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Les armes. En temps de paix, elles sont perçues comme le fléau qui amène la guerre... En temps de guerre, comme des bienfaitrices qui ramèneront la paix. Pourquoi autant d’engouement autour de tels objets ? L’explication réside peut-être dans le fait qu’elles sont capables de réaliser des prouesses que l’Homme ne peut pas accomplir à mains nues... Ou bien parce qu’elles sont craintes de beaucoup et ce qui nous repousse, nous attire inexorablement. Qu’elle que soit la raison que l’on donne, tout le monde s’accorde à dire qu’elles sont d’une nécessité absolue lorsque la situation est désespérée... Et cela était bien le cas pour le Yin et le Yang. Ces contrées risqueraient de n’être plus qu’un tas d’amoncellement de terre totalement inutile si personne ne s’employait à exterminer la vermine.

Le Réprouvé n’avait initialement pas prévu de se rendre à Sceptelinôst, il n’avait prévu de se rendre nulle part d’ailleurs. Un arrêt dans une auberge de passage avait cependant complétement changé ses plans, et cela n’était pas pour lui déplaire, au contraire, plus vite ces morts-vivants retourneront d’où ils sont venus, plus vite l’hybride pourrait retourner vaquer à ses occupations sans risquer de se voir lui aussi rejoindre l’armée des ombres... Bons nombres des contrées étaient envahi par la horde de zombis qui déferlait sur le Yin et le Yang et les éradiquer jusqu’au dernier ne serait probablement pas une tâche facile car certains fiers et courageux combattants se faisaient avoir par la vitesse proprement incroyable à laquelle ces corps sans âmes se jetaient sur la chair fraîche...

Deux hommes étaient arrivés dans l’établissement, en sueur, le souffle coupé par leur course, ayant bien du mal à reprendre leurs inspirations pour expliquer la raison de leur agitation. Tous s’étaient tournés vers ces deux individus, sauf Maak qui, comme cela était bien souvent le cas dans ce genre de taverne, pensait qu’il ne s’agissait que de deux pauvres ivrognes venus chercher du réconfort dans l’alcool... Cependant, ce ne fut pas le but de leur visite : leur rôle avait été de faire passer un message dans tous les endroits où l’on était susceptible de trouver des personnes capables de se battre pour accompagner Maya dans son combat. Une prestigieuse princesse guerrière qui s’était vue confier le rôle d’éliminer les zombis présents dans une partie de la ville.

Quelques-uns se portèrent volontaire immédiatement et quittèrent la taverne jusqu’au point de rendez-vous. Un des messagers s’approcha alors de Maak en lançant ces quelques mots qui se voulaient persuadant ; aucune aide ne devez être mise à l’écart...

« Tu as une arme non ? Tu sais te battre alors ? Viens avec nous ! On a besoin de bonhomme comme toi ! S’écria l’inconnu plein d’entrain.
- Et si je refuse ?
- Tu n’as pas avoir peur de ces bandes de créature sans cervelle avec une faux comme ça ! »

L’arme n’était pas ce qui prônait durant un combat, mais bel et bien la personne qui en faisait le maniement. Quelques minutes plus tard, le temps pour les courageux mandataires de reprendre des forces, le Réprouvé les suivaient jusqu’au champ de bataille où bons nombres de guerriers déjà attendaient que les festivités commencent. Tous écoutaient avec une grande intention les instructions que donnaient la femme chargeait de diriger les troupes jusqu’à la presqu’île où se trouvaient les créatures à tuées. Cette dernière avait mis ses compagnons de fortune en garde contre les dangers de cette ville à part des autres, cependant, tout le monde savait ce qui les attendait une fois dans le tunnel, ou personne ne se serait porté volontaire...

La traversé du passage se passa sous la tension qui habitait tous les braves individus venus défendre leur vie et celle de leur compatriote. Le noir dominait proprement tout le souterrain, aucune lumière n’était venue éclairée le trajet ; tous suivait ceux présents devant eux, en priant pour qu’il n’y est aucun zombis jusqu’à l’entrée de la ville qui ne se trouvait plus qu’à quelques mètres. Les armes commençaient à s’entre-choquées sous la pression ambiante. Puis, le silence... Avant le vacarme...

Des cris, des bruits de métal, des cadavres... La bataille avait commencé...

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De nombreux inconscients se jetèrent dans la bataille sans prendre en compte la situation dans laquelle ils étaient : des zombis, des dizaines, de centaines de zombie venaient à la rencontre du petit groupe de guerriers volontaires, et tous ceux qu’ils trouvèrent à faire étaient de se jeter à corps perdu dans une bataille perdue d’avance. Si tous se mettait à réagir de la même façon, l’attaque ne serait que de courte durée, et les rangs de ces morts-vivants grossiront de manière considérable. Ce qui était un paramètre non négligeable, puisque la survie de toutes les races sur les terres du Yin et Yang était en jeu. Durant les guérillas à venir, même les peuples les plus en conflit devront travailler main dans la main, afin d’éviter leur propre éradication.

La princesse guerrière, qui vit arriver le massacre dénué de bon sens, dans lequel ses braves individus allaient se jeter, prit les devants et exhorta tout le monde au silence afin que tous entende ce qu’elle avait à dire. Maak fit comme toutes les personnes autour de lui, et tendit l’oreille pour mieux écouter les directives que la commandante en cheffe allait donner. Si elle avait été choisie pour mener à bien une mission, ce n’était sûrement pas pour rien, car sa présence imposée du respect et de l’autorité. De plus, elle ne semblait pas être une femme faible de caractère, car pour diriger un groupe, composé d’individu plus ou moins entraîné aux armes, il ne fallait pas se laisser faire et posséder une poigne de fer.

Le Réprouvé approuva mentalement la stratégie de Maya. Utiliser l’océan comme moyen d’anéantir la horde de zombis qui venait à eux était une excellente idée, et il fallait avouer que cela était une bénédiction pour tous les volontaires que cet élément soit aussi proche de Sceptelinôst. Cela réduisait un minimum les chances qu’ils avaient de se voir transformer à leur tour en un corps sans vie, uniquement dicté par la faim. Et beaucoup devait probablement remercier le ciel de leur offrir un tel avantage... Tous, ou presque pourront ainsi retrouver leur famille et leurs amis, en se ventant d’avoir participé à cette bataille décisive...

En énonçant ce moyen d’attaque, elle désigna un petit groupe de personne pour la suivre à l’arrière des troupes, en incluant Maak dans ses directives. Était-ce un honneur pour lui de se voir récompensé par cette désignation, ou bien un véritable suicide volontaire ? L’hybride hésita tout de même quelques secondes avant suivre les trois individus ; deux d’entre eux étaient Démons ; le malin qui se dégageait de leur personne était bien trop facilement identifiable. Quant à la dernière, il hésita encore sur sa race, mais une chose était sûre : le feu de la vie brûlé en elle.

Le Réprouvé déploya alors ses ailes à son tour, pour survolé les zombis et se retrouver dos à eux. La tâche était assez simple : envoyé les zombis à la mer, en les décapitant ou non. Ce dernier ne perdit pas une seule seconde, et dégaina à son tour sa faux avant de se jeter à l’assaut de toutes ces créatures. Toutes étaient bien trop attirées par l’odeur de la chair fraîche qui s’offrait à eux pour se préoccuper de ces misérables quatre individus qui ne seront qu’un petit encas dans le festin qu’ils allaient déguster. L’attaque fut rondement menée avec une facilité déconcertante, un peu trop d’ailleurs, ce qui avait eu le don d’ennuyer l’hybride. Il n’était d’ailleurs pas le seul, puisqu’un des Démons exprima à haute voix ce que le Réprouvé pensé tout bas.

« Je suis d’accord ! Enchaîna Maak. Notre offensive était bien trop facile, et monotone, pour que cela se termine de cette façon. Il ne reste plus qu’à attendre le gros poisson ! »

L’hybride adressa un regard de confirmation à son camarade de guerre. La violence avait l’air d’être le maître mot pour ces créatures maléfiques. Une caractéristique que Maak ne possédait qu’à moitié, mais qui prenait pourtant tout son être en ce jour de guerre !

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L’impatience...

Caractéristique de bien des personnes sur terres, et qui touchait particulièrement tout Homme avide de combattre et de sauver sa propre vie dans les plus brefs délais. Malheureusement, à force de trépigner d’impatience, le destin nous fait comprendre qu’il ne faut surtout pas bousculer les choses, car, il ne vous laissera aucun moment de répit. À tous les coups, il vous réserva des évènements que vous n’aurez même pas pu imaginer dans vos rêves les plus exquis, ou vos pires cauchemars, et là, vous regretterez la monotonie du quotidien. L’impatience ne sera alors plus qu’un doux et amer souvenir que vous regretterez d’avoir eu.

Les choses sérieuses commençaient maintenant ; les petits sous-fifres, ne vivant que pour la chair fraîche et ne suivant que leur instinct primitif étaient à présents du passé. Des morts-vivants, à l’allure presqu’humaine, mais avec tout autant d’intelligence s’approchaient dangereusement du petit groupe. Un combat ? Probablement, car cela n’échapperait pas au sort qui leur était réservé. Un minimum de tactique ? Cela s’imposait plus que ça ne devrait car, les voici arrivaient : les forces d’une race qui ne comportaient que des individus sans intelligence.

Un zombie s’approcha lentement du Réprouvé, l’air hagard, comme tous ceux faisant parti de sa race. Néanmoins, l’hybride sentait de la puissance en lui, un critère qu’il ne fallait absolument pas laisser de côté si ce dernier voulait continuer à vivre. La créature ne semblait pas se presser pour arriver près de Maak, bien au contraire, elle semblait l’observer, et gardait ses distances par rapport à ce dernier. Ces choses n’étaient pas dénuer d’une certaine intelligence apparemment, il serait donc idiot de foncer tête baissée. Le Réprouvé n’avait pas non plus bougé d’un pouce, et plongea son regard dans celui du mort-vivant, ce qui fut une grosse erreur, car ses mouvements furent paralysés en un seul instant. À ce moment, il s’attendait à affronter la mort, car cette créature ne le laisserait sûrement pas en vie, mais il n’en fit rien.

Le paysage se mit alors à changer autour de l’hybride, juste assez pour qu’il puisse de nouveau se mouvoir à sa guise. Tout avait à présent disparu, et ne restait plus rien autour de lui, à part lui, et lui seul ; il se trouvait toujours à Sceptelinôst, là où quelques instants plus tôt, des cadavres de zombis gisaient encore çà et là. Cette créature utilisait donc le contrôle des illusions, préférant sans doute le combat à distance, à celui du corps à corps. Casse cela ne tienne, ce n’était pas ce pouvoir qui allait empêcher au Réprouvé de l’éliminer.

Quelque chose se mit alors à frapper son épaule gauche, comme si quelqu’un l’interpellait. Le premier réflexe qu’il eut, fut de se retourner, et à ce moment, quelque chose se ficha dans son estomac, du métal, froid et glacé ; une sensation qu’il n’avait pas ressenti depuis des années. Relevant avec difficulté la tête vers son assaillant, il fut assez surpris de constater que ce n’était en fait que le reflet de lui-même qui l’avait attaqué, avec son épée à deux lames. La douleur était terrifiante de vérité, et Maak ne pouvait s’empêcher de tirer la grimace sous le mal qui le prit. Mais il ne pouvait se permettre de perdre du temps, il se mit à rigoler doucement en prononcer quelques paroles :

« Si tu me connaissais mieux... »

Dégainant sa faux, il vint la planter dans le cou de son double, et alors, il était de retours à la réalité. L’illusion s’était dissipé, et le visage de son adversaire se modifia, ce n’était en fait que le zombie qui avait arborait son apparence grâce à l'illusion pour le dissuader de l’attaquer. Enfonçant un peu plus son arme dans la chair de la créature, la tête ne mit pas longtemps à résister et à dégringoler au pied du corps sans vie.

« ... tu aurais su que j’ai horreur d’utiliser mon épée ! »

La douleur cependant, était bien là, et ce n’était pas sa propre arme que le mort-vivant avait utilisé pour neutraliser sa proie, mais un morceau de bois horriblement pointu, en ayant l’apparence. Maak ne perdit pas une seule seconde et arracha cette chose avant de la jeter au loin et de soigner rapidement sa blessure. Celle-ci était plutôt profonde, et elle épuisera sans nul doute le Réprouvé assez rapidement, mais il était au moins sorti d’affaire, et cela semblait être les cas des autres personnes qui composaient le groupe.