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 Un tête à tête au clair de lune ~ [PV: Léto] (-18, un message au premier post )

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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

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Latone
Mer 18 Juin 2014, 19:52

La proximité qu'elle partageait avec Aëran ne cessait de l'étonner. Tout arrivait si vite il faut dire, il était dur de suivre la cadence. Tout ce qu'elle comprenait c'est qu'ils se plaisaient mutuellement. Ce n'était pas encore comparable à de l'amour, Léto en était consciente, car ils n'avaient rien donné de fondamentalement important. Cela ne l'empêcha de l'envisager, la perspective l'effrayant toutefois un peu. Elle fut tout de même ravie d'être traitée de la sorte par un autre. Du soutien, c'était exactement ce dont elle avait besoin en ce moment même, elle qui était loin de sa petite vie tranquille, loin du paradis qui devait l'accueillir là-bas, de l'autre côté de l'océan. Perdue comme elle était, serrer la main de l'Alfar suffit à lui donner un semblant de sécurité.

Mais tout n'était pas rose comme on pourrait l'espérer. Aëran était quelqu'un de sombre, de mystérieux, quelqu'un qu'elle voulait dévoiler complètement mais qui, à chaque pan retiré, la surprit ou l'apeurait. Et cette vérité qu'il lui cachait encore, qu'il s'obligeait à ne pas dévoiler, Léto ressentit que cela n'allait pas la réjouir… et elle eut bien raison. L'elfe lui révéla une nouvelle part de sa personnalité. C'était encore cette secte qui l'avait transformé. Elle voulait pleurer pour lui, lui montrer comment son histoire la déchirait, qu'elle aurait aimé le tirer de là ou l'apaiser. Aucune larme ne coula néanmoins, aucun mot ne franchit ses lèvres. Léto avait peut-être écarquillé des yeux au début mais son expression avait rapidement changé en de la pitié. Comment pouvait-on faire ça à des enfants ? Cela lui échappait toujours. Et le fait qu'Aëran ait été l'un des malchanceux lui fendit le cœur.

L'Orisha resta plantée là, ne sachant pas comment lui expliquer qu'elle ne le jugeait pas, sans pour autant le blesser. Se savant assez maladroite, sa langue risquait de fourcher. Aëran prit néanmoins de se rapprocher d'elle. Tant mieux, c'est ce qu'elle voulait. Elle n'avait pas peur de lui, au fond d'elle Léto savait qu'il ne lui ferait aucun mal. C'était en partie vrai en tout cas, vu qu'il se mit à la mordiller, à lui avouer son envie de vouloir la mordre depuis le repas. Tant qu'il ne lui disait pas qu'il voulait la dévorer, c'était déjà un bon début. La blonde ne fut donc nullement effrayée, consciente que les désirs de chacun pouvaient être aussi horribles qu'enivrants. Et ses propres goûts à elle ne restaient pas si sommaires que cela.

Quand Aëran lui planta ses dents dans son cou, ce n'était pas un gémissement de douleur qu'elle fit, elle ne trembla pas non plus, rien qui montrait qu'elle avait mal alors qu'elle aurait dû ; non, ce fut un gémissement de plaisir, comme la fois où il lui avait baisé le cou. Ainsi, elle avait prouvé qu'elle pouvait être autant une bête que lui. Léto l'attira bien contre elle quand il déposait de nouveau ses mains sur elle. Tandis qu'elle lui caressait le cuir chevelu, elle se rapprocha de son oreille.


    " Tu peux me mordre autant que tu veux… Aussi profondément que tu veux… chuchota-t-elle, s'étonnant elle-même de paraître si tentatrice, mais là ne fut que la stricte vérité. J'aime la douleur. " ainsi faisaient-ils la paire.

Ce n'était certes pas non plus une passion de fanatique mais l'Orisha avait développé ce goût de la souffrance au cours de son travail à la campagne. L'effort, le travail, l'épuisement, les écorchures involontaires, toutes ces petites choses l'excitaient, la motivaient à continuer pour en avoir plus. C'était peut-être pour cela qu'elle travaillait autant, toute cette sueur dont elle empestait, ce sang qui dégoulinait lors de ses erreurs, c'était une sensation qu'elle adorait expérimenté. Masochiste, ce devait être l'adjectif qui la qualifiait. Rien à voir avec les fouets et autres objets de torture – du moins, pour l'instant – mais elle devait avouer que l'idée qu'Aëran la morde à sang lui plaisait. Qui sait, cela lui permettra de calmer ses pulsions de cannibale, du donnant-donnant en somme.

Pour autant, Léto se voyait lui proposer une telle chose soudainement. C'était peut-être trop tôt et peut-être qu'il se refoulerait à lui faire du mal à ce point, il avait promis de ne pas le faire après tout. Néanmoins, son avis avait peut-être changé quand elle lui avoua son côté masochiste. Dans tous les cas, ce n'était pas le lieu pour en débattre, l'Orisha remarquant que des rares passants les épiaient. Elle le repoussa gentiment tout en remettant ses vêtements sur son épaule, tout cela à contrecœur bien entendu.


    " Aëran, on nous regarde… les regards inquisiteurs quand elle était en état de faiblesse, ça, elle détestait, elle ne rechigna néanmoins pas à lui saisir la main. Tu peux toujours m'héberger ? On a encore le temps pour ton tatouage. Et après… " les mots lui manquèrent : allait-elle dormir ? allaient-ils boire un dernier verre ? allait-il continuer de la mordre ? Dans tous les cas, elle n'osa pas en parler, pas maintenant.



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Lun 23 Juin 2014, 12:23

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Latone
Mar 24 Juin 2014, 00:00

Il la tira soudainement autre part. Léto ne cacha pas sa surprise, était-il si prompt à la panique quand ils se bécotaient de la sorte ? Alors qu'il n'avait pas hésité une seule seconde à la mener en bateau en plein milieu d'un restaurant ? Elle ne comprenait vraiment pas Aëran. Un coup il était bon, un autre il était… moins bon. Elle ne put néanmoins pas se résoudre à le détester : tout était de la faute de ses ravisseurs, pas de lui. Sans cette terrible expérience, peut-être serait-il un homme honorable aujourd'hui. Puis bon, son don d'attraction agissait toujours un peu sur elle et son empathie à elle avait tendance à s'emballer sous les gaz de l'alcool. Cette soirée allait se terminer bizarrement, c'était quasiment une certitude.

Le pire fut quand il la traîna dans une ruelle sombre et la mit en garde. Autant Léto avait été confiante avec toutes ses révélations, autant là elle ressentait légèrement de la peur. Elle n'était plus sûre de savoir comment réagir, ni si elle voulait continuer. Et de son côté aussi, elle doutait qu'il voulait vraiment s'impliquer dans cela. Sinon, pourquoi était-il si insistant ? Certes, elle non plus ne voulait pas finir en cadavre, mais tout cela était-il si nécessaire ? Léto ne savait plus quoi penser de tout ça. Il l'avait embrassé, il avait dit qu'elle lui plaisait, à quoi cela rimait s'il n'y aurait pas d'histoire ? La blonde était confuse, dédaignant la promesse qu'elle devait lui faire – de le contrôler – en jetant son regard ailleurs, telle une enfant voulant éviter de se justifier. Je voulais juste lui apporter un peu de bonheur… Mais sûrement y'avait-il un autre moyen de le lui apporter plutôt que passer par ce genre de pratique. L'alcool. C'était forcément l'alcool qui l'avait brouillée de la sorte. Lui livrer sur un plateau d'argent sa propre part sombre… Finalement elle s'en voulait, elle finira par s'excuser quand viendra l'occasion.

Ils finirent enfin par atterrir chez l'elfe. Enfin, celle de sa famille d'accueil ou quelque chose comme ça. Cela ressemblait assez bien à une clinique vu de l'extérieur, elle ressentait la douleur des patients même d'ici. Étonnamment, Aëran l'invita à entrer par la fenêtre avec lui. Drôle d'itinéraire, mais soit. Léto posa donc les pieds dans… une chambre relativement coquette. Toutes ces bougies la surprirent, cela ressemblait étrangement à la préparation d'un rituel de sorcellerie ; enfin, comme elle l'avait lu quelque part. C'est là que l'Alfar se mit à pester et à jeter un papier dehors. L'Orisha n'en comprit en tout cas strictement rien. Les idées lui redevinrent claires quand Aëran changea d'avis sur le tatouage. Cela ne lui posa pas de problèmes, elle se rappela également avoir vu son dos meurtri hier ; il était encore plus amoché que le sien. Elle évita de trop le regarder quand il souriait, ça lui serrait un peu le cœur maintenant.


    " Bien, je vais essayer de ne pas trop traîner et de ne pas trop bâcler. " dit-elle un peu monotonement, en posant son paquetage à terre.

L'heure était donc à elle de jouer. Elle déballa ses accessoires : encres, pinceaux, serviettes, tout ce qui lui servirait. Ses cheveux ayant la fâcheuse tendance à lui masquer son œil – que ce soit l'un ou l'autre – elle les attacha à l'aide d'un ruban, révélant ainsi la totalité de son visage. C'était assez rare pour ne pas être signalé. L'Orisha disposa enfin son matériel comme il faut, puis posa ses mains sur les côtes de l'elfe. Il n'y avait aucune arrière-pensée derrière ses gestes, Léto allait longuement le toucher de la sorte tout le long du processus, de telle façon que le dessin ne se déforme pas et permettre à l'elfe d'éviter de bouger. Elle prit une profonde inspiration et attaqua.

Pendant toute la scène, ses mains bougeaient instinctivement pour laisser place au tatouage dont elle avait imaginé, tandis que son propre esprit s'organisait sur leur propre relation. L'Orisha était toujours incertaine de ce dans quoi ils allaient s'embarquer. C'était trop brouillon dans son cerveau pour que cela puisse être explicable, elle commença vite par s'en rendre compte ; l'alcool, le stress et l'aura attractive n'arrangèrent pas également l'affaire. La blonde n'eut d'autre choix que de tout relâcher sous la forme de confessions, tout en continuant son œuvre. Brise-Tympans risquait de casser les oreilles d'Aëran, mais tant pis ! Elle s'était montrée moins bavarde que lui sur le sujet, il était temps de se rattraper et pas qu'à moitié.


    " Je ne sais pas trop… démarra-t-elle, c'était suffisamment condensé pour résumer tout le reste comme ça. Ce n'est pas une histoire que je te demandais, Aëran. C'est vrai, on se sépare demain et si on se revoit… je ne sais pas quand ce sera. elle changea de pinceau. Franchement, tu me plais aussi. Je ne te juge pas pour ce qu'on t'a fait devenir : ce n'est pas de ta faute. Quand je te regarde, j'essaye de ne voir que toi, ce que tu es réellement. Je ne vois alors pas une bête assoiffée de sang, mais un homme qui a éduqué un enfant de manière juste et qui a pris soin de moi. inutile de repréciser qu'il l'avait grandement aidée. Je n'ai que peu d'amis… Plus aucun en fait. Je n'avais plus que ma famille et elle est loin de moi maintenant. Alors, ce que tu m'as offert aujourd'hui : ces sourires, ces rires… ce baiser… elle se retint de noter ce dernier néanmoins. Je m'en souviendrai pour toujours. Quand bien même je me retrouve de nouveau seule, si, quelque part, quelqu'un peut penser à moi, se préoccuper de moi, alors j'en serai heureuse. " là, elle leva la tête en sa direction, lui offrant le plus magnifique de ses sourires ; jamais, ô grand jamais, Léto n'avait trouvé autant d'amitié qu'en Aëran.

Certes, tout n'a été qu'une question d'amourette depuis tout à l'heure, mais l'Orisha était certaine de ses propos : s'il pouvait demeurer son ami à elle, alors cela lui était amplement suffisant ; il pouvait rester un monstre que cela ne changerait rien. S'il voulait plus et qu'il n'en avait pas peur, libre à lui de le réclamer. Elle se contentait grandement de pouvoir rire de tout avec lui, qu'importe leur niveau d'affection. Léto n'était pas non plus avide d'une relation sexuelle, trop inexpérimentée pour réellement le vouloir. Tout ce qu'elle désirait, c'était avoir quelqu'un, un nouveau pilier qui pouvait remplacer sa famille abandonnée : des amis, des connaissances, des camarades, tout cela lui faisait horriblement défaut et ce serait sans doute l'un de ses souhaits les plus chers que de combler ce vide dans son cœur. L'Orisha ne s'était jamais sentie aussi seule que ces derniers jours et ce fut Aëran qui apparut en premier. Pas besoin de chercher plus loin pourquoi elle lui accordait un grand respect et une profonde affection.

Quand elle eut terminé le tatouage, ce qui lui prit près de deux heures mine de rien, elle annonça fièrement la fin de la séance. Elle aurait pu être plus rapide, mais le dessin qu'elle avait imaginé s'était montré complexe. Pour qu'il visualise mieux le résultat, elle utilisa un miroir pour le refléter : le dessin se constituait de ronces qui s'unissaient sur trois plateaux à des hauteurs différentes, en référence direct à son but d'unir les Alfars. Trois plateaux, trois niveaux, et pourtant unis par la même chose : leur culture. De même, les plateaux étaient semblables en tout point, aucune différence notable ne pouvait les distinguer, ce qui renforçait leur caractère uniforme. Enfin, clou du spectacle, elle avait utilisé des couleurs sombres en guise de remplissage, mais les contours comportaient des couleurs vives, symboles de l'espoir. Rien de très voyant bien sûr, histoire de garder l'allure sombre des Alfars intacte, ce n'était qu'une petite touche personnelle. Cela n'était pas commun comme tatouage, Léto en était consciente, mais c'était à ses risques qu'elle avait tenté un aussi personnalisé. Reste à laisser tomber l'avis du tatoué.


    " Ça te plaît ? " elle en croisa les doigts en tout cas, elle pourrait bien le refaire ou au pire l'effacer, mais certainement pas ce soir, il se faisait horriblement tard et ça avait été long…



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Lun 30 Juin 2014, 10:54





C’était étrange de croire en quelque chose que l’on ne pouvait voir. Un peu comme si on nous avait bandé les yeux et que l’on nous avait dit : « vas-y, maintenant tu peux sentir, tu peux croire et tu peux vivre ».  Mais ceux qui nous ont créés ont raison, nous ne voyons pas avec nos yeux et tout ce que nous cherchons au fil du temps est en nous depuis le début, mais également un peu en l’autre. Je ne veux pas fuir ce qui est à portée de ma main, alors que j’attends cette émotion depuis longtemps : être aimé et aimé. Au fond, je n’étais pas un grand méchant, tout le monde recherchait la même chose, quel que soit notre alignement.  Le plus étrange était peut-être que j’essayais de me convaincre qu’elle ne me plaisait pas, qu’elle n’était rien… mais ces phrases sonnaient tellement faux que je ne pouvais m’empêcher de sourire : je ne pouvais ni nier, ni fuir. Comment peut-on croire qu’une histoire peut naître d’un regard, un soir en tête à tête ? Tout était trouble et si clair à la fois que j’étais tombé dans une sorte de mélancolie. Alors que Léto me parlait, je l’écoutais… sa voix, ses yeux… je ne pouvais croire que je ne la verrais plus demain. Je ne savais pas ce qui allait se passer ensuite, mais je savais que je ne voulais pas être son ami, je voulais une histoire avec un lendemain, avec un avenir. Il fallait croire que j’avais le don de les choisir, les histoires impossible et improbable étaient mon lot quotidien. Je lui souris en soufflant un peu, j’étais toujours dans mes pensées. Après quelques heures, elle m’annonçait que le tatouage était fini. Je penchais la tête en souriant :

« Il est magnifique, tu as un bon coup de crayon… »

Je souris en voyant les ronces, la plante que je maniais le plus souvent, puis regardai les plateaux… un jour j’unirais le peuple. Je me reconcentrai sur le visage de Léto :

« Je le garde »

Mon regard était triste, un peu comme si je souffrais, et c’était bien le cas. J’approchai ma main de sa joue, la laissant glisser sur sa peau :

« J’ai beau réfléchir encore et encore, il n’y a aucune chance pour que tu restes n’est-ce pas ? » Je collai mon front contre le sien tout en fermant les yeux « Si tu ne restes pas, alors laisse-moi venir te voir, laisse-moi t’écrire… je ne veux pas d’une histoire sans lendemain, pas avec toi »

Je laissai mes lèvres glisser jusque dans son cou, mordillant sa peau. Ma main gauche fit tomber sa veste tandis que la droite plaquait au plus près de moi Léto. Je la fis donc se lever en l’attirant vers moi, la faisant reculer tout en l’embrassant. Son dos rencontra le mur et je plaquai mon intimité contre la sienne. C’était étrange de désirer une femme sans rencontrer aucune résistance, car avant, cela aurait été impossible pour moi, mais depuis Saari, depuis Drosera, tout était différent. Mes mains s’aventuraient sur son corps, mes intentions étaient claires et je me demandais un instant si Léto était d’accord,  si elle m’accordait le droit de la humer, de la gouter… Car je la désirais au plus profond de mon être.



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Latone
Lun 30 Juin 2014, 18:34

Son sourire avait toujours un pouvoir aussi hypnotisant sur Léto, c'était incroyable. Elle ne serait pas étonnée que cette expression aussi était ensorcelée, mais ce n'était pas le cas en ce moment : c'était un sourire normal, comme n'importe qui pouvait étirer, on ne réagit néanmoins pas de la même façon selon l'auteur. En l'occurrence, le sourire d'Aëran lui plaisait. Et ses compliments aussi, visiblement ravi du dessin qu'elle avait réalisé. L'Orisha ne masqua nullement sa gêne, ses joues s'empourprant un peu, laissant un léger rire franchir ses dents. Au moins ces deux heures n'auront pas été vaines… Maintenant qu'elle y pensait, la fatigue engourdissait un peu son corps. Le repos ne lui sera toutefois pas accordé, n'est-ce pas ? Tout était devenu si compliqué, elle ne comprenait vraiment rien, ne sachant pas comment réagir. Mais elle était sûre d'une chose : son contact lui réchauffait le cœur. Donc, quand l'elfe se mit à lui caresser la joue, son corps se crispait peut-être, mais son esprit était aux anges.

Aëran la touchait. Aëran lui parlait. Léto ne faisait rien. Elle craignait de nouveau de faire une bêtise. Dire des âneries, c'était normal de son côté, mais un simple geste pouvait tout chambouler. Chambouler quoi au fait ? Son cerveau ne suivit plus rien, trop surchauffé ! La blonde secoua un peu la tête, se remettant en place les idées. Bon, il l'aimait, elle l'aimait… et après ? Ils n'allaient quand même pas faire "ça", si ? L'Orisha ne pouvait pas le croire. Les hormones de l'Alfar devaient agir sur elle ou quelque chose dans le genre, elle n'y comprenait rien, trop technique. Bref, il y avait beaucoup d'attirance entre eux et c'est ça qui lui faisait peur : elle sera obligée de rompre cette attirance – temporairement ou à jamais – le lendemain. C'était étrange quand même : elle n'avait pas peur qu'il lui fasse mal, mais par contre qu'il lui fasse du bien… Enfin, "du bien", Léto n'avait aucune idée de ce que cela faisait d'être connecté avec un autre. Elle ne l'avait jamais fait avant, peut-être s'en doutait-il ? L'inconnu effraie toujours, ce devait être normal de craindre cette première fois.

Ses propos étaient sincères au moins. Ils s'aimaient vraiment, c'était une évidence depuis tout à l'heure. Mais bon sang, elle ne pouvait s'imaginer comme ça. D'ailleurs, est-ce qu'être avec quelqu'un nuit à sa propre Liberté ? Cette question la hantait, elle ne comprenait absolument pas cette notion, jusqu'où iront les limites et tout. Oh et puis, c'était trop barbant. Ce n'était pas sa liberté qui était en jeu là, ce qui comptait c'était eux. Et cela ne tarda pas à faire monter la température. Oui, ce devait être le meilleur moyen : comment exprimer des sensations ressentis par le corps autrement que par des mots ? Un simple geste suffisait. Léto se laissa alors guider par l'instinct de l'elfe, le laissant lui défaire de sa veste, la toucher, la mordiller, l'embrasser. Tout. Car concrètement, elle ne savait pas quoi faire de son côté. Non pas qu'elle ne le désirait pas, mais ces espèces de rituel lui étaient inconnus ; et ce n'était pas dans des livres qu'elle se serait renseignée. Tout était si vif, elle débordait énormément d'énergie étrangement, sa fatigue se dissipant en une envie de se dépasser. Sauf que, dans la foulée, c'est bien sa langue, le muscle le plus entraîné de son corps, qui prit la relève.


    " Il y aura forcément un lendemain je veux dire ce n'est dans pas si longtemps demain quelques heures à peine je crois et je pars demain donc ça ira non ? " elle avait dit cette phrase si rapidement qu'elle a dû écorcher quelques mots et que c'était devenu, au final, incompréhensible pour l'Alfar.

Mais bon, ça n'avait été qu'un dérapage de son idiotie, rien d'important. Tout cela était de toute manière futile. Elle avait envie de le crier : Juste tais-toi et fais-le. Cette pensée s'adressant autant à elle qu'à Aëran, mais ce n'était pas grave si cela n'atteignait pas son but. Car leur corps bougeait instinctivement. L'Orisha se laissa plaquer au mur, le choc, bien que minime, l'excita un peu. Elle devait aimer cette rudesse, au fond. Léto resta tout de même à l'affût, il lui avait fortement conseillée de rester prudente et de le contrôler alors c'est ce qu'elle fit, gardant toujours un œil sur lui.

Son instinct prenait tout de même une grosse part de sa conscience, elle voulait savourer ce plaisir qu'on lui partageait. Ses mains, comme celles d'Aëran, s'aventurèrent maladroitement sur son dos, caressant les omoplates. Elle sentit tout le poids de l'elfe sur elle, il était… si léger, elle pouvait l'enlacer férocement contre elle, le soulever dans les airs, avec passion bien sûr. Étrangement, cela lui plaisait d'avoir un rapport de forces inversé, s'étant toujours imaginée que le bonhomme était plus imposant que la demoiselle. Mais au fond, c'était peut-être ce que recherchait Aëran chez elle, elle-même ne serait pas contre de jouer un peu "l'homme" jusqu'au bout, bien qu'elle n'en avait pas tous les attributs. En parlant d'attribut, ce n'était que maintenant que Léto ressentit le contact de leur entrejambe. Tous ces vêtements l'étouffaient, il faisait trop chaud ici, en plus des bougies !

Avec une petite montée d'entrain, l'Orisha ramena ses mains sur le torse du jeune homme, le massant délicatement. Puis elle le repoussa lentement, sans décoller son front du sien, lui souriant en le dardant de ses yeux vairons. D'un geste relativement gracieux, elle tournoya avec lui pour le plaquer à son tour contre le mur. Léto le voulait tout entier, ne lui laissant aucune chance de pouvoir s'échapper ; de toute façon, il était chez lui, ce serait plutôt à elle de fuir si c'était le cas. En tout cas, elle aventura de nouveau ses lèvres contre les siennes, un petit instant, avant de pencher son visage vers le cou de l'Alfar, lui présentant par la même occasion son propre cou à lui pour qu'il en dispose comme il en avait envie. Elle a-do-rait quand il lui baisait le cou ou le mordillait, ce simple geste mettait ses nerfs en ébullition, une zone foncièrement sensible pour la blonde. Aussi, cette position était une proposition pour Aëran : il pouvait l'aider à enlever son haut. Outre la veste qu'elle n'avait plus, elle disposait encore de son chandail blanc, très serré, ainsi qu'un bandage en-dessous recouvrant – et plaquant comme il faut – le peu de poitrine qu'elle avait.

Se dévoiler à lui ne la dérangeait plus. Elle tremblait encore un peu, certes, mais c'était peut-être l'excitation qui faisait travailler son corps, car son propre esprit se plaisait à rassasier son envie. Léto continuait de s'acharner sur le buste de son partenaire, son souffle se percutant sur lui quand elle s'arrêtait une petite seconde. Elle ne pouvait pas et ne voulait pas lui parler, plus le temps pour ça. Toute son énergie, d'ordinaire réservée à ses bavardages, elle allait le dépenser en lui renvoyant toute l'affection qu'il lui avait procurée tantôt, tout allait se vider pour lui faire l'amour – une expression inconnue pour la blonde mais qu'elle ne pouvait pas nier raffoler de découvrir.



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Mar 01 Juil 2014, 10:44



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Latone
Mar 01 Juil 2014, 16:44

[Moi je ne mettrai pas sous spoiler mais je décline quand même toute responsabilité, l'avertissement "-18" est assez explicite : âmes sensibles et jeunes innocents au cœur pur s'abstenir.]

Ses multiples assauts ne cessèrent point, donner de tout son corps était si bon. Léto avait toujours été généreuse, offrant ses capacités afin de servir. Mais là c'était différent, c'était plus personnel, plus restreint ; c'était meilleur. L'Orisha avait déjà connu plusieurs fois ce sentiment d'accomplissement lorsqu'elle réussissait à satisfaire autrui, sauf qu'il était extrêmement puissant cette fois, parcourant le moindre muscle de son être. Combiné cela avec les petites attentions d'Aëran et c'était le pur bonheur. Ainsi donc, tout était vrai à propos de l'acte charnel, se l'étant difficilement imaginé à l'époque où le sujet demeurait un peu tabou auprès des autres. C'était beaucoup mieux de le vivre soit même toutefois, ce qui n'en était pas moins agréable. Et si ses souvenirs étaient bons, ils étaient loin d'en avoir fini – tant mieux, elle en redemandait encore.

La blonde se laissa déshabiller par son partenaire, l'aidant lui aussi à défaire les ficelles de son bas. Elle rougit encore plus, elle avait beau s'être résolue à donner son corps, elle continua d'être gênée par son manque d'atouts féminins ; elle avait plus d'abdominaux que de poitrine. Elle resta tout de même consciente que ce n'était certainement pas l'unique détail qui attira l'attention de son partenaire. Léto continua donc de se jeter sur lui, leurs corps toujours plus collés l'un à l'autre, captant sa chaleur ascendante. La température ne faisait qu'augmenter de plus en plus, tandis qu'il continuait de la mordre et de la toucher. Elle lui baisa l'épaule et le cou régulièrement, le serrant très fort contre elle ; elle ne risquait plus de s'en lasser. Elle profita de ses propos pour reprendre un peu son souffle, son excitation grandissant alors qu'il assurait de maintenir leur relation. La jeune femme voulait lui dire qu'elle l'aimait, lui dire toute son affection, mais ses gestes devaient suffire à se faire comprendre ; puis elle s'était promise de la fermer pendant l'acte.

Ce petit moment d'inattention permit à Aëran de la dominer de nouveau, la déchaussant avec lui, lui délaissant ses cheveux blonds qui retombèrent sur son visage alors que le ruban censé les maintenir tomba sur le sol. D'un geste brusque, elle les rabattit derrière sa nuque, pas question de se laisser interrompre par sa capillarité. Son empathie lui signala que les pulsions de l'elfe étaient revenues, ce qui était quasiment obligatoire. Cet avertissement la fit quand même basculer à terre avec lui, tout en douceur. Léto s'était attendue à continuer sur le lit, un coup d'œil vers celui-ci lui fit comprendre qu'on serait gênés. Ce n'était pas dramatique, son désir semblait même s'être accru à l'idée de le faire sur une surface aussi inconfortable, la rudesse continuait de lui plaire certainement, bien qu'elle redouta toujours le moment où ils devront ne former qu'un. Mais avant, la blonde s'inquiéta pour l'elfe, il n'arrivait plus à se contrôler. Elle tenta de le réconforter, lui caressant avec souplesse son dos et ses côtes, son esprit s'égarant toutefois sur ses baisers à lui et son membre lui frôlant le ventre.


    " Aëran… " souffla-t-elle, ou gémit-elle plutôt, pour se rassurer de sa présence, lui montrer qu'elle était là, bref ça avait été instinctif.

Et elle eut tôt fait vu que l'Alfar s'en prit violemment à son cou, elle avait trop baissé sa garde ! Au même moment, elle sentit son intrusion en elle. Le mouvement avait été, certes, délicat et non brutal, mais n'y étant pas attendu cela lui fit un choc, comme si son corps s'était électrifié d'un seul coup. Aucun son ne sortit néanmoins de sa bouche, pas un cri, pas moins une plainte. Son corps devait être assez fort pour endurer ce dépucelage, son souffle en devint tout de même encore plus chaud, la faisant découvrir une sensation si désirée auparavant. Sur le coup, elle était heureuse, mais Léto reprit rapidement ses priorités en se rendant compte que les dents de l'elfe s'étaient aventurées plus loin que d'habitude. Elle le laissa savourer quelques temps son sang, sa chair, en même temps que ses va-et-vient s'intensifièrent, c'était beaucoup trop pour tout arrêter.

Sa vie restait néanmoins en jeu. Ayant partiellement appris à se défendre depuis le meurtre de la veille, la blonde ne se fit pas attendre pour prendre la relève. Aëran avait beau la maintenir en place, de toutes ses forces combinées à son désir de cannibalisme grandissant, l'Orisha le surpassait toujours question de force. Elle put alors rouler avec lui sur le côté, inversant leur position sans pour autant retirer sa virilité de son intérieur. Elle plaqua ses mains contre les siennes pour le maintenir, le calmer un peu, cherchant un moyen de le contrôler un peu mieux pour la suite ; pas question de foirer cette nuit. Elle se pencha sur lui pour de nouveau l'embrasser, le temps d'occuper ses lèvres et jouant avec sa langue pour l'apaiser ; elle gouttait parallèlement à son propre sang, de façon involontaire, on dira que c'était un plus.

La blonde eut alors un petit coup de génie lorsqu'elle s'éloigna de son visage, sa main allant se balader vers son sac pas loin pour y extirper sa chaîne, l'apposant sur les clavicules de l'elfe pour créer une barrière entre eux : s'il ose l'attaquer trop brusquement, il devra alors faire face et au poids de la chaîne, et aux bras de l'Orisha. Et pour faire chauffer la tension sexuelle, cela symbolisait la domination de la femme sur l'elfe. Elle n'était pas contre de le laisser la mordre de nouveau, mais ce sera certainement à un autre endroit et seulement sur son autorisation.

Pour l'heure, Léto reprit le flambeau de la scène, chevauchant son partenaire avec des va-et-vient, certes, plus lent que si c'était lui qui menait, mais cela restait agréable. Son sang coulait le long de son corps depuis son cou, le doux écoulement rougeoyant lui procurant un frisson de plaisir. Tandis qu'elle jouait de son bassin pour maintenir l'excitation d'Aëran intact – ainsi que la sienne – elle le regarda dans les yeux, les siens s'éclairant dans l'obscurité non chassée par l'éclairage des bougies. Elle étira donc un sourire, ceci faisant alors attendre ses premiers gémissements, son corps transpirant un peu plus. Tout cet exercice était relativement éprouvant, mais le travail, il n'y avait que ça de bon pour elle ! Réarrangeant de nouveau ses cheveux blonds à l'arrière, elle se pencha une nouvelle fois sur lui, l'embrassant sur la joue, sa langue descendant sur son cou et elle l'autorisa enfin à la mordre, de l'autre côté cette fois, lui présentant sa peau hâlée. Léto garda toujours ses précautions, ses doigts demeurant sur sa chaîne et aussi allant chercher les mains d'Aëran, souhaitant le maximum de contact avec lui. Son buste était si appuyé sur celui de l'elfe qu'il aurait peu de chance de s'échapper ; il pourrait néanmoins sentir les mamelons de l'Orisha pointant un peu plus au fil de l'acte. Il y avait plus d'un message inscrit sur le corps de la jeune femme pour démontrer son niveau de plaisir.



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Mer 23 Juil 2014, 17:26

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Sam 26 Juil 2014, 01:17

L'amour c'est beau, l'amour c'est bon, mais l'amour c'est aussi éprouvant, et dangereux quand on se coltine un partenaire un peu trop particulier, ou quand nous sommes nous-mêmes assez bizarres. Malgré la proposition de la mordre, Léto ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle se contenterait volontiers de le faire naturellement. Mais on avait d'un côté une masochiste et de l'autre un cannibale, difficile de s'en tenir aux règles de l'art. La blonde l'invitait alors volontiers à la goûter avec ses canines, tandis qu'elle savourait la douleur et les sensations provoquées entre ses jambes. Avec tout cet amas d'émotions, l'Orisha ne savait plus où donner de la tête, ses forces s'épuisant rapidement, son emprise devenant moins forte sur l'Alfar ; bien qu'elle se maintienne supérieure.

Aëran demeurait néanmoins un homme, sa virilité remit en cause avait dû le pousser à reprendre la main sur la domination du jeu. Étrangement, Léto se laissa faire, mettant à l'écart le possible danger qui la guettait. C'était peut-être un excès de confiance ou de fatigue lui brouillant l'esprit. Quoiqu'il en soit, les ronces vinrent la bercer pour laisser le trône au véritable roi de la scène, se mordillant la lèvre de plaisir quand les épines pénétrèrent sa peau ; on dira de même pour la grosse épine d'Aëran qui en faisait de même, mais en mieux [note : désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher…]. Alors qu'elle allait se remettre sur ses gardes au cas où, le jeune homme lui susurra des paroles si convaincantes pour ses tympans qu'elle se laissa encore plus aller. Après plusieurs va-et-vient intensifs, elle comprit enfin qu'il l'avait ensorcelée, certainement ayant pris l'habitude tout à l'heure, elle l'oublia toutefois bien vite : l'aura d'attraction se faisant plus puissante, il n'y eut plus que le plaisir qui occupait ses pensées. De toute façon, Léto ne pouvait rien faire d'autre que subir : ses intrusions hâtives, ses coups de langue sur son sang, ces épines lui transperçant l'épiderme – dont elle se donnait un malin plaisir à enfoncer davantage en bougeant intentionnellement – et bien sûr les dents elfiques ouvrant un peu plus sa blessure. La nuit s'éternisait ainsi, entre les nombreux gémissements de plaisirs et les quelques rires charmés de l'Orisha. Drosera ne put malheureusement pas fermer l'œil cette fois.

Après l'acte, c'était flou, Léto se souvint juste de s'être endormie juste après l'orgasme, un véritable choc émotionnel dans le bon sens du terme. Le matin l'accueillit faiblement par de rares rayons de soleil baignant la chambre. Elle se réveilla dans le lit d'Aëran, en très grande proximité avec lui, son bras musclé traînant sur le dos de l'elfe. Elle découvrit son corps bander là où son amant l'avait croqué ; l'Orisha ignorait pleinement qu'il était médecin mais elle ne douta pas une seule seconde que c'était lui qui avait pris soin d'elle après leur petite partie de jambes en l'air. En fait elle espérait surtout que c'était le cas, ça fait un peu prince charmant cette perspective. Au moins, elle était toujours vivante ! Aëran n'avait pas réussi à casser son jouet et c'était ce qui comptait au fond. Léto le regarda, dormant toujours. Elle avait tellement pitié pour lui qu'elle espérait vraiment que cette nuit aura été un baume au cœur. Malheureusement, il va falloir partir…

Toute amoureuse qu'elle était, Léto attendit sagement qu'il se réveille à son tour avant de se soustraire des draps. Elle se rhabilla et rangea ses affaires, le tout en silence. Aucun des deux ne daigna rompre ce dernier, Aëran ne devrait pas supporter l'idée que les autres viennent à leur rencontre aussi tôt, Léto de son côté s'en mordait les doigts de vouloir lui parler très longuement encore. Elle ne voulait pas le quitter, dans le sens spatial bien sûr. Mais Drosera n'était pas une ville pour une orisha, tout comme Mégido pour un Alfar. L'unique alternative serait de trouver un endroit rien que pour eux mais ce ne serait pas pour tout de suite, ils étaient encore jeunes heureusement. Ainsi, tant qu'ils restaient entre ces murs, ce ne fut que des sourires aussi beaux que tristes qu'elle lui offrit.

Après avoir partagé un bref déjeuner, histoire de reprendre des forces suite à cette nuit bien mouvementée, ils sortirent, fermant la porte derrière eux et traînant des pieds jusqu'aux portes de la ville. Sur place, Léto se retourna totalement vers lui, son sac à la main. C'était l'heure et ça faisait mal au cœur. Elle regarda vivement autour d'elle, les joues empourprées, comme une petite apprentie devant son maître, ce qu'elle était en partie : Aëran était plus expérimenté qu'elle au niveau de la survie et elle l'admirait pour cela. Bon, elle l'admirait aussi pour ses prouesses au lit mais difficile de comparer quand c'est la première fois. Bref, fidèle à elle-même, il était temps de bassiner les pauvres oreilles pointues de son compagnon de cœur : elle inspira un bon coup et le darda de nouveau de ses yeux vairons.


    " Eh bien, voilà. mauvaise introduction, certes. Je voudrais rester, mais… elle avait énoncé des dizaines de fois ses raisons, même elle trouvait que ce serait gâcher sa salive. Tu passeras me voir, dis ? Mégido est un peu loin mais je serai ravie de t'accueillir ! Enfin, si j'y arrive saine et sauve. Mais ça ira ! Tu m'as rendue forte, un peu, ça devrait aller. Il paraît que Mégido est une ville très accueillante donc tu ne devrais pas avoir de mal à rentrer. Sinon, si tu ne peux pas, ou veux pas j'en sais rien, je pourrais toujours revenir ? Cela devrait être bon aussi, si je peux faire l'aller, je pourrais faire le retour. elle n'en finissait pas dans ses réflexions, c'était son indéniable charme qui faisait effet. Je crois que je parle un peu trop là, haha ! " elle se gratta les cheveux, un grand sourire toutes dents dehors.

C'était toujours comme ça lorsqu'elle était terriblement gênée : blablater pendant des heures jusqu'à ce qu'on la pardonne. Ce genre de manigance demeurant néanmoins involontaire. Mais ce ne serait pas suffisant cette fois-là, c'était à elle de prendre les devants sur ces adieux car elle en était l'instigatrice ; et à nouveau, cela lui faisait vraiment mal de devoir se séparer des gens qu'elle aime. Elle s'attendrit de nouveau face à son amant, son sourire s'effaçant un peu plus, le maintenant tant bien que mal, tandis que ses yeux parurent un peu fuyants.

    " Aëran… J'ai hâte de te revoir. pour qu'ils puissent une nouvelle fois se parler, échanger des regards, travailler ensemble, se battre, rire, s'embrasser, partager une nuit de passion, tellement de possibilités s'offraient à leur relation. Reviens-moi vite. " il lui avait promis qu'il y aura un lendemain, elle ne pouvait que le supplier davantage.

Sous le coup de l'émotion, elle se blottit dans ses bras, le serrant bien fort contre elle à son tour. Contrairement aux adieux avec sa famille, elle retint ses larmes, les sentiments restaient encore jeunes effectivement mais cela suffit tout de même à lui piquer les yeux. Son front se colla contre le sien, tel qu'ils avaient l'habitude de le faire depuis la veille. Léto rapprocha alors ses lèvres, l'embrassant tendrement. Elle l'aimait tellement que même les mots étaient difficiles à prononcer, donc autant se montrer directe ; la finesse n'ayant jamais été son fort.

L'Orisha parvint enfin à se délaisser de son Alfar, quittant la ville en se forçant à ne pas se retourner. Elle avait une longue route à faire et en finir le plus vite possible sera le mieux. L'attente sera difficilement supportable, mais c'était le prix à payer quand on s'engageait de la sorte. Son peuple étant très sensible sur la question, Léto avait encore beaucoup à apprendre.



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Un tête à tête au clair de lune ~ [PV: Léto] (-18, un message au premier post )

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