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 Les monstres des temps jadis - Quête - PV Abel

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Dim 25 Jan 2015, 09:35

La jeune Rehla sens qu'elle se rapproche de ce qui sera peut-être un jour, chez elle. Pourtant, alors qu'elle chemine sans vraiment prendre garde à ce qui l'entoure, quelque chose la détourne. Les étoiles sont bien silencieuses, c'est ce que je me dit quand je me souviens de ses derniers jours. Mais cette nuit, l'une d'entre elle a dit quelque chose que j'aurai du comprendre. Comment suis-je arrivée ici ? je ne sais plus vraiment. Mais si j'avance aux milieux de ses troncs d'arbres blancs, c'est pour une bonne raison. Et plus j'y songe et plus tout cela justement, ne me semble être qu'un rêve. La flore ici est différente de tout ce que j'ai pu voir à ce jour, mais alors que mes pas me disent d'avancer, mon esprit recherche en vain à comprendre des mots que je ne connais pas. Des mots qui me paraissent toujours tout droit sortie de ma tête. Je me souviens d'avoir traverser des montagnes. Tout était si blanc que ma tête bourdonne encore. je préfère résolument le noir car avec le noir, les étoiles deviennent visible. Elune s'arrêta soudainement, comprenant enfin ce que toute la nuit durant, elle avait entendu. La Rehla réalisa soudain un peu plus ce qu'elle était et que le rêve n'en était peut-être, pas un finalement.

- Vite Clair de Lune, ne perdons plus une minute, je sais où nous devons aller !
- Miaou ?

Je me retourne vers le félin céleste, un instant, il m'a semblé comprendre ses miaulements. Cela arrive de plus en plus souvent et à chaque fois que mon esprit semble se rappeler, j’oublie de plus belle. C'est des plus frustrant d'ailleurs. mais sans en attendre davantage, je cours. Vers où ? Je ne le sais pas moi-même à vrai dire, mais je me laisse guider par mon instinct. Jusqu'à tomber dans une herbe turquoise. depuis quand l'herbe à cette couleur ?

- L'herbe n'est pas turquoise habituellement ? C'est la mer qui a parfois cette couleur ? Mais où ai-je bien pu atterrir ? Et les troncs sont toujours aussi blanc. Pourtant je ne rêve pas, il y a encore des feuilles sur ses arbres ! Je suis où moi ? Encore perdue en fait ...

Je réfléchit, assise dans l'herbe. dans mon dos, ma compagne est venu se coller à moi. Je me souviens que les étoiles m'ont dit quelques chose à ce sujet. Enfin, les étoiles ne parlent pas, c'est absurde ! Encore un coup de mon esprit. Où peut-être que. Je me fige, perdue dans mes certitudes je ne sais même plus à quoi je pensais au tout début. C'est de plus en plus déroutant. Soudain, je me relève, si vite que ma tête bourdonne et je doit m'accrocher à une branche pour ne pas retomber. je rit faiblement de ma propre bêtise avant de me souvenir.

- Perdu ! Mais oui, je doit retrouver quelqu'un qui c'est perdu ! Encore faudrait il que je ne sois pas perdue moi-même en fait.
- Mia-miaou.

Je regarde Clair de Lune. Elle paraît bien se moquer de moi et je fait mine de froncer les sourcils avant de sourire. Je suis incapable de lui en vouloir en fait. Et dans ma bonne humeur trop importante, je m'enfonce dans cette forêt où il fait nuit malgré le blanc éclatant des arbres et le feuillages aux milles couleurs qui semble flotter loin au dessus de ma tête. Où vais-je ? Je ne sais pas, mais ce qui est certain, c'est que c'est là que je dois aller. Ce qui l'est plus encore, c'est que je sais ne pas savoir ce qui m'attends vraiment. Mais je dois avancer et c'est ce que je fais, du moins, tant que mes jambes accepte de me porter.
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Ven 30 Jan 2015, 05:40




Abel avait choisi de passer par la forêt bleue, sans être vraiment sûr de ce qu'il faisait, au retour du temple des esprits. Ces bois avaient tout l'air d'une escale onirique, où la nature qu’il aimait tant lui offrait un spectacle de couleurs qu’il n'avait jamais pu admirer ailleurs. Le bélua apparaissait sous son aspect animal, qui lui était bien plus pratique lorsqu’il avait à parcourir de longues distances en forêt, et parce que cette forme semblait mieux s’accorder avec la nature. Il faisait étrangement sombre sur ces contrées, comme si la canopée les isolait de la lueur du soleil, mais cela ne dérangeait pas Abel lorsqu’il revêtait sa toison de fourrure. En effet, ses yeux félins pouvaient voir dans la pénombre presque aussi aisément qu’en plein jour, et il avait assez l’habitude de se déplacer en forêt pour que cela lui suffise pour ne pas se perdre, même s’il fallait bien dire que ces bois avaient de quoi dérouter. L’herbe, les branches et les feuilles avaient une couleur bien mystérieuse, si bien que le bélua avait l’impression de rêver éveillé. La flore et la faune, riche et préservée, lui évoquaient toutes les merveilles que la Lune avait offertes à la Terre dans les croyances de son peuple. Sans qu’il ne sache réellement pourquoi, ces lieux étaient réconfortants. Il avait bien fait de venir.

Tandis qu’il errait sans vraiment faire attention à ce qui se dressait devant lui, trop occupé à observer les fleurs, les arbres et les buissons en tous genres qu’il découvrait à chaque instant, il entendit soudain une voix au loin. Elle était très faible, beaucoup trop pour qu’il puisse entendre les mots prononcés, mais il lui semblait bien qu’il avait entendu quelqu’un. Instinctivement, le bélua abandonna ses contemplations et se fit discret. Il n'était pas réellement inquiet quant à la présence d'animaux sauvages, mais il devait bien admettre qu'il ne savait pas grand chose de ses bois, ni à qui ils pouvaient appartenir. Mieux valait pour lui de rester prudent tant qu’il ne saurait pas à qui il avait affaire et quelles étaient ses intentions.
Abel s’approcha discrètement de l’endroit d’où provenait la voix pour apercevoir une jeune femme et un petit animal qui lui inspira tout de suite confiance. Un autre félin… La personne qu’il accompagnait devait apprécier les animaux, et si elle était capable de porter de l’affection à un petit chat, il y avait fort à parier qu’elle n’aurait pas de réaction violente envers un plus gros chat…

Les béluas avaient cette capacité de pouvoir contrôler les animaux. Abel ne se l’expliquait pas bien, mais il était capable de déclencher des réactions variées parmi la faune. Cette fois-ci, il n’allait pas s’en servir pour porter atteinte à qui que ce soit, mais simplement pour rassurer et apaiser ce petit être. La venue d’un autre animal, souvent perçu comme un prédateur, aurait pu le perturber, et ce n’était pas ce que souhaitait Abel s’il désirait établir pacifiquement le contact avec cette personne. Aussi, il envoya des images sereines et apaisantes à l’esprit du petit chat, l’incitant à rester calme en lui montrant qu’il n’avait rien à craindre de lui. Puis la panthère à plaques abandonna le fourré derrière lequel elle avait pris refuge pour se diriger vers Elune. La créature feint d’abord de ne pas l’avoir vue, passant à une dizaine de mètres devant elle pour aller boire quelques gorgées d’eau qui s’était accumulée dans un petit étang au bord du sentier. Laissant à la jeune femme le temps d’accepter sa présence, le bélua revint quelques mètres en sa direction, puis s’immobilisa à bonne distance, l’observant de ses yeux jaunes, attendant une réaction de sa part pour savoir s’il pouvait s’approcher plus.
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Sam 31 Jan 2015, 22:21

Clair de Lune redressa la tête et Elune suivit le regard de son amie à quatre pattes, surprise, la Rehla esquiva un mouvement de recul en voyant la panthère à plaque surgir, puis, avec une surprise redoublée et une sorte de fascination, elle observa le félin céleste qui, au contraire de ses habitudes, ne faisaient rien pour s'éloigner de cet animal étranger. Stoïque, Clair de Lune attendait, malgré tout dans son regard se lisait une méfiance certaine. Je la suis des yeux, cette créature magnifique qui va boire, comme si elle ne nous avaient pas vue, c'est peut-être le cas en fait. Je ne comprends pas comment pareil animal peut-être si calme, nous snobant complètement. Nous sommes deux étrangères sur son territoire non ? Les questions se chamboule dans ma tête en un joyeux déluges sans réponses et alors que je m'apprête à faire un pas, elle se retourne et reviens vers moi. Son regard m'hypnotise un instant de par son intensité et avant que je ne m'en rende compte, je parle toute seule, où presque.

- Quel belle bête, tu es ... magnifique. Non enfin, je veux dire, ahhh ! Ne pas crier, je ne doit pas crier. Je te fais pas peur hein ? Ohlala, mais qu'est ce que je fiche ici moi. Clair de Lune, on... je crois que, on devrais s'éloigner non ? Je veux dire, c'est surement chez elle ici et ... heu ... Gentil chat hein ...
- Calme toi, miaou, mia.

Interloqué, Elune observa sa compagne. Pour la première fois, elle avait entendu des mots dans les miaulements de son amie. La Rehla compris soudain ce qu'elle avait entendu quelques nuits plus tôt de la part des étoiles. A moins qu'elle ne l'est rêver ou simplement imaginer ? Car la jeune femme se refusait encore à comprendre à quel race elle appartenait, se servant de son amnésie comme d'un bouclier pour que la folie lui semble encore une explication logique. Rassurante. Le tout pour garder terrer au plus profond d'elle-même de terribles souvenirs. Je regarde le félin céleste qui remue la queue avec impatience devant moi, puis, d'un pas prudent, indécis même, je m'approche de la panthère, tendant une main tremblante vers elle, cherchant dans son regard quoi que ce soit qui me rassure, ou cherchant ma propre mort, sait on jamais. Puis soudainement, je me jette à son cou. C'est fou mais j'ai envie d'enfouir mes mains dans son étranges pelage, où plutôt, de caresser ses grosses plaques bien solide. Et le contact avec le corps chaud me surprends si bien que j'en rie. Je rie de ma propre folie tout en caressant les oreilles de cet étrange animal, avant de réalisé ce que je fais. Je suis complètement folle, bonne à interné. Une image me traverse soudain la tête, électrochoc violent qui me pousse à me jeter en arrière, portant une main sur mes lèvres. Très lentement, Elune se rappela son dernier rêve et la Rehla se demanda soudain si ce songe en été vraiment un. L'esprit ailleurs, elle finit cependant par penché lentement la tête sur le côté, fixant de ses yeux sombre et malicieux la créature qui avait surgit et qu'elle avait caressé. Ses doigts glissèrent lentement, jusqu'à attrapé l'anneau à son cou, le serrant instinctivement. Elle se souvenait d'avoir vu le ciel et d'avoir entendu leurs chants. Sa voix brisa soudain le silence.

- Qui es tu ?
- Miaou ? Ça va ?

J'ignore la question de ma compagne, me redressant lentement, avec la prudence d'un chat face à un prédateur. Je ne me souviens que du chant doux de la nuit et du ciel, de la lumière tendre de mère la Lune sur la montagne, et d'image se formant dans mon esprit pour traduire des !mots d'une langue venue d'ailleurs. Une langue qui connaît les secrets du monde. La folie est une brume dans laquelle je crois bien que je nage mais aucun autre son ne peux surgir de mes lèvres tant ma gorge c'est serrer. Et je crois bien soudain, que je comprends un peu mieux que seule la nuit détiens les réponses à mes questions.
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Lun 02 Fév 2015, 13:00




La panthère était immobile, attendant de voir quelle serait la réaction de la jeune femme. Abel ne savait pas quels peuples pouvaient régner sur ces lieux, et il n’avait reconnu chez Elune aucun trait qui aurait pu lui permettre de deviner son allégeance, bien que la présence du petit chat à ses côtés l’ait amené à croire qu’elle était quelqu’un de bienfaisant. Mais tant qu’il n’avait pas plus d’éléments à sa disposition, il valait mieux pour lui s’attendre à tout. Les quelques mots qu’elle prononça le mirent cependant en confiance. Elle semblait un petit peu effrayée, comme il pouvait s’y attendre. Sous cette apparence, Abel était presque indissociable d’une bête sauvage, et quiconque croisait une panthère à plaques se devait d’agir avec prudence bien qu’il était peu probable que l’une d’entre elle s’en prenne à quelqu’un sans raison valable. L’absence de créatures similaires dans ces contrées avait peut-être déjà trahi son appartenance au peuple de Phoebe, mais aux dires de la jeune femme, il semblait qu’elle le prenait réellement pour un animal. Pour l’instant, c’était peut-être mieux ainsi…
Abel vit Elune hésiter à partir, avant de finalement se décider à s’approcher de lui d’un air méfiant. Elle ne semblait pas menaçante, aussi le bélua se décida à la laisser faire en baissant légèrement les yeux, pour lui faire comprendre qu’elle n’avait pas à se méfier de lui. Après tout, si c’était son premier contact avec le peuple qui vivait en ces lieux, il avait tout intérêt à montrer la meilleure partie de sa personnalité. Son totem ne semblait pas réellement rassuré à l’idée de laisser cette jeune femme venir si près de lui. Ses yeux jaunes brillèrent l’espace d’un instant, mais Abel parvint à réprimer ses instincts qui lui auraient commandé de garder Elune à distance. La voyant approcher de plus en plus, la panthère se risqua à faire un pas en avant, gardant toujours les yeux baissés, mais elle regretta vite son geste. La créature n’eut pas le temps de réagir au moment où la rehla se jeta à son cou. Abel cru d’abord à une attaque et leva vivement l’une de ses pattes, mais il s’arrêta dans son mouvement quand il comprit qu’il s’agissait d’un geste affectueux. Aussi étrange que cela pouvait paraître, Elune était en train de le serrer dans ses bras.

D’abord quelque peu désarçonné, le bélua abandonna vite ses réticences et vint poser sa tête contre l’épaule de la jeune femme, l’entourant lui aussi de sa patte. La situation était quelque peu insolite, c’était bien la première fois qu’une inconnue l’accueillait de la sorte, mais un petit peu d’affection dans un monde où tout n’était que méfiance et suspicion apparaissait comme une bouffée d’air frais bienvenue. Abel laissa glisser sa tête vers celle de la rehla, sentant sa joue contre ses vibrisses au moment où la main de la jeune femme parcourut son pelage. Le bélua était heureux que sa première rencontre en ces lieux ait porté sur un être aussi gentil, et c’est presque à contrecœur qu’il la vit finalement s’éloigner. Qu’il soit sous sa forme animale ou sa forme humaine, la dualité de son être le rendait vite dangereux aux yeux de bon nombre de personnes, et ce qui se racontait sur les créatures sauvages finissait de lui donner l’image d’un monstre dont il fallait se méfier. Les moments où quelqu’un dépassait ses préjugés pour lui offrir quelque chose d’autre étaient précieux à ses yeux.

En entendant sa question, Abel leva les yeux vers Elune en envoyant une image rassurante au petit chat, lui assurant que tout allait bien.
« Je m’appelle Abel, je suis un bélua. J’ai aperçu cette forêt en voulant rentrer chez moi, et je suis venu l’admirer. C’est vraiment magnifique… Et toi, qui es-tu ? Ton peuple a l’air amical. Je n’ai pas l’habitude que les gens soient si gentils avec moi de prime abord… »
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Lun 02 Fév 2015, 21:17

Elune hésita à rire de sa propre question quand la panthère prit parole. Jamais avant Clair de Lune la rehla n'avait entendu un animal parler. Elle en fut d'ailleurs si surprises que de longue minutes durant, elle se contenta d'hocher bêtement la tête. Puis, son esprit sembla enfin se décidé à réagir. Un Bélua ? Ce serait là une explication logique et bien que n'en ayant jamais croisé, j'ai déjà entendu ce nom de race et il m'évoque des êtres qui aime, comme moi, Mère Lune. Quoi que plus sauvage, plus proche de la nature que de la lune bien que Phoebe représente les deux. Et puis, au moins cet Abel semble loin d'être dangereux, enfin, tant que je ne regarde pas les crocs et les griffes qui me paraisse bien aiguisée quand même. Ce qui me chagrine, c'est que je ne sais même pas lui dire à quel race moi j'appartiens. Je sais que quelque part au fond de moi, je le sais mais pour une obscure raison, j'ai choisis de l'oublier. Finalement, je réponds d'une voix calme quoi que légèrement vacillante, comme, hésitante ?

- Je m'appelle Elune et je vis depuis peu dans la Cité non loin. En fait, tu vas surement trouvé ça bête mais ... au fait, je peux te tutoyer hein ? Bon je reprends donc, tu vas surement en rire, même si je sais pas si une panthère peu rire, enfin bref. Tout ça pour dire que je ne sais même pas à quel race j'appartiens. Je l'ai comme, oublié ?
- Hé, m'oublie miaou pas.
- Ah oui, elle c'est Clair de Lune et t'as vraiment de la chance qu'elle se soit pas déjà cacher. Habituellement, c'est ce qu'elle fait toujours avec les étrangers. Une vraie trouillarde !


Ma compagne ne relève même pas mes paroles, ce qui n'est à vrai dire pas plus mal. Mais quelque chose me chagrine. J'ai rêver d'Abel, où en tout cas d'un être qui lui ressemble. Un autre félin ? Je sais plus vraiment. Les images deviennent flou et j'en ai même oublié ce que les étoiles ont pu me dire. En fait, je ne suis même plus certaines de mes propres souvenirs, c'est peu dire ! Et avouer à cet inconnu que je parle aux étoiles, c'est signé définitivement mon arrêt de folie non ? A moins qu'il ne me crois juste purement l'excentrique ? Je n'ai en revanche pas oublié ses derniers mots et je m'empresse soudain d'ajouter.

- Tu t'attendais à quoi ? J'ai une sainte horreur du sang et de la violence alors je n'aller surement pas te sauter dessus pour te mettre à mort. Rien que l'idée en soit me rend malade.

Je me lève enfin, décidant que j'ai assez trainer par terre. La forêt est devenu étrangement silencieuse tout à coup et je peut presque entendre les battements de mon cœur, qui tape si fort dans ma poitrine. A ceci prêt que j'ai pas l'ouïe assez fine même si je sais en revanche qu'il bat la chamade, résultat de cette rencontre inattendu. La canopée me semble étouffante à présent et je chasse d'une main un insecte qui a visiblement trouver mon nez à son goût, me faisant loucher et sourire. Et me donnant surement un air des plus ridicule. Finalement, c'est un peu penaude que je prend parole pour la dernière fois. Enfin la dernière avant la prochaine, je suis une vraie pipelette.

- Je suis aussi perdue que toi, je crois.

Elune se remit pourtant à sourire, heureuse de cette rencontre étrange qui visiblement, se passait bien mieux que ce à quoi elle aurait pu songer. Une rencontre qu'elle voyait comme bienveillante, oubliant en cela toute prudence. Pourtant, la Forêt Bleu recèle de danger et le Bélua qui avait surgit était loin d'être la seule bête des lieux. Bien au contraire... Pourtant, les créatures discrète attendaient encore leur heure, surveillant une Rehla à la mémoire défaillante et son étrange ami à plaque.
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Mar 10 Fév 2015, 22:29




Abel observait tour à tour la jeune femme et le petit chat qui l’accompagnait. Il fut surpris lorsque la jeune femme accéda à la demande du petit animal. Le comprenait-elle elle aussi ? En observant leurs comportements, il était facile pour le bélua de déchiffrer le langage animal, surtout celui des félins auquel il était particulièrement habitué, mais c’était bien la première fois qu’il rencontrait quelqu’un qui soit doué des même facultés. Peut-être qu’à force de côtoyer ce petit être, elle avait fini par développer ce don, ou peut-être encore qu’une magie était ici à l’œuvre. Quoi qu’il puisse en être, Abel était de plus en plus rassuré au sujet de cette jeune femme. La proximité avec le monde animal était preuve d’humilité et d’empathie, des qualités malheureusement rares chez la plupart des gens que le bélua avait croisés au-delà des forêts du rocher au clair de Lune.
Le nom de la jeune femme le fit sourire, de même que sa question.
« Bien sûr que tu le peux. La plupart du temps, les autres ne se posent même pas la question lorsqu’ils s’adressent à un animal. Tu portes un bien joli nom, Elune. Nous autres béluas vénérons l’astre de la nuit. C’est notre déesse Lune qui nous a confié nos esprits animaux, après avoir fait don à la Terre de nos frères à quatre pattes. Je sais que ces croyances ne sont pas très répandues au-delà de nos forêts, mais la Lune est pour nous source de réconfort, et d’harmonie. Elle nous apporte beaucoup… »
Abel fit glisser l’une de ses pattes au milieu des feuilles qui recouvrait le sol de la forêt, et celles-ci se mirent à tournoyer pour venir former un petit tas qui ne tarda pas à prendre la forme d’un chat. Le sourire du bélua s’accentua au moment où un petit félin au pelage noir bondit hors des feuilles pour venir s’immobiliser en posant ses yeux ronds sur Elune, Abel et Clair de Lune. S’étirant comme s’il venait de se réveiller, la petite créature posa ses coussinets sur le sol, avançant prudemment ses pattes comme pour tâter la texture sur laquelle il marchait et, comprenant qu’il n’avait rien à craindre, il se dirigea naturellement vers l’autre chat. En s’immobilisant près de lui, le petit félin émit un petit miaulement, qu’Abel pouvait reconnaître sans mal. Peut-être qu’Elune pourrait aussi en comprendre le sens.
« Bonjour. Je ne sais pas ce que je fais ici… Sommes-nous sur ton territoire ? »

Le bélua, amusé par Clair de Lune et son invocation, reporta son attention sur Elune. Elle semblait vraiment bienveillante et pacifique. Peut-être devrait-il prendre exemple sur elle…
« J’aime ma forme animale. C’est un cadeau magnifique qui m’a été offert par la Lune, je n’aime pas la cacher, mais souvent j’y suis obligé quand j’arpente des terres qui ne sont pas celles de mon peuple. Certains nous chassent, certains ont peur de nous en nous voyant marcher simplement au milieu d’une plaine. La plupart des gens qui croisent une panthère à plaques au détour d’un sentier de forêt ont une réaction bien moins agréable que la tienne. Au mieux ils tentent de s’enfuir. Parfois, c’est pire… »
Se rendant soudain compte qu’il ne savait pas réellement par où il était arrivé près de la jeune femme, les recoins de la forêt aux couleurs étranges se ressemblant tous, Abel se mit à regarder autour de lui. C’est vrai, il était peut-être perdu, mais lorsqu’il voyait la beauté de ces lieux, et la charmante compagnie que lui offrait Elune, il se dit que ce n’était peut-être pas un mal.

Malheureusement, les choses n’étaient pas aussi idéales que le bélua semblait l’imaginer. Les oreilles de la panthère à plaques se dressèrent soudain, comme par réflexe, et Abel ne fit plus aucun bruit, se concentrant sur ce qui l’entourait. Le petit chat noir avait eu la même réaction que lui, ses deux petites oreilles s’étant dressées dans l’air comme pour mieux écouter ce qu’il avait entendu. L’ouïe du bélua était bien meilleure lorsqu’il arborait sa forme féline, mais même avec cela, il ne put distinguer qu’un faible bruissement, lointain. Son totem, qui s’était quelque peu calmé vis-à-vis de la prétendue dangerosité d’Elune, réveilla à nouveaux des instincts enfouis dans l’esprit du bélua. Abel tourna sur lui-même, avant de revenir à la jeune femme.
« Nous ne sommes pas seuls ici… et quoi que ça puisse être, si je l’ai entendue de si loin, ça doit être plutôt massif… Tu sais s’il y a des animaux particuliers en ces bois ? »
La plupart des créatures qu’il avait croisées ne lui faisaient pas peur, car il pouvait aisément les contrôler, mais celle-ci ne lui inspirait guère confiance.
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Dim 22 Fév 2015, 12:45

Elune écouta avec attention la panthère à plaque, tout ce qu'il lui apprenait sur leur croyances vis à vis de la Lune tendait à rassurer la Rehla. Un instant durant, elle songea même à être elle-même une Bélua mais elle chassa bien vite cette pensée, repoussé par une certitude plus forte. La jeune femme s'assit même pour observer la magie de ce qu'elle considérer déjà être, son nouvel ami. Lorsque le félin sortie des feuilles comme par magie, elle esquissa un sourire ravi. Je ne sais pas comment il a fait mais mes doigts se rapproche un instant de la petite créature avant de se figer dans l'air. Je sais que toucher à tout n'est pas une bonne chose et je recule ma main, retenant mon geste sous le regard anxieux de Clair de Lune. Elle ne dit rien mais je sais parfaitement que c'est dans sa nature de se méfié des inconnus et même si elle ne semble pas prête à fuir, je devine dans ses yeux vifs que le moindre geste brusque la ferai se cacher dans mon dos. Clair de Lune hérisse d'ailleurs son poil quand le petit félin approche et si elle semble le comprendre, pour ma part, je ne saisis que deux mots, ce qui m'empêche de suivre cette discutions.

- Non, ici, c'est la forêt bleu, c'est tout ce que je sais.

Clair de Lune avance son museau pour renifler le petit chat et à sa réaction, je devine sa curiosité naissante envers cet être né de magie. Pour ma part, mes yeux se repose sur Abel naturellement au moment même ou il prend la parole. Je comprends ce qu'il doit ressentir, ou tout au moins, j'essaie. Je n'ai jamais été chasser particulièrement, rechercher au pire. Mais mes souvenirs sont flou et sombre, comme masqué et si je sais avoir eu un passé, je ne me souviens de rien. Instinctivement, mes doigts se porte à l'anneau gravé qui pend autour de mon cou, je caresse la tête de lion avant que mon pouce ne glisse sur l'aile qui la suit. Je ne connais pas la signification de ses deux gravures mais je suis certaine que je l'ai sus, avant. Elune ne réagit pas immédiatement aux nouvelles réactions d'Abel et, trop absorber dans ses pensées, il fallut l'intervention agité de Clair de Lune, laquelle s'était coller à sa jeune maîtresse. La Rehla compris soudainement que peut-être, leur petits groupe était en danger et elle se releva, avant de répondre d'une voix qui trahissait son angoisse naissante.

- Non, je ne sais pas.

Quelque chose me dit de fuir cet endroit mais je me retrouve incapable de bouger, du moins, jusqu'à ce que mes doigts effleure la dague accroché à mon short. Rassurer par la présence de l'arme, que j’exècre pourtant, je parvins un tant sois peu à ralentir les battements de mon cœur affolée. Je suis en train de réagir comme une parfaite idiote et un hurlement lointain me fait sursauter. Ça ne ressemble a aucun cris d'animal connu, c'est comme un mélange de croassement de corbeau avec le doux chant du loup. Un instant, je crois me rappeler de ce que j'ai entendu cette nuit. Mais la voix du ciel me trouble et je doute rapidement de ses souvenirs flou. Je recule d'un pas, manquant de marcher sur la queue de Clair de Lune qui feule instinctivement en bondissant de côté. décidément, je crois pouvoir affirmer que j'ai peur.
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Dim 01 Mar 2015, 01:48




Le bélua avait adopté sans vraiment s’en rendre compte le même comportement que le petit félin qu’il avait invoqué. Si la situation n’avait pas été un petit peu tendue, il aurait presque pu sourire en pensant que son totem n’était pas si différent d’un chat, mais à cette seule pensée le bélua sentit un grondement sourd s’échapper de sa gueule. Il fallait croire que l’esprit animal n’aimait pas vraiment cette comparaison… Mais Abel ne s’étonnait plus du comportement sauvage qu’il pouvait parfois adopter. En situation normale, quand rien ne le menaçait, le bélua sentait qu’il avait le contrôle de ses pensées et de ses gestes, même lorsqu’il avait revêtu sa forme animale. Par contre, lorsque ses instincts de préservation éveillaient l’attention et la réactivité de la panthère, Abel était forcé de lui céder peu à peu du terrain, car l’empêcher de se frayer un chemin vers son esprit lui couterait une énergie qui serait plus utile ailleurs. De plus, il fallait bien admettre qu’en cas de danger, les instincts et les réflexes d’une panthère à plaques étaient bien plus pratiques que ses propres capacités. Sans même y penser, Abel avait relevé le sens du vent, éliminant de sa recherche toute la zone située derrière lui, car si les créatures étaient passées par là, ils les auraient senties bien avant de les voir. Ses yeux félins étaient à l’affut du moindre mouvement, et ses vibrisses lui faisaient prendre instantanément conscience de tous les mouvements d’air qui pouvaient avoir lieu autour de lui. Sans même les regarder, Abel savait où étaient Clair de Lune, son invocation et Elune. Toutes ces pensées semblaient se manifester à lui comme s’il en avait simplement conscience, sans s’attarder sur la manière dont il avait obtenu ces informations. Mais si sa forme animale était capable de toutes ces choses que son corps humanoïde n’aurait jamais pu envisager, le fait de laisser le champs libre à son esprit félin réduisait drastiquement ses possibilités, l’obligeant parfois à obéir à contrecœur aux pulsions que le totem lui envoyait. En cet instant, ce n’était qu’au prix d’un effort important que le bélua était toujours là, se préoccupant de la manière dont Elune allait pouvoir échapper aux créatures.

Si elles étaient douées des mêmes capacités de lui en ce qui concernait la chasse, il ne pouvait pas se permettre de laisser la jeune femme seule. Il avait beau l’avoir rencontrée il y a peu, ses réactions l’avaient touché, et l’étreinte agréable qu’ils avaient partagée le liait à elle d’une certaine façon. Sa conscience ne pouvait se résoudre à abandonner une amie de la Lune au sort qui l’attendait s’il la laissait ici… Les yeux jaunes de la panthère se tournèrent vers la jeune femme.
« Plus un Sud il y a une rivière que nous pouvons traverser. Si nous y arrivons rapidement, notre piste sera brouillée et elles ne pourront plus nous suivre, si tenté que c’est bien ce que ces choses comptent faire. Grimpe sur mon dos. A pied elles te rattraperont facilement. Viens, il faut faire vite. »
Abel s’approcha de la jeune femme et se pencha vers l’avant pour lui permettre de se hisser plus facilement. Les panthères à plaques du continent naturel étaient un petit peu plus grandes que leurs homologues dénuée d’armure naturelle, et leurs plaques rugueuses faisaient de bonne prise pour un cavalier, bien qu’il était assez qu’une d’entre elle laisse quelqu’un monter sur son dos. Abel avait une certaine fierté, mais en cet instant il aurait été mal approprié de laisser son égo guider ces gestes. Phoebe aurait sans doute voulu qu’il vienne en aide à Elune, et c’était ce qu’il allait faire.
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Dim 22 Mar 2015, 21:17

Instinctivement, la Rehla compris que les réactions de ses étranges compagnons n'avait rien de rassurante. Angoissée, elle jetait nerveusement des coups d’œil à gauche et à droite en espérant peut-être, voir quelque chose. Cependant, rien ne suffisait à la rassurer et c'est d'une main incertaine qu'elle s’empara de son sceptre, dans l'espoir vain de pouvoir, peut-être, avoir assez de temps pour employer sa magie. La voix de la panthère me coupe de toute idée, me donnant un instant durant, un moyen de songer à autre chose. Fébrile, je l'approche avant de me glisser sur son dos, m'y accrochant d'une main peu sure tout en m'assurant d'un regard que Clair de Lune est quand à elle, bien capable de suivre. Lorsque le Bélua se mit en route, Elune resserra ses prises sur lui, le grondement sauvage derrière eux suffisant à l'effrayer. Clair de Lune réagit elle aussi instinctivement car le félin céleste détalla devant Abel en puisant dans toute la forces de ses pattes pour mettre le plus de distance entre eux et les créatures qui les suivaient in-amicalement. Je ferme les yeux, terrifiée à l'idée de servir de repas, laissant simplement le souffle d'air fouetter mon visage et faire voler mes cheveux dans un ballet sans doute bien organiser. Pourtant, un choc au niveau des épaules me propulse en arrière. Mon souffle se défait, l'air étant expulsé au moment de mon impact contre le sol dur. Je sens mon sceptre qui me rentre dans les reins, douloureusement et quand j'ouvre les yeux, c'est pour voir une branche basse vaciller, cruel obstacle à notre fuite.

Un grondement un peu plus proche qu'auparavant me pousse à détourner la tête et j'aperçois les yeux jaunes et vifs d'une bête étrange au milieu des feuillages. Au moment ou une patte puissante et muni de longue griffe se dresse, je tends la main, laissant un bouclier à demi sphérique prendre forme devant moi. Les griffes de la créature racle dessus en produisant un bruit atroce, mais je ne prends pas le temps de l'observer car déjà, l'adrénaline me donne des ailes. Je suis debout et je m'élance en courant dans la route prise par Abel et Clair de Lune, écorchant mes jambes sur des ronces bleu ou contre les branches basse des tronc immaculés. La rivière apparaît la, devant moi et je plonge dedans sans aucune hésitation. Le courant propulsa la Rehla quelques mètres plus en aval, sur une berge d'herbe tendre et douce à laquelle elle s'accrocha, cherchant de ses yeux sombre la moindre trace de vie amicale. Fort heureusement, les grognements de protestations restèrent sur la berge opposé, la séparant, pour un temps, des créatures dangereuses.

- Elune ?
- Ici !

Clair de Lune surgit soudainement entre deux fougères et je réalise que la couleur de son pelage s'adapte vraiment à ce lieu étrange et menaçant. Mais je ne prend guère le temps d'y réfléchir davantage car déjà, elle viens coller sa tête à la mienne, son angoisse se lisant dans ses yeux félins. Un instant, j'en oublie tout, avant que le clapotis de l'eau me rappel que je suis toujours à demi immergée dans la rivière glaciale. Je sors mon corps fébrile de l'eau en tremblant sous l'effort, avant de m'écrouler dans l'herbe. Une pensée pourtant, me pousse à ouvrir la bouche, même si mon esprit est trop embrouillé por que je saisisse la réponse que ma compagne me donne.

- Et Abel ?
- Il a ...
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Sam 28 Mar 2015, 20:30




Les foulées d’Abel étaient longues, mais visiblement pas assez pour mettre de la distance entre eux et les créatures qu’ils fuyaient. Les deux petits chats s’étaient mis à courir tout comme lui, sentant sans doute tout aussi bien le danger qui approchait, mais malgré tous ses efforts, le bélua se fit peu à peu distancer. Espérant offrir à ses poursuivants une piste difficile à suivre, il s’engouffra dans une portion de forêt un peu plus dense, filant tantôt au-dessus, tantôt en dessous des branches qu’il croisait. Il n’avait pas vraiment l’habitude de transporter des gens sur son dos, et s’il avait accepté de porter Elune pour cette fois, la situation ne lui était pas naturelle pour autant, aussi ne remarqua-t-il pas le léger choc qu’il subit au moment où la rehla tomba. Les impacts des branches et des buissons se faisaient nombreux alors qu’il courait aussi vite qu’il le pouvait, un de plus ou un de moins ne faisait pas une grande différence. Ses plaques étaient pratiques pour se protéger des prédateurs, mais elles avaient à la fois l’avantage et l’inconvénient d’isoler son corps des sensations extérieures. Ce ne fut qu’un certain nombre de foulées plus loin qu’il remarqua qu’il était légèrement plus habile, et changeant brusquement de direction, il constata soudain qu’Elune n’était plus là. Pris de panique, le bélua regarda tout autour de lui, espérant la voir quelque part, mais il réalisa bien vite qu’elle avait tout aussi bien pu tomber un certain temps auparavant, et ainsi être bien loin de lui. Le fils de Phoebe hésita un instant, de peur de trahir son emplacement, mais il finit tout de même par pousser un grognement puissant à travers les bois, qui resta malheureusement sans réponse.

Abel s’élança pour revenir sur ses pas, pas très rassuré à l’idée que les créatures trouvent la rehla avant lui. Il tourna en rond quelques instants, avant de retrouver sa propre trace qu’il se mit à suivre, espérant arriver à l’endroit où Elune était tombée. Son totem était dans tous ses états, lui envoyant des signaux paniqués. Les créatures étaient là, quelque part. Peut-être même l’avaient-elles déjà aperçu. Si elles le prenaient par surprise alors qu’il cherchait la rehla, il ne donnait pas cher de sa peau.
Un bruit étrange parvint soudain à ses oreilles, comme le son de griffes dérapant sur un objet dur. Abel pressa le pas. Il aperçut bientôt au sol des empruntes multiples qui se répartissaient autour d’une aura magique étrange. Il y avait eu un accrochage ici, et les traces partaient vers la rivière. Alors qu’il s’apprêtait à partir vers là où était partie la rehla, le bélua ne remarqua pas la forme sombre qui glissait rapidement vers lui par le flanc. Au dernier moment, Abel entendit un cri menaçant et vit une créature se dresser sur ses pattes arrière pour prendre de l’aplomb, venant écraser l’une de ses pattes contre l’une de ses plaques. Le choc projeta la panthère en arrière, qui se releva maladroitement pour opposer à nouveau son flanc à son adversaire. Son dos hérissa de pointes chitineuses se présenta aux yeux de la créature, et Abel poussa un feulement menaçant. Ces quelques manouvres ne lui serviraient cependant qu’à gagner un petit peu de temps, car la taille et la force de cette créature était bien supérieures. Le bélua se concentra un instant, faisant appel à la magie de son peuple pour tenter d’apaiser l’animal. Il y avait peu de chance que cela fonctionne, mais peut-être parviendrait-il au moins à calmer son agressivité.
« Enfant de la Lune, cesse cette folie, je ne te veux aucun mal. Je quitterais ton territoire avec l’humanoïde. Je suis comme toi, arrête ! »
Le corps de la panthère s’affaissa pour encaisser une nouvelle charge de la créature, visiblement insensible à son contrôle. L’impact brisa l’une des plaques du félin et, tandis qu’Abel essayait vainement de se dégager, il vit trop tard la patte de la créature filer vers sa tête. Un choc brutal le fit vaciller, et, manquant l’un de ses pas, il tomba au sol. Le combat n’était vraiment pas à son avantage, il ne devait pas rester ici. Attrapant entre ses griffes un mélange de feuilles, de brindilles et de terre qui composait le sol, Abel les envoya vers les yeux de son adversaire qui fut aveuglé quelques instants, assez longtemps pour que le bélua puisse invoquer une autre panthère à plaques, en tout point similaire à lui. La créature invoquée provoqua leur assaillant en bondissant près de lui, avant de s’enfuir pour l’attirer plus loin.

Le bélua se releva péniblement et tâcha d’avancer vers la rivière où il espérait qu’Elune avait pu parvenir. Peinant à avancer sans se cogner contre les branches et les souches qu’il n’était plus sûr de distinguer très clairement, Abel sentit une sensation fraîche et agréable envahir son corps alors que son totem lui faisait traverser la rivière. La panthère à plaques arriva de l’autre côté, tentant d’apercevoir quelque chose aux travers de son regard brouillé.
« Elune ? Tu es là ? »


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Dim 29 Mar 2015, 14:51

Je rouvre les yeux, sans savoir vraiment combien de temps j'ai été inconsciente. Près de moi, un feulement sourd raisonne et je vois Clair de Lune qui fixe l'autre côté de la rivière. Ses monstres n'aiment visiblement pas se mouillé, une chance ! Mais à mon grand désarrois, ce n'est pas moi qui les intéresse le plus en cet instant. Je me redresse fébrilement, prudente, avant de chercher ce qui peux bien faire ainsi languir ses bêtes dangereuses. Mon esprit réagit avant mon corps lorsqu'il apparait à ma vue. Abel ! Doucement, je laisse mes jambes me porter vers lui, le grondements des monstres raisonnent plus fort mais je ne les écoutes pas, me baissant à hauteur de la panthère pour parler d'une voix douce et rassurante alors qu'il me cherche.

- Oui, je suis là. En fait, nous sommes là, Clair de Lune et moi.

J'ai bien conscience de lui parler comme on parle à un jeune enfant terrifiée, mais la vérité, c'est que j'ai moi-même si peur que j'ai bien du mal à distingué ce qui nous arrive de ce que mes yeux m'envoie comme message. C'est comme si mon esprit se rappeler de quelques choses sans vouloir me le montrer clairement, ça en est presque frustrant. Mais quand ça se calme un peu, je remarque que mon compagnon d'infortune est blessé. Une de ses plaques est brisée et sa tête porte des traces de griffures, qui sont quant à elles, sans véritable conséquence. Instinctivement, je tends pourtant la main vers lui, laissant une sphère blanche se former sous ma paume. La chaleur monte dans tout mon corps alors que je tâche, si ce n'est de le soigné, de faire au moins taire la douleur qui doit être présente. Consciente de ma trop maigre magie. La sphère met d'ailleurs bien plus de temps qu'à l'accoutumé à se faire, à mon grand damne et lors qu’enfin, j'ai réuni assez d'énergie, elle plane un instant entre lui et moi avant de disparaître à son contact, réussissant malgré tout à agir un tant sois peu. Je souri, me décidant enfin à reprendre parole alors que nos prédateurs sont partie, surement à la recherche d'un passage pour continuer la traque.

- Ça va, toi ?
- On ferai mieux de partir Elune.

Mes yeux se posent sur ma compagne féline, elle a peur et cela se lit autant dans son regard que dans sa posture. Pauvre d'elle. Mais je ne vaut guère mieux et un simple signe de tête suffit pour que l'on se comprenne elle et moi. Elle a raison et je me redresse avec lenteur, sentant mes jambes affaiblis qui force pour obéir à ma volonté. Je risque bien de ne pas tenir debout très longtemps malheureusement, à plus forte raison que je ne suis pas habituée à fuir et à courir autant. Moins encore à user d'autant de magie dans des temps si court. Alors le tout rassembler ... Mais je réalise que bien plus que ma faiblesse ou ma peur, je crains de perdre mon amie céleste. Elle, si timide, farouche et inquiète qui en cet instant, a peine a montrer n peu de courage. Mais j'ai foi en elle. Je l'ai déjà vu en grand danger, j'ai déjà vu l'instinct de survie dont elle peux faire preuve si elle est acculée. Mais quand ? Ma mémoire me fait défaut et ma main gauche monte au niveau de ma tempe alors que je sens la douleur qui suis, crescendo. J'en ai trop fait non ?

La Rehla soupira, appuyant son épaule droite contre un arbre en attendant que sa tête lui semble moins lourde. Puis, ses yeux sombre se rivèrent sur l'aval de la rivière, là où le courant semblait faiblir. A son grand damne, elle comprit que si il y avait un moyen pour leur poursuivant sanguinaire de les rejoindre, ce serait là. Immédiatement, son corps répondis à ce nouvel excès d'adrénaline et c'est avec une angoisse nouvelle qu'elle chercha un lieu ou fuir, avant de pointer du doigt une trouée dans la forêt qui leur permettrait, à défaut de mieux, de remettre un peu de distance entre eux et leurs prédateurs bestiaux.
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Dim 12 Avr 2015, 01:37




Le bélua se laissa tomber sur le sol lorsqu’il entendit la réponse d’Elune. Elle était bien là, et alors qu’il réalisait qu’elle n’avait rien, ce fut comme si ses forces l’abandonnaient. Il était soulagé de constater que tout le monde était sain et sauf, et cette sensation suffit à lui ôter l’envie d’en faire trop. De toute manière, même si la rehla n’avait pas été là, il n’aurait sans doute pas pu la chercher loin de la berge. Sa vue se brouilla alors que la douleur lancinante qu’il ressentait à l’épaule semblait s’apaiser quelque peu. Abel mit un certain temps avant de comprendre que la rehla le soignait. La sensation était étrange, mais agréable. C’était une chance que son amie ait pu maîtriser la magie blanche. Sans cela, il aurait été nettement diminué pour la suite des évènements, car s’ils avaient pu semer temporairement les créatures qui les traquaient, Abel connaissait trop bien ce type de rivière. Il suffisait d’une portion un peu plus large pour que le courant se fasse moins fort, offrant ainsi un gué que les bêtes pourraient franchir aisément. Si ces choses connaissaient la forêt, ce qui était probable, leur repos serait de courte durée.
Reprenant peu à peu ses forces, Abel se tourna vers Elune, dont le visage apparaissait maintenant plus clairement, bien que ses yeux félins ne puissent pas encore distinguer grand-chose d’autre.
« Merci. Je… je crois que ça va. Par contre, je ne pense pas que je … pourrais encore te porter. Je ne comprends pas, ces… choses, elles auraient dû m’écouter. Nous autres béluas veillons sur la faune, elle ne devrait pas s’en prendre à nous. Je ne comprends pas ce qui est à l’œuvre ici… Toi, tu vas bien ? Je suis désolé, la branche, je… »
Le bélua paraissait désorienté. C’était la première fois qu’il rencontrait un animal sauvage sur lequel il n’avait aucune emprise. Bien sûr, les dons de son peuple avaient pris du temps à se manifester, et il n’y avait encore pas si longtemps, un ours ou un lion au caractère fort pouvait facilement se soustraire à son contrôle. Mais pour ces bêtes-ci, c’était différent. C’était comme si elles y étaient complètement immunisées. Il n’avait donc aucun moyen de les apaiser, ni de leur faire comprendre qu’ils ne représentaient pas une menace. Puisqu’il ne pouvait pas les en débarrasser, ils allaient devoir fuir ces créatures, car Abel n’avait clairement pas les capacités de les affronter.
« Si ces créatures obéissent aux même lois que celles que je connais, elles ne nous ont pas attaqués sans raison… Aucun animal ne se livrerait à de tels actes par méchanceté ou par plaisir. Nous avons dû faire quelque chose… certainement sommes-nous simplement sur leur territoire. Il faut nous éloigner de cette zone de la forêt… au plus vite. Si elles nous rattrapent, je ne suis pas sûr de parvenir à vous protéger, ni même à m’en sortir vivant… »
Seule la ruse lui avait permis d’écarter l’animal qui s’apprêtait à l’achever. Sans cela, il n’aurait sans doute pas pu s’enfuir…

Le bélua était tout à fait d’accord avec le petit chat qui accompagnait la rehla. Il avait l’esprit vif, et ne se laissait pas distraire par le calme relatif qu’ils avaient trouvé par-delà cette rivière. La panthère à plaques se redressa sur ses pattes, qui ne lui parurent pas très stables de prime abord, mais après quelques secondes, il lui sembla qu’il pouvait tenir debout. Abel s’ébroua avec force, tentant de chasser l’eau de son pelage noir en éclaboussant les environs, avant de faire quelques pas pour enjamber un tronc d’arbre couché au milieu de ce qui ressemblait à une voie qu’ils pourraient suivre. Les créatures étaient parties vers le Sud, ils devaient donc partir vers le Nord le plus vite possible pour espérer mettre de la distance entre eux avant qu’elles ne trouvent un moyen de franchir la rivière.
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Dim 12 Avr 2015, 21:04

La Rehla souri avec indulgence au Bélua, ses pouvoirs ne pouvaient tout résoudre, et tel était cas pour toutes créatures de ses terres. Il lui en coutait de l'admettre mais même la magie avait ses limites, bien que certains êtres soient, avec le temps, parvenu à les repousser plus que d'autre, assez, sans doute, pour être reconnu et respecter, voir crains. Mais Elune Hoshi avait bien mieux à penser qu'à la puissance secrète et encore méconnu de la magie pur. Sa survie lui importait bien plus et non seulement la sienne, celle d'Abel également. N'était il pas devenu un allié dès le début de leur rencontre ? Non agressif, bien au contraire, la Rehla encore naïve avait de suite vu en lui un ami, une créature douce arpentant, comme elle, ses terres. Mais la frontière entre rêve est réalité et bien mince et tous les êtres de ce monde ne sont pas d'adorable créatures attendant un geste bénéfique. Les mots d'Abel me font froid dans le dos et je cache malgré moi un haut le cœur alors que je réalise que peut-être, la mort nous attends elle sagement, au bout du chemin. Vais-je donc la laisser nous cueillir comme des fruits bien mur ? Moi qui déteste tant le sang que la simple idée d'en faire couler, ne serais se qu'une goutte, me retourne l'estomac ? Je me sens soudain petiote et faible, comme une souris devant un chat. Même Clair de Lune se cache de moi pour chasser, tant elle sait que cet acte, quoi que naturel, m'est insupportable.

- Ne dit pas ça Abel, nous nous en sortirons. Si nous commençons à ne plus y croire, qui le fera pour nous ?

Personne, nous le savons tous ici. Cette question rhétorique est juste là pour creuser un peu plus l'angoisse au fond de mon être, pour le grandir. Mais en me^me temps, elle est porteuse d'espoir, cette question, car oui, je ne veux pas croire que le froid linceul de la mort vienne ici nous chercher. Je suis bien trop jeune pour mourir, n'est ce pas ? J'ai encore tant à apprendre, sur le monde et sur moi aussi. Aussi, je suivis la panthère à plaque, moi-même suivis de prêt par Clair de Lune, laquelle, terrifiée, restait au plus près de mes jambes. Impossible de courir ici, dans cette végétation dense et avec notre fatigue. La moindre chute nous serait davantage fatal en temps que le simple fait de marcher. Ma main grimpa le long de mon corps, pour se saisir de l'anneau a mon cou, le serrant autant que je le pouvais. Je sais que j'ai peur et que ce petit objet gravée cache un secret dont ma mémoire se refuse à me redonner. Mais ce secret cacher suffit à me donner assez de force pour avancer, et pour le moment, c'est bien là le principal.

- Abel, on doit pouvoir se glisser là non ? Ses taillis sont certes plein d'épine mais justement, ils sont trop étroit pour ses ... choses.

Je sais que je ne parviens pas à donner un nom à ses créatures d'une autres époques. Et je sais aussi que le Bélua peu très bien mal prendre mes paroles, mais il me semble néanmoins que l'idée de ramper sous d'épais buisson épineux peux nous permettre de nous cacher plus aisément encore. Et puis, ici le parfum des fleurs sauvages semble plus profond, capiteux même. Il me rassure, voilà tout. Magie de la forêt ou ruse ? Je ne saurai le dire mais je crois vraiment que nous tenons peut-être là une solution. Et ce n'est pas Clair de Lune, partie flairer les environs, qui semble me contredire. Pas plus qu'un mugissement, fort heureusement, encore très lointain, qui raisonne, quelque part derrière nous.

- Je pense malheureusement que tu as raison, et ses fourrés ont l'air de s'élargir plus loin.
- Alors allons y ? Non ? De toute façon, on ne peux tergiverser des heures durant je crois.

Sans véritablement attendre la moindre réponse, la jeune Rehla s'allongea sur le sol et rampa sous les épines pointu, lesquelles, si elles s'accrochèrent un peu à ses vêtements ou à ses cheveux, ne purent la blessé vraiment. Qui plus est, en avançant, suivis par Clair de Lune, Hoshi Elune découvrit effectivement une sorte de pièce dont les murs d'épines semblait se parer de fleurs sauvage et colorés. Ce dôme naturelle émerveilla la jeune femme qui, en se glissant au milieu, découvrit aussi les restes de ce qui, visiblement, avait déjà été un camp de fortune. Trois litière de mousse et de feuille étaient là, visiblement prête à accueillir le sommeil de voyageur, humains ou animaux. Je me dirige vers un des lits de fortune, tapant du bout des doigts la mousse sèche et les feuilles qui, malgré tout, semble encore douce. Ce n'est peut-être pas l'abri rêver, mais visiblement, quelques choses à déjà été coincé ici. Et je ne sais ce qui est arrivée à ce quelque chose mais ça me pousse à faire confiance en mon instinct. Quel bête, aussi dangereuse soit elle, risquerait sa masse imposante dans ses buissons d'épine ? Mais il manque encore Abel à ce tableau pour que l'angoisse sourde en moi s'apaise vraiment.
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Dim 03 Mai 2015, 14:23




Un bélua cherchant à fuir un autre animal ? Quelle ironie. La situation aurait presque pu être comique si les convictions d’Abel n’en étaient pas remises en cause. La faune était son alliée, elle l’avait toujours éduqué, protégé, et voilà qu’elle se dressait face à lui en des créatures insensibles à tout contrôle et dont le seul but semblait être de tuer ceux qui pénétraient sur leur territoire. Ce comportement n’avait rien de naturel. N’importe quel prédateur cherchant à défendre son milieu de vie aurait cessé la traqué dès lors qu’Elune et Abel se seraient trouvés de l’autre côté de la rivière. Mais au contraire, ces bêtes-ci s’étaient dirigées vers le gué le plus proche, comme si elles avaient exactement su quoi faire pour retrouver les fuyards, comme si ce n’était pas la première fois que cela arrivait.
Abel suivait silencieusement Elune, observant Clair de Lune et son invocation avancer côte à côte. Le petit chat qu’il avait créé grâce à sa magie avait fait preuve d’une longévité exceptionnelle, mais alors qu’il trottinait derrière la rehla, le petit chat se transforma soudain en un tourbillon de feuilles qui fut rapidement dispersé par la petite brise qui soufflait dans les environs. Le bélua n’était pas encore assez fort pour que ses créatures ne puissent rester réelles bien longtemps. Il était dit que les totems pouvaient invoquer des animaux qui pouvaient arpenter ces terres jusqu’à leur mort naturelle, mais Abel était encore bien loin de ce niveau de maîtrise.
Le bélua s’arrêta un instant, et un nouveau félin, similaire en tous points au précédent vint apparaître là où la précédente invocation s’était estompée. La petite créature regarda autour d’elle durant une seconde, et posa ses yeux sur Clair de Lune alors qu’elle se mettait à avancer pour suivre ses compagnons.

Le fils de Phoebe s’immobilisa devant les ronces sous lesquelles Elune voulait se diriger. Peut-être que cela pourrait marcher, ou du moins cela ralentirait leurs poursuivants. Ils avaient bien besoin d’un petit peu de répit pour se reposer. Abel n’avait aucun problème avec le fait de voyager en forêt, mais sa traversée, puis le combat et la fuite avaient sérieusement entamé son endurance, de telle sorte qu’il n’était pas bien sûr de pouvoir à nouveau s’opposer à leurs poursuivants. Peut-être devraient-ils tenter autre chose s’ils se retrouvaient à nouveau face à eux…
Abel s’engouffra sous les ronces. Son gabarit était bien plus imposant que celui d’Elune ou des petits chats qui les accompagnaient, mais il se refusa à reprendre sa forme humaine. Il avait besoin de ses sens félins s’il pouvait pouvoir leur être utile. Les branches et les épines semblaient se refermer sur lui un peu plus à chaque instant tandis qu’Abel avançait délicatement, une patte après l’autre en tentant de limiter les mouvements brusques. Par chance, ses plaques protégeaient la majeure partie de son dos, de ses épaules et de ses flancs. En baissant la tête, le bélua réussit à progresser dans le passage qu’Elune avait découvert, et qui les mena bientôt à une alcôve étrange au milieu des ronces, qui avait sans doute était aménagé par ses précédents occupants, car ils n’étaient visiblement par les premiers à se réfugier ici. Peut-être leurs prédécesseurs s’étaient-ils cachés pour la même raison…

Après quelques efforts, Abel finit par émerger de l’autre côté et se mit à tourner sur lui-même pour observer leur cachette. Il semblait qu’il n’y avait qu’un seul accès, celui qu’ils venaient d’emprunter. C’était sans doute un avantage, car leurs poursuivants ne pourraient pas les surprendre. Le bélua leva les yeux vers le passage dans les épines et se concentra une dizaine de seconde sur l’essence de ces ronces et de ces branches qui couvraient l’endroit. Dans un glissement discret, les amas d’épines se contractèrent et des racines rampantes se dressèrent au milieu du passage, s’attachant partout où elles le pouvaient et créant un tissu végétal des plus résistants. Ils étaient à présent enfermés, mais au moins les créatures qu’ils fuyaient ne pouvaient pas les atteindre ici, et de toute manière Abel n’aurait qu’à rouvrir le passage quand ils seraient prêts à partir.
Quelque peu plus rassuré sur leur situation, bien que leur protection n’était que temporaire, le bélua s’approcha d’Elune avant d’étendre ses pattes pour s’allonger sur le sol. Il avait besoin de repos, pour retrouver à la fois ses forces physiques et mentales.
« Est-ce que vous allez bien ? »
Abel se força à maintenir son attention pour entendre la réponse, mais déjà un voile noir apparaissait devant ses yeux alors qu’il allait s’apprêtait à s’endormir d’une seconde à l’autre.


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Lun 25 Mai 2015, 17:15

Elune était assise dans l'abri de fortune mis à leur disposition par mère nature, les mains passant soigneusement dans ses cheveux pour en défaire avec prudence chaque feuille ou branche épineuse s'y étant mêler. La Rehla voulait en effet éviter de prendre le risque de se blesser un doigt sur les dites ronces et ce n'est qu'une fois Abel à leur côté qu'elle se détendit vraiment. Le petit chat invoqué par son compagnon d'infortune avait quant à lui choisit de se coucher contre Clair de Lune. Le félin céleste gardait quant à elle, tout les sens en éveil, la gueule légèrement entrouverte et les oreilles pivotant sur l'instant au moindre petits bruits aussi insignifiant soit il. Je regarde émerveiller la magie du Bélua nous priver définitivement du seul accès de ce lieu. Pourtant, alors que cela devrait m'angoisser un tant sois peu, je me sens rassurée. Ici, même si nous sommes pris aux pièges, j'ai la sensation que nos poursuivants ne viendront pas. Comme si les ronces les rebuter. Ce qui n'est peut-être pas le cas en réalité, mais je m'accroche à cet espoir vivement, priant presque pour que cela assure notre salut.

- Ça irait mieux si on n'était pas pris au piège comme des rongeurs.
- Exactement Clair de Lune, mais je me rassure en me disant que même toi, tu as du mal à chasser une proie cacher dans son antre.

Je pose une main affectueuse sur une des cuisse de ma compagne avant de m'allonger dans l'espace réduit, posant délicatement ma tête contre le flanc du Bélua qui visiblement, dors déjà. Je ne sais comment il fait alors, laissant nos respirations être le bruit troublant le silence de cette prison végétale, je fixe les ronces, pensives. Peu à peu, je sens ma magie enflée en moi, lentement, je sais parfaitement ce que je fais mais pour l'heure, cet état dépressif est le seul qui puisse me permettre un vrai repos. Tant physique que psychologique. Le spleen agit, lentement mais déjà, je sens ma joie d'être en sécurité se faire remplacer par la peur de cette prison de ronce. Lentement, je sens la douleur qui enfle dans mon corps, réveillant les fatigues de la journée et de cet épreuve. Ajouté à celle de ne toujours pas savoir réellement d'où je viens et encore moins, qui je suis. J'ai envie de m'enterrer le plus profondément possible, de disparaître. De mourir peut-être même. Oui, c'est cela, en cet instant, la mort elle même m'attire plus qu'elle ne m'effraie. La magie se tut aussi rapidement que la Rehla l'avait fait naître, et cette dernière, recroquevillée en position fœtal contre Abel. Le sommeil était venue la cueillir, laissant à Clair de Lune la lourde tâche de veiller.

Tout est si noir, si profond, c'est comme si rien autour de moi n'avait d'importance. Je dors, je le sais, mais à chaque fois que je trouve le sommeil, c'est exactement la même chose. Les ténèbres. Elles sont partout, lourde et pesante. Et puis, il y a lui, son visage est flou et au moment où je me rapproche, il me tourne le dos et disparaît. Je porte ma main a mon cou mais ne sens que ma chaine, puis, un petit bruit métallique me fait baisser les yeux vers là où se tenait les pieds de l'inconnu. Je me baisse et j'attrape l'anneau dont je connais par cœur chaque détail. Il est chaud et me picote le bout des doigts, comme si il était emplit de magie. Mais déjà, je m'agite. Je quitte ce monde où tout est noir pour rejoindre celui qui est réel. Je refuse ! Pas si prêt de comprendre !

- Yozora ...
- Elle se réveil enfin. Elune, tu m'entends ?

J'ouvre les yeux pour découvrir Clair de Lune devant moi, mais elle est sombre, comme si la nuit avait choisit de couvrir notre abri de fortune. Je chasse maladroitement une mèche de mon visage avant de réaliser que j'ai encore fais cet étrange rêve. Yozora, c'est le seul nom dont je me rappel à chaque fois, mais en cet instant, la réalité est plus brusque et je me redresse presque trop vivement, au point que mon bras va s'enfoncer dans les ronces jusqu'à se parer de griffures sanguinolentes.

- Ils nous ont retrouvés ?
- Non Elune, je n'ai même pas entendu le moindre moucherons. Abel est déjà réveiller tu sais. On devrait peut-être sortir, la nuit est en train de tomber.
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Les monstres des temps jadis - Quête - PV Abel

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