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 La nuit féerique (RP pour tous)

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Ven 06 Déc 2013, 15:38

C'est marrant, à chaque fois qu'elle sourit, j'ai l'impression qu'elle s'est transformée en rayon d'soleil … Enfin, j'en sais rien en fait si elle sourit. Son ton l'laisse sous entendre, mais rien m'le garantit. Si ça s'trouve, en fait, j'suis réellement en train d'cuire sous un rayon d'soleil … oué, en pleine nuit ! Qu'j'suis intelligent moi ! Triple idiot !!! En fait, j'devrai p't'être lui demander, ça aussi. Ou essayer par un moyen ou un autre d'savoir si c'est vrai elle qui m'donne cette sensation. Après tout, c'est p't'être d'la magie féerique qui fonctionne sur tout l'monde ici pour qu'tous s'sentent bien et passent un bon moment. Sorte d'chasse morosité ou un truc dans l'genre. Mais dans c'cas, pourquoi j'l'ai pas senti avant d'commencer à parler avec Fayk ? Ca aurait dû l'faire dès le début, si c'était vraiment ça … Ca veut dire qu'c'est vraiment elle qui m'fait cette impression. Faudra qu'j'fasse le test tout à l'heure. J'suis curieux. Et puis, elle veut m'aider pas seulement maint'nant mais jusqu'à c'qu'j'ai réussis ! Ca veut dire qu'on s'reverra souvent … j'aurai certainement l'occasion d'vérifier encore dans d'autres lieux … elle veut m'aider … jusqu'au bout … Si seulement elle savait ce que je souhaite, ce qu'est mon but, ma mission, elle serait certainement pas de cet avis … j'veux tuer l'une des siens !

Comment j'vais faire pour lui avouer ? J'veux pas la blesser moi, elle a été si gentille avec moi. Et pourtant, elle se retrouve seule ? Comment les gens peuvent-ils la laisser seule ? C'pas possible, doivent être aveugles. C'est impossible de pas vouloir être avec quelqu'un comme ça, gentil, joyeux, simple.


Ne t'inquiéte pas Fayk, je te laisserai pas seule.

Oué ! Déjà, j'vais essayer d'rester toute la soirée avec elle. Et puis après, j'pourrais tenter d'la revoir le plus souvent possible comme ça, elle sera accompagnée par moi … enfin, si elle le veut bien. J'veux pas non plus lui forcer la main et qu'elle m'prenne pour un harceleur. C'est pas du tout mon but. Moi, j'veux juste qu'elle soit contente. J'la connait peut être pas assez, mais c'est pas grave, elle m'a fait une bonne impression. Et puis, c'est la seule à m'avoir répondu ! Ca prouve bien, non ? Enfin, c'est pas grave. Pour le moment, elle est d'accord pour danser avec moi, c'est juste c'que j'dois retenir, ni plus ni moins.

Ce n'est pas grave. J'vous apprendrais …. M'ma m'entrainais souvent a faire des pas quand y'avait pas trop d'client. Elle aimait bien ça, ça la faisait toujours rire et P'pa, il jouait quelques notes d'musique avec une vieille guitare qu'on avait récupéré à une foire …

Mais pourquoi j'raconte tout ça moi ? Elle doit s'en moquait éperdument d'mes histoires. Et puis, j'la connais même pas et j'lui dis comme ça des passages d'ma vie, d'mes parents. J'espère qu'eux même vont pas l'prendre mal qu'j'parle comme ça, d'eux, à une inconnue. Encore si c'était avec une amie, une personne qui les avait connu avant, mais là, même pas, j'viens juste d'la rencontrer et pourtant, j'sais pas pourquoi, c'est sortit tout seul. Est-ce qu'elle me manipule ? Nan … j'pense pas



C'est moi ?! C'est réellement moi qui la fait rire ! Je l'amuse ! Pas pour se moquer de moi, mais parce que c'est vrai … J'arrive pas à y croire. Surtout qu'sa main tremble dans la mienne … comme si elle avait pas l'habitude ou qu'elle avait peur d'quelque chose.


Tout va bien aller, tu verras ...

m*rde ! J'viens d'là tutoyer ! … ohhh … sa main est si douce sur ma peau … elle m'en donne des frissons ! Et j'suis sur qu'j'suis en train d'brûler tellement j'sens mon visage rouge comme une pivoine. Vite vite, commencer la danse, penser à autre chose, pour plus rougir. Qu'est c'qu'elle va penser d'moi sinon ! Doucement l'entraîner dans les pas, la cadence, faire que son corps se mouve tout seul … et surtout, essayer d'pas lui marcher sur les pieds !

J'dois vous avouer que je n'ai pas redanser depuis que je ne vois plus … Je m'excuse donc d'avance si je vous marche dessus par mégarde.

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Ven 06 Déc 2013, 21:43


Sherry s'était accrochée à son anatomie bien plus imposante par pur réflexe se voyant suspendue dans le vide, et il faut bien avouer que ce sont souvent les actes les plus innocents qui créent le plus d'ennuis, le plus d'exaspération dans un esprit confus. Et pour cause, Sherry ne sentit les conséquences de ses actes avant qu'elles ne deviennent irréversibles, une chaleur sans précédents ayant déjà regorgé son corps froid pour y semer une énergie nouvelle et un sourire presque angélique sur son visage. Cette proximité existante entre eux avait quelque chose d'étrange, de mystérieux, hors du commun. Certes avec un peu de retard, la réprouvée répondit à la remarque de l'homme qui avait tout de même chamboulé la jeune femme pour qui, son charme n'était que bien apparent et qui l'aveuglait de toute autre existence dans les alentours.

« Si jamais j'en abuse n'hésitez pas à me le dire ! Souvent je ne dose pas mes propres paroles voire mêmes mes propres gestes ... Cependant, je peux affirmer avec assurance que vous êtes bien plus que vous ne prétendez l'être, du moins à mes yeux et je doute fort qu'ils me mentent à ce point. Je ne serais pas en train de vous parler et de sourire comme je le fais si vous n'étiez pas quelqu'un digne de ces gestes ... » Elle laissa en suspens cette dernière affirmation car elle sentait ne pas devoir s'aventurer beaucoup plus longtemps dans cet enchaînement de répliques, prête à lâcher à tout instant des paroles qui pourraient susciter bien plus que de la surprise ...

Elle sentait à travers ses phalanges glacées par la brise nocturne la peau de l'ange et à nouveau cette chaleur qui en émanait, décidément ce qui les différenciait le plus. Elle fixait par dessus son épaule la multitude de points stellaires envahissant la masse bleu sombre, et ce uniquement pour ne pas sembler plus suspecte qu'elle ne l'était déjà avec tous ces regards incongrus mais par dessus tout ces milliers de pensées, pour le moins assoiffées de sa présence, sur lesquelles elle n'arrivait pas et ne voulait pas surtout, y mettre un nom.

Elle eut à peine le temps de réaliser que les bras musclés l'enveloppant complètement n'étaient autres que ceux du déchu, qu'ils se voyaient déjà propulsés dans les airs par les deux ailes se fondant dans le décor profond, nocturne. Elle avoua alors perdre tout sens de la réalité et s'abandonner complètement à son touché une fois que celui-ci, uniquement pour l'élever dans les cieux se dit-elle, fourra son visage au creux de son cou blanc neige, parmi ses boucles rebelles et vermeilles qui dévoraient son visage, vraisemblablement autant que ses lèvres et ses doigts l'auraient souhaité.

Elle ne put réprimer un certain frisson en sentant tous les courants aériens passer à travers le peu d'espace vaquant entre leurs deux corps tandis que l'ange dévoilait ses deux ailes graciles et d'une couleur tout à fait particulière. Elle vint réfugier sa main délicate, maintenant libre, dans son dos alors que son emprise se refermait d'autant plus, ayant un besoin de sécurité soudain que seul le déchu pouvait combler. Elle répondait à l'étreinte fébrile que l'homme lui apportait et qu'elle ne souhaitait en aucun cas quitter. Certains auraient pu comparer sa carrure considérable à une cage que la réprouvée peinerait à abandonner mais elle, elle le voyait d'un tout autre œil, n'ayant franchement aucune envie de fuir cette prison candide, cette paix intérieure qu'il lui procurait.

Il ne prit pas le temps de lui faire découvrir le sien et décida au contraire de s'excuser d'une faute dont Sherry ne l'accusait pas. L'égoïsme ? Mais de quoi pouvait-il bien parler ? Elle considéra quelques instants de plus son visage. Elle était sûre et certaine que ses oreilles ne lui faisaient pas défaut et que sa voix basse n'était guère une allégorie de son esprit, lui faisant admettre que ses propos étaient bien réels ... Elle buvait ses paroles sans intervenir, le laissant achever son petit discours avant de procéder. Elle tressaillit à l'écoute de son prénom doublé de sa voix grave prononcé avec tant d'égard par l'homme en face d'elle et ne put empêcher ses mains de se greffer de toutes ses forces à lui le voyant faire de même.

« Vous ai-je seulement dit de me lâcher ...? » dit-elle d'un ton très gêné et avec une once d'hésitation craignant dépasser les bornes, baissant les yeux pour ne pas affronter le regard du déchu sans pour autant les laisser braqués sur le large torse sur lequel elle se reposait. Ses pommettes prirent sauvagement des nuances beaucoup plus vermeilles de manière incontrôlée, un coloris qu'elle n'avait pas moyen de cacher. Sa mémoire marquée d'un fer brûlant craignait la déception mais ne pouvait refréner l'inévitable d'arriver. Devait-elle prendre ces paroles au sérieux ou étais-ce seulement son esprit troublé qui lui faisait proférer ces quelques paroles qui n'auraient pas pu la réjouir davantage ? Le sien était bien trop enseveli par des sentiments contradictoires et les questionnements les plus divers, pour réellement s'affairer à cette réflexion.

Elle s'écarta lentement de lui, ou devrais-je dire plutôt profita de son embrasse pour se faufiler un peu plus en hauteur et l'observer d'un autre angle, pour venir effleurer sa joue de sa paume blanche pâle et la caresser précieusement. Yeux dans les yeux, ses doigts s'étant logés au niveau de sa nuque, elle jouait plaisamment avec ses cheveux châtains alors qu'au niveau de sa taille elle continuait de sentir les bras musclés du déchu la serrer fortement, se préparant à reprendre de plus belle, changeant légèrement la façon dont elle s'adressait à lui, croyant que cela suffirait à se sentir plus proche de lui, ne serais-ce qu'un peu plus ...

« Je ne pense pas qu'il s'agisse ou qu'il soit question d'un quelconque égoïsme ... Mais si en effet c'est bien le cas, je le suis tout autant ... De plus, je ne vois pas d'où te vient cet abaissement et cette idée de honte ... N'est-ce pas suffisant de m'avoir auprès de toi ? Pourquoi penser à l'étiquette ou à ce que les autres en diraient ? Je suis là, tout près ... Tu devrais pouvoir sentir ma chaleur, ma corpulence, n'est-ce pas assez ? » Elle sourit.

Une grimace embarrassée étira ses lèvres alors que son front se posait sur celui de l'homme. Elle pouvait sentir son souffle sur sa peau, elle croyait même entendre son cœur battre, elle s'approchait encore et toujours davantage, sans jamais en être satisfaite. Déposant un baiser tendre mais très léger au coin supérieur de sa joue, elle détourna le regard pour ne pas lui dévoiler l'étendue de son embarras. « Si c'est vrai ce que tu dis, ne devrais-je point être une sotte de me retrouver amourachée d'un homme dix ans plus vieux ? As-tu réellement besoin de m'évaluer selon mon âge au lieu de me traiter tout simplement comme une femme qui te voit, t'observe, te parle ... t’apprécie ... en ce moment même ? » Elle marqua avec ce genre de paroles un nouveau silence plus conséquent que le premier, son cœur battant la chamade, ses nerfs d'acier prêts à lâcher à tout moment, ses joues brûlantes, ses yeux pétillants, ses lèvres moites, son corps tremblant d'émotion ...

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Sam 07 Déc 2013, 16:33

Wrath ne cru pas en ses propres gestes. Qui était-il pour réagir si impulsivement ? Créer une proximité avec cette jeune inconnue ? Son attitude d'habitude si calme, posée... A aucun moment il n'était si impatient, et précipité dans ces gestes. Ca le rendait fou de savoir qu'une personne pouvait créer, chez lui, de tels sentiments, de tels bouleversements. Lui qui se sentaient si fort, si inateignable, il se rendit compte qu'il avait bien tord. Pire que ça, il entendit la petite Sherry lui remettre brutalement les idées en place, en l'étreignant à son tour, sans le lâcher, serrant ses petites mains à son habit noir, et en lui expliquant qu'elle n'avait jamais désiré qu'il la lâche. Wrath sentit les mains de Sherry glisser de son dos, pour venir sur son torse, mais lorsqu'il voulu la regarder, celle-ci braqua ses yeux ailleurs. Sans pudeur, il pu enfin poser les siens sur elle, sur son corps, soutenant ainsi un regard fuyant. Il voulait qu'elle le regarde. Il assumait toutes ses paroles, tout ses actes, et la tenir contre lui, si serré, avait l'impression de gêner la petite.
Ce ne fut qu'au bout d'une longue minute de silence qu'elle finit par se tourner complètement vers lui, et devenir bien plus entreprenante. Déjà courbé, il ne pu que pencher la tête un peu plus, pour que leur front soient à la même hauteur l'un de l'autre. Les petits doigts fins et agiles de la réprouvé le firent frissoner, les sentant courir sur sa nuque, alors que de sa main, elle vint caresser sa joue, soutenant son oeil normalement meurtri. Cette jeune femme était en train d'admirer un homme qui était faux. Un homme qui n'était même pas capable d'assumer sa propre apparence, et que, quoi qu'il faisait, n'était rien d'autre qu'une personne misérable et risible. Et elle le lui rappela lorsqu'elle toucha ses cheveux. Ses immondes cheveux. Etrangement, il se crispa, essayant de garder son sang-froid pour ne pas s'arracher à ces gestes pourtant doux et féminins. L'homme serra les dents, baissa légèrement les yeux, mais sa vue tomba directement sur les courbes voluptueuses de la jeune femme. Se refusant d'être de ceux qui profitait vicieusement de tout ce qui dépassait, il finit par fermer les yeux, se cachant ainsi la vue de toutes pensées nocives. Seulement la voix douce et chaleureuse de Sherry le fit la regarder, la contempler, alors qu'elle, elle se délectait de ce toucher, de cette étreinte. Elle parlait beaucoup, contrairement à lui, et cette différence lui plaisait énormément. Comme deux formes différentes et pourtant si complémentaires. Elle avait un aplomb qu'il admirait.

« Si... Largement suffisant... »

Lorsque leur front se colla, il ne tint pas juste une minute, et du se décaler. Wrath détestait se sentir en position de faiblesse et, même si il ne pouvait que la dominer, au final, il était celui qui se faisait littéralement piétiner. Ses mains glissèrent de son corps, et il se recula, faisant disparaitre ses ailes. S'asseyant sur une surface, en reculant, il du faire la même taille que Sherry lorsqu'elle était debout, et d'une main, se cacha sa bande d'yeux. Il ne voulait pas le croire. Pas croire qu'une femme lui souriait réellement. Wrath n'y avait jamais cru. Personne ne lui avait sourit avec sincérité et qu'il y en ai une, maintenant... Il n'arrivait pas à encaisser la chose. Il se cachait derrière des préjugés, des différences d'âge, pour garder ses distances, pour s'éloigner, pour ne pas à nouveau se blesser, mais les évidences étaient là. La jolie rousse, dans sa robe blanche, se tenant devant lui, lui faisait apparaitre des sentiments humains, des sensations que seul un homme pouvait ressentir, et dont il comprenait le poids de la culpabilité.

« Personne ne peut s'éprendre de moi. Je te l'ai déjà dis tout à l'heure, je ne représente rien. »

Et il ne voulait pas oublier cette médiocrité dans laquelle il se complaisait.
Découvrant ses yeux, il regarda avec surprise la jeune femme. Sherry était encore là ? Elle était resté à le regarder et à l'écouter ? Mais...
Si peu de personne prenait le temps de parler avec un tel torturé. Wrath était à la fois une coquille vide, sans saveur, et un bijou brut qu'il fallait travailler pour le faire rayonner. Seulement, lui n'y arriverait pas tout seul. Il lui fallait de l'aide, une tierce personne qui serait là pour l'aider à se révéler et s'épanouir. Lui faire lever la tête, pour qu'il découvre enfin un ciel bleu, et, qu'autour de lui, il n'y avait pas que le vide abyssal.
Le Déchu ne pouvait lutter contre la distance et il n'osa pas toucher Sherry, n'étant pas habituer à temps de contact immédiat. Pourtant il la sentait, il la ressentait au-delà du physique, comprenant ses émotions, et savait qu'elle même était toute retournée. Que son corps faisait un caprice de se tenir devant lui, devant cet homme, à la forte carrure mais, pourtant, au tempérament si instable.

« Sherry je... »

Mais les mots ne sortirent pas. Il ne savait même pas ce qu'il avait envie de lui dire, ce qu'il pouvait lui dire ou non. Aucunement de l'amour ou autre niaiserie mielleuse, car il n'était pas attaché à cette fille, mais l'alchimie qu'il se passait entre eux était assez étrange, pour qu'il s'occupe de son cas, qu'il se penche enfin sur quelque chose d'intéressant.


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Sam 07 Déc 2013, 23:02


Le déchu était fascinant, seul mot que Sherry parvint à trouver dans son maigre vocabulaire pour exprimer toutes les sensations symboliques et simultanées qu'il parvenait à faire germer en elle, en apparence sans le moindre effort. Il pouvait afficher le sourire le plus doux et le plus captivant, plus appétissant encore que les sucreries les plus parsemées de crème ou chocolat, pour ensuite basculer sur une expression plus froide, distante, immuable, intouchable. Ces changements soudains qui semblaient surgir à des moments étranges étourdissaient quelque peu la jeune fille, autant qu'ils suscitaient son vif intérêt pour le déchu. Elle voulait le comprendre, déchiffrer mieux que quiconque les diverses émotions déformant ses traits, connaître en somme la pièce plaquée en or qu'il était, sous tous ses aspects et pouvoir par conséquent captiver son regard comme aucune autre avant elle.

Il arrivait à la faire rêver éveillée, à faire ressortir le mieux d'elle-même en sa présence, à la faire rire des situations les plus cocasses, à effacer toutes pensées néfastes lorsqu'elle se perdait dans son étreinte, ce sentiment qu'au seul contact de sa peau plus rigide pouvait envoyer valser toute sa raison, son esprit, sa conscience. Ce ne sont là que quelques pauvres exemples parmi tant d'autres qui forgent son caractère auquel la réprouvé ne put, dès le premier regard qu'elle posa sur lui, tout simplement pas résister. Des pensées plutôt exagérées j'en conviens dont même la réprouvée n'avait vraisemblablement pas entièrement conscience mais qui prirent bien pour source cette rencontre inespérée.

Cependant, il faut remarquer que chacun porte en soi une part d'ombre et que celle du déchu était pour le moins mystérieuse ou encore d'un accès limité, ce qui avait le mérite d'installer ce fameux côté intangible de sa personnalité mais qui avait par la même occasion la capacité d'approfondir la distance entre eux déjà assez considérable à l'heure qu'il est. Qui plus est, l'homme n'en resta pas là. En effet, il vint même à faire cesser leur envol quasi féerique pour se poser non loin, faire disparaître ses ailes pour le moins gracieuses, dont Sherry admirait la couleur ainsi que le plumage parfait, et s'asseoir à une distance honorable de la petite femme réduite en chair, comme si le gouffre qui le séparait ne se voyait déjà pas assez creusé à l'heure qu'il est.

L'ange ne semblait pas vouloir préserver cette proximité que Sherry avait tant bien que mal établit, elle étrangement semblant y tenir comme à la prunelle de ses yeux, au point que la rousse en vint même à se demander si ses gestes l'avaient contrarié d'une manière ou d'une autre. Elle ne savait pas quelle façade il valait mieux afficher ou avec  quel ton elle pourrait s'adresser à lui. Elle ne parvenait pas à différencier ce qu'elle devrait dire voire même vociférer des paroles à taire ou à opprimer, que ce soit pour s'excuser de tantôt ou pour remédier au silence de mort qui s'était, dès leur atterrissage, établi. Pour son plus grand soulagement, l'homme prit les devants, faisant en sorte de briser la glace le premier, pas avec les meilleures paroles qui soient c'est évident.

Elle le laissa s'exprimer, écouta avec attention les quelques mots qu'il avait bien voulut placer et s'arrêta juste après. Elle hésitait à réduire l'écart qu'il avait en toute connaissance de cause institué entre eux, n'ayant en toute sincérité qu'une seule envie, celle de plonger ses yeux on ne peut plus sincères dans ceux de l'ange couleur châtain pour le faire comprendre à quel point ses propos pouvaient être honnêtes. Mais d'un autre côté, elle ne supportait pas de rester aussi loin de lui comme s'il pouvait se dispenser de sa présence aussi facilement alors qu'elle franchement n'en avait strictement aucune envie et ce en toute circonstance.

Elle commença, tâtant un peu le terrain et ignorant toujours comment s'adresser à lui. Peut-être le trouverait-il trop insistante, trop consciencieuse ou au contraire trop entremetteuse à son goût mais il faut bien avouer que Sherry ne prit absolument pas ces critères en compte sans craindre ce qu'il en adviendrait par la suite. « Mais pourquoi te dénigres-tu ainsi ?? Qu'a bien pu t'arriver pour que tu refuses à ce point d'admettre ta propre valeur ? Peu importe ce que tu as pu accomplir par le passé, ce que tu as ressenti, les erreurs que tu as commises, tu es toi et tu es celui que je regardes aujourd'hui. Peu importe ce qui te précède ou de quoi tu as l'air au moment où je te parle, ce ne sont que des banalités superficielles. Ton cœur, voilà ce qui m'importe. Je peux te dire que moi je n'en ai pas honte d'être là à tes côtés et je pourrais le crier au monde entier sans m'en soucier plus que cela. » dit-elle sans frayeur des émotions qu'elle pourrait soulever, tels de vrai ras-de-marrée, à l'intérieur du déchu, alors que tout compte fait c'était sûrement elle la plus émue des deux.

« Si c'est effectivement le cas, si vraiment tu ne vaux rien comme tu sembles si farouchement y croire, y tenir dur comme fer ... Expliques moi qui j'ai devant moi. Dis moi à qui je sourie de bon cœur et dévoiles moi qui me provoque cela chez moi. Montres moi celui à avoir capturé non seulement mon "cœur" mais aussi mes yeux. Je ne suis pas du genre facile je t'assure et pourtant ... tout est bien réel, à moins que tu insistes à trouver une preuve du contraire. » demanda-t-elle avec une pointe d'ironie dans sa voix, car il fallait bien avouer qu'elle ne tenait aucunement à ce que ses paroles proférées le soient en vain, s'attendant à ce qu'il médite à leur propos ne serais-ce qu'un stricte minimum.

Il n'y avait pas le moindre brin de malice dans ses répliques, aucune intention nocive dans son attitude mais elle savait bien qu'autrement il n'aurait jamais compris à qu'elle point cela pouvait être blasphématoire, du poison pour ses oreilles que d'entendre ce genre de commentaires péjoratifs sortis de la bouche de la personne même qu'ils visaient. Peut-être les prendrait-il mal qui sait, et il aurait probablement raison ... « Malgré tout ce que j'ai pu dire, toi tu peux tout me raconter tu sais ... Je me mêle peut-être un peu trop de tes affaires mais je ne peux, non je ne VEUX pas te laisser ici en proie à je ne sais quoi, te laisser te morfondre ainsi ... » acheva-t-elle pleine de doutes.

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Lun 09 Déc 2013, 23:40

Wrath commençait à avoir mal à la tête. Son crâne le heurtait sauvagement, et il porta sa main à ce dernier, toujours assis. Il ne se doutait que trop bien l'état dans lequel la réprouvé se trouvait actuellement, mais il n'y pouvait rien. Il s'interdisait et se bridait, pour ne pas ressentir, et voir certaines choses à défaut de briser les autres au passage car, eux à aucun moment ils ne se contraignaient à ressentir des émotions. Des émotions pures et aussi limpide que l'eau de roche. Sherry, devant lui, ne s'empêchait pas de ressentir de l'émoi, quelque chose qu'elle ne pouvait contrôler, elle se laissait allée. Elle se laissait allée comme elle lui avait dit de se laisser aller. Alors le sermon qu'elle lui servit le fit froncer un instant les sourcils. Depuis quand les femmes lui parlaient-elles comme ça ? Depuis quand quiconque lui parlait comme ça ? Elles n'avaient aucun droit. Elle, ni personne d'autre. Seulement, les parfums et son mal de tête, l'empêchèrent d'agir, l'empêchèrent de se lever pour hausser la voix... Non, il devait se calmer de toute façon.

Citation :
« Mais pourquoi te dénigres-tu ainsi ?? Qu'a bien pu t'arriver pour que tu refuses à ce point d'admettre ta propre valeur ? Peu importe ce que tu as pu accomplir par le passé, ce que tu as ressenti, les erreurs que tu as commises, tu es toi et tu es celui que je regardes aujourd'hui. Peu importe ce qui te précède ou de quoi tu as l'air au moment où je te parle, ce ne sont que des banalités superficielles. Ton cœur, voilà ce qui m'importe. Je peux te dire que moi je n'en ai pas honte d'être là à tes côtés et je pourrais le crier au monde entier sans m'en soucier plus que cela. »

« Ma valeur ? Qui est en train de parler de valeur... ? Pourquoi dis-tu ce genre de choses à un inconnu... ? »

Mais la rousse continua. Elle continua, racontant combien il avait tord d'agir comme il le faisait et qu'elle, elle le voyait comme il était aujourd'hui. Oui, il avait de la valeur pour elle. Quelque chose se passa en lui, et il serra les dents, avant de lever les yeux vers elle, sourcils froncés. Comment pouvait-il être si aveugle ? Si borné ? Cette femme s'était entichée de sa personne, elle n'avait pas hésité a l'ouvrir grande pour parler franchement, pour lui dire ce qu'elle pensait, et tout ce qu'elle ressentait. Et puis quel âge avait-il pour réagir aussi puérilement ? Il était pudique de ses émotions, de ses ressentis, mais ce n'était pas une raison pour lui en vouloir à elle. Elle qui, finalement, en cet instant, éclairée par la lumière stellaire blanche, dans sa robe immaculée, avec ses cheveux de feu, ressemblait plus à un ange pur, qu'un rejeton d'une société sans-âme.

Citation :
« Si c'est effectivement le cas, si vraiment tu ne vaux rien comme tu sembles si farouchement y croire, y tenir dur comme fer ... Expliques moi qui j'ai devant moi. Dis moi à qui je sourie de bon cœur et dévoiles moi qui me provoque cela chez moi. Montres moi celui à avoir capturé non seulement mon "cœur" mais aussi mes yeux. Je ne suis pas du genre facile je t'assure et pourtant ... tout est bien réel, à moins que tu insistes à trouver une preuve du contraire. »

« Je... »

Mais que pouvait-il dire ? Non, il n'avait aucune preuve du contraire, et cette petite le faisait sortir de ses carcans habituels, l'invitant cordialement à se remettre en question. Il n'était pas personne... Son pêché n'avait pas à autant le ronger...
Le Déchu n'avait aucune preuve, et il soupira, consentant que oui, elle l'avait vaincu. Seulement, elle préféra tempérer la suite, et pour cause.

Citation :
« Malgré tout ce que j'ai pu dire, toi tu peux tout me raconter tu sais ... Je me mêle peut-être un peu trop de tes affaires mais je ne peux, non je ne VEUX pas te laisser ici en proie à je ne sais quoi, te laisser te morfondre ainsi ... »

« Je ne me morfonds pas. »

Il appuya son dos au mur derrière lui et regarda la nébuleuse, briller de mille feux.

« Je peux te paraitre brusque, ou sévère, mais je suis fait comme ça. Depuis toujours j'ai été quelqu'un de brutal, ne prenant pas la peine d'y aller de main morte, et avec une certaine franchise. Ca m'a d'ailleurs couté un déménagement à Avalon. Je ne montre rien de moi, et je ne dis rien. Pourquoi ? Parce qu'on m'a appris à me protéger. Me prémunir des prédateurs qui pourraient m'en vouloir. Je veux croire que tu n'es pas de cela. Que tu ne fais pas partie de ces hyènes. Ouvrir mes bras, t'accueillir contre moi mais... Qui suis-je pour ça ? J'aimerai... Vraiment que tu viennes... vers moi. »

Wrath finit par baisser la tête, déglutissant, et regardant Sherry. Oui. Il voulait qu'elle vienne, qu'elle s'approche. Il se rappelait des cinq dernières minutes, du contact sur sa joue, et il voulait a nouveau en ressentir un, similaire. Son petit corps, sur la piste de danse, s'accrochant au sien sans honte, pour essayer de danser, de se tenir droite et en équilibre sur ses pieds... Elle l'attirait tellement. Il voulait qu'elle s'assoit sur ses cuisses puissantes, qu'elle scrute son visage pourtant si affreux, et qu'elle le touche encore. Qu'elle prononce encore ses mots. Wrath était en train de devenir fou de Sherry. Alors pourquoi ? Pourquoi lui se refusait-il ? Le savait-il lui même ? Wrath se complaisait à se dire qu'il était fait comme ça. Qu'il n'avait donné son corps qu'à certaines -qui représentaient néanmoins un certain nombre non négligeable- pour garder un esprit neutre ou que savait-il encore.
Non, là, il avait beaucoup plus d'attentes envers Sherry.

« Viens... »

Il la voulait réellement.


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Mar 10 Déc 2013, 19:12

Sa présence me faisait chaud au coeur, ainsi donc il existant dans ce monde des gens gentils qui valent la peine que l'on s'arrête pour eux. J'avais vu en lui une belle lumière et j'adorais l'entendre me parler. Cette fête que j'appréhendais littéralement était devenue superficiel, j'avais du plaisir, je m'amusais. Mes problèmes et mes questions s'étaient envolés, j'avais enfin envie de m'amuser, de profiter du moment, de chaque instant passer avec mon nouvel ami. J'écoutai ses paroles. Je me sentais tellement maladroite, j'adorais voir les gens danser mais j'ignorais comment...J'ignorais comment faire, j'avais si peur d'être complètement nulle...Et s'il riait de moi ? Et s'il me trouvait trop nulle pour être mon ami ? ..Du calme Aiko..Du Calme...PRends ton temps et concentre toi...Arrête de te faire des scénarios inutiles. Tu ne sais pas ce qui va se passer réellement...Il ne me laissera pas seule ? Étais-ce vraiment les mots que j'avais entendus de sa bouche....J'entendais mon corps bondir de joie, je me surpris même à lâcher un petit cri de joie, un petit ''woah'' qui exprimait à quel point j'étais touché par ses paroles. J'ignorais comment il pouvait déclarer cela alors que lui et moi nous nous connaissions à peine mais j'en était ravis !

Il veut m'apprendre à danser ? Mais il est un cadeau bénis des dieux ? ...Cet homme est la bonté incarnée...Toute mes inquiétudes s'envola à ce moment, je m'abandonnais corps et âme à Toble, je lui faisais entièrement confiance...Comment se méfier de lui ? C'était impossible...

-Vous aviez de bons parents je les imagines eux et vous et vous avez l'air de vous amusez terriblement, comment étais-ce que d'avoir de la famille dites-moi ?

Je me laissai guidée, j'avais tellement hâte d'apprendre à danser mais mon coeur se serra lorsqu'il m'avoua qu'il ne voyait plus...Je ne l'avais pas remarqué, je ne l'avais jamais vu..Comment étais-ce possible ? Comment étais-ce arrivée ? Milles et un scénario se forma dans ma tête, j'avais encore plus envie de l'aider, il faisait si pitié....J'aimerais tellement en faire plus, tellement....

-Ne vous inquiétez pas...je serais vos yeux et je ovus montrerais la beauté de cette fête...si vous me faites confiance...

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Mar 10 Déc 2013, 21:28

Tinuviel me donnait des idées, mine de rien. La politique... Je n'en connaissais rien et ne m'était jamais intéressé à cela, car je me disais que, m'embrouiller dans les différents rapports entre les races, les différents modes de vie de chacune des races, dialoguer, tout cela était trop complexe pour moi. Mais, en y réfléchissant bien, peut-être que s'intéresser de plus près à cela ne me serait que bénéfique et, somme toute, ne pourrait me faire de mal. De plus, plus l'on est haut gradé plus l'on entre, qu'on le veuille ou non, dans la politique raciale et inter-raciale, et, comme je désirais monter plus haut, les secrets hauts gardés de ma race m'intéressant au plus haut point, il e faudrait de toute façon m'initier de quelque façon que ce soit à cette étrange bestiole que l'on appelle communément « politique » et que je renommais, d'assez étrange façon, embrouillamini international. De toute façon, je n'étais vraiment pas élevé dans la hiérarchie magicienne donc cela ne me concernait nullement et j'en était bien content pour le moment. Il y aurait forcément un jour où... Mais je le redoutais autant que je l'attendais et je ne voulais pas trop y penser pour le moment. Et puis, toute ces fleurs qui dégageaient un parfum enivrant...
Et puis, cette soirée avec Tinuviel avait tout pour me faire oublier ces pensées embrouillées. La sensation était... Particulièrement troublante. La proximité, peut-être, ou alors le fait que... comment dire... Je n'arrivais pas à rester indifférent devant elle. Elle me troublait, d'une façon que je ne pouvais honnêtement définir. Ce n'était pas comme avec Lya, de cela, j'en étais sûr. C'était... Moins troublant, d'une certaine manière. Même beaucoup moins troublant. Avec Lya je savais. Je savais qu'il y avait quelque chose de bien plus puissant que ce léger sentiment au creux de l'estomac. Je ne savais pas trop si cela était dû au temps passé avec elles mais la réalité était là, et bien là.

L'Elfe répondit à ma question en me demandant si je serai un bon élève. A cette demande, mon sourire s'accentua légèrement et je répondis, presque en chuchotant : « Sûrement... Mais serez-vous, vous-même, un bon professeur ? » Et toujours de ce ton espiègle, dont je ne connaissais pas la provenance et dont, quelque minutes plus tôt, je n'avais aucune connaissance. Je n'avais que très récemment « joué » avec cette bête curieuse que l'on appelait amour, et tout cela était nouveau pour moi. Je ne savais pas quoi en penser, ni le lieu où se trouvaient les « limites »... J'avais simplement conscience de ce que je faisait et que cela ne plairait peut-être pas à Lya... Puis, comme je lui faisait une réflexion sur son possible savoir sur la politique elle me répondit qu'elle était curieuse qu'elle se sentait étrangère à cette fête. « Eh bien, oui, je vous comprend parfaitement, je vois tout à fait ce que vous voulez dire, et je vous avoue que j'ai le même état d'esprit que vous. Je ressens également un impérieux désir de connaître à peu près tout. Mais enfin... Seuls les Aether, ces être mythiques que je n'arrive à concevoir qu'assez difficilement, ont, dit-on dans les légendes, le savoir universel, l'omniscience complète et illimité. » Toujours ces fleurs... Elles étaient vraiment agaçantes, mais aussi tellement agréables à respirer... Un vrai délice.

Une fois à terre, et lorsque je lui proposais une nouvelle danse, Tinuviel accepta très vite mon invitation, comme si elle avait peur que je parte et, sûrement, de se retrouver esseulée par la même occasion. Je devais m'avouer que je n'avais moi non plus, aucune envie de partir, mais je devais aussi penser au serpent géant ailé qui me servait de compagnon et de mentor, en quelque sorte. Elle me demanda aussi de lui écrire. Un autre sourire me vint. « Bien sûr que non, je ne peux vous le promettre... Je vous le jure. Je m'en voudrais de vous perdre de vue ainsi. » Je repris. « Eh bien, si vous la voulez cette danse, les instruments se sont remis à jouer... Si vous me permettez... » Je la pris de façon à la faire danser, puis, ayant repris mes marques, commençait quelques pas de danse. Et, de nouveau, nous élevâmes. Et, de nouveau, je ressentis cette sorte de boule au ventre, sûrement lié à la proximité avec l'Elfe. Cette sensation n'était pourtant pas désagréable. Juste troublante. Était-ce à cause de ces fleurs qui tombaient en continu ?

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Mar 10 Déc 2013, 23:27


Comment pouvait-elle lui faire comprendre tout ce qui lui passait par la tête lors d'un simple regard qu'il lui lançait ? Comment lui dire que pour elle il avait une valeur notable et irremplaçable qui ne ferait probablement que s'agrandir ? Elle avait enchaîné des paroles insensées, les premières qui lui venaient à l'esprit mais qui reflétaient d'autant plus ses véritables pensées, ses émotions les plus épurées. « As-t-on jamais eu besoin d'une raison pour dire la vérité à quelqu'un qui ne semble pas la voir de lui-même ? Il m'est insupportable d'entendre ce genre de paroles à ton sujet après tout ... » demanda-t-elle avec un léger haussement de voix qui ne se voulait pas agressif mais simplement insistant.

Elle aussi avait un passé, une histoire dont elle n'était point fière d'avoir mené, mais munie d'une engeance dont elle ne se sentait plus répugnée. On ne l'avait jamais instruite sur le mal peuplant ces terres, le mal les envahissant, le côté sombre d'autrui dont elle devait toujours se méfier ... Elle n'était pas assez réfléchie pour douter de tous comme d'ennemis ou de futur adversaires qu'elle devrait descendre si l'occasion se présentait. Elle n'avait pas ce sens du danger que le déchu avait été contraint d'apprendre avec le temps et à travers les épreuves. Elle ne se voyait plus comme l'incarnation en chair et en os d'un péché commis entre le bien et le mal, pour en faire évidemment déchoir l'un des deux, mais bien comme une entité à part entière capable d'une diversité d'expressions et de choix, un avenir brièvement parlant. Ses ailes qu'elle affichait avec orgueil malgré la différence impossible à cacher, en étaient le témoin idéale des progrès qu'elle avait pu faire mais qui malheureusement avaient pris quelques temps avant d'être inculqués avec brio.

« Je comprends mieux d'où elles peuvent bien provenir et ce qui a bien pu forger ton caractère en acier aussi bien trempé mais je ne peux m'empêcher de me dire que j'aimerais soulager tout cela ... J'aimerais que tu sois libre d'être toi-même, sans craintes, sains appréhensions, en ma présence ... Uniquement en ma présence ... Peut-être que j'en demande trop ? Sûrement, mais c'est inévitable. Je suis tout aussi égoïste que toi après tout. Je ne me contente pas de ce que j'ai malheureusement ... » argumenta-t-elle perdue dans sa propre réflexion dont l'ange était le centre gravitationnel.

Ses mots avaient on ne peut plus agit sur elle, l'avaient transporté, et finirent bien par l'achever en appuyant sur la détente, un tir qui ne tarderait pas à l'atteindre et qui l'envoûterait alors de ce sentiment aussi dévastateur qu'addictif. Ce derniers mot l'invitant pour le moins clairement à le rejoindre, était suffisant pour envoyer valser toute rationalité qu'elle avait gardé jusque là maladroitement intacte. Cette dernière parole fit office de la goutte d'eau fatale faisant déborder définitivement le vase de sa patience, fit lâcher ses nerfs d'acier.

Elle avançait, s'approchait pas à pas les yeux figés sur le déchu. Elle ignorait d'où lui venaient toutes ces émotions aveuglantes envers un homme qu'elle venait à peine de rencontrer, elle en devenait risible à se laisser emporter de la sorte, à se laisser dominer sans ne serais-ce qu'opposer une quelconque résistance. Malgré tout, même si elle s'apprêtait à tomber dans un piège qu'elle pourrait difficilement échapper, elle semblait n'en avoir que faire, presque capable d'y sauter pieds et mains joins, sans remords à la clé. Tout de lui l'attirait et les limites ne firent que devenir difficilement reconnaissables parmi ces maints hurlements opposés dans sa conscience.

Ce ne serait guère exagéré de dire qu'elle se voyait perdre la tête au fur et à mesure qu'elle diminuait la distance les séparant, et pourtant, ce sentiment était étrangement loin de lui déplaire ... Elle devenait folle, de sa présence, de ses mots, folle de toute ce qu'il pouvait bien faire germer en elle, lui apporter, et alors ? Étais-ce seulement une raison pour elle de s'arrêter dans pareille folie ? Loin de là. Celle-ci étant douce et amère, ayant même un goût apaisant doublé d'une flamme brûlant en silence, ne faisait que la charmer encore plus. « Je peux ... ? » dit-elle sans vraiment attendre une réponse à sa question puisque celle-ci, tardive, ne l'empêcherait aucunement de venir vers lui.

La réprouvée s'empressa alors de prendre l'avantage, avant que l'homme n'ait pu ne serais-ce qu'avoir idée de changer son avis, revenir en arrière sur ses paroles. Sa petite main hésitante craignait le contact de ce corps auquel sans pudeur elle s'était collé quelques instant plus tôt. Si les précédents lui avaient été insupportables, celui-ci aurait pu être fatal, tout bonnement mortel. Elle avait étrangement l'impression d'atteindre ce qu'elle n'aurait jamais du connaître, une chose à laquelle elle ne devrait goûter en aucun cas mais qui pourtant agissait comme un chant de sirène sur son esprit.

Vous savez son existence, vous connaissez l'impact, l'influence qu'il peut avoir sur vous et pourtant vous y succombez car le charme est trop conséquent pour qu'un homme ou femme puisse y résister. Cette situation n'en différait pas tellement de cet exemple, la jeune femme se voyant attirée jusqu'aux limites du supportable, un sentiment rendant toute résistance pénible, quasi futile. Son embarras n'était pas parti en fumée comme elle l'aurait espéré, mais la rousse n'avait pas l'intention pour autant de le laisser être une gêne à ses envies du moment. Elle tenta l'interdit.

Sherry toucha de nouveau sa joue commençant là où elle s'était arrêtée. Ses doigts au contact de sa peau la profanaient sans relâche, ses phalanges sentant à travers le touché embrasé le pouls de l'homme qu'elle dévorait pour ainsi dire. Elle voulait l'intensifier ces petits battement dans sa poitrine pour les rendre au moins aussi intensément forts que les siens à cet instant précis, au point où il en devenait difficile pour elle de respirer. Son regard rivé dans celui de l'ange, elle se forçait à le regarder sans interruption pour transmettre correctement les sentiments qu'elle pourrait bien ressentir, là dans son cœur.

Sa joue, son front, ses orbes absorbants, sa bouche, sa chevelure, son cou ... Elle s'arrêta. Elle songea à sa réaction de tantôt lorsque leurs deux fronts s'étaient collés l'un à l'autre et une pensée terrifiante traversa son esprit. « Je ne te ... mon touché ne te ... déplaît pas, j'espère ? » fit-elle avec une innocence à toute épreuve ancrée dans ses yeux de miel tournés vers le déchu et avec une angoisse assurée dans le timbre de sa voix. Les chaînes cependant ne tinrent pas longtemps et ses gestes reprirent bien assez vite leur liberté la plus totale pour parcourir alors ses muscles bien définis du torse grandement dévoilé, parcourir la surface de sa longue manche pour venir s'échouer sur ses grandes mains masculines, en prendre possession, lui voler cette chaleur qu'elle convoitait et qui lui servait pour se certifier que tout n'était pas qu'une simple illusion ... Qui sait au final si elle rêvait bel et bien ...

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Mer 11 Déc 2013, 16:39


Le caractère de Sherry lui plut. Elle était une petite chose douce et fragile, qui aimait à se rebeller, à lui faire comprendre qu'elle n'était pas d'accord. Mais derrière cela, un charme subsistait et le Déchue n'en n'était que plus heureux. Enfin... Ici, heureux, était un bien grand mot car même, ne serait-ce qu'un sourire, n'ornait pas ses lèvres. Bien qu'il plongea ses horribles yeux dans ceux doré de Sherry, il vit qu'elle était sincère. Sincère et aimante et qu'elle désirait avant tout le satisfaire et rester avec lui. Comme si, à travers cet alchimie, c'était plus qu'un rêve, qu'une espérance dans laquelle Wrath se complaisait. Surtout quand il se doutait que tout ça n'était pas réel. Quelle femme viendrait sans cesse vers lui, alors qu'il l'a repoussa, une, deux... Voire trois fois ? Aucune. Les femmes ne s'arrêtaient pas sur lui, jamais. S'il n'allait pas les chercher, elles ne venaient jamais à lui. Et sur celles à qui il essayaient de parler, la moitié s'enfuyait à la première occasion. Soupirant alors il ne pu que la regarder, s'agiter dans sa robe blanche, avant de se calmer toute seule. Il la sentit fébrile, comme mal assurée et pourtant, elle avança. Elle fit quelque pas vers lui, sous son invitation, et finit par même lui demander la permission de le toucher. Il sentit sa main laisser une trace brûlante sur son passage, pour atterrir délicatement sur son torse. La Réprouvé était dans la découverte la plus totale, et Wrath finit par lui prendre le poignet, pour embrasser le dos de sa main, et la regarder.

« Sherry... Connais-tu seulement les hommes ? »

Elle avait l'air aussi naïve qu'innocente, et il doutait fortement que ce soit le genre mente religieuse, à dévorer ses partenaires une fois les avoir séduits. Son regard brûlait, mettant son petit corps à nu, ne devinant que trop bien ses formes sous son vêtement. Son expérience n'était pas en reste, et il n'était pas dur pour lui de la mettre à profit, même en sachant que toute femme était unique. Pour lui aussi, Sherry était unique, et il ne le savait que trop bien. Retrouverait-il cette petite rousse dans le monde morne dans lequel il vivait ? Pourrait-il seulement parcourir les contrés pour partir à sa recherche et ne pas se dire que ce n'était finalement qu'un rêve éphémère dont jamais il ne connaitrait la saveur ?

« Rien ne me déplaît chez toi, Sherry... »

Son nom roula dans sa bouche comme un son particulier, comme un envoûtement. Il se concentra alors sur elle, avant d'esquisser un rictus peu avenant. Un demi-sourire s'afficha sur son visage et il ajouta :

« Les femmes entreprenantes ne sont pas départies de charme tu sais... Viens... »

Wrath exerça une petite pression sur son bras, faisant surtout attention de ne pas la démembrer, avant de l'attirer à lui. Pour éviter de déchirer sa robe et la mettre en position d'inconfort, il l'assit en amazone sur ses lourdes cuisses, pour la tenir par la taille. La regardant dans les yeux, admirant sa surprise et son étonnement il ajouta :

« Je ne déteste aucun de tes contacts Sherry... »

Maintenant qu'il l'avait sur lui, il sentait sa peau, la texture blanche de cette dernière douce et soyeuse, s'enivrant de son odeur comme si c'était un parfum qu'il redécouvrait à chaque fois, et prit le temps de l'avoir ici, tout contre lui. A l'intérieur de sa poitrine, son coeur battait plus rapidement, n'étant pas habitué à un contact féminin si rapproché. Enfin... Contact féminin si, mais pas lorsqu'il y avait une telle ambiance, un telle alchimie. Wrath s'en voyait complètement déconcerté, et ça lui plaisait. De nouvelles sensations que finalement il n'avait jamais pris le temps de connaitre et qu'après ce rêve, il ne connaitrait plus jamais. Car il s'interdisait toute forme d'amour, et préférait se complaire dans une colère noire, qu'éprouver un brin de sentiment qui pourrait le faire souffrir. Et lorsqu'il souffrait, il déraillait comme personne.
Son pêché était beaucoup trop présent encore pour se permettre quoi que ce soit, pour se permettre qu'il sorte de ses gonds. Ici, il n'y avait pas de raison après tout. Sherry n'avait aucune raison de le voir enragé, et lui même ne voulait pas qu'elle voit la plus mauvaise partie de lui, celle qu'il détestait au fond de lui.
Se concentrer sur elle, c'était tout ce qui l'importait. Et là, il la regardait avec beaucoup trop de ferveur pour lui faire croire qu'il n'était pas attiré. Bien sur qu'il l'était, c'était un homme, et un Déchu. Quelqu'un issue du vice. Mais la pudeur qui le caractérisait faisait de lui quelqu'un d'honnête sur ses sentiments, et de réfléchis. S'il franchissait ses propres barrières ainsi que les siennes à elle, il saurait qu'il s'était précipité pour... Pas grand chose au final. Il préférait alors savourer ce moment, pendant quelques secondes, essayant de faire le vide dans sa tête. Malheureusement, ses instincts en décidèrent autrement. Wrath s'était immanquablement approché de la réprouvé et, dorénavant, pouvait sentir l'odeur des boucles rousses, qui sentait bon les fleurs. Cette fille avait, dans le fond, quelque chose de bucolique. Tout lui plaisait. Tout ce qu'il voyait lui plaisait, et les lèvres étaient si proches... Il n'avait pourtant pas eu à tendre le cou, à arquer son dos non, rien de tout cela, Sherry était assez proche pour qu'à peine eut-il levé la tête, qu'il la sentit et la vit directement contre lui, proche comme jamais. Cette sensation alliée aux parfums, amplifièrent son mal de tête, qu'il ignora radicalement. Il voulait ses lèvres. Ses douces et fines lèvres, couleur fraise, qui appelait au repas, qui demandait à ce qu'elles soient dévorés. Au moment, où il prit l'initiative, et qu'il sentit leur bouche s'effleurer, il ferma les yeux, avant d'appuyer le contact.
Wrath n'avait aucun moyen de résister.


Résumé + gain:
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Mer 11 Déc 2013, 16:48


Quand elle me dit qu'elle supposait que toutes les ombres gardaient un certain penchant pour une cotée, j'étais quelque peu surprise et je lui avais jeté un coup oeil assez interrogateur. Mais au fond, ça rendait les choses beaucoup plus compliquer. Oui être complètement neutre devait être assez compliqué, mais en même temps, c'était peut être ça leur force, c'est que peut importe ce qu'ils préféraient au fond d'eux même, ils savaient parfaitement qu'ils ne doivent pas faire passé leurs sentiments en premier plan. C'est bien quelque chose que je serais incapable de faire. Quelque part, je n'étais pas certaine qu'une autre personne y arrive, même si celui-ci avait bien failli se suicider.
Elle m'apprit aussi qu'elle avait jadis fait partie de la noble race des elfes. Je devais bien avouer que mon coeur se serra à un moment. Cette fille avait certainement grandit dans la citée des elfes dans ce cas, combien avait péri quand la citée elle-même fut détruite ? Je crois que c'est ici que je comprenais réellement le fardeau d'une neutralité absolue, car elle ne pouvait même pas souhaiter la vengeance dans ce cas là, ce n'était pas son droit. Enfin à ce niveau-là j'étais pareil vu que la vengeance découlait de la colère, mais malgré tout. Mais dans le fond ce n'était pas mes affaires et m'y intéresser serait me montrer indiscrète au plus haut point.

— je crois que jamais je ne serais capable d'obtenir votre état d'esprit, enfin en même temps je crois que seuls les vôtres le peuvent. Je suis trop attachée a ceux qui me son proches pour me dire que je ne devrais pas me mêler de leur problème, surtout si leur vie est en danger.

Elle avait parlé de la guerre, trop occuper je n'avais pas fait attention aux ombres qui devaient circuler pour emmenée nos amis avec eux quand ce fus a notre tour de prendre les armes. Mais quand elle prononça ces paroles, je me demandais quelque chose. Si un jour un fou décidait de s'en prendre aux ombres, je supposais qu'ils allaient bien devoir se défendre, mais est ce que dans ce cas, est-ce que l'on pouvait continuer de parler de neutralité.
Mais ensuite, elle me dit que le sujet était assez profond, revenant sur terre, je me rendis compte qu'effectivement, ce n'était pas vraiment le meilleur endroit ni le meilleur moment pour parler de ce genre de chose. J'avais fini par totalement oublier tout ça tant que le sujet que j'avais commencé à aborder avec elle m'avait intéressée. Cependant, il valait mieux stopper et profiter de la fête, après tout j'étais venue pour m'amuser.
Pendant que Shiro regardait la piste, je cherchais ma fille du regard qui continuait a s'amuser avec Elora, visiblement, elles étaient toutes les deux parties pour s'amuser encor eu bon moment pendant la nuit et demain c'est mademoiselle qui resterait au lit jusque midi minimum. Enfin au moins elle pouvait vraiment s'amuser et en fin de compte c'était ce qui m'importait le plus.

— danser ? Je dois avouer que je n'ai jamais réellement appris. Bien évidemment, j'ai bien dansé quelquefois pendant les fêtes de mon village. Mais bon de là à dire que je sais réellement danser, je crois que c'est beaucoup dire. Mais bon je crois que la principale c'est de s'amuser. Après tout, c'est un peu une des particuliéaritée de cette race, même si je ne les sous-estimais pas pour autant bien évidément.

C'était vrai que beaucoup voyait cette race sans défense, trop occuper de s'amuser, enfin leur dernier souverain n'avait pas vraiment tout fait pour essayer de modifier cette perception de son propre peuple. Mais quelque chose me disait que ça allait beaucoup changer avec leur nouvelle souveraine. Je devais bien avouer que j'étais quelque peu curieuse de savoir comment ça allait évoluer maintenant.

— mais et vous Shiro, avez-vous eu la chance d'apprendre à danser ? Enfin, on m’a déjà dit qu'au moment où nous avions un bon cavalier, toute personne était capable de danser correctement.

En tout cas au moins on n'avait pas les pieds écraser, fallait juste faire attention a ce que l'on n'écrase pas les siens justement.


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Mitsu
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Ven 13 Déc 2013, 00:33

Lui demander de fermer les yeux, quelle entreprise amusante. Savait-il qu'elle ne les fermait jamais ? Elle se rappelait de sa vie de Mortelle, toujours à avoir un coup d'avance sur ses adversaires. Le monde était un échiquier pour elle et elle l'observait inlassablement, contrôlant ses sentiments comme ses songes pour en faire un véritable temps de réflexion. Les seules occasions qu'elle avait eu de réellement dormir se trouvaient dans son enfance, lorsqu'elle n'était encore qu'une magicienne, naïve, non avide de pouvoir. Elle sourit, regardant l'homme sans lui obéir. Comment saurait-il qu'elle trichait puisque lui avait les yeux clos ? C'était aussi ça le jeu, une suite d'événements qui devraient un jour s'arrêter. Et même, sans penser à sa vie d'antan, fermer les yeux ne voulait plus rien dire pour elle car, en réalité, elle n'en avait pas vraiment. Son apparence n'était pas ce qu'elle était. Elle était de la magie pure, de la magie qui avait un esprit, un intellect, son être, son âme, cette part d'elle-même qui la poussait à prendre une apparence Humaine pour mieux communiquer avec les habitants de ce monde. Mais elle pouvait être tout ce qu'elle voulait, un chêne éternellement enflammé que rien ne pourrait réduire en cendre, elle pouvait être un oiseau aux yeux perçants, un objet vital, elle pouvait être un sentiment, un paysage magnifique. Tout ceci ne tenait qu'à elle, qu'à ses volontés. Alors le fait de fermer les yeux n'avait plus aucun sens car, oui, ses sens étaient différents. Les Hommes avaient besoin de fermer les yeux pour entendre davantage, pour ressentir encore plus nettement, mais elle ne marchait pas ainsi. Néanmoins, elle finit par fermer les yeux, se laissant submerger par la musique, chose qu'elle aurait pu faire sans. Mais, pour une femme qui souhaitait retrouver son humanité, peut-être devrait-elle commencer par se comporter comme une humaine. Quoi que, dans son cas, ce serait plutôt se voiler la face.

Mitsuko écoutait les conversations des gens autour d'eux, les annihilant petit à petit pour ne laisser que le son de la musique, pour ne faire attention qu'aux contacts que son corps entretenait avec celui de Raeden, qu'aux frôlement de tissu, qu'aux mouvements de leurs corps, qu'au vent qui se déplaçait, normalement imperceptible. Elle aimait se sentir en danger, elle aimait « fermer les yeux », mais juste ce qu'il fallait pour ne jamais perdre la face. Rares étaient ceux qui pouvaient se vanter de l'avoir vu dans une situation où elle aurait perdu pieds. La vérité c'est qu'elle avait souvent perdu pieds sans le montrer, sans le faire savoir. Quand son cœur battait trop vite, elle en régulait les battements, quand un homme était susceptible de la faire rougir, elle ordonnait à sa peau de rester blanche, immaculée. Elle cachait, dissimulait. Elle avait toujours manipulé les êtres et s'était toujours manipulée elle-même. Elle sourit. « Comment savoir réellement qui nous sommes ? Parfois, nous nous mentons à nous-même. Comment savoir réellement ce qu'est le monde ? N'est-il simplement pas une simple représentation subjective de notre esprit ? La vérité et le mensonge sont des notions aussi complexes que le bien et le mal. ». Elle n'avait pu se taire longtemps mais continuait de ressentir la musique, continuait de ressentir le monde, les soupires des plantes, les vœux des êtres, les sentiments qui unissaient certains. Pourtant, elle ne souhaitait voir à qui appartenait ces sensations, elle ne souhaitait mettre des visages sur les pensées qu'elle entendait par respect. Ses dons l'énervaient parce qu'elle prenait conscience que depuis toujours, lorsqu'elle n'avait pas connaissance de l'existence des dieux, qu'elle ne faisait pas attention à eux et pensait dominer, elle n'avait été qu'un pion comme les autres, qu'une Mortelle si facile à comprendre, si facile à prévoir. L'intimité n'existait pas pour les dieux, ils voyaient tout, même ce que l'on pensait si bien cacher. Elle n'avait guère encore cette puissance mais un jour viendrait où elle se détesterait vraiment pour connaître des choses qu'elle préférait ignorer. Toute sa vie elle avait couru après la connaissance et, à présent qu'elle la touchait du bout des doigts, elle préférait la fuir.

Elle approcha ses lèvres de l'oreille de Raeden, lui chuchotant doucement. « Heureuse de vous avoir connu. ». Puis, elle disparut, l'ombre retrouvant sa véritable essence, dansant dans les bras d'une femme, une femme qui n'était pas elle et qui semblait croire qu'ils dansaient depuis déjà quelques longues minutes ensembles.

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Sam 14 Déc 2013, 13:46


L'elfe se sentait légère, insoumise aux lois de la gravité pour le coup. Elle se demandait quel genre de figure acrobatique elle pouvait exécuter ainsi en l'air, le genre inconcevable à faire lorsqu'on manque de souplesse ou de pratique. Ou même de courage. Après tout, n'étaient-ils pas bercés dans la magie en cet instant? La prise de l'elfe ne se resserra pas sur le gentil illuminae. Au contraire, elle la desserra pour lui laisser un peu plus de place alors qu'ils dansaient toujours doucement.

La jeune elfe n'avait pas cherché à souligner la prouesse des quelques capacités qu'elle possédait. En effet elle avait une bonne mémoire, ce qui était toujours un point positif, toutefois, elle ne savait pas toujours s'en servir. Et c'était rare qu'elle marche à temps, d'ailleurs. Avec la fé, cela avait été différent, pour cette fois en tout cas. Elle lui sourit. « Excusez-moi Enzel, je ne pensais pas marquer une différence entre nous, surtout pas par nos mémoires. » Elle reprit de l'aisance et tourna une fois sur elle-même, se rapprochant de nouveau de l'illuminae. Quelque chose de mi-chaleureux, mi-intriguant s'échappait de lui. « Et j serai bien une mauvaise invitée si je ne m'excusais pas de vous avoir invité de la sorte !! On a tendance à me dire un peu trop spontanée et ... Et un peu trop moi. Enfin bref, Zezel-... » Elle rougit en sentant un cheveux sur sa langue. Elle lâcha d'une main la fé pour se couvrir la bouche et toussa pour recommencer, comme si des milliers de langues se mélangeaient d'un coup dans sa tête. « En... Enzel. » Elle se mit à rigoler, reprenant son appui initial. « Enzel. » s'amusa-t-elle à répéter.

Ce n'était pas rare que cela lui arrive, mais ça se produisait et généralement dans mes moments inopportuns où l'on demande une perfection du langage et du corps. Mais encore une fois, Fonille avait fauté et cela, non seulement l'avait faite rougir, mais rire. « Et c'est très gentil à vous, tout le monde ne ferait pas ça quand même. Enfin, je dis ça car j'habite en ville... Enfin vous devez un peu connaître puisque vous logez au Sanctuaire Zezel-... » Elle s'arrêta. «[color=crimson] ZEZEL-...[∕color] » Toussa. « Enzel... Pardon. » Et sans nécessairement le vouloir, une nouvelle fois, le cheveux sur la langue la fit rire. Elle se sentait ridicule.

« Les fleurs sont gentilles alors, j'en connais pas trop qui voudraient accueillir des gens sur leur pistil... C'est agréable de dormir dans une fleur? » demanda-t-elle le sourire imprimé sur les lèvres. Peu de gens arriveraient à lui enlever. « J'me suis toujours demandée ce que ça faisait de me réveiller le matin en même temps qu'une fleur et de sentir la rosée... Enfin non, mais je m'imagine en tout cas, ça doit être une expérience agréable. » Mais les aventures étaient peu pour elles. Ils étaient rares qu'elle sorte de chez elle, bien qu'une elfe soit appelée à adorer Mère nature et à la chérir, son jardin lui suffisait. Après tout, elle avait toujours vécu en ville, ceci expliquerait peut-être pourquoi la nature ne l'appelait pas comme ses congénères.

Fonille s'avança vers son partenaire pour s'en défaire, suivant les rythmes de la danse et les pas à exercer. « Merci beaucoup... » Elle ne s'attendait pas à qu'on lui fasse de compliments aussi loin de la ville car pour éviter d'en rougir, elle prévoyait. Or là, l'illuminae l'avait surprise. D'une part puisqu'ils ne s'étaient jamais réellement vus et d'une autre cela restait tout de même intimidant venant d'un homme. « Cela vous dirait qu'on se croise un jour au Sanctuaire ? Je ne viens pas souvent dans les parages, j'ai suivi ma mère et une amie à nous qui est venue spécialement pour cette occasion. C'est la première fois que je m'étais les pieds et je suis enchantée de vous avoir rencontré... Enzel. » Grand sourire. « Vous savez que votre prénom porte le suffixe de la force? En langage bélua, "Zel" veut dire force. » Une façon à elle de le remercier d'autant de compliments, en lui rendant la pareil en dévoilant quelques vérités sur son prénom. « Vos parents ont bien eu raison de vous le donner! Attendez, vos parents c'est pas des fleurs ?? » Fonille haussa les deux sourcils. Est-ce que des fleurs pouvaient donner des naissance à des filles et à des garçons? Ce n'était pas les choux qui s'occupaient d'eux ? Avant qu'il n'ajoute quelque chose, elle lança d'un ton dévoilant à peine sa curiosité pour l'illuminae « Vous dansez vraiment bien! Est-ce que cela vous dirait, qu'un jour au Sanctuaire ou ailleurs, que vous dansiez sur mes chansons? Je serai ravie de vous voir à l'oeuvre! Et je pense que vous devez être gêné par une cavalière comme moi dans votre danse car tout autour de nous vos semblables ont l'air de bien plus s'envoler! » Elle bougea ses deux épaules. « J'crois savoir pourquoi. » Deux omoplates qui ne possédaient aucune aile.

Fonille lâcha une main de la fé pour effectuer des pas de danses propres à son ethnie qui s'accordait agréablement bien à la musique, ainsi cela donnait une occasion à Enzel de faire ce qu'il souhaitait.

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Dim 15 Déc 2013, 12:18

L’elfe et le magicien étaient de nouveau prit dans l’enchantement de la danse. Élevés dans les airs, ils glissaient tels de oiseaux habiles, au milieu des autres couples. Tinuviel n’avait rien perdu de sa gaîté : tout ceci lui plaisait tellement… Le parfum des fleurs faisait aussi son petit effet sur elle. Toutes ses émotions semblaient exacerbées, en un délicieux bien être aux notes subtilement aphrodisiaques. Alors, elle se laissait aller à l’innocence d’une séduction dénuée d’arrières pensées, comme un flirt d’adolescent. Pourquoi s’en priver, puisqu’il serait sans conséquences ? La jeune femme n’avait pas envie de franchir les limites, juste de plaire et d’apprécier le charme de l’autre en retour. Tout simplement. Elle ne se priva donc pas de répliquer, avec autant de malice que son interlocuteur, lorsque celui-ci répondit.
« Vous semblez n’avoir qu’une parole… Très bien, dans ce cas je vous fais confiance. Nous dirons que ce sera le prix de mes leçons !
La jeune femme haussa les sourcils, tout en inclinant légèrement la tête sur le côté.
« Je dois bien reconnaître que vous être une curieuse personne Dyöbawol. Oh, ne le prenez pas mal, c’est plutôt un compliment. Mmh… comment dire… disons que vous me faites penser à un elfe. Oui, vous avez beaucoup d’un elfe, je trouve.
Elle leva un bref instant les yeux vers la canopée. Ramures et feuillages scintillaient sous l’effet des éclairages, comme une mer d’argent.
« Ce vif intérêt pour les choses, cette intelligence… Et votre allure, bien sur, qui dégage autant d’élégance que de pondération. Vous me rappelez les gens de mon peuple, même s’il est évident que vous n’en êtes pas. C’est étrange… dans le bon sens du terme. Enfin, peut être avez-vous des origines elfique, qui sait ?
Tinuviel ignorait si une telle remarque gênerait le magicien, mais elle avait dit cela en toute innocence. C’était simplement l’appréciation d’une elfe qui, en tant que digne représentante de son peuple, savait juger de ce genre de choses. Et si elle lui trouvait des qualités soit disant typiques des siens, alors c’était tout à l’honneur du jeune homme.
« Je dois dire que c’est assez plaisant.
Avoua t’elle également. La jeune femme avait eut fort peu d’occasions de rencontrer de gens de son peuple, depuis son arrivée au sanctuaire. En somme, Dyöbawol lui évoquaient de bons souvenirs. Enfin, plus des impressions que de véritables souvenirs. Pour ces derniers la brume n’était pas encore levée. Elle savait juste que cela lui réchauffait le cœur, comme de retrouver la chaleur de son foyer après un long voyage. Et s’il n’y avait pas eu le parfum des fleurs, elle aurait peut être éprouvé quelque mélancolie à cette idée. Car si la compagnie de son ange lui était des plus douces, en dépit des épreuves qu’ils avaient eu à affronter, elle ressentait tout de même le besoin de partager avec des gens qui avaient les mêmes conceptions qu’elle. D’échanger simplement, sans avoir à expliquer toute sa culture, était devenu un bien trop rare. Cela l’amena à la simple conclusion qu’elle s’attellerait à retrouver les siens à un moment où un autre. Et là-dessus, elle savait que son compagnon la soutiendrait. En bref, tout allait bien.

Sortant de ses pensées, la jeune femme se laissa à nouveau imprégner par la musique. Les notes étaient semblables à ces fleurs tombant de tous côtés : légères et virevoltantes. Elle devait à peine se concentrer sur ses pas, pour que ceux-ci s’enchaînent avec grâce. Sans doute aussi parce que son partenaire était bon danseur. Quoiqu’il en soit, elle adorait ces mouvances. La sensation de sa robe qui glissaient depuis sa taille, le balancement des mèches de ses cheveux dans sa nuque, le contact tiède des mains de son partenaire et bien sur les regards échangés : tout ceci l’amenait à cette quiétude qui était sienne.
Mais comme tout à une fin, la musique finit par s’estomper elle aussi. Le tempo ralenti, les danseurs retrouvèrent la fermeté du sol. L’elfe adressa alors un beau sourire au jeune homme, comme un remerciement informulé. Et, s’inclinant de toute sa grâce, elle glissa :
« Et bien… Je crois que le moment est venu de nous dire au revoir, n’est ce pas ?
Se redressant, elle passa doucement la main sur l’épaule du magicien.
« Merci pour ce délicieux moment. J’attendrais de vos nouvelles.
Le sourire qu’elle portait s’estompa un peu, mais n’en fut que plus agréable.

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Dim 15 Déc 2013, 19:42


Sherry fut quelque peu surprise par ce questionnement soudain, n'ayant évidemment aucune réponse valable à lui fournir qui soit susceptible de lui convenir. De plus, il fallait bien avouer qu'il marquait un point avec une telle affirmation et que sa connaissance en la matière était très certainement des plus limitées. Les hommes, des êtres pour le moins étranges, déloyaux, lâches, cupides, avares ... Voilà la définition basique qu'en avait érigé la petite réprouvée sur la plupart des individus du sexe opposé, aussi bien de par ses expériences personnelles que l'observation de leur comportement.

Ceux à l'avoir abandonné, ceux à l'avoir aimé pour au final se défiler, ceux à l'avoir approché avec les intentions les plus mesquines, ceux à l'avoir chérit pour au final trahir sa confiance, ceux ne l'ayant jamais pris en estime pour commencer ... Ils ne méritaient pas et ce sans exception que ne serais-ce qu'une seule pensée leur soit consacrée et pourtant la réprouvée continuaient de penser à eux ... Ils l'avaient marqué plus qu'elle n'aurait espéré, laissé des blessures bien trop profondes, saignantes. Un goût amer assiégea sa bouche et crispa ses traits. Un seul mot de la part du déchu, un seul mot prononcé avec une certaine passion et peu de prudence, la fit reprendre assez rapidement le contrôle de ses sensations les plus accentuées.

Un sourire cordial vint se dessiner aisément sur sa petite frimousse, se rendant compte une fois de plus de l'influence qu'une seule de ses expressions pouvait avoir sur sa disposition, son état d'esprit, parvenant à lui seul à chasser en quelques secondes et inconsciemment qui plus est, des démons qui pouvaient la hanter des nuits entières. Elle se laissa faire, guider, presque dominer si je ne m'abuse, par les gestes spontanés et tout sauf brusques du déchu en qui elle semblait placer d'ores et déjà une confiance quasi aveugle. La conduisant jusqu'à lui, lui montrant le chemin à suivre, l'attirant toujours davantage, lui volant toute envie de voir la lune de sa couleur blanche immaculée se coucher à l'horizon pour laisser place à l'astre solaire qui forcerait leur séparation ...

Même si cette emprise ne s'avérait être au final que d'un merveilleux rêve dans les bras de Morphée qu'elle devrait bientôt quitter, elle voulait s'abandonner à l'illusion qu'une telle chose était possible, qu'il ne la lâche jamais, qu'il la garde chère à son cœur dans toute circonstance. Vrai, plutôt égoïste de sa part. * Si seulement. * Aussi naturellement que l'affluent d'un cours d'eau, ce genre de pensées inondèrent son esprit tandis que sa tête penchée, vint se poser délicatement sur ses larges épaules.  Ses bras continuaient avidement mais calmement de longer la surface de sa peau , croyant ingénument pouvoir ainsi s'en imprégner, comme si conserver cette texture n'était que primordial sous tout le reste quitte à y passer un temps infini avant que cette sensation exquise ne s'efface, ne se perde dans les méandres de l'oubli.

Son regard brûlait d'impatience, de tous ces sentiments réunis et elle peinait franchement à tout dissimuler face au regard attentif de son partenaire, très certainement capable de lire en elle comme dans un livre ouvert tant l'anxiété, l'embarras, la béatitude devenaient conséquentes. Son corps s'adaptait naturellement à celui du déchu, se courbait, s'arquait ou se redressait. Êtres fusionnels, contraires et pourtant se liant parfaitement entre eux comme s'ils venaient de trouver une autre moitié leur permettant de se sentir enfin complets. Son touché ... Maintenant c'était qui lui rendait ces caresses qu'elle avait infligé à sa peau, quelques baisers, chose qu'elle n'avait pas daigné faire malgré une envie folle qui la prenait, vinrent même se poser sur le dos de sa main, sentant ainsi au contact de celle-ci les lèvres du déchu qu'elle voulait, sincèrement, sentir sur les siennes.

Tout lui semblait brouillé, son esprit, ses sens, vraisemblablement celui du touché étant le plus alarmé, plus sensibilisé, plus meurtri par le contact de l'ange. Un sentiment de légèreté tenait fermement son emprise sur la jeune femme, ayant la forte impression de se promener à cet instant même sur les nuages les plus doux, soyeux, agréables sous ses pieds pour soudainement la minute d'après chuter d'une distance conséquente pour faire face à une indéniable réalité. Son souffle effleurait sa peau, la rendait fébrile, brûlante comme si son petit être nageait réellement dans les braises ardentes, faisant monter en quelques secondes la tension pesant sur son petit corps de femme la rendant timidement éprise de lui.

Mais que craignait-elle au juste ? De perdre ce beau idylle, cette belle illusion de passion comme toutes celles qui la précédèrent ? Fort probable. Une trahison ne s'oublie jamais, celles prescrites par les êtres chères étant de loin les plus pénibles, les plus térébrantes, tout juste odieuses. On couvre soigneusement les cicatrices qu'elle a laissé mais la face du miroir en sera à jamais ornée, et il ne manquera qu'une nouvelle poussée pour voir le tout se dérober magnifiquement. Cette peur constante l'accablait tout autant que cette chaleur la berçait. Elle se perdait dans son emprise, se forçait à délaisser sa raison pour confier plus à ses sentiments, sans se poser trop de questions, trop de paroles qui auraient sans doute gâché la beauté féerique de ce moment.

Le déchu s'approcha pour venir poser finalement ses lèvres sur celles de la réprouvée qui ferma les yeux presque dans un mouvement simultané, naturel. Délicieusement enivrant ... Sherry goûtait pour la première fois à ce genre d'élancements dangereux envers lesquels elle appréhendait une certaine dépendance qui ne tarderait pas à s'annoncer plus dévastatrice que prévu. Des mœurs nouvelles qui lui faisaient de toute évidence perdre la tête, se perdre elle-même de vue, oublier tout ce qui n'est pas lui , tout sauf ses beaux yeux, sa chaleur, ses muscles, son corps, sa voix, sa douceur qui ne faisait qu'augmenter ... Divin tout simplement. Ils finirent par éloigner leurs lèvres moites, la réprouvé perdue, comme dans un état second dont elle peinait à se sortir.

Elle en voulait plus ... Parmi toutes les réactions possibles et imaginables de sa part après un tel geste, une telle initiative de la part du déchu, "plus" était la seule chose qui lui venait à l'esprit, qui envahissait sa conscience loin d'être rationnelle. « Permets moi de vérifier si ce que tu as dis est vrai ... Si réellement, ce côté de moi ... tu ne le mépriseras pas ... » fit-elle entre plusieurs murmures, d'une voix plus enrouée que la normale mais qui incarnait tout au plus l'énorme chamboulement qui prenait place à l'intérieur, ces divers combats acharnés qu'elle ne pouvait éviter et qui sans cesse semblaient avoir raison de sa détermination.

Sans plus attendre, elle reprit le contrôle de l'individu, venant loger une de ses petites mains laborieusement agitées à l'arrière de sa nuque pour en parcourir l'intégralité et toucher le rebord de son habit noir, gestes plutôt lents dans lesquels on pouvait discerner une ardeur et un appétit montant en flèche. Ses lèvres elles agissaient bien plus vite et ne dépendaient aucunement de l'accord moral de la réprouvée pour assiéger de nouveau celles de l'ange, le désir la rongeant intérieurement ayant pris fortement le dessus. Bordant son torse de sa poitrine bien plus accentuée dont les va-et-vient incessants ne cessaient d'augmenter, la belle rousse voyait sa respiration s'interrompre par moments pour accélérer subitement, ses pommettes ayant pris des nuances plus flamboyantes que celles de ses boucles rebelles, attestant cette perte de contrôle. Elle n'était plus maître d'elle-même, c'est sûr et certain.

Spoiler:
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Mar 17 Déc 2013, 02:13

La souveraine s'était éloignée de la jeune fille avec regrets. Et les paroles de l'homme-fé ne rendient la reine que plus en colère et chagrinée qu'elle ne l'était déjà. Son coeur balancait toujours entre le blanc et le noir même si la parcelle du blanc était beaucoup plus présente. La jeune femme était présente surtout pour son peuple et assurer son avenir. Elle avait promis de sortir les fées de l'ombre et c'était exactement ce qu'elle allait faire. C'était donc ainsi que la reine s'était tout à fait résolue à descendre sur le sol et de regarder les gens danser. Elle devait s'absenter un instant afin d'aller vérifier des choses. Elle s'éclipsa donc de la fête afin de regagner le palais. En chemin, elle fut prise au dépourvue en rencontrant Coquelicot. Lentement, la reine s'était arrêtée et la Gardienne l'avait observé de ses grands yeux. Calmement, celle-ci vola jusqu'à sa souveraine et ensemble, les deux femmes parvinrent à trouver un coin tranquille où elles se mirent à discuter ensemble de la situation.

Grâce à cette gardienne attentionnée, Myrialuna avait maintenant le courage de retourner dans sa propre fête. Elle avait mise de côté ses pensées négatives afin de profiter de ce doux moment. Les yeux de la reine tombèrent sur Enzel qui dansait toujours avec une jeune fille. Seulement, la souveraine vit ses oreilles pointues et devina tout de suite d'où elle venait. Le peuple sylvestre était de bons amis des fées mais les deux souverains ne s'étaient pas encore rencontrés pour passer à une alliance. Peut-être que cela allait-il se faire dans des moments futurs qui n'étaient pas aussi loin qu'on le pensait? Puis, ses yeux tombèrent sur une femme aux cheveux roux et un homme. Décidément, la soirée aura au moins pu réunir quelques personnes et faire de bonnes rencontres. Les ailes céruléennes et scintillantes de la souveraine se mirent à battre à une vitesse plutôt rapides et elle s'envola rapidement dans les airs.

Elle fut prise de cours par le Gardien. Le seul des 9 autres gardiennes. La Neibulla débuta alors la danse en proposant sa main à la reine. Calmement, celle-ci l'accepta avec un doux sourire aux lèvres. L'homme-fé posa sa main contre sa hanche et lentement, il démarra une danse magnifique et romantique. Il l'a fit tournoyer à quelques autres occasions. Ses longs cheveux neige qui virevoltaient dans un sens puis dans un autre. Ses yeux bleus qui n'observaient que ce visage. Sa main était toujours posée sur ses hanches et l'homme ne cessait de tournoyer avec elle dans les airs. Leur luminosité n'était pas à manquer. La souveraine avait maintenant une aura parfaitement chantante et son visage était illuminé d'une grande joie et de sérénitude. Pour le moment, le noir qui l'habitait avait disparu mais elle savait fort bien qu'il allait revenir. Toutefois, elle ne le laissait pas gâcher son moment à elle.

L'homme-fé posa doucement sa main contre la nuque de sa souveraine et fit poser son front contre le creux de son épaule alors que leurs ailes battaient presque en symbiose la plus totale. La Neibulla était tout simplement quelqu'un d'attentionné envers sa reine et ne la laisserait jamais tombée. Puisqu'aucun homme ne s'était porté garant d'aller vers elle pour lui demander une danse, il était venu tenter sa chance. Il fut bien heureux de constater qu'elle acceptait avec joie de lui accorder cette danse. Lorsqu'elle prit fin, il déposa un baiser sur le front de la reine en disant la phrase suivante: Quoi que vous ayez besoin, je serais toujours là pour vous servir. Comptez sur moi ma reine. Et cet homme si gentil reparti tranquillement vers le sol puisque la danse était maintenant terminée. Le regard céruléen de la reine se perdit au fil des autres danseurs qui étaient toujours dans les airs.



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La nuit féerique (RP pour tous)

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