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 La Racine du Mal [Romulus PV Lumi]

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Mer 08 Oct 2014, 16:31

J'avais beau parler à Romulus en essayant de paraître dans le meilleur état possible je savais que je ne le trompais pas. Durant ce bref intervalle où j'avais été inconsciente il s'était indubitablement produit quelque chose. Je sentais sa main dans mon dos qui me soutenait alors qu'il m 'expliquait calmement la situation. Il venait tout juste de finir de me dire que c'était bien lui la personne responsable de la mort de la plante quand je tentai de me lever. Posant sa main sur ma jambe il m'intima l'ordre de rester assise. Plantant mon regard dans le siens je le regardais d'un oeil curieux. Quand il m'expliqua ce qui venait d'avoir lieu je pris quelques longues secondes pour assimiler l'information. Il venait de me... Tuer ? Pendant près de quinze minutes mes organes vitaux avaient cessé de fonctionner et pourtant j'étais la, à me demander comment c'était possible. Soupirant un bref instant j'essayai de remettre de l'ordre dans mes pensées. J'avais envie de lui hurler dessus, de lui demander comment cela était possible et comment il avait osé mais, au pris d'un gigantesque effort de volonté je parvins à me reprendre. Je n'avais aucune blessure physique et bien que je sentais une certaine lourdeur dans mon corps je ne pensais pas qu'il m'ait fait quoique se soit.

Portant sur lui un regard calme mais ou la colère était néanmoins visible j'écoute ce qu'il me dit. Après m'avoir rapidement expliqué ce qui m'a fait tomber dans l'inconscience il me parle un petit peu des sorciers. Un sourire apparaît sur mes lèvres alors qu'il me conseille de tout faire pour ne pas en toucher un. Les enseignements de Hadanell me reviennent en tête et mon sourire se teinte rapidement de tristesse. Lui aussi m'a toujours dit de ne jamais faire confiance à une personne, et ce quel que soit son peuple appartenance. Aujourd'hui et avec ce que Romulus me disait j'étais obligée de me rendre à l'évidence. Le monde n'était pas cette terre tranquille que je me plaisais à imaginer. Un petit rire franchit mes lèvres à cette réflexion. Au vue des rencontres et de ce qui m'était arrivé jusqu'ici je ne pouvais de toute façons plus me complaire dans mes douces illusions. Je fus tirée de mes pensées par Romulus se levant juste devant moi. Il me tendit la main et avant de lui saisir je pris quelques secondes pour serrer et desserrer plusieurs fois mes doigts. Mes mouvements n'étaient pas vraiment fluides mais au moins je pouvais bouger un petit peu plus facilement que lors de mon réveil. Le regardant dans les yeux je pris sa main et me relevais, repensant à ce qu'il venait de me dire. Il avait le sentiment que me tuer ne lui serait pas aussi profitable. Cette information n'était pas vraiment importante mais quel que soit la manière dont je voyais les choses ce qu'il me disait et ce qu'elle m'avait dit se recoupait et arrivait au même point. Je pensais encore pouvoir être maître de mon destin à ce moment la et pourtant je sentais que petit à petit quelque chose commençait à m'échapper.

Sortant de mes pensées je me rendis compte que le regard de Romulus était posé sur moi. Prenant une nouvelle fois quelques secondes pour vérifier si tout allait bien je lui fis un petit signe de tête pour lui dire que nous pouvions repartir. Quand son regard se posa sur la faille qui s'ouvrait face à nous il sembla oublier tout ce qui l'entourait. Lentement il se mit en marche vers elle. Arrivé devant il pris quelques secondes pour la contempler. Sa voix me parvint alors qu'il me disait quelque chose d'une voix basse. Sans attendre une quelconque réponse de ma par il fit un pas en arrière et sauta dans la faille. De nouveau un petit rire franchit mes lèvres. Je ne savais pas vraiment ce qu'il voulait faire et comment il se comportait de manière général néanmoins son empressement et la curiosité dont il faisait preuve en ce moment était bien réelle. Parcourant rapidement les quelques mètres me séparant de lui je me postai à mon tour à l'entrée de la faille. Une lumière semblait se dégageait de la faille sans pourtant qu'aucun objet ou artifice quelconque permette cela. Curieuse de savoir ce qui pouvait en être la cause je sautai à sa suite.

Nous venions tout juste de nous mettre à avancer qu'il me parlait de nouveau des sorciers, me demandant comment je les percevais maintenant que j'avais été amenée à en côtoyer à plusieurs reprises. Quand mon regard se posa sur lui une petite lueur d'amusement brillait dans mes yeux. « Tu veux savoir comment je vous considère ? Allons je suis sûre que c'est une question à la quel tu es capable de répondre par toi-même. Je vais quand même te répondre. Honnêtement je ne sais pas comment je dois me comporter vis-à-vis de vous. Par exemple j'exècre le sorcier qui m'a élevé mais, même si je ne sais pas à quel point, je me sens assez proche de celle dont je te parlais tout à l'heure et son statut de sorcière ne me dérange nullement. Pour toi je ne sais pas vraiment, tu ne sembles pas être quelqu'un tentant de me faire du mal mais temps que je n'aurais pas eu de preuve de ce que j'avance je ne pourrais pas te considérer comme un allié potentiel. » Même si j'avais conscience que mes paroles pouvaient être assez dure je souriais toujours. Il voulait savoir ce que je pensais d'eux je venais de lui dire et si cela ne lui plaisait pas il allait devoir faire avec.

Sans vraiment faire attention il se mit à me poser d'autre questions. La première concernait Circé, je voulais lui parler d'elle mais j'attendis un petit peu avant de lui répondre. Il semblait avoir d'autre question à me poser, il serait plus pratique pour nous deux si je répondais à tout en même temps. « Comme je viens de te le dire il s'agit d'une sorcière. Je ne connais pas vraiment grand-chose sur elle, je peux juste te dire son nom. Elle s'appelle Circé. » je pris quelques secondes pour réfléchir à ce que je pouvais ou non lui dire. Il y avait peu de chance que mes information la mette en danger d'une quelconque manière mais je ne voulais pas prendre de risque. Aussi après une brève hésitation je décidai d'éluder la question et de passer à la suite de ses questions. « je suis en effet déjà allé à Utopia à une ou deux reprise. Et je connais en effet le roi. Enfin dire que je le connais est faux, je n'ai fait que le rencontré qu'une seule fois. J'ai dû faire un discours devant quelques habitants de la ville au nom de notre roi. Il ne m'a pas adressé la parole une seule fois durant tout le discours mais il était bien là. Concernant son nom je ne suis plus sûre, il me semble qu'il se nomme Mickael mais je ne peux pas le parier. »

Je venais tout juste de finir de parler quand je faillis perdre l’équilibre. Sans aucune hésitation il tendit la main vers moi et dans un réflexe je l'attrapai? Suite à cela je levais les yeux vers lui. Je n'arrivais vraiment pas à cerner cet homme et cela m'ennuyais au plus haut point. Détournant les yeux je me re-concentrais sur la route. J'aurais tout le temps voulu pour me questionner sur lui plus tard. Cependant, nous ne marchions pas longtemps avant de nous interrompre de nouveau, à cause de lui cette fois. Il semblait pris d'un vertige. Je ne savais pas ce qui lui arrivait néanmoins, il fallait espérer que ce ne soit rien d'important. Je n'avais pas envie de me retrouver seule si un combat contre un monstre comme celui nous ayant attaqué un petit peu plus tôt se déclenchait de nouveau. Soudainement il fit un pas en arrière et porta la main à son front. Je ne savais pas ce qu'il avait mais de toute évidence il valait mieux le laisser tranquille pour le moment. Après quelques secondes dans cet état il se mit à murmurer quelque chose. Je ne comprit pas ce qu'il disait, sa voix étant trop faible pour que tous les mots me parvienne mais il semblait être en train d'essayer de reprendre le contrôle de lui même. Comme si quelque chose était en train de lui échapper et qu'il faisait tout pour que ce ne soit le cas. Je ne pus m'empêcher de sourire face à cela. Je n'avais pas souvent eu l'occasion de voir un sorcier dans une situation de faiblesse mais je n'allais pas manquer ce spectacle. Et tant pis si j'en faisais les frais plus tard.

Alors qu'il relevais les yeux, ne manquant pas de remarquer mon regard amusé et mon sourire. Soudainement il sembla prendre conscience de quelque chose et lâchant un juron il m'expliqua que nous venions de nous faire avoir. Après une brève explication je compris que nous étions une nouvelle fois pris dans une illusion. Baissant la tête je me mis à réfléchir à la situation. Ce qu'il fallait commencer par déterminer était à quel moment nous étions tombé dans ce piège. La solution la plus simple était que nous étions pris dans la même illusion depuis le début. Cela me faisait mal de me dire que nous n'avions pas réussis à la vaincre pourtant c'était le plus crédible. Néanmoins comment réussir à sortir d'un sort aussi puissant la question était la. Je n'avais pas de moyen de briser cette prison et c'était probablement la même chose pour lui. Je me mis à faire les cent pas. Je n'avais vraiment aucune idée de comment briser ce décor fictif et cela commençait à m’énerver au plus haut point. « Pour être honnête je ne sais vraiment pas ce qu'on peut faire. Nous ne savons même pas depuis combien de temps nous sommes prisonnier de ces divagations ni ou nous sommes dans les jardins. » un soupir de contrariété franchit mes lèvres. « Je ne peux même pas compter sur mon anti-magie, il faudrait que je sache ou est la source de cette magie et que je pense m'en approcher. » Mon regard se pose sur lui et je repense à ce qu'il a fait depuis le début de notre exploration. Soudainement la créature qu'il a appelé pour me réveillé de ma première illusion me revient en mémoire. S'il y a un point que nous pouvons essayer d'utiliser à notre avantage il s'agit de celui-la. Nous n'avons pas grand chose d'autre de toute façons. « Pense tu qu'utiliser ton cadavre ou la créature que j'ai vu toute à l'heure pourrait nous aider ? Avec de la chance ils ne sont pas affecté par les illusions. Je n'ai de toute façons pas vraiment d'autre idée pour ma part. » Je soupire une deuxième fois et machinalement je siffle Sheva. Je ne sais pas vraiment s'il peut venir ou s'il nous sera d'une aide quelconque mais j'ai envie de sentir sa présence et qu'il soit avec moi.
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Jeu 01 Jan 2015, 23:08

Le calme...

Il était étonnant de se retrouver dans cet endroit paisible, baigné dans la lumière et isolé de tout bruit, pas même celui du vent. Le jardin, jusqu'à maintenant, avait présenté un peu trop tôt dans notre périple une atmosphère vague, oppressante et stressante. Le brouillard, mêlé au bruissement des végétaux alentours, effleurés régulièrement par un courant d'air pourtant calme, apportait à moi la graine de l'angoisse. Celle d'être surpris par une menace trop tard pour pouvoir m'en défendre, celle d'échouer dans ma quête religieuse, celle de mourir...

À présent, dans une ambiance reposante et sécuritaire, je parvenais à me concentrer pleinement sur la conversation que j'avais moi-même lancée.

Curieusement, j'appréciais le ton téméraire qui teintait la voix de Lumi. Elle se permettait de parler franchement. Bien qu'elle avait clairement l'intention de me choquer, il en était tout autrement dans mon esprit. J'en apprenais tout autant sur elle et le lien qui la rattachait à présent à moi dans sa façon de s'exprimer que dans ses paroles elle-même.

Dans un sens, cette introduction inutile qu'elle usa pour avancer son propos m'indiquait qu'elle me savait déjà suffisamment intelligent pour avoir un avis sur la question bien avant qu'elle me donne la réponse. En même temps, elle semblait ne pas percevoir la rigueur de mon esprit qui cherchait inexorablement à récupérer la vérité plutôt que de se la figurer. Elle me provoquait comme pour me dissuader de poser des questions tandis que la réaction la plus appropriée aurait été de l'éluder avec finesse.

- Je vais quand même te répondre.

Elle mentait. Elle voulait me répondre. Il ne s'agissait pas là d'une faveur qu'elle me faisait, même si il c'était ce qu'elle sous-entendait. Elle voulait me répondre car elle tenait à me faire savoir ce qu'elle pensait de moi, presque comme pour me repousser de par son arrogance. Mais j'étais d'un naturel plus calme qu'elle ne semblait se le figurer. Aussi l'écoutai-je sans laisser transparaître l'amusement que m'inspirait la contradiction entre ses propos et ses réactions.

Ainsi elle me considérait presque comme un potentiel allié. Comme elle pouvait être naïve... Mais je n'allais pas m'en plaindre, dans un sens. C'est ce que j'attendais d'elle. Je voulais qu'elle ait confiance en moi.

- Tu verras bien... De toute évidence, si tu te méfies trop de moi, tu prends le risque de te mettre en danger alors que je pourrai m’avérer être un allié efficace. Dans le même temps, si tu me fais trop confiance, tu prends le risques que je me retourne contre toi au mauvais moment.

Il semblait contradictoire que je cherche à la mettre en confiance alors que je lui donnais les outils pour échapper à mon emprise. Pourtant, la plupart des gens négligeaient le pouvoir que pouvait avoir la vérité sur les esprits. On se méfie bien plus de celui qui semble parfait que de celui qui semble exposer ses vices avec la plus grande honnêteté du monde.

J'enchaînai rapidement en lui demandant le nom de celle dont elle se sentait si proche. Circé... Ce nom resterait sans nul doute gravé dans ma mémoire et j'étais curieux de rencontrer cette femme. Était-ce une concurrente à la domination de Lumi ou bien se pouvait-il que...

C'était un cas envisageable. Rarissime, mais envisageable. Une jeune Sorcière encore inexpérimentée qui aurait conservé l'habitude des sentiments les plus méprisables tels que ceux de l'amour ou de l'amitié ou bien encore de l'altruisme... C'était tout à fait possible et en même temps tellement peu commun...

Oui, vraiment. J'étais curieux de rencontrer cette... Circé...

- Circé, tu dis ? Je ne connais pas cette Sorcière. Cela ne veut rien dire en soi. Je ne connais pas tous les Sorciers de notre race. Je peux te demander comment vous vous êtes rencontré, si ce n'est pas trop indiscret ? Comment est-elle ? Pourquoi l'apprécies-tu autant ?

Je permettais d'aller loin. Cette discutions était intéressante ! J'espérais sincèrement en apprendre plus ! Voyons jusqu'où je pouvais tirer les vers du nez de la jeune et charmante humaine...

Pas encore rassasié par les informations qu'elle pouvait me fournir, je décidai de m'écarter un peu de son histoire personnelle pour la questionner sur sa race, à présent. Mickael était donc le nom de leur Roi. J'étais presque étonné qu'aucun titre particulier n'ait servi à le désigner. La familiarité avec laquelle elle semblait en parler n'était pas très reluisante pour un souverain de race. Décidément, les humains était bien peu raffinés à mon goût. Ils manquait cruellement de sens hiérarchique. Même les Orishas étaient plus respectueux des puissants...

Mais alors même que j'allais continuer de la questionner, elle trébucha et s'ensuivit une grande remise en question de mon comportement.

J'eus un doute, un instant, sur mes propres valeurs mais, à ma grande surprise, la devise des Eternam eut l'effet d'un anti-anxiolytique et l'instant suivant, j'avais les idées remisent à leur place.

Un court moment de vide s'ensuivit avant que se révèle à moi le piège dans lequel nous étions tombé. Lumi essaya bien de trouver une solution, mais cela ne sembla pas très probant. Je lui devinais de faible connaissances en magie. Il me fallait donc réfléchir, chose que je me permis de faire à haute voix.

- Les illusions ont besoin d'un point d'appui. Seuls les Aetheri sont en mesure de créer de tels mensonges qui attaquent en même temps les cinq sens d'un être vivant. En règle générale, il s'agit de piéger un sens et de brouiller les autres. Et pour déceler celui qui a été visé...

Le moment où la faille nous était apparue me revint en tête et j'analysais les différents sens qui avaient été mobilisés. L'ouïe ? Non. Bien entendu que non. De même que le goût et l'odorat n'avaient en rien été affectés par ce piège. Quand au toucher...

- ... Il suffit de se questionner sur le sens qui fut le premier atteint par l'illusion. Celui qui servit à élaborer le tissu de mensonge dans lequel nous évoluons. Et c'est indubitablement la vue.

La solution m'apparaissait clairement, à présent. Mais une autre idée me vint en tête rapidement. Puisqu'il s'agissait là d'une situation de crise, pourquoi ne pouvais-je pas m'en servir ? Il était temps de faire réagir Lumi, en découvrir plus sur ses capacités et en profiter pour la mettre en confiance.

Avec un calme qui se voulait apaisant, je me tournai vers la jeune humaine, un de mes sourires les mieux imités au lèvres.

- Je me soucis de ton état, Lumi, que tu veuilles bien le croire ou non. Je sais que tu ne me fais pas confiance et tu as raison mais je ne veux pas t'inquiéter inutilement. Je vais donc te guider pour que ce soit toi qui sorte la première de cette illusion. Je te donnerais ensuite les instructions pour que tu m'aides à en sortir rapidement et nous continuerons notre recherche.

Je n'évoquais pas l'idée qu'elle puisse me laisser tomber et partir. Tout d'abord parce que j'avais de bonnes raisons de penser qu'elle n'avait pas intérêt à cela et ensuite parce que je ne m'inquiétais pas pour mon sort. Si j'étais capable de la faire se libérer de l'illusion, j'en serais tout à fait capable par moi-même.

Me rapprochant d'elle, je me permis de la saisir par les épaules. C'était quelque chose qui m'était très étranger et désagréable mais il le fallait. Bien que j'exécrais les contacts humains, il s'agissait là d'attirer son attention et d'éveiller sa concentration. C'était d'autant plus efficace que cela devait autant la surprendre venant de moi que moi-même.

- À présent je veux que tu m'écoutes attentivement. Tout d'abord, voici une indication qu'il va falloir que tu intègres et que tu suives à la lettre.

Je marquai un temps d'arrêt pour créer un effet qui devait l'aider à se concentrer et comprendre mes instructions.

- Tout ce que je vais te dire à partir de maintenant a un sens logique. Or il est possible que celui qui cherche à nous piéger se rende compte de notre tentative de fuite. Il va alors jouer sur ton sens auditif pour te faire entendre des choses que je ne dis pas. Ce sera très discret et très fin comme manœuvre alors il te faudra déceler le moindre défaut dans ce que tu entendras. Dès qu'une de mes paroles te semblera un peu incohérente, tu commenceras par me faire répéter. Si ce que je te dis la seconde fois est identique à la première fois, alors dis-moi simplement « non ». Ainsi, je reformulerais. Il est trop difficile pour notre adversaire de reformuler les paroles qu'il aura falsifiées. Ainsi, tu ne risqueras rien.

Les mesures de sécurités ayant été énoncées, je m'écartais pour ne pas l'inquiéter avant de lui donner mes premières indications.

- Maintenant je veux que tu fermes les yeux. Tu vas fermer les yeux et effacer de ton esprit la vision du lieu dans lequel tu te trouves. Tout l'exercice se fera tandis que tes yeux n'auront plus la possibilité d'être affectés par l'illusion mais si jamais tu as le moindre doute, si tu penses t'être faite piégée, rouvre les yeux. Toutes manipulations de la part de notre adversaire seront alors avortées.

J'attendis qu'elle obéisse avant de continuer.

- Maintenant il faut que tu visualises le jardin tel qu'il devrait être autour de toi si tu n'étais pas perdue dans les méandre d'une magie hostile. Vois la brume autour de toi ainsi que la pénombre qui berce le Jardin du Savoir, vois l'herbe à tes pieds.

L'exercice était difficile, j'en convenais et je me tenais prêt à réagir à la moindre indication de sa part.

- Maintenant, je veux que tu te rappelles de l'air ambiant. Cette multitude de parfums émanant des plantes qui décorent ce temple de la connaissance. Rappelles-toi de l'odeur qui devrait titiller tes narines depuis plusieurs minutes. Rappelles-toi aussi du goût salé de la mer, qui n'est pas si loin qu'on ne l'imagine et qui traverse le Jardin aussi délicatement qu'une abeille vole de fleurs en fleurs pour faire son travail. Rappelles-toi du silence vaste et sourd qui nous entourait, du bruit du vent qui flottait doucement autour de nous, du son étouffé de tes pas dans l'herbe. Rappelles-toi enfin de la sensation d'enfoncement de tes chausses sur la douce pelouse, parsemé de ces quelques fleurs que tu ne devinais pas jusqu'à ce qu'elle craque avec toute la délicatesse du monde sous tes semelles.

Je voyais bien qu'elle fournissait de grands effort pour réussir l'exercice et je n'en attendais pas moins d'elle et j'étais tout aussi assidu à l'aider que le devais un bon professeur. C'était d'ailleurs le rôle que nous étions amenés à assumer au mieux, nous, Sorciers.

- Maintenant, tu vas prendre une grande inspiration par le nez et tenter de retrouver les odeurs qui sont celles du Jardin du Savoir. Retrouve les odeurs mais aussi les sensations. Lorsque tu auras suffisamment prit de respirations, tu malaxeras ta salive dans ta bouche en tentant d'y déceler le sel marin qui asséchait ta bouche auparavant.

Je sentais qu'on avançait. Et plus on avançait, plus l'exercice se complexifiait. Notre adversaire savait manipuler son art avec efficacité. Mais cela ne nous rendait pas impuissant pour autant face à cela.

- Maintenant, tout en continuant de respirer avec le nez et de goûter, tu vas tendre l'oreille et tenter d'entendre le vent chuchoter tranquillement autour de toi. Entends ce qui t'entoure comme si cela devenait le seul moyen pour toi de voir le monde.

L'aboutissement final... On approchait...

- Maintenant, tu vas avancer. Concentres-toi sur les trois sens que tu es déjà parvenue à maîtriser et à influencer par tes souvenir et sens l'herbe sous tes pieds. Dès que tu auras assuré tes quatre sens et uniquement quand la réalité et ton imagination seront si confondues que tu ne sauras plus les distinguer, tu ouvriras les yeux. Tu peux y arriver Lumi, j'en suis certain. Aies confiance en toi, c'est tout.

Allait-elle vraiment y arriver ? Et après ? Quelle était véritablement la réalité autour de nous ? Allait-elle tenter de m'abandonner ? J'avais déjà une idée des réponses à chacune de ces questions... Mais qu'étaient des croyances face à la dure vérité ?
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Jeu 15 Jan 2015, 19:43

Ne pas pouvoir utiliser la magie est une chose. Priver les gens de la leur en est une autre. Mais être privé de magie, s'habituer à cela et se retrouver soudainement dans une difficulté sans précédant à cause de cette dernière n'est pas un élément auquel on peut s'habituer. Et encore moins prévoir. Certes, si en entrant dans ce jardin j'avais prévu tout cela les choses aurait été drastiquement différente. Je n'aurais pas agi de la même manière, chacun de mes pas aurait été mesuré et surtout, je n'aurais pas été à deux doigts de lui faire confiance. Je peste intérieurement contre moi. Et contre lui. Ce n'est probablement pas sa faute, je le sais mais il me faut une raison, un but et une personne à blâmer. Et il est la. C'est une raison suffisante pour que je rejette la faute sur lui et que je le juge coupable de la situation dans ou nous sommes. Je soupire, posant ma main sur le mur, s'il s'agit bien d'un mur, en face de moi. Savoir que tout cela est une illusion ne nous aide en rien, si ce n'est à nous faire réaliser que nous sommes perdus. Je regarde plus en détail ce qui me fait face. Ma raison me dit que tout cela est faux pourtant mon être, mes sens, tout le reste de mon corps me dit qu'au contraire je suis face à la dure réalité. Les illusions. Un type de magie que je n'avais pour ainsi dire jamais vu. Et qui me semblait pourtant tellement puissant. Je n'affirmais pas que l'anti-magie soit capable de contrer tout et n'importe quoi, j'avais déjà à de nombreuse reprise fait l’expérience de cela. Néanmoins, j'avais toujours eu un impact, même minime sur les sorts qui m'étaient destiné. Et la. La. Je devais me contenter de subir. Je frappe faiblement le mur. Je déteste ça. Ne pas avoir le contrôle sur la situation est vraiment ce que je déteste le plus au monde.

Je me retourne vers Romulus. Que je le veuille ou non, que je sois décidé ou non à lui faire confiance, je n'ai pas le choix. Nous sommes tous les deux bloqué ici et il est le seul à avoir un moyen ou au moins une idée pour nous faire sortir. Je le regarde du coin de l’œil. Quelques mois au par avant jamais je n'aurais envisagé la simple idée de faire confiance à un sorcier. Ma rencontre avec Elle m'avait fait changé de point de vue pourtant je ne pouvais toujours pas le suivre aveuglement. Comment croire un homme appartenant à la race de celui qui m'a ôté dix ans de ma vie et ma famille. Je ferme les yeux. Je n'ai pas le choix de toute façon si je ne veux pas qu'on reste bloqué ici. Et peut-être cela à me décider par rapport à l'attitude que je dois avoir vis-à-vis de lui. Je me retourne face à lui et le regarde dans les yeux. Avant toute chose nous devions sortir d'ici. Ensuite seulement et en fonction de ce qui va avoir lieu je prendrais ou non la décision de lui parler plus d'Elle. Je ne veux pas la mettre en danger inutilement, et temps que j'ai n'ai pas eu de preuve concrète de ce qu'il est capable de faire je ne lui dirais rien de plus que son nom.

Il venait d'entreprendre de m'expliquer le fonctionnement des illusions et plus précisément la raison qui nous avait fait tombé dans le piège. Se reposer sur un sens. Oui, maintenant qu'il le disait cela semblait logique. Et je ne pouvais qu'une nouvelle fois me maudire de ma non connaissance en magie. Certes j'avais déjà eu des expériences avec cette dernière pourtant je ne connaissais pour aussi dire rien dessus. Jamais il n'avait pris la peine de répondre à mes questions sur ce sujet. À mon grand malheur d'ailleurs. Mais aujourd'hui j'avais peut-être un moyen de palier à cela. Si j'acceptais de lui faire confiance et de croire en lui bien entendu. Un nouveau soupir. Quel que soit la manière, la question que je me pose sur lui et la situation je reviens à cette question. Puis-je ou non lui faire confiance. Je secoue la tête. J'ai raison de ne pas lui faire confiance... Bien sur que j'ai raison de ne pas lui faire confiance, je le sais et je n'ai pas besoin qu'il me le dise. Et pourtant après ça, même en précisant que je ne dois pas le croire il ose me dire de l'écouter et que cela va me permettre de sortir d'ici. Si j'avais eu un moyen quelconque de sortir de cette grotte fictive cela aurait fait bien longtemps que je l'aurais laissé en plan. Cependant, ce n'est pas la cas, nous devons donc cohabiter. Et en l’occurrence, cohabiter veut dire le laisser faire et me guider et me contenter de fermer les yeux et de le croire aveuglement.

Ce que je vais faire. Même si cela ne me plaît pas. Quand ses mains rentrent en contact avec mes épaules je suis à deux doigts de le repousser pourtant je me retiens. La situation n'a pas l'air de le déranger lui et ma conduite ne doit pas changer de celle que j'ai depuis le début de notre rencontre. Je ne pense pas pouvoir dire que cette rencontre avec lui changeras ma vie à jamais et je dois bien avouer avoir envie que cette dernière ce termine vite pourtant, je suis incapable de prédire l'avenir et qui sais ce que la situation nous réserve. J'écoute plus ou moins tranquillement ses directives avant de fermer les yeux prenant le temps de considérer ce qu'il vient de me dire. Cela ne semble pas bien dur pourtant, si l'illusion est aussi forte que ce qu'il semble croire alors passer de la théorie à la pratique ne va pas être une chose facile. Un dernier soupir suivit d'un petit signe de tête pour lui dire que je suis prête à tenter de sortir d'ici et nous commençons l'exercice.

Je ferme les yeux et sous ses indications me remémore le jardin. Cette partie n'est pas très dure, très vite tous les éléments me reviennent en mémoire. La couleur des fleurs, leur parfum, mais pas seulement les fleurs. Les chemins composant le jardin la brume s'épaississant à chacun de nos pas, mais aussi le ciel, les nuages dans le ciel et les rayons de la lune. Ce n'est que quand j'ai une image parfaite du jardin que je refait un signe de la tête. C'est maintenant que la vrai difficulté va commencer. Se rappeler d'une couleur ou d'un objet n'est pas dur. Se rappeler d'une sensation ou d'une odeur l'est beaucoup plus.

Le toucher et l'odorat maintenant. Doucement, je m'imagine marcher dans le jardin. Je m'imagine regarder les fleurs, me rapprocher d'elle et les sentir. Le parfum de la fleur que j'ai sentis lors de notre arrivé dans le jardin me revient alors presque immédiatement en mémoire. Puis petit à petit c'est le parfum se dégageant de tout le jardin qui réapparaît. Je me concentre pour ne pas perdre cette image et continue mon avancé imaginaire dans le jardin. Je m'imagine retirer mes chaussures et profiter de la douceur de l'herbe sous mes pieds. Je me concentre un peu plus sur ce contact avant de ressentir le souffle du vent jouant dans mes cheveux et glissant sur mon corps. Mon image mentale écarte les bras pour s'ouvrir à toutes cette avalanche de sentiment dont je la bombarde volontairement. Puis je passe à la suite. L'air marin et le sel soulevé par le vent. De faible picotement du au sable et à ce sel sur ma peau se font ressentir et ma bouche devient peu à peu pâteuse. J'y suis presque je le sens. Je le sens mais il manque Quelque chose. Un détail qui va me faire franchir le pas et sortir de ce monde fictif. Un détail que je ne parviens pas à trouver. Je reste ainsi immobile de longue secondes avant d'être frappé par ma bêtise. Ce contact est évident et je n'aurais pas du l'oublier. Tout en gardant ma concentration avant de ne pas perdre mon image et ma clé pour sortir je siffle une nouvelle fois.

Ce n'est que au moment ou Sheva se pose sur mon épaule que je fais un pas en avant.

Simultanément ma perception de ce qui m'entoure change drastiquement. Le sentiment d'oppressement que je ressentais dans la grotte disparaît. Je fais un autre pas en avant et cela ne fait qu'augmenter ce sentiment que quelque chose à bien changé. Lentement je rouvre les yeux, m'attendant à être toujours dans la grotte. Ce n'est pas le cas. Je soupire. Je soupire mais ne suis pas sortie d'affaire. Rien ne me dit que je ne suis pas retombé dans un piège. Et le mieux placé pour me le dire c'est lui. Sans me retourner, caressant Sheva d'une main distraite, regardant fixement devant moi je lui parle. « J'ai réussis. Enfin... Je pense avoir réussi. » Je me tais et réfléchis. Il est capable de sortir seul, je le sais, mais j'ai bien envie de voir si je peux obtenir une chose ou deux de lui. « Dis moi si je peux faire quoi que se soit pour te faire sortir et je le ferais. Cependant, je voudrais juste deux petites chose. Que tu me donne un moyen d'être sûre que je ne suis pas dans une nouvelle illusion. Et je voudrais savoir tout ce que tu sais sur les illusions, comment les créer et comment les détruire. »
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Lun 20 Avr 2015, 12:27

La peste… Oser me faire chanter, moi ! Un élan d'agressivité me traversa. Je ne pensais pas qu'elle allait parvenir à m'agacer autant. Finalement, qu'elle me laisse en plan où qu'elle me fasse chanter, bien que je n'eus pas besoin de son aide pour me libérer de l'illusion, m'atteignait beaucoup plus que je ne l'aurais pensé.

Je soufflai un instant. Il me fallait rester calme. Ce n'était pas dans mes habitudes de perdre mon sang-froid et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencer.

Elle voulait jouer, pourquoi pas. J'étais de nature joueuse, ce n'était pas un secret pour moi mais ce n'était pas évident pour les autres… En particulier lorsqu'il s'agissait d'en comprendre les règles !

Calmement, je fermai les yeux et commençai à imaginer le jardin tel qu'il devait être.

- L'humaine que tu es devient exigeante, dis-moi. Je serais tenté de refuser. Mais soit, j'accepte d'accéder à ta requête.

Le jardin commençait à se former dans mon esprit. Le reste ne serait qu'un jeu d'enfant, j'en étais certain.

- Tout d'abord, affairons-nous à vérifier que vous êtes bel et bien sortie de toute illusion. Commencez par vous accroupir et saisir quelques brins de l'herbe qui doit se trouver à vos pieds. Maintenant que vous êtes reliée à la réalité et que vous ne risquez plus de la perdre, tournez vous calmement vers l'endroit où je dois me trouver selon vous tout en gardant cette poignée végétale en main. La réponse à votre question sera sous vos yeux. Si vous êtes encore sous l'effet d'une illusion, celle-ci aura effacé de votre regard ma présence pour ne pas risquer que vos sens, perturbés de me voir moi-même ailleurs que dans le même illusion, doutent de la réalité qui vous entourent et tentent de vous faire sortir de votre piège. En résumé, si vous êtes dans la réalité, je suis sous vos yeux en ce moment même, perdu dans l'illusion. Si en revanche vous êtes dans une nouvelle illusion, vous ne me voyez pas.

Et tout en lui racontant cela, je commençai mon exercice personnel. Les bribes de souvenirs me revenaient et je m'exerçait à me rappeler de tout. Ce n'était pas une épreuve compliquée pour moi. J'avais l'habitude de toucher à toute forme de magie, même si je n'étais capable que de ce que mes pouvoirs me permettaient. Ainsi n'était-ce pas du tout un travail inconnu pour moi. Je me rappelais encore des quelques conseils que mon ancien maître m'avait donné dans le temps…

- Passons aux illusions maintenant… Les illusions sont une forme de magie assez exceptionnel. Comme beaucoup de variantes de la magie, il s'agit de la considérer sous trois formes évolutives. Dans un premier temps, l'apprenti en illusions va apprendre à briser. Il s'agit pour lui de casser la réalité pour perturber sa cible. Ce n'est encore qu'un stade très précoce et il ne peut se permettre de véritablement piéger celle-ci. Il ne peut que l'induire en erreur. Dans un second temps, le maître en Illusions saura déformer la réalité. Être capable de perturber les sens jusqu'à leur faire voir ce qui n'existe pas. C'est là une marge d'évolution très large allant d'illusions proches de la réalités mais qui la déforment dans sa globalité à des illusions comme celle dont nous avons été victime, qui transforment totalement ce que le sens pense percevoir. Et pourtant, à ce niveau, on ne parle pas encore de "création" mais toujours de "déformation". En effet, il s'agit toujours de prendre racine sur un sens que l'on transforme complètement et déformer les autres pour les adapter. Mais les légendes parlent de certains illusionnistes capable de créer. À une telle maîtrise, la frontière entre nouvelle dimension et illusion est mince. Les légendes sont capable de créer tout un monde avec de nouveaux effet visuels, des sons et mélodies étranges et fascinants, des sensations uniques et des goûts incompréhensibles et pourtant vrais. C'est ainsi que tous les illusionnistes voient leur art et espèrent faire progresser leur talent.

Je commençai déjà à sentir le doux parfum de l'air qui flottait vaguement dans le jardin du savoir m'emplir, l'humidité de la rosée perlant sur les végétaux… Les sensations me revenaient et le souvenirs de celles-ci n'était pas bien difficile à reconstituer.

- Une illusion se base sur le fait que ce que les sens de la cible perçoivent parait plausible. Ainsi, la magie de l'illusionniste parvient à s'ancrer dans la victime et s'abriter en lui. Mais, contrairement à un rêve, les sensations sont ici différenciées de la raison. Il serait plus exact de dire que, lors d'un rêve, la raison se met à imaginer des informations que les sens n'ont jamais perçu. En revanche, lors d'une illusion, ce sont les sens qui envoient de informations fausses à la raison. Celle-ci a beau se persuader que ces informations sont fausses, elle ne peut contredire les sens et leur ordonner de percevoir autre chose. Il faut donc que les sens eux-mêmes soient convaincus que la réalité qui les entoure n'est en fait qu'une illusion. Si la victime parvient à faire cela, alors les sens vont chercher la vérité, rejeter le mensonge et briser l'illusion. En ce qui nous concerne, ici, nous savons à quoi devrait ressembler la réalité et c'est grâce à cela que nous parvenons à convaincre nos sens : en leur imposant la réalité encore plus violemment que l'illusion ne fait sa loi.

Lentement, il me fallait à présent ouvrir les yeux. J'imaginais déjà le jardin, la brume, l'air frais, la pénombre de la nuit brisée par les quelques lanternes parsemant l'endroit… Tout était déjà devant mes yeux pourtant encore plongés dans le noir de mes paupières. Restait à faire coïncider la réalité et mon imagination envahissante.

- De ce que j'ai pu lire dans le livres, on raconte que des êtres seraient particulièrement experts en illusions : les génies. Les histoires les plus incroyables racontent qu'ils sont capable de créer tout un autre monde aux yeux de celui qui se perd dans la folie de ses désirs les plus inavouables. Mais de là à savoir si ce n'est que mythe ou réalité… Au même titre qu'on nous racontait étant enfant qu'une terrible Ombre passerait pour prendre notre âme si nous n'étions pas sage, les génies ne sont peut-être que le fruit de jalousie de ceux qui n'ont rien et qui envies les riches et les puissants…

Mes yeux totalement ouverts, le Jardin se révéla à moi tel qu'il devait être. Me tournant, je découvris Lumi, dans mon dos, accroupie comme je le lui avais recommandée, les yeux fixés sur moi. M'approchant, je m'accroupis à mon tour et, mon visage probablement mille fois trop près du sien à son goût ce qui ne manquerait pas de la gêner, j'ajoutai :

- Il ne tient qu'à vous de décider de partir à la recherche d'un génie ou d'abandonner l'idée… Vous vous intéressez aux illusions Lumi ? Serez-vous la nouvelle illusionniste la plus réputée de notre monde ?

Me relevant, je lui jetai un rapide coup d'œil avant de me tourner vers l'étendue brumeuse qui nous entourait, fixant une direction au hasard.

- Tout va bien Lumi ? Vous êtes avec moi ? J'espère que oui car…

"Aetheri tous puissants ! Comment n'avais-je pas pu y penser plus tôt !"

Plongeant ma main dans mon manteau, je me saisi de la carte d'Ambroisie et la sortit. Si celle-ci avait le pouvoir de révéler la disposition d'un lieu en temps réel ainsi que les personnes s'y trouvant et leurs déplacement, pourquoi n'aurait-elle pas été en mesure de…

Gagné ! La faille était indiquée et elle était très proche de nous.

- Notre énigme est sur le point d'être résolue. Ce que nous cherchons se trouve tout près. Venez !

HRP :
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Lun 15 Juin 2015, 12:00


Les illusions. Une source de magie que je ne connais au final que très peu et pourtant étant très puissante. Maintenant que j’ai dû la subir de plein fouet, que j’ai dû me plier aux règles macabre de cet hôte funeste, je n’ai pas d’autre choix que de reconnaitre leur force. Un sourire amusé nait sur mes lèvres alors qu’il commence à me répondre. Exigeante hein ? Si une simple demande comme ça suffit pour l’embêter, le mettre dans une situation difficile alors que pourrait-il se passer si je demander autre chose. Quelque chose de plus important. Mon sourire s’agrandit à cette pensée. Si je l’ai suivi dans cette affaire c’était principalement à cause de la curiosité, de l’envie de savoir, de découvrir ce qu’il se passe ici. Mais maintenant j’ai un autre objectif. Un objectif simple, immature et puéril mais qui suffira à faire mon bonheur. Le pousser à bout. Cependant, quoi qu’il en soit avant toute chose, je dois m’assurer ne pas m’être fait bloquer une énième fois dans une illusion. Nous ne connaissons pas notre adversaire, nous ne savons pas à quoi il ressemble pourtant il semble de son côté prendre un malin plaisir à nous faire endurer tout cela. Écoutant les conseils de Romulus, je prends une poignée de brin d’herbe avant de me retourner vers lui. J’entends sa voie provenir de derrière moi, je sens presque son souffle contre moi, alors pourquoi ai-je aussi peur de ce que je vais découvrir en me retournant ? Pourquoi ai-je aussi peur de ne voir que le vide à mes côtes ? Fermant les yeux je me retourne lentement, ne contenant qu’à grande peine mon anxiété. Ayant fait volte-face, je reste quelques secondes immobiles, sans rien dire ou même faire, respirant calmement, me remémorant les conseils qu’il m’a donné plus tôt, redessinant ses traits ainsi que ceux du jardin dans mon esprit et priant pour ne pas être une nouvelle fois victime d’une distorsion de la réalité provoqué par notre ravisseur.

Quand j’ouvre les yeux, je suis un instant subjuguée par la panique. Je ne perçois devant moi rien d’autre que le vide et bien que sa voie me soit toujours aussi audible, elle me semble désormais provenir de partout en même temps. De nouveau je prends un instant afin de respirer avant de tendre la main. Les cinq sens sont ce qui nous a été privé et dans ma situation, je ne le vois pas et ne parviens pas à l’entendre, ce qui me prive de deux sens. Concernant l’odorat la question ne se pose pas, il ne dégageait pas d’odeur particulière et le gout ne me sera d’aucune aide dans cette situation. En revanche, il est une chose qu’il ne peut m’enlever. Notre perception de la réalité et biaisée certes mais notre emplacement dans l’espace ainsi que celui des autres personnes ou même des objets ne bouge pas. J’ai fait demi-tour, j’en suis sûre tout comme je suis sûre qu’il était derrière moi au moment ou je suis sorite de la première illusion. Si je parviens à le toucher alors plus de la moitié du chemin aura été fait. Lorsque je tends la main et que je m’empare de ce qui doit être sa manche alors l’air autour de moi semble frémir. Dans le même temps, sa voie qui n’était qu’échos incertains et lointains change pour reprendre doucement son timbre normal. Rapidement une forme se dessine devant mois en même temps que je tente de me remémorer son visage et moins d’une minute plus tard, je le vois, concentré et toujours en train de me révéler ce qu’il sait des illusions. Lâchant précipitamment sa manche, je recule de quelques pas et continue de l’écouter.

D’après ce qu’il est en train de m’apprendre, les illusions ne se reposent pas uniquement sur les capacités d’une personne, mais aussi de l’intelligence du lanceur du sort et surtout de celle de sa cible. Avant de créer une illusion, il appartient au magicien de réfléchir à ce qu’il va faire, si cette dernière sera logique ou non et si sa cible est susceptible de tomber dans son piège. Dans notre cas, notre adversaire n’est pas partie de rien il c’est contenté de  déformer le paysage nous entourant afin de nous piéger. Si je me fie à ce que Romulus me dis alors cela veut dire qu’il est resté bloqué au deuxième stade de la magie. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas cela qui m’intéresse, ce que je veux savoir c’est comment tout cela fonctionne. « Très bien, donc si j’ai bien tout compris, le principe même de l’illusion revient à imposer une nouvelle vision des choses à son adversaire afin de le troubler. Cependant, si c’est bien le cas il y a une chose qui m’échappe quelque peu. Pourquoi ce contenter de plonger son adversaire dans un monde illusoire et ne pas jouer sur sa perception de la réalité uniquement. » Troubler les cinq sens de son adversaire peut se révéler être un précieux atout, j’en ai parfaitement conscience toute fois il faut être réaliste. Jamais cela ne pourra être utilisé en combat. La concentration requise est bien trop importante pour cela. En revanche, en se focalisant sur la vue ou un autre sens de son ennemi, cela pourrait devenir plus évident. « Les génies dis-tu ? Hum, si cette race n’était pas si fourbe cela aurait pu être intéressant d’en rencontrer un en effet. »

Quelques secondes se passent sans qu’aucun de nous ne prenne la parole, lui occupé à sortir de son illusion et moi en train de réfléchir à ce monde d’opportunité s’offrant à moi. Quand il s’accroupit afin de se maitre à mon niveau je le regarde dans les yeux ne bronchant pas mais me retenant toute fois afin de ne pas reculer à cause de la proximité de son visage avec le mien « Je ne partirais pas à la chasse au génie. Je ne suis pas bête et je n’ai pas envie de perdre mon temps bêtement. Quand bien même j’en trouverais un il ne m’apprendrait rien. Quant à savoir si je serais la prochaine grande illusionniste... Écoute, si un jour ou l’autre je parviens à maitriser la magie alors rapidement la réponse se présenteras à toi. Mais dis-moi, mes demandent ont-t-elles été à ce point surprenante pour que tu me vouvoie de nouveau ? » Sans réellement attendre de réponse de sa part, je me relève regardant devant sans réellement chercher de point précis. Quelques instants plus tôt, cette situation ne me plaisait pas et j’avais pour seul objectif de partir d’ici au plus vite. Mais avec ses paroles, avec cette opportunité s’offrant à moi, tout cela a changé. Certes, je suis toujours incapable d’utiliser la magie, c’est un fait. Et il est même hautement probable que je ne sois jamais en mesure de l’utiliser. Cependant, si un jour mon état change, que je deviens capable de la maitriser alors oui, je prendrais le temps de réfléchir à sa question et je m’engagerais sur cette voie. Cette voie capable de tromper l’anti-magie des humains aussi facilement que si elle n’existait pas.

La voie de mon compagnon d’infortune me fait relever la tête. Ainsi, il aurait réussi à trouver une solution ? Cela ne m’étonne au final pas vraiment néanmoins, je ne peux m’empêcher de ressentir un certaine curiosité face à cela. Comment peut-il être à ce point sûr de lui ? Mon regard se pose sur une feuille de papier qu’il tient à la main. Il semble lui accorder une certaine importance toute fois, je ne vois rien d’autre qu’une page blanche. Peut-être l’un de ses nombreux objets magique ne répondant qu’à leur utilisateur. Je hausse les épaules avant de me relever. « Ah ? Et comment peux-tu croire cela en ne regardant ce qui n’est à mes yeux qu’un bout de papier ? Une petite explication ne serait pas de trop ne pense tu pas ? » Je souris face à cette remarque avant de faire quelques pas, attendant une réponse avant de bouger réellement dans le jardin. Enfin, plus que faire quelques pas, il est plus juste de dire que je tente de faire quelques pas. A peine me  suis-je mise à bouger qu’un vertige me prend et je dois me rattraper à lui pour ne pas finir sur le sol. « Eh bien, aurais-tu oublié de me prévenir d’un effet secondaire des illusions ou bien même de cette mort passagère que tu ma si gracieusement offerte ? » je reste ainsi, un sourire en coin sur les lèvres pendant quelques secondes. Finalement, je me relève et me m’est à marcher à sa suite, vers une destination m’étant inconnue mais semblant à ses yeux ne faire aucun doute concernant le fait que ce soit la bonne.

Notre marche se termine quand nous arrivons enfin à côté de notre objectif premier. La brèche. Je fais rapidement courir mon regard dessus, jugeant la profondeur et la distance à parcourir avant de prendre de nouveau la parole. « Tu es sûr de toi cette fois ? Ce n’est pas de nouveau une illusion ? Si cela venait-à être le cas, je pense que je commencerais à te soupçonner fortement d’en être le responsable. Un responsable manquant de capacité et se faisant prendre à son propre piège, mais cela ne change rien au résultat final. »
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Mar 14 Juil 2015, 13:33

Je tiquais. Je n'aimais vraiment pas ce tutoiement qui s'était installé entre nous à la suite d'une erreur de sa part et je m'étais laissé emporté pour la vouvoyer de nouveau… Et la petite peste l'avait parfaitement remarqué et n'hésitait pas à me le faire remarquer.

- Ça va… Laisse-moi avec ça. Tu es une jeune femme très malpolie… J'ai du mal à le supporter, c'est tout.

Un peu d'honnêteté n'avait jamais tué personne… Enfin… Je l'espérais !

- De ce que je sais, la magie des illusions n'est pas faite pour le combat. Tu as ta réponse. En partie du moins. J'imagine qu'avec un certain entraînement, on doit être capable de l'utiliser à faible dose suffisamment rapidement pour que ce soit utile en plein affrontement. Mais ce n'est pas le but premier, c'est certain. Non… Un bon illusionniste est comme un marchand mal intentionné. Il connaît suffisamment les marchandises qu'il vend pour ne pas se tromper lui-même. La magie des illusion joue sur la perception du monde. Donc celui qui la manipule doit nécessairement savoir le percevoir avec une certaine dextérité qui n'est pas donnée à tout le monde. Il voit ses adversaires venir avant même que ceux-ci le savent. Il les a piégé bien avant qu'ils n'aient envisagé de l'affronter. Celui qui nous manipule actuellement, par exemple, n'utilise pas sa magie pour nous affronter. Nous ne le combattons pas, nous essayons de l'atteindre et il nous repousse. C'est aussi simple que ça. Enfin… Presque… Parce que les morts-vivants n'étaient clairement pas des illusions et qu'il semble assez avancé pour se réserver quelques tours en poche…

C'est alors que j'eus l'idée de regarder la carte d'Ambroisie ! Elle eut aussitôt la gentillesse de me donner les informations que je cherchais. Tout était affiché jusqu'au nom énigmatique de "Äh'nadar" au beau milieu de la faille… En espérant que la carte ne pouvait être modifiée par illusions. Mais je doutais que quiconque, même aussi puissant, aurait été capable d'une maîtrise au point de savoir que j'étais en ce moment même en train d'observer une carte capable de me révéler l'architecture des lieux et la position de chacun en temps réel…

- Il s'agit de la carte d'Ambroisie. Je l'ai trouvé dans les vieilles affaires de mes ancêtres il y a quelques années. Je n'ai compris son fonctionnement qu'il y a peu. Elle me révèle à moi seul la disposition du monde et en particulier du lieu dans lequel je me trouve.

Inutile d'être plus exhaustif…

Je repris les devants et commençai à avancer.

- Ne sois pas bête, voyons ! Tu es faites de chair et de sang ! Ce sont des éléments vivants ! Tout ce qui es affecte provoque des réaction ! Tu n'es pas une machine ! Tu ne te contentes pas de subir les choses ! Tu les vis ! Bien sûr que la magie agissant en toi provoque plus que les seuls effets désirés ! Tu fatigues, ton corps travaille à rejeter ce qui ne lui est pas habituel… C'est tout à fait normal et tu n'en mourras pas, fort heureusement…

Je ne me sentais pas forcément beaucoup mieux qu'elle. Mais j'imaginais aisément qu'une humaine ne recevait pas la magie de la même façon qu'un Sorcier habitué à la manipuler et la faire circuler en son corps…

Tandis que nous marchions, je décidai de changer d'approche. À chaque rencontre, il fat savoir s'adapter et je n'avais pas envie de mal considérer Lumi…

- Je m'étais trompé à ton sujet… Tu es infiniment insupportable. Je pensais tomber sur une femme plus raffinée. Mais tu n'es pas désagréable pour autant… C'est assez étrange. Mais j'imagine que je ne t'apprends rien. J'espère que tu te connais bien, à défaut de comprendre la réalité autour de toi et le monde qui t'entoure…

La brèche s'ouvrait devant nous, bêante et sans fin. Comment considérer une telle anomalie autrement qu'en espérant arriver au bout de notre quête… C'était étrange à voir, comme une déchirure dans la logique et la réalité. C'était d'ailleurs probablement ça…

- Arrête, dis-je en commençant à descendre vers le fond de la faille. tu compte continuer à jouer l'arrogance pour le plaisir de dire des bêtises longtemps ? Tu sais tout comme moi que tu ne me fais pas plus confiance maintenant qu'au moment de notre rencontre et que s'il s'avérait que je te manipulais depuis le début, tu ne serais même pas surprise ! Je me trompe ?

Je n'aurais pas prétendu avoir cerné la jeune humaine. Ç'aurait été un peu prétentieux de ma part... Mais affirmer le contraire était une bonne manière de voir jusqu'à quel point j'étais proche de la comprendre…

Notre discutions se poursuivi tandis que nous avancions au fond du gouffre. Il était plutôt large et l'espace n'avait plus trop de cohérence en ce lieu. Pourquoi ? Comment ? Tant de questions auxquelles je désirais les réponses que je n'arrivais pas à extirper de la simple observation…

Mais, soudain, une secousse survint. Je n'étais pas de ceux qui résistent aux violences de la vie. J'étais de ceux qui avaient tendance à tomber et qui usaient de leur intelligence pour se prémunir de la chute. Mais la surprise était l'ennemie de l'intelligence et, sous le tremblement de la terre, ma face vint rencontrer le sol dur sans me laisser une chance de la protéger. Un peu assommé, il me fallut un moment avant de parvenir à me relever. Néanmoins, je restais pragmatique. Quelle qu'était la réaction de Lumi, mon inquiétude restait la même :

- Qu'est-ce que c'était ?

Me retournant, je vis soudain d'où venait ce bouleversement : une horde de créatures vaguement verdâtres étaient en train de descendre la faille à toute vitesse. Un cri à l'unisson sortit de leur gorge… Non. Pas un cri… Un râle...

- Des zombies ! Ce sont très probablement des zombies ! Notre adversaire nous a démontré par le passé qu'il savait les manipuler et, visiblement, il ne s'en prive pas ! On est dans un espace trop large, on ne pourra rien faire. Cours !

Je me retournai mon propre conseil et, sans hésiter, je me précipitai pour continuer en courant notre chemin.

La course à pied m'était difficile. Je n'arrivai pas à faire fonctionner mon énergie suffisamment longtemps… J'étais si… Faible… C'était une vérité et je ne pouvais faire autrement ! Il me fallait ralentir nos poursuivants. Une idée me vint alors. Simple, mais efficace.

Tout en courant de toutes mes faibles forces, j'écartais les mains et invoquait mon serviteur de l'ombre.

- Dépêches… toi… Ralentis… les ! parvins-je à lui ordonné tandis qu'il courait à mes côtés dans une tenue d'aventurier assez bien imitée.

Ni une, ni deux, il se précipita pour aller faire barrage aux morts-vivants. Il ne comptait pas les empêcher de passer, il comptait les projeter en libérant ma force magique.

Mais le résultat attendu n'était pas tout à fait au rendez-vous… Bien sûr, cela créa un désordre dans les rangs, mais mes pouvoirs n'étaient pas en mesure de repousser autant d'adversaires...

- Il… va… falloir… les… affronter ! annonçai-je en haletant.

Là ! Devant ! La faille se rétractait. Pouvait-on compter sur leur trop grand nombre comme une faiblesse dans un endroit à taille réduite ? Il fallait l'espérer…
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Mer 15 Juil 2015, 12:06


Le regard plongé dans le sien, un grand sourire moqueur vient prendre place sur mes lèvres. Sa réaction est au-delà de mes espérances. Certes, j'avais espéré le voir s’énerver, répondre de manière assez évasive à ma grossière provocation… Et au lieu de cela, il c'est précipité dedans. Obtenir ce que je veux de lui ne va peut-être pas être si dur que prévu au final. Effaçant très vite mon sourire de mon visage, je prends une expression curieuse et intéressé. Et il serait faux de dire que je ne le suis pas après tout, même si je sais qu'il n'est pour rien dans mon état, j'ai bien envie de savoir qu'elle raison il va invoquer et derrière quel subterfuge il compte se réfugier pour justifier mon état. Et le sien. Certes, la fatigue et l'impact des illusions et réellement visible sur moi, mais quoi qu'il dise, il ne peut pas cacher la fatigue qui commence à se peindre sur son visage à lui aussi. Décidant de garder pour moi mes observations je l'écoute parler. Contre moi, à l'écoute de sa dernière phrase, je souris de nouveau. « Ainsi, tu juge que le fait que je ne meurs pas est un résultat positif ? C'est étrange tu ne trouve pas ? Je veux dire, venue de la part d'un homme qui m'a tué quelques minutes plus tôt, je ne peux que trouver cela curieux. Aurait tu prévu quelque chose dont tu aurais oublié de me parler. »

Sans un mot de plus, je le suis à l'intérieur de la faille. Ce n'est pas vraiment dans mon intérêt de l'énerver plus que nécessaire. Et même si sa réaction risque d'être intéressante, je préfère remettre tout cela à plus tard. Qui sais ce qu'il pourrait se passer si je venais à avoir besoin de lui. Perdue dans mes pensées, j'avance à ses côtés, légèrement en recul afin de me préserver d'une attaque ou d'un problème quelconque. Finalement, après un bref instant de marche, il reprend la parole. « Dans mon cas, je dois avouer que je t'imaginais doté d'un petit peu plus de répartie et de diplomatie. Tu semble être un homme plein de prestance et de ressource. Il est dommage que tout cela soit gâché par tes aprioris sur quelqu'un tu ne trouve pas ? Peut-être devrais-tu prendre un peu sur toi et tenter de corriger cela à l'avenir. Ce n'est pas vraiment dans les objectif d'un sorcier de se laisser emporter n'est-ce pas ? » Mon sourire c'est agrandi et c'est teinté d'une teinte moqueuse qui, je m'en doute, doit lui être désagréable au possible.

Et en effet à peine ais-je finis ma phrase qu'il enchaîne pour mon plus grand bonheur. « Est-ce parce que je ne te fais pas confiance que je n'ai pas le droit de te donner des conseils ? Tu sembles être plus vieux que moi cependant, ton attitude ne vas pas vraiment dans ce sens. En effet, je ne serais pas surprise d'être manipulée par toi cependant, je sais que ce n'est pas le cas. Cela va peut-être te faire du mal de l'entendre, mais tu semble trop faible pour cela. Tu possède les connaissances, mais je ne te juge pas capable de posséder la puissance pour faire tout cela. Et c'est afin de t'en rapprocher que tu fais tout cela. Je me trompe ? »  Lui retourner sa propre question est une provocation grossière dont je ne suis pas très fière, avec un petit peu plus de temps il ne fait aucun doute que j'aurai été capable de faire mieux. Mais nous n'avons pas de temps, je n'ai donc pas d'autre choix que d'agir et de répondre avec mon instinct. Ce qui n'est pas forcément la chose la plus développée chez moi malheureusement.

La suite de notre voyage se passe en deux temps. Tout d'abord, nous tentons de discuter un petit peu néanmoins, face au nombre de pic se multipliant entre nous deux nous préférons garder finalement le silence. Nous avançons ainsi tranquillement, tout deux perdus dans nos pensées quand un nouveau problème vint à notre rencontre. Une violente secousse fait trembler le sol et alors que je ne parviens à me rattraper à la parois que de justesse, m'évitant ainsi une chute probablement douloureuse Romulus n'a pas cette chance. « Et bien, je pense que même toi tu dois le savoir non ? Ou au moins savoir à quoi ça ressemble. À un tremblement de terre. Et pour ce que tu viens de voir de près, c'est le sol. » j'ai à peine le temps de finir ma phrase que je le vois pâlir en se retournant. Suivant son regard des yeux, je vois une horde de créature arriver à toute allure sur nous. Au moment ou il finit sa phrase et prend ses jambes à son cou, je suis sur ses talons.

Très rapidement l'air me manque, mes jambes me font souffrir et j'ai l'impression qu'à chaque pas je suis sur le point de m'écrouler par terre. Néanmoins, je refuse de lui montrer le moindre signe de faiblesse. Temps qu'il ne se sera arrêté, je le suivrais. C'est tout du moins, ce que je souhaite faire mais chaque pas en avant me donne l'impression que ma promesse s'éloigne un peu plus. Finalement, alors que je chancelle sous la fatigue, je le vois ralentir. Un instant j'espère qu'il agit ainsi afin de s'arrêter cependant, très vite je me rends compte que ce ne sera pas le cas. Il se contente d'invoquer sa créature et de l'envoyer sur nos adversaires dans le but de les arrêter. Le timbre de sa voix me tire un très faible sourire et me redonne des forces. Il semble être dans le même état que moi, je ne vais donc pas avoir à me forcer bien longtemps avant qu'il ne se décide à mettre un terme à sa course.

Et grâce aux aetheri, tout cela se termine quelques secondes seulement après qu'il ai invoqué son monstre. Placé dans une partie légèrement rétrécis du couloir, nous regardons les zombies déferler sur nous. Haletants, nous sommes tous deux en train de reprendre notre respiration. « Les affronter hein ?… Se sera avec joie, mais il me semble… Que tu oublie quelque chose… Aucun de nous deux n'est en mesure de les affronter… Autant à cause de notre force que… de notre fatigue. » Tout en parlant, je regarde avec attention les couloirs de la faille. Un affrontement direct est hors de question, nous avons eu du mal à nous débarrasser d'un zombie.. Alors affronter une horde… « Il nous faudrait de quoi les bloquer... Ou même, je ne sais pas... tu n'est pas capable de prendre le contrôle de certains ?.. Quoi qu'il en soit.. Ne compte pas sur moi pour les affronter… »

Au même moment, la fatigue de la course mêlée à l'impact des illusions et sorts en tout genre frappe de nouveau et je chancelle, me rattrapant de justesse à lui et m'évitant ainsi de tomber. « Quand je dis que nous ne sommes pas en état de les affronter.. » Je souris en disant cela avant de regarder derrière nous. À une dizaine de mettre le chemin se sépare en deux et les le mur au milieu de cette bifurcation comporte de nombreuse fissure. « Je te laisse le choix… rester ici et tenter de les vaincre seul.. Ou m'aider à provoquer un éboulement… Et si tu est vraiment joueur, nous pouvons même tenter de prendre chacun un chemin différent. Dans le meilleur des cas, tu sera débarrassé de moi. »  Pas un mot de plus alors que je m'écarte de lui et me dirige en marchant lentement, tentant toujours de retrouver mon souffle vers la bifurcation. Au final, je ne sais pas ce qu'il choisir, mais je pense que la solution me tenant le plus à cœur serait que nous partions tous deux d'un côté différent. Un paris risqué pourtant, de cette manière en plus de couvrir les deux chemins, nous sommes presque sûr de pouvoir protéger l'un de nous deux. Quoi qu'il en soit, la décision lui appartient. Il ne reste qu'à espérer qu'il se décideras vite.
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Ven 17 Juil 2015, 18:14

Pourquoi aurais-je du me justifier devant elle ? Pourquoi aurai-je ne serait-ce que prit la peine de lui expliquer ? Et pourtant ce fut ce que je fis. Sans hésiter un instant, je répondais du tac au tac :

- Il y a beaucoup de choses dont je ne t'ai pas parlé et ne te parlerai pas, Lumi. Mais en ce qui concerne mon soulagement à te savoir en vie malgré les afflictions magiques dont tu es victimes, au même titre que moi-même, depuis le début de notre recherche sans queue ni tête, je sais que si tu y passes, il ne me restera pas beaucoup de temps non plus. Donc tant que tu restes en vie, je suis assuré de ne rien risquer. Mais la vérité c'est que je sais que tu ne mourras pas des effets que la magie a sur ton corps. Ou bien ce serait une première dans l'histoire de l'humanité...

Une joute verbale sembla commencer alors que nous descendions dans la faille. Néanmoins, je fis mourir mon besoin de répliquer assez vite. Je n'éprouvais pas le besoin d'affronter si piètre créature. Je me permis tout de même de lui répondre, parce que le silence n'était pas l voie que j'avais choisi d'emprunter en la laissant m'accompagner et que j'avais le besoin d'assumer mes erreurs…

- Nous sommes tous ambassadeurs de notre race auprès des autres. Lorsque je rencontre un autre sorcier, je suis Romulus Eternam. Peut-être même que je suis représentant de ceux qui exercent mes fonctions au sein de notre société, mais rien de plus. En revanche, lorsque je rencontre un humain ou un bélua, je suis avant tout un sorcier. Si ce dernier est capable de saisir la nuance, il comprendra que les différence qui m'éloignent des comportements de mon peuple font de moi une être à part entière, mais il verra avant tout des caractères qu'il associera aux autres sorciers d'office. C'est ainsi que naissent les préjugés. Vois trois sorciers différents égorger de pauvres femmes et tu penseras aussitôt que les sorciers sont des monstres s'attaquant à des femmes sans défenses pour les assassiner aux rayons de lune les plus sombres. Tous, sans exception. Alors oui, ton comportement est celui que je rattache à ta race et oui, en tant qu'humaine, j'applique sur toi un certain nombre de préjugés. Mais libre à toi de me démontrer que je me trompe. Je serais curieux de voir cela ! Toi, en revanche, tu manque sérieusement d'apprioris. Ou si tu en possède, ils sont franchement erronés. Tu n'es pas assez avertie vis-à-vis de la race des sorciers. Il arrivera un moment où cela tournera en ma faveur…

Elle me pensait faible ? Incapable de la manipuler ? Tant mieux ! J'étais loin de posséder une intelligence hors du commun, bien que celle-ci fut plutôt correcte et que je travaillais à l'élever, jours après jours. Néanmoins, je savais la mettre à profit au bon moment. Certes, je m'étais laissé emporté. Mais est-ce que ceci était véritablement une erreur ? N'était-il véritablement pas possible d'utiliser cette apparente faiblesse comme un avantage ? Tout était possible à qui était capable d'ouvrir son esprit. Savant cela, je n'étais pas pour autant capable d'une telle prouesse, mais je m'efforçai de m'en approcher au mieux et c'était déjà honorable, comme attitude, selon moi. Parce qu'il était important que je fasse ce qui me semble le plus juste. C'est ainsi qu'un homme respecte les valeurs qui font de lui ce qu'il est.

La situation dégénérait vitesse grand "V"... Et nous ne pouvions rien y faire.

Une fois encore, elle sous-estimait mes capacités. Ma magie n'était pas exceptionnelle, mon intelligence pas sur-développée et mon agilité peu amène de me permettre des prouesses. Néanmoins, toutes trois alliées, j'étais tout à fait en mesure de tenter l'impossible. Il suffisait d'utiliser l'environnement à mon avantage. Par ailleurs, quelque chose clochait et je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus…

- Ton idée ne me semble pas si excellente… Nous allons nous séparer et verra bien qui survivra le dernier…

Aussitôt dit, aussitôt fait. S'engouffrant chacun d'un côté, je ne tardais pas à entendre l'éboulement prévu se produire. De mon côté, je devais m'enfoncer plus profondément dans la faille car l'action de Lumi avait agrandit le couloir à son entrée.

Petit à petit, l'endroit se resserrait comme je l'espérai et je finis par m'arrêter. Les morts-vivants étaient à quelques dizaines de mètres. C'était suffisant pour que je prenne le temps de reprendre mon souffle et invoque mon serviteur de l'ombre.

Trente mètres.

Je fouillais mes poches dans l'espoir d'en sortir un élément qui pourrait m'avantager dans mon affrontement… Dans un même temps, je faisais un rapide inventaire de mes sorts les plus adaptés au combat de groupe…

Vingt mètres.

Ma fiole de poison par vapeur. Il me suffirait de respirer par la bouche pour ne pas en subir les effets. Avec un peu de chance, les zombies en seraient affectés. Ils possèdent un nez, peuvent encore respirer… Il suffit de frapper leur cage thoracique pour forcer l'inspiration. La magie qui fait office de catalyseur d'énergie s'en trouvera autant perturbé que s'il s'agissait d'un véritable cerveau en activité, très certainement !

Dix mètres

Je pouvais toujours tenter d'utiliser la magie des arts et envoûter certains zombies qui s'approcheraient trop près de moi. Si mon adversaire est concentré, il pourra toujours l'utiliser pour se battre, mais il ne sera pas en mesure de m'affronter avec autant d'aisance qu'au naturel. Pour assurer ma défense, il suffisait de basculer Cantatæ en aura enchantée. Un exercice auquel je m'étais déjà bien entraîné.

Que l'affrontement débute…

Les morts-vivants déferlèrent sur moi comme la misère sur le bas-clergé. Mais comme je l'avais prévu, dans un espace aussi réduit, leur trop grand nombre les gênaient. Certains s'attaquaient même entre eux accidentellement. Avec autant de créatures dans un lieu si rétrécit, il était aussi très aisé pour mon serviteur de l'ombre de repousser beaucoup de zombies en une seule charge de répulsion magique.

Le combat était acharné. Pour repousser les monstres, j'avais trouvé une parade efficace : la lèpre. Modifiée pour qu'elle soit instantanée mais ciblée, il me suffisait de l'appliquer par apposition des mains sur leur cous pour faire tomber en quelques secondes leurs têtes. Mais une seule morsure risquait, par ma faible composition, de m'être fatale.

Mon serviteur de l'ombre se chargeait de repousser le gros de l'armée d'outre-tombe tandis que je ne pouvais compter que sur des tirs de Lux in Tenebris bien placés et l'effet de ma potion pour les affaiblir et leur asséner le coup fatal. Mes arrières étaient défendus superficiellement par mon sort des arts musicaux. Ainsi, autour de moi, les morts dansaient d'une danse de divertissement et non de la danse de la mort que je tentais moi-même d'exécuter avec justesse pour préserver ma vie. Il leur était difficile de m'atteindre tout en obéissant aux règles imposées par mon sort.

Au bout d'une vingtaine de cadavre ramenés à leur état standard, je commençai clairement à fatiguer. Et pourtant, de nouveau, mon choix jouait en ma faveur puisque les corps morts répandus à terre était encore plus dérangeant au déplacement pour mes adversaires qu'ils ne l'avaient été pour moi du temps où ils étaient capable de se mouvoir.

Finalement, c'est plus d'une cinquantaine de morts-vivants que je finis par tuer. Je me sentais épuisé et pourtant j'avais parfois puisé dans l'énergie vitale artificielle que l'invocateur conférait à ses zombies. Il me fallait me reposer un moment… Combien de temps parviendrai-je à tenir sous l'effet de tant d'énergie volée ? Avais-je atteint mes limites ? C'était possible.

M'allongeant au sol, je me mis à réfléchir… Malgré les difficultés que j'avais eu, l'obstacle n'avait pas été infranchissable. Pourtant, j'étais certain que si tout s'tait passé normalement, j'aurai du mourir. Quelque chose avait cloché… Pourquoi les morts-vivants avaient-ils été si gauches dans leur façon d'esquiver Cantatæ ? Et pourquoi semblaient-ils si lent à réagir et facile à atteindre ? C'est comme si celui qui les manipulaient n'avait pas fait véritablement attention à ce qu'il faisait… Comme si… Il était… Distrait…

Mes pensées divaguèrent tandis que je récupérait de l'énergie ainsi que mon souffle au milieu des corps morts. Il y avait toujours ce détail à propos de cette bifurcation qui me tracassait… Comment diable une unique faille pouvait-elle se séparer en deux ? Normalement… Lorsqu'il y a faille, il y n'y a qu'un chemin !

La réponse me sembla alors d'une évidence totale : Lumi s'était engouffrée dans un cul de sac. Bien sûr, elle s'était probablement protégée derrière son éboulement et il était certain que j'avais eu moins d'ennemis à affronter car une partie s'était faite écrasée sous les rochers. Néanmoins, elle était bloquée à présent. C'était logique. Comme une brisure de verre, une faille laissait s'ouvrir des fissures autour d'elle-même, de véritables impasses à l'échelle que prenait ce qui semblait plus être un canyon.

Quand je sentis mon énergie suffisamment revenue, je me levai et fit demi-tour, revenant à la bifurcation. Sans hésiter, je mis en marche le sort de reconstruction qui m'avait été offert des cieux, par Ecem selon mes croyances, mais peut-être me trompai-je…

Bien que je ne sois pas assez doué pour annuler l'éboulement, quelques rochers revinrent néanmoins à la place qui était la leur à l'origine, ouvrant un passage qui permettrait à Lumi de me rejoindre…
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Dim 19 Juil 2015, 16:34


Sans un regard en arrière, je m'engouffre dans le couloir. Une fois cela fait, je jette un rapide coup d'oeil en arrière afin de vérifier ou en est Romulus et une fois sûre qu'il ne risque pas de se faire prendre dans l'éboulement, je m'affaire à le provoquer. La structure de la fissure semble assez fragile et en effet, il ne me faut pas plus d'une dizaine de seconde avant d'entendre le premier craquement recherché. Prenant appuie sur une racine, j'accentue cela et très vite, les première roches tombent, bloquant l'entrée de mon côté et ensevelissant les premiers zombies m'ayant pris en chasse. Le visage éteint de toute émotion, je contemple mon travail. Finalement, alors que le bon sens et mon instinct me dit de continuer à avancer, je décide de prendre quelques secondes pour me reposer. Je suis fatiguée et à bout de souffle, je n'ai strictement aucun intérêt à avancer dans cet état. D'autant plus que même si je sais que rien ne peux arriver de devant moi, le passage étant bloqué par les gravats, je ne sais pas pour autant ce qui m'attends de l'autre côté.

C'est ainsi, avec cette pensée plus ou moins réconfortante en tête que je reprends mes forces. rapidement mes pensées vont vers Romulus. Qu'en est-il de son côté ? Il ne semblait pas vraiment être en meilleur état que moi et même s'il possède la magie afin de se défendre, cela ne veut pas dire qu'il va parvenir à s'en sortir indemne. les zombies n'étaient pas une petite dizaine à nous poursuivre. C'était une véritable horde que nous avions à nos trousses, une horde composée d'au moins une cinquantaine de créature morte-vivante. Et à ma connaissance, à moins de posséder une puissance magique ou physique hors du commun, les chances de réussir à s'en sortir en renvoyant tout ses adversaires dans leur tombe sont faibles.

Avec un léger mouvement de tête, je me lève du rocher ou j'étais assise avant de me diriger vers la suite du chemin. je ne sais pas ce que je vais trouver la bas, je ne sais même pas dans quoi je me suis engagée, mais je n'ai pas trop d'autre choix. Tout en marchant, je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi je pense à lui. Au final, je n'ai pas grand chose à faire qu'il survive ou non. Alors pourquoi mes pensées sont-elles donc tournées vers lui en ce moment précis ? Je ne peux croire que ce soit uniquement à cause du fait que le voir mourir m'embêterais, non il doit y avoir autre chose. Peut-être est-ce parce que malgré tout je me suis attaché à lui. Au moins un peu. Je secoue la tête afin de chasser ces pensées vagabonde. J'aurais tout le temps de penser à lui une fois sortie de cette situation. l'important pour l'instant est de me mettre à l'abris.

C'est avec cette pensée en tête j'avance dans le couloir, ne pensant plus qu'à ma survie et oubliant ce qui m'entoure. Premièrement, je dois sortir. Ayant bouché le seul moyen d'entrer et ne possédant pas les capacités nécessaire pour rouvrir le chemin il va me falloir trouver autre chose. Je suis focalisée sur cette idée quand l'appendice se rétrécit soudainement. Quelques mètres plus loin, je suis dans face à un mur et me retrouve bloquée dans mon avancée. " Hum... " Je fais courir mes doigts le long de la parois avant de m'abaisser. Une fissure est présente sur l'un des mur latéral. Je n'ai pas la moindre idée de ou elle mène voir même si je vais pouvoir la suivre jusqu'au bout, à compter qu'il y ai une fin et que cela ne se termine pas comme le chemin que je viens de suivre. Avec un soupire, je m'abaisse et me glisse à l'intérieur. péniblement dans un premier temps, mangeant de la terre à de trop nombreuse reprise, m'éraflant, m'écorchant sur les arrêtes terreuse.

Et finalement, j'atteins enfin le bout du tunnel. Qui n'est cette fois-ci pas un cul de sac comme la première fois. Tout en me relevant, je m'époussète, regardant mon triste état. Une partie de mes vêtements sont en lambeaux, mon teint blanc c'est teinté de marron et de nombreuses blessure légère parsème mon corps. Toute fois, une fois ce constat fait, une fois que mes yeux se sont relevé pour regarder ou je suis, tout mes problèmes me sortent de la tête. Devant moi se tient une immense salle avec en son centre un arbre resplendissant de milles couleurs. Ses racines ressortent du sol par endroits et se joignent dans un entrelacement aussi magnifique qu'improbable. derrière l'arbre, à quelques mètre de distance se tiens une silhouette à demi voilée semblant s'affairer à faire je ne sais quoi. Sans prendre le temps de réfléchir, je me dirige vers elle. Au final, peut importe la raison pour laquelle elle est la si elle y est cela veut dire qu'elle a quelque chose à voir avec ce qu'il se passe dans le jardin.

Alors que je me rapproche d'elle, enjambant tant bien que mal les racines de l'arbre je la vois se retourner légèrement vers moi. Son visage m'est toujours caché pourtant, je peux voir dans son regard que ma présence en ce lieu la dérange. J'ouvre la bouche afin de parler, mais au même moment, elle s'envole et rejoint un autre coin de la salle, se plongeant de nouveau dans son occupation. je reste debout un instant, à la regarder sans bouger. Au vu de son attitude, chercher à me rapprocher et à engager la discussion ne mèneras à rien. Posant mon regard sur l'arbre, je m'approche de lui. Au final, peut importe qui est cette personne, la seule chose semblant être réellement importante ici est cet arbre.

Néanmoins, je n'ai pas le temps de faire quoi que ce soit, à peine ais-je esquissé un pas vers mon objectif que la forme fantomatique se place entre lui et moi, poussant un cri semblant déchirer l'espace autour de moi, elle projette une vague d'énergie me faisant reculer de quelques mètres et me déstabilisant. Avec une lueur curieuse dans les yeux, je les regarde à tour de rôle. Au vu de la situation et de son comportement, je suis presque sûre pouvoir affirmer avoir trouver la cause de la faille et le responsable des visions ainsi que sa raison d'agir ainsi. Cependant, avoir découvert tout cela ne m'aide en rien. Je ne peux pas m'approcher et probablement encore moins engager un quelconque semblant de conversation. Avec un sourire sur les lèvres, je m'assois sur un rochers présent non loin. Il Va arriver, j'en suis presque sûre. S'il est à moitié aussi fort que ce qu'il semble prétendre alors il ne c'est pas fait avoir et il va trouver cette salle. Tout est une question de temps.
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Mer 19 Aoû 2015, 21:31

J'attendis bien cinq minutes avant de commencer à me demander pourquoi Lumi ne revenait pas. Que pouvait bien faire cette folle furieuse… !

Agacé, je finis tout de même par jeter un coup d'œil à travers les rochers, dans l'embouchure que j'avais libérée.

Pas de Lumi…

Où pouvait-elle bien être… Si c'était une blague, elle était de très mauvais goût ! M'introduisant finalement de l'autre côté de la muraille rocheuse formée par l'éboulement, je constatai que nulle blague ne m'attendait de l'autre côté. Où diable était-elle passée, bon sang !

Je ne pouvais pas m'être trompé ! Il ne pouvait s'agir que d'un cul-de-sac ! Sinon, où cette partie de la faille pouvait-elle bien amener ? Hein ?

Et pourtant, la jeune humaine s'était volatilisée. Incompréhensible.

En toute logique, si je devais investiguer, il me fallait m'engager dans la fissure. Elle n'était probablement pas arrivée aux même conclusions que moi… Ou alors au contraire avait-elle eut la même réflexion et avait-elle cherché un moyen de s'en sortir malgré tout, ne sachant pas que j'avais le pouvoir de la libérer de sa prison de pierre…

J'avais la sensation de jouer les nounous… Et puis pourquoi cherchais-je tant que cela à la retrouver, hein ? Je ne l'aimais pas, voire la détestais encore plus que les autres !...

Pourquoi ? Et bien parce que j'étais curieux, voilà tout. Parce que je voulais savoir comment elle s'en était sortie. Et c'était à vrai dire la stricte vérité. Je le savais. J'étais curieux de cette humaine si loin de mes préjugés sur ça race, de son avenir et de son évolution. Pourvu que cette curiosité s'éteigne vite parce que cela n'était pas bon pour mon mental, je le voyais bien !

C'est alors que je la vis. Cette fissure dans la paroi rocheuse ! Elle était bien visible du fait qu'elle s'était effritée. Lumi, à tous les coups !

Sans hésiter, je m'y engouffrais à mon tour…

... Pour découvrir le centre névralgique de la faille, l'endroit que nous cherchions tant !

Le lieu était magnifique. Sans commune mesure. Comme échappé d'un autre monde, il s'incrustait avec incohérence dans le décor hasardeux de la faille, sec et agressif. Alors que justement il s'agissait d'une sorte de jardin à taille réduite, d'une douceur qui touchait au plus profond du cœur, même si celui-ci était gelé par un passé violent comme c'était mon cas. Une large pelouse à la fraîcheur qu'on aurait pu qualifier de matinale s'étendait à mes pieds et quelques fleurs aux reflets lunaires ravissants la parsemaient. Mais le plus essentiel dans ce petit monde perdu était bien sûr l'immense arbre qui y trônait. Mais on devinait aisément que son voyage dans notre monde lui portait préjudice au vu de son aspect dépérissant.

Un phénomène en mouvement attirait cependant particulièrement l'œil… Une sorte de spectre aux formes indéfinies flottait tout autour de l'arbre. Se déplaçant rapidement, on pouvait clairement constater l'usage qu'il semblait faire de magie. Par moment, certaines branches de l'arbre, sous l'effet du spectre hyperactif, se redressaient et regagnaient en énergie. Mais celle-ci semblait se dissiper rapidement dans l'arbre de manière globale, faisant perdre à l'élément régénéré ses soins au profit de la structure végétale dans son intégralité. Malgré cela, ce qui semblait être un être vivant, une relique plusieurs fois centenaire, paraissait ne pas même parvenir à se maintenir en son état et celui-ci était assurément en chute constante.

Enfin, mon œil se posa sur Lumi. Elle semblait attendre patiemment, assise sur un petit rocher au sol. Elle finit par m'appercevoir à son tour et je pris les devant en allant à sa rencontre.

- Te voilà ? Je vois que ton avance sur moi ne t'a pas avantagé pour autant. Qu'attendais-tu, au juste ?

Tandis que j'attendais sa réponse, je continuais d'observer la structure avec curiosité. Des souvenirs enfouis de nombreux écrits longuement parcourus durant mon temps libre me revinrent bien en tête mais rien qui ne puisse me permettre de déterminer avec exactitude à quoi nous avions affaire.

- J'ai tendance à penser que cet arbre est une relique puissante. Il semble mal en point alors qu'il est dans un lieu tout à fait adapté à sa survie et regarde cette créature…

Tandis que Lumi devait probablement être en train de suivre mon conseil, je fis de même avec une insistance scientifique dans l'espoir de déceler des indices et comprendre de quoi il s'agissait.

- Un êtres aux formes indéfinies mais indéniablement humanoïdes qui tente de protéger un arbre né au beau milieu d'une faille… Son aspect translucide… J'ai lu dans des livres que ce genre d'apparition pouvait correspondre à des esprits. Comme ceux que l'on peut rencontrer, dit-on au sein du temple des esprits.

L'être continuait de s'agiter mais je vis rapidement sans nous adresser la moindre attention.

- Et cette façon qu'il a de ne pas s'intéresser à nous… Un animal, une créature sans intelligence ne se permet pas de négliger des intrus de la sorte et je n'ai jamais vu pareil créature civilisée… J'aurai tendance à penser qu'il s'agit de l'instigateur de ce qu'il se passe dans le Jardin. D'ailleurs, cela expliquerai pourquoi il a été si maladroit dans sa façon de nous chasser : il était occupé avec l'arbre.

J'observai avec insistance la relique végétale… Ma réflexion sur l'attitude à adopter était intense et face à un esprit, si toutefois je ne faisais pas erreur sur l'identité de la créature flottante, se tromper n'était pas permis… Hésiter non plus, d'ailleurs…

Finalement je finis par déclarer à l'humaine :

- Les tentatives de l'esprit semblent vouées à l'échec. Et si un esprit est incapable d'intervenir, nous ne pourrons pas l'aider. Mais laisser passer l'occasion de profiter d'une relique serait cracher sur le cadeau que les Aether nous ont fait en nous guidant jusqu'ici. Regarde…

Je tendis le bras et pointai l'arbre du doigt. Plus précisément un point en or qui semblait y être déposé.

- Cet arbre comporte des fruits : nous allons nous emparer de l'un d'entre eux.

Une bonne diversion devrait faire l'affaire. Cette créature était si investie dans la mission qui semblait être la sienne et si inquiète pour l'arbre que sa négligence, même si je devais admettre qu'il était probable qu'un esprit n'ait pas besoin de nous regarder pour nous épier, lui serait fatale. Nous ne pouvions pas le vaincre, mais nous pouvions lutter suffisamment longtemps pour nous enfuir, j'en étais certain !

Nous étions deux et si je prenais le temps d'invoquer mon serviteur de l'ombre, nous serions trois. Restais à espérer que l'esprit était sensible au pouvoir répulsif de ce dernier… Sinon, nous risquions de devoir lutter pour parvenir à sortir… !
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Mar 01 Sep 2015, 13:39


Plusieurs minutes s'écoulent sans que rien ne se passe. Juste les aller-retours incessant de l'esprit autour de l'arbre. Il semble tenter de faire, ou trouver quelque chose et à voir l'insistance avec laquelle il fait cela ce qu'il cherche, quoi que ce soit, n'est pas quelque chose d'anodin. Je hausse les épaules avant de reporter mon attention sur la salle, profitant un instant du cadre idyllique fournis par cet endroit. Cet arbre et cet esprit sont sans nul doute la raison de tout ce qui se passe dans le jardin pourtant, si cela doit intéresser quelqu'un ici, il s'agit de Romulus. Dans mon cas, peut-importe ce qu'il se passe, du moment que la sécurité des terres et dans une moindre mesure, ma vie ne sont pas concerné je me fiche totalement de ce qu'il pourrait advenir. Peut de temps après la voix de Romulus parvient à mes oreilles. Je me retourne, souriante. « Rien en particulier. Je voulais juste profiter un peu de l'endroit. Et ce n'aurait pas été très correct de résoudre le mystère de ce lieu sans toi n'est-ce pas ? Enfin, si tu pense que j'aurais du aller plus loin n'hésite pas à me le dire. Je n'aurais pas de remords à te laisser derrière à l'avenir de cette manière. » je lâche alors un petit rire avant de me retourner vers l'arbre et le spectre l'écoutant continuer de parler et débiter bon nombre d'imbécilité.

« Regarde cette créature… J'ai l'impression que tu ne t'es pas rendu compte que je suis assise. Si tu veux que je sois un petit plus claire, cela signifie que je suis ici depuis un certains temps déjà et j'ai déjà eu l'occasion de regarder cette chose. Je vais même aller plus loin, si tu tente de t'approcher de cet arbre, il va venir afin de le protéger. » Puis, voyant qu'il ne m'écoute pas, trop concentré dans l'analyse de notre adversaire, je soupire en détournant la tête. Un esprit comme ceux du temple. A t-il au moins déjà rencontré ces esprits ? Non, bien sûr que non. Si c'était le cas, il ne tiendrais pas ces propos. Il ne comparerait pas ce fantôme à un Aether. Je veux bien concevoir que ce monstre possède une certaine puissance toute fois, elle est aussi éloigné de celle des esprits du temple que la terre l'est du ciel.

Finalement, je l'écoute d'une oreille distraite tout en observant à mon tour l'arbre. Les racines et le tronc semblent encore dans un état plutôt correct pourtant, il suffit de lever les yeux pour se rendre compte de l'état de l'arbre. Les feuilles brunissent à vue d’œil et certaines branches sont sur le point de s'écrouler sous leur propre poids. Face à tout cela, je comprends un peu mieux pourquoi l'esprit a refusé que je m'approche de cet arbre, il tente de le soigner et craint que nous ne fassions qu'empirer sont état. Lorsque le sorcier parle, je comprends qu'il est arrivé à la même conclusion que moi. Cet arbre, et probablement cet endroit, est condamné. Et nous n'y pouvons rien. Aurions nous chacun appartenu à une autre race, la situation aurait pu être différente cependant, un sorcier et une humaine sont totalement impuissant pour faire revivre un arbre. En sachant cela, deux solutions s'offrent alors à nous. Essayer de tirer la situation à notre avantage ou bien faire demis-tour. Dans le premier cas, le seul moyen de tirer bénéfice de ce qu'il se passe revient à prendre quelque chose sur l'arbre. Ce qui sera loin d'être une tâche facile dans la mesure ou l'esprit ne nous laisseras pas nous en approcher. Je hausse de manière imperceptible les épaules. Nous n'avons rien à gagner à tenter le diable cependant… Cette idée m'attire au plus haut point. Et surtout, à l'écouter, il veut un de ces fruits.

« Hum, je ne sais pas. Déjà, il me semble bon de te rappeler que notre adversaire n'est ni n'importe qui, ni n'importe quoi. Même si cet arbre est aujourd'hui en train de mourir, il suffit de le regarder pour comprendre qu'il vit depuis une éternité. Tu pense que nous avons une chance face à une créature ayant réussis à le faire tenir aussi longtemps ? De lus, même si nous utilisons notre avantage fictif qui est le poids du nombre, je suis persuadée qu'il trouvera un moyen de nous contrer. » Tournée vers lui, je parle en chassant toute trace d'émotion de mon visage. S'il insiste, et je sais qu'il va le faire, et qu'il présente un plan étant un minimum construit alors je n'aurais aucun problème à l'accompagner. Même si je ferrais toujours semblant d'être contre cette idée bien entendue. Toute fois, avant que nous ne nous mettions à avancer et avant qu'il ne parle, il me reste deux points à éclaircir. « Ensuite, tu a parlé d'un fruit. Cela signifie que l'un de nous deux ne pourra l'avoir. Je vais être gentille et te laisser choisir. Soit tu n'a pas de fruit, soit nous en récupérons deux dans l'arbre. » cette fois-ci, mon masque d’impassibilité vole en éclat devant lui sourire que je lui offre. Je ne sais ce que sont ces fruits et je n'ai aucune réelle raison d'en vouloir un cependant, l'idée qu'il puisse s'en tirer mieux que moi dans cette affaire n'est même pas une piste  envisager. « Pour finir, avant que nous fassions quoi que ce soit, je vais t'inviter à faire quelque chose qui pourra peut-être t'aider à dresser un plan de génie. Approche toi de l'arbre. Le meilleurs moyen de prévoir quelque chose est de savoir comment son adversaire va réagir non ? Alors approche toi de l'arbre tout seul et regarde la réaction de ce fantôme. Je ne bougerais pas temps que tu ne l'auras pas fait de toute façons. »
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Mer 09 Sep 2015, 21:28

- Je ne te savais pas si… Attentionnée à mon égard ! Je suis flatté que la grande Lumi ait laissé du travail à son misérable acolyte alors même qu'elle aurait su seule la démarche à suivre dans une telle situation !

Mon ton était d'une ironie ouvertement dévoilée. Au fur et à mesure que nous avancions, je commençais à cerner le personnage et à comprendre qu'elle aimait beaucoup se jouer de mes nerfs en feignant l'acidité et l'orgueil… Pourtant, elle savait pertinemment qu'elle n'avait rien à gagner à un tel comportement et que j'avais manqué de la laisser en plan plusieurs fois. Je comprennais maintenant que ce n'était qu'un jeu pour elle et que la jeune humaine ne s'en lassait pas un seul instant… Et bien… Pourquoi ne pas partager son plaisir ? Ç'aurait été bien incorrect de sa part ! Dans un sens, c'était bien risible ! Moi ? Prendre du plaisir à discuter de manière futile et fausse avec un autre si peu intéressant ? Sans façon ! En même temps, il valait mieux pour moi entrer dans son jeu si je ne voulais pas me perdre et je ne rejetais pas les possibilités les plus improbables alors… Pourquoi pas !

Elle finit de m'exposer son point de vue tandis que je haussais les sourcils avec consternation. Je crois bien qu'elle croyait ce qu'elle pensait ! C'était… Navrant ! Bien sûr, j'avais tendance en cet instant à me sentir largement supérieur à elle ce qui était loin d'être un point de vu sain mais… C'était aussi celui qui m'était le plus propre ! C'était mon attitude naturelle vis à vis des autres…

Rapidement, je fis quelques pas en avant, lui tournant à peine autour, avant de lui lancer avec un sourire teinté de mépris :

- Ma chère Lumi. Comment peux-tu faire une erreur aussi grossière ? Tu ne veux pas m'aider ! Diable ! Que vais-je faire ? Et bien faire par mes propres moyens, tiens donc ! Tu penses une seule seconde que j'ai élaboré mon plan en t'incluant dans les paramètres ? Mais pas du tout ! Je l'ai avant tout élaboré pour moi et je t'ai ensuite intégrée avec délicatesse à ma structure temporelle avec la possibilité de t'en faire sortir à tout moment ! Quand bien même tu décédait en plein milieu de mon opération, je saurais l'achever malgré tout ! Cesse de prendre ces grands airs que tu te donnes et apprends que je n'ai et n'aurais jamais besoin de toi ou plutôt que si jamais ça arrive un jour, tu ne le sauras même pas et tu feras ce que j'attends de toi sans même t'en apercevoir ! C'est comme ça que je travail ! Je ne m'enchaîne jamais à personne ! Je serais mort bien avant que tu parviennes à m'en empêcher ! Tu ne veux pas m'aider ou bien uniquement à certaines conditions ? Hors de question ! Et maintenant, que tu le veuilles ou non, je vais intervenir et régler cette histoire une bonne fois pour toute. Avec… ou sans ton aide !

J'étais à peu près certain de mon plan et Lumi pouvait le rejoindre à tout moment pour me prêter main forte. Mes prévisions en ce qui la concernait étaient qu'elle interviendrait, d'une manière ou d'une autre. Elle ne resterait pas là à rien faire, cela risquait de l'insupporter rapidement. Mais je pouvais me tromper… Je la connaissais encore très mal…

Écartant les bras, je me concentrai pour étendre mes sens. Les pouvoirs de la plante du Jardin du Savoir me permettaient de passer outre les barrières de la jeune humaine et de ressentir ce que j'étais nullement capable de voir en temps normal. Je voyais les cadavres, parsemant le sol comme une multitude de grains de sables, mais à des profondeurs différentes.

Je voyais déjà les deux cadavres qui me serviraient à accomplir mon sombre dessein. Relâchant ma concentration, je fis un pivot de trente degrés vers l'extérieur de la cavité et invoquait mon serviteur de l'ombre.

- Servantes, sifflai-je.

Mon ombre s'élargit et la prison d'âme à apparence humaine en sortit, animée par l'énergie d'un pauvre esprit défunt prisonnier de mon sortilège.

- Maitre… lança-t-il en une réverence.

- Tiens-toi prêt. Quand je te le dirais, tu me projetteras contre l'arbre dans cette direction, lui indiquai-je d'un discret mouvement du bras.

Le majordome ténébreux ne dit pas un mot et se contenta d'un hochement de tête poli.

Aussitôt, je me concentrai, faisant jaillir de mon corps la sombre magie noire qui me servirait à projeter Lux in Tenebris. Mes traits s'assombrir jusqu'à ne devenir que le reflet de ma jeunesse véritable. Je semblais pâle comme la mort et au bord du décès. Mais cela m'importait peu. La magie affluait dans mon corps et bientôt elle fut transportée vers ses réceptacles : mes sombres moi prenaient une fois de plus vie à travers ma volonté.

La terre sembla trembler légèrement jusqu'à ce que le sol se soulève et que des mains jaillissent de ses entrailles. Elles s'agrippèrent à la surface et commencèrent à aider le cadavre tout entier à se hisser vers l'air libre. Lorsque les deux êtres de chair décomposée furent sortis, il n'hésitèrent pas une seconde et se jetèrent contre l'arbre. Je sentais mon sombre moi entrer dans une colère sans limites, désireux de faire le plus de mal possible à l'arbre. Mais l'être translucide qui avait pour projets de sauver et protéger la relique se dressa immédiatement devant mes deux zombies. Peine perdue, pour l'instant : ils étaient deux et il leur était aisé de se séparer pour attaquer tout deux un côté du végétal centenaire. Les mains toujours levées, je me concentrais pour attirer l'esprit loin de nous.

L'esprit envoya soudaine une décharge magique qui projeta l'un de mes deux cadavres, l'éloignant de l'arbre. Il se rua ensuite sur le deuxième, se concentrant pour lui envoyer une décharge au corps à corps qui aurait vite fait de dissiper mon sort au sein de la masse normalement inanimée.

Ce fut le moment que je choisis pour m'écrier :

- MAINTENANT !

Je sentis la puissance magique de la prison de l'âme de mon serviteur me repousser violemment et mon misérable poids fut soulevé comme le vent se joue des feuilles mortes. Je voyais la relique végétale s'approcher de moi à une vitesse fulgurante. Plus essentiel : le fruit que je visais. Il me fallait être agile et cela tombait bien parce que je ne manquais pas de ressources dans ce domaine. Suffisamment, en tous cas pour parvenir à attraper de la main le globe doré qui faisait office de production végétale pour un être mythologique tel que cet arbre.

Petit à petit, ma vitesse se mit à décélérer et finalement je tombais, le fruit bien en main. Il se détacha tout seul de l'arbre sous mon poids.

J'eus du mal à me réceptionner. Je fis mon possible pour ne pas me blesser mais malgré cela je finis néanmoins dans une position stable pour finalement chuter rapidement et ma main libre seule me permit de ne pas heurter violemment le sol. Il me fallut quelques secondes pour retrouver mon équilibre et ce n'est que lorsque ce fut fait que je parvins à prendre appuit sur mes jambes et mon bras pour me redresser.

C'est à ce moment que je l'entendis. Un cri horrible, sortit tout droit des profondeurs de l'univers impalpable qui nous entour sans que l'on ne puisse le concevoir. Un mouvement d'énergie vint me percuter, me bousculant légèrement sans pour autant me gêner plus que cela et je vis la forme fantômatique s'approcher d'un air menaçant. On sentait, sans pouvoir distinguer un quelconque visage humain sur ce qui semblait être son centre nerveux, qu'elle était entrée dans une colère noire. Il me fallait trouver quelque chose pour la perturber d'avantage ou l'agresser sans quoi je ne pourrais pas m'échapper vivant de ce lieu…
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Mer 09 Sep 2015, 23:42


Je l'écoute parler sans prononcer le moindre mot. D'ailleurs, parler n'est pas réellement le bon terme. Certes il s'adresse à moi mais la seule chose qu'il fait est déblatérer un lot d'ineptie monumentale. De toute évidence, quoi qu'il dise mes remarques ont fait leur chemin. Ce n'est pas exactement l'effet que je souhaitais avoir sur lui cependant, je n'ai pas à me plaindre. J'ai eu une réaction. Son comportement premier ne laissais pas présager cela, et encore moins aussi vite. Alors qu'il continue de blablater je lui offre un grand sourire. Ne pas avoir besoin de moi, ne pas m'inclure dans ses plans. Comment pourrais-je le croire une seule seconde ? Contrairement à lui, j'ai pu constater la nature et les réactions de l'esprit, j'ai pu me rendre compte de sa puissance. Et il voudrait me faire croire que lui, sans ces informations il est en mesure de s'en sortir seul ? Je secoue la tête en lâchant un petit rire. Il est très certainement en mesure de prévoir un plan ne nécessitant pas me présence pour obtenir le fruit, sur ce point je pense pouvoir lui faire confiance. Toute fois, prendre le fruit ne veut pas dire le garder. Et encore moins s'en sortir indemne. Croisant les jambes je le laisse finir sans intervenir avant de hausser les épaules une petite moue indescriptible sur le visage. « Tu ne veux pas de moi ? Très bien. Je te laisse donc te débrouiller seul si c'est ce que tu veux. Je ne bougerais pas d'ici et attendrais bien gentiment ton retour. »

Mon expression se transforme légèrement pour prendre une teinte de moquerie. S'il est doté de la moindre bribe d'intelligence alors il sait que j'ai quelque chose derrière la tête. Depuis notre rencontre mes actions ont presque toujours été faite dans un but bien précis et ma dernière phrase ne déroge pas à la règle. Je voulais le voir ramper à mes pieds, me demander de l'aide, me supplier de lui fournir une attention quelconque. Peut-être tout cela est-il enfin à porté de main. Cependant, que ce soit le cas ou non cela ne dépend pas de moi. Certes je peux agir en ne faisant rien susceptible de l'aider néanmoins la plus grande partie du travail sera faite par l'esprit et son incapacité à gérer la situation. Par ailleurs, je dois avouer beaucoup plus miser sur le deuxième point. L'esprit est certes puissant, il ne semble pour autant pas être réellement doté d'une grande intelligence. Il va donc incomber à Romulus de tout faire pour réussir à s'aborder sa propre opération. Mon sourire s'allonge en pensant à tout cela. Que va t-il faire ? Je suis réellement curieuse de savoir les moyens qu'il va mettre en œuvre pour parvenir à obtenir seul ce fruit.

Comme si je me préparais à voir un spectacle, ce qui, dans une certaine mesure, n'est pas totalement faux, je décroise les jambes et ajuste ma place sur le rocher. Dans le même temps deux zombies sortent du sol et se précipitent vers l'arbre. Peux de temps après Romulus fend les airs et après un court vol plané il parvient à prendre possession du fruit tant convoité. Me redressant je souris de plus belle. Tout ceci n'a pas duré plus de cinq minutes cependant, la partie intéressante va enfin commencer. À peine à-t-il touché le sol que l'esprit hurle avant de se ruer vers lui. Néanmoins, avec ses pantins hors course et sans personne pour lui prêter main forte il va devoir trouver au plus vite une solution viable pour se tirer de la. Pendant un instant j'hésite à me lever et lui apporter mon aide. Cette solution est la meilleure si je veux quelque chose de lui cependant… Il est encore trop tôt. Lorsqu'il sera dos au mur j'interviendrais. Pas avant. Et si jamais cette situation n'arrive pas, qu'il parviens à se tirer seul du pétrin dans lequel il c'est fourré alors grand bien lui fasse. De cette manière au moins il saura ce qu'il peut ou non attendre de moi.

Levant les yeux je regarde un instant la salle. À l'exception de la fissure par laquelle nous sommes entré il je ne distingue aucun autre passage pour sortir de la pièce ou nous sommes. Ce qui inclus que si nous voulons nous enfuir nous n'avons qu'une seule sortie. Mais aussi un seul passage à boucher pour éviter d'être suivis. Enfin… Cela inclus le fait que l'esprit ne soit pas en mesure de passer les murs ou de dégager les rochers d'une manière ou d'une autre. Je hausse les épaules avant de reprendre mon étude de la salle. Si jamais nous sommes confronté à ce problème alors nous aviserons. Pour l'instant l'important est de sortir d'ici sans encombre. Après plusieurs secondes d'observation je décèle une faiblesse dans la structure de la salle. L'une des racines de l'arbre s'enfonce dans un des murs de la salle néanmoins, l'affaiblissement de l'arbre à aussi affaiblis le mur. Il ne faudrait probablement pas grand-chose pour le faire s'effondrer. Ce qui entraînerais des dégâts considérable sur l'arbre. Et une diversion suffisante nous permettant de nous enfuir. Reportant mon attention sur le sorcier je me rends compte qu'il est toujours au prise avec son adversaire. Poussant un soupir, je me lève de mon rocher avant de me diriger vers la racine la plus proche. Une fois à proximité de cette dernière je sors ma dague et après un dernier regard vers l'esprit et Romulus je plante mon arme dans le végétal. Si l'esprit est bel est bien lié à cette plante il ne fait aucun doute qu'il va ressentir sa douleur. Dans le meilleurs des cas il me prendra pour cible. Si ce n'est pas le cas il sera au moins distrait un instant. Quoi qu'il en soit il va devoir profiter de cette ouverture pour s'enfuir. Nous allons très probablement devoir agir très rapidement et je ne compte pas prendre de risque supplémentaire pour lui. Dans une certaine mesure il devrait déjà s'estimer heureux que je me sois donné la peine d'intervenir.
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Sam 12 Sep 2015, 00:43

Comme convenu, Lumi était resté assise sur son rocher durant toute l'opération et j'étais trop concentré pour la voir se décider à bouger lorsque elle entra en action.

L'esprit était toujours devant moi et s'il semblait attendre que je sois terrorisé pour attaquer, je commençai à me demander s'il n'espérais pas que je rende le fruit… C'était tout à fait possible !

Soudain, il releva la tête tout en hurlant ! Ce n'était pas de la douleur… ! C'était de la rage ! Il était en train de hurler son impuissance contre les méfaits des abominables êtres humains que nous étions. Pivotant rapidement, je vis Lumi, derrière moi, qui avait planté une dague qu'elle avait apparemment gardée précieusement depuis le début, probablement dans un replis de ses vêtements, dans une des racines de l'arbre.

Comme tout ce que pouvait faire ou dire Lumi, je me sentais agacer… ELle n'intervenait pas durant toute l'opération et lorsque le paramètre commençait à prendre une valeur positive… C'était pour valoir un petit deux. C'était tout ce qu'elle savait faire ? Aether tout puissants…

Préparant ma magie noire, je me mit à hurler pour couvrir les cris de rages de l'esprit, histoire de rester bon joueur dans notre rivalité cordiale :

- LUMI ! LA PROCHAINE FOIS QUE TU DÉSIRES INTERVENIR… INTERVIENS VRAIMENT ! NE FAIS PAS... SEMBLANT !

Le dernier mot fut difficilement prononcé tant je devais relâcher d'énergie magique. J'épuisais d'un seul coup toute ma force tandis qu'une projection de fumée noire s'échappait de mes mains pour aller frapper l'arbre de plein fouet. Celui-ci commençait déjà à se dégrader à une vitesse ahurissante sous l'effet de ma magie destructrice. L'esprit hurla de plus belle. La diversion marchait, il s'agissait de s'enfuir à présent.

Tandis que je courais vers la sortie, je fis un signe à mon majordome de l'ombre avant de pointer l'humaine du doigt et de lui crier :

- LUMI ! Envoies-là par ici !

Le majordome de l'ombre n'étant qu'un esprit enfermé dans une prison magique à apparence corporelle, qu'il meurt n'avait aucune forme d'importance aussi se précipita-t-il vers la jeune femme avec la ferme intention de la projeter vers la sortie comme il l'avait fait pour moi quelques minutes auparavant.

Celle-ci n'avait visiblement pas le pouvoir de résister à l'énergie magique qui demeurait dans le corps de mon majordome et il n'eut même pas à la toucher pour la projeter en ma direction. Sans hésiter, je la tirais par le bras et m'engouffrais dans la fissure par laquelle nous étions tous deux arrivés.

La traversée n'était pas aisée et j'essayais tout particulièrement de ne pas abîmé le fruit durement gagnée que je tenais d'une main avec toutes les précautions du monde… Autour de nous, le monde semblait s'effondrer. En vérité, il arrivait ce qui me semblait tout à fait dans la continuité des événements. L'arbre était responsable de l'ouverture d'une faille, de la collision d'un lieu avec un autre, ici un lieu inconnu et le Jardin du Savoir. Puisque l'arbre commençait à mourir, la part de magie qu'il avait déployé pour apparaître ici même était en train de se résorber et donc le lieu de collision en train de se résorber. Et, en toute logique, l'esprit, lié à l'arbre, partirai bien vite, lui aussi, dès que le végétal centenaire aurait décédé définitivement.

De fait, la faille était en train de se refermer et il fallait vite s'échapper sous peine de rester à jamais piégé des entrailles de la terre… Ou pire…

Une fois extirpé de la fissure, je n'attendis pas que Lumi ne pose des questions ou ne fasse une de ses remarques cynique inadaptés au moment, je commençais à pomper dans son énergie vitale avec minutie. Je risquais ma vie dans une telle entreprise et si on m'avait demandé pourquoi, je n'aurais su expliquer… Je voulais simplement agir intelligemment et je savais que je n'avais pas le temps de lui expliquer et qu'elle ne m'aurait pas obéit sagement. Je me mettais en danger pour elle et nul n'aurait su m'arracher la réponse à pourquoi une telle entreprise, moi qui suis un sorcier…

La jeune femme s'évanouit finalement et je stoppais aussitôt la ponction d'énergie. Sortant une fiole d'une poche de mon long manteau, je ne pris même pas la peine de l'ouvrir et la brisait au sol, hurlant :

- Ysha, bordel de m*rde ! Dépêches-toi !

Difficile d'expliquer comment mais le Thêor sembla comprendre l'urgence et s'extirpa avec la force du désespoir du trou dimensionnel dont il venait. Sans transition je jetais rapidement le corps inanimé de Lumi en priant pour que l'énergie que je lui avais volée suffirait à la tenir inconsciente suffisamment longtemps… Elle était sur le dos du Thêor sellé et j'étais déjà en train de l'attacher. Les sangle étaient vaguement attachée, mais cela suffirait.

Sans hésiter, je donnais un grand coup sur le bas du dos de ma monture, ce qui surpris l'animal qui n'y était pas habitué, en lui criant pour couvrir le bruit des éboulements précurseurs de la fermeture de la faille :

- Sors d'ici !

L'être reptilien partit de ce pas de course qui faisait son efficacité.

De mon côté, je puisais dans l'énergie volée à Lumi pour invoquer un dernier cadavre. Je savais mon énergie magique largement supérieure à celle de mes jambes. Ainsi avais-je la force d'ordonner à un cadavre de me porter et courir mais certainement pas celle de courir par moi-même pour sortir.

La course était entamée et il me fallait tout ma concentration pour offrir au cadavre l'énergie dont il avait besoin. Je sentais mes ressources faiblir petit à petit. Je savais que j'avais déjà dépassé mes limites et si je ne prenais pas le temps de reposer rapidement, je risquais de trépasser, une fois l'énergie libérée… Il fallait être efficace…

Autour de moi, le sol tremblait et des éboulement commençaient à se créer partout. L'apocalypse semblait toute proche. Qui pouvait passer à côté d'un tel cataclysme ? Et pourtant, j'aurai juré que les habitants du continent du matin calme n'avait pas la moindre idée de ce qu'il se passait au sein du Jardin du Savoir…

Soudain, les tremblement se firent plus violents et je vis les murs de la faille bouger. Il se rapprochaient dangereusement l'un de l'autre. J'étais limite.

Confiant, je fixais la direction que je suivais avec un calme qui me permettait de rester concentré. En vérité, j'étais terrorisé, mais je ne pouvais pas me le permettre.

Mais finalement, le noir qui pesait sur le Jardin du Savoir sembla percer à travers la lumière du jour qui régnait dans la faille. J'arrivais.

Mon sombre moi me fit descendre de ses épaules et m'aida à gravir la falaise pour sortir de la faille. C'était une épreuve compliqué mais mon zombie su m'aider aussi bien que je l'aurais sur moi-même, et pour cause… !

M'étalant à terre, le doux touché de la pelouse contre le visage, je pris un moment pour me reposer.

Malgré cela, ma main restait crispée autour du fruit. Personne ne me volerait ce que j'avais eu tant de mal à arracher d'une relique vivante.
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Sam 12 Sep 2015, 16:13


Au moment ou ma dague rentre en contact avec la racine un cri strident vient secouer la salle. Un hurlement de douleur mélangé à de la rage. Relevant les yeux je regarde Romulus. Savoir si mon geste a eu l'effet escompté n'est pas réellement une question se posant. La réaction de l'esprit suffit à elle seule pour savoir que frapper l'arbre a bel et bien eu un impact sur lui. Néanmoins, il reste encore à déterminer si cet impact sera suffisant et s'il est capable de profiter de cette ouverture pour se sortir du bourbier dans lequel il c'est fourré. Tout en enlevant ma dague de la racine je fais quelques pas en arrière, jetant un coup d'oeil anxieux vers la sortie. Plusieurs mètres me séparent d'elle et si l'esprit se lance à ma poursuite il ne fait presque aucun doute qu'il m'aura rattrapé avant que je n'ai fait la moitié du chemin. Esquissant un premier pas en arrière dans le but de prendre de l'avance dans ma fuite je m'interromps, regardant Romulus. Bien que je ne parvienne pas à distinguer clairement ce qu'il est en train de faire il est indéniable qu'il prépare quelque chose. Et pour une raison que j'ignore mon instinct me dis que je ne vais pas apprécier ce quelque chose. Quel qu'il soit.

Faisant un deuxième pas en arrière je commence à me retourner vers la sortis dans le but de m'enfuir. Chercher à comprendre ce qu'il se passe ne sert à rien, je dois fuir. Il n'y a pas d'autre solution, uniquement la fuite. Fuir et survivre. Une fois à l'extérieur alors nous aurons tout le temps voulu pour réfléchir cependant, dans la situation actuelle, s'arrêter est un synonyme de mourir. Avec cette idée en tête, je commence à courir comme si ma vie en dépendait. Ce qui dans la situation actuelle tombe puisque c'est le cas. Néanmoins, je n'ai pas le temps de faire plus de trois pas qu'une force maléfique se fait ressentir derrière moi. Persuadé qu'il s'agit du spectre je me propulse avec l'énergie du désespoir. L'instant d'après une puissance négative me frappe dans le dos, me propulsant à proximité de la fissure. Au moment ou mon corps touche le sol la main du sorcier se referme sur mon poignée et me traîne à sa suite. J'ouvre la bouche afin de parler, de lui faire une réflexion, de me dire de me lâcher avant de décider de me taire. Je n'ai rien à dire dans cette situation. D'une manière ou d'une autre je suis la grâce à lui et c'est grâce à lui que je suis en train de m'enfuir. Même si je le voulais, et c'est le cas, je ne peux rien lui dire.

Quelques secondes après ma tête tourne et me concentrant pour la première fois sur son contact je me rends compte que ce n'est pas par plaisir qu'il me touche ou dans le but de m'amener à un endroit X ou Y. Il est en train de me drainer ma force. « Je peux savoir ce que tu... » Je me tais, chancelant avant de lui jeter un regard sombre. Au moment ou je tente de soustraire ma main à sa prise je suis frappée par un deuxième vertige. L'instant d'après je bascule en avant, venant m'effondrer contre lui, incapable de faire le moindre geste..

Ce qui suis n'est qu'une succession de secousse en tout genre. Bien que trop faible pour faire le moindre mouvement ou de comprendre ce qu'il se passe autour de moi, je ne suis pas totalement inconsciente. Pas encore en tout cas. Alors que je le sens me déposer sur… quelque chose, et prononcer des paroles me semblant être à plusieurs années de moi, je tente vainement de relever la tête afin de comprendre ce qu'il se passe. Il est hors de question que je le laisse agir à sa guise, je ne sais pas ce qu'il à prévu de faire mais les chances que cela me déplaise sont trop forte pour que je prenne le moindre risque. Je tente un instant de lever la main afin de l'attraper avant de laisser tomber. Je ne sais pas pourquoi cependant, pour une raison ou une autre mon bras est bien trop lourd pour faire quoi que ce soit. Si bien qu'après un dernier regard dans sa direction je ferme les yeux avant de sombrer dans les ténèbres.

Quand je reviens à moi le souffle du vent glisse sur moi dans une caresse. Je papillonne plusieurs fois des yeux et attends un certains temps avant de me relever lentement. Ma tête tourne toujours néanmoins, je ne suis plus dans l'état de faiblesse dans lequel j'étais quelques minutes plus tôt. Romulus est couché dans l'herbe à ma droite et tiens le fruit comme s'il était la chose la plus précieuse à ses yeux. Avec un petit sourire je me lève afin de faire quelques pas. L'envie de lui prendre le fruit est forte. Très forte. Cependant, je ne ferais rien. Ce fruit il l'a obtenu seul, au risque d'y perdre la vie. Je ne peux pas salir cela. Et… Je n'ai pas la moindre idée des potentiels pouvoir qu'il pourrait avoir. Non, ce ne serait pas raisonnable de lui prendre cette relique. Toutefois, je peux toujours me permettre de lui faire une petite remarque. Je n'ai aucune raison de prendre le fruit néanmoins, je n'en ai pas plus de le laisser tranquille. Me plaçant face à lui je le regarde dans les yeux, croisant les bras et désigne d'un petit signe du menton le fruit « Je vois le premier. Où est le deuxième ? »
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La Racine du Mal [Romulus PV Lumi]

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