Fûta en avait marre. Comment avait-il pu être ensorcelé par une femme aussi bête et lâche. Le réprouvé sentait que Vanille était elle aussi désespéré par l’attitude la nymphe. Il ne se priva pas de sourire lorsque cette dernière poussa la brune à l’eau.

-Je ne vais certainement pas vous dire comme ça ce qu'il est maintenant....

Enervé de la sottise de la jeune femme Fûta laissa parler son côté démoniaque. D’un geste rapide mais maîtrisé il lança sa dague en direction des deux dames. Celle-ci alla se planter dans le rocher après avoir coupé quelques mèches de la nymphe. Le jeune homme avait fait très attention à ce que sa compagne de voyage ne risque rien au contraire de l’ensorceleuse. Il vit Natéa se raidir et un frisson parcourir son dos dénudé.

-Tu disais… lança-t-il d’une voix glacée et menaçante.

Lui-même était surpris d’avoir utilisé cette voix, mais c’est vrai aussi que se faire berner par une idiote avait de quoi le rendre amer. Cette défaite lui était restée en travers de la gorge et d’un naturel plutôt rancunier il avait décidé de lui faire regretter au centuple ses agissements. Une petite voix dans sa tête lui rappelait que si la nymphe chantait au moment où il passait ce n’était pas volontaire, tout le reste de son être s’en fichait royalement et avait décidé de s’amuser.

-Stru…

La jeune femme regardait Fûta dans les yeux, elle était totalement paniquée. Il faut dire que lorsque Fûta était énervé il paraissait de suite plus âgé et surtout plus dangereux.

-Euh enfaite je ne sais pas, c’est que, enfin, vous voyez…

Fûta lança cette fois ci son katana vers Natéa. Celle-ci évita la mort de justesse en ayant le réflexe de se reculer. Elle arrêta instantanément ses bégayements.

-En clair… ajouta le réprouvé lourd de menaces.

-Je connais un homme… il habite une cabane un peu plus à l’est … Vous pouvez pas la louper.

Fûta ne voyait pas où la jeune femme voulait en venir. Il commença à tapoté de ses doigts sur ses hanches, les pouces rentrés dans les poches de son gilet, signe de son agacement profond.

-Et ?

-Lui seul sait où est Jacob.

Fûta croisa ses bras sur sa poitrine en poussant un long soupir. Elle aurait pu commencer par là. Vraiment il ne comprendrait jamais les femmes. Heureusement que celle qui l’accompagnée n’était pas aussi dinde que sa consœur parce que Fûta n’aurait jamais tenu tout un voyage avec elle sinon.
Heureux d’avoir maintenant une petite piste sur la destination de leur périple Fûta se sentit d’humeur plus joueuse. Son agacement étant peu à peu redescendu il enleva son gilet ainsi que son tee-shirt blanc déployant ses larges ailes noires. Il leurs fit faire quelques mouvements avant de voler vers le rocher. Il attrapa dans un premier passage ses armes qu’il rangea immédiatement à leur place puis redescendit avec précision sur le lieu où se trouvaient les deux femmes. Avec une agilité déconcertante il se saisit de la nymphe qu’il souleva et alla, malgré les cris de rage et de panique de celle-ci, la lâcher un peu plus loin dans une grande flaque de boue qu’il avait repéré durant leur marche. La brune s’écrasa dans un bruit peu romantique et fût recouverte intégralement du liquide peu avenant.

-Te plains pas, on dit que c’est bon pour la peau. Et tu en as bien besoin…

Fûta laissant la jeune fille se démener dans l’odieux mélange s’envola à nouveau. Il repéra au loin à l’est une cheminé et retomba au sol à côté de ces vêtements. Tout en se rhabillant il dit à Vanille et au tigre.

-Il y a effectivement une habitation plus à l’est. Par contre je suis désolé, il va falloir marcher. Je ne peux pas porter quelqu’un sur une aussi longue distance.

Fûta habillé vit Vanille sortir de l’eau. Il détourna son regard le temps que celle-ci enfile sa jupe.

-Ne t'inquiète pas. C'est beaucoup mieux de marcher. Ca me permettra d'essorer mes cheveux. Aller... Allons-y. Ne perdons pas notre temps ici, avec des personnes exécrables.

Fûta sourit en regardant la jeune femme qui commençait à courir vers l’est, suivit de très près par son compagnon. Fûta se tourna une dernière fois vers leur victime avant d’emboiter le pas à la sirène. Un sentiment étrange le saisit lorsqu’il vit le sourire de la nymphe, il avait la nette impression d’aller droit dans la gueule du loup. Son impression s’intensifia au fur et à mesure que la brune élargissait son sourire. Le réprouvé fini par ne plus voir la jeune femme et s’attela donc à rattraper Vanille qui courait insouciante devant. Le regard de Fûta s’assombrit, ce revirement de situation lui donnait un mauvais pressentiment. Ils devaient absolument rester sur leur garde. L’homme qu’ils devaient trouver ne devait pas être si inoffensif que ça. Etant extrêmement attentif à tout piège qui pourrait survenir Fûta remonta au niveau de la sirène.

-Franchement... Je te félicite. Tu as été parfait. Au moins, nous allons pouvoir avancer maintenant.

Fûta était content d’entendre ces mots. C’était rare qu’on le félicite ou qu’on fasse simplement attention à ses actions. Il n’y avait eu jusqu’à aujourd’hui que deux personnes qui l’avait fait. Sa mère et Even son jumeau. Ne voulant pas trop que la jeune femme se rende compte de l’effet que lui faisaient ses paroles, Fûta accéléra le pas. Il était maintenant trois mètres devant le duo lorsqu’il heurta de plein fouet… en fait il ne savait pas ce qu’il avait heurté à part que c’était extrêmement dur. Il retomba les fesses sur le sol, se tenant la tête douloureusement. Après le premier moment de surprise passé, Fûta se releva et avança l'autre main devant lui. Celle-ci à son grand étonnement, rencontra une surface dure, mais invisible.

-On dirait un champ de force, il ressemble un peu à mon mur de protection…

Fûta continua à marcher sur sa gauche, faisant glisser sa main sur la surface froide. Celle-ci ne semblait jamais vouloir s’arrêter…

-En tout cas, merci de t'être pris le mur à notre place. Très galant. J'espère que tu ne t'es pas fait mal.

Le ton ironique de la phrase fit que Fûta ne pris pas la peine d’y répondre, sa tête allait déjà mieux de toute façon. Il était tout de même content qu’elle se préoccupe de sa santé. Fûta revient sur ses pas et rejoignit ses compagnons. Vanille avait elle aussi ses mains sur le champ de force.

-Essaye de passer. Avait-elle demandé au tigre.

Celui-ci avait soupiré mais s’était exécuter. Fûta était sidéré que le tigre suive à chaque fois les demandes de la jeune femme.
Les laissant menés leurs expériences Fûta repris ses recherches, cette fois en partant vers la droite. C’est alors que la sirène se tourna vers lui le regard interrogateur.

-Mmh...Je m'en doutais... Ca n'empêche de passer que les êtres humains...Les animaux peuvent...Qu'est ce qu'on peut faire?

-Moi je pourrais facilement me transformer en animal pour passer mais toi …

Fûta se reconcentra sur la barrière qu’il suivait des mains cherchant un passage ou il pourrait passer tous les trois. Il aurait bien dit à la jeune femme de rester ici pendant qu’il partait en compagnie du tigre, mais il se souvenait du sourire de la nymphe et décréta que se séparer était une mauvaise solution.

-Il faudra ah… !!!

Fûta ne put finir sa phrase, le sol sur lequel il venait de poser les pieds s’était affaissé. L’entraînant dans sa chute. Le réprouvé ralentit sa chute comme il put, enfonçant ses armes dans la terre fraîche tout autour de lui. Il ne pouvait se servir de ses ailes d’une part à cause de son gilet, et d’autres part en raison de l’exiguïté du tunnel. Après quelques secondes qui lui parurent des heures. Fûta se retrouva allongé au sol à plus de 15 mètres de son point de départ. Sa jambe lui faisait mal et il saignait abondamment de l’épaule. Ses lèvres et son arcade avait aussi dû prendre un sacré coup vu le goût ferrailleux du sang qu’il avait en bouche et le liquide chaud qui glissait le long de sa tempe. Sans bouger, le réprouvé regarda autour de lui. Il vérifia plusieurs fois mentalement, mais il avait bien l’impression qu’il avait passé la barrière qui se trouvait à la surface. Le champ ne semblait pas s’étendre aussi profondément dans la terre.
Il cria, pas sûr que Vanille l’entende.

-J’ai trouvé un moyen de passer la barrière, si le grand saut ne te fait pas peur !!!

Ne sachant pas dans combien de temps et par quel moyen Vanille le rejoindrait, Fûta en profita pour soigner ses blessures grâce à la magie blanche qu’il avait hérité de sa mère.

Le rire de la sirène s’entendit jusqu’au fond du trou. Il releva la tête.

-Nan... Ca ne me fait pas peur.

Fûta eut à peine le temps de se reculer que Vanille passa devant lui à vive allure. Droite comme un I elle retenait sa jupe de ses deux mains. Une folle. Il faisait route avec une folle. Fûta retient son souffle.

-ouf J’ai réussi.

*Parce qu’en plus elle n’en était pas sûr* Fûta se promit intérieurement de ne jamais suivre un plan fait par l’inconsciente qui le regardait, inquiète.

-Ça va? Pas de grosses casses? N'use pas trop ton énergie... Sait-on jamais

-C’est bon j’ai de l’énergie à revendre sourit Fûta. Mais c’est plutôt moi qui devrais te dire ça après le saut que tu as fait. Tu étais cascadeuse dans une vie antérieure ou quoi ?

Le réprouvé avait un peu de mal en s’en remettre il devait l’avouer. Lui n’aurait jamais eu le courage de faire un tel saut s’il n’y avait pas été forcé, alors que cela s’emblait amuser la jeune fille au plus haut point.
Le tigre arriva bientôt derrière Fûta qui n’avait plus une seule blessure. Il y à donc une sortit de l’autre côté du champ de force. Fûta regarda un peu autours de lui. Il y avait beaucoup de tunnels et le plafond était très haut. Il était normal que le sol ai cédé sous le poids du réprouvé étant donnée la très fine épaisseur des parois. L’homme allait s’engager dans la galerie qu’avait empruntée le tigre pour venir quand une ombre attira son attention. Il voulut se retourner pour prévenir la sirène mais celle-ci l’avait apparemment déjà repéré. Fûta était tiraillé entre le chemin qui menait vers la sortie, et celui qu’avait pris l’ombre. La curiosité fût plus forte que l’envie de voir le soleil. L’homme qu’il cherchait n’allait pas disparaître, alors autant suivre d’abord l’inconnu. Captant le regard de vanille il demanda le sourire aux lèvres.

-On le suit ?

Fûta courrait derrière la sirène, suivit du tigre. Tous les trois étaient tellement silencieux qu’on aurait pu entendre une mouche voler. Le réprouvé avait enlevé son gilet et s’aidait maintenant de ses ailes pour diminuer le bruit de ses pas. Suivant les enjambées de la sirène il évitait les feuilles, branches, et autres fruits de la nature. Il se demandait d’ailleurs ce que pouvait bien faire autant de chose dans un si petit tunnel. Si Dieu existait, et Fûta n’y croyait pas une seconde, il avait dû faire exprès de mettre tout ça là pour les ralentir et laisser s’échapper l’ombre. Heureusement le trio était bien difficile à semer. Le couloir s’élargit un peu laissant de la place à Fûta pour courir aux cotés de Vanille.

-A ton avis, c'est l'homme qu'on chercher?

Fûta y avait également pensé pendant qu’ils couraient. Mais que ferait cet homme dans ces sous terrains… Plus le réprouvé regardait autour de lui plus il avait l’impression d’être dans un réseau, ou un labyrinthe mais de façon à rester optimiste Fûta oublia rapidement cette hypothèse. Une ville sous-terraine peut être ? Une cachette secrète ? Des hommes taupes ? La caverne d’un dragon ? Fûta se dit qu’il ferait mieux d’arrêter de divagué et de répondre à la femme.

-On le saura quand on l’aura attrapé.

Fûta sourit et augmenta le rythme de la course. Il adorait ça, relever les défis. Et il était prêt à parier que de ce côté-là Vanille devait être comme lui.

-Le premier qui l’attrape gagne le droit de lui demander !

Tant pis si Vanille le prenait pour un gamin il avait envie de s’amuser un peu. Et puis mieux vaut être un sale môme qu’une folle après tout. Fûta passa devant la sirène et suivant l’ombre bifurqua dans un tunnel sur sa droite.

Fûta regarda avec contentement Vanille le dépasser. Alors comme ça elle relevait le défi. Le réprouvé s’apprêta à serrer à droite afin de gagner du terrain dans le tournant mais avec stupeur il vit la sirène passer à travers le mur.

-Eh non c’est pas du jeu !

Mais la sirène ne l’entendait déjà plus. Fûta un peu amer accéléra l’allure de façon à rattraper les deux autres. La prochaine fois il se renseignerait avant de lancer un défi comme ça. Il courra un long moment, talonné par l’énorme tigre sans jamais réussir à rejoindre les autres. Soudain un bruit sourd, le réprouvé sans décélérer vit les parois s’écarter de plus en plus et pour finir il arriva dans une grande grotte, très grande en comparaison des petits boyaux qu’ils avaient parcourus depuis qu’ils étaient sous terre. Vanille était au milieu de la pièce, à genoux sur l’homme qu’ils poursuivaient depuis quelques temps. Fûta s’arrêta, Vanille l’avait attrapé, elle avait donc le droit de l’interroger.

-Bonjour Monsieur... Je suis enchantée de faire votre connaissance...

-Mmh... Moi de même, jeune fille.

Le ton ne plus pas trop à Fûta, il avait l’impression d’entendre son oncle. Un vrai pervers. Le réprouvé était dégouté. Jamais il ne deviendrait un adulte comme ça, il s’en faisait la promesse. Il eut un frisson en pensant au frère de son père. Au moins d’après les paroles de l’homme intercepté par Vanille il n’était pas soul.

-Je suis étonné que vous ayez réussit à m'attraper.

Keamos le rejoignit et soupira en arrivant à côté de Fûta.

-Je l'ai eu!

Fûta allait lui répliquer, mauvais joueur que c’était parce qu’elle avait triché mais il se retient. Ce n’aurait pas était très galant et puis il ne l’avait pas interdit lorsqu’il avait posé son défi, alors techniquement... il ne préférait plus y penser et écouter la suite de la phrase de la sirène.

-Alors... Comment vous appeler vous? Et êtes-vous celui que l'on chercher?

-Tout dépend ce que vous cherchez...

Fûta s’énerva. S’il parlait encore une fois à la sirène avec autant de perversion il allait lui coller son poing dans la figure.

-Ne faites pas l'innocent... Ca a le don de m'énerver. Fûta, toi fait le parler.

Ah ! Elle le laissait faire malgré sa défaite ?! Cette fille était vraiment un ange… enfin… une sirène en l’occurrence.
Le réprouvé s’avança vers le duo et pris la place de sa compagne, gardant l’homme à terre.

-Oh oh alors comme ça le preux chevalier vient sauver sa petite copine.

-Elle n’a pas besoin de moi pour la sauver.

-Oh mais c’est qu’il parle en plus… Mais dit moi tu sais que ta copine ma sauté dessus avant… tu dois pas assurer comme mec c’est pour ça qu’elle se fait n’importe qui…

Fûta coupa le pervers en posant la lame de sa dague sur sa gorge et dit d’une voix froide et posé.

-Ne parle plus jamais d’elle comme ça où, homme qu’on cherche ou pas, je te tranche la gorge c’est compris. La jeune femme que tu vois là ma sauver la vie, tu lui dois deux fois le respect.

-Oye ça va t’excite pas. Dit l’homme en levant les yeux.
Sauf qu’il ne les redescendit pas. A la place il dit un sourire sournois aux lèvres.

-Intéressant.

Fûta ne compris d’abord pas mais il suivit le regard de l’homme blond et se rendit compte que allongé comme ils étaient, ils avaient vu sous la jupe de Vanille. Fûta rougit et se tournant vers l’homme, cria d’une voix forte.

-Levez –vous immédiatement vieux pervers !

Fûta le tira de toutes ses forces et l’envoya contre le mur à quelques mètres de là. D’un geste rapide il dégaina son katana dont la pointe vint se poser sur la poitrine de l’homme. La dague était toujours dans son autre main.

-Ne la regarde même plus sale pervers.

-Oh la la pervers ci, pervers ça… tu n’as que ce mots là à la bouche dis-moi. Tu es si triste que je préfère ta copine à toi. Tu voulais aussi un câlin peut être…

Fûta eut un haut le cœur. Plutôt mourir que d’être dans les bras de cet homme. Sans qu’il ne s’en rende vraiment compte sa dague venait de s’enfoncer dans le mur à côté de la tête de l’homme.

-Il faut appeler un chat, un chat. Pervers te vas très bien pour ma part, mais bon si tu n’aimes pas tu n’as qu’à nous donner ton nom.

L’homme laissa un temps d’arrêt, puis regarda le sol. Quand il releva la tête quelques minutes plus tard il riait.

-Ah ah, rusé l’gamin. Vous voulez tellement savoir qui je suis. Alors je vais vous le dire. Je suis Merlin, et la partie de la forêt où vous êtes m’appartient. Et oui vous êtes dans une propriété privée ici p’tits malins. Lorsque Stru à laissé la forêt, il en a cédé une grande partie aux Elfes et ma donnée ce petit lopin pour faire mes expériences. J'ai...

Fûta n’écoutait plus la suite, l’homme était maintenant très bavard, quel changement. Fûta s’éloigna de quelques pas de façon à être aux côté de Vanille. Il ne baissa pas pour autant son arme. L’homme continuait pendant ce temps de raconter sa passionnante vie.

-Il vit ici et a mentionné Stru. C’est notre homme, non ?

Fûta leva les yeux au ciel. Malgré le katana pointé sur lui le vieux continuait ses propos salaces…Il était décidemment perdu pour de bon. Enfin, la sirène avait les choses en mains, Fûta n’avait donc pas intérêt à intervenir s’il voulait qu’elle ne perde pas son autorité. Et puis il devait bien avouer que la jeune femme savait rester plus calme que lui.

-Je me demande si tu as le gout de la vanille. On dit que les prénoms concordent avec la personne... Je pense qu'on peut s'arranger, si vous voulez plus en savoir sur Stru.

Fûta soupira, mais ou l’homme trouvait-il toutes ses phrases absurdes… Il devait avoir des années et des années de pratique. Le réprouvé, même s’il avait dû jouer un rôle, n’aurait pas pu sortir autant d’ânerie à la minute. Le tigre grogna, il y en avait un qui avait moins de patience que lui apparemment. Afin d’éviter un possible carnage, après tout ils avaient encore un peu besoin de l’homme, Fûta s’approcha et récupéra son arme toujours planté à côté du visage de Merlin.

-Je me demande ce que tu peux avoir comme goût avec un prénom pareil… en tout cas ça doit pas être super. Mais t’as au moins dit une chose sensée depuis que tu ouvres la bouche. On va pouvoir s’arranger. Alors … tu as le choix. Tu meurs, ou tu nous dis où trouver Stru ?

-Ou bien tu meurs, TOI ?

L’homme leva la main et en un éclair Fûta se retrouva entièrement enveloppé d’une bulle d’eau. Alors comme ça ils allaient devoir se battre… Quoi qu’il y avait peut-être une autre solution. Essayant de garder son calme et surtout son air Fûta suivit les réactions de Vanille. Suivant ce qu’elle déciderait il s’échapperait de sa bulle ou non.

Fûta commençait à manquer d’air, il avait beau essayer, il n’arrivait pas à mettre en place un mur de protection autour de lui qui repousserait l’eau. Vanille devait se dépêcher de faire quelque chose ou bien il y resterait. A travers le liquide aqueux Fûta suivit du regard les mouvements des deux autres humains de la pièce. Apparemment c’était plutôt mal partir pour eux. Le réprouvé ferma les yeux et s’agita. Il y avait bien un moyen de sortir de cette bulle non ? Ses poumons le faisaient souffrir, à croire qu’ils se vengeaient de tout leur mauvais traitement de ses 21 dernières années. Le réprouvé cru que ça dernière heure était arrivé, il allait mourir ici en bonne compagnie en plus. Que rêver de mieux que de s’éteindre avec un pervers, une folle et un tigre qui parle… Voilà qu’il devenait défaitiste… Mais au moment où il commençait à faire ses adieux au monde terrestre la bulle d’eau s’évapora comme par magie. Fûta tomba au sol, trempé, mais en vie. Une quinte de toux le prit, mais le réprouvé l’accueillit avec joie. Elle prouvé qu’il était encore de ce monde. Promis, la prochaine fois qu’il serait malade il ne se plaindrait pas. Le garçon passa ses mains dans ses cheveux faisait gicler quelques de petites gouttes d’eau, en tout cas rien à voir avec l’immense flaque qui l’entourait. Se relevant, il posa les yeux sur la sirène. Celle-ci se releva avec un énorme sourire. Qu’avait-elle encore fait ?

-Je sais en quoi est Stru, et à peu près ou il est.

Quoi ! wouaw, Fûta était perplexe. Il ne savait pas ce qu’avait fait la sirène à ce pauvre Merlin –oui pauvre car vu l’état dans lequel il était maintenant elle ne devait pas y être allé de main morte- mais elle avait été plus qu’efficace.
Fûta l’aurait bien félicité mais Merlin ne semblait pas avoir apprécié le traitement et se tenait en position de combat devant le petit groupe. Du coin de l’œil, Fûta vit le tigre s’approcher de sa maîtresse, apparemment il avait bien envie de faire de Merlin son quatre heure. Se faire mouillé de la tête au pied, pardon, de la tête à la queue ne lui avait pas plus du tout si on se référé à ses grognements. Keamos suivait des yeux le mage comme un affamé suivant son morceau de viande. Du moins c’est l’image qu’en avait Fûta. Même s’il ne l’appréciait pas, l’homme ne méritait pas de finir dans l’estomac d’un gros félin Fûta décida donc de devancé le tigre et de ce charger une bonne fois pour toute du problème. Après tout Vanille avait dit qu’elle savait où été Stru il n’avait donc plus besoin du blond.

-Je me charge de lui.

-Ah ah tu crois ça..

Le mage fit apparaître une sphère bleue dans sa main droite l’envoya en direction du réprouvé. Celui-ci s’aida du mur pour prendre de l’élan et sauté par-dessus la menace. Il évita ainsi plusieurs envois mortels. Sautant, se baissant, s’aidant de son environnement. Fûta était content d’avoir autant travailler son agilité étant enfant, comme quoi tout ce qu’on apprend nous sert un jour ou l’autre. Le sorcier par contre ne semblait pas apprécier. Il était tellement énervé que ses tirs étaient de moins en moins précis.

-Non mais c’est pas vrai ! T’es quoi ? Un singe !!

Fûta rigola et usant de ce moment de déconcentration pour se glisser derrière l’homme et le frapper du dos de son épée. Merlin s’effondra la tête la première sur le sol argileux, inconscient.

-Un singe ? T’aurais pu trouver mieux… Je sais pas moi… Une superbe panthère… ou un puma…

Fûta contourna le corps et s’approcha de Vanille.

-Tu as dit savoir où était Stru ?