Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez
 

 les épreuves de l'amitié {Pv Oberon} [terminé]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Ven 22 Aoû 2014, 00:34

Oberon ne sut concrètement à quoi répondre au regard plus que prolongé que lui offrait Lumi. C'est vrai que ce n'était pas commun comme magie, surtout chez les élémentals qui préféraient développer des dons élémentaires, mais c'était quand même gênant cette curiosité. Il fallait tout de même lui accorder que c'était fort utile : non seulement ça couvrait plus de champ qu'une torche, mais en plus son intensité pouvait être réglée, de même pour la durée qui était aussi conséquente que ses réserves magiques. Ce n'était pas lui qui produisait les particules lumineuses, son corps ne faisait que les renfermer ; seulement, pour les maintenir en lui justement, il devait laisser sa magie se faire bousiller. Fort heureusement, c'était très mineur comme perte, étant donné que le principal but de ce sort est de plonger les endroits indiqués dans les ténèbres. Au moins, le trentenaire à en devenir savait user sa caboche pour trouver d'autres utilités à ses petits tours.

Ce n'est pas non plus que ça l'amusait d'exhiber sa magie de la sorte. C'est bien parce que Lumi voulait qu'il en use, sinon il se serait abstenu. Pour le reste, ses neurones restaient ses meilleures armes, bien pour cela qu'ils mirent du temps avant d'entreprendre d'ouvrir la porte. Un long couloir se profila devant eux, dénué des symboles d'avant. Sans crier gare, l'humaine prit les devants, s'engouffrant jusqu'au fond où des marches en contrebas s'enfonçaient dans les abysses. Constatant qu'elle ne fut pas victime de piège vicieux, il la rejoignit illico et écouta ce qu'elle a à dire. Encore une question enduite de curiosité mais, comme toujours, la blanche avait une idée derrière la tête. Oberon ne se fit donc pas prier pour l'informer pleinement de ses capacités qu'il détestait tant.


" Ce n'est pas indéfini : cela épuise peu à peu mes ressources, bien que ce soit minime. Et je peux en régler la puissance, oui. Peut-être qu'elle liait ces deux aspects justement, ce qui n'en parut pas si bête aux yeux de l'Élémental. Elle lui confirma d'ailleurs cela en lui demandant, plus tard, s'il pouvait s'illuminer beaucoup moins, histoire garder de quoi les guider dans le noir. Si c'est ton bon plaisir. " Et il s'exécuta, diminuant l'intensité sans pour autant en rayer l'utilité.

Ceci fait, ils faisaient maintenant face à quatre chemins. Lumi lui laissait l'occasion de choisir celui qui lui plaisait. Le gris croisa les bras : difficile de choisir lorsque les quatre accès semblaient identiques en tout point. Depuis leur position, impossible de voir ce qu'il y avait à bout, ces couloirs devaient être sacrément longs. Ils n'avaient de toute façon pas d'autres choix : soit emprunter l'un d'entre eux, soit faire demi-tour. Et comme le signalait Lumi, ce pouvait être effectivement quatre épreuves qu'ils devront réaliser. Oberon aimerait bien connaître le nom de ce fameux magicien pour le maudire jusqu'à la fin de ses jours, et dans l'au-delà.

Ne perdant pas plus de temps, il s'avança vers celui tout à gauche. Le couloir était quelque peu étroit, leur offrant juste l'espace pour marcher côte à côte. Ses yeux d'acier remarquèrent alors que les fameux symboles magiques étaient également de la partie, ornant tout le long du couloir, et ce sans paraître concrètement régulier, du moins pour des non-magiciens. Les deux protagonistes finirent alors par atteindre le bout – enfin ! – et, à leur grand dam, il se dressa de nouveau devant quatre accès, identiques visiblement aux précédents. Oberon tourna quelque peu le regard vers Lumi et haussa des épaules.


" Je déteste déjà ce jeu. " Cette histoire sentait le sapin alors qu'elle avait à peine débutée.

Le déserteur examina un peu la pièce et en conclut qu'elle ressemblait drôlement à la précédente, sans le retour possible vers les marches pour l'extérieur cependant. A moins qu'ils fassent demi-tour, mais bon, au point où ils en étaient… Puis Oberon avait un mauvais pressentiment. Depuis qu'ils avaient franchi le premier couloir, l'atmosphère magique s'était comme amplifiée, ou c'était le stress qui lui faisait perdre la boule, il n'en savait trop rien. Il se contenta alors de traverser un nouveau couloir, afin de voir où ils allaient atterrir encore. Comme par magie, ce fut encore une pièce à  quatre chemins qui apparut à eux. Déjà que la traversée du couloir était assez longue, il se serait bien passé de cette mauvaise blague. Posant ses mains sur ses hanches, il siffla entre ses dents, quelque peu irrité par ce qu'on leur faisait subir. Il resta immobile un certain temps, les yeux fixés par terre, réfléchissant sans vraiment faire attention à l'humaine. L'Élémental bougea alors de nouveau, usant d'une de ses griffes pour faire une marque sur le flanc d'une des entrées, celle toute à droite plus précisément.

" Je veux vérifier quelque chose. Suis-moi. " L'invita-t-il à faire en lui saisissant doucement le bras au passage, le lâchant presque aussitôt qu'il l'avait pris.

Ils franchirent de nouveau un couloir, bien évidemment celui qu'il venait de marquer. Arrivés, encore, dans la fameuse pièce, il regarda la fameuse entrée à droite : aucune marque. Evidemment, puisque ce n'était pas censé être celle-là qu'il avait marqué. Oberon fit alors demi-tour, ne franchissant aucunement les nouveaux couloirs mais bien celui qu'ils avaient empruntés. Et au bout, surprise : non seulement les entrées censées être adjacentes ne l'étaient plus mais se profilaient droit devant eux, mais en plus la fameuse entaille dans le mur n'était plus présente. Oberon passa sa main dans ses cheveux, quelque peu effaré par cette découverte.

" Nous voilà coincés dans une boucle. Quel qu'ait été ce mage, il tenait vraiment à planquer ses bouquins. Lorsqu'il était question de magie en général, il ne pouvait tout bonnement pas s'empêcher de pester à peu près n'importe quoi. Jetant un rapide coup d'œil agacé autour d'eux, des indices devaient être dissimulés par-ci par-là, mais il était trop remonté pour le moment avec cette mésaventure pour s'adonner à la tâche. Des idées ? " Ils étaient deux têtes pensantes après tout, peut-être que Lumi aurait un coup de génie comme il venait d'en avoir un.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 22 Aoû 2014, 13:51

Les quatre chemins nous faisant face semblait en tous points identique. C'est après les avoir regardé un court instant que je demandai à Oberon de prendre la décision de celui que nous allions prendre en premiers. Après quelques secondes d'hésitation il choisit le chemin de gauche et alors que nous l'empruntions, marchant côte à côte nous touchant presque à cause de l'étroitesse du chemin. Sur les murs les mêmes symboles que ceux présent dans la grotte était visible. Je n'avais pas vraiment fait attention à eux la première fois mais maintenant que je les avais de nouveau sous les yeux je me rendais compte que c'était l'écriture des magiciens. Je retiens de justesse un juron. Je n'avais jamais prêté attentions aux autres langues parlée en ce monde et aujourd'hui j'en payais le prix. Dire que si j'avais été capable de les lires alors le sens de l'épreuve nous aurez peut-être été révélé.

Décidant de ne plus y prêter attention je suivi Oberon dans la galerie. Une fois au bout de celle-ci quatre nouveaux chemins nous faisaient face. Quand il pris la parole je ne pus qu'être d'accord avec lui. Je ne savais pas ce qui nous attendait vraiment mais je n'étais pas sûre que cela me plaise de le savoir. Sans rien dire de plus et après avoir regardé la salle il avança à travers un nouveau couloir. Le résultat fut identique au premier et nous nous retrouvâmes encore une fois dans une pièce similaire aux deux premières. Soudainement il se dirigea vers un couloir et après avoir fait une entaille sur le mur il emprunta le chemin qu'il venait de marquer. Cependant alors qu'il commençait à marcher à travers le chemin il me saisit le bras. Geste qu'il arrêta presque tout de suite après l'avoir commencé. Cela me surpris au plus haut point et je ne pus m'empêcher de rougir légèrement. Il avait jusque la était quelqu'un d'assez distant, le temps qu'il avait mis à me tutoyer en était la preuve, et je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il agisse ainsi.

Son test nous montras que nous étions emprisonné dans une boucle et que si nous voulions en sortir nous allions devoir trouver la sortie. La première chose à faire était de chercher une marque, un indice quelconque capable de nous servir à nous repérer. Faisant le tour de la pièce je me mis à énumérer ce que nous savions et ce que nous étions censé faire. « la première chose et de ne surtout pas nous séparer en partant chacun dans un tunnel différent. Nous ne sommes pas sur de pouvoir ensuite nous retrouver. Ensuite il est impossible de savoir si un chemin est le bon ou non en restant dans cette salle car nous ne voyons pas la fin d'ici. Et pour finir le chemin doit très probablement changer à chaque fois. Nous en avons déjà traversé trois sur les quatre et ne somme pas sortis et je ne peux pas croire que nous manquons juste cruellement de chance. »

Me postant devant un chemin au hasard j'inspectais les murs et le sol. Ce n'est qu'après quelques minutes que je parviens à trouver une glyphe sur le sol. Elle pouvait soit être le déclencheur du sort nous renvoyant au début soit être un élément l'annulant. Je pris de nouveau quelques minutes pour fouiller les autres passages. Aux termes de mes recherche j'avais un sourire rayonnant sur le visage en regardant Oberon « la bonne porte est celle-ci. Et je sais même comment trouver la suite si il y a d'autre chemin après » Lui prenant la main je l'entraînai à ma suite dans les couloirs et il ne nous fallut pas longtemps pour en sortir. Cette fois-ci un seul couloir se présentais devant nous et de nouveau l'écriture des magiciens était présente sur les murs. Je la parcourut des yeux un bref moment avant de me rendre compte que je tenais toujours Oberon par la main. La lâchant précipitamment je me sentis instantanément rougir. Détournant le regard de lui je bafouillai quelques mots. « Heu... je pense que la suite est par la... .Je ne sais pas ce qui nous attend donc... Fais.... fais attention à toi. » Ma phrase se termina coupée par un hurlement. Des bruit de pas se firent entendre et quelques secondes plus tard un dragon se tenait face à nous Il faisait presque la totalité du chemin et lorsqu'il nous vu il cracha une longue gerbe de flamme sur le plafond le noircissant instantanément
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 22 Aoû 2014, 22:55

Ce n'était clairement pas agréable du tout d'être coincé dans une boucle sans fin, même la compagnie de l'humaine n'y suffirait pas. Quitte à crever, autant le faire dans un endroit plus intime, et pas bêtement en pleine quête d'une chimère. Enfin, la chimère en question se révélait de plus en plus véritable à ses yeux : les symboles magiques, la porte étrange, le piège dans lequel ils étaient empêtrés, cette bibliothèque devait forcément existée après tout ça, et elle avait intérêt à en valoir la peine. Ruminant dans son coin ses sombres pensées, Oberon préféra laisser Lumi se charger elle-même de la suite du programme.

Croisant les bras, accoudé à un mur et le poing toujours renfermé sur le manche de son arme exotique, l'Élémental regarda l'humaine s'adonner à la tâche. Il se chargera aussi des investigations lorsque ses nerfs se seront calmés ; il avait cette manie de s'emporter trop facilement et donc de brouiller sa vue sous l'accumulation de son pessimisme. Pour l'instant, c'était à Lumi de jouer. Contrairement à lui, elle restait calme, minutieuse sur le moindre détail qui lui sautait aux yeux. Oberon ignorait si c'était le fait qu'elle soit la première humaine qu'il croise ou si c'est parce que les humaines de sa tribu n'étaient pas remarquables, mais il ne pouvait qu'affirmer que Lumi avait un de ces charmes. En fait, la plupart des femmes avec qui il s'est plus ou moins lié depuis son exil étaient remarquables ; et le critère racial n'entrait pas en compte dans ce jugement. Mais Lumi était humaine, ce qui la plaçait très haut dans son estime. Et elle était intelligente aussi, énumérant correctement tout ce qu'ils savaient et ce qu'ils ne devaient, en conséquence, pas faire. Clairement, cette femme n'était pas n'importe qui. Cela le fit douter qu'il trouverait la bibliothèque sans son aide, d'ailleurs.

Et une fois de plus, elle lui prouva son utilité : elle lui annonça, toute souriante, qu'elle avait trouvé la solution. Sans qu'il ne puisse rajouter quoique ce soit, elle s'empara de sa main et le traîna jusqu'à la fin du jeu. Oberon ne comprit pas tout de suite pourquoi elle tenait tant à lui prendre la main de la sorte ; jusqu'au moment où il se rappela qu'il lui avait frôlé le bras tantôt, pour la guider de la même façon qu'elle le faisait actuellement. Le gris s'en mordit les lèvres tellement cette situation, dans laquelle il s'était lui-même plongé au final, l'agaçait. Lâche ma main. Lâche ma main. Les mots ne sortirent pourtant pas. Et ce n'était pas par soucis du contact : sa main était gantée, ne pouvant aucunement sentir la peau de l'humaine contre la sienne. Quel idiot, l'Élémental avait été tellement pressé qu'il n'avait pas fait gaffe à ses gestes… Au moins, Lumi se rendit enfin compte de ce qu'elle était en train de faire, le lâchant précipitamment, mais le tout en prenant des couleurs et en détournant le regard. Le comble du comble, il la voyait d'un autre œil maintenant. Non, je ne peux pas. C'est impossible. Je suis mourant, c'est trop tard. Ce n'était qu'un réflexe, il ne fallait pas le prendre comme ça ! Pourquoi voit-on toujours des messages là où il n'y en a pas ?! Là encore, les mots s'étranglèrent dans sa gorge, se contentant de détourner piteusement le regard à son tour. Son désir sembla s'amplifier lorsqu'elle se mit à bafouiller, c'était tellement exquis. Aucune femme ne lui avait parlé ainsi auparavant, il ne pouvait qu'y être sensible.

L'ambiance se métamorphosa néanmoins radicalement lorsqu'ils entendirent un hurlement strident. Je reconnaîtrai ce bruit entre mille. Ses sourcils se froncèrent de nouveau en réponse au danger se rapprochant. Un dragon, effectivement. Cela ne lui changeait pas, tiens. Il y en avait des dizaines, même des centaines, de dragons à Aeden. Et il a dut se frotter à l'un d'entre eux au sommet d'un volcan. Mais, ce n'était pas lui qui avait fait tout le travail, alors il ne faisait toujours pas le poids face à un monstre pareil. Par reflexe, Oberon se plaça instantanément derrière Lumi. Oui, même si c'était une femme, il en avait rien à faire : hors de question qu'il charge un lézard de cette taille. Toutefois, au lieu de trembler comme une fillette ou de chialer, c'étaient des murmures vulgaires qu'il vociféra. Face à une situation houleuse, lui, il s'énervait, qu'importe la teneur ; il était comme ça, le fils du métal.


" Non, non, je refuse. Ça va faire la deuxième fois, là ! Je hais le feu, je suis un élémental de métal bon sang ! C'était comme placer un élémental d'eau au beau milieu du désert : il prendra ses jambes à son cou car sa vie était mise en jeu. Puisqu'il n'était pas en position de faire quoique ce soit, il se tourna vers l'humaine. A moins que tu aies un plan de génie, moi, je me tire ! " Si ça se trouve, ce machin a dû brûler les bouquins, il n'était plus question de traîner ici.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 23 Aoû 2014, 10:07

Le dragon se tenait devant nous crachant ses flammes sur ce qui nous entourait et hurlant à intervalle régulier. Quand je l'avais vu j'avais tout d'abord étais effrayée mais après avoir vu la réaction d'Oberon c'était plus de l'amusement que je ressentais. Bien entendus cela était stupide au vu de ce qui nous faisait face mais c'était plus fort que moi. Alors qu'il se tenait derrière moi déversant un flot d'insulte et vociférant d'autre chose je me concentrai sur le dragon. Il y avait quelque chose qui n'allait pas. Les dragons étaient une race violente et sans pitié et même si je pouvais croire qu'il soit possible d'en faire un compagnon il était, selon moi, impossible de forcer un dragon à rester dans un si petit endroit aussi longtemps.

Je focalisai mon attention dessus cherchant n'importe quoi pouvant m'aider. Et il fallait avouer que les indices n'étaient pas bien nombreux. Je sentais Oberon dans mon dos, se demandant probablement ce qu'il devait faire. S'il devait s'enfuir ou au contraire rester ici et attendre de voir comment aller se dérouler les choses. C'est en tournant mon regard vers lui que je parviens à trouver l'indice que je cherchais depuis le début. Déposant un petit baiser sur son front je lui souris. « Tu n'as pas à avoir peur, je suis sûr que ce gros lézard est incapable de nous faire quoi que se soit. » J'avais tout d'abord failli rigoler de le voir dans cet état mais je me repris. Je ne pouvais pas comprendre ce qu'il ressentait, la peur qui l'habitait de voir un monstre comme celui-ci aussi proche de nous, mais dans notre intérêt commun il valait mieux que je me retienne de tout commentaire désobligeant.

Je le repris par le bras et l'amenant avec moi, sans ménagement je me postai à seulement quelques mètres du dragon. Il avait cessé de hurler et de ses naseaux ne s'échappait maintenant que de petits nuages de fumée. Tenant Oberon par le poignée afin qu'il ne s'enfuit pas à cause de la proximité de son ennemi je me tournais vers lui. « Regarde tu vois bien il ne nous a rien fait. Et il continuera à ne rien nous faire et tu sais pourquoi ? » je parlais en souriant et calmement. Je savais pertinemment qu'il ne le savait pas et je m'amusais à le voir paniquer à cause de la proximité du reptile. Je laissai quelques secondes s'écouler avant de continuer. « Personne ne peux se vanter d'avoir réussi à garder un dragon enfermé aussi longtemps dans un endroit comme celui-ci. Pourtant nous en voyant un n'est-ce pas ? C'est très simple. Sans terminer ma phrase je me mit à avancer. Je parcourut rapidement les quelques mètres qui me séparaient de lui et alors que j'étais à deux doigts de le toucher je me retournai. Ce dragon n'existe pas. » Lâchant ces derniers mots je fis un dernier pas et passa à travers l'illusion qui nous faisait face jusqu'alors.

Presque instantanément je vis le dragon disparaître cependant je ne pouvais pas être sûr que se soit la même chose pour lui. « Si tu vois toujours le dragon n'hésite pas avance. Ferme les yeux s'il le faut il disparaît de ta vue à peine tu le touches. » M'asseyant sur un rocher présent à proximité j'attendis qu'il arrive à son tour. Quand se fut bon je me relevai et, posant de nouveau un rapide baiser sur sa joue j'en profitai pour le féliciter. « Bravo, je ne peux pas imaginer la peur que tu a ressentis mais je suis fière que tu ais réussi à la surmonter. » Je souris en pensant à ce que nous avions déjà traversé et ce qui pouvais nous attendre devant « Par contre j'ai l'impression que pour l'instant c'est moi qui fait le plus de choses. J'apprécierais si tu donnais un petit peu du tiens à l'avenir » je ponctuai ma phrase d'un petit rire et sans faire attention à lui je me dirigeais vers la suite des épreuves en courant.

Après quelques secondes je mis les pieds dans une nouvelle salle. Des ossements étaient éparpillés sur le sol et diverses armes entreposée parmi eux. Un sentiment de dangers imminent naquis en moi et alors que je me retournais pour quérir l'aide d'Oberon je perçus un bruit venant de derrière moi. Un premier squelette c'était relevé, ses armes à la main. Je fis instantanément demi-tour et alors que je voyais Oberon au milieu du couloir que je venais de traverser je me pris les pieds dans les ossements et tomba sur le sol. J'avais à peine commencée à me relever qu'un coup vint me percuter au niveau de la nuque m'envoyant dans le royaume des songes.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 23 Aoû 2014, 16:04

Oberon détestait définitivement les dragons. Ce n'était pas faute d'en avoir vaincu un – avec l'aide d'un commandant élémental en même temps – il en conservait encore de mauvais souvenirs. Quand bien même le sommet d'un volcan est suffisamment étendu pour permettre les déplacements, là ils étaient face à un dragon qui faisait carrément la taille du couloir et qui les cernait entre lui et la sortie. Ce qu'un truc pareil faisait ici, il l'ignorait fichtrement bien, mais il en avait cure : tant que le danger planait, ses moyens étaient comme sabotés. Pas question non plus de se prendre pour un homme et d'aller jouer les héros suicidaires ; le peu de vie qui lui était accordé, il préférait ne pas la gâcher.

Et comme par magie, tous ses soucis s'envolèrent quelque peu lorsque son front rencontra les lèvres de l'humaine. Bouche bée, abasourdi, tant d'adjectifs qualifiant son état d'esprit actuel, Oberon fixa Lumi comme si elle venait de lui faire une annonce inattendue. Elle était beaucoup trop tactile à son goût, trop affectueuse. Comment devait-il réagir face à ce sourire, ça, il l'ignorait aussi. Il était complètement perdu et Lumi profita de son état de confusion pour l'entraîner vaille que vaille vers le dragon. L'Élémental reprit ses esprits lorsqu'il entendit le souffle du reptile. Elle est folle, elle va nous tuer, pourquoi je n'arrive pas à bouger ni parler ? Ses pensées apeurées redoublèrent instantanément avant de retomber complètement à plat lorsque la voix de l'humaine vint lui frapper les tympans. Elle semblait si confiante, si sûre de ses paroles. Si ses premières affirmations ne le touchèrent pas plus que cela, il finit tout de même par comprendre un peu ce qu'elle voulait dire par la suite. C'est vrai, si cette bibliothèque était censée être sous scellée, comment un dragon de cette taille avait-il pu y survivre aussi longtemps ? Il se pourrait qu'il y ait quelques réponses logiques, mais Oberon était encore paralysé. La peur s'estompa néanmoins quand Lumi traversa littéralement le corps écailleux de la bête. Perplexe, le gris ne se vit pas d'autres choix que de suivre le mouvement, pique en avant au cas où. Quand sa lame frôla la créature, il ne sentit pas son poids se répercuter sur l'arme. Il finit donc par céder à la fantaisie de rejoindre Lumi, le dragon disparaissant sur-le-champ.

Si je meurs un jour, ce ne sera pas la faute du Kurbus mais d'une crise cardiaque. Ce monde était fou, dangereux, il ne comprenait vraiment pas ce qui lui prenait à chercher le danger comme ça. Encore une fois, son pessimisme s'évapora sur la petite attention que lui offrit Lumi. Il n'osa pas la regarder en face, peut-être même que de légères couleurs envahissaient ses joues, mais si c'était le cas il n'en sentit aucunement la chaleur. Son regard s'assombrit toutefois lorsqu'elle se moqua de sa piètre participation, se mettant alors à la fixer assez méchamment. Elle n'eut néanmoins pas le loisir de réagir à cela qu'elle prenait déjà les devants. Donner un peu du mien… Elle ne veut quand même pas que je l'embrasse aussi ? Oberon était indécis avec cette humaine : soit elle lui tapait sur les nerfs, soit il l'appréciait plutôt bien. Il grogna, cela ne servait à rien de penser à de telles sornettes : ils se sépareront aussitôt qu'ils auront mis la main sur ces bouquins.

Soudain, l'Élémental commença à tiquer : Lumi venait de partir sans l'accompagner ! La traitant de tous les noms en diminuant rapidement la distance entre eux, il espéra qu'elle n'ait pas fait la bêtise d'aller trop loin, ou pire. Et au final, c'était bien pire : un squelette se tenait au-dessus d'elle, armé de deux longues épées. D'ici, l'humaine semblait dans les vapes, sinon plus, mais il ne vit pas de sang couler parmi les ossements. Dans tous les cas, une rage bouillonnante monta en lui et le fit grincer des dents face au tas d'os qui le lorgnait.

" Alors toi, tu vas payer. " Affirma-t-il, furieux, en faisant tournoyer son arme autour de lui avant de se mettre en garde, le provoquant.

Que ce satané monstre ait osé toucher à l'humaine, ça, il n'allait pas laisser passer. Il para les coups de son adversaire avec une prestance des plus félines, semblant danser avec sa lance ornée de deux extrémités terminées en lames, esquivant agilement les piètres mouvements. Il finit par créer une ouverture en faisant vibrer les deux épées du squelette d'un seul coup, assénant un gracieux coup horizontal qui fit voler le crâne du squelette un peu plus loin, écroulant le reste par terre, inanimé. S'avançant vers Lumi, il les examina pour s'assurer qu'elle n'avait rien. A peine eut-il compris qu'elle était juste inconsciente que d'autres ossements se mirent en mouvement, créant cette fois pas un mais deux squelettes, l'un armé d'une lourde hache et l'autre d'une épée assortie à un bouclier.

Oberon cracha par terre et entreprit d'ouvrir une nouvelle danse. Il prit soin de les attirer loin de Lumi pour qu'elle ne se prenne pas un coup par inadvertance. Celui avec la hache chargea en sa direction, il se contenta d'esquiver en pas chassé. Celui au bouclier profita de cette occasion pour le bousculer avec l'écu, Oberon recula, le manche en avant. Un coup d'œil à sa gauche et le squelette asséna un horion qu'il eut tôt fait d'esquiver de nouveau. Tout en tournoyant, l'Élémental s'accroupit pour aligner sa lame en direction du squelette et la poussa, droit dans la cage thoracique. Pas de chance, l'arme se bloqua entre les côtes, l'immobilisant assez longtemps pour que l'autre tente une estocade. La lame alla se ficher au ras de son rein. Retenant une plainte qui lui coûterait la vie, il posa prestement ses doigts libres sur la lame pour la briser, en absorbant quelque peu le fer. Profitant alors de la confusion engendrée, il tira sur son épée-double pour rejoindre en un bond le manieur de hache et se servit de son contrôle du métal pour libérer son arme et la marteler sur les côtes, détruisant la cage dans sa quasi-totalité. Se retournant avec maladresse vers l'autre, celui-ci jetant son épée brisée pour venir le frapper avec son bouclier. Oberon plaça son épée en avant pour ficher la lame dans le bois de l'égide, le jetant plus loin et achevant le squelette désarmé. Essoufflé, il attendit quelque secondes pour voir si d'autres macchabées privés de muscles allaient se lever, mais rien ne se passa.

Le fils du métal soupira et tituba un peu vers Lumi, ses genoux se posant à terre face à l'humaine. Qu'est-ce qu'on ne faisait pas pour une femme… Il porta ses mains à la lame qui était restée fichée dans sa peau et l'arracha d'un coup, retenant un hurlement mais son gémissements plaintif prit la place. L'hémorragie risquait de s'empirer, il avait besoin de se régénérer. Mais avant, ils devaient sortir de cette salle, au cas où. Il rangea son arme et, rassemblant assez de force, souleva l'humaine dans ses bras. Sa blessure cracha une gerbe de sang qui faillit lui faire lâcher la pauvre femme, sa jambe se contenta néanmoins de fléchir. Sans perdre de temps, il se dirigea vers la sortie, entendant derrière lui les ossements s'animer de nouveau. Ils n'auront toutefois pas le temps de s'en prendre à eux car, à peine eut-il franchi l'accès au prochain couloir, il abaissa la herse derrière lui grâce à sa magie.

N'en pouvant plus, il se logea dans un coin avec elle, la déposant doucement contre un rocher. Ce même rocher, Oberon en profita pour se régénérer : s'asseyant en tailleur juste à côté de Lumi et démarrant la régénération élémentaire à partir de la terre, comme ses compatriotes le lui avaient enseignés. Le temps que la blanche reprenne ses esprits, sa blessure se refermera sûrement, même si le sang continuera d'empester ses vêtements. Fichue bibliothèque. Il jeta un œil du côté de l'humaine, se décidant à fumer un peu pour faire passer le temps. Et maudite belle femme.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 23 Aoû 2014, 18:47

La douleur qui émanée de ma nuque me tira un faible gémissement de douleur alors que je tenais de bouger. J'attendis un instant couchée sur le sol avant de tenter de bouger de nouveau. Ouvrant tout d'abord les yeux je pus voir Oberon me tourner le dos. Mon regard s'attarda un instant sur lui avant de vagabonder dans la pièce ou non étions. Les ossements n'étaient plus présents et nous étions dans une sorte de salle qui devait sûrement servir de transition entre les deux épreuves. Après quelques secondes je pris appuie sur le sol et parvint à me remettre debout. Je fis quelques pas afin de parvenir à côté de lui et une fois cela fait je m'assis, posant ma tête sur son épaule. « Merci de m'avoir sauvée. Je n'aurais pas dû dire que tu ne faisais rien et m'enfuir comme une voleuse. Pardon. » la fumée vint me picoter le nez mais je n'y fit pas attention. J'étais trop concentrée sur ce qui venait de se passer.

Je m'étais mise en danger sans aucune raison et je l'avais peut-être même mis en danger lui à cause de cela. M'écartant légèrement je le regardai en détail. Soudain je remarquai le tissu déchiré et le sang qui l'avait imbibé. « Oh tu as été blessé ? Pardon c'est entièrement de ma faute je n'aurais pas dû... Je... je suis vraiment désolée de t'avoir mis en danger de cette manière. » J'inclinais la tête, honteuse. Je ne connaissais pas la puissance des squelettes mais à cause de moi il avait peut-être couru un grand danger. Peut-être même aurait-il pu ne pas s'en tirer avec une simple blessure. Relevant un petit peu les yeux afin de regarder plus en détail sa blessure je pus constater qu'elle avait été refermée. J'étais rassurée par le fait que sa blessure n'était plus un réel problème en soit mais cela ne voulait pas dire pour autant que ce que j'avais fait devait être oublié. Levant les yeux je vins les placer dans les siens en souriant faiblement. « je te demande pardon. Temps qu'on sera dans ces couloirs je te promets que je n'agirais plus de manière aussi inconsidérée. » Je vins déposer de nouveau un baiser sur sa joue et me levant je lui tendit la main afin de l'aider à se relever.

Quelques secondes plus tard nous étions de nouveau en train de marcher dans les couloirs faiblement éclairé qui devait nous permettre de nous mener à la bibliothèque. Après quelques minutes de marches de nouveaux l'écriture des mages fut visible sur les murs. Je la regardais d'un oeil curieux alors qu'Oberon inspectait la suite du couloir. Me plaçant à côté de lui je pus voir ce qu'il regardait et pourquoi il n'avançait pas. Devant nous était présent des dalles de différentes tailles et sur chacune était dessiné une glyphe. Il devait y avoir au moins une trentaine de glyphe différentes répartis sur toutes les dalles et nous étions séparés de la porte de sortie par une vingtaine de mètres. Me tournant vers Oberon j'arborais de nouveau un petit sourire. « je pense que tu as tiré les mêmes conclusions que moi n'est-ce pas ? Il n'y a qu'un seul type de glyphe ou passer, les autres étant très probablement des pièges. »

Décidant de joindre le geste à la parole je m'accrochais à lui et posai le pied sur une dalle au hasard. Le résultat ne se fit pas attendre, la dalle s'effritant instantanément laissant à sa place un trou béant. Toujours accrochée à lui je me penchais sur le trou dans l'espoir de voir ce qu'il y avait en dessous. Malgré la lumière présente dans l'endroit je ne parvient pas à voir quoi que se soit, le sol devant probablement se trouver quelques dizaines de mètres en dessous. Je parcourut des yeux ce qui nous faisait face. Je ne savais pas comment nous allions pouvoir faire pour passer. Les dalles semblaient posées au hasard et les glyphes étaient trop nombreuses pour qu'on puisse envisager de toutes les essayer une par une jusqu'à trouver les bonnes. Cela reposait trop sur la chance et nous n'en avions pas spécialement eu depuis le début. Remarquant alors que j'étais toujours en contact avec Oberon je fis quelques pas en arrières rougissant en même temps. « Heu pardon j'étais perdues dans mes pensées. Tu as une idée de comment passer ? Parce que pour ma part je ne vois pas du tout. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 23 Aoû 2014, 23:57

Le monde devenait étrange au fur et à mesure que l'effet psychotrope envahissait son esprit. Tout devenait plus léger, la souffrance le lancinait moins – pour ça, il avait surtout sa régénération élémentaire – et ses idées étaient un peu plus plaisantes à trier. Oberon resta dans cet état le temps qu'il fallait, attendant que sa compagne se décide à se lever après sa cuisante prestation. Sa blessure à lui s'était déjà refermée depuis un bail, ses muscles le picotaient encore un peu toutefois. Tout allait pour le mieux lorsque Lumi finit par se lever. Contrairement à son état dit "normal", l'Élémental sous acide ne réagit pas plus que cela au contact de son épaule avec la tempe de l'humaine. Par contre, elle sentait drôlement bon : un parfum ou juste une pure hallucination de sa part, il appréciait bien. Demeurant aussi statique qu'une statue, il ne lui accorda pas un seul regard, il l'écouta tout de même s'excuser, faire des promesses, s'effarer à la vue de son sang.

" Hmm. Il n'avait pas vraiment grand-chose à rajouter, clairement. Mais il laissa tout de même échapper un mystérieux : J'ai eu pire. " Une maladie mortelle et incurable, en somme.

J'aurai pu l'abandonner à son sort. C'était dangereux, ils étaient de plus en plus nombreux. Mais je ne l'ai pas fait. Décidemment, il se surprenait lui-même. En même temps, ils se complétaient : sans l'un, l'autre risquait de douiller pour atteindre la bibliothèque. Oberon serait peut-être toujours à chercher la grotte à l'heure actuelle, et s'il l'avait trouvé, il se serait sûrement enfui à la vue du dragon. Quant à Lumi, elle aurait certainement résolu les deux premières énigmes, mais à partir de la salle des squelettes, elle se serait retirée sans doute. Plus il y pensait, plus le gris se convainquit qu'il avait fait le bon choix, même si ça le démangeait de l'admettre. Peut-être était-ce aussi l'esprit fraternel des humains qui était venu le posséder en cet instant…

Le fils du métal reprit quelque peu conscience lorsque Lumi le bisouta une nouvelle fois. Il ne comprenait pas comment elle a pu se prendre d'affection pour lui : il ne se trouvait pas si beau que ça, il n'était pas très fort, avait un sale caractère, et était mourant par-dessus tout. Oberon ne pouvait pas la laisser se faire d'illusions, mais difficile de l'expliquer aussi ; c'était bien la première fois qu'il se retrouve empêtré dans une telle situation. De manière lasse, il tendit sa main pour qu'elle l'aide à se relever. Il se força à éteindre son petit instrument et le rangea. Lumi n'aimerait sûrement pas traîné un fumeur en plein délire.

La salle suivante était encore une épreuve. Des dalles, des glyphes, il en comprit immédiatement l'enjeu. L'humaine devina de même lorsqu'elle finit par le rejoindre. Il soupira, du genre très irrité. Ce magicien était vraiment tordu pour créer toutes ces atrocités. Oberon aurait sûrement pété un câble à force, si Lumi ne prenait pas la peine d'offrir ses plus jolis sourires. Il la laissa faire son test, la retenant fermement. Se rendant compte encore une fois du contact, elle se retira, toute timide. Pour un peu, il ne la croirait pas maîtresse de ses actes, ou peut-être était-elle tout simplement maladroite. Bon, elle lui remettait tout en main alors.

Le timing fut horriblement parfait : à l'instant même où il allait agir, le Kurbus vint le hanter. Pile le moment qu'il fallait, dans son état actuel, en pleine épreuve, sous les yeux attentifs de la blanche. Cette fois, ce n'était pas juste une vision faussée, là c'était les pires symptômes : pas les contractions, le sentiment que ses membres brûlaient. Parfois c'était qu'ils gelaient ou étaient transpercées de part en part, mais là c'était de la brûlure qu'il ressentit. Son bras gauche plus particulièrement. Ce dernier tremblât comme une feuille, lui faisait terriblement mal, bien qu'il ne réagit pas tant que ça. Oberon demeura immobile pendant quelques secondes, avant de se tourner vers Lumi.

" Comment passer ? Il tendit vers sa main vers l'une des dalles et la fit mouvoir, actionnant le piège qui ouvrit le précipice. Comme ça. " Il se retourna et réitéra l'œuvre.

Oberon ne voulait absolument pas jouer à cette énigme maudite, encore moins dans son état actuel, absolument pas lorsque le Kurbus s'attaquait à son corps, et vraiment plus lorsque des perles de sueurs luisaient sur son visage, en réponse à la douleur lancinant son bras. Alors il tricha : ces dalles étaient en métal alors il était maître de ces lieux. Il épuisa rapidement toute son énergie, plus par caprice pour calmer sa maladie que par pure intérêt. Il en avait marre de ce Kurbus, marre de ces épreuves, marre de devoir user de sa magie envers et contre tout. L'Élémental était en colère et en train de souffrir, il ne s'en cachait pas pour le premier sentiment, le deuxième fut masqué par le fracas incessant qu'il provoqua. Plus il franchissait les dalles qui étaient sauves, plus la brûlure imaginaire de son bras s'accentuait. Ce fut presque une libération que d'atteindre l'autre côté…

Sauf que la douleur persistait. Et puisqu'il était sur le point de crier, Oberon se mordit les lèvres et revint auprès de Lumi en franchissant de nouveau le chemin qu'il avait tracé. Il s'arrêta à quelques centimètres de son visage, une expression démente ornant le sien. L'humaine pouvait le voir : il avait épuisé presque toute sa magie dans son excès d'agacement, la drogue avait rougi le blanc de ses yeux, son visage était tout suant, son souffle irrégulier, et le Kurbus ne cessait de faire trembler l'ensemble de son corps. En réponse à tout cela, l'homme de fer ne voyait que d'autres solutions que de recracher son venin caractériel.

" Voilà, c'est fait, on peut y aller, mais avant je veux qu'on clarifie certaines choses. Un très mince gémissement le coupa, portant sa main à son bras gauche qui, décidemment, n'en finissait plus de le faire souffrir. Tes baisers là. Je peux comprendre le premier, c'était un moyen comme un autre de calmer ma peur. Mais les autres étaient clairement… Ugh ! Le sentiment de cramer devenait vraiment intense, mais il n'était pas question de s'arrêter en si bon chemin : Ils étaient clairement de trop ! Je connais les… les coutumes humaines et je n'en ai jamais rencontré un qui a été aussi t-tactile que toi. Je te serai alors gré de… de m'expliquer pourquoi tu fais ça. Sa respiration devint saccadée, difficile à supporter, et son souffle devint vaporeux il déposa ses yeux sur son bras dont les veines se montrèrent plus apparentes du fait de la contraction, son regard retourna tout de même gronder le bleu azuré de Lumi. Et si c'est ce que j-je suis en train de croire... alors on doit y mettre un terme, parce que… " Qu'il n'ose pas l'avouer ou tout simplement parce qu'il était trop faible pour le faire, cela demeura un mystère, ce qui était sûr c'est qu'il ne tint plus sur ses jambes.

Se retrouvant à terre, le Kurbus le sonna drôlement, brouillant pas mal sa vue. Et avec la drogue et son épuisement magique, l'alchimie avait, semble-t-il, rendu son verdict. Cela avait été extrêmement dangereux de combiner les trois à la fois. Oberon ne tomba néanmoins pas dans l'inconscience, mais il avait besoin de se calmer, supporter la douleur et attendre que le cauchemar cesse. Sans s'en rendre compte, il lança un regard plaintif à Lumi, la suppliant de l'aider. Je ne veux pas mourir… Cette femme provoquait en lui des sentiments qui ne lui ressemblaient pas, lui qui était si neutre d'ordinaire. Enfin, on pouvait le comprendre : Kurbus plus drogue plus fatigue, ce mélange avait tendance à le rendre fou, bouillonnant de rage.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 24 Aoû 2014, 10:04

Debout devant les dalles je cherchais une solution afin de passer. Il y avait bien trop de symbole pour nous permettre de toutes les essayer une par une et les symboles en question était incompréhensible, que se soit pour moi ou pour lui. Le regard posé sur lui j'attendais de voir s'il avait une idée quelconque pour nous permettre d'atteindre la suite. Il fut évident que dans un premier temps il n'avait pas plus d'idée que moi puis quelque chose se produisit en lui. Alors qu'il avait amorcé un mouvement il s'arrêta soudainement. Après quelques secondes il se tourna vers moi et après un regard mystérieux il tendit la main. Instantanément la dalle en face de lui se mit à tourner actionnant le piège. J'étais partagée entre la joie qu'il ait trouvé une solution aussi vite et la peur qu'il me procurait. Des perles de sueurs avait commencé à apparaître sur son visage et son bras gauche tremblait, sans aucune raison apparente.

Il lui fallut à peine quelques minutes pour traverser la salle, en détruisant toutes les dalles présentes devant lui. Je n'osais pas bouger de peur de le déranger et quand il atteint l'autre côté, au moment où j'allais commencer à franchir le chemin à mon tour pour le rejoindre je le vis faire demi-tour. Je m'arrêtais de bouger intriguée par son comportement. De retour de mon côté du gouffre il vint placer son visage à seulement quelques centimètres du mien. Il semblait devenus fou. Sûrement à cause de ce qu'il avait fumé le blanc de ses yeux c'était presque intégralement teinté de rouge et son souffle était irrégulier. J'ouvris la bouche afin de le demander ce qui n'allait pas mais il me devança, me demandant les raisons que j'avais de l'embrasser autant. Cependant il eut bien du mal à finir sa phrase, presque tout le temps interrompus à cause d'une douleur qu'il semblait ressentir. Sa dernière phrase me laissa cependant sans voix. Ce qu'il croyait... Il ne pensait quand même pas que je m'étais entiché de lui ? Je devais bien admettre que je commençais à bien l'apprécier mais de la à dire que j'étais tombée amoureuse il y avait un monde.

Je n'eus pas le temps de répondre quoi que se soit qu'il s'écroula sur le sol dans un léger râle. Son regard me suppliait de l'aider mais j'étais incapable de faire quoi que se soit allant dans ce sens. Bien que je me doutais que ce que j'allais faire n'allait pas lui plaire je pris quand même la décision de le faire. Je m'assis à côté de lui les jambes repliées devant moi. Prenant sa tête je la posais sur mes genoux et alors qu'il ouvrait la bouche pour parler je posais mon doigt sur ses lèvres afin de lui faire garder le silence. « N'essaie pas de me faire croire que tu vas bien il suffit de te regarder pour voir que se n'est pas le cas. On a l'impression que la mort et aussi proche de toi que tu ne l'est du précipice à côté de nous. » Je relevais le regard, gardant toujours sa tête sur moi. Ma main n'avait pas quitté ses lèvres et je prenais le temps de réfléchir à ce que j'allais pouvoir lui dire. Si je ne choisissais pas parfaitement mes mots il allait continuer à avoir des doutes sur mes réactions et pour le bien de la suite de notre aventure il valait mieux à tout prix éviter cela. Cependant j'avais moi aussi besoin d'une ou deux réponses.

« Excuse moi si mon comportement te dérange depuis tout à l'heure mais je suis comme ça. Je peux te rassurer je ne me suis nullement attaché à toi sur un plan amoureux, je ne te considère que comme un ami et tu ne doit pas t'en faire pour ce que j'ai fait. Si cela te dérange vraiment alors dit le moi et j'essaierais de m'arrêter d'accord ? » Je lui sourit calmement en disant cela. J'étais perplexe en disant cela. Était-il vrai que je ne ressentais que de l'amitié à son égard ? Moi-même n'en était pas sûre alors que devait-il penser lui. Ma main quitta ses lèvres pour naviguer un instant sur une de ses marques métallique. De toute évidence son petit manège l'avait vraiment épuisé car même la lumière qu'il dégageait un petit peu plus tôt s'était éteinte. Plaçant mon regard dans le sien je me mis à le questionner sur le deuxième point, celui qui m'intéressait nettement plus. « Par contre tu as voulu mettre les choses au clair concernant mon comportement et je me suis efforcée d'y répondre. À ton tour maintenant de répondre à mes interrogations. Et n'essaie pas de détourner la conversation je en te lâcherais pas temps que je n'aurais pas mes réponses. Enfaîte tu ne vas même pas à avoir à répondre à plusieurs questions. Juste une. Que t'arrive t-il ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 24 Aoû 2014, 14:54

Il souffrait, souffrait, et souffrait encore plus. Quitte à attraper une maladie incurable, il aurait préféré que ce soit celle qui ne soit pas mortelle. Oberon n'avait définitivement jamais de chance. Et le voilà à disputer une humaine qui n'eut pas froid aux yeux de l'approcher. Où jusqu'où s'étendait sa propre folie ? Il ne tiendra jamais longtemps en ce monde s'il ne parvenait pas à s'adapter. Ce fut une pensée intéressante que celle-ci, mais s'il y a bien une chose à laquelle il ne s'habituera jamais : c'était ses crises de Kurbus.

Le temps était le seul remède à son mal actuel. Aucun remède n'existait, aucun apaisant, pas même magique. Il devait juste endurer, ce qui n'était en soit pas une mainte affaire, surtout lorsqu'on est sous acide et épuisé par une trop grosse consommation de magie. Oberon s'en taperait la tête contre les murs de son comportement. Lumi ne devait sûrement pas être au courant de ce qu'il souffrait – qui parviendrait à le deviner de toute façon ? – puisque sa petite attention n'allait sûrement pas l'apaiser. A peine eut-elle déposé sa tête sur ses jambes, l'Élémental allait protester ou vociférer va savoir quel propos. L'humaine répliquant alors par un dépôt de doigts sur sa bouche, lui sommant le silence. Toujours aussi tremblant et râlant excessivement, le gris acier de ses yeux chercha une raison dans la paire bleutée de la jeune femme, bien qu'il soit difficile de trouver quoique ce soit alors qu'ils étaient partiellement plongés dans les ténèbres des lieux. C'est sûr qu'il était aux portes de la mort, comme elle le devinait, Oberon en rirait, si cela lui était possible en ce moment même, de cette proximité avec la véritable raison. Un silence, enfin du côté de la blanche, se prolongea tandis que son bras lui cramait presque littéralement les nerfs. Lumi en vint enfin à s'expliquer sur son comportement. Cela lui était encore un peu flou, devait-il comprendre qu'elle était une humaine ayant vécu loin de ses semblables, tout comme lui, un elfe, loin d'Earudien ? Plusieurs raisons pouvaient la justifier, mais il n'osa pas se montrer curieux, surtout pas dans cet état. Au moins s'était-il assuré qu'elle ne s'entichait pas de lui, la pauvre risquait de tomber de haut s'il lui expliquait son mal sinon. Cela lui faisait quand même bizarre qu'elle le traite comme un ami. En a-t-il jamais eu vraiment un avant sa métamorphose ? Si c'était le cas, il ne s'en souvenait malheureusement pas. Ce qui, par extension, le fit douter de son envie de stopper le comportement de l'humaine.

Alors que la douleur diminuait petit à petit, Lumi lui posa pile la question qu'il redoutait. Oberon était démasqué de toute façon, alors il était obligé de le lui révéler. Oh bien sûr, il pouvait tout bonnement lui mentir, mais à quoi bon ? Elle avait été franche, à lui de rendre la monnaie de sa pièce. Pourtant il hésita, apeuré par sa réaction. Lorsqu'on lui avait annoncé son Kurbus la toute première fois, non seulement sa propre perception de la vie s'en vit chambouler, mais en plus les autres le lorgnaient d'un tout autre œil. Certains s'enquirent de son état, d'autres eurent le culot de lui proposer une solution miracle, et pire étaient ceux qui s'éloignaient de lui sous prétexte que ça pouvait être contagieux. Ils le détestaient tous depuis ce jour et sa bêtise le rattrapa bien vite… Oberon demeura donc silencieux, attendant que sa maladie cesse de le couper dans son élan et qu'il se sente prêt à le lui dire. Cela prit quelques minutes tout au plus, il ne pouvait que penser qu'elle respectait ce délai. Son regard d'acier s'était depuis longtemps abattu sur le plafond plutôt que sur le visage de Lumi lorsqu'il ouvrit de nouveau la bouche.


" Je suis mourant. Il y a quelques semaines, j'ai attrapé le Kurbus. " Il a préféré être court et direct ; tous les autres détails, elle s'en douterait forcément.

Sa crise terminée, il n'eut pas la force de se lever. Il entreprit donc une rapide régénération élémentaire, ne se souciant guère de la réaction de Lumi vu qu'elle ne détonerait sûrement pas avec celle d'autrui. Une fois ses réserves magiques plutôt bien remplies – c’est-à-dire vers la moitié – il se releva de lui-même : sa crise s'était estompée et la drogue n'agissait plus sur son esprit. Il faisait toujours aussi noir malgré les runes éclairant quelque peu la pièce. Il entreprit rapidement d'absorbée quelques lumières runiques avant de s'arrêter lorsque cela était suffisant. Jetant un dernier coup d'œil vers Lumi pour s'assurer qu'elle était prête, il prit les devants.

En arpentant le nouveau couloir, Oberon ne sut vraiment pas quoi rajouter d'autre. Il n'osait plus parler, cela l'irritait déjà bien assez d'avouer qu'il était atteint d'une maladie mortelle. On le fixait d'un autre regard à cause de ça, un regard qu'il détestait particulièrement, Lumi n'échappera normalement pas à la règle ; et si, au contraire, elle se montrait indifférente, c'est qu'elle n'avait pas de cœur, et là il sera bien tenté de la faire piégée quelque part là-dedans. Mais pour le moment, leur priorité était la bibliothèque. Pour une fois depuis le début, ils empruntèrent un nouveau colimaçon qui les mena donc à l'étage d'en-dessous. Quelques symboles de magicien plus loin et ils atterrirent dans la nouvelle salle d'épreuve.

Cette pièce-ci était particulièrement remplie d'objets en tout genre, des formes géométriques qui tenaient dans le creux de la main. Quatre socles étaient disposées à côté de la porte verrouillée, avec chacun une partie manquante qui était, bien évidemment, quelque part dans ce fouillis de pièces en tout genre. Sans plus attendre, Oberon s'exécuta en silence, fixant les socles pour se remémorer les formes et entreprit la recherche. Il lui sembla avoir déjà trouvé l'une des pièces mais, lorsqu'il la disposa sur le socle, cela ne correspondait à cause d'un très minime détail. Il la jeta plus loin, plus d'une manière lasse que colérique. Toutes les pièces devaient se ressembler là-dedans, cela leur prendra des plombes pour en finir. L'Élémental retourna à sa recherche en maudissant, mentalement, le magicien qui a eu cette idée saugrenue. Bien évidemment, il n'ignora pas la présence de Lumi, qui allait peut-être trouver une solution plus rapide ou même en profiter pour lui parler. Mais avec toutes ces épreuves plus débiles les unes que les autres, il était encore un tantinet remonté.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 25 Aoû 2014, 00:11

Sa tête toujours posée sur mes jambes j'attendais sa réponse cependant, quand il m'expliqua de quoi il souffrait je ne pus m'empêcher d'avoir posé cette question. J'avais déjà entendus parler du Kurbus quand j'étais au service d'Hadanell mais je n'aurais jamais pensé voir quelqu'un en étant atteint. Et même si j'avais su que je verrai un jour ce quelqu'un en question j'aurais préféré que se ne soit pas une personne que je venais de rencontrer et que je commençais à apprécier. Ses paroles mes revinrent en tête. Et si je faisais plus l'apprécier. Je secouai la tête afin de chasser cette pensée. Je n'allais pas m'amouracher d'un homme qui quelques heures au par avant était un parfait inconnu à mes yeux. Je le sentis s'agiter légèrement et après quelques secondes il se releva. Je le vis jeter un regard circulaire dans la pièce et lentement il se mit à absorber les lumières environnantes. De nouveau après un bref délai il sembla satisfait de lui. Après m'avoir regardé il prit les devants et nous continuâmes notre chemin.

Durant notre marche je ne savais pas quel comportement adopter. Je voulais être désolée pour lui mais cela devait-être la réaction de la majorité des gens et à sa place je n'apprécierait pas d'attirer à longueur de journée la pitié des gens. Cependant je ne pouvais pas non plus rester indifférente alors qu'il venait de me dire qu'il allait mourir dans les prochaines années d'une maladie incurable. Perdue dans mes pensés je ne me rendis compte que nous venions d'entamer une nouvelle épreuve qu'une fois arrivée dans la salle. La prochaine porte était à l'autre bout de la salle et devant elle était présent quatre pilonnes avec chacun une partie manquante sur le dessus. Tout autour différente pièce étaient présentes et plusieurs semblaient correspondre à ce que nous recherchions. J'étais toujours en train d’inspecter la pièce qu'Oberon tenta sa chance en essayant de placer un objet sur l'un des socles. Bien évidement ce ne fut pas le bon et il le rejeta plus loin dans un geste las. Il n'était pas dur de deviner que chercher les pièces en les essayant toutes une par une allait nous prendre une éternité.

M'avançant devant les piliers je pris la parole en commençant à les examiner. « J'aimerais pouvoir faire comme si ce que tu m'a dit n'avais aucune importance cependant tu doit bien te douter que cela m'est impossible. En revanche je vais faire se que je peux pour ne pas t'importuner avec des états d'âme mal placé. Ah ta place j'aurais du mal à supporter le regard apitoyé des gens à longueur de journée et même si je ne peux pas comprendre ce que tu ressent je peux au moins essayer. » Tournant la tête vers lui je souris « Tu a juste à savoir une chose. Même si mon comportement peux te sembler froid et sans émotions je suis triste pour toi. Sincèrement. Mais c'est justement pour cette raison que je resterais distante. Et si jamais tu a besoin de parler à quelqu'un alors je serais la. Tu peux me faire confiance. »

J'avais pris le temps d'inspecter les piliers durant la première partie de mon monologue. Ce faisant j'avais trouvé ce que je cherchais dessus. Cherchant rapidement au milieux des objet divers il ne me fallut pas longtemps pour trouver ce que je cherchais. Une sphère de la même taille que ce que demandait l'un des poteaux. Mais plus que ça ce qui était important c'était le symbole dessiné dessus. Chaque pilier avait un symbole de marqué à l'endroit ou nous devions déposé l'objet en question. Il nous suffisait ensuite de chercher les objet avec ce symboles et le tour était joué. Heureusement les objets n'étaient pas unique et il ne me fallut pas plus d'une dizaine de minutes pour tous les trouver et ouvrir la porte.

Cette fois-ci le couloir fut assez court et quand nous arrivâmes à la pièce suivante je restai un instant interdite, pétrifiée de stupeur, sans savoir quoi faire. Devant nous était présent un gigantesque gouffre et le sol n'était pas visible en contrebas. La suite se trouvait de l'autre côté cependant il y avait une vingtaine de mètre qui nous séparait d'elle. Sans quitter le gouffre des yeux je me mis à parler à Oberon « Je ne sais pas si tu a une idée pour traverser ce gouffre parce que pour ma part je ne vois pas comment faire. Sauf si tu peux faire apparaître un pont nous allons avoir un problème pour avancer. » Alors que je prononçait ces mots je compris instantanément le but de cette énigme. J'hésitai un bref instant à en faire partager Oberon puis je revins sur ma décision. Un petit sourire sur les lèvres je rajoutai « Enfaîte nous n'allons pas en avoir besoin. J'ai trouvé la solution mais on va changer un peu les rôles. Je te laisse réfléchir et trouver comment nous pouvons passer. Si tu ne trouve pas alors je te donnerais la réponse. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 25 Aoû 2014, 15:41

Il farfouilla nonchalamment dans les tas, uniquement concentré sur la recherche de ces maudites pièces. Oberon avait bien supposé que créer lui-même les pièces grâce à sa création de métal, mais non seulement ce serait trop long mais en plus il se pourrait que cela ne fonctionne pas ; si les pièces étaient, par exemple, imbibées d'une magie que leurs piliers respectifs étaient censées reconnaître, ce serait fâcheux. L'Élémental n'était pas encore assez bien calmé pour réfléchir à une autre solution. Naturellement, la parole fut échue à Lumi. Il ne la regarda pas tandis qu'elle réagissait à sa révélation de tout à l'heure, histoire de ne pas perdre trop de temps à la résolution de cette énigme. Et pourtant, elle le surprit, au point qu'elle lui jette un regard attentif. Cette femme était décidemment difficile à cerner, elle lisait en lui comme dans un livre, comme si elle comprenait ce qu'il ressentait et ce qu'il pourrait ressentir. Elle avait le don de le rendre bête, honteux, ce qui en soi devrait la lui faire haïr. Pour autant, il ne sentit aucune animosité à son égard. Peut-être était-ce à son cause de son sourire, peut-être même à cause de la suite de ses propos, lui assurant qu'elle serait là pour lui s'il était dans le besoin.

Oberon était toujours aussi perplexe. Cette Lumi était vraiment quelque chose, ou alors il exagérait la chose sous prétexte qu'elle était une humaine. Le gris prit le temps d'y réfléchir, nul besoin de se précipiter dans un discours hasardeux. Et puis, il y avait l'énigme aussi. A cela, Lumi se révéla une nouvelle fois perspicace, ce qui leur prit alors quelques minutes pour en finir avec cette histoire. Tandis qu'il franchissait le nouveau couloir, le fils du métal voulut répondre à ce qu'elle lui avait dit, mais la marche fut trop courte pour cela.

La nouvelle épreuve était quelque peu similaire avec celle des dalles, sauf que là il n'y avait pas de sol, rien de visible en tout cas. En parallèle avec l'humaine, Oberon se pencha pour évaluer la profondeur du gouffre. Une chute ne sera que mortelle, à moins qu'il y avait de l'eau ou n'importe quoi pouvant amortir le choc, mais il en doutait fortement. La plus bavarde du groupe avoua son ignorance quant à franchir ce trou béant. Il est vrai que s'il avait été assez puissant, il aurait pu créer une sorte de pont de métal… Un pont… Il tiqua directement, Lumi venait peut-être de toucher malgré elle la solution. Mais à peine eut-il pensé à lui partager sa pensée qu'elle lui lança le défi de tout faire par lui-même. Oberon lui jeta un regard complice, avec ça elle comprendrait qu'il avait compris en même temps qu'elle.

Il dégaina son épée double et se plaça à l'extrémité droite du gouffre. Après quoi, il fit glisser sa lame dans le vide, lentement, longeant le précipice. Quand il en vint à trouver ce qu'il cherchait, l'acier vibra. Il tâta un peu de la pierre invisible avant d'en évaluer la largeur en glissant, cette fois-ci, sa lame au-dessus. Ceci fait, il visualisa mentalement le pont, pas assez étendu pour deux personnes, mais suffisamment pour une suivie d'une autre. Suite à ce constat, Oberon se retourna vers Lumi.

" Ce n'est pas très large. " La prévint-il. Et lorsqu'ils furent fin prêts, ils initièrent l'avancée.

Par précaution, Oberon préféra s'assurer que le pont soit bien rectiligne en position sa lame devant lui, la faisant glisser sur le sol afin de voir s'ils pouvaient y poser les pieds. Ce processus était peut-être lent, mieux valait garder toutes les chances de côté. Et il eut bien fait : un mi-chemin, sa lame flotta dans le vide, ne trouvant pas de pont invisible à rayer. L'Élémental émit un bref grognement, s'arrêtant de justesse en faisant gaffe que Lumi ne le bouscule pas par inadvertance. Il fit bouger son arme un peu partout, trouvant le prochain chemin mais rien ne percuta sa lame. Il se mit à réfléchir : S'il n'y a pas de plateforme adjacente, cela veut dire… que le pont est brisé ? Afin de confirmer sa théorie, il posa son épée par terre et la fit glisser lentement devant eux ; son autre extrémité trouva bien prise où se poser.

" Il va falloir sauter. " Il allia la parole au geste en faisant un petit bond, suffisant pour traverser.

Il laissa son arme montrer à Lumi la distance qu'elle devait parcourir en sautant, lui-même reculant pour lui laisser du champ, pas trop pour pouvoir la rattraper si jamais elle vacille. Ceci fait, il saisit de nouveau son épée et continua le manège de tout à l'heure, qui leur fit guider sans encombrer de l'autre côté du gouffre.

Oberon commença à se questionner sur la difficulté des épreuves, se disant que le magicien n'était pas très imaginatif pour le coup. Le coup des dalles était pas mal à la rigueur, de même pour les squelettes. Mais le reste n'était que tromperies et illusions. Tandis qu'il s'avança vers la prochaine porte pour un nouveau couloir, il s'arrêta avant de la franchir. Il ne savait pas trop si c'était le bon moment pour perdre du temps, mais autant s'en débarrasser tant qu'ils n'avaient pas une épreuve sur le dos. L'Élémental se tourna vers l'humaine, une mine un poil adoucie au visage.

" Ce que tu as dit tout à l'heure, à propos de ma maladie. Après cette brève introduction, il hésita avec une petite pause. Merci. Elle le comprenait parfaitement et il ne pouvait que la remercier pour le geste salvateur ; il aurait pu en rester là, mais son Kurbus n'excusait pas tout, il en était parfaitement conscient. Je m'excuse aussi pour mon comportement de tout à l'heure. Je n'étais pas dans mon état normal mais ce n'était pas non plus une raison pour te gueuler dessus. Il avait été très clair à ce moment-là, mais autant s'expliquer par la même occasion : Je n'ai pas l'habitude qu'on me… touche comme tu l'as fait ; je n'ai pas le sens du contact. Je m'efforcerai néanmoins de respecter tes habitudes. Il croisa les bras, détournant le regard comme s'il n'était pas sûr de ce qu'il racontait : certes, de son point de vue les attentions de Lumi étaient déplacées, mais il ne pouvait pas nier qu'il appréciait cette expérience. Si le temps lui était loué, il aurait pu également s'attarder sur une autre promesse faite par l'humaine, il était vrai qu'il n'avait jamais, concrètement, discuté en tête-à-tête à propos de sa maladie et de ses ressentis. Quant à ta proposition, si jamais j'ai besoin de parler à quelqu'un… J'y réfléchirai. En revanche, mieux vaut ne pas traîner, je commence à en avoir ras-le-bol de ces épreuves. " Sans traîner, il rengaina son arme et suivit le rythme de sa compagne.

La nouvelle épreuve était, disons, plutôt nébuleuse. Il faut dire que la pièce toute entière était baignée dans un brouillard noir et épais. Même sa lumière magique ne put dissiper les ténèbres. On ne voyait rien au loin, à peine les pieds. L'air était assez lourd aussi, comme si les ombres tentaient de les étrangler. Aucun bruit n'était perceptible, pour le moment car une étrange voix caverneuse se mit à les guider.

" Suivez la voix. " Se contenta d'expliquer le maître des lieux.

Oberon fronça des sourcils, jetant un regard entendu à Lumi. Hors de question de se séparer, même pas à plus de quelques dizaines de centimètres. Ils devaient donc franchir cette pièce qui devait grouiller de pièges ou autres monstruosités s'ils s'égaraient. Quant à la voix mentionnée, c'était plus de très légers murmures et qui sait si ces derniers ne sont pas censés les amener à entraîner leur propre mort…
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 25 Aoû 2014, 22:55

Le regard que me lança Oberon me fit comprendre instantanément qu'il avait lui aussi compris comment franchir cette épreuve. Dégainant sa lame il la fit chercher le pont que j'avais mentionné un petit peu plus tôt une fois celui-ci trouvé il chercha à délimiter la largeur du pont. Comme je m'y était attendu le pont n'était pas très large et nous fûmes obligé de marcher l'un derrière l'autre. Arrivé à mi chemin à peu près il s’arrêta. La pointe de son épée ne touchait plus rien et il pris quelques secondes pour trouver la suite du pont. Après quelques secondes de recherche il se rendit compte que le pont était brisé et que nous devions sauté pour atteindre l'autre côté. Une fois cela fait atteindre l'autre rebord ne fut pas un problème. Nous avancions vers la suite tranquillement cependant alors que nous étions arrivé à la prochaine porte je le vis se retourner vers moi. Il semblait légèrement différent, comme adoucie et plus réceptif à la discussion.

Tout d'abord hésitant il s'excusa du comportement qu'il avait eu à mon égard un petit peu plus tôt et me remercia de ce que je lui avait dit. Je sourit faiblement à ses remarques. Cela ne servait à rien qu'il me remercie je n'avais rien fait et ne pouvais rien faire pour lui. Certes j'avais veillé à ne pas avoir le même comportement que la plupart des gens afin de ne gêner mais c'était tout. La suites de son monologue fut plus intéressante. Il était vrai que j'avais peut-être été trop proche de lui alors que nous ne nous connaissions pas depuis longtemps. Me faisant la promesse de tenter d'éviter de me comporter de manière trop sentimentale avec lui pour l'instant j'écoutai la fin de sa phrase. Il me dit qu'il était prêt à me parler de sa maladie si le besoin s'en faisait ressentir. Cette décision me fit sourire. Dire qu'il y avait quelques minutes à peine j'avais l’impression d'être à ses yeux la personne à qui il avait le moins envie de parler au monde.

Je lui fit juste un petit signe de tête avant de m'engager dans la suite des épreuves. La salle était plongée dans le noir et nous ne pouvions voir à plus d'une dizaine de centimètre. Une étrange voix se mis à nous parler nous disant de suivre la voie. A ce moment de faibles murmure se firent entendre dans la pièce. Retenant un instant Oberon je me mis à réfléchir. Les voix que nous entendions étaient trop nombreuses et indistincte pour toute nous amener à la sortie, il devait y avoir autre chose. Je me répétais les trois mots que nous avions entendus un petit peu plus tôt. Il devait avoir une réelle signification mais laquelle ? Je ne parvenais pas à trouver. Décidant de changer de méthode je reportai mon attention sur les voix. Je pouvais en entendre au moins une dizaine de différente cependant au milieu de tout cela trois ressortais vraiment. Deux voix de vieillard et une voix enfantine. Si on pouvais si facilement faire la différence entre ces voix et les autres elles devaient avoir une importance, de plus on nous avait dit de suivre la voix le choix paraissait donc logique.

Tout en lui parlant je pris sa main. « Je pense avoir trouvé vers ou nous devons nous diriger cependant afin d'éviter de nous séparer, ne serait-ce que d'un mètre il vaut mieux nous tenir la main. Et si jamais l'un de nous à un problème quelconque il sert légèrement la main de l'autre et le lui fait savoir à voix haute. D'accord ? » Je lui sourit encore une fois en me disant qu'il ne devait sûrement pas me voir dans cette purée de pois et me mis en route vers le murmure que j'avais entendus. Il était située à notre gauche et de ce que je pouvais entendre il n'y en avait pas d'autre après elle. Le principal problème venait du fait que nous ne pouvions voir ou nous marchions et que nous pouvions tomber dans un piège à tout moment. C'était en pensant à cela que je marchais vers la voix.

La première moitié de notre exploration se déroula sans problème. Nous nous étions contenté d'avancer en ligne droite et il n'y avait rien eu sur notre chemin. Cependant alors que les murmures se firent plus fort je pus sentir une porte enchâssée dans un mur devant moi. Tenant toujours Oberon par la main je vins me placer devant celle d’où provenait la voix d'enfant. Une fois devant j'ouvris la porte et me tourna vers lui. « Bon et bien on dirait que la véritable épreuve commence maintenant. Si cela ne te dérange pas je vais te laisser passer devant. Je pense que nous allons avoir besoin de réflexe la dedans et tu en a sûrement plus que moi. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 26 Aoû 2014, 20:08

Sa main saisit dans un geste presque miroir celle de l'humaine. Elle avait raison, c'était la meilleure solution pour ne pas se perdre, se séparer car dupés par les illusions. Malgré le port de son gantelet, Oberon reconnaissait la poigne de Lumi ; surtout du fait que ses gants n'en étaient pas vraiment, vu qu'ils ne couvraient pas sa paume mais seulement le dos, leur utilité n'était que pour les griffes dont elles étaient pourvues. Son regard parvint à discerner quelque peu le sourire de l'humaine, mais les ténèbres eurent tôt fait de l'empêcher d'y voir clairement. Puisqu'il faisait trop noir, il ne pouvait pas se contenter d'acquiescer, il allait alors devoir se délier la langue.

" D'accord. " Clair et net, pas besoin de plus.

Sa concentration alla s'emparer presque exclusivement de son ouïe. Pour un peu, il était déçu de ne pas posséder ses oreilles d'elfe, elles lui auraient été très utiles pour capter la voix qu'ils devaient suivre. Oberon pensa alors que se fabriquer une sorte de boucle d'oreille englobant l'ensemble de l'arc et du lobe lui donnerait un aspect d'oreilles elfiques en plus de capter les ondes émises grâce au métal… L'idée était à creuser. Néanmoins, Lumi se chargea de les guider par elle-même. Oberon lui fit confiance, elle était plus efficace que lui sur le plan "perspicacité", bien qu'il ait du mal à l'accepter, mais au moins compensait-il en arrivant à cerner ses petits défis et à être l'homme-de-main lorsqu'il s'avérait qu'on veuille attenter à leur vie.

Le murmure dans l'obscurité s'amplifia à mesure qu'ils avançaient. L'Élémental resta aux aguets, sensible à la moindre hostilité. Sa main empoignant son arme ne manqua pas de se resserrer parfois, il fit tout de même attention de ne pas en faire de même avec celle qui tenait fermement la main de l'humaine ; ils avaient bien convenu que c'était leur signe d'alerte. Et si la vision d'un dragon lui faisait carrément peur, celle de se retrouver dans le noir complet ne faisait que le mettre sur ses gardes. Lumi n'aurait clairement pas l'envie de se coltiner un pleutre, lui-même ne préférait pas perdre son temps à pester envers et contre tout alors que des pièges et autres devaient sûrement rôdés autour d'eux en ce moment même.

Un moment, Oberon comprit ce qui avait mis l'humaine sur la voie : il y avait clairement trois voix distinctes, deux vieillards et un gosse. Sachant qu'il devait suivre "la" voix, c'était forcément celle de l'enfant qui les menait sur la bonne voie. En admettant que ce ne soit pas une ruse. Même dans ce cas de figure, il leur était excessivement long d'atteindre leur but. Le fils du métal se surprit à repenser à ce qu'un chaud-lapin de sa tribu lui avait sorti une fois : "Si je me retrouvais dans le noir avec une jolie fille, je ne manquerai sûrement de lui toucher plus que la main." Oberon l'avait toujours détesté ce gars. Ce jour-là, il ne lui avait rien répliqué, n'y connaissait rien aux relations humaines dites amoureuses. Il aurait quand même voulu voir sa tête s'il lui avait sorti : "Et qu'aurais-tu touché chez cette jolie fille si tu te retrouvais dans des ténèbres si froids que tu ne peux que te figer sur place en écoutant les murmures morbides dont la source t'es inconnue ?" L'Élémental ne comprendrait décidemment pas pourquoi on accordait autant d'importance à ce type de relation. C'était entravant, sûrement éphémère et cela lui faisait mal d'admettre qu'il se prenait d'affection pour cette humaine qu'il venait à peine de rencontrer. Est-ce pour cela qu'on les appelle "les épreuves de l'amitié" ?

Le flux de ses pensées se dissipa lorsque Lumi lui désigna la porte qu'il cherchait à la base. Un léger soupir de soulagement franchit ses lèvres, tout s'était passé pour le mieux, autant pour lui que pour elle. L'humaine l'invita alors à prendre les devants, ce dont il fit… Les ombres le relâchèrent alors dans une pièce très grande et étrangement éclairée, davantage que les autres. Oberon dissipa alors sa propre lumière, constatant alors qu'une personne se tenant devant eux, au milieu de la pièce. Debout, cette forme humanoïde bleutée leva la tête en leur direction, un sceptre à la main.

" Vous êtes donc parvenu à passer toutes mes épreuves. Oberon reconnut de suite la voix caverneuse de tout à l'heure. Personne n'y était parvenu depuis que j'ai scellé cette bibliothèque, il y a de cela des siècles. Mon esprit est resté ici, en guise de gardien, au cas où des âmes suffisamment liées entre elle osent convoiter les livres. Que votre cause soit noble ou maléfique, je ne les céderai pas sans combattre. Par réflexe, Oberon sortit sa pipe en bois et se laissa aller fumer un peu, il devait calmer ses nerfs face à ce substitut de mage. Montrez-moi la force de votre amitié et peut-être que mon esprit vous laissera passer. " Le spectre se mit alors à écarter légèrement les jambes, prêt à incanter ses sorts si nécessaire.

En réponse à cette provocation, le fils du métal retira son instrument d'entre ses lèvres et souffla une fumée blanchâtre. Rapidement, il créa une petite lame de métal dans sa main libre et la balança sur l'esprit bleu. La lame se percuta à quelque chose à quelques centimètres de sa cible, un bruit profond accompagna le contact avant de laisser le projectile tomber par terre. Oberon grogna, inspirant une nouvelle salve de tabac avant de se tourner vers Lumi.

" Un bouclier le protège. Je ne pourrais pas l'atteindre avec ma magie, ni même avec mes armes. Il jeta un coup d'œil au spectre qui ne semblait pas bouger puis la darda de nouveau de son regard d'acier, retirant sa pipe qu'il éteignit instantanément. Mais tu vas pouvoir donner du tien : ton anti-magie peut dissiper son bouclier, sinon l'affaiblir. Il rangea l'instrument et fit tournoyer son épée dans sa main. Je te couvrirai. Fais-moi confiance. " Puis il chargea, servant d'appât à l'égard de la magie du magicien qui le visa principalement.

L'Élémental n'eut pas froid aux yeux de s'approcher suffisamment de lui pour tenter des percées à travers son bouclier, en vain. Mais au moins ce manège servit de distraction pour mettre à mal la vigilance du spectre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 26 Aoû 2014, 23:33

A peine avions nous franchis la porte nous faisant face qu'une forme humanoïde indistincte apparue devant nous. La même voix caverneuse que nous avions entendus un petit peu plus tôt nous parlas et nous expliqua qu'il était le créateur de la bibliothèque et aussi celui qui l'avait scellé quelques dizaines d'années plus tôt. Au milieu de toutes ces informations une phrase me surpris. Il avait parlé d'âme suffisamment liée entre elle pour réussir à avancer. Je ne savais pas si je pouvais dire que je me sentais liée à Oberon mais je devais avouer que je commençais de plus en plus à l'apprécier et que sans lui je me serais sûrement arrêtée à l'épreuve des squelettes. Enfaîte je serais sûrement morte dans cette épreuve s'il n'avait pas été là. Mon regard alla se poser sur lui et les doutes ainsi que la peur que je ressentais s'envolèrent presque instantanément. Le mage venait à peine de finir sa phrase que les deux étaient déjà en position de combat. Sans lui laisser le temps de faire quoi que se soit Oberon créa une lame de métal et la lui lança dessus. Le résultat fut décevant mais pas surprenant. La lame traversa la pièce en direction de la tête du mage qui ne fit même pas un geste pour l'éviter. Arrivée à quelques centimètres de son visage elle sembla percuter un mur invisible et tomba sur le sol.

Alors qu'Oberon grognait face à ce résultat je ne pus m'empêcher de sourire. Les barrières magique avaient de tout temps étaient des armes à doubles tranchant. Certes cela lui fournissait une défense qui pouvait se retrouver être sans faille mais la magie qu'il utilisait pour la maintenir ne pouvait être utilisée de manière offensive. J'avais écoutée d'une oreille distraite les informations qu'il me donnait. Je savais très bien ce qu'il voulait, et ce que je devais, faire. Cependant il y avait un problème que je n'avais pas encore résolus. Même s'il n'utilisait pas sa magie à pleine puissance il ne fallait pas oublier qu'il était le maître de ces lieux et qu'il ne devait pas être faible, loin de là. Et rien ne nous disait que cette pièce ne possédait pas ses propres pièges. Quittant un instant des yeux le combat d'Oberon je portai mon attention sur la pièce essayant de desceller les potentielles pièges pouvant être présent. La voix de notre adversaire me tira de mes pensées. « Vous avez réussi à venir à deux et c'est à deux que vous me vaincrez. Pas en restant immobile à regarder tout et n'importe quoi. »

A peine eut-il prononcé ces mots qu'il frappa le sol obligeant Oberon à s'écarter de quelques pas. Dans le même temps une partie du sol de la pièce s'effondra laissant apparaître de la lave. De nouveau un sourire vint fleurir sur mes lèvres et faisant quelques pas en avant je m'adressa à Oberon. « Désolée de t'avoir fait attendre je voulais vérifier quelque chose mais c'est bon maintenant. Quant à vous si je n'ai rien fait c'est pour une bonne raison. Je lui fais confiance et j'ai pu durant ce temps chercher une réponse aux questions que je me posais. Maintenant tenez vous prêt nous allons vous montrer le pouvoir de cette amitié que vous désirez tant voir. »

Faisant un petit signe de tête entendus à Oberon je dégaina ma dague et me mis en garde. Alors qu'il se lançait de nouveau à l'assaut j'attendis un instant avant de rentrer dans le combat. Mon objectif n'était pas de toucher ou blesser celui qui nous faisait face mais de parvenir à le toucher assez longtemps pour que lui puisse le blesser ou le tuer. Les frappes d'Oberon mettait à mal le sorcier et au moment ou je mis à l'attaquer il perdus pied durant une brève fraction de seconde qui ne me furent pas suffisante pour le maintenir. Il paraît à tour de rôle les attaque d'Oberon et les miennes en prenant bien soin de ne pas me laisser d'ouverture. De plus alors qu'il avait au début du combat utilisé sa magie à des fins offensives ce n'était plus le cas maintenant et j'étais presque sûre qu'il utilisait tout pour renforcer son bouclier. Secouant la tête dans un signe de négation je fit signe à Oberon de se reculer. Voyant notre réaction le mage ne pus s’empêcher de rire. « Ainsi c'est cela la force des personnes ayant réussi à déjouer mes pièges. J'en suis bien déçus. A croire que vous êtes les premiers à déjouer mes pièges uniquement car vous êtes les premiers à essayer. » Je vis la main d'Oberon se resserrer sur la poignée de son arme à la suite de ses paroles. Posant ma main sur son épaules je me mis à lui parler doucement « Calme toi. Pour l'instant nous n'avons pas fait de faut pas car nous avons réussi à garder la tête froide. Cependant même si sa me fait mal de l'avouer il est meilleur que nous nous allons donc devoir changer de méthode pour le vaincre. Le problème est que je ne vais pas pouvoir t'aider dans cette méthode. Pas directement en tout cas. Tu vas le frapper de manière a le faire reculer. On va essayer de le faire tomber dans la lave. Pour ma part je vais continuer à le frapper pour distraire son attention et éviter qu'il n'utilise sa magie sur toi. Et si jamais je parviens à entrer en contact direct avec lui alors fait ce que tu avais prévus de faire toute à l'heure. Dis moi quand tu est près à y retourner je te suivrais »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 27 Aoû 2014, 19:12

Ré-affronter un magicien ne lui déplaisait guère. Le premier, c'est surtout grâce la chance que la victoire lui fût revenue, en plus de ne pas avoir été dans son état normal. Cette fois, il était lucide, il contrôlait mieux son élément et n'était pas seul. Le soutien de l'humaine ne serait pas de trop, que cela lui plaise ou non. De toute façon, il avait grandement la flemme de combattre en face-à-face. Oberon se contenta alors de servir de leurre, fracassant sa lame sur le bouclier invisible du spectre avant de reculer. Il constata avec un certain empressement que Lumi n'avait pas bougé de sa position. L'Élémental allait lui gueuler dessus, il se fit néanmoins prendre de cours par le mage qui se chargea de cette besogne, tout en créant une faille remplie de laves. Reculant de quelques pas, ce combat n'allait pas être de la tarte, ce mage était beaucoup plus expérimenté que le bleu qu'il a tué auparavant.

Heureusement, ils étaient deux têtes pensantes pour ce duel. Lumi se justifia de sa passivité avant de frapper de concert avec le gris. Elle pouvait bien réfléchir autant qu'elle le désirait, elle aurait quand même pu faire gaffe de ne pas paraître sans défense ! Mais trêve de critiques. Il dansa au rythme de sa congénère, sans succès néanmoins. Le bouclier du magicien ne disparaissait pas assez longtemps pour qu'il tente une frappe, ni même une projection. C'était définitivement leur meilleure stratégie, mais il fallait d'abord affaiblir l'ennemi. Se retirant en même temps que l'humaine, le discours du mage l'irrita quelque peu, la main de Lumi l'apaisa toutefois sur-le-champ. Calmement, elle lui expliqua son nouveau plan, qui n'était pas bête aux yeux d'Oberon. Il inspira un bon coup et, sur un regard entendu, lui donna son signal.

" Allons-y. " Et il prit de nouveau les devants pour déstabiliser le spectre.

Sur le plan physique, Oberon n'était pas très fort. Il tenait de ses capacités combattives une frêle agilité mais c'est tout. Face à cet adversaire, ses esquives lui permirent de ne pas se faire faucher par sa magie bleue, mais ce bouclier n'arrangeait pas l'affaire. Il ignorait sa solidité, ni sa taille ; cela pouvait être autant un bouclier de front qu'un quatre-murs le protégeant intégralement. Son métal étant inutile face à ce truc, il ne pouvait pas faire grand-chose, si ce n'est l'obliger à reculer sous la pression. Lumi aidait heureusement, sa présence faisait chavirer le mage qui tenta à maintes reprises de la dégager, ce dont à quoi Oberon répliquait par un coup bien placé. L'Élémental était un maître danseur, chacun de ses pas était calculé à quelques égards près, on lui a toujours enseigné que la posture était plus importante que la manière d'attaquer. Si ce n'était pas totalement valable, ce fut suffisant contre ce magicien. Il n'était pas habitué à affronter directement au corps-à-corps et là était la faiblesse de la plupart des lanceurs de sorts. Oberon était parfaitement conscient de ce détail et s'en targuait même de l'avoir toujours su. Sa magie avait beau être faible, sinon inexistante, de par sa quasi-inutilité, il a eut presque trente années pour palier à cette "faiblesse". Aujourd'hui, il renouait malgré lui avec la magie, mais ses compétences n'en dépérissaient pas pour autant. Il manipula suffisamment bien le spectre pour le faire tenir près du précipice. Maintenant ! Lorsque Lumi eut l'audace de le toucher pour mettre à mal son bouclier, Oberon avait déjà prit le temps de modeler un projectile contondant et le fit alors valser sous les yeux éparés de l'esprit. Son corps bleuté tomba dans la fissure et se fit happer par la lave. La faille se referma sur ce spectacle.

L'Élémental était essoufflé, il inspirait et expirait des grandes bouffées d'air. Toutes ces épreuves l'avaient complètement séché, surtout mentalement. Il était tellement content d'en avoir – normalement – terminé avec toutes ces mascarades. Sa tête pivota vers Lumi, l'ombre d'un sourire victorieux se dessina sur ses lèvres presque inconsciemment. Quand il se rendit compte de ce qu'il était en train de faire, il se détourna prestement. Il n'aimait pas exprimer ses émotions aussi ouvertement, contrairement à ses pensées, que la situation y soit propice ou non. Rengainant son arme, il fixa la porte qui était censée les emmener vers la bibliothèque. Mais avant, toutes les lumières s'éteignirent soudainement, le spectre bleu réapparaissant devant eux, les éclairant de sa physionomie dans les ténèbres.

" Pas encore… Qu'est-ce qu'il haïssait les mages pour leur sens de imprévisible. Celui-ci resta pour autant passif.
- Vous avez remporté l'épreuve. Que cela me plaise ou non, je ne peux que vous féliciter en vous laissant mettre la main sur les livres. Je prierai pour que vos intentions ne me fassent pas regretter mon choix. " Et sa silhouette se dissipa, la porte au loin s'ouvrant en laissant échapper une légère lumière.

Jetant un coup d'œil en direction de l'humaine, ils se comprirent et se risquèrent à pénétrer dans la pièce suivante. La bibliothèque était là, vaste et riche en connaissances. Les étagères étaient pleines à craquer, des échelles-roulantes étaient nécessaires pour atteindre la plupart des bouquins ; ces derniers occupaient d'ailleurs aussi les tables disposés par-ci par-là et même parfois le sol. Histoire de s'assurer que tout cela ne soit pas une plaisanterie, Oberon prit un livre au hasard et le feuilleta rapidement. Des rituels et secrets alchimiques étaient décrits, quelques fois les lettres et images s'illuminaient sous ses doigts. Il referma rapidement le bouquin et le balança de manière lasse. Au bout de quelques secondes, il se décida de quérir les intentions de Lumi, ses dernières lui étant demeurées inconnues depuis leur rencontre, tout en le tracassant tout le long de la journée.

" Que comptes-tu faire de cet endroit ? " Direct et sans plus, l'Élémental savait qu'elle devait se douter de son avis à lui, mais elle… Il avait beau l'apprécier, elle restait encore un mystère pour lui.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

les épreuves de l'amitié {Pv Oberon} [terminé]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant

 Sujets similaires

-
» Quêtes: "Les épreuves de l'Amitié" [PV: Saari]
» Les épreuves de l'amitié - Avec Shawn Goldrun
» Les épreuves de l'amitié (PV Andrzej)
» Les épreuves de l'amitié (Setho/quête)
» Les épreuves de l'amitié avec Zéphiel
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Dévasté - Est :: Antre des marais-