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 Enfin une issue [SOLO] (terminé)

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Lun 15 Avr 2013, 15:59


    « Où es ton frère ? », « Maman… Arrête de nager partout, il va bien ! Je t’ai dis qu’il était allé chercher une amie… Laisse-le un peu faire sa vie ! », « J’aimerai qu’il me prévienne quand il part ! », « Pourquoi tu es toujours après lui ? Novi aurait besoin de plus d’attention et… », « Hey, je t’ai rien demandé à toi, laisse moi en dehors de ça. » Une voix, dure, monocorde certes, mais rauque, retentit un peu plus loin. Novi était le cadet de la famille. Il avait une musculature assez développée, un poitrail puissant, une nageoire robuste, et bien d’autres arguments convaincants, ce qui en faisait le second père de famille. Depuis que Navil était décédé, Novi se retrouva avec toutes ses responsabilités sur le dos. C’était lui qui prenait la relève que ce soit pour aider son père, ou même au sujet de ses frères. Il ne voulait pas les materner, il n'avait rien demandé. C'était un anti-social, renfermé sur lui même, sans un once de compassion pour le monde qui l'entourait, plus occupé à rêver d'une vie meilleure, et se projeter dans d'autres univers, que de s'occuper des bêtises de ses frères. L'Ondin s'était fait broyer la clavicule dans la grande chasse annuelle, l'année dernière, et depuis, la mobilité de son bras s'en trouvait réduite. Il avait du mal à faire certaines choses qui, avant, ne lui aurait pas posé de problèmes. C'était quelqu'un de têtue, borné, comme sa famille d'ailleurs -les chiens ne font pas des chats-, et ça n'étonna donc même pas Nastaé de se faire envoyé boulet par ses réflexions inutiles. L'Ondin était tenace : « Attends, tu va me dire que tu vas bien ? Tu n'as même pas voulu soigner ton épaule, et à cause de ça, tu ne peux même plus te servir de ton bras. Tu crois franchement que c'est ingénieux... », mais Nastaé fut coupé dans sa tirade par un coup de poing au visage. Sa pommette craqua doucement, avant de diffuser une intense douleur dans sa joue, et dans son corps. Les larmes lui montèrent aux yeux. « No... Novi... ? », le jeune homme était atterré de s'être fait frapper avec une telle violence. « Arrête ! Arrête ! Navil est mort par ta faute, tout ça c'est à cause de toi ! Tu n'as pas à me dire ce que j'ai à faire, car tu n'es rien ici. Tu es si  insignifiant, je ne sais même pas comment maman fait encore pour t'aimer ! ». Nastaé ne répliqua pas, préférant le laisser partir. Cependant, une fusée se jeta sur le grand frère, l'envoyant valser contre un rocher. Les deux corps s'emmêlèrent pour se chamailler, et se battre. Le dernier des frères n'allait pas tarder à tomber dans les pommes, trouvant qu'il avait trop mal aux joues pour se relever, et qu'en plus, il commençait à être un peu dans la farine. Plus loin, il voyait Nanti et Novi se battre, l'un plus rapide, l'autre plus fort. Nastaé ne su pas pourquoi ce raffuts, ni ce que son frère faisait là, mais il s'évanouit en l'état.Lorsqu'il ouvrit les yeux, une douleur le lançait dans sa pommette. Il essaya de la toucher, mais ne fit qu'empirer les choses. Près de lui se tenait sa mère, soucieuse, mais rassurée qu'il se réveille. « Nous allons faire venir un guérisseur mon chéri, repose toi. », « Que... Aïe ! », Nastaé mit une main sur sa tête en se relevant doucement. Il était allongé, et prit le temps de s'appuyer contre un mur, repensant à ce qu'il lui était arrivé. Ainsi il revit Novi le frapper, puis Nanti débarquer de n'importe où, pour se jeter sur son bourreau de frère. Nastaé fut blessé, en son fort intérieur, en y repensant. Ce coup lui avait causé plus de tort, intérieurement qu'extérieurement. C'était difficile de se faire frapper par sa famille, d'encaisser ce genre de chose, de voir chaque jours la réalité en face, se disant que quoi que l'on fasse, on ne sera pas plus aimé, au contraire. Moins il parlait à ses aînés, mieux ces derniers se portaient. Pourtant, tous étaient bien quand ils étaient ensemble, mais lorsque Nastaé se ramenait, pour X raisons, ou passait dans les environs, c'était le clame plat, et les regards accusateurs. Sa « fraternité », lui mettait sur le dos le décès de Navil. Or lui, n'y était pour rien, et Nanti le savait. Nanti le savait mais ne disait rien. Il avait le cul entre deux chaises, aimant Nastaé, mais aimant aussi ses abrutis de frères. Alors il partageait : quand son jeune frère n'était pas là, il restait avec Novi et les autres, et quand il revenait, il essayait de rester avec lui. Mais Nanti était discret et il ne montrait certainement pas à Nastaé, son amour, contrairement à ce dernier.Lorsque le guérisseur repartit, réparant la joue de l’ondin avec la magie, Nastaé demanda à sa mère de le laisser seul. Il habitait au milieu de centaines de coraux, grands, massifs, solides, et le coin où il aimait être, était une espèce de pièce, faite de corail, où les murs n’étaient que peu percés, et l’être vivant, l’abritant en son sein, se refermait vers le haut. Ainsi, cela formait comme un petit habita, où l’ondin aimait se reposer. Il avait deux endroits qu’il chérissait : celui là, là où vivait sa famille, et le puits où il entreposait tous ses bijoux et ses trouvailles humaines. Lorsque Nana quitta la pièce, tristement, il se recroquevilla sur lui même, fourrant sa tête dans ses bras menus. C’était horrible. Horrible d’avoir perdu un frère, et d’avoir la vengeance des quatre autres sur le dos. Il ne pouvait pas rester là, même ses parents ne le protégeaient pas. Ils étaient vieux, fatigués, c’était normal de se défaire de tout cela, de passer sur une chamaillerie de frères, qui était en fait bien plus que ça. Toute cette famille avait des allures de meurtrier. Sentant une main sur son épaule, il se releva rapidement, se décalant aussi tôt. Nanti se tenait là, prêt de lui, le visage inquiet et soucieux, et regarda Nastaé. L’ondin décala ses cheveux de devant son visage, les laissant flotter derrière lui. Il ne savait pas ce qu’il devait faire ou dire, ni même s’il avait le droit de parler, sans se faire frapper une seconde fois. Mais Nanti prit les devant : «  Nastaé je… Je suis désolé ! J’ai essayé de l’en empêcher ! Je ne sais pas comment te protéger correctement, excuse moi mon frère, excuse moi ! », son grand frère pleurait presque d’être si impuissant. Cependant, l’ondin remit tout en ordre dans sa tête. Ainsi, il avait fait son apparition, dans le but de le tirer des sales pattes de Novi ? Ses pupilles se dilatèrent quasi complètement, et il bondit sur lui, le prenant dans ses bras. Une fois que les siens furent autour de son cou, sa nageoire enroulée à la sienne, le serrant contre lui le plus qu’il pouvait, il se mit à verser de petites larmes de bonheur. « Ant’, Ant’ je t’aime tellement, merci d’être là pour moi, merci, merci pour tout ce que tu fais. Tu n’étais pas obligé de venir m’aider mais… Je suis bien seul sans toi. », son frère lui caressa le dos, pour le réconforté, ne sachant que faire, ni que dire. Puis au bout d’un moment, leurs corps se décolèrent, et il dit : « Tu es bon avec moi, je t’en suis tellement reconnaissant. Mais je ne veux pas qu’il t’arrive des ennuis lorsque je ne suis pas là. Qu’en pense Nahte et Neldris ? », « Ils suivent la tendance, comme ils l’ont toujours fait, mais je ne peux pas tuer Novi, c’est impossible je… », « Ant’ ! Je ne te demanderai jamais une chose pareille ! C’est notre frère, nous n’avons pas à le faire disparaître. ». Se décalant de lui il croisa les bras et dit : « Et puis ils arriveraient à dire que c’est ma faute. Navil est mort car il était effronté et imprudent, et c’est moi qui charge. Si Novi y passe, je suis sur de mourir dans les jours qui suivent. Et puis je ne veux pas perdre ma famille à petit feu, non. Tu dois te protéger de lui, d’eux trois, d’accord ? Je ne veux pas qu’il t’arrive malheur. ». Se dirigeant vers une petite ouverture, il regarda les poissons passer, et le courant emporter les tortues. Se retournant vivement vers lui, il lui dit : « J’ai une idée ! Ca te dirait une balade sur la terre ? Toi et moi ? », « Hein ? Ma… Mais non ! Je n’y suis jamais allé, hors de question que tu me traines là bas ! », « Allez Ant’ ! Tu verras ! Je t’apprendrai à marcher, et on voyagera. Juste quelques jours, pas très longtemps ! ». Le garçon réfléchit un moment puis dit : « Ecoute, je te le ferai savoir demain. Je ne suis pas prêt aujourd’hui ! » Soupirant, il lança un d’accord, se disant qu’il retournera seul sur la terre ferme. Sortant de cet abri, il décida de voguer à travers les eux et les courants. Il ne s’aventurait pas bien loin, allant juste dans l’autre village, peut être rencontrerait-il des gens connus ? Des gens qui saurait l’aider à se faire accepter, et lui faire comprendre qu’il n’était pas le pauvre rebut qu’il croyait ? Cependant, il n’eu pas le courage d’aller dans les coraux, de croiser ses confrères, alors d’un mouvement las, et lent, il nagea jusqu’à un rocher, surplombant entièrement les habitants, et tourna le dos à chacun, observant l’horizon bleuté. Décidant alors de sortir, il fit quelques brasses pour se retrouvé à la surface, et voir un rocher, assez gros, sortir de l’eau. Il avait nagé jusqu’à une falaise, et les rochers se faisaient de plus en plus nombreux. Lui s’était arrêté au premier, ne se faisant pas emporter violemment par les remous, et admira les bateaux passer au loin. C’était intéressant, en une certaine manière, il pouvait alors se concentrer sur lui même, sur ses pensées, et prendre peut être le recul nécessaire, pour savoir s’il avait vraiment sa place, et où était-elle réellement ? Au final, rien ne le retenait réellement ici, non ? Au loin, un ondin, un peu plus âgé que lui, l’observait, et regardait l’air mélancolique sur son visage.
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Lun 15 Avr 2013, 15:59

    Nastaé aurait voulu chanter, se prélasser sur cette roche froide, partir, retourner vers la terre, mais il ne fit rien. Finalement il était bien là, à regarder le bateau disparaître loin. Si loin, qu’il ne su même plus s’il s’éloignait, ou s’il arrivait vers lui. Quelques secondes passèrent, peut être quelques minutes ? La aussi il ne réfléchit pas la dessus, mais la présence près de lui le surpris. Un ondin monta sur le rocher pour s’asseoir à ses côtés, leurs nageoires baignées dans l’eau salée. Nastaé sursauta, voulant se décaler et partir, mais le type le saisit au poignet, disant : « Excuse moi, je ne voulais pas te faire peur. Ne pars pas ! Je ne te veux pas de mal. ». L’homme avait une voix douce, apaisante, mais l’Ondin était méfiant. Que faisait-il là ? Restant un peu en recul il l’évalua du regard, détaillant sa carrure, son visage, ses cheveux, sa queue écaillée… Puis fixa ses yeux. Cependant, il dit : « Tu ne me reconnais pas ? », « Je devrais ? », « Oui, nous… Nous étions toujours ensemble quand nous étions petit… ». Nastaé l’observa plus attentivement. Il se rapprocha de lui, comme s’il attendait que quelque chose arrive. Il cru bon de rajouter : « Je suis le fils d’Anne ». Et là, la lueur. « Max ? », le type sourit, hochant la tête, heureux que Nastaé ait enfin pu mettre un nom sur son visage. Alors le jeune homme rit doucement, n’ayant plus peur de mettre de la distance ou non entre eux, se rappelant parfaitement de lui. « Excuse moi, je ne t’avais pas reconnu. Tu as beaucoup changé… », dit-il en regardant ses cheveux, ses yeux, son visage, sa bouche, son cou. C’était un homme maintenant, âgé de cinq ans de plus que lui. « Qu’es-tu devenu depuis ? Tu as pu voyager comme tu le souhaitais ? », le type sourit, et baissa les yeux en disant : « Oh non, c’était des rêves de gosse ça. Je me suis engagé dans la milice de la Citée. C’est pas trop mal payé, mais j’ai beaucoup de temps libre comme tu peux le voir. Je ne suis qu’un remplaçant ponctuel. ». Nastaé l’écouta, se demandant alors si il avait réussi a faire tout ce qu’il voulait, mais il en doutait. « Ta mère va bien ? », « Oui, ça va, elle est toujours aussi casse-pieds ! Et toi, je suis désolé pour ton frère. », « Oh, ne t’inquiète pas, j’ai fais mon deuil. La vie n’est pas rose dans ma famille, mais je suis arrivé à m’en détacher. ». L’ondin remarqua que Max le regardait un peu trop. D’accord, ça faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vu, mais quand même… Ca en devenait gênant, même pour lui. Cependant, quelque chose lui vint à l’esprit : « Vu que tu es dans la milice, tu as des nouvelles de Lastraé ? », le type s’étonna d’une telle question : « Absolument pas. Nous faisons sans. ». Nastaé hocha la tête, sans lui parler de ses projets, préférant tout garder pour lui, jusqu’à ce qu’il pose ses fesses sur le fauteuil royal.

    Ainsi, Max évoqua des souvenirs, ce qui détendit un peu le jeune homme. C’est vrai qu’ils avaient toujours été proches, fourrés ensemble, à faire les cent coup, mais sans se rappeler réellement pourquoi, ils s’étaient perdu de vu. Et puis étant petit, ils habitaient trop loin l’un de l’autre, c’était différent, et en même temps c’était bizarre pour Nastaé de retrouver un camarade de jeu. Mais tout changeait, et eux aussi. Max lui avoua quelque chose : « J’étais près de chez toi tout à l’heure, j’ai des affaires avec Nahte, et j’ai entendu crier. J’ai vu Nanti se jeter sur Novi, alors que tu étais sur le sol. C’est moi qui t’ai porté à l’abri. », Nastaé le coupa : « Tu viens souvent à la maison ? », « Oui, ta mère me fait à manger, et j’aide Nahte dans ses projets ». L’ondin ne dit rien, acquiesçant mollement, avant d’attendre qu’il reprenne. Bien, il l’avait vu se faire frapper, et alors ? Comme si il lu dans ses pensées, Max reprit : « Je pense que tu devrais partir de chez toi. Ce n’est pas la première fois que ça arrive n’est ce pas ? » il hésita puis reprit « Tu peux venir chez moi en attendant, ça t’éviterait de subir ce genre de chose de la part de tes frères… Surtout de Novi. Il est rancunier, c’est le portrait craché… », « …de Navil, je sais. Ecoute Max, c’est gentil, mais je ne peux pas disparaître comme ça. Je ne suis de toute façon pas rentrer pour très longtemps, des gens m’attendent sur terre et… » c’était archi faux, personne ne l’attendait. La seule personne le reliant au monde terrestre était, il ne savait où, vendant surement son corps à la science. Sans soupirer, bien qu’il en avait envie, il enchaîna : « Et je dois rendre service à ma mère, et aider mes frères. », « Mais ils te maltraitent ! Je t’ai vu te faire battre, je ne peux pas laisser passer ça Nastaé ! ». Le type prit une de ses mains entre les siennes, serrant doucement pour toucher de ses doigts fins. « Imagine un jour, l’un d’eux arrive à te tuer ? », « Arrête, ça n’arrivera pas ! ». Agacé, il retira sa main, avant de se dandiner sur le rocher, en secouant la tête. Décidément, ce fut une très mauvaise idée de revoir ce type, la prochaine fois il réfléchirait à deux fois avant de s'aventurer en eaux troubles. « Laisse tomber, je pensais que tu étais venu pour parler, pas pour me faire la morale. Je n’ai pas besoin de ça. » Il n’était plus un gosse. Il avait grandit. Ce n’était plus le grand frère, ou un rôle similaire.

    Glissant de la pierre, il se laissant tomber silencieusement dans l’eau, avant de partir vers des profondeurs, s’asseyant sur des coraux. Max, évidemment, le rejoignit, un peu trop insistant à son goût : « Si tu reviens pour me dire de partir, je ne te parle plus jamais, c’est clair ? », « Non, non, je ne t’en parlerai plus. », « Alors quoi ? On dirait que tu tournes autour du pot là, dis moi ce qui ne va pas ! ». Ce type était lourd et pénible, n’avait pas l’air de savoir ce qu’il voulait et disait tout ce qui lui passait par la tête. Cependant, l’ondin voulait savoir la vraie raison de sa présence, sinon ce n’était pas la peine qu’il reste. La solitude que recherchait le jeune homme avait été dérangée, au moins que ce ne soit pas pour rien. Max s’était à nouveau assit à côté de lui, près de lui, et comme pour l’empêcher de partir, il mit sa main sur la sienne, avant de se pencher vers lui pour capturer ses lèvres. L’ondin se laissa faire, fermant les yeux, ne rendant pas forcément le baiser à son ancien camarade. Lorsqu’il se décolla de lui, Nastaé dit, encore irrité : « Hé, c’est pas un jeu. Arrête tes sottises. », « Mais je ne joue pas Nastaé… », l’ondin haussa un sourcil. Ah bon ? Ca ressemblait drôlement au jeu du chat et de la souris pourtant. Quelque chose de vieux comme le monde, et toujours aussi révélateur. Voulant ouvrir une nouvelle fois la bouche, il sentit une présence inquiétante à ses côtés, plus loin. Ne s’en inquiétant pas, il fut drôlement surpris lorsqu’il se fit frapper de plein fouet. Une masse se jeta sur lui, avant de l’attraper violemment par le bras. Apeuré il cria presque : « NOVI ! Lâche moi ! », mais son frère était enragé, et n’écoutait pas les paroles qui pouvaient être proférées, à son encontre. L’ondin se débattit, quand Max arriva vers eux. Là aussi, il fut prit de court. Nahte et Nalini l’écartèrent poliment, interdisant d’approcher leurs frères. Nastaé commençait clairement à voir rouge, il devait sortir de là, il devait aller sur la terre ferme. Pas tout de suite malheureusement.

    De son bras valide, Novi maintenant son frère plus faible, et Nalini n’hésitait pas à lui prêter main forte. Lorsqu’ils rentrèrent dans leur habitat de coraux, Nastaé su qu’il allait passer un mauvais quart d’heure. Et pas de moindre. L’ainé le gifla, lui disant, menaçant : « Alors comme ça on fait sa pute ? Je te prierai de ne pas emmener Max dans ta déchéance. Tu es un pauvre type, comparé à lui, alors ne t’approche plus de lui ! », « Mais, c’est lui qui est ve… », il se fit à nouveau frapper. Non, c’était trop. Bien trop. Il savait que ça n’allait pas se produire, mais il priait Alec. Il priait pour qu’il vienne l’aider. Le génie était plus fort que lui, et même si Nastaé arrivait à tenir éloigner ses frères, un moment, il n’arriverait jamais à les faire disparaître. Il était trop bon, et trop gentils pour ça… Alors tout ce qu’il voulait en cet instant précis, c’était de retrouver son ami, son amant, son amour, même pour un soir, même pour une heure, seulement avoir du soutient et du réconfort. Son soutien et son réconfort. Mais là aussi, que savait-il de lui ? Alec ne l’avait-il jamais défendu ? Il n’arrivait même pas à se rappeler, car les situations ne s’étaient jamais présentées. C’était à chaque fois, des visites de courtoisies, passionnées, entre l’un et l’autre. Ce n’était pas le moment de se questionner sur ses sentiments, bien loin de là, mais penser à lui le faisait s’évader, même si Novi était juste en face de lui, et le menaçait presque de le tuer, s’il continuait de voir Max. Ce type l’avait abordé, puis embrassé, et c’était lui qui portait la faute. Logique.
    Ne cherchant même plus à comprendre, il se servit de son contrôle de l’eau pour repousser ses frères, les faire valser loin, via des courants maritimes, avant de prendre à son tour la tangente. Il devait retrouver Nanti, peut être pourrait-il l’emmener avec lui à la surface, peut être pourrait-il se dépêcher ensemble, de trouver monts et merveilles sur le monde terrestre ? Nastaé avait l’impression que, même le plus méchant des vilains, ne serait jamais pire que sa fratrie.

    Sortant de là, il commença à chercher partout, à fouiller les moindres recoins, essayant d’appeler Nanti, tout en fuyant ses aînés. Ses parents ne voyaient pas le mal qu’il y avait au sein de leur foyer, la mutinerie outrageuse qui se montait contre lui, chaque minute, chaque seconde, il n'avait aucun répit. Alors il voulu se faire la malle, avec son frère, préférant l'emmener lui découvrir un monde meilleur, différent. Lui faire rencontrer des gens tous aussi adorables les uns que les autres, et pour une fois, tomber sur des gens bien.
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Lun 15 Avr 2013, 15:59

    Nastaé nageait rapidement pour trouver Ant'. Et celui ci arriva à lui plutôt rapidement. Lorsqu'il fouilla sa caverne d'Ali-baba, l'Ondin découvrit son frère, assit sur un rocher, avec dans les mains, une boite à musique. La peinture avait sauté, et l'Océan avait érodé les bords et les coins. Le bois avait anormalement gonflé, et les charnières étaient rouillées. Cependant, cette petite boite s'ouvrait toujours, avec beaucoup plus de facilité que l'on ne pouvait l'imaginer. La danseuse à l'intérieur avait perdu ses couleurs et son tutu, ainsi qu'un bras. Elle ne tournait plus sur sa plateforme, ne bougeait plus, et rien ne retentissait dans cette mer d'eau silencieuse.
    Toute vie, pouvant résider dans cette capsule, s'était éteinte.
    Nanti était là, figé, morne, presque nostalgique. Nastaé ne savait pas ce qu'il lui arrivait. « La vie peut être si courte... Elle est si fragile, même pour nous. Nous ne sommes pas différents des Hommes, du peuple terrestre. Notre existence tient sur le fil du rasoir, et nous pouvons disparaitre aussi subitement que quiconque. Nous n'avons pas le droit à l'erreur. », « Nanti ? », « Navil n'a pas eu de seconde chance. Il ne faut pas gâcher bêtement sa vie Nastaé. ». Nanti leva la tête, pour le regarder de ses yeux bleutés, la mine sévère. Le jeune frère lui, le regarda un peu pantois et étonné, ne sachant pas si il devait lui répondre ou pas. Mais Nanti ferma vivement la boite à musique, et la posa à sa place, avant d'aller vers son frère : « Je viens avec toi. ». Nastaé écarquilla les yeux. Nanti ? Avec lui ? Il pensait qu'il allait devoir se battre, faire face à une tête de mule mais non, le grand frère accepta immédiatement. L'Ondin resta légèrement en retrait, ne sachant toujours pas s'il fallait qu'il lui parle ou non. Nanti lui prit la main, et s'en alla vers la surface. Lorsqu'ils sortirent la tête de l'eau, Nastaé écarta ses cheveux, en disant : « Tu regrettes Navil ? Je pensais que tu étais soulagé de ne plus être sous son joug. », « Je ne regrette rien. Je dis juste que notre vie peut prendre fin à tout moment, alors je préfère partir avec toi, explorer le monde des Hommes, que rester toute ma vie à explorer les Océans, que je connais déjà. » Nastaé comprit ce qu'il voulait dire. Au fond, il était pareil, sauf qu'il s'était déclaré plus tôt que lui. Douze ans en avance. C'était agréable de se dire que quelqu'un allait le suivre, qui plus est son frère, et qu'ils allaient enfin rattraper le temps perdu, à voyager ensemble, a se soutenir et se protéger l'un l'autre. Nanti et Nastaé avaient toujours été proches l'un de l'autre. Nanti ne ressentait ni jalousie, ni animosité envers son frère, même quand Navil a commencé à vouloir écarter le rejeton, de la fraternité. Alors d'emblée, il a fait comme si Ant' était d'accord avec lui, qu'il partageait ses opinions, et qu'il souhaitait aussi fortement, voir Nastaé souffrir. De toujours ils avaient compris que Nastaé serait un marginal, qu'il serait différent d'eux, et au fond, ça avait fait peur à Navil. Il avait tout à coup paniqué, en voyant cet être plein de grâce et de beauté grandir, évolué dans la bonne direction, et prendre rapidement la tangente, les laissant ainsi seuls, dans l'Océan, avec leurs parents. En même temps, ça aurait été mentir, que de dire que ses frère l'aimaient. Juste Nanti et ses parents, c'était déjà bien. Nastaé avait pris Navil comme modèle, depuis sa jeune enfance. Cet homme robuste, fort, qui paraissait sage alors qu'il n'était qu'au quart de sa vie à l'époque... C'était un vrai exemple de réussite. Cependant, il tomba rapidement dans la démence et les ténèbres, jusqu'à vouloir la mort de son propre frère.

    Nastaé ne parlait que peu de cela. C'est vrai, à qui le raconter, et que pouvait faire son interlocuteur ? Alors oui, il lui ai arrivé de raconter une mésaventure, indiquant le partit pris de ses frères, mais était-ce important ? Ca n'allait rien changer, et la personne ne ferait que le plaindre ou le traiter en victime. Nastaé n'aimait pas ce genre de comportement, préférant avancer en découvrant la personne petit à petit, pour ce qu'elle est actuellement et non ce qu'elle était. Comme lui. Il l'avait connu vampire, beau comme un Dieu, un prédateur délicieusement dangereux, à s'en damner, et maintenant, il était un génie. Une coquille vide qui ne ressentait plus rien physiquement, à part la douleur. Plus de chaleur, plus d'étreinte, plus de douceur, plus de passion... Tout cela s'était envolé avec son changement radical de race. Et même si Nastaé était triste pour lui, lui avait l'air de bien le vivre. Comme si il avait toujours été comme ça. Et c'était pour cela qu'il l'aimait. Pour ce qu'il était, pour ce qu'il lui faisait vivre à chaque fois qu'il se voyait, et non pour ce qu'il avait été. Cette bête assoiffée était partie ? Tan mieux, ils n'en profiteraient que plus ! Il ne ressentait plus rien au niveau de ses terminaisons nerveuses ? Tan pis, ils trouveraient une solution pour faire durer le plaisir comme il se devait ! Car c'était ça le vrai amour, de prendre ce que l'on nous donnait, sans demander en retour. De ne pas en attendre trop de l'autre, qui n'a, en plus, aucune obligation envers nous.
    Et ça, Nastaé commençait à le découvrir. Ses yeux s'ouvraient petit à petit sur le monde, et tout ce qui le constituait. Peut être que chez lui, dans les mers troubles, il aurait pu trouver quelqu'un, du même acabit que le génie, qui sait ? Mais il était persuadé que non. Nul rencontre ne pouvait être mieux, et plus enrichissante.

    Lorsqu'il emmena son frère sur la plage, il ne cessa de penser à cet homme. Tous les jours, il luttait contre son conscient -et son inconscient- pour ne pas se laisser submerger par ses pulsions, et ses pensées pour lui. Mais là, c'était le trop plein. Il avait envie de lui parler, de le voir. Pire. Il avait BESOIN de lui. C'était une nécessité, quelque chose dont il ne pouvait se passer, à moins d'y laisser la vie. Même si à l'extérieur il était toujours le même, au fond de lui, il était morose, plus que jamais. Son corps ne vibrait qu'en sa présence, que sous ses mains dévastatrices, son cœur ne s'emballait, que lorsqu'il le sentait dans les parages, près de lui, près à se jeter sur lui. L'Ondin devait lui faire honneur. Il devait être beau, plus que jamais. Beau, gracieux, et que son corps ne soit qu'un goût subtil et raffiné, au premier regard, avant d'être en fait quelque chose que l'on a constamment envie de regarder. Que là aussi, un manque se créé, une dépendance complète. Il jouait sur cela. Nastaé ne connaissait pas ses sentiments, ni même si l'amitié qu'il éprouvait envers lui, était la même de son côté ; la seule chose dont il était sur, était le désir qui les consumait, à chaque entrevue. Il était naïf et s'attachait relativement vite aux gens, mais il ne tombait pas forcément amoureux. Il portait de l'affection, mais en aucun cas, il allait signer un contrat, comme quoi il s'engagerait à passer sa vie avec une personne. Cependant, pour l'ancien vampire, il avait l'impression qu'il pouvait signer tous les contrats du monde, même les plus masochistes, tan qu'ils gardaient leur symbiose et leur harmonie parfaite, quand il se voyait. Des gens étaient tombés amoureux de lui, mais il s'était seulement donné à eux, pour éponger un mal être intérieur. Et puis il n'était pas du genre à rechigner contre les plaisirs les plus gourmands qu'il puissent exister. Et le sexe en faisait parti.

    Tout en réfléchissant à tout cela, il prit soin de faire apparaitre silencieusement sa besace, et de se vêtir, ainsi que son frère. Lui était habillé d'un long voile blanc, enroulé tactiquement autour de lui, de son corps de ses jambes, de ses bras, ressemblant ainsi à une toge, ornée de pierres précieuses et de bijoux luxueux, alors que son frère avait des vêtements en cuir, qui lui saillait à merveille. Sa musculature ressortait amplement, et c'était quelque chose de plutôt agréable à regarder. Cependant, Nastaé gambergeait trop pour s'en rendre compte, et lorsqu'il renvoya toute l'eau de leur corps, à l'Océan, pour les sécher entièrement, il fit attention à Nanti. Ce dernier n'avait pas arrêté de l'observer tout ce temps, et il finit par lui dire : « Je peux savoir ce qui accapare autant ton esprit ? », « Euh... Rien. Je réfléchissait à l'endroit où je pouvais t'emmener en premier ». Nanti n'en cru pas un mot, connaissant bien son frère. Malgré cela, il ne nia rien, et finit d'harnacher son arme sur son dos. « Es-tu au courant de ce qu'il se passe sur ses Terres ? », Nanti secoua la tête, mais désirait en apprendre plus de la part de son frère, sur les évènements Humains, actuel. « Une guerre va éclater. La plus grande de tous les temps. Les Sorciers se sont rebellé, et ils sèment le chaos total dans le monde entier. Ils n'ont pas encore conquit les mers, mais ça ne saurait tarder. Ce ne serait donc pas impossible que l'on tombe sur des mercenaires ou des mages noirs, prêt à nous asservir pour leur cause. Soyons prudent Ant'. ». Nanti écouta avec attention les dires de son frère. C'était important de savoir où ils mettaient les pieds et, apparemment, c'était dans un vrai merdier. Cependant, la route était longue et pleine d'embûches, alors il fallait bien commencer par un bout de toute manière. Dépassant le rivage, et la côté, Nanti dit : « Je t'ai vu partir avec Max tout à l'heure, que te voulait-il ? », « Je ne sais pas. Il m'a embrassé, et puis Novi est arrivé pour me défendre de l'approcher. Lui aussi doit faire parti de sa « collection privée ». Max m'a embrasser, et c'est moi qui ai chargé. Pourquoi cela ne m'étonne-t-il pas ? », « Et il ne t'a pas défendu ? », « Qui ? Max ? Non. Pour quelqu'un engagé dans la milice, je trouve qu'il n'a pas beaucoup de cran ni de courage... », « C'est un connard. Sérieusement, je savais même pas qu'il était pédé. », « Ouais... Moi non plus... ». Nanti avait prononcé sa dernière phrase avec animosité. Alors comme ça, il était comme Novi, à détester ceux qui aiment les hommes ? Nastaé devra faire attention, devant lui, à ce qu'il ne découvre rien. Il se félicita de ne lui avoir rien dévoilé ses pensées quelques minutes plus tôt, en sortant de l'eau.
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