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 Je te connai, toi ... [Quête PV Abel]

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Mar 13 Mai 2014, 17:49

Le cimetière, enfin j'y mettais les pieds, mais après plusieurs heures d'errance, force est de reconnaître que la tombe de celui que je cherche n'est pas là et que l'écho de son visage dans mon esprit n'en fais réagir aucun, des esprits. Je ne me souviens pas même de son nom, et puis, petit à petit, c'est comme s'il devenait secondaire, je me sens comme attiré par un tout autre bâtiment, une cathédrale en ruine, le monument religieux. L'on dit que son apparence change en fonction des gens, pour moi ce n'est la qu'une vieille bâtisse ravagé par le temps, les âges et qui sait, ravagé peut-être aussi par des êtres de ma race, après tout les démons ont souvent détruit des lieux de culte, pour imposer le leur. Je ferme les yeux un court instant, me demandant si cette cruauté est aussi en moi, m'imaginant la cathédrale dans ses moments de gloire, mais je n'ai alors qu'une envie, la détruire plus encore pour rappeler que rien en ce monde n'est supérieur aux démons. Mes paupières se rouvrent, pourquoi suis-je ici déjà ? Je ne sais plus.
Je pousse la porte du bâtiment, en observant les piliers, rares sont ceux qui tiennent encore la charpente et une poutre du toit est tomber sur le sol, au milieu de banc de bois qui ce sont brisé sous le choc. La destruction, est-ce donc là tout ce que mes yeux savent voir ? Non, c'est ce que j'ai toujours voulu voir ici, et pourtant, c'est bien la première fois que j'y met les pieds, mais pour qui ? Cette question me taraude et je n'ai aucune réponse, et puis soudain cette voix.

- Approche, mon petit papillon.
- Qui es là ?
- Opalyne, tu délire ? Il n'y a personne.
- J'ai entendu quelqu'un Azazel.
- Misa, dit lui toi qu'il n'y a personne d'autres que nous.
- Azazel à raison tu sais ...

Je lance un regard assassin à l'Orine avant d'entendre de nouveau cette voix qui m'invite à avancer plus loin, plus en avant, mais je me tait, les deux autres sont sourd, c'est évident. Il est là, mais qui est il ? Je ne m'en souviens pas, mais il est là et à l'idée de le revoir mon cœur se compresse douloureusement dans ma poitrine, j'ai presque envie de courir mais en même temps, quelque chose de plus profond m'en dissuade. Je lance des regards autour de moi, et puis, soudain, je me fige alors qu'il est là, devant moi. Ma main se tend vers lui, mais se fige en plein geste alors que mon autre main se lève devant ma bouche, cachant ma surprise. Azazel hurle mon nom dans ma tête et Misa s'interpose alors qu'il m'arrive droit dessus, son sabre meurtrier pointé vers mon cœur. Je pousse Misa d'instinct et elle va s’assommer contre un des bancs de bois alors que le sabre entaille mon bras, me faisant reculé et gémir de douleur autant que de surprise. Je ne peux pourtant pas vraiment bouger et mes yeux se pose sur lui, emplit d’incompréhension.

- Pourquoi tu fais ça ? Qu'est ce que j'ai fait ! Répond moi !

Je suis de nouveau cette enfant fragile dont les autres démons se moquaient bien, et le coup part de nouveau, Azazel me mord la cheville une fraction de seconde plus tôt et la douleur me fait reculé juste assez pour que ce soit ma jambe qui prennent les dégâts, ma jupe se fendant en deux, laissant voir une très fine entaille rouge sur ma cuisse, et le sang qui lentement, commence à couler. Comment me résoudre à l'affronter ? Je ne le peux pas, au lieu de ça je m'entête à vouloir lui parler, ignorant la lame qu'il dresse à présent à un mètre de moi, vers mon cou.

- Pourquoi !

Il esquisse un mouvement, je vois la mort arriver, mais le coup ne m'atteint pas et je réalise que si cette fois il ne m'a pas touché, ce n'est pas grâce à Misa ou Azazel, mais grâce à quelqu'un d'autre que je reconnais cette fois très bien. Quelqu'un sur qui je peux poser un nom contrairement au démon qui semble vouloir ma mort. Un démon que mon esprit reconnais comme un père, mais dont tout le reste m'échappe à présent. Je regarde mon sauveur, tremblant sur mes jambes, non pas de ar ma blessure mais de peur et d’incompréhension. Finalement, le nom de celui qui viens de m'éviter une mort certaine s'échappe de mes lèvres alors que mon corps refuse toujours d'esquissé le moindre autre mouvement.

- Abel ...
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Mar 13 Mai 2014, 20:01



Abel marchait à travers le cimetière en regardant autour de lui. L’endroit était silencieux, lugubre, comme on pouvait s’en douter quand on arpentait un cimetière. Mais c’était ici qu’Opalyne lui avait demandé de la retrouver, et il n’avait pas eu d’autres choix que de se mettre en route pour la rejoindre. Le bélua regardait autour de lui, cherchant des yeux la démone. Mais contrairement à leur dernière traque, cette fois ci Abel n’était pas venu seul. Il avait dû révéler à Amarel les termes du pacte qu’il avait dû signer avec la démone pour mettre un terme aux atrocités du découpeur, et celle-ci avait mis beaucoup de temps avant de comprendre ses motivations. Quelles que puissent-être les méfaits de ce seigneur démon, elle pensait que débarrasser le monde de ce personnage ignoble ne valait pas qu’il se sacrifie à ce point. Elle s’en était voulu de ne pas avoir été en mesure de l’aider. Après tout, la dryade ne maîtrisait que très peu le combat, et elle avait beau être vive, elle n’en restait pas moins une cible frêle et fragile qui ne pouvait que handicaper le bélua, et elle en avait conscience. Mais elle avait choisi de l’accompagner tout de même. S’il allait devoir protéger un démon, il fallait bien que quelqu’un le protège lui aussi…

Les lianes qui couvraient le corps de la dryade voletaient autour d’elle mais semblaient resserrées sur son corps, ce qui traduisait des craintes qu’elle ressentait en cet instant. Rien de toute façon n’était très rassurant, mais Abel essayait de ne pas trop y penser, préférant se focaliser sur la raison de sa présence ici. Il se dirigea naturellement vers le bâtiment le plus haut qu’il pouvait apercevoir, celui qu’Opalyne utiliserait sans doute comme lieu de rendez-vous.
En arrivant à proximité de la structure, qui lui apparaissait comme un temple couvert de feuilles et de lianes, il entendit la voix de la démone à l’intérieur, ou plus précisément son cri. Cela ne lui disait rien qui vaille.
Son lien avec son totem se renforçait de jour en jour, et il parvenait de plus en plus souvent à faire preuve d’une communion étrange avec lui lorsque leurs idées se rejoignaient. Le bélua se transforma en un temps record et s’élança dans l’ouverture qui servait d’entrée, filant en toute hâte vers le son de la voix d’Opalyne. Abel ne savait pas si c’était le pacte ou si ces sentiments provenaient de lui, mais il avait peur pour la démone, peur qu’il lui arrive quelque chose… Et elle semblait justement être en danger.

Opalyne était au sol, et un démon se tenait devant elle en pointant un sabre vers sa gorge. La démone ne semblait pas comprendre ce qui lui arrivait, ce qui étonna le bélua. Pourquoi ne se défendait-elle pas ? Si elle restait là sans bouger, elle n’avait aucune chance face à son adversaire.
Alors que la lame du démon se leva, Abel franchit en quelques instants les quelques mètres qui le séparaient de lui et profita de l’inertie que sa vitesse lui conférait pour se jeter de toute son poids sur son adversaire. Ses plaques heurtèrent le corps du démon qui fut projeté au sol sans pouvoir finir son mouvement et sans lui laisser le temps de s’en remettre, le bélua se jeta sur lui toutes griffes dehors. Le combat qui en suivit du très chaotique, Abel sentit sa mâchoire se refermer sur le bras du démon, la lame siffla dans l’air avant qu’un violent coup ne vienne l’envoyer au sol. Lorsqu’il se releva, son adversaire était introuvable.
« Il s’est enfuit vers la crypte.»
Amarel venait d’arriver par l’entrée et Abel retourna près d’Opalyne en boitant légèrement. Son regard se posa sur elle, cherchant des traces de blessures qui expliqueraient pourquoi elle n’avait pas cherché à se défendre. Le bélua fut soulagé de voir que, même si elle semblait très choquée, la démone n’était pas blessée, et non loin d’elle Misa commençait à reprendre ses esprits. Les yeux d’Abel se posèrent sur Azazel à qui il lança un regard entendu, avant de s’approcher un peu plus d’Opalyne.
Abel posa l’une de ses pattes sur le ventre de la démone, dans un geste doux, gardant ses griffes rétractées.
« Je suis là petite démone. Tu devrais faire plus attention à toi, à une seconde près je n’aurais rien pu faire. Ce démon… c’est lui dont tu m’as parlé ? »
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Mar 13 Mai 2014, 21:28

Tout n'était que vide, un instant il était là, essayant de me tuer, et à présent il y avait Abel qui s’inquiéter peut-être pour moi. Azazel fila près de Misa histoire de s'assurer que l'Orine aller bien, mais moi, je ne voit rien de tout ça, mes yeux reste rivé sur la place qu'Il occupait. Pourquoi ? La question raisonne encore et toujours dans mon esprit et le contact de la patte d'Abel ne provoque qu'un vulgaire frisson alors que je sens les larmes me monter aux yeux et la douleur de mes deux entailles se réveiller. Puis mes bras cède et au lieu de tomber en arrière, ils enlacent le cou de la panthère à plaque qu'est le Bélua. Je le serre de toute mes forces, avec désespoir, incapable de parler, ma gorge restant nouée, c'est Azazel qui répond pour moi.

- Je suis pas sur que ce soit lui, mais si c'est le cas, sache juste que c'est le démon qui la recueillit quand elle avait quatre ans et qui a disparu quand elle en avait six. Et dit toi qu'elle a plus de cent ...
- Ferme là !

Je repousse Abel sans ménagement, me relevant tel une furie. Consciente du visage froid que j'arbore et du sang qui coule de nouveau le long de mon bras et le long de ma cuisse - tâchant au passage ma jupe qui de toute façon est fichu - me donnant un air surement lugubre. Azazel recule, vraiment effrayée et Misa l'attrape, me tenant tête pour la première fois, mais d'une voix douce qui tranche avec la mienne, devenu implacable et sans appel.

- Il ne voulait pas t'énerver alors calme toi.
- Toi, je t'ai rien demandé ! Il ne sait rien des deux années que j'ai vécu avec Lui, rien ! Alors qu'il la ferme !

Je m'éloigne un peu plus loin, les poings serrer alors que mes ailes battent rageusement l'air, ayant perdue leur forme charmante pour adopter celle naturelle, noire et terne, pareil à celle des chauve-souris. Mon moment de surprise et de choc est passé, ne reste que la question qui tourne dans ma tête et les images de lui m'attaquant. Pourquoi, oui, pourquoi, qu'ai-je donc bien fait pour lui déplaire ? Je ferme les yeux, inspirant un grand coup pour tenter de me calmer, ressentant comme si je le vivais à nouveau le souffle qui suis l'entaille sur mon bras et celle sur ma jambe. La sensation du sang qui s'écoule de ses nouvelles plaies mais surtout, son regard, si différent, si vide de toute émotion. Pourquoi ? Je réalise soudain que je fais les cents pas et loin de m'énerver davantage, je me laisse glisser le long du mur porteur gauche de la bâtisse, me retrouvant assise, bras resserrer autour de mes jambes et tête cacher alors que de nouveau, les larmes menaces de surgirent, traitresses. Azazel ne parle plus qu'à Misa et je vois cette dernière expliquer a Abel la situation, du moins ce qu'elle en a compris et sans doute, ce qu'Azazel lui explique par télépathie.

- Je suis désolé que tu la voie comme ça, tu sais, il compte beaucoup pour elle. Elle a trouvé Azazel après mais de ce que nous en savons, c'est ce démon qui lui a tout appris. Je croyais d'ailleurs qu'il été mort, en tout cas c'est ce qu'elle a dit la veille du jour ou elle t'a écris.
- N'ajoute plus un seul mot Misa ou je te tranche la langue, et peut-être même la gorge.

Elle se tourne vers moi et recule, effrayée. Je me suis relevée et je me suis rapprochée. Mes longs cheveux noir semble parfaire mon apparence, celle d'un vrai démon décidé à effacer tout sentiment pour ne laisser que la haine, la cruauté et la colère. Déjà disparue l'Opalyne fragile qui attraper le cou d'Abel, terrifiée comme une enfant. Finalement je pose mes prunelles ambré sur la compagne d'Abel, avant de le regarder lui, mon ton glacial ne trahissant pas la moindre trace de sympathie.

- Tu en as mis du temps. Ne trainons pas, on doit le retrouver, et je t'interdis de lui faire le moindre mal avant que j'en est décidé le contraire, compris ?

Peut-être Abel voit il la vérité, tout cela n'est qu'une façade qui s'effondrera dès que je serai de nouveau face à ce démon. Dans tout les cas, mes deux compagnons à moi ne bouge plus et garde un silence presque religieux. Je pose négligemment la main sur ma hanche, faisant bouger le tissus de ma jupe qui dévoile de nouveau ma jambe alors que je regarde par où Il est supposé être sortie. Je me cache derrière une assurance toute feinte, mais déjà, mon coeur me trahi de nouveau, battant plus fort, plus vite aussi. Pourtant je doit savoir si c'est bien lui et si c'est le cas, Pourquoi.
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Dim 18 Mai 2014, 23:59



Abel se pencha légèrement vers Opalyne lorsqu’il aperçut ses yeux s’emplir peu à peu de larmes. Elle avait beau être une démone et avoir été longtemps une ennemie à ses yeux, à présent que le pacte était entré en vigueur il pouvait accepter plus facilement ce qu’il ressentait en sa présence. Après tout, il aurait fait un piètre serviteur si le bonheur de sa maîtresse ne lui importait pas car, même s’il ne l’avait encore jamais nommée comme cela, c’était ce qu’elle était devenue pour lui. C’est donc avec moins de colère et d’incompréhension qu’il laissa monter en lui une certaine tristesse. Son empathie lui faisait comprendre, si ce n’était ressentir, ce que la démone pouvait endurer. Elle lui avait parlé de ce démon qu’elle venait chercher ici, et pour une raison qui lui échappait encore celui qu’elle lui avait décrit comme un père défunt s’était retrouvé devant elle, bien réel, et avait manqué de la tuer. Sa détresse était palpable, et le bélua approcha son museau humide pour venir toucher sa joue dans un geste qu’il savait pertinemment qu’elle lui reprocherait mais qui lui sembla naturel en cet instant. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque les bras de la démone passèrent autour de lui pour le serrer contre elle. Abel cru au départ que son geste serait agressif, incapable d’envisager une telle marque d’affection de sa part, mais constatant qu’elle ne cherchait pas à le blesser pour lui faire payer son audace, bien au contraire… Le bélua resta immobile plusieurs secondes, entendant la voix d’Azazel dans son esprit. Alors que la panthère baissait lentement sa tête pour venir la poser sur l’épaule de la démone, celle-ci se mit à la repousser assez violemment pour venir diriger sa colère contre le petit renard. Surpris par son soudain regain de vigueur et mal équilibré sur ses pattes, Abel vacilla et fut incapable de s’empêcher de tomber assez lamentablement.

Alors que la démone se dirigeait vers l’orine, qui avait attrapé Azazel, le bélua vit Amarel s’approcher, ses lianes écartées de son corps et battant l’air furieusement. Il connaissait assez cette position pour savoir que c’était ainsi que la dryade allongeait ses ronces pour s’en servir comme de véritables fouets destinés à bloquer un adversaire, voire plus s’il ne se calmait pas rapidement. Abel en avait déjà fait les frais, et il voyait déjà le chaos de la scène qui allait suivre s’il ne faisait rien. La dernière chose dont il avait besoin était de voir la démone qu’il devait protéger et son amie en venir à se battre.
La panthère se releva en toute hâte et s’élança pour venir se placer entre Opalyne et Misa. La patte avant droite du bélua commença à lui faire mal et la douleur ne tarda pas à se répandre progressivement jusqu’à son épaule. Un papillon violet sembla s’imprimer sur son pelage, lui arrachant un grognement. Ce satané pacte… Il n’osait même pas imaginer ce qu’il se produirait si elle lui donnait un ordre, voyant déjà la souffrance que lui causait le simple fait de s’interposer passivement entre elle et un allié.
« Opalyne… Misa a peut-être raison. J’ai eu sa chair entre mes dents et j’ai senti ses coups, il est bien réel. Tu m’avais pourtant dit que le démon que tu recherchais était mort depuis des années, comment expliques-tu cela ? Cet homme, cette chose qui t’a attaquée… Les apparences sont trompeuses en ces lieux, peut-être qu’il ne s’agit que d’une illusion… »

Opalyne sembla se calmer quelque peu, du moins pour l’instant, et se détourna de Misa pour poser ses yeux sur Amarel qui restait à mi-distance, ses lianes un peu plus resserrées sur elle mais toujours prête à attaquer en cas de besoin. La dryade lui rendit son regard avant que la démone ne s’intéresse à nouveau à Abel, en des termes moins agréables cette fois-ci.
« Mmh, excuse moi… et… »
De rien, pour t’avoir sauvé la vie une fois de plus.
Alors qu’Opalyne s’éloignait quelque peu, Amarel s’approcha lentement derrière le bélua et ce dernier sentit une de ses lianes effleurer son flanc.
« Je ne l’aime pas beaucoup. Sans toi elle serait morte, j’espère au moins qu’elle le sait. Elle est ingrate et hautaine. »
« Non, elle n’est pas comme ça… Pas tout le temps… »
Abel regarda la liane qui était posée sur son épaule, comme on pouvait poser sa main sur l’épaule d’un ami, mais le contact rugueux de la plante qu’il constata le fit sourire. Au moins il ne serait pas seul pour affronter les épreuves que la démone lui imposait.
Le bélua s’avança nonchalamment vers l’endroit où avait fui le démon et adressa un petit signe de tête à Misa et Azazel au moment où il passa devant eux de manière à, il l’espérait, les rassurer un petit peu. En quelques foulées un peu plus allongées la panthère rattrapa Opalyne et posa ses yeux félins sur la démone en essayant de ne pas laisser paraître ses craintes et sa peine, avant de s’engouffrer le premier dans l’escalier qui menait aux cryptes, désireux de protéger sa maîtresse comme le voulait le pacte.
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Mar 20 Mai 2014, 10:12

Mon regard se pose sur Abel, presque meurtrier. De quoi il se mêle lui, il ne se rend donc pas compte que ce n'est pas le moment de me parler ? Est il donc à ce point stupide ? Je soupir finalement en l'écoutant, une illusion ? Une simple illusion n'aurait pas eu son odeur, une simple illusion n’aurait pas ... Je me fiche avant de secouer la tête, non s'était lui. Et si jamais ont m'avais menti, s'il n'était pas mort ? Mes ailes battent l'air furieusement, soulevant un nuage de poussière qui retombe mollement alors que je m'éloigne un peu, tentant vainement de faire retomber la colère qui bouillonne en moi. Et puis, je me rappel Léviathan, son péché, mon péché. Je n'ai pas droit de céder à la colère, il vaux mieux que je cède à l'Envie de tirer ça au clair. Les excuses du Bélua me font sourire gentillement, alors que déjà, je regarde ailleurs. Je laisse d'ailleurs ce dernier passer devant, laissant également passé la dryade avant de venir face à Misa, prenant Azazel de ses bras pour le caresser avec tendresse.

- On oubli ça. Abel a raison, il y a quelque chose de louche.
- Ne t'en fais pas, moi c'est déjà oublié.
- Misa ?
- Je ... vous n'étiez pas vous même maîtresse.

Je caresse doucement la joue de Misa, plongeant mon regard dans le sien, un souriore se formant sur nos lèvres au même moment avant que je ne me retourne, dépossant le renard à six queues au sol. Ce dernier file à la suite d'Abel qui a pourtant déjà disparu. Il est temps de le rejoindre est ... de reconnaître une chose. Je descend les escaliers, lentement, mon chakram à la main, inspirant et expirant très lentement de l'air qui me semble vicié par je ne sais quel magie. Mais en m'imposant une respiration aussi lente, je parvint malgré tout à garder un certain calme. Finalement Amarel est là, elle regarde devant elle mais semble hésiter à réagir, quant à moi, je la dépasse avant d'aller à côté d'Abel, il semble figé, perdu. Je passe une main devant ses yeux avant de m'accroupir face à lui, posant mon arme au sol pour caresser doucement sa tête, déclarant d'une voix taquine.

- Tout va bien, on dirai que tu viens de voir un fantôme.
- Opalyne, là bas !

Je me relève vivement, ramassant mon chakram en même temps tout en pivotant, redonnant à mes ailes leurs lustres en les faisant redevenir celle de papillon. Finalement, j'observe le couloir devant lequel Azazel se trouve, un couloir étroit. Un frisson remonte le long de mon dos alors que j'aperçois une silhouette au loin, machinalement je recule d'un pas avant de me tourner vers Abel, demandant finalement la question qui me brûle les lèvres.

- Ça va toi ?

Je sais qu'il a pris un coup, et c'est le moment pour moi de laisser la méchante démone s'effacer pour ne montrer que celle qui se cache sous des dehors céleste. Le cristal incrusté dans ma peau murmure, ses mots sont étranges, incompréhensible et il se tait tout aussi vite. Je n'ai jamais compris ce qui le faisait réagir parfois. Toujours est il que je l'oubli aussi vite pour me concentrer sur quelques chose de plus important. Mon don de clairvoyance a t-il fonctionner plus tôt ? Je ne m'en rappel pas, comment savoir si Abel ne ma pas dit la vérité au sujet de Lui ? Je ferme les yeux l'espace d'un instant avant de finalement regarder le groupe que nous formons dans l'ensemble. La marque sur le poignet d'Abel luit légèrement, je n'y pense plus, ou du moins je tait mes pensées, la voyant peu à peu s'éteindre. Finalement je me décide à retrouver cette Opalyne plus joyeuse.

- On va pas dormir ici, si ? Je sais pas pour vous mais moi j'ai pas envie de ressembler à ...
- Un vampire ?

Je me fige, reconnaissant de nouveau SA voix, mais il n'est pas là, du moins, il se cache. Mes poings se ferme violemment, et je me coupe légèrement à mon arme, ce que seule Misa semble voir puisqu'elle approche aussitôt en regardant les gouttelettes de sang aux sol, avant de finalement déclarer d'une voix mal assurée.

- Je suis désolée, quoi que ce soit Opalyne, ça ne dégage ... aucune chaleur.

Mon monde semble basculer, les vampires sont des êtres mort, en voilà une explication. Je la rejette néanmoins, Il n'aurait jamais trahis les nôtres, en acceptant de ... Ses pensées m'entraine plus loin, d'autres morts, les Ombres. Mon corps se remet à trembler alors que tout dans ma tête deviens une énigme qui me fait peur.
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Jeu 22 Mai 2014, 19:40



Abel s’était immobilisé à peine arrivé en bas de l’escalier. Il faisait extrêmement sombre mais ses yeux félins pouvaient voir bien mieux que s’il avait été sous sa forme humaine. Il ne pouvait voir dans l’obscurité la plus totale, mais il suffisait qu’un mince filet de lumière pour que les environs ne lui paraissent clair et distincts comme s’ils avaient été éclairés. A quelques mètres de lui, une silhouette le dévisageait. Il cru un instant qu’il s’agissait du démon qui avait attaqué Opalyne, mais lorsqu’il s’approcha légèrement il constata que c’était un humain, ou plutôt un magicien au vue de l’éclat bleuté qui brillait au sommet du bâton sur lequel il s’appuyait. Il était plutôt grand, portait une longue cape et des cheveux noirs tombaient sur ses épaules. Son regard avait quelque chose d’étrange, et même si son esprit refusait encore de l’admettre, le bélua savait pertinemment de qui il s’agissait.
Amarel arriva derrière lui et posa immédiatement son regard sur le magicien, intriguée. Ses yeux se tournèrent vers Abel et elle remarqua son incompréhension.
« Souviens toi de ce que tu as dis à Opalyne… »
Mais le bélua venait de réaliser que c’était bien plus facile à dire. Etait-ce vraiment…
« Mon fils… »
Le magicien venait de balayer tous les doutes possibles, et, sachant déjà qui il était, Abel ne put que se rendre à l’évidence…

Alors qu’Opalyne descendit à son tour les escaliers pour venir s’approcher de lui, le bélua ne bougea pas d’un poil et resta les yeux rivés sur celui qu’il pensait être son père, mais, une fois la surprise passée, sa raison commençait à reprendre le dessus. Un démon surgi droit du passé d’Opalyne était venu s’en prendre à eux en haut, puis voilà qu’il trouvait son père qu’il n’avait jamais connu dans les cryptes… La seule interrogation qui perdurait dans son esprit était la suivante : comment cette créature ou cet enchantement pouvait-il reproduire si fidèlement l’apparence de son père alors que lui seul ne l’avait pas connu ? Sa représentation venait-elle de ce qu’il était réellement ou de ce que le bélua pensait de lui ? Il l’avait reconnu si vite…
Opalyne tenta de détendre un petit peu l’atmosphère, mais elle fut bien vite interrompue par la voix de celui qui l’avait attaquée quelques instants plus tôt. Abel se tourna vers l’endroit d’où provenait sa voix en grognant, mais au moment où il détourna son regard du magicien, il aperçu du coin de l’œil la lueur bleue s’intensifier et le bâton se pointer vers lui. Un fracas assourdissant retentit et projeta le corps d’Abel avec une telle force qu’on aurait cru qu’il n’était qu’une brindille insignifiante emportée par une tempête. La panthère à plaques heurta violemment le mur de la crypte et retomba lourdement sur le sol en poussant un miaulement plaintif.

Amarel se précipita vers lui, ses lianes fouettant furieusement l’air autour d’elle. Le magicien laissa échapper un petit rire en constatant que son coup avait fait mouche. Abel reprit peu à peu forme humaine, restant recroquevillé à terre. Il savait bien que ce n’était pas lui, mais l’apparence de son père l’empêchait de se concentrer sur la situation de manière objective. Il se releva péniblement et attrapa son arbalète dont la liane qui servait de corde se tendit rapidement avant de laisser apparaître un carreau de bois. Le bélua dirigea l’arme vers le magicien, réprimant un cri de douleur au moment où il bougea son bras. Le sommet du bâton du magicien se mit à briller à nouveau et Abel hésita avant de tirer, une seconde de trop. Un nouveau fracas suivi d’une puissante onde de choc envoyèrent la dryade et le bélua au sol, les faisant glisser jusqu’au mur situé près des escaliers, mais sembla passer sur Opalyne sans la toucher. L’onde toucha pourtant l’ensemble de la pièce et ses impacts se répercutèrent partout, mais l’attaque avait caressé son corps sans même la repousser.

Etrangement, le magicien semblait ne pas du tout se préoccuper d’Opalyne, comme si elle n’avait pas été là, et en y réfléchissant bien la créature qui avait attaqué la démone n’avait pas du tout vu venir l’attaque du bélua qui, même s’il pouvait parfois être rapide, avait été lui même étonné de le surprendre de la sorte.
Le magicien fit quelques pas vers ses adversaires, faisant tournoyer son bâton dans les airs, une lueur bleue commençant à apparaître, plus puissante encore que les précédentes. En s’approchant de la sorte, sa prochaine attaque menaçait de les écraser contre le mur sans qu’ils ne puissent rien y faire. Ce fut à ce moment qu’Abel eut une idée. Levant tant bien que mal son arbalète en tentant d’ignorer la douleur que lui causait chaque mouvement, il la pointa vers l’ennemi d’Opalyne qui, même s’il était tout à fait en mesure de voir le bélua, sembla ignorer totalement la menace qui pesait sur lui.
« Opalyne, occupe-toi du magicien. Je crois qu’il ne peut pas t'atteindre ! »
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Dim 25 Mai 2014, 08:40

Alors que c'est Lui que je cherche, je vois Abel traverser mon champ de vision, je tourne la tête vers lui, prête à bondir pour m'assurer qu'il va bien, mais la dryade est déjà là. Et pire encore, Azazel et Misa se retrouve forcé de s'éloigner alors que je sens des doigts glacial se poser sur ma gorge. Quelque chose de lumineux passe autour de moi, mais je ne m'en préoccupe pas, laissant le démon - car oui, je refuse de croire qu'il est un vampire - caresser ma peau à la manière d'un prédateur qui s'apprête à dévorer sa proie. La voix du Bélua me tire de ma stupeur, je pivote soudainement, attrapant une roche de belle taille par télékinésie avant de voir le dit magicien, même si la vue d'un autre être dans mon champ de vision me trouble, ma colère grandissante en voyant Abel au sol suffit pour cette fois à me laisser l'initiative.

- Ne retouche plus jamais à Mon Bélua !

La pierre traverse la salle, allant s'écraser sur les côtes du magicien qui émette un son ignoble, pourtant, loin de sembler vraiment souffrir, ce dernier se tourne un instant vers moi, avant de disparaître purement et simplement sous mes yeux. Mon démon aussi n'est visiblement plus là, mais loin de me préoccuper de lui dans l'immédiat, je viens là ou se tenait le magicien, pestant toute seule alors qu'Azazel vient chercher de mes nouvelles en trainant dans mes pieds.

- Disparaître comme ça après avoir attaqué Abel. Non mais il se paye le culot de se payer ma tête celui là. C'est bien un magicien, lâche et stupide. Oh crois moi Azazel, je vais le réduire en bouillit celui là.
- Je te crois petit papillon.
- D'ailleurs Opalyne ...

Je me tourne vers Misa avant de suivre son regard, me précipitant vers Abel sans laisser le temps a quiconque de prononcer un mot alors que je me place face à lui, repoussant la dryade sans aucune animosité d'ailleurs, l'ignorant surtout. Mes doigts caresse affectueusement la joue de ce dernier alors que je demande d'une voix ou perce vraiment mon inquiétude.

- Tu vas bien ?

Je plonge mon regard dans le sien un faible instant avant de me reculer, me rendant compte qu'il y en a une qui doit vouloir ma mort à me voir si prêt de lui. Et réalisant aussi que oui, un démon comme moi s’inquiète autant. J'étire un petit sourire tout en laissant mes ailes battre avec une lenteur exagéré, un des signes que seuls mes compagnons peuvent vraiment comprendre. Oui je m'en fais réellement pour lui, mais oui, je refuserai de l'admettre davantage si on me posais crument la question. C'est d'ailleurs pourquoi j'ajoute d'une voix plus neutre, consciente néanmoins que le Bélua aura compris que j'essaye juste de rattraper mon coup pour cacher le véritable tourbillon d’inquiétude.

- C'est que, y a plutôt intérêt, on en a pas fini ... et heu ... merci.

Je lui tourne le dos aussi vite que je me suis précipité vers lui, allant attraper Azazel qui, loin de se laisser berner, préfère néanmoins ne rien ajouter, laissant mes doigts parcourir son doux pelage roux alors que je fixe la prochaine pièce, ou du moins le couloir qui y mène. Je soupir faiblement avant de poser mon regard sur Misa. Elle a peur pour moi, notre empathie partagé me le fait savoir, comme elle doit savoir que je suis inquiète pour mon ami à plaque, qui en cet instant est pourtant parfaitement humain. Ni l'une ni l'autre ne dirons mots la dessus, néanmoins elle m'annonce une nouvelle que je juge plutôt bonne.

- Je ... j'ai copié la capacité du magicien maîtresse.
.- C'est Misa ... même pour toi. Et, bonne initiative, tu me transfère ça dès qu'on les retrouve ... et tu te tiens à l'écart ensuite.
- Tu la surprotège tu sais.
- Je sais Azazel, et je t'ai pas demander de la ramener.

Je me retourne vers Abel et Amarel, leur demandant du regard s'ils sont prêt, mes yeux ambré s'attardant sur le premier pour jauger par moi même s'il va bien. Cette fois pourtant, je sais que je ne laisse rien transparaître de mes émotions, pourtant, la vie du Bélua m’est précieuse. En partie grâce au pacte d'ailleurs, mais, en partie seulement, je le sais et en vérité, le reste m'effraye.
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Lun 26 Mai 2014, 00:33



Le bras d’Abel le faisait souffrir et il avait du mal à cacher sa douleur à chaque mouvement qu’il était obligé de faire. Sa forme animale était heureusement plus robuste que sa forme humaine, sans quoi la projection contre le mur de la crypte aurait sans doute broyé ses os. Le regard du bélua se tourna vers Amarel qui avait été projetée avec lui lors de la seconde détonation, mais elle semblait s’être beaucoup mieux réceptionnée, utilisant ses lianes pour amortir la chute. Malheureusement, elle n’avait pas pu faire de même pour son compagnon et elle le regardait à présent avec inquiétude. Le bélua lui-même n’était pas certain de son état, mais il pouvait marcher, c’était déjà ça.
Opalyne aussi semblait s’inquiéter pour lui, ce qui n’était pas vraiment dans son caractère habituel, mais cela le toucha. Son bélua ? Il n’était pas tout à fait sûr d’avoir bien entendu, mais le regard attentionné qu’elle lui lança le conforta dans ses pensées.  Depuis qu’il avait été signé, Abel avait considéré le pacte comme le prix qu’il avait payé pour débarrasser le monde d’un de ses anciens ennemis, comme un fardeau qu’il aurait à supporter en espérant qu’Opalyne ne le forcerait pas à commettre des atrocités pires encore que celles que le découpeur aurait commises. Mais il était de ces moments où les choses semblaient prendre une tournure différente. Parfois, il avait l’impression qu’elle avait une part de bien en elle. Un démon pouvait-il vraiment tenir à lui ? Le passé qu’il avait avec elle l’avait poussé à ne pas lui faire confiance aussi facilement, car ses regards attendrissants et ses mots doux avaient déjà été traitres, mais Abel avait envie d’y croire, envie de découvrir en sa maîtresse un être qu’il aurait pu suivre et aider sans qu’une marque étrange ne vienne le torturer à chaque fois qu’il ne faisait qu’imaginer lui désobéir. Peut-être ne faisait-il qu’essayer de justifier les actes auxquels il était contraint, mais il était décidé à aller plus loin que les à priori qu’il avait sur la race des démons.

En voyant sa main se poser sur sa joue et le ton qu’elle employa, Abel se trouva quelque peu honteux de ne pas lui être plus utile. Cette part tendre qui composait la démone, il avait envie de la suivre, de la protéger, que cela fasse l’objet d’un pacte ou non. Pour elle, il n’aurait pas besoin de se forcer…
Bien vite, le regard et la voix d’Opalyne retrouvèrent un ton bien plus neutre, comme si elle avait peur qu’il ne remarque ce qu’elle pensait. Le bélua décida de rentrer dans son jeu pour lui laisser cette porte de sortie, car il savait bien que qu’il cherchait à la confronter directement elle nierait être attachée à lui, et même sans en croire un mot Abel n’avait pas envie de s’infliger ça.
« Ne t’inquiète pas petit démon. Je survivrais. »
En espérant que ce satané magicien qui cherchait à se faire passer pour son père ne le prendrait plus par surprise, car il était visiblement bien plus fort que lui, et maintenant qu’il était blessé ses chances de l’emporter s’amenuisaient encore plus.

Les lianes qui entouraient le corps de la dryade vinrent soutenir les épaules du bélua lorsque celui-ci se releva. Abel porta sa main à son flanc droit qui avait pris un sacré coup, avant d’aller ramasser son arbalète qui avait glissé un peu plus loin. Le regard d’Amarel fixa un point dans le couloir et cette dernière alluma une torche pour y voir un peu plus clair.
« Ce pouvoir étrange, on dirait que ça vient de plus loin… Il y a quelque chose d’étrange dans cette crypte. »
Le bélua s’avança en vacillant vers Opalyne et posa doucement sa main sur son bras en passant à côté d’elle comme pour lui rendre discrètement l’affection qu’elle lui avait témoigné.
« Ne t’en fais pas, je ne vais pas te laisser toute seule. Qu’est-ce que tu ferais sans moi ? »
Abel lui fit un petit sourire amusé avant de la dépasser pour se diriger plus loin dans la crypte. Mais contrairement à ce qu’il essayait de laisser paraître, il n’était pas spécialement rassuré. Il doutait de sa capacité à protéger la démone contre ce magicien, et le fait de savoir que sa faiblesse pourrait blessé faire blesser Opalyne le mettait plutôt mal à l’aise, avant même que le pacte n’entre en ligne de compte.
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Mar 27 Mai 2014, 09:32

Inquiète ? Moi ? J'étire un sourire, c'est impossible que je le soit pour lui, du moins, en apparence. Quel forme peut prendre le mal ? S'attacher aux gens peut-il faire du mal ? Toutes ses questions changent de réponse selon à qui ont les poses, mais je sais que oui, s'attacher peut faire du mal. Je pourrai torturer Abel de bien des manières, de part ce lien qui nous unit. Mais en ai-je vraiment envie ? Je chasse toute ses pensées d'un coup, préférant songer à autre chose de non moins douloureux. Ses doigts sur ma peau, si froid. Oui, c'est lui, je le sais, c'est celui que je voulais revoir. Je ferme les yeux, respirant le plus calmement possible jusqu'à frissonner à un autre contact. Je pose mes iris ambré sur Abel avant de sourire, faiblement toutefois. Finalement je répond d'une voix taquine à ses paroles.

- Et bien, je crois que j'enchainerai le monde a mes pieds.

Sérieuse ? Peut-être, toujours est il que mon regard se pose sur la dryade, elle a raison, quoi que l'avouer de vive voix me dérange. Finalement je rejoins le Bélua, allant même jusqu'à le dépasser avant de faire volte face pour planter mon regard dans le sien. Hors de question qu'il prenne tout les risques, pas que ça me dérangerai, mais ma vision des choses et un peu plus complexe. A vrai dire je n'ai pas envie qu'il voit ma façon de pensé réel, les démons sont certes supérieurs, mais pour moi, cette preuve viens du fait que nous sommes capables de le cacher et de cacher tout derrière une façade. Et ce faisant, de s'attirer des alliés impensable au premier abords. Finalement, sans lâcher le Bélua du regard, je déclare avec une pointe de défi dans la voix.

- Cette fois on évite de se prendre des coups mais on les donnes en revanche.
- Quand petit papillon se prend pour un dragon ...

Je lance un regard bref mais glacial au renard qui me rejoins joyeusement, comme si ça ne l'atteignais pas. Je soupir avant de l'attraper au moment ou il passe à ma hauteur, lui grattouillant un peu derrière les oreilles avant de le reposer, observant le passage qui nous attends, sans cesse plus étroit et sombre. Un passage vers la mort. Je souri à cet pensée, j'ai pas envie de mourir, j'ai envie de mettre un terme à cette histoire loufoque. Finalement, bien moins sûre de moi que je ne le voudrai, je fini par ajouter.

- On fait comme tu as dit, tu t'occupe de Lui et moi ... Du magicien. T'avais raison d'ailleurs c'est comme si leurs coup n'était destiné qu'à nous, faisant abstraction de tout le reste.

C'est d'ailleurs troublant mais j'essaie de ne pas montrer à quel point cela me perturbe réellement. Néanmoins les images de lui m'attaquant sont de nouveau la, brûlante. Pourquoi ce démon auquel je tenais tant est là alors qu'on ma certifié qu'il était mort ? Cela n'a aucun sens. Ma gorge se resserre mais j'essaie au maximum de me vider l'esprit, ou plutôt, de ne songer qu'au magicien. Le voir lui comme ennemi est plus facile. Même si je sais qu'à un moment ou à un autre, tout va dérapé. C'est évident qu'ils arriveront à nous piéger, reste à savoir si on est assez doué pour s'en sortir quand ça arrivera. Et oui, je suis pessimiste,mais la situation ne me permet nullement de voir la fameuse lumière au bout du tunnel. Pas plus que ce couloir ne me permet de voir comment avoir un quelconque avantage en fait. On est comme des rats dans un pièges.
Je ne suis pas particulièrement claustrophobe mais voir que plus on avance et plus le passage est noir et étroit, et bien, ça n'est pas pour m'aider a rester maître de moi. Je n'ai qu'une envie, en finir vite. Je me force pourtant a garder mon calme, à être aux aguets et aussi prudente que possible. Ils peuvent être là, à nous guetter, tous les deux, à attendre le bon moment. Finalement, une seule chose m'effraie vraiment, qu'Il m'attaque encore car je sais que face à celui qui était comme un père, je serai incapable de me défendre. Je n'en aurai pas la volonté.
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Mar 29 Juil 2014, 23:22



Abel devait bien avouer qu’il n’était pas très rassuré à l’idée de continuer l’exploration du monument religieux. Ils avaient rencontré un premier piège, mais celui-ci ne faisait que laisser paraître la puissance de ceux qui avaient placé ici ce maléfice qui avait bien failli se jouer d’eux. Heureusement qu’ils étaient plusieurs, sans quoi il aurait suffi d’un simple tour de magie pour les rendre impuissant. Le bélua ne voulait pas s’avouer qui était cet homme, mais même s’il refusait d’y croire il savait en réalité pertinemment de qui il s’agissait. Si Opalyne n’avait pas été là pour l’aider, il serait certainement mort à l’heure qu’il était, ce qui remettait les comptes à zéro. Lui qui pensait avoir sauvé sa maitresse d’un piège dangereux venait en fait de tomber dedans à son tour.

Alors qu’ils s’avançaient dans les couloirs étroits de l’édifice, Abel se tenait l’épaule en grimaçant. Il avait du mal à porter son arbalète qui lui semblait bien plus lourde que d’habitude. Il ne pensait pas que son bras était cassé, sans quoi il aurait certainement souffert bien plus et aurait été incapable de l’utiliser, mais il commençait à douter de sa capacité à utiliser son arme efficacement contre son adversaire, ou plutôt contre celui d’Opalyne. Amarel pourrait peut-être l’aider, mais même si elle faisait des progrès remarquables à l’arc elle n’avait pas, du moins pour l’instant, l’étoffe d’une combattante, et de toute manière elle était désarmée… Ses lianes pourraient lui servir à ralentir, voire immobiliser quelqu’un, mais elle n’avait certainement pas de quoi lutter contre les puissances qui s’étaient déchainées contre eux quelques instants auparavant. Le bélua jeta un coup d’œil inquiet vers Opalyne. Peut-être auraient-ils mieux fait de rebrousser chemin et de quitter cet endroit avant de tomber à nouveau sur leurs agresseurs, ou sur pire encore. Mais puisqu’elle avait choisi de s’aventurer ici sans trop lui laisser le choix, il ne pouvait à présent plus qu’obéïr… Ce pacte l’avait bien arrangé quand la démone lui avait permis d’obtenir la tête de celui qui avait tué son mentor, mais à présent il était lié à elle d’une bien étrange façon, et lui-même n’arrivait pas à dire si c’était une bonne chose ou pas. Parfois il semblait parvenir à la raisonner, à faire naître en elle ce qui ressemblaient à des sentiments là où elle avait auparavant prouvé qu’elle n’avait aucune pitié. Mais il était des fois où sa nature démoniaque était palpable, comme au-dessus de tout, et en ces moments là Abel n’était que le serviteur d’un être maléfique.

Ils ne tardèrent pas à arriver dans une pièce bien plus grande que les lieux qu’ils avaient explorés jusque-là. Eclairée par la lueur vacillante de quelques torches, elle semblait être la pièce principale à laquelle menait ce réseau de couloirs. Au fond de la salle, dans la pénombre se dressait un autel, et sur cet autel était posé de manière apparente un cristal rougeâtre qui n’était pas sans rappeler la couleur que prenait parfois le ciel à l’aube. La respiration d’Amarel s’accéléra, la dryade semblait mal à l’aise bien que ce ne soit pas du tout son habitude de paniquer lors de situation telles que celle-ci.
« Cet enchantement. C’est ici qu’il prend sa source. Ce cristal, est-ce que c’est… »
Mais elle ne put pas finir sa phrase. Abel la poussa violemment sur le côté, tout juste assez vite pour lui permettre d’esquiver un carreau qui siffla à ses oreilles. Sonnée, elle s’écroula sur le sol et le bélua se plaça entre elle et la trajectoire du projectile. Alors qu’il leva les yeux vers l’autel, il remarqua les deux silhouettes qu’il n’avait pas distinguées en entrant dans la pièce, mais qui se détachaient à présent des ombres de manière plus distincte.
Abel réprima un grognement, mais une vague de sauvagerie provenant du plus profond de son cœur fait voler en éclat les barrières mentales qu’il imposait à son totem. La peau du bélua s’assombrit et un rugissement bestial teinté de douleur s’échappa de sa bouche. Le fils de Phoebe recula de quelques pas mais sentit dans son dos le corps d’Opalyne qui lui faisait barrage. De toute manière, il connaissait trop bien ce sentiment pour croire qu’il avait encore une chance de se maîtriser. Il n’avait plus que quelques secondes de lucidité à sa disposition avant que la suite des évènements n’appartienne à la facette moins civilisée de sa personnalité. Il n’y avait plus qu’à espérer que son totem parvienne à distinguer ses alliés de ses ennemis dans un contexte où ces notions avaient tendance à se mêler.
« Opalyne… »
Quoi qu’il ait voulu dire, ses mots se perdirent à mesure que son corps changeait. La douleur qu’il ressentait, pire que celle qu’il avait l’habitude d’endurer lorsque son corps changeait, l’empêchait de parler. Une lueur d’inquiétude disparut peu à peu de son regard alors que ses pupilles s’étiraient, ne ressemblant bientôt plus qu’aux yeux d’un félin. Quelques secondes plus tard, le bélua avait disparu pour faire place à sa forme animale. Une de ses pattes le faisait souffrir atrocement, mais son instinct était plus fort. Il ne laisserait personne s’en prendre à ceux qui lui étaient chers, ce qui comprenait à la fois la dryade et la démone.
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Mer 30 Juil 2014, 19:54

Mon esprit se calma dès que le couloir déboucha sur une salle, laquelle baignait sous la pâle lumière de quelques torches aux flammes vacillante. J'ignore parfaitement la dryade, qui me tape royalement sur les nerfs de par sa seule existence. Sans doute à cause de mon péché, elle a Abel elle aussi, lors que je le veux pour moi et moi seule.Cette pensée fait naître un sourire sur mes lèvres au moment ou mon regard perçoit un mouvement. Un tantinet trop tard en fait. Je regarde mon démon apparaître, figée de stupeur. Il est là, encore une fois et je rêve d'aller me blottir dans ses bras comme quand je n'étais qu'une enfant. Mais son regard est froid et cruel, autant que peut l'être une montagne en été. Pleine de crevasse prête à s'ouvrir sous nos pieds. Abel attire soudain mon attention, mais il n'est plus qu'une bête. Néanmoins il me suffit à changer les pensées de mon esprit mauvais. J'étire un sourire sadique.

- Ne t'en fais pas, chaton.
- Opalyne qu'est ce ...
- Misa, Azazel, en retrait !

Ma voix est plus forte et assurée que je ne le crois capable, mais c'est une bonne chose. Je déploie mes ailes, laissant ma magie inonder mon corps de part en part, glisser jusque sur ma peau, prête à filer comme les carreaux d'une arbalète. Le mage réagit soudain, prenant la bête devant moi pour cible, mais cette fois, je suis un tantinet plus rapide et Misa a compris le message. Dotée de la même capacité que le mage, je lui envoie une sphère bleu au visage. La sphère se forme dans ma main, aussi vite qu'un ouragan né sur une mer déchainer. Elle file vivement sur sa cible, m'arrachant pourtant un hoquet ou se mêle surprise et douleur. En effet, l'énergie en filant ma brûler, et guère gentillement et ma main me semble avoir été plongé dans l'acide. Je recula de quelques pas, mes ailes vibrant dans mon dos.
Où est Abel ? Je ne le vois nul part lorsque je redresse la tête, je ne sens que ce souffle tiède sur ma nuque. Mes cheveux me semble se hérisser sur ma nuque alors que je retiens mon souffle. Puis je sens la magie enflée de nouveau en moi, le souffle sur ma peau disparait alors que j'envoie sur le magicien qui se relève une violente vague de peur. Un pouvoir que certain juge superflu mais que, dans l'instant, je juge parfait. Et mon ennemi vacille, au moment même ou IL apparait sous mon nez. Je pousse un cri de surprise alors que quelques choses se glisse entre mes côtes, poisons venimeux et glacé. Je recule avant de tomber, comme qui dirait, sur le cul. Misa est à côté de moi et ce ne sont autres que ses doigts qui se sont enfoncés dans la chair tendre pour me forcer à reculer. je suis prête à lui hurler ma rage quand sa douce voix me raisonne.

- Ne te laisse pas surprendre, ou nous aurons perdu. Abel ne peut se battre contre ses deux ennemis à la fois.

J'hoche la tête, et elle me relâche. Je me redresse plus lentement que je ne le voudrais. Le bruit des griffes sur le sol de mon camarade raisonne un instant, puis toutes les torches s'éteignent. Une sphère bleu jaillit des ténèbres et je pousse un cris d'indignation. Les lâches compte nous attaquer en nous privant de notre vue. Sans réfléchir, j'envoie une autre sphère sur celle du mage. Je contient un cris de douleur alors que ma main me brûle de plus belle. Mais les deux sphères se croisent et explose, illuminant la pièce d'une lumière aveuglante qui me force à fermer les yeux. Le temps me semble soudain passer au ralentis quand la voix d'Azazel me parviens, visiblement frustrer.

- Je ne sens plus leur étrange parfum ...

Je rouvre mes paupières, les torches ne se sont pas rallumer et je peste, espérant qu'Abel est là, tout prêt, et qu'il va bien. Je n'ose souffler son nom pourtant, ne craignant pas que cela donne ma position à mes ennemis mais craignant surtout que cela trahissent mon attachement à cet imbécile. Un fin sourire nait sur mes lèvres à cette idée, en même temps qu'une larme traîtresse choisit ce moment pour rouler sur ma joue. Un bruit me parviens, rvivant l'espoir que le Bélua va bien, mais je comprend vite que c'est cette sale dryade et non pas mon ami, enfin, mon esclave. Je me redresse avec une lenteur excessive, espérant trouver quelques choses quand une rangée de torche s'allume dans un couloir sur ma gauche. Révélant que la pièce est vide. Nos adverssaires veulent nous attirer plus loin encore mais ce que mon regard cherche surtout à présent, c'est Abel.
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Jeu 31 Juil 2014, 06:50



Abel commençait à être familier avec cette sensation particulière qu’il ressentait sous sa forme animale. Les instincts de son totem prenaient le dessus, le laissant tel un simple spectateur de ce que l’esprit faisait. Avec le temps et la pratique, il parvenait à rester conscient, lucide, et même de plus en plus à influer sur ses actes, mais l’impulsion restait à l’initiative du totem qui savait bien mieux que lui diriger ce corps. Sa patte blessée aurait été un véritable calvaire s’il avait dû la contrôler lui-même. Déjà qu’il avait du mal à se déplacer à quatre pattes, une situation de combat où il n’en avait que trois à sa disposition se serait sans doute terminée prématurément par une chute aussi ridicule que désastreuse pour la suite des évènements. Mais l’animal en lui avait tous les éléments pour se mouvoir même ainsi. Il avait déjà adapté la trajectoire et la force de ses bonds, avait envisagé comment il pourrait attaquer, comment il pourrait esquiver. Son adversaire était à l’autre bout de la pièce. Le magicien était à présent le problème d’Opalyne, ce qui inquiétait quelque peu le bélua qui se demandait comment elle allait pouvoir faire face à l’ennemi qui avait bien failli le tuer avec sa magie sans qu’il ne puisse rien y faire. Mais heureusement pour lui, c’était la deuxième fois qu’il avait affaire à ce vampire et la première s’était soldée par la fuite plus que précipitée de son ennemi. Il n’avait donc qu’à réitérer la chose.

Abel n’eut besoin que de quelques bonds pour franchir  la distance qui le séparait de son adversaire. Celui-ci ne sembla pas bouger, sans doute surpris par la vitesse du félin, et c’est avec tout l’élan qu’il avait accumulé que la panthère se jeta, mâchoire ouverte, en direction de la gorge de son adversaire. Devant l’inaction du vampire, Abel cru que ce combat serait bien plus simple qu’il aurait cru, mais au moment de refermer ses crocs sur sa peau, la brume sombre qui venait d’apparaître ne lui offrit aucune résistance et, emporté par sa vitesse, Abel manqua sa réception sur sa patte blessée, l’envoyant glisser au sol quelques mètres plus loin. En se relevant, il trouva son adversaire prêt à lui asséner un coup de poignard qu’il esquiva de justesse en bondissant droit vers les jambes du vampire. Cette fois ci, surpris par le mouvement, le vampire mit quelques instants de trop à disparaître dans la brume, et le goût du sang envahi la gueule de la panthère. Un liquide rouge dégoulinait entre ses crocs alors que son adversaire, réapparu quelques mètres plus loin, boitait en pestant contre la créature.
Il semblait que l’animal prenait peu à peu le dessus, mais Abel réprima néanmoins les impulsions sauvages de son totem. Son réflexe fulgurant leur avait peut-être sauvé la vie et leur avait permis de blesser le vampire, mais il ne s’agissait pas à présent de faire une erreur bête en se laissant emporter par le goût du sang. Tentant de surprendre la créature, le vampire lança son poignard en sa direction mais, sans doute quelque peu affecté par sa blessure et l’adrénaline de la bataille, celui-ci manqua Abel de dix bons centimètres, un instant avant que les torches ne s’éteignent brusquement. Le bélua aperçu un sourire furtif sur les lèvres de son adversaire, pensant certainement que cette situation allait donner un avantage à une créature de la nuit, mais il oubliait que le plus redoutable des chasseurs nocturnes n’était peut-être pas celui qu’il croyait. Abel voyait dans la pièce comme un humain verrait en plein jour, car même si ses yeux félins avaient parfois du mal à distinguer les couleurs ou les contrastes d’objets immobiles, une simple pénombre lui suffisait pour distinguer les cibles en mouvement là où des yeux humains auraient été incapables de déceler quoi que ce soit.

Abel eut une idée qu’il exécuta sans même y penser. Il réprima violemment l’envie de bondir de son totem au moment où celui-ci allait s’élancer pour l’encourager vivement à poursuivre son mouvement une seconde plus tard. Il en résultat une feinte grossière mais le vampire, s’attendant à voir l’animal bondir une fois de plus, disparu dans la brume un petit peu trop tôt, et au moment où il réapparu, la panthère avait déjà bondit vers lui. Parvenant tant bien que mal à protéger son cou avec ses bras, geste qui lui sauva la vie de justesse, il ne put empêcher de nombreuses morsures de pleuvoir sur lui de manière impitoyable, arrachant la chair à chaque coup de crocs et l’obligeant à disparaître dans un cri de douleur. Un instant plus tard, une ombre quitta la pièce et le bélua se retourna vers Opalyne. Il avait entendu la fureur de son combat et avait aperçu des éclairs bleutés, témoins de la lutte sans merci que la démone avait livrée.

Tentant tant bien que mal de se déplacer en maintenant sa patte avant blessée en l’air, il arriva près de la démone pour constater qu’elle avait été blessée. Sans pouvoir retenir son geste, la panthère colla brièvement sa tête au pelage noir maculé de sang au corps d’Opalyne. Modulant à grand mal ses cordes vocales pour retrouver une tonalité compréhensible, le bélua grogna légèrement avant de parler d’une voix difficilement intelligible.
« Est-ce que c’est grave ? »
Abel, sans bien pouvoir expliquer pourquoi, se sentit coupable en voyait les mains meurtries et le sang coulant de la blessure de la démone. Le pacte lui imposait de la protéger, la voir blessée lui apparaissait comme un échec.
La panthère leva sa patte blessée vers la blessure et une fleur jaune en forme d’étoile poussa au bout de ses griffes qu’il vint délicatement déposer contre la blessure de la démone.
« Maitient la contre ta plaie. Ca va piquer, mais tu guériras plus vite. Tu vas avoir besoin d’un mage, je ne sais pas si c’est une bonne idée de… »
Au moment où il prononça ses derniers mots, une douleur qu’il connaissait paralysa son épaule et la fin de sa phrase se transforma en un mélange de miaulement et de rugissement incompréhensible. Sous son pelage noir, le dessin d’un papillon violet apparu et se mit à briller. Quoi qu’il se passe et même s’il n’avait voulu que la mettre en lieu sûr, il devrait suivre les ordres d’Opalyne…
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Dim 23 Nov 2014, 23:48



Ils devaient continuer. Les commandements de la démone étaient clairs, si elle voulait percer ce mystère à jour, Abel ne pourrait pas l’en empêcher, et pire que ça, il était obligé de poursuivre avec elle. Tels étaient les termes de leur pacte, et chaque fois qu’il avait fait mine de s’en détourner, chaque fois qu’il avait émis un doute, qu’il y avait seulement songé, la marque qu’Opalyne lui avait laissée était venue lui rappeler douloureusement qu’il ne pouvait transiger avec ce pourquoi il s’était engagé. Abel se demandait si cela avait été une bonne idée, s’il n’aurait pas mieux fait de prendre son temps et de traquer encore plus loin le maître démon qu’il chassait, plutôt que de demander l’aide d’Opalyne pour venir l’achever plus vite. Sans doute qu’il se serait épargné bien des mésaventures, mais à présent il était trop tard pour rebrousser chemin. Des lettres de sang étaient venues sceller leur lien, auquel aucun des deux ne pouvait à présenter se soustraire.

Amarel était parvenue à se relever, trop tard pour peser dans le combat quoi s’était déroulé, mais Abel fut soulagé de voir qu’elle n’avait rien. Tout s’était passé très vite, et le bélua savait qu’en de telles situations un trait perdu pouvait facilement achever une vie sans que l’on s’en rende compte. Mais la nymphe, si elle était un petit peu choquée par la rudesse de la situation, ne semblaient pas avoir été blessée. Observant les conditions d’un œil vif, elle porta rapidement son attention sur le cristal rougeâtre qu’elle avait déjà repéré en entrant dans la salle. Une aura malsaine s’en dégageait, comme s’il contenait en lui un pouvoir sombre et menaçant. Suivant le regard de la dryade, Abel s’approcha rapidement de l’objet, ses pattes foulant rapidement le sol de la crypte. A mesure qu’il s’approchait, le bélua sentit cette aura s’amplifier, comme si elle menaçait de s’emparer de lui. D’un geste brusque, il projeta l’une de ses pattes contre le socle de l’objet, qui alla glisser sur le sol vers l’un des coins de la pièce. Mais plutôt que de se briser, comme l’avait espéré l’enfant de Phoebe, l’objet se mit à émettre un bruit assourdissant. A vrai dire, la pièce était totalement silencieuse, car c’était dans l’esprit du groupe qu’était venu se glisser ce cri déchirant. Abel grogna avec fureur, tandis qu’Amarel et Opalyne tentaient de placer leurs mains sur leurs oreilles pour se protéger du cri, sans que cela n’ait aucun effet. Alors que le bélua s’apprêtait à repartir à l’assaut de cet objet diabolique, il eut tout juste le temps de voir une silhouette se déplacer rapidement vers lui. Une violente onde de choc décolla ses pattes du sol, projetant son corps près de ses amies.
« Tu n’es qu’un idiot, Abel. Ta mère a perdu son rang et j’ai été chassé par ta faute. Si seulement tu pouvais ne jamais être né. »
Le bélua était partagé entre la douleur et la colère. Les paroles assassins de l’illusion venaient mettre à mal ses plus brillantes tentatives pour rester impassible à leur sens, mais, bien qu’il doutait que cet homme soit bien celui qu’il disait être, ses paroles étaient pourtant pleines de sens. En proie à un doute terrible, Abel n’eut pas le temps de réagir lorsqu’il vit les ailes de papillon de la démone claquer devant lui, la projetant vers leur adversaire, ses deux bâtons en avant.
« Fous-lui la paix ! »
Le cri de la créature des enfers inspirait la haine qu’elle ressentait envers celui qui torturait Abel, et elle n’eut aucun scrupule à le frapper violemment alors qu’elle entrait en contact avec lui à une vitesse qu’elle ne maîtrisa pas très bien. Dans une chute assez confuse, elle parvint à coller ses deux armes contre le torse du magicien qui fut pris de convulsions de douleurs assez impressionnantes avant de disparaître soudainement.

Le calme qui était revenu alors que la démone, allongée sur le sol, jetait un œil en arrière, fut cependant de courte durée, et déjà le cri glaçant du cristal retentit à nouveau. Une seconde après, ce fut un arbre majestueux qui sembla se matérialiser au milieu de la pièce, entouré de flammes noires qui semblaient tout droit sortir des enfers. Le bélua plissa les yeux, ne comprenant pas bien ce qu’il voyait, s’interrogeant de voir ce brasier qui ne dégageait aucune chaleur, mais il comprit rapidement la situation lorsqu’il vit le regard figé de la dryade qui semblait littéralement paralysée par ce qu’elle voyait.
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Dim 23 Nov 2014, 23:50



« Amarel, ce que tu vois n’est pas réel. »
Couvrant presque entièrement la voix peu intelligible du bélua, une voix sembla émaner de l’arbre dans un son craquant et surnaturel.
« Tu as échouée, et à présent je me meurs. »
« Non… »
Le bélua eut tout juste le temps de venir faire barrage avec son corps pour la soutenir alors qu’elle semblait avoir perdu la force de se maintenir debout. La situation devenait de plus en plus critique, et ces assauts multiples venaient mettre à mal la cohésion qu’ils essaient de retrouver. A chaque fois que l’un d’entre eux semblait en position de force, une nouvelle illusion venait ébranler ses certitudes. C’était peine perdue s’ils ne parvenaient pas rapidement à briser l’enchantement. Pour l’instant, personne n’avait subi de blessure grave, mais ils n’allaient pas avoir cette chance bien longtemps s’ils ne trouvaient pas rapidement une solution au problème. Il ne fallait pas être particulièrement éveillé aux auras et aux subtilités de la magie pour comprendre que ces phénomènes venaient de ce cristal. Qui l’avait enchanté et placé là, et dans quel but, ça Abel l’ignorait, mais il semblait être responsable de tous leurs maux. Peinant à distinguer la démone à travers les flammes noires qui dévoraient l’arbre, le bélua tenta de s’approcher, mais fut repoussé par la chute d’une branche qui vint lui barrer le passage. La créature des enfers allait devoir se débrouiller seule pour les sortir de là…
« Opalyne, le cristal ! »
« Oui, je sais ! »
Une certaine exaspération pouvait s’entendre dans le ton de la démone. Evidemment, elle avait compris elle aussi d’où venait ce phénomène qui semblait se nourrir de leurs peurs et de leur passé pour générer des illusions en mesure de les troubler émotionnellement, mais c’était une chose de le savoir et une autre de pouvoir y mettre un terme.

La démone se redressa légèrement, s’aidant de ses bras pour s’éloigner quelque peu de l’arbre en flammes, et aperçut le cristal rouge au pied du mur opposé. Titubant légèrement, la démone se releva et s’élança vers l’objet qui leur causait tant de difficultés. Alors qu’elle s’apprêtait à l’atteindre, son mentor apparut à ses côtés, levant son sabre avec un air menaçant.
« Petite sotte… »
Faisant un effort pour ne pas y prêter attention, la créature des enfers esquiva le coup qu’il lui porta, atteignant le cristal non sans difficultés. Alors que le démon s’apprêtait à lui porter un nouveau coup, qu’elle ne pourrait éviter cette fois ci, la démone réunit ce qu’il lui restait de forces et de courage pour s’emparer de l’objet magique. Ne prêtant pas attention au cri déchirant qui reprenait, elle l’écrasa violemment contre le mur, le brisant net. Une violente détonation retentit dans la pièce et Opalyne fut repoussée de plusieurs mètres, mais lorsqu’elle se releva, elle se rendit compte que tout avait disparu. Plus aucune trace du démon ni de l’arbre, et le silence était retombé, enfin. Il ne restait plus que les sanglots d’Amarel et la respiration rapide des trois compagnons pour venir troubler la quiétude qui était revenue sur cette crypte.

Encore sonnée par ce qui venait de se passer, ne comprenant pas bien pourquoi tout ceci était arrivé, la démone chercha des yeux le cristal, mais il semblait avoir disparu lui aussi, et avec lui l’aura malsaine qui l’entourait. C’était comme s’il s’était volatilisé, dispersé aux quatre vents.
Les bras d’Amarel entouraient le corps massif de la panthère à plaques, tandis que ses lianes masquaient à sa vue l’endroit où s’était trouvé l’arbre quelques instants plus tôt. Elle mit un moment avant de parvenir à regarder entre les fibres végétales, qu’elle s’empressa de ramener contre elle au moment où elle se rendit compte que le cauchemar était terminé. Serrant le bélua contre elle, comme si elle s’attendait à ce que l’arbre en flammes réapparaisse soudainement, elle se releva maladroitement, tâchant de calmer sa respiration et ses larmes.
« Quelle horreur… »
« C’est fini maintenant. »
Le bélua leva ses yeux jaunes vers la démone qui tapotait ses vêtements pour en enlever la poussière qui les maculait, avant de répondre au regard d’Abel par un hochement de tête entendu. Les trois compagnons restèrent là pendant un long moment, avant de reprendre l’exploration du sous-sol du monument religieux. Cependant, il n’y avait plus aucune trace des illusions qu’ils avaient aperçues. C’était un peu comme s’ils avaient rêvé, donnant à la suite de leur voyage une impression de décalage désagréable, mais qui n’était rien à côté de ce que cet objet leur avait fait subir.
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Je te connai, toi ... [Quête PV Abel]

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