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Cité exotique aux mille et un parfums, les senteurs parfumés des agrumes et des épices charmaient les esprits peu habitués. Le regard perdu dans les infinis contemplations des étalages abondants, Belle scrutait les fruits et les poudres colorés de Sitzrael. Du bout des doigts, elle écarta doucement les longues boucles blondes qui caressaient ses joues roses. Penchée près d'un stand, elle scrutait les produits de Pabamiel tout en tentant de déchiffrer les écriteaux qu'elle ne comprenait pas, rédigés dans une langue dont elle ignorait tout. « As-tu fait ton choix ? » s'enquit Angelus en glissant ses mains sur les épaules de la Déchue. Le Vampire, dissimulé sous une fine cape blanche, dévisageait sa protégéee d'un regard avide. La jeune femme se redressa, mordant doucement ses lèvres. « Je ... » Elle soupira. Passée l'excitation des nouvelles découvertes, l'envie s'insinuait lentement dans son coeur et son âme, quoique dans une mesure moindre comparée à ce qu'elle éprouvait face au bonheur simple et heureux des familles. Angel comprit son erreur. Il prit doucement le bras de Belle pour l'attirer contre lui, avant d'interpeller le marchand pour demander quelques précisions et acheter quelques marchandises typiques. « Es-tu sûre que ça ira ? » demanda-t-il ensuite, alors qu'il se promenait au bras de l'Ange aux ailes noires. Elle sourit. « Ne t'inquiète pas pour moi. Fais ce que tu as à faire. Je vais visiter davantage la Cité. Pabamiel me plait beaucoup. C'est dans une ville comme celle-ci que j'aimerai vivre. » Le Vampire rit. « Pabamiel est aussi belle que cruelle. Méfie toi de tout, Darla. » Il embrassa le front de Belle avant de l'observer, hésitant. « Je reviens vite. » - « File. Galatea et Ezio vont t'en vouloir de les faire attendre. » Calme, la jeune femme attendit qu'Angelus s'en aille, le regardant s'éloigner. Puis elle tourna les talons.

De fils en aiguille, à mesure que la demoiselle s'enfonçait dans les bas-fonds, elle découvert des univers différents du prestige des quartiers luxueux. Belle ne le savait pas encore, mais elle se trouvait à Tsuna, quartiers des plaisirs et des douceurs. Embarassée, elle croisa les bras quand elle surprit quelques mires lubriques envisager sa silhouette. Vêtue d'une fluide robe au drappée rose, elle espérait que sa tenue n'inciterait personne à l'approcher. Pourtant, elle n'avait pas tout à fait envie de fuir les lieux. Les demeures étaient magnifiques et resplendissantes, les allées propres et claires. Les femmes déambulaient, belles et élégantes, suivies par des hommes qui savaient plus ou moins se tenir. On ressentait un certain goût, loin des bordels de Megido. « Oh pardon. » murmura Belle en clignant des yeux, hébétée. Elle releva doucement la tête vers la personne qu'elle avait bousculé. « Hum. » marmonna l'étrangère, sévère. C'était une femme scandaleuse qui devait faire battre bien des coeurs. Ses cheveux noirs contrastaient avec son teint pâle. « Petite ignorante. » D'une poigne de fer, elle attrapa le visage de Belle. Troublée, elle ne parvint pas à réagir. « Ne chercherais-tu pas du travail, ma jolie ? J'en aurai pour toi. » La Déchue secoua vivement la tête, effrayée. « Hum. » - « Nous n'avons pas toujours ce que nous souhaitons. » souffla-t-elle en guise de réponse, d'une petite voix. Cela ne plut pas à Rellyra. « Fais attention à tes paroles, insolente. » D'un geste brusque, elle écarta la robe de Belle, découvrant sa gorge. Celle-ci recula. « Ne me touchez pas. » - « Sotte mais pas voleuse. » Elle fit demi tour, avant de s'arrêter sans même se retourner. « Quitte ce quartier ou tu n'en sortiras plus. A moins que tu retrouves mon collier. Fouille ma maison, si tu l'oses. »

Anxieuse et encore mal à l'aise vis à vis de cette rencontrer innatendue, Belle ne marchait plus, plantée au beau milieu d'une rue. Elle se bornait à entortiller ses doigts. Elle n'était pas certaine de ce qu'elle devait faire. Les menaces, quant à elles, étaient plutôt claires. Berçée dans les idées qu'Angelus ne la laisserait jamais dans un endroit pareil, la Déchue choisit de tenter les diables encore une fois. La timide rêveuse arpenta les ruelles à la recherche de la maison close de Rellyra. Elle ne fut pas bien difficile à trouver tant elle détonnait. Maladroite, la jeune femme bouscula encore quelqu'un dans l'enceinte de l'établissement.