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 ¤ Event Partie II : Groupe IV ¤

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Sam 28 Juil 2012, 17:55


¤ Event Partie II : Groupe IV ¤  781473Moon

La nuit était tombée sur le continent du matin calme et Moon regardait par la fenêtre d'un air grave. Sa mission était la suivante : elle devait réunir les ingrédients de la première partie de la potion qu'elle et sa sœur avaient découvert. Bien entendu, afin d'arriver à cette conclusion, afin de trouver la potion parfaite, il avait fallu beaucoup discuter avec les scientifiques de ce monde, beaucoup de magiciens et d'elfes. Les sorciers étaient bien entendu d'excellents praticiens mais depuis que l'annonce avait été faite que le coupable était en réalité leur chef, beaucoup de mages noirs avaient refusé de continuer les recherches. Certains approuvaient Orion, d'autres avaient honte mais tous étaient unanimes : ils ne pouvaient pour le moment pas trahir leur chef et les rares qui le faisaient étaient mal vu par leurs congénères. Moon savait que trahir son peuple était une décision qu'il ne fallait pas prendre à la légère et elle ne jugeait pas ceux qui refusaient de se battre contre leur roi. Après tout, elle avait bien autre chose à penser. Alors, avec sa sœur, elle avait décidé de prendre les opérations en main, demandant l'autorisation des protecteurs du bonheur de fabriquer l'antidote dans le sanctuaire, lieu qui avait réussis à rester intact jusque là. Sun s'occuperait de la deuxième partie de la potion, et elle de la première. Mais toutes seules, cela prendrait des mois et des mois et c'était pour cette raison que les deux jumelles avaient décidé de faire appel à des individus qui sauraient les aider convenablement. Normalement, la fabrication de la première potion ne prendrait qu'une nuit si les individus qui répondaient à l'appel étaient assez nombreux. Ce qui prenait du temps était surtout d'aller chercher des ingrédients dans des lieux reculés mais aussi d'autres choses qu'elle garderait pour elle pour le moment. Le mieux était de faire étape par étape car s'ils ne réussissaient déjà pas la première, réussir la deuxième serait inutile. Moon attendit donc que la salle se remplisse avant d'entamer ses explications :

« Bonsoir à tous, je suis heureuse de faire votre connaissance. Je vous propose que nous nous mettions tout de suite au travail afin de finir cette première potion ce soir. Vous êtes nombreux et c'est une bonne chose car vos missions seront difficiles. Dans un premier temps il vous faudra aller chercher les ingrédients nécessaires à la potion au péril de votre vie et les rapporter ici. Voici la liste... »

Moon fit une courte pause avant d'entamer une longue explication :

« Nous avons longuement discuter avec les scientifiques de ce monde et nous avons conclu que pour la première partie de la potion, il nous faudrait trouver six éléments : de la poussière appartenant à la corne d'une licorne. Je sais que l'on peut en apercevoir vers les cascades cristallines mais elles tout de même très rares. Il vous faudra juste limer un peu la corne, non tuer la bête car si vous faites cela, une malédiction s'abattra sur vous. Le second ingrédient est l'une des écailles du dragon légendaire, un vieux dragon vivant dans la montagne, un dragon aveugle qui n'apparaît qu'aux plus méritant. Il vit dans une caverne et possède de puissants pouvoirs. Vous ne pourrez donc pas obtenir une de ses écailles sans son autorisation. Le troisième ingrédient est de l'eau des cascades cristallines. Seulement, vous devrez trouver l'eau la plus pure qui existe en ce lieu et l'on sait qu'elle est pure lorsque l'on entend le doux murmure des sirènes qui en émane. Vous devrez également trouver une Edelweiss, une fleur très rare qui se trouve que dans les hauteurs de la montagne, il vous faudra donc beaucoup de courage pour l'atteindre. Du sang sera également nécessaire, mais un sang très pur, le sang d'un être bénéfique. Enfin, il vous faudra vous rendre dans le royaume des abîmes afin d'y récolter une âme, très dur à trouver de par ces temps. »

Moon sourit, sachant pertinemment que de récolter tout cela prendrait sans doute quelques heures. Elle fit alors apparaître un objet dans sa main qu'elle posa sur le sol avant de dire :

« Afin de faciliter votre voyage, cet objet vous amènera vers le lieu de votre destination. Vous devrez cependant revenir par vos propres moyens le plus rapidement possible. Vous pouvez bien sûr prendre ici tout ce qui vous permettra de récolter les ingrédients : armes, outils, fioles etc. Je vous souhaite bonne chance. Je préparerai quant à moi la base nécessaire à la potion. »

Moon activa l'objet qui se mit à produire une lumière blanche semblable à une porte. Quiconque voulait se rendre quelque part devait se mettre dans la lumière et penser au lieu dont il était question.

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Dim 29 Juil 2012, 18:59

Noa n’avait plus retrouvé sa tranquillité depuis que des hordes de zombis avaient prit possession des terres du Yin et du Yang. Malgré tous ses efforts pour retrouver un havre de paix végétal, elle s’était vue repoussée toujours plus loin par les maudits. Derrière elle, fleurs et arbustes ployaient, elle devait sans cesse fuir et se cacher.
La pauvre fée qu’elle était supportait mal cette situation. Trop faible pour s’éloigner de ses protégées, elle se voyait contrainte à la solitude, la subissant de plein fouet. Alors, petit à petit, elle dépérissait, comme se fane une fleur privée d’eau. Alexis, son chat et fidèle compagnon, malgré tous ses efforts, ne pouvait entraver la sinistre destiné qui se profilait à l’horizon. Car s’il n’agissait pas, Noa risquait de ne pas y survivre.

Alors, quant on fit appel aux bonnes âmes afin de contribuer à enrayer cette épidémie, la fée n’hésita pas. Elle rassembla ce qui lui restait de force et de courage et parti en route, vers le sanctuaire du jardin du savoir, dernier îlot de verdure encore épargné par les morts vivants. Noa fut très prudente : l’habitude avait forgé ses réflexes. Elle ne s’aventurait plus avec insouciance, comme autrefois. A la nuit tombée, la fée traversa l’enceinte du sanctuaire. Elle avait réussi. Laissant retomber cette angoisse qui ne l’avait pas quittée depuis longtemps, Noa se laissa aller à s’allonger sur le dos de son cher compagnon. Il l’avait portée toute l’heure durant et lui aussi décida de profiter de ce moment de repos en s’étendant à terre.
L’heure suivante s’égrena, rythmé par l’entrée des nouveaux venus. Petit à petit, la salle se remplie et l’on vint. Il s’agissait d’une jeune femme, la responsable du déroulement de l’opération. C’était elle qui avait la charge de veiller à ce que chacun rapporte un ingrédient de l’antidote. Une potion qui permettrait de guérir les victimes de l’épidémie et donc, de ramener la paix sur les terres du Yin et du Yang.
Noa la fixait avec intérêt et dès qu’elle prit la parole, la jeune fée redoubla d’attention, buvant la moindre de ses paroles. Le principe était simple : chacun devrait choisir un ingrédient. Un objet leur serait donné, afin qu’ils puissent se rendre instantanément dans leur lieu de quête. Une fois l’objet découvert, il devrait retourner au sanctuaire. Mais en vérité la difficulté résidait dans la nature même de ces ingrédients. Chacun d’entre eux était rare, ou alors n’existait que dans les contrées les plus dangereuses. Noa manqua d’ailleurs de s’évanouir en entendant la liste s’égrainer. Elle commençait sérieusement à douter d’elle-même.
Pourtant, portée par son courage, elle fut la première à se lever et à se diriger vers le portail de lumière. A chacun de ses pas, elle se remémorait la liste des ingrédients et le lieux en question. Doucement, elle avança jusqu’à la porte, pour se stopper à quelques centimètres d’elle. Un dernier doute, elle explora à nouveau cette liste mentalement, songeant à ce qui risquait le moins de lui coûter la vie.

Chercher une âme ? Non, j’en suis incapable… Trouver une Edelweiss ? Impossible, je ne peux me résoudre à arracher la moindre fleur, même si c’est pour la bonne cause. Quant au dragon de la montagne, je n’ose même pas…

Noa n’eu pas le temps d’achever sa pensée : Alexis avait bondit à coté d’elle et l’avait poussée sans le vouloir. La pauvre fée s’était retrouvée projetée dans le portail et envoyée vers sa destinée : le dernier endroit auquel elle avait songé. Suivie de son chat maladroit, Noa était à présent partie en quête dans la montagne, près du puissant dragon.

La lumière était vive. Noa fermait les yeux, éblouie. C’est seulement lorsque sembla s’atténuer, derrière ses paupière, l’intensité de cet éclat qu’elle ouvrit les yeux. Le sanctuaire avait disparu : ne restait qu’un décors dévasté de pierres et de rocs. Une anarchie minérale dans laquelle ne prospérait aucune fleur. Hormis les mousses et quelques rares herbes, pas un végétal ne s’épanouissait en ces lieux. Noa frémit d’horreur, se blottissant contre Alexis.

-Pourquoi ais je accepté cette quête ?
Gémit elle, les larmes aux yeux. Je suis bien trop faible pour réussir… Maintenant que je suis ici, personne n’ira me chercher… Ils vont tous attendre que je revienne avec l’écaille du dragon… Je suis fichue !

La fée ne cessait de pleurer. Elle semblait inconsolable. Son chat, conscient de sa responsabilité dans la situation, se contenta de la réconforter en s’enroulant autour d’elle. C’est une averse soudaine qui la ramena à la réalité. Un léger vent s’était levé et l’humidité ambiante ajoutait encore à la fraîcheur des lieux. Grelottante et abattue, Noa grimpa sur le dos de son compagnon, lui laissant le soin de les mettre à l’abri. Le félin trouva rapidement un gros rocher sous lequel se réfugier. Avec leur petite taille, il n’était pas difficile de s’abriter.
Une heure s’égraina, rythmé par le battement incessant des gouttes de pluie sur les roches. La nuit était noire, il faisait froid. Noa se sentait de plus en plus désespérée. Elle n’avait cessé de pleurer que par manque de larme. Alexis, quant à lui, s’était roulé en boule. Même si le noir ne l’incommodait pas, il souffrait aussi du froid par son absence de pelage. Epuisée, la jeune fée se releva et déversa toute sa rage dans un coup de pied à un petit caillou.

-J’en ai assez ! C’est trop ! Je veux rentrer à la maison…


Le caillou percuta le rocher qui leur servait de toit et rebondit au sol. Il sembla ensuite rouler et on l’entendit encore s’entrechoquer sur une autre surface pierreuse. Le bruit était profond et marqué d’échos, comme s’il était tombé dans un trou.
Noa sécha ses larmes un instant : elle était intriguée. Elle suivit la trajectoire du son, songeant qu’au point où elle en était, plus rien n’avait d’importance. Bientôt, elle fut contre la paroi du rocher. Utilisant ses mains comme guide, elle parvint à mettre en évidence une large fissure : indubitablement celle dans laquelle elle avait envoyé son caillou. La fée décida d’en mesurer la profondeur en plongeant les mains dans cette dernière. Malheureusement, la pluie avait rendue la surface glissante et elle dégringola à l’intérieur. Car il ne s’agissait pas là d’une simple fissure, mais bien d’un grand trou qui menait loin sous terre. Noa se senti tomber dans l’obscurité : les appels d’Alexis semblant s’estomper à mesure de sa chute.

Enfin, le sol. Noa le percuta avec violence. Par chance, il était meuble : de la boue. Noa laissa échapper un cri de douleur, son corps entier lui faisait mal et elle se sentait couverte d’une substance glacée et poisseuse. Lentement, elle tenta de se relever. Hélas, sa volonté seule ne suffisait pas. On la vit essayer plusieurs fois et toujours s’écrouler dans la boue, avant de parvenir à tenir sur ses deux jambes. Alors, elle chercha le mur de sa main. Une fois qu’elle l’eu trouvé, elle choisi une direction au hasard et avança. La fée ne songeait plus à rien désormais, hormis se sortir de ce pétrin. A cet instant, Noa n’était même pas sure de survivre à l’aventure.
Passèrent encore les minutes. Chaque seconde paraissait une éternité à la fée, des secondes qui érodaient un peu plus le reste de son espoir. Passé un virage, elle butta soudain contre une pierre et tomba à genou, encore. Sa robe se déchira même sur l’arrête saillante du mur. Alors, elle se laissa submerger par les larmes, une fois de plus.

-Je n’en peux plus, je n’y vois rien ! C’est insupportable !

-Les yeux ne sont pas toujours nécessaires à la vue, jeune fée.


Une voix venait de retentir dans l’ombre, glaçant le sang de Noa dans ses veines.

-Qui est la ?


Demanda t’elle, la voix tremblante.

-L’habitant de ces lieux. Et toi petite fleur égarée tu foules, en ce moment, mon domaine.


La voix était profonde et puissante, mais ce n’était pas tout. Une douce chaleur se dégageait également de cette ombre. Noa ne bougeait plus : elle avait bien trop peur. Mais la voix n’était visiblement pas décidée à la laisser pour compte. Elle continua en dépit de l’absence de réaction de la demoiselle.

-Puis je savoir la raison de ta présence ici, petite créature ?


Noa ferma les yeux, comme si cela pouvait la protéger et rassembla tout son courage.

-Je… Je suis tombée. Je… J’étais venue pour aider, pour… Il y a l’épidémie… L’antidote…

-Tu as peur, n’est ce pas ? Est-ce mon apparence qui te terrifie ainsi ?

-N… Non, je… Je n’en sais rien, je ne vous vois pas. Je n’ai aucune lumière pour m’éclairer.


-Alors tu es partie à l’aventure sans lumière. Est-ce de la folie ou du courage ?

-C… C’était un accident.

Noa ouvrit lentement les yeux. L’horizon était toujours aussi sombre devant elle. Elle se savait au pied du mur. Plongée dans l’obscurité, elle n’avait aucune chance d’échapper à la mort, si c’était la volonté de la voix. Elle se releva donc, pensant au moins mourir dignement et, rassemblant son courage, elle prit la parole.

-Je suis à la recherche du grand dragon de la montagne. Je dois lui demander une de ses écailles. C’est pour préparer une potion qui doit sauver le monde de l’épidémie de morts vivants.


La voix émit une sorte de plainte et répondit avec un grand calme.

-Et que feras tu, une fois que tu seras en face de lui ? N’es tu pas peur qu’il te dévore ? Tu es si petite, ta voix est tellement faible… De plus, tu es impuissante dans le noir.

-Je dois au moins essayer…
Répliqua Noa, avec hésitation. Je… Je voulais juste aider… Je sais bien que tout le monde se fiche d’une petite fée bavarde comme moi. Le monde se moque des gens de mon espèce : ils n’écoutent pas les petits êtres. Moi, je voue ma vie à quelques fleurs… ça aussi, les « géants » s’en moquent. Tout mon univers est à leurs yeux insignifiant ! Alors, si une fois dans ma vie je peux prouver au monde entier que les fées ont de la valeur, je serais fière de moi !

-Je vois. Tu sembles investie d’une mission qui dépasse cette crise.


Noa senti l’air se comprimer devant elle. Malgré la noirceur épaisse, elle sentait qu’on approchait. Une masse immense lui faisait front, si haute qu’elle n’en aurait sans doute pas vu le sommet si elle avait pu. Alors, il y eu une pression sur son ventre. Elle senti quelque chose s’y appuyer. Palpant la chose de ses mains, elle en découvrit bientôt les bords et s’en empara doucement. L’objet était plat et dur, il faisait peut être un tiers de sa hauteur et sa forme rappelait un bouclier.

-Qu’est ce que…

-Rapporte la aux tiens.


Coupa simplement la voix. La fée fit un pas en avant sans comprendre, mais avant même qu’elle n’eu le temps d’ouvrir la bouche, elle se senti tomber dans un profond sommeil et s’effondra au sol.

C’est la sensation d’une langue sur sa joue qui réveilla la fée de son sommeil. Noa ouvrit les yeux. Elle était allongée dans l’herbe, entre les arbres. Des lumières, comme des lucioles, éclairaient les arbres et le jardin alentour.
Son regard se posa sur Alexis. Son fidèle compagnon attendait allongé à ses cotés, comme toujours et semblait bien disposé. Noa comprenait mal ce qui venait de se produire. Avait elle rêvé ? Elle ne voyait guère d’autre explication. Alors, ses yeux se dirigèrent vers son corps. Elle eu un sursaut. En effet, ses vêtements étaient tachés de boue. Sa chevelure et sa peau semblaient également couvertes de cette matière grasse et collante. Noa fit une grimace dégoûtée en se relevant. C’est à cet instant que son pied butta sur quelque chose. Elle dirigea son regard vers le sol et découvrit l’impensable : une écaille du dragon des montagnes !
Ainsi, tout ceci avait bel et bien eu lieu. Noa tomba à la renverse en réalisant qu’elle avait discuté avec le dragon légendaire. Elle ne revenait pas de ce qui venait de lui arriver. Mais rapidement, sa nature reprenant le dessus, elle se releva et se mit à sautiller en poussant des gloussements stridents.

-J’ai réussi ! J’ai réussi !


A comprendre comment cette créature était apparut à elle, puis comment elle était parvenu à le convaincre de lui céder son écaille, pour finalement user de ses pouvoir pour la ramener, elle et son compagnon, au jardin du savoir, n’était visiblement pas dans ses priorités. Noa se contentait de savourer l’instant et sa réussite. Fière, elle bondit sur le dos d’Alexis et tout deux retournèrent, en galopant, au sanctuaire. Là, elle pu remettre l’ingrédient à sa préparatrice et savourer tranquillement son succès, en attendant la suite.

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Dim 29 Juil 2012, 21:08

Cocoon avait rangé les armes un moment, répondant à l'appel. Fabriquer des potions, c'était son truc, et le gaillard n'allait pas laisser passer cette chance. Ainsi il partit, traversant les terres pour se retrouver sur le continent du matin calme. D'habitude un continent si paisible, quand il arriva ce ne fut qu'une grande anarchie. La moitié des landes étaient infectée par ce virus purulent et nauséabond. Avant d'arriver au jardin, il remarqua simplement que tout était en train de mourir. Il avait l'impression que même les pierres pleuraient. Et puis il arriva au sanctuaire. En droit sain et de paix, qui n'était pas encore touché jusqu'à la moelle par ces monstres. Une fois que tout le monde fut là, une dame prit la parole. L'orisha resta dans l'ombre, écoutant attentivement ce qu'il fallait faire. "Ah ! Une fleur... C'est facile ça ?" ...Oui mais bien trop énervant à chercher. "Alors du sang, ton ange pourrait..." ...il se mit une grosse baffe mentalement. Saleté de conscience. Tout seul, et sans l'Autre importun qui occupait son cerveau, il choisit la licorne. Après tout, c'était un endroit paisible et puis il en avait déjà vu une. Enfin... Pas tout à fait. Réfléchissant à cela, il remarqua tout à coup une lueur apparaitre et un chat poussa une petite fée, vraiment minuscule, et toute rose, dans la lumière blanche. Ils disparurent dans les secondes qui suivirent. Hum... Si elle emmène à l'endroit que l'on voulait... c'était le moment avant de se faire piquer la place. En passant, il prit une lime épaisse, de petits sachets et si jamais des fioles en verres. On n'était jamais prudent. Une fois tout cela mit à l'abri dans sa besace, il passa de l'ombre à la lumière et disparut lui aussi.

L'orisha apparut en haut des cascades, au bord de la falaise. Prit d'un malaise, il recula d'un bond, se remettant légèrement de ses émotions. Une téléportation. Il n'avait jamais vraiment vécu cela et pour une première c'était assez... Etrange. Malgré tout il finit par prendre ses marques parmi la nature et la végétation dense et se mit à chercher. Il chercha longtemps, ne faisant pas de bruit, essayant de mettre en application son empathie sur un rayon maximal, le plus grand qu'il pouvait. Et puis il retourna près de la rivière d'où s'écoulait les cascades et il la vit. Magnifiquement blanche, à la corne scintillante. C'était presque un rêve. Un rêve. Non... c'était bien trop facile. Malgré tout il s'approcha le plus qu'il pouvait. Les deux berges n'étaient pas très éloignées et ayant encore son empathie d'activée, il ne ressentit rien. Absolument rien. Comme si il n'y avait personne. Or on lui avait dit que lorsque l'on rencontrait une chimère, une licorne, un phœnix etc... On avait tendance à sentir sa présence beaucoup trop, quitte à ne sentir justement que l'animal et rien d'autre autour. Et là pendant plusieurs secondes, voire une minutes, il la vit mais ne la sentit. "Génial, un leurre..." ...y allait-il en avoir beaucoup des comme ça ? Il ne prit donc pas la peine de traverser le faible courant et finit par courir avant de plonger dans les cascades. La chute fut agréable et le contact de l'eau un délice. Le terrain était aussi vaste aux pieds des chutes, qu'à la source. Alors il n'allait pas perdre son temps à chercher bêtement en haut. Et puis si jamais, il remonterait.

Pendant un moment là aussi il chercha, ses pas le ramenèrent constamment vers lac où mourait les chutes. A bout de souffle pour le moment il s'allongea à terre près de l'étendu d'eau, se reposant un peu. Et alors qu'il regardait le ciel et les astres naissant, il vit une tête apparaitre au dessus de ses yeux. Il se releva d'un coup et le cheval mystique partit en courant, sans bruit. Sans bruit. L'orisha se releva et le suivit pendant un moment dans une course effrénée. Forcément, à un moment, il la perdit de vue. Il s'était retrouvé dans un petite clairière, baignée dans la clarté de la lune, et paisible comme tout. L'animal était là, gambadant fièrement dans la nature. Libre. Elle le fit penser à lui, à eux, libre et sans chaînes, jamais. Plutôt mourir que d'être enchaîné. Il l'observa un moment et son empathie s'embrouilla exactement comme les anciens le lui avait dit. Il se fit écrasé mentalement par une présence bien trop forte pour lui. Essayant de garder la tête sur les épaules, et minimisant la barrière infernale qui l'oppressait, il se mit à doucement approcher la grande bête. Au début, cette dernière fila dans le sens opposé à l'orisha, mais ne partit pas à toute allure comme tout à l'heure. Le petit jeu dura un moment et elle ne se laissa pas facilement berné. Et puis Cocoon disparut dans la forêt. Difficilement mais sans risques, il grimpa dans un arbre, attendant le moment propice.

Après quelques temps comme ça, la licorne partit de la clairière et passa juste sous l'arbre où était perché l'orisha. Le passage était étroit, mais il n'en fallut pas plus au gaillard pour sauter sur son dos. Il s'agrippa férocement à son cou, alors qu'elle hennissait et se débattait. Il ne fallait pas qu'il lache sinon s'en était fini et elle ne lui apparaitrait plus jamais. Alors qu'il se tenait fermement, il essaya de l'autre main de chopper un sachet et la lime. Il prit ce qu'il pu puis il fut déstabilisé. Il ne voulait pas y aller par la force, mais il n'avait pas le choix. Il ne lui ferait aucun mal, s'en était certain, mais il aurait fallu qu'elle se tienne un peu tranquille pour ne pas se blesser. Alors qu'elle se mit à sprinter, pensant le faire voltiger, il s'accrocha de plus belle. Comment allait-il pouvoir seulement lâcher une seule main ? Pendant un moment il ne lâcha rien et elle non plus. Et puis elle abandonna. Vrai abandon ou leurre ? Se méfiant tout de même qu'elle ne reparte pas au triple galop, il se redressa légèrement et tendis les bras. Elle baissa la tête pour brouter l'herbe fraîche où une certaine rosé s'y était posée dessus. L'orisha prit peur et se cramponna mais... Rien à l'horizon. Doucement il se mit à parler. Il parla la langue des anciens, essayant un maximum de la rassurer, lui racontant le mal qui ronge ces terres. Et qu'ils avaient besoin d'elle pour l'éradiquer. La licorne se laissa faire. Elle voulait juste manger apparemment. Il lima la corne en longueur, ramassant chaque poussière qui en tombait. En un seul passage, le petit sachet hermétique était totalement rempli. D'accord, il n'avait pas beaucoup de contenance mais visiblement assez pour la potion.

Et puis il en descendit. Il la remercia, pas ingrat pour deux sous malgré tout ce qu'elle lui a fait subir et s'en alla. L'animal fut difficile à dompter mais il y était arrivé. Ses muscles étaient tout de même endoloris mais il se dépêcha de rentrer. Un pèlerin le pris à l'arrière de son cheval. Il fit la route en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire et revint au sanctuaire. Il n'avait pas remarqué, mais c'est en rentrant dans l'antre immaculé qu'il s'apperçut qu'il était boueux à souhait. Ses fonds de pantalon avaient viré du noir à la boue séchée. Il déposa le sachet plein de poussière sur le plan de travail, annonçant donc la poussière de la corne d'une licorne, et il s'aperçut finalement qu'il en avait bien assez pour remplir une cuillère. Quel succès bon sang ! Il s'en félicita mentalement, allant se secouer dehors pour ne pas bousiller le parterre, en attendant la suite.

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Mer 01 Aoû 2012, 14:52



Sa détermination était ancrée dans son cœur, son objectif en son sein. Un esprit, un oracle, une divinité l'appela et poussa ses pas :


« - Si tu veux guérir cet Amour, rejoins-moi dans le sanctuaire. »


Avait-il entendu le désespoir ? La rage, ou bien cet amour déchu qu'elle voulait soigner contre le plus grand des maux. L'être la guidait vers le sanctuaire, elle passa et repassa sur ce chemin qui la faisait tant souffrir pour cause leur souvenir. Ses yeux rougis par la douleur, avaient décidé d'avancer aveuglément au son de la voix.

Ses pieds se traînaient sur le sol, plusieurs fois elle s'accroupit et déchargea sa haine contre la terre, déséquilibrée son corps subissait ses pouvoirs, des transformations aigues détruisaient sa forme d'humaine, des os sortaient de ça et là de son corps, ses yeux prenaient une teinte ensanglantée, des doigts crochus poussaient au sommet de son crâne, dans ses jambes. Elle était le cauchemar des âmes sensibles, loin de son apparence de chaire douce et aimables, loin de son apparence humaine. Plus encore les bancs, les pierres semblaient s'animer d'une force qui les dépassait, certains usaient d'une parole farouche, d'autres commençaient à se battre entre eux.


« - Utilisez votre rage pour venir jusqu'à moi, reprenez-vous... »
« - Je sais ! »


Magnolia haletante se releva, agacée de sa faiblesse. Elle se calma et respira au mieux, malgré cette gorge serrée, elle commença à retrouver son apparence habituelle, celle de la jolie poupée aux oreilles pointues, cette apparence qui lui permettait de se fondre dans la masse sans que les questions fusent. Elle ne pouvait détruire le cauchemar qu'elle avait fait naître, mais ce n'était pas son problème. Ses yeux retrouvèrent leur teinte habituelle, celle d'une aveugle, puis usant d'un de ses dons elle se dirigea cette fois-ci d'un pas déterminant vers le sanctuaire.

Elle entra dans ses lieux pour la première fois, différentes personnes étaient là, mais elle remarqua en priorité deux femmes. Une de sa race juchée sur un chat et l'autre qui paraissait pure... Étrange. Magnolia resta dans l'ombre, elle ne tenait pas à ce que la fée la voit, mais elle ne devinerait surement pas qu'elle était une fée au vu de son apparence.

La jeune femme qui l'avait guidé expliqua les ingrédients à ramener. Magnolia s'avança prête à choisir sa destinée dans l'unique but de sauver son bien-aimé. L'elfe énuméra les ingrédients qu'avaient choisis les précédentes personnes. Magnolia s'arma d'une dague et d'une fiole. Son objectif, du sang pur, celui d'un être bénéfique, elle a bien pensé à celui de la petite fée déjà partie, mais sûrement pas assez pur. Son esprit raisonna vivement, elle emprunta le portail.

La rue commerçante se dessina sous son œil doté de vue, le combat faisait encore rage, les bâtiments essayaient de résister aux assauts, en vain. Elle reconnut l'élémental de métal qui continuait sa lutte contre les zombis en formant une barrière de protection autour d'eux, Magnolia était piégée en son sein. Plus tard, elle devra résoudre ce problème.

La rue est sûrement l'endroit où il y a le plus d'humain en danger, en conséquence des anges. Elle se mit dans un coin, et s'assit, les laissant faire leur travail de maintenir la barrière, maintenant elle faisait le sien. Elle filtrait les pensées des plus faibles et des plus abattus. Elle aussi, elle l'était mais son objectif lui donnait toute l'énergie nécessaire à continuer. La jeune fée le repéra là-bas, bien que ses ailes ne soient pas visibles il était à côté de son protégé, seulement l'ange la repéra aussi. Deux choix s'offraient à elle, converser avec cet être ou directement posséder son corps et le faire venir à lui pour lui retirer du sang. Elle sentait ses limites, son crâne la tiraillait pour lui dire de se calmer. Elle s'avança alors vers l'être bénéfique.


« - Excusez-moi de vous avoir sondé et n'ayez crainte. Je ne vous veux aucun mal. »
« - Si tel est le cas pourquoi ne nous aidez-vous pas ? »


L'ange était méfiant et peut-être n'avait-il pas tort dans ses propos mais Magnolia n'était pas là pour justifier ses actes, cependant la vérité lui serait sûrement d'une grande aide. Elle lui tendit la dague et la fiole qu'elle avait prise.


« - Vous demandez votre sang pour préparer le remède qui servira à soigner les maux des vivants, c'est ma mission... Cet ingrédient est indispensable pour la préparation de la potion. Elle ajouta un élément qui elle-même la poignarda. S'il vous plaît, imaginez que ce soit votre protégé... »


Des larmes silencieuses coulèrent le long de ses joues, ne pouvant s'empêcher de penser à Neth. S'il était devenu zombi, c'est parce qu'elle n'avait pas été là pour le protéger. L'ange la jaugea puis saisit les instruments faisant couler vivement le sang dans la fiole.


« - Je ne peux comprendre votre souffrance, mais mes pensées accompagnent votre malheur. Une personne comme vous doit réussir à créer l'antidote, car vos sentiments vous guideront vers la réussite, vous souffrez de cet être perdu... »


Il ne continua pas sa phrase. Magnolia hocha la tête et la garda basse. Elle partit pour trouver Black Pearl, elle était à l'origine de ce bouclier, peut-être pas la plus puissante, mais elle les guidait. Très rapidement elle lui mit la main dessus, essuyant des restes de larmes. Elle lui expliqua rapidement la situation et celle-ci accepta en ouvrant le sommet du dôme. Magnolia s'y envola avec ses ailes rosées scintillantes.

Elle survola la forêt et se rendit au sanctuaire sans encombre, heureusement les zombis volants ça n'existaient pas encore ! Ses ailes de fées disparurent dès qu'elle posa pieds au sol. Elle tendit la fiole pleine de sang à l'elfe.


« - Tenez, du sang d'ange. »


Son œil valide ne cilla pas, montrant toute sa détermination. L'elfe pouvait comprendre qu'elle ferait tout ce qu'il faut pour que cette potion soit parfaite.
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Ven 03 Aoû 2012, 22:45

Après l'épisode du château des cavaliers sans tête, Madahin avait tenté de prendre contact avec autant de pratiquants de la magie que possible. Hélas, depuis l'annonce du coupable de cette apocalypse, le peu de confiance que le monde pouvait avoir en la race des sorciers s'était évaporé. Même parmi eux, il n’existait que haine et méfiance pour ceux qui voulaient s'opposer à leur roi.
Autant le mage noir se fichait de l'avis de sa propre race, autant que les autre pratiquants des arcanes magiques puissent rejeter son aide l’insupportait énormément.

Ainsi, Madahin accepta avec joie l'appel de Moon. Se rendre au sanctuaire du jardin du savoir n'avait pas été chose aisée à cause de tous les zombies qui rodaient sur le continent entier. Mais en redoublant d'ingéniosité, et avec l'aide de quelques mercenaires engagés pour l'occasion, le sorcier put atteindre le sanctuaire sans encombres.

Il faisait nuit quand Moon apparut devant les aventuriers pour leur expliquer leur mission. À l'écoute des ingrédients, le mage noir comprit que l'hologramme de la scientifique du château des cavaliers sans tête avait dû participer à l'élaboration théorique de la potion, la plupart des ingrédients étant ses idées.

Madahin choisit d'aller chercher une âme dans le royaume des abîmes. Ce n'était peu être pas l’ingrédient le plus facile à obtenir, mais c’était certainement le plus accessible au sorcier.

Le mage noir se mit donc en marche vers le portail et fut téléporté dans le royaume des abîmes.
Habituellement, seuls les morts et les ombres y ont accès, y arriver d'une telle manière était plutôt inhabituel. Aussi, si la légende veut que quiconque se retrouve dans ce lieu n'y voit que ce qu'il espérait y voir, Madahin n’apercevait rien du tout, juste un long fleuve. Peu être le fait d’être vivant changeait sa perception de l'endroit, ou peut-être la seule chose qu'il voulait voir n'existait plus en ce lieu... En tout cas, le sorcier se mit à suivre le fleuve, seul repère dans ce monde qu'il voyait si vide. Il ne lui fallut pas longtemps pour arriver en vue d'un immense palais semblant sortir des eaux du fleuve.

Tout à coup, cinq ombres sortirent de nulle pars et encerclèrent le mage noir. Il y avait trois hommes et deux femmes. Ils se placèrent de façon à empêcher toute fuite de la part du sorcier, puis, une des femmes s'avança et dit :

« Nous t’observons depuis ton arrivé sur nos terres. Qui est tu ? Que viens-tu faire ici ? »

« Mon nom est Madahin. Sorcier aujourd’hui renégat à cause des agissements de mon souverain. Après de nombreuses recherches, il s'est avéré que vous possédez un ingrédient nécessaire a l'élaboration du remède contre l'apocalypse, et je suis ici pour vous le demander. »

« Et quel est donc cet ingrédient ? » demanda l'ombre qui semblait être la chef de ce groupe.

*Elle est suspicieuse, ma race n'arrangeant pas les chose... il va falloir jouer serré.*

« Pour créer cette potion et ainsi sauvé le monde entier, ainsi que rétablir votre droit sur les âmes, il nous faudrait... Une âme. »

« ton cinéma est inutile, sorcier. Cracha-t-elle. Ici, les ombre sont puissantes. Malgré notre haine pour votre race, nous savons que ta cause est juste. Tes intentions, par contre, ne le sont pas. Il est évident que tu cherches ton propre profit dans cette apocalypse. Cela dit, tu auras ce que tu es venu chercher. La dernière âme arrivée dans notre royaume, une pauvre orisha totalement vidée de son sang. »

Elle fit un signe de la main et l'un des trois hommes disparu, avant de revenir quelques minutes plus tard avec le précieux ingrédient. C'était une boule de cristal de la taille d'un poing, de laquelle émanait une pale lueur.

« Maintenant que tu possèdes ce que tu es venu chercher, nous allons te renvoyer d’où tu viens, mais retiens bien ceci. Si votre entreprise échoue, et que vous finissez tous zombifiés, je serai celle qui te tranchera la tête. »

Avant que Madahin ai pu répondre, les cinq ombres utilisèrent leur magie, fortifiée par les lieux, pour téléporter le sorcier devant l'enceinte du sanctuaire. Il put donc ramener l'âme sans encombres.
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Mitsu
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Mitsu
Sam 04 Aoû 2012, 12:42


Mitsuko semblait ailleurs, comme emportée dans un fleuve de pensées duquel elle ne pouvait sortir. La jeune femme marchait à travers les morts-vivants qui ne la voyaient même pas, occupés à chercher de la chair fraîche. Ses cheveux voletaient derrière elle, dansant avec le tissu léger de ses vêtements. A quoi bon s'habiller pour un combat qu'elle ne pouvait mener? Non, sa robe blanche suffisait, une robe qui pouvait amener à penser que celle qui la portait venait d'une autre dimension, comme si elle était extérieure à ces désastres. La situation était aussi étrange que de voir apparaître une enfant en plein milieu d'un champs de bataille, une enfant jouant avec sa poupée sans se préoccuper du reste. Et pourtant, ce qu'il se passait sur ces terres était au centre des préoccupations de la déesse car si elle souhaitait survivre parmi les dures lois qui régissaient les immortels, elle devait maintenir ceux qui l'étaient en vie. Car qui croirait en la justice, qui combattrait la justice si plus aucune personne n'était capable de penser, si aucun individu n'avait plus de conscience? Entrant dans le sanctuaire en regardant une dernière fois le chaos qui régnait, elle se retrouva parmi d'autres êtres, venus eux-aussi pour aider. Elle écouta l'elfe parler, attendant que chaque individu parte afin de choisir ce qu'elle ferait. Cela lui importait peu tant qu'elle aidait, car, elle avait à prouver que l'ordre était toujours gagnant face au chaos, et l'ordre était une affaire de justice, une affaire d'équité.

La jeune femme ne dit mot, regardant chaque individu passer la porte magique avec plus ou moins d'entrain, plus ou moins de volonté. Les personnes autour de l'Aether étaient toutes plus puissantes qu'elle, possédant des pouvoirs qu'elle n'avait pas. Oh bien sûr, grâce à Zélerion, Mitsuko avait assez de puissance pour garder une forme humaine, mais elle ne pouvait rien faire d'autre. Parfois elle se demandait si le fait d'avoir accompli la quête de l'éternel ne la conduirait pas à sa perte. Cela dit, elle verrait, le futur répondrait à sa question et si elle devait disparaître, ce ne serait qu'un coup du sort, un coup du cycle de la vie. Elle ne pouvait mourir, mais elle pouvait devenir si faible qu'elle oublierait elle-même son existence. Parfois, elle se demandait lequel de ces deux chemins étaient pires : la mort, ou l'oubli?

S'avançant vers le portail après un sorcier, elle pensa à la rivière éternité, un lieu qu'elle trouvait magnifique, surtout la nuit, un lieu de pureté, un lieu emplit d'une magie mystérieuse. Disparaissant dans la lumière, elle se retrouva sur l'eau, ses pieds flottant sur la surface liquide. Elle ne tomberait pas car en tant que déesse, les lois de la gravité n'avait plus d'emprise sur elle. Un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme, un sourire radieux répondant au spectacle qui l'entourait. Oui, car autour d'elle, des centaines de lucioles voletaient dans les airs, certaines d'entre elles se posant même sur son corps, dans ses cheveux, venant éclairer la nuit et reconnaissant la source de magie secrète présente en l'Aether, une magie pour l'instant inaccessible mais qui ne laissait personne indifférent. Mitsuko murmura alors :

« Je sais que vous me comprenez et cette nuit j'ai besoin de l'aide des esprits de la rivière. Menez moi là où le chant des sirènes raisonnent de manière à ensorceler l'esprit, où il raisonne telle une promesse merveilleuse, menez moi vers l'eau la plus pure. Le destin de nos terres entières en dépend. »

Et alors que sa voix se perdait dans le souffle léger du vent, les lucioles se mirent à voleter ensembles dans la même direction, créant un chemin revêtu d'une douce lumière afin de guider les pas de la jeune femme. Celle-ci marcha sur l'eau, écoutant attentivement les sons alentours jusqu'à ce qu'elle entende une légère mélodie, une mélodie bien trop faible pour que l'endroit soit le bon. Pourtant, les lucioles avaient cessé leur chemin, se remettant à voleter au grès du vent et de leurs envies. Mitsuko se dirigea vers la berge, ses pieds secs se posant sur l'herbe avant qu'elle ne s'accroupisse, plongeant son oreille dans l'eau. Et alors, elle comprit, elle comprit que ce lieu était celui qu'elle cherchait. Car au contact du liquide, son oreille entendit une mélopée à couper le souffle tellement elle était somptueuse, le son étant bien plus fort, les paroles s'entendant distinctement. La jeune femme resta là quelques minutes, fermant les yeux comme si elle souhaitait que ce son reste à jamais ancré en elle, un son d'espoir, un son d'une pureté qui aurait pu égaler celle des anges. Puis, elle sortit la fiole qu'elle avait préalablement emprunté au sanctuaire afin de la remplir. Jetant un dernier regard à l'endroit, elle murmura doucement « Merci... » avant que son corps se soulève du sol gracieusement, s'envolant pour le sanctuaire.

Le vol dura un temps certain, la jeune femme ne contrôlant pas le vent qui l'entourait, se laissant guider par celui-ci, sujette à ses caprices. Néanmoins, il semblait que les éléments étaient avec elle, avec tous ceux qui se battaient pour rétablir la paix et l'harmonie. Aussi, après une heure, elle arriva vers le sanctuaire, descendant doucement vers le sol, atterrissant puis entrant de nouveau dans celui-ci. Mitsuko remarqua que la fée qui s'était fait pousser par son chat plus tôt était revenue, rapportant une écaille du dragon légendaire. La déesse se souvenait de sa rencontre avec cet être que l'on disait aussi vieux que le monde. Aussi, elle s'approcha de la fée avant de lui sourire et de lui dire simplement :

« S'il est venu à vous, c'est que vous le méritez. Ayez confiance en vos capacités. »

Puis, elle se dirigea vers la table où elle posa la fiole remplie d'eau, attendant les autres instructions. La déesse avait l'habitude de commander, d'être maîtresse de toutes les situations, mais, pour une fois, elle ferait ce qu'on lui demandait sans imposer de conditions.


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Sam 04 Aoû 2012, 20:30


¤ Event Partie II : Groupe IV ¤  781473Moon

Moon regardait les gens partir, chaque groupe allant chercher un antidote. Cependant, la dernière personne qui partit ne revient pas. Elle avait fait le choix de partir seule afin d'aller chercher l'edelweiss dans la montagne et malgré ses avertissements, celle-ci n'en avait fait qu'à sa tête. Normalement, elle aurait dû déjà être là...tout le monde était revenu : la fée avait ramené l'écaille de dragon, l'orisha avait ramené la poudre de licorne, une deuxième fée le sang d'ange, le sorcier une âme et une jeune femme non identifiable de l'eau. L'elfe était douée pour deviner les races des individus qui l'entourait, comme une sorte de don qui l'habitait. Cependant, elle n'était pas là pour cela et elle avait conscience que sans la fleur, il serait difficile d'avancer. Mais pour l'instant, elle devait suivre le plan comme il était prévu. Elle commença donc à expliquer ce que les personnes en face d'elle devaient à présent faire :

« Merci d'avoir ramener ces ingrédients mais, malheureusement, si tout était question d'ingrédients, il y a longtemps que la potion serait terminée. Nous avons longtemps travailler pour arriver au résultat suivant : ces ingrédients ne sont naturellement pas faits pour être alliés entre eux, d'ailleurs, n'importe qui s'y connaissant un minimum sait que l'écaille du dragon légendaire ne peut être détruite, et donc pour arriver à un produit liquide, c'est très dur. De même, une âme n'a pas réellement de...hum...substance. »

L'elfe réfléchit à la meilleure façon d'annoncer à ceux qui se trouvait devant elle qu'en réalité, ce n'était pas vraiment une potion qu'ils allaient fabriquer. Enfin, une fois que sa sœur, Sun, aurait fini son travail, ça en serait une, mais pour le moment, il s'agissait de toute autre chose :

« En réalité, l'idée est assez folle mais réalisable : il s'agit de créer un parfum de tous ses ingrédients en prélevant l'essence de chacun d'eux. Une seule personne en a le pouvoir sur ces terres, une seule femme qui vit dans le sous bois maudit. Une sorcière. Vous vous rendez bien sûr compte que cette femme est de la même race que l'homme qui est à l'origine de tout ceci et, pour ne rien vous cacher, pour l'instant elle refuse de coopérer. C'est pourquoi j'ai encore besoin de vous. »

Elle marqua une pause puis reprit d'un air perplexe, sachant que ce n'était pas ce qu'elle avait prévu de faire au début :

« Il manque un ingrédient car une personne n'est pas revenue de sa quête. Je vais donc aller essayer de trouver les deux, la fleur et la personne dans la montagne. Mais on ne doit pas perdre de temps car le parfum devra être fini cette nuit. »

En effet, Moon avait calculé que part les temps actuels, s'ils mettaient trop de temps à faire le parfum, il n'existerait bientôt plus de vie à sauver. De plus, le sanctuaire était protégé par une barrière magique, qui ne tiendrait sans doute pas une semaine de plus. Le plus vite serait donc le mieux.

« C'est pour cela que je vous demande de vous rendre chez cette sorcière, de trouver sa maison et d'essayer de la convaincre. Je vous rejoindrai le plus vite possible là bas avec tous les ingrédients. Faites attention car cette femme est réputée être très rusée. Passez par le portail comme la dernière fois en pensant au sous bois maudit. Je ne sais malheureusement pas où elle habite et vous seuls devraient la trouver. Courage. Je vais chercher la fleur maintenant. »

Moon savait qu'elle demandait beaucoup aux personnes qui étaient devant elle, aussi elle ne devait pas trainer non plus afin de les rejoindre le plus tôt possible. Disparaissant dans le portail, elle réapparut à la montagne. Tout était désert autour d'elle, mais elle trouverait cette fleur. Elle espérait que les autres s'en sortiraient.

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Ven 10 Aoû 2012, 22:02

Après Les nouvelles explications de Moon, le groupe utilisa le téléporteur pour se rendre dans le sous-bois maudit. Madahin se trouva séparer du reste du groupe. Le faite d’être déjà venu ici pour se rendre dans le château des cavaliers sans tête a du le faire penser inconsciemment au chemin qu'il avait emprunté, perturbant sa téléportation.

Se retrouver ainsi séparé des autres ne l'arrangeait pas. Il n'y avait plus personne pour le protéger des zombies ou de toutes autres créatures se tapissant dans l'ombre des arbres, qui d’ailleurs, sont, d'après les dires de plusieurs aventuriers traumatisés, un ennemi plus dangereux que les zombies eux-même pour quiconque les provoqueras.

Le sorcier sortie du sentier menant au château pour s'enfoncer dans les profondeurs de la forêt. Il avançait prudemment. Examinant le sol à chaque pas. S’éloignant le plus possible des arbres, qui, malgré leur état morbide, abondaient de plus en plus suivant que le mage noir s'enfonçait dans la forêt.

Tout à coup, une racine s'enroula autour de la jambe du mage noir, le faisant tomber à plat ventre. Le sol était sec mais moussu et la chute ne fut pas dure. En se retournant, Madahin vit qu'il était encerclé par les arbres. Leur écorce formait des visages malsain. De grotesque masque de colère.
Les arbres commencèrent à frapper le sorcier de leur branche, déchirant ses vêtements et griffant sa peau. Alors que tout semblaient perdu, le mage noir tenta le tout pour le tout et libéra tout ses pouvoirs.
La mousse autour de lui se mit à sécher puis pourrir, les branche qui le frappait se décomposèrent.
Grâce à l’énergie de tout ce qui l'entourait et qu'il absorbait, le mage noir pu très vite se relever. La racine enroulée autour de sa jambe aillant totalement pourrie. Une pellicule d'eau recouvrai totalement Madahin, qui, sous le clair de lune, semblait resplendir de mille feux argentés. Hélas, une telle démonstration de pouvoir ne pouvait être que de courte durée pour un sorcier si inexpérimenté, et bientôt, l'aura ne fut plus, l'eau retomba, et le sorcier s'affala sur un des arbres qui, il y a une minute encore, le battait à mort. Étonnement, l'arbre ne l'attaqua pas. Leur masque de colère avait disparu, ils étaient redevenu de simple arbres effeuillés. Peu être sa magie noire leur avait rappelés la sorcière.

Madahin n’était plus encerclé, comme si les arbres s'étaient déplacé. Le sorcier n'était pas libre de ses mouvements pour autant. La forêt semblait le guider vers une destination inconnu. Les arbres formaient une sorte de sentier d'on il était impossible de s’écarter tant la végétation devenait touffu.

Après une demie heure de marche, le mage noir vit apparaître au loin la cabane de la sorcière et compris que la forêt l'y avait conduit.

Arriver devant la cabane, Madahin frappa à la porte, mais personne ne semblait répondre. Pourtant, de la fumer sortait de la chaumière, trahissant une présence.

Le sorcier se mit donc à parler le plus fort qu'il put :

« Nous avons besoin de vous ! Vous seul êtes capable de créer l'antidote ! Je sais que vous penser qu'aller a l'encontre de notre roi reviendrait à renier notre race mais ne pas le faire, c'est renier la vie elle-même ! »

Toujours pas de réponse

Madahin n'en pouvait plus. Le royaume des morts, les arbres, la marche, et maintenant ça.... le sorcier était à bout et s’effondra simplement devant la maison.

Comme prévu, la sorcière était difficile à convaincre, beaucoup trop pour Madahin. Mais d'autre était sensé arriver bientôt. En particulier cette femme lumineuse.
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Ven 10 Aoû 2012, 22:32

Seule avec le destin d'un autre entre les mains, surement de plusieurs autres êtres « vivants » mais les autres n'étaient que la coquille, Magnolia voulait atteindre son sein. Peu importe si le reste de l'équipe la suivait, peut-être allaient-ils faire leurs propres chemins, mais en tout cas, la voilà engager dans une course contre la montre. La pression faisait grincer son cœur mais elle n'avait pas le temps de s'attarder. Lui importait. Elle s'engagea dans le portail.

C'était bien la première fois qu'un tel lieu se dessinait devant ses yeux, était-ce la menace des zombis qui avait rendu cet endroit si inconvenant pour des gens civilisés ou simplement que son physique lui avait valu ce nom ? Peu importe, le travail d'investigation commença. Lui fallait-il longtemps pour déceler l'habitation de la sorcière, non, surtout avec une détermination comme la sienne. Posséder et lire dans les pensées étaient la clef qui la mènerait à sa résurrection. Divers animaux répondirent à son appel, ou plutôt succombèrent à ses sens. Pour l'instant elle n'avançait pas. Chacun d'eux avait des infos étranges qu'ils fallait décrypter mais au fur et à mesure elle gagnait sur le sentier invisible ; un pas puis un autre déviant les bêtes incompatibles avec sa demande de son chemin.

Une maisonnée finit par se dessiner, toujours prudente Magnolia marcha dans les feuilles mortes, elles sentaient étrangement la mort se propager elle. Elle fixa un instant le duvet dans lequel ses pieds avaient trouvé réceptacle, elle sut alors que ce n'était pas bonne chose qui s'était produite, mais ce n'est pas grave, il y avait pire. Le poison n'est qu'un leurre pour la déconcentrer de sa tâche. Elle aurait pu ouvrir ses ailes scintillantes et survoler les lieux, mais ce n'est pas son -but-. Son but était là, derrière ce pan de mur.

Un garçon se trouvait devant la chaumière à crier les raisons de sa venue. Magnolia ne fit pas de même, elle le poussa d'un coup d'épaule et ouvrit la porte non-verrouillée. La sorcière assise sur une chaise à bascule semblait la jauger en commençant par ses pieds nus rouge par le sang, violacé par le poison qui s'infiltrait dans son corps. Mais de son regard la sorcière pouvait comprendre la raison de sa venue et ce n'est pas le poison qui empêcherait Magnolia d'aller au bout de ses actes.

La jeune fée était à la limite de poser genoux à terre pour la supplier. Finalement, elle se résolut directement à le faire, tête haute, la pointant toujours de ses yeux d'aveugles, la sorcière connaissait la raison de sa venue.

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Sam 11 Aoû 2012, 12:09

Cocoon écouta patiemment les informations que donnait Moon. La tâche semblait difficile, c'était certain, mais ils étaient un groupe, alors il n'y avait aucune raison qu'ils n'y arrivent pas. Quasiment en dernier il entra dans le téléporteur, quittant ce lieux sain de tout virus, pour se rendre dans le sous bois. Il se retrouva avec les autres et entamèrent leur marche. Personne ne parla, tout le monde regardait où ils marchaient et vers où ils se dirigeaient. Ce sous bois était le comble du morbide. Les arbres avaient l'air de monstres, pointant leur bras où au bout gisaient de longues griffes, l'air était lourd et l'odeur quelque peu... renfermée. Les feuilles mortes au sol formaient des endroits de pourritures, où des cadavres d'animaux gisaient ici et là. L'orisha garda la tête droite, ne regardant qu'avec prudence ce, sur quoi il marchait.
Il se demanda plusieurs fois si les zombies avaient envahit un tel lieu. Rien n'indiquait qu'ils y étaient, et en même temps la mort rôdait partout. Absolument partout. Même les arbres semblaient morts et pourris de l'intérieur, près à craquer et à céder à la moindre rafale. La pénombre ambiante n'arrangeait rien de toute manière. Seuls quelques rayons de lune arrivaient à percer l'épaisse couche de feuillage, compacte, leur éclairant quelques fois le chemin.


La marche fut laborieuse, et puis petit à petit, dans la pénombre, une maison qui semblait instable au possible, fut perçu par les membres. Enfin ! La maison ressemblait plus à une bicoque miteuse qu'un vrai château de sorcière. Il vit un des membres du groupe, assit devant la porte. Dormait-il ? L'orisha l'ignora pour le moment, suivant les gestes de la fée. Cette dernière ouvrit la porte. Il entre aperçu la sorcière, assise, les scruter. Il sentit la petite fée suppliante devant lui, mais empreinte de fierté. Malheureusement, le jeune homme avait tout dis et Cocoon ne trouva rien à rajouter. L'orisha n'était de base pas très bavard, mais pour ce genre de choses, avec une sorcière qui paraissait juste muette, il se demanda finalement si c'était une bonne idée de se fier à elle. La force n'aurait servi strictement à rien, il fallait se montrer digne, et se permettre de perdre leur seul espoir... Inimaginable. Dans ce cas là, bien qu'il était intelligent, il n'était pas du tout habile, alors il resta légèrement en retrait. La sorcière ne pouvait pas rester de marbre, devant ce petit groupe, scandant son nom à sa porte. Et puis peut être n'était elle pas au courant que le mal sévissait dans le pays ? Rien ne lui permettait de le savoir, sauf si elle pouvait voir le monde dans ses décoctions.

L'orisha préféra donc attendre patiemment que la personne qu'ils sont venus demander parle et non les ignore.
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Mitsu
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Mitsu
Sam 18 Aoû 2012, 16:00


Un fin sourire apparut sur les lèvres de Mitsuko lorsqu'elle apprit que la femme qui était censée les aider n'était autre qu'une sorcière. Elle en avait elle-même été une par le passé et peut-être connaissait-elle celle-ci bien que l'existence de cette dernière dans les sous bois maudit ne lui disait rien. Si son destin en avait voulu autrement, si elle n'avait jamais rencontré Vlad la fameuse nuit où elle avait été changée en vampire, alors elle aurait été à la place de celui qui souhaitait voir s'effondrer l'humanité à ce moment même. Et finalement, le dédale de l'existence l'avait sans doute sauvé d'une vie ennuyeuse, son âme plongée à jamais dans les ténèbres comme celle d'Orion. Un sorcier, aussi neutre se présente-t-il finit toujours par sombrer vers le côté du mal. C'est ainsi, les créatures maléfiques ne pouvant à jamais renier leur véritable nature. Il arrive toujours un jour où un élément change la donne, où l'héritage du sang devient le plus fort. Enfin, ne généralisons pas car, après tout, Mitsuko n'était autre que la descendante de la reine du mal dans un temps où la neutralité n'existait pas. Et, aujourd'hui, elle était aussi neutre qu'un corps vide de conscience, vide d'énergie vitale, endormi pour toujours sur de verts pâturages. Ses actions positives trouvaient toujours la négation contraire et sa raison était le fil conducteur de son existence, la passion n'y ayant aucune place. Peu de personnes étaient capables d'annihiler leur propres sentiments, mais elle le faisait d'une manière qui frôlait la perfection, surtout depuis que Vlad avait disparu. Alors qui pourrait troubler son cœur endormi volontairement? Qui? Car seuls les idéaux de la déesse comptaient à ses lieux, le respect parfait de ce qu'elle avait choisi de représenter.

« Je vous suis. »

Elle avait dit cela sans attendre que quelqu'un entende ou même réponde, laissant ses paroles disparaître avec elle dans le portail. Elle se retrouva au milieu du sous-bois maudit en compagnie du groupe d'individus, remarquant tout de suite l'absence d'un des leurs...ou de deux. Où était la fée à qui elle avait parlé? Où était le sorcier, celui qui défiait son roi pour le bien de l'humanité toute entière. Mitsuko se demandait, oui, elle se demandait qui obtiendrait le trône lorsqu'Orion serait tombé? Le jeu de stratégie auquel elle se livrait depuis qu'elle était adolescente ne cessait de changer et bien qu'on aurait dit le contraire en la voyant, en la côtoyant, la jeune femme aimait les surprises, sa clairvoyance en limitant considérablement le nombre. Pourtant, elle attendait la personne qui saurait la surprendre, qui agirait d'une manière telle qu'elle ne l'aurait vu venir. Et elle comptait sur Naram pour ce faire, bien qu'elle ne lui avouerait jamais. Mais peu importe, ce qui nous intéresse à présent est un tout autre sujet : la sorcière, la trouver, la convaincre.

En réalité, l'Aether n'avait aucun moyen de trouver cette femme, n'ayant plus ou presque plus aucun pouvoirs magiques, cette magie étant enfermée en son sein. Elle se laissa donc guider par le petit groupe tout en restant silencieuse, pensive, son psychisme réfléchissant aux moyens qui existaient pour faire céder la femme qu'ils cherchaient. Et ils arrivèrent bien vite pour qu'une telle réflexion puisse être abouti, le regard de la déesse se posant doucement sur Madahin. Il était à bout de souffle, ayant donné son maximum dans une argumentation qui était sans doute tombée dans les oreilles sourdes d'une sorcière qui n'avait pas l'intention de les aider. Mais proposer à une femme maléfique de sauver l'humanité pouvait sans doute être un cul de sac dans ce cas précis. Les sorciers, pas tous, mais la plupart, sont connus pour n'être que des personnes fourbes, des personnes aimant le pouvoir, la reconnaissance, la domination. Tout ce qu'ils le font, ils le font dans un seul but : en tirer un avantage. Et même si Mitsuko se demandait si Madahin était de ceux là, elle n'allait ni répéter ce qu'il avait dit, ni même s'agenouiller. Car dans sa vie entière, elle n'avait courbé la tête devant personne, et cela n'allait pas commencer maintenant. Elle regarda donc la femme assise dans son rockingchair qui ne les observait même pas, semblant ne point voir la fée à genoux, ni l'orisha qui attendait qu'elle cesse de les ignorer. Elle lui dit d'un ton ferme, convainquant :

« Je suppose que vous ne voulez pas représenter aux yeux du monde la femme qui a sauvé nos terres. Cela dit, j'y réfléchirai à deux fois avant de dire non car si vous nous aidez à faire la potion, il est clair que vous deviendrez célèbre. Un sauveur de l'humanité n'a pas que des inconvénients, vous serez riche, aurez accès aux hautes sphères de notre société, votre art pour la fabrication des parfums reconnu de tous. Vous pourriez même créer un commerce de parfum pour tromper les âmes naïves qui auraient vu en vous une sauveuse. Car quelle plus belle tromperie que de se faire passer pour le contraire de ce que l'on représente. Vous savez que votre roi est de toute manière perdu...pourquoi ne vous aideriez vous pas? Après tout, peut-être que vous pourriez prendre sa place dans un futur proche. Réfléchissez à tous les avantages que vous pourrez tirer... »

Mitsuko savait que même si Orion était jugé pour ses crimes, quelqu'un finirait par le tuer, avoir raison de lui. La prison? Hum, ce serait plutôt une sécurité pour lui, sa peine serait horrible mais après tout rien n'était pire que ce qui l'attendrait s'il mourrait, son âme ne pouvant jamais être lavée d'un telle crime, condamnée à airer dans le royaume des abîmes comme son esprit airerait sur les terres du Yin et du Yang. Et dès qu'il serait arrêté, la communauté des chefs refuseraient qu'ils soient encore considéré comme le roi des sorciers...il lui faudrait un remplaçant...ou une remplaçante. Il ne fallait pas chercher bien loin pour comprendre qu'en vue du rôle clef de la femme qu'elle avait en face d'elle et qu'en vue de sa puissance qui ne devait pas être des moindres, elle serait élue d'office au rang d'impératrice noire. Qui d'autre après tout? Le sorcier qui les accompagnait était trop faible pour être élu roi pour le moment, et peu était les membres de la race à vouloir se liguer contre leur empereur. Si elle acceptait, elle y gagnerait, c'était certain...mais serait-elle assez intelligente pour le comprendre?


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Lun 20 Aoû 2012, 23:37


¤ Event Partie II : Groupe IV ¤  781473Moon

¤ Event Partie II : Groupe IV ¤  147718Sorcire

Nul ne sut quel argument toucha la sorcière, peut-être uniquement la posture ridicule d'un des êtres qui était venu pour la convaincre, peut-être un soupçon de bonté ou alors tout simplement la promesse d'un avenir important. Elle snobait le petit groupe depuis au moins une quinzaine de minutes lorsqu'elle se leva enfin de sa chaise à bascule, les dévisageant d'un regard mauvais. On sentait dans ses yeux qu'il ne valait mieux pas être son rival ou son ennemi. C'était une femme puissante, puissante et fascinante, le genre qui effrayait sans que l'on arrive pour autant à la quitter du regard. Elle dominait, ses mouvements indiquant qu'elle maîtrisait parfaitement la situation, peut-être toutes les situations d'ailleurs. Elle finit par murmurer doucement :

« Pauvres inconscients... »

Il n'y eut aucune explication à cette phrase chuchotée, juste le silence. Puis, la jeune femme qui pourtant était vieille de plus d'un siècle, claqua des doigts, un bruit sec et amplifié résonnant dans la pièce. Il était très dangereux de se rendre dans la demeure de quelqu'un : sa demeure, son terrain de jeu, son point fort, un point fort qui pouvait compter cher. Cependant, malgré la fourberie propre aux sorciers, la jeune femme ne fit rien contre les personnes présentes, elle remarqua même un individu de sa race parmi la foule, cherchant l'elfe dont elle avait lu l'arrivée du regard. Elle n'était pas ici, mais viendrait bientôt. Elle claqua une seconde fois des doigts, le bruit n'étant plus seul car un épais nuage vert sortit du sol, une odeur nauséeuse envahissant la pièce. Peut-être les sujets avaient-ils l'impression qu'ils allaient périr mais la chose était totalement inoffensive, même si aucun des protagonistes ne pouvaient voir devant lui.

Quand la fumée se dissipa, la salle principale de la maison avait totalement changé, les meubles et bibelots divers et variés faisant à présent place à cinq lits derrière lesquelles se trouvaient de grands cylindres en verre remplis d'un liquide étrange, rose pâle. Un fil semblant fait uniquement de matière magique reliait chacun des lits à son cylindre. La sorcière laissa un instant les individus contempler son travail avant de commencer à parler avec la même voix effrayante, sèche mais loin de n'être point envoûtante.

« J'accepte de vous aider mais ne pensez pas que j'userai mon énergie pour une cause aussi minable. Car dès qu'un danger est écarté, un autre revient à la charge. Vous ne finirez jamais de vous battre et je préfère voir le monde périr plutôt que de me lancer dans un combat vain. Comme votre intelligence à tous semble limitée, je vais vous expliquer comment vous allez faire pour créer l'antidote. Chacun de vous va s'allonger sur un lit ce qui va immédiatement attirer le câble vers vous, le lien qui se plantera dans votre corps. Ce sera douloureux mais vous vous endormirez quelques secondes à peine après en avoir pris conscience. Chaque ingrédient sera placé dans un cylindre et c'est avec votre énergie magique et vitale que le chaque essence se créera. Il suffira ensuite de les mélanger pour obtenir le parfum que vous souhaitez. Mais autant vous dire que vous frôlerez la mort, le sommeil vous plongeant dans un sommeil où vous devrez affronter vos peurs, vous vieillirez aussi...pour ceux qui le peuvent encore... »

Elle avait regardé Mitsuko en disant cela car chacun des êtres de la salle hormis elle étaient soumis à l'emprise du temps.

« Quand vous vous réveillerez, il faudra quelques jours pour que votre corps redevienne celui que vous avez connu autrefois, la vieillesse et ses conséquences se faisant sentir. Vous serez également vidés de votre énergie magique, vos pouvoirs ne vous obéissant plus...vous aurez envi de dormir, envi de manger, de boire. Vous serez vraiment au bord de la mort, une torture physique et morale constante vous embrassant et peut-être même que la faucheuse viendra vous rendre une petite visite de courtoisie. Mais après tout, si vous voulez sauver le monde, je suppose que vous vous doutez que cela a un prix. A vous de réfléchir et de répondre à cette question : est ce que ça en vaut la peine? »

Elle fit une pause et sourit lorsque Moon arriva, les ingrédients avec elle. La sorcière regarda les personnes devant elle avant de leur dire :

« Dès que vous êtes prêts, allez vous coucher. Je m'occupe de placer les ingrédients à leur place. »

C'était une situation dangereuse pour eux car à leur réveil, la sorcière pourrait très bien profiter de leur faiblesse pour les tuer, mais c'était un risque nécessaire...

Spoiler:
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Jeu 23 Aoû 2012, 16:13

Cocoon écouta la sorcière leur dicter leur geste. Après tout, ils devaient sauver le monde de cette invasion. Mais là question de se sacrifier pour sauver les autres, il se sentit comme envahit d'une injustice. Parce que qui donc s'était sacrifié pour lui ? Il n'avait aucune raison d'aider qui que ce soit. Mais maintenant, maintenant qu'il était devant cette éventualité, il ne pouvait que ce perdre dans les méandres de la folie, pour aller récupérer l'essence de l'objet qu'il avait apporté. Regardant les autres, il finit tout de même par se placer sur le lit comme lui avait suggérer la femme. Alors il se détendit et ferma les yeux, quand quelque chose se planta dans son échine. Une douleur l'envahit, puis tout à coup il sombra dans le sommeil.

Je me trouvais au milieu de nulle part, coincé dans de vieilles ruines. Les parois m'entourant étaient faites de pierres grises qu'il était impossible de détruire. Mais lorsque je regardai vers le haut, le ciel semblait si loin, si loin... Puis finalement que je n'étais pas dans des ruines grotesques mais un puits. Un puits large et profond. Ma vision devint floue, et bien que j'essayai de voir quelque chose, mes yeux ne voulaient plus se lever. Impossible, ils étaient rivés sur le sol, n'en faisant qu'à leurs tête. Et puis tout devint noir. Quand mes yeux s'ouvrirent à nouveau, je n'étais plus dans le puits bien au contraire, j'étais à l'extérieur, haletant de tout mon être, mon front trempé de sueur. Dans mon conscient, j'étais en train de me souvenir que ma chute dans le puits remontait à six ans en arrière, alors pourquoi se souvenir ? Pourquoi maintenant ? Malgré cela je continuais à avancer dans mes pensées, voulant savoir pourquoi je rêvais de ça. Après tout, ne m'avait-on pas dis que j'étais censé faire des cauchemars pire que l'enfer ? Quand ceci fut fini, je me retrouvais dans un noir total. Rien ne me permettait de m'échapper, vu qu'il n'y avait strictement plus rien. Et j'endis une voix sortie d'outre tombe : "Tu voulais la liberté ? Eh bien voilà !" Ma chute dans le vide sans fin commença. C'était un rêve, un simple rêve pour me faire peur. Mes mains ne se raccrochaient à rien, et je ne pouvais quasiment pas bouger. Lorsque je finis par me rendre compte du vide autour de moi, une sensation de panique me prit. Et puis j'atterris durement sur un sol, dans un paysage nouveau. Enfin... Je tombai dans un énorme bruit, au milieu d'une étendue d'eau. Sans bords, sans fond, rien à proximité. Mais une fois sous l'eau à cause de la chute et de mon poids, je voulu nager pour remonter, impossible. La clarté s'éloignait de plus en plus, finissant par m'étouffer. L'eau s'infiltra dans mes poumons, brulant leur parois, arrêtant totalement l'oxygène d'y pénétrer dedans. Et alors doucement, la vie quitta mon corps, plus que jamais, et je m'assoupis tendrement, me laissant porter par cette étendue d'eau claire, me laissant sans vie. Mais là aussi, rien ne s'arrêta. Quand j'ouvris les yeux, j'étais allongé sur quelque chose de doux et de moëlleux. M'en délectant un moment, je finis par regarder autour de moi. Où est ce que j'étais ? Une fois sur mes jambes, je vis des anges me passer devant sans me voir. Blancs, purs, sveltes, et tellement arrogants. Comment Oëna pouvait faire partie de ce genre de race qui n'avait l'air d'avoir aucune humilité ? Lorsque je me mis à marcher, je vis que je marchait sur des nuages, sans pour autant passer à travers. Bien que les autres lévitaient, ils ressemblaient plus à des zombies qu'autre chose. Continuant sur quelque mètres, j'aperçus un visage familier, m'y précipitant, je finis par la voir de dos. J'allai lui parler, heureux de la voir enfin mais lorsque je mis ma main sur son épaule, ses ailes blanches se transformèrent et devinrent noires, ses cheveux bleu d'acier changèrent de couleur pour être noir et puis ses vêtements, ainsi que sa peau, tout changea pour devenir plus sombre, et plus horrible. Autour de moi, je vis chaque ange se changer en horrible monstre. J'étais dans un paradis déchu. Au final, je voulu m'enfuir, mais elle me montra son visage, qui était juste en putréfaction. Ayant un haut le cœur je finis par prendre mes jambes à mon cou et courir sans m'arrêter. Mais j'avançais bien trop lentement par rapport à mes ennemis, si vils et si rapides. Et quand ils m'attrapèrent, je vis leurs corps et leurs visages, similaires à ceux des zombies que je devais combattre, mordre dans ma chair, et me déchirer la peau de part en part. La douleur était telle, que je ne pu même pas hurler, et me débattre ne servait à rien. Mes muscles étaient à vifs et je voulu plus mourir sur le champs, qu'autre chose. Et puis je commençais à me sentir mal, trop mal...

Cocoon ouvrit les yeux. Rien que le fait de lever ses paupières lui sembla une épreuve ultime. Malgré tout il regarda le plafond, et voulu se redresser pour voir ses bras, ses jambes et sa peau mais... Il ne bougea pas. Que se passait-il ? Les autres étaient-ils réveillés ? Sans rien faire il bougea les yeux puis en une impulsion se releva. Une douleur venu d'un autre monde le saisit. "T'as pris un sacré coup de vieux mon gars...". Lorsqu'il se regarda ses propres mains, il vit qu'elles étaient fripées à mort, et que l'on voyait ses os saillants. Ses phalanges étaient plus grosses que la chair entourant ses doigts, et il eu un mal fou à les plier. Une vieille douleur, qu'il n'avait jamais ressentit, l'emporta au niveau des mains et des poignets. Quand ses genoux se plièrent, cela fit la même chose. Alors il n'osa même pas se regarder. "Non, je ne peux pas rester comme ça, il faut que je guérisse !", se répétait-il sans cesse mais, la vieillesse était elle une maladie ? Discutant un moment avec sa conscience cette dernière fini de l'informer d'une bonne nouvelle. "Ecoute vieux, t'as un corps de grabataire mais les cellules de ton organisme ne sont pas toutes à leur dernier stade. Du coup, les jeunes et les nouvelles prennent cette vieillesse prématurée comme une intrue et la combattent vaillamment pour te restaurer tout ce qui a été touché. Mais il te faudra un moment pour reprendre l'apparence que tu avais. Le corps des orishas est une machine fabuleuse ! Bon, je vais leur filer un coup de main !"
Cocoon souffla. Il était soulagé. Lorsqu'ils auraient fini la potion, il aura surement une apparence de vieux encore, mais déjà plus proche des cinquante ans, que des quatre vingt dix ans. Et puis réfléchissant à toute vitesse, il se rappela de ce que les plus âgés, voire les anciens de son peuple, lui avait appris à l'époque. Et il avait eu vent des capacités d'un corps d'orisha. D'apparence humaine, l'intérieur était carrément plus sophistiqué. Déjà ils vivaient plus longtemps, leurs organes se dégradaient moins facilement et moins rapidement, ils avaient de bonnes défenses corporelles et résistaient plutôt bien aux maladies, et lorsqu'ils étaient touché, leur corps se défendait relativement bien. C'était mieux comme ça, car l'orisha ne supportait pas d'avoir donné sa vie et sa jeunesse, au profit d'autre qui n'en n'aurait pas fait autant. Attendant alors à nouveau les ordres ou recommandations, ils s'allongea de nouveau, aidant du mieux qu'il pouvait son corps de se battre. Ses lèvres étaient sèches, sa bouche pâteuse, et son estomac vide, mais il s'en fichait, et puis après tout, il n'avait pas réellement envie de s'épuisait à faire des gestes inutiles.
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Mitsu
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Mitsu
Ven 24 Aoû 2012, 19:16

Mitsuko regardait cette sorcière débiter des paroles qui étaient pourtant dignes d'intérêts. Peut-être avait-elle pensé comme cette dernière à une époque. D'ailleurs, la jeune femme pensait que pour réellement comprendre les individus d'une race, il fallait en faire partie car la culture, les croyances, les us et coutumes étaient des choses qu'il fallait connaître et vivre pour comprendre. Et peut-être était-ce la non compréhension qui était à la base de nombreuses guerres entre races, la non compréhension qui entraînait la peur. Quoi qu'il en soit, la jeune femme n'hésita pas un seul instant, se dirigeant presque immédiatement vers le lit, s'arrêtant juste, un fin sourire narquois se dessinant sur son visage à l'intention de la sorcière :

« Vous n'allez bientôt plus pouvoir me voir... »

C'était la vérité. Mitsuko ne pouvait prendre forme humaine que parce qu'elle avait réussis à retrouver un brin de magie grâce à Zelerion. Mais il n'empêchait que si cette « fabuleuse » invention drainait l'énergie vitale et magique, son apparence ne pourrait être maintenu et elle ne deviendrait qu'une sorte de fantôme, d'esprit transparent, qu'une petite boule d'air sans aucun moyen de communication, sans aucune possibilité d'être ne serait-ce qu'aperçu...le destin de tous les Aetheri qui ne réussissaient pas à obtenir de fidèles. Une vie éternelle n'est ce pas? Oui, et l'éternité pouvait être tellement longue pour un dieu qui était oublié de tous, et, au final, il pouvait s'oublier lui-même sans aucune possibilité de retour à la conscience de soi hormis par un miracle. D'ailleurs, en s'avançant vers le lit, Mitsuko se demandait si elle allait rêver de cela ou non? Est ce que le fait de disparaître lui faisait seulement peur? Elle n'en avait pas l'impression car, sinon, elle serait restée bien sagement à la tête des Ombres de ce monde, trouvant un moyen autre de devenir bien plus puissante que n'importe quel chef de race, si déjà ce n'était pas le cas. Car le rang d'esprit de la mort fascine autant qu'il effraie, même les plus grands, même les plus courageux. Et un esprit de la mort indigne pourrait très bien choisir de désobéir à l'ordre des choses et de tuer qui bon lui semblerait...avant d'être détruit à son tour par l'ordre des choses elle-même. Le pouvoir implique des responsabilités.

Alors, Mitsuko s'allongea, regardant ceux qui subiraient le même sort qu'elle d'ici peu avec un étrange sourire, mélange d'encouragement et d'amusement. Elle observa le fil magique se planter en elle et ses paupières se fermèrent peu de temps après, la plongeant dans un monde étrange où le noir régnait. Il n'y avait de la lumière nulle part mais, pourtant, lorsqu'elle regardait ses mains, elle pouvait les voir, celles-ci brillant de mille feux. Elle demanda à tout hasard :

« Où suis-je? »

Et, soudain, elle fut entourée de plusieurs connaissances, plusieurs hommes : Naram, Jun, Vlad, Orion et Dante. Son esprit savait bien que l'équation n'était pas exacte, certains ayant disparu. Seulement, elle comprit quel serait le thème du songe, sentant les battements de son cœur ralentir étrangement. Jun prit la parole :

« Dans l'oubli, l'oubli dans lequel tu nous as placé depuis longtemps...l'oubli de tes propres sentiments Mitsuko. Crois-tu qu'essayer de nous oublier arrangera les choses? Dante est mort par ta faute peut-être...et au lieu de le pleurer, pleurer cet homme à qui tu as détruit toute la famille, au lieu de pleurer cet adversaire de taille, tu as tout simplement décidé de l'oublier. Vlad a disparu mystérieusement après être monté sur le trône des vampires, et au lieu de rechercher l'homme que tu aimais, tu as choisi de l'ignorer, de l'oublier...sais-tu au moins ce qu'il lui est arrivé? Orion n'est plus que l'ombre de lui même et tout ceci, tout ce fléau est uniquement de ta faute, quand tu l'écrasais de ta supériorité maladive lorsqu'il n'était qu'un gentil magicien, quand tu as refusé de lui avouer qu'il tenait pour toi...il était tellement perturbé en ta présence qu'il en est venu à être rattrapé par une folie dévastatrice et lorsque vous avez rêvé ensemble avant qu'il ne monte sur le trône, n'as-tu pas préféré oublier encore une fois tes sentiments? Quant à moi...à force d'ignorance alors que je suis censée être ton âme sœur, j'en finirai par devenir si cruel que le suicide sera la seule solution possible...est ce que tu veux. »

Il marqua une pause puis montra Naram d'une main :

« Préfères tu cet homme à ta propre âme sœur? Oui je ne suis qu'une copie de Naram, un homme lui ressemblant trait pour trait, comme si nous étions jumeaux. Mais il était l'amant de ton ancêtre...essayes-tu de l'attirer à toi? L'aimes-tu? Ou, au contraire, essayes-tu de le rejeter...vas-tu l'oublier lui-aussi? Vas-tu ignorer tous les hommes dont tu serais susceptible de tomber amoureuse? Vas-tu lui aussi le condamner à une mort douloureuse, à une disparition pure et simple? Oh oui Mitsuko, tu es une femme exquise, belle, intelligente, mais tu n'es qu'un monstre pour tout ceux qui ressentent des sentiments pour toi, et tu es bien pire pour ceux à qui tu es susceptibles de t'attacher... »

L'Aether avait senti une forte douleur l'envahir tout au long du discours de Jun. Oui, elle savait qu'elle était cette femme qu'il décrivait, une rose aux épines bien piquantes, même plus que cela, une plante carnivore à l'allure magnifique. Mais elle ne pouvait s'empêcher d'éloigner ceux à qui elle tenait, elle ne pouvait s'empêcher de les détruire car ils n'étaient pas assez puissants pour pouvoir rivaliser un seul instant avec elle...et seul Naram y arrivait encore...mais pour combien de temps.

« Et si ton ancêtre t'avait oublié...si la reine du mal n'avait pas souhaité te transmettre son héritage, que serais-tu devenue aujourd'hui. L'oubli et l'ignorance, Mitsuko, sont les pires sensations qu'il existe...réfléchis... »

Le rêve s'arrêta, Mitsuko sentant son corps flotter légèrement sur le lit. Elle voyait la pièce ou, du moins, des formes étranges, floues. Elle n'était plus capable de réfléchir, ne cherchant pas à se débattre ni même à exister. Elle n'avait conscience de rien, hormis du fait qu'elle aurait bien aimé disparaître pour toujours à ce moment précis...disparaître et cessé d'être ce qu'elle était. Mais bientôt, elle retrouverait ses facultés et tout recommencerait. Oui, elle avait tout, mais ses relations avec les individus étaient catastrophiques.
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Sam 25 Aoû 2012, 18:53

Il y eut d'abord ce relent, puis cette puissance, celle du vomi, mon dieu, pour elle qui a les sens autres que la vue décuplés, ce fut une véritable torture de sentir cette pourriture s'engouffrer jusqu'à ses os, même une fois disparue, elle avait encore la sensation désagréable de traîner dedans. Elle avait à peine compris ce qui s'était passé, mais elle écouta attentivement cette sorcière, elle aimait son point de vue et elle avait tellement raison, mais Magnolia allait au-delà de l'intelligence, l'Étoile portait son parfum.

La jeune fée ne sentit pas sa volonté faiblir, ni son corps qui vacilla quand elle mit pieds à terre. Le poison consumait déjà son corps, survivrait-elle ? Cela lui importait peu, les autres aussi d'ailleurs, ils pouvaient bien mourir, ils étaient insignifiants. Comme les êtres autour d'elle, mais utile pour l'élaboration de l'antidote. Elle ne vit pas les lits, ni les aiguilles qui s'insinueraient dans cette fausse chaire, sa cécité ne lui permettait pas de s'effrayer des instruments, elle écouta les déplacements de la première personne pour l'imiter et se diriger en tâtant soigneusement les coins de la pièce.

Sur ce lit de métal Magnolia à l'apparence humaine posa ses fesses, à peine installée elle sentit cette écharde au creux de sa nuque lui sucer tout son sang, la vider de son être. Elle redevint immédiatement fée et creusa son abîme. Les rires de ce lutin retentaient en son sein, le souffle perfide de cette créature qui faisait croire sa souffrance. La solitude encore et toujours la poursuivait.

« - Tu es pourrie, tu vas pourrir ici, sale petite chose ! »

Recroquevillée sur elle-même, elle serrait contre elle une jeune pousse que ce sacripant avait arrachée du sol. Ainsi les souvenirs de sa jeunesse défilèrent, certains qu'elle n'avait jamais vécu, ceux ou les gifles s'étaient transformées en fouet, ou elle n'arrivait pas à tenir son apparence humaine devant le lutin et qu'il l'écrasait sous son pied lourd.
Ensuite il y a cette rencontre magnifique, cette beauté saisissante qu'une aveugle peut à peine entrevoir, mais ressentir, et quand elle ouvre les yeux, ce n'est qu'un monstre défiguré par la haine, il est vil, ses cheveux flamboyants l'étreignent et la brûlent, mais elle s'accroche, elle aime cette silhouette aveugle.
Dans un coin, elle finit, se meurt, loin des forêts verdoyantes, on lui balance les ordures, on la force à manger de la chair fraîche précédemment découpée d'un enfant, elle est encore et toujours soumise aux supplices des êtres vils, attachée à un poteau, ils abusent de ses faiblesses, ils l'écrasent de tout leur poids exprimant leur colère et envie. Ses yeux ne pleurent plus, sa peau est creusée, sa terre le seul goût laissé comme saveur naturelle, ses dents se brisent sous les cailloux. Et Il la regarde, lui avoue son amour pour mieux la torturer.

Dépendance.

Elle ouvre enfin les yeux, est-ce fini ? Les larmes n'en finissent pas de couler de ce corps, était-ce un rêve ou une réalité ? Aurait-elle pu finir comme ça ? Était-ce le pire de ses cauchemars ? L'odeur des fleurs lui manque... Aurait-elle la force de se lever ou de se laisser porter par la mort ? Elle est redevenue une fée, sa véritable apparence traine au milieu d'une table, et elle ne pourra pas avant longtemps reprendre son état d'origine, le réel passé la rattrape, comme cette fois-là...
Non ! Elle vide son esprit, elle ne doit pas se laisser aller, son corps est faible mais son esprit vit, sa volonté est propre, elle n'est pas cette loque ! Difficilement elle vient essuyer les restes de larmes imperceptibles de loin. Combien de temps a-t-elle été endormi ? Son corps est tellement endolori. Que fait-elle ici déjà ? Elle réfléchit, Magnolia efface l'image diabolique de son Étoile. Tout lui revint en mémoire, l'antidote.

« - L'an...tidote ? »

Elle commence à se redresser sur la table, était-elle vraiment vieille ? Une fée ne vieillit pas vraiment, enfin peut-être pas ? Elle n'en a jamais vu de vieille, donc ça garde une apparence banalement un peu plus ridée, ses ailes sont peut-être fatiguées ? Peu importe elle ne se voit pas, elle veut juste la réponse, est-il prêt ? Après peut-être s'endormira-t-elle en paix...
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