Les yeux fermés, je laissais le soin à une jeune femme de la tribu Raoni de tracer sur mes traits les dessins traditionnels du clan, une autre, de la tribu Alsea, s'occupant de mon torse qui fut bientôt recouvert de dessins se plaisant à contourner mes tatouages. Une fois qu'elles eut finis, des petits ossements furent accrochés ici et là sur mon pantalon de peau, trempé dans le sang séché du sacrifié. J'ouvris les yeux, faisant face au seul miroir du lieu. Ils étaient cernés de noir. Sans doute n'avais-je jamais paru aussi sauvage et sanguinaire dans mon existence mais je trouvais cet aspect intéressant, comme si seuls comptaient les instincts. Les tambours battaient hors de ma tente, rythmant la cérémonie qui prenait fin. L'heure était grave mais, pour autant, les rites chamaniques ne pouvaient pas s'interrompre totalement. Les instants présents étaient vus par tous comme des épreuves données par les Ætheri. Peut-être n'étais-je pas totalement de cet avis mais qu'importait. Mon peuple était en droit de penser comme il le voulait et de vénérer qui il le souhaitait, surtout que, finalement, les choses arrangeaient particulièrement mes affaires. Je souris, sentant la terre sous mes pieds. J'étais un autre homme près des miens. J'avais changé, moi qui, en temps normal, n'appréciais pas particulièrement l'exhibition. Je cachais ma musculature, je n'en faisais pas étalage. Mais près des tribus, j'étais dans l'obligation de me montrer, de bander mes muscles, de participer aux combats qui avaient lieu parfois. J'étais obligé de saigner, de boire le sang d'autrui, de m'adapter aux us et coutumes qui devaient paraître à beaucoup, réellement sauvages. Mais j'aimais ce côté là des Chamans. Cela changeait des cours, des bals, des robes de satin. Je me plus d'ailleurs à imaginer quelques instants les femmes que je côtoyais de temps en temps habillées de la sorte. Lily-Lune serait divine mais je doutais qu'elle souhaite se vêtir ainsi. Je ris légèrement, penchant la tête sur le côté pour faire craquer mon cou. C'était le moment d'annoncer à tous ce que j'avais l'intention de faire pour la survie de notre espèce. Le son des tambours devenait de plus en plus fort, de plus en plus rapide, grisant. Je m'emparai du bâton déposé là à mon attention avant de sortir de la tente, un corbeau venant immédiatement se poser sur le haut de celui-ci. La musique cessa, tous se tournèrent vers moi. Les pieds bien ancrés dans le sol, je fixai un instant mon peuple, remarquant que certains de leurs anciens esprits compagnons étaient présents à leur côté. Le mien avait préféré vaquer à ses occupations. Lucifer. La vie avait pris possession de lui de nouveau et je me doutais qu'il n'avait pas perdu une seconde pour en jouir.

« Chamans des tribus ! Il est temps pour nous de répondre à l'urgence de la situation. Les Ætheri se plaisent à tester chaque être foulant ces terres, même les membres de notre peuple. Aujourd'hui, nous sommes démunis face à l'adversité. La vie a été rendue à nos esprits compagnons et ce malgré les lois régissant les cycles de la mort et de la vie. Sans eux, nos facultés s'en retrouvent réduites, nos informations s'en retrouvent suspendues. Nous sommes livrés à nous-même dans un monde dans lequel le chaos règne. Les Ridere attaquent sans prévenir, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, et ce peu importe nos activités. Ils semblent n'avoir ni maîtres ni limites et c'est pour cela que nous ne pouvons pas laisser les nôtres courir à leur perte. Nous devons trouver un endroit sûr vers lequel migrer. Si aujourd'hui la magie nous est refusée, nous ne devons pas penser qu'il en est de même pour tout le monde. Mes informations confirment la présence de zones sauves grâce à la magie des mages blancs, gardées intactes. C'est au Lac de la Transparence que nous devons nous rendre et, ce, sans plus tarder. Le peuple en question propose asile contre aide agricole. ». Je fis une pause. « Je sais qu'il n'est pas dans nos coutumes de se replier et d'attendre, que nous sommes des guerriers, des druides, une race qui a la chance de connaître ce que beaucoup ignore sur la vie et la mort, mais nous sommes une race jeune, non encore nombreuse. Nous devons préserver au moins les générations futures, vos enfants, ceux qui, un jour, deviendront chamans. C'est pour cette unique raison que je demanderai asile à l'Ultimage. ». A cette femme qui avait eu le culot de me changer en statue.

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La marche commença le lendemain matin, après une soirée de rites destinés aux Ætheri de la vie et de la mort. Ces rites demandaient protection mais pas seulement. Les Chamans n'étaient pas des gens ayant peur de la fin de leur existence, ils attribuaient certes des événements à la volonté des divins mais ils n'étaient pas assez idiots pour se considérer supérieurs ou penser un seul instant qu'un Æther pouvait s'intéresser à eux en particulier. Non, c'était un tout. J'étais assez de cet avis bien que certains mortels méritent l'intérêt des immortels, rien que pour leur puissance et leur influence sur le monde. Aussi, nous avions « prié » toute la nuit durant mais pas pour notre survie, plutôt pour que ce qui devait être fait se réalise convenablement, pour que nous puissions tous jouer un rôle dans le Destin de ces terres. Sorcier, j'avais toujours penser que les êtres étaient maîtres de leur Destin. A présent, je ne pouvais plus penser pareillement. C'était différent, tout était différent, surtout depuis que j'avais découvert l'Au Delà. Bien sûr, je n'en avais pas encore parlé à Alsea et Raoni – puisque la tradition voulait que les chefs des tribus se prénomment comme elles – mais j'avais l'intention de le faire durant le trajet. Il fut long en réalité car nous devions être prudents. Malheureusement, la nature avait fait que les Chamans étaient bien moins puissants sans leurs esprits compagnons qu'avec et puisque c'était le cas aujourd'hui, je savais que si nous avions à subir une attaque, qu'elle soit des Ridere ou d'autres races, nous risquions d'en pâtir. Moi pas vraiment car j'étais puissant – la vie avait forgé ma magie et ma force, mais les autres en subiraient de graves préjudices. En tant que Roi, je ne pouvais le permettre. Ainsi, nous marchions toujours à couvert, guidés par des éclaireurs, les chamans les plus habiles, qui se chargeaient de monter en haut des cimes pour observer la situation lorsque nous étions dans les forêts de ce monde. Le soir, nous faisions un feu tout en le couvrant d'une manière à ce que la fumée embrume les bois. Nous n'étions ensuite plus que des ombres dans la nuit, dormant à même le sol, mangeant le fruit de la chasse et de la pêche que nous pratiquions.

Un soir, je décidai de me promener, finissant ma marche sur un rocher éclairé par la lumière de la lune. Les Chamans appréciaient particulièrement la nuit, comme si l'intimité qu'elle donnait rapprochait le peuple. Les rituels avaient d'ailleurs majoritairement lieux soit au levé du jour, soit à la tombée de la nuit. Regardant les étoiles, je finis par soupirer puis un petit sourire se format sur mes lèvres. Si elle pensait que je ne la ressentais pas maintenant qu'elle était Mortelle, elle se trompait lourdement. « Tu m'as l'air bien plus attentionné envers les Chamans que tu l'étais envers les Sorciers. ». Elle avait raison mais elle savait parfaitement pourquoi. Je répondis tout de même : « Après tout, n'est-ce pas en grande partie la race qui détermine ce que nous sommes ? ». Je me redressai, m'arrêtant, figé, au moment où mes yeux se posèrent sur elle. La parfaite robe blanche qu'elle arborait normalement avait fait place à une tenue appartenant à mon peuple. Ses cheveux semblaient plus sales, légèrement collés les uns aux autres. Elle portait de la peau et de la fourrure, le strict nécessaire pour cacher les parties intimes de son anatomie. Son maquillage était parfaitement façonné. Je restai un instant rêveur. Ô oui, les tenus chamaniques des femmes avaient ce petit côté... sauvage. Mitsuko l'était-elle ? Elle lui avait déjà montré que oui. Seulement, il fallait réussir à passer outre ses airs de poupée angélique, ce qui n'était pas donné à tout le monde. Elle rit avant de laisser planer un petit silence. « Je vais vous accompagner. Je sais que tu as découvert l'Au Delà mais tu dois être prudent dans l'annonce que tu feras. Ne surtout pas le révéler à tous les Chamans car tous n'ont pas la possibilité de s'y rendre. Seuls les plus puissants seront amenés à pouvoir y pénétrer. Si chacun sait ce qu'est l'Au Delà, il attirera les convoitises pour ce qu'il renferme. Pas forcément chez les Chamans mais également chez les autres races. L'existence des esprits ne devra pas être ébruitée lorsqu'ils le redeviendront. Je sais que tu te dis qu'il est bien trop tard mais je doute que si le Créateur est ramené, il laissera les choses comme elles sont. L'existence des Ombres connue de tous, les esprits, les rehlas. Non. Je pense qu'il fera le choix de restaurer les secrets qui n'auraient jamais dû être descellés. Tu deviendras l'un des gardiens de ces derniers... ». Elle posa doucement sa main sur son torse avant d'amener la main de Jun sur son ventre légèrement arrondi. « Tu devras les respecter et les taire, comme bon nombre d'autres secrets... ».

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« Qui est-elle ? » questionna le chef de la tribu Alsea en observant Mitsuko. La veille, nous avions convenu ensemble de la marche à suivre, un plan qui s'avéra être fructueux. Je la fixai un instant avant d'expliquer les choses. « Hier soir je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Je me suis éloigné du campement et elle est venue à moi, vêtue de la sorte. Pourtant, elle n'appartenait pas à notre ethnie. Je l'ai donc questionné et elle m'a répondu qu'... ». « Que j'étais l'une des prêtresses d'Edel, Æther de la vie mais également d'Ezechiel, divinité de la mort. ». La prestance de la jeune femme ne pouvait permettre la remise en question de ses paroles. Elle était même plus impressionnante que je pouvais l'être moi même. « Votre Roi souhaitait faire une annonce à l'ensemble de la communauté chamanique une fois que vous seriez arrivés sur les terres du Lac de la Transparence. Seulement, je me devais d'intervenir afin d'éviter ce qui pourrait engendrer une catastrophe. ». Elle jeta un petit coup d’œil par dessus son épaule. Notre groupe s'était légèrement décalé du reste des Chamans, chose qui n'était mal vue par personne car les questions de gestion de la race regardaient les chefs de tribus également. Néanmoins, certains étaient curieux sur la présence de cette femme. Nul ne l'avait vu avant cela même si elle rappelait à tous quelqu'un. Qui ? Ils l'ignoraient. S'ils avaient su que se tenait là la femme qui était responsable de la naissance de leur race, peut-être auraient-ils pris conscience de l'importance de la situation. Cependant, tous continuaient de marcher, respectant l'intimité des Grands, notre intimité. Le lac n'était plus très loin, dans quelques minutes nous y serions, espérant que les magiciens soient aussi hospitaliers et pacifiques qu'on le disait. Je repris la parole, acquiesçant aux propos de celle qui ne ferait plus qu'un, symboliquement, avec moi dans un futur non si lointain. « Il se trouve que j'ai découvert il y a de cela quelques temps un mystérieux livres contenant des informations qui jusqu'ici ne m'étaient pas connues. Vous savez, je vous avais déjà parlé de cette non correspondance entre les actes de décès et le nombre d'esprit qui erraient sur nos terres. J'ai donc tenté une expérience et ai finis par découvrir pourquoi. ». Je laissai le suspens s'égrainer légèrement avant de reprendre : « Il existe un monde destiné aux esprits au dessus de l'océan, à une distance telle qu'un vivant ne peut la franchir, ni en navire, ni en volant. Il en mourrait de faim ou d'épuisement, il renoncerait, perdrait la motivation même de s'y rendre. Les génies pourraient sans doute l'atteindre ou les Ombres, mais seules ces dernières pourraient y avoir un impact car le monde est immatériel pour les vivants. Cela dit, je me doute que les Ombres n'ont que faire des affaires des Chamans comme nous ne nous occupons pas de ce qu'il se passe au Royaume des Abîmes. Ce monde, j'ai pu y avoir accès grâce à ma faculté de me transformer en Esprit, faculté que vous avez également vous, en tant que chefs de tribus. Néanmoins, les autres Chamans, de rangs inférieurs, ne peuvent entreprendre un tel voyage. ». « De plus, il faut savoir que les Chamans tout juste transformés gardent parfois des liens très étroits avec les membres de leur ancienne race. L'Au Delà est un endroit qui avait été mis sous clef jusqu'ici et qui devra être maintenu secret en permanence, notamment à cause des reliques qu'il renferme mais également de la présence des Ætheri Edel et Ezechiel en son sein. ». Mitsuko avait repris le fil de la discussion. Je la fixai un instant. Cela ne faisait aucun doute. Le temple commun des deux Dieux s'y trouvaient, accessible à très peu d'individus de ce fait. Je me questionnai : pouvait-on être priés par des esprits lorsque nous étions divin ? Cette interrogation me hanterait les jours suivants. Je finis. « C'est pour cela que je ne peux ébruiter la nouvelle. De plus, tous les esprits qui se trouvaient dans l'Au Delà sont redevenus vivants en même temps, tombant dans l'océan. La plupart n'ont pas survécu et ne réapparaîtront pas sur les Terres du Yin et du Yang, détruits à jamais. L'Au Delà risque de s'en retrouvé vidée des esprits et... ». « Sa principale fonction est de servir de régulateur au flux de ces derniers sur les terres. Après le chaos, si le Créateur réussit à revenir, un grand projet devra être confié aux Chamans. Ce projet, les Ætheri m'ont envoyé pour vous l'expliquer. ».

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Le Lac de la Transparence. Les chamans qui m'accompagnaient jusqu'ici avaient tous été acceptés sur les terres des magiciens, sans aucune exception. Mitsuko était repartie, me soufflant succinctement qu'il était temps qu'elle s'occupe de défendre les Humains. Elle irait dans le Désert, rejoindre son temple sans possibilité prochaine d'en ressortir. Elle y serait bloquée, comme tout Æther ayant regagné son monde ou son lieu de culte. Néanmoins, peut-être était-ce mieux. Elle m'avait soufflé le sort funeste de certains de ses semblables, sans doute pas assez sages pour se protéger eux-mêmes. Cette dernière pensée venait de mon esprit, bien entendu, et je n'étais pas apte à pouvoir comprendre celles des Dieux. Il devait y avoir une bonne raison à ces actes funestes, mais je ne la détenais pas et préférai savoir Mitsuko à l'abri dans son temple plutôt que dans la nature, sans pouvoir. C'est ce que j'avais cru avant qu'elle ne disparaisse sous mes yeux déconcertés. Je n'avais pas pris un phénomène en compte dans mon raisonnement : elle avait de nouveau en sa possession la couronne des génies, cette dernière conservant sa magie à la manière dont je conserverai notre petit secret. Je souris, doucement, pensant à l'avenir. J'étais debout, à côté du lac. Bien sûr, notre apparition avait fait quelques vagues, notamment à cause de notre apparence, mais puisque beaucoup de peuples se trouvaient là, nous n'étions qu'un parmi tant d'autres.

Coupé dans ma réflexion, je ne tardai pas à faire face à un Archimage qui me demanda de le suivre. Après tout, malgré le chaos, il devait considérer que puisque j'étais un roi, j'avais le droit à des égards différents. Un roi. Cela ne voulait plus dire grand chose à l'heure actuelle. J'avais de la chance d'appartenir à un peuple soumis à des croyances qui portaient le Maître des Esprits comme représentant des Ætheri de la vie et de la mort, mais sinon j'aurai sans doute subi bien des dommages, comme beaucoup d'autres. Svana s'était suicidée et je me demandais pourquoi. Peut-être était-ce dû à la pression qui pesait sur ses épaules ? Elle faisait partie de ces femmes qui voulaient paraître fortes alors qu'elles n'étaient, en réalité, faites que de verre. Un simple petit coup et elle s'effondrait. Une porte s'ouvrit et il me fallut que peu de temps pour comprendre que le magicien m'avait conduit dans une salle afin que je puisse me laver. Alors comme cela, il n'était pas friand des peintures parcourant mon corps ? Je ris. Je pouvais comprendre son point de vue dans un sens mais, dans l'autre, je trouvais cela légèrement limite. Je n'allais pas refuser néanmoins, je devais conserver les miens et le Lac était l'une des seules zones sans risque que les Terres du Yin et du Yang portaient actuellement. J'attendis que l'homme parte avant d'enlever mes vêtements et de m'avancer vers les bains. Ils étaient grands et je me demandai comment ils fonctionnaient au juste. Comment l'eau était-elle renouvelée et chauffée ? Rien ne me l'indiquait. En pleine réflexion, je m'installai sur une marche aquatique, prévue à cet effet, positionnant mes bras de chaque côté du bassin avant de poser ma tête contre le rebord, fermant un instant les yeux. Sauf que le répit fut bref. Je sentis quelque chose venir se poser sur mon bassin, à califourchon. Si la femme en question n'avait pas eu cette odeur si particulière, enivrante, je l'aurai très certainement noyé avant même de la reconnaître. Au lieu de cela, un fin sourire se dessina sur mes traits. Je ne dis rien, pensant qu'elle n'aurait pourtant pas pu mieux tomber, une pensée ironique bien entendu. Lily-Lune n'était pas ici et tout ceci était « strictement professionnel ». Je ris, comprenant qu'elle venait pour répondre à la partie de notre contrat qui l'engageait. La jeune femme ne resta pas longtemps et je trouvai cela dommage dans un sens. Rester ainsi sur moi n'aurait certes pas été possible mais nous baigner ensembles en discutant de choses et d'autres aurait été un véritable délice. Soupirant, je finis par sentir le poids d'un regard sur moi, et pas forcément la partie la plus hors de l'eau de mon anatomie. Je relevai la tête, apercevant cette femme qui se plaisait à prendre l'apparence d'une enfant. Je la connaissais plutôt bien, comme toutes les Taiji. Je l'avais souhaité mais, à présent qu'elle était là, je n'avais aucune idée de ce que je devais en faire. Bientôt, ce serait un Archimage qui me mettrait sur la voie mais pour le moment, je devais la convaincre d'éviter d'essayer de tuer les individus mis sous la protection des magiciens. C'est à cet instant, voyant toutes les tâches qu'il me restait à accomplir que j'eus l'idée de m'offrir des vacances. Les miens étaient à l'abri, les autres questions pouvaient attendre. C'était le moment idéal, dès que j'aurai réglé le sort de cette Taiji.

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