La chaleur se faisait de plus en plus forte, et rendait Vanille d'humeur un peu plus massacrante de seconde en seconde. Après tout, elle était une sirène, et son élément était évidemment l'eau. Alors tant de feu, de chaleur, de brasier... L'ondine n'en pouvait plus. Il fallait qu'elle sorte, qu'elle respire une bouffée de l'air frais du jardin du château, que le vent fouette doucement son visage et enfin, qu'elle trouve un coin d'eau pour pouvoir s'y plonger entièrement. Oui.. Ce serait utopique. Seulement, il fallait bien faire avec la situation actuelle.

La boite contenant - du moins normalement - les petites créatures toujours dans les bras de Vanille, cette dernière observait le mini champ de bataille qui se déroulait devant ses yeux. Mizu se débrouillait bien, pour le moment. Tant mieux. Puis l'orisha suggéra une chose bien alléchante, et Vanille se ferait un plaisir de le faire. C'était en effet cette femme qui contrôlait les cavaliers sans tête. Il fallait donc tout simplement l'éliminer. Par contre, Mizu était bien naïve de croire que son élimination tuerait aussi les cavaliers. Ils étaient ici depuis un bon moment, et étaient normalement indépendants. Cette femme avait juste trouver le moyen de les contrôler et sa mort ne ferait que leur rendre leur liberté. Une fois cela fait, ils devraient leur être un minimum reconnaissant et les laisser partir. Heureusement. Comment tuer quelqu'un qui est déjà mort et n'a plus de tête?

De toute manière, peut importe, tant qu'elles s'en sortaient. Maintenant, Vanille scrutait de ses grands yeux verts malicieux la femme. Elle était déjà morte. La sirène avait une envie folle de se défouler, de laisser un peu ses pulsions meurtrières prendre le dessus. Après tout, la plupart des personnes la prenait pour une sirène joyeuse, excentrique; folle et naïve. Ah mais s'ils savaient lire le fond de ses pensées et les secrets de son coeur. Plus d'un serrait surpris. C'est pourquoi l'adorable sirène affichait un de ses plus beaux sourire, radieux et charmeur, tandis qu'elle observait sa proie. Elle posa ensuite doucement la boite sur le dos de Kesmos puis reposa les yeux sur son adversaire qui enrageait. Vanille se tenait bien droite, les mains jointes devant elle. Avec un petit rire cristallin, elle pencha légèrement la tête sur le côté.

Puis, Vanille bondit sur la femme. Cette dernière dégaina une épée cachée sous sa cape, prête à se défendre. Elle semblait aussi se concentrer, rassembler ses forces pour lancer un puissant sort de magie noire. Il fallait que l'ondine agisse vite. D'autant plus qu'elle savait ce que cette fourbe allait viser. Son ventre, évidemment. Kesmos pendant ce temps bondit jusqu'à Mizu pour qu'elle s'occupe avec lui de la protection de la bpote. Les cavaliers s'approchaient d'eux pour tenter de la reprendre.

Vanille, son arme en main, bondissait partout, agile et rapide comme un chat. Elle allait surement se reposer un peu, après toute cette épuisante histoire. Cela ne lui ferait pas de mal. Son tigre allait sans doute s’inquiète pour la santé des bébés. Elle n'aurait donc pas vraiment le choix. La blonde tenta de lui donner un violent coup d'épée que l'ondine ralentit en faisant en sorte que sa chaîne s'entoure autour de l'arme de son adversaire, tout en sautant pour se retrouver derrière elle. Vanille en profita et tira légèrement sur son arme, et un pique se balança et percuta la tête de la femme, qui hurla de douleur et surtout de rage. Elle réussit à se dégager et donna un coup de pieds qui ne rata pas les jambes de la sirène. Oubliant royalement la douleur -les joies du masochisme- Vanille lança un pique dans le ventre de la femme, et le sang coula doucement. Ah. Enfin. C'était le début de sa fin. Vanille perdit l'équilibre sans raison apparente, et faillit tomber dans le feu. Heureusement, elle s'était rattrapé de justesse. Il fallait qu'elle fasse plus attention. Ou qu'elle en finisse vite...Avec la télékinésie, elle prit une barre de métal qui traînait dans les parages et la plongea dans le feu.Elle continua à se battre, le temps que le métal soit bien rouge.

Puis, la barre s'élança sur la femme, brûlant, et lui traversa le ventre. Le sang s'écoula doucement tandis qu'elle regardait Vanille avec des yeux éberluées. Puis elle s'effondra lentement contre le mur. Les cavaliers sans tête ne bougeaient plus, revenant à eux. Un petit déclic résonna. Tiens? La boite. Elle devait être verrouillée par un sort qui venait de se lever.

- Bon...

La voix de Vanille avait brisé le silence. Elle aussi était blessé, et du sang recouvrait sa peau blanche, sans qu'on sache d'ou venait les blessures.