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 [Event - Deuxième partie] Révèle moi tous tes secrets | Cocoon

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Mar 08 Juil 2014, 15:32


« Megæra. » chantonnait une voix basse. Dans la pénombre de la Forêt des Murmures, une ombre sombre filait lentement. Stefan souriait. Cette traque l'amusait beaucoup. Voilà des jours et des jours qu'il pourchassait la Bélua depuis sa fuite de la Cité d'Avalon. Calme et serein, il avait pris le temps de rêvasser à ce qu'il pourrait bien faire à sa proie, lorsqu'il l'attraperait. Bien des idées lui passaient par la tête et toutes lui paraissaient plus délicieuses les unes que les autres. Il avait décidé qu'il avait assez joué. La vicieuse torture devait cesser. Il en était fini de la chasse, de faire peur et des frayeurs. À présent, il voulait l'attraper puis s'en donner à cœur joie. La jeune femme s'était fait discrète. Loin d'être sotte, elle se doutait bien que Stefan ne lui courrait pas après pour lui décerner une médaille. Accroupie dans la barque qu'elle avait dérobé, la Lapine voguait sur les eaux froides de la Rivière Éternité. Oswald, nerveux, était blotti le plus bas possible. Il tenait entre ses pattes la petite Ariane, qui bien heureusement dormait profondément. Le frémissement de l'onde folle apaisait l'esprit tourmenté de Megæra. La douce symphonie résonnait à ses oreilles comme les prémisses d'un repos bien mérité. Elle avait peu dormi, ces derniers temps. S'échapper était très prenant. Silencieux, les bois étaient traitres. Le moindre bruissement suspect était un indice pour l'autre. « Megæra.» répéta Stefan qui ne pouvait s'empêcher de murmurer le nom de cette fille à qui il désirait plus que tout faire du mal. L'intéressée, qui avait entendu le chuchotis lointain, se pencha davantage pour qu'il ne la voit pas. Quelques secondes s'écoulèrent et la barque tapa les bords du fleuve. D'un geste, la Bélua incita Oswald à la suivre alors que, presque en rampant, elle quittait le lit de la rivière avec une pointe de regret. Le colosse hésita brièvement. Il savait que sa stature imposante était un inconvénient dans toute cette histoire. Il ne voulait pas que son amie perde la vie parce qu'il était trop grand et trop gros. « Ne sois pas stupide, Oswi, viens, j'ai besoin de toi. » maugréa Magæra tout bas. La bête soupira légèrement avant d'emboiter le pas à la Lapine. Avec mille précautions, il se mit à détaler. Étrangement silencieux pour un animal aussi impressionnant que lui, il courrait en s'évertuant de ne pas tirer Ariane de son sommeil. Entre un Lapin maladroit, une immense créature et une enfant de quelques mois, autant dire que l'équipe n'était pas des plus performantes.

« Je t'ai vu. » Stefan se mit à rire avant de courir. Entre les troncs noirs de la Forêt, il avait distinguer la silhouette fine et fébrile de la jeune femme. Celle-ci accéléra le pas en pestant. Les branchages et les ronces abimaient un peu plus ses jambes et sa robe, dont la blancheur immaculée était déjà ravagé par le pourpre inquiétant du sang et le noir charbonneux des flammes qui étaient passées. Megæra esquissa un geste du bras, indiquant à Oswald qu'il devait emprunter une route différente de la sienne. Il grogna. Dans sa course, la Bélua lui assena un regard meurtrier. Le Doc' finit par céder. Ils n'étaient pas très loin de Drosera, la Cité Alfar, et le savaient. Encore quelques efforts et ils pourraient quémander un peu d'aide. « Salut, Meg. » Elle s'arrêta nette. Stefan était là, juste devant, à quelques pas d'elle. Il souriait, l'air satisfait. « As-tu réellement cru, même un seul instant, que tu pouvais m'échapper ? Tu aurais du me poser la question, m'interroger un peu sur mon passé. Tu aurais su qui j'étais, quel est mon renom. » Elle arqua les sourcils, une petite moue aux lèvres. Du bout des doigts, elle écarta ses longs cheveux noirs. « Je suis navrée, sweetie. Seulement, ça ne m'intéresse vraiment pas. Tu n'imagines même pas à quel point je n'en ai rien à faire. » Stefan soupira. « Ton arrogance et ton orgueil te perdront. » - « Autant que toi qui te croit assez fascinant pour éblouir la première femme qui passe. » Il croisa lentement les bras. « Libre à toi de continuer dans l'impertinence. J'aime ton côté insolent. Tu as des airs de femmes rebelles et libérées que j'apprécie beaucoup. Dommage que … » Il sourit, un brin suggestif. Mal à l'aise, bien qu'elle essayait de le cacher, elle remua les doigts. « Oui, dommage. » Le ton était celui de la conversation mondaine. Qui aurait cru qu'ils conversaient tranquillement sur une éventuelle mise à mort, ou quelque chose de ce genre ?

Megæra et Stefan se dévisagèrent, attentifs. Dans un sourire et un bond digne de son Totem, la Bélua tourna les talons et se remit à galoper. L'autre ne mit guère longtemps avant de s'élancer à ses trousses. Un peu plus loin, la jeune femme discerna les frontières de Drosera. Elle était si près de son but. Seulement, ce n'était pas assez. Stefan lui attrapa les cheveux et la fit tomber. Elle cria. Lui souriait toujours. « Je t'avais bien dis que je t'aurai. » Doucement, la demoiselle toussa, crachant un peu de sang. « Crève. » murmura-t-elle. Il haussa les sourcils avant de donner un coup de pieds dans le ventre de Megæra, qui valsa un peu plus loin dans un élégant roulé-boulé. « Tant pis pour toi. » Il lui bloqua les bras. « Je crois que tu as terriblement besoin d'être dressée. » La jeune femme grinça des dents. La prenait-il pour un chien ? Elle se débattait comme une furie. Malheureusement, sa force ne lui permettait pas vraiment de faire le poids. Stefan sortit de sa boite un long poignard. Megæra s'immobilisa. Ses grands yeux bleus étaient posés sur le visage de son bourreau. Il fit glisser la lame sur la joue de la jeune femme, la laissant couler jusqu'à sa gorge. « Hum. Autant en profiter un peu, n'est-ce pas ? Allier l'utile à l'agréable. » Elle ne répondit pas. « Alors, on a perdu sa verbe cinglante et acide ? » Il rit avant de déchirer avec le couteau un morceau de la robe de Meg. Elle se remit à crier et à s'agiter.

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Mar 08 Juil 2014, 20:33

Cocoon venait tout juste de se sortir de la Prison. Massacre à la pelle de sorciers, ça avait au moins eu le mérite de le détendre. Seulement, il avait réfléchi à plusieurs choses. Au conseil, il avait cru juste de faire lumière sur le cas de Svana, la Reine des Alfars. Elle lui avait parlé dans sa lettre de choses incroyables, qui étaient en ce moment même, en train de se produire. Elle requiérait en permanence sa présence, mais il ne savait pas vraiment pourquoi, sa façon d'agir était étrange, et il avait pris garde à se tenir éloigné. Eloigné d'elle et de ses délires de femme esseulée. Mais au Conseil, la Prophétesse elle-même leur annonça la mort de cette Dame. Son ex-mari n'en fut que ravis, alors que Cocoon accusait silencieusement le choc. La brune s'était suicidée, tout simplement. Elle avait profité du cycle perturbée de la vie et de la mort, pour mettre fin à ses jours. Seulement, derrière cela, l'Orisha voyait autre chose.
Elle n'était pas là à la réunion, et bizarrement elle se donnait la mort peu après. Quelqu'un l'avait empêché de venir, et l'avait poussé au suicide. Il ne voyait pas d'autres solutions.
Ce fut avec l'idée de lever le voile sur cette affaire, qu'il se rendit à Drosera.

Prenant la route, il se déplaça rapidement. La magie lui faisant défaut pour voler, il n'avait pas perdu son souffle et son rythme de marche, bien au contraire. S'arrêtant peu, il accélérait toujours plus, fonçant de région en région, de continent en continent.
Enfin, la forêt des murmures. Dernier obstacle avant la ville des Alfars.
L'Orishala n'aurait su dire se la citée aux différents plateaux avait été touché par les évènements ou non. Certainement, cela paraissait même logique, mais il ne se serait pas avancé, connaissant le peuple à la peau noire, comme des tacticiens méticuleux, qui prenaient garde aux choses. Le Titan avait pris soin de mettre sa petite fille à l'abris. Il refusait qu'elle revive les évènements qui lui avaient fait perdre ses parents, il y a quelques temps maintenant. Bien qu'elle eu la mémoire altérée, un traumatisme restait un traumatisme.

C'était donc l'esprit tranquille qu'il s'aventurait dans cette sombre forêt aux arbres tortueux. Bien des fois il était passé par là, il l'avait traversé tellement de fois qu'au final, il lui était facile de se repérer et s'orienter. En fonction d'où il entrait il savait parfaitement où était Drosera. Il prit seulement garde à être du bon côté de la rive. Autour de lui des bruits se faisaient entendre. Etant habitué à son cristal bleu qui lui jactait maintenant depuis des mois, que ce soit éveillé ou endormi, les murmures faisaient partit de sa vie, alors ici ou ailleurs, c'était sensiblement pareil.
Mettant ses mains dans les poches de son pantalon, il ne se retint pas de cueillir une ou deux plantes pour ses potions, reprenant rapidement sa route à chaque fois. Au bout de plusieurs minutes de marche, pensant à ce qu'il pourrait trouver dans la capitale des Alfars, il fut surpris par un cri. Reprenant ses esprits, il se rendit compte de plusieurs choses. Outre son coeur qui s'emballait un peu trop rapidement pour un cri de personne en détresse, il sentit jusqu'à ses tripes se tordre. Que se passait-il ? Pourquoi cette sensation ? Plus il se rapprochait du lieu, plus son âme, au fond de lui finalement, lui faisait mal. Ses pas doublèrent, puis ce fut une course effrénée qu'il entama, pour arriver sur le lieu de drame.

Une vision d'horreur s'offrit à lui. Un visage doux et pourtant écorché, qui s'agitait sous la peur et la douleur. Sous l'envie de se battre pour vivre. Ses vêtements étaient ravagés, alors qu'au dessus d'elle, un type se tenait, avec une lame, ayant dans son autre main ses cheveux.
Megæra.
Il lui fallut une seconde.
Une seule seconde pour arriver sur le type et le relever. Le posant lourdement face à lui -le pauvre homme du avoir les rotules qui s'entrechoquèrent tan il le posa avec une force qu'il ne maitrisait qu'à peine- il lui mit une gifle.
Cocoon n'avait pas besoin de se battre, juste une torgnole de sa grande main, suffisait à mettre le type à terre. Sa voix vibra, en colère, haineuse « Dégage. » Comme un tir de sommation, il faisait de l'ombre avec son impressionnante stature, au meutrier d'en dessous. L'homme, touchant sa joue, jeta un coup d'oeil à la lapine, tout deux à terre mais loin l'un de l'autre, avant de se volatiliser. Ayant lâché son arme, l'Orisha la prit, la jeta de toute ses force vers l'horizon. Elle creuva les branchages d'un arbre, pour filer dans le ciel noir.

Une fois débarrassé de sa trace, il vint vers la jeune femme « Meg'... » Mouvement impulsif, dicté seulement par son instinct protecteur envers cette femme, dont il ne comprenait pas la profondeur des sentiments qu'il avait pour elle, le géant la prit dans ses bras. Rassuré, réconforté, il n'aurait jamais pensé que ce fut elle qui se retrouverait dans cette situation là « Si j'avais su... Jamais. Jamais je ne t'aurai laissé partir. » Il la regarda, plantant ses yeux vairons dans ceux azur de la belle lapine « Tu es blessée... Tu as froid ? » Dans un examen minutieux, le Souverain regarda ses blessures et ses brûlures, commençant par son visage, avant de descendre sur ses bras. Même si ses mains étaient sales, mêmes si la lapine avait été pleine de boue, il l'aurait quand même fait. Il l'aurait fait, ce geste, de poser doucement ses lèvres sur ses phalanges, la caressant doucement de son désir, avant de suivre l'instinct, ce que lui dictait son âme. S'approcher d'elle et plaquer ses lèvres aux siennes. Doucement, comme s'il ne voulait pas la blesser et qu'à la fois, il avait peur qu'elle le rejette. A un millimètre d'intervale, leur souffle se mélait, et la seconde d'après, il ne faisait plus qu'un. L'Orisha la tenait fermement, toujours accroupi au sol. En se décalant, rompant ce moment d'intimité qu'il adorait tan avoir avec elle, il releva les yeux vers elle et murmura « Quand je te vois comme ça, j'ai l'impression de t'avoir abandonné... » Hum... L'amertume de la culpabilité, alors qu'il n'y était pour rien. Cocoon n'était pas du genre à se flageller, mais ici, avec Megæra, c'était différent.
Avec Megæra, tout était différent.
« Laisse moi t'aider à te lever ma jolie... » En disant ça, il se releva, en la prenant entièrement contre lui, à sa charge. La Bélua dans ses bras, il lui dit « Qui était cet homme, Megæra ? » Juste d'en reparler, sa voix vibrait différemment. Il avait osé l'attaquer. A elle.

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Mar 22 Juil 2014, 15:29


« Cocoon. » murmura tout bas Megæra. Un brin surprise, un peu perdue et l'esprit embrumé, elle contemplait avec une infinie douceur le visage pincé du jeune homme, ses lèvres, ses yeux, ses muscles sculptés dont il avait allègrement usé pour envoyer valser plus loin celui qui avait osé s'en prendre à la Bélua. Les bras tendus pour qu'il la serre contre elle, la demoiselle ne tarda guère à se blottir contre le torse chaud de son bien-aimé, à enfouir sa tête dans sa gorge et s'enivrer du parfum qu'il dégageait. « Ne t'inquiète pas. » continua-t-elle dans un souffle. « C'est de ma faute. J'ai été imprudente. Seulement, je devais partir alors je ne dois pas regretter. » Elle était si bien dans ses bras. C'était comme si rien ne s'était passé, comme s'ils ne s'étaient jamais quitté depuis le Lac. « Je me suis rendue à Avalon il y a quelques jours. J'étais donc présente durant les attaques successives, quand certains ont voulu raser la Cité Déchue. J'ai suivi les habitants pour m'enfuir. Cet … homme faisait parti des assaillants et des attaquants. Il m'a pris en chasse depuis que je lui ai arraché des mains un bébé qu'il allait tuer. » Ce n'était pas tout à fait la vérité. Une fois n'est pas coutume, la version chuchotée par les délicieuses lèvres de Megæra serait l'officielle. Comédienne et menteuse, son don pour les histoires et les fabulations se précisaient un peu plus chaque jour. L'air inquiète, elle laissa glisser ses yeux bleus à travers les bois sombres de la Foret des Murmures. « Oswi. Il faut le retrouver, il est parti avec la petite. Je … Avalon était à feu et à sang. Les Déchus n'ont rien pu faire pour se défendre, ils ont été tué par centaine, sans distinction. Ce bébé était tout seul, ses parents étaient déjà morts. Je l'ai emmené avec  moi.» Elle sourit. « Elle n'est même pas une Aile-Noire. Une vieille dame m'a conté l'histoire de sa famille. Son père et sa mère ont perdu la blancheur de leur plume peu de temps après sa naissance. Elle est une Ange. » Quelques secondes s'écoulèrent et son sourire se fane. « J'ignore ce que je vais bien pouvoir faire d'elle. Je n'ai pas vraiment réfléchi, j'ai juste essayé de la sauver. » La Lapine fit lentement courir ses doigts froids le long de la mâchoire de l'Orisha. « Je suis contente de te voir. Merci d'être là pour moi, une nouvelle fois. Que fais-tu dans les parages ?»

Un grognement sourd résonna. Au loin se dessinait la silhouette massive d'Oswald, reconnaissable entre mille avec ses longues oreilles pointues. Étrangement rapide, il se mit à détaler dans la direction de Cocoon et de Megæra. « Oswi ! » Elle soupira, soulagée pour son ami de toujours qui semblait se porter à merveille. En un instant, la drôle de créature fut à ses côtés. Entre ses pattes se tortillait doucement la petite Ange, enroulée dans ses linges blancs. C'était une adorable gamine aux mires claires et aux cheveux blonds. Elle ne devait pas avoir plus d'un an. « Heureuse de te retrouver, Doc'. Tu es un amour. Ariane ne pleure même pas. » Agité et nerveux, Docteur Oswald grommelait en esquissant de grands gestes de sa patte libre. Megæra haussa les sourcils. Il n'était pas toujours aisé de comprendre ce que disait la bête.  Agacé de peiner à se faire entendre, Oswi ronchonna. D'une griffe, il pointait une direction. « Hum. » Mal à l'aise, la jeune femme se réfugier davantage dans les bras de Cocoon. « Je crois que Drosera est par là. Il a du voir quelque chose.» L'intéressé baissa les oreilles en arrière. Dans un nouveau marmonnement, il fit apparaître une noix de coco qu'il perça d'un geste pour faire boire le lait à la petite. Une parfaite nounou. Ariane était radieuse. D'une de ses petites mains, elle maintenait le fruit près de sa bouche tandis que de l'autre, elle caressait le pelage clair d'Oswi. « En tout cas … » commença doucement Megæra. « J'ai hâte de visiter ta ville.» Elle sourit. Au fur et à mesure qu'elle côtoyait Cocoon, elle oubliait son frère. Parfois, elle songeait à son jumeau sans visage et regrettait de ne plus le chercher avec autant d'entrain qu'auparavant. Puis elle songeait à Cocoon et à son sourire et plus rien n'avait d'importance.

« Dommage. » Stefan lança un regard assassin à la jeune femme blonde qui se tenait près de lui. « Tu crois donc que je vais abandonner si facilement la partie. Tu me connais mal.» - « Est-ce que tu as pris deux minutes pour dévisager le type qui protège la fille ? C'est un titan ! » - « Me prendrais-tu pour un amateur ? Je ne suis pas faible. Je saurais l'écarter et je l'aurai, elle.» La blonde cligna des yeux, perplexe. « Si tu le dis.»

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Mer 23 Juil 2014, 19:57


Cocoon était furieux de voir Megæra dans cet état. Dans cet état de délabrement, aux vues des sévices que lui avaient infligé ce type, et furieux de voir qu'il était presque accro à ce corps de polichinelle, à présent recouvert que de quelques bribes de tissus. Juste le tenir entre ses bras, lui donnait une force qu'il n'avait pas, des ailes qui n'osaient sortir... « Un bébé... ? » Cet homme la pourchassait pour un... Bébé ? « Qui est ce gosse pour que cet homme en ait autant après toi ? » La confortant dans ses bras il l'écouta parler « Alors si elle n'était même pas des leurs... » Lui qui avait pour idée de la larguer à Droséra, le mieux serait, certainement, de s'en occuper jusqu'à la Citadelle Blanche. Il serait bénéfique pour la gosse d'atterrir là-bas, plutôt que de rester avec eux. Elle lui indiqua que, actuellement, le détenteur du bébé était Oswald, et qu'il fallait le retrouver, parmi cette forêt dense et décharnée, avant de se tourner vers lui, le touchant légèrement. Cocoon se concentra sur elle, sur ses yeux si bleus et si beau « Heureusement que... Tu as crié. Et que tu étais ici... » Elle aurait pu être partout ailleurs et se faire abuser par ce sale type « L'ancienne reine de Droséra était une connaissance à moi. Je trouve étrange qu'elle se soit... Suicidée. J'ai préféré me déplacer pour avoir certaines réponses à mes questions... Le cycle de la vie est perturbé, il y a quelque chose d'anormal. » Et ça, tout le monde l'avait à peu près remarqué au fur et à mesure que les jours avançaient.

Le gros ours revint de derrière les fourrés. Il avait entre ses pattes géantes, le petit nourrisson. La fillette était vraiment minuscule, mignonne, et réclamait quelque chose. Oswald comprit immédiatement. Telle une petite maman, il lui donna le lait d'un fruit. Efficace « La communication me semble parfois complexe. Oswald, si tu veux nous guider te gêne pas... Tan que nous atterrissons à un moment donné, à Droséra ! » Cocoon se releva avec Megæra « Et moi j'ai très envie de te faire visiter plus que ma ville... » Lorsqu'elle avait parlé, elle s'était tenu trop proche. Dès à présent se furent leurs lèvres collées ensemble, qui laissèrent place au silence.

Droséra était à plusieurs centaines de mètres de là. Cocoon prit soin que sa petite lapine tienne sur ses jolies jambes, alors que la grosse peluche marchait en s'occupant de la petite fille. L'Orisha en profitait. Il attrapait sa taille, lui volait quelques baisers, caressa ses bras, sa peau... Elle était comme indispensable « Je ne veux pas que tu sois seule même si Oswald est là. Ce type... Il est plus fort que toi, j'ai pas envie qu'il t'arrive malheurs. »
Le groupe finit enfin par arriver devant les portes de la ville. C'était étrange, la sécurité y était moins renforcée que d'habitude et, en même temps, rien n'avait vraiment l'air d'avoir bougé.
Pénétrant en ville par le plateau le plus en bas, il dit « Va falloir qu'on monte... Ca risque d'être assez compliqué.  »
Pour sur, à peine étaient-ils sortit de l'artère principale pour contourner la foule et des bâtiments, que deux gars ne les ratèrent pas « Vous restez tranquille et on prendra que la fille. », « Pardon... ? Approchez vous, je crois que j'ai pas bien entendu... », « Fais pas l'malin, on te zigouille sinon ! », « C'est fascinant... » ...la façon dont vous êtes totalement inconscient. Cocoon ne préféra pas s'atarder sur eux, dès qu'ils s'élancèrent, ce fut ses poings qui percutèrent violemment leur visage « Bon, on avance, attention d'pas vous salir. » Sur une place forte, des gens étaient rassemblés et tous parlaient entre eux. Sur une sorte d'estrade aménagé, des orateurs essayaient de se faire entendre « Ce sont des... Gens du Palais. Je reconnais leurs uniformes mais... »
Qu'essayaient-ils de dire ? Les gens faisaient bien trop de bruit. A l'avant, une vois cria plus forte que les autres, invectivant ainsi les types. Des gardes arrivèrent pour le maitriser, de peur qu'il devienne violent « On va essayer de forcer, et de passer à l'autre plateau, avec un peu de chance, on arrivera à forcer le passage au troisième. Il faudrait savoir ce qu'il se trame. La petite va bien ? »

L'Orisha jeta un coup d'oeil à Oswald, avant de dépasser l'attroupement. Prenant la main de la belle brune, il entama une marche assez rapide, dans l'espoir de feinter les gardes. Que le Doc' n'hésite pas à pousser des gens, ils ne verront que du feu, trop obnubilés par ce spectacle pittoresque.
Le décors changea du tout au tout dès qu'ils grimpèrent. Cocoon trouva l'ambiance déjà beaucoup plus clame « Rien à voir comme quartier... Je pense que je pourrais trouvé des infos ici. Pour la petite, tu comptes faire quelque chose... ? »

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Mer 23 Juil 2014, 23:17


Ils se prenaient la main comme si, alors que le monde s'effondrait et s'écroulait dans les pleurs et les cris, rien ne pouvait les atteindre. Pourtant dans les rues de Drosera, un mal certain pesait sur les âmes embrumés qui peinaient à demeurer sereines en cette époque de troubles. À plusieurs reprises, on leur barra la route. Cocoon joua sans ménagement des poings pour se frayer un chemin parmi la foule et les allées de la Cité. Accrochée à son bras ou à ses épaules lorsqu'il se battait, Megæra ne se détachait pas de lui. Elle était la délicate ombre, dissimulée derrière le Colosse. Dans les instants tranquilles, ils se volaient quelques baisers et s'arrachaient deux ou trois caresses. La Bélua frissonna, songeant à des délices interdits. Comment ne pas succomber aux promesses murmurées par des mots simples savamment tournés ? Comment résister ces étreintes ? L'Orisha charmait son âme et ses sens. Malgré tout, elle tâchait de se concentrer pour ne pas être un poids dans les projets de son bien-aimé. « Nous arrivons dans les quartiers bourgeois.» souffla tout bas la jeune femme en contemplant les courbes de l'architecture des environ, bien plus raffinée qu'à leur arrivée. Elle jeta un coup d'œil à sa tenue sale ainsi qu'à Oswi et Ariane. « La discrétion est déjà un point sur lequel on ne pourra que très peu jouer. » Qui ne les remarquerait pas ? Si les badauds et les nobles ne se préoccupaient pas d'eux par principe, les gardes qui déambulaient près des entrées et sorties de chaque plateau ne serait pas aussi faciles à berner. Une demoiselle mal habillée, deux Titans et une enfant n'échapperaient pas à leur regard avisé. Si Megæra avait une bien piètre estime des Alfars, elle ne les pensait tout de même pas aussi simples d'esprits. « J'espère que tu me pardonneras cet écart mais je ne désire pas te freiner parce que je suis dans un état lamentable. » Elle se mit sur la pointe des pieds pour effleurer les lèvres de Cocoon. Dans un sourire, elle écarta une mèche qui tombait devant les yeux vairons de son Roi favori. « Je serai rapide.» La Lapine aux allures félines s'éclipsa dans une impasse et pénétra dans une maison qui embaumait la rose et le lierre, pariant qu'une jeune fille devait vivre non loin. Son intuition fut bonne et elle atterrit dans la chambre coquette de ce qui devait être une amoureuse du bleu. En deux temps trois mouvements, la Bélua fila dans la salle d'eau pour se débarbouiller, tout en constatant silencieusement l'aisance de la vie de cette race élitiste. Changée en lapin pour se laver plus rapidement, elle fut propre en un instant. Humaine et nue, elle fouilla dans les armoires à la recherche de vêtements décents, sans se préoccuper de ses cheveux sombres qui dégoulinaient d'eau.

« Voilà.» murmura Megæra en cherchant la main de Cocoon qu'elle serra entre ses longs doigts pâles. Parfumée de lilas et de magnolia, les cheveux tirés en un chignon serré, elle avait des allures de princesse, à présent. Elle avait même profité des effets de la jeune Alfar pour souligner son regard de noir et ses lèvres de rose. Elle souriait. Vêtue de bleu et de sombre, un corset serré mettait en valeur sa silhouette fine et élancée et ses formes. La robe était courte sans être indécente et la tenue s'achevait avec un long manteau fendu du bas du dos jusqu'aux pieds. Haut perché sur des talons, elle avait fière allure et se sentait mieux que dans les fripes dans lesquelles elle avait du fuir des jours durant, et que Stefan avait déchiré dans de biens mauvaises intentions. « J'espère que tu ne m'en veux pas. Je n'aime pas agir de façon aussi déshonorante mais … » La tête basse, le regard mélancolique, elle semblait mal à l'aise. « Je t'aurai fais échouer ; et puis je me … » Après un bref soupire, elle prit une grande inspiration. « Il fallait que je me débarrasse de … du reste.» Fébrile allusion à ce qu'on avait tenté de lui faire. On ne lui refuserait certainement pas cette justification. Doucement, Megæra se blotti contre le bras de Cocoon, comme pour s'accrocher à quelque chose de meilleur. « J'ai entendu parler du suicide de la Reine Alfar.» reprit-elle. « Son geste en fait jaser plus d'un. Est-ce que tu la connaissais bien ? » Un brin jalouse aux éventualités qu'elle s'imaginait, elle se complaisait néanmoins dans la sombre pensée de la mort de cette femme. Son visage d'ange, lui, ne trahissait en rien ses fabulations noires. Peut-être était-il naïf et étrange de ressentir de la rancune envers le passé. On ne pouvait cependant contrôler les battements impétueux de son cœur. « Pour la petite … » Elle posa ses grands yeux bleus sur Ariane, que le Doc' tenait encore entre ses pattes. Ce dernier, loin d'être ignorant de la situation, esquissa un grand mouvement du bras pour écarter sa protégée de la vision des deux autres, l'air dédaigneux. « Je ne sais pas … » souffla-t-elle, pensive. « Pour l'instant, je tiens à la sortir de cette mauvaise passe. L'éloigner de tout ce monde malveillant. Ensuite … » Elle haussa les épaules. Elle ne savait vraiment pas quoi faire.

« Regarde. » D'un hochement de tête, Megæra désigna trois hommes et une femme qui avançaient rapidement. Ils tenaient contre eux des caisses et des dossiers qui paraissaient précieux et qu'ils aimeraient très certainement ranger au plus vite. L'attitude nerveuse et suspecte qu'ils abordaient laissait porter des soupçons sur le contenu de ce qu'ils transportaient. « Ils se dirigent vers les plateaux plus haut.» Richement vêtus, parés de bijoux et de pierres, on devinait aisément qu'ils ne vivaient pas en bas. « Ils doivent savoir quelque chose ou être en possession de réponses.» Songeuse, Meg se perdit dans le visage basané de son Orisha préféré. Puis son regard glissa sur le bébé. Elle sourit. « J'ai une idée pour les aborder. Jouons à la petite famille bourgeoise de passage qui arrête les passants pour un renseignement ? » Après tout, ils formaient un couple harmonieux dont on ne pouvait douter de l'alchimie et se baladaient avec une enfant. Après quelques protestations, Oswi laissa Ariane dans les bras de Megæra. Face à ce tableau, personne ne pourrait douter d'eux. Du moins, pas avant qu'ils aient décidé du contraire. « Je vais jouer ta femme.» ajouta-t-elle sur un ton léger et des plus innocents. A travers les allées, d'un pas rapide et avec habilité, il ne fallut que très peu de temps avant qu'ils ne coupent la route au quatuor.

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Dim 27 Juil 2014, 16:37

Cocoon admira le second plateau. Effectivement, les quartiers bourgeois étaient quand même assez impressionnants. Il savait que ce n'était pas la crème de l'élite qui vivait ici, mais y avait largement de quoi se satisfaire. L'Orisha baissa les yeux vers Meg', avant de courber automatiquement son dos. Ses lèvres effleurèrent celles de la lapine, et il fut frustrer de n'avoir pu la retenir « Je t'attend... » Il n'avait pas su quoi dire d'autre, obnubilé un instant par la souplesse de la belle plante. Alors qu'elle, elle disparaissait dans une rue, il prit place sur un banc, Oswald à ses côtés. Ses soupirs et ses ronflements, alors qu'il s'occupait d'Ariana, l'occupèrent un moment. Bien sur, comme toute femme... L'impatience de l'homme se fit sentir « Ah je vous jure les femmes... Plus tu leur laisses de temps, plus elles en prennent. » Et pour cause. Deux dizaines de minutes plus tard, il vit arriver une élégante jeune femme, habillée de manière chic. Se levant de son banc, il l'observa de pied en cap, ne ratant aucun mouvement et surtout, aucune de ses courbes. Même dissimulés, il avait l'impression de les deviner. Il était évident qu'il la déshabillait du regard, à défaut d'autre chose. Son coeur battit la chamade, appréciant cette magnifique vision. Alors qu'elle ressemblait à une femme forte, pleine de caractère et de charisme, elle n'en restait pas moins la lapine qu'il connaissait, demandeuse d'affection. De son affection. Evidemment.

Elle parla. Elle se justifia, de manière gênée, ne sachant pas où se mettre. Cocoon, alors qu'elle se blottissait dans ses bras, referma son étreinte pour la rassurer. Il se baissa, embrassant ses douces lèvres dont il fut frustrés tout à l'heure, avant de dire « Je veux que tu sois bien. Tu ne m'aurais pas fait échouer Meg'... » Et elle voulait se débarrasser des lambeaux de l'autre type. Malgré la dangerosité de la situation qu'elle avait vécue, il ne trouva rien de mieux à faire que fourrager dans son cou, la criblant de baiser, ni de mieux à dire que « Je suis le premier à vouloir t'enlever l'empreinte de cette homme. T'enlever la sienne, pour y poser la mienne, pour l'éternité... J'ai envie que tu m'appartiennes. » Il n'avait aucune honte. Pourquoi ? Pourquoi avoir honte de ses réelles pensées ? Ne ressentait-elle pas la même chose ? Ce coeur battant, ce poult instoppable, cette merveilleuse adrénaline qui filait dans son sang. C'était quelque chose qu'il n'effacerait et qu'il n'échangerait pour rien au monde.

Alors qu'il la tenait dans ses bras, caressant de mille geste sa peau, son dos, son être, son âme, elle lui parla de la défunte Svana. « Non, pas vraiment. J'ai eu l'occasion de la rencontrer... Une fois avant qu'elle ne devienne reine, puis une fois lorsqu'elle l'était. Mais... Hum... Elle était assez dérangée. Elle avait une espèce de paranoïa, mais je ne pense pas que ce soit pour cela qu'elle se soit suicidée. Sa folie n'était pas mortelle. Enfin, pas pour elle du moins. » Quand il en parlait, il avait l'impression que sa mort importait peu. C'était le cas, du moins pour lui. Mais pas pour les évènements. C'était trop étrange.
La petite était un problème. Pour le moment, Mégæra allait se la trainer, pour le reste, elle verrait.

Au loin, elle lui montra des gens, les bras chargés, s'enquérir de passer rapidement au troisième plateau. Alors du tout au tout, elle eu l'idée de jouer à la famille parfaite, juste là pour s'enquérir de la situation. Attrapant Ariane, elle lui affirma qu'elle allait jouer sa femme. Cocoon se mit à sourire. Espiègle ou sincère ? L'Orisha se pencha vers elle pour l'embrasser, et lui murmurer d'un ton lourd et chaud « Fais gaffe, je pourrai y prendre goût plus rapidement que tu ne le pense... » Après lui avoir volé un baiser, ils se mirent en route.
Les pas pressés des gens furent rapidement rattrapé par la parfaite famille. Cocoon se mit devant eux, avant de les appeler. La femme qui dirigeait le petit cortège se stoppa devant la carcasse impressionnante du souverain « Excusez moi... » Elle leva les yeux pour observer les siens. Il n'était pas un Alfar. A côté, une femme vint se coller à lui, portant dans ses mains un bébé. Le regard de la dame glissa sur elle, et son visage se rembrumit. Elle non plus « Oui ? » Son ton était sec, presque vindicatif « Nous avons entendu certaines choses depuis quelques temps, et étrangement, nous ne pouvons plus nous rendre au Palais, ni même descendre d'un étage. Pouvez vous nous dire pourquoi les plateaux ont l'air fermé ? » Elle les jaugea du regard, avant de repositionner d'un bond la caisse dans ses bras « Qui êtes vous ? », « Famille Sforza, habitant de Droséra, plateau intermédiaire. » A nouveau elle les regarda, et astiqua leur tenu du regard. Si l'un n'était pas si richement décoré que ça, il dégageait une aura sans précédent, écrasant la peuplade autour, alors que l'autre, bien plus discrète niveau charisme, se distinguait par des atours de qualité. Dans ses bras trônait un bébé qui dormait « La ville est en alerte. Nous faisons tout pour garantir votre sécurité, ne vous inquiétez pas. Les émeutes dans le bas-plateau sont maitrisées à l'instant où je vous parle, et l'ordre va à nouveau reigner. », « Et pour ce qui est de... Du drame de la Reine. Avons nous une solution de secours ? Le peuple se voit... Irrespectueux de l'autorité, que sommes-nous supposés faire ? » La femme fut interloquée. Ce type était peut être un peut trop élitiste « Nous mettons tout en oeuvre pour... », « Ma sécurité va bien madame. Celle de la ville moins, mes paroles sont simples, que se passe-t-il ? » Cocoon s'était normalement rapproché du groupe, mais personne ne bougea.

Les gardes le regardèrent, en le scrutant, sans sortir leurs armes, alors que le bonne femme ne regardait que lui. Comme s'il n'existait plus que lui. Perdant ses moyens elle dit « Euh... N... Le suicide de la Reine a levé des clans. La ville subit des attaques de l'intérieur, que nous peinons à retenir. Nous mettons tout en sécurité au Palais. », « Et pouvons-nous aller au Palais ? », « Les... Civils sont interdits. », « Allons, laissez-moi vous aider chère dame, je suis persuadé que ces cartons sont bien trop lourds pour vous... » Cocoon lui prit la caisse des mains, allégeant son dos par la même occasion. Le bonne femme prononça un simple 'oui', avant de filer. Sans mal, l'Orisha porta le carton, marchant alors derrière elle, les gardes fermant la marche. Malgré l'encombrement de la caisse, il la cala entre son corps et son bras, pour prendre Meg' par la taille, de l'autre côté « Ma petite femme... » Il se régalait. L'appeler comme ça...
Cocoon était un Orisha. Libre, sans chaine. La mariage n'était, pour lui, qu'une utopie. L'idée folle d'un homme voulant se lier, et pensant être heureux comme cela. Mais étrangement, avec Elle, c'était différent. Le fait de projeter qu'elle soit réellement sa femme... Ce n'était en rien comme les Anges qui l'avait précédé. Bien qu'il les appelait du même titre, lui, en son coeur, il ne se sentait pas aussi lié. Mais ici, c'était comme si, finalement, ils étaient déjà mariés. Et ça ne lui faisait pas peur.

Enfin au troisième plateau, ils se dirigèrent vers le palais. La bonne femme en monta les marches, et personne ne leur dit rien. Ici, tout brillait, tout excellait. Cocoon déposa le carton dans une des pièces, et alors que les gardes partirent, il fit de même. Seulement, il les sema en route, se perdant dans le palais avec Meg' « Je crois que la chambre de la reine est tout en haut... Je ne sais même pas où elle avait l'habitude d'aller. A la bibliothèque je crois... Je sais même pas... Une idée sur la manière dont on pourrait glaner ces infos ? »

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Sam 09 Aoû 2014, 14:24


Ils courraient main dans la main. Megæra ne pouvait s'empêcher de sourire. Malgré le danger d'une situation délicate, elle se sentait simplement bien en compagnie de son Orisha. Ariane était retournée dans les pattes du Doc', bien heureux de retrouver sa petite protégée. Rêveuse et amoureuse, elle ne songeait presque plus à son ami de toujours et à la petite ange. Ils importaient peu, en cet instant, tout autant que les prétentieux Alfars et leur ville si belle et pourtant misérable. Elle courait, juste parce qu'elle était avec lui. Nul besoin de plus pour passer un instant merveilleux. Le cœur battant et le souffle court, au delà la douleur, elle espérait qu'elle ne cesserait jamais de courir auprès de lui. Insensible et froide, femme de pierre qu'elle était, elle ressentait à l'égard de cet homme une infinie tendresse, des sentiments amoureux dont son âme et son esprit n'avaient guère l'habitude. « Les bureaux ? » murmura-t-elle tout de même à la question basse de Cocoon qu'elle ne désirait pas laisser en perdition et seul maître à bord. « Les papiers les plus importants doivent être bien cachés mais parmi toute la paperasse entassée dans les vieux meubles, on risque bien de tomber sur quelques informations intéressantes. Non ? » La diplomatie et les conflits étaient des choses qui la dépassaient encore et dont elle ne comprenait pas grand chose. Néanmoins, les réponses les plus évidentes étaient souvent les meilleures. Ne disait-on pas que le moyen le plus efficace de dissimuler un bien était de le mettre en évidence ? « Oswi, va-t-en.» La Bête grogna et grommela, de toute évidence en désaccord complet avec les instructions données par la Lapine. « Oswi, il faut que tu protèges Ariane. C'est trop dangereux.» Megæra ne l'avouerait jamais mais elle était un tantinet irresponsable par euphémisme. Colérique et capricieuse, spontanée et tête en l'air, il lui arrivait fréquemment d'oublier les limites à ne pas franchir. « Oswald, retourne dans la forêt. Je ne tiens vraiment pas à ce que toi et la petite tombiez sur les quatre Rois de Drosera.» On murmurait de drôles d'histoires sur ce qui se serait réellement passé entre les plateaux de la Majestueuse. Certains murmuraient que, bien avant son suicide, Svana n'était plus Reine. Après une brève hésitation et un regard appuyé, le Doc' finit par ralentir jusqu'à s'arrêter. Lent et appliqué, il esquissa un geste d'au revoir aux deux ombres qui filaient au loin.  « Je doute qu'on puisse s'approcher du trône du Dalhia noir.» souffla Megæra, pensive. « J'ai cru entendre parler du Palais de Nomin. Ce sont les bibliothèques. Tout le savoir et les connaissances de Drosera. Je suppose que parmi les récits et les fables, quelques ouvrages renseignent les derniers mois de la Cité.» Les bureaux, les archives. La Bélua ne manquait pas de pistes mais elle ne savait trop laquelle choisir.

Megæra entrouvrit les lèvres pour murmurer une question à Cocoon. Elle n'en eut guère le loisir. Surprise, elle contempla ses doigts qui échappaient à ceux de son Orisha. «Qu'est-ce que … » Dans un petit cri étouffé, la jeune femme se débattait. Quelqu'un l'entraînait plus loin. Elle sentait les bras étrangers la maintenir sous la détestable emprise de soumission. « Croyais-tu réellement que tu allais m'échapper ? Ton colosse n'est qu'un obstacle parmi tant d'autres. Peut-être que je ne t'aurai pas aujourd'hui, ni demain mais je peux t'affirmer qu'il ne pourra pas éternellement te surveiller et te sauver.» Stefan. Comment avait-il réussi à passer les plateaux ? La réponse n'était plus déterminante en cet instant. Plaquée contre un mur, Stefan dévisageait sa proie avec un certain mépris. Un éclat indéchiffrable illuminait son regard alors qu'elle scrutait les yeux clairs de Meg. Brusque et violent, il attrapa d'une main la gorge de la Bélua alors que de l'autre, il fit glisser la lame d'un nouveau poignard sur la joue de la belle, trop doux et attentionné pour être sincère. « Toi et cette gamine. L'une mourra, je garderai l'autre. Ne te méprend pas, je n'ai pas encore choisi vos positions respectives.» - « Si tu ne pars pas, je me mets à crier. Les gardes de Drosera et Cocoon viendront et te tueront. » Il sourit. « Garde tes forces, jolie fleur, tu en auras besoin.» Il recula d'un pas mesuré. « Mais pas aujourd'hui.» - « Je ne sais pas si tu te rends compte : tu frôles l'obsession. Ta place est dans un asile.» - « Tu as du mordant. J'aime ça.» Stefan tourna les talons, pour presque se retrouver nez à nez avec le Titan. Il ne sourcilla pas, peu impressionné par l'imposante stature de l'Orishala. « J'espère que tu aimes les défis, l'ami.» L'ironie du dernier mot était sublimé par l'expression acide et malsaine qui ornait le visage du traqueur. « Veille bien sur tes trésors en priant tes dieux pour qu'ils n'attisent pas la convoitise.» Il rit, avant de disparaître dans un éclat lumineux. Megæra soupira en essuyant du revers de la main le sang qui coulait doucement le long de ses joues blêmes. « J'ai l'impression d'attirer la fureur des imbéciles dangereux de ce monde.» ronchonna-t-elle tout bas. Au moins se rassurait-elle dans la pensée qu'Oswi et Ariane étaient loin.

« Au moins, nous sommes devant les Bibliothèques.» ajouta-t-elle avec un maigre sourire en se glissant dans les bras de Cocoon.

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Sam 09 Aoû 2014, 15:31


Cocoon écoutait la belle lapine. Il adorait l'entendre parler. Même si elle ne voulait rien dire d'important, juste s'exprimer, il adorait ça. Sa voix, son timbre, ça l'apaisait et en même temps, ça le réchauffer. Au creux de son bas ventre, une flamme naissait, à chaque fois, pour grandir lorsque son corps était collé au sien. Il espérait en apprendre plus sur elle, savoir d'où elle venait, qui elle était. Il ne voulait pas lui montrer cette façade royale, il voulait qu'elle apprenne à connaitre l'homme. Car quand il descendra de ce trône, il voulait qu'elle soit là, et qu'elle reste là. Qu'elle ne s'attache pas simplement aux apparences. Mais il aurait été sot de penser à cela... « Tu as raison, il serait imprudent de ce voir confronté aux puissances actuellement ici. Le Chaos ne pardonnera pas tous nos actes. » C'était bien de profiter de la situation, encore fallait-il savoir où aller, et quoi trouver.

A son grand étonnement, Megæra renvoya son compagnon. Il grommela mais finit par partir avec la petite. Elle n'avait pas besoin du Docteur puisqu'elle l'avait lui. Cocoon la défendrait corps et âme, et même s'il ne considérait pas Oswald comme un rival, il aimait n'avoir Megæra que pour lui. En fait ce bijoux donc il était l'écrin, subissant chocs et intempéries pour la protéger. Sa vie n'était jamais mise en danger, mais celle de cette lapine si, et ça l'étouffait tan ça l'énervait.
Lorsqu'elle parla, il se détendit légèrement, reprenant comme son souffle « Je ne préfère pas me frotter au gouvernement Droserien. Je l'ai fais une fois, pas deux. Je te suis dans ton idée, les bibliothèques renferment aussi les archives. Je pense que nous en apprendrons bien plus là-bas, c'est certain. » Se détournant de Megæra pour partir dans le couloir qui lui semblait bon, il ne sentit pas spécialement en premier temps, ses doigts glisser des siens. Ramassant quelque chose à terre, il fut juste assez réactif pour comprendre que la situation avait dérapé, dès que leur peau n'était plus en contact.

« Bordel... ! » Revenant quelques pas en arrière, il tourna alors au coin d'un couloir, et se planta devant le type à la dague rutilante. Il avait blessé Megæra « T'en a pas marre de te comporté comme un poulet déplumé ? » Ce que lui dit ce type lui passa au dessus, et lorsqu'il s'envola, il préféra se concentrer sur la douce qui se trouvait à présent dans ses bras « Ne t'inquiète pas. Je vais faire en sorte de toujours être là... » Peut être pas physiquement, mais autrement. Qu'elle ait un objet qui puisse... L'appeler. Il était son rempart et sa force, et elle, elle était sa faiblesse. Mais il aimait ça, il ne voulait pas lutter contre ce cataclysme.
Essayant alors la goutte de sang qui entachait son visage, il mit sa main sur sa mâchoire et embrassa ses lèvres. Son autre main vint caresser ses reins, jouant malicieusement avec la chute, juste avant la magistrale courbe de ses fesses, qu'il effleura à peine.

Pour le coup les Bibliothèques avaient le mérite d'être énormes. Grandes, avec rayons et étalages à n'en plus finir. C'était impressionnant. Le titre d'érudit ne leur était donc pas volé. Personne ne se tenait dans le coin, et Cocoon ferma les doubles-portes principales. Il s'approcha de quelques livres, en caressa la reliure, avant de voir des vieux grimoires posés sur ses pupitres. Des liseuses étaient disposées un peu partout et c'était intéressant de voir dans quel ordre ils étaient rangés. Il y  avait tout. De la politique à la botanique en passant par des livres d'anatomie et de vie quotidienne. Les romans et autres essaies étaient aussi là, à foison.
Une série d'ouvrages cependant attira son regard. S'il en avait certains dans sa propre bibliothèque à Mégido, certains restaient inconnus. Dégrafant un livre de l'étagère, il l'ouvrit au pif. Il feuilleta un peu les pages, et revint au sommaire. Reposant à côté de lui sans le ranger, il en prit un second. Il fit ça pour au moins cinq livres, et une fois tous sortit, les lu en diagonale. Certains passages étaient intéressants, d'autres moins...
Ce fut malgré tout ici qu'il apprit pour les Dahlias Noirs.

« Hé Meg', écoute... C'était toi qui m'avais parlé des Dahlias Noirs non ? Je savais pas vraiment ce que c'était mais d'après les écrits ce sont des Alfars, au nombre de cinq, qui ont formé une sorte de petite couronne et que lorsqu'il y a un souverain, l'aide aux décisions. Ils étaient au service d'Akasha, l'ancienne souveraine. Je ne l'ai pas beaucoup connu car elle est morte peu de temps après que je sois monté. J'ai connu Svana... » Il fit une pause lisant une ligne « Il est dit que Svana a été destituée. Destituée, puis morte par suicide. Et là... » Il posa ce livre, pritle second, et feuilleta rapidement des pages en disant « Il y a une légende étrange. Une légende qui parle de cinq capitaines, autrement nommés 'les Survivants' qui devinrent les conseillers royaux d'Akasha. Mais il manque une partie... On connait que quatre Dahlias Noirs et dans les écrits ils sont cinq... » Cocoon en savait assez sur Svana, sur le système gouvernemental de Drosera, et même s'il restait des trous, c'était bien assez pour se faire une idée « C'est dangereux de prendre le pouvoir avec des gens comme ça qui sont juste en dessous de toi. Ca me ferait bizarre de savoir que mes Eshus veulent me bouffer. Ils ont l'air tenaces et pas très fiables. Je me demande qui sera le prochain roi à tomber dans leurs griffes... Et comme tu dis, pour caché quelque chose autant le mettre en évidence, et ici, il ferait mieux d'appliquer cette règle. »

Pour l'heure, il savait bien assez.


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