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 EVENT Août 2015 - Nos routes ne se séparerons plus (PV Violette)

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Jeu 13 Aoû 2015, 11:25

Venezio conduisait le chariot sur lequel Violette et lui voyageait. Ils étaient partit du village des ruines, après avoir rendu une sépulture sommaire à Gus, son grand ami. La route devait les mener vers Mégido. C'était là où il devait livrer ses marchandises, avant de repartir. La route fut longue et semée d'embûches. Les nuits étaient froides et courtes, préférant ainsi ne pas s'attarder au risque de se faire surprendre par un séisme un peu trop violent. Une fois en ville, l'Humain vit Mégido encore debout. Elle n'avait essuyé que peu de plâtres. En deux heures il livra le contenu de la charrette, prenant simplement les chevaux pour les abriter dans une écurie le temps de se reposer.
Si le ciel n'était pas si bas, le soleil aurait été au zénith. Mais avec le tourment des nuages noirs, il était difficile de savoir quand l'astre se couchait ou, au contraire, se levait. Ils ne s'attardèrent en réalité nulle part. Ni sur les chemins, ni même en ville. Se traçant un itinéraire, une route, ils décidèrent d'aller sur le continent du matin calme. Etant repartit avec les deux chevaux, ils ne prirent pas tellement de temps pour arriver sur les côtes, trouver un bateau correct, et y monter dedans pour se rendre là-bas. La traversée fut mouvementée, presque mortelle, mais ils survécurent. Ce fut alors, éreinté, qu'ils investirent l'auberge, la grande, la magnifique, aux chambres changeantes, qui, miraculeusement, tenait encore debout.

Assit autour d'une table, Venezio rajusta les pans de son kimono, faisant attention à ce que la ceinture de s'ouvre pas. Il étouffa un baillement, avant de regarder la petite blonde. Ils étaient épuisés, et ça se voyait. Sa grande main se leva, pour toucher la joue douce et tendue de la jeune femme. De son pouce, il en caressa doucement le velours « Comment tu te sens ? » Il retira alors sa main lorsque la serveuse arriva pour prendre leur commande.

Pendant le repas, le brun sortit « Mon vieux corps ne récupère plus comme avant. Je pense rester ici jusqu'à demain. Une bonne nuit de sommeil dans un bon lit ne sera pas de refus, qu'en dis-tu ?  » Son dos lui faisait mal, et les jonctions de ses mains et de ses doigts ne cessaient de craquer. Ses genoux avaient du mal à supporter son poids, et il sentait ses muscles le tirer. Le repos serait mérité.
Soupirant de bien être à la fin du repas, il s'étira avec maladresse, la douleur dans les membres.
En ville quelques commerces étaient encore ouverts. Beaucoup avait fermé à cause des catastrophes qui secouaient le continent, ainsi que des Masques d'Or, mais certains tentaient de résister. Dans une décision commune, ils sortirent un peu, visitant les environs avec méfiance malgré tout.
Sur un étal à l'extérieur, Venezio regarda les breloques. Attrapant un jonc, il vit en son centre une pierre taillée en losange « Hé, regarde. Quand j'étais jeune, ma mère ne voyait que par les losanges. Je ne sais pas ce qu'elle avait, mais elle pensait que cela portait bonheur. Quand je partais travailler avec mon père, elle nous mettait dans les poches une pierre, un bout de bois, ou n'importe quoi, tant que cela avait une forme pareille. » Reposant le bijou il continua sa route avec la blonde à ses côtés, effleurant sa main dans un mouvement fortuit « Et la seule fois où il n'avait pas voulu de ces colifichets, ce fut le jour de sa mort. Je ne crois pas aux coïncidences, mais parfois la vie nous réserves des surprises, aussi mauvaises soient-elles. Je me demande encore : s'il avait prit la pierre, est-ce qu'il serait mort ? A mon sens oui, mais qui sait réellement ? » Venezio n'avait, évidemment, pas vécu tout ceci. Ce n'était qu'une vie de souvenir, car son corps fut créé de toutes pièces mais ça, personne ne le savait, pas même lui. Sa famille disparut il y a plus de dix ans. C'est un deuil qu'il avait fait, et il en parlait sans mal, comme si, finalement, il n'y avait eu aucune attache. Il savait que pour Gus, cela se produirait de la même manière. Il ferait son deuil et alors, il ne se souviendrait que brièvement de lui.


Une fois le soir venu, et la chambre louée, Venezio s'assit sur le lit, poussant un râle de soulagement. Depuis combien de temps ne s'était-il pas assit sur quelque chose d'aussi confortable ? Bien sur, ce matelas était hautement confortable à ses yeux, alors qu'en fait, il se trouvait dans la normale « Il faudrait que j'aille me laver. » murmura-t-il, comme pour se donner du courage, de la conviction, pour se lever à nouveau. A travers la fenêtre, le ciel était toujours aussi sombre et mauvais. Les bâtiments n'étaient que peu éclairés de l'intérieur. A la porte de leur chambre, des coups retentirent, ce qui le motiva à se lever « Oui ? » Une femme entra « Voici le savon que j'ai oublié de mettre dans votre chambre. Si vous voulez prendre un bain, la bassine se trouve dans la pièce au fond du couloir. Nous venons de la changer. » voyant Violette près de lui, elle rajouta « Elle est assez grande pour deux.  », « Merci. » Et elle sortit. Ah ! Il n'avait pas besoin de l'aide des autres pour s'imaginer Violette dans des situations... Assez délicieuses à son goût « Je préfère me coucher sans avoir le corps imprégné de poussière et de crasse. » Ouvrant une commode, il en prit des linges de manière à se sécher en sortant de l'eau. Bien qu'il essayait de garder contenance, il était difficile pour lui de dissocier ses idées impures des idées claires. Il voyageait depuis quelques jours avec la blonde, il dormait à côté d'elle sans pouvoir la toucher ou l'approcher et, pire encore, il se retrouvait dans la même chambre qu'elle, avec une bassine pour deux à proximité. Venezio trouvait que la vie aimait le torturer. Le baiser qu'ils s'étaient échangé, si intense et passionné, avait laissé une brulure sur ses lèvres. Ces dernières quémandaient encore et encore la présence de Violette, voulant la gouter plus encore. Mais il se refusa. Il se refusait tout, la concernant. Seulement, ses yeux le trahissait. Son regard était devenu lubrique, sous entendu. Il la dénudait facilement, imaginant la forme de ses courbes lorsqu'elle se tenait devant lui. Parfois, ses mains voulaient toucher ses hanches, mais il se retenait avec douleur. Et actuellement, il était partagé entre le fait qu'elle le provoque, comme elle savait le faire, pour jouer avec ses limites, concernant le bain, et le fait qu'elle l'envoie poliment balader, passant en première pour lui laisser la place.

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Sam 15 Aoû 2015, 12:24

Le voyage avait été long, périlleux mais, ensembles, ils avaient survécu... pour le moment. Le continent du matin calme n'avait plus rien de calme, bien au contraire. Ici et là, le chaos régnait. Néanmoins, des établissements et des commerces étaient encore ouverts, tenus par de courageuses personnes qui faisaient tout leur possible pour laisser aux peuples un minimum d'espoir. Le problème était que les denrées se faisaient de plus en plus rares et que les effondrements menaçaient toute bâtisse encore debout. Partout dans les rues, des âmes en peine se traînaient, demandaient un peu d'argent ou de nourriture. Ces individus avaient tout perdu, leurs biens, leur famille. Violette n'aimait pas ce spectacle mais elle était réaliste : même avec toute la bonne volonté du monde, elle n'aurait pu tous les sauver. Aussi, devant l'étale, elle écouta le récit de Venezio, fixant le losange un moment avant de le suivre. « Peut-être que c'est en se rendant compte, dans une mauvaise position, qu'il avait refusé le bijoux qu'il a pensé qu'il mourrait ce jour. Parfois, l'on se condamne nous-même par la force de notre esprit. Nos pensées peuvent nous motiver, nous tirer vers le haut ou, au contraire, nous achever. Un homme qui commence un combat en pensant le perdre aura plus de chance de voir sa défaite se réaliser... » souffla-t-elle. Elle finit par sourire. « J'ai lu cela dans un livre il y a longtemps... ». C'était à l'époque où elle commençait à soulever les foules. Elle n'était pas née meneuse, elle avait dû apprendre à l'être. Mais cela faisait si longtemps à présent. « Attend moi, je reviens ! ». Elle s'absenta quelques minutes inexplicables puis, quand elle revint, elle se mit à rire, mystérieuse. Elle croisa de nouveau le regard d'un malheureux, plus loin. « Puisque tu m'as parlé de ton père, je vais te parler de ma mère adoptive. ». C'était surtout la mère adoptive de la petite Violette mais Lilith l'avait encouragé dans son entreprise. Elle avait été là à chaque fois qu'elle avait eu besoin de soutien. « Tu vois, c'est une femme assez étonnante. Elle se sacrifierait pour n'importe quelle personne, même quelqu'un qu'elle ne connaît pas. Si elle était là aujourd'hui, elle serait déjà en train d'aider ces gens. Et elle ne se serait arrêtée que lorsqu'elle aurait été sûre qu'ils auraient eu quelque chose à manger... ou lorsque la fatigue aurait été si forte qu'elle se serait effondrée. ». Elle rit, l'imaginant. « Après, j'ai une autre mère adoptive... Mais elle, si je t'en parlais, tu ne me croirais pas. ». Heureusement que ni l'un ni l'autre ne connaissaient encore leur nom de famille respectif.

Plus tard, dans la chambre, un sourire amusé apparut sur les lèvres de Violette lorsque la femme de chambre leur annonça que la bassine était assez grande pour deux. Son regard se porta sur Venezio et elle se demanda un moment si elle avait le droit, ou non, de le taquiner un peu. Le baiser qu'ils avaient échangé était encore là et elle savait qu'elle ne le voyait pas uniquement comme un amant potentiel. C'était bien plus fort que cela. La jeune femme y avait réfléchi bien des fois pendant leur voyage. Elle s'était demandé si les événements catastrophiques ne les avaient pas rapproché naturellement. Étaient-ce eux qui étaient à l'origine de son inclination pour l'homme ou était-ce autre chose ? Elle n'avait pas la réponse. Tout ce qu'elle savait ne relevait pas de la raison mais de ses sensations quand il la regardait ou lui parlait parfois. Il y avait ces moments où elle pensait qu'il ressentait la même chose... mais elle ne pouvait en être certaine. Le mieux était de ne pas y penser mais d'agir. Alors, amusée, elle sortit de sa poche deux chaînes auxquelles un pendentif en forme de losange était accroché. En bois, il était laqué, ni trop gros, ni trop petit. « Qui sait ? Peut-être que le losange est le symbole d'un Æther protecteur ? Et puis, je me suis dit que puisque nous voyageons ensembles, nous devrions partager plus qu'une couche pour dormir. ». Elle rit. « Maintenant on est une équipe. ». Elle s'approcha, lui mettant autour du cou avant de conclure. « Bien, que dirais-tu de partager la baignoire aussi ? ». Avec un sourire malicieux, elle se détourna, avançant vers le fond du couloir en faisant choir ses vêtements sur le sol ici et là. Puis, elle disparut. Dans la salle qui faisait office de salle d'eau, elle se plongea dans l'eau, ayant tout de même gardé sa culotte et sa brassière. Elle était taquine mais pas au point de se mettre entièrement nue devant un homme que le contact semblait gêné. Elle avait bien vu à l'auberge, quand il lui avait effleuré la joue... Il avait retiré sa main à l'instant même où la femme s'était approchée d'eux. Du coup, elle s'était mis en tête qu'il faudrait l'apprivoiser, petit à petit, jusqu'à ce que la frontière qui les séparait s'écroule purement et simplement.

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Mar 18 Aoû 2015, 19:47

« Tu as raison... Ca ne m'aurait pas étonné venant de lui. Au final, comme ma mère, il était superstitieux. Et ça les aura perdu... Quelle idiotie. » Venezio ne s'en voulait pas vraiment, il n'était pas triste, mais la nostalgie qui le prenait ne pouvait être endiguée si facilement. La blonde s'éclipsa rapidement avant de revenir, mutine. Il avait envie de l'embrasser. De baiser ce doux sourire qu'elle lui offrait. Et pour une confidence dite, il avait droit d'en entendre une... « Cette mère a l'air d'être quelqu'un de très altruiste. Je ne sais pas si c'est bien, mais, dans tous les cas, je ne peux pas dire que j'en aurai fait autant... A commencé par le village des Ruines. » Effectivement, il avait préféré partir dès que l'occasion s'était présentée, leur épargnant ainsi une perte de temps. Pour lui, c'était une perte de temps. Les inconnus ne lui avaient que rarement rendu ce qu'il leur avait donné et, dans une situation de crise comme celle-ci, ils étaient clairement voué à l'échec s'il devait s'éreinter de la sorte « Ah ? » Il se faisait curieux d'entendre l'histoire de sa vrai mère.
Venezio n'avait pas beaucoup de souvenir de son enfance. Il se rappelait quelques anecdotes, sa mémoires lui donnant ainsi des aventures à raconter ou à savourer mais, en somme, il ne pourrait réellement décrire son vrai passé. Sa naissance, les conditions qui ont fait ce qu'il était à ce jour, depuis... Pas mal d'années, il se rappelait être seul. Avoir le désir de fonder un foyer, sans jamais réussir réellement.


Venezio se sentit gêné. Il n'était pas fier de lui, de cette attirance inexpliquée qu'il avait pour la jeune femme, et bien qu'il luttait, parfois il était éreinté. Mais abuser d'elle n'était pas la solution, quoi qu'il en dise.
L'Humaine laissa la jeune servante fermer la porte, avant de fouiller dans ses poches et d'en sortir la raison pour laquelle elle s'était enfuie un peu plus tôt, en pleine rue. L'homme observa les deux colliers qui pendaient devant lui, remarquant alors le discret signe en losange. Touché, amusé, il se mit à sourire, émettant un petit soupir, pendant qu'elle parlait. Alors qu'elle scella le lien de cuir autour de son cou massif, il ne pu s'empêcher de saisir doucement ses hanches, rapprochant encore son corps du sien « Une équipe... » L'Humain essayait de se convaincre. Une équipe, deux partenaires, des compagnons de route, deux personnes là l'une pour l'autre. Mais la baignoire restait un sujet houleux seulement... Il aurait été fou de dire non.
La voyant partir en direction de l'eau chaude qui l'attendait, il la suivit machinalement. Un peu plus pudique qu'elle, il attendit d'être dans la salle d'eau, seulement éclairée de quelques bougies, pour enlever son grand kimono. Défaisant sa ceinture, il laissa tomber le vêtement sur ses bras, pour le rattraper en le mettant sur une chaise. Gardant également le seul sous-vêtement qui le couvrait, il leva les yeux vers la jeune fille dans l'eau. Il n'avait jamais vu de Sirènes, mais il était certain qu'aucune n'était aussi belle qu'elle.

« Décales-toi... » Entrant dans l'eau, Venezio s'assit, s'appuyant contre la bassine, et laissa Violette s'appuyer contre lui. Il faisait assez confiance à son vieux corps rouillé pour n'avoir aucune réaction quant à un contact un peu trop rapproché ou sollicité. Il ne voulait pas franchir certaines barrières, il ne voulait pas être trop lourd et, en même temps, il désirait la toucher. Le bain était bien plus qu'une simple excuse à ses yeux, pour favoriser un contact. Un soupir lascif sortit de ses lèvres « J'ai l'impression que ça fait des années qu'on n'a pas eu de moments de détente... » Penchant la tête en arrière, il se frotta la joue d'une main, se la mouillant au passage. Doucement, ses doigts vinrent alors glisser sur le bras de la petite blonde qui se tenait entre ses jambes, et il posa son menton sur son épaule « Merci pour le collier. C'est plaisant, d'être lié à quelqu'un. D'être lié à toi. » Patientant doucement, ils restèrent un petit moment comme ça, se reposant du silence et s'enivrant de ce moment. Cependant, Venezio il finit par lui dire « Comment vont tes blessures aux jambes ? Heureusement que nous avons des chevaux... »

Décalant ensuite ses cheveux longs sur son autre épaule, il piqua de baisers cette dernière, blanche et douce, en remontant sensuellement vers son cou. L'homme appréhendait sa réaction, mais il ne pouvait pas s'arrêter, il ne voulait pas s'arrêter. Continuant la caresse de ses doigts sur ses bras, les berçant du clapotis de l'eau, il finit par poser ses lèvres derrière son oreille, murmurant, la voix rauque et suave « Tu n'es pas une simple partenaire, Violette... » Les paroles restaient en suspend, comme s'il n'avait pas besoin d'en dire plus, comme si le reste se ferait tout seul. Ils se comprenaient, parfois, outre une certaine déraison qui les habitait mutuellement. Absolument tout ce qu'il lui avait dit dans la charrette lors du séisme, tout les regards qu'il lui avait lancé et qu'elle lui avait rendu, et ce baiser... Rien n'était fortuit, bien au contraire, tout était presque calculé. Passant ses bras autour de sa taille, la tenant serré contre lui, il laissa sa tête appuyée contre la sienne, expirant doucement. Eprouvait-il des sentiments ? Une simple envie ? L'Humain ressentait plus que cela, des choses sur lesquelles il ne pouvait mettre des mots, à défaut de les voir gâcher.
« Hé ! Depuis combien de temps vous êtes là-dedans ! Y en a qui attendent ! » Surpris par la voix derrière la porte, et le tambour du poing de l'inconnu, Venezio ouvrit les yeux, presque maussade. Voila qui venait tout gâcher « On termine ! » Irrité, il tourna la tête pour parler en direction de la sortie, de manière à ce que les clients leur foute la paix « Vivement que... Tout cela cesse. » Et qu'ils puissent se poser, avoir un endroit peut être plus à eux, qui sait ?

S'étant rhabillé un peu à contre-coeur, le couple retourna dans la chambre. Venezio, s'étant à peine essuyé, devait faire sécher son kimono qu'il accrocha à un crochet. Evidemment, il n'y avait qu'un lit et leur sous-vêtements étaient trempes. Seulement, l'humain ne pouvait décemment pas demander ça à la jeune fille... Ils partageaient tout, certes, mais il y avait des limites à tenir.
Une fois sous la couette, aux côtés de la belle plante, il fut obligé de se rendre à l'évidence : c'était particulièrement inconfortable. Essayant d'en faire abstraction, l'homme se tourna sur le côté, vers elle. Il tripota le losange autour de son cou, avant de porter sa main à ses côtés « Tu as froid ? » Se rapprochant d'elle, il l'entoura de ses bras, la collant contre lui, en profitant pour s'enivrer de l'odeur du savon qu'elle portait encore sur elle.

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Ven 28 Aoû 2015, 02:18

Au loin, les tremblements de la terre se faisaient entendre, toujours assortis de leur lot de cris. Violette fixa Venezio un instant, complètement enivrée de sa présence. Quand ils étaient tous les deux, les événements lui paraissaient moins durs à affronter. Pourtant, dehors, le chaos régnait en maître et ce depuis plusieurs jours. « Hum... » soupira-t-elle sans explications. Ce n'était pas un soupire de lassitude mais plus un soupire de bien-être. Et puis, il y avait bien plus que cela, une certaine forme de plaisir, ou, plutôt, de désir, qu'elle avait déjà ressenti dans la baignoire. L'homme avait pris quelques libertés et l'avait surprise pour tout avouer. Depuis, elle se posait toujours la même question, à savoir : que se serait-il produit si les clients de l'auberge ne les avaient pas interrompu. « Ça va... » finit-elle par dire, répondant à sa question. Pourtant, elle n'en était pas certaine. Elle sentait naître au creux de son bas ventre une envie qu'elle aurait bien du mal à refouler s'il continuait. Le voulait-elle seulement ? Elle l'ignorait. Si elle craquait, enroulait ses cuisses autour des siennes et l'embrassait de nouveau, que ferait-il ? Elle avait peur de le heurter, bien que, lui aussi était à blâmer. Après tout, Venezio avait baisé ses épaules dans la baignoire, il l'avait caressé en même temps qu'il écartait ses cheveux. Et... elle était plus qu'une partenaire pour lui, avait-il murmuré. Se faisait-elle des idées, trop grisée par un désir de plus en plus fort ou est-ce que lui aussi partageait les mêmes idées qu'elle ? A vrai dire, ce n'était pas réellement dans le caractère de Violette d'hésiter ou de tergiverser sur ses sentiments. Seulement, avec l'Humain, les choses étaient différentes. Elle avait peur de le blesser ou, pire, de l'écarter d'elle. Tant qu'elle resterait innocente, tant qu'elle ne ferait que la toucher superficiellement, sans doute que cela irait. La jeune femme regarda le losange autour du coup de Venezio avant de sourire, se faisant plus coquine. Elle ne souhaitait pas être sérieuse... du moins, le fait de se comporter sérieusement l'effrayait. En riant, il pouvait croire qu'elle le taquinait. « Seulement... ça ira mieux... comme ça... ». Elle se rapprocha de lui afin que leurs deux corps se collent. Elle rit, amusée, avant d'enrouler l'une de ses jambes autour de celle de l'homme. « Et maintenant, il faut dormir... » murmura-t-elle doucement, comme pour se convaincre elle-même. Oui, il fallait dormir, malgré le désir grandissant que provoquait chez elle la peau nue de son « partenaire » contre la sienne. Ainsi, Violette ferma les yeux, enfouissant sa tête contre le torse de Venezio. Elle ne plongea pas tout de suite dans le sommeil, ayant bien d'autres idées en tête, mais il finit tout de même pas la rattraper.

Le lendemain, ce ne fut pas un doux rayon de soleil qui la réveilla mais des bruits qui émanaient du couloir. Les conversations allaient bon train et il semblait que la panique gagnait légèrement la population. « C'est la folie au Monument Religieux ! » cria quelqu'un. « Ça ne m'étonne pas du tout ! » ajouta une autre personne. « Ils sont trop nombreux à être allés là bas pour se faire soigner. Il y a tellement de blessés en plus de ça ! Une chance que cette auberge soit encore debout et à peu près sécurisée ! ». « Oui, là bas c'est vraiment le chaos ! ». « Vous aussi vous en avez entendu parler ? » « Hé comment ! Il paraît qu'un individu s'amuse à assassiner des gens ! Comme s'il n'y avait pas assez de blessés et de morts comme ça, voilà qu'il veut nous en rajouter ! ». « Je pense qu'ils sont plusieurs ! Ce n'est pas possible de tuer autant de personne avec une telle discrétion ! ». « Oui c'est ce qu'ils pensent dans le Monument aussi... On dit que les gens sont tellement à cran qu'ils jettent dehors les suspects éventuels... Avec les Masques d'Or qui rôdent dans le coin, ils n'ont aucune chance de s'en sortir ! ». « Et dire qu'hier le marché était encore debout... Aujourd'hui ce n'est plus qu'une sorte de ruine ! ». « Moi je ne suis pas allée constater les dégâts ! Je préfère rester là ! Au moins l'aubergiste nous protège ! ». « Oui mais jusqu'à quand ? Et puis, il ne faut pas oublier que la terre tremble ! Elle peut raser l'édifice en cinq minutes ! ». « Non mais le Monument Religieux quand même... » continua une femme qui, visiblement, restait choquée par ce qu'il se passait là bas.

Violette ouvrit donc les yeux sur ce climat de peur et de commentaires, de colère et de sentiment d'injustice. Elle caressa le dos de Venezio, de bas en haut puis de haut en bas, comme si le mouvement était naturel, avant de se rendre vraiment compte de ce qu'elle faisait. Ça la fit sourire et elle referma les yeux quelques temps, écoutant ce qu'il se disait. Ils iraient au Monument Religieux, c'était certain, elle en était convaincue sans vraiment savoir pourquoi....

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Jeu 10 Sep 2015, 21:56

Violette était taquine, mais elle resta sage. De même pour le vieil homme qui ne bougea pas plus que cela pendant la nuit, lui laissant prendre le territoire qu'elle voulait, même si cela signifiait être sur lui. La blondinette remua contre lui, se tournant sur le dos, commençant à doucement s'éveiller. Le corps endoloris de Venezio craqua sous un léger mouvement, attestant combien il se faisait vieux malgré ses allures d'homme en pleine santé. Dans le couloir, des voix résonnaient, et chacun parlaient sans même prendre la peine de descendre les escaliers pour se réfugier dans la grande salle de réception.
L'Humain ouvrit les yeux, regardant sa partenaire sans dire un mot. Ecoutant les hommes parler, à l'extérieur, il leva la main pour toucher, distraitement, le pendentif en forme de losange qui pendait à son cou fin. Ainsi, la guerre faisait rage, rien ne s'arrêtait, tout continuait inlassablement. Venezio pensa alors à autre chose. Il leva les yeux vers la jeune femme, délaissant le pendentif pour lui dire « Tu est déjà allé à Utopia ? » De mémoire, il lui semblait lui avoir déjà demandé, mais rien n'en n'était moins sur « Crois-tu que la ville est toujours debout ? J'ai l'impression qu'elle est, pour nous, un El Dorado. » Oui, il avait l'impression, tout était dans ce mot...

Un bruit sourd retentit dans le couloir. L'homme se tourna, regardant alors la porte vibrer sous le choc. Fronçant les sourcils, il se leva rapidement, se vêtissant pour accueillir quiconque défoncerait la porte, mais rien ne vint « Je n'y crois pas... Comment le mal a pu autant s'étendre... ? » Se détournant de l'entrée, il ouvrit les volets de la chambre, constatant la rue entièrement détruite et poussiéreuse. Il n'avait rien maitrisé... « Partenaire, il semblerait que du travail nous attende. Je sais qu'il y a des enfants au monument religieux... Je n'arrive pas à me dire qu'il faille les laisser livrer à eux-mêmes. Si ces racontars sont justes... J'aimerai croire en la possibilité d'au moins sauver les futures générations. » S'asseyant sur le bord du lit, près d'elle, il dit « Nous n'avons plus rien à faire ici, surtout si la terre continue de trembler. »

__________

Venezio passa l'angle d'un mur, avant de faire immédiatement marche arrière. Il sortit sa lame de son fourreau tendant l'autre bras pour retenir Violette « Je crois qu'il est seul... » Leur but était de pénétrer le monument religieux. Peut importait ce qu'il y avait autour, leur objectif était l'intérieur de la bâtisse. La rue qu'ils devaient emprunter était la dernière. La dernière ligne droite avant le lieu sacré. L'Humain avait perdu ses techniques de combat, ne connaissant que quelques mouvements de défense, mais trop médiocre pour pouvoir assurer leur survie à chacun... « Il s'en va... Allons-y. » Jetant un coup d'oeil rapide, il ne vit plus l'horrible monstre, et emporta Violette pour se précipiter, avec elle, sur les routes pavées.

Ils arrivèrent alors à bon port, le souffle court. Venezio s'appuya contre un mur, reprenant peu à peu ses esprits, et secoua son kimono pour se rafraichir le visage. Bien que l'odeur de sale et de transpiration était toujours présente, cela eu l'effet escompté. Un peu moins à bout de souffle, il regarda l'énorme édifice. L'on disait beaucoup de chose sur lui, mais cela s'appliquait-il aussi aux HUmains ? A ce peuple absorbant toute magie, sans prendre la mesure de ce qui est vraiment magique ou non ? « Que vois-tu ? » Voyait-elle les colonnades, les arcs de voûtes, et la pierre presque sableuse ? « Au moins, nous sommes à l'abris... » Et comme prédit dans les rumeurs, l'endroit était devenu un refuge qui sentait le fauve et le malade. Des gens apeurés, craintifs, mais pas que de ce qu'il se passait à l'extérieur. L'homme s'avança dans une allée, regardant les couches à même le sol, faite de tissu, ou parfois rien. Prenant la main de sa compagne, dans un esprit de protection et de proximité, il s'appuya sur un autel central. Mesurant cinquante centimètres, celui-ci était octogonal, avec de l'eau bénite en son centre. Les tissus, normalement dessus pour décorer, furent enlevé pour être donné comme châles ou tapis, à des familles désireuses.

« Quelle cruauté... Les gens vivent-ils réellement là dedans ? » C'était une question réthorique, à peine murmurée. Des enfants, il y en avait. Beaucoup étaient tombés malades. Quelqu'un s'approcha d'eux, un religieux, à la mine basse et aux yeux cernés « Bienvenue étrangers, nous ne vous avons jamais vu ici... Puissiez vous trouver la paix parmi nous. Vous a-t-on proposé à boire ? Il nous reste de l'eau fraîche... », « Merci mon père. Nous sommes venu prêter main forte à qui en aurait besoin. Nous étions dans les parages, et nous avons vu la bâtisse encerclée par les ennemis. Ainsi que des... Ragots. », « Nous sommes en surnombre, il est difficile pour nous de gérer tout le monde, et les Masques d'Or nous prennent les nôtres dès qu'ils sortent. Mais... Des ragots  dites-vous? De quels types ? », « Que les vôtres se meurent de l'intérieur. Il se peut que ce soit des mensonges colportés, évidemment, et nous ne sommes pas là pour faire justice, seulement pour aider du mieux que nous puissions. Vous devez être surmené, vous et vos pairs. », « Hum... Il est délicat de parler de tout cela ici... Enfin soit, si vous désirez aider, il ne sera pas gênant, pour nous, que vous restiez ici. Tentez simplement de ne pas tomber malade. Nous n'avons même plus de breuvage curatif. » Le prêtre termina à peine sa phrase, faisant déjà demi-tour. Venezio se tourna vers Violette « Hum... Je me vois mal m'improviser détective. Cependant, je ne peux m'empêcher de soupçonner, naturellement, tout le monde. Je ne pense pas que ce soit une si bonne idée que nous soyons venu ici... Je n'ai pas envie d'essuyer les affres d'un assassin au nom de la bonne cause. » Et puis le religieux s'était fait tout de suite froid et monotone, dès que Venezio lui parla des rumeurs...

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PS : c'est l'autel en question xD
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Sam 12 Sep 2015, 04:15

Violette sourit lorsque Venezio parla d'Utopia. « Oui, j'y suis déjà allée. » murmura-t-elle, comme un secret. Ils en avaient déjà parlé, lors de leur première rencontre mais, à vrai dire, il était toujours difficile de se rappeler des détails. Elle-même était plus dans le ressenti, les impressions qu'elle se faisait des individus que dans les détails, surtout quand elle avait un groupe devant elle. Il était toujours particulièrement difficile de distinguer les gens... sauf pour lui. A vrai dire, il s'était démarqué dans son esprit dès cette soirée où elle cherchait une chambre dans laquelle dormir. « Peut-être... Cette ville signifie beaucoup je pense pour nous autres. Un endroit à nous dans lequel se rassembler librement, loin de la peur de l'extérieur, loin de la solitude. ». Les yeux de Violette se fixèrent sur le plafond. « J'espère qu'elle ne s'est pas effondrée. ». Elle ne pouvait pas le savoir mais, ce qu'elle savait par contre, c'était le mal que ce genre de période historique pouvait faire ici et là. Elle ne souhaitait pas que les Humains perdent le symbole de leur unité.

Le bruit fit sursauter Violette qui, bien qu'elle resta dans le lit, se mit sur ses gardes. Elle ne savait pas ce qu'il se passait au juste mais selon les dires des individus du couloir, la situation semblait virer au drame. Ses yeux se posèrent sur Venezio. Elle aurai tellement eu envie de l'embêter de si bon matin mais les événements exigeaient sans doute qu'ils gardent tous les deux la tête froide, ce qu'elle n'avait déjà plus depuis qu'elle l'observait. « Tu as raison. ». Elle se leva également.
__________

L'Humaine écoutait la conversation entre le religieux et Venezio. Elle aussi avait entendu beaucoup de rumeurs sur ce lieu et elle se demandait comment il fonctionnait au juste. La magie de l'endroit avait sans doute connu quelques modifications dans l'objectif d'y regrouper du monde car elle ne voyait pas comment un tel prodige aurait pu être possible sinon. Si chaque être voyait une chose différente, comment pouvaient-ils rester en présence les uns des autres en toute harmonie ? Aussi, devant les dires de son « partenaire » elle ne tarda pas à se mordre la lèvre inférieure, réfléchissant à une solution. Ce n'était pas évident. Il y avait beaucoup de personnes ici et trouver un ou des coupables relèveraient d'une chance hors du commun. « On peut sans doute déjà exclure les malades. Si quelqu'un sème le chaos de l'intérieur, il doit être en bonne santé. Il serait idiot de se contaminer soi-même. ». Au fur et à mesure de sa réflexion, ses doigts s'étaient frayés un chemin jusqu'à son pendentif qu'elle avait retiré d'entre ses seins pour le tripoter doucement. Elle aimait sentir l'objet entre ses doigts, le caresser du bout des ongles. « Et à moins que le coupable fasse semblant d'être malade, je pense que c'est la piste la plus intéressante à exploiter... ». Violette essayait de faire des théories mais, en réalité, elle avait du mal à y voir clair dans ces dernières. Sa solution était plutôt générale et il n'était même pas dit qu'il y ait qu'un seul responsable, ni qu'il se mêle à la foule. « Peut-être observe-t-il d'ailleurs... Je ne sais pas, un balcon ou une pièce dérobée... ». Il y avait tellement de possibilités que cela en devenait frustrant. Ils n'avaient pas beaucoup de temps non plus. Les Masques d'Or attendaient patiemment à l'extérieur que les gens sortent, préférant tenter leur chance ailleurs. Et puis... il fallait qu'ils puissent observer sans attirer l'attention sur eux. Ils étaient déjà étrangers à l'endroit alors...

Hormis le religieux, personne ici ne savait ce qu'ils étaient venus faire au juste. Cela faisait leur force en quelque sorte. L'Humaine se mordit la joue, ayant soudain une idée. Ils feraient jaser sur leur personne, c'était sûr, mais nul individu penserait qu'ils cherchaient un ou des coupables... on les penserait juste furieusement amoureux et inconscients. Elle sourit, ayant trouvé un moyen de joindre l'utile à l'agréable tout en créant une situation complexe entre elle et son « partenaire », une situation qui ne pourrait pas dégénérer. « D'accord... j'ai une idée. Nous sommes nouveaux ici donc si on se met à fouiner, on nous remarquera forcément. Je propose donc qu'on s'échauffe un peu... ». Elle rit. « On peut jouer au couple fou d'amour et d'envie. Après tout, la situation dehors est catastrophique, on pourrait mourir et cela éveille quelques... passions parfois chez les gens. ». Cela leur permettrait également de bouger vers des endroits plus calmes et reculés, sous prétexte qu'ils chercheraient un peu plus d'intimité. « Qu'en dis-tu ? ». Elle bougea pour s'asseoir sur l'autel, écartant un peu les jambes pour lui faire de la place. « On peut commencer par s'embrasser gentiment... pendant ce temps je regarde derrière toi, tu regardes derrière moi. On essaye de trouver quelque chose d'anormal, quelqu'un de suspect. On se déplace, on joue un peu et puis si on ne trouve rien dans la grande pièce, on pourra aller visiter les endroits qui semblent plus... secrets. ».

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Sam 12 Sep 2015, 16:34

Violette réfléchissait déjà bien plus que l'Humain, sur les meurtres qui se prodiguaient en ces lieux. Peut importe où cela se passait, il fallait forcément que des gens meurent de la main d'autrui. Cependant ses réflexions étaient judicieuses. L'homme avait perdu des neurones à force de les laisser dormir dans un coin de sa tête, et de les enivrer de bière une fois le soir venu. Tout marchait au ralentit, voir à l'arrêt chez lui, et depuis les drames, seul son pauvre coeur se remettait enfin à battre pour quelque chose. Pour quelqu'un.
Sous certaines de ses hypothèses, le brun leva la tête, regardant attentivement si, derrière les poutres et colonnades, il n'y avait pas quelqu'un, une paire d'yeux indiscrets, mais il ne voyait pas très bien ce qu'il y avait au loin. Sa vue baissait, et il n'y remédiait pas, vivant avec, comme avec tout le reste. Dans le village où il habitait, personne ne se souciait réellement de ce que devenait les gens et, pour cause, il n'y avait qu'une soigneuse qui, de métier, était surtout spécialisée en potions et herbes, plus qu'en anatomie et conseils santés. Enfin, ceci dit, il avait d'assez bons yeux pour voir et reconnaitre Violette lorsqu'elle était dans les parages.

La vilaine finit par lui donner un 'prétexte'. Une excuse, qui ferait qu'ils pourraient être légitimés quand à la fouille qu'ils entreprendraient. Encore une fois, et comme lors du premier soir, elle eut une idée de génie qui arrangeait les deux parties. Elle pourrait alors le toucher sans mal, pendant que lui se déculpabiliserait de ces gestes si obscènes. Si le vieil homme se retenait en permanence, ne la regardant pas longtemps, essayant de garder la distance, il était simplement compliqué, pour lui, de garder les mains dans les poches lorsqu'elle proposait de tels arrangements. Fière d'elle, comme à son accoutumé, comme quand elle savait qu'elle était en train de réussir un coup de maitre, elle s'assit sur l'autel, sans peur de le profaner. Venezio ricana doucement, passant une main sur sa bouche, avant de s'approcher d'elle « Tes idées me plaisent... » Et pourquoi pas ? Après tout... Qui donc le pointerait du doigt en lui disant qu'il était un vieux pervers ? Depuis le début, il s'était restreint corps et âme. Céder à la tentation n'était pas manquer de morale. Tout cela était particulièrement égoïste. Il ne connaissait pas les sentiments de Violette et il se permettait de lui interpréter, comme s'il savait mieux qu'elle. S'il ouvrait les yeux, il verrait que les signes qu'elle lui lançait, étaient plus que voyant. Ce n'était pas un défis qu'ils se lançaient, à jouer les couples amoureux. Franchir ce pas, même pour le jeu, c'était s'avouer la vérité. Le collier, le bain, la chambre, le village... Tant de moments passés ensemble, et autant qui resteraient dans sa mémoire. Il ne décrochait plus les yeux de cette jeune femme, voulant toucher la soie de ses cheveux, et le velours de sa peau.
C'était donc une évidence que ses idées lui plaisaient.

Si d'aventure Venezio se sentait en dilemme avec lui-même, ici, le reflet de ses yeux démontraient parfaitement qu'il avait pleinement confiance en lui. Se tenant debout entre ses jambes, il posa ses mains sur ses cuisses, baissant la tête pour la regarder dans les yeux. Elle avait envie, et lui aussi. Qui serait assez crédule pour croire qu'ils arriveraient à exécuter le plan ? Regarder ailleurs, ne pas se concentrer sur la tâche... L'homme, bien trop gourmand, serait un mauvais élève sur ce coup là.
Ce n'était pas la première fois qu'ils s'embrassait, mais il avait déjà oublié la sensation du choc électrique qui parcouru son corps lors de leur dernier baiser. Ils se tenaient si proche et à la fois si loin... Les quelques centimètres qui séparaient leur visage étaient fatidiques. Son souffle devint ardent, et il tira derrière ses petite genoux, pour la coller contre lui. Ses grandes mains glissèrent, remontant alors sur sa taille, qu'il étreignit avec tendresse. Alors qu'il rapprochait sa tête, fermant enfin les yeux, ses lèvres se collèrent à celles de Violette. Et l'ambiance changea du tout au tout. Si ils avaient l'habitude de prendre le temps, de se chercher, ici, il rompit tout sentiment romantique pour faire de ce baiser, un échange passionné, presque fougueux. Si la blondinette désirait montrer au monde combien ils étaient sauvages, ils étaient bien partit dans cet échange langoureux. Et les regarder, en cet instant, pouvait s'avérer dangereusement sensuel pour les spectateurs à la libido active.

Mais l'Humain se prit lui même à son propre piège. S'il pensait pouvoir résister, ou peut être se contrôler, il avait tort. Force était de reconnaitre son entrain. Il passa alors une main dans le dos de sa partenaire, puis sous sa chemise, touchant enfin ce fruit interdit. De ses doigts bruts, taillés dans la roche, il décrivit petit à petit les courbes qui la composaient. La brassière gênait au chemin qu'il était en train de se tracer mais, encore conscient, il ne l'enleva pas.
Leur échange dura quelques minutes. Minutes pendant lesquelles il ne fit pas attention au monde, pendant lesquelles il ne vit pas tout ces regards tourner vers eux, tantôt de dégoût tantôt d'envie. Etrangement, la langueur de la scène remit son corps en route, faisant enfin fonctionner des circuits qu'il pensait rouillés à jamais. La tenant contre lui, elle fut forcée de constater l'effet qu'elle lui faisait, et malicieuse comme elle était, il ne doutait pas qu'elle allait se jouer de lui.
Se détachant pour embrasser le coin de sa lèvre, puis son cou, il murmura « Je suis tombé dans ton piège... » Sauf que le plan était annulé. Peut importait si une tornade avait emporté l'édifice, c'était hors de question qu'il s'arrête en plein milieu pour regarder ailleurs. Sa passion se lisait clairement dans sa voix rauque et basse. Une de ses mains serra la cuisse de la blonde, ne faisant que traduire ouvertement ce que ses sens désiraient plus que tout « Ne me laisse pas dans cet état dont tu es la seule coupable... » Menace ? Esprit de culpabilité ? Rien de tout cela. Venezio s'était fait envieux, bestial, primitif, alors que tout reposait sur sa prétendante qui pouvait se jouer de lui à tout instant...

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Dim 13 Sep 2015, 16:43

Dans un coin un peu reculé du Monument Religieux, un homme fixait le couple qui s'adonnait à des jeux qui semblaient devenir de plus en plus intenses. Il était le seul coupable de ce qu'il se passait ici, un Sorcier qui avait souhaité jouer avec la vie de ces malheureux en toute impunité. La lâcheté de la race n'était plus à démontrer et lui profitait des faibles pour exercer ses talents de Mage. Le soucis c'est qu'il devait faire semblant d'être, lui aussi, malade, lorsqu'il s'approchait de la foule. Cela le désolait, de devoir se mettre à la hauteur de ces moins que rien. Alors, en voyant ces illuminés qui s'embrassaient, il eut une idée : répandre une autre idée dans le petit cerveau de ces stupides gens. Ces deux là sortaient trop du lot pour ne pas être suspects. Peut-être qu'ils réveillaient les passions chez des individus en manque de chair, mais ils devaient également éveiller la curiosité, le doute, les suspicions. Il commença donc à insuffler l'idée dans l'esprit de ceux qu'il croisait. C'était facile pour lui car tout le monde ici était épuisé. Les individus n'avaient plus aucune défense, quelle soit physique ou mentale. Il n'avait qu'à les toucher, faire naître la folie chez certains ou parler à travers eux. De petits éléments placés bout à bout suffiraient à faire naître un véritable déferlement de haine. Il ne lui faudrait que quelques instants.

Violette finit par gémir. Elle qui avait pensé un instant que Venezio hésiterait à adopter ses idées, elle avait été surprise de constater que l'homme se montrait bien plus enthousiaste que ce qu'elle avait prévu. Finalement, elle comprit vite que ce n'était pas la meilleure idée qui soit, du moins, pour réaliser le plan qui était le sien. Pourtant, la vérité c'est qu'elle en avait envie, envie qu'il l'embrasse, envie qu'il l'attire contre lui. Les malades du Monument Religieux ne furent que de vagues souvenirs lorsqu'elle le sentit la tirer contre lui. Dans cette position là, elle fut prise d'un désir bien plus grand, brûlant. Agrippant le dos de l'homme, elle descendit ses mains afin de les remonter sur sa peau nue, sous le haut. Elle avait besoin de contact, elle avait besoin de sentir sa peau contre elle et, plus que tout, de le sentir en elle. Violette ne pouvait pas ignorer les appels incessants de son bas ventre qui semblait ne désirer qu'une chose. Mais ici, en public, c'était peine perdue. Car oui, elle restait malgré tout consciente de la situation. Ils ne pouvaient pas faire ça là, même si ça rendait les choses un peu exotiques. Les mots de Venezio allumèrent un peu plus la mèche de son désir. Elle s'était prise elle-même dans son propre piège. Ils y étaient empêtrés tous les deux jusqu'au cou. La main de l'Humaine glissa sur celle de l'homme qu'elle remonta un peu plus sur sa cuisse. Il fallait qu'ils aillent ailleurs et d'urgence. Elle attrapa cette même main avant de tirer Venezio vers une pièce qui semblait déserte. L'espace n'était pas très grand mais la table qui s'y trouvait ferait l'affaire. Elle s'assit dessus, essayant de déboutonner son haut sans trembler de désir. Les boutons de sa brassière s'avérèrent plus complexes et elle finit par tirer dessus d'un coup sec. Il n'y avait plus qu'à écarter légèrement le tissus pour avoir accès à sa poitrine, tâche qu'elle laissait volontiers à l'homme qu'elle attira à elle, l'embrassant fougueusement tout en enroulant ses cuisses autour de ses hanches. Elle avait chaud et sa respiration n'était plus que mouvements frénétiques.

« Sortez de là ! ». Il s'agissait d'une voix ferme qui fut bientôt suivie de grands coups dans la porte. Heureusement, Violette avait fermé derrière eux pour éviter qu'ils ne soient dérangés, mais il semblait que l'homme dont la voix portait jusqu'à eux ne souhaitait pas simplement les empêcher de se lier charnellement. « Vous êtes des monstres ! Tout est de votre faute ! » rugit une autre voix, féminine cette fois. Combien étaient-ils en réalité derrière la porte ? Les poings ne tardèrent d'ailleurs pas à tambouriner contre les parois de bois de la pièce. Violette fronça les sourcils, énervée par ce qu'il se passait et par le fait qu'ils les interrompent. Croyaient-ils vraiment qu'ils étaient les responsables de leur état ? Si tel était le cas, il ferait mieux de fuir tout de suite. Légèrement anxieuse, elle planta ses pupilles dans les yeux de Venezio, l'embrassant une dernière fois. Ils devaient se préoccuper de trouver une sortie à présent.

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EVENT Août 2015 - Nos routes ne se séparerons plus (PV Violette)

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