tu te trompes. ». Elle allait demander sur quoi mais après un clignement de cils, il n'était plus là. Jun aimait tromper son monde. Il disait la plupart du temps la vérité, ou ne disait rien. Mais encore fallait-il savoir de quoi il parlait en insinuant qu'elle se trompait. Là était la question. Trop de gens pensaient savoir, trop de gens se trompaient.

Une fois à Pabamiel, Edelwyn atteignit les montagnes, arrivant dans un campement où certains cadavres reposaient un peu plus loin. L'état de ces individus laissait à désirer et, à vrai dire, elle se demandait pourquoi les pabameliens ne les laissaient pas entrer sur leur territoire. Elle ne connaissait pas réellement la cité, en ayant juste entendu parler ici et là. Dans tous les cas, elle sentait un autre problème survenir : sa soif. Elle aurait dû demander à Jun de lui donner de son sang au lieu de le défier sur un terrain glissant.

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Sam 06 Sep 2014, 00:04

L’ange marchait depuis plusieurs heures déjà dans la péninsule, le temps était agréable mais la fatigue commençait à se faire sentir. Il n’était décidemment pas fait pour les longs voyages seuls, d’autant plus qu’il ne savait pas réellement dans quoi il s’embarquait. Après tout, il n’était parti de la citadelle que depuis quelques semaines, et n’avait pas une grande expérience du monde extérieur. En y repensant, l’idée d’accepter d’aider ces gens pouvait sembler idiote tellement il n’avait aucune idée de comment le faire. Surtout qu’il ne connaissait pas vraiment l’endroit où il allait, il avait bien fait quelques recherches dans certains livres avant de venir, mais aucun n’en parlait vraiment. Il n’y avait trouvé que son emplacement sur une carte, ainsi que les dîtes montagnes où se trouvaient ces pauvres gens. Et les gens qu’il avait questionnés ne lui avaient indiqué que diverses informations connus telles que "la cité n’a été découverte il y a peu de temps", ou "ces gens n’aiment pas les étrangers". En bref, il ne savait pas dans quoi il se fourrait, la seule certitude qu’il avait, c’était qu’il voulait aider ces gens. Soupirant, il sortit une fois de plus la carte reçu quelques jours auparavant, et la relut une énième fois. Il y avait quelque chose d’étrange dans cet appel à l’aide, comme si l’émetteur ne se souciait guère du sort de ces personnes, mais plus du fait que cela se passaient devant chez eux. Cela pouvait correspondre à l’idée qu’on se faisait des Pabaméliens, ils n’aiment pas les étrangers et feraient tout pour redevenir indépendants. De toute façon, il était presque arrivé à sa destination, le massif de Ciryyë, et il n’était plus vraiment question de faire demi-tour maintenant.

Arrivé près du camp, l’ange comprit rapidement l’ampleur du problème. Des dizaines de personnes, hommes, femmes, enfants ou vieillard, tous  étaient installés dans de vielles tentes composées de draps usagés. Entassées, vivants dans des conditions impensables. Ces personnes semblaient affamées, malades et pour la plupart désespérées. Leur seul espoir était de rentrer dans cette ville pour y trouver refuge, mais il était évident que la cité ne voulait pas d’eux, et tout aussi évident que si personne n’intervenait, ils allaient tous mourir ici. Reaven ne savait pas la cause du refus de l’accueil de ces personnes dans l’enceinte de la cité, il semblait étonnant qu’il ne s’agisse que d’un simple rejet des étrangers, mais peu importait, il se devait d’aider ces gens. Même si les aider signifiait qu’ils devraient probablement quitter ces lieux et leur ancienne vie. Comme tout ange qui se respecte, il n’aimait pas voir le malheur d’autrui, et il continua à avancer dans le camp tout en cherchant une idée pour les sortir de là. Pour les enfants, il y avait toujours divers orphelinats par ci, par-là, ainsi que des parents ayant perdu leurs propres enfants et ayant la volonté d’en adopté un. Mais encore fallait-il les convaincre de quitter ces lieux, et de rejoindre un autre continent à plusieurs centaines de kilomètres de là. Pour les adultes, la tâche s’avérerait peut être plus ardue encore. Pourquoi faire confiance à un gamin venu d’ailleurs pour les aider à trouver un logement, de la nourriture ou autre nécessité pour vivre ? En vérité, chaque région avait déjà ses propres problèmes, et il semblait peu probable qu’elles soient disposées à aider ces gens.

Parmi les personnes présentes, il remarqua une jeune femme blonde de taille moyenne un peu à l’écart des autres étrangers. Elle ne leur ressemblait pas, ni par son physique, ni par sa façon d’agir. Elle ne semblait pas aussi mal en point que les autres, et son style vestimentaire n’indiquait pas qu’elle partageait le même genre de problèmes. Elle n’appartenait ni à ce camp, ni à ce groupe de malheureux, c’était évident. Il était possible qu’elle soit elle aussi venue pour aider ces gens tout comme lui, après tout, le message avait dû être envoyé à un grand nombre de personnes en espérant que quelques âmes charitables fassent le déplacement pour leur venir en aide.  En s’approchant d’elle, il ne put s’empêcher de penser qu’elle ressemblait à un ange, elle possédait un teint plus lumineux, plus clair que la moyenne. Enfin, elle n’en possédait pas les ailes, donc il chassa rapidement cette idée de son esprit. La citadelle lui manquait-elle au point de voir ces congénères partout ?  « Bonjour, vous êtes aussi là pour aider ces gens ? » Il était suffisamment proche pour voir son visage, et le regardant, il y vit une certaine expression de souffrance. Comme si elle était en manque de quelque chose, ou comme si on la torturait intérieurement. « Vous allez bien ? Vous n’avez pas l’air en forme... »
786mots

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Sam 06 Sep 2014, 20:38

La caravane de secours en provenance du repaire des magiciens et en direction de Pabamiel s’était arrêtée pour la nuit, quelque part non loin de l’orée de la forêt aux mille clochettes. Tinuviel venait de finir de brosser Bill. Le voyage avait épuisé le pauvre animal, qui tenait debout plus par principe que par excès de force. Demain serait la dernière journée de marche, probablement la moins difficile. Il l’avait bien senti dans le soulagement général largement exprimé par toute la troupe et c’était pourquoi son attitude sembla plus sereine à l’elfe, au moment de lui procurer les soins habituels.
Le campement endormi, Tinuviel demeura à veiller au coin du feu. Plus personne pour le nourrir : il n’en restait que des braises à peine rougeoyantes, au milieu d’un tas de cendre gris. La jeune femme n’arrivait pas à trouver le sommeil. Elle était simplement prise dans ses pensées. Fugitive, mais toujours enchainée. Sa situation était étrange. Et en dépit de tous ses efforts pour oublier Adril, il hantait encore son esprit, s’invitant dans ses considérations diurnes et ses rêves à la nuit tombée. Elle songeait également beaucoup à Lucain. A son propos se mêlaient toute une variété de sentiments : culpabilité, manque, inquiétude. Beaucoup de choses, beaucoup trop de choses l’accablaient.

Sa silhouette quitta la lueur des braises, pour se hasarder dans le bois. Elle se prit à suivre un cortège de lucioles à travers les chemins de bête, jusqu’à se trouver assez éloigné du campement pour que l’impression de solitude l’envahisse et l’apaise. Alors, la belle elfe aux cheveux blonds se prit à chanter.
Une mélodie dont elle ignorait jusqu’à l’origine, probable reliquat des souvenirs que la vue de l’alfar avait fait jaillir à sa mémoire. Tinuviel n’avait pas eu le temps de tout élaborer. Certaines images restaient quand d’autres s’enfouissaient inconsciemment pour se perdre à jamais. Mais cela n’avait pas d’importance. Elle ne voulait plus de sa vie d’avant. Tout était à refaire, à quoi bon alors s’encombrer de vestiges d’un passé aujourd’hui douloureux ?
« Tinuviel ?
La blonde se retourna. C’était Amarie. Depuis que l’héritière, comme elle l’appelait souvent, lui avait sauvé la vie, elle ne la quittait plus.
« Tu devrais venir te reposer un peu.
-Et toi, tu ne dors pas ?
-Je t’ai entendu te lever.
Tinuviel acquiesça et consenti à suivre son amie.
« Il faut aller de l’avant maintenant. Continua celle dont le bras portait encore les marques de l’incident à Drosera. Je sais que c’est difficile, mais je t’aiderais. Je ferais tout ce que tu veux.
La blonde émit un petit rire de gêne.
« Ne t’inquiète pas pour moi.
De retour au camp, les deux femmes se couchèrent ensemble. Un peu de chaleur : depuis combien de temps n’en avait elle pas reçu ? Tinuviel en avait bien besoin, c’est pourquoi elle se laissa envelopper par Amarie. Le sommeil la gagna peu après : un sommeil réparateur, sans rêve.

La caravane arriva à Pabamiel le lendemain, comme prévu. Aussitôt, les magiciens appelés en renfort se mirent au travail. Tinuviel décida de se rendre utile, bien que sa participation à l’expédition ait pour objectif initial de lui faire quitter le repère des mages blancs en toute discrétion. La magie était certes revenue, mais courir les routes n’en demeurait pas moins dangereux. L’ordre n’était pas parfaitement rétabli et les bandits, qui proliférèrent pendant toute la période de chaos, n’avaient pas renoncé à profiter de la faiblesse des voyageurs isolés ou démunis. C’était pour cette raison qu’elle avait attendu.
« Tu veux aider ces gens ? On ne les connait même pas.
Fit Amarie, en découvrant l’initiative de Tinuviel. Cette dernière répliqua doucement.
« J’ai des notions de médecine, autant que cela profite.
-Tout ce que tu vas arriver à faire, c’est attraper une maladie…
Elle retourna près des montures, le nez pincé et l’air vaguement dégouté. La blonde ne s’en offusqua pas : elle était habituée au tempérament individualiste de la native de Drosera. En tant que sang mêlé, Amarie avait eu à se débrouiller seule toute sa vie durant, il n’était pas étonnant qu’elle réagisse de la sorte. Quoiqu’il en soit, l’elfe s’enhardit à parcourir le campement des réfugiés. Visiblement, elle n’était pas la seule étrangère à avoir entreprit le voyage dans le but de venir en aide à ces gens. Il lui sembla même apercevoir un ange dans le lot. Une image qui la fit sourire. Tout ceci lui évoquait bien des souvenirs.
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Résumay:
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Dim 07 Sep 2014, 07:57


Pabamiel était une ville que je ne connaissais pas, même le nom ne me disait rien et j'avais du demandé de l'aide a certaine personne pour qu'ils puissent me dire au ce que ça ce trouvais. À vrai dire, je ne connaissais absolument rien de cette ville et je me demandais combien de villes échappaient encore a ma connaissance ? J'étais vraiment curieuse de le savoir. Et puis, ça me donnait une bonne raison de continuer à voyager, découvrir des villes comme celle-ci et essayer d'en apprendre un peu plus sur elles. En plus Sangha ne semblait pas contre cette idée, du moment que je ne jouais pas les petites sottes qui ne faisaient attention à rien.
Cependant, il était évident que je n'en apprendrais pas plus cette fois-ci, en effet, j'avais reçu une lettre d'une personne que je ne connaissais pas. Celle-ci me disait, enfin demandait de venir donner un coup de main aux abords de la ville, car visiblement des réfugiés voulait y habiter provisoirement. Et si j'aurais pu croire que c'était pour les aidés a s'installer au début, je m'étais rendu rapidement compte qu'en faite l'accès a la ville leur était refuser. Ils devaient donc tous partir, mais heureusement pour eux, ils n'étaient pas laissés à leur sort et encore moins réellement chassés. J'avais été appelée, ainsi que d'autres visiblement pour les eiders a ce préparée au mieux au voyage qui les attendaient.
Je ne savais pas vraiment pourquoi la ville refusait qu'ils entrent, je trouvais cela un peu dommage, mais je ne connaissais pas la situation. Tout ce que je savais, ces que des personnes qui avaient perdu beaucoup se trouvait obliger de devoir repartir sans doute sans savoir ou est ce qu'ils pourraient allée. Je ne savais pas ce que ça faisait de se trouver sans toit, même quand j'avais fuie, une des miennes m'avait accueilli les bras ouverts, sans que je sache pourquoi. Mais je pouvais comprendre que ce n'était pas évident et je ne serais pas étonnée que certaines personnes refusent tout simplement de reprendre la route malheureusement. Il allait donc falloir les convaincre, tout en les aidant et accomplissant ce pour quoi j'étais venue, facile...
Quand je regardais autour de moi, je remarquais qu'il y avait beaucoup a faire, le camp ne me semblait pas petit et en même temps, ceux qui s'y trouvais avaient visiblement réellement besoin d'aide, il y avait des personnes que je n'étais même pas certaine qu'elle serait encore en vie demain, mais bon. Je voulais trouver un responsable, une personne qui sauraient me dire ce que nous devions faire exactement, il semblait avoir tellement à faire avant que ces personnes puissent reprendre la route. Certains semblaient blesser, d'autres semblaient simplement avoir faim. Heureusement que la magie était revenue, je crois qu'en premier lieu j'avais trouvé ce que j'allais faire, enfin pour le moment.
Cependant, alors que je me dirigeais vers un groupement de personnes, une gamine s’était approchée de Sangha, elle le regardait avec envie et je ne sais pas pourquoi, j'avais comme l'impression qu'elle l'impressionnait en même temps. Je m'étais alors approchée d'elle pour lui demander si elle était toute de seul.

-Oui, j'ai été séparée de mes parents pendant une attaque et je crains malheureusement qu'il ne soit plus parmi nous, mais ça va, j'ai trouvé des gens sympa qui s'occupent de moi, même s'ils sont inquiets pour leur fils, ils sont blessés. Dite, est-ce que je peux le caresser ? Il me fait penser à la peluche que j'avais chez moi.
-Ou sont-il ? Je vais voir pour les aider. Eh oui tu peu le caresser, mais n'oublie pas que justement, ce n'est pas une peluche d'accord, il n'aimerait pas ca.

Sangha n'était pas du genre à accepter les caresses de n'importe qui, mais d'un enfant, je supposais qu'il ne dirait trop rien, enfin je l'espérais. Je lui jetais alors un coup d'oeil avant de me diriger vers la tente que m'indiquait la gamine. Une fois arriver, je remarquais qu'effectivement l'enfant était très faible, en parlant avec ses parents, je compris qu'il avait été victime d'un groupe de personne qui avait profité de la situation. Je m'agenouillais alors devant lui et commençais à soigner ses blessures.

- Merci mademoiselle. Au moins nous ne perdrons pas notre fils, même si nous ne savons toujours pas où nous rendre malheureusement.
-de rien. Mais je crains que ça ne vous serve à rien de rester ici, bien au contraire. Peut-être essayer de vous approcher de la prochaine ville la plus proche. Ce n'est peut-être pas l'idéal, mais au moins une fois arrivé vous serez tranquille. Peut-être que Dithys n'y verra pas d'inconvénient.
-Maintenant qu'il est rétabli, ces effectivement quelque chose que je peux envisager, mais je ne sais pas si ça ira, le voyage reste long et les vivres ne sont plus nombreuse.

C'est vrai qu'avec la surpopulation que nous avions eux sur le monde, les ressources alimentaires c'était raréfier, mais j'étais assez confiante a ce niveau-là.

-Si elle ne vous accueille pas, je crois cependant qu'elle a prévu des vivres pour les réfugiés, vous pourriez certainement en prendre pour le voyage. Je ne sais pas la quantité que vous pourrez avoir, mais ces mieux que rien.

Je sortis alors de leur tente pour continuer à aider ceux qui en avaient besoin.

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Dim 07 Sep 2014, 15:09

Les mois de chaos avaient laissé place à des temps à l’équilibre fragile et incertain. La vie reprenait peu à peu ses droits, tout comme la nature, mais les destructions ont été nombreuses, les cultures saccagées, et la famine régnait dans beaucoup d’endroit. Il faudra du temps aux êtres humanoïdes pour se remettre de cette catastrophe… et ça le démon le savait très bien. Après les derniers évènements survenues, il avait du protéger Phsysalia comme si sa vie en dépendait. La petite avait vue trop d’horreur, trop de malheur, et méritais désormais une vie heureuse et à l’abri de tout danger. Elle était à lui, entièrement, sa plus belle œuvre d’art, sa poupée à la peau d’albâtre, et personne ne devrait avoir le droit ni même l’occasion de poser ses mains sur elle. Il avait choisis une vie dangereuse, car il savait pertinemment qu’agir ainsi de la sorte avec celle qu’il appelait « sa prisonnière » devant les autres démons risquait d’attirer les foudres de ces derniers. Sa vie était en jeu, mais il n’en avait cure. Mais la simple idée que la petite blondinette puisse lui être arraché lui était insupportable. Oui, il tuerait tous ceux qui oseront la menacer, de près ou de loin, et avec une joie non dissimilée. En attendant, il était tout de même obligé de fuir avec elle, et la demoiselle ne comprenait pas vraiment pour quelle raison il leur était impossible de retourner à leur maison pour le moment., elle qui en rêvait depuis des mois… « Dis, on vas où, pourquoi on peut pas rentrer, pourquoi t’as l’air tout inquiet ? La maison me manque beaucoup… Je veux mon doudou… Je veux Olwë aussi… J’ai faim et pis j’ai soif et je suis fatiguée ! Et les gens des fois ils sourient et des fois ils sont tous tristes… Pourquoi ? Et pis pourquoi ils nous ont regardés bizarrement les gens dans l’autre ville, tu sais, sous le dôme bleu quand il est partit ? Et pourquoi tu ne me dis pas où on vas ? Et pourquoi on avance souvent la nuit alors qu’il fait tout noir ? Et pourquoi on doit se cacher ? Et… » Il l’arrêta d’un simple geste de la main, son indexe venue se poser sur les lèvres de l’Orine.

Depuis que sa magie était revenue, son pouvoir avait tendance à s’activer n’importe quand, et le fait qu’elle ait autant de questions dans son esprit n’amenuisait nullement son effet dévastateur sur les nerfs. Fort heureusement, son Maître y était habitué et savait garder son calme. « Phsysalia, tu parle trop. » Elle le regarda alors avec de grands yeux ronds, la bouche grande ouverte, puis la referma aussi simplement que celle-ci s’était ouverte afin de laisser ce flot de paroles s’en extraire. Ils reprirent alors leur route silencieusement… C’est vrai que leur avenir était plus qu’incertain, et qu’ils continuaient d’avancer au jour le jour sans trop savoir que faire… Il avait bien reçus une lettre lui demandant de se rendre au camp des réfugiés de Pabamiel mais… il hésitait encore… Se retrouver à nouveau entouré d’une marée humaine dont la moitié des hommes la composant étaient blessés et faibles et les autre malades et mourants ne l’enchantait guère… En revanche, l’idée de pouvoir se réfugier dans la citée ne lui était pas si désagréable que cela… Peut être trouveront-ils un moyen d’y pénétrer si il réussissait à remplir sa mission… Oui, c’était décidé. « Phsysalia, nous nous rendons à Pabamiel. Viens. » La demoiselle aux grands yeux bleus semblait ravie par cette nouvelle et lui emboîta le pas en sautillant joyeusement tout autour de lui. Elle savait enfin qu’ils avaient une véritable direction à prendre, et même si elle ne savait absolument pas où ce lieu se trouvait, cela la rassurait terriblement.

Ils arrivèrent sur les lieux quelques jours plus tard, et comme il s’y attendait, la misère régnait partout où ses yeux se posait. Le démon regrettait déjà d’être venue en ce lieu, mais il ne pouvait décemment pas reculer maintenant. Leur mission était d’apporter de l’aide à ses pauvres gens et de les décider à quitter cet endroit. Le Phoenix n’était pas réputé pour sa bonté sans fin et devait lui aussi avoir quelques problèmes de vivre sur les bras. Si jamais ces gens restaient ici, seul la mort les attendait… Alors il se mit au travail, distribuant du mieux qu’il pouvait eau et nourriture, accompagné de Phsysalia qui leur offrait quelques sourires réconfortants, trop heureuse d’être entourée de tous ces braves gens. Pendant ce temps, lui réfléchissait… Il avait encore tant de décisions à prendre… et si peu de temps pour le faire.

782 mots

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Lun 08 Sep 2014, 23:16

Je m’appelle Mickey K. Maester. Il n’y a pas si longtemps, j’ai vécu des évènements, des aventures, qui m’ont poussé à vouloir mettre ces expériences sur papier. Je ne suis pas sûr que ce journal me mènera quelque part, je n’aurais surement pas la patience de le finir. Les temps sont compliqués, la tâche, ardue. Le temps, l’envie de faire perdurer mon histoire me manquent. Pourtant, je me dois de raconter ce qui s’est passé ce jour-là ; ce moment où ma vie à pris un tournant bien plus décisif que le chemin sur lequel je m’étais engagé. À l’époque, je travaillais pour Mistuko Aria Taiji. C’est toujours le cas, mais mes années de candeur sont loin derrière moi, maintenant. J’écris pour ne pas oublier, pour ne jamais reproduire les mêmes erreurs. Je m’appelle Mickey K. Maester, et voici mon histoire.

Au sortir de mes exactions avec nos ennemis jurés, les Ailes-Blanches, je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Sceptelinôst avait scellé le destin de mes rêves d’enfants ; j’avais cru pouvoir triompher seul d’un groupe de légionnaires Angéliques, et je m’étais lourdement trompé. Plusieurs semaines après, je n’avais pas complètement repris de mes blessures, mes bras me faisaient souffrir le martyr, tout comme ma poitrine et mes cuisses. Frêle et souffrant, je passais bien plus de temps au lit que sur mes deux jambes. Mais la douleur physique, la peau arrachée et les côtes brisées, tout ça n’était rien face aux dégâts occasionnés par cet échec sur mon esprit. J’étais perdu, et faible ; j’avais failli à ma tâche. Pendant de longues et interminables journées, à grimacer et a suer seul, dans mes couvertures, je ne cessais de me ressasser encore et encore cette scène, les quatre Anges, la main du centurion sur ma gorge, et moi, implorant le ciel que Mitsuko ait entendu mes cris. Je su plus tard que ça avait été le cas, et au moment le plus opportun, mais à cet instant, j’étais persuadé qu’on m’avait laissé pour mort. Pire, j’avais fini par accepter le fait que la Dame Rouge avait été déçue, qu’elle avait constaté mon incompétence et s’était détourné de moi. Comment aurais-je pu savoir alors qu’elle était retenue par plus important que ma petite personne ? Mon monde s’effondrait. Après les mois, et bientôt les années passées aux côtés de la Démone, je ne m’imaginais plus faire autre chose de ma vie que de la servir, encore et à jamais. Nous avions une tâche à accomplir, et pas des moindres : Ramener le monde à la raison, annihiler la fausse vérité instaurée par les suppôts de l’Élue des Cieux. Oh, je ne me faisais pas d’illusions, pas à ce niveau ; ça serait compliqué, long, et sans la moindre garantie de réussite. Ce dont je n’avais idée, cependant, c’était de la force et la fourberie dont étaient capables ces créatures soi-disant « bénéfiques ». J’étais donc à fleur de peau, je guettais la porte de ma chambre, craignant d’y voir débarquer d’un instant à l’autre la Dame Rouge et l’entendre me mettre dehors.

Heureusement pour moi, ce jour n’arriva pas. Mitsuko n’avait jamais eu la moindre envie de me laisser tomber, et elle m’offrit même, quelques jours plus tard, le cœur de l’homme qui m’avait mis à mal. J’en aurais pleuré de joie, et c’est ce que je fis, l’espace d’une minute, après l’avoir dévoré. Non, elle ne m’avait pas abandonné, elle ne m’avait pas oublié. Elle s’était même chargé personnellement des monstres à qui je devais mes plaies ; elle les avait réduit à néant. Rassuré, et vengé, ma guérison s’accéléra drastiquement, et finalement, après un mois supplémentaire, j’étais de nouveau sur pied, aussi frais qu’à mes débuts, mais cette fois, j’avais bien changé. Je voyais le monde autrement, je le ressentais différemment. Et inconsciemment, j’avais grandi, aussi bien physiquement que psychologiquement. De l’enfant à peine sevré de sept ans, j’étais devenu un pré-adolescent prêt à embrasser les études. Mon inscription pour Basphel était d’ores et déjà prévue, nous avions eu l’occasion d’en discuter avec ma maitresse et préceptrice. J’y allais aussi bien pour apprendre sur le monde que pour approcher de plus près ce qui formerait les Anges de ma génération. La Dame Rouge, elle, ne me quitterais pas bien longtemps, elle comptait elle aussi se rendre dans la cité-école. Puis, personne n’aurait jamais pu me retenir contre ma volonté sur cette île suspendue ; si je n’étais plus aussi sûr de mes compétences qu’avant, je n’avais pas le moindre doute quant à la liberté dont je jouissais en permanence. Pour me préparer à notre future séparation, à une toute nouvelle indépendance, Mitsuko m’envoya en mission, et pour la première fois, seul. Je devais infiltrer le camp de réfugiés de Pabamiel, me tenir au courant de ce qui s’y tramait, des plans et opérations mises en place par les forces Angéliques, ainsi que de leurs alliés. Comme l’avait suggéré la Dame, ces fielleux méphistophéliques n’attendait que cette occasion pour pousser plus en avant leur propagande abrutissante ; aller de blessés en blessés en se faisant passer pour les bons, en leur faisant croire que les soigner allait dans leur intérêt. Mais déjà, à l’époque, j’avais compris ce précepte immuable qui régissait la vie de tout-un-chacun : Ce n’était pas en se laissant bercer, envelopper d’illusions sans se battre que l’on pouvait parvenir à évoluer. Oui, ce camp n’avait pas lieu d’être, dans la mesure où tous les tuer aurait été bien plus efficace. J’étais bien décidé à commencer cette lourde tâche, sans éveiller les soupçons des « guérisseurs » sur place.

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Mar 09 Sep 2014, 15:58





D'un pas léger et dansant, Sasha déambulait à travers les tentes et contemplait mourrants et bénévoles de ces grands yeux d'or. Du bout des lèvres, elle murmurait une chanson aux paroles morbides et inquiétantes. Sa voix claire et douce s'élevait doucement dans les airs tandis que certains la dévisageaient, outrés. Cela ne semblait ni l'inquiété ni la gêner. Nul besoin d'être clairvoyant ou attentif pour se douter que la jeune fille était amoral. Son comportement étrange et décalé faisait frissonner plus d'un. Mieux valait se méfier de l'âme damnée de Pabamiel, de celle qui rapportait tout au Phénix. La Vampire ralentit l'allure face à une autre Buveuse de Sang. Doucement, elle pencha la tête sur le côté. " Comme c'est étrange. La Cité demande de l'aide pour ses gens et on nous envoie une Assoiffée. Ne touchez pas à tout ça, ma Dame, on ignore où ça a trainé." Elle rit tout bas avant de tourner les talons en glissant ses doigts dans son épaisse chevelure blonde. Sasha, peu empathique à la douleur environnante, continuait sa ronde sans jamais tendre la main à quiconque. Elle esquiva même un geste d'implorant, comme si elle craignait que l'on souille ses vêtements, à moins qu'ele ne soit qu'une garce sans coeur. Au détour d'une haie, la sombre demoiselle disparut pour réapparaitre sur la branche de son arbre. Corbeau de mauvaise augure, elle se mit à parler, à la fois grave, sérieuse, et souriante.

" Merci à tous d'être venu aider ces pauvres gens. Cependant, je me dois de vous informer des nouvelles de Pabamiel. La Phénix est navrée de cette situation seulement la position de la Cité n'a pas changé à l'égard des migrants. Déjà beaucoup d'entre eux ont été acceuilli alors que les Pabameliens ont une piètre estime des étrangers, eux qui ont vécu des siècles et des siècles coupés du reste du monde. De plus, la Cité doit se relever suite aux funestes évènements de ces derniers temps. Pabamiel accepte que sa Cité et ses terres soient un lieu de passage ou de repos temporaire mais ne peut se permetre plus. Nous partageons la souffrance de ceux qui ont tout perdu mais vous vivez sur un territoire privé et pillez ses ressources." Sasha articulait chaque syllabe, son petit accent rendant exotique son discours. Elle fit une brève pause avant d'ajouter, s'adressant aux gens des camps : " Les bénévoles de tout horizon ainsi que les quelques médecins et guérisseurs disponibles de Pabamiel vont s'occuper de vous remettre sur pieds. Ensuite, partez. Vous avez trois jours pour quitter les lieux, sans quoi des mesures seront prises." Dans un charmant sourire, la délicieuse Sasha s'évapora à nouveau.

Ce n'était évidemment pas une radieuse nouvelle. Une vague de panique s'empara des migrants, de plus en plus agités. Certains semblaient même prêts à sombrer dans la folie ou la violence. Si les plus jeunes ne semblaient pas comprendre, leurs parents et les adultes étaient préoccupés. " Il faut partir !" - " On ne peut pas s'en aller." - " Que vont-ils faire de nous ?" - " Ma fille est malade, je ne peux pas la déplacer !" - " Pabamiel est mon seul espoir ... "- " Pabamiel va causer notre perte, oui !" - " Sasha ? Ou est cette petite garce ? Elle peut nous faire entrer, j'en suis certain !" - " Ne vous leurrez pas ! Aussi splendide soit cette ville, c'est avant tout une Cité militaire ! Vous m'entendez ? Militaire ! Ils ont les moyens de nous faire partir !"  La cohue continuait et se faisait de plus en plus forte. Dissimulée derrière le tronc d'un arbre, Sasha souriait. Elle fit un petit bond sautillant sur le côté, enfantine et enchantée. Elle fit volte face pour s'en retouner dans sa belle Cité, sans se soucier du chaos semé. " On ... On ne peut pas accepter ça. On ... doit agir et ... penser aux nôtres. " bégaya un jeune homme aux yeux exhorbités et au teint pâle. Comme un dément, il scrutait l'horizon d'où pointait la Cité de Pabamiel. " Il le faut. " Il se mit à courir, malgré les plaintes et les protestations. Deux ou trois autres s'échangèrent des regars entendus, avant de s'élancer à sa poursuite. Ils n'avaient nul intention de l'arreter. Ils voulaient le rattraper, pour eux aussi tenter leur chance.

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Lun 15 Sep 2014, 19:37

La mort, voilà ce qui attendait tous ces voyageurs rassemblés au portes de la Cité de Pabamiel si ceux-ci ne se décidaient pas à quitter les lieux. Le démon en était venu à cette conclusion alors qu’il avançait parmi la foule, qui lui semblait de toute façon bien trop nombreuse pour être accueillit par le Phoenix. Le Monarque de cette ville avait fait le bon choix à ses yeux, préférant assurer en première priorité la sauvegarde de son peuple, par les temps difficiles qui s’annonçaient. Les cultures avaient été détruites pour de nombreuses races, et il faudrait un temps afin que les ressources en eau et en nourritures soient à nouveau assez nombreuses pour assurer la survie de tous les habitants de cet univers. La nature avait ses limites, c’était bien connu, et il fallait bien laisser au temps le loisir d’effectuer son œuvre à son rythme. Beaucoup de ces innocents rassemblés ici allaient de toute façon mourir, que ce soit de maladie, de famine ou pire encore, et cela ne ferait qu’un amas de cadavres de plus, à ceci près qu’il était compréhensible de la part du dirigeant de Pabamiel de ne désirer un tel spectacle aux alentours de ses murs. Il fallait donc que ces hommes, ces femmes et ces enfants partent d’ici au plus vite… mais il ne sera pas chose aisée de les convaincre d’une telle folie… Partir les condamnait peut-être tout autant que de rester, à l’exception qu’ici, aucun espoir ne leur était permit. Le démon songeait de plus en plus à cette évidence, il leur faudra employer la force afin de chasser ces gens de ces terres, avant que ceux-ci ne s’entre-tuent… Et les tensions se faisaient déjà sentir, chacun observant ce que l’autre possédait, probablement entrain de s’imaginer ce qu’il pourrait bien dérober à son voisin. Phsysalia elle-même se rendit rapidement compte que tout le monde n’était pas heureux ici, et cela l’affectait beaucoup… La jeune fille pour qui le monde ne devait être que joie et beauté supportait assez mal la vue de la misère, et ses sourires s’étaient fait de plus en plus rares sur son visage à mesure qu’elle distribuait les maigres vivres…

« Dis ? Quand est-ce qu’on s’en vas ? C’est triste ici… Il faut partir, les gens doivent partir, ils sont tristes eux aussi, regarde, ils ne sourient pas, pourquoi est-ce qu’ils ne sourient pas ? Je veux les voir sourire moi. Tu crois que si je danse ça vas les faire sourire ? Non, ils ne me regarderont même pas je suis sûre… Je veux rentrer à la maison, je veux retrouver Olwë, je veux entendre des rires et pas des pleurs… Ramène moi à la maison ! S’il te plait ! Je ne veux pas rester ici ! » Son Maître la regarda alors avec un regard peiné, comprenant parfaitement qu’une enfant tel que Phsysalia n’avait absolument rien à faire ici et devait absolument être protégée de tout ce mal. Elle se devait de rester pure, de rester son joyau immaculé de toute inclusion ! L’Orine devait briller de beauté et de bonheur, entourée d’objets ne servant qu’à magnifier sa beauté, même si son potentiel était encore loin d’avoir atteint celui de ses sœurs. Rien ne devait l’entacher. L’homme aux ailes sombres retint cette vague de colère en lui et grinça des dents alors qu’il déposa un doigt qu’il tenta de faire délicat sur les lèvres pâles de sa protégée. « Je te promets que nous n’en avons plus pour longtemps dans cet endroit. Et nous irons ensuite dans un beau jardin remplit de fleurs odorantes comme tu les aime. » Bien entendue, il n’en avait aucunement l’intention, mais tout était bon à prendre pour éviter que le pouvoir de Phsysalia ne se déclenche à nouveau ainsi que pour lui redonner un peu de courage et de motivation. Il savait à quel point son esprit était simple et capable de se focaliser entièrement sur une hypothétique récompense, et cela lui était très utile. Avec un nouveau sourire enjoué, elle hocha la tête de haut en bas et repartit à sa mission en trottinant. C’était là tout ce que le démon voulait voir.

Quelque temps plus tard, une jeune fille qu’il identifia comme une vampire vint au cœur des miséreux déclarer une mauvaise nouvelle qui n’allait pas arranger leur affaire. Un ultimatum venait d’être posé aux voyageurs, et ils n’avaient plus que trois petits jours pour quitter les lieux. Il fallait donc agir rapidement… Une immense vague de protestation s’éleva alors parmi les hommes présents, accompagné d’un vent de panique général. Le démon observa alors un petit groupe d’hommes s’élancer comme des fous vers la Cité. Ce n’était pas bon, vraiment pas bon. Son corps réagit instinctivement et il s’envola d’un seul coup d’aile, fondant sur les hommes et se déposa violemment face à eux, étendant ses ailes de démon de toute leur envergure afin de se donner une meilleure prestance. « Stop ! Un pas de plus et vous ne verrez pas le soleil se lever demain. » Mais ces pauvres fou étaient désespérés… Et s’élancèrent sur le démon qui n’eut d’autre choix que de dégainer sa rapière et d’exécuter sans ménagement le premier homme à sa portée. Les autres s’arrêtèrent net, choqués par la vue de la tête de leur compagnon roulant au sol. « Seul la mort vous attends ici. Si vous ne partez pas, les militaires de la ville vous chasserons et vous risquerez d’y mourir. Si vous ne partez pas, vos têtes tomberont. Votre seul espoir est de vous rendre dans un lieu inhabité et de refonder votre communauté. Partez. Transmettez mon avertissement aux autres. Partez, ou vous mourez. Tous. » Les hommes présents, les yeux exorbités, firent alors demi-tour, détalant tel des lapins apeurés. Tout était désormais entre leur main… Et le démon n’avait plus rien à faire ici. Par curiosité, il venait de décider de rester en ce lieu jusqu’au dénouement final, mais en tant qu’observateur de leur destin…

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Résumé:
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Mar 23 Sep 2014, 16:57

Tinuviel avait attentivement écouté le discours de la native de Pabamiel, mais maintenant son opinion était partagée. Elle avait bien comprit que, sous le couvert d'une généreuse dose de fausses bonnes intentions, les autorités locales souhaitaient seulement voir déguerpir les réfugiés. Problème de ressources ou volonté solide d'éviter tout contact avec l'extérieur, cela revenait au même… à la nuance près que le second cas de figure pouvait présager d'une fin quelque peu brutale. Déjà s'élevaient de part et d'autre les protestations et appels de pauvres bougres en détresse. Certains craignaient de se trouver contraint à quitter les lieux pas la force. A ce propos, Tinuviel n'avait aucun avis tranché. Elle ne connaissait pas Pabamiel et si elle s'y était rendue c'était par un concours de circonstances qui devait l’amener plus loin encore.
Alentour, les gens commençaient à paniquer. On se disputait pour savoir ce qu'il convenait de faire et aux craintes d'une expulsion musclée se superposait la réalité de certains blessés. La jeune elfe n'avait pas encore eu le temps de secourir grand monde, mais elle avait au moins pu apprécier l'état de la globalité. Indécise, autant que perplexe, elle se tourna en direction des magiciens. Amarie était justement en train d'aller à sa rencontre, la bride tirant Bill à la main.
"Cette histoire est en train de prendre une sale tournure... Fit-elle à voix basse. On devrait s'en aller.
-On ne peut pas faire ça !
S'exclama la blonde, sur un ton de reproche. L'autre s'agaça un peu, en réaction à sa propre peur et, sans doute, quelque résidu de culpabilité.
"Ça va mal finir! Et puis qu'est ce que tu veux faire? Tu as vu tous ces gens? Il y en a trop!
-Je sais, oui. Souffla Tinuviel. On peut tout de même tenter d'en convaincre quelques uns.
-Les convaincre de quoi?
-D'aller ailleurs... je ne sais pas. Cet endroit est, de toute façon, insalubre.
Amarie soupira. Elle ne comprenait pas pourquoi sa chère mithedhel ne s'occupait pas simplement de ses affaires. Ce n'était pas comme si elle n'avait rien de plus urgent à régler, se disait-elle encore, non sans ironie. Tout ceci la dépassait à un point rarement égalé... mais comme Tinuviel représentait, à ses yeux, une sorte de modèle -de part sa réputation auprès des siens et de sa lignée- elle prit sur elle et tâcha de se convaincre du bien fondé de tout ceci.
"Oui... finit t'elle par articuler. Je suppose.
-On va commencer par soigner ceux qui ne peuvent pas bouger. Les autres, il faudra les persuader de partir.
Amarie acquiesça, comme poursuivait l'héritière de Nimbrethil.
"Va voir les magiciens du groupe et dit leur ce qu'il en est. Moi je m'occupe des blessés, toi tu convaincs les autres... Dis leur de s'organiser. Entendu?
-D'accord...
La jeune send à la chevelure cuivrée s'exécuta. Elle ne débordait certes pas de bonne volonté, mais c'était déjà ça. Confiante tout de même en son amie, Tinuviel se recentra sur son nouvel objectif. Ignorant la foule et ses ruminations tendues, elle alla à la rencontre d'une famille dont l'aîné était visiblement mal en point.
"Vous permettez que je l'ausculte? Je suis médecin.
Équipée de sa trousse, personne ne douta de sa parole et vu l'état du jeune homme en question, la chose était vite vue. La mère inquiète accepta sans rechigner.
"Il s'est cassé la jambe. Commenta-t-elle. Ça n'a pas été bien soigné et maintenant...
-Je vois oui, la blessure s'est infectée... Je vais nettoyer tout ça et faire une attèle. Vous pourrez le transporter après.
Se faisant, elle sorti une fiole de verre doré de son sac, qu'elle plaça entre les mains de la femme.
"Faites lui boire ceci, ça devrait nettoyer son organisme... une gorgée chaque jour.
-Je ne sais pas si c'est une bonne idée de partir...
Confia la mère inquiète. Elle avait probablement tout perdu et ne savait simplement pas où aller. Comme tout le monde ici, en somme.
"J'ai bien peur que vous n'ayez pas le choix. Fit l'elfe. Ils ne vous laisseront pas rester. Croyez moi, vous n'êtes pas les seuls dans ce cas de figure. Bientôt les structures d'accueil seront débordées... c'est maintenant qu'il faut partir.
Elle regarda longuement son interlocutrice, donc les prunelles ternes traduisaient tout le désespoir. Cette femme ne savait pas quoi faire.
"C'est très dur... Murmura la blonde à voix basse. Je le sais bien.
Mais elle n’avait pas le choix. C’était une question de responsabilité envers toute sa famille. Partir au risque de ne trouver aucun endroit accueillant, ou rester en dépit de l’hostilité grandissante : elle devait choisir.
« Bien… je crois que vous avez raison.
Dit elle finalement après un moment dans un effort ultime. La blonde esquissa l’amorce d’un sourire. Un moindre mal, voila de quoi avait l’air ce compromis. Au fond, elle ne pouvait pas faire plus que cela. Dérisoire… pas si mal… elle n’en savait rien.
« Tinuviel…
Amarie venait de la rejoindre. Elle tenait une enveloppe cachetée à la main.
« Ça vient d’arriver.
L’elfe prit le pli en remerciant la jeune femme : c’était une lettre de Lucain. Il lui donnait enfin de ses nouvelles… Plus encore : un rendez-vous. Une nouvelle excellente. Elle avait vraiment hâte de le revoir. C’en était presque vital… comme si sa présence mettrait un point final au sombre chapitre qu’elle venait de traverser. Oui, elle était véritablement impatiente.
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5277
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Ven 26 Sep 2014, 11:10

Non, ne me parlez pas... C'était approximativement les pensées d'Edelwyn au moment où un homme vint l'aborder. Il ne fallait guère avoir la science infuse pour connaître sa race et cela, elle aurait pu le savoir rien qu'en fermant les yeux. Humer son parfum suffisait. Son cœur battait, éjectant le sang dans le réseau complexe parcourant son corps. Sa soif la tiraillait et le sang d'Ange... hum, le sang d'Ange était divin. Elle ferma les yeux un instant, essayant de lutter contre son désir. Seulement, ce n'était pas si évident, pas si simple. Par le passé, elle avait réussi à se contrôler, à se stabiliser, mais son passage d'être angélique à celui d'enfant de la nuit était récent, et bien que cette nature ne soit qu'une nature retrouvée, l'écart de maîtrise était énorme. Elle sentait l'envie irrésistible de le mordre monter en elle, la seule chose éminemment non rationnelle de son être. C'était comme une irruption volcanique contre laquelle on ne pouvait rien, comme un désir charnel irrépressible. Sauf que l'on parlait de sang, de meurtre éventuellement, d'un acte cruel qui pouvait se faire dans la rage absolue comme dans l'élégance. Elle venait de subir une transformation, elle savait parfaitement que si la première goûte du sang de l'homme coulait dans sa gorge, elle en voudrait plus, elle lui déchirerait la chair sans ménagement. Pourtant, qu'importe ses pensées, qu'importe les conséquences de ces dernières, elle le voulait, ce sang. Elle ouvrit les yeux, ses pupilles entourées de rouge regardant enfin l'homme. Une beauté angélique, comme tous ceux de son espèce, une pureté dérangeante, une odeur tout aussi dérangeante. Elle voulait se repaître de lui, sentir le craquement de sa chair sur ses dents, le liquide chaud venir assaillir sa gorge, la nourrir, la calmer. Il mourrait sans doute mais, après tout, peu importait. L'appel du sang était plus fort que la raison, malheureusement.

Seulement, alors qu'elle allait répondre, une femme, une autre vampire, passa, lui murmurant quelques mots qui la sortirent légèrement de son état second. Une assoiffée, certes, mais elle devait comprendre l'état dans lequel elle se trouvait pour l'avoir vécu jadis. Cette enfant de la nuit semblait maîtriser ses envies, mais ce n'était pas son cas. Qu'importe les individus, elle n'avait pas la force de faire la difficile. Néanmoins, le racisme de la dame la percuta. Ils n'étaient pas Pabaméliens, ils n'étaient pas les bienvenus. Leur sang était mauvais, abjecte. C'était ce qu'elle pensait, du moins, c'est ce qu'Edelwyn se dit. Elle inspira doucement, son attention reportée malgré elle sur l'Ange. Lui parler, elle devait lui parler, cela éviterait que son sang n'entre trop en ligne de compte, cela tromperait sans doute ses sens à elle, son odorat plus particulièrement. « Je suis venue par curiosité à vrai dire. La personne qui a été appelée à la base était malheureusement trop occupée pour se charger de l'affaire elle-même. ». Elle s'était placée face au vent, de façon à ce que ce dernier ne puisse lui ramener l'odeur de l'Ange. « Et vous... je suppose que vous êtes venu aider aussi. Les Anges ne peuvent s'en empêcher, bons samaritains que vous êtes... ». Les Anges, rien que le mot suffisait à faire de nouveau entrer en elle des pensées emplies de désir. Le discours était énoncé pendant qu'elle discutait, renforçant Edelwyn sur sa position. « Pourtant j'ai la vague impression que ces étrangers sont trop butés pour comprendre qu'ils ont intérêt à s'en aller. Je crois que s'ils restent ici, ils se feront exterminés jusqu'au dernier. Et après le chaos qui a régné sur nos Terres, je doute que leur mort éveille le moindre intérêt chez quiconque. Les gens ont autre chose à faire que de venir réclamer vengeance pour une poignée de malheureux qui ne souhaitent pas comprendre que leur seule chance de survie est de reprendre la route. ». Le sang, elle essayait de se concentrer mais c'était si... difficile. Elle se replaça en face de lui, n'ayant soudainement plus rien à faire des considérations qu'elle s'était évertuée de réciter. Elle était Vampire, les Vampires buvaient du sang, c'était tellement... naturel. Elle était un chasseur et lui était sa proie. « Alors non, je ne suis pas venue aider, comme vous dîtes. Quand je vois ça, je me dis que peu importe mes efforts, je n'arriverai pas à les convaincre... Par contre, vous qui aimez tellement aider... peut-être pourriez-vous m'aider moi ? Hum ? ». Elle sourit avant de se jeter sur lui d'un mouvement rapide. Le but était bien entendu de le faire tomber au sol et de se repaître de son sang. Elle doutait cependant qu'il se laisse faire.

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Ven 26 Sep 2014, 16:23


Je compris assez rapidement pourquoi ils ne les voulaient pas chez eux, ils ne voulaient simplement pas d'étranger, disait en avoir déjà recueilli assez, avoir fait assez d'effort. Je trouvais cela facile de lâcher ça comme ça et surtout je trouvais que c'était un beau mensonge. Qu'ils ne les veulent pas dans les murs de leur ville, pourquoi pas ? Je pouvais comprendre qu'avec ce qui s’était passé, des personnes décident d'être plus prudentes, voire de ne plus partager les maigres ressources qui leur restaient. Mais là franchement, qu'est ce qu'ils faisaient de mal au abord de la citée ? S'ils restaient plus tranquilles, arrêtait de vouloir demander a entrée il pouvait rester non ? Ils ne gênaient personne, enfin ça c'était a mes yeux bien évidement.
Seulement je fis une drôle de tête au vu des dernières paroles et regardais autour de moi. Ils étaient si nombreux, il y avait tellement de malade, de blessé ou de personne qui était plus simplement perdue. Et les habitants nous laissaient combien de temps ? Trois jours seulement, il fallait être honnête, ce n'était pas beaucoup, il fallait simplement espérer que nous soyons assez nombreux pour réussir à régler ce petit problème le plus rapidement possible. En espérant encore que les personnes que nous devions simplement dégager, il n'y avait pas d'autres mots, accepte bien gentiment de partir et s’a, ce n'était pas encore certain en plus. Il allait falloir faire vite et agir avec le plus de délicatesse possible.
D'ailleurs a la fin de ces paroles, un vent de panique avait commencé a parcourir les habitant c'était assez normal, certain voulait forcer le passage, voulait essayer de rentrée de force. Une personne alors essayait alors de les empêchaient, enfin si on pouvait vraiment appeler ça comme ça. Je ne savais pas vraiment qu'est ce qu'il fallait faire. Certaine famille, sous le coup de la panique préféraient rapidement partir, mais d'autre restait immobile se demandant qu'est ce qu'il fallait faire. Bon sang pourquoi est-ce que la situation devait être aussi compliqué, en plus d'être aussi cruel, car après tout, ils avaient déjà tellement perdu que je voulais qu'ils puissent être tranquille, au moins pendant quel temps.
Je m'étais alors approchée d'une famille pour les aider à préparer leur affaire, la mine complètement resignée. Ca avait quelque chose de morbide limite de préparée ça ainsi.

-Je ne sais même pas ou nous allons allez, nous n'avons absolument plus rien actuellement, on espérait tellement pouvoir trouver de l'aide ici, qu'ils comprendraient que nous en ayons vraiment besoin plutôt que de nous jeter comme ils sont en train de le faire.
-au moins, ils ne nous laissent quand même pas sans rien, ce qui n'est déjà pas mal, j'espère seulement, que ça suffira, car ça semble quand même tendu.
-Oui, ben je vais pas les laissez-faire, comme vous dite madame, ils doivent comprendre notre désespoir, donc nous accueillir et non nous rejeter. Je vais y entrée moi dans leur citée.

J'attrapais alors l'homme par le bras et le retiens un moment. Il était complètement malade, je tournais alors la tête vers ceux qui regardaient la scène.

-Ecoutée, ce n'est pas simple comme situation, je ne peux pas réellement comprendre, mais sachez que je suis dégoutée de ce que l'on me demande. Mais si vous voulez vraiment forcer le passage, vous ne risquez que la mort. De même si vous restez ici, dans trois jours ils ne se contenteront plus d'avertissement, réfléchisse un peu. Alors, faites ce que vous voulez, mais dans trois jours, tous ceux qui n'auront pas respecté leur demande mourront.

L'homme s’était alors stoppé, me regardant un moment avant de retourner près des siens. Si certaines personnes avaient encore hésité à rester visiblement ils venaient de changer d'avis et préparaient leur affaire. Je recommençais alors a faire mon tour, il fallait que je prévienne le plus de mon possible et c'est ainsi que je passais les trois derniers jours, convainquant certain réticent a partir, aidant a soignée ceux qui avait besoin de l'être et aidant a la préparation de leur bagage. J'espérais vraiment que tout le monde avait compris que ce n'était pas une question de fierté ou quelque chose du genre, mais bien une question de vie ou de mort. Je trouvais cela encore plus dégueulasse, mais se serait stupide de ce voilà la face sur ce qui allait se passée. Il n'y avait plus cas voir la suite maintenant.

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Ven 26 Sep 2014, 22:31

L’ange observait la jeune femme en silence, elle semblait hésitante. Son attitude était…Etrange, c’était le moins que l’on puisse dire. Elle semblait se contrôler, ou du moins tentait de le faire. Mais de quoi se contrôlait-elle ? Sa présence la dérangeait, il en était persuadé. Depuis qu’il s’était approché, elle se montrait tantôt plus fuyante, comme si elle voulait l’éviter, tantôt hostile comme si elle allait se jeter sur lui. Elle avait des traits d’ange, une peau blanchâtre, une silhouette mince et des cheveux blonds dorés. Sans son attitude surprenante, elle aurait très bien pût passer pour l’un des siens, mais la bienveillance et la bonté de son peuple ne resplendissaient pas en elle. Il ne savait pas qui elle était, ni même ce qu’elle était, mais elle l’inquiétait. Non seulement car il ne savait pas ses intentions, ni ce qu’elle était prête à faire.

Une autre femme s’approcha nonchalamment, elle souriait, semblant presque amusée par la situation. Ce genre de personnes dégoutait l’ange. Comment pouvait-on rester là à ne rien faire pendant que ces gens mourraient autours de vous ? Pire, elle se moquait de personnes qui ne cherchent qu’à survire, ne demandant qu’un peu de nourriture et un endroit où se loger.  Ce genre de pensées étaient inimaginable pour un ange, on lui avait inculqué la charité, et la bonté d’âme, mais il était forcé d’admettre que cette éducation ne paressait pas monnaie courante sur ces terres. Le racisme, l’intolérance et le mépris qui découlaient des propos de la jeune blonde la rendaient des plus détestables à ses yeux. Il savait qu’il ne vivait pas dans un monde où tout le monde s’aimait, s’appréciait mais il s’attendait à ce que dans une dans situation comme celle-ci, où des centaines de vies étaient en jeu, d’autres que les anges ou magiciens sortent de leur trou pour les aider. Cependant, une autre chose tracassa l’ange dans les propos de la jeune femme. Elle avait nommé la première d’Affamée, et même si les cultures étrangères n’étaient pas le fort de l’ange, il savait pertinemment ce que cela voulait dire. Elle était une vampire, un être se repaissant du sang de leur victime. L’ange n’en avait jamais rencontré, et aurait préféré que cela reste ainsi encore quelques temps, au moins jusqu’à ce que ses pouvoirs apparaissent réellement et qu’il puisse voler.  Il était de fait connu que les vampires tuaient sans vergogne pour se nourrir lorsque la soif se faisait sentir, soif qui d’après les dires, ne pouvait être contrôlée. Certes, les indices quant au comportement de la jeune femme aurait pût l’éclairer et lui éviter une situation épineuse, mais il avait trop naïf, crédule et cette stupidité le conduisit face à une buveuse de sang qui semblait avoir du mal à se contrôler.

Au moment où il s’attendait presque à ce qu’elle lui saute dessus, elle prit la parole expliquant sa venue, qui n’était d’ailleurs dû qu’au hasard. Le ton employé dans la suite de ses propos suggérait qu’elle ne le détestait pas lui en particulier, mais plus généralement tous les anges. Avait-elle eu un passé tumultueux avec ses congénères ? Quoiqu’il en soit, l’ange ne l’écoutait que d’une seule oreille, il avait bien compris qu’il ne recevrait aucun soutien de cette personne, et commençait à jeter des coups d’œil ici ou là, cherchant des personnes à aider. La jeune rousse avait fini un discours fidèle à ce qu’il s’attendait : plein d’haine, de cynisme et de racisme. Elle souhaitait le départ imminent de tout étranger se trouvant dans les environs, et ne se gênerait pas pour faire partir les occupants de gré ou de force si ces derniers souhaitaient rester. Lorsque la vampire lui demanda de son aide, il se retourna vers elle surprit par sa demande. « Hum ? » Elle avait les pupilles d’un rouge intense, mais il n’eut pas le temps de les admirer bien longtemps vu qu’elle se jeta sur lui. Pendant qu’elle parlait, il en avait presque oublié ce qu’elle était. Une vampire, une prédatrice qui n’avait qu’une envie : boire son sang. Surprit, il tomba en arrière. Il sentait l’haleine de la buveuse de sang humant sur son coup ainsi que les pointes des crocs s’hasardant sur sa nuque. Elle n’est ni très lourde, ni très forte, aussi plaçant un coup de genoux dans son ventre, il la repoussa sans grande difficulté. Se relevant, il dépoussiéra rapidement la terre de ses vêtements. « A votre place, je partirais d’ici. Vous n’avez rien à faire ici, et vous n’êtes d’aucune utilité. Retournez chez vous, vous y trouverez peut-être quelqu’un pour vous… » Il peina à avaler sa salive, le dernier mot lui restait en travers de la gorge. Il reprit plus calmement. « Quelqu’un pour vous nourrir… » Il avait vraiment du mal avec cette façon de s’alimenter, certes, cela n’était pas sa faute, elle n’avait peut-être même pas choisi de devenir ainsi, mais tout de même. Il s’éloigna rapidement de la vampire cherchant quelqu’un à qui il pourrait venir en aide. Après tout, il était venu pour cela.

Parmi tous les réfugiés, l’ange remarque un groupe d’enfants. Ils étaient gardés par une jeune femme à peine plus vieille qu’eux. Ils semblaient affamés, aussi, l’ange s’empara d’une partie de la nourriture fournie par la cité et, avec l’aide de la jeune femme, se mit à la distribuer aux enfants. Il n’y en avait pas beaucoup, et le pain semblait presque rassis, mais ils croquaient dedans à pleine dents. La jeune femme lui sourit timidement. « Merci. Vous êtes de ceux venues nous aider ? » L’ange hocha la tête, puis voyant un enfant avec une jambe blessée, il s’en approcha avant de s’accroupit à ses côtés. « Reste calme, tout va bien se passer » Il lui sourit calmement, avant de soulever la jambe fracturée de sa main gauche. Il s’empara d’un bout d’étoffe ainsi qu’une petite ficelle. Il enroula l’étoffe autours de la blessure, puis l’attacha fermement avec la ficelle. Le processus prit une petite minute, suite à quoi l’ange, souriant aux remerciements du gamin, se releva et se redirigea vers la jeune femme. Elle semblait inquiète, la panique l’entourant n’arrangeait pas sa situation. Elle ne souhaitait pas nécessairement entrer dans Pabamiel, elle voulait juste sauver ces gamins. « Vous comptez toujours rejoindre Pabamiel ? » Elle hésita quelques instants. « Je… Je ne sais pas… Je veux…Je veux juste qu’on nous laisse vivre en paix… » Compatissant, l’ange s’approcha. « Je sais, mais ici, vous ne trouverez ni paix, ni tranquillité. » Il marqua une pause. «  Vous n’y trouverez que la famine, le désespoir… Et la mort. » La femme sanglota sur ses paroles et les enfants les fixaient des yeux. « Le seul moyen que vous avez de survivre est de prendre un bateau et de changer d’endroit, de continent. Il existe des parents qui ont perdu leurs enfants, des maisons sans familles, des orphelinats se créent. Il existe des endroits où les gens cherchent à vous aider et non à vous détruire. » Il sourit à la jeune femme, et aux gamins. « Il suffit juste de continuer à espérer, et de croire en soi. Je ne dis pas que le voyage sera facile, ni que cette nouvelle vie sera simple et sans problèmes. Mais je peux vous garantir qu’elle sera meilleure que celle que vous vivre en restant ici. »


L’ange ne savait pas s’il avait été réellement convaincant, mais il avait essayé et fait du mieux qu’il pouvait. La jeune femme sécha une larme qui dégoulinait et se calma un peu. « Où sont les bateaux ? » « Suivez-moi » Entre le désespoir ressenti par la plupart des habitants, la rencontre avec la vampire et le sourire de ces enfants voyant en lui un espoir de survivre quelques jours supplémentaires. Il n’allait surement pas oublier ce jour de sitôt. 

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Sam 27 Sep 2014, 01:56

De ce jour, il n’est que peu de visage dont je me souviens. La plupart se perdaient dans la masse difforme de la foule compacte ; tous les mêmes, tous ridés, fatigués, triste et perdus. De la fillette au vieillard, c’était partout le même œil hagard, la même lèvre tremblante, la même peau cireuse. Il en allait de même pour leurs vêtements, leurs affaires – en fait, il en allait de même pour tout ce qui les définissait en tant qu’individus. Dans la pauvreté comme dans la maladie, la première chose qu’ils semblaient céder, avant leur santé et leur maigres revenus, c’était leur identité. Il ne me suffit que d’une seconde pour me revoir marcher, zigzaguant entre les corps, les sacs, les déchets laissés sur place ; mais quant à me souvenir de l’un d’entre eux, un seul de ces misérables, ça m’est impossible. Un amas de chair, grouillant, gémissant. Je n’avais pas de quoi briller d’avantage que le plus commun des badauds, et pourtant, au sein de cette multitude, je rayonnais par la simple propreté de mon veston. De là où je me tenais, la tâche était gargantuesque ; je ne pourrais jamais venir à bout d’un aussi grand nombre de personne. J’allais donc user la masse, rapidement, proprement, comme Mitsuko m’avait appris à le faire. Et au regard de l’état général de la foule, c’était véritablement un jeu d’enfant.

Par-ci, par-là, je glissais les germes de la violence. Semer la zizanie, comme la Dame rouge me l’avait enseigné avec application, et je fis de mon mieux pour rendre hommage à son art. J’allais voir un groupe d’Humains, pour leur rapporter que là-bas, oui, du côté des murailles, de nombreux Élémentals s’accaparaient la nourriture. Furibonds, ils se levèrent et filèrent le poing serré. De la même façon, je pressais le pas pour informer les-dit Élémentals qu’une bande d’Humains venait pour leur voler leurs rations. Et ainsi de suite ; les réfugiés Sorciers se voyaient informés des manigances Magiciennes, quand ceux-ci entendait parler d’un nouveau complot ourdi par leur sombres cousins. Du côté Réprouvé, une rumeur monta rapidement : Les Anges et les Démons mettaient – à ce qu’on disait – un point d’honneur à retenir médecins et urgentistes pour eux, et pour personne d’autre. Déchus, Vampires, et même Fées ; personne n’y échappait. Je ne parviendrais surement pas à contaminer tout le camp, mais c’était un bon début. Déjà dans mon dos éclataient les disputes, bagarres, déjà autour de lui, le ton montait et montait jusqu’à ce que les divers clans ne communiquent plus que par insultes et cris désarticulés. Mitsuko aurait été fière de moi. Mais j’avais pourtant encore du chemin à parcourir ; dans certains cas, les plus érudits calmaient les foules d’un ton autoritaire. C’est toujours l’élite que l’on doit corrompre en premier. En approchant d’un campement, j’avisais une tente de commandement. J’étais décidé à mettre en pratique cette réflexion et donner une véritable raison à la Dame Rouge d’être fière de moi. Pourtant quelque chose n’allait pas, un sentiment effroyable, un suintement glacé qui s’étirait de ma nuque à la base de mes reins semblait vouloir m’en avertir, et je ne réalisais que quelques secondes plus tard. C’était une base Angélique ; et celui qui pointait son casque au sortir du drapé immaculé n’était rien de moins qu’un centurion. Un centurion comme celui qui m’avait mis à mal à Sceptelinôst. Sans que je puisse contrôler quoi que ce soit, une nausée me pris, et je commençais à rendre ce que j’avais eu le temps d’ingurgiter avant de partir.

Je me souviens de cette peur, cet effroi que je n’avais jamais connu auparavant et qui ce jour-là m’éreinta comme autant de lames émoussées. J’avais compris que ça n’était pas parti, que la douleur était toujours là, en moi ; et qu’elle ne semblait pas décidée à me laisser en paix. Je ne pus m’avancer d’avantage. Ce n’était pas le même homme, bien sûr. Celui qui m’avait fait souffrir avait connu le courroux de ma préceptrice, et j’avais dévoré son cœur. Je le savais, et pourtant. Je restais coi, immobile, à une vingtaine de mètres de l’homme. Il me fixa quelques secondes, et j’en blêmi tout autant. Pourquoi n’avais-je pas senti, la première fois, ce regard lourd et accusateur, cette lueur de sourde violence, de fanatisme destructeur ? Il était des choses dans ce monde que je n’étais pas destiné à comprendre avant de nombreuses années, et les Anges en faisaient partie. Sans plus m’attarder, je constatais avec amertume le résultat de mes exactions. Quelques morts à déplorer, mais pas l’hécatombe à laquelle je m’attendais. J’avais du progrès à faire ; beaucoup de progrès.

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