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 Quêtes: "Les épreuves de l'Amitié" [PV: Saari]

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Dim 06 Avr 2014, 16:01




Spoiler:



Le soleil perçait difficilement les arbres des marais, il avait beau se déplacer dans le ciel, rien n’y faisait, comme si la lumière n’était pas acceptée en ces lieux.  La brume continuait son avancé, comme si elle n’avait jamais conquis assez d’espace. Quant à moi, je m’enfonçai au plus profond des marécages, la boue jusqu’aux genoux, soulevant Nóm pour ne pas qu’elle sombre dans ces eaux sale. Depuis mon départ de la secte, un souvenir planait dans ma mémoire :

«  Je ne comprends pas pourquoi on fait ça… »  Dit Tim d’un air lasse

« La ferme, on obéit aux ordres » lui répliquai-je

Nous étions cinq, nous enfoncions dans l’antre des marais, déterminé et sûr de nous. Nous connaissions le chemin, on nous l’avait fait apprendre par cœur. Notre but : Trouver l’entrée d’une bibliothèque qu’un vieux magicien avait dissimulée, pour retrouver un vieux livre, puis le donner à nos maîtres. Nous n’avions pas le droit de poser de questions, pas le droit de l’ouvrir si nous réussissions. Nos vies étaient de toute évidence régies par des interdits, qui si nous ne les respections pas, nous étions battus, parfois à mort.

Nous nous retrouvâmes alors devant un grand lac boueux, on n’en voyait pas le fond tellement celui-ci était sale. En son centre, une grande île avec un immense rocher creusé. À côté, deux grandes statues de pierres. C’était ce que nous cherchions :

« Va falloir se mouiller… » Murmura alors Asir tout en enlevant son haut. On se mit alors à marcher dans l’eau, puis à nager.





Il était étrangement difficile d’avancer dans ces eaux. Comme si quelqu’un ou quelque chose nous freinait dans notre avancé. Ce lieu était entouré de magie, et si nos maîtres nous avaient envoyés, c’est qu’il y avait de forts risques pour que nous mourions ici. Mais je ferais tout pour ne pas que mes camarades ne finissent  comme les autres. Chez nous, il n’y avait pas de mort victorieuse ou de sépulture, il y avait les morts et les vivants. Et je voulais qu’ils vivent pour un jour fuir. Notre étions lent, trop lent, nous nagions dans des eaux troubles, sans savoir où nous mettions les pieds, sans savoir qui les habitait. Le vent s’arrêta de souffler, et une odeur nauséabonde fit son apparition. Plus nous avancions, plus l’odeur de la mort était présente, comme-ci sous nos pieds gisait des cadavres encore en décomposition.  Lorsque je tournai la tête, je ne vis plus Tim :

« Tim ? » dis-je un peu confus

Soudainement, je vis sa main couler, essayant désespérément d’attraper quelque chose, il se noyait :

« TIM ! » je plongeai, m’accrochant désespérément à son bras pour le remonter, mais quelque chose le tirais vers le fond, me coulant par la même occasion.

J’ouvris les yeux, et je vis que Tim avait perdu connaissance, puis tout proche de moi, une sorte de liane attrapa la jambe d’Asir et le coula, tout comme Tim, cette chose le ramenait vers le fond. Je nageai vivement vers lui et j’empoignai un couteau de lancer pour couper la liane. Je le pris alors sous le bras et le ramenai jusqu’à la surface. Lorsque je pus enfin respirer, je suffoquai et vis les autres qui étaient presque à la berge. Je tournai la tête vers Asir et lui dit :


« Vas-y, je les retiens »

Sans lui laisser le temps de répondre, je pris une bouffée d’air, et replongeai dans les profondeurs des abysses. L’eau devenait de plus en plus glacée, elle me prenait avec elle, comme si une force étrange m’attirait. J’attrapai une liane qui se dirigeait vers Asir et la coupa net, entre temps, une autre liane m’attrapa et me tira brutalement vers le fond. L’endroit où elle était enroulée me brûlait. Je n’arrivais pas à me retourner pour  la couper, et je commençai à manquer cruellement d’oxygène. Soudainement, je vis mes camarades plonger tous en même temps, et nager vers moi. Lorsqu’ils eurent coupé la liane, Eden me prit par la tête et me donna de l’oxygène via sa bouche. Quand j’eus assez d’air, je le poussai vivement et nous commençâmes à tous remonter.  

Mais la bataille n’était pas finie, sur la berge, les statues de pierres se réveillèrent et je vis Mya se faire écraser par la grosse masse de l’une d’elles. C’en était trop.  Je fis sortir des ronces qui allèrent entourer les jambes de celle-ci, elle avait beau les briser, je recommençai, encore et encore. Après quelques instants, je grimpai sur le grand rocher du milieu et sautai sur le dos de l’une d’elles. Mon pied glissa et je me raccrochai à l’épée qui était enfoncée dans son dos. Celle-ci s’enfonça comme par enchantement, et la statue se cabra pour laisser sortir de son corps un allo de lumière. Je poussai alors sur mes jambes et sautai pour m’agripper au rocher. Je vis alors la statue s’effondrer et une fumer blanche sortir. J’entendis soudainement un « merci » porter par le vent. »

Mes souvenirs s’arrêtaient là, mais j’étais sûr qu’en revoyant les lieux, je me souviendrais de tout. Je marchais alors sur mes anciens pas, les miens, mais aussi ceux de mes camarades. Je poussais les branches  de la main, mais avais –je vraiment envie d’y retourner ? De trouver ce livre ? De le garder ? La réponse ne vint pas, et je me retrouvai devant ce grand lac boueux de jadis…

Je baissai la tête, je devais continuer, pour moi, pour retrouver mes souvenirs, et pour me souvenir de mes camarades morts pour moi, mais aussi pour honorer leurs mémoires, je devais retrouver le peu qu’il me restait d’eux :


« Tu restes ici Nóm » lui dis-je d’un ton strict pour ne pas qu’elle désobéisse. Elle couina de désinvolte et s’assis avec provocation.

J’enlevai alors mon haut, et comme avant, je marchai dans l’eau, fière. Lorsque l’eau m’arriva aux genoux, je me retournai… mes oreilles d’Alfar venaient d’entendre quelque chose, et Nóm tourna également la tête. Je pris alors mon arc et l’armai, sortant doucement de l’eau, et pointant vers les buissons. Ce n’était peut-être rien, mais la prudence était de mise… je ne tenais pas à me faire surprendre une fois de plus.


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Lun 07 Avr 2014, 21:18

Les Épreuves de l'Amitié




       Un lieux où le soleil ne pénètre pas la terre, où la lumière s'étouffe à travers le feuillage d'arbres cabrés comme de vieux hommes meurtris par le temps et les guerres, où la végétation peine à respirer, mourant d'agonie, devenant des tas verdâtres d'herbes ressemblant à des algues. Un lieux où la brume humide empeste le cadavre, où les oiseaux ne chantent pas, dévorés par des rapaces aigris s'étant adaptés à leur environnement dépravé. La vase enfoncent les pas, une forêt marécageuse regorgeant d'animaux à l'allure insectoïde, voilà l'endroit où j'ai forgé mon âme d'enfant à la personne que je suis aujourd'hui : froide, meurtrière, solitaire. Y revenir me donne la nausée, j'aurais dû y réfléchir à deux fois avant de me dire « et si je retournais donner des coups de pieds à mes vieux propriétaires ? ». Je voulais cracher sur leur tombe. Ah ! Moi qui avait eu une once de lumière après ma rencontre avec mon jeune ami Heatosse, retourner au passé me fait tout oublier. Il faut savoir tourner un trait sur nos erreurs, et c'est ce que j'espérais faire en faisant la paix avec ce monde. Mais je crois qu'il était encore trop tôt. Beaucoup trop tôt. Mon cœur ne cessait de me serrer depuis mon arrivée sur ces terres. J'avais la nausée, mélangée à de la colère, je voulais raser ce territoire de mes propres mains. Chose impossible, bien sûr.
       Je passais ma colère comme une enfant, donnant des coups de pieds sur tout ce qui traînait sur mon chemin. Des cailloux, des tas de boue, des branches, des feuilles, et même un lézard hideux. Puis j’aperçus un arbre à moitié désossé, et des lettres gravés sur le tronc dénué d'écorce : j'oublierai pas. Je passais mes doigts sur les creux causés par la pierre pointue qui les avaient faite. Plus bas, des sombres tâches rouges qui laissait croire que l'arbre écorché avait saigné. Bien sûr, ce n'était pas le cas, les végétaux ne saignent pas. Ce souvenir m'avait échappé depuis toutes ces années, aujourd'hui, je m'en rappela enfin. J'avais dix ans, à tout casser, ça faisait deux ans que j'habitais dans le coin, avec ces vieux paysans. Eux, peut-être plus, je ne leur avais jamais vraiment parlés. Quoiqu'il en soit, je venais de subir une énième correction qui avait mal tourné. Je m'étais rebellée, et, évidemment, je me suis pris encore plus de coups de bâton. Pour des vieux, ils avaient la main ferme. Enchaînée poings et pieds, je ne suis pas allée bien loin or de la maison, mais j'avais pris le temps de me venger sur ce pauvre arbre, lui arrachant l'écorce comme si j'arrachais la peau de mes bourreaux, lui enfonçant à multiples reprises la caillasse comme si je leur crevais les yeux, hurlant et pleurant à l'encontre de cette maudite vie que m'avait laissé mes parents. A l'époque, je me souvins avoir levé haut les bras pour m'acharner sur le conifère. Maintenant, je dépasse tout ça d'une bonne tête, comme quoi, de l'eau a coulée sous les ponts. Et pourtant, ma haine est toujours là, plus dure que tout les métaux du monde.
       Je tournais la tête, la vieille baraque n'était pas très loin. Mais je n'avais pas envie d'y retourner. Au fond, j'avais peur. Peur que tout recommence – bien que l'on sait que maintenant morts, ils ne peuvent plus rien contre moi, ça reste viscéral – , peur de revoir cette scène macabre que j'avais laissée sur mon passage, ma première expérience entièrement Bélua dégoulinant de sang. Déjà que n'arrivais plus à m'enlever cette image de la tête depuis toujours.
       Je devais me rendre aux terres arides, pour y récupérer un œuf, mais je traînais énormément en route, nostalgique, à demi-mot. Je continuais donc, m'écartant délibérément de ce mémoire, en direction du sud. Après plusieurs heures de marches sans croiser un seul monstre – alélouïa – , je sentis un odeur familière me percer les narines. Je n’oublierais jamais une telle odeur, pour peu qu'elle eut appartenu à cet imbécile d'Alfar qui m'avait prise pour une souris, Adril. Bon, j'avoue que je me suis bien amusée avec ce chasseur de prime. Du coup, je me demandais si celui-ci n'en était pas moins un. Bon, tout les Alfars ne sont pas des tueurs-nés, ce serait cliché, mais quand même. Je suivis la trace de la personne, quelque peu différente d'Adril – chacun à une odeur bien particulière, en dépends de ce à quoi il passe son temps. Par exemple, un pêcheur puera le poisson, tandis que quelqu'un qui viens tout juste de pêcher le sentira légèrement. Pareil, une femme n'a pas la même odeur qu'un homme, elle sera, hm, disons meilleure.
       Mon sexisme mis à part, je tombais sur un coin excessivement nauséabond. Les arbres semblaient plus dépéris que jamais, jonchés de lianes comme s'ils bavaient. Je ne pouvais passer qu'en les déplaçant d'une main. Méfiante, je posa l'autre main sur le manche de mon katana, sur la hanche, après avoir repoussé ma cape sur le dos, dévoilant, une fois de plus, le peu de vêtement que je portais : un short court brun et un débardeur mauve s'arrêtant au haut du ventre. Puis je passais à travers des buissons, bêtement, comme si j'étais invisible. Je stoppa net, écoutant un bruit de corde se tendre. Je ne voyais rien, je n'étais pas en bonne posture. Mais je sentais une certaine animosité émanant de cet homme. Une curieuse animosité, plutôt. Un animal sauvage plante les crocs au moindre geste brusque, lui les sortaient seulement, et pourtant, il dégageait toute une brutalité.
       Je profita de son instant d'hésitation pour essayer de calmer le jeu.
_Qui est là ? lançais-je innocemment.
       Lentement, j'écartais le feuillage et me montra à mon adversaire, la main toujours sur mon sabre. Nous étions au bord d'un grand lac pouilleux, trôné par un îlot supportant un rocher creux, visiblement une grotte. L'homme en face de moi était un jeune garçon, d'à peu près mon âge, à ma taille, mais plus fin. Il ne débanda pas son arc en me voyant, sur ses gardes. Je fouillais dans son regard s'il était capable de tuer. Je n'y vis qu'une détermination confiante, tel un leader, il ne sourcillait pas. Mon éternelle flegme ne devait pas lui en dire grand chose sur moi, qui avait toujours les yeux sombres, noirs abyssaux. Les rayons de lumière ne les faisaient jamais briller. Sans doute pour cela qu'on m'a considéré comme un monstre depuis ma naissance. Lui avait le visage fin et les cheveux blancs. Étrange.
_Je te ne ferais pas de mal si tu baisses ton arc.
       Mon ton était rude, mais je n'avais pas peur de lui. A vrai dire, j'ai le tempérament plutôt impétueux, ce qui me fait parfois défaut. Ainsi, je pourrais éviter des tas d'ennuis, si j'avais un peu plus de bassesse d'esprit.
_Bon, très bien.
       Je lâchais le poignet de mon arme, et leva les mains d'un air dédaigneux avant de les rabaisser, soupirant. Puis je pointais le rocher du doigt.
_Tu vois ce truc ? Quand j'étais gosse, j'y suis déjà allée. Maintenant, tu te pousses, et tu me laisse passer, où je t'en colle une.
       Je termina ma phrase en me craquant les mains. J'avais encore un autre truc à shooter dedans.
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Ven 11 Avr 2014, 11:05







J’avançai pas à pas vers les buissons, si ce n’était qu’un animal, alors tant pis, mais Nóm semblait flairer quelque chose de suspect.  Soudainement, une voix de femme sortant de nulle part se fit entendre. Mes yeux s’écarquillèrent, surpris, et mes oreilles d’Alfar bougèrent toutes seules au son de cette voix. Une femme ? Il ne manquait plus que ça ! Je ne débandai pas mon arc, et mes yeux reprirent  leur éclat meurtrier. Je détestais les femmes, sous leurs apparences d’ange se cachait le pire des montres, celui de la manipulation et de la luxure.  Elle utilisait leurs charmes à tout va pour arriver à leur fin, et les hommes marchaient à la baguette, comme si il semblait normal de répondre à tous leurs désirs.  Mais cette femme n’utilisait pas ses charmes pour que je baisse mon arc, non, elle voulait utiliser la force, et je ne pus m’empêcher de retenir un petit rire lorsqu’elle me dit qu’elle ne me ferait pas de mal si je l’abaissais. Tout en reprenant mon sérieux, mais en gardant un petit rictus sur le coin des lèvres, je l’écoutai et la regardai enlever sa main de son fourreau. Elle était donc déjà venue ici, pour quelle raison ? Connaissait-elle les dangers qui s’y trouvaient ?  D’un claquement de langue, je jetai :

« Nóm… »

Elle s’était déjà bien rapprochée pendant qu’elle blablatait, je tirai alors sur la sangle qui tenait son arme, la précision et l’agilité étaient mes seuls atouts, autant les utiliser. La flèche se planta plus loin, et Nóm se jeta sur l’arme pour essayer de courir avec, mais trop lourde, elle ne fit que la trainer sur quelques mètres, jusqu’à s’arrêter la langue pendante. Je soupirai et repointai mon arc vers la femme :

«  Je ne te connais pas, comme il semblerait que nous allions au même endroit, tu comprendras que je préfère prendre mes précautions »

Je tournai alors autour d’elle pour prendre possession de son arme et la jeter dans le lac. Je souris et lui crachai :

« Maintenant tu peux y aller »

Je ne saurai dire si cela tourna au jeu, car je pris un grand plaisir à lui prendre son arme, et elle partait donc avec un handicap pour aller rejoindre l’ile, comme pour continuer sa quête d’ailleurs, enfin c’est ce que je croyais.

Je rangeai alors mon arc sur mon dos, et commençai à me remettre à l’eau. Soudainement, je me retournai, l’eau m’arrivait aux hanches :


« Si tu es déjà venu ici, alors tu sais déjà ce qu’il y a dans ces eaux et toutes les épreuves qui suivent… je ne m’en rappelle que très peu, mais je ne pense pas que ce soit un endroit pour une femme… néanmoins, tu peux toujours essayer d’y aller, je serai là pour t’ empêcher d'atteindre ton but. »

Je recommençai alors à marcher dans l’eau, et une légère vague se fit voir en plein milieux du lac boueux :

« Les voilà… » Je tournai la tête et souris avec défi : « bonne chance»

Je plongeai alors, Il était temps de se battre. Les souvenirs me revinrent très nettement, j’ouvris alors les yeux dans cette eau trouble, et je vis ces lianes se rapprocher dangereusement. J’empoignai un couteau de lancer et tout en évitant certaines lianes les coupa net. Certaines me firent de petites coupures en se jetant sur moi, je dois admettre que leurs feuilles ressemblaient à des dents, et qu’elles coupaient très bien.

Ici, le combat devait se dérouler sous l’eau, dans le cas contraire, elles nous attrapaient et nous plongeaient au fond du lac. Mais je manquais d’oxygène, et je devais remonter. J’arrivai à la surface, et pris une grande bouffer d’air avant de replonger, mais une liane s’entoura autour de ma cheville et me coula. Ne pouvant rien faire, car la vitesse était trop forte, je me laissai sombrer jusqu’à toucher le sol sableux du lac. Celui-ci n’était en fin de compte pas si profond que cela. Tournant la tête dans tous les sens pour trouver une solution pour m’enfuir, je vis à côté de moi le katana que j’avais jeté tantôt. Je le saisi et coupai la liane qui me retenait prisonnier, lorsque je touchai la berge, je marchais avec une respiration saccadée, et pourtant, il fallait que je tienne le coup… car ce n’était pas fini.

Je jetai le Katana de la femme sur le sable de l’île, et couru à bout de souffle vers le rocher central, la statue que nous n’avions pas tuée étant gosses commençait déjà à bouger. J’avais perdu mes armes lorsque la plante m’avait emmené  au fond, seul un couteau de lancer était resté sur ma ceinture. Je grimpai alors agilement sur le rock, je savais ce qu’il fallait faire. La statue se leva de tout son haut, et je me jetai sur l’arme qu’elle avait plantée dans le dos, comme dans le passé, celle-ci s’enfonça et la statue se brisa en mille morceaux dans un halo de lumière qui lui sortait du corps.

Je retombai alors sur mes pieds, et passai ma main dans mes cheveux mouillés. Je tournai la tête vers la femme, puis je me dirigeai vers son Katana et le brandis haut tout en criant :


« Viens le chercher ! »

Je m’adossai alors contre la roche tout en souriant.    





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Dim 13 Avr 2014, 11:20


       J'évitais habilement un carreaux de l'arc de l'Alfar, qui semblait déterminé. Mais je n'avais pas vu la petite bestiole arracher mon katana en même temps.
_Hey !
       Je l'attrapais par la queue avant qu'elle ne retombe, mais ma poigne glissa comme dans du beurre, et celle-ci s’enfuie plus loin. Pas bien loin, cela dit. Sa petite taille et le poids de mon arme eurent raison d'elle, fatiguée.
_ Je ne te connais pas, lança l'Alfar, comme il semblerait que nous allions au même endroit, tu comprendras que je préfère prendre mes précautions.
       Je l'ignorais complètement, m'adressant à la petite bête bleu.
_C'est ça, soit gentil et rend moi ça. Tu va te blesser avec.
       Alors que je m'approchais lentement, le jeune Alfar me devança rapidement et saisit mon sabre, qu'il envoya valser dans les profondeurs du lac. Mes poils s'hérissèrent et je serrais les poings, m'approchant de lui pour lui refaire le portrait.
_Si tu es déjà venu ici, me nargua-t-il, alors tu sais déjà ce qu’il y a dans ces eaux et toutes les épreuves qui suivent… je ne m’en rappelle que très peu, mais je ne pense pas que ce soit un endroit pour une femme…
       Encore un macho. Je levais les yeux au ciel à sa réflexion. Je n'avais qu'une hâte, de lui prouver ma force, qu'il comprenne la différence qu'il y a entre nous. Il reprit :
_ Néanmoins, tu peux toujours essayer d’y aller, je serai là pour t’ empêcher d'atteindre ton but.
       Je le laissais se mouiller dans l'eau du lac. Le regardant comme si c'était absurde. Pourquoi tiens-t-il autant à m'empêcher d'entrer là dedans ? Déjà, je ne sais même pas ce qu'il y a. Ensuite, je n'ai pas spécialement envie d'y aller. Et pour finir... Qu'est-ce que ça peut lui faire ? Il n'empêche que s'il tiens tant que ça à cet endroit, j'aurais grand plaisir à lui obstruer la route, juste pour lui faire payer son affront.
       Il plongea dans le fond. Et pendant un moment, j'observais les remous à la surface. Il devait s'y passer un étrange combat. Qu'il crève, ça m'évitera d'avoir à m'embêter pour récupérer mon katana. Il remonta brièvement à l'air, mais fut comme aspiré au fond. Il y avait donc bien quelque chose là dessous. Je croisais les bras, admirant le spectacle. Je n'avais pas la moindre envie de l'aider ! Enfin, il finit par resurgir, MON arme, au bout du bras. Oh eh bien, voilà une peine que je n'aurais pas à me donner. Il gagna l'île, abattis une gigantesque statue de gestes bien précis et secoua le sabre à ma vue comme provocation.
_ Viens le chercher ! hurla-t-il, un sourire narquois sur les lèvres.
       Je le lui rendis, dévoilant une belle rangée de crocs. Ma métamorphose avait déjà commencée à l'instant même où il avait commencé à jouer avec mes nerfs en jetant mon arme. Dans un rugissement de félin, mon corps tomba à terre, sur quatre pattes, une fourrure noire épaisse me recouvrant, des muscles épais s'enfonçant dans la terre humide, les yeux d'or éclatant. Ma cape et ma sacoche toujours sur moi, je me délesta du reste des vêtements déchirés, jeta un dernier regard au jeune homme et m'en alla, me fondant entre les arbres, dans l'épaisse brume. Dans un grand élan, et dans toute ma splendeur féline, je bondis, parcourant en temps records la distance entre l'île et le bord du lac, sans perdre mon temps à nager. Un des avantages de combiner force et agilité en plus d'être Bélua : en m'appuyant sur mes pattes arrières qui fond office de ressors, et grâce à ma souplesse, je peux effectuer des bonds prodigieux. Mais ce n'était pas l'avis de l'esprit du lac. Des lianes fusèrent hors de l'eau, tentant de m’attraper. Trop tard pour eux, j'avais assez de vitesse pour les éviter sans lever le doigt.
       J’atterris de plein pied sur le sable, juste en face de l'Alfar, soulevant un grand nuage de sable et de poussière. Dans l'action et la situation inconvenante du garçon, je saisis mon katana dans la mâchoire, et pris appuis sur ses épaules pour me retrouver en haut du rocher, le faisant tomber sous mon poids, en prenant soin d'y laisser les griffes.

       De là haut, je m'assis nonchalamment, le regardant se relever et s'épousseter. Mon sabre dans la gueule, je levais la tête, le regardant de haut, narguant à mon tour. Je posais l'arme de sorte qu'elle ne tombe pas, et me concentra pour regagner apparence humaine. Je n'y parvenais pas, sans doute trop soucieuse, et sauta de l'autre côté du rocher, pour plus de calme. Ah, voilà qui est mieux. Redressée sur deux pieds, je mis mes vêtements de rechange, banda mon katana à la hanche avec une corde, et retourna voir le jeune homme.
_Voilà, je suis venue. Et maintenant ? Tu penses m'empêcher d'entrer ? ricanais-je. Tu n'as même plus d'arme.
       Je m'avançais à l'entrée de la grotte.
_Ah, au fait, lançais-je sans me retourner – mais toujours aux aguets – , je suis Saari.
       Puis je m'élançais dans le noir.
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Dim 13 Avr 2014, 20:20






Les femmes, c’était bien quelque chose qui m’exaspérait. À regarder celle-ci, je me demandai si elle n’avait tout simplement pas un corps de femme avec une paire de… hurm bref… entre les jambes… ou une maladie quelconque d’ailleurs, qui l’a rendait totalement masculine. Je la regardais de haut en bas, et cela aurait pu être gênant pour elle si elle n’était pas aussi loin. Elle se transforma alors en panthère devant moi, sautant de roche en roche pour atteindre la berge… elle ne s’était pas foulé la garce, tout compte fait, c’était bien une femme, laissant les hommes faire le sale boulot.  Elle avança alors vers moi et prit son katana entre les crocs, puis sans prévenir me sauta dessus pour s’aider de mes épaules et atteindre le haut du rocher. Je m’écroulai sous le poids de ses muscles, mais ne me relevai pas. Elle était peut-être panthère, mais c’était une femme… ce qu’elle venait de faire était un affront pour une partie de moi, c’était une erreur, une grosse erreur. Sur les genoux, je baissai la tête et fermai les yeux pour me concentrer. Il ne fallait pas que ma magie fasse des siennes sur elle.  Depuis ma dernière maîtresse, aucune femme ne pouvait poser sa main sur moi, au risque de ne plus contrôler ma magie. Je mis mes deux mains dans les cheveux et plissai mes yeux, je sentais ma magie monter et vouloir sortir de mon corps. Elle revint à côté de moi, et je ne me relevai l’aire de rien, même si à l’intérieure, un torrent d’émotion me submergeait.  

De bonne guerre, elle se moqua de moi en me faisant remarquer que je n’avais plus d’arme, ce qui était un peu faux, puisqu’il me restait mon couteau de lancer, et qu’en d’autres termes, je ne pouvais plus la retenir d’entrer dans cette grotte. Je ne répondis pas lorsqu’elle me dit son nom, et continuai à la regarder en la suivant, m’aidant des murs tellement la maîtrise était dure. Mes sentiments prenaient de plus en plus de place, et ma magie ne demandait qu’à sortir. J’eu néanmoins assez de maîtrise pour que nous pénétrions tous deux dans cette grotte. Le tunnel nous mena dans une grande pièce en pierre, on aurait dit qu’elle était creusée à même la roche. Des inscriptions étaient notées un peu partout sur les murs. Certains en elfique, d’autres  dans une autre langue. Touchant du bout des doigts les inscriptions dans ma langue, je pus lire :


« Le sang des intrus doit être scellé pour le meilleur et pour le pire »

C’était étrange. Mes oreilles bougèrent toutes seules lorsque la porte qui nous menait vers la berge se ferma brusquement. Je me souvenais… je savais ce que nous avions fait quand nous étions enfants et que nous nous étions retrouvés ici. C’était la situation idéale pour libérer ma magie qui ne demandait qu’à s’abattre sur cette Saari.  Sans prévenir, je libérai mon envoûtement et des ronces sortirent de terre, près des jambes de cette femme. Avec autant de maîtrise que possible, je la plaquai au sol pour l’immobiliser. Mes ronces s'entouraient atours de ses poignets, chevilles, ventre et cou. J’essayai tant bien que mal de ne pas trop la blesser, et surtout, je fis en sorte qu’elle ne puisse se libérer. Je m’avançai alors vers elle et m’agenouillai près de son corps. Je coupai les ronces qui entouraient son poignet, mais la rattachai bien vite en voyant que je n’étais pas assez fort pour tenir son bras. Je me penchai alors, et l’entaillait avec mon couteau, puis avec un moment d’hésitation, je m’approchai de l’entaille et y posa mes lèvres pour ingurgiter son sang qui s’échappait. C’était un grand pas pour moi, je ne supportais pas qu’une femme me touche, mais pourtant  boire une gorgé de son sang ne me fit pas perdre le contrôle.

Je me relevai alors et avant de la libérer, m’adressai à elle :

« Certaines de ces écritures sont elfiques, elle stipule que « le sang des intrus doit être scellé pour le meilleur et pour le pire », quand j’étais gosses, nous nous sommes retrouvés piégé ici avec un de mes compagnons, lui avait compris le sens de ces phrases, et je lui faisais confiance, alors nous avons mutuellement bu notre sang, et nous avons pu continuer » dis-je en donnant un coup de tête vers la porte qui ne s’ouvrira que lorsque Saari aura bu mon sang « Quant à la violence avec lequel je te l'ai pris… tout à l’heure, bien que ce soit en étant une panthère, tu m’as touché, ce qui a déclenché des pulsions meurtrière qui m’envahissaient petit à petit, dans ce cas-là, ma magie s’échappe de mon corps jusqu’à ne plus la contrôler, le seul moyen pour ne pas que cela devienne dangereux, c’était de la libérer. Ceci dis, me voilà calmer, et toi en rogne » je souris à ces derniers mots « je crois que c’est à tes tours de me prendre mon sang » ajoutais-je d'un air arrogant et provocant

Je la libérai alors, et sentis un orage prêt à s’abattre sur ma tête. Néanmoins, je ne regrettais pas, cela faisait bien longtemps que je n’avais pas touché une femme, et même si cela réveillait en moi des douleurs que je n’arrivais pas à maîtriser, cela réveillait aussi des sensations que j’avais oubliées.


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Lun 14 Avr 2014, 19:25


       On voyait encore quelques mètres à l'entrée de la caverne, éclairée par la lumière extérieure. Je sentais une certaine tension chez le jeune homme, mais je mis ça sur le compte de l'énervement, et m'occupa d'observer les scriptes inscrits sur les murs de pierre nous entourant. Je distinguais quelques mots elfiques, mais je ne connaissais pas vraiment cette langue. Juste certains mots, dont « sang » et « scellé ». Un claquement bruyant résonna derrière nous, une grille de fer s'était abaissée brusquement, comme sous l'effet d'une activation. Nous étions coupés de la sortie... J'allais ricaner quand je sentis des vives vibrations sous mes pieds, des racines de ronces m'entrelacèrent les chevilles, me faisant tomber sur le dos avant de me ligoter au sol les bras, les jambes et le ventre, serrant fortement mes membres, plantant les pointes dans ma chair. Je ne sentais presque pas la douleur, trop habituée. En jetant un regard à l'Alfar, je compris qu'il y était à l'origine. Décidément, cette race est absolument indigne de confiance. En forçant sur les lianes, je les sentais s'arracher. Elles ne supporteraient sans doute pas ma force. Je m'apprêtais à m'en défaire quand le garçon s'agenouilla à côté de moi, l'air malicieux, mais pas tout à fait mauvais. Mon sixième sens ne s'affolait pas. Il trancha les lianes de mon poignet avec sa dague, tentant de le retenir de ses mains, mais ma force supérieure à la sienne le fit vite changer d'avis et recouvrir à nouveau à ses racines.
_Tu ne sais pas ce que tu es en train de faire, gamin, crachais-je.
       J'arrachais les ronces de mes jambes, sa magie n'était pas assez puissante pour me résister. Mais avant de pouvoir m'occuper du reste, il me taillada le bras et y plongea ses lèvres avant de les lécher, et se releva rapidement. J'étais piquée de curiosité et l'écoutais déblatérer ses explications.
Les phrases sur les murs étaient un sort reliant les personnes qui passerait l'entrée par le sang. Une sorte de liaison forcée. Dans quel intérêt ? S'il croyait m'avoir avec ses conneries. Si le seul moyen de sortir est de s'échanger des coupes de sang, je ne lui donnerais sûrement pas le mien. Il peut toujours courir. Il me parla aussi d'un de ses problèmes de sociabilisation tactile. Un simple toucher féminin lui donnerait des envies de meurtre. Je trouve ça abject. J'espère pour lui que ce n'est qu'une malédiction, parce que si c'est une façon de penser, je me ferais un plaisir de lui donner un toucher mortel. Ce genre de misogynie, je l'éradique à vue.
       Il s'écarta et me libéra de mes chaînes restantes. Je relevais les jambes et bascula pour me retrouver sur les pieds d'un saut, et avant de dire « ouf », je lui décochais un coup de talon magistral dans le ventre, le projetant contre la grille. Paralysé et le souffle bloqué, j'en profitais pour m'approcher de lui, le saisir par le col et le soulever à mon niveau, le visage à quelques centimètres du sien.
_Refais-moi encore un coup fourré comme ça et je te briserais les os un par un, sifflais-je, juste pour t'entendre hurler, c'est clair ?
       Je le cognais contre la porte en le lâchant, et recula de quelques pas, essuyant les traces de terre sur mes vêtements.
_Je m'en fiche d'ouvrir cette porte. Et le sang d'Alfar me débecte. Je trouverais bien un autre moyen de sortir d'ici. Et toi, si tu tiens à ta vie, tiens toi à carreaux. T'aura besoin de moi pour te sortir de là, je te le rappelle.
       En effet, les choses avaient tournées à mon avantage. Pour sortir, il fallait que je boive son sang, il ne pouvait donc pas me tuer sans se condamner. Et puis, il était frêle, sa seule force est dans son arc, celui même qu'il a perdu dans le lac. Pour l'instant, il n'avait pas d'autre choix que de me suivre comme un bon chien. Je ricanais, et m'écarta près du mur.
_Passe devant, lançais-je à son attention. Puisse que tu es déjà venu ici, tu dois connaître la plupart des pièges, non ? Moi, je n'y suis jamais entrée.
       Étant petite, je n'avais pas pu passer l'eau autour de l'île. J'avais fabriqué un tout petit radeau, mais dès que je l'avais posé à l'eau, il avait été avalé par les lianes. J'avais pris peur et m'étais enfui. Aujourd'hui que je suis à l'intérieur de cette mystérieuse grotte – sans vraie raison, en fait – je vais pouvoir l'explorer de fond en comble. Une de mes passions : me fourrer dans les ennuis.
Nous avançâmes dans l'étroit tunnel, qui était plongé totalement dans le noir, et descendait raidement. Je n'avais pas de peine à progresser, ayant une vision nocturne. Mais je me rendis compte soudainement que ce n'était peut-être pas le cas de l'Alfar. Devant moi, il tâtonnait le mur et avançait à petit pas. Trop absorbée par les graphies sur les murs, je n'avais avancée pas plus vite. Je haussais les épaules et le laissais se débrouiller, je n'étais pas pressée. Un titillement me pinça l'esprit, et j’aperçus une dalle de pierre portant un étrange dessin. Un pentacle.
_Att... !
       Trop tard. Le garçon l'enfonça du pied en marchant, je l'attrapai par les vêtements et le tira à moi brusquement, lui évitant de se faire trancher en deux par une hache qui s'abbatit juste avant, se balançant un moment avant de s'arrêter et se remettre en place par un mécanisme.
_Bon, laisse-moi passer devant, je vois dans le noir. Je nous éviterais les pièges dans ce genre.
       Puis je me rendis compte que je venais de lui sauver la vie. Quelle idiote. J'aurais du le laisser mourir ! J'ai vraiment des réflexes pourris, parfois. Nous continuâmes à descendre un petit moment, je lui dictais lorsqu'il devait s'écarter des mauvaises dalles ou lever les jambes aux fils tendus. Enfin, nous arrivâmes dans des couloirs éclairés par des pierres luminescentes. J'imagine que l'étage était un test. Le genre où il faut se serrer les coudes pour survivre. Pff. Dès que c'est une question de confiance, ça me met les nerfs en boule. Je n'ai jamais fais confiance à personne. J'ai même encore du mal avec les « amis » que je me suis fait jusqu'à maintenant.
       Je me tournais vers l'Alfar, pas très bavard.
_Donne moi au moins ton prénom, si on doit se coltiner cette grotte ensemble, j'aimerais au moins connaître le nom de celui qui m'accompagne.
     Après tout, il faut bien un début à tout. Même si notre « lien » avait mal commencé, ça ne tenait qu'à lui d'être moins con.
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Mer 16 Avr 2014, 18:32






Une femme était un poison sans remède. La preuve était là, sous mes yeux, gesticulant à tout va, il semblerait d’ailleurs que la violence physique qu’elle avait exercé sur moi lorsque je l’avais libéré ne lui avait pas suffi. Me prenant de haut, comme une mère ferait avec son enfant, devais-je me sentir favorisé ? À la voir, elle se comportait comme si j’étais son gosse, ou… son chien peut être ? Là d’où je venais la limite était si mince, que je dirais même que la vie d’un chien était meilleurs que celui d’un gamin. Ainsi, cette femme me traitait non pas comme un chien, mais bien pire que cela. Pour ainsi dire, j’avais l’habitude, mais cela faisait au moins bien longtemps que l’on ne m’avait pas parlé ainsi et je n’avais jamais vu un regard aussi remplis de haine que le siens… Elle n’était pas calme, elle était très épuisante à regarder en fait. Nous avancions dans un couloir sans lumière, et j’entendis des petits pas très léger devant moi… Nóm n’avait pas obéis. Elle c’était surement glissée avant que la porte ne se referme sur nous. Dans tous les cas, je touchai les murs pour avancer sans crainte, car je savais où se trouvait les pièges. Soudainement j’entendis un mécanisme se mettre en route, Nóm venait de mettre la patte là où il ne fallait pas… je la pris dans mes bras pour ne pas qu’elle se face couper en rondelles, et soudainement, quelqu’un me pris le pantalon pour me tirer vers l’arrière. Encore cette folle furieuse qui maintenant balade ses mains sur mon corps… je la regardai crier, Nóm dans les bras, et quand elle eut finis, j’enlevai sa main qui me dérangeai fortement vue l’emplacement, et rajouta :

«  Oh je vois, si madame vois dans le noir, elle aurait dû donc voir mon aquape se faufiler et enclencher le piège, et donc sauver Nóm au lieu d’attendre que je la sauve pour balader ses mains sur moi à sa guise… D’ailleurs à en voir ton visage, on dirait que tu regrettes un peu, la prochaine fois, ne te donne pas autant de peine »

Je repris alors la marche en passant devant, mais elle continua à me dire ce qu’elle voyait, les files tendues ou autres… n’avait-elle pas compris que cela ne m’était d’aucune aide ?  Dans tous les cas, la pire des épreuves était de la supporter elle. Nous  débouchâmes enfin dans un autre couloir, où des pierres illuminaient le tout, la fin de l’aventure si elle ne buvait pas mon sang… Je touchai les pierres du bout des doigts, me retrouvant ainsi derrière la femme. Elle se retourna alors et me demanda mon prénom. Je soufflai et tournai la tête vers elle :

« Ecoute, je comprends que la situation soit compliqué pour nous, on se connait pas et il semblerait que nous ne nous aimions déjà pas » Je me tournai alors complétement vers elle « mais comment veux-tu que cela fonctionne si tu es si buté ?  Tu as ta force, j’ai la connaissance des lieux, mais tu sembles toujours me traiter comme si je valais moins que toi, alors que nous sommes quitte. Je t’ai attaché avec mes ronces, je t’ai surement fais mal, et toi tu m’as également foutu une raclé, mais le problème tu vois, c’est que nous sommes dans le même bateau toi et moi, et tu sembles l’oublier. On ne sortira pas d’ici l’un sans l’autre, j’ai autant besoin de toi que toi tu as besoin de moi, ainsi, notre importance est équitable, peu importe nos aptitudes ou notre passé. »

Je déplaçai alors ma main contre le mur, et appuyai contre une petite pierre bleue. En face de nous, le chemin s’ouvrit. Je lui fis signe de passer, et nous nous enfonçâmes dans la seconde pièce. Il y avait ici deux étages. Devant nous se trouvait deux escaliers en pierres, menant à l’immense porte qui ne s’ouvrirait que si Saari buvait mon sang. Je la regardai alors et lui dis :

« Nous avons trichés, nous n’avons pas partagé notre sang, nous allons être punis » Je lui montrai alors du doigt les écris elfique qui étaient gravé dans le mur : « Les tricheurs seront condamné à la supplique des assoiffés » je redis alors dans un murmure : « Des assoiffés… mmmh… je déteste les vampires… »

Sans prévenir, la porte derrière nous se ferma et deux grands trous s’ouvrirent. Nous étions maintenant dans une arène, avec deux vampires en face de nous. Ils étaient effectivement assoiffé, peut être ici depuis bien longtemps.

Je soufflai tout en regardant mon couteau de lancer, que devais-je faire qu’avec ça ? Ils se précipitèrent alors sur nous, et sans prévenir, ils furent retenus par des chaînes magiques. Ils étaient trop faibles pour les briser. Néanmoins, ils couvraient une zone assez large pour nous empêcher d’avancer. Je regardai alors Saari, d’un regard sans agressivité ni empressement, juste lasse, et lui tendis mon bras :

« Je m’appelle Aëran, maintenant, si tu pouvais boire mon sang pour qu’on se coltine cette grotte ensemble, ça pourrait nous être fort utile… »

Je gardai mon bras levé, puis je fis une petite entaille au poignet. Un petit filet de sang coulait sur ma peau, ce qui eut l’effet d’agiter encore plus les vampires.


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Sam 19 Avr 2014, 15:21



       La petite bestiole du jeune homme passait presque inaperçue à mes yeux. Je n'y faisais que très peu attention, elle n'avait en rien l'air menaçante. On aurait tout dit d'un chat de compagnie. Même si elle semblait s'avérer plutôt utile. Je ne l'avais même pas vue marcher devant lui. Mes sens ne s’attardaient pas sur elle. L'Alfar semblait bien connaître les lieux, appuyant sur des mécanismes d'ouverture que je n'aurais pas deviné au premier coup d’œil. La pièce dans laquelle nous nous trouvions était très grande et ouvrait sur le fond à des escaliers. Il me stoppa, et lu les écrits près de la porte. Elles indiquaient la prochaine épreuve pour les « tricheurs ». Facile à dire, je n'aurais pas triché si cet idiot s'y était pris autrement. Il se coupa le poignet soigneusement avec sa dague et me le présenta. J'appris enfin son prénom : Aëran. D'après lui, notre chemin sans lien s'arrêtait ici. Alors que la porte arrière se referma, nous nous retrouvions confronté à deux vampires enchaînés au milieu d'une grande arène.
       Ils s'agitaient comme des bêtes sauvages. Et la vue du sang les rendaient furieux. N'avaient-il pas mangés depuis leur incarcération ? Je regardais la plaie ouverte de l'Alfar. Aëran. Puis les vampires. Puis la plaie. Puis les vampires. Le choix étaient mince. S'il y en avait un. Je saisis son poignet et y passa la langue. Après tout, on étaient coincés ensemble dans cette grotte alors, ça ne changerait rien, à part qu'on pourrait enfin avancer. Une sensation étrange fourmilla mon corps, me picotant le bras. Un bracelet translucide apparut son mon poignet droit et celui du garçon, brillant légèrement, comme un mirage. Il était simple, mais marqué d'un pentagramme magique, représentant sûrement le sort de lien. Je souleva le bras pour le regarder plus précisément, je vis un fil très fin, quasi invisible, briller sous les lumières. En y passant la main, je ne le sentais pas. Tout l'art de la sorcellerie. Je n'eus pas le temps de m'y intéresser davantage : les chaînes des vampires se brisèrent en milles morceaux sous un néon de lumière bleue, comme réagissant à l'enclenchement de notre lien. Il se jetèrent sur nous, toutes griffes et crocs dehors, un filet de bave traçant leur élan.
       J'ignorais le plus éloigné de moi, le laissant à Aëran, et chargea l'autre. Agile des jambes, je parais ses attaques avec le tibia, puis lui envoya un coup de pied en pleine figure, le déstabilisant juste le temps de dégainer mon katana pour lui trancher la tête. Mais il évita le sifflement en baissant la tête en arrière. Dans un seul geste, il se redressa en me donnant un coup de boule. Le sang gicla de mon nez, me brouillant la vue et m'étourdissant. Il me targua de coups alors que j'étais encore courbée, mon katana m'échappa des mains, et je fus projetée au sol. La panique m'envahis brusquement, je n'entendais plus rien autour de moi. Mon totem se débattait en moi, avide de rage. Je ne voyais plus que le vampire, je ne savais même pas comment s'en sortait Aëran, et je m'en contre-foutais. Mes muscles se contractèrent douloureusement, je crois bien que c'était la plus rapide métamorphose que j'eusse jamais faite. Dans un feulement puissant, je bondis à la gorge du vampire, surpris par un changement physique soudain, et lui arracha la chair. Dans une hystérie incontrôlable, je lui lacérais le torse, mettant ses côtes à nues, le sang tâchant mur jusqu'au plafond. Alors que son corps pourrissait à vue d’œil, je finis par m'arrêter, tentant de reprendre mon calme en respirant fortement, les yeux rivés sur le cadavre. Je l'avais totalement massacré. Les entrailles à l'air, les côtes écartées, le visage déchiré et la gorge déployée, nul le connaissant ne l'aurait reconnu. Il me fallut quelques minutes pour que mon cœur cesse d'exploser dans ma poitrine. Je me sentais trempée de sueur. Mais en voyant du sang dégouliner de mon museau, je compris que ce n'était pas de la transpiration.
       Je me retournais pour voir où en était l'Alfar. Il s'était débarrassé du vampire lui aussi. Mais il ne devait pas s'attendre à voir ça. Je me léchais les babines et les pattes tranquillement, nonchalamment. Comme si j'avais fait du bon travail. Je remarquais que même ainsi, en animal, le bracelet était toujours apparent. Il brilla de plus belle un court instant, et les arènes se refermèrent en soulevant le sol, nous avec. Nous nous retrouvâmes devant les escaliers de départ. Nous avions maintenant la permission de continuer.
       Une nouvelle épreuve nous attendrait. Je repris forme humaine, nue sous ma cape. Mais je n'avais plus de vêtements de rechange. En général, je ne me transforme pas deux fois de suite. Ou alors je prend soin de me refaire une garde robe artisanale avec de la fourrure d'un animal fraîchement tué. Mais les deux vampires était en sale état. Je pris quand même le pantalon de celui dont j'ai déchiqueté la moitié haute du corps, et me banda la poitrine avec les lambeaux du second. Il faudrait sérieusement que j'investisse dans des vêtements qui ne se déchireraient pas à chaque métamorphose. Le pantalon masculin était un peu large pour moi, mais je me concocta une ceinture de luxe avec de la corde.
       Je me tournais vers Aëran et le fixa un instant. Je ne sais pas à quoi il pense, mais au moins, il saura à quoi s'attendre s'il se mettait du mauvais côté de ma sympathie. Mais bon, à deux on devrait bien s'en sortir dans cet endroit glauque. Couverte de sang, j'essuyais du revers de la main le contour de ma bouche, et cracha ce qu'il restait.


_Bon, on continu ? souriais-je à Aëran.


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Lun 21 Avr 2014, 16:04






Mon bras toujours tendu, je sentis qu’elle passait sa langue dessus. Je ne pus me retenir de serrer le poing, j’avais l’impression que mon cœur allait exploser tant la haine était forte. Ma magie commençait à s’agiter dans mon corps, et je remerciai l’illogique de la situation lorsque les chaînes des vampires se brisèrent, tandis que la nôtre se formait, alors que nous avions respecté le contrat, mais il semblerait que nous étions comme même punis. C’était le jeu, rien n’était logique. Les deux vampires se jetèrent sur nous, j’empoignais alors mon couteau de lancer pour pouvoir me défendre, mais la chaîne était si courte que Saari m’entraîna dans son combat. Sa force supérieure à la mienne, je ne pouvais que suivre le mouvement, esquivant les attaques du vampire tout en étant tiré vers la femme. Elle ne semblait pas me sentir.

Soudainement, le vampire me sauta au cou, privé d’une main, je plantai par instinct mon couteau dans ses gencives, et tout en faisant pivot, je lui arrachai les dents supérieures. Il recula et brusquement, lorsque Saari fut projeté au sol, je m’effondrai avec elle, elle m’avait entraîné dans sa chute. Cela devint compliqué lorsque je vis la femme se transformer en félin à côté de moi. Le vampire, ne me laissant même pas respirer un peu, se rejeta sur moi, et comme tout à l’heure, je lui plantai le couteau dans les gencives, inférieur cette fois, et lui arrachai les dents. Couché sur moi, il tenta alors en vain de me mordre, mais ses gencives dénudées ne firent que glisser et me tacher de son sang qui coulait abondamment de sa bouche :


« Ça risque d’être plus compliqué pour bouffer hein ? » Le provoquais-je

Sans attendre, je le poussai et je fus trainer par Saari transformé en panthère, elle s’acharnait sur l’autre vampire à quelques centimètres de moi, et je reçus des giclées de sang sur le visage. L’autre vampire revint à la charge, je pris alors les entrailles de son congénère vampire, et tout en l’esquivant lui entoura les mains. Après quelques minutes, il se retrouva les mains attaché, mordillant avec peine ses « chaînes » et léchant le sang qui s’y trouvait. Je lui enfonçai alors  le couteau dans la colonne vertébrale et tout en tournant la lame, lui brisa. Il s’effondra.

Lorsque je tournai la tête, la femme avait repris forme humaine. Comprenant qu’elle était nue sous sa cape, je détournai le regard vers le mur, là où les écris elfiques se trouvait, faisant mine de m’y intéresser. Après quelques minutes, je me retournai, et la voilà habillé qu’à demi… à croire qu’elle voulait vraiment mourir de ma main… ma magie se remis à m’envahir et je pensai : « je vais la tuer cette femme… » En levant les yeux au ciel. Je me calmai et tout en souriant me demandait d’ouvrir le chemin, du moins c’est ce que ça phrase semblait dire.

Je commençai alors à monter les marches, et je me souvins de ce qui suivait. Devant nous, la grande porte s’ouvrit sur une sorte de grand plateau avec plusieurs esprits qui planait. J’avançai de quelques mètres et plaçai ma main comme pour délimiter et empêcher Saari d’avancer :


« Ce n’est pas une épreuve de force ici, c’est une épreuve de conciliation… de nos vies. Le magicien qui a construit cela est malin, il sait que les relations ne sont jamais parfaites, et qu’elles peuvent détruire les uns comme les autres, pas besoin de s’efforcer à construire une épreuve de force, quand une simple épreuve de notre passé peut nous diviser et nous faire nous entre-tuer ou tout simplement nous démoraliser pour nous empêcher de continuer. » Je regardai les esprits qui ne semblaient pas bouger d’un pouce « voyons ce qu’ils nous ont préparé ».

J’avançai vers un homme que je ne connaissais pas, surement un mage noir vu son accoutument. Peut-être que Saari le connaissait, surement en fait. S’il ne faisait pas partit de ma vie, alors il faisait partit de la sienne. Je me souvins alors de certains mages noirs qui vendaient des enfants à la secte, les marchands d’espoir qu’ils se faisaient appeler. Un nom étrange pour ce qu’ils faisaient. Il tourna alors la tête vers elle, et tout autour de nous, les flammes nous envahirent, il faisait émerger un souvenir de Saari. Des maisons, des flammes, et lorsque je me retournai, un homme s’effondrait au milieu. Je me tournai vivement vers Saari, criant pour qu’elle m’entende à travers les cris des femmes et enfants :

« Tu ne dois pas céder ! Tu ne dois rien faire ! Ferme les yeux ! »

Je n’osais pas la toucher, lui prendre le visage entre mes mains et la regarder dans les yeux pour ne pas qu’elle revoie son passer. Elle devait se laisser envahir, et ne pas croire en tout cela pour que toute cette illusion disparaisse. C’était maintenant à elle de réagir, et  je ferais tout pour l’aider à surmonter cela, quitte à mettre mes propres démons de côté.  


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Sam 26 Avr 2014, 13:12



        La chaleur du feu brûlait ma peau, les hurlements bourdonnaient à mes oreilles, les flammes consumaient toute la salle. Non, en fait, il n'y avait plus de salle. J'étais au milieu de mon village natal. Je reconnaissais la disposition et la forme des bâtisses. Bien qu'elles noircissaient derrière les flammes. En face de moi, une forme familière se battait à l'épée, encerclé par des hommes masqués et armés. Je ne voyais plus Aëran... Qui? Je ne comprenais plus rien. Qu'est-ce que je fais ici? Je me sentais plus légère, plus jeune, plus vulnérable. Une petite chose se débattis sous moi. Une petite tête blonde leva des yeux rouges et larmoyant vers moi, le visage plein de suie... Erin?
_Papa... pleurnicha-t-elle. Maman...
       Sa voix d'ange me laissait un baume au coeur. J'avais l'impression de ne plus l'avoir entendue depuis des années. Mais quelque chose me semblait étrange. Anormal. En regardant autour de moi, des ombres dansaient dans les flammes. Elles semblaient m'observer, ainsi que la bataille. L'homme se battait farouchement mais à chaque ennemi à terre, d'autres les remplaçaient. Sous la lueur des flammes, je le reconnu enfin. Cette carrure, cette cicatrice au cou, cette manière de se battre...
_Père... murmurais-je.
        Je m'avançais pour lui porter secours, mais Erin me repoussait.
_Non! hurla-t-elle. N'y va pas! N'y vas pas!
_Pourquoi? Père a besoin de moi!
       Elle secoua la tête vivement et continuait de me pousser, mais notre différence de force faisait que je ne bronchais pas d'un pouce.
_Non, non, non! Tu vas mourir!
       Je voyais notre père s’essouffler, et tomber à genoux, mal en point. Un homme vêtu d'une robe de mage noire leva une épée au-dessus de sa tête. Autour de moi, tout semblait ralentir. La peur me nouait l'estomac et me crispait les muscles. Je voyais le feu, je voyais ma soeur, je voyais mon père, je voyais le bois de ma maison s'écrouler, dévoré par l'enfer. Une rage en moi montais subitement. J'étais incapable. Incapable de protéger ma famille. Je repoussais brusquement Erin, et d'un réflexe, plaça ma main sur ma hanche. Je senti, sans le voir, le manche d'une arme, que je propulsais jusqu'à l'homme qui menaçait mon père. Elle traversa son bras comme un fantôme, et tous disparurent. Le feu m'entourait encore, et Erin ne pleurait plus. Elle me regardait d'un oeil vide, puis me sourit. Son corps se noircit pour devenir les ombres que j'avais aperçu plus tôt. Mes esprit me revenaient enfin, je me souvenais de ma présence ici. Et je compris que ce n'était qu'une illusion. Alors que je voyais l'image de ma petite soeur disparaître peu à peu dans les abysses, la pièce redevenait ce qu'elle était lors.
        Je me tournais vers Aëran, je fus surprise de voir de l'inquiétude dans ses yeux*. J'aurais voulu rétorquer une con*erie habituelle mais les mots se coinçaient dans ma gorge. Je tremblais comme une feuille, le corps engourdis par le trop-plein d'émotions. Je ne comprenais toujours pas ce qu'il s'était passé. Mais nous n'avions pas le temps d'en discuter. Les fantômes s'enquirent de faire passer le même test à l'Alfar. Une femme semblait l'attendre au milieu de la pièce. J'aurais voulu l'empêcher d'y aller. Mais briser l'épreuve reviendrais à l'abandonner, et échouer. Je ne sais pas ce qu'il advient d'un test raté, mais je ne tenais pas particulièrement à le savoir. Je devais faire quelque chose.
Je le laissais à son sort, peut-être qu'il y arrivera tout autant que moi à vaincre ses peurs.
        Je n'arrivais pas à m'effacer ces dernières images de la tête. Tout était si réel... Revoir ma sœur, même si jeune, était inespéré. Mais revoir la mort de mon père... Je me concentrais sur les spectres. Je ne pourrais pas leur faire de mal physiquement. Mais y-a-til un moyen d'ouvrir quand même la prochaine porte? Un quelconque mécanisme caché. Je regardais les inscriptions elfiques sur le mur, mais rien ne nous rapportait à ça. Quelque chose attirait mon attention. Des corps d'enfants, entre dix et seize ans probablement, gisaient baignant dans leur sang. Une image du passé d'Aëran, j'imagine. Que c'était-il donc produit? Je me tournais vers les esprits.
_Qu'est-ce que vous foutez! hurlais-je. Laissez-nous tranquille!
       Une aura menaçante s'approchait derrière moi. Je vis l'Alfar, le regard sombre, s'approcher de moi, arme à la main.
_Aëran? Qu'est-ce que tu fais?
       Je reculais prudemment. Il voulais me tuer, mais pourquoi?
_Attend, c'est moi, Saari!
       Il n'avait pas l'air de m'entendre, et semblait déterminé. Il se jeta sur moi, prêt à me poignarder, mais je l'évitais à m'éloignais de lui. Je ne voulais pas lui faire de mal, il n'étais plus vraiment lui-même. Ou peut-être que si, en fait. Mais lui d'autrefois, d'un temps dans son passé. Il ne s'arrêtait pas là et revenait à la charge à chaque fois.
_Aëran!
Je lui donnais un coup de poing, pas trop fort.
_Réveille-toi!
       Apparemment, ça n'eut que l'effet inverse. Je me laissais mettre à terre. Si je ne pouvais pas lui faire entendre raison par le choc physique... Alors qu'il s'apprêtait à porter le coup de grâce, je n'avais plus le choix. Si je le tuais, je mourrais ici avec lui.
       Je me relevais prestement, et l'enlaça doucement. Je ne sais pas si un geste tendre changerais quoi que ce soit, mais je sais qu'il ne devais pas du tout s'y attendre. Je lui murmurais à l'oreille.
_Aëran, réveille-toi.
       Puis je m'éloigna, lentement, attendant une réaction de sa part. Espérant que ça ait marché.


HRP: *pour l'inquiétude dans tes beaux yeux c'est toi même qui a dis " je ferais tout pour l’aider à surmonter cela, quitte à mettre mes propres démons de côté. " donc Aëran m'a l'air soucieux! Mwahahaha
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Sam 26 Avr 2014, 22:51






Ce qui se déroulait sous mes yeux était un massacre. Je voyais Saari qui voulait intervenir, mais comment lui en empêcher ? Peut-être aurait-elle souhaité revivre cette scène pour y sauver l’homme qui était en train de mourir… au bout du compte, pourquoi  essayer de la retenir. Elle jeta son Arme aussi fort que possible vers celui qui abattait son père, si j’avais bien entendu, mais celle-ci traversa l’ombre et elle se rendit compte de l’illusion. Le décor autour de nous changea alors et ce fut mon tour. Des enfants éparpillés sur le sol, l’odeur du sang et le son des mouches dévorant les cadavres. Je me vis alors approcher de Saari, pas réellement moi, mais une de leur illusion. Je m’effondrai à ma propre vu. Ses yeux si froid, si meurtrier, son corps en sang et sa détermination quant à tuer. Avais-je vraiment été comme cela ?  Il attaqua Saari sans relâche, elle ne lui fit pas de mal, ou plutôt elle ne me fit pas de mal. Spectateur de ce combat, je ne pus que remarquer que Saari retenait ses coups, et cela me mettait hors de moi... Elle qui m’avait tantôt envoyé contre les murs à chaque poing, voilà que maintenant elle refusait de se battre :

« Elle n’est pas si différente de moi, c’est une femme forte qui peut à tout moment te mettre à terre… » Je sursautai tant sa voie était lointaine, je l’avais presque oublié.

Elinea, la femme qui m’avait gardé pour elle seule, à son service, à sa merci, se pointa devant moi. Je ne la regardai pas, je me levai pour intervenir dans le combat de l’illusion de moi-même et de Saari, quand  soudainement, je la vis l’enlacer :


« Vraiment pas différente… » souffla mon ancienne maîtresse dans mon oreille

« La ferme ! » criais-je tout en jetant mon couteau de lancer dans l’illusion me représentant, il partit alors en fumée, ne laissant que du vide dans les bras de Saari. J’espérais que maintenant elle me voyait. Je fronçai alors des sourcils, ça avait beau être une illusion, je doutais que Saari le sût, et ma magie commençait déjà à pétiller dans mon corps. C’est alors que je remarquai que la chaîne qui nous unissait elle et moi c’était allongé, et petit à petit rapetissait pour me rapprocher d’elle. Elinea était toujours là, et je tournai la tête vers elle pour que ma colère s’abatte sur elle, et non sur Saari. Mais je la vis lentement disparaître, l’épreuve commençait réellement maintenant. Ma colère grandissante, et la chaîne me rapprochant de Saari, je ne pus que tirer dessus en murmurant :

« Non, non… put*in ! » criais je soudainement en donnant un coup sur les chaînes « Ne me laisse pas m’approcher de toi ! Ne me laisse pas te toucher ! »

Ma magie sortit de mon corps comme un volcan, voir Elinea et la réaction de Saari en même temps était trop. Les deux séparément auraient été contrôlables, mais ici, les choses s’embrouillaient beaucoup trop dans ma tête. Je crus les esprits sourire, car ils avaient réussi leur coup, me mettre hors de moi, hors de contrôle, face à ma partenaire, celle avec qui je devais finir les épreuves.

Mon pouvoir d’attraction s’étira autour de moi, je n’étais maintenant qu’à quelques mètres de Saari. Des ronces sortirent alors du sol, la plaquant contre les dalles grises. Sa force physique pouvait briser les tiges, mais chaque fois elles revenaient s’entourer autour d’elle. À un mètre, je m’écroulai et pris ma tête entre mes mains, essayant de me contrôler. Je la pris alors par les épaules et la plaqua encore plus :

« Pourquoi t’as fait ça ? Je ne peux pas me contrôler ! Elle et toi c’était trop ! » Criais-je alors fou de rage. C’était la vérité, les femmes me rappelaient ma longue captivité avec cette Vampire, ma maîtresse, et je les détestais pour cela. Il fallait me calmer, il fallait que je la tue. J’empoignai mon couteau de lancer qui c’était coincé dans une dalle et tapai sur le sol avec, près de sa tête :

« Comment je vais faire ?!... » Criais-je une nouvelle fois, puis je murmurai les yeux fermés, le front contre celui de Saari « Comment ON va faire… »

Il me fallait quelque chose d’harmonieux, quelque chose en lien avec la paix, et je me souvins les phrases écrites sur le mur… Je rouvris précipitamment les yeux et invoquai mon don de murmure hypnotisant : « Embrasse-moi ».

Je la pris alors par les cheveux et l’embrassai. Mon cœur s’affolait, mais je sentis que ma magie diminuait, ou  du moins devenait contrôlable. Ma main vint naturellement se placer sur son visage, puis commença à descendre vers sa poitrine. Etant torse nu, elle à demi habillé, nos peaux se touchaient, se qui ne fit qu'incendier mon corps encore plus. Soudainement, je me levais précipitamment d’elle, je sentais une nouvelle fois qu’un orage allait éclater, mais étrangement, je m'en foutais complètement. Les esprits autour de nous disparuent et la porte d’en face s’ouvrit dans un fracas assourdissant :

« Bien, nous pouvons continuer » dis-je comme si rien ne c’était passé, mais au fond, je savais que cela devait être tiré au clair, en quelque sorte… je fis alors un mouvement de tête vers les écrits Elfiques : « « Il faut savoir soigner le Mal par le mal»  quand j’ai vu ça, je me suis dit que c’était le plus évident…  Ils nous ont confrontés à des situations qui nous mettaient hors de nous, et il fallait les affronter… Alors t’embrasser m’a paru évident… affronter ma colère des femmes en somme… et tu ne peux pas dire que cela n’a pas fonctionné… » Je la regardai tout de même dans les yeux en m’adressant à elle « je suis désolé d’avoir utilisé mes pouvoirs contre toi, surtout en ce qui concerne les ronces … » je posai les yeux sur son corps à des endroits griffés, puis je relevai vite les yeux vers son visage, car mon corps, lui, n’en avait apparemment pas finis avec elle. J’hésitais à rajouter que je m’excusai pour l’attraction que j’avais invoquée et également le murmure hypnotisant, qui lui était parfaitement contrôlé… mais je m’abstiens, autant retarder l’orage à plus tard non ? Je recula alors d'un pas:

« Si tu veux me frapper, je t’en prie » dis-je calmement en écartant les bras « Mais cette fois, évite de te retenir, et surtout, abstiens-toi de me prendre dans tes bras, où je serais tenté de continuer ce que j’avais entrepris il y a quelques instants… » Je la provoquai en souriant, conscient que cette fois-ci, je n’avais surement que grossi l’orage sur ma tête, et que la foudre allait bientôt frapper.

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Dim 27 Avr 2014, 21:43


       Je restais contre le mur, ébahie, mon corps percé de coupures rouge de sang, des marques laissées par les ronces de la magie indomptable de l'Alfar. Mes jambes ne me supportaient presque plus, et j'attendais, sceptique, que mon cœur cesse son hystérie. Je sentais encore sa chaleur sur mes lèvres, chose qui commençait à me monter les nerfs. Sans le regarder, j'écoutais ses explications, ses excuses, d'une oreille distraite.
_Mais, pourquoi voir une femme te met dans une rage irrépressible, alors que l'embrasser te calme ? C'est pas logique...
       Ce qui l'était d'autant moins, c'est cette envie fulgurante que j'avais moi-même de répondre à son désir, lorsqu'il m'a chuchoté de le faire. Moi qui a toujours eu une préférence pour la gente féminine, j'aurais pu aller encore plus loin que ça avec lui... Mais il a parlé de pouvoir, il me semble.
_Tu manipules les gens avec ta voix ? compris-je enfin.
       J'étais bien trop perdue avec moi-même pour vouloir le cogner. Ce sentiment était pourtant si réel. La magie est vraiment quelque chose de dangereux. Je devrais faire quelque chose pour m'immuniser contre ce genre d'illusion. Être aussi vulnérable me rendais furieuse. Je posais enfin le regard sur lui, en ayant terriblement envie de l'étrangler. Mais au fond, je me suis bien faite avoir, et c'est surtout à moi que j'en voulais. 
       En plus, il avait eu l'occasion de voir une partie de mon passé. Une partie que je n'avais jamais raconté à personne, et lui en était spectateur. Je ne savais même pas quoi dire là-dessus.
       Je pris une profonde respiration, et me redressa. Notre bracelet était toujours en place. Apparemment, il avait la capacité de nous laisser quand même une certaine liberté de mouvement, dans une limite de temps. Je tirais dessus, soulevant le poignet d'Aëran, et soupira.
_Viens.
       Nous contournâmes le plateau, suivis par sa bestiole qui restait silencieuse, les esprits avaient disparut sans que je m'en rende compte. Derrière, une porte s'était ouverte, livrant à un grand couloir digne d'un donjon. Une lumière violacée imprégnait les murs, nous éclairant le chemin.
_Quand est-ce qu'on va venir à bout de tout ça... murmurais-je sans vraiment m'adresser à l'Alfar.
       Enfin, sur le mur, une nouvelle épreuve était inscrite. Il y en a combien, de ces test ? Je passais les doigts sur les gravures comme pour les déchiffrer. Le seul mot que j'eus saisi, c'était « énigme ». Bien suffisant pour connaître le sujet de la prochaine salle. Je poussais la porte d'une main avec difficulté. Je commençais à être fatiguée et a avoir faim, et sérieusement à regretter d'être venue.
_Tu sais, fis-je à Aëran tout en ouvrant, au départ, je n'avais pas du tout l'intention d'entrer dans cette foutue grotte.
       La salle suivante était entièrement vide, à l’exception de la double porte de sortie. Néanmoins, un petit texte était inscrit sur le mur. En m'approchant pour le lire de face, tirant mon comparse avec moi, les battants de derrières se refermèrent, une fois de plus, en claquant. Les mots sur le mur étaient d'une simplicité basique, j'arrivais à les lire facilement :
_« J'étais demain, mais je serai aussi hier. Qui suis-je ? »
       Je venais à peine de finir la phrase que le plafond s'ouvrit sur une multitude de longues épines. J'entendais le mécanisme qui enclenchait la descente des pointes sur nous. Je me tournais vers Aëran.
_C'est malin, ça.
        Je restais d'un calme intense, réfléchissant comme si rien au monde ne me dérangeait, oubliant totalement notre mort imminente. Je m'assis au sol en croisant les jambes et fixais le mur. Il fallait voir en dehors de la question, les énigmes sont assez tordues pour que la réponse se trouve dans le mot même. Qu'est-ce qu'il y a dans « demain » et dans « hier » qui se ressemble ? Heureusement pour nous, le plafond descendait assez lentement. Voyons...
_Le présent ? lançais-je à voix haute à tout hasard. Aujourd'hui ?
       Comme il n'y avait aucun socle où écrire, je suppose que c'est une magique qui fonctionne à la voix. Par miracle, les épines se stoppèrent.
_C'est ça ? C'est facile.
       J'ai parlé trop vite. Les lettres de la gravure se mélangèrent pour former une nouvelle énigme.
_Qu'est-ce qui commence par l'enfant, se termine par le père et la mère, mais est au début et à la fin de l'éternité ?
       A ce moment, le plafond repris son cheminement. Mais cette fois, je n'arrivais pas à me concentrer. Mon ventre grognait comme un lion. J'eus un léger vertige et me massa le front d'une main. Si tout doit finir ainsi, je reviendrais forcément d'entre les morts pour hanter cette terre sous la forme d'un spectre, maudit à jamais, haïssant le reste du monde de m'avoir enterré si tôt. Je me tournais vers mon compagnon. Ma curiosité à son égard n'avait que plus grandit au fil de notre progression dans cet endroit. Il frôlait la double personnalité. Un peu comme moi, en fait. En tant que panthère, il y a peu, je n'avais aucune conscience de ce qu'il se passait, de ce que l'animal en moi faisait. Aujourd'hui encore, je perd parfois le contrôle et laisse ma rage s'emparer de mon monde.
       Une illumination se produisit : le jeune homme trouva la réponse. Les pointes se figèrent à quelques centimètres au-dessus de notre tête, et remontèrent. Un déclic nous indiqua que la porte de sortie s'était déverrouillée. Je me précipita pour sortir de cette pièce, entraînant Aëran, et me retint contre le mur des escaliers pour ne pas tomber.
_J'en ai marre, pestiférais-je. J'ai la dalle, et je ne me souviens même pas quand est-ce que j'ai perdu mon sac. Le pire, c'est qu'on ne peut même pas faire demi-tour, et qu'on ne sait pas combien de test on va encore passer pour sortir de là. On va crever de faim ici. Quand j'y pense, on a pas encore vraiment passé l'épreuve de force, s'il y en a une. Les vampires n'étaient qu'une punition, non ? Je n'aurais plus la force d'en vaincre d'autre. Caverne de m*rde !
       Nous descendîmes les marches, mais étrangement, les lumières s'amenuisaient. Nous nous retrouvâmes bientôt entièrement dans le noir, comme pour vérifier que les épreuves précédentes nous aurait rapprochés. A mourir de rire. Sa misogynie ne va pas disparaître en quelques heures enfermé avec une demoiselle, poings liés à elle. C'est encore même étonnant qu'on ne se soient pas entre-tués depuis. J’appréhendais la suite des évènements.
_Aëran, tu as déjà usé de tes pouvoirs sur moi. Sache que j'en ai un assez particulier aussi, inné à ma race. Qui me permet de transformer pendant un temps une tierce personne en mon esprit totem, en panthère. Je te le dis au cas où on en aurait besoin. Toi qui n'a qu'une petite dague comme arme, si on se retrouve face à un monstre dangereux, ça pourrait t'être utile. Et en plus, tu pourrais voir dans le noir.
       J'étais fière de mon animal totem. Certains deviennent des toutes petites bêtes, comme des souris, et ne valent rien en combat sous cette forme, tout juste bon à se cacher. Mon père, par exemple, qui était un Cerf, ne pouvait que fuir. Mais il était un grand guerrier en tant qu'humain. Nous continuâmes à descendre ces interminables marches en colonne, qui me donnaient le tournis.
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Lun 28 Avr 2014, 09:21





Elle ne répondit pas à la provocation, comme absorbée par autre chose. Je baissai donc les bras, et ne répondis pas non plus à ses questions. L’ironie venait plutôt de mon corps, impropre à la situation, je pense. Si cela était illogique de l’embrasser alors que j’étais fou de rage, c’était tout simplement parce que le plaisir était incompatible avec la douleur. Ainsi, le plaisir de son corps contre le mien avait calmé ma douleur. Elle souleva alors mon poignet, et me somma de venir, ce que je fis. Nóm cracha tout ce qu’elle put sur Saari, et je ne pus qu’en rire en lui chuchotant pour que Saari n’entende pas :

« Qu’est-ce qui se passe, tu veux que je t’embrasse toi aussi ? »

Nóm baissa alors sa collerette et commença à me snober. Sale bête.

Jusqu’à la prochaine pièce, Saari ne fit que parler, ce qui n’était pas pour me déplaire, puisqu’avant elle ne parlait que pour m’agresser. Je ne l’écoutais que d’une oreille, mais je compris que la faim était l’une de ses faiblesses lorsque j’entendis son ventre grogner, et je ris doucement à cela. Je ne répondis pas tout de suite à ses inquiétudes, elle se rendra vite compte que la faim est aussi une épreuve à dépasser.

Nous nous retrouvâmes alors dans une grande salle vide. Les énigmes pouvaient commencer. Je me demandai si elles avaient changé depuis le temps, je lus alors la première dans ma tête, et je souris, non, elles n’avaient pas changé. Je vis Saari s’assoir, puis réfléchir, connaissant la réponse que parce que j’étais déjà venu ici, je la laissai faire. Elle trouva assez rapidement, ce qui eut le don de me surprendre. Moi qui croyais qu’elle n’était faite que de muscles.  La deuxième fut plus compliquée pour elle, je m’assis donc, la provocant une nouvelle fois quand le plafond était à quelques mètres de nos têtes :


« Je vais mourir au côté d’une femme, qu’elle ironie… » Je souriais à peine, théâtralisant la scène « Bon, je vais t’aider, ce serait dommage que ton joli minois soit amoché… enfin plus que je ne l’ai déjà fait tout à l’heure je veux dire » continuais-je en souriant à pleines dents  « la lettre E ! » criais-je alors, et le mécanisme s’arrêta pour remonter.

Nous sortîmes de là, et son ventre se manifesta une nouvelle fois, je souris, bientôt nous entamerons l’épreuve de la faim, et je craignais un peu qu’elle succombe aux mets. Les escaliers semblaient infinis, de plus en plus sombres aussi. Elle partagea alors le fait qu’elle pouvait me transformer en panthère un laps de temps, et je ris tellement fort que je crus qu’il raisonna au plus profond de cette caverne. Tout en reprenant petit à petit mon sérieux, je me raclai la gorge et lui dit :

« Mmmh… on va éviter de se retrouver nu dans la même pièce, ça pourrez dégénérer… mais dans le cas d’un imminent danger et dans le cas où je serais incapable de me défendre, pourquoi pas… »

Nous continuâmes alors notre descente, et je ne pus m’empêcher de clarifier certaine chose qui avait été dite tantôt :

« Saari ? » dis-je soudainement dans le noir le plus total « Il est vrai que je peux contrôler certaines personnes d’un murmure, et je suis désolé de l’avoir utilisé contre toi, sache qu’il était parfaitement contrôlé celui-ci, et j’espère ne pas à avoir à l’utiliser une nouvelle fois » je m’arrêtai alors de marcher, et tirai sur nos chaînes : « Tu peux voir dans le noir non ? Alors regarde-moi » je tirai un peu plus sur les chaîne pour qu’elle se retourne « La prochaine épreuve peut facilement se transformer en épreuve de force, et je n’y tiens pas, nous sommes attaché et tu me traînerais dans ton combat comme la fois avec les vampires, j’aimerai éviter cela… dans le cas où tu ne résisterais pas à la nourriture, j’utiliserai mes pouvoirs contre toi, tu es prévenue »

Au moins c’était clair, et je rajoutai : « cette fois-ci, je ne m’arrêterai pas… » Au cas où cela la freinerait d’aller manger. Je ne mentionnai pas mon pouvoir d’Attraction, car le fait qu’elle soit consentante par ce don l’effrayerait plus qu’autre chose…

Après cela, nous entrâmes dans une grande pièce dorée, garnie de nourriture préparée ou encore de sac débordant de fruits :


« Oublis pas ce que je t’ai dit… »

Un grand sablier se retourna alors :

« À la fin du sablier, tu pourras manger, PAS AVANT, tu m’entends ? »

Je me m’assis alors, et tout en soufflant dis :

« Il y a plus qu’à attendre… »

Je regardai alors Saari du coin de l’œil, au cas où l’idée de piquer quelque chose en douce lui traverserait l’esprit.

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Lun 28 Avr 2014, 19:58


       Le jeune Alfar rit à ma proposition de transformation, ce qui me vexa un peu, puis me provoqua une nouvelle fois sur son attirance pour moi. Je sentis mon visage chauffer et serra les poings. Je voulais vraiment lui en coller une, mais j'avais peur que si je me jetais sur lui, ça finirait autrement. Mon corps me tiraillait entre un désir charnel et la rage de cette incompréhension. Il avait un pouvoir attractif bien utile, cela dit. Il peut faire ce qu'il veut d'une personne tombée sous son charme. Pas question que je me laisse influer aussi facilement. Il sait jouer avec les mots comme avec une dague, mais je ne suis pas aussi naïve pour me laisser aller dans son petit jeu. J'évitais même de croiser son regard, sait-on jamais.
       Dans le noir, Aëran tira sur nos chaînes pour que je me retourne, et mes yeux plongèrent dans les siens. Je me raidis, droite comme un piquet, et fronça les sourcils. Je ne détournerais pas le regard, c'est une question d'honneur. Je ne suis pas une frêle fille qui a peur d'un homme, non mais ! Il me confessa ses excuses pour l'utilisation de ses pouvoirs sur moi, tout en me prévenant qu'il les utiliserait à nouveau si cela s'avérait vraiment nécessaire. Le comble !
_Pas question !
       Je pointa mon doigt sur son torse, pour appuyer mes dires.
_Je déteste qu'on joue avec mes sentiments ! Ne t'avise pas de recommencer, ou cette fois, je me gênerais pas pour traîner ton cadavre !
       Je me retournais rapidement, évitant de faire chauffer la situation plus que déjà, et l'entraîna dans le couloir. Je ne supportais pas les magies d'illusion. C'est de la manipulation cruelle, et les personnes qui en ont le pouvoir doivent s'en servir à tout va, comme ça leur chante, avant de jeter la victime comme un chiot de trop. Je marchais furieusement, quand une odeur alléchante perça mes narines. Une odeur de nourriture. Je salivais à l'avance d'entrer dans la pièce suivante. Elle était remplis des plus belles facettes culinaires des continents. Et la viande encore chaude me faisait presque baver.
_Oublis pas ce que je t'ai dis, m'avertis l'Alfar.
       Au milieu de la pièce, en suspension, un gigantesque sablier en or se retourna. Il était si grand et le trait de sable coulant si fin, que ça durerait sûrement des heures.
_À la fin du sablier, tu pourras manger, PAS AVANT, tu m’entends ? continua-t-il.
       Puis il s'assit contre la porte tranquillement, comme un enfant sage. Il croyait vraiment que j'allais me jeter sur la bouffe comme une sauvage ? Je souris, et m'assis à côté de lui.
_Tu sais, fis-je, ce n'est pas la première fois que je crève de faim. Déjà toute gosse, je ne mangeais qu'un seul repas par jour. Et pas grand chose en plus. Même maintenant, ça m'arrive de rester le ventre vide trois ou quatre jours. Simplement par manque d’appétit.
       Je m'allongeais en soupirant, resserrant ma cape, histoire que le garçon n'ai pas de tentation supplémentaire à mon égard.
_Je vais piquer un petit somme, dis-je en fermant les yeux. Réveille-moi dans quelques minutes.
       Une chose que j'ai appris au cours de mes aventures, c'est qu'il faut savoir récupérer ses forces dès que possible. On ne sait jamais quand on sera confronté à une autre menace, et si on pourra dormir la nuit venue. En plus, on ne sait même pas quel moment de la journée nous sommes. Sous terre, il fait éternellement nuit. J'étais enfin détendue. C'était la première fois depuis notre arrivée qu'on pouvais profiter d'un repos serein, sans danger. J'entre-ouvris les yeux et détailla Aëran réellement. Il était bien taillé, beau sans nul doute, et lorsqu'il ne regardait pas de femme, il avait un regard plutôt doux. Je me remémorais l'épreuve des esprits, tout ces cadavres d'enfants que j'avais vu. Et l'homme que j'avais eu en face de moi n'avais pas la même intensité dans les yeux. Ils étaient froids, comme les yeux d'une poupée, vide d'âme. Quelque chose l'a fait changé. Ou alors il n'est qu'un menteur invétéré et s'amuse des sentiments des autres. J'avais du mal à cerner sa personnalité, aussi. Il me haïssais à notre entrée, et maintenant, il me provoque sexuellement.
_Tu aimes quelqu'un ? demandais-je, avant de me rendre contre de ma question totalement déplacée.
       Je détournais la tête, un peu gênée du quiproquo que j'ai du lui faire croire.
_Non, je veux dire... Tu as l'air de détester le monde entier, comme moi. Je me demandais si quelqu'un... Enfin... pardon, ça ne me regarde pas.
       Je repensais à Erin. J'essayais de l'imaginer à l'âge qu'elle doit avoir maintenant. Une enfant pleine de vie, heureuse, venant en aide aux gens. J'imaginais la vie qu'on aurait eu si nos parents n'étaient pas morts, si nous n'avions pas été séparées. Je m'endormis peu après.


       Une jeune enfant courrait vers moi, et me prit dans ses bras. Erin, souriais-je. Elle me regarda, puis s'en alla. Attend ! Erin ! Elle m'ignora dans sa course, et je me retrouvais seule dans une grotte, éclairée par des torches. J'avançais pour chercher une sortie, puis je vis Aëran à côté de moi. Il me sourit, me stoppa par le bras et se pencha pour m'embrasser, avant de me plaquer contre le mur, sans s'arrêter. Je me sentais autre, comme si j'étais spectatrice de mon propre corps, je voyais alors la scène d'un point de vu extérieur. J'entendis alors un feulement féroce. Ma panthère surgis de mon « esprit » omniscient, avant de s'attaquer aux deux personnes, qu'elle réduisit en chair à pâté.


       Je me réveillais en sursaut, le corps bouillant. Quel rêve idiot... Je jetais un œil au sablier, qui en était encore à la moitié. J'essuyais le filet de bave sur ma joue, et me releva pour m'étirer. Je ne sais pas combien de temps j'ai roupillé, mais je me sens mieux. Je fis un tour des tables en attendant que l'heure tourne.
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Lun 28 Avr 2014, 21:35





Saari avait une nature soupe au lait qui avait la manie de m’énerver, tout comme me faire rire. Elle ressemblait à une enfant qui semblait avoir perdu son chemin, très attendrissant en fait. Je secouai brusquement la tête,  n’étais-je pas censé détester les femmes ? Il semblerait que le fait de l’avoir embrassé réduisait à néant ma folie meurtrière avec elle… étais-je censé embrasser toute les femmes pour ne plus vouloir les abattre ? Je souris à cette simple pensé, c’était stupide. Saari me souris avant de s’assoir près de moi. Un sourire d’autant plus curieux que tantôt nous étions en train de nous taper dessus. Je sentis alors la chaleur de son corps frôler mon épaule nu, et je pensai : « Put*in de corps ! Tu me fais quoi là ?! » Je ne bougeai pourtant pas, même si cela me gênait. Elle me dit alors qu’elle ne comptait pas se goinfrer comme une sauvage, comme je l’aurais pensé, mais plutôt qu’elle avait l’habitude de ne pas manger à sa faim. Je ne fis aucuns commentaires, comme à mon habitude, je l’écoutais parler et la regardais agir avant que moi-même prenne la parole. Je la vis alors s’allonger et resserrer sa cape. Je ne pus m’empêcher de rire, pensait-elle que j’allais abuser d’elle ? Je regardais alors les écris Elfiques qui, une nouvelle fois, parsemaient les murs. Soudainement, la question de Saari me fit écarquiller les yeux, et je tournai la tête vers elle pour vérifier si elle était sérieuse…à dire vrais, elle semblait elle-même gêné de sa question. Je souris alors, quelle drôle d’interrogation tout de même. Elle souligna le fait que je ne devais aimer personne, voir détester le monde entier… en fait, elle était bien loin de la vérité. Je ne répondis pas et la laissa dormir, elle ne pouvait pas savoir que la haine envers le monde qui m’avait traité comme un chien, n’existait pas pour moi. N’est-ce  pas pour cela que j’étais parti ? Pour ne pas apercevoir la mort se propager, pour ne pas que je m’attache à quelqu’un pour ensuite l’abattre sous l’ordre de mon Maître ? Pourtant, tant que je ne voyais pas une femme me rappelant celle qui m’a fait me sentir seul, souillé et qui a fait tuer tous ceux qui ne poser même qu’un regard sur moi, alors tout allait bien, et aucune rage ne s’emparait de moi. Je tournai la tête vers Saari, elle dormait depuis quelques minutes déjà, enfin, je l’espérai, car ma main alla frôler ses cheveux, hésitant un moment avant de caresser sa joue. Qu’elle femme étrange. Je soulevai alors sa cape, laissant son bras et son épaule dépasser, mes ronces avaient laissé à quelque endroit de petits points rouges, et de petites entailles. Je les touchai du bout des doigts, regrettant ma rage de tantôt. En fait, j’étais un monstre différent d’avant, mais je restais un monstre à mes yeux, agressant les femmes sans grandes raisons. Je me rassis à ma place, et soufflai, me retrouver ici avec une femme, c’était à se demander si c'était une punition ou au contraire un don du ciel. Sans prévenir, Saari se réveilla en sursaut, me faisant sursauter au passage. Je la regardai alors se lever et faire un tour de table, puis je décidai de briser le  silence :

« Non je n’aime personne… » Je levai alors le regard vers elle et continuai « Tout simplement parce que je n’ai plus personne à aimer. Ils sont tous mort, ou alors c’est moi qui ai dû les tuer. D’où je viens, c’est tu tues ou bien tu es tué. J’ai alors choisis mon camp. » Je me levai et m’adossai au mur « Dans la salle aux esprits, j’y ai vu une femme. Elle s’appelait Elinea, en réalité elle a été ma maîtresse sous toutes ses formes. Je ne valais pas plus qu’un chien, j’étais un chien au service de mes maîtres pour retrouver ses foutues pierres maîtres… mais ils n’ont jamais pu m’envoyer chasser, tout simplement parce que j’étais trop indiscipliné. Je me suis alors servie de mes pouvoirs pour manipuler Elinea, ma maîtresse, et sortir de cet endroit… » Je regardai alors Saari dans les yeux, et avec toute la sincérité du monde, je lui dis : « je ne déteste pas les femmes en soi, je déteste ce qu’elles me rappel. Lorsqu’un de mes camarades ne posait qu’un regard sur moi, il était abattu quasiment sur le champ. » Je me rapprochai alors de Saari : « Je me suis alors rapprocher de tous ceux qui tenaient un rôle dans cette secte, et je suis devenu leur confident, leur ami, leur amant… » J’étais à quelque pas maintenant, et je me rapprochai encore un peu : « Je les ai alors tous trahis au moment où ils avaient les yeux rivé autre pars…en fait, je n’avais personne, j’étais seul » Mon souffle alla sur le visage de Saari, comme une caresse, et je ne cessai de la regarder dans les yeux, c’était une drôle de confession, mais au moins, c’était la vérité.

Je repensai alors à l’homme qu’elle avait entre vu et qui n’avait était autre que moi-même. Je reculai alors vivement, m’asseyant partiellement sur la table :
« L’homme que tu as vu tout à l’heure… c’était bien moi, mais à une autre époque. Moi-même, quand je me suis vu, je ne pensais pas être aussi terrifiant et froid… enfin soit, ma rage irrépressible des femmes vient de cette femme Vampire, je te devais au moins la vérité après t’avoir sauvagement attaqué… »

Je posai alors mon regard sur les griffures une nouvelle fois, et mon don d’attraction se mis en marche tout seul. Je sentis alors ma magie affluer, et je m’éloignai vivement de Saari pour ne pas qu’elle en soit affecté, si cela n’était pas déjà fait : « Désolé, j’ai du mal avec ce don-là, il se déclenche parfois tout seul… je maîtrise encore mal ma magie, comme tu as pu le constater »

Je m’adossai alors à un mur, assez loin de Saari pour que mon don baisse dans mon corps et qu’il arrête de s’étendre. Je me rapprochai alors une nouvelle fois d’elle, et tout en me rasseyant partiellement sur la table, je continuai la discussion :

« Si je me souviens bien, je me rappelle t’avoir entendu dire que tu détestais le monde entier, puis-je savoir pourquoi tu t’incombes de temps de haine ? »  Je lui frôlai alors la main avec la mienne et remontai tout son bras jusqu’à son visage, avant du lui caresser la joue « Il me semblait que tu ne me détestais pas » Je lui souris avant de reculer, au cas où un coup de poing m’étant adressé, viendrai frôler l’air. La provocation était ma meilleur des défenses

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