« Alors si t'es trop con et prétentieux pour ne penser que toi, tu ne peux pas être civilisé, et que la civilisation appartient seulement à ceux qui respire l'hypocrisie, reste dans tes clichés de primitif. Mais viens pas me faire la morale sur ce que tu ne connais pas. » Il le lâcha sans même le bousculer, le regardant sévèrement. Ce mec se prenait pas pour n'importe qui... Wrath ne supportait pas de se voir insulter de la sorte. Il essayait d'être quelqu'un d'agréable, d'être quelqu'un à qui on avait envie de parler, que l'on avait envie de connaitre, et pour ça oui effectivement, il devait être 'civilisé'. Et si Aradan désirait ardemment rester dans sa grotte, à ruminer la déchéance du monde en pensant qu'il valait mieux que ce-dernier en restant aussi primitif que ça, alors que grand bien lui en fasse. Wrath, lui, était bien plus réaliste. Il savait de quoi était fait le monde, de quoi étaient fait les gens, et il savait s'en accommoder et non rejeter d'un bloc tout cela. Mais cet homme avait l'air peu aider, peut être peu évolué. Ils s'entendaient vraiment bien sur certains points, mais pas sur tout, et surtout pas sur le respect. Les filles avaient essayé de les tuer en voyant la menace qu'ils représentaient pour elle, Wrath leur en voulait, il en avait assommé une, mais était-ce une raison pour que, en pleine ville, ils détruisent jusqu'aux fondations de la maison ? Non. Le Déchu n'était pas inconscient et faire ça les ferait carrément repéré... Ils étaient complices de toute l'histoire, et impliqués jusqu'au cou malgré eux. La probabilité pour qu'on remonte jusqu'à eux étaient assez forte, du moins pour le Déchu qui fréquentait souvent la cité, alors autant ne pas continuer et mettre plus de poids sur leur suspicion.
Wrath regarda l'homme monter les escaliers avec tout le dédain qu'il pouvait. Quel espèce de con... Il pensait avoir raison et c'était le plus minable. 'Amuse toi bien', suivis d'une morale à deux balles. Croyait-il seulement qu'il allait le prendre au sérieux ?

Haussant les épaules, le Déchu se rapprocha de celle qui était là, au rez-de-chassé. La bataille se passa plus ou moins bien, et les menaces furent plus ou moins intimidantes. Ils neutralisèrent les belles femmes, qui couinèrent sous leur force respective, avant de s'en aller de là en les enfermant dans leur propre maison. Le Déchu et le Réprouvé se retrouvèrent alors dans une ruelle, discutant de ce qu'ils allaient faire de cette jolie couronne.
La vendre, de toute évidence...
Et devant le couac de la boutique fermée et du bijoutier mit en cabane, ils durent se résoudre alors à quitter les lieux. La tentative de libération des deux dames échoua aux yeux d'Aradan, et ce ne fut pas plus mal. Wrath n'avait pas envie de se faire chier avec elle, et il jeta la clé dans un tout-à-l'égout non loin. Avec l'eau et les saletés, elle serait surement rapidement emportée...
« Je pense qu'il faudra vendre le bijou en dehors de la ville. Mégido n'est plus assez sure pour ce genre de transaction... » Et comme si le destin s'acharnait finalement...

Un type les arrêta. Aradan lui dit non plusieurs fois, Wrath continuait à marcher, mais voilà que l'homme les attrapa pour les emmener vers la place où il exposait ses produits. Des fioles, des potions, et tout un tas d'eau en bouteille qui, pour les abrutis, serviraient de placébo à tous leurs maux.
Les gens étaient tellement débiles parfois, c'en était affolant. Wrath soupira « On vous a dit que... » Mais voilà qu'Aradan avait encore frappé. Les deux hommes mirent l'autre en boite, se faisant accoster par un vieux. Ok, là, il était plus que désespéré, il était excédé. Tout ce qu'ils voulaient, c'était rentrer chez eux et surtout : sortir de cette put*i* de ville ! Mais tout le monde se liguait contre eux décidément !
Wrath ouvrit la bouche « Nous a... » Le vieux prononça quelque chose, et un portail magique les percutèrent, les envoyant droit... Chez les magiciens.
Ils atterrirent lourdement sur le sol, complètement défoncés par le voyage. Wrath se releva avec douleur et courbatures, et lâcha « Au moins, on est sortit de la ville... » Et pour cause ! Ils s'étaient retrouvé aux abords du lac de la transparence, où il n'y avait pas un seul chat. L'eau était calme et claire, et aucune route ne passait par là « Attend mais... On est où là exactement ? » Le Déchu n'avait jamais foutu les pieds ici.