-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 [EVENT] Partie I. Utopia

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Dim 01 Juin 2014, 18:41



[EVENT] Partie I. Utopia Miakil10

Le conseil des chefs s'était particulièrement mal déroulé. C'était un fait, il devait y avoir des coupables, et ceux pâtissant le moins de cette situation étaient désignés d'office. Le Roi boucla sa ceinture en soupirant. C'était l'Anarchie. La magie s'étiolait de jour en jour sans que personne ne puisse rien faire, et pire encore, Utopia commençait à souffrir. Ses habitants ne comprenaient pas et ils voulaient des réponses. Des mots que le brun ne pouvait leur donner, trop ignare des évènements présents. Rien ne fonctionnait comme il l'avait souhaité, et depuis qu'il était rentré du Conseil, c'était pour ainsi dire pire.
Les choses s'étaient accélérées.
Pendant son absence, des groupes en avaient profité pour quitter Utopia, à la recherche de personnes plus aptes à répondre à leurs questions. Certain avec une rage non dissimulée, alors que d'autres préféraient la voie passive, celle de l'attente et des prières. Mais là encore, plus personne ne répondait. La Déesse des Humains, Mitsuko, ne montrait aucun signe de vie. Comme si elle était devenue sourde ou aveugle, et chaque appel n'aboutissait pas. N'aboutissait plus.
Ce n'était pas la peine de répéter que l'heure était grave et la situation dérangeante.

Mikaïl regarda le creux de son coude. Le cristal bleu, qui dorénavant ne le dérangeait plus, était incrusté dans sa peau. Il ne pouvait ni le détruite, ne l'arracher, et c'était impossible de déterminer ce qu'il pouvait faire avec. La seule chose qu'il savait, c'était que sur le continent des glaces, seul le froid mordant était son ennemi. Était leurs ennemis. Les Humains ne ressentaient pas la magie, ils l'absorbaient, et ils n'en avaient pas besoin. Et de ce constat, bien des races ont eu l'intelligence de les pointer du doigt, les faisant passer pour des meurtriers, des tortionnaires qui ne méritaient que la mort pour oser imputer les autres de leur magie. Et les justifications de Mikaïl, comme quoi ce n'était pas eux, car jamais l'un des leurs n'aurait eu le cran et l'audace de blesser son propre peuple, en flinguant Utopia, étaient irrecevables aux yeux des autres, chefs ou peuples.
La ville mourrait.
Les plantes n'existaient quasiment plus, seules les plus résistantes perduraient, beaucoup d'habitants mourraient de chaud dû à la canicule permanente du désert, l'eau s'asséchait, et il était pénible d'évoluer. Les habitations étaient devenues des fours. C'était un vrai enfer.
La ville mourrait et ses habitants avec.

Mais il fallait se battre. C'était dans ce genre de faiblesse que les vicieux osaient se glisser, pour anéantir la population en l'étranglant jusqu'à ce que mort s'ensuive. Un groupe de fidèle, croyant en l'humanité du Roi, et en ses paroles, décida de rester. Ils étaient une petite armée, pas de quoi protéger la ville entière.
Mikaïl finit par se diriger vers le lieu où l'attaque se produirait et se dressa de toute sa stature pour annoncer d'une voix forte « Peuple des terres du Yin et du Yang. Pour ceux ne me connaissant pas, je suis Mikaïl, Roi des Humains et défenseur des êtres vivants. Je n'ai pas à vous rappeler la situation, chacun sait pourquoi il est là et ce pour quoi il se bat. Comme vous pouvez le constater, nous sommes peu. La plupart ont préféré déserter. Notre but aujourd'hui sera de faire plus que survivre ! La ville a besoin de nous, ses civils se meurent, tout comme la magie, et nous devons allier nos forces pour permettre aux gens de retrouver l'espoir. Le mal incurable qui ronge nos terres n'est pas humain. C'est un vice qui vient d'ailleurs, et nous devons lutter contre cela, lutter contre ces races qui préfèrent choisir la solution de facilité et d'attaquer son voisin. Nous ferons tout pour défendre notre patrie, et surtout nos terres ! » Il scruta la foule enchaînant « Ne nous leurrons pas, nous n'arriverons jamais a sauver toute la ville, c'est pourquoi la plupart des habitants ont été évacués vers le palais, au centre de celle-ci. Il n'y aura pas trente-six solutions : si nous n'arrivons pas a tenir les défenses, on se repli au Palais. Ce sera notre point de chute. Les gars, en piste ! »
Mikaïl ne pouvait s'empêcher de faire un trait d'humour malgré la situation dramatique. Cependant il ne prit pas la peine de sourire et laissa les gens se disperser pour que chacun aille à son poste.
Au loin, des points noirs se détachèrent de la mer de sable et avancèrent dans un silence religieux. Les corps se tendirent, les gens étaient prêts, comme Mikaïl, prêt à attaquer a se défendre quoi qu'il en coute.

[EVENT] Partie I. Utopia Lesfor10
Les forces Humaines

Mots : 762

Résumé:

Groupe:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 02 Juin 2014, 07:28

La piste d'Utopia ne fonctionne pas. Voilà cinq jours que j'arpente la cité de mes confrères et rien, pas un signe de la famille Kumiko. Je me souviens qu'à l'époque, on avait comme rituel de ne rien laisser de notre passage, mon père m'obligeant à toujours ramasser mes déchets pour les amener à la décharge communale du coin. Si la tribu a continué ce genre de pratique, il est évident que je tourne en rond ici pour rien.
Je ne m'étais pas imaginé Utopia comme ça. Dans les histoires que me racontaient mes parents, Utopia était une ville chaleureuse, ouverte, emprunte d'une culture unique et vivante. Le bien être de ses habitants était une chose primordiale. Je me souviens qu'il me vantait cette ville, disant que c'était le berceau d'un nouvel espoir pour les humains et les terres du Yin et du Yang. Cependant, malgré mes supplications, jamais je n'ai pu y mettre les pieds, ils étaient trop fiers de leur itinérance pour ne se permettre qu'un détour dans la ville. Je suppose que fouler du pied les dalles de cette cité les aurait fait abdiquer leur nomadisme.

Quand je suis arrivé à Utopia, Un pincement intense au cœur m'est venu. J'allais pénétrer dans la ville qui m'avait été interdite. Cependant, à l'instant où j'y suis entré, un sombre pressentiment m'envahit. La ville semblait être tourmentée par un chaos important. Une exode était en marche et à l'horizon se dessinait des volutes de fumée noire aux odeurs de bois et de papiers. Les hommes se rassemblaient sur les place publique afin de discuter des meilleurs stratégies d'évacuation pour leurs familles et des trajets possibles en commun. Les mules étaient chargées d'affaires de première nécessité, haletant sous le poids des bagages et du soleil de plomb.
C'était bien ma veine, moi qui venais pour trouver des informations sur ma famille en vadrouille, tout le monde finissait par prendre son baluchon... Je ne savais où donner de la tête et tous les lieux susceptibles de me renseigner étaient vides d'indices.
Pendant cinq pénibles jours, j'ai trimbalé ma carcasse transpirante, rationnant mes ressources et volant ça et là dans les maisons abandonnés les fonds de puits et les étagères à pains. Pendant cinq pénibles jours, mes espoirs se sont vus envolés avec la fuite du peuple humain. Pendant ces cinq jours, j'ai entendu la rumeur de la guerre courir de bouche en bouche. La fin, la fin de la magie est proche, la disparition des races est proche et les suspicions à l'encontre de mon espèce font approcher la marée de notre mort...
Les cloches grondent.
Il est maintenant l'heure du silence absolu.

Je me sens totalement ignorant du monde qui m'entoure. Là, au milieu de ces guerriers. Cette foule d'hommes et de femmes aux visages durs et déterminés, tous portant sur eux des insignes de bravoure et des armures solides à la gloire de leur patrie. Et moi, quelle est ma patrie ?
Je n'arrive pas à y trouver de réponses. Suis-je légitimement un habitant de ces terres qui m'ont toujours rejeté en tant qu'humain ? Une partie intégrante de l'humanité ? Un grain de sable de l'Univers ? Un enfant des dieux sans repères comme des milliers d'autres ?
Ma conscience me joue des tours, elle se fout de moi. A la fois je ne me soucie du tout de l'avenir de l'humanité et d'un autre côté, mon instinct me dit de suivre ses hommes œuvrant pour la survie de l'espèce. Je n'arriverai pas à faire la part des choses maintenant... Tout me pousse à penser que j'ai été dans l'erreur. Cependant une petite voix cherchant à se trouver des excuses résonne en mon for intérieur. « Je ne pouvais pas, je ne connaissais pas le chemin » ; « Et après toute une vie de nomadisme et de pertes de repères, comment voulez-vous que je m'y attache ? »... Rien que des excuses plates. Mais ont-elles de la valeur alors que maintenant se dresse fièrement devant nous celui qui se voulait être mon- notre- maître exécutif ?
Mikaïl, Roi des Humains, tu nous fais face. Ton honnêteté fait vibrer en moi un sentiment solennel que je ne saurai définir. Jamais je n'ai ressenti une telle chose. Mon cœur résonne sans doute à l’unisson avec lui, son discours bien que formel est le meilleur revigorant que j'ai pu boire aujourd'hui. Et mon esprit fabule pour me donner le courage de les suivre. Ce ne seront pas les coups de hache qui frapperont les parois de la cité, ni les corps de nos amis et de nos ennemis qui creuseront les joints des dalles. Ce sera l'Histoire gravée dans la grande stèle de l'Humanité,  frappée par le burin de nos lames et l'encre de notre sang.

C'est la lance à la main que je me tourne pour voir l'horizon tandis que les autres combattants se dispersent et prennent leur poste. Ils ont l'air robustes et parés à l'action, armés d'un courage sans faille. Un frisson glacial me parcourt l'échine. Qu'ai-je donc à protéger avec mes bras frêles et ma lance manufacturée ? Ils ont leur famille, leur ville, leur patrie...
La patte de Hashi, invisible, me gratte l'épaule d'une manière rassurante. J'esquisse un sourire.
Dans l'éclaircissement de la foule, j'aperçois une silhouette.
Je me rapproche.
Elle me dit quelque chose.
Je me rapproche encore.
Son visage... Elle !
Soudain des images délirantes sortis de l'Enfer des hallucinations divinatoires me viennent à l'esprit.
J'hallucine. Encore un mauvais retour de l'ergot de seigle prit il y a quelques mois.
Intrigué, je me rapproche encore. Elle ne peut pas être vraie.
Des phrases sur le système métrique me reviennent en tête. Groney. Ce foutu miroir.
Une fois proche d'elle, sans un bruit, je lui fourre mon doigt dans la joue.
C'est dur.
Oups.

937 mots

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 02 Juin 2014, 20:55

Ombeline avait maintes fois entendu parler de la cité d'Utopia sans y avoir jamais mis les pieds. Ses parents la lui avaient décrite comme une somptueuse ville érigée dans l'unique but d'unifier la race humaine et de la protéger. Que ce soit à l'âge de fillette, d'adolescente ou encore de jeune femme, la rouquine s'était imaginée la ville de bien des manières. Mais tous ses songes ne l'avaient pas préparée à ce qui se présentait désormais devant ses yeux. Une cité, autrefois certainement brillante de prestige et resplendissante de bonheur, dont la population désertait dorénavant la moindre ruelle. A peine la jeune femme avait-elle passé les portes de la ville que la douloureuse réalité s'était imposée à son esprit. Utopia n'était pas en sécurité. Il était vrai que depuis quelque temps, tout semblait aller de travers dans les terres du Yin et du Yang. Toutes ces histoires de magie qui ne fonctionnait qu'une fois sur quatre et encore... Les grands de ce monde s'étaient vraisemblablement réunis afin de discuter de tout de cela mais au vu des nouvelles situations tout ne s'était pas passé comme prévu. Enfin, la jeune humaine n'étant pas douée en politique, elle n'alla pas s'éterniser sur le sujet, préférant observer les environs et analyser les évènements actuels.
La jeune femme jeta un coup d'oeil dans son dos afin de vérifier que Nyx ne la perdait pas de vue alors qu'ils arrivaient à une intersection ayant subit quelques dommages. L'une des bâtisses semblait effectivement avoir été incendiée par un quelconque plaisantin se croyant malin et ayant tiré profit de la situation d'urgence. Ombeline observa un instant le tas de cendres et les ruines calcinées en faisant la moue. Le résultat n'était pas bien joli et ne faisait qu'accroître le sentiment de malaise de la petite humaine. Voir la ville bâtie par ses pairs dans un état aussi déplorable la peinait plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Elle aurait voulu pouvoir faire quelque chose pour Utopia. Mais quoi ? Ce n'étaient pas ses deux petits poings qui feraient avancer les choses...

La jeune femme sortit finalement de ses pensées en entendant le grondement caractéristique d'un rassemblement populaire. Que pouvait-il bien se passer ? Certainement un évènement important pour que cela suscite autant d'attention. L'humaine se laissa guider par les voix prenant de l'ampleur avant de se mêler à la foule rassemblée sur une place semblant quelque peu plus vivante que le reste de la cité. Ombeline se percha un court instant sur un muret afin d'y voir plus clair. Mais ce qu'elle vit ne servit qu'à renforcer son sentiment d'abandon. Bien peu avaient été les personnes restées dans la ville pour la défendre, pour prendre soin de cette cité qui les avait abrité si longtemps. Fronçant les sourcils, la jeune femme descendit de son perchoir et se fraya un chemin parmi les soldats pour tenter d'apercevoir l'homme qui venait de prendre la parole d'une voix forte, coupant court aux discussions parasites par la même occasion.
Ainsi donc, le petit groupe faisait face à Mikaïl. La jeune humaine se souvenait vaguement en avoir entendu parler, enfin, là ne se trouvait pas l'essentiel. Mieux valait écouter ce que le souverain avait à dire. Cela vaudrait certainement mieux que les stupidités que l'esprit de l'auditrice pouvait inventer quand il s'y mettait. Se concentrant donc sur le monologue en cours, la jeune humaine ne put qu'hocher la tête en grimaçant, le roi humain n'avait pas tord, il semblaient trop peu. Enfin, l'union ne faisait-elle pas la force ? La suite du discours royal sembla entraîner les soldats amassés sur la place, il fallait dire que tout ceci avait de quoi convaincre. Protéger les civils et le palais où ces derniers avaient trouvé refuge.
Ombeline esquissa un léger sourire, d'un côté, la situation paraissait quelque peu désastreuse et savoir que quelqu'un prenait les décisions et dirigeait tout le monde avait de quoi rasséréner. Pas le temps de réfléchir, seulement d'agir. Cela manquait certes d'ambition, mais en cet instant, pour rien au monde la jeune femme n'aurait voulu être celle qui prendrait les décisions. La touche d'humour qui ponctua la fin du monologue de Mikaïl passa presque inaperçue tant les soldats se hâtèrent d'aller à leur poste.

La petite rouquine se sentit bien seule, qu'allait-elle bien pouvoir défendre avec ses maigres capacités ? Elle le découvrirait bien le moment venu, il n'y avait pas d'inquiétude à avoir là-dessus, elle saurait certainement quoi faire lorsqu'elle se retrouverait face aux assaillants. Quoi que...à la réflexion elle n'avait jamais prit part à la moindre bataille, des petites bagarres entre voisins certes mais jamais des conflits ayant une ampleur telle que le conflit présent. Au pire elle n'aurait qu'à suivre le mouvement des soldats de profession. Observer et apprendre. Au moins, eux savaient quoi faire.
Ombeline allait tourner les talons lorsque ses prunelles vertes se posèrent sur un jeune homme en train d'appuyer sur la joue d'une jeune femme d'une manière quelque peu cocasse. Étrange façon de saluer la dame... Etait-ce une formule de politesse lui étant inconnue ? Quoi que la rouquine ne soit pas une experte en la matière. La façon dont elle fixait les deux inconnus le prouvait d'ailleurs sans la moindre difficulté. Difficile de faire plus impoli.

Mots: 873

Résumé:
Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 05 Juin 2014, 05:21

J'étouffai un bâillement, mon regard posé sur le souverain qui venait de prendre la parole. Pas que ce que Mikaïl avait à dire m'ait semblé ennuyeux, mais je n'avais pas beaucoup dormi... Il faut dire que la veille d'une bataille, on a généralement plus tendance à serrer les fesses qu'à pioncer comme un loir - d'autant plus si l'on a jamais réellement prit part à un combat du genre auparavant. Et puis étant donné que la ville était en mode four à pain depuis que le machin magique qui la protégeait de la chaleur s'affaiblissait, j'avais probablement passé plus de temps à essuyer ma propre sueur qu'à me reposer. Un climat un peu plus frais, ça aurait tout de même été plus pratique pour se battre... Et pourtant c'est Utopia que j'avais choisi de défendre, en toute connaissance de cause en plus. Remarquez, j'avais plus tiré au sort que véritablement 'choisi', considérant que chacune des cités susceptibles d'être attaquées avait son lot de civils à protéger. Bien sûr, je ne croyais pas les humains coupables de la disparition de la magie – et certainement pas les habitants de la ville, qui en souffraient eux aussi – sans quoi j'aurais peut-être un peu hésité à leur prêter main-forte ; mais aucun peuple ne me semblait de toute façon pouvoir être la cause de tout cela. Même s'il y avait effectivement des coupables – chose qui n'était absolument pas avérée pour le moment – incriminer une population entière et par là même punir ceux qui ne demandaient rien des agissements des puissants me semblait aussi injuste que stupide.

Mikaïl venant de finir son discours – dont la justesse m'avait au passage presque parut touchante, tant elle contrastait avec le climat de suspicion et de violence qui régnait presque partout – je laissai mon regard dériver sur les combattants qui se trouvaient là également. Tous ou presque étaient équipés comme il le fallait pour semblable affrontement : armes de toutes sortes, armures... J'avais l'air maline, à côté, avec mes habits légers et mes mains vides. Cela dit, il faisait bien assez chaud pour que je n'aie pas envie d'en rajouter en me collant des bouts de cuir et de métal partout sur le corps ; et puis de toute façon, je n'avais pas trouvé d'équipement à ma taille – c'est ça, moquez-vous. Quant aux armes... Étant donné que j'étais pour ainsi dire incapable de m'en servir, mieux valait que je n'y touche pas. Dézinguer accidentellement un de mes alliés pour cause de mauvaise trajectoire de lance n'aurait pas été très bien vu, j'imagine, et on faisait par ailleurs plus classe comme mort que s'assommer soi-même avec un pommeau d'épée au beau milieu d'un champ de bataille. Les rares fois où j'avais combattu, je m'étais arrangée pour n'utiliser que ma magie - et éventuellement mes poings et mon front. Remarquez, si ceux d'en face portaient des heaumes, ça risquait quand même de faire sacrément mal au crâne au bout d'un moment...

Le fil de ma réflexion hautement constructive se rompit soudainement, lorsque je sentis un contact au niveau de ma joue. Un doigt. Quelqu'un m'enfonçait son doigt dans la joue, apparemment. À moins que celui qui s'amusait à me triturer le visage se soit servi de l'index de quelqu'un d'autre pour ce faire... Peu probable, certes, mais pourquoi pas. Quoi qu'il en soit, et qui que soit celui qui en était à l'origine, je n'appréciais que très moyennement l'initiative ; aussi m'empressai-je de me saisit du doigt en question avant de me tourner vers celui qui devait être son propriétaire.

- Nan mais y a un truc qui va pas dans tête, ou quoi ?
Lâchai-je vivement, sans lâcher le doigt du type. C'est d'naissance ou tes parents t'endormaient à coups d'pelle quand t'étais gosse ?

Certes, il s'agissait peut-être là d'une réaction légèrement exagérée compte tenu du peu de gravité de la chose, mais j'étais stressée. Il aurait été difficile de ne pas l'être, remarquez... Et pourtant, au milieu de ce climat d'appréhension angoissée, il était venu à ce type l'envie de me triturer la tronche. Ce qui au fond, quel qu'ait été le but d'une telle action, n'était certainement pas plus mal que rester chacun dans notre coin à attendre qu'on vienne nous trucider. La technique d'approche était sans doute à revoir, mais après tout c'était quand même plus original qu'un simple 'bonjour' et ça avait eu le mérite de me distraire. Levant les yeux vers le mec, je cherchai quelque chose à dire histoire qu'il ne se barre pas immédiatement, légèrement gênée finalement par ma propre réaction.

Mais je ne trouvai rien à dire, la surprise qui s'empara de moi lorsque je posai mon regard sur son visage me coupant pour ainsi dire le sifflet. Je le connaissais, ce type... Pas vraiment très bien, certes, ce qui expliquait que je ne l'aie pas reconnu du premier coup d’œil – enfin, c'était peut-être aussi parce que j'étais trop occupée à gueuler pour me focaliser sur autre chose, mais passons.

- Oh, euh... Machin. Le type du miroir. Alyss et toutes les conneries. C'est ça ? Oh et, r'prends ton doigt, ajoutai-je en lâchant finalement le membre en question.

S'il m'avait donné son nom à un moment où à un autre, je l'avais oublié. Il faut dire que toute cette histoire demeurait assez floue dans mon esprit... Détournant un instant mes yeux du visage de mon interlocuteur, j'avisai une jeune femme qui nous fixait avec des yeux ronds à quelques pas de là.

- Hé, lançai-je à son attention, à moins qu'tu n'comptes continuer à nous mater de loin comme si tu voulais nous changer en topinambours rien qu'par la force de ton esprit, tu peux éventuellement nous r'joindre... Vu c'qui nous attend, vaut p't'être mieux s'y préparer à plusieurs.

C'était pas particulièrement rassurant, comme propos, si on y réfléchissait bien... Mais bon, c'était sans doute mieux que de balancer un 'dégage de là et va observer quelqu'un d'autre, morue' à la demoiselle rousse.


Résumé :

998 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 05 Juin 2014, 22:22

Bien loin de leur agitation habituelle, les rues d’Utopia étaient presque totalement vides. Un voile d’angoisse et d’incompréhension recouvrait la ville désertée par ses habitants. Le silence était oppressant, laissant les derniers échos des rire figer les lieux dans un souvenir révolu avant l’heure.

Hiraeth se libéra doucement de l’étreinte de sa mère, avant de la laisser la dévisager une dernière fois. Une dernière fois, elle se vit demander si elle ne voulait pas partir avec elle. Une dernière fois, elle refusa. La jeune fille se contenta de plonger son regard dans les yeux déjà embués de larmes de sa génitrice et de lui adresser un sourire rassurant. D’’un geste qui se voulait assuré, elle prit la main posée sur son visage et la serra dans les siennes. Elle ne devait pas faire marche arrière. Pas maintenant. À travers ce contact, Hiraeth sentait toute la désapprobation de sa mère et de son père quant à sa décision de ne pas partir avec eux. Ils avaient tenté de toutes leurs forces de la raisonner et de préserver le seul enfant qui restait à leurs côté – pour eux, tout cela était totalement insensé. Personne ne devait se voiler la face, Hiraeth n’était qu’une enfant qui savait passablement faire bouger un morceau de métal pour combattre, rien de plus. Mais le monde avait tourné pendant son absence. Utopia, le monde, s’étaient transformés en même temps qu’elle s’ouvrait à l’univers. Utopia, le monde, Hiraeth s’étaient transformés. Et c’était loin d’être terminé. La magie disparaissait, laissait des peuples désemparés, des villes se mourant, une recherche de fautif. Hiraeth avait été absente une fois – elle ne le serait pas une deuxième.

Après de longs et silencieux adieux avec ses parents, Hiraeth leur tourna le dos, suivie dans son mouvement par son compagnon. Sans leur jeter de dernier coup d’œil qui pourrait la faire vaciller, elle disparut au bout de l’allée de bâtiments. Elle quittait de nouveau le paysage de son enfance, mais n’avait cette fois pas cette certitude qu’elle rentrerait chez elle. Lorsqu’elle sut qu’elle était bel et bien en dehors du champ de vision de ses parents, Hiraeth posa la main sur le fourreau de son épée et prit une grande inspiration.

Comment les choses avaient-elles autant changé depuis ce jour où elle avait rencontré l’orisha ?

Bientôt, ses pas la menèrent au lieu où tous étaient rassemblés. Magiciens, anges, humains de partout. Différents peuples unifiés pour défendre Utopia et ses habitants, peuples unifiés sous les paroles de Mikaïl, le roi des humains. Ce dernier galvanisait le peu de troupes présentes avec une assurance déconcertante. Ses mots prononcés, Hiraeth ne put détacher son regard de cette figure qui leur faisait face. Pourtant, son visage ne semblait ni admiratif, ni dans sa passivité totale habituelle. Hiraeth se rappelait, mais avait toujours les yeux ouverts. Pour la première fois depuis longtemps, elle avait envie de pleurer. Et le sol sembla se dérober sous ses pieds.

Était-il ici ? Celui qu’elle regardait de la même manière qu’elle le faisait à cet instant avec son roi ? Hiraeth ne fit que quelques pas parmi la foule présente, passant devant des individus de partout, certains semblant n’avoir jamais foulé le sol de la cité des humains. Elle ne fit quelque pas, ne vit qu’une petite partie des forces présentes, mais au fond elle, elle savait déjà que même si lui avait grandi dans ces murs, son frère Sulien n’était pas présent.
Hiraeth ne parvenait plus à faire un seul mouvement. Cette idée lui avait glacé l’esprit, tout en lui apparaissant comme une évidence. Elle ne réfléchissait plus. Elle n’agissait plus. Elle était figée. Sa gorge la serrait, et l’adolescente n’osait pas prononcer un seul mot, de peur d’exploser. Pour la première fois, Hiraeth voulut redevenir ce qu’elle était, sentir le regard de son frère, de ses parents. Redevenir cette enfant maladroite mais entourée. C’était probablement le moment le plus inapproprié pour ça, mais elle se sentait seule. Ce point de non-retour la terrifiait. Pourtant, rien de tout cela n’altérait son expression passive, qui rendait sa vision réellement étrange. Une loque. Debout.

Soudain, Ceri poussa un cri à arracher les tympans de n’importe quel être vivant. Hiraeth, sortie de sa torpeur, leva instantanément la tête et prononça calmement le nom de son griffon. L’animal, dans un mouvement vif et brusque, se retrouva en quelques secondes à peine aux côtés de sa maîtresse. Beaucoup eurent les yeux virés sur eux pendant quelques secondes, mais Hiraeth sourit. Elle n’avait pas besoin de son frère – il lui suffisait juste d’avancer.

756 mots


Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 06 Juin 2014, 23:29

« Par delà les dunes de sable du désert, se trouve une grande cité, une cité qui fut bâtie dans un temps où tu n'existais pas encore. Cette cité fut le prix d'une victoire, celle des humains sur leur horrible condition. Chaque mur fut battit au prix de l'alliance de plusieurs peuples, tous unis pour un projet commun, tous unis, main dans la main. Cette cité doit son nom du fait qu'elle ne semblait être qu'une utopie. Utopia, la cité improbable, la cité qui marqua une rupture pour un commencement. Grâce à cette cité, la condition des humains s'améliora. Sa position stratégique assurait aux hommes une espérance nouvelle, la ville n'étant en aucun cas prenable par leur ennemi de toujours : les vampires. Le soleil du désert cuirait le premier qui oserait se lancer dans un si long voyage. Et puis, même si l'un d'eux réussissait à passer l'obstacle que représentait le désert, l'entrée dans la cité lui ferait perdre toute trace de magie, comme à tous ceux s'y réunissant. Les anges créèrent le bouclier qui protégerait les hommes, les génies s'occupèrent de créer une température ambiante agréable et des canalisations d'eau potable alors qu'un clan vampirique, le seul allié, y construisit des tunnels utilisables au cas où la cité se ferait prendre. Mais ces races ne furent les seules à aider. Les orines y érigèrent la végétation, les ombres s'occupèrent de planter du thé ainsi que d'y amener une faune riche alors que les élémentals créèrent un système de lumière original. Les fées construisirent un hôpital et chaque peuple eut l'occasion de bâtir un quartier portant ses couleurs... »

Thalie écoutait le récit d'Edgar, un récit qui faisait briller ses yeux. L'homme venait de s'interrompre mais la fée en voulait plus, elle savait qu'il avait encore des choses à raconter. Aussi, elle n'eut pas besoin de lui demander de reprendre, celui-ci le faisant de lui-même.

« Des objets furent gracieusement offerts. Des armes, des graines, des livres. Ce projet, cette utopie, put ainsi voir le jour, par la coopération d'un nombre incalculable de peuples. Seulement, Thalie, les temps changent. L'insécurité s'immisce dans les cœurs et les esprits et la mémoire des individus n'est plus. Les gens oublient, ils oublient le travail considérable de leurs aînés, ils oublient la misère passée, ils oublient qu'un beau jour, ils étaient tous liés dans un projet commun. Des individus sont morts pendant la construction de la ville, mais si les choses dégénèrent, ils seront morts pour rien. Car s'ils se sont battus, s'ils ont porté de lourdes charges, s'ils ont supporté la chaleur du désert, c'était pour répondre à un idéal qui fut réalisé. Ils avaient l'espoir d'une vie meilleure, l'espoir de changer les choses, qu'ils soient humains ou appartenant à un tout autre peuple. »

Le silence s'installa, assassin. Thalie fixait la lumière de la bougie qu'Edgar avait allumé sur la table. Elle n'osait pas demander, elle n'osait plus rien dire. Elle sentait la tristesse l'envahir. La fée savait que le monde était dans une étrange phase. Elle avait entendu des bruits, elle savait que sa reine n'était plus. Pourtant, elle se sentait si loin de la politique. Edgar la fixait de ces yeux étranges, rouges. Elle ne connaissait toujours pas sa race mais elle avait déjà éliminé beaucoup de peuples. Le vampire, puisqu'il en était un, l'observait. S'il lui avait conté cette histoire, ce n'était pas pour rien, c'était pour qu'elle y aille, pour que son nom un jour soit écrit dans l'histoire. Depuis leur rencontre, il s'évertuait à la faire évoluer petit à petit, à la faire sortir, à en finir avec sa naïveté. Un jour elle serait une fière représentante de son peuple, elle aurait la sagesse des grands, elle aurait ce regard qui dirait à qui le regarderait qu'elle avait vécu, assez pour connaître un ersatz de ce monde. L'homme rajouta simplement :

« Je garderai ton jardin. C'est une promesse. »

L'amour avait perdu l'animal qui était en lui, avait tué ses instincts. Un amour qu'il avait ressenti pour une fée un jour, une fée qui s'était, depuis, éteinte. Mais puisque le destin avait voulu placer Thalie sur sa route alors, il se l'était juré, jamais individu poserait ses mains sur le jardin de cette dernière. Jamais ses ailes ne se teinteraient de noir. Ainsi, sur ces dernières paroles, il fut décidé que la jeune fille irait défendre Utopia. Elle croyait en cette ville qui avait réuni tant de peuples, elle y croyait si fort. Elle trouvait cette entreprise belle, merveilleuse et ce fut sans doute cette détermination tirée de l'histoire d'Edgar qui lui permit de survivre à la chaleur du désert. Une fois sur les lieux, elle dut bien constater que ce qu'avait décrit le majordome n'était plus que de l'histoire ancienne. Elle ne laisserait pas cette ville tomber, elle devait se battre pour la sauvegarder, même si ses moyens étaient bien maigres. Peu importe, comme les humains qui avaient, jadis, que la peau sur les os, elle regarderait l'ennemi en face et combattrait pour ses valeurs et ses idéaux. Une pointe d'admiration naquit en elle à la vue de celui que l'on chuchotait comme le souverain. La coopération entre les races était importante et peu importe les différences, elle était certaine qu'un terrain d'entente était envisageable si on laissait tomber les préjugés et les rancœurs du passé. Le groupe présent le prouvait. Il n'y avait pas que des humains et cela la ravit. Son regard se posa un instant sur une silhouette qu'elle connaissait, celle d'Ombeline, assez longtemps pour qu'elle entre dans un obstacle : une femme aux côtés de laquelle se trouvait un magnifique animal dont la petite fée ignorait tout. La fixant elle finit par lui murmurer :

« Excusez moi... »

Ils se battraient en ce jour, ensembles.

♫ 966 mots ♫
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 08 Juin 2014, 18:57



[EVENT] Partie I. Utopia Miakil10

Dorénavant, son crédo était de protéger sa ville et les civils, quoi qu'il lui en couterait. Il était un Roi, un Souverain, sur lequel les gens avaient craché, sans regarder derrière eux lorsqu'ils étaient partit et sa fierté en avait pris un coup. Pire que ça, il s'était rendu compte qu'il était bien faible par rapport à d'autres. Mais les autres d'ailleurs, où en étaient-ils ? Etait-ce eux qui avaient programmé les attaques tout droit sur Utopia ? Etait-ce eux qui avaient eu le culot de se battre main dans la main avec d'autres, pour démonter tout sur leur passage, la cité humaine y compris ? Juste cette pensée rendait Mikaïl furibond.
Le Roi regardait les quelques soldats étant là. Des gens mal embouchés, d'autres pleins de convictions, certain étant vraiment des guerriers, et d'autres... Un peu... Perdu ? Peu importait, le principal était qu'ils faisaient tous partit de l'escorte qui allait défendre ces murs là. Au loin, l'armée se rapprochait. La couche protectrice de la ville ne tiendrait pas, et, d'habitude privée de magie, ici, elle serait comme une autre ville ainsi, se battre a l'intérieur ou a l'extérieur, était similaire.

« A L'ATTAQUE ! » Mikaïl, comme les autres, sortit les armes. Tous allèrent vers l'orée du Désert, prêt à accueillir les malandrins avec la lame de leurs épées. Il fallait engagé le combat rapidement, ce n'était pas la peine d'attendre dix ans. Les forces se rapprochaient dangereusement, et Mikaïl ne voulait pas qu'elles atteignent la ville de trop près. Il resta à l'arrière, non pas pour lambiner au contraire, c'était lui qui assurerait la chasse aux fuyards. Si l'un des ennemis essaierait de percer leur défense, pour s'enfuir vers la ville, il lui planterait sa lame dans le coeur.
Le Roi enchaina coup sur coup sur les hommes, faisant preuve de son entrainement quotidien. La chaleur harassait tout le monde, il ne fallait pas se leurrer. Ca amenuisait leurs forces, mais celles d'en face aussi. D'ailleurs, les premiers corps commencèrent à tomber. De leur côté, comme de l'autre. Des hommes et des femmes mourraient dans des cris d'agonies « Mikaïl ! D'autres troupes arrivent ! Nous ne pourrons pas tous les maintenir ! » Un homme cria parmi la foule, pour avertir le roi. Fichant le type d'en face à terre, il leva la tête et vit bien plus loin à l'horizon, d'autres points noirs s'amasser « On va les faire contourner la ville ! Vous là ! » Le Roi se recula, et désigna une quinzaine de personnes, dont trois plus aguerrit « Venez ! Il faut détourner leur attention ! »

Mikaïl était stratège avant d'être roi. Dans ce genre de cavalerie, il avait le don de dénicher les pontes du style commandants et tout le gratins. Ceux qu'ils étaient en train de combattre n'étaient qu'en fait de la chair à canon, faite pour divertir et attirer l'attention ailleurs. Les chefs avaient toujours de meilleurs plans et lui, en faisait partit.
D'un pas lourd et pressant, il recula et fit demi tour, se dirigeant vers l'ouest de la cité. Des hommes derrière eux hurlèrent et dans la garnison qui arrivait en renfort ennemi, un large bataillon se détacha pour suivre les humains « On va longer le flanc ouest, entrer dans la cité, et personne ne me lâche d'une semelle. On va les prendre à revers pour les tuer. Espérons que l'autre front tienne. » Jetant un coup d'oeil en arrière, il vit la bande de soldat se battre fièrement, acculé de troupes ennemies.
Le Roi longea la palissade, prenant de l'avance en pressant le groupe, et entra dans la cité. Il fit passer ses hommes derrière des maisons, dans des rues, faisant ainsi tomber les chiens dans un dédale sans nom. Ils étaient du mauvais côté d'Utopia, celui qui était malfamé malgré la construction récente. Faisant attention à ne perdre personne, il finit par tous déboucher dans une ruelle. Le Roi se mit à courir en chuchotant « Aller ! » A nouveau, un pâté de maison plus loin, il s'engouffra dans une énième coursive pour tomber nez à nez avec le groupe d'assaillant perdu.

Sortant les armes, il rentra dans le tas, suivit de près par ses coéquipiers.

De l'autre côté, le front tenait tan bien que mal. Les ennemis tombaient, eux aussi, mais les vagues commençaient à s'amenuiser. Aucune ne se stoppait vraiment mais les minutes, les heures passèrent et la chaleur était harassante, affaiblissant de plus en plus tout le monde.

Mots : 748

Résumé:

Groupe:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 09 Juin 2014, 03:15

Il m'est arrivé à de nombreuses reprises de me tromper. Mais là, ce n'est pas possible. D'un toucher, je me rend compte que tout ce qui s'est passé de l'autre côté du miroir n'est pas une hallucination. Non. Cette femme, aussi vulgaire soit-elle, vient de m'envoyer une décharge électrique mental, libérant des hypothèses à tout va et ouvrant le voile sur mon déni. Impossible.
Ce miroir était réel... Je crois que je n'arrive pas encore à mesurer la grandeur des forces magiques pesant sur ces terres...

Le temps de triturer mentalement les recoins de mon cerveau, la fille dont j'ai violenté la joue à coup de doigt apostrophe une personne que je ne connais pas. Mon regard se pose sur elle puis balaye le reste des troupes. Il n'y a que des originaux ici hormis les quelques gardes en armure. Tout comme moi, ils ne doivent pas vraiment mesurer la gravité de la situation.
Entre les soupes à l'oignon du monde de l'autre côté du miroir et ma paranoïa de la guerre, des scénarios loufoques se dessinent dans mon imagination. Un champ de bataille cartoonesque où naissent les plus étranges des créatures ex nihilo. Des dragons laineux jouant du banjo tirant des traits de foudre avec leurs yeux détruisent les rangs ennemis composés d'autruche à trois pattes qui crachent du beurre en fusion. Alors que j'entame la visualisation d'une sauterelle géante faite en bois décorée de tête réduite de glace, un son aigu frisant presque l'ultrason me vrille le tympan droit.
Automatiquement, je me bouche l'oreille et essaye comme toujours et sans succès de me gratter la démangeaison que j'ai dans ma cavité auriculaire. Je visualise d'où est produit le son. Un griffon. C'est la première fois que j'en vois. Partir de l'Edelweiss enneigé me donnera sans doute prématurément la mort mais j'y aurai vu des tonnes de choses chouettes !
J'esquisse un sourire et regarde l'horizon. Avec la troupe de vainqueurs que nous sommes, on fera l'affaire. Enfin, j'essaye de m'en persuader.

Les soldats commencent à se mettre en branle. Je ne quitte pas des yeux Mikaïl. Sa bravoure m'insuffle une pincée d'espoir supplémentaire. J'aurai aimé lancer un cri de guerre général mais je me contente de le suivre avec le reste des unités.
Dans la course vers les remparts de la cité, un étrange sentiment bouillonnant m'envahit. Je réalise soudainement que c'est la première fois que je participe à un projet commun. Toutes mes actions passées ont eu du sens dans l'individu que je suis maintenant mais au grand jamais je n'ai cherché à voir plus grand. Je n'arrive pas à discerner si c'est du à un choix ou à mon histoire... Mais ces hommes et ces femmes prêts à donner leur vie pour une grande cause mais font jalouser le temps où je n'étais pas présent à leur côté pour voir grandir paragraphe par paragraphe les épitres de l'Histoire. Sous mon influence, seuls mes carnets se sont remplis. Jamais je n'ai pu être plus que moi-même. Mon empreinte n'a jamais été plus grande que mon pied.
Je soupire. Mon for intérieur brandit un sourire. Je suis maintenant là pour changer la donne. J'en suis persuadé.

Face à nous, les troupes s'amoncèlent et les premières lignes sont arrêtés brusquement par la force de la vitesse. A peine ai-je le temps de stopper ma course qu'un ennemi armé d'un bouclier et d'une épée se met sur mon chemin. Je ne peux plus me freiner. J'en profite sur un coup de poker. Avec l'élan pris, je saute et rebondis avec mon pied sur son bouclier, lui plantant ma lance avec la puissance du mouvement. Tout s'est passé très vite. Je me réceptionne brutalement et à peine ai-je le temps de prendre conscience que je viens de tuer un homme que Hashi me signale une menace derrière moi par un code très sophistiqué de pincements. Je me retourne et bloque in extremis la lame d'un assaillant avec l'acier de ma lance. La brutalité du coup me fait vaciller et je sens que sa force m'écrase.
Je me sens plier au sol jusqu'à ce que je vois l'oeil de mon agresseur saigner puis disparaitre, stoppant net la pression de son épée. Hashi vient de me sauver à nouveau. Je me retire légèrement en arrière et l'achève d'un coup fendant le crâne de l'énucléé. Son sang se disperse d'un trait sur mes vêtements et ma joue gauche. J'ai les yeux écarquillés devant mon acte jusqu'au moment où Hashi, invisible, me mord la jambe pour me réveiller.
Je vois de nouveau Mikaïl appeler des troupes pour le suivre. Ni une, ni deux, je fonce le rejoindre.

Je cours. On court.
M'éloigner du peloton de bataille me rassure même si la menace est constante. Mais la présence du roi des humains à mes côtés fait naître un sentiment de bravoure que je n'aurai jamais ressenti sans lui.
La magicienne est là aussi.
Nous n'arrêtons pas de courir. Je ne sais pas de quoi il en retourne mais une confiance aveugle envers Mikaïl me dit de m'en foutre.
On court. Mon coeur bat au rythme de mes pas.
Le bruit du fer percutant s'éloigne mais reste la répercussion des éclats stagnant comme un tapis sonore.
Notre groupe débouche sur une rue prenant au piège nos poursuivants.
Malgré l'immédiateté de l'action, l'adrénaline parcourant mes veines me fait filtrer le temps plus lentement. Mes pas légers ne font presque pas de bruits sur le sol.
J'attrape Hashi invisible et l'envoie en pleine figure d'un soldat venant de se retourner. Le shimi désactive son invisibilité pour lui camoufler la vue. Je saisis ma dague et lui plante en plein coeur. Je retire ma dague de son corps encore braillant et vois sa tête se faire découper par une hache géante, frôlant de peu Hashi, toujours agrippé à son visage. Je tombe à la renverse, pris de court.
Le corps du décapité tombe et découvre à mes yeux un soldat ennemi immense, armé d'une hache à deux mains, un regard de fou planté dans mon âme. Je le vois armer son attaque, mon corps paralysé par la peur.

1000 mots !

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 09 Juin 2014, 10:01

Ombeline fixait sans aucune retenue les deux inconnus au comportement intriguant, enfin surtout celui du jeune homme à vrai dire. D'ailleurs, l'interpellée sembla le reconnaître quoi que le coup du doigt dans la joue ne parut pas la ravir grandement. Remarquant d'ailleurs que la jeune humaine les fixait, la jeune femme lui fit remarquer qu'elle ferait mieux de les rejoindre plutôt que de les fixer comme si elle comptait les changer en topinambours. A l'évocation de cette comparaison, un sourire naquit sur le visage de la rouquine qui rejoignit les deux protagonistes d'un air rassuré. D'un côté, la façon de s'exprimer de l'inconnue lui paraissait étrange et agressive mais d'un autre côté cela lui faisait plaisir que quelqu'un parvienne à parler d'un ton aussi léger dans de telles circonstances. Pourtant, la demoiselle aux prunelles bleues-grises ne semblait pas plus rassurée que les autres personnes présentes sur cette place. Observant avec plus d'attention les deux personnes qu'elle venait de rejoindre, la petite humaine en conclut qu'eux non plus n'étaient point soldats et qu'ils ne possédaient pas une grande expérience en matière de batailles. A l'instant où elle allait prendre la parole, un gigantesque cri retentit. Ombeline releva la tête en sursautant, les affrontements avaient-ils déjà débutés ?! A force de promener son regard un peu partout autour d'elle, la jeune femme se rendit bientôt compte qu'il s'agissait d'un griffon. Ce dernier accompagnait une demoiselle semblant quelque peu perdue, quoiqu'un large sourire soit venu éclairer son visage depuis que l'animal l'accompagnant se soit bruyamment manifesté.

Alors qu'elle fixait l'inconnue au griffon, celle-ci se retourna lorsqu'une toute petite personne vint vraisemblablement la heurter. Au vu de la taille de l'assaillante, il devait s'agir d'une fée. Ombline fronça les sourcils tout en plissant les yeux pour tenter d'y voir un peu mieux, cette minuscule silhouette lui rappelait quelqu'un... La jeune humaine crut reconnaître Thalie lorsque le roi humain donna l'ordre d'attaquer. Une cacophonie sans nom se répandit alors dans les rangs, tout du moins du point de vue de la jeune humaine qui n'y connaissait absolument rien en organisation militaire. La jeune femme s'empressa de sortir ses deux dagues et s'avança vers l'ennemi, emportée par le mouvement, évoluant aux côtés des deux inconnus qu'elle venait de rencontrer. Elle avait presque aussitôt perdu de vue la fille au griffon et Thalie. L'humaine espérait sincèrement que la petite fée s'en sortirait sans trop de dommages.
De son côté, Ombeline ne savait pas vraiment quoi faire mais elle pouvait désormais se concentrer pleinement sur le combat, effectivement, Nyx était partit se cacher dans les décombres de la ville pour le plus grand soulagement de l'humaine. Enfin, tout ceci ne l'avançait guère, son expérience du combat avoisinait le zéro et elle devait prendre exemple sur les soldats de carrière rien que pour savoir où se diriger. Utopia était sauvée avec une combattante pareille. Songea l'humaine non sans ironie et amertume.

Alors que certains affrontements débutaient déjà, Ombeline se retrouva au beau milieu de la bataille sans savoir quoi faire, aucun ennemi ne s'arrêtait devant sa petite et frêle silhouette bien trop peu menaçante. En bref, elle semblait totalement désœuvrée en pleine guerre, on faisait rarement pire. Ce n'était pourtant pas faute de s'être déplacée sur les lieux de combats. Ce fut alors que la jeune humaine plongeait dans ses pensées qu'elle reçut un violent coup dans le torse qui la fit aussitôt basculer en arrière. Manque de rigueur égal erreur... Elle aurait mieux fait de rester concentrée tiens. Relevant la tête vers son assaillant, la jeune femme vit avec horreur une épée foncer dans sa direction. Son seul et unique réflexe fut de rouler sur le sol pour éviter de se retrouver coupée en deux. La jeune femme entendit à peine le roi Mikaïl désigner un petit groupe de personnes qui viendrait lui tenir compagnie pour défendre la ville par un autre accès. Présentement, elle avait autre chose en tête que d'écouter les discussions de ses alliés, bien qu'elle eut préféré cette activité à l'issue plus...certaine si l'on voulait vivre encore quelque temps.

Ne sachant ni comment se placer, ni comment se mouvoir dans l'espace sans gêner ses alliés, Ombeline tentait d'esquiver les attaques de son adversaire tout en zigzaguant entre les divers combattants. Hé bien, elle qui désirait de l'action et du sport, elle était servie comme une reine ! Ne regardant pas vraiment où elle mettait les pieds, la petite humaine trébucha sur un corps et s'étala aussitôt sur le dos dans un grand fracas qui passa presque inaperçu tant le brouhaha des combats semblait puissant. L'humaine tenta de se relever en voyant son adversaire la surplomber de tout sa hauteur. Là elle était vraiment dans de beaux draps... Surtout ne pas paniquer, elle ne possédait pas une grande force physique, autant se servir de son cerveau. La jeune femme se mit à réfléchir à toute allure et la première idée qui lui vint à l'esprit fut d'envoyer un grand coup de pieds dans les jambes de l'homme. Ce dernier, déstabilisé par son armure bascula aussitôt sur le sol et la rouquine en profita pour se redresser.

Il fallait qu'elle agisse avant qu'il ne se relève. Il fallait qu'elle le tue, de toute manière, ce serait soit lui, soit elle et elle ne désirait pas mourir aujourd'hui. Ombeline rengaina l'une de ses dagues et s'assit sur le torse de l'homme en forçant de tout son poids pour tenter de l'immobiliser au sol. Encore une fois, ce ne fut pas chose facile. Plaçant sa lame sur la gorge de l'inconnu, la petite humaine ne put s'empêcher d'hésiter, hésitations qui furent balayées lorsqu'elle se remémora les ruines de la cité construite par ses semblables. Si les rôles avaient été inversés, son adversaire ne lui aurait montré aucune pitié, elle se devait d'en faire de même. Pour défendre Utopia et ses habitants. La rouquine trancha la gorge de son adversaire avant de se relever, dans un état second, les réflexes et l'instinct du survie primeraient sur la réflexion cette fois-ci.


1000 mots également ^-^


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 11 Juin 2014, 13:30

L'archange véritable avait passé une bonne partie de la nuit à arpenter les remparts de la ville, le regard rivé sur l'horizon et l'esprit encombré de multiples pensées. Inquiet, il ne l'était pas vraiment. En tant qu'ange, haut gradé qui plus est, il se faisait un devoir de garder la tête froide et les idées claires. Tout ceci devait arriver et il avait eu le temps de s'y préparer. Depuis plusieurs semaines déjà, la cité d'Utopia souffrait de la baisse de la magie. L'eau s'était raréfiée, la chaleur écrasait tout. A présent, il fallait ajouter à cela la menace d'une armée ennemie déterminée à anéantir pour de bon la civilisation humaine. Lucain n'avait pas eu besoin de plus pour venir prêter main forte au peuple protégé des ailes blanches. Il avait fait tout son possible pour améliorer le quotidien des habitants. Désormais, sa lame incarnerait tout le secours utile à la cité.
Au matin, il s'était donc préparé en revêtant une armure de la nation angélique qu'il avait prit soin de faire venir avec lui, une cocarde aux couleurs d'Utopia épinglée sur la poitrine. L'homme portait haute et fière l’emblème des deux peuples alliés, comme pour rappeler qu'aucune menace jamais ne peut rompre les anciens pactes. Les temps de guerre servaient aussi à cela. Ses quatre ailes blanches déployées, il se rendit donc au lieu de l'attaque. Bien qu'alourdies par la baisse de la magie, il parvenait toujours à s'en servir sans grand peine. Le cristal bleu protégeait manifestement de ces effets tous ceux qui en étaient pourvus. Du moins, c'est ce qu'il cru comprendre en empilant divers témoignages. Lui même ne ressentait guère de difficulté à marcher : son pendentif magique fonctionnait toujours normalement. Un soulagement. Il se voyait mal guerroyer assit.

Mikaïl se tenait la. L'ange se souvenait fort bien de lui et de son intervention au conseil des chefs. Il l'écouta discourir et galvaniser ses troupes en digne roi qu'il était. Mais les effectifs étaient effectivement  bien maigres. Lucain le constata d'un œil inquiet, comme il balayait l'assistance du regard. Peu d'hommes et de femmes, visiblement inexpérimentés pour la plupart. La victoire ne se laisserait pas capturer facilement. Il aperçut tout de même Elisha dans l'assistance, ce qui le fit sourire. Difficile de perdre une guerre avec la magicienne dans les parages, se prit il à penser. Mais il leur faudrait à tous beaucoup de force, d'espoir et de détermination pour y parvenir... si tant est que cela suffise. Croire en l'impossible : c'était à cela aussi que servaient les anges. Remonté par les propos du roi, Lucain rejoignit donc son poste en première ligne. Son aura blanche et lumineuse rayonnait plus que jamais.
Autour de lui, on s’alignait. Regards perdus, apeurés, plus rarement déterminés. L'ange constata la démesure qui opposait les deux camps. Point de soldats dans leurs rangs, mais des civils se demandant, pour la plupart, ce qu'ils faisaient ici. Questionner le ciel et les dieux malgré leur silence, chercher en soit un peu de force pour affronter l'épreuve et espérer s'en sortir vivant. Le regard du blond s'était durcit. La guerre était parfois une nécessité, mais elle n'était jamais belle. Pendant un bref instant, l'archange se demanda ce qu'il était advenu de Drejtesi. Elle était la déesse des humains, une place unique dans le panthéon des terres du Yin et du Yang. Pourtant, en ce jour critique, elle n'était pas la. Lucain s'interrogeait effectivement sur son sort, même s'il ne doutait guère de ses capacités à se sortir de toutes les situations.

Mikaïl cria alors le début des hostilités. Face à eux, une marée noire d'ennemis au fers brillants sous le soleil du désert. L'ange sorti sa lame en même temps que les autres, dans un concert de tintement métallique aux sonorités angoissantes. Et comme les autres, il se lança à l'assaut des ennemis avides de guerre et de sang. Une ruée brutale d'hommes, la violence des corps qui se heurtent et le tonnerre des boucliers fracassés. Le combat était lancé dans une anarchie contrôlée.
Lucain ne réfléchissait plus. Il se battait. Sa blanche armure était déjà tâchée du sang des ennemis tombés à ses pieds, comme il enchainait les coups. Une précision chirurgicale. L'ange maniait la dague depuis ses débuts. Une lame courte, faite pour le combat rapproché. D'un geste agile, il passait sous les longues épées de ses adversaires, juste bonnes à brasser l'air et leur assénait un unique assaut à la jointure des armures, la gorge : les points vitaux. Ces derniers tombaient alors lourdement en soulevant un nuage de sable et de poussière rouge, grossissant la liste des défunts du jour et laissant place au suivant.
Un coup d'aile, il s'envola au dessus du front. Son regard balaya l'espace, considérant la démesure, le déséquilibre des forces. Il évalua la situation un bref instant, avant de fondre à la manière d'un aigle sur l'ennemi le plus proche. Des flèches se mirent à pleuvoir en obscurcissant le ciel. Il s'aida du corps d'un homme tombé pour se protéger. Sifflements, chocs, ricochets. Il se redressa une fois la rafale déversée et parti à l'assaut des tireurs. Il n'y avait rien de pire que les archers. Encore maître de ses capacités magiques, il prit l'air comme allié. Une bourrasque déferla sur le sol du désert, soulevant des quantités de sable. Un nuage ôtant toute visibilité à ceux qui se trouvèrent prit dedans. Les jointures des armures ne furent pas épargnés. Les tireurs, quand à eux, durent renoncer à renouveler les hostilités pendant un moment.
Profitant de cet état de confusion, l'ange s'éleva à nouveau dans les cieux. La tourmente grondait autour de lui : il était difficile à repérer au milieu du nuage de sable. Alors, le blond s’évertua à amenuiser les effectifs des tireurs. Le nombre jouait contre lui, mais grâce à la technique employée, il s'en sortait. La plupart de ses ennemis ne le voyaient même pas venir avant qu'il ne leur porte le coup fatal.

La chaleur du désert et l'étirement de la bataille jouaient néanmoins contre lui. A force, il s'épuisait. Le soleil tournait dans le ciel, amorçant sa descente, mais l'intensité des combats ne faiblissait pas. Lucain fut contraint de se replier au niveau de la première ligne pendant un moment. Il préférait conserver ses ressources magiques autant que possible. Une prudence de rigueur, d'autant qu'il ne pouvait venir à bout seul des archers à l'arrière. Qui plus est, si la situation devait tourner contre son camps, ils auraient peut être besoin de son pouvoir du sanctuaire pour s'en sortir. Quand à sa magie blanche, il allait sans dire que cela serait utile par la suite.
Lucain continua donc de se battre contre les hommes armés. Dans le même temps, son regard fouillait l'espace. Il voyait ses alliés tomber parfois, d'autres faire preuve d'un grand courage, face à des adversaires parfois plus haut et mieux équipés qu'eux. Ses prunelles azur finirent par s'ancrer sur une jeune humaine, tombée à la renverse. Hésitante, mais mue par un instinct de survie indéfectible, elle l’égorgea. L'ange reconnu bien la toute la force de l'espèce humaine. Mais en la voyant se relever, il comprit quelle signification avait ce geste pour elle. Sans doute était ce la première fois qu'elle tuait quelqu'un. On ne soupçonnait pas toujours les dégâts que faisait la guerre aux esprits des combattants. Il n'y avait pas que le corps qui souffrait de ce mal.
Esquivant une lame qui lui frôla la joue, l'ange se retrouva à côté de la jeune femme. Il régla son compte à cet adversaire gênant, avant de se tourner vers elle, pour lui adresser un regard plus appuyé. L'archange lui posa brièvement la main sur l'épaule avec un regard bienveillant.
"Courage.
Fit il, l'esquisse d'un sourire aux lèvre, comme il partageait avec elle un peu de sa magie des cieux. Ce pouvoir angélique avait le don de faire ressentir aux autres une des sept vertus. Lucain lui offrit donc un peu de force, avant de s'en retourner au combat.
Un homme particulièrement grand, armé de deux sabres courbes acérés, qui sifflaient en tranchant l'air. Le blond esquiva les coups, avant de lui en asséner un. Mauvais calcul : il manqua de peu la carotide. Le soleil l'ébloui brièvement et il ne parvint pas à éviter tout à fait la réplique qui s'ensuivit. Cela devait arriver : Lucain se vit gratifier d'une belle estafilade le long du bras. Par chance, il s'était suffisamment reculé pour éviter une blessure sérieuse. Mais la morsure du fer, semblable à un millier de piqûre d'abeille, lui arracha tout de même un gémissement de douleur, comme son sang commençait à couler. Le représentant de la force serra les dents et, s'aidant de la poussée d'un battement d'aile, se propulsa contre le guerrier, afin de l'abattre. L'autre n'était toutefois pas décidé à mourir et la lutte dura plus longtemps que l'ange ne l'aurait voulu. Il parvint tout de même à lui régler son compte, mais au prix d'un trop grand effort. A bout de souffle et passablement étourdi, l'archange courba l'échine, la main serrée autour de la plaie ruisselante. Il devait arrêter le saignement au plus vite.

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 15 Juin 2014, 22:42


[EVENT] Partie I. Utopia Miakil10

« BARREZ-VOUS ! C'EST MA VILLE, VOUS N'AVEZ RIEN A FAIRE ICI ! » Mikaïl hurla, enragé de voir à quel point les traitres pouvaient s'infiltrer dans la cité. Ils pillaient et défonçaient tout sur leur passage, ne laissant que mort et désolation. Petit à petit, ils avaient bien compris que le point de ralliement était au Palais. Ils ne savait pas comment y arriver parmi ce dédale, mais ils étaient assez nombreux pour tenter une percée. Seulement, les hommes et femmes loyaux, défendant les deux côtés, ne pliaient pas. Le Roi était très fier d'eux, et il se battait avec autant de rage que n'importe qui. Dans ses rangs, il y avait beaucoup d'humains. Des gens n'ayant peut être jamais tué autre chose que des animaux, et trop peureux ou honorables pour exécuter froidement, de leurs mains, des adversaires. Seulement ici, il le fallait. Rentrer dans le tas, massacrer ceux-ci, comme ils les massacraient...
Le Roi attrapa un acolyte par le col le tirant en arrière, avant de faire un pas en avant et planter la lame de son sabre recourbé dans le corps d'un ennemi. D'une voix rude il secoua l'aphone en disant « Hé mon gars reste pas planté là ! Tu vas te faire tuer ! Bouge ! » Essayant de le défendre le temps qu'il reprenne ses esprits, il profita alors d'acculer les adversaires dans le fond de la ruelle, pour finir de les achever avec ses autres alliés. Une fois tous les corps morts, à terre, il fut rassuré « Aucun ne s'est échappé. Nous avons eu beaucoup de chance. Fouillez les corps ! »

Mikaïl s'occupa du premier homme à terre. Tout indice serait le bienvenu. Il indiqua à deux hommes de garder le bout de la ruelle pour ne pas se faire prendre en traitre, avant de se mettre à la fouille. A peine une minute après, une personne arriva avec un petit parchemin roulé. Le Roi se leva, le déroula, et ce qu'il lu dessus le fit écarquiller les yeux. Il se tourna et hurla « ILS SONT AU PALAIS ! »
Prenant les devants, il couru dans les rues de la cité, galvanisant ses hommes pour qu'ils le suivent.


Du côté du front, la défense tenait tan bien que mal. Des corps tombaient inlassablement, et même les plus forts dépérissaient. Fjörh hurla des ordres à tour de bras depuis que le Roi avait quitté le front, mais il voyait bien que certaines personnes avaient du mal à résister encore et toujours « Tenez bon ! C'est la dernière vague ! » Ses coups étaient dévastateurs, et il essayait d'aider tout le monde. Autant les blessés, que ceux qui tentaient de survivre. C'était particulièrement laborieux, et même difficile. Le groupe se sépara, et une partie des vivants, du camp adverse, tentèrent de faire un percée vers la ville. Le général se mit en travers de leur chemin « Ici ! Des fuyards ! » Seulement, le temps de s'occuper de ceux là, d'autres passèrent ses maigres défenses « VOUS LA ! SUIVEZ LES ! » Fjörh désigna cinq personnes pour partir à l'assaut du groupe. Le reste allait bien tenir par rapport aux autres qui commençaient à cesser leurs attaques.

Tous suivirent donc le groupe de traitres entrer dans la ville. Les poursuivant, arme au poing, ils les pourchassèrent jusqu'à un point central, une sorte de place. De là, la lutte recommença. Lame contre lame, même les blessés se battaient. Seulement, la chaleur, la maladie, cela commençait à faire trop. Les têtes tournaient, les gens faiblissaient, sans parler de l'énergie ou des muscles. Ce fut au moment moment que le groupe de Mikaïl arriva, plantant leurs épées dans le vif. En peu de temps, ils décimèrent le groupe d'homme. Alors le Roi annonça « Ils sont dans le Palais ! Vite ! Avec moi ! » L'humain pressa tout le monde. Sans s'arrêter, il fonça parmi les rues, et rencontra quelques hommes, des espions, se perdant au milieu de toute cette cité. N'en faisant qu'une bouchée, le groupe ne cessait d'avançait, maintenant fort et nombreux.
Des gens doués en magie aidèrent les autres, blessés et moins calé, alors que certaines personnes faisaient attention de bien entouré les gens, pour les protéger. Il fallait que tout le monde soit d'attaque « Les chiens... Je ne sais pas comment ils s'y sont prit, mais on va se faire un plaisir de les renvoyer d'où ils viennent ! » Mikaïl monta les marches de l'édifice quatre à quatre, avant de passer la porte centrale. La course continua comme cela jusqu'à la salle du trône, sans s'arrêter, haletant comme pas possible sous ce soleil de plomb. Dieu merci, dans le grand bâtiment royal, une certaine fraîcheur régnait.

Mots : 800

Résumé:

Groupe:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 16 Juin 2014, 16:18

La petite humaine venait de découvrir que tuer un être vivant était bien moins simple que ce que l'on contait dans les jolis récits de guerre. Elle ne souhaitait cette expérience à personne quoi que cela s'avère être plutôt complexe en temps de guerre. A peine se fut-elle relevée qu'une grande silhouette fit son apparition à ses côtés, la jeune femme fit aussitôt un pas sur le côté de crainte d'avoir à faire à un autre attaquant. Mais l'homme ne semblait pas faire partie du camp adverse, il ne portait pas leur couleurs. Enfin, ce n'était pas aisé avec tout ce sang présent sur sa personne. L'inconnu posa alors une main sur son épaule tout en l'encourageant d'un unique mot. Un mot ne représentait certes pas grand chose mais elle eut l'impression qu'il avait suffit à lui redonner de l'énergie. Ombeline se sentait plus forte, plus apte à faire face. Elle ignorait ce que cet homme venait de lui faire mais elle remercia d'un léger sourire alors qu'il commençait à s'en aller. La rouquine n'avait qu'une certitude, il n'était pas humain, les grandes ailes présentes dans son dos le mettait d'ailleurs en évidence. Mais elle n'eut pas le loisir de s'appesantir plus longtemps sur le sujet, en effet, d'autres attaquants arrivaient. Dans la cacophonie ambiante, une voix hurla, criant des paroles d'encouragements. Il fallait tenir bon, apparemment il ne restait pas autant d'ennemis que cela. D'un rapide coup d'oeil aux alentours, l'humaine constata que les effectifs des deux camps semblaient s'être considérablement réduits. Trêve de réflexions, il lui fallait agir un minimum si elle ne désirait pas se retrouver allongée sur le sol sans vie.

La jeune femme s'empara de son couteau de lancer et en fit aussitôt usage sur l'un des assaillants. Le tir était loin d'être parfait mais il avait été mortel, au fond, il n'y avait plus que cela qui importait pour le moment. Ombeline se fraya un chemin parmi les combattants à grands renforts de coups de dague jusqu'à ce qu'elle puisse récupérer son couteau de lancer. Une fois qu'elle eut rengainé son arme, elle s'en retourna combattre sans trop réfléchir. Elle avait la vague impression que tuer devenait plus machinal, pas moins difficile pour autant mais plus automatique. Il lui semblait devenir quelqu'un d'autre, comme si elle s'était retirée des combats et qu'une autre personne avait prit possession de son corps pour lui permettre d'ôter la vie sans hésiter. Des cris, s'élevant au-dessus du fracas des armes, parvinrent finalement aux oreilles de la jeune femme. Sortant un instant de son état second, elle se rendit compte qu'elle était couverte de sang, celui de ses ennemis mais également du sien. Étrangement elle ne ressentait aucune douleur, l'adrénaline parcourant ses veines faisant toujours effet, mais pour combien de temps encore ?
Certains des assaillants venaient vraisemblablement de traverser les lignes de défenses d'Utopia et se dirigeaient à toute allure en direction du palais. Un homme, inconnu de la petite humaine, désigna quelques personnes pour suivre les fuyards. Ce fut finalement tout un petit groupe qui s'enfonça dans les rues de la ville. Ombeline se laissa emporter par le flot de soldats, ne sachant trop où se diriger. Ils parvinrent enfin sur une sorte de grande place où les combats reprirent de plus belle.

La fatigue commençait cependant à se faire ressentir, tout comme la douleur lancinante des nombreuses blessures et cette chaleur étouffante qui donnait l'impression de suffoquer. Le roi Mikaïl revint alors, accompagné des troupes qu'il avait précédemment emportées avec lui, mais trop occupée à trancher tout ce qui se présentait à elle et qui possédait une tête ennemie, Ombeline n'eut pas le loisir de vérifier si Thalie et ses deux nouvelles connaissances se portaient bien. La jeune humaine se battait désormais avec ses dernières forces, commençant à se sentir de plus en plus fatiguée. Elle ne lâcherait toutefois pas l'affaire tant que tous les assaillants n'auraient pas mordu la poussière, il en était hors de question, les personnes s'étant réfugiées à l'intérieur du palais devaient être protégées. Une fois que le petit groupe de fuyard fut décimé, le roi humain pressa le reste de ses troupes en direction du palais où des intrus s'étaient malheureusement introduits durant les combats. A force de courir dans les rues de la ville, le groupe rencontra quelques soldats égarés, devenant petit à petit plus fort et plus grand. Il semblait y avoir une certaine entraide au sein de la petite troupe qui évoluait non pas dans la joie et la bonne humeur mais dans la frénésie et l'empressement. Ils parvinrent bien vite devant le palais. C'était la première fois qu'Ombeline le voyait et elle ne put s'empêcher d'en admirer l’architecture qui reflétait les conditions de sa création. Un mélange de cultures et de races accompagnés d'une forte dose de volonté inébranlable, d'une importe quantité de force morale et d'un zeste, néanmoins important, de courage.

-C'est magnifique. Ne put-elle s'empêcher de murmurer pour elle même avant de repartir, l'heure n'étant pas aux visites culturelles et artistiques.

Il lui semblait tout de même très dommage de découvrir un lieu aussi sublime en une occasion aussi désastreuse et sanglante qu'une guerre. La jeune femme se mit finalement à chercher du regard les différentes personnes qu'elle venait de rencontrer avant ou durant l'affrontement.


Mots:


Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 17 Juin 2014, 20:26

Ce mec, l'arme brandi en l'air, jette un regard froid et pénétrant dans mon âme. Il sait tout de moi, et tout ce qu'il y a à savoir sur moi, c'est que je vais crever s'il abat son arme. Il me glace le sang, qui me glace les muscles, qui me glace le corps, qui laisse toute la chaleur remonter dans mon cerveau. Mes pensées vont vite, elles sont puissantes à m'en déchirer les vaisseaux sanguins, à me provoquer des céphalés à me fendre le crâne.
Le temps s'écoule très lentement et je me surprend à envisager les conséquences de ma mort sur mes objectifs actuels. Pas de Shinji, pas d'Ayumi, pas de conclusions à ces années de questions et de recherches sur ma destiné, pas de nouveaux rendez-vous avec ma belle gardienne ailée Lilith. Et si ma destiné n'était simplement que d'être coupé en deux par ce gorille ? Et si son arme était enchantée et qu'elle pouvait tout trancher sans tuer ?
Je me retrouverai à dialoguer d'une main avec mon autre moitié, passant notre temps à se rentrer nos tripes respectives tout en déambulant à cloche-pieds dans les cités aux hommes en un morceau. Cette perspective d'avenir me fait à demi froid dans le dos.

Je suis sur le point de me faire fendre tout entier quand quelqu'un me tire d'un coup sec en arrière et transperce violemment mon fantasmagorique assassin. Le temps défile si vite qu'il a l'air de rattraper celui que j'ai passé lentement, comme en avance rapide.
Je le reconnais, c'est Mikaïl qui vient de prendre le temps de me sauver la vie entre deux massacres. Ce mec est merveilleux, empli d'une force incroyable. Si impressionnante que je ne douter pas qu'il pousse bouffer les ¾ de l'armée ennemie. Et moi je suis là, bloqué entre ses mains alors qu'il m'ordonne de me ressaisir pour qu'on puisse balayer l'adversaire.
Je le vois, valser entre les assaillants, les tranchant avec de grands coups francs et vengeurs. Il bouge avec une telle aisance. Et moi, je suis là, absorbé par son art de la guerre.
Je reprend conscience quand Hashi me pince le doigt violemment avec ses dents. Hashi...
Il reste quelques adversaire et dans une rage que je ne pensais jamais sentir, je fonce sur un mec totalement au hasard et le fait basculer pour le faire tomber par terre sous le poids de ma course. Ma dague lui perce le crâne avec pertes et fracas, le sang et les petits bouts d'os se collant contre mon visage. Mon visage passe de rouge à blanc en quelques secondes, je reste à califourchon sur le mort, me sentant pris de vertige jusqu'à ce que la voix de Mikaïl me redonne la raison.
Je fouille le cadavre mais ne trouve que des pièces d'or et quelques quignons de pains de seigle.
Je me jette ensuite sur le cadavre de l'homme ayant tenté de me tuer et trouve une missive à l'intérieur d'une de ses poches, un parchemin.
Dans la panique et les yeux aveuglés par la terreur et le sang, je me dirige vite en titubant vers le Roi des humains et lui tend le parchemin. Ça aurait pu être n'importe quoi, je le lui aurai donné car je crois avoir perdu toute notion de bon sens.
À peine a-t-il fini de lire le papier que Mikaïl ordonne à nouveau un nouvel acte. Je ne me suis donc pas trompé.

Je cours à nouveau. Je sens mes tempes frapper l'intérieur de mon crâne et ma transpiration ruisselle tout le long de mon corps taché du sang des autres. C'est un miracle si je suis encore en vie. Et je ne le dois qu'à Hashi, à Mikaïl et à Lilith. Et peut-être aussi à moi-même. Mais je n'arrive pas à me penser. Je rajoute ce volet à ma pile de travail sur moi-même.
Je cours et je vois mes coéquipiers en vie ainsi que tous ces inconnus à qui j'aimerai sourire pour leur dire que la vie est belle, que les oiseaux chantent une mélodie enchanteresse et envoûtante.
On arpente des rues que j'ai croisé il y a quelques jours. Ces mêmes rues où je cherchai tant bien que mal des traces de mon nom. Maintenant, aucun indice ne peut y être trouvé à part en y grattant le sang des sacrifiés. Peut-être que dans ma course folle, je passe à côté d'un tract imprimé sur du papier de mauvaise facture indiquant la suite des projets de ma famille mais je ne peux rien y faire. Le cours du temps n'a que faire de toute ma mélancolie et je suis poussé par l'énergie de vivre.

Mikaïl nous amène sur une grande place où de nouveaux affrontements débutent. Je tiens tête haut et fort même si mon corps brûlant me hurle qu'il n'en peut plus. Un ennemi est devant moi et, d'un geste plein de désespoir, je brandis horizontalement ma lance pour lui transpercer le corps. Je peine à faire sortir mon arme de son ventre et me dis qu'il ne faudra plus jamais faire cela à l'avenir. Perte de temps et vraiment très salissant.
Ce n'est que par pure chance que je ne fais pas attaquer durant l'extraction de la lance du corps du mort. Mes mains sont recouvertes de son sang et de temps en temps, elles glissent le long du manche en bois mais je finis par accomplir mon entreprise.
Mon esprit imprime chaque gouttelette de sang coulant du corps de mes ennemis. Je sens que mon inconscient m'enverra des cartes postales avec ces images les jours de fatigue...

Je me mets en branle, courant dans l'ombre du roi des Humains. La chaleur m'essouffle et je ne crois plus savoir comment je m'appelle. Ca veut dire que je suis en bonne santé. Enfin, j'essaye de m'en convaincre.
La porte du Palais s'ouvre et nous entrons, la fraîcheur du lieu me filerait presque un coup de froid tellement la différence avec l'extérieur est rude.
Je regarde autour de moi à la recherche de repères. Je ne sais plus rien, j’attends les ordres, incapable de me diriger.

1000 mots.

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 20 Juin 2014, 08:50

Ils se rapprochaient. La gorge serrée, je fixai les points sombres qui se détachaient sur le jaune clair du sable du désert, sans plus vraiment prêter attention ni au type du miroir, ni à la fille qui venait de se rapprocher de nous. Eux non plus ne devaient pas avoir particulièrement envie de discuter, vu les circonstances. On allait peut-être tous mourir, alors bon, on remettrait les présentations et les souvenirs du bon vieux temps – style 'tu te rappelle la fois où on a cherché Alyss ensemble ?' 'Nan, pas vraiment' 'moi non plus en fait, mais c'était sympa quand même' – à plus tard. Le combat était inévitable, à présent ; et je sentais l'effroi me gagner tandis que la perspective d'avoir à y prendre part se faisait plus réelle, plus tangible. Je ne voulais pas mourir. Je ne voulais pas tuer non plus, à vrai dire, et je me doutais bien que les deux seraient difficilement compatibles. Mais bordel, j'étais venue là pour sauver des vies, pas pour en prendre... Ni pour perdre la mienne. J'avais l'habitude d'être une planquée, après tout : le genre qui arrive après les combats pour soigner les blessés et tapoter l'épaule des orphelins avec compassion, vous voyez. Je me sentais parfaitement incapable de buter qui que ce soit, bonne cause ou non, je ne voulais pas entrer dans la catégorie de ceux qui tuaient pour leurs idées ; rester dans celle de ceux qui tuaient pas, tout court, ça me convenait très bien.

Mais je n'eus pas le loisir de me demander une fois de plus ce que je foutais là, Mickaïl lançant l'attaque alors que je n'avais même pas encore totalement réussi à assimiler la réalité de la chose. Je n'avais plus le choix, plus le temps de réfléchir, et le moment était très mal choisi pour changer d'avis et me barrer en courant. Les questions existentielles n'étaient plus vraiment utiles à ce stade, de toute façon : seuls demeuraient l'urgence, le danger, et mon désir naïf de faire en sorte que le plus d'innocents possibles soient épargnés. Prenant une profonde inspiration, je me saisis d'une espèce de longue tige en bambou solide qui traînait là histoire de ne pas avoir les mains totalement vides – probablement que personne n'en avait voulu, c'était quand même moyen comme arme – et m'élançai comme les autres au-devant des ennemis.

La téléportation m'avait toujours semblé être quelque chose d'incroyablement pratique, à bien des niveaux ; mais jamais je n'avais réalisé qu'elle suffirait à faire de la combattante lamentable que j'étais un adversaire plus ou moins digne de ce nom. Sans m'arrêter une seconde, j'apparaissais à divers endroits du champ de bataille et abattais mon bout de bois sur la tronche des attaquants qui me tombaient sous la main, avant de disparaître sans laisser à mes victimes le temps de réagir. C'était une technique lâche, certes, d'autant plus que je me contentais d'étourdir – voire simplement de distraire – les ennemis en laissant aux autres le sale boulot, mais c'était malgré tout relativement efficace. Et puis avec un peu de chance, j'en avais assommé un ou deux parmi ceux qui ne possédaient pas de casques... Je ne prenais pas le temps de vérifier, cela dit : c'était tout juste si j'avais le temps de bien viser pour pas exploser la tête d'un de mes alliés, alors fallait pas trop m'en demander.

Mon manège ne fonctionna qu'un temps, cela dit – il faut dire que je restais assez repérable, bien que rapide – et je n'eus le temps de me démener ainsi que quelques minutes avant que la main d'un type que je m'apprêtais à frapper ne se referme sur mon bras. Laissant échapper un petit cri de surprise, je n'eus que le temps de me baisser pour éviter sa lame, incapable malgré tout de me défaire de l'étreinte de ses doigts. m*rde... C'était franchement nul, comme manière de mourir, j'aimais autant éviter. Avant qu'il ne tente de me couper en tranches une seconde fois, je lui envoyai donc mon poing dans la face – chose particulièrement douloureuse quand on n'y est pas habitué, au passage – avant de lui broyer les parties génitales d'un coup de genou. Avec un grognement étouffé, le type relâcha son emprise, me laissant ainsi l'occasion de me dégager et de me téléporter un peu à l'écart des combats. Je n'eus pas le temps de savourer ces quelques instants de répit, cependant : à peine avais-je atterri que le roi des humains me désignait, moi et quelques autres personnes, pour l'accompagner faire je ne sais pas trop quoi – j'avais été un peu trop occupée à latter des ennemis pour prêter attention au reste. Malgré tout, je ne discutai pas et suivis le roi des humains et les quelques autres dans le dédale des rues d'Utopia, considérant que l'ordre avait du être donné pour une raison autre qu'une simple visite touristique.

Je me rendis rapidement compte cependant qu'il aurait mieux valu pour moi rester au front avec les autres ; une folle course dans la cité dans la chaleur presque insupportable du désert n'était pas forcément la chose la plus conseillée qui soit au vu de l'endurance qui était mienne. Et puis m*rde, j'étais en cloque, quand même. Il ne me semblait pas que ce genre d'exercice physique soit particulièrement conseillé dans mon état... Quoique prendre part à une bataille qui se solderait probablement par la mort d'une bonne partie de ses protagonistes ne devait pas non plus figurer parmi les conseils du bouquin 'Bien vivre sa grossesse' que m'avait offert Charlie – non, bien sûr que je ne l'avais pas lu. Quoi qu'il en soit, j'avais rapidement commencé à me sentir mal, sans cesser cependant de cavaler derrière les autres. Je risquais de me retrouver sacrément dans la m*rde, si je m'arrêtais : j'avais plus ou moins pigé que nous étions suivis par un groupe d'ennemis et je ne tenais pas tellement à me retrouver seule face à eux. Tentant de ne pas prêter attention aux vertiges qui commençaient à m'envahir, je fis donc de mon mieux pour ne pas me laisser distancer – j'aurais voulu vous y voir, avec des jambes aussi courtes que les miennes – jusqu'à ce qu'enfin nous nous arrêtions. Mais, étant donné que nous nous trouvions face à ceux que nous nous étions efforcés de perdre dans les rues de la cité, le moment était mal choisi pour prendre une pause.

Non, définitivement, ce n'était pas le moment... Mais quand bien même j'en avais conscience, je me trouvai parfaitement incapable d'aller au devant de nos adversaire comme l'avaient si bien fait tous les autres. Légèrement en retrait, je m'appuyai contre le mur d'une des maisons qui nous entouraient et n'eus que la force de me rendre invisible – histoire de ne pas me faire buter connement – avant que ma vue ne se trouble et que je me retrouve les fesses dans le sable. Bordel, j'étais pitoyable... En plein combat, je trouvais le moyen d'être terrassée par une insolation, on fait difficilement plus ridicule. Affalée par terre, je tentai malgré tout de suivre l'évolution du combat, les silhouette de mes alliés et celles de mes ennemis semblant se confondre au milieu du brouillard flou qui m'entourait. Bien entendu, je n'avais pas pensé à prendre d'eau... Mais, à la réflexion, je pouvais en créer. Cette constatation mit un certain temps à parvenir à mon cerveau, néanmoins ; et il me fallut quelques secondes de plus pour retrouver la lucidité nécessaire à l'utilisation de mon pouvoir. Me redressant légèrement, je finis par en faire apparaître au creux de mes mains, suffisamment pour boire et m'asperger ensuite la tronche histoire de reprendre mes esprits. Ça faisait du bien, bordel... J'aurais bien continué à barboter tranquillement, d'ailleurs, si je ne m'étais pas trouvée au milieu d'un champ de bataille.

Toujours invisible, je me relevai avec difficulté et m'efforçai de piger où en était l'affrontement, cherchant ce que je pouvais faire pour venir en aide à mes alliés. Il ne m'avait pas semblé être restée dans les vapes plus de dix minutes, et pourtant les corps gisaient déjà sur le sable rougi par le sang des combattants. Le sang... Je  pouvais contrôler le sang, put*i* – mon esprit avait décidément choisi le mauvais moment pour se mettre à fonctionner au ralenti. Me téléportant aux côtés du roi et des autres tandis qu'ils coinçaient les derniers assaillants dans le cul-de-sac où nous nous trouvions, je pris possession d'une partie du liquide répandu par terre et fit en sorte qu'il aille se coller sur le visage de quelques-uns de nos ennemis. Aveuglées, mes victimes n'en devinrent que des proies plus faciles pour ceux qui combattaient à mes côtés, et nous ne tardâmes pas à avoir raison du groupe restant. Enfin, nous... On ne pouvait pas dire que j'avais été particulièrement utile. Décidément, le prix de la combattante la moins vaillante semblait me revenir de droit...

Une fois tous nos opposants à terre, je me rendis de nouveau visible et suivis, comme les autres, les ordres de Mikaïl. Fouiller des morts... ça non plus, ça ne me réjouissait pas particulièrement ; mais mieux valait ne pas rechigner étant donné que nos vies et celles de tous les habitants de la cité en dépendaient. M'agenouillant près d'un cadavre, je lui fis donc consciencieusement les poches, sans rien y trouver d'autre qu'un papier qui vraisemblablement n'avait qu'une valeur sentimentale. 'Reviens vite, je t'aime', un truc du genre, écrit à l'attention du mort par celui ou celle qu'il avait aimé. Machinalement, j'essuyai mes joues, sans même chercher à savoir si ce qui y avait coulé tenait plus des larmes ou de la transpiration. Je n'étais pas habituée à la guerre, à la violence des conflits ; et réaliser une fois de plus que nos opposants étaient bel et bien des êtes vivants aussi, avec des pensées et des sentiments, ne faisait qu'accroître mon désir de ne pas avoir à regarder les choses en face. Tentant donc de me concentrer sur ma tâche, je m'attaquai à un deuxième corps, jusqu'à ce que le cri de Mikaïl me fasse comprendre que ce n'était plus la peine de chercher.

Et il fallut courir, encore. Remarquez, c'était plus facile maintenant que mes neurones étaient opérationnels : pouvoir m'asperger la gueule d'eau chaque fois que je fatiguais s'avérait excessivement pratique. Notre course dura cependant moins longtemps que la première fois, notre groupe se retrouvant rapidement prit au milieu d'un combat entre quelques-uns de nos alliés et les ennemis qui allaient avec. Prise au dépourvu, je ne trouvai rien de mieux à faire que transmuter un peu de sable en un espèce de galet à la solidité relative, que je balançai dans la tronche du premier mec qui passa à ma portée. On fait ce qu'on peut, hein... Je n'eus néanmoins pas l'occasion de poursuivre mon caillassage d'ennemis, notre camp triomphant des autres trop rapidement pour que cela s'avère utile – ce qui n'était peut-être pas plus mal.

Tandis que nous repartions vers le palais, je tentais de repérer les plus mal en point d'entre nous – parce que maraver des ennemis, c'était pas tout, fallait aussi faire gaffe que les nôtres ne clamsent pas en route... Restant légèrement en arrière, je m'occupais donc avec quelques autres de soigner les blessés, offrant au passage de l'eau à qui en voulait – à peu près tout le monde, autrement dit. Après tout, c'était quand même ça mon boulot à la base, et je me débrouillais nettement mieux dans tout ce qui touchait au soin qu'en ce qui concernait l'art de la guerre. Incapable malgré ma bonne volonté de m'occuper de tout le monde, j'eus à peine le temps de soigner les plaies qui me paraissaient être les plus graves avant que nous n'arrivions au palais. De nouveau, il allait falloir se battre... Et au vu de l'état de nos troupes, j'avais tout intérêt cette fois-ci à ne pas jouer les planquées.


1999 mots o/




Résumé :
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 20 Juin 2014, 18:44


Thalie finit par se détourner de l'inconnue, voyant au loin arriver les troupes qui souhaitaient attaquer Utopia. La fée se demanda quelle serait la légende qui naîtrait de cette guerre. Celle des habitants de la cité des humains qui seraient tombés au combat ou celle de leurs assaillants qui auraient mordu la poussière ? Nul ne pouvait le savoir, sauf peut-être les dieux. La conclusion des affrontements resterait mystérieuse jusqu'à ce qu'elle parvienne. Et s'ils perdaient, seraient-ils vu par le monde comme ceux qui étaient fautifs ? Car les vainqueurs formulaient souvent uniquement ce qu'ils souhaitaient, s'autoproclamaient victorieux et porteurs de paix et assuraient au peuple qu'ils avaient eu raison et que leur victoire le prouvait amplement. D'un autre côté, s'ils gagnaient, auraient-ils raison pour autant ?

Le flot des hommes de l'armée adverse ne tarda pas à se rapprocher, le roi des humains sonnant l'attaque. Se battre, elle n'en était pas capable. Thalie le savait parfaitement, son corps de fée ne lui permettant pas de tenir une lourde lame ni même de repousser qui que ce soit. Sa magie lui était encore inconnue, hormis celle qui assurait le bon déroulement de son existence féerique. Alors, que pouvait-elle faire ? C'est vrai, elle avait souhaité venir, simplement parce qu'elle croyait en Utopia, au combat qu'avaient livré des individus appartenant à des nations variées pour ériger la ville. Voletant un moment, elle finit par se poser sur la poignée d'une épée plantée dans le sol par son propriétaire. Debout, elle regardait les hommes arriver vers eux, assoiffés de sang, se battant pour des idéaux qui leur paraissaient sans doute aussi légitimes que les siens lui apparaissaient comme tels également. Thalie ferma les yeux, posant l'une de ses mains sur son cœur. Elle le sentait battre, battre pour la ville des humains dont elle ne connaissait certes pas les rues ni les bâtiments, mais dont elle était tombée amoureuse. Amoureuse de l'idée, amoureuse de l'union qu'elle représentait. Aujourd'hui, elle devrait se battre, oublier qu'elle ne s'en sentait pas capable, oublier ses doutes et ses faiblesses. L'homme marchait contre l'homme. Elle marcherait contre ses adversaires pour défendre ses choix et sa liberté.

Immobile, elle attendit que le guerrier à qui appartenait l'épée veuille la prendre, s'envolant pour se poser sur son épaule. Il ne la remarqua pas tout de suite, la fée suivant son avancée dans la bataille sans bouger. Elle souhaitait voir, apprendre ce qu'était que le combat. Bien sûr, Edgar lui en avait déjà parlé. Elle se souvint de cette histoire, l'histoire d'une femme qui, un jour, avait senti le besoin d'apprendre à faire face sur un champ de bataille, autrement qu'en utilisant sa magie.  

« Ceci est l'histoire d'une dame de haute lignée, une femme maîtrisant sa magie comme personne mais ayant une très faible force physique. Bien sûr, forte de ses complots, elle n'en demeurait pas moins entourée de nombreux ennemis. La nécessité d'apprendre à repousser l'ennemi au corps à corps se fit sentir chez elle après que le monde ait connu un premier tremblement, éteignant la magie d'une partie de sa population. Mais, maline, la jeune femme ne prit pas un maître d'arme ou qui que ce soit qu'elle aurait dû payer. En effet, même si ce n'était pas les moyens qui lui manquaient, elle se rendit chez l'un de ses plus imposants ennemis, sous une autre apparence, lui demandant pour des raisons fictives de lui apprendre son art, ses techniques de combat ancestrales. Elle avait toujours su que l'une de ses principales faiblesses résidaient en l'amour qu'il portait aux femmes et, après quelques négociations, il lui apprit, si bien qu'elle devint presque aussi puissante que lui. Bien sûr, il gardait sa force impressionnante en avantage, mais l'intelligence de la femme couplée aux techniques secrètes la rendirent plus efficace que leur détenteur originel. Elle avait observé minutieusement chacun de ses gestes, chacun de ses muscles bandés sous l'effet de l'effort pour répliquer consciencieusement chaque mouvement, chaque déplacement, jusqu'à atteindre la perfection. Et bien que le combat final n'eut pas lieu entre les deux êtres, il ne fait aucun doute sur la finalité qui aurait été sienne. ».

Thalie devait apprendre, observer, faire comme cette femme. Admirer ses ennemis, admirer ses alliés et les imiter pour se rendre utile. Elle non plus n'était pas forte mais, si elle y mettait du sien, si ses pas correspondaient à ceux qu'empruntaient les autres, alors elle y arriverait à son tour. C'est ainsi qu'elle observa un moment, fichée sur l'épaule de l'homme qu'elle avait choisi comme « monture ». Seulement, la vie veut qu'elle ne soit pas seule à ponctuer l'univers, la vie s'accouple toujours avec la mort et le soldat perdit la moitié de sa tête dans un duel, une lame la lui fendant en deux. Mais la fée n'était pas spécialement pour cet être. Peut-être ne ressentit-elle même que du vide, ses yeux déjà horrifiés par le spectacle qu'ils regardaient. Tant de morts, tant de cris. Mais, quelque part, ainsi était l'existence. Edgar le lui avait dit.

« Dans tes voyages, tu rencontreras mille horreurs, mille tourments. Pourtant, sache que ce monde est ainsi fait. Plus vite tu l'accepteras, plus vite tu seras prête à faire face et à t'élever. »

C'était, cependant, difficile. Les hommes en général lui apparaissaient moins importants que les fleurs. Pour elle, c'était normal, une sorte de logique que rien n'aurait pu ébranler, mais cela n'enlevait rien à la peine qu'elle avait ressenti au début du combat.

Libre de tout, elle rejoignit un groupe en voletant, se faisant héler par Mikaïl en personne qui souhaita qu'elle le suive avec plusieurs autres individus. Elle obéit, sans broncher, ne cherchant pourtant pas encore à attaquer qui ce soit. C'était trop tôt. Au lieu de cela, elle se percha sur une nouvelle épaule, observant de nouveau les alentours avant qu'une constatation s'impose à elle : le combat était telle une danse. Tout était lié. Chaque mouvement, chaque saut était minutieusement chronométrés par les plus grands et efficaces guerriers. Ils fixaient les armes pour mieux les éviter ou, peut-être, pour regarder la mort en face si jamais elle avait décidé de leur rendre visite en ce jour. Les mouvements devaient être fluides et il n'y avait pas besoin d'une force spectaculaire pour atteindre son but. Le corps humain apparut à la fée comme faible pour la première fois de son existence. Edgar le lui avait pourtant fait comprendre maintes et maintes fois lors de ses histoires mais elle ne l'avait jamais cru. Les autres créatures lui semblaient si grandes par rapport à elle...

Malgré son inactivité, Thalie observait tout ce qu'il se passait, jusqu'au moment où Mikaïl posa les yeux sur une missive, déclarant alors que les adversaires attaquaient le palais. La fée ne voulait pas que l'édifice soit détruit mais elle comprenait l'importance de l'attaquer puisqu'il représentait la royauté et le gouvernement en général, le point central de la cité. Puis, une nouvelle fois, l'humain sur qui elle avait décidé de se tenir mourut. Mais elle était prête, c'est ce qu'elle pensait. Se posant par terre, en essayant de ne pas se faire marcher dessus, elle se concentra afin de grandir, son corps mutant sans presque aucune difficulté. Utopia n'était plus ce qu'elle avait été. La magie qui l'avait habité jadis, qui empêchait l'accomplissement de celle des visiteurs, n'était plus que de l'histoire ancienne. Thalie en prenait conscience, ce qui l'horrifiait. Cette cité aurait pu continuer à être un véritable havre de paix si les événements récents n'avaient pas tout changé et réveillé les pulsions destructrices de certains.

La fée ramassa une épée, tombée en même temps que son propriétaire. Elle était trop lourde, bien trop lourde. La jeune fille se rendit compte qu'elle s'était peut-être trompée. Peut-être ne suffisait-il pas d'observer pour savoir se battre. Elle devrait le demander à Edgar, en apprendre plus sur cette mystérieuse femme de la légende. Mais, au delà de ses pensées, un homme profita de son immobilité, voyant bien ses difficultés à soulever la lourde lame, pour l'attaquer. Ce fut à ce moment précis que Thalis fit quelque chose qu'elle n'aurait jamais cru possible. Par mouvement défensif, elle fit un geste de la main qui créa un pique de glace qui vint s'enfoncer dans le ventre de l'homme, ses yeux exorbités sous la surprise. Incapable de rester plus longtemps ici, elle se mit à courir sur ses jambes tremblotantes pour rejoindre le groupe, la proximité d'un humain annulant les effets de sa magie, la rendant de nouveau aussi petite qu'un moineau, chose qui l'arrangea.

Quelques coups d'ailes plus loin, elle se retrouva devant le palais d'Utopia, suivant des hommes qui s'engouffraient dans celui-ci. L'architecture était toute particulière mais ce fut la différence de température qui la surprit plus que tout. Et maintenant, qu'allait-il se passer ?

♫ 1465 mots ♫

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[EVENT] Partie I. Utopia

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» [EVENT] Partie II. Utopia
» EVENT PART II : Il était une fois deux aveugles à Utopia [PV Gontrand]
» ¤ Event Partie I : Groupe I ¤
» Event Partie II : Groupe I
» [EVENT] Partie I | La Prison
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Désert de Näw :: Utopia-