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 Parce que c'est ainsi que je l'ai décidé (pv Ritournelle)

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Mer 23 Oct 2013, 19:24

Être génie. C'était sans doute le dernier cadeau que m'avait fait cet homme. L'éternité, l'impalpabilité. Était-ce un cadeau ou, au contraire, une malédiction ? Je haïssais toujours Naram et je pensais que cela serait ainsi tant que je n'aurai pas mis la main sur ce dernier. Disparaître, comme ça, sans laisser de traces après avoir anéanti mes projets, était-ce digne de lui ? Au final, la seule qui sortait gagnante de cette histoire n'était autre qu'Aria. Elle avait joué finement sa partie d'échec. Je sentais encore son cou craquer sous mes doigts, je voyais encore son regard satisfait. Depuis le début elle voulait que je la tue pour pouvoir devenir démone. Depuis le début elle savait, cette vipère. Et j'en étais réduit à accepter la charité d'Edelwyn, à me réfugier dans le château Malkavian, dans une aile privatisée pour cacher cette rage qui régnait toujours en moi. J'avais toujours cru que les génies ne ressentaient rien, que du vide, mais, au final, j'étais certain à présent qu'il n'en était rien. Je voulais tuer mon roi, celui qui m'avait réduit à cet état pitoyable, cet état d'éternel qui ne pouvait plus ressentir l'air frais des montagnes, qui ne pouvait plus sentir le souffle brûlant du soleil du désert. Je vivais comme un ermite, ne voyant personne hormis la jumelle de Mitsuko, hormis les individus qui me forçaient à rester en leur compagnie. J'étais dépressif, réduit à un état qui ne m'allait pas. J'étais fait pour être vivant, pour sentir mon cœur battre et non pour vivre avec ce vide. Je ne voulais voir personne, je trouvais les gens ennuyeux au possible, je les trouvais idiots, j'avais envie de les blesser, de les tuer, de les faire souffrir. Je trouvais dans mes cauchemars des amis effroyables qui me rassuraient et, le petit garçon imaginaire qui me suivait était devenu pour moi une sorte d'ancrage, comme si le fait que je puisse l'entendre inlassablement me demander pourquoi je l'avais tué me faisait savoir que j'étais encore vivant. Il m'obsédait et je me tournais de plus en plus vers quelque chose d'étrange : la mort. Elle me fascinait. J'avais déjà pensé à me suicider mais, au final, je n'étais pas sûr de devenir ombre. Un génie qui se suicide, je n'étais pas sûr de cette possibilité. Et puis, j'avais déjà assez changer d'état pour le moment. Je savais que mon corps pouvait ne plus le supporter si cela se répétait trop fréquemment.

Couché sur mon lit, je regardais un fragment de rubis, réplique exacte d'un des morceaux du cristal maître qui était encore en ma possession, ce même fragment sur lequel il était gravé « Jun » depuis toujours, comme s'il m'était destiné. Je regardais la réplique parce qu'il s'agissait de mon habitacle, cette chose que je ne pouvais pas mettre dans les mains de n'importe qui. J'avais pensé à en faire cadeau à Svana mais ce n'était sans doute pas une bonne idée. Nous étions déjà liés et, de plus, je n'avais pas donné signe de vie depuis ma réincarnation. Encore une fois, elle devait ressentir le manque de ma présence. Et moi, que ressentais-je ? Je ne savais pas. C'était flou. Doucement, je portais un bout de papier devant mes yeux, souriant de nouveau en lisant les quelques lignes. Cette elfe ne savait décidément pas écrire correctement. Ce n'était pas un reproche. En réalité, c'était une particularité chez elle qui m'amusait. Au final, un peu de légèreté ne me ferait pas de mal.

Je me levai, remettant ma chemise. Je détestais mon enveloppe, c'était comme si mon corps n'était plus humain, que je pouvais en faire ce que je voulais, qu'il était malléable à souhait. Naram, j'allais le retrouver et, encore sur le trône ou pas, je comptais bien lui faire payer. Je songeai à lui en me dirigeant vers la boutique de Ritournelle, me disant qu'il ne pouvait être mort. Nous étions semblables lui et moi. Peu importe le temps, peu importe les événements, peu importe nos absences, nous étions de ceux qui ne pouvaient périr, de ceux qui étaient maudits. Notre rivalité n'était présente que pour la forme car, au fond, nous étions pareils, nous étions d'ailleurs sans doute fait pour marcher dans la même direction, trop têtus pour le reconnaître, trop fiers pour admettre l'existence d'un double.

Je souris devant la porte de la boutique puis entrai sans frapper. J'espérais que la surprise allait être au rendez-vous, bien que je réponde un peu tard à la lettre de mon elfe favorite. J'avais quelque chose pour elle, mais, cette chose, je ne lui remettrais pas tout de suite. Je voulais m'assurer qu'elle allait bien avant, qu'elle n'avait pas fait exploser une partie de sa boutique en se trompant dans les mots de la formule de sa potion.
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Jeu 24 Oct 2013, 23:40

Ma vie était désormais mouvementée, j'étais devenue une sorte de pion d'un jeu dont je ne connaissais pas les règles, ni le but. Je savais simplement que Malkavian n'était plus un lieu très sûr pour moi, car de nombreuses personnes de cette région subissaient d'étranges attaques, tout aussi surprenantes que délirantes. J'avais eu particulièrement du mal à me remettre de mon séjour dans la jungle Naga, qui avait laissé une part de noirceur dans le coeur de tous ceux qui y avaient été. Trois personnes que je côtoyais avaient trouvé la mort, et moi même je n'en sortais pas indemne.

J'avais écopé d'une jolie morsure dans le cou, deux trous espacés de quatre centimètres, qui peinaient à se cacher. Je ne savais même pas si un jour, ces marques disparaîtraient. Mais cette blessure physique n'était qu'une faible chose comparée à ce qui se passait dans ma tête. J'avais mené mon premier combat, j'étais également responsable de la mort de trois vampires. Bien qu'ils aient tenté de me tuer, je ne me remettais pas de cet acte, le visage de ces hommes me hantait la nuit. Autant dire que le sommeil ne suffisait plus à m'apporter le réconfort, alors depuis mon retour, je passais un peu plus de temps dehors, cet après midi même, j'avais été chez Arabelle, et avait confié mes cheveux à sa benjamine qui s'était appliquée à me coiffer. Je me trouvais si étrange ainsi arrangée, avec de grandes nattes très sérées, un chignon et des anglaises, sans compter cette multitude de pinces en métal qui maintenaient le tout en place... Je sortais comme je le pouvais, essayant de discuter pour améliorer ma dictée. L'exercice était long et laborieux, les progrès étaient si discrets qu'on avait du mal à croire que fasses de mon mieux.

Je finis par prendre congé, laissant la petite famille préparer tranquillement le dîner. La jeune fille me pria en insistant, de revenir me faire coiffer par ses soins. Pensez vous... De si longs cheveux, il y avait de quoi s'en amuser.

J'étais rentrée donc, heureuse de ma journée de repos bien méritée, je me surpris même à me regarder dans un miroir en souriant. Mais de quoi avais-je l'air ainsi, était-ce bien mon reflet que je voyais là. Je ri, je ressemblais à une de ces elfes assez riches pour avoir des servantes, et qui chaque jour se présentaient avec une coiffure différente. Je me trouvais ridicule, trouvant le travail fourni par la jeune fille bien trop conséquent pour finir défait d'ici quelques heures. J'entrepris donc de me dessiner, aidée de mon miroir pour me rappeler qu'un jour, une enfant s'était amusée à me rendre plus présentable.

C'est durant cette activité là de ma journée que j'entendis le carillon à ma porte tinter. Je n'attendais personne durant cette journée de repos, mais je ne fermais par habitude jamais ma boutique, au cas où il y ait une urgence.

J'arrive tout de suite !
criais-je pour être certaine d'être entendue, bien que deux étages au dessus de la boutique. Entendre le carillon d'aussi loin était banal pour moi, j'avais une bonne ouïe comparé à de nombreuses races, j'en étais consciente, et pour cette raison je haussais la voix.

Je me pressais à descendre les marches, un petit pincement au coeur tout de même. J'avais désormais peur de ce qui pouvait m'attendre en bas, mais descendais tout de même à chaque fois, car on pouvait avoir besoin de mes services. Pour cette raison, j'essayais de paraître forte, de faire abstraction des dangereuses visites passées...

C'est pour quel sujet ?


Dis-je machinalement, arrivée en bas des escaliers, prête à travailler. Puis mon regard se posa sur lui... sur jun. Etait-ce bien lui ? J'avais encore au fond de moi ce petit doute, mais décidais d'en faire abstraction. Il était revenu, je préférais croire au bonheur plutôt qu'à un piège.

Quel plaisir de te revoir, si seulement j'attendiez ça !
Dis-je la mine réjouie en allant à sa rencontre.

Je ne m'attendais pas à quelque chose de spécial en descendant, je n'avais pas imaginé un "cas" particulier me rendant visite, mais si j'avais eu à faire des suppositions, la venue de Jun était bien l'une des dernière choses à la quelle je me serais attendue.
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Lun 28 Oct 2013, 13:59

« Pourquoi tu m'as tué ? ». Voilà qu'il recommençait à me donner la réplique inlassablement. Ce fantôme allait finir par réellement me rendre fou. Oui, pourquoi j'avais brûlé tout un orphelinat, le tuant lui et tous ces camarades juste parce que le seigneur des deux rives avaient voulu les sauver ? La question était intéressante mais il semblait que quelque soit la réponse que je fournissais à ce petit être, sa présence ne puisse en aucun cas disparaître. Il était là pour une autre raison, une raison que je ne comprenais pas encore. Cela n'allait pas tarder néanmoins mais, pour le moment, je n'avais absolument pas la tête à ça. J'avais entendu dire qu'il y allait avoir une nouvelle édition de la coupe des nations, une coupe à laquelle j'avais déjà participé jadis à vrai dire. Cela dit, je ne m'en rappelais plus et plus je cherchais à savoir quelle race j'avais représenté, moi qui, au final, n'en avais jamais eu autant que durant les cinq derniers pour cent de mon existence, plus le souvenir m'échappait. Alors j'étais résolu à participer à la nouvelle coupe, dans l'espoir que quelque chose me reviendrait. Néanmoins, je préférai mourir plutôt que de représenter les génies, que de représenter Naram, où qu'il se trouve. Je n'avais aucune idée de ce qu'il se passait au sein de ma propre race mais cela m'était égal. Je devais trouver un moyen de m'en extraire, un moyen de comprendre le fin mot de cette histoire. Car je ne croyais pas au hasard, j'étais convaincu qu'être génie était sensé m'apporter des réponses, que si Naram l'avait fait, ce n'était pas pour rien, bien que son geste me faisait encore plus le détester. Sauver de l'humanité, ce rôle ne lui allait pas. Enfin, peu importe, je laissais le gamin me questionner dans le vide, préférant me concentrer sur la voix de Ritournelle que je vis descendre comme on voit une sorte de mirage. Je n'étais plus du tout sûr que c'était elle du coup avec sa coupe de cheveux. Tout ceci me fit rire, mon hésitation, ses fautes de langue, la situation. Du coup, je me trouvais bien simple par rapport à la complexité de sa coiffure, moi qui était venu là juste avec une chemise blanche et un pantalon noir. Peut-être aurai-je dû faire plus d'efforts ? Quoi que je pouvais toujours user de magie pour changer mon apparence. Mauvaise idée. Au lieu de ça, je finis par lui dire : « Si seulement je m'attendais à ça. » pour corriger ses erreurs.

C'était idiot mais je me retrouvai sans voix, ne sachant quoi lui dire. J'étais revenu d'un cauchemar qui avait duré bien longtemps, je n'étais même plus sorcier, comme mort dans cette enveloppe de génie. Que devais-je lui dire ? Pourtant, à force de disparaître aux yeux de ma femme, j'aurai dû être habitué à recoller les morceaux avec les gens que je laissais sans nouvelle, mais, au contraire, plus le temps passait, plus je devenais mauvais dans cet exercice. Je devais quand même la prévenir de ma nouvelle condition. Se méfierait-elle ? Me demanderait-elle des preuves de mon identité ? Dans tous les cas, j'avais compris que Naram n'aurait jamais cherché à lui faire du mal. Zéleph, c'était autre chose, mais peu importait cet homme, il devait avoir bien d'autres choses à faire qu'à chercher une quelconque vengeance, du moins, j'espérais pour lui. J'aspirai à quelque chose de moins mouvementé. Peut-être avais-je acquis une certaine sagesse au final ? Une sagesse qui me faisait comprendre que j'avais contribué à détruire une bonne partie du peuple de Ritournelle. Je me demandais, en réalité, comment elle pouvait supporter la situation. Savait-elle au moins ? Je soupirai, lui montrant mes mains vides. « Je suis désolé, je n'ai plus ta potion. ». Je souris, marquant une pause avant de reprendre. « Je n'ai plus grand chose à vrai dire mais j'ai quand même une nouvelle de taille. ». Je m'arrêtai, la regardant, oubliant totalement ma nouvelle pour lui dire doucement après un petit silence. « Je suis content de te revoir. ». Avec les événements, j'avais eu peur qu'elle ne soit plus de ce monde. Cependant, alors que je la détaillais un peu plus, mes yeux se plissèrent entre deux mèches de ses cheveux. Sans m'en rendre réellement compte, je m'étais approché, écartant sa chevelure pour donner un accès direct à mes yeux sur son cou. Mon regard passa de la morsure qui se tenait là à celui de l'elfe que je ne quittais plus. Je sentais l'énervement monter en moi, un énervement qui voulait clairement signifié que celui qui avait eu le culot de planter ses canines dans la peau de la jeune femme avait tout intérêt à avoir déjà trouvé la mort car je me pensais bien pire qu'elle à ce moment précis. Je dis alors doucement et sèchement, en articulant clairement chaque syllabe : « Qui est ce qui t'a fait ça ? ». Je serrai les dents, conscient que mon comportement était tout sauf normal. Ou peut-être que si. Après tout, elle était la seule vers qui j'avais pu me tourner, la seule qui ne m'avait pas vu tel que j'étais vraiment, la seule qui m'avait permis de respirer lorsque mes responsabilités m'étouffaient. Alors oui, c'était normal que je souhaite la protéger.
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Ven 01 Nov 2013, 15:49

Il me corrigea, oubliant de me saluer. Je ne lui en tint pas rigueur, il y avait surement pensé, puis oublié. Etait il préoccupé à ce point ? Une question de plus qui resterai sans réponse pour l'instant. Je me contentais de lui sourire, le trouvant bien changé. Cette fois plus de cernes, son visage avait repris quelques couleurs, ses traits étaient plus doux, comme s'il ne souffrait plus, et pourtant paraissait une certaine négligence, due à une barbe naissante dont il avait dû oublier de s'occuper. Peu importait, il n'avait pas besoin d'être parfait pour être le bienvenue ici. Il s'excusa, n'ayant pas apporté la potion avec lui.

"Ce n'est pas important, Je pense ne plus te confondre"

J'avais retenu sa manière de se comporter, d'agir, ses mimiques. Les retrouver inchangées me suffisait à ne plus douter. Puis il s'approcha, soulevant mes cheveux avec délicatesse, celle à la quelle il avait fini par m'habituer. Je trouvais cette manière d'agir un peu déplace, mais au fond de moi, je l'appréciais. Après tout, j'étais une elfe, le contact était une sorte de tabou chez nous, et personne ne manifestait la moindre marque d'affection avant des années. Ceux qui dérogeaient à cette règle étaient vu comme des souillons. J'avais bien du mal avec ce principe... C'était l'une des raisons pour les quelles j'avais quitté notre communauté. J'étais bien trop "humaine" au fond de moi pour agir telle une armoire à glace.
"Qui est ce qui t'a fait ça ?" Son ton était dur, froid. Il semblait retenir un certain agacement, je ne compris pas tout de suite pourquoi. Il venait de toucher à mes cheveux, peut être ne lui plaisaient ils pas ? C'était dommage, pour une fois que je ressemblais à autre chose qu'une fille négligée...

"C'est une enfant, elle s'est amusée à me peigner, ca ne va pas ?"


Il me fit comprendre que ce n'était pas sa préoccupation, et désigna mon cou. Oh ça... Devais-je lui avouer toute l'histoire ? Lui dire que j'avais mis fin à la vie de ce vampire... Et pas qu'à lui. Je n'avais pas réellement envie de lui en faire part, cette situation m'emplissait de tristesse, de honte même.

"Ca... Il ne recommencera pas, plus jamais."

Je pris sa main entre les miennes, espérant qu'il ne poserai pas trop de questions. J'étais touchée par son inquiétude, mais effrayée par ce qu'il pouvait bien penser. Si il s'énervait à se point, voulant connaître l'auteur de cette marque, je doutais qu'il ne lui veuilles que du bien.

Je ne suis pas faîte de papier, Jun. Navrée de t'inquiêter. Moi aussi, je suis heureuse de te revoir. Tu n'avais pas répondu, j'ai cru que tu voulliais vraiment ne plus venir. Je me tu un instant, essayant d'être rassurante et agréable, comme si nous nous étions quittés hier. Le temps n'avait pas de réelle importance pour un elfe, une longue vie, la quasi immortalité... Tout vient à point à qui sait attendreje t'ai déjà fait visiter ici ?

Je souriais, j'étais certaine de ne jamais l'avoir amené dans ma serre, vers mon établi, ce merveilleux endroit couvert de bazar dont l'organisation n'était logique que pour moi, où la suie couvrait les murs, laissait voir les essais loupés... Là se cachaient mes livres, ceux que je comprenais et ceux qui demeuraient pour moi des mystères. J'espérais qu'il m'apprennes, même seulement quelques mots. Je trouvais ce dialecte bourré de vis, de subtilités qui bien souvent m'échappaient, alors j'avais entrepris de souligner en couleur tous les mots que je ne comprenais pas.

Par ici ! Je lui fit signe de me suivre, empruntant l'escalier du quel j'étais apparue il y à quelques minutes, puis un autre, menant à un second étage. la porte qui fermait ce second étage était dégondée, le verrou cassé, la poignée tordue. Je n'avais pas encore trouvé quelqu'un capable de réparer ça... Et il était bien évident qu'avec ma force de petite fille, je n'étais pas responsable de l’état de la menuiserie. Se présentait en haut des marches une serre aussi grande que le rez de chaussé, remplie de hautes étagères couvertes de bacs de terre, et de plantes colorées plus ou moins magiques plus ou moins dangereuses, d'arbustes... L'établi. Tous les murs étaient en verre, le plafond aussi, seule une petite pièce sur le côté semblable à un cabanon d'intérieur était couverte de lambris.

Désolée, c'est pas aussi beau que le grand château, mais moi je trouve que c'est l'endroit agréable.


Je posais une main sur son épaule, tant bien que mal vu sa taille, et pointai du doigt quelques plantes pour les nommer, décrire leur utilité, je lui fit part de quelques expériences de croisement de plantes, montrant une sorte de pivoine noire et bleue. La nature était si malléable... J'adorais créer de nouvelles plantes, contenant de nouvelles propriétés, d'autres devenaient simplement jolies. Elles n'étaient destines qu'à rester ici, car malgré les apparences, elles étaient dangereuses pour la nature, capable de l'envahir. Elles ne faisaient pas partie de l'équilibre, mais permettaient de soigner, pour cette raison, je les cultivais avec soin.

Je me dirigeais vers l'établi et les livres, puis dit en riant
"J'ai réussi au moins à trouver 10 moyens de ne pas fabriquer la potion de coloration persistante...Au moins, ce ne sont pas des échecs, juste des preuves que ce n'était pas la bonne méthode."
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Jun Taiji
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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Dim 24 Nov 2013, 22:12




Je suivais Ritournelle sans rien dire, pris dans une sorte de spirale infernale au fur et à mesure que je sentais monter mon énervement. Elle ne m'avait pas révélé ce qui lui était arrivé au cou et, en plus de cela, après avoir monté quelques marches, mes yeux s'étaient fixés avec une expression étrange sur sa porte ébranlée. Au final, cela me rappelait les quelques fois où je m'étais demandé si elle vivait encore, me questionnant sur d'éventuels problèmes qu'elle aurait pu rencontrer de mon fait. Elle ne semblait pas avoir reçu la visite de Naram ou de Zéleph mais peut-être qu'elle était sous surveillance ou qu'en savais-je ? Je soupirai, les yeux fixés sur les cheveux de Ritournelle qui marchait devant moi. J'aurai pu lui attraper la nuque et la broyer dans ma main. Peut-être était-ce la solution après tout ? J'étais avec elle alors que j'aurai dû depuis quelques jours donner des nouvelles à Svana. J'étais avec elle alors que je devais faire des recherches importantes. En réalité, ma vie était une sorte de calvaire, j'avais perdu pieds et je devais me ressaisir. Pourtant, la seule chose qui m'importait à l'heure actuelle était de réparer sa porte. Pourquoi est-ce que cette porte m'obsédait autant ? Elle n'était pas à l'extérieur de sa boutique mais bien à l'intérieur. Il n'y avait, objectivement, aucune raison de s'en faire. Je soupirai de nouveau, souriant tout de même à son dernier commentaire. Les potions et elle ne faisaient pas très bon ménage, tout comme la langue commune n'était pas sa tasse de thé. Mais ses fautes m'amusaient, m'étaient de la légèreté, me distrayaient. J'étais convaincu de devoir lui tordre le cou et j'avais conscience que j'en étais également incapable. Mais si ce n'était pas moi, alors ce serait une autre personne. Les heureux élus ne manqueraient sans doute pas, les heureux élus pour une mort longue et douloureuse car peu importe qui se serait, je savais que la personne qui toucherait à cette elfe connaîtrait les pires souffrances imaginables, des souffrances qui, je le promettais, frôleraient même l'inimaginable. Cependant, pour le moment, je devais me concentrer sur la situation, sur ce que Ritournelle disait. J'avais envie de la tuer, un tantinet, pour son bien. Cette idée finit par me faire rire et au lieu de cela, j'attrapais une mèche de cheveux pour y regarder de plus près. « C'est très joli. ». Après tout, c'était ce qui m'avait sauté aux yeux lorsque je l'avais revu quelques minutes plus tôt, cette beauté naturelle qui avait été mise en valeur par la coiffure que l'enfant lui avait fait. J'étais habitué aux belles femmes, celles qui prenaient soin d'elles tous les jours. Svana en faisait partie et il est vrai que je ne pouvais rien lui reprocher. Elle était parfaite, peut-être trop, ou peut-être que cela faisait trop longtemps qu'il ne l'avait pas vu. Quoi qu'il en soit, Ritournelle était différente. Elle n'avait pas conscience de ses atouts, elle ne cherchait pas à user de ses charmes pour manipuler, pour avoir le dessus. Elle était simplement comme elle était et je pensais, peut-être à tord, qu'elle n'avait pas la faculté de cacher ses défauts, de cacher ses émotions. Ceux qui manipulaient, qui avaient tissé un pacte avec le mal, ne pouvaient être traités en pleine confiance. Comment démêler le vrai du faux ? Alors que l'elfe que j'avais devant moi n'était pas de ceux là. Elle n'était pas comme moi.

Je finis par m'étirer, sans en éprouver le besoin réel. Je me sentais toujours étranger dans ce corps qui n'était pas celui auquel je m'étais habitué durant des années et j'avais l'habitude de ressasser sans cesse les mêmes pensées. Ritournelle était différente, j'étais méchant, elle était gentille, je voulais la tuer mais en était incapable, je devais consommer mon mariage, je devais trouver Naram, je devais trouver une solution à mon état et patati patata. Il fallait que cela s'arrête. « Bien. ». C'était un bien décidé, tellement que je me mis à la recherche d'objets sans demander réellement à la propriétaire de me guider dans mon inquisition. Une fois que j'eus trouvé de quoi réparer la porte, je m'y rendis en silence, commençant mon ouvrage. Ce n'était pas grand chose en réalité mais je serai plus tranquille une fois que ce serait fait. Commençant à soulever la porte pour la remettre dans ses gonds, je m'arrêtai, prenant conscience que je n'avais nullement de recourir aux travaux manuels. C'était si évident dans le fond. Cependant, user de la magie des génies ne serait sans doute pas la meilleure chose à faire à présent. Je décidai donc de continuer ainsi, usant d'une force qui ne me semblait plus être la même pour caler la porte correctement. La poignée ne me résista pas bien longtemps et se plia à mes exigences, se reformant pour être droite par magie, sans que je ne le désire. Le verrou subit le même sort, ma magie de génie opérant sans que je ne la commande, m'agaçant. Néanmoins, pendant ma tâche, je n'étais en aucun cas resté muet, parlant à Ritournelle. « Tu es la troisième personne que je rencontre depuis que j'ai été transformé en génie. ». Elle devait le savoir, ou, peut-être ne l'avait-elle pas remarqué ? Peu importe la réponse, à présent, elle était au courant. « La première a été une enfant schizophrène sur la plage et la seconde, Edelwyn, pour que je puisse trouver un toit. ». Ça n'avait sans doute aucune importance pour elle mais si on enlevait le hasard d'une rencontre et le besoin d'une autre, elle était la première réelle personne que je décidais de voir. « Mais je trouve que tu as raison, ta boutique semble bien plus chaleureuse que mon aile de château où je suis seul du matin au soir. ». J'avais finis de réparer la porte en disant ces mots, rejoignant celle que j'avais juré de protéger d'un pas que je ne pouvais plus rendre lourd. Du moins, plus comme je le voulais. Je réfléchis un instant, sortant de ma poche un fragment de rubis sur lequel, en tout petit, il y avait marqué « Jun ». C'était une copie exacte du rubis du cristal maître que je possédais. Il n'avait aucun pouvoir mais était mon habitacle. Je ne pouvais le donner à Svana, je ne voulais le donner à personne. En réalité, je ne voulais exhausser aucun souhait, je voulais faire le mal, encore et encore, m'infiltrer dans les rêves d'autrui pour les détruire. Seulement, je ne pouvais prendre le risque de garder mon habitacle sur moi et je devais lui trouver un lieu sûr. Je savais ce qu'avait fait Naram : donner son habitacle à Mitsuko. J'allais faire la même chose et, sans doute, pour les mêmes raisons que lui. Je pouvais m'en détacher, je le pensais, mais je ne souhaitais pas voir le risque d'être l'esclave d'un maître se présenter. Ritournelle aurait mon habitacle et je ne lui dirai pas qu'il s'agissait de ce dernier. « J'aimerai t'offrir ceci. ». Je pris sa main entre les deux miennes, comme elle avait précédemment fait pour moi lorsque j'avais repéré les traces sur son cou. « C'est un rubis. Il a une très grande valeur. ». Je lui souris. « Je n'ai pas été là pour toi comme je te l'avais promis. Quelqu'un t'a blessé, ta porte a été vandalisé, tu aurais pu te faire tuer. Je ne suis sans doute pas un homme bon mais j'entends tenir mes promesses alors je m'excuse de n'avoir pu te soutenir. Je sais que tu n'es pas en sucre mais tu es ici toute seule et des gens pourraient te vouloir du mal pour un millier de raisons, et même sans aucune raison. Je n'aimerai pas qu'il t'arrive malheur. Alors, je ne sais pas combien de temps exactement ceci te sera utile, je ne sais pas si ce rubis perdra de sa valeur prochainement mais, quoi qu'il en soit, je veux qu'il soit à toi pour le moment. ». Je lui lâchai la main, le rubis trônant dans sa paume. Je passai totalement à autre chose, comprenant que j'avais sans doute été bien trop formel. Peut-être l'avais-je mise mal à l'aise ? « Veux-tu que je t'aide pour quelque chose ? Une potion ? Des choses à soulever ? A réparer ? ». C'était sans doute un comble que je me mette au service d'une elfe, mais j'avais besoin de me changer les idées.
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Mar 26 Nov 2013, 01:08


Alors que je me retournais pour le questionner un peu, je le vis avec en main des outils de jardinage penché sur ma porte, et il semblait la réparer. Au moins, je n'aurai plus à me soucier de ce petit défaut de mon habitation. Je savais qu'il n'était pas niais, qu'il serait inutile de lui cacher la vérité trop longtemps. J'avais pourtant tant de mal à avouer ce que j'avais fait, mais d'un autre côté, sachant ceci, peut être alors serait il plus tranquille. J'essaierai plus tard de lui en parler sans détours. Je fis de la place sur mon établi, rangeant rapidement mes ustensiles sur les étagères, j'avais en tête de préparer un peu de thé et des biscuits quand il m'informa de sa nouvelle condition, Génie. Je m’arrêtais, comme figée et portais le regard sur lui. Je le trouvais changé, mais pas à ce point. Un frisson me parcourut. Génie, Naram-Sin, danger... Le lien fut presque direct, une demie seconde suffit à mettre tous mes sens en alerte. Puis je me demandais pourquoi Naram aurait souhaité réparer ma porte... Peut être finalement, Jun avait eu plus de soucis que je n'aurai pu m'en douter. J'essayais de ne pas paraître trop effrayée même si mes yeux, eux, semblaient crier au secours. Je n'en savais pas assez sur ce garçon. Je pris finalement le temps de préparer du thé, et revint vers lui, qui avait finalement achevé de réparer ma porte.

"Merci, je n'aurai pas su réparer ça."

Il me prit les mains, y glissant un petit objet brillant d'un rouge éclatant. Me précisant qu'il avait de la valeur. Je me demandais quel genre de valeur pouvait être accordée à cet objet. J'ouvris les mains pour alors découvrir un rubis étincelant. Et mon esprit se remit à paniquer. Je n'avais nullement besoin d'objets de valeur, un rubis était une marchandise très chère, mais je me doutais que celui ci n'était pas un simple cailloux à prix d'or, je n'étais pas débile, et jun savait très bien ce que je pensais de la fortune : la plus grande richesse, c'est le bonheur. Ce que je croyais avoir entre les mains, ne pouvait être à mes yeux qu'un fragment de cristal maître.

Puis Jun enchaîna sur des paroles qui renforcèrent ma croyance, me précisant être navré de ne pas être capable de me protéger... Comme s'il l'avait promis. A qui avait il promis cela si ce n'était à lui même ? Jamais il ne m'avait dit une telle chose, j'avais beau être étourdie, je ne me souvenais pas l'avoir entendu un jour promettre autre chose que de revenir, quand il s'était volatilisé avec mon bocal à l'université de magie.

Cette promesse, Jamais tu ne me l'as faîte. J'aimerai te rassurer et te dire que tout va bien, mais ce serai te mentir. Mais je suis capable de faire face, Jun. Je ne souhaite pas que tu occupes ton esprit à penser que je puisses avoir des ennuies. J'essayais de paraître ferme, comme si c'était une sorte d'impératif. Je n'avais pas envie qu'un de mes amis se sente obligé de me protéger, même si je savais qu'il en ferai ce qu'il voulais. Je prendrai soin du rubis, je te le promets, je le garderai, si ça peut te rassurer, mais je n'ai pas besoin que tu veilles sur moi. Un ombre m'a assuré que j'avais devant moi encore de nombreux printemps. L'ombre en question en fait, m'avait également assuré que mon sort était peu enviable, et que je serai une future collègue. Je n'avais pas envie de croire que ceci était déjà écrit, mais les ombres savaient ces choses. Peut être m'avait il menti, sur toute la ligne, mais si ces simples paroles suffisaient à rassurer Jun alors autant m'en servir pour le soulager.

Je me rendais compte finalement de l'importance qu'il m'accordait. Pourquoi ? Je ne le savais pas vraiment, j'étais devenue une faiblesse pour lui, je m'en rendais compte, et cette situation était dangereuse pour lui comme pour moi. Il avait raison, il aurait fallu pour notre bien ne jamais nous revoir, ç'aurait été la solution de facilité et pourtant... Au fond de moi, je préférais le chemin le plus complexe.

Je lui sourit, sachant que de toute façon, il continuerai de s’inquiéter, tout comme je me faisais du souci pour moi. "Pour l'instant tout va bien, et tu es là si quelque chose devait arriver. Alors proffitons de ce temps pour le rendre agréable.j'ai bien quelques manuels à traduire.

Je tournais les talons pour m'approcher de l'étagère et sortit trois livres de mon étagère. Je les posais sur l'établi où il y avait de la place, à côté de la bouilloire.

Je reviens tout de suite.

Je partis dans le "petit cabanon" avec le rubis, que je glissais dans le tiroir de la coiffeuse, puis prit la chaise de ma petite chambre pour l’amener vers l'établi. je me voyais mal amener jun dans mon petit appartement, il s'y serai bien vite senti à l'étroit vu la hauteur de plafond et le manque de place, surtout si lui vivait dans un château. Je revint avec la chaise.

Voilà, je ne t'abandonne plus. je lui sourit, Et toi, tu as besoin de quelque chose ? j'ai mis un thé à chauffer, si tu aimiez, j'ai des biscuits à l'hydromel aussi. Ou tout autre chose que je puisses faire pour toi.
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Mar 03 Déc 2013, 13:03

Je fixai Ritournelle qui revenait après m'avoir laissé. Encore une fois, je l'avais laissé parler sans l'interrompre ou sans même émettre un grognement ou un hochement de tête. Mon elfe était décidément bien active aujourd'hui, contrairement à moi qui était plutôt lent dans mes paroles comme dans mes gestes. Ou alors, peut-être n'était-ce simplement une impression due à ma qualité de génie ? Je ne pouvais le savoir mais, une chose était sûre : ni le thé ni les biscuits n'auraient pour moi un quelconque réconfort puisque je ne devais plus réellement sentir le goût. Je n'avais même plus besoin de manger alors à quoi bon ? J'aurai peut-être rétorqué un non merci à n'importe qui mais je préférai boire et manger tout ce que la jeune femme me donnerait, juste pour lui faire plaisir. Cependant, sa dernière phrase me fit sourire. Elle était trop innocente pour comprendre qu'il était inconvenant de demander ça à un homme, surtout à des êtres maléfiques qui avaient une faculté absolue pour trouver tous les sous-entendus et en profiter. Le problème c'est que oui, j'avais eu, un instant, les idées mal placées, chose qui m'énerva légèrement. Je lui rétorquai alors. « J'espère que tu ne demandes pas à tous les individus que tu croises si tu peux faire quelque chose pour eux. ». Au final, j'avais raison, même si je ne lui avais rien promis, je ne pouvais pas laisser mon elfe se balader seule sur les chemins en sachant qu'elle pouvait parler de la sorte. Un ange aurait été ravi de pouvoir trouver de l'aide, un démon aurait vu en elle une esclave sexuelle des plus appétissantes. Peut-être qu'au final, j'étais celui à blâmer pour penser à ce qu'auraient compris tous les hommes appartenant à chaque espèce des terres du Yin et du Yang en entendant ces mots. En ce qui me concernait, mes souhaits étaient tout autres. « Imagine qu'un homme un jour te demande de l'embrasser ou bien... je ne sais pas, de faire le ménage chez lui jusqu'à ta mort. Tu te seras proposée mais tu seras incapable d'exhausser la personne. ». Et surtout, je ne voulais pas qu'elle accepte ce genre de demandes. D'ailleurs, je ne lui avais jamais posé la question d'un homme hypothétique dans sa vie. La pensée aurait dû passer son chemin plutôt que de s'arrêter dans ma tête. J'étais simplement idiot. Je lui avais raconté que j'avais une femme, que j'étais marié, mais je ne lui avais pas demandé en retour ce qu'il en était pour elle. Peut-être que je préférai ne pas savoir après tout. Je n'aurai rien à lui reprocher si tel était le cas car celui qui était en train de s'aventurer sur un terrain glissant, c'était moi. Seulement, je me doutais que, si un jour, je rencontrais un homme qui se prétendait être celui de l'elfe, je risquais de réagir d'une façon incorrecte, et le mot était gentil. Je soupirai. « Enfin, peu importe. ». Je devais sans doute passer pour un homme tout à fait grognon mais je sentais qu'elle ne me disait pas tout et, en plus, l'idée qu'elle puisse partager sa vie avec quelqu'un d'autre, quelqu'un de plus important que moi pour elle, associée à mon état de génie, n'arrangeait pas les choses.

Je finis tout de même par sourire, préférant me radoucir, essayer de penser à autre chose. « Mais oui, je serai très heureux si tu apportais le thé que tu as mis à chauffer et des biscuits. Ça fait longtemps que je n'ai rien mangé. ». Ce qui était vrai. Cependant, avant qu'elle ne s'en aille chercher le tout, je lui avançai doucement : « Je ne t'ai peut-être pas promis de te protéger mais c'est ce que je souhaite faire, que tu ailles bien ou non. ». Je marquai une pause avant de conclure mon propos : « Et puis, entre nous, tu ne pourras pas m'empêcher d'occuper mon esprit comme je le veux. Je préfère penser que tu puisses avoir des ennuis plutôt que de penser que tout va bien et te retrouver morte le jour où je viendrais te rendre une nouvelle visite. ». Je l'avais regardé en disant cela. Néanmoins, dès que j'eus fini, je portai mon attention sur les livres qu'elle avait ramené, en prenant un au hasard pour le feuilleter. « Et puis, maintenant que je suis là, je veux bien t'aider à jardiner, à ranger, à préparer des potions, à traduire tous les livres que tu voudras. Je ne suis pas du tout pressé. J'ai même plus grand chose à faire hormis me cacher du monde. ». Il fallait que je donne des nouvelles à Svana mais je ne savais même pas ce qu'elle avait vécu durant mon absence, je n'avais aucune idée d'où elle était et puis, pour le moment, j'avais juste envie de boire du thé et de manger des gâteaux. Et puis, le monde était naïf. Je ne pouvais pas prendre mon apparence originale mais, après tout, personne ne me reconnaîtrait si je me baladais sous les traits d'une femme ou d'un homme qui ne me ressemblait pas. Je n'avais plus l'essence des sorciers et, de ce fait, c'était comme si mon état de génie me sauvait. Je finis par murmurer. « Il faudrait que tu trouves quelqu'un pour partager ta vie... ». En fait, je ne le pensais pas mais, de la sorte, je vérifierai si, oui ou non, mon elfe avait un indésirable petit ami, si tant est qu'elle comprenne là où je voulais en venir.
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Lun 09 Déc 2013, 02:23


J'étais si heureuse de l'accueillir une fois de plus à Malkavian, Non pas que j'ai jeté mon dévolu sur lui mais quelque chose me poussait à apprécier sa présence. Je me sentais comme une petite fille ayant attendu très longtemps que quelqu'un viennes jouer avec elle, et qui, quand l'espoir s'était enfui, écarquillait les yeux face à un nouveau camarade de jeu. Bien sûr, j'étais trop vielle pour jouer, où du moins, s'aurait été ridicule, mais l'idée était là. J'étais heureuse, et rien pour la fin de cette journée ne viendrait gâcher mon humeur.

Jun m'amusa, il s’inquiétait tant pour moi... Je m'amusais à penser qu'il aurait préféré me savoir enfermée au fond d'un cachot plutôt que seule au milieu d'une ville. c'était assez étrange, je trouvais comme raisonnement. Je pensais que la vie valait la peine d'être vécue justement car elle pouvait s'arrêter à tout moment, je prenais plaisir à vivre chacun des jours qui passait car je savais que peut être, demain, La mort viendrai me cueillir. Et je ne souhaitais rien regretter.

Aujourd'hui, Jun était bien pessimiste, il pensait au pire de ce qui pouvait m'arriver, pensait que j'avais des raisons de trouver la mort alors que ma vie était des plus douce et paisible. Avait il simplement peur... De me perdre ? Je venais de mettre le doigt dessus, c'était une véritable évidence, pourquoi même n'y avais-je pas pensé plus tôt ? Quelle sotte je faisais, j'avais eu l'esprit bien trop innocent pour penser que cette sur protection pouvait cacher quelque chose. Je souhaitais le bonheur de Jun, mais le fait qu'il s’inquiète tant pour moi n'avait rien de bon pour son mariage, et je ne souhaitais pas lui causer du tort. Et encore... Qui étais-je, pour juger ce qui était bon ou non pour lui ? Je n'avais pas à lui  imposer ma pensée, il était assez grand pour savoir ce qu'il souhaitait faire de son existence.

Une fois son sermon terminé, il se décida tout de même à demander ce dont il avait envie, parfait. Du thé, et des gâteaux. il avait passé tant de temps à me reprocher d'être trop gentille et trop ouverte que la boisson avait eu le temps d'infuser. je me souvint soudain que je n'avais pas de vaisselle à proprement parler, je me levais donc pour aller aux étagères toutes proches pour récupérer deux bécher, et en profitai pour attraper la boite à biscuits en me mettant sur la pointe des pieds... Hm, toujours trop petite, j'entrepris d'escalader deux planches d'étagères pour atteindre la boite et sautai au sol une fois mon butin récupéré. Jun me regardait en souriant, se rappelait il que me faire la morale ne servait à rien car j'étais têtue comme un dragon ? Il me fit part de ma solitude en soutenant que je devais me trouver quelqu'un, et je rit.

Quelqu'un de plus grand que moi pour attraper les gâteaux ? Hélas, personne n'est assez fou sur ces terres pour vouloir vivre avec une elfe aussi ennuyeuse que moi, ou alors je ne l'ai pas encore rencontré. je posai les gâteaux sur l'établi à côté de jun puis servit le thé. Il était vrai que je me sentais seule, mais n'ayant jamais eu personne dans ma vie, je ne savais pas ce que je pouvais louper, et donc, ce que je ne connaissais pas ne pouvait me manquer...

Arrêtes donc de grogner va, je ne proposes pas à n'importe qui de faire ce qu'il désire... Et je sais pertinemment que toi, tu ne me demanderiez pas de faire le ménage car tu habites un château, et des gens sont déjà là pour le faire. Pour le reste... Je sautai sur l'assise de la chaise pour le mettre à sa hauteur, malheureuse tentative, car il manquait encore cinq centimètres,  puis lui adressai un joli sourire. Vu d'ici, il était un peu moins imposant, plus accessible, et je me risquais alors au pire, avec spontanéité. Je posai une main sur son cou, approchant mon visage pour déposer un léger baiser sur sa joue. Je pense que t'embrasser la joue n'est pas au dessus de mes moyens, c'est comme ça, parait il, que les humains se saluent.

Je descendit de mon perchoir avec aplomb, puis lui tendit le livre avec la teinture à cheveux.  Pas de jardinage, c'est dangereux pour toi et pour ma serre, pas besoin de ménage, j'ai tout lavé la boutique hier... Ranger... Eh bien c'est impossible, je n'ai pas de place ici pour ranger mieux. Ce qui était vrai, la serre avait beau être de bonne superficie, elle était occupée à 90 % par un jardin botanique  envahissant, les étagères étaient pleines à craquer et ce qu'il prenait peut être pour un débarras où un cabanon de jardin n'était rien d'autre que ma minuscule chambre salle de bains. Et se cacher... Eh bien je pense être trop vielle pour jouer au cache cache... de plus, les souvenirs que j'en ai ne sont pas bons.

trop tard, les souvenirs liés au fait de se cacher avaient refait surface... Les pas en bas de l'escalier, les éclats de voix de ces hommes, qui n'avaient pas tardé à marteler la porte au point de la dégonder... Moi, suspendue aux pierres à  l'intérieur de ma cheminée pour me cacher la suie qui tombait dans ma gorge... Puis les vampires, qui m'avaient finalement trouvée et malmenée. Mon regard s'assombrit quelque peu. J'avais horreur de vivre dans la peur et dans le passé, chose que j'avais tendance à trop faire ces derniers temps. J'aurais tant aimé tourner cette page ci, passer à quelque chose de plus rassurant et agréable et pourtant, je n'étais pas encore prête. J'aurais voulu en parler à quelqu'un, mais peut être pas à Jun. Il s'inquiéterait encore plus en sachant cette vérité, et je ne savais ce dont il était capable pour me protéger. je n'étais pas le genre d'oiseau qu'on enfermait dans une cage dorée, et ne supportais pas d'avoir des gardes autour de moi au point de m'amuser à les semer pour me retrouver seule. Je devais simplement devenir meilleure, plus forte, plus puissante pour faire face, tête haute, aux nombreuses embuches qui continueraient à se poser sur mon chemin.

Il y à bien une chose peut être... plus utile que le ménage où le rangement et les livres. Je ne sais pas me servir d'une épée, ni d'une dague, où d'un bâton... Et je crois que c'est ce dont j'ai le plus besoin.
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Sam 21 Déc 2013, 23:48

Je fixai Ritournelle étrangement depuis qu'elle m'avait embrassé sur la joue. L'acte m'avait tellement surpris que j'étais resté un instant totalement immobile. Il faut dire que j'étais alors en train de la traiter mentalement d'idiote pour dire que personne ne voulait vivre avec elle. Moi je serai bien resté là, du moins si j'avais été certain que ma présence ne risquait pas de lui attirer un quelconque problème. En réalité, j'aurai pu rester sous une autre apparence mais j'avais bien des choses à faire, des choses auxquelles je ne voulais pas la mêler. C'était le doux paradoxe de mon existence : vouloir vivre simplement, aux côtés d'une femme qui se contentait simplement d'être heureuse, sans attrait pour le pouvoir, sans attrait pour les hommes, sans attrait pour la richesse, et, en même temps, ne pouvoir vivre ainsi, toujours entraîné par ce flot maléfique qui vivait en moi et qui, lui, avait besoin de plus, de beaucoup plus. Alors, quelque part, j'avais séparé les deux. Il y avait ce moi qui se devait d'être au sommet, de tenir un rôle, ce moi maléfique qui prenait ce qu'il voulait, qui avait fait un mariage stratégique avec l'une des plus belles femmes de ce monde et puis, il y avait ce moi qui préférait la présence de Ritournelle, qui aimait simplement la regarder en pensant à rien d'autre, juste au moment présent, ce moi qui était détendu, peut-être un peu plus bénéfique au final, ce moi qui était ce qui restait de l'ange que j'avais été. Alors oui, je voulais rester avec elle parce que je me sentais mieux ainsi, même si cette partie sombre en moi rêvait de l'éliminer de ma vie. Elle était dangereuse pour moi, justement parce que je ne lui voulait aucun mal. De ce fait, perdu dans mes pensées tout en l'écoutant, je n'avais pas pressenti ce qu'elle allait faire. Ce n'était pas habituel chez elle de tenter un quelconque rapprochement. Je sentis ses doigts puis ses lèvres et je me retrouvai dans l'incapacité de réfléchir encore, ni même de la traiter d'idiote. J'étais juste choqué, surpris. Un simple baiser sur la joue. Ma réaction finit par me faire sourire. Elle avait de la chance d'avoir à faire à un génie, elle avait de la chance que je ne sois soumis à aucune pulsion. Aussi, j'avais pris ce qu'elle me tendait sans m'en rendre compte, les posant sur le premier support que j'avais trouvé. Et puis, machinalement, je pris le thé en main, souriant à la vue de sa vaisselle. Je portais celui-ci à mes lèvres et, sans grande surprise, cela me sembla aussi fade que n'importe quel autre aliment ingurgité plus tôt. Je n'allais pas lui dire, pas la peiner. Alors, je me contentai de sourire, m'emparant d'un gâteau qui me semblait en tout point avoir la même saveur que le thé. C'était énervant, je détestais ça.

Lorsqu'elle me dit qu'elle ne savait pas se battre avec une arme, il me parut tout à fait approprié de lui apprendre. Déjà parce que je ne pourrais pas toujours être à ses côtés, ensuite parce que, comme ça, elle pourrait se défendre seule, ce qui m'empêcherait de trop m'inquiéter. Mais avant, je devais m'assurer d'une chose. « Bon, déjà, les humains, comme tu dis, se font la bise mais ne posent pas leurs lèvres sur la joue de leur interlocuteur. Ils embrassent dans le vide. Ce que tu viens de faire c'est plus... ce qu'on fait aux enfants ou à son partenaire en public. ». Je m'approchai un peu d'elle, me penchant pour lui faire la bise, mes joues frôlant les siennes doucement. « La bise ». Je me reculai un peu, la regardant un instant avant de me rapprocher, déposant un baiser sur sa joue. « Ce qu'il ne faut pas faire, sauf avec un enfant. ». J'avais envie de la taquiner un peu cela dit. « Néanmoins, si un jour je suis présent et que quelqu'un te veut du mal, tu pourras toujours m'embrasser ainsi. C'est dissuasif. ». Ritournelle ne semblait pas être le genre de femmes à jouer avec l'influence des hommes. Svana, elle, savait, et elle était maîtresse dans l'art de s'entourer efficacement. Néanmoins, si beaucoup de femmes avaient souhaité « s'entourer » de moi pour le plus grand plaisir de me compter parmi le grand nombre d'hommes qu'elles avaient côtoyé ou séduit, moi, j'avais mis un point d'honneur à ne pas accepter leurs avances. Je protégeais les femmes qui ne me le demandaient pas, celles qui n'essayaient pas de me manipuler, de jouer avec leurs charmes.

Amusé, je lançai : « Alors, prête pour ta première leçon ? ». Je reposai mon thé avant de faire apparaître dans ma main l'estoc enflammée, une épée d'une grande finesse qui pesait presque rien. Je fis signe à Ritournelle de venir, l'attirant à moi en me plaçant dans son dos. « Tu vas la prendre et je vais te guider... ». Je positionnai ses mains pour qu'elles soient correctement placées puis les entourai des miennes. J'étais beaucoup plus grand qu'elle, aussi, j'avais un peu l'impression d'être une sorte d'armure protectrice. Et puis, j'appréciais son contact. Il était si rare. « Première leçon : l'attaque frontale ». Je lui fis faire le mouvement, déplacer ses pieds, frapper, recommencer. Elle devait toucher le front d'un adversaire imaginaire. Et puis, je lui appris également l'attaque latérale, des deux côtés, je lui appris à frapper l'adversaire au ventre, je lui appris à feinter une attaque pour en faire une autre et, bien sûr, je lui appris à frapper avec la poignée de l'épée. Bien sûr, ce n'était pas grand chose, juste quelques bases. Elle devrait s'entraîner si elle voulait devenir plus forte. Néanmoins, pour moi, un sabre ne suffisait pas, elle devait savoir se battre à mains nues. Ses adversaires pouvaient très bien attaquer par surprise. Je la lâchai avant de lui dire doucement : « Je te laisse mon arme, tu me la rendras plus tard. ». Je fis le tour, me plaçant en face d'elle. « Bon, maintenant, frappe moi à mains nues comme si je souhaitais t'agresser. ».
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Ven 03 Jan 2014, 22:24

Avoir besoin de quelque chose, n'impliquait pas forcément d'en avoir envie. je savais que j'avais besoin de savoir me défendre, apprendre ne me dérangeait pas vraiment, néanmoins, l'idée de ce que je pourrai faire de cet enseignement, si la malheureuse occasion se présentait, était loin de me séduire.
J'avais été faîte pour servir le bien, fondamentalement. Sachant que le bien devait lutter contre le mal et donc se battre, de quelque manière que ce soit,ce parti pris avait un aspect peu attrayant. Je me qualifiais personnellement comme disciple de la neutralité et non une créature de bien, parce qu livre avait beau servir à lire, on pouvait aussi l'utiliser pour caler une chaise. J'étais celle qui ne prends pas parti et ne s'amuse pas à entretenir une petite guerre avec les autres parce que ce qu'ils font ne nous plait pas. Mais il fallait se rendre à l'évidence, ma position n'était pas des plus confortables, je ne pouvais éternellement rester de marbre face à tout ce qui m'entourais. Et en attendant timidement ce jour où je devrais faire un choix, il fallait que je me donnes les moyens d'accomplir ce à quoi je m'engagerai. Alasar allait se vexer, lui qui tant d'années avait chouiné à la porte pour m'avoir comme élève à Earudien, voilà que Jun le doublais. Pourquoi ne pas avoir été demander à un elfe comment se battre ? Parce que les elfes m'ennuyaient avec leur éthique, leurs devoirs et leur manque d'humanité. Sublimes créatures, n'est ce pas ?

Jun était différent, sa présence me mettait de bonne humeur et apprendre en sa compagnie s'apparentait plus à une distraction qu'à une corvée. Il n'avait pas ce ton sec et impérieux, semblait indulgent et patient face à mes cafouillages divers.  à vrai dire, j'avais empoigné son arme comme s'il s'agissait d'une cuillère en bois prête à remuer de la soupe, imaginez donc la suite des opérations... L'avoir derrière moi m'étreignant presque avait un côté perturbant, surtout qu'il s'était amusé juste avant à m'embrasser la joue, en ayant bien spécifié avant que ça ne se faisait pas, ou du moins que c'était un geste réglementé par une sorte de code. Mais pas de risque que j'ai appris ça avant, ne fréquentant pas beaucoup d'humains. Ajoutez à celà le fait que je ne participais jamais aux fêtes publiques ou évènements du genre... Je me sentais très bête d'avoir cru agir de manière "normale", car au final c'était un geste trop amical. Et j'avais rougi, pestant intérieurement contre mon absence de maquillage qui n'aidait pas à dissimuler mes couleurs...

Je l'écoutais, m'appliquant au mieux. L'épée qu'il m'avait mis entre les mains était si maniable que je n'eut pas trop de mal à m'en acomoder. Et les progrès furent vite visibles.

Puis, quand il se mit face à moi, me demandant de le frapper, je restai fixe un moment, muette, n'osant lui demander si il plaisantait ou non. Me battre contre le vide était une chose, mais frapper quelqu'un que je connaissais, et aimais bien, semblait légèrement perturbant. Je posais l'épée sur mon établi, prennant une bonne gorgée de thé pour éviter de finir avec la voix d'un mercenaire mal lavé.  puis, sans crier gare me jetais sur lui, pensant bien qu'il ne se laisserai pas tomber sur le dos si je le poussais.  Ca, c'était resté de mon court service civique. Quand on as un gabarit de fillette, on utilise la force de l'adversaire contre lui. on l'occurence, je sautai vers lui, prenant appui sur le sol non pas pour le pousser mais pour le tirer. Ce qui au final, ne m’arrangea pas des masses et me fit tomber moi.

C'est le moment où Loiwa, mon ami corbeau choisit de faire son entrée. Il se posa à mes côtés et se changea en homme, adressant un regard hargneux à Jun.

Tu laisses l'elfe tranquille, et tu fiches le camp.


Sa venue me surprit, le voir en humanoide, encore plus. Loiwa était un ami, bien qu'animal, le plus vieux que j'ai. Et ses visites étaient moins fréquentes depuis une bonne année car vivre dans une boutique n'était pour lui pas une bonne condition. Bien sûr, il était toujours le bienvenue, la fenêtre ouverte était là pour ça... mais j'appréhendais ce qu'il avait en tête. mes craintes furent fondées, il attrapa l'épée sur le bureau et commença à menacer Jun.

Letta Loiwa, Arrêtes, je t'en pries... C'est un ami, il ne veut aucun mal.

Un ami qui se bat avec l'elfe, et je dois croire à ce mensonge ?

Il m'apprends à me battre je te jures, il est gentil, il ne me fera pas de mal.

Il siffla, puis me regarda avant de changer d'attitude. bien plus perspicace qu'un simple rapace.

L'elfe as les joues rose, et les yeux qui brillent... Je sais ce qu'elle cache ! je ne restes pas plus longtemps alors... Faites quand même attention, il y à un homme qui surveille la boutique en bas et qui a l'air de faire le guet.il s'éloigna et m'adressa un clin d'oeil "Bon rencard". puis, aussi vite qu'il était apparu, il se retransforma et repassa par la fenêtre en coassant, probablement sa manière à lui de rire aux éclats.

C'est... C'est même pas vrai !
Bon, en principe non, enfin peut être que si, d'un point de vue extérieur ça y ressemblait beaucoup, et il était vrai que Jun était une personne que j'appréciais... Mais il avait Svana, et rien que ça, suffirait à me tenir très sage si lui n'avançait rien. Je ne voulais pas être accusée de semer le trouble là où il fallait éviter de le faire, car ça attirerai surement des soucis à Jun. Et j'étais déjà à moi seule, en tant que simple amie, un souci suffisant.

Je suis désolée. D'habitude, il est très gentil et n'est pas si moqueur.
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Sam 18 Jan 2014, 23:43

Le fait de voir un corbeau se transformer en homme ne m'émus pas tellement, ni même son désir de prendre l'arme pour me transpercer avec. A vrai dire, ce qui m'avait fait rire c'était la chute de Ritournelle, ce qui en soi était un véritable exploit. Néanmoins, je n'avais pas peur du volatile, ou du bélua, qu'en savais-je, pour la simple et bonne raison qu'essayer de blesser un djinn avec une épée relevait de l'absurdité. Cela dit, la situation avait tout pour m'enchanter. Au début j'avais cru que l'homme était une sorte de « prétendant », quelqu'un qui veillait sur Ritournelle parce qu'il l'aimait. Mais je n'avais pu m'empêcher de sourire lorsque la jeune femme s'était interposée, expliquant la situation. Le corbeau avait alors fait des remarques intéressantes, des remarques qui me plaisaient bien plus que je ne voulais l'avouer. Je fixai alors les joues de l'elfe, penchant légèrement la tête sur le côté. J'étais satisfait, on ne peut plus satisfait. Aussi, je me retenais de rire pour ne pas la troubler davantage. Oh bien sûr, l'animal avait mentionné un homme en bas mais, finalement, je me sentais assez puissant pour pouvoir protéger Ritournelle. En plus de cela, je n'avais aucune envie de couper ce moment pour aller chasser le rôdeur.

Je m'approchai d'elle. Cet oiseau était moqueur ? Je souris. « C'est que, je ne savais pas qu'il s'agissait d'un rancard comme il dit... ». Je faisais semblant d'être un peu perturbé par la nouvelle, passant une main dans mes cheveux avant de sourire. « En tout cas, quoi qu'il en soit, je suis légèrement rassuré de voir qu'il y a quelqu'un ici pour te défendre des agresseurs... ». Je ris. « Surtout de moi, je suis très dangereux... ». Je m'approchai encore un peu, courbant le dos pour que nos visages soient à la même hauteur. Je la regardai, mon sourire disparaissant peu à peu. Elle me troublait, c'était un fait, même si ma condition ne me permettait pas beaucoup de marges de manœuvre au niveau sentimental. Je me redressai, soupirant à moitié. « Ah, c'est terrible. ». Terrible qu'elle soit aussi jolie. Aussi, je préférai me diriger vers la fenêtre par laquelle était sorti le corbeau, m'appuyant sur le rebord de celle-ci pour essayer d'apercevoir le gêneur, plutôt que de continuer à la regarder. « Tu sais, ça ne me dérange pas. Je veux dire, que ce soit un rancard. ». Je souris, ayant l'air de plaisanter. « Les deux me vont. ». Non pas tout à fait mais disons que je n'étais pas très bien placé pour exiger d'elle quoi que ce fut. J'étais marié, ma femme était magnifique, puissante... et surtout absente. Cela dit, ça n'avait rien à voir, les deux n'avaient rien à voir, les situations n'avaient rien à voir. C'était une véritable prise de tête pour moi et plus le temps passait et plus je me disais que le mieux pour tout le monde serait sans doute que je disparaisse. Aussi, je préférai changer de sujet.

« Le corbeau a parlé d'une personne en bas qui surveillait la boutique. Tu sais de qui il s'agit ? Tu veux que je m'en débarrasse ? ». J'espérai juste que cette fameuse personne n'était pas en bas pour s'occuper de mon cas. J'y avais déjà songé mais, quoi qu'il en soit, je ne supporterai pas d'être la source des problèmes de Ritournelle. Je voulais la protéger, pas la mettre en danger. « Et puis, je suis sûr qu'avec ma leçon, tu pourras vaincre des géants dans un futur proche... ». Je ris, me moquant légèrement d'elle, me remémorant sa chute. L'avantage à vivre au château Malkavian était que je pouvais la surveiller de loin tout en étant suffisamment proche pour intervenir. J'étais tout de même assez curieux de savoir qui rôdait autour de la boutique de mon elfe. Avait-elle des soucis qu'elle refusait de m'avouer ? Il est vrai que je ne connaissais réellement pas grand chose de sa vie, de ce qu'elle faisait de ses journées. Aussi, je lui demandai d'un ton intéressé. « Et sinon, qu'as-tu fait depuis notre dernière rencontre ? ». C'était étrange car je me sentais proche d'elle, j'adorai la contempler, j'aimais m'amuser de ses manières – ou de son manque de manières –, sa compagnie m'était agréable, j'avais parfois envie de plus de proximité, mais, en réalité, c'était comme si nos rencontres me plongeaient dans une bulle, un espace rien qu'à nous. Aussi, je me demandais comment se déroulerait une entrevue avec d'autres personnes. Est-ce que nos mondes s'accorderaient dans une autre circonstance qu'une rencontre en tête à tête ? Nous étions différents finalement. Néanmoins, ce n'était pas le genre de choses qui me rebutaient. Et puis, je me fichais de l'avis des autres.

Je me tournais de nouveau vers elle, l'observant, me demandant ce qui était le mieux pour son bien-être, que je reste, que je revienne, ou que je parte?
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Jeu 27 Mar 2014, 22:57


" C'est que, je ne savais pas qu'il s'agissait d'un rancard comme il dit... "
J'aurais aimé à l'instant présent disparaitre effacer toute trace de ma présence, toute trace de souvenirs me concernant, me faire oublier tout simplement.  J'avais eu une existence relativement longue, et jamais encore, je n'avais été confrontée à une situation si gênante. Non, Jun ne me gênait pas le moins du monde, Mais ce que venait de faire mon ami corbeau l'était. « En tout cas, quoi qu'il en soit, je suis légèrement rassuré de voir qu'il y a quelqu'un ici pour te défendre des agresseurs... ».
Me défendre ? Oh cette blague, cette sibonne blague. Loiwa n'était rien de plus qu'une farce embulante, et en aucun cas je ne pouvais compter sur lui car il était plus couard encore qu'un lapin. Il était jaloux, c'est tout. Je savais que ce corbeau m'affectionnait et avait envers moi une grande tendresse, bien que ceci soit complètement platonique. Ca me gênait, de constater que jun pense que j'ai besoin d'une protection. Certes, j'étais fragile, pour l'instant, mais je comptais bien, dans les années à venir, devenir une elfe puissante et autonome. Ce que j'entendis par la suite me fit sourire. "Toi, dangereux ? Haha... Je voix bien au fond de tes mires que tu n'arracheriez pas même un de mes cheveux."

Jun... Je savais qu'il était mauvais, en fait, peut être bien le mal en personne, après tout, j'avais appris qu'il avait fait détruire ma ville, mon peuple... Et j'en ignorai la raison. Mais avec moi, ce coté semblait complètement s'effacer, pour laisser place à un homme si tendre et doux qu'il était compliqué de croire à tout ce qui se racontait. Son visage proche du mien offrait un sourire s'effaçant, à quoi pensait il donc ? Il était si proche, je me surpris même à espérer qu'il m'embrasse de nouveau. Mais où avais-je la tête ? Il fallait que j’arrête de me faire des idées, d'espérer, cette situation n'aurai pu m'apporter que de la souffrance. Qu'il m'apprécie était déjà une chose quasi inespérée.  Il soupira et s'éloigna, me laissant reprendre mes esprits.  Pourquoi avait il cet effet ci sur moi ? Pourquoi, alors que tous ceux qui avant lui avaient tenté de s'aprocher s'étaient attirés mes foudres et mon dégout, me laissant un sentiment de honte et de déni. « Tu sais, ça ne me dérange pas. Je veux dire, que ce soit un rancard. »
 Je sentis mes jambes s'éclipser, me laissant clouée sur place. Je ne pouvais plus bouger, et ma bouche s'était ouverte d'elle même en laissant sur mon visage une expression de surprise... Que dire, que faire, venais-je bien d'entendre ces mots, ses mots ? Je me permis de rester silencieuse, ne rien dire sous un coup d'émotion. Dans ma tête se bousculaient tant d'idées, de souvenirs, d'éthique.  Tous ces avertissements, l'habitude pour les elfes de faire croire qu'ils étaient de marbre, pour ne pas dire presque, l'interdiction de montrer quoi que ce soit. Et Svana. Sa femme ? Que savais-je d'elle, qu'était elle pour lui, l'aimait il, n'était elle qu'un pion, un mariage stratégique ? Pourquoi moi, sans pouvoir, sans fortune, sans beauté... Je ne comprenais pas ce choix, j'avais tant de questions, et j'aurai si peu de réponses.
« Le corbeau a parlé d'une personne en bas qui surveillait la boutique. Tu sais de qui il s'agit ? Tu veux que je m'en débarrasse ? ». Je m'approchais de la fenêtre, priant pour que mon cœur palpitant ne s’entende pas. Au pire, il pourrait croire que c'est de l'inquiétude, et que j'ai peur. Avec lui ici, je ne me sentais pas réellement menacée mais je me demandais ce qu'on pouvait encore bien me vouloir.  à côté de lui, je regardais qui épiais ma boutique et reconnu une vielle connaissance, de la quelle je n'avais pas réellement de bons souvenirs. "C'est un vampire".  Un de ceux que je connais bien, croisé dans la jungle naga et dont la présence avait de quoi être inquiétante. "Ca ira, je vais m'en charger, je sais qui c'est".

« Et sinon, qu'as-tu fait depuis notre dernière rencontre ? ».

Je me dirigeais vers mes étagères, attrapant deux fioles en verre fin remplies de potion. "Toutes sortes de choses. J'ai eu envie de voyager un peu, et j'ai barbotté de la potion, beaucoup d'essais et d'expériences. J'ai suivi du service militaire, et... Le chef de la garde elfe m'a inscrite à la coupe des nations, car il prétend que je suis taillée dans le bon bois pour réussir.".

Je me dirigeais vers lui avec à la main une fronde et quelques fioles de potion "loupées". J'aurai bien pu ouvrir une boutique de farces et attrapes avec tout ce stock de potion aux effets étranges. Revenant à la fenêtre, je tendis la fronde chargée d'une fiole au liquide nacré. Que je décidais d'envoyer pile poil sur l'intrus. Il n'y avait rien de bien dangereux, juste de quoi occuper l'individu un sacré moment durant le quel, j'aurais la paix avec "Mon rencard". L'effet de cette potion fut, ni plus ni moins , que de transformer le vampire en un ravissant volatile ridicule. Il était tout rose, avec de grandes pattes, un cou très long et un bec recourbé. Ceci, à la base, était une potion destinée à faire voler les gens... Je ne cachais donc pas que j'avais eu un petit souci dans la recette.  Jun paru surpris de ma manière de m'occuper de l'intrus ce qui me fit personnellement beaucoup rire. "On sera tranquilles va".  je reposais mon regard sur lui reprenant conscience des instants précédents. Il me plaisait tant, et avait déjà fait vers moi tant de chemin qu'il aurait fallu être idiote pour ignorer ses intentions envers moi, qui était jusqu'ici restée très discrète et silencieuse. Le monde qui m'entourait s'effaçait peu à peu, me laissant seulement consciente des quelques centimètres qui me séparaient de lui. Qu'attendait il exactement de moi, qu'aurai-je pu lui apporter... Je me sentais bien, j'aurais aimé en cet instant qu'il partes le plus tard possible, mais ignorai comment occuper le temps en sa présence. J'avais envie de lui parler franchement, mais mes origines semblaient me crier que c'était hors de question, incorrect. j'avais envie de lui dire que je l'appréciais, espérant a tout prix combler le silence qui devenait pesant.

"Que font donc habituellement les gens, pour un rencard" ? J'avais beau avoir une idée assez vague de ce genre de rendez vous, jamais je n'en avais honoré un, déclinant toujours le plus poliment possible ces invitations. Et ces paroles étaient peut être bien les plus orientées que j'aurais été capable de prononcer. Etais-je incapable de lui avouer que je souhaitais qu'il restes un peu ? Ceci me torturait presque, j'aurais aimé être directe, parler aussi librement que lui.

"Tu m'avais dit devoir me méfier de toi... Mais j'en suis incapable". Je pris entre mes mains tout le courage dont je disposais, me traitant intérieurement de folle. Je sentais ce coté sombre de moi s'approcher, comme à chaque fois que je relâchais mes efforts pour être calme et sage. Je sentais ce mauvais côté m’encourager, comme si ce que je faisais était une sorte de dérogation au droit chemin, comme si c'était mal... Alors qu'en réalité, je ne souhaitais donner que ce qu'il y avait de bon en moi, en entourant de mes bras l'homme qui me faisait face. Je le mettais dans une situation compliquée, il aurait peut être des ennuis par ma faute, à cause de mon comportement, mais au fond, je ne pouvais m'empêcher de croire que c'était ce qu'il attendait.

" Un jour, je serais une elfe puissante, tu n'auras plus à craindre pour moi car je serai capable de me défendre contre tous ceux qui me voudraient du mal. C'est ma promesse, celle que je te fais".
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Sam 26 Avr 2014, 20:57

La façon dont l'elfe se chargea de l'intrus ne représenta guère plus du quart de l'étonnement qui vint s'emparer de moi lorsqu'elle m'enlaça. Aussi, je ne bougeais plus, ne prenant même pas la peine de forcer une respiration qui avait pour seul but de me faire paraître aussi normal que possible. Était-elle folle ? Ne comprenait-elle pas dans quelle torture elle me plongeait à l'instant même ? Oui, car j'avais beau subir la malédiction de ma race, étant un djinn comme la plupart de ceux qui vivaient sur les terres du Yin et du Yang, il n'en restait pas moins que je restais un homme avant tout. Aussi, mon corps eut une réaction quasi-directe à son contact. Mon regard fusa vers un point de la pièce sur lequel je me mis à essayer de me concentrer. Un pot. Que pouvait donc contenir ce pot ? Une potion sans doute, comme beaucoup d'autres pots qui se trouvaient ici. A moins qu'il ne contienne des ingrédients ? Et si oui, quel type d'ingrédients ? Des herbes ? De la terre ? Je me retins de soupirer. Ça ne servait à rien d'essayer de réfléchir sur le contenu d'un pot qui m'intéressait au moins autant que le sort de celui qui surveillait Ritournelle. De toute façon, j'allais le tuer dès que je sortirai d'ici, comme ça, je serai sûr que jamais il ne pourrait poser ses mains sur elle. Mais, en attendant, un plus grand dilemme m'attendait. Que devais-je faire ? A vrai dire, j'étais à peu près certain que Ritournelle n'avait aucune notion de ce qui me faisait envie à l'instant même, à cause d'elle, de ses bras autour de moi. J'inspirai lentement, essayant de me contenir avec une difficulté qui se faisait de plus en plus grande au fur et à mesure de nos rencontres. Seulement, mes désirs tout comme mes sentiments la mettraient en danger au moment même où je les prononcerai. Je le savais. Elle semblait surveillée et je doutais qu'aucun individu ne me cherchait sur toutes les terres du Yin et du Yang. Les gens n'étaient pas fous, aucun n'avait retrouvé mon cadavre et la conclusion se formulait d'elle-même : j'étais en vie et il fallait me tuer pour ce que j'avais osé faire subir au monde. Néanmoins, malgré cette pensée, je finis tout de même par remonter doucement mes mains dans le dos de l'elfe, l'amenant un peu plus contre moi. « Voilà typiquement le genre de choses que l'on fait lors d'un rencart... entre autres... ». J'appuyai alors mon menton contre sa tête, cherchant au maximum son contact car je savais que j'allais la quitter d'ici peu. Je ne pouvais pas rester là. Elle me donnait des idées que je préférai chasser pour le moment. Aussi, je me demandais ce qu'elle souhaitait. Je ne souhaitais pas la brusquer, l'effrayer. Le problème c'est que j'étais totalement incapable de lui parler de brut en blanc de ce que je ressentais, notamment à cause du danger que je représentais pour les personnes qui m'étaient proches. Je n'avais pas peur pour Svana, j'étais sûre qu'elle était capable de charmer ses adversaires pour ensuite les égorger sans aucun ménagement. Mais Ritournelle était différente. Il y avait plein de notions qui lui échappaient et je craignais que sa grande naïveté ne lui porte préjudice. Je ne désirai pas me rendre chez elle pour la trouver morte, baignant dans son sang. Cette seule pensée, d'ailleurs m'énerva au plus haut point, au plus profond de mon être. Aussi, d'un geste un peu brusque que je ne maîtrisais pas réellement, je relevai le menton de mon elfe avant d'unir mes lèvres aux siennes sans aucune retenue. J'avais envie de la posséder, de la faire mienne tout de suite. J'avais envie que les choses s'accélèrent, de ne pas me contenter d'un simple baiser, d'un simple câlin. J'avais envie d'elle au plus profond de mon être et quoi que j'essaye pour essayer d'éteindre le brasier qui m'emportait depuis bien trop longtemps, je demeurai incapable de me détourner d'elle réellement.

Je finis pourtant par relâcher mon emprise, me reculant de quelques pas tout en ressentant une culpabilité naissante. Je n'avais pas le droit de la mettre en danger d'une telle façon. C'était idiot de ma part de laisser mes pulsions s'exprimer ainsi. J'étais faible. « Ça aussi. ». Je laissai un petit silence s'installer puis reprit pour compléter. « Les gens font ça aussi dans un rencart... et plus. Mais ce n'est pas vraiment un rencart. Je dois t'inviter quelque part, manger en ta compagnie, faire des choses plus... romantiques, que de t'apprendre à manier des armes. ». Je soupirai, m'interdisant de lui dire qu'un jour, nous ferons cela. Je n'avais pas le droit de lui promettre un avenir que j'étais sensé passer aux côtés de ma femme. Pourtant, c'était d'elle dont j'avais envie, d'elle dont j'avais besoin, elle que je voulais chérir plus que tout. Bien sûr, j'aimais Svana, mais pas de la même manière. « Excuse-moi. Je n'aurai pas dû. Je vais m'en aller. ». Et à peine avais-je dit cela que je disparu purement et simplement, réapparaissant un instant dehors pour chopper le volatile rose avant de partir pour de bon. Au moins, j'aurai quelqu'un sur qui me défouler une fois rentré.

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Dim 04 Mai 2014, 23:53

Sa peau était douce et tiède, de quoi me faire oublier à quel point mon comportement pouvait être déplacé. Quelques secondes de bonheur me parvinrent, suivi d'une sorte de vide, de déception voyant que celui que j'emprisonnais d'une douce étreinte ne manifestait, lui, aucun signe d'affection. J'ai l'impression d'être stupide, naïve... chaque seconde s'écoulant est désormais une sorte de longue agonie, car oui, je sentais mourir au fond de moi les maigres espoirs que je nourrissais depuis qu'il était revenu, il y à un long moment, pour me rendre visite. Je sens mes joues bouillir et j'ai envie de pleurer, je resserre mon étreinte, enfouissant mon visage dans ses vêtements pour me contenir, pour être certaine qu'il ne voit pas ça, il n'en avait pas besoin. Si proche, je pouvais distinguer son odeur, changée depuis notre première rencontre. Lui qui autrefois sentait le linge propre et amidonné, désormais, dégageait une odeur moins artificielle et plus naturelle. J'aime, la nature. Je me retiens de pleurer par je ne sais quel miracle, sans doute grâce au recul que j'avais appris à prendre face à mes malades, grâce à mon détachement et ma manière de feindre l'indifférence. J'avais toujours cru que j'étais incapable de mentir, j'avais cru être un livre ouvert que chacun pouvait consulter et comprendre sans trop d'efforts, et je prenais conscience maintenant, que j'étais capable de faire mentir mon corps à ma place.  Mon regard finit par se perdre dans le vide, mon visage sans expression se dégageait de ses habits, et je ne pleurais pas. Alors que je crois que si je l'avais pu, en cet instant, je me serai écroulée à genoux, ou bien sur mon lit, et je me serai insultée de tous les noms en un certain nombre de langages différents. Puis, je ne sais pourquoi, son menton vint s'appuyer contre ma tête. Et mon doute s'effaça.  Maintenant à bien y réfléchir, je sentais contre moi une chose étrange à la quelle je n'avais pas prêté attention. Et cette fois, mon corps me trahit. Comme à chaque fois que je me sentais heureuse, ou gênée, mes joues se teintaient de rose, ainsi que mes oreilles. Je me reteins d’imaginer ce que cela impliquait, je venais simplement de faire une bourde incroyable que mon innocence n'aurait su prévenir.  Et faire mine de rien m'était impossible cette fois ci, je pouvais simplement me contenir de dire n'importe quoi et essayer de trouver quelque chose de pas trop bête à dire.
« Voilà typiquement le genre de choses que l'on fait lors d'un rencart... entre autres... ».

Sa main s'approcha de mon visage, relevant mon menton si haut que je du froisser le tissus de son chandail entre mes doigts pour m’empêcher de perdre l'équilibre. Alors que je m'attendais à un leçon de morale et que je m'apprêtais à me défendre verbalement, la bouche entrouverte, il colla ses lèvres aux miennes m’épargnant un sermon. Et je ne m'attendais pas à ça, je n'y étais pas préparée alors je restais là, agrippée à sa chemise, en me demandant ce que j'avais fait, ou pas fait, qu'il ne fallait pas faire, en me demandant si j'étais prête à assumer ce que je venais de provoquer.

J'avais beau être une elfe désormais centenaire, Jamais, ô grand jamais, je n'avais dévoué ma vie à autre chose que la médecine ou le chant. Oh, j'avais eu de la lecture aussi, m'apprenant en théorie ce qui se faisait ou non en matière d'hommes, d'un point de vue complètement scientifique. Mais actuellement, ceci me faisait plus mourir de peur qu'autre choses car mes récentes confrontions avec une bande de vampires et un ombre m'avaient  laissé un gout amer à ce sujet. D'un autre côté, Jun avait le don de m'apaiser et me rassurer, Il avait l'art de dissiper mes craintes et de m'apporter du bonheur. Jamais envers moi il n'avait montré de violence, et n'avais jamais rien voulu me forcer à faire sinon que de "ne pas le revoir, me méfier de lui". Ce genre de questions étaient bien trop épineuses pour moi, je n'avais qu'à laisser passer le temps et voir ce qu'il adviendrait. Si ce baiser n'était pas le premier que je recevais, c'était en revanche le premier que j'acceptais de rendre, et ce de bon coeur, ce qui finit par me griser un instant. Puis il se dégagea brusquement en reculant, comme s'il se forçait à ne ps revenir vers moi. Je laissais le tissus me filer entre les doigts, son odeur s’atténuer. J'aurais voulu en réclamer un nouveau mais son expression m'en dissuada avant même que je ne pense traduire ce qui se passait dans mon esprit de petite hippie.

« Les gens font ça aussi dans un rencart... et plus. Mais ce n'est pas vraiment un rencart. Je dois t'inviter quelque part, manger en ta compagnie, faire des choses plus... romantiques, que de t'apprendre à manier des armes. ».

Sa phrase me laissait dubitative, car j'avais beau en comprendre les mots, ce qui se cachait derrière était nettement plus floue. "Et plus". Il fallait absolument que je comprennes ce qui se cachait derrière ça dans les jours à venir, avant de me remettre à faire des bourdes, paraître inconvenante ou je ne sais quoi... J'avais l'impression, tout à coup, que je rencard était une sorte de code, avec beaucoup de règles à respecter et aux quelles il fallait se plier... Pourquoi était-ce si compliqué ? Je m'amusais bien, moi, à croiser le fer en sa compagnie.

"Ca a l'air très compliqué, je ne suis pas centaine de réussir"

Et à vrai dire, mon manque d'étiquette y était très certainement pour beaucoup. Si J'étais une femme plutôt sage, j'étais en revanche une sorte d'anti conformiste qui n'aimait pas se prendre la tête. Heureusement, Lily Lune était là pour m'apprendre ça.


Je réalise soudain que je ne lui ait même pas dit que j'allais devenir une Geisha, du moins, que je suivais l'enseignement de cet art.

« Excuse-moi. Je n'aurai pas dû. Je vais m'en aller. »

Et sans me laisser plus de temps, il se volatilisa. Je sentis mon cœur se serrer, j'avais soudain l'impression d'être la pire des gourdes, d'avoir fait un truc de travers, sans savoir si c'était simplement lié au fait que le lui poserai des soucis si ça se savait ou si j'avais fait par mégarde, toute autre sorte d’ânerie.

"Jun !" Je l'appelle ainsi plusieurs fois, mais je sais qu'il ne reviendra pas aujourd’hui ... Et je prends soudain conscience qu'il ne m'a pas dit qu'il reviendrai à aucun moment. Juste "qu'il n'aurait pas du". Mais pas du faire quoi ? venir me voir, laisser sa virilité se manifester, m'embrasser ? Je prenais conscience qu'il était difficile d'apprécier quelqu'un à ce point tant la crainte de le perdre était forte.

Je fini par me traîner jusqu'à ma coiffeuse, et entrepris de dénouer mes cheveux, je me regardai, essayant de me donner une contenance, et en rangeant la brosse, je ressortit le petit rubis rouge, cédant aux larmes. J'en avais besoin, et ceci me fit un bien fou.
Pour moi, ce rubis m'avait été confié comme une sorte de protection, sauf que j’ignorai que je devais protéger le rubis et croyais que la pierre précieuse était faite pour m'aider. Je la regardais, les yeux rougis et brillants. Et finis par lancer, déterminée.

"Un jour, je deviendrai forte, et tu n'auras plus à t’inquiéter pour moi. C'est ma promesse, celle que je te fais, Jun."

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Parce que c'est ainsi que je l'ai décidé (pv Ritournelle)

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