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 [rp pour tous] La célébration de la magie bleue

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Jeu 15 Mai 2014, 16:47

Un petit sourire amusé se dessina sur les lèvres de la démone. Enzel marchant devant elle, son regard descendit immédiatement le long du dos de l'homme pour atteindre l'endroit exact qui avait coûté la vie à l'un de ses gardes du corps quelques minutes plus tôt. Aussi, sa lèvre inférieure reçut la caresse de ses dents, la jeune femme se délectant du spectacle. Il n'avait rien de spécial. Petit, il n'était pas de ces hommes qui attiraient le regard des dames par une musculature imposante ou un visage d'ange. Pourtant, il lui plaisait bien à elle, cette notion de plaisir étant à prendre avec un degré démoniaque bien entendu. Aussi, tout en admirant son fessier, elle se plaisait à imaginer ce qu'elle pourrait faire subir au fé en toute impunité. La jeune femme finit tout de même par accélérer le pas afin de le rejoindre, son regard se posant sur le visage de l'Illuminae, semblant avoir bien d'autres idées que celle d'une simple chasse à l’œuf. Pourtant, au bout de quelques secondes, elle ferma les paupières, tournant la tête en même temps alors qu'elle les rouvrait sur le chemin devant eux. « Vous savez, j'ai des projets pour cette femme, l'Ultimage. Je ne sais point encore lesquels mais trop de vermine tourne autour d'elle pour que je puisse l'accepter. ». Après un petit instant de silence, elle exécuta quelques pas plus rapidement que les autres afin de couper la route au fé, prenant son visage délicatement entre ses deux mains, ses ongles se plantant pourtant légèrement dans ses joues. « Mais peut-être ne suis-je pas la seule ici à avoir envie de poser mes lèvres sur celles de la souveraine ? A moins que le désir dans vos yeux, mêlé de haine, ne me soit qu'exclusif ? ». Un petit rire s'échappa de ses lèvres alors que l'une de ses mains descendait doucement pour caresser la peau de l'homme comme il l'avait fait précédemment, éveillant en elle un désir nouveau qu'il ne pourrait sans doute jamais assouvir tant les sentiments qu'il éprouvait pour elle étaient contradictoires. Elle ne lui confierait donc pas ce qu'elle souhaitait qu'il fasse. Quant à elle, elle n'en éprouvait qu'un seul, un seul qui hantait pourtant parfois ses nuits. Et plus elle le verrait, plus elle savait qu'il risquait de prendre davantage d'importance dans son esprit. Mais puisque cela était terriblement ennuyant et dangereux pour ses propres intérêts, elle l'espérait avec encore plus d'ardeur. « Et dans ce cas, c'est légèrement regrettable car je ne tiens moi-même d'exclusivité pour personne. Vous n'êtes qu'un nom au milieu d'une centaine, Enzel. ». Son sourire se fit mauvais alors que son regard descendait sur ses lèvres qu'elle caressait de la même manière qu'il s'était exécuté avant elle. Même s'il n'était guère exclusif, elle mentait en disant qu'il ne se détachait pas du lot. Mais n'était-elle pas une démone après tout ? Descendant sa main sur le haut de son torse, elle se pencha sur son oreille pour y murmurer quelques mots. « Pourtant, j'espère que vous saurez me punir pour mes péchés et mes paroles acerbes à votre égard. Je n'attend que cela et s'il n'y avait pas autant de monde, je vous aurai pressé de vous exécuter le plus rapidement possible... ». Elle recula sans un mot de plus, marchant à son tour devant lui quelques secondes avant de tourner légèrement son visage, le regardant en coin un instant, un petit sourire délicieux sur les lèvres.

Lorsqu'elle reporta son attention sur le chemin, se fut pour chercher un œuf, plusieurs même puisqu'il lui en fallait deux pour prétendre au baiser de l'Ultimage. Et la démone, sans se soucier de ce que faisait réellement le Fé, espérait secrètement que ses yeux parcouraient son corps comme s'ils avaient l'intention de la dévorer. Oh oui, elle espérait que ses pensées le hantent et en deviennent de douces tortures. Choisissant délibérément de sortir des sentiers battus, elle s'enfonça entre les arbres alors que la musique retentissait plus loin. Un bal s'était manifestement ouvert et, bien que la pensée de coller son corps à celui d'Enzel dans une danse lui ait effleuré l'esprit, elle n'en resta pas moins sûre de préférer chercher les œufs loin de la foule.

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Ven 16 Mai 2014, 12:05





L
e soleil tombait derrière les montagnes. Les rayons caressaient encore l’eau, la terre et les cieux. Je regardais ce paysage qui ressemblait à une grande peinture à huile. Mes bras étaient posés sur le mur en pierre, ma tête par-dessus. Pensive, je me demandais comment ce mur avait pu voir le jour. Je poussai alors un soupir et regardais le ciel, il était tard, peut être que Setho n’était pas venu après tout… Je me demandai également si Ardea ne l’avait pas égaré quelque part ou encore si le petit garçon l’avait trouvé. Je sautai alors à pieds joints dans l’herbe, un peu pour passer le temps en fait, je stressais à l’idée qu’il n’est pas eu envie de venir ou qu’il n’est pas pu. Je m’arrêtai alors et entortillai mes doigts tout en regardant le sol. Pourquoi étais-je mal à l’idée même de me retrouver seule à cette cérémonie ? La musique revint alors à mes oreilles, et sa mélodie me fit encore plus déprimer. S’il ne venait pas, que ferais-je ici ? J’aurais aimé danser, tournant aussi vite que possible et quand ma vue serait devenue floue, je me serai écroulé dans l’herbe. Je levai alors ma robe et enleva mes chaussures, ils allèrent alors caresser l’herbe. Je me mis soudainement à danser, seule. Mes pieds partaient tous seuls, mon corps suivait le rythme, et mes mains frôler le vent comme une caresse. C’est alors que j’entendis un bruit et que je m’arrêtai. Sans prévenir, j’entendis un « bhou ». Je sursautai et frappais Setho à l’épaule en faisant la moue:

« Tu m’as fait peur idiot ! » Je lui serrai fort le bras et posai ma tête sur son épaule, toute souriante : « J’avais peur que tu ne viennes pas ou qu’Ardea te perde intentionnellement ! » je tournai alors avec ma robe dorée en souriant, je m’arrêtai et tout en regardant les lieux dis : « C’est génial non ? Nous sommes seuls, et nous entendons très bien la musique d’ici ! » Je m’approchai alors de lui et continuai : « J’ai rencontré un petit garçon, c’est lui qui m’a montré cet endroit ! Il m’a dit que nous verrions très bien le lancer de lampions » Je m’approchai du mur et posais mes bras puis ma tête dessus. Pensive, je ne lui fis pas part de ce qu’il m’avait dit également plus tôt, que cet endroit été pour les amants.  Je me retournais soudainement et lui dis : « est-ce que tu sais danser ? »
 
La musique continuait à nous venir jusqu’ici, j’avais tellement envie de danser que je pris les mains de Setho et en plaçait une sur mon bassin*.Je plaçai moi ma main sur son épaule gauche et garda la droite dans sa main. C’était une sensation bizarre, je n’avais dansé avec personne d’autre que ma sœur ou ma mère, c’était très différent en fait. L’euphorie me fit oublier cette émotion d’étrangeté et avant de commencer les pas dis-je : « Ton nouveau bandeau te va très bien, il est très beau » je regardais son écharpe et ris doucement : « tu as gardé ton écharpe… tu caches quelque chose en dessous ? » j’enlevai sa main de son épaule et passai ma main dans son cou, je tirai alors sur l’écharpe et la jetai sur le mur : « voilà, c’est mieux, elle n’est pas loin si tu veux la remettre… » Je vis alors Ardea revenir, et je ris avant de regarder Setho dans son œil valide : « Si Ardea décide de la jeter par terre et de sauter dessus comme un abrutit en ronchonnant, promis que je lui rebotte les fesses » J’attendis alors que Setho commence à entamer les pas de danse pour pouvoir le suivre.

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Sam 17 Mai 2014, 10:25

~ Kuro continuait d'observer les deux enfants danser avant d'entendre la question de Ryan. Shiro était-elle tout le temps comme cela ? Il esquissa un sourire. Le Démon hésita à dire que oui, mais c'était faux, car, en effet, l'Ombre pouvait aussi être très grave, sérieuse et engagée avec force pour une cause. Elle n'était qu'une enfant "à mi-temps", seulement quand les circonstances le permettaient. Certes, l'ex-Passeuse gardait continuellement une étincelle enfantine, le scintillement d'une joie insouciante que les adultes ne possédaient plus. Néanmoins, il existait de très rares occasions où rien en l'Ombre n'évoquait le sourire ou la joie d'une enfant. Ces situations étaient si rares que ceux qui y assistaient préféraient se taire sur la question. Il ne fallait pas oublier que Shiro était une Ombre, un être suicidé. Le cornu finit par répondre au Vampire : « Je dirais qu'elle est très souvent comme ça, peut-être pas toujours, mais globalement, c'est la fille la plus souriante que je n'ai jamais rencontré. Et ça fait plaisir de connaître des gens comme ça. » Puis, Ryan finit par rejoindre les deux gamins euphoriques. Le Démon resta là, bien un sourire aux lèvres. Il y avait là simplement une ambiance joyeuse et bon enfant. En revanche, le cornu portait en lui beaucoup trop de lourdeur pour pouvoir, à jamais, briser les barrières afin d'atteindre l'univers enfantin de Shiro. L'avait-il seulement connu un jour, cet univers ? Après tout, il était né Démon.

Ryan parut brusquement attiré par quelque chose au loin et cela l'affecta. Il quitta cette bulle de joie pour redevenir sérieux. Alors que le Magicien dansait dorénavant tout seul, sous le sourire et les rires de l'Ombre, celle-ci porta son attention vers l'adolescent vampirique qui lui adressait la parole. Ce dernier lui dit qu'il n'avait, normalement, nullement le droit d'être à ces festivités. Elle porta ses yeux dans la direction de ceux du Vampire, mais ne vit qu'une masse de gens confondus. La Reine des Ombres revint sur Ryan qui lui adressa un sourire sans faux-semblants. Quand il se baissa pour lui dire quelque chose à voix basse, les sourcils du bretteur se froncèrent et, à nouveau, il se prépara à dégainer son sabre, sans pour autant se jeter dessus. Kuro avait été éduqué dans l'optique de toujours se méfier de son prochain et de ne jamais baisser sa garde. L'ennemi pouvait surgir de partout et à n'importe quel moment. Voilà ce qu'on lui avait rabâché depuis son plus jeune âge. Le petit Magicien poursuivait sa danse folle tandis que l'Esprit de la Mort écoutait les mots du Vampire. Ryan marqua plusieurs pauses entre ses phrases avant d'en arriver à la conclusion : une question.

Shiro étira un imperceptible sourire avant de faire un pas, pour marquer une nouvelle distance entre sa personne et le Vampire. Elle posa ses iris écarlates dans celle de Ryan. Sur son visage, cette expression mi-enfantine, mi-mystérieuse, si propre à l'Ombre. Elle échangea un bref regard avec le Démon, comme pour lui dire que tout allait bien. En revanche, celui-ci ne put s'empêcher de rester sur le qui-vive, sa nature étant ainsi faite. Puis, la petite souveraine revint sur Ryan et le regarda, sérieuse.
« Tu es curieux, mais je te comprends, moi aussi je suis curieuse. » Elle marqua une pause avant de poursuivre. « Je vais donc répondre à ta question. Je suis une Ombre, c'est pour cela que j'ai parlé de plusieurs siècles. Quand on rejoint les rangs des gardiens des âmes, on ne vieillit plus. » Shiro fit un nouvel arrêt. Devait-elle vraiment lui dire son titre, elle qui avait horreur de cela ? Finalement, elle conclut : « Mais plus qu'une Ombre, je suis la représentante de ce peuple. Je suis celui qu'on appelle Esprit de la Mort. » Naturelle, elle ne prit ni un air supérieur ; ni un air terrifiant, comme les contes montraient les Ombres ; ni même un air déprimé, que portait souvent les Ombres. Non, Shiro resta Shiro, avec sa lueur enfantine, mais sa gravité reflétant son vieil âge, contraire à son apparence.
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Sam 17 Mai 2014, 14:23


Setho avait le sourire aux lèvres lorsque Nissa sursauta, puis le frappa gentiment, mais fut surpris lorsqu'elle posa sa tête sur son épaule. Il n'avait pas l'habitude de ce genre d'attention, mais il ne recula pas, se laissant faire.  «Je crois que les idiots dans mon genre s'amusent toujours à faire peur aux autres ». Il la regarda tourner, l'écoutant, puis continua.  «Quant à Ardéa... Je crois bien qu'il a essayé de me perdre, mais j'ai rencontré le garçon dont tu parle, et il m'a décrit le lieux». Il la suivait toujours du regard, tandis qu'elle partait s'appuyer contre le mur. Il partit de l'autre coté, et regarda par-dessus les rochers. Les musiciens s'étaient mit à jouer. La musique s'entendait très bien d'ici, et le lac se voyait parfaitement. Nissa avait raison, le lancé de lampions seraient fascinant à voir. Cet endroit était parfait, mais il sentait qu'il y avait quelque chose de plus, mais il ne dit rien à la princesse sur ses doutes, qui d'ailleurs, n'avaient sûrement aucun lieu d'être

Il pivota vers elle quant elle lui posa la  question. Il avait appris à danser, et n'était pas mauvais, même s'il était loin d'être le meilleur.  «Oui, je sais danser, et j'écrase presque jamais les pieds de mes partenaires ». Nissa lui prit la main, et la plaça sur son bassin. Légèrement gêné, il fit en sorte de ne pas reculer, et prit sa main droite. Ils restèrent là quelques secondes, sans bouger, avant qu'elle ne le complimente sur son bandeau, puis critiquait son écharpe. «Il fallait bien que je me mette aux couleurs de la fête, et puis j'adore mon écharpe ». Mais apparemment, pas la jeune fille, car elle la retira, la lançant contre un rocher. Il la regarda tomber, faisant la moue quant il regarda Nissa.  «Il peut l'écraser autant qu'il veut, mon écharpe est aussi vieille que ma veste. Et puis je ne fais pas vraiment attention à mes vêtements la moitié du temps ». Ainsi, il disait clairement qu'il s'en fichait, même si ça lui faisait étrange de ne plus sentir le tissu autour de son cou. Une cicatrice partait derrière son cou, et le longeait jusqu'à sa clavicule. De l'autre coté, il y avait la petite pierre bleue incrustée dans sa peau, à moitié dissimulée par le col de sa chemise, mais la lumière du soleil la touchait, produisant un léger éclat bleu.

Setho écouta la musique, la tête légèrement penchée sur le coté. Il se mit à suivre le rythme, réalisant le premier pas, puis continua, faisant attention à ne pas écraser les pieds nus de Nissa. C'était une chose de marcher sur quelqu'un qui avait des chaussures, une autre sur quelqu'un, surtout avec une constitution aussi faible que celle de la jeune princesse. Il recula d'un pas, et la fit tourner sur elle-même, avant de la ramener près de lui, et de continuer à danser.  «C'est peut-être la première fois que tu danse, alors j'espère qu'en tant que partenaire, je ne suis pas trop mauvais. Je n'aimerai pas te décevoir ». Il souriait, écoutant la musique d'une oreille, et de l'autre la voix de Nissa. Il gardait son œil émeraude sur son visage, remarquant des petits détails infimes. Le creux de ses joues, une petite tâche d'encre qui avait échappé au bain, et quelques autres choses. *On dirait un couple d'amoureux, qu'est-ce que c'est mignon*. Se moqua Zess. *Tes commentaires me passent au-dessus de la tête. Alors lâche-moi, que je puisse passer une soirée tranquille*. Il entendit son opposé rire, et il plissa les yeux, légèrement contrarié, avant de reprendre son expression joyeuse.  «Et si tu me parlais de toi ? Les choses que tu aime, même si je sais déjà que tu adore travailler le métal ». Il fit un pas en arrière, continuant de danser.  «Tu peux même me parler de n'importe quoi, même si tu trouve ça idiot, j'ai l'oreille attentive, et je suis sur que ça pourrait être intéressant. Enfin, si tu ne veux pas m'en parler, c'est comme tu veux ». Il lui fit faire un autre tour.

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Dim 18 Mai 2014, 00:07


Dame des océans ? Thalie se demanda ce que cette dénomination voulait dire, de même que le terme de Khæli quelque chose. Cette femme devait être importante pour avoir plusieurs surnoms. La fée n'en avait pas douté, à la seconde même où elle l'avait vu, mais de là à savoir qu'elle était reine... La chose ne lui effleura même pas l'esprit. A vrai dire, elle se dit simplement qu'il s'agissait d'une sirène plus ou moins importante qui avait besoin d'être protégée. Peut-être était-elle comme cette femme qui avait animé les histoires d'Edgar un soir. La légende racontait qu'un puissant personnage, possédant bien des ennemis, avait cependant une faiblesse : sa fille. L'homme, sachant que ses opposants s'en prendraient à elle la faisait suivre du matin au soir, sans relâche. Mais, pauvre de lui, la menace ne vint pas de ses ennemis, mais de l'un des gardes du corps de cette dernière duquel elle tomba amoureuse avant de s'enfuir avec lui. Ce ne fut guère ses opposants qui lui enlevèrent sa fille, mais bien l'un des hommes qu'il avait placé à ses côtés. Comme quoi, à force de vouloir protéger les choses précieuses à outrance, on en finissait tout de même par les perdre.

Thalie fut rassurée quand elle se retrouva seule avec Vanille et son fils Ismaël. Pas qu'elle n'aimait pas la foule mais être entouré d'une armée d'élites ne lui disait rien, surtout qu'elle ne se considérait pas comme dangereuse pour cette femme. En plus de cela, c'était bien plus intime pour avoir une discussion, moins intimidant également.

« Vous avez raison, je pense qu'il est intéressant que les enfants soient élevés en compagnie d'une bête. Surtout qu'avec un dragon, il n'aura pas à subir la perte de l'animal tout de suite. Le dragon lui survivra peut-être, même. »

La fée n'y connaissait rien en éducation mais les histoires que lui racontait Edgar l'aidaient à faire la part des choses et, surtout, à se forger sa propre opinion. Il y en avait une qu'elle aimait particulièrement sur un enfant abandonné qui avait été élevé par une bête mesurant plus de deux mètres de haut. Elle ne se rappelait plus le nom de l'animal mais cela prouvait bien que les enfants, bien qu'insupportables, pouvaient vivre en harmonie avec la faune.

« Vous une fée ? Ça ne se voit pas du tout. »

Thalie doutait un peu de la véracité des propos de cette femme mais elle n'avait rien pour prouver le contraire. La fée se disait qu'elle devait dire cela afin de se rapprocher d'elle, de lui faire oublier le comportement de son fils peut-être. Elle était bien loin du compte, très loin, même, de se douter que cette femme détestait les fées. Mais bon, qu'elle les déteste ou non n'avait aucune importance dans le fond puisqu'elle n'avait pas l'air de lui vouloir du mal. Après tout, les desseins réels des êtres restent souvent ancrés au fond de leur cœur.

Partant avec elle, elle vit l’œuf qu'avait trouvé Ismaël, allant vers lui avec un sourire. Elle faisait ça dans le seul but d'essayer de faire la paix. En effet, les enfants lui sortaient réellement par les trous de nez et, en réalité, une fois cette entrevue terminée, elle n'avaient pas l'intention d'entrer de nouveau en contact avec l'un d'eux.

« C'est bien, bravo ! Tu es très fort ! J'espère que ce sera un enfant, comme ça tu pourras avoir un dragon ! ».

En plus, c'était lassant de devoir parler aux enfants comme à des crétins. C'était le choc des cultures et Thalie ne comprenait pas l'utilité de ces petits bouts d'Hommes. Cela dit, elle abandonna bien vite ses pensées lugubres à l'encontre des bambins, trouvant elle-aussi un œuf. Se retournant, elle fit signe à la dame afin qu'elle le ramasse pour elle, n'ayant pas la force de le porter jusqu'au lac.

« Je vais prendre celui-ci. Nous verrons bien ce qu'il y a à l'intérieur. ».

Bien que légèrement méfiante vis à vis de l'appartenance féerique de la jeune femme, elle n'en restait pas moins curieuse sur son compte. Et puis, une question traversa l'esprit de la fée. Bien entendu, Edgar lui avait parlé des enfants mais avait omis, sans doute volontairement, un petit détail, à savoir, comment on les faisait.

Ne sachant absolument pas qu'il s'agissait d'un sujet sensible, elle finit par poser sa question, en bonne ignorante qu'elle était. Néanmoins, il fallait bien commencer à un moment donné. Elle imaginait que toutes les créatures découvrant le monde pour la première fois se devaient de poser des questions pour espérer un jour le comprendre. Elle inspira donc puis demanda :

« Dîtes, comment fait-on les enfants ? Je veux dire, d'où viennent-ils ? Vous l'avez eu comment vous Ismaël ? »

Cela en aurait sans doute fait rire plus d'un mais Thalie était très sérieuse. Le majordome ne lui avait jamais expliqué quoi que ce soit à ce sujet. Elle se doutait que les enfants, en grandissant, devenaient adultes, mais comment apparaissaient-ils, telle était la question...

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Dim 18 Mai 2014, 00:34






J
e me sentais toute légère. Tournant comme une enfant, le vent jouant dans ma robe, faisant se lever le tissu à chaque tour.  Je me souvins avoir ri lorsque son écharpe était tombée dans l’herbe, il avait fait une drôle de moue. Ardea ne c’était alors pas fait prier et avait sauté à pieds joints sur le vêtement de Setho. Un coup d’œil lui fit vite comprendre ce qui l’attendait et il s’assit sur le mur, un air innocent flottant sur son visage. Je tournai alors la tête vers Setho et plongeai mon regard dans son seul œil. La musique m’enivrais et un sourire se figea sur mon visage, je ne pouvais plus changer d’expression. C’était tellement étrange de se retrouver face à quelqu’un comme lui, d’ailleurs, si Evey me voyait, je me demandais ce qu’elle en penserait… peut être serait-elle heureuse ou au contraire en colère… Il semblait jeune et à la fois tellement âgé que j’avais presque envie de lui demander depuis quand il foulait la terre de ses pieds, puis n’avoir que quinze ans n’arrangeait rien, si quelqu’un nous voyait, que penserait-il de nous ? Mon sourire disparut et j’écoutai d’une oreille ses paroles, remarquant son bref changement d’expression. J’étais préoccupé par ce sentiment d’étrangeté et à la fois de peur. Mon sourire revint quelque instant après. Je replongeai mon regard dans le sien et sans réfléchir mis ma main dans son cou pour y frôler une cicatrice qui sembler descendre, et en continuant mon exploration me heurta à une sorte de bijoux, comme une pierre. Je reposai alors ma main sur son épaule, tout en continuant de danser. Je lui souris et avec toute l’innocence du monde lui chuchotai pour le taquiner : « c’est cela que tu caches ? »  Je regardais quelques secondes ailleurs, et retournai sur son visage : « J’aurai aimé voir tout ce que tu as vus » Je penchai un peu la tête sur le côté « Je ne me plains pas d’être née princesse,  juste d’être aussi vulnérable, regarde à l’avènement du printemps, une vrais poule mouillé » dis-je en riant. Il me fit alors tourner, et je réalisai que j’adorais lorsqu’il faisait ça. Quand je revins vers lui, je ne manquai pas de lui pincer légèrement le nez : « Tout à l’heure, tu as changé un instant d’expression, je ne sais pas si tu étais en train de penser, mais je t’ai déjà dit que si tu étais perdu ailleurs, je te ferais revenir à moi ainsi » dis-je en riant. Je continuai alors en souriant : « Je n’ai jamais dansée avec quelqu’un d’autre que ma mère ou ma sœur, et je ne suis pas déçu non… » Mon sourire disparu peu de temps après et je repris mon sérieux, puis je m’arrêtais de danser : « Ecoute, je trouve qu’il y a énormément de zone d’ombre sur toi… quand je te regarde, je vois quelqu’un de jeune et à la fois quelqu’un de très âgé… » Je baissai un peu la tête et dis un peu à voix basse : « Je vois également quelqu’un de dangereux et en même temps quelqu’un de chaleureux… » Je replongeai mon regard dans le sien et pointai du doigt son front : « J’ai dans ma tête plusieurs amis imaginaires, toi tu as qui ? ». Je baissai alors ma main et la mise sur ma bouche. Cela avait été plus fort que moi, mon esprit c’était emballé tout seul et tout était sorti sans réfléchir.  Je murmurai alors un « désolé » en n’osant plus le regarder. Je susurrai alors : « désolé mais je vais continuer… tu as toi-même dis que l’on pouvait parler de n’importe quoi, que tu m’écouterais. » je lui demandai soudainement : « Setho ? Je ne suis pas folle n’est-ce pas ? » Je m’approchai de lui et posai ma tête sur son torse : « Des fois j’ai l’impression que le monde m’échappe, que le temps passe et qu’il ne me prend pas avec lui… Je suis à coté de tout, et quand j’arrive à quelque chose, mon esprit se brouille et je crache aux gens tout ce qu’ils souhaitaient cacher… Je crois que c’est ce qui arrive avec toi, j’ai encore tout gâché ». Une larme coula sur ma joue et Ardea voyant mon état vint tirer les cheveux de Setho. Je le pris alors violemment et lorsque j’allais le jeter par terre, j’éclatai en sanglot, j’étais si en colère contre moi même. Je pris alors Ardea dans mes bras et essaya de me calmer. Quelques secondes plus tard, je tournai la tête vers Setho tout en séchant mes larmes : « Je sais de quoi j’ai envie de parler… » Je m’approchai de lui et avec deux doigts baissa un peu son col. Avec l’autre main, je frôlai sa pierre bleue qui était incrusté dans sa chair : « Parle-moi de ça, ce n’est pas normal n’est-ce pas ? » Je frôlai alors sa cicatrice qui semblait ne jamais finir et dis : « puis de ça aussi… ».

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Dim 18 Mai 2014, 13:01


Setho vit un large sourire se former sur les lèvres de Nissa, et un air innocent apparaître sur son visage. Elle ressemblait plus à une personne d'une quinzaine d'année, qui n'avait vue que très peu de choses. Alors que d'habitude, c'était presque une adulte, renfermée, et bien plus vieille que son âge. Encore, s'était bien mieux d'avoir l'air plus jeune que ce qu'on était réellement, comme lui, mais le contraire, était loin d'être une bonne chose. Au moins, elle se sentait bien avec lui, et c'était bien. Mais comme prévu, Ardéa se mit à écraser sur son écharpe, ce qui ne toucha même pas le Réprouvé qui l'ignora, mais pas la jeune fille, qui lui lança un regard noir, ce qui le fit arrêter. Elle sembla remarquer son bref changement d'expression, son sourire disparaissant. Il s'inquiéta, mais elle le reprit presque aussitôt. Il savait que la raison de cette déprime était toujours là, et il se posait des questions.

Soudain, elle se mit à avoir les mains baladeuses, et suivit sa cicatrice, puis rencontra la pierre bleue qu'il avait. Elle commença à le taquiner dessus, puis partit sur un autre sujet, sans réellement lui laisser le temps de répondre. Il eut un sourire jaune, quant elle dit ça, car ce qu'il était loin d'être tout rose et magnifique.  «Le courage vient avec l'expérience, et puis, je me suis déjà enfui en courant ». Dit-il sur le ton de la confidence, avec un rapide clin d'oeil. Ensuite, elle lui pinça encore le nez, et il secoua la tête, se défendant comme il pouvait. Ce n'était pas de sa faute s'il avait un autre type à l'intérieur du crâne. Il aurait pu appeler ça un ami imaginaire, s'il voulait se comparer à elle. *Oh là ! Me compare pas à un de ces trucs qu'existent pas, et qu'on voit pas*. S'exclama Zess. Cette fois-ci, le rouquin l'ignora, rejetant sa voix au fond de son esprit pour ne plus qu'entendre un murmure. Zess avait l'habitude de ce genre de comportement, d'ailleurs il faisait pareil, mais il détestait quant il faisait ça.

Nissa arrêta de danser, et Setho manqua de lui marcher sur le pied, mais eut tout juste le temps de le décaler pour le poser ailleurs. Il observa le visage de la demoiselle. Elle avait reprit son sérieux, et toute joie avait disparu de son visage. Il se demandait pourquoi, mais n'eut même pas besoin de poser la question, qu'elle commençait à s'expliquer. Enfin, seulement à moitié. Elle était en train de décrypter son caractère et ça ne lui plaisait pas qu'elle arrive à le percer à jour aussi facilement. Seulement, il la laissa parler, car il n'avait rien à dire. Elle réussit même à deviner qu'il n'était pas seul dans sa tête, ce qui eut pour don de faire rire Zess, et étonné Setho, même s'il conserva un visage calme. C'était la première fois que quelqu'un lui demandait sérieusement s'il avait quelqu'un dans la tête. Il fit un sourire rassurant.  «C'est rien ». Il avait murmuré, et ne savait pas si elle avait entendu. Elle le regarda, avant de poser sa tête contre son torse. Il hésita à faire un geste, avant de refermer un bras autour d'elle. Il sentait le feu follet lui tirer les cheveux, mais ce n'était pas assez violent pour lui faire mal.

La Princesse passa à nouveau sur un autre sentiment, sa tristesse devenant de la colère et de la frustration. Elle prit Ardéa et voulut le balancer par terre, avant d'essayer de se calmer. Il était déstabilisé par un tel comportement, et avait du mal à réagir de la bonne façon. Il avait beau faire semblant d'être sociable, rassurer et réconforter des personnes étaient loin d'être de son ressort. Il voulut lui dire quelque chose, mais elle changea encore de sujet, séchant ses larmes, et reprit son inspection de son cou. Elle caressa la pierre bleue, avant de passer la main sur sa cicatrice. Comprenant qu'elle voulait se changer les idées, il la prit par la main, et l'amena jusqu'à un des rochers, ou il s'assit, le dos contre ce dernier. Il désigna la place à coté de lui, s'installant du mieux qu'il put pour raconter son histoire.  «Je te préviens, c'est une histoire un peu étrange pour la pierre ». Il croisa les jambes, appuyant sa tête contre le rocher.  «Peut-être est-ce que tu as entendu parlé du continent des glaces qui vient d'être découvert ? Et bien c'est là que j'ai obtenu la pierre. J'étais déjà allé là-bas une fois, mais je n'avais pas eu le temps de l'explorer. La seconde fois, j'ai pu le faire. Quelqu'un m'accompagnait. Je ne le connaissais pas vraiment, mais il avait insisté. Pendant des heures on a marché, dans le froid glacial qui perçait même les vêtements chauds ». Il marqua une pause, se replongeant dans les souvenirs de Zess.  «C'était magnifique là-bas, de gigantesques étendues glacées à perte de vue. Je n'avais jamais vu ça ». Il reprit le fil de son histoire.  «Au bout d'un moment, l'homme qui était avec moi, est mort. Je n'ai rien pu faire pour le sauver, mais, dans un sens, c'est grâce à lui que j'ai pu entrer dans une grotte. J'étais à bout de force, et j'étais persuadé que j'allais mourir, mais elle est apparue devant moi. J'y suis entré, et le froid a disparu. Je suis passé devant des sortes de gardiens. Ils dégageaient un mélange de bien et de mal, mais ils m'ont laissé passer, sans même me regarder. J'ai alors continué d'avancer. Rapidement des visions de mon passé sont venues me hanter. Je savais que s'était des visions, mais elles me faisaient mal. Pourtant j'ai continué, je voulais aller jusqu'au bout ». Il ferma les yeux quelques secondes, avant de les rouvrir, regardant les étoiles.  «Au bout d'un moment, la magie qui m'affectait, et me faisait perdre mes repéres, devint trop lourde à supporter, et j'ai fini par m'effondrer. J'ai réussi à garder les yeux ouvert encore quelques secondes, et j'ai vu les gardiens qui s'approchaient, puis je me suis évanoui. Quand je me suis réveillé, j'étais à l'hôpital installé sur le continent. Personne ne savait qui m'avait amené devant leur porte. De plus, la pierre était greffée sur mon corps. Je ne sais pas encore à quoi elle sert, mais parfois, elle murmure dans une langue inconnue ». Il baissa la tête, et regarda Nissa. Il avait fini son histoire, maintenant, qu'est-ce qu'elle en pensait?


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Lun 19 Mai 2014, 11:56






L
orsque j’eus fini mon exploration, Setho me prit par la main et me fis assoir près du mur. Tout en l’écoutant, je balançai mes pieds de droite à gauche au rythme de la musique. Je ne pus m’empêcher de regarder son visage une nouvelle fois, essayant de percer son âme, mais vraisemblablement, il ne le désirait pas, ne mentionnant pas l’accusation que j’avais faite sur la possibilité qu’il ait quelqu’un dans sa tête. Je me concentrai alors sur ses paroles, regardant ses lèvres bouger. Le continent des glaces ? Tout le monde en avait entendu parler, rien que de le mentionner faisait froid dans le dos. Je ne pus m’empêcher de repasser ma main dans son dos et de retoucher la pierre quand il eut fini. J’enlevai alors ma main rapidement en murmurant : « désolé ». Je rabattais mes jambes et posai ma tête sur mes genoux tout en le regardant. Je réfléchie, et finalement murmurai : « Le continent des glaces… » Je regardai le ciel et continuai : « On dirait que tu as été choisi… L’homme qui t’accompagnait est mort, et lorsque tu étais prêt à mourir aussi, tu te réveilles dans un hôpital avec cette pierre, comme un don … » Je retournai la tête vers lui : « Si j’avais une telle pierre dans le dos, j’aurais un peu peur, surtout au vu de l’histoire que tu viens de me raconter » Je lui souris et rajoutai : « Combien de fois as-tu frôlé la mort ? » Je posais alors ma main au sol et arrachai une herbe, la faisant tourner entre mes doigts : « Un jour tu ne reviendras pas de tes voyages » Je regardai pensive l’herbe qui tournait, mais mes dires me rendaient triste. Une larme coulait sur ma joue, mais je ne savais pas pourquoi. De peur d’être seule ? Pourquoi avoir peur de perdre quelqu’un que je ne connais pas ? Je jetai l’herbe par terre et me levai en époussetant ma robe. Je me tournai alors vers Setho et lui fis un sourire. Je m’adressai alors à lui : « Tu fais pleurer une princesse, je devrais t’envoyer en cage pour ça » je riais à cette phrase et continuai : « Avec tout ça, j’ai oublié de te donner mon cadeau ! » Je relevai ma robe et pris un petit sachet que j’avais accroché à ma cuisse pour ne pas qu’on le remarque. Je m’agenouillai devant lui et y sortit un petit oiseau de métal, comme un colibri. « Je ne lui ai pas encore donné une âme… j’attendais que tu sois là » Je le pris au creux de mes mains et soufflai dessus. Il bougea alors les ailes, puis la tête. « Sa carcasse et en métal, mais le reste est en tissus et en plume, il ne pourrait pas voler sinon… Il est donc assez fragile, je sais… » Je regardais Setho dans les yeux et lui souris : « Je les fais spécialement pour que quand tu partiras en voyage, nous puissions nous écrire… Bon, un vrai oiseau aurait peut-être été mieux, si celui-ci meurt, je pense que c’est ce que je ferais… » Le colibri alla ainsi se poser sur l’épaule de Setho « Il sait où est le royaume et la fenêtre de ma chambre, mais toi, à partir du moment où tu envoies un message, il marque l’endroit et reviendras à celui-ci, il ne faut donc pas que tu bouges » Je ris et continuai : « Je sais, c’est un peu compliqué, mais tu peux envoyer un message si un jour tu dors dans une auberge ou que tu t’éternises quelque part… » Je pris alors la main de Setho et lui glissai une petite clef en métal sculpté : « Si tu ne veux pas l’avoir à côté de toi tout le temps, mais juste quand tu veux l’utiliser, il te suffira de le remonter que quand tu le souhaiteras, mais si tu le veux près de toi, alors il faut le remonter tous les soirs » je pris l’oiseau dans ma main droite et montrai l’endroit dans son dos : « ça se met ici » Je le lâchai et il se remit sur Setho. Je souris : « Il sait qu’il t’appartient, il t’obéira au doigt et à l’œil ». Je me rassis près de lui et regardais le ciel : « C’est un peu excessif comme réaction non ? T’offrir un oiseau pour s’écrire… » Je ris, et regardai son visage, je soufflai ainsi : « C’est un peu égoïste… » Je posai ma tête sur son épaule : « C’est dans le cas où tu déciderais de partir et de ne plus revenir, vu que les voyages sont ta passion si je comprends bien… j’espère juste qu’ils ne te tueront pas… » Je fermai les yeux et souris. Quel drôle de situation. Je lui demandais alors soudainement : « d’où viens-tu ? ». C’était une question qui me hantait depuis l’avènement du printemps : qui était-il vraiment.

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Mar 20 Mai 2014, 21:33

Mon dernier propos semblait avoir déstabilisé l'ultimage d'une manière surprenante. J'ignorais si elle en avait réellement saisit l'ironie, mais la fuite de son regard et ses joues rosies m'invitèrent à tirer quelques conclusions intéressantes. La jeune femme finit tout de même par convenir de ses préférences. En outre, elle souhaitait s'aventurer à travers le pays en ma compagnie, afin que je lui enseigne l'art des lames. L'idée ne me déplaisait pas. J'aimais autant cela à demeurer au sein d'une nation étrangère... humaine qui plus est. Je m'étonnais toutefois de constater avec quelle facilité sa Majesté m'offrait sa confiance. Car s'il était évident que ma puissance actuelle ne suffirait pas à la tuer, rien ne garantissait du tournant que pourraient prendre les choses à l'extérieur. L'amener droit dans un piège, organiser son enlèvement : tout ça à portée de main. Je mesurais alors l'ampleur de sa candeur et cela m'inquiéta. On me parlait de complots et de corruption. Mais combien étaient ils à profiter de sa naïveté, sous leurs airs de sages penseurs ?
"Je ferais comme il vous plaira Milady. Fis je à voix basse. Et ne vous inquiétez pas pour votre pudeur... Mon sens des convenances est encore entier à ce propos.
L'idée ne m'avait pas effleurée, si ce n'est pour la provocation. Je m'étonnais qu'elle l'ait prit au pied de la lettre. Mais elle était fragile encore... trop peut être. Et c'était à présent à moi de la préserver. Du moins, de l'endurcir assez pour qu'elle se défende toute seule. Y parviendrait elle seulement ? Qu'importait en vérité, j'entrais à son service et cela impliquait une entière dévotion de ma part. Un engagement dont je doutais qu'elle saisisse l'importance, puisqu'il était bien question ici d'honneur. Une vertu, un pilier de la mentalité des alfars. Mais elle aurait tout le loisir d'en découvrir la profondeur, le moment venu.
Je l'écoutais ensuite évoquer mon statut. L'ultimage souhaitait, en effet, qu'il soit gardé de tous. Naturellement, elle tenait à préserver son image. Il était cependant hors de question que je me fasse passer pour quelqu'un de sa famille, et ce pour des raisons évidentes. Entrer au service d'une humaine à pouvoir était déjà une chose contre nature en soit, il ne me semblait pas utile de persévérer dans l'absurdité. Mais j'imaginais qu'il me serait donné d'y réfléchir lors de notre petite escapade du lendemain.
Finalement, la conversation se termina sur une dernière mise au point, comme une réponse à mes provocations précédentes. De retour et debout, la femme et sa rhétorique.
"Et je vous en saurais gré.
Concluais je, un fin sourire aux lèvres. Il était peu de maux plus redoutables en ce monde que les conversations féminines.
"Bien. Tout est entendu, je vais donc vous laisser profiter de vos invités... a moins que vous ne souhaitiez rire encore un peu de mes oreilles ? Le sourcil haussé, je laissais s'égrener quelques secondes. N'avez vous jamais vu d'elfe utlimage ?
Une question bonne à soulever ses façons, encore que la réponse ne me semblait pas dénuée d'intérêt. L’intonation de ma voix ne trahi d'ailleurs aucune prétention particulière et pouvait même être perçu comme agréable. Le peuple des arbres était de nature discrète, celui des forêts sombres plus encore. Rares étaient les humanoïdes à pouvoir se vanter d'avoir déjà croisé un de mes semblables, en vérité. Plus rares encore étaient ceux qui en connaissaient les us et coutumes. Et quand bien même la belle brune m'avait engagé pour lui faire la leçon à ce propos, j'osais espérer qu'elle avait un minimum d'expérience sur la question.

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Mer 21 Mai 2014, 01:11


[rp pour tous] La célébration de la magie bleue  - Page 4 Cele_210

C'était une Fée, une vraie, une dure et pure, de celles qui, au détour d'un jardin, discutaient avec les pâquerettes, jouaient avec les coquelicots et se disputaient sur la moral et l'éthique avec des roses. Vanille sourit. Cela faisait un certain temps qu'elle n'avait pas rencontré une créature comme Thalie, trop habituée à fréquenter la haute-sphère féérique, dont les femmes n'avaient de Fée que le nom tant elles se comportaient banalement. Curieuse, la Sirène laissa ses pouvoirs se déchaîner et effleura avec douceur son esprit pour capter les pensées superficielles sans éveiller ses soupçons. Elle devait être une nouvelle née, en vue de son adorable naïveté qui ferait fondre les cœurs de glace. Celui de Vanille était de cendres et de ruine. Elle la trouvait seulement pitoyable. Pourtant, elle souriait encore, mettant à profit des siècles de comédie, ses talents en matière de mensonge avec l'aide de ses pouvoirs la rendaient redoutables. « J'ai moi même vécu en compagnie de fauves et de dragons, que mes tuteurs appréciaient tout particulièrement. Ce fut une bonne expérience, je souhaiterai que mon fils connaissant quelque chose de semblable. Bien entendu, je possède moi même quelques bêtes, mais ils sont déjà adultes et habitués à ma seule présence. » L'éducation qu'elle avait prodigué à Deimos était limitée puisqu'elle le voulait sauvage et cruel. On ne mettait pas son fils dans les pattes d'un animal qu'on encourageait à tuer. Pas si on voulait le garder en vie, tout du moins. La Reine rit tout bas devant les suspicions de Thalie. « Bien évidemment, je ne suis pas une Fée comme vous. Avant tout, je suis fille des eaux. Néanmoins, tant de sang féérique coule dans mes veines, j'ai hérité de nombreuses caractéristiques des vôtres, quelques dons et les ailes, qu'une Edelweiss Éternelle m'a reconnu officiellement comme hybride Fée.» Un jour horrible. Elle avait massacré un peuple entier en représailles. « Les hybrides ne sont pas courants. Cela ne m'étonne pas qu'on ne le sache pas. » Il faut dire qu'elle ne le criait habituellement pas sur les toits. Quelle honte. C'était le résultat de sa lignée, qui avait décidé de trop copuler avec des lucioles magiques. Roi ou Gardien du Jardin Secret, elle s'en fichait, à quoi avaient-elles bien pu penser ? Songeuse, elle contempla son poids du jour en compagnie de son fils, qui scrutait la petite chose volante avec un infini intérêt. « Inutile de lui parler ainsi. » précisa la mère. « Je prône une éducation plus épurée et stricte. Je ne tiens pas à ce que mon fils soit incapable d'aligner trois mots dans quelques mois. Il comprend vite, en plus.»

En quelques pas et deux temps trois mouvements, Vanille prit l'œuf choisit par son fils et celui sur lequel la Fée avait jeté son dévolu. « Allons au Lac pour le verdict, si vous le voulez bien.» murmura-t-elle en esquissant quelques pas en direction du rivage encore lointain. Ismaël saisit la robe de sa mère pour marcher à ses côtés. Suçant son pouce, il scrutait encore Thalie, comme s'il avait une idée fixe derrière la tête. Il finit par détourner les yeux pour observer l'horizon et le Lac. « Comment fait-on les enfants ? » La Dame des Abysses sourit, réfrénant un hoquet de rire. Aucun doute, c'était une jeune. Quelle innocence. Certes, il était normal qu'elle n'en sache rien puisque les naissances étaient toute particulière au sein de son peuple. Poser cette question à Vanille était cependant une très mauvaise idée. Elle se souvint du jour où Nausicaa lui avait demandé. Elle avait onze. À ce jour encore, cela restait le pire souvenir de son enfance. Allait-elle choquer l'esprit candide de la Fée ? Trouverait-elle cela répugnant ? Ne comprendrait-elle pas ? Cela risquait d'être amusant. Néanmoins, elle oubliait l'interrogation précise. Ismaël n'avait pas été conçu dans les règles de l'art mais par magie. Autant faire simple. « Un homme et une femme » Qui s'aiment ou pas. « N'ont qu'à unir leur corps dans une étreinte très intime. Faire l'amour.» Pour le terme le plus poétique. Il y en avait tellement d'autres qui traversaient l'esprit de Vanille, qui dut se retenir de ne pas faire tous les synonymes. Pas en public, ce serait mal vu. « Et un enfant peut alors, peut-être, grandir dans le ventre de la femme.» Qu'il soit désiré ou non. « Et sortir entre les jambes au bout de neuf mois, en général. C'est douloureux. Certaines femmes en meurent, toutes crient, et le bébé ne survit pas toujours.» Elle tourna doucement la tête vers Thalie : « Barbare, n'est-ce pas ? Je le conçois, la façon de venir au monde des Fées est bien plus douce et calme.» Mais c'est si bon de s'unir à un homme. Pour Vanille, l'enfant était souvent un dommage collatéral. Elle se sentait d'ailleurs tout à fait apte à livrer de plus amples détails sur la conception d'un enfant. Elle n'était pas certaine que la Fée le supporterait.

[rp pour tous] La célébration de la magie bleue  - Page 4 Cele_110

Le soleil se couchait, baignant le Lac de reflets orangés. Un peu de musique se mit à résonner. « Ultimage. » souffla l'étrange femme aux cheveux gris et violets. Légèrement penchée près de la Reine, on ne discernait que quelques boucles de sa chevelure et ses lèvres, dénués du moindre sourire. « A l'heure de la recherche des infâmes veillez à choisir avec un soin infini vos alliés tout comme vos mots.»

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Mer 21 Mai 2014, 13:56

Cocoon était à la fois heureux, gêné et paralysé. Il n'osait pas bouger. Il se rappelait la manière dont elle s'était arrachée de son étreinte dans le parc de Mégido, pour s'enfuir en courant. Ce jour là, un arbre avait subit le courroux de l'Orishala. Le Lien lui indiqua clairement que, malgré cette infime distance (qui pour lui était un vrai gouffre) Lilith ressentait à peu près autant d'attirance que lui. C'était profond, et particulièrement subtil. La passion qui les consumait, ne se voyait pas en surface, et ils devaient chacun plonger au fond d'eux-même pour faire un effort, et la retenir. Le fait qu'il osa seulement toucher une mèche de cheveux folle de l'Ange... Suffit à le ramener à la réalité. Il ne fallait plus qu'elle s'en aille, et il ferait tout pour la garder. Seulement, les choses en étaient autrement...
L'Orisha aimait Lilith, mais il ne pouvait s'opposer à ce qu'elle jugeait bon pour son bien-être à elle.
Lorsqu'elle lui annonça fébrilement qu'elle voulait rentrer dans sa robe, il esquissa un petit sourire, essayant de rire tristement, étouffé par l'appréhension « Tu étais déjà très belle... Tu n'as pas besoin d'en faire plus. » Son ton était calme, c'était un compliment, quelque chose de doux qu'il lui adressait. Puis Lilith se rapprocha de lui.
Cocoon retint son souffle, ne le relâchant qu'au bout de quelques secondes « Essaye... De faire plus attention à toi qu'aux autres. Tu es la plus importante. » Ca avait le mérite d'être clair, et d'être sincère.
L'abcès était loin d'être crevé, il avait des milliers de question, mais ne dit rien, la laissant parler, tous deux gênés, sachant qu'il y avait un malaise. Ils ressemblaient à deux enfants, où l’ambiguïté prônait dans leur relation.
Puis elle finit par lui avouer ses projets. Pourquoi elle était partie, où elle était, et ce qu'elle faisait. Avant de céder. De céder et de se rapprocher pour poser sa main sur la sienne, lui demandant s'il allait bien. Cocoon la garda dans sa main, et força l'Ange à enrouler ses doigts aux siens, à admirer leurs mains s'emmêler. Elle finit par parler plus franchement, comme irritée ou agacée. Devant ces révélations, l'Orishala fut prit à la gorge, et il se racla cette dernière avant de porter les doigts de la jeune femme contre sa bouche, déposant un baiser, comme la caresse d'une plume sur sa peau blanche, baissant alors leur mains « Lilith, tu étais celle pour qui je me levais le matin, tu étais la lumière qui éclairait ma vie. Mes nuits sont froides, les pièces sont vides. Tu es partie si... Subitement. Je regrette. Je regrette ce qu'il s'est passé à Mégido, car... J'ai provoqué ton départ sans le vouloir. Tu n'as pas idée de mon état... » Il la regarda, et il souffrait « Ca fait un mois que j'attendais ça. De te revoir, de pouvoir seulement te reparler. Je suis honoré de pouvoir te toucher. J'ai tellement peur de... De me laisser à nouveau emporter. De te démontrer mes sentiments par des preuves d'affections qui t'effraient... » Il soupira, baissant les yeux, craintif « ...et toi ? Comment m'as-tu ensorcelé si divinement pour que je me laisse si facilement torturer par ton absence... ? »

Il fit un pas en avant. Il réduisit à néant la distance entre eux « Je n'ai pas donné la bouteille de parfum. Je l'ai jeté. » Détachant sa main de la sienne il la remonta sans toucher l'Ange « Je veux juste... Te toucher. » Sa peau brûlait. Plus il se rapprochait, plus ses doigts arrivaient vers le visage de l'Ange, plus la pulpe de ses doigts le piquait, ardente d'un contact trop lent pour elle. L'homme n'enserra pas sa taille pour qu'elle puisse partir si elle l'avait voulu, et ne fit pas de gestes brusques. Ses doigts finirent par se poser sur la peau de sa machoire, et ile glissèrent en caresses. Il déglutit « Un mois... » Comme s'il commençait à se nourrir d'une sensation qui lui avait manqué, il ferma les yeux quelques secondes, appréciant pleinement la description manuelle du visage de l'Ange « Lilith, ça fait un mois que je t'attends. » Rouvrant les yeux, son regard avait changé. Plus coriace, plus furieux, plus sur de lui. Oh, bien sur, il n'allait pas lui faire du mal, mais il n'était plus l'homme gêné. Au contraire, le fait d'avoir pu la toucher, se repaitre d'elle d'une certaine manière, lui avait permis de reprendre l'ascendant, de briller « Tu es libre Lilith, sache le. Je ne te contraindrai jamais, mais permet moi de venir te voir. Permet moi de venir t'aider, à défaut de vouloir te garder. Tu as maigri, tu n'as pas les notions de repas et de sommeil... Tu dois surement te mettre en danger... Laisse moi te prouver que je ne suis pas celui que tu as l'air de penser. » Il attrapa à nouveau sa main « Laisse moi te montrer que je peux être digne de ta confiance. Lilith, je sais que tu n'es plus sans cœur. Je n'essayerai rien, je te le promet, je viendrai comme un ami. Je veux juste être à tes côtés... » Il avait l'impression de se mettre plus bas que terre, de ramper à ses pieds, mais jamais, jamais il n'aurait pensé un jour rencontrer une femme qui l'aurait autant chambouler. Il voyait en Lilith plus qu'une amie et il voulait lui faire comprendre que même s'il était un homme, il pouvait être respectable et bien élevé. Lui porter de l'attention comme l'aurait fait un protecteur, et non comme le mâle qu'il est. Sa démarche était maladroite, peut être désespérée (surement même...) mais sincère. Ses sentiments étaient mis à nu devant elle et Cocoon était vulnérable. Aussi chétif qu'un enfant.

Mais l'Ange pouvait parfaitement le poignarder si l'envie lui en prenait, pensant qu'ils étaient mieux loin l'un de l'autre, que près.

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Mer 21 Mai 2014, 23:28

Je retins un grognement de mépris, alors que la voix suave de la Démone parvenait à mes oreilles. Oui, bien sûr, mon ancêtre appartenait à ce peuple que je n'affectionnais guère qui prenait un malin plaisir à manipuler les existences de ceux qui les entourent – et même des autres – pour mieux les détruire, profitant sans cesse de ces péchés qui les faisaient vivre. Par le passé, la gourmandise de l'une de ces représentantes du péché m'avait déjà coûté beaucoup, et si j'avais décidé de lutter contre ma soif de vengeance, je n'en demeurais pas moins réservé quant à mes interactions démoniaques. Tout du moins jusqu'à ce que j'aille mettre mon nez dans les affaires de mon ancêtre au plus mauvais des moments. Et si j'arrivais à éprouver autant de mépris pour moi que pour Mitsuko première du nom pour mon manque de lucidité, je parvenais toutefois à dissimuler ce ressentiment pour ne laisser transparaître qu'une façade aussi froide que fragile. Après tout, l'impitoyable perspicacité de la dame aux prunelles émeraude n'arrangeait en rien les choses. Si bien que lorsqu'elle me coupa la route, je fus incapable de soutenir son regard dans lequel se reflétait un désir qui ne m'était guère étranger, toutefois dénué de la moindre haine. Cette femme me désirait autant que je la haïssais. Et elle me manipulait autant que je la désirais. Les doigts de la dame vinrent se poser sur mon visage, douce prison qui me fit frémir, mais qui n'empêcha pas mon regard de fuir davantage.

J'avais déjà flanché une fois, j'avais déjà laissé mes instincts les plus primaires prendre le dessus. Je m'étais déjà livré à cette reine du mal, et je ne tenais guère à recommencer. Et pourtant, la tentation demeurait, mon vice me murmurant à l'oreille chacune des ouvertures laissées par la Démone pour assouvir une fois de plus mes envies. Je me raidis néanmoins, alors que la main de Mitsuko se jouait de moi, caressant mon visage avec cette insupportable lenteur qui ne faisait qu'accroître le désir. Et lorsque ses lèvres s'étirèrent en un fin sourire, mauvais, je fus partagé entre l'envie de les faire à nouveau miennes et celui de déchirer avec violence ce masque malsain apposé sur les traits fins de la Démone. Elle était si désirable. Si détestable. Ce piège m'était familier, et pas une fois elle n'avait pris la peine de le dissimuler. Car elle savait tout aussi bien que moi que connaître le danger et savoir l'éviter étaient deux choses tout à fait différentes.

Et lorsqu'elle tourna les talons pour poursuivre son chemin, je demeurai immobile, mon cœur étreint par un mélange de sentiments aussi contradictoires que déchirants. Pourquoi, alors que je haïssais cette femme, pourquoi ses mots relevaient du supplice alors qu'ils ne faisaient qu'affirmer sa vilenie ? Avec effroi, je réalisai que si je haïssais cette femme, je venais également à en désirer que le regard qu'elle posait sur moi se devait être différent de celui qu'elle posait sur ces innombrables hommes et femmes qu'elle corrompait de son péché chaque jour. La mâchoire crispée, je lui emboîtai le pas, ne pouvant guère empêcher mon regard de dévorer le dos de cette créature sublime conçue pour la luxure. J'avais été incapable de répliquer à la moindre de ses répliques acerbes et provocatrices mais il suffisait d'observer mon regard pour comprendre le fond de ma pensée.

Je n'avais pas besoin de son verbe sulfureux pour couver le désir de lui faire regretter chacun de ses gestes, chacune de ses entreprises, de la manière la plus bestiale qui soit. Mais à présent que je me trouvais hors du manoir Taiji, j'avais regagné quelque peu de raison, et si certains fantasmes souillés de haine traversèrent mon esprit, ils n'y demeurèrent guère assez longtemps pour j'entreprenne d'en faire une réalité. Silencieux, je demeurai quelques pas en arrière de la Démone, que je ne suivis pas immédiatement lorsqu'elle s'éloigna du sentier pour poursuivre ses recherches. Un simple clignement des yeux me suffit à entrevoir les flux magiques qui m'entouraient, et si chacun des enfants qui s'était transformé en œuf devait posséder une empreinte magique qui leur était unique, elle demeurait imprégnée de celle des Magiciens, d'autant plus reconnaissable lorsque mes sens se mêlaient à la magie environnante.

Sortant à mon tour des sentiers battus, je posai à nouveau mon regard sur la silhouette sulfureuse de la Démone. Et le détournai immédiatement, assailli de tous côtés par l'empreinte luxurieuse de la dame, qui imprégnait sa magie même. Y jeter un regard alors que j'usais de ma synesthésie était probablement l'une des pires idées de la soirée. Posant une main sur le tronc d'un arbre et fermant les yeux, je m'efforçai de faire taire mes désirs les plus vils, isolant ma magie de mes sens. Lorsque je posai de nouveau mon regard sur la dame, mon envie de s'accaparer de tout son être se fit moindre, quoique toujours aux limites de l'irrépressible, mais si je m'approchai à nouveau d'elle, ce ne fut, cette fois, guère dans l'idée de tomber une fois de plus entre ses griffes. Me glissant derrière la Démone, je passai mes deux mains par-dessus ses épaules, sans m'y appuyer, et posai mes doigts sous sa mâchoire, la forçant à relever la tête, ainsi que les yeux, dirigeant son regard vers les branches d'un arbre, au sein desquels un œuf était venu se loger – aller savoir comment.

« Sortez un peu d'votre monde, lui murmurai-je, presque assassin. Ce n'est pas parce que vous sautez sur tout ce qui bouge qu'il en est de même pour moi. »

J'ôtai ma main gauche de la mâchoire de la dame pour la tendre vers les hauteurs, amenant à moi l'oeuf par un effort minime de télékinésie. Une fois celui-ci niché dans le creux de ma main, je me retirai, prenant soin de ne pas toucher davantage la Démone, avant de me détourner, n'affichant pas la moindre intention de céder ma trouvaille à mon ancêtre. Et je n'en dis pas davantage, quand bien même je brûlais d'envie de lui affirmer qu'elle n'était guère la seule qui éveillait en moi le désir de la chair.

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Jeu 22 Mai 2014, 19:17

« Danser... ». La voix de Lilith avait raisonné faiblement après un moment de silence. Elle ne savait que répondre aux propos de l'homme. Que devait-elle faire ? Que devait-elle lui dire ? Qu'à chaque instant elle avait envie qu'il enroule ses bras autour de son corps frêle ? Qu'à chaque instant elle souhaitait sentir ses lèvres contre les siennes et sur bien d'autres parcelles de son corps ? Qu'elle souhaitait le voir la regarder comme s'il n'y avait qu'elle dans son existence ? Non. Elle aurait pu mais non, il en était hors de question. Pourtant, les dieux savaient à quel point elle le voulait. Mais elle ne pouvait s'y engager, pas maintenant, pas tout de suite. Peut-être s'inventait-elle des excuses plus par peur qu'autre chose mais elle assumait sa folie. Elle devait s'occuper de Libertas et vivre dans un palais avec un roi lui semblait tellement en désaccord avec ses principes. Elle ne pouvait pas retourner vivre à l'Eorishaze. Pourtant, ses dires lui brisaient le cœur. Elle ne voulait pas savoir qu'elle était sa lumière, qu'il se levait pour elle le matin. Ou peut-être que si. Mais dans son cœur ne pouvait que subsister un doute. Lui mentait-il ? Elle voulait croire que non et elle le croyait souvent, mais lorsqu'elle s'était effeuillée devant lui, n'était-il pas dans le lieu avant qu'elle n'arrive ? Et Jupiter n'avait-il pas insinué que les activités du roi avec les femmes étaient plutôt abondantes. Cet homme était entouré de femmes, de belles femmes, sans doute plus attirantes et intéressantes qu'elle. Alors oui, elle avait du mal à imaginer qu'il soit si seul, même si cela lui faisait sans doute plaisir de le croire car ces pensées confirmaient sa décision de partir. Les mécanismes de défense de l'ange n'avaient sans doute jamais été aussi forts, à l'image de l'amour qu'elle éprouvait à l'égard de l'orisha. Son contact était un véritable supplice. Chaque fois qu'il la touchait, elle avait envie de bien plus et puiser en elle la force de résister semblait impossible si elle restait en sa compagnie. Il n'y avait personne autour d'eux et elle sentait cette étrange sensation de danger monter en elle à chaque seconde. Ce danger qui la guettait tapi dans l'ombre, attendant qu'elle se colle à lui pour lui faire découvrir la moiteur de son corps, cette réaction qu'il produisait chez elle à chaque fois qu'ils étaient trop près.

Alors, quand il parla de venir l'aider, de ne venir qu'en tant qu'ami, elle trouva une alternative à son mal. Oui, en tant qu'ami. Elle l'accepterait, elle ferait des efforts pour ne point s'abandonner dans ses bras. S'il venait à Libertas, ils ne risquaient pas d'être seuls ou très rarement et elle pourrait étancher son besoin de le voir sans pour autant finir nue dans les bras du roi. Elle ne savait pas... c'était étrange. Elle hésitait. Elle se demandait s'il ne disparaîtrait pas après avoir eu ce qu'il voulait. Il semblait être sincère à son égard mais malgré ce qu'elle avait vu de lui par le passé, elle se méfiait. Elle l'aimait, le désirait mais ne souhaitait pas que son amour et son désir la mène à sa perte. Des gens comptaient sur elle, des gens attendaient beaucoup d'elle et elle ne pouvait pas les laisser tomber. Son apparence angélique rassurait les individus dont elle s'occupait et elle ne souhaitait en aucun cas pécher. L'aimait-elle autant que son cœur souhaitait le lui faire comprendre ? Elle n'avait pas le droit à l'erreur, elle devait être sûre. Mais tout ce qu'elle trouva à dire n'eut aucun rapport dans l'immédiat avec le sujet. Aussi, comme sa voix avait été trop faible, elle répéta : « Veux-tu danser ? ». C'était un moyen comme un autre d'être contre l'orisha sans céder à ses pulsions charnelles. Elle ressentirait un désir immense, c'était une certitude, mais aucun faux pas ne pourrait avoir lieu s'ils étaient entourés.

Lilith finit tout de même par répondre aux mots de Cocoon, acceptant par là même sa proposition de venir l'aider. « D'accord, tu n'auras qu'à venir. Il y a beaucoup de travail là bas et avec ta force tu pourrais vraiment te rendre utile. Et puis... tu me manques aussi. ». Elle avait dit cela comme une confidence, se reprenant bien vite malgré l'appel de son corps qui ne désirait que se faire caresser par les mains du roi. « Je te ferai visiter... Il y a des champs, des granges, un vieux temple abandonné au sommet d'une petite montagne... ». Elle essayait de penser à autre chose, de contrôler le fil de la conversation afin de ne point se laisser emporter par ses émotions. Elle devait l'observer, apprendre à avoir une confiance totale en lui si elle voulait cesser de se méfier, cesser d'être en dissonance avec ses propres émotions.

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Sam 24 Mai 2014, 14:54

Thalie réfléchissait à ce que disait la dame, se demandait si, elle aussi, n'aurait pas intérêt à avoir un compagnon animal. Après tout, même si Edgar et ses fleurs lui contaient des histoires et égayaient ses journées, il n'en restait pas moins que lorsqu'elle voyageait, elle était seule. Cette solitude ne lui plaisait pas beaucoup même s'il semblait plus probable de rencontrer des individus en étant seule qu'à deux. Une personne seule était bien moins impressionnante que plusieurs. Réfléchissant, elle abandonna vite l'idée, ne trouvant pas quel animal pourrait lui convenir. Il faudrait quelque chose qui n'abîme pas les fleurs de son jardin, qui puisse s'entendre avec son ami le majordome et qui pourrait voyager avec elle. Un dragon serait sans doute sauvage et trop imprévisible pour pouvoir demeurer avec elle.

Lorsque Vanille parla de son hybridation, Thalie comprit un peu mieux de quoi il en retournait. Quelques dons et des ailes mais en aucun cas l'apparence d'une fée, à moins que cette dernière puisse, elle aussi, devenir toute petite. C'était amusant finalement et, comme attirée par le fait qu'elles partageaient des choses en commun, la jeune fille finit par lui dire d'une voix claire :

« J'aimerai beaucoup que nous nous recroisions à l'occasion. Je n'avais jamais encore rencontré d'hybride et vous semblez être une personne rare et pleine de sagesse. En plus, comme vous avez rencontré une Edelweiss éternelle, j'aimerai que vous me racontiez cela un jour. Ça devait être palpitant ! »

Thalie n'avait aucune idée sur l'identité de la reine actuelle. Edgar non plus, à croire que le majordome ne s'intéressait pas tant que cela aux fées ou, du moins, qu'à certaines fées, comme elle. Peut-être serait-il de bon ton, qu'un jour, elle devine la race qui était la sienne, afin de le comprendre peut-être mieux.

« Oh pardon. C'est que... j'avais vu des parents faire ainsi avec leurs enfants et... Enfin, je n'y connais pas grand chose. Mais je pense que vous avez raison, c'est assez dérangeant de leur parler comme à des abrutis. »

L'émerveillement de la fée pour la dame se fit un peu plus important. Elle était entièrement d'accord avec sa façon de penser. Bien sûr, peut-être que cela était uniquement dû au fait qu'elle n'avait aucune notion de la bonne éducation à fournir aux enfants. Néanmoins, elle était loin de se douter que Vanille était une exception dans la masse d'individus qui s’abaissaient à parler aux enfants en bas âge comme ils le faisaient parfois avec un simple chien. La fée pensait qu'il était bien mieux pour le développement cognitif de parler normalement et de forcer l'apprentissage de l'enfant, un peu comme ce qu'Edgar faisait avec elle, la poussant à sortir de son jardin pour découvrir le monde et en finir avec sa naïveté. Mais Thalie était encore trop jeune à l'heure actuelle pour tout assimiler et tout comprendre. Cela viendrait. Pour le moment, elle en se méfiait pas. L'expérience lui apprendrait que les apparences étaient trompeuses et qu'il était culturel, parfois, de vouloir faire ce qu'elle envisageait comme le mal mais qui n'était pas perçu comme tel par d'autres.

Néanmoins, lorsque Vanille lui expliqua la conception d'un enfant, une grimace de dégoût ne tarda pas à apparaître sur le visage de la fée. Berk, c'était dégoûtant, et totalement dangereux. Elle ne comprenait pas comment on pouvait choisir d'avoir un enfant – un truc que la fée jugeait idiot au passage – au risque de mettre sa propre vie en péril. Thalie était sans doute trop jeune pour comprendre la force de l'amour et la volonté de voir naître le fruit de l'union de deux corps, un morceau de la personne aimée et de soi. Un peu sonnée par de telles révélations, et, surtout l'histoire de la souffrance occasionnée, elle fixa un instant Ismaël comme s'il était une sorte de monstre. Elle l'imaginait comme il était dans le ventre de la dame, comprenant que cela devait être bien douloureux. Elle se demanda comment il avait pu sortir d'entre les jambes de Vanille sans lui déchirer la peau, sans la tuer. Bien sûr, Thalie ne se doutait pas réellement qu'un bébé nouveau né n'avait pas la taille du bambin. Pire que tout, elle se posa la question quant à la patience de sa mère par rapport à son éducation. Il l'avait fait souffrir et, pourtant, elle semblait l'aimer. C'était trop étrange pour elle.

« Bon ben... merci de m'avoir expliqué. Je vais vous laisser à présent. Bonne continuation. »

Et sans un mot de plus, oubliant totalement son œuf, elle prit son envol, quittant le lieu avec des images horribles à l'esprit.

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Sam 24 Mai 2014, 15:22


Setho sentait la main chaude de Nissa glisser sous sa chemise, et toucher la pierre. Il se laissa faire, un frisson le parcourant. C'était quelque chose d'étrange. D'habitude, les inconnus évitaient de toucher les autres, encore plus quand c'était quelqu'un d'aussi étrange que lui. Elle s'en rendait peut-être compte car, quant il termina son histoire, elle retira sa main, et vit une tristesse s'afficher dans son regard. Il leva la tête vers elle. C'était peut-être vrai, mais peut-être que ce n'était pas Lui qui avait été choisi, mais Zess. Enfin ce n'était que des suppositions un peu idiote. Peut-être avait-il été tout simplement plus fort et donc à même de finir le voyage. «Oh tu sais, je ne le montre peut-être pas, mais j'ai peur. Seulement, j'ai tellement vécu de chose, que je sais en faire abstraction. Et puis, ma curiosité remporte sur le reste la plupart du temps ». C'était étrange, elle était inquiète pour lui, alors qu'ils ne se connaissaient presque pas.

Puis elle continua de lui poser des questions, tandis que son visage se plissait, soucieuse. Il lui fit un sourire rassurant. «Eh, arrête de t'inquiéter comme ça. Je connais tout un tas de technique pour échapper à la mort. Et puis si tu commence à trop t'en faire, tu vas avoir des rides. Regarde mon visage, il est très bien conservé. Ca montre que je me suis pas inquiété plus que ça». Il disait ça sur un ton joueur, et cherchait à dédramatiser la situation. Il baissa la tête, observant le sol. Il savait qu'elle avait raison, mais il faisait en sorte de ne pas le montrer sur son visage. Il tourna la tête vers la Princesse lorsqu'elle sauta du rocher. Il rit, avant de hausser un sourcil quant elle lui parla d'un cadeau. Elle souleva sa robe. Il détourna le regard, non parce qu'il était gêné, mais pour ne pas qu'elle le soit. Elle s'agenouilla devant lui, et il tourna à nouveau la tête, regardant ce qu'elle avait dans les mains. C'était un petit oiseau en métal, ressemblant un peu en colibri. Il fit l'aller-retour entre elle et l'objet, avant de le fixer sur ce dernier, voyant la vie couler en lui. Il était émerveillé, comme un enfant devant un nouveau jouet.

Il écouta attentivement les explications qu'elle lui fournit, toucher par son attention. Il alla se poser sur l'épaule du Réprouvé, du coté où il voyait. Il tourna la tête vers lui, et le regarda quelques secondes, avant de revenir sur Nissa, qui continuait de parler. Il lui sourit, prenant l'oiseau, et le regardait, ainsi que la clef. Il leva ensuite la tête vers elle. «C'est vrai que c'est un peu égoïste, mais c'est mignon ». Il lâcha l'oiseau qui revint sur son épaule.  «Mais tu ne devrais pas t'en faire, je suis déjà resté plus de quelques jours à un endroit ». Il sentit la chaleur de la demoiselle quant elle posa sa tête sur son épaule. Il ferma les yeux, posant la tête sur le rocher. C'était une question épineuse. Il se demandait si elle lui demandait où il était né, ce qu'il ignorait, qui était ses parents, dont il en avait tué un, ou l'endroit où il avait grandit.  «Je ne sais pas vraiment d'où je viens. J'ai perdu mes parents quand j'étais tout petit. J'ai été recueilli par un homme qui m'a élevé dans l'antre des marais ». Il tourna la tête vers elle.  «C'est peut-être pas le meilleur endroit pour élevé un enfant, mais c'est grâce à ça que j'ai pu survivre à toutes mes expériences ». Il n'avait dit qu'une partie de la vérité. Il ne voulait pas vraiment dire à Nissa qu'il était un Réprouvé. Il ne savait pas ce qu'elle pouvait penser d'eux. En plus, leur face bipolaire était effrayante, surtout la sienne à cause de Zess. *Si elle est aussi intelligent qu'elle le dit, elle finira par le deviner. Elle a bien réussi à nous percer à jour*. Setho évita de lui répliquer quelque chose, dissimulant son froncement de sourcil en souriant.

Pour détourner la conversation sur des questions gênantes sur sa naissance ou ses parents qu'elle pourrait lui poser, il souleva l'une de ses manches, et détacha un bracelet. La lanière était en cuire. Au niveau du pendentif, les pierres alternait entre du lapis lazuli, et de l'argent. Au milieu, il y avait une pierre ronde, une topaze bleue, englobé d'argent pour tenir. Il le tendit à Nissa.  «Si tu as si peur que je ne revienne pas, prend le. C'est quelque chose auquel je tiens, et je reviendrai un jour ou l'autre le chercher ». Il prit sa main, et le déposa.  «Chaque pierre à une signification particulière, même l'argent ». Il les connaissait toute, et pouvait lui en parler si elle le voulait.

Résumé:
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[rp pour tous] La célébration de la magie bleue

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