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 Il est temps... [Test LVL 4 Hope | PNJ Jun - Solo][Terminé]

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Dim 18 Mar 2012, 18:55

« Je sais que je ne suis rien, et pourtant, je voudrais être encore moins... »
Test LVL 4 de Hope | PNJ Jun dans le rôle de Madame Irma
Il est temps – Jardin du savoir

On dit parfois que beaucoup de choses s'effacent avec le temps. Que Chronos emporte avec lui des souvenirs sombres et douloureux de l'enfance, le plus souvent. Que l'âme, en rencontrant l'amour, l'amitié, la haine, la crainte, la douleur, la tristesse, devient différente, plus forte. Que le temps parfait le physique et grandit le cœur. Que l'on se forge un moral grâce à de multiples aventures, et des rencontres inattendues. Que le monde s'ouvre à l'ambitieux et lui offre tout ce qu'il désire, s'il en est digne. Beaucoup on tenté de s'intégrer dans cet univers cruel et remplit de souffrance. Mais au delà de toute cette noirceur, il existe pourtant une infime lumière, qui brille de mille feux et illumine le cœur des voyageurs égarés, dans esprits torturés et des âmes brisées. Un lumière qui rappelle le soleil, qui donne la force d'aller de l'avant, qui guide les pas des fantômes perdus dans les méandres du temps et de l'espace, entre ciel et terre. Au fond, cette lumière, elle n'est que si fine, pratiquement sans pouvoir pour ceux pour qui l'ombre est déjà la principale compagne de vie. Et pourtant, elle englobe tout, elle signifie la survie, l'amour, la sûreté, mais surtout, un espoir, le dernier.

Pour Hope, l'espoir n'était plus qu'une paillette de poussière minuscule qui la tenait existante, comme un zombie. Elle n'avait plus rien. Plus de but, plus d'amis, plus que son cœur cassé comme une coquille de noix, un cœur qui saignait depuis tant de temps. Ce temps qui emporte tout avec lui, qui s'allie avec cet élément libre et doux, le vent. Lui aussi emporte tout, même l'espoir. C'est lui qui a mener l'Espoir ici, qui l'a déposer, sans explications, dans ce monde où tout semble en dehors de la réalité, comme si quelqu'un avait effacer d'un coup tout un pan de la vie. Oui, Hope avait l'impression d'être dans un univers de vide, blanc, sans rien. Elle se sentait comme au milieu d'une tempête de sable où chaque grain aurait été remplacé par des sentiments contradictoires. Elle ne tenait plus à rien d'autre que ses proches, qui devaient la prendre pour une lâche, une égoïste, une femme sans cœur. Et ils auraient vu juste. Elle n'avait plus de cœur, plus de larmes même, pour pleurer son abandon et sa solitude, et cette fichue règle. Elle pouvait plonger dans l'oubli comme elle voulait, quand elle voulait, mais elle n'avait pas besoin. On l'oubliait déjà simplement. Elle était comme une brise qui passe, qu'on sent sur sa joue puis qu'on oublie à la seconde suivante. On la vénère pour la tendresse et la fraicheur qu'elle offre puis ensuite, c'est terminé, elle ne compte plus.

La jeune femme n'en était plus une. Elle n'était plus qu'une âme errante, seule dans un monde où personne ne comprend rien. Elle avait l'impression de revivre les années qui avaient suivies le massacre de son village. Ces années de solitude, jusqu'à la découverte de Stars. Maintenant, même son cygne n'était pas avec elle. Hope ne savait même pas si elle se souvenait d'elle... Et peu importait maintenant. Elle n'était plus. Elle était juste là. En figurante d'un film étrange, d'une scène sans intérêt, où le personnage rêve un avenir beau et simple et où soudain, le temps se fige, comme pour lui montrer que l'avenir n'existe pas, ou qu'il n'est concret que dans ses songes. Un paradoxe emplit de désespoir. A force, Hope avait comprit que Snow avait raison sur toute la ligne. Elle était l'Espoir et il semblait que pour elle même, le sort soit inversé. Sa mère avait fait une belle erreur en la nommant ainsi et Hope regrettait sa mort en ce instant. Pas parce qu'elle lui manquait, mais pour lui montrer ce qu'elle avait fait d'elle avec cette appellation. A ce moment, c'était la haine qui dominait les sentiments de la jeune Rehla. Plus si jeune que cela... mais encore tellement inculte...

Maintenant, elle se trouvait dans cet endroit nouveau. Il y avait un long chemin, une allée blanche, immaculée, de petits cailloux recouvrant ce sol plat. Il sillonnait entre des allées de fleurs et d'arbustes. Hope elle ne voyait aucune couleur, aucune joie dans ce lieux qu'elle trouvait terne en cette saison sèche qu'elle l'automne. Elle marchait lentement sur le chemin, sa capuche noire cachant son visage gris et sale de la poussière du temps, depuis trop longtemps accumulée sur cette peau satinée. Il y avait peu de passants et cela arrangeait bien les affaires de la jeune femme. Cela évitait les regards étranges dans sa direction. Elle préférait qu'on l'oublie dans ce genre d'endroit. Elle marchait lentement sur le sentier de graviers clairs, la tête ailleurs, ses pensées bercées par de doux alizés. Elle ferma les yeux et huma l'air. Il était parfumé de cerise et de cannelle. Un parfum étrange ici. Elle ne connaissait pas ce lieux mais doutait qu'on y trouve des cerisiers, surtout pas en cette saison, encore moins de la cannelle... Elle avança sur le chemin, foulant le sol avec légèreté et désespoir, observant sous son capuchon de jais les alentours.

Bientôt, elle arriva à une intersection. Elle n'avait pas tellement de choix et ne pouvait de toute façon pas choisir. Deux options, deux destins. A l'époque, elle avait eut deux aussi et elle avait choisit la difficulté et la douleur. Elle avait tenté et cela avait échoué. Elle n'avait pas pu revenir en arrière et cela lui coûtait maintenant son âme. Sa liberté, elle ne pouvait même pas dire qu'elle était intacte... Car même si elle était seule dans ce monde, sans personne pour lui donner des ordres, elle était régit par des lois raciales auxquelles elle ne pouvait se soustraire et qui lui rongeaient l'esprit et aspiraient ses dernière gouttes de vie. Hope ne savait que faire et si elle était ici, c'était parce que le hasard l'y avait guidé, simplement. Elle ne cherchait plus la complexité des choses et se fichait d'avoir une raison de fouler cette terre pierreuse. Elle dansait un ballet macabre avec les feuilles mortes et le vent, dans cet endroit terne et vide de sens. Et on lui demandait de choisir un chemin parmi deux. Ce qu'elle fit. Elle se dirigea vers la gauche lentement, sans se demander ce qu'elle trouverait au bout. La mort ? Cela aurait arrangé ses affaires, car elle avait juré de ne pas se donner la mort. Elle devait donc attendre qu'une âme charitable le fasse à sa place... ce qui n'était pas chose facile car elle devait aussi se défendre contre son « sauveur », sinon, cela comptait comme une mort volontaire...

Hope réfléchissait à cela lorsque qu'un corbeau s'envola d'un arbre en croassant. La jeune femme eut un frisson et elle se stoppa. Devant elle se dressaient de hautes statues fortement atteintes par le temps pour certaines. Elle paraissait comme des sculptures antiques dans ce paysage sombre d'automne et parmi les tapis de feuilles, on aurait dit des créations de la Méduse. La Rehla regarda autour de ces œuvres grotesques à son goût et n'y vit qu'une multitudes de feuilles tomber et des corbeaux qui trônaient sur le bras ou la jambe d'inconnus. Elle ferma un instant les yeux et lorsqu'elle les rouvrit, il lui sembla que quelque chose avait changé, sans qu'elle ne puisse dire quoi. Elle observa bien et ne trouva rien. Si ce n'était une que quelque chose tomba parmi les tourbillons de feuille, quelque chose qui n'était pas une feuille. Hope s'approcha pour voir de quoi il s'agissait et trouva une étrange carte marqué d'une étoile dans un cercle. Elle fronça les sourcils. Elle connaissait cette carte. C'était la carte des « vœux » de son jeu de tarot magique qu'elle utilisait avant pour lire l'avenir. Cependant, celle ci ne faisait pas partie de son jeu, les bordures dorés n'étaient pas les siennes. La jeune femme allait se dire que quelqu'un l'avait oublié ici et que cette personne n'avait pas de chance mais son besoin de savoir reprit le dessus et la curiosité fut la plus forte. Elle alla déposer la carte sur un banc de pierre près de deux statues de nues qui tenait des couronnes au dessus d'un soleil. Puis elle s'assit à côté et ferma les yeux. Elle ferma son esprit et fit le vide puis alors, elle se laissa ses pensées dériver... « Je souhaite disparaître... Je veux la paix, je veux la simplicité, je veux la tendresse... »
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Jeu 22 Mar 2012, 00:52

    Spoiler:

    Une légende raconte que la lune serait tombée amoureuse de la terre au premier regard qu'elle posa sur cette dernière. Cependant, cette lune à l'apparence si froide avait un concurrent direct : le soleil, qui lui réchauffait la terre, l'éclairant de ses chauds rayons, donnant à la végétation toute sa splendeur. La lune, elle, possédait des rayons plus doux et froids, des rayons qui faisaient que chaque fleurs, la nuit, refermaient ses pétales pour se mettre à l'abri de l'obscurité de la nuit, que chaque animal vivant de jour dormaient alors, laissant aux créatures de la nuit le loisir d'accomplir leurs noirs desseins. Et la terre n'avait d'yeux que pour le soleil, admirant sa chaleur, admirant son éclat, la prestance de l'astre qui accomplissait milles merveilles. Pourtant, la lune essayait de plaire à la terre, d'attirer l'attention de celle qui ne faisait que l'ignorer, rendant l'amour de la lune à sens unique, un amour douloureux. Et alors, une nuit, la lune ne put retenir ses larmes plus longtemps. L'on dit que ce sont de ses larmes que naquirent les étoiles, illuminant le ciel de leur beauté. Pourtant, la terre resta indifférente à sa froide compagne, refusant de lui donner son cœur. Cependant, s'il y a quelque chose qui ne disparut jamais chez l'astre lunaire, malgré sa tristesse éternelle, se fut l'espoir, l'espoir qu'un jour la terre la remarque, l'espoir qu'un jour, elle lui sourit enfin. Et cet espoir est le sentiment le plus beau existant sur ces terres, compagnon d'âmes en détresse, compagnon de celui qui se retrouve plus bas que terre, compagnon de celle qui souhaite retrouver la liberté. Chacun d'entre nous ressentons l'espoir et lorsque cet espoir, ultime sentiment brillant dans le regard du guerrier qui va mourir, oui, lorsque cet espoir disparaît, alors c'est la fin, la fin de la vie...

    Pourtant, l'espoir peut être redonné, il suffit parfois d'un simple sourire, d'une simple parole, du hasard d'une rencontre. Et, suivant de très prêt la vie d'une jeune femme qu'elle avait prénommé Hope, celle qui se faisait appeler madame Irma, ne pouvait que constater, à son plus grande regret, que l'espoir quittait cette jeune femme peu à peu. La condition de Rehla était tellement difficile à accepter que cela n'était guère étonnant mais ce désespoir la frappant, était bien plus profond que cela, remontant à son passé, un passé que l'on pouvait aisément qualifier de malheureux. Pourtant, chaque être avait un passé, mais chaque individu n'était pas Rehla. Oh oui, quelle dure tâche que celle de pouvoir tout connaître du passé des personnes que l'on croisait, quel dur labeur que celui de pouvoir lire le futur, détenir la vérité. Un adage disait que toute vérité n'était point bonne à dire et celui-ci était véridique. Cependant, la vie d'un Rehla consistait sans doute à faire ce qui était juste, à lire les messages écrits dans le ciel, selon les étoiles, ces filles de la lune, ses larmes. Et pourtant, pourtant, un Rehla était condamné à être oublié, telle une feuille morte tombant de l'arbre sans attirer l'attention plus de quelques secondes, étant condamné à l'oubli. Et cela pouvait sembler aussi triste que l'amour de la lune pour la terre...

    Madame Irma avait conscience du désespoir de Hope, un désespoir qui rongeait la jeune femme au point que cette dernière souhaite mourir. Et c'est pour cela qu'elle avait choisis d'intervenir, d'apparaître devant celle qui était en fait sa fille. Leur passé était douloureux mais peut-être était-il temps pour la jeune femme d'y faire face, de passer à autre chose, de sourire à l'avenir. C'est lorsque Hope ferma les yeux que quelque chose d'extraordinaire se produisit : une forme sortit de la carte du choix, se matérialisant aux côtés de la Rehla sous la forme de sa préceptrice. Comme répondant à ses souhaits silencieux, la voyante dit :

    « Ce que tu souhaites semble impossible pour le moment ma chère, surtout de disparaître, mais peut-être obtiendras-tu le reste en te laissant envahir de nouveau par l'espoir que tu représentes, en faisant la paix avec toi-même et ton passé... »

    Puis, après ces quelques mots, madame Irma sourit tendrement à Hope.
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Jeu 12 Avr 2012, 14:39


Hope se laissait de nouveau envahir par cette sensation familière d'unicité avec le temps, l'espace et les objets. Elle n'était plus présente que corporellement, son esprit voyageant dans les méandres d'un monde qu'elle connaissait par cœur. Elle lisait à travers les strates éternelles du temps et traversait les différentes couches sans difficulté. Du moins, auparavant... Parce qu'à l'époque, cela lui semblait naturel. Parce qu'à l'époque, l'ignorance la faisait encore sourire. Parce qu'avant, elle trouvait ça juste et bon de révéler l'avenir de ses clients, de tous ceux qui passaient des heures en sa présence afin de connaître ce qui leur arriverait, plus tard... Et Hope était heureuse de voyager ainsi, de trouver des réponses à toutes les questions de ces gens. Avec le temps, cette passion s'est tarie mais jamais elle n'a disparue et Hope aime encore voyager dans le temps. Seulement, on lui interdit de dire ce qu'elle y voit, du moins à ceux qui n'appartiennent pas à sa race. Savent-ils tous qu'elle les hait ? Savent-ils qu'elle déteste parler avec ces êtres qu'elle juges incapables et lâches ? Très certainement, car après tout, ils savent tout...

Hope sait, elle aussi. Mais elle se tait, comme tout le monde. Parce que parfois parler est une erreur pire que le silence infini et mystérieux. Les paroles peuvent blesser, profondément, plus que les actes même. Beaucoup des paroles de la jeune femme ont blessé. Beaucoup ont tué. Et pourtant, Hope n'a pas été punie. Simplement parce qu'avant, elle était une inculte, ignorante de tout. Alors on lui pardonne. Cependant, elle mériterait de mourir pour tous ces crimes indirects. Oh oui largement, et au moins autant que des meurtriers de sang froid. Mais on la garde en vie, sachant que pour elle, cette mort serait une délivrance, un moyen de s'échapper, enfin libre de vivre ailleurs, de vivre sa mort. Et ce serait un cadeau de lui offrir de qu'elle désire plus que tout. Parce qu'en ce monde, il faut mériter ce qu'on gagne et qu'elle ne le mérite pas encore... Elle souhaite cette mort, c'est pourquoi elle la demande à cet esprit, la carte des vœux, même si elle sait qu'il a peu de chance que quelque chose ressorte de cette requête désespérée. Et pourtant...

Voici qu'une fumée envahit l'air soudain. Hope rouvre les yeux subitement, son esprit voyageur revient d'un coup et lui coupe le souffle un instant. La fumée se dissipe, lentement. Et enfin on aperçoit une silhouette fine à travers la brume dorée. Une femme se tient là, à son côté et elle sourit. Rien qu'à la voir ainsi, parmi les décombres d'un lieu mort et abandonné, enveloppé dans un linceul d'argent, elle semble magnifique... La beauté incarnée en un être de chair et de sang. Qui aurait pu croire que l'abstrait pouvait ainsi apparaître ? Rien qu'un fou, quelqu'un qui rêve et qui croit. Et à bien y réfléchir, Hope n'était-elle pas de ceux-ci ? Comme tous, évidemment. Car qui ne croit plus et ne rêve est déjà mort. On peut exister sans ces deux essentiels, mais on ne peut vivre, c'est un fait. Les rêves forgent la conscience, l'imaginaire, ils donnent un but, une évasion... Et sans cela, où vit-on ? Dans les Limbes. Les ténèbres sont votre quotidien et l'infini vous enveloppe, pour toujours... Hope peut sortir de ses propres Limbes, celles qu'elle s'est elle même érigées autour de son âme, mais les non-rêveurs ne le peuvent qu'en rejoignant le ciel. Bien que selon des dires, l'esprit reste toujours prisonnier de ces ombres éternelles.

Cette femme là semblait faite de rêve, existait-elle vraiment ou était-elle pure fiction de l'esprit de la jeune Rehla ? Ses paroles, proférées d'une voix douce et compréhensive ne venaient pas de loin, comme dans les songes. Non, elle était bien réelle et même si un moment Hope chercha à qui elle parlait ainsi, elle comprit rapidement que c'était à elle que s'adressait cette incarnation de l'Espoir. Paradoxalement, c'était elle qui devait l'être, dans la toute logique des choses. Mais dans la logique de la situation, l'espoir apparaît en celui qui qui vient le redonner, et ainsi, c'était cette sublime femme... Hope savait maintenant qu'elle ne sortait pas de son imagination, mais bien de la carte des vœux. Cependant, elle ressemblait à une femme qui revenait souvent dans ses rêves, une femme qu'elle n'avait pas pu définir et qui parfois la conseillait dans les moments de désespoir. Les méandres de l'inconscient sont impossible à déchiffrer et cet être de lumière pouvait tout aussi bien être une sculpture de son esprit faite à partir de ses souvenirs nocturnes. Mais elle se tenait bien là, devant elle et elle lui parlait.

Hope ferma les yeux lorsqu'elle entendit ce qu'elle venait de lui dire et des larmes discrètes roulèrent sur ses joues. Elle ne chercha pas à les masquer, certaine que cette fois n'était pas là pour juger sa sensibilité mais bien pour l'aider à redevenir vivante et elle-même. Elle ne pouvait pas disparaître, la femme venait n'en énoncer l'impossibilité mais elle devait pour vivre de nouveau faire la paix avec elle même et surtout, avec son passé, recouvrer l'espoir qui l'envahissait auparavant et avait en soi permit qu'elle devienne cette Rehla ambitieuse, vengeresse, combattante et aimante, serviable... Il fallait qu'elle se retrouve, pas comme elle était encore quelques années avant, mais qu'elle retrouve une joie, un but de continuer de respirer. Et il semble que la femme savait que c'était le doute et la haine qu'elle avait envers elle même ainsi de douloureux souvenirs qui l'empêchaient de se remplir les poumons d'air pur et frais, de joie et de bonheur. Mais pouvait-elle réellement faire la paix avec tous ces événements qui la rongeaient ? Si elle le disait, c'est que c'était faisable... Hope cependant était encore très incertaine de sa propre capacité à y arriver. Cette femme la connaissait-elle suffisamment pour être si sûre d'elle ? Il fallait pourtant essayer...

« Comment gagner la paix ? Je ne connais que la guerre... La paix est tellement rare, et tellement difficile à atteindre. Je n'y arriverai pas... Du moins, pas seule... »
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Lun 30 Avr 2012, 10:31

« Qui vit en paix avec lui même, vit en paix avec l'univers. »

    La paix, une notion si simple mais pourtant si difficile à obtenir. Combien d'heures le monde avait-il été en paix totale, combien de minutes s'étaient écoulées sans qu'un individu se fasse assassiner par une personne éprouvant de la haine à son égard? Chaque personne souhaitait quelque part cette paix, mais les comportements de chacun la provoquait, tout simplement parce que chacun pensait différemment, parce que chacun pouvait à tout moment franchir la limite du raisonnable, du supportable, parce que chacun n'était pas à l'abri d'éprouver une haine aveugle, une rage destructrice. Les souverains de ce monde, de par leurs décisions pouvaient provoquer cette paix, ou, au contraire, l'annihiler. Les individus, de par leurs différences, leur incompréhension de l'autre, leur naïveté, pouvaient également jouer sur le cour du destin, se laissant guider ou guidant. Et quoi que l'on fasse, la paix et la guerre semblaient être des sœurs jumelles immortelles se partageant un seul trône en alternance.

    Et si la paix sur ces terres était difficile à obtenir lorsque sa sœur embrasait les cœurs, ce n'était rien en comparaison de l'obtention de celle-ci lorsque la guerre avait éclaté dans son propre être, lorsque le bourreau, le tyran n'était que le reflet que nous renvoyait le miroir. Cette paix ne semblait alors qu'illusoire, qu'une simple chimère, impossible à atteindre. Et pourtant, en considérant avec bienveillance et esprit constructif les blessures du passé, cette paix était sans doute possible. C'était ce qui devait s'opérer dans l'esprit de Hope, un profond changement, une révolution qui la tirerait vers le haut, lui ferait reprendre le goût de la vie. Il n'était point honteux de ressentir les sentiments qu'étaient ceux de la jeune Rehla, chaque individu possédait ses victoires et ses défaites, des moments de bienêtre et de malêtre. Le principal était d'éloigner l'orage, la tempête le plus loin possible afin que le soleil puisse briller de nouveau, réchauffant le cœur de la personne auparavant meurtrie de ses doux rayons.

    Madame Irma sourit de nouveau à la jeune femme assise à côté d'elle sur le banc. C'était un sourire doux, aimant, rassurant. Puis, semblant changer de sujet sans pour autant que cela soit le cas, elle regarda les statuts au loin, s'interrogeant à haute voix :

    « Je me demande si les grands de ce monde ont toujours été en paix avec eux-mêmes. Il est probable que non, qu'en penses-tu? »

    La plupart des statuts qui se trouvaient ici représentaient les êtres qui avaient marqué ces terres, des dieux, des souverains, des personnes sans titre mais qui avaient fait de grandes choses. Pourtant, il était aisé de comprendre que chacun d'eux avaient eu un passé, un passé parfois difficile. Madame Irma regarda l'une des statuts du parc qui semblait intacte, entretenue durant toutes ces années : la reine du mal. Cette femme était réputée sans cœur, et pourtant, elle était constamment en guerre avec elle même, avec les sentiments anormales qu'elle ressentait alors qu'elle devait répandre la discorde, l'horreur sur son passage. Pourtant, l'amour l'avait sauvé, un individu avait su la comprendre, l'aider, l'aimer comme elle était, voir la femme derrière le statut. Chaque personne pouvait faire la paix avec elle-même, mais Hope avait raison dans un sens :

    « Tu es la seule à pouvoir purifier ton être du mal qui te ronge, en le voulant, en acceptant. Cependant, tu as raison, seule, c'est toujours plus difficile, parfois impossible sans une volonté à toute épreuve. »

    Madame Irma marqua une pause avant d'ajouter en tendant l'une de ses mains à la jeune Rehla :

    « C'est pourquoi je suis ici, pour t'aider, t'épauler, faire renaître en toi l'espoir. Si tu le veux bien entendu. »

    Contempler Hope ainsi était une blessure pour la femme qui lui proposait son aide et elle souhaitait réellement la sortir de cet état de désespérance. Car la Rehla avait un grand avenir devant elle. Seulement, il fallait qu'elle empreinte le bon chemin, sinon elle se perdrait sans doute dans le néant à jamais. Il était temps, l'heure avait sonné de faire entrer de nouveau le soleil dans sa vie.
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Lun 30 Avr 2012, 17:06



Il y avait très peu de moments dans sa vie où Hope s'était sentie en paix, véritablement. Et ces moments remontaient très loin dans le temps, à sa petite enfance. Quand le monde autour d'elle lui paraissait encore lumineux et beau. Quand l'eau était rafraichissante et douce, quand le chant des oiseau sonnait encore juste à ses oreilles et que sa vie lui semblait un don du ciel, inestimable. Toutes ces croyances lui paraissaient maintenant si naïves. Mais un enfant n'est-il pas sensé être innocent et ignorant du mal en ce monde ? Elle l'avait été pendant de longues années, et elle regrettait ces instants d'ignorance. Bien que certains le nomme « don », Hope elle trouvait plus approprié d'appelé le pouvoir de son peuple « malédiction ». Oui, pour elle, savoir ainsi était une mauvaise chose, et elle aurait donné beaucoup ne plus savoir. Elle avait bien offert sa confiance aveugle à un vampire inconnu pour cela, et aujourd'hui, elle serait prête à refaire de même, sans craintes. Car elle le savait – et c'était le problème justement – c'était ce savoir qui la rongeait et l'empêchait de vivre.

Ce qu'elle voulait maintenant, en cet instant paisible, au milieu des statue d'hommes et de femmes à la stature plus imposante que jamais, c'était retourner dans ce temps où elle souriait, où elle savait profiter ce qu'on lui donnait et où elle n'était pas encore seule... Elle se rappelait encore, sa mère lui chantant de douces mélodies afin qu'elle s'endorme les soirs, son doux visage, si serein. Cela avait duré des années, et jamais elle ne s'en était lassée. Elle aurait aimé retrouvé ce calme heureux, et entendre de nouveau la magnifique voix de sa mère, avant que tout ne bascule ce jour de drame. Elle pouvait le dire sans honte maintenant, elle se sentait, ce qui lui avait le plus manqué étaient ces moments en tête à tête, avec pour seule musique de fond et pour seul décors l'illumination de la femme qui avait compté, comptait et compterait toujours le plus pour elle.

Hope chassa ces idées sombres, revenant à la dure réalité. La femme à son côté lui souriait et la Rehla, sans trop savoir pourquoi, lui rendit ce sourire rassurant. Bizarrement, elle se sentait en sécurité ici, et elle sentait qu'elle voulait l'aider, sans comprendre pourquoi elle faisait cela pour une inconnue, qui plus est en plein dépression. D'habitude, elle exaspérait les gens qui fuyaient ou devenaient fous de rester avec elle. Peu d'entre eux avaient eut le courage de la soutenir, et envers, tous ceux là, Hope avait une reconnaissance sans limite. Que cette femme apparaisse pile au moment où tout semblait véritablement perdu était une étrange coïncidence, un don du ciel peut-être – bien qu'elle se refuse à croire ce genre de choses –. Elle regarda les statues autour d'elle, intriguée par ce que la femme venait de lui faire remarquer. C'est vrai, avaient-ils été en paix, tous ces personnages aux allures si fières et parfois provocante ? Hope en doutait. Cependant, elle ne voyait pas vraiment le rapport avec elle, ou refusait de le voir... Elle n'était qu'une pauvre fille vagabondant seule en des terres nues, dans les ténèbres et le désespoir. Aucune comparaison possible entre elle et ces statues d'êtres si importants... Et pourtant, ils ne devaient pas avoir eut des vies très différentes de la sienne, en y réfléchissant. Alors oui, Hope était d'accord, ils ne devaient pas avoir été toujours en paix avec eux-mêmes.

La femme vint lui prendre la main, ce qui fit sursauter Hope, en pleine réflexion. Elle se détendit aussitôt au contact de cette poigne douce et aimante et écouta avec attention ce que son étrange sauveuse lui disait. Elle l'aiderait, malgré qu'elle doive purifier seule son âme, elle serait à ses côtés dans cette épreuve. Pourquoi ? Ce fut la première question qui vint à l'esprit de la jeune femme. Pourquoi faire tout ceci pour elle ? Pourquoi elle et pas quelqu'un d'autre ? Après tout, il devait y avoir nombre de personne dans la détresse aux alentours. D'intenses interrogations qui firent froncer les sourcils de la Rehla qui retira sa main de celle de la femme. Elle se méfiait, comme elle l'avait toujours fait. Mais en même temps, si cette femme lui voulait uniquement du bien, pourquoi refuser son aide ?

« Oui, je voudrais que vous m'aidiez... »

Elle ne mentait pas, elle ne savait pas mentir... Cela lui arracha un sourire, lorsqu'elle repensa à sa rencontre avec Snow, juste après son départ du bonheur et avant son épopée vers de nouveaux horizons. Le jeune Rehla l'avait beaucoup aidé, tout comme Alec dans les Terres Arides, et la joie de vivre de Gioia dans l'Antre des Damnés... Tous ces visages connus et qui lui avait redonné le goût de la vie, pour une temps seulement. Car bien vite, les ombres s'étaient de nouveau emparées de son âme et aujourd'hui, elle n'arrivait plus à s'en défaire. Dans un accès de désespoir, Hope reprit les mains de la femme dans les siennes et plongea son regard turquoise dans les yeux hypnotiques de son interlocutrice. Sa voix était suppliante.

« Aidez moi, je vous en prie ! Je ne peux plus vivre comme une Ombre ! La souffrance me ronge, je n'arrive plus à penser à autre chose ! Jour et nuit ne sont plus différents pour moi et je sens mon esprit errer de plus en plus aux portes de limbes... Je veux vivre ou mourir, mais je veux seulement être libérée de tout ce mal, je vais devenir folle, se ce n'est pas déjà fait... »

Elle fit une pause, serrant les mains de la femme contre elle, tremblante. Puis elle poursuivit, toujours aussi fébrile, presque inconsciente de ce qu'elle dictait comme un automate, ce à quoi elle pensait à chaque seconde.

« Je ne sais pas pourquoi vous faites tout ça pour moi, et il ne serait pas juste de dire que je m'en fiche... Mais je tiens à vous dire que si vous m'aidez, vous aurez toute ma gratitude, et mon amour. Je n'ai que cela à vous offrir, et j'en suis désolée... Vous auriez déjà du courage de vous occupé de mon cas qu'on dit désespérée, tout comme je le suis... »

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Mar 22 Mai 2012, 22:42

    ~ La musique qui nous lie ~

    Lorsque nous fermons les yeux par une belle après midi, assis sur un banc, ou par une nuit éclairé par des milliers d'étoiles, dans notre lit, il nous vient souvent des images du passé, laissant la mélancolie s'installer petit à petit, la nostalgie. Car les évènements passés sont révolus à jamais, tel le souffle doux du vent caressant notre joue; à peine avons nous le temps d'y songer que ce dernier est déjà parti bien loin, caressant sur son passage des dizaines d'autres joues. Un dilemme existe dans la vie de tout être : celui qui consiste à profiter de chaque instant. Comment profiter de tous les instants? Comment savoir quel moment sera important, quel moment que nous avons raté sera à tout jamais gravé dans notre esprit, notre âme souffrant de mille regrets, de mille remords. Oh lorsque l'on repense à ces instants, l'on peut voir l'ombre de notre vie actuelle, avoir honte de ce passé qui ne reflète à notre sens pas ce que l'on est devenu, essayer de le cacher. Mais, parfois, ce passé ouvre les cicatrices de notre cœur, les fissures qui avec le temps avaient réussis à disparaître. Et lorsque tel est le cas, nos pensées sont remplies de souffrance, de questions : pourquoi la vie que je mène à présent n'est que malheur? Pourquoi est ce que la douceur du passé ne baigne pas mon présent? Qu'ai je fait pour mériter une telle descente en enfer?

    Mais y songer apporte-t-il réellement quelque chose? Ne vaut-il pas mieux oublier ce qui fait que nous paressons si misérable à présent? Ne vaut-il pas mieux choisir la facilité et en finir une bonne fois pour toute? Mais dans ce monde, mourir a-t-il réellement un sens? Se suicider condamne les êtres à devenir Ombre alors à quoi bon chercher désespérément la mort lorsque l'on sait que ce sera uniquement pour vivre une existence encore plus damnée que la précédente?

    Madame Irma regardait sa fille, cette enfant qui semblait si perdue, désespérée, qui ne trouvait plus de solution. Elle la voyait encore petite, pleine de vie et elle souhaitait que la Hope du futur soit semblable à celle du passé. Chaque personne ici bas ne peut se douter du sentiment que ressentent les parents lorsque leurs enfants se sentent mal, ce mélange de tristesse et de culpabilité. Est ce leur faute si l'être tant chéri se sent si mal? Sont-ils blâmables? Ce sentiment n'est à conseiller à nul individu, si déchirant, si douloureux. Pourtant, il faut sourire, réconforter son enfant du mieux que l'on peut, faire son maximum. Car ce petit être que ces parents ont tenu dans leur bras alors qu'ils étaient qu'un nourrisson, ce petit être a le droit à un avenir prodigieux, n'est ce pas le but des parents? N'est ce pas ce en quoi il aspire pour leurs enfants?

    Madame Irma n'était pas différente des autres, elle aimait Hope, de tout son cœur, de toute son âme, et elle ne souhaitait que son bien. Elle la regardait avec des yeux aimants, remplis d'une douceur qui n'est possible que venant d'une mère à sa fille. Oui, elle allait l'aider, elle allait lui faire retrouver sa joie de vivre. Elle l'espérait, car plonger dans le spleen n'était pas une bonne chose. Madame Irma sourit à sa fille, avançant sa main doucement vers celle-ci, lui attrapant l'épaule d'un geste réconfortant en l'attirant à elle, l'obligeant à venir poser sa tête contre son épaule. La femme finit par murmurer :

    « Ferme les yeux Hope, et laisse toi emporter par la magie qui nous lie... »

    Doucement, la Rehla se mit à chanter une chanson lente, magnifique, une chanson qui sonnait le commencement du voyage de Hope, un voyage qui lui rendrait sa joie de vivre, qui changerait son état, qui lui ferait aimer le présent autant que le passé. Mais où ce chant magique conduirait-il la jeune femme? Dans le passé, dans l'avenir? L'emmenait-il au moins quelque part?

    Les feuilles emportées par le vent se baladait au grès de celui-ci, tombant sur le sol comme si l'automne arrivait. Pourtant, dans le jardin du savoir, est ce que les saisons n'étaient point que des illusions? Est ce que tout cela était vrai? Est ce que Hope et Madame Irma était encore sur ce banc? Ou étaient-elles ailleurs, quelque part, coincées entre rêve et réalité?

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Dim 27 Mai 2012, 15:35

Il est parfois plus simple de fuir, s'en aller loin, au delà des choses, et oublier. Est-il simple d'oublier cependant ? Peut-on ainsi partir et abandonner sa vie au Vent ? Confier son âme aux douces brises, qu'elle s'envole avec elles, heureuse et libre enfin... Hope aurait aimé être le vent, la foudre, le feu, l'eau, la terre, tout sauf elle-même. Jamais elle ne s'était sentie véritablement elle, depuis ce jour funeste qu'avait été la destruction de son village, de sa famille. Elle aimait la vie avant, l'amour, elle riait, chantait, dansait sous les arbres en fleurs. Une enfant heureuse, joyeuse, adorable et douée. Qu'était-elle maintenant ? Une Rehla qui avait renié ce qu'elle devait être, renoncé aux conventions de sa race, et refusait la vérité, de peur qu'elle ne l'engloutisse encore un peu plus dans une détresse inéluctable.

Hope obéit et ferma les yeux. Elle voulait s'enfuir et cette femme lui en donnait la possibilité. Pourquoi refuser ? L'esprit de la jeune femme était lavé de tous soupçon. Elle avait en la voyante une confiance aveugle dont elle n'arrivait pas déceler l'origine. Elle se laissa faire et, sans résister, elle s'en alla dans un tourbillon de douceur et de lumière aux côtés de sa sauveuse. Celle ci lui offrait la délivrance et le salut, elle lui donnait sa vie en offrande, son âme et tout ce qui lui restait. Hope ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait. Vivre ? Être libre ? Comprendre ? Savoir ? Le Savoir. En cet instant, elle le repoussait. Elle détestait ce qu'elle savait, tout comme ce qu'elle ne savait pas. Mais finalement, elle se disait que ce n'était pas plus mal parfois, ne rien savoir. Elle se souvenait de ce jour : Alec, une rencontre plutôt mal partie, une sensation de vie étrange puis une aventure inoubliable et vive. Un des rares moments depuis son départ où la jeune femme s'était sentie véritablement vivre. Alors qu'avant, elle ne faisait qu'exister.

Une fumée noire apparut, formant des objets et des formes que Hope connaissait par cœur. Des visage qui venaient soudain sur elle et s'évaporait au dernier moment, des rires sadiques, joyeux, des lieux sinistres et d'autres emplis de sons, de rires d'enfants, de chants merveilleux. La caresse du vent sur sa joue. La beauté des choses dans ses yeux. Sa main dans la mienne. Unies. Ne faisant qu'un. Où était-elle ? Dans un monde de rêves, d'idéal, de vœux exaucés... Un monde utopique, invisible, éternel, infini, unique et irréel. L'imaginaire peut faire beaucoup. Surtout pour les âmes au désespoir. Comme la sienne, comme la tienne. Que voulait-elle au juste ? Lui montrer qu'au delà de toute la souffrance, la douleur, le Mal et la Mort, il pouvait y avoir quelque endroits vraiment Idéals ? Ou simplement la faire voyager afin qu'elle oublie les Ombres et vive enfin... Hope ne voulait rien savoir. Elle se sentait juste bien. Seule avec une femme étrange à son côté, qui lui souriait comme on sourit à un enfant les soirs d'orages, pour le rassurer et calmer ses craintes. En cet instant, Hope n'en avait aucune. Dans le songe, elle se tourna vers la voyante.

« Qu'est ce qui nous lie ? Qu'est ce qui me lie à mon peuple, si ce n'est l'obligation que j'ai d'obéir à ses lois comme les autres ? »

Dans le lieu nouveau et imaginaire régnait une ambiance légère, tendre. Hope semblait flotter dans du coton. La magie qui nous lie. Quelle était-elle ? Celle de l'amour ? La Rehla n'aimait pas. Elle ne pouvait pas. Le peu d'amour qu'elle offrait à tous était noyé sans peine dans sa haine profonde. Ici, elle ne ressentait rien de tout cela. Qu'un sentiment d'impuissance et de sérénité. Depuis bien longtemps elle n'avait pas put se laisser aller ainsi, dans les bras d'une inconnue, dans une vision merveilleuse... Et sa question était véritablement ce qui la bloquait dans tout ce qu'elle cherchait à entreprendre. Car si son être seul la reliait aux Rehlas, qu'avait d'elle d'autre de commun avec ses congénères qu'elle avait tant de mal à comprendre ? Si la magie la liait à cette femme qui leur appartenait, quelle entité la liait elle avec le monde ? Un soupir s'échappa dans le lointain, comme un souffle du vent, il vint résonner aux oreilles de Hope. Elle se laissa envelopper dans cet alizé nuageux. Puis, impassible, elle regarda venir au loin une silhouette qui lui semblait étrangement familière. Elle n'était qu'une ombre mais ses contours rappelaient à la jeune femme un passé proche qu'elle avait quitté par dépit et parce qu'elle semblait ne rien avoir à y faire. Elle n'arrivait pas à mettre un nom sur l'inconnue qui approchait. Elle jura et attendit qu'elle soit suffisamment proche pour la définir. Elle eut un hoquet de surprise et mit ses mains sur sa bouche.

« Toi »
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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Sam 02 Juin 2012, 20:12

    Un dicton dit qu'il n'y a pas de plus cruel juge que soi-même? Mais est ce vrai? Surement, car lorsque l'on regarde notre reflet dans un glace, on peut y voir la beauté de notre être, mais également tous ces défauts, ces choses que l'on essaye de cacher au monde par un sourire cachant notre tristesse, par un rire forcé pour ne pas offensé, par des mensonges que l'on énonce plus ou moins inconsciemment. Mais lorsque l'on se regarde nous-même, notre reflet, celui qui aux yeux des autres représente quelque chose que l'on a façonné, oui, lorsque l'on regarde ce reflet, nous nous voyons tel que nous sommes véritablement, au delà des apparences : des âmes tourmentées, en colère, haineuses, envieuses. Peu de gens peuvent se regarder dans le miroir en se trouvant parfait, sans rien avoir à se reprocher. Alors, comme pour écarter le maléfice du miroir, nous nous recoiffons, notre attention se portant sur des choses sans importances, futiles. Car le pouvoir du miroir est grand et ensorcellera quiconque cherchera à réellement se regarder dedans, qui voudra réellement s'y retrouver. Car les yeux sont le miroir de l'âme et dans notre reflet, notre âme nous est dévoilée.

    Cet exercice était justement celui que madame Irma soumettait à sa fille dans ce monde étrange, celui fait de rêves, celui fait d'illusions. Sauf que cette dernière n'était pas réellement elle, l'avait été par le passé, à l'époque où Hope croquait la vie à pleine dent, où elle l'aimait, où elle était capable d'apporter espoir, d'apporter le bonheur. Et son double essaierait sans aucun doute de lui faire prendre conscience qu'elle devait de nouveau ressentir la joie de vivre qui avait toujours traversé son esprit, son clone lui parlerait d'une voix douce avec des mots contrôlés par madame Irma mais qui, peut-être, soulageraient la Rehla. Pourtant, peut-être que ce ton en apparence fait de gentillesse réveillerait bien des blessures. Peut-être. Et alors que Hope prenait conscience que l'ombre qu'elle avait aperçu n'était en fait que son reflet passé, ce dernier se mit à lui parler, sereinement, avec une pointe de tristesse dans la voix :

    « Qu'es-tu donc devenue? »

    Ce furent les seuls mots que le reflet prononça pendant de longues minutes, regardant la jeune femme qui lui faisait face avec ce regard triste qui illustrait bien ses propos. Puis, elle reprit :

    « A présent, tu sembles te déclarer victime d'un système dont tu veux totalement te détacher. Mais réfléchis Hope, es-tu réellement ce que tu prétends être? Tu voudrais retrouver ta vie d'antan, les bonheurs passés, mais est ce que ces retrouvailles ne dépendent pas uniquement de toi? Allons, tu sais tout aussi bien que moi que si tu souhaitais réellement ne plus subir tes visions, tu le pourrais amplement. »

    La Hope du passé fit une légère pause, souriant à celle du présent, cette Hope totalement perdue, semblant détester un monde qui pourtant l'aimait.

    « Rejettes-tu la faute sur tes semblables? Sur ta race? Seulement, ces visions te sont propres, font parties de toi. Les renier serait comme vouloir te gommer toi-même, te fausser. Je suis sûre qu'au fond de toi, tu sais pertinemment que ces visions ont un intérêt, qu'elles ne t'apportent pas tout le mal que tu crois. Hope, tu dois retrouver ce que tu as perdu, retrouver ta joie de vivre. »

    Le double prit l'une des mains de Hope dans la sienne, continuant inlassablement d'un ton émouvant :

    « Qui parle d'obéir aux lois? Tu es une Rehla certes, mais tu es avant tout toi-même. Penses-tu que tous les individus de ton peuple sont identiques? Non, mais peut-être que ces lois que tu ne comprends pas pour l'instant s'éclairciront lorsque tu auras atteint la maturité nécessaire, la sagesse des oracles. Mais pour le moment, l'important est que tu restes fidèles à ce que tu es, que tu avances à ton rythme. Tu es reliée au monde simplement parce que tu es en vie, parce que tu es toi, cela suffit amplement. »

    Le clone sourit, caressant doucement la main de Hope, espérant que son discours l'éclairerait ne serait-ce qu'un peu.
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Jeu 07 Juin 2012, 16:41

L'absolue tristesse qui la gagnait serrait son coeur meurtri dans un étau de glace. Jamais elle ne s'était sentie aussi bien et aussi mal à la fois... Elle nageait dans un étrange monde de douceur et alors que le voile l'enveloppait, voilà que le couteau venait la poignarder dans le dos, coupant court à ses réflexions pour ne plus lui laisser qu'une visions floue et sombre des choses. Auparavant, elle avait été cette femme qui lui faisait face, drôle, sereine, joyeuse et charmante. Elle avait été vivante. Maintenant, elle se sentait morte. Cachée sous un masque de souffrance et noirceur depuis tant de mois... Âme errante au milieu d'un monde qu'elle ne comprenait pas, qui semblait ne pas la voir. Oublier le temps qui passe, oublié la vie, le passé. Pour ne plus penser qu'à un ténébreux présent, toujours plus mortel et perfide. Celui qui ne devrait jamais être, n'appartenir qu'aux démons et autres races maléfiques de nature... Pourtant, ce présent la gagnait de plus en plus à chaque pas, chaque jour, depuis son départ. Elle ne pouvait s'en départir sans danger. Et ses souffles paraissaient glacials. Parfois même, elle se demandait si la mort ne s'était pas mise en quête de lui ce qui lui restait, acharnée.

Hope osait à peine lever les yeux sur son elle-même passé. Pourtant, il le fallait bien. Celle-ci lui faisait face maintenant, et la jeune femme plongea ses yeux sans ses jumeaux, ceux-ci cependant teintés de douceur et d'amour. Les siens, ternes et vides, reflétaient son état piteux de vagabonde au but incertain et à l'espoir perdu, depuis bien longtemps... La Rehla irréelle entama un discours qui ne laissa pas son homologue de chair et de sang indifférente. Un discours qui la mêlait entièrement avec son peuple et qui lui renvoyait une toute autre énigme que celle qu'elle avait posé quelques temps plus tôt à Madame Irma. Au fur et à mesure des paroles de l'illusion, Hope comprenait beaucoup. Toutes ces paroles amenait son coeur à se questionner, encore et toujours... Et même si cela la brisait, même si ne flattait pas son égo, elle dû se résoudre et se dire que tout ce qui venait d'être énoncé était véridique. Sauf que jamais elle n'avait voulut le croire... Elle avait eut un moment de doute, lorsque sa route avait croisé un certain Rehla dont elle s'était éprise et qui la faisait souffrir plus que quiconque, mais il n'avait pas réussi à la remettre dans la lumière... Résignée par ces dires qui la touchaient plus qu'elle ne se l'avouait, Hope posa sa main sur celle de son image imaginaire, sur sa joue. Elle s'appuya dessus et ferma les yeux.

« Je ne sais qui je suis... Il me faut l'apprendre. Mais je crains d'être véritablement au bord du gouffre... Je comprends plusieurs choses maintenant... Mais si je suis différente des autres individus qui forment ma race, et au plus profond de moi, ce que je suis, d'où vient ce malaise que je ressens à chacune de leurs paroles, que je n'arrive pas à comprendre ? Est-ce moi qui aurait un problème ? Suis-donc intolérante ? Si c'est le cas, j'aimerais... changer cela... Il est difficile pour moi de les voir avec amour et patience. Je ne sais pourquoi je leur voue tant de haine, et j'admets que c'est injuste. Je me sens si mal de cet état d'inimitié qui règne entre nous... Pourtant, si vous saviez à quel point je les aime malgré tout ! Cela doit semblez si paradoxal... »

Hope sentit une douce chaleur sur ses joues. Elle ouvrit des yeux humides et les larmes silencieuses roulèrent sur sa peau satinée. L'illusion lui sourit et soudain, disparut dans un nuage de fumée claire. A sa place, la jeune femme eut une vision de son passé encore plus lointain. Elle se vit en train de gambader dans l'herbe, derrière la maison, chassant les papillons que sa mère avait fait apparaître. Ils étaient uniques, parce que sa mère l'était aussi. Des insectes aux ailes immenses et dorées, ornées d'arabesques complexes et de deux antennes à l'aspect de plumes. Enfant, elle les adorait et pouvait reconnaître sa génitrice grâce à ces papillons parfaitement inreproductible. Hope regarda la petite courir, un bouquet à la main, sa mère souriante derrière elle, la surveillant d'un œil protecteur. Soudain, les rires de l'enfant se tarirent et les papillons disparurent. Leur poursuivante se retourna et alla se blottir dans les bras de sa mère qui la réconforta en lui caressant les cheveux avec amour. La fillette, de nouveau joyeuse, lui offrit le bouquet et la mère lui baisa le front. La scène se dissipa lentement et la Hope du présent tendit une main désespérée vers le couple enlacé.

« Maman, ne m'abandonne pas... »

Tout redevint sombre et terne. Les feuilles mortes tombaient des arbres autour d'eux. Hope, le visage encore humide et le bras toujours tendu – dans le vide maintenant – se tourna vers la femme qui se tenait à ses côtés sur le banc.

« Je suis prête à beaucoup pour retrouver cette vie là... Mais j'ai l'impression qu'il me reste tellement à faire et à voir avant d'accepter de redevenir passive... Ce n'est pas de la mauvaise volonté. Je me demande maintenant si ce que je reproche à mon peuple ne serait pas qu'illusion de mon coeur qui est loin d'être neutre dans cette histoire... Seraient-ils la proie d'une de mes folies meurtrières ? Je les aime tant... Mais leur passivité m'exaspère ! Et en même temps, peut-être n'est-ce pas eux véritablement que je déteste, mais ceux qui osent les approcher. Est-il plus lâche d'attaquer un peuple pacifique, ou bien pour ce peuple ne pas agir pour se défendre lorsque cela arrive ? Je me le demande depuis toujours. Et si la réponse ne vient pas, je la connais cependant, depuis toujours. »
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Ven 13 Juil 2012, 15:23

PNJ MADAME IRMA

Il est temps... [Test LVL 4 Hope | PNJ Jun - Solo][Terminé] Madame10

Qui n'éprouve rien en se plongeant dans ses souvenirs et son passé ? Qui ne ressent que le vide et n'arrive qu'à voir le présent ? Ne la nostalgie, des regrets, des remords, de la tristesse, de la haine, de la rage, de la joie... Les sentiments sont liés à ce qu'on a vécu dans ce passé que l'on regarde comme un songe irréel, et qui a pourtant bel et bien existé... Pire ! Qui fait partie de nous, qui est ancré dans notre souvenir, dans notre coeur, qu'on le veuille on pas. Certains cherchent à l'enfouir plus profondément, ne plus jamais le retrouver, qu'il soit un passé révolu et sur lequel on ne revient pas. Et d'autres, comme Hope, souhaite le retrouver, malgré l'étrange haine qu'ils lui vouent. Car si elle voulait se revoir, se retrouver comme elle était avant, la jeune femme, inconsciemment, ne désirait que tout oublier. Sauf que pour oublier, on a parfois besoin d'aide, de quelqu'un pour vous guider. Madame Irma, en ce jour, n'était que le guide de la Rehla. Cette Rehla qui était sa chair et son sang, et qui, sans même le savoir, la rendait si forte depuis des années, vivant dans son souvenir et ses rêves. Il y avait une injustice dans tout ceci car elle savait que sa fille était en vie, mais ce n'était pas réciproque.

Et là, en voyant son enfant, sa si petite fille tendre un bras désespéré vers une illusion de son passé heureux, appelant sa mère à ne pas la laisser, Madame Irma n'avait soudain qu'une envie : la prendre dans ses bras, la serrer contre elle pour la réconforter, lui chanter une berceuse, la calmer doucement, et oublier sa promesse de ne rien révéler de son identité avant que sa fille trouve ce qu'elle était venue chercher. En cet instant, elle voulait savoir ce qui la poussait à haïr son peuple, ses origines... Il y aurait tellement de raison, pour tellement de crimes commis. Mais simplement, des Rehlas, elle ne devait garder qu'un souvenir beau et heureux, un peuple souriant, et qui respire la joie de vivre, comme elle, par la passé. Mais voilà, avec ce simple souvenir, comment détester ? Elle n'en avait aucune raison ! Et la mission de la vieille voyante n'était pas de lui en donner une, mais bien de lui montrer qu'il n'y en avait pas, justement. Que sa haine venait uniquement de son coeur, qu'elle l'avait imaginé de toute pièce, pour avoir un but. On ne peut vivre sans but, alors lorsqu'on en atteint un, il en faut un autre pour continuer d'exister. Et après la vengeance de son village aimé, Hope avait trouvé dans cette haine qu'elle lui vouerait soudain, une raison de continuer à vivre, pour cette rage, pour eux, leur montrer qu'elle serait à jamais différente d'eux, qu'elle n'obéirait pas.

« Réfléchit Hope... Que leur reproche tu, vraiment ? Que t'ont t-ils fait pour mériter ton courroux et ta haine ? Ou plutôt, dans ton sens, que n'ont t-ils pas fait ? Croix que la haine est un sentiment fort lorsqu'il n'a aucune raison d'être ? Crois-tu que cette haine que tu crois vouée à ton peuple n'est pas destiné à autre chose ? Par exemple, puisque tu fais partie de ce peuple, cette haine, elle t'es aussi adressée... Tu comprends ce que je veux dire... ? »

Madame Irma prit le menton de la jeune femme et la força à la regarder dans les yeux. Elle eut le coeur serré lorsqu'elle vit que sa fille pleurait, mais garda son masque de neutralité et suivit les réflexion de Hope avec concentration. En même temps, elle saisit ses mains entre les siennes, afin de lui montrer qu'elle n'était pas seule, qu'elle était à ses côtés et qu'elle ne lui voulait aucun mal.

« Mon enfant, les méandres des émotions sont très complexes... Il te faudra du temps pour les comprendre et les contrôler. Mais ne tue pas l'Espoir que tu représente. Ne tue pas ce que tu es simplement pour une histoire de haine. Haine qu'il te faut d'abord définir pour pouvoir l'annihiler. Regarde autour de toi... »

Elle fit un geste englobant leur espace, les statues, les feuilles mortes tombant des arbres. A la vérité, elle lui montrait le monde, et leur lieu, unique, comme tous les autres. Elle aussi était unique, comme tous les individus de son peuple. Il lui fallait tout de même comprendre que, comme cet endroit, ancré aux terres qui l'entourent, elle était un maillon de la chaîne que formait les Rehlas. Unique, mais sans elle, le peuple n'était pas complet. Elle attendit cependant que sa fille réponde déjà à ce qu'elle venait de lui énoncer... L'unicité et la marginalité viendraient lorsqu'enfin, elle trouverait d'où venait sa haine et vers qui elle la destinait.
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Sam 14 Juil 2012, 23:16


Il semblait si étrange pour elle, habituée à voyager seule, à tout faire dans l'ombre des autres, sans se faire remarquer, soit ici en ce jour et parler d'elle même avec une inconnue... Pourtant, aux yeux de Hope, cela paraissait indispensable. Elle s'était arrêté un moment, pour penser uniquement, pour réfléchir à ce qu'elle était, à ce qu'elle faisait, quelques heures dans sa vie, faire le point. Et curieusement, elle arrivait à en dire beaucoup à la femme qui lui faisait face. Il est souvent plus facile de parler lorsqu'on ne connait pas. Elle avait bien l'impression de la connaître, mais les mots ne venaient pas, et c'était si flou dans sa tête qu'elle préférait s'intéresser à autre chose pour l'instant. Elle verrait si elle retrouvait un nom plus tard... Après tout, cette dame pouvait simplement avoir été quelqu'un que la Rehla avait croisée un jour, pendant ses voyages... Apparemment, la voyante ne semblait pas la reconnaître. Non... Elle semblait la connaître, mieux qu'elle même ne se connaissait. Et elle venait de faire sa mission de faire découvrir à Hope sa véritable identité. Et surtout, l'origine de ses sentiments si forts et négatifs envers son peuple. Sans hésiter, la jeune femme répondit donc cela à la question posée.

« Cette haine leur est bien adressée. Indirectement, je les déteste ! Oui, les Rehlas sont les destinataires de ma haine... »

Elle fit une pause. Dans sa précipitation, elle avait à peine écouter la fin du discours de la femme et lorsqu'elle l'assimila, elle devint livide. Son coeur rata un battement et elle n'arrivait plus à bouger d'un pouce. C'était tellement évident qu'elle se sentait morte de honte ! Un malaise vint envahir ses sens et elle crut qu'elle allait s'effondrer de nouveau. Bien sûr qu'elle était une Rehla ! Différente des autres certes, et bien que Lison, son amie Orishala, ne lui ai dit un jour qu'on appartient à une race par son coeur et par nature, sur ce sujet, elle voyait les choses ainsi, mais pas la voyante. Hope disait vouer sa haine aux Rehlas. L'erreur venait directement de ses propos qu'elle répétait avec conviction depuis des années. Des propos fourvoyés et elle comprenait enfin pourquoi. Elle avait faux, du début à la fin, elle perdait. Elle ne haïssait pas son peuple, mais bien leur passivité face au danger. Passivité qui pouvait être attribuée à bien d'autres êtres. Passivité qui certes était regrettable, mais aucunement reprochable. On lui avait déjà expliqué que certaines convictions sont étranges, mais il faut les respecter. Hope ne respectait pas une passivité qu'elle tenait de sa race, mais pas de sa personnalité. Pourtant, dans les légendes, les Rehlas avaient toujours été des êtres remarqués et admirés pour leur capacité à ne jamais se battre pour des causes perdues et inutiles comme les autres peuples, fervents de guerre et de conquête pour beaucoup. Ils étaient les sages, ceux qui avancent dans l'ombre, qui lisent dans les étoiles et qui s'abstiennent de prendre part aux affaires du monde, parce que justement à leurs yeux, les choses sont écrites, et que l'on fasse, cela n'y changera rien.

« Non. Ce ne sont pas eux. C'est moi. Je suis ma propre destinataire de ma haine. Je hais ce que je suis, ce que j'ai fait, ce que j'ai vu ! Comment peut-on autant haïr, lorsque l'on sait que l'on est faite pour aimer ? Vous croyez que je suis un monstre ? Que je n'ai pas de coeur ? Vous auriez raison ! Comment puis-je en vouloir aux miens... ? »

Hope laissa couler les larmes qui perlaient de nouveau à ses paupières. Elles iraient se perdre sur la peau de la main de la voyante qui avait prit son menton entre ses mains. Hope ferma les yeux et revit la scène de son passé, celle de la fin de sa première vie, le jour où tout avait changé, le jour où elle s'était perdue de vue. Elle fixa la femme qui s'occupait si bien d'elle depuis le début et l'aidait à surmonter ses douleurs et ses interrogations. Elle lut quelque chose dans ses yeux qui la firent penser à... sa mère. Un regard aimant et protecteur. Le même que sa génitrice disparue...Et dans un moment de silence, elle lui dit, tout naturellement.

« Vous me rappelez ma mère... »

A l'horizon, le soleil commençait à disparaître derrière les bâtiments, plongeant le monde que montrait la voyante dans les ombres et la lumière. La Lune apparaîtrait bientôt, et Hope se sentirait mieux peut-être sous les rayons de sa mère astrale.

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Dim 15 Juil 2012, 14:11

Il est temps... [Test LVL 4 Hope | PNJ Jun - Solo][Terminé] Madame11

Tout semblait si compliqué, si mélangé dans l'esprit de sa fille... Madame Irma s'en voulait de ne pouvoir pas faire autant qu'elle l'aurait voulut pour elle. La voir comprendre des choses horribles, la voir pleurer dans ses mains, comme un enfant. Elle aurait tant aimé la consoler comme une mère le ferait avec son enfant. Mais c'était loin d'être terminé. Et maintenant que Hope avait mit un nom sur la raison de sa haine, tout devenait soudain plus clair mais aussi plus dur. La jeune Rehla était très jeune pour sa race et même si elle en savait beaucoup, elle avait encore un tas de choses à apprendre, sur elle même, et sa mission. Car elle avait une mission. Mais sa mère lui parlerait de cela plus tard. Soudain, elle lui dit quelque chose qui sembla se perdre dans le vent mais qui stoppa net la voyante dans ses pensées et ses mouvements. Elle lui rappelait sa mère... Si elle savait ! Elle se força à ne pas réagir mais après un tel aveux, c'était tellement difficile de résister et de tenir ! Alors elle réalisa qu'elle était trop douce avec Hope, trop... maternelle. Il lui fallait être pédagogue, sans arriver au point de faire ressentir des sentiments d'amour à sa fille.

La nuit englobait maintenant le monde, et la vie nocturne naissait alors, laissant place à des êtres bien spécifiques. Des bruits de la nuit parvenaient de loin, mais c'était comme si les deux femmes étaient dans une bulle hors du temps. Et à la vérité, ce n'était pas totalement dénué de sens, car la voyante venait de les couper de l'extérieur, leur bloquant les sens, dans un rayons de deux mètres. La Rehla s'en était peut-être rendu compte, mais vu son état, il était probable qu'elle ne fasse pas attention à cela. Madame Irma vint cueillir une larme sur le visage de sa fille et se leva, la prenant par le bras, l'invitant à la suivre. Elle marcha avec elle sans bruit, dans les feuilles mortes, autour des statues, êtres figés par le temps et rongés par les remords. Elle mena la jeune femme dans un endroit où la Lune, pleine ce soir, se voyait parfaitement et où l'on pouvait profiter entièrement de ses rayons. De suite, elle ressenti les bienfaits de sa lumières nourricière. Elle savait que sa fille aussi se sentirait mieux ici dans perdue dans l'ombre d'un arbre mort.

« Sais-tu ce qu'offre Phoebe ? Crois-tu vraiment qu'elle oserait prendre le parti des monstres, comme tu les appelle ? Crois-tu qu'elle donnerais de sa précieuse chaire spirituelle pour nourrir des êtres ténébreux ? »

Hope devait réfléchir à cela. Elle devait se poser cette question. Si elle n'était pas une Rehla, alors qu'était-elle ? Et pourquoi ce besoin ardent de voir et de sentir les rayon invisible de l'astre nocturne sur sa peau et dans ses os ? Madame Irma avait déjà rencontré des rebelles, des Rehlas complétement contre le système, comme sa fille... Elle avait tenté de les remettre dans le droit chemin, sans succès pour ceux là. Parce qu'ils avaient la conviction ! Ils avaient le désir de croire en ces convictions, qu'ils savaient sûres. Ceux là se sont laissés mourir dans l'ombre de leur Mère divine, persuadé que s'ils s'en allaient ici et maintenant, c'était par leur seule volonté. Au fond, ils étaient des fous héroïques. Des êtres convaincus. Pas des lâches, simplement ils étaient certains de mourir en défendant leurs idées. Hope était différente. Car elle avait des convictions, perdues parmi d'autres, et c'était un bazar sans nom en elle ! Le but de sa mère était de lui faire voir en quoi elle croyait vraiment, ce qu'elle voulait et ce qu'elle était. Si s'il s'avérait que comme ces Rehlas, elle souhaitait mourir plutôt que de continuer de vivre au crochet de la Lune, elle respecterait son souhait, malgré la douleur qu'il lui causerait.

Elle fixa son enfant, qui elle même fixait la Lune, brillante comme jamais en ce soir d'automne. Comme si elle était le témoin d'un évènement unique et mémorable. La voyante ne put s'empêcher de se dire qu'elle était là pour... elles ?
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Dim 15 Juil 2012, 14:59


Un étrange impression de vide envahissait l'espace. Hope ne savait trop quoi en penser... Était-ce son imagination ? Était-ce elle qui se faisait ce vide toute seule ? Comme pour mieux réfléchir, se concentrer ? Au sourire de la femme qui lui faisait face, elle avait plutôt l'impression que la chose venait d'elle. Malheureusement, par un coup du sort, elle n'arrivait pas à lire dans ses étoiles, depuis le début de leur rencontre, le vide totale, le trou noir. Comme si... elle était vide, elle aussi. A moins qu'elle ne lui bloque le passage ? Après tout, elle semblait être une puissante Rehla, et Hope ne connaissait pas toute l'étendue de ses dons. Et à bien y penser, elle préférait ne pas le savoir... La voyante ne souriait plus. Elle vint lui sécher ses larmes puis elle se leva et entraîna la jeune femme avec elle dans un endroit où la Lune dominait. Elle poussa un soupir de soulagement en sentant son corps revivre grâce à la magie de l'astre. Et à ses côtés, la femme semblait elle aussi satisfaite. Elle la regarda alors et ses paroles pénétrèrent son coeur. C'était assez étrange cette façon de ne jamais répondre clairement mais toujours par d'autres interrogations... Pourtant, il était certain qu'elle connaissait les réponses, mais elle semblait vouloir que Hope les trouve seule.

Ce qu'elle dit eut un effet bienfaisant sur la Rehla, et à la fois, elle se sentit coupable. Dans la bouche de cette femme, son allusion au fait qu'elle soit un monstre sonnait comme une trahison. Une trahison envers son peuple et surtout envers la Lune, qui selon ses dires, ne nourrissait que les êtres bons. Elle baissa la tête pour échapper au regard de la voyante, qui la pénétrait avec dureté, sans plus rien de maternelle ni de tendre. C'était une accusation, un rappel à l'ordre même. Elle avait commit une faute. La réponse disait aussi que Hope n'était pas un monstre, ce qui la rassura un minimum sans pour autant la rendre euphorique et joyeuse. Non, car la part de bonheur était infime à côté de la honte qu'elle ressentait en cet instant. Et en fixant l'astre lumineux qui les dominait, la Rehla sembla la voir l'accuser aussi. Elle croisa ses bras sur ses épaules et recula dans l'ombre, tentant d'échapper à un courroux abstrait qui pourtant lui transperçait le coeur avec force et acharnement. Elle suffoqua, soudain mal sans les rayons nourriciers de sa Mère. Et autour d'elle, tout semblait mort horriblement sombre. La femme qui la guidait était floue et un bourdonnement incessant lui vrillait le crâne. Elle ferma les yeux et se tint la tête à deux mains. Hope se laissa aller au sol comme une vulgaire mouche écrasée par un gourdin.

« Je vous en supplie, arrêtez les ! »

Les voix reprenaient. De nouveau on l'assaillait de souvenirs, de souffrances, de rires, de plaintes, de cris... Les milliers de paroles se mélangeaient et faisait de la jeune femme un pantin de l'obscur, condamnée à subir le châtiment spirituel, à subir ces voix jusque dans la mort. Elle les détestait. Ohh oui, elle les haïssait plus que tout ! Que lui voulaient-ils encore ? Pourquoi s'acharner ? Pour la faire passer pour une folle ? Folle qu'elle deviendrait à force de les avoir avec elle dans sa tête. Elle partageait en ces instants la vie de milliers de personnes inconnues... Et c'était si lourd à porter... Elle qui n'arrivait déjà pas à gérer la sienne, voilà qu'on lui en donnait encore et encore de nouvelles . Ils la tueraient. Hope se recroquevilla sur elle même, pleurant comme une enfant perdue et criant qu'on l'aide. Oublié la voyante, oubliée cette belle Lune qui lui redonnait le courage, la foie et l'énergie perdue... Elle se laissait aller à la folie. Le gouffre s'ouvrait sous ses pieds nus, et elle y plongerait bientôt, dans le désir que l'on ne cesse de l'importuner.

« Laissez moi partir... Laissez moi tranquille ! Maman, fais les disparaître... Par pitié qu'ils cessent ! »
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Lun 16 Juil 2012, 14:32

Il est temps... [Test LVL 4 Hope | PNJ Jun - Solo][Terminé] Madame12


Les choses se compliquaient. Enfin elles se compliquaient ! Madame Irma avait attendu ce moment depuis le début. Vous croyez que c'est un imposteur ? Un monstre ? Qu'elle prend plaisir à regarder sa fille souffrir ainsi ? Mais en vérité, cet événement était une preuve qu'enfin ses discours avait un poids, qu'il faisait effet sur la Rehla. Elle réagissait comme lorsqu'elle était encore une femme joyeuse et heureuse. A cette époque, les voix l'assaillaient, s'acharnaient sur elle. Et pour une fois, la mère de la jeune femme n'en était pas responsable. Elle seule avait créé ces êtres qui la hantaient. Et si elle n'en était pas le créateur, Madame Irma savait au moins d'où elle les tirait... Elle poussa un soupir et regarda la Lune pendant que les cris de sa filles résonnaient dans la nuit. Même sans l'avouer, cela lui déchirait le coeur autant que cela le gonflait d'espoir. Elle serra les poings afin de ne pas craquer et continua de se raccrocher à leur Mère nourricière. Hope devait s'en sortir seule, elle devait comprendre que personne à part elle ne pouvait faire taire ces voix. Car elles ne se trouvaient qu'en elle et elle seule en avait la clé. La voyante attendit un moment. Elle ne regardait pas la jeune femme, sachant qu'un seul regard l'aurait perdue.

Mais la seconde supplique fut de trop et, se faisant violence, Madame Irma courut s'accroupir auprès de sa fille, sentant déjà le courroux des pairs sur son dos et leurs souffles dans sa nuque. Elle savait qu'elle n'était ici que pour aider sa fille, qui ne devait pas être sa fille pendant toute la durée de la pédagogie. Mais savaient-ils au moins combien c'était difficile de résister à un appel comme celui qu'elle venait d'entendre ? Combien elle souffrait à savoir son enfant consumé par cette même douleur ? Elle oublia un instant la mission pour laquelle elle avait été envoyée et se concentra sur Hope, se jurant qu'une fois mieux, elle redeviendrait l'être neutre et sec qu'elle devait être. Penchée sur sa fille, la voyante plongea ses yeux dans les siens et commença à chanter. Une douce mélopée résonnante vint envahir l'air et pénétrer l'âme de Hope. Elle chanta un long moment, chacune de ses notes calmant un peu plus la jeune femme encore sous le choc. Elle profita de ce moment d'envoutement dont sa fille ne se rendrait pas compte pour lui caressa tendrement la joue et lorsqu'elle fut sûre que son chant avait eut un effet positif sur les voix, elle s'arrêta et recula, allant se replacer au même endroit qu'auparavant, près de la Lune. Plus elle trainerait auprès de Hope, plus elle aurait de mal à s'en décrocher ensuite.

Derrière elle, sa fille remuait enfin, sortant de la transe ressentie lors que son envoutement. Madame Irma eut un sourire en coin et elle remercia le Ciel intérieurement. Une larme perla à sa paupière mais elle la fit immédiatement disparaître. Sondant les étoiles célestes et celles de sa fille, elle sut qu'il était temps. Elle se retourna vers Hope et resta ainsi, dos à la Lune.

« Je ne referai plus ce que j'ai fait mon enfant. C'était une faveur, afin de nous puissions continuer sans problèmes. Mais en temps normal, tu devrais te débrouiller seule. Car c'est de toi seule que viennent ces voix, et tu es l'unique être à pouvoir les affranchir, afin qu'elles te laissent en paix. Plus tu le désirera, plus elles se feront intenses. Il te faut trouver une autre solution pour qu'elles cessent. Une solution autre que demander de l'aide. Tu n'auras pas toujours à ta portée quelqu'un pour te tendre la main. Alors maintenant, continuons mais nous reviendront sur tes voix très bientôt. »

C'était le premier sermon que Hope subissait. Le premier rappel à l'ordre d'une mère à sa fille depuis tant d'années. Et même si cela n'apparaitrait pas comme tel aux yeux de la Rehla, pour Madame Irma, cela l'était. Et bien que cela lui déchire le coeur de la faire, d'un autre côté, elle ressentait une certaine nostalgie à l'idée de son passé avec son enfant et sa famille. Elle mentait de plus, mais la jeune femme n'était pas encore assez puissante pour le déceler. La voyante n'avait pas fait cela uniquement pour continuer l'apprentissage, mais bien pour la soulager de ces souffrances psychiques.
La dernière phrase n'était pas une allusion, mais bien une certitude, qu'elle espérait compréhensible pour Hope. Oui, elles allaient très vite retrouver la familiarité de ces voix. Et à ce moment, sa mère ne l'aiderait pas, elle lui apprendrait à les contrôler, à les subir sans souffrir...

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Sam 04 Aoû 2012, 23:12

La folie... On l'a tous en nous. Nous sommes tous fous, aliénés. Pour des raisons différentes selon les individus... Mais qui n'a jamais songé à disparaître ? Qui n'a jamais désiré la mort, fait quelque chose de complétement dingue ? On a beau dire, nous sommes tous téméraires autant que courageux. Et cette part de folie qui nous tient haletant tout au long de notre existence, cette part qui nous ronge dans certains moments et qu'on ne peut déchoir, elle nous tue. Elle nous fait souffrir et petit à petit, on sombre... Beaucoup on déjà laissé place à une âme autrement plus folle qu'elle est en plus soutenue par son réceptacle qui a abandonné le combat depuis longtemps. Des fous et des lâches. Quelle gloire pour les Hommes ! Faibles créatures, ils le resteront à jamais. Car aucun n'est prêt à reconnaître sa folie et ceux qui l'ont reconnue sont des lâches. Comment choisir ? On ne le peut. Il est parfois des choix qu'on ne peut faire et celui de savoir si on préfère être fou ou lâche en est un. Certains l'ont fait, à leurs risques et périls... Hope savait qu'elle ne le ferait jamais. Pourtant, elle venait de frôler la lâcheté en appelant au secours un être qui ne vivait plus que dans ses songes et ne pourrait en sommes, rien faire.

Pourtant, elle ne souffrait plus. La douleur s'en était aller aussi rapidement qu'elle était venue, rendant la jeune femme qui la subissait étrangement indolente. A quatre part par terre, elle haletait et sentait son front bouillant qu'un film de sueur devait recouvrir. Ses yeux rouges et humides, exorbités, regardaient le ciel éclairé par la Lune. Une ombre vint masquer les rayons de l'astre nocturne. Hope mit un moment avant de la reconnaître. Elle suivit ses mots qu'elle reçu comme autant de poignards en son coeur. Pourtant, elle savait que la voyante avait raison, comme toujours. D'un côté, cette certitude absolue la révoltait et d'un autre, elle se réjouissait qu'on s'occupe enfin de son éducation en matière de savoir... Elle, membre de la race Sage, la race du Savoir, ne savait pas tout, même, ne savait rien. La jeune femme avala sa salive et se redressa, afin de monter sa détermination et sa force. Elle n'abandonnerait plus. Elle ne se rabaisserait plus à demander de l'aide lorsqu'elle pouvait s'en sortir seule. Regardant son mentor d'un regard puissant, les yeux dans les yeux, elle embrassa sa main droite et la leva vers la Lune.

« Je jure que je ne serais plus jamais victime de ces voix sans réagir par moi-même... » Elle baissa son bras et ses yeux vinrent retrouver le sol. « Je vous remercie de votre aide. » Hope se permit un sourire en direction de la femme qui la suivait depuis quelques heures déjà dans son parcours vers la sagesse. C'était curieux mais avec elle, elle se sentait bien. Pourtant, elle ne cessait de se répéter qu'elle était une Rehla... Elle se demandait aussi pourquoi la voyante de la méprisait pas. Elle qui reniait son peuple depuis des dizaines d'années, qui refusait de se reconnaître appartenant à cette race qu'elle considérait faible et lâche... Pourquoi l'aider alors que d'un côté, elle aussi était visée indirectement depuis tout ce temps ? La jeune femme n'eut pas le loisir de se poser la question de nouveau. Une silhouette se tenait à la place de son professeur et Hope ne mit pas longtemps à la reconnaître. « Grand-mère... »
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Il est temps... [Test LVL 4 Hope | PNJ Jun - Solo][Terminé]

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