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 Une rencontre au clair de lune [Siegfried]

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Jeu 13 Aoû 2015, 22:49




Le crépuscule tombait sur l'horizon, inondant le monde de ténèbres. Seule au pied du Rocher au Clair de Lune, Callidora prenait des notes sur les événements de la journée. Explorant les alentours, elle n'avait rien découvert d'extraordinaire et mourrait d'envie de s'en aller. Elle refrénait ses envies d'ailleurs en songeant à l'aventure qu'elle avait vécu la veille en compagnie de Freyja. Venir à bout d'une bande de démons avait épuisé son énergie et malgré son caractère bouillonnant, elle devait reconnaître qu'elle avait encore besoin de repos. Un peu plus tôt dans la journée, elle avait tenté d'escalader le célèbre rocher, sans succès. Son corps savait lui rappeler à quel point elle avait dépassé ses limites la veille et il valait mieux qu'elle se tienne tranquille pour le moment. Elle avait donc préparé à manger pendant que Syveth partait chercher du bois dans la forêt pour alimenter le feu, s'assurant au passage qu'aucun individu suspect ne rôdait dans les parages.


Quand la nuit noire tombera sur le monde
Aucun frisson n'agitera plus les ondes
Tout brûlera sous un déluge de feu
Façonné par un coeur amoureux.



Elle n'avait pu résister à l'envie de chanter. S'éloignant du campement avec précaution, elle tenait son précieux carnet serré contre son coeur. Le journal contenait une sorte de poème sinistre qu'elle avait trouvé parmi les lettres de sa mère à la mort de celle-ci. Elle l'avait transformée en une chanson à la mélodie lancinante et douloureuse, et en ce soir d'été les mots lui venaient spontanément. Depuis le temps qu'elle le chantait, elle le connaissait par coeur, et si la présence de la feuille froissée sur laquelle s'étendaient les arabesques noires la rassurait, elle n'en avait nul besoin. Alors qu'elle prenait ses distances avec le camp, elle s'arrêta au milieu des hautes herbes qui lui arrivaient à hauteur du genou. Elle avait même oublié de prendre ses chaussures.


Un voile de cendres portera le deuil
De ce désastre, et de monstrueux cercueils
Feront trembler ces terres merveilleuses
Pour que s'élève une aube brumeuse.
Le ciel pourtant survivra, et du haut de la Lune
On apercevra brûler les montagnes brunes.
Le désespoir envahira les esprits torturés
Le sang des innocents coulera sur les pavés.


 
Le chant lugubre accompagnait un tableau des plus étranges. Quiconque passait par là aurait pu voir une jeune femme vêtue d'une longue robe blanche aux manches mi-longues et évasées. Ses yeux dorés observaient le ciel, emplis d'une expression indéfinissable, et les rayons de la Lune se reflétaient sur sa peau de porcelaine. Une brise légère agitait ses longs cheveux bruns, apportant avec lui des effluves de rose, un parfum qui seyait parfaitement à l'apparition spectrale. Callidora n'esquissait pas le moindre geste, se délectant de la Lune qui effleurait son visage et apaisait son coeur torturé. Depuis sa rencontre avec le Rehla de la rue commerçante, elle sentait son esprit glisser lentement vers le Spleen, et malgré tous ses efforts elle ne parvenait pas à interrompre sa chute.  


Quand la nuit noire tombera sur le monde
Aucun frisson n'agitera plus les ondes
Tout brûlera sous un déluge de feu
Façonné par un coeur amoureux.



Les souvenirs de son adolescence sordide lui revenaient en mémoire les uns après les autres. Elle se rappelait avec bonheur la silhouette gracieuse de sa sœur ; l'instant d'après, elle la voyait disparaître en douceur, comme un fantôme qui aurait pris l'allure d'une femme pour quelques années et décidait soudainement de retourner d'où il venait. Elle se souvenait de chaque moment passé avec Téméris et de chaque détail, de la couleur de nacre de ses lèvres ou du ton enjoué que prenait sa voix dès qu'il s'agissait de s'aventurer là où elles n'avaient pas le droit de se rendre. L'insouciance de l'enfance mêlée à la joie d'avoir quelqu'un qui la comprenait, le miroir radieux de sa propre existence. Mais ces jours heureux venaient se fracasser contre la frontière sordide de la réalité. Une disparition inexplicable qui laissait un vide dans le coeur, voilà tout ce qui restait.


La voûte céleste, gardienne des chimères,
Enverra l'une de ses filles solitaires,
Noire comme la nuit, blanche comme la vie
Qui soufflera sur le monde un murmure d'amnistie.
Et l'écho de vos voix, étoiles à l'âme immortelle,
Offrira aux hommes un espoir éternel.
Votre douce lumière guidera encore les pas
De tous ces êtres promis au trépas.



À présent, Callidora fixait les étoiles avec des yeux assoiffés d'espoir. Elle savait que viendrait l'heure où elle saurait ce qui était advenu de sa sœur, même si la vérité risquait de lui crever le coeur. L'imagination, qui se révelait souvent sa meilleure alliée, se transformait en implacable machine à échafauder des hypothèses toutes plus sanglantes les unes que les autres. Sa voix murmurait les dernières paroles avec une ferveur sauvage, convaincue au fond d'elle-même que les réponses à ses questions l'attendaient derrière les énigmatiques paroles des étoiles. Elle sentait presque les astres lumineux se pencher vers elle pour lui révéler ce qu'elle voulait savoir et accompagner ses nuits de leur regard argenté et plein d'une sagesse millénaire. Elle tendit la maiin vers le ciel qui scintillait de lumières blanches et maternelles. Une larme roula sur sa joue. Elle attendait un signe du ciel, peu importe ce qu'il serait.


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Dim 16 Aoû 2015, 13:05

« Ollé, Morrigan. Lâche le, tu veux bien ? » lui réclamais-je pour la énième fois alors qu'elle rompait le crâne d'un homme juste parce qu'il avait osé la mater. Quelle plaie. Sérieusement, je détestais devoir marcher à ses côtés quand elle faisait ça. C'était pourtant pas faute d'avoir essayé de l'éduquer, mais ça ne s'improvise pas ces bêtes-là. Je crois que je commençais à m'en convaincre. Je ne comptais plus le nombre de fois que je m'étais mis à soupirer depuis le début de la journée. Ça devait bien avoisiner la cinquantaine à tout casser. Après ça on osait me demander pourquoi je fumais tant. Parce que j'aimais ça premièrement, et aussi pour oublier un peu les bourdes qu'elle générait sans arrêt. Le corps du jeune garçon venait juste de glisser sous mon nez, se pulvérisant méchamment sur un tas d'ordures. Je faisais une grimace car je comprenais la douleur qu'il ressentait le pauvre. Ça m'était arrivé tellement souvent. Et puis quand je voyait qu'il lui manquait les deux yeux, c'était le bouquet « Non là c'est dégueulasse Momo. Tu devrais aller faire un tour, je vais faire pareil. » Cela m'arrivait fréquemment de me séparer d'elle quand je ne savais plus la contrôler. Ce n'est pas que je ne l'aimais pas, loin de la, mais pour laisser tomber le stress, je n'avais pas tellement le choix.

En levant les yeux au ciel, je m'aperçus qu'il était tard, trop tard pour rendre une visite à l'improviste à mon ami Matt en tout cas. Je n'aimais pas déranger les gens a n'importe quelle heure, j'avais des principes après tout. Je cherchais toujours ce que je pouvais bien faire, laissant les étoiles me guider, elles m'escorteraient peut-être quelque part où je pouvais me détendre. En fait, je ne savais pas trop ou j'allais. Moi tout ce qui me captivait, c'était de m'amuser à faire des formes étranges avec la fumée de ma cigarette. Je m'ennuyais énormément du coup je passais un peu le temps comme ça me venait. Soudain, sorti de nulle part, j'entendis une voix. Je ne savais pas encore si j'hallucinais ou autre, mais j'entendais bien une femme chanter. J'essayais tant bien que mal de voir dans quelle direction le chant provenait, empruntant plusieurs passages dans les bois, mais malgré tous mes efforts je ne trouvais rien. Rrrr, j'avais de quoi bouillir intérieurement à cause de toutes ces plantes qui gênaient ma progression.

En pleine nuit c'était vraiment pas évident pour un humain de se repérer sans lumière. J'avais bien sorti mon briquet fétiche pour tenter d'y voir plus loin que le bout de mon nez, hélas la flamme n'était pas assez ardente. Je rentrais parfois dans des troncs, je trébuchais sur des ronces. Mis à part ces obstacles, j'avais au moins la chance d'entendre le fredonnement plus distinctement. Je pouvais même percuter les paroles, loin d'être très joyeuse. Je comprenais que celle qui chantait ce texte ne devait pas se trouver dans une ambiance survoltée. C'est sûrement pour ça qu'elle s'était éloignée de la ville, ça et la tranquillité. J'avais le pressentiment d'approcher, j'aurais tout le loisir d'en apprendre plus sur la personne quand je lui ferais face. En attendant, je venais d'arriver devant un énorme rocher. Impossible de passer à côté d'un tel monument j'en avais peur. Il était très impressionnant de se trouver en dessous, et encore plus de se dire qu'avant de pénétrer ici je ne l'avais pas vu. J'avais beau être réputé pour être tête en l'air, j'aurais quand même du le découvrir avant.

C'était pas grave, je n’avais pas de temps à perdre avec ça. Je devais resituer la voix le plus vite possible. Tiens, c'était par là bas, un peu plus sur la droite. Ah, ne pas oublier de se baisser et hop, de l'autre côté. Ça y est, j'étais tombé sur la femme qui vocalisait. Elle était brune et la première chose qui attirait le regard, c'était la couleur jaune d'or de ses yeux. Avec l'éclat de la lune, on ne voyait que ça. J'avais beau être à bout de souffle, je n'en oubliais pas pour autant la politesse « Charmant style si on aime le ton un peu déprimant. Je tombe peut-être mal, mais je n'ai pas pu faire autrement quand j'ai entendu votre voix. La curiosité comme on dit... » Je ne m'en étais pas rendu compte tout de suite eu égard à la noirceur de l'environnement, mais je distinguais une petite larme couler sur sa joue. Voir une femme pleurer était assez insupportable pour moi, en même temps c'était assez gênant de lui demander pourquoi une telle tristesse. Je lui tendis un mouchoir en soie sans rien dire. Le silence en disait parfois plus long que les mots.


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Mar 18 Aoû 2015, 23:16




La voix qui s'éleva dans les airs fit sursauter Callidora. Elle venait à peine de terminer son chant et s'apprêtait à plonger dans une douce rêverie lorsqu'elle s'était rendue compte qu'elle n'était plus seule. Les yeux plongés dans les étoiles, elle finit par détourner la tête de sa contemplation. Lorsqu'il évoqua la curiosité pour justifier son intrusion, elle avait légèrement acquiescé, ne pouvant lui en vouloir. Elle constata avec étonnement que l'inconnu lui tendait un mouchoir. Si elle avait d'abord ressenti un certain agacement puisqu'il la coupait dans ses pensées, cet acte spontané la touchait. Elle esquissa un sourire gêné et essuya sa larme avant de rendre l'objet à son propriétaire. "La curiosité est le plus merveilleux des défauts. Et merci pour le compliment." Elle ignorait si c'en était réellement un, mais au fond cela lui importait peu. Elle s'arracha totalement à la tristesse qui la dévorait pour afficher un sourire ravi.

"Excusez-moi, un petit coup de blues, comme on dit." Elle remarqua que l'étranger possédait une musculature assez impressionnante et songea avec amusement que Syveth n'allait pas être content en la voyant ainsi accompagnée. De plus, ses yeux d'un bleu clair éclairaient son visage aux traits fins. Il était vraiment beau garçon. "Pendant que j'y pense... Que faites-vous ici ?" Tirant sur le bas de sa robe qui s'était pris dans une ronce, elle se dégagea rapidement des hautes herbes dans lesquelles elle se trouvait, constatant avec étonnement qu'elle ne portait pas ses chaussures. Où avait-elle la tête ? Ces derniers temps, il lui arrivait de plus en plus souvent d'avoir des moments d'absence, comme elle aimait les appeler. Elle savait ce qu'elle faisait sans en avoir réellement conscience, et c'était une sensation des plus troublantes. Elle se perdait quelque part dans les méandres de son imagination et se retrouvait dans des situations parfois inédites en reprenant le sens des réalités.

Elle n'attendit pas la réponse de l'homme qui venait de l'interrompre pour se mettre en marche. Qu'il la suive ou non, elle devait surveiller le camp de démons qu'elle avait aidé à détruire la veille. "Je suis désolée, pour le chant. C'est juste une vieille comptine que ma mère fredonnait autrefois." Le simple fait d'évoquer Marianne lui brisait le coeur une nouvelle fois, et une sourde douleur crevait sa poitrine. Elle marchait en direction du campement. Syveth devait déjà être de retour et se demander où elle était passée. Elle avait une tendance désespérante à disparaître lorsqu'on lui demandait de rester tranquillement quelque part. Callidora ne possédait pas le moindre talent pour parler avec les gens malgré l'air sûr d'elle qu'elle renvoyait. "Je dois retourner au campement, j'ai quelque chose à surveiller." Son explication n'allait pas convaincre le jeune homme. Au mieux, il croirait qu'elle avait peur de lui et cherchait à se rapprocher d'autres personnes pour se protéger en cas d'attaque, et au pire, il penserait qu'elle cherchait à l'attirer dans un piège. Quoi que, on ne savait jamais ce qui se passait dans la tête des créatures qui peuplaient la région. Elle préférait ne pas savoir, à vrai dire. Et commençait sérieusement à croire qu'elle était paranoïaque.

Elle marchait dans l'herbe avec grâce, ses pieds nus revigorés par la caresse de l'humus. Sous ses orteils, elle sentait la terre qui bouillonnait de vie, rassurée de ressentir les vibrations harmonieuses de l'astre d'argent. Ou peut-être Callidora devenait-elle folle avec le temps, elle qui ne savait pas toujours ce qu'elle faisait. La période qu'elle traversait se teintait de confusion. Elle ne comprenait pas. "Vous savez, une bande de démons construisait des machines hier soir, par là-bas." Elle désignait de son index l'orée de la Forêt, un peu plus loin que l'immense rocher. "Je ne sais pas ce qu'ils comptaient faire, mais ce qui est sûr, c'est que voir des démons construire quelque chose est toujours inquiétant." Elle se rappelait avec des frissons d'horreur les étranges engins, désormais méconnaissables. Il fallait dire qu'elle n'y avait pas été de main morte, la veille. Il ne restait qu'un gigantesque tas de bois calciné et quelques pièces de métal. Elle détourna vite le regard, encore inquiète à l'idée que des monstres de cruauté entreprennent un pareil ouvrage. Que cherchaient-ils ?

Alors qu'ils arrivaient près du feu et des couvertures de laine, Callidora remarqua que Syveth n'était toujours pas revenu. "J'ai préféré rester un peu plus longtemps, au cas où ils reviendraient. Mon compagnon est parti jeter un oeil aux alentours." Elle se mordit la lèvre inférieure, soucieuse de savoir ce qu'il faisait et se demandant quelle serait sa réaction lorsqu'il verrait qu'elle venait de ramener un parfait inconnu dans leur campement. Elle espérait qu'il calmerait son impulsivité et n'assommerait pas l'étranger qu'elle trouvait attachant, même si elle ne le connaissait que depuis quelques instants. Elle se fiait à ce qu'elle ressentait, et il ne lui inspirait aucune crainte. Mais la méfiance de celui qui l'accompagnait dans chacun de ses voyages finissait par déteindre sur elle, et une idée sournoise pointait le bout de son nez. Et si l'homme s'avérait être un démon ? Elle secoua la tête pour chasser cette pensée. Il ne ressemblait en rien à ces créatures malsaines. Alors qu'elle fouillait dans son sac qui traînait sur le sol, elle entendit une branche craquer. Elle se retourna vivement, scrutant le sous-bois avec attention. Quelque chose approchait.


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Dim 30 Aoû 2015, 23:15

Je ne sais pas pourquoi elle était abattue à l’instant, et ce ne sont sûrement pas mes affaires. Je n’aime pas vraiment me mêler aux histoires des autres et peu de choses attisent ma curiosité en temps normal. Si elle veut se confier à moi je saurais être une oreille attentive c’est sûr, mais je ne la forcerais pas à la faire. Je la côtoyais depuis seulement quelques minutes et pourtant je voyais bien qu’elle avait la tête dans la lune, préoccupé par quelque chose que j’ignorais. Décidément j’avais bien fait de me laisser porter par le vent, car si j’étais inutile pour pas mal de trucs, j’avais le pouvoir de rendre le sourire aux personnes qui m’entouraient. En plus, son style était tout à fait séduisant, j’adorais vraiment ce style de nana. Plutôt mignonne et en plus elle ne semblait pas prise de tête, que demander de plus ? J’avais envie d’apprendre à la connaitre. J’avais réussi à me débarrasser de Morrigan, il était bon d’exploiter ce calme que je ne saurais retrouver de sitôt. Elle me demandait ce que je faisais ici ? Bonne question, si j’avais une réponse toute faite je lui aurais surement donné, c’était loin d’être le cas. « Vous me posez une bonne question mademoiselle. Au départ j’étais venu pour me promener, je crois bien que je me suis perdu quand j’ai entendu votre chant » je lui avais indiqué approximativement à partir de quand je m’étais égaré. Ca n’était pas très important puisque à la base je ne cherchais à aller nulle part. Je ne comprenais pas très bien pourquoi elle était désolée pour son chant, même si j’en devinais un peu la raison. « Ne soyez pas désolé d’avoir une belle voix. J’espère vous entendre dans une interprétation un peu plus joyeuse à l’avenir. » Lui répondais-je avec sincérité.

Pendant que nous marchions en direction du camp dont elle m’avait parlé auparavant, j’aplatissais ma cigarette consumé contre un arbre puis j’en ressorti immédiatement une autre que je soutenais à mes lèvres. Je ne sais pas si la fumée la dérangeait, c’est la raison pour laquelle je lui envoyais un regard avant de l’enflammer. J’écoutais ensuite calmement ce qu’elle me racontait à propos de ces démons et des machines qu’ils avaient édifiés. Les démons… personnellement je n’avais rien contre eux. Je savais de source sure que les humains pouvaient parfois être pires qu’eux, après tout ils symbolisaient seulement ce que nous avions de pire en nous. Juger un livre à sa couverture est quelque chose que je ne faisais jamais. J’avais moi-même une démone qui m’accompagnais alors… du moment qu’ils ne s’occupaient pas de moi, je ne m’occupais pas d’eux.  Lorsque nous sommes arrivés au campement, celui-ci était vide. Son compagnon avait disparu, je voyais bien que ça l’inquiétait. Je pouvais toujours l’assister pour partir à sa recherche, hélas je ne lui serais pas d’une grande utilité si je devais me battre. Je me tournais vers elle en crachant le gaz de l’autre côté. « J’aimerais bien mettre un nom sur votre visage. Comment une si jeune et jolie femme se prénomme ? » Lui demandais-je en arborant mon sourire le plus charmeur. Pour la simplicité, je pensais que connaitre son nom serait utile si jamais je devais m’adresser à elle. Pour ma part, je lui fis part de qui j’étais et de ce que j’étais. Si elle savait que j’étais un humain, elle n’aurait aucune raison de douter de moi. Elle devait bien voir à ma frimousse que je ne mentais pas.

Pendant que nous attentions près du camp, j’entendis tout à coup quelqu’un ou quelque chose s’approcher. Je me tournais directement dans le sens où je devinais les résonnances provenir. Ils finirent par se montrer au nombre de deux. Je ne connaissais pas ces types, et à voir l’air surpris qu’avait la jeune femme, je présumais qu’elle ne les connaissait pas non plus. Des démons peut-être ? C’était le plus probable. Pour éviter tout malentendu, je m’approchais d’eux en levant les mains en l’air. Il fallait qu’ils sachent que nous n’étions pas là en mal. C’est vrai que je ne savais pas à quel point elle était forte, par contre je savais que contre des démons je n’avais pas la moindre chance de m’en sortir. « Bonjour les gars. Nous cherchons un ami à nous, vous ne l’auriez pas vu par hasard ? » Je constatai à leur mine incrédule ainsi qu’à leur silence glacial qu’ils n’étaient pas près de me répondre. Ils n’avaient manifestement pas très envie de coopérer. Ils s’échangèrent rapidement un regard que je ne saurais décrire comme étant très positif. Sans se dire un seul mot, la personne à ma droite approuva d’un signe de tête puis s’avança vers moi. Qu’est ce qu’il voulait encore celui-là ? je…

Je n’ai pas eu le temps de m’en rendre compte qu’il m’avait déjà subitement frappé au ventre. Suite au choc, je fus contrains de me voûter en avant, la douleur explosant à l’intérieur de moi.  Je me tenais les abdominaux alors que j’essayais de me rétablir pour voir ce qu’ils faisaient. Il me saisit pas les cheveux et introduisit son regard meurtrier dans le mien. L’autre avait disparu, je me doutais bien qu’il s’était avancé vers la belle brune. « Ne nous prend pas pour un con ! Qu’est-ce que vous fouttez là ? Crache le morceau si tu ne veux pas finir la tête dans le cul. A ne pas prendre au sens figuré. » Il avait de l’humour en plus. J’avais presque envie de sourire malgré mon inconfort.  J’étais peut-être faible, mais je détestais me laisser faire. Alors que je grimaçais à cause du mal qu’il infligeait à mon cuir chevelu, je lui portais un direct en plein dans sa face. Cela eut pour effet de le faire vaciller sur le côté, pas assez pour qu’il s’écroule malheureusement. Il retrouva l’équilibre et me fit part d’un coup de poing dévastateur qui m’étala sur le sol. « Et m*rde ! » Que dire d’autre ? Je ne voulais surtout pas être un boulet pour cette femme.


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Ven 25 Sep 2015, 19:05




Amusée de la réponse du jeune homme, Callidora esquissa un sourire avant qu'une pensée amère ne lui traverse l'esprit. Elle chantait d'étranges mélodies ces derniers temps, et la réalisation de l'un de ses rêves ne lui disait rien qui vaille. Le désespoir ternissait ses yeux habituellement lumineux. Elle ne parvenait pas à croire que de telles horreurs puissent survenir. La peur lui nouait le ventre. Elle ne savait absolument pas ce qui l'attendait mais les derniers événements qui secouaient son existence l'effrayaient. Elle ferma les yeux un instant pour prendre une inspiration lorsqu'elle entendit la réplique de son nouveau camarade. Elle ne put se retenir et éclata de rire, reléguant ses pensées sombres au fond d'elle-même. Le temps n'était pas à la rêverie. Il fallait qu'elle accueille dignement l'inconnu. Garder le sens des réalités devenait pour elle de plus en plus difficile, pour une raison qui lui échappait.

Elle s'apprêtait à répondre au dénommé Siegfried lorsqu'elle vit deux individus s'approcher. Elle pencha la tête sur le côté, tentant d'évaluer le potentiel de l'humain. Elle n'eut pas le temps de se poser la question plus longtemps : il allait à leur rencontre, les mains en l'air, dans une attitude qui se voulait rassurante. Elle haussa un sourcil : qui étaient-ils ? Méfiante et malgré les paroles de son camarade, elle fit glisser sa dague au creux de sa main. Elle n'appréciait pas spécialement les combats, mais il semblait que le Destin ait décidé d'en parsemer son chemin. Siegfried venait de se plier en deux et avant qu'elle puisse réagir, il l'avait attrapé par les cheveux. Elle recula immédiatement de quelques pas, voyant l'autre assaillant s'approcher d'elle. Elle savait qu'elle n'avait pas la moindre chance au corps-à-corps. La réplique du premier adversaire manqua la faire éclater de rire. Voilà qu'il se mettait à faire de l'humour.

Elle se concentra sur l'homme en face d'elle qui venait de tirer son épée. « Quelle charmante manière d'aborder une femme. » Elle invoqua une sphère avant qu'il n'ait le temps de lui répondre qui apparut directement sur son bras, le forçant à lâcher son arme. Il poussa un cri de douleur. Elle disparut et déroba son épée et s'apprêtait à l'abattre sur son crâne lorsqu'elle redevint visible. Aussitôt, il se retourna et lui écrasa son poing sur la joue. Elle fit un bond en arrière et mit quelques instants à reprendre ses esprits. La fatigue du combat de la veille se faisait à nouveau sentir. Elle porta la main à son front et remarqua une silhouette à l'orée de la forêt. Si un adversaire plus puissant les attendait, elle doutait qu'ils puissent s'en sortir sans encombre. Elle ne suivait plus le combat de Siegfried, espérant qu'il s'en sortait. Elle en avait assez de se battre sans cesse depuis qu'elle était arrivée ici.

Son adversaire tenait son bras brûlé contre lui, le visage haineux. Elle lui lança un sourire plein d'ironie. « On appelle ça le feu de la passion, chéri. » Elle disparut une dernière fois, puisant dans ses ressources. Elle se glissa derrière l'homme qui ne savait plus où donner de la tête. Lorsqu'elle fut suffisamment proche de lui, elle fit glisser sa dague dans son cou. Le métal froid entailla légèrement la peau, faisant perler une goutte de sang le long de sa gorge. Elle poussa un soupir agacé. « D'ailleurs, que faites-vous ici ? » Elle détourna son attention une seconde pour observer Siegfried qui visiblement peinait à se débarrasser de l'assaillant. Ils avaient probablement cru qu'une femme était plus faible. Malheureusement pour eux, elle commençait à avoir l'habitude d'affronter des gens.

Callidora savait qu'il ne s'agissait pas de démons, ou du moins de démons faibles. Ils ne maîtrisaient absolument pas la magie. Pour avoir côtoyé l'une de ces créatures à plusieurs reprises, elle avait appris à les reconnaître. L'adversaire de Siegfried venait de s'effondrer sur le sol. Elle lança à son camarade un sourire ravi, avant d'appuyer à nouveau sur la lame. « Vous n'êtes pas très coriaces, finalement. Et vous n'avez toujours pas répondu à ma question. » Elle doutait qu'ils répondent aussi facilement, mais au fond cela avait peu d'importance. Elle préférait juste s'assurer que personne d'autre n'allait venir les déranger. Elle fit léviter son sac jusqu'à elle, en sortit une corde et, toujours par la force de sa pensée, elle lui lia les mains et lui enfonça son genou dans le dos. Il tomba lourdement sur le sol. Elle répéta l'opération avec l'autre individu, n'adressant pas un seul mot à Siegfried, ayant besoin de concentration, puis se tourna vers lui. « Beau combat. Maintenant, qu'est-ce qu'on fait d'eux ? Au fait, moi c'est Callidora. » Elle espérait qu'ils se tiendraient tranquille et poussa un soupir de lassitude. Elle était fatiguée de se battre sans cesse.

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