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 Le retour du maître ? [Quête]

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Ven 04 Mar 2011, 12:06

Le vampire venait d'apprendre l'existence de ce temple dans la lecture de l'un des livres de sa maitresse Mitsuko. Un temple où les esprits revenaient, un endroit particulier où le savoir et la connaissance coulaient à flots.

Mais ça n'était pas la seule chose qui avait attiré l'attention du jeune homme. Oui, d'après sa lecture, ce temple... ou plutôt les esprits de ce temple, formaient des disciples afin de leur apprendre tout ce qu'ils savent. Et ce, aussi bien en terme de connaissance pure, qu'en terme de pouvoirs. Vlad ne pouvait passer à côté d'une telle occasion. De plus, il se sentait comme obligé de venir ici, comme attiré par une force invisible.

Bien entendu, le vampire n'avait aucune idée de l'enseignement qu'il allait devoir suivre. Il ne savait rien sur les esprits de ce temple, en fait... il ne savait rien sur les esprits en général. Vlad se doutait un peu de certains aspects de quelques épreuves. Des tests physiques qui feront appel à la force du corps, son agilité. Mais aussi des tests magiques qui eux, feront appel aux pouvoirs qui sommeillent en chaque personne afin de réussir ces épreuves. Le vampire avait un peu peur à ce niveau là. Il savait que ses pouvoirs étaient très limités : Mitsuko a le contrôle absolu sur sa magie. C'est elle et elle seule qui puisse lever les restrictions de pouvoirs sur le jeune homme. Le vampire allait devoir utiliser sa magie de vampire en espérant que les épreuves s'y portent facilement. Mais ça n'était probablement pas tout. Il devait forcément y avoir des épreuves mentales, de ruse et d'intelligence. Déjouer des pièges, résoudre des énigmes...

Tout ceci n'était que des hypothèses. Il est vrai que Vlad n'en savait rien. D'ailleurs il arrive très souvent que les idées que l'on se fait s'avèrent fausses. Cette rencontre pouvait très bien se passer différemment.

Il avait entendu parler que ce sont les esprits qui viennent de leur propre gré. Vlad espérait être rapidement accueillis dans ce lieu. Il était arrivé dans une salle aux nombreuses colonnes de pierres blanche. Tout semblait très pur à l'oeil. On se sentait apaisé, calme et reposé. Le vampire fit quelques pas dans cette grande salle à la recherche d'une personne, mais il n'y avait que lui et ces sculptures.

Essayant de se faire remarquer et entendre, Vlad s'essaya à appeler quelqu'un.

    " Bonjour ? "

Prononça-t-il au hasard en espérant qu'une personne réagisse.

[HRP : désolé, pas doué pour les débuts de rp ^^]
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Lun 21 Mar 2011, 00:28

    William, l'esprit tourmenteur
    Le retour du maître ? [Quête]  Entit2

    Age : Un âge inconnu et peut-être presque égal à la création de ce monde

    Pouvoirs :
    - contrôle des émotions
    - enfermer quelqu'un dans un cauchemar
    - maîtrise de la gravité
    - créer des illusions

    Armes :
    - le cirque magique : Il s'agit d'une boite à musique représentant un cirque qui fait que toute personne le touchant se retrouve enfermer à l'intérieur, se voyant comme elles sont rééllement ou comme les autres les voient.

    Description Physique :
    William a un regard méchant et pervers et c'est surement ce que vous verrez en premier chez lui. C'est cheveux sont longs mais bleus...ce que peu de gens savent, mais ça reste ç l'etat de légende pour le moment, c'est que William serait le frère jumeaux d'Hans (ne se ressemblant pas pour autant...). Il est de taille moyenne et de poids moyen. Son corps est très souple mais ça, vous ne le verrez certainement pas. Il est toujours habillé de manières excentriques alors ne vous étonnez pas de ses accoutrements farfelus.

    Description Caractérielle :
    William est ce qu'on pourrait appellée une entité qui aime torturer les autres...pas dans un sens propre parce qu'il ne se donne pas la peine de se déplacer pour le faire, mais plutôt dans le sens où ce sont les créatures qui viennent le voir qui se tortureront toutes seules. Son plus grand plaisir est de les voirs s'observer comme elles se voient vraiment ou comme les autres les voient...son arme est redoutable et plus d'une personne est ressortie folle d'un entretien avec lui...mais bon, c'est son plaisir personnel.

    Quête : fragment de l'âme, la lutte des souvenirs

    with Vlad Sparow

    Musique d'ambiance du post : http://www.deezer.com/listen-751297

    Le temple des esprits, un endroit troublant né d’une union entre des êtres que rien ne rapprochait, un endroit aux sources mystérieuses puisque l’héritage lui-même du vestige semblait avoir été dispersé au vent des esprits en quête de sadisme. La connaissance était une notion si vague et assez vulgaire puisqu’il ne s’agissait pas d’apprendre des rudiments anodins d'une magie datant des temps anciens mais d’en ressentir toute la complexité, toute sa perfection et toutes ses imperfections. Oui, j’étais un esprit moi aussi, un esprit à la réputation bien curieuse puisqu’il paraissait qu’un sage de ma trempe trouvait dans son métier des plaisirs malsains. Vérité ou mensonge, qu’importait, je n’étais que ce que les autres voyaient de moi. Je n’avais aucune réelle existence après tout. Assis à mon piano, je pianotais doucement puis avec énergie une harmonie successive pour qu’une musique à mi-chemin entre amertume et allégorie ne ressortent de l’instrument des érudits. Il paraissait qu’être un esprit nous permettait d’avoir une connaissance sur tout, sur le passé et le futur, tel un être omniscient, nous n’étions alors que des maîtres en quête de réponses que nous connaissions déjà ? Je manquai de produire une mauvaise note tant cette idée donnait de vifs élans à mes mouvements pourtant gracieux et légers jusqu’à là. J’étais en soit un esprit un peu anticonformiste aux idées de mes confrères, leurs ambitions n’étaient que fumée aux yeux des ambitieux qui venaient nous rencontrer.

    Mais que voulaient tous ces mortels ? Une arme plus puissante que celle de leur ennemi ? Etait-ce alors là notre grand rêve utopique : permettre aux hommes de s’entretuer plus facilement ? La loi du plus violent ? Et l’esprit d’un homme devait-il être relayé au second plan dans un monde en changement succinct ? Je continuai à jouer de ma passion tandis que les idées d’un autre monde défilait ici et là et s’en allaient. Peut être pensai-je seulement à un besoin radical de changer d’horizon ou mouvoir notre façon de recueillir nos soit disant élus alors que n’importe quel branquignole pouvait s’avancer vers nous pour quémander de quoi irradier la moitié du pays. Et puis de toute façon, eux ne m’écouteraient pas, tellement épris de leur devoir dont ils s’incombent eux-mêmes, ils n’ont ni l’esprit, ni le courage d’affronter la réalité et se dire que le monde a changé, que les hommes ont perdu foi envers cette magie originelle que nous défendions avec tant de vergogne mais à présent, éprouvions-nous des regrets à enseigner ce savoir à des illégitimités, des barbares sans conscience avec leurs pulsions animales. Non plus j’y pensais, plus je me susurrai que nous avions été perverti par le monde dés l’instant où Vlad avait déserté. Vlad, hum, quel homme repensai-je. Il était presque aussi fou que moi maintenant que je m’en souvenais vraiment, j’avais d’ailleurs été le plus affecté par sa disparition. Les autres esprits n’avaient qu’à tourner la page, se dire que la peine était humain, que nous nous étions élevés au-delà et que cela ne nous touchait plus. QUELLE BETISE. Et la fausse note de mon anthologie musicale remplit toute la pièce. Mes mains tremblaient alors que ma gorge se serrait. Nous ne pouvions déroger à notre devoir mais de là à saccager l’œuvre durement accompli par notre maître déchu, je ne pouvais responsabiliser et fermer les yeux sur nos nouvelles pratiques.

    Me levant, je m’éloignai du piano qui disparu d’un mouvement de main, artifice d’une réalité, mon existence n’était plus que ce que je voulais qu’elle soit, des apparitions et des disparitions d’un mouvement sans conséquence de ma main. Descendant les escaliers d’un pas calme, je ressentis soudainement une présence étrange qui me fit trembler à nouveau. Levant furtivement la tête, j’aperçu une silhouette non loin du pas de porte et cru presque rêver tant celle-ci évoquait en moi des souvenirs particuliers. Mon âge millénaire faisait que parfois je mettais un peu de temps à ordonner mes images passées mais ces images-ci, me vinrent plus rapidement qu’aucunes autres.

    « Tiens, tiens, tiens… Mais qui voilà. Vlad…. Sparow ! » Levant les bras en bol, un sourire assez indéchiffrable se dessinant sur mes lèvres entre sadisme et joie sincère. « On s’ennuyait alors on a décidé de revenir au bercail ?! » dis-je tout en descendant les marches puis en m’arrêtant net, mettant une certaine distance entre lui et moi. J’avais toujours eu une certaine aversion pour les protocoles et les jolies phrases respectueuses envers une hauteur hiérarchique quelconque. La politesse était pour moi la plus belle des hypocrisies, la plus soignée et de loin la plus rependue. Les autres auraient sûrement fini à genou, acclamant un retour tant attendu mais je n’en fis rien. Me tenant devant lui, droit comme un « i », je l’observai non sans fascination que les morts après d’innombrables trépas et renaissances puissent encore et toujours nous surprendre et revenir nous rendre visite. Cet homme été sûrement plus mort que je ne devais l’être et pourtant il se tenait plus vivant que je ne l’étais. Quelle ironie de sort pensais-je.

    Seulement, j’aperçu dans ses yeux à ce moment ce vide imprévisible que notre fameuse omniscience naturelle n’avait su desceller. Oui ce vide qui remplit mon propre regard, me fit frissonner de tout le long et fit grandir ce sourire pourtant déjà indélogeable. Le maître aurait-il connu quelques difficultés en quittant les sept disciples ? A ce moment, j’entendis des intrusions des six autres esprits qui, intrigués par la sensation étrange qui m’avait traversé tout le corps, voulurent m’avertir de leur laisser le privilège de saluer, eux aussi, l’être qui se trouvait devant moi. Je ris un peu puis bloquais leurs intrusions de telle sorte qu’il ne puisse y avoir que lui et moi, lui qui n’était qu’à moi. Que m’importe ces sires-pompes et leur incompréhensible motivation soudaine à me parler alors que j’étais bien seul ces derniers temps. Etait-ce le destin qui l’avait amené à moi ? Savait-il seulement que j’étais du genre à ne faire de faveurs, et même aux dieux que nous prions si cela s’avérerait être un jour le cas. Sur sept chances, fallait-il qu’il tombe sur le pire d’entres-nous, sur William, l’esprit tourmenteur.

    « Quel plaisir de te revoir encore en vie. Alors, c’était comment cette partie de cache-cache avec la faucheuse ? »
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Ven 25 Mar 2011, 15:49

    Le vampire fût surprit par cette voix provocante qui avait retentit du haut de ces grands escaliers de marbre blanc. D'un mouvement circulaire, il pivota lentement afin de faire face à ces marches d'une blancheur aveuglante. A mi-chemin descendait doucement le propriétaire de la voix qui avait raisonné un peu plus tôt. Ses gestes laissaient aisément deviner qu'il n'était pas un simple visiteur aujourd'hui. En effet, il levait les bras comme le ferait un vieil ami pour l'accueillir au sein de sa demeure. M'enfin, cela coïncidait donc avec ses paroles. Paroles qui se finirent par le nom du vampire.

    Comment pouvait-il connaître son nom ? Vlad ne le donnait qu'en de rares occasions. De plus, le visage de son interlocuteur ne lui revenait strictement pas. Physiquement, il ne ressemblait pas à quelqu'un que l'on pouvait croiser dans la rue : il avait de longs cheveux blancs et un corps élancé; un sourire sadique se dessinait sur ses lèvres rosées. Plusieurs possibilités se profilaient désormais... mais la plus évidente était que cet homme avait connu Vlad avant sa disparition et bien avant sa perte de mémoire.
    Cela n'était pas si surprenant au final. Bah oui, Vlad avait été un homme important. Non, très important. Il avait été un homme très important de par son statut de seigneur des vampires. Il était donc normal qu'un jour des personnes puissent le reconnaitre bien que finalement ces personnes-là se faisaient plus rares qu'il ne l'aurait imaginé et espéré.

    Alors que cet homme entama une nouvelle réplique, il descendit les dernières marches de l'escalier et s'arrêta devant le vampire, laissant entre eux une distance raisonnable. Il était plutôt du genre prudent. Oui, ici, aucune lame n'avait la portée suffisante pour porter un coup mortel. Cela démontrait une certaine expérience. Soit il avait vécu beaucoup de choses, soit il avait eu un excellent maître. De par cet écart, il devait probablement se méfier du vampire.

    Les deux êtres se fixaient, se dévisageaient. L'un avec fascination, curiosité et étonnement, l'autre avec interrogation et incompréhension. Soudain, Vlad remarqua le sourire grandissant de son interlocuteur. Le silence qu'avait laissé Vlad devait surement en être la cause, il avait probablement renseigné l'inconnu sur sa cécité mentale, si au moins l'expression se disait. Quoi qu'il en soit, l'homme donnait l'impression d'avoir comprit le malaise. De toute façon, ce moment aurait forcément dû arriver. Il n'aurait jamais pu cacher sa perte de mémoire aussi longtemps à quelqu'un qui le connaissait, surtout si il faisait abstraction de tous les liens qui pouvaient les unir.

    Mais alors que Vlad allait ouvrir la bouche, l'étranger prit à nouveau la parole. Il utilisait un langage familier, un langage proche...
    Décidant de ne rien cacher plus longtemps pour éviter de ne paraître encore plus ridicule, le jeune homme répondit finalement :

      " Ravi de vous revoir également, mais il semblerait que nous ne soyons pas... comment dire ? Sur la même longueur d'onde en quelque sorte. Vous semblez en savoir beaucoup sur moi et pourtant je ne connais rien de vous. "

    Vlad marqua un léger temps de pause histoire de ravaler sa salive et de contempler les effets de son petit discours sur l'inconnu. L'inconnu... oui, il ne s'était toujours pas présenté celui-ci.

      " Je ne pense plus avoir besoin d'introduire ma personne auprès de vous, cependant, il serait agréable de votre part de vous présenter que je puisse mettre un nom sur votre visage. Et pourtant, j'ai comme l'impression de faire face à l'un des esprits de la maison. "

    Sans attendre la réponse, Vlad enchaina par une autre question qui agaçait sa curiosité depuis la dernière parole de l'esprit.

      " Insinueriez-vous que je suis... mort ? Même si oui, je suis un vampire et donc quoi de plus évident que d'avoir vécu la mort ? "
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Sam 23 Avr 2011, 17:23

    « Que la mort est douce lorsqu'elle vous caresse, bien plus violente lorsqu'elle vous délaisse, ne fauchant pas votre âme mais tout ce qui vous façonne, vos souvenirs; prenant avec précaution, non pas les gens qui vous aime mais les souvenirs que vous auriez gardé d'eux, et ces sentiments là subsistent, le fond demeure alors que la forme n'est que fumée. Mais vous savez, cher Sparrow, il suffit juste de creuser plus profondément que les six pieds sous terres de votre trépas pour que soit ravivées ces flammes du passé. » Je me tournai à présent, le regardant en coin sans réellement déposer les soupçons de l'instant et me remettant à monter les marches de l'escalier que j'avais descendu.

    « Appelez moi William, il vaut mieux ainsi. » et détournant mon regard, je savais qu'il me suivrait, ce qu'il nommerait l'instinct, je l’appellerais souvenir enfui, ce qu'il penserait être une intuition ne serait qu'un ricochet de ce qu'il aurait vécu et alors, oui, sur ce terrain là je le connaissais bien. Après tout, qui était sur la même longueur d'onde que ma folie ? J'étais l'erreur des esprits aux songes dépassées, et j'étais porté à penser ce qu'il valait mieux oublier, alors que lui cherchait à se souvenir de ce qu'il avait oublié. Et comme cet escalier que je descendais puis remontais, tout n'était que vanité à perdre et retrouver, et tout me semblait plus vain dés l'instant où les hommes préféraient oublier qu'affronter pour enfin oublier qu'un jour, ils furent assez lâche pour perdre le souvenir des éclats du jour.

    « Et si tout n'était qu'une belle valse avec la faucheuse, voudriez-vous tout même lui accorder cette danse ? » et je tournai sur moi même avec des mouvements si amples que ceux-ci s’apparentaient à des pas excentriques mais gracieux. Mais alors que mes tours dictaient le rythme, le décor semblait fondre dans l'ombre.

    Musique thème : https://www.youtube.com/watch?v=xjlh5LM3PTU

    « Et le monde s'envole en fumée » criai-je alors qu'une musique assez mouvementée résonna dans la pièce, une musique qui, en effet, aurait été parfaite pour une valse. Et dés l'instant où j'avais terminé ma phrase, les meubles et autres remparts des escaliers jusqu'aux marches, que Vlad et moi même grimpions avec audace, partirent en une espèce de fumée noire happée par le néant du plafond. Et les violons valsaient mais nous quittions notre belle demeure de marbre blanc pour terminer en une somptueuse salle de bal plus que princière. Des dorures jusqu'aux rideaux muraux d'un rouge sanguinaire et passionné, je me tenais au milieu d'une salle remplie d'invités costumés dans leurs plus beaux habilles du soir, leur beau costume de blanc et de noir, tous leurs parfums différents et mélangés en harmonie, mais tous portaient un masque vénitien aux traits naïfs, fins et soignés. Ils semblaient tous attendre, par deux, me fixant, comme s'ils attendaient un signe de ma part.

    « Et si toutes ces personnes avaient été des personnes de votre passé mais qu’il vous est impossible de faire tomber leur masque, voudriez-vous tout de même valser ? »

    Et je tendais les bras vers le haut pour que dés cet instant, tous les invités se mettent à tourner et tourner encore avec leur cavalier éphémère. Leur expression était statufiée par ces masques mystérieux et pourtant, l'émotion était là, semblant intacte. Tous virevoltaient autour de moi qui ne bougeais pas, attendant que Vlad ne vienne me rejoindre.

    « Et la beauté est dans l'horreur. Ce qui est merveilleux est parfois cruel. » Alors que sur le décolleté de toutes les femmes qui dansaient, des gouttes de sang tâchaient la pureté et semblaient provenir de leur cou blessé qui pourtant, ne les empêchaient pas de tourner et tourner encore.

    « Un instant de doute, d'hésitation, engendre une éternité de regrets et de désirs insatisfaits. C'est aussi ça faire des choix et c'est de vous que je tire ces enseignements mais vous comprendrez plus tard, choisissez une partenaire et dansez, maître, dansez; laissez le hasard décider pour vous, mais souvenez vous que le hasard n'est peut être qu'une intuition, héritière de souvenirs qui n'ont pas vraiment disparus. »

    Et je tournai sur moi même à nouveau, dansant avec le vent des rythmes endiablés. Tel un fou qui aimait un fantôme, mon duo était un solo mais qu'importait l'image que je donnais, j’offrais l'image que j'étais et cela me convenait, je me sentais puissant au centre des danses, comme le chef d'orchestre des passions et des souvenirs du vampire.
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Lun 25 Avr 2011, 23:13

HRP : Je savais que tu faisais de beaux rp, mais là je suis franchement sur les fesses.



      " Et bien ce sera William, mon ami. Sans vouloir paraitre impoli, vous permettez j'espère ? Votre présence met en confiance et sans pouvoir dire comment, il y a cette étrange impression au fond du cœur qui me pousse à vous faire confiance. "

    Cette rencontre allait probablement devenir l'une des plus importante pour le vampire. A présent il en était sur, ce lieu, cet homme, tout allait pouvoir commencer à s'assembler. Vlad avait beau être ce qu'il était, il ne pouvait faire autre chose que de rester suspendu à la voix de William.

    Marchant dans ses pas, Vlad ne pensait plus à rien. Il enjambait les marches les unes après les autres au même rythme que son hôte, ne sachant pas vraiment où il était emmené. Mais ça, il n'y réfléchissait pas car le jeune vampire restait attentif à la moindre prise de parole de l'esprit. C'est ainsi qu'il lui posa une question, une question dont il n'avait étrangement pas attendu la réponse, se mettant à tourner sur lui même. Mais alors que William tournoyait gracieusement, le temple de marbre se transforma peu à peu en ces grands halls de réceptions de la haute bourgeoisie. Une mélodie endiablée s'était également mise en route en même temps que la salle de bal avait fait son apparition.

    Au centre de ce lieu de dorures et d'objets scintillants, se trouvaient deux bonnes poignées d'invités habillées pour l'occasion, portant de ces masques où seuls les yeux ressortaient, cachant ainsi l'identité des personnages qui les avaient enfilés. Soudain, suite aux paroles de William, les personnes se mirent à danser par paire au rythme énergique des violons. Ironie du sort ou œuvre de l'esprit ? Tout ceci rappelait au vampire ce qu'il vivait au quotidien. Ces souvenirs dont il connaissait l'existence, virevoltant devant lui, narguant sa personne avec un sourire provocateur. Vlad désirerait s'emparer de l'un de leur masque afin de découvrir ce qui se cache derrière chaque souvenir. Mais il ne le pouvait. Alors pour se protéger, le jeune homme avait lui aussi enfilé l'un de ces masques vénitiens. Un qui ne traduisait aucune expression connue si ce n'est l'indifférence.

    Vlad se rapprocha de William, évitant le contact avec les danseurs qui se mouvaient tout autour de l'esprit. Qui étaient-ils ? Cachaient-ils réellement des personnes oubliées, des images du passé ? Pour l'instant, seul William avait la réponse à cette question et il ne semblait pas vouloir apporter de réponse au vampire. C'est pourquoi il lui proposa, entre deux pas de danse, de choisir une partenaire pour se joindre à cette guinche à son tour. Le vampire faisait face au dos agité de l'esprit lorsqu'il regarda autour de lui d'un air un peu gêné.

      " Le hasard fait bien les choses. Je ne suis pas bon danseur et encore moins chanceux. Valser ne fait pas partie de mes passe-temps et je ne pense pas y avoir porté un intérêt particulier. "

    A peine eu-t-il finit de parler qu'une silhouette féminine s'arrêta près de lui, plongeant son regard dans le sien. Sans un mot, elle attrapa la main du vampire et le tira parmi les invités costumés qui ne se laissaient pas de cette mélodie entrainante. Il fut d'ailleurs très surprit de voir ces enchainements compliqués être exécutés sans aucun accrochages entre couples de danseurs.

    Guidé par la femme dont aucun son ne s'échappait, Vlad fût contraint de suivre ses mouvements gracieux à travers cette valse. Alors qu'il tournoyait tant bien que mal, le vampire cria à William pour se faire entendre.

      " Que dois-je faire maintenant ? Je ne comprend pas où vous voulez en venir. William, aidez-moi, ne me laissez pas dans l'ombre. "

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Sam 07 Mai 2011, 18:55

    « Mais voyons maître Sparrow, vous êtes l’ombre ! » dis-je alors que les ombres des invités se mirent à ne plus obéir à leur propriétaire. Aussi tôt avais-je prononcé cela que tous se détachèrent des corps pour valser selon leur propre espace et l’on voyait se refléter sur le sol un tout nouveau bal des ombres. La salle du bal était d'une beauté inconstatable. J'avais toujours aimé l'architecture et les décorations intérieures avec leurs multiples significations, les sens qu'ils évoquaient en nous alors que nous étions spectateurs et j'aimais plus que tout jouer sur les apparences. J'aimais cet endroit, je recréais souvent cet endroit pour mon propre plaisir en y ajouter à chaque fois bien plus de détails et de perfection que la fois passée. J'aimais la candeur de l'ambiance mélangée aux sombres sentiments, les crimes que l'on cachait derrière un masque, il suffisait de danser pour redorer une image, pour oublier à quel point on fait souffrir un autre pour ses propres besoins et plus rien n'avait d'importance, le temps d'une danse, on oubliait tout pour se concentrer sur l'essentiel de l'instant : l'harmonie avec son ou sa partenaire. Demandez aux multiples danseurs et danseuses de talent, tous et toutes vous diront à quel point il est agréable de danser pour échapper aux problèmes et pour tout oublier, tout ce qui nous dérange. Ne serait-il pas alors des plus drôle de devoir danser pour se souvenir dans le cas de notre bien aimé Sparrow ? Oui j'aimais jouer des paradoxes.

    Le vampire commençait à comprendre, je le ressentais, il voyait sa propre vie défiler devant ses yeux en tourbillons de grâce comme des cavaliers masqués, tous frôlaient l'homme sans chercher eux mêmes à le dévisager. Se sentait-il alors victime de lui même ? Comme cette peur de n'avoir marqué aucun esprit et d'avoir disparu sans avoir gravé son souvenir dans nos mémoires, aussi devait-il se rendre compte que tirais toutes les ficelles. Dehors, aussi peut-être ne l'avait-il pas remarqué mais il semblait que le temps quant à lui se mouvait à une vitesse aussi folle que la musique.

    https://www.youtube.com/watch?v=Urfjyj4FnUc

    Une nouvelle musique s'enclencha pour se substituer à la précédente, bien trop lente à mon goût et ce fut comme si le ciel dansait au rythme des percussions, que le soleil suivait sa trajectoire à une vitesse folle et que la lune venait poursuivre son amour interdit, les étoiles dansants par milliers, les deux âmes-sœurs célestes qui n'étaient faites pour l'autre étaient condamnés à se poursuivre sans cesse alors que dans la salle, le rythme s’accélérait également. Et Vlad m'appela à la rescousse, victime de ses souvenirs, il ne semblait pourtant pas en mauvaise condition. La femme qui valsait avec lui se trouvait être un souvenir particulier mais j'allais noyer un peu le poisson avant qu'il le puisse l'attraper.

    M'arrêtant de tournoyer, je tapais du pied si fort que tout le monde s'arrêta de danser; reprenant par une autre chorégraphie bien plus soignée, tous se mirent à l’imiter avec leur cavalier respectif bien que pour ma part, je dansais toujours avec le vide. Et tous semblaient reliés à ma volonté, lorsque j'ouvrai les bras, ils formaient un long cercle où tous dansaient puis formaient en quinconce une nouvelle forme aux lignes parallèles. Mes pas se répétèrent alors que le rythme se calma en accalmie avant de reprendre d'une puissance que cela résonna dans tous les murs, que l'harmonie devint assourdissante, que le cœur de Vlad s'emballa tant il put être surpris par l'allégresse mais il ne pouvait résister, il fallait qu'il suive le rythme. Tous les cœurs s’emballaient et le rythme pris une ampleur folle, pourtant il fallait que le vampire suive, et je répliquais alors que ma voix peinait à se faire entendre

    « Cette valse est comme la vie, il faut suivre le rythme sans quoi la mort vous fauche et vous n’avez d’autres choix que de vous adapter à tout ce qui peut vous arriver ! Mais n’ayez pas peur maître Sparrow, n’ayez crainte, je suis là pour vous éclaircir les points les plus sombres de vos interrogations. » Et alors que je rapprochai la main de mon visage pour faire semblant d’enlever un masque, tous les hommes du bal en firent de même et enlevèrent brièvement le masque pour le montrer à ces dames mais ô surprise, tous les hommes avaient le visage de Vlad Sparrow. Tous remirent le masque et je continuai ma petite valse alors que je reprenais le même mouvement de la main mais cette fois de l’autre bras et cette fois ce fut toutes les femmes qui enlevèrent leur masque ; toutes ressemblaient à une femme aux cheveux blonds s’apparentant à une ancienne reine du mal bien connue. Remettant leur masque, Je recommençai en rythme avec la musique le même mouvement et tous les hommes eurent cette fois mon propre visage et mon sourire si sadique ; ce fut ensuite autour de ces dames et toutes prirent le visage d’une reine des elfes aussi bien connues que celle du mal de tout à l’heure mais toutes remirent alors le masque.

    « Et si vous tentiez vous-même de rompre mes règles du jeu ? Vous dansez fort bien mon maître et même si je n’en avais jamais douté, il semblerait que votre manque de confiance en votre force vous joue des tours, regardez comme vous apprenez vite, j’en suis fier mais pas tout à fait. Où est passé votre curiosité ? Votre talent à me surprendre sans cesse ? Votre manie à n’écouter personne à part votre raison et même si celle-ci était devenue folle ? Où est passé votre audace ? Tout ce que vous étiez se cacherait-il derrière un simple masque ? » Et la cavalière de Vlad se montra plus expressive. Elle serra l’homme plus fort pour que leurs deux corps se rapprochent, ses mains autour du cou du vampire. Oui, à première vue, elle sembla plus vivante mais à y réfléchir, n’était-ce pas un instinct de survie comme si elle sentait sa fin arriver qu’elle veuille hypnotiser le vampire ? J’étais pourtant clair, il fallait arracher un masque malgré l’interdiction.

    Un tremblement de terre résonna alors mais j’hurlai à Vlad de ne surtout pas arrêter la danse et puis tous les autres danseurs n’arrêtaient pas de valser. Un morceau du plafond s’effondra pourtant en pluie de poussières, suivis d’un puis deux rideaux manqua de tomber sur deux invités. La salle était entrain de partir en morceaux d’un puzzle des plus complexes et il étai étrange de voir à quel point des piliers ou des dorures tombaient les uns après les autres mais que pourtant, personne ne s’arrêtait de danser. Je manquai pourtant de me prendre un pilier sur la tête mais j’étais agile et rien ne devait s’arrêter.
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Dim 08 Mai 2011, 09:09

    La magie qui opérait dans ce lieu dépassait la normale.

    Vlad dansait toujours avec cette demoiselle au visage masqué, mais son regard se concentrait sur ses jambes. La danse était si vive qu'il ne pouvait se permettre de glisser, trébucher, ni même bousculer sa partenaire. Mais il fût soudain surpris de voir l'ombre de l'inconnue, quitter sa propriétaire tout comme l'on fait les ombres de chaque invités. Plus rien n'avait de logique et le sol n'en était plus réellement un. Parfois les ombres s'arrêtaient sous le vampire, lui donnant l'impression d'être observé. Elles traversaient ce miroir tout aussi vivement que les danseurs masqués au dessus.

    Mais tout ceci prit rapidement fin. Ce manège de sensations se termina finalement sur une note de violoncelle. Le temps était passé si vite. Depuis quand était-il ici ? Mais il n'eut pas l'occasion de se poser de nouvelles questions, ni même d'y répondre. Le ton était donné par une nouvelle musique, cette fois beaucoup plus douce et calme que la précédente. Le vampire allait pouvoir calmer son incroyable jeu de jambe. C'est d'ailleurs William, l'esprit de ces lieux, qui ordonna aux invités de s'arrêter d'un tapement de pied. Il exécuta les premiers mouvements et c'est alors que tout le monde le suivit. Cependant, Vlad fut très étonné de la danse qu'ils pratiquèrent. Le jeune homme pensait pouvoir se reposer sur cette mélodie apaisante, et pourtant cela allait de mal en pis.

    Il devait l'avouer, Vlad se sentait étrangement bien. La joie commençait à s'emparer de son esprit et de son corps, si bien que la grâce de ses mouvements de danse s'exécutaient tous seuls. Non, à ce moment il ne pensait plus à rien, il vivait le moment présent. Moment de paix qui fût rapidement brisé par l'intervention de l'esprit. Se voulant rassurant, il ne fit que soulever de nouvelles interrogations. Mais soudain, les hommes masqués soulevèrent ce qui cachait leur visage. A sa plus grande stupéfaction, tous les hommes présents lui ressemblaient traits pour traits. Pourquoi cela ? Vlad s'imagina alors que chacun de ces femmes étaient une compagne différente. Après tout, c'était ce genre de vie qu'il cru avoir mené à cette époque. Mais cette idée se dissipa rapidement tel un coup de vent sur une plage de sable fin. Les femmes levèrent à leur tour le voile de mystère qui planait sur leur visage. Ce fût une nouvelle surprise qui lui donna cette fois des pulsations beaucoup plus soutenues.

      « Mi...tsuko... »

    Balbutia-t-il en voyant l'ancienne reine des êtres maléfique se présenter tout autour de lui. Il connaissait cette femme. Vlad lisait chaque jours quelques chapitres de ses mémoires. Et puis... il avait également fait un rêve très évocateur à son sujet. Un rêve qui montrait bien que les deux jeunes gens ne partageaient pas qu'une simple connaissance.

    Puis William fit disparaitre ce visage pour le remplacer par ces affreux masques vénitiens dont le vampire ne pouvait plus se contenter. L'esprit releva celui des hommes pour cette fois faire apparaître son propre visage avec un rire provoquant . Puis il rabaissa la main et leva celle du masque des femmes. Cette fois, le visage lui était totalement inconnu. Il identifia tant bien que mal la race elfique de cette femme. Qui était-elle ? Avait-elle un rapport avec lui ? Ou avec l'esprit ?

    Et pourtant, cette personne avait vécu de nombreuses choses avec le vampire. Mais Vlad ne pouvait s'en souvenir. Ces extraits de mémoires semblaient trop profondément brisés. Il fallait avouer que le cerveau du jeune homme n'était plus tout à fait en bon état non plus. Son visage se cacha à nouveau comme les autres auparavant. L'esprit en avait finit avec son intervention, mais il consentit ensuite à prendre la parole, poussant le seigneur déchu à être ce qu'il avait toujours été. Poussant le vampire à ne pas rester aussi plat. Qu'attendait-il de lui ? Voulait-il réellement que Vlad n'en fasse qu'à sa tête ? C'est ainsi que le vampire fût soudainement attiré de force par sa cavalière. Une femme qui devenait plus entreprenante encore alors qu'un tremblement déclencha de nombreux dégâts au sein de la salle de bal.

    Tout se dégradait. Les murs, les dorures, les papiers-peints, le plafond s'écroula également ainsi que de nombreux piliers. L'illusion semblait se terminer. Mais était-ce seulement une illusion ? Vlad n'avait pas le choix, si tout se finit dans ces quelques secondes, il devait prendre les devants. Il devait prendre son destin en main et faire ses propres choix sans pour autant s'appuyer sur quelqu'un. Oui, après tout l'esprit avait raison. Où était passé ce personnage si charismatique ? Si vivant ? Vlad savait que se retrouver lui-même allait être très long. Mais pour se faire il devait racoler petit à petit ces quelques morceaux. Et l'une de ces pièces se trouvait à porter de bras.

    Le vampire, posa alors ses mains de pars et d'autre du masque que portait l'invité.

      « Qui es tu ?! »

    Cria-t-il pour se faire entendre dans le bourdonnement insoutenable alors que William faisait encore et toujours des ronds au centre de la salle.

    Vlad retira le masque d'un coup sec afin de ne pas perdre de temps. C'est ainsi qu'il pu enfin plonger son regard dans celui de cette personne...
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Jeu 02 Juin 2011, 21:38

    … Mais il ne trouva qu’un regard vide qui miroitait avec exactitude ses deux iris imbibés de néant. Le seigneur de la nuit pouvait évidemment retirer le masque de l’inconnue, aussi a-t-il durement eu l’audace, la curiosité, de ne pas se contenter qu’on lui donner les réponses à ses questions mais d’aller plutôt les chercher lui-même, au sein même de son âme. Le masque, jeté bestialement au sol par Vlad, se brisa en miettes, des fragments de porcelaines fragiles qu’un rien suffisait à détruire, aussi fragiles que l’avaient-été tous ses souvenirs perdus. Contemplant le regard de la femme, Vlad put contempler le visage de la mort, un crane osseux mais d’une incroyable blancheur fixant le vampire et dès cet instant, tout pouvait se confondre. Alors que le hall s’effondrait en un immense château de sable subissant la tempête, la splendide femme qui avait passé les bras au cou du vampire n’était devenue qu’un pâle reflet du visage que se faisaient les gens de la mort allégorique. Cette forme apocalyptique de toute vie, heureuse ou malheureuse, regardait d’un air intéressé Vlad Sparrow comme s’il s’agissait d’amour ou plus exactement de tentation, de désir. Animé par une force mystérieuse, la chaleureuse faucheuse passa sa main délicatement sur le visage de Vlad avant de s’envoler en poussières et que les violons ne retentissent d’une teneur comme jamais il n’y en ait eu jusqu’à lors. Quant à moi, je ne dansais plus, j’observai l’importance du souvenir, la condition sine qua non pour que Vlad revienne à la réalité, la prise d’une conscience sûrement difficile, une mémoire douloureuse mais un besoin aujourd’hui nécessaire. Je lui devais bien ça, à mon vieil ami et maître. Je marchai vers lui tout en prenant la parole mais cette fois d’un air plus sombre, plus dramatique.

    « Le monde a bien changé, Vlad. Nous n’avons plus la chance de danser mais seulement l’occasion de pleurer ceux que nous avons un jour tant aimés. J’ai… Nous avons besoin de vous. Votre absence a été longue, les esprits se sont détournés de leur but. Il leur faut un guide. Et moi, je me suis isolé, attendant votre retour avec espoir. Mais comme vous le savez sûrement, l’espoir était l’un des maux de Pandore. »

    Et tout le paysage s’effondra dans la nuit. Nous repartîmes dans le couloir de ténèbres qui nous ouvrait les bras et j’invitai bien entendu Vlad à m’y suivre par un sourire et un regard rapide mais significatif. Le paysage suivant était l’immense vallée des glaces, aujourd’hui disparue sans raison. Un immense désert gelé enveloppé d’immenses ravins de glaces où plus aucune vie n’a sa place et où même le soleil a interdiction d’exister. J’avançai toujours aussi gracieusement, tournant le dos à Vlad, comme si j’étais le guide, pour une fois, l’homme qui montrait le chemin à prendre à travers les ombres. Parce que oui, les ombres étaient là, elles dansaient à l’intérieure des parois glacées et toutes nous épiaient jalousement, nous observant avec sadismes, attendant presque de pouvoir nous dévorer, charognards incompréhensibles.

    « Sparrow, mon respect envers vous est inestimable. Je n’ai qu’une ambition, vous ramener à la vie. Ne confondez pas La vie avec cette vie pitoyable que vous meniez depuis votre réveil qui n’est pour moi pas réelle. J’ai connu un seigneur de la nuit qui me manque aujourd’hui. Et j’ai comme une petite idée sur la manière de stimuler les souvenirs. Je vous ai juré fidélité, aujourd’hui je vous le prouverai. »

    Et une légère secousse revint faire trembler terre et mer. La glace s’effritait par morceaux, des stalactites s’effondrèrent mêmes, nous touchant de peu à plusieurs reprises. Je levai les bras au ciel et les ombres sortirent des parois, prenant les coutures et le rire de clowns noirs. Tous grimpaient aux parois comme des bêtes nuisibles, s’approchant de Vlad, l’air affamé, non pas de chair, mais de souffle de vie. Il se mit à neiger puis à grêler assez violemment et alors que la tempête se pointait, croissante, la visibilité était fortement réduite. Je m’approchai de Vlad, lui disant avec ironie : « Qui est l’idiot qui vous a embarqué dans un endroit pareil ?! » puis ris un peu avant de continuer « Enfin je ne les contrôle pas vraiment plutôt, même si je les ai invoqués pour vous mettre à l’épreuve. » mais je ne semblais apaisé et le vampire pouvait aisément le percevoir, comme si j’attendais quelque chose qui ne venait pas et ce jusqu’à ce qu’un rire inconnu et des plus effrayant ne transperce le sifflement de la tempête. Regardant en cette direction, nous vîmes un homme au loin, tenant une étrange épée dont la lame était posée au sol mais qu’il tenait fermement par le manche. A y regarder de plus près, il s’agissait de Vlad, ou du moins à en croire la physionomie et la carrure, il ressemblait trait pour trait à Vlad sauf qu’à son inverse, il n’était fait entièrement que de ténèbres, aussi noirs que l’ébène.

    « Sparrow. Occupez-vous d’abord des ombres, je retiens VOTRE ombre en attendant. Ne trainez-pas. »

    Et je m’en allais en courant à la rencontre du Vlad noir, des chaines bleues à chaque main, prêt à me mesurer à lui pour faire gagner du temps à mon ancien maître. Ce dont il ne se doutait pas, c’était la force du Vlad noir, il s’agissait d’un souvenir vivant, celui de ce qu’il était avant avec la puissance qu’il possédait avant. Je savais que la confrontation des deux ressusciterait l’ancien seigneur.

    Pendant ce temps, les clowns des ombres s’approchaient de Vlad, certains possédaient des balles ou des quilles avec lesquels ils jonglaient et qu’ils jetaient sur Vlad, provoquant des explosions de ténèbres ; certains avec des torches, crachaient des flammes alors que d’autres sur un monocycle aux pédales équipées de lames tranchantes roulaient sur les parois comme s’il s’agissait du sol à une vitesse folle. Ils susurraient dans le vent le prénom de Vlad et d’étranges incantations en latin. Au loin, le Vlad noir m’attaquait avec vivacité et puissance de frappe mais je perdais jamais mon sang froid, je me contentai de parer ses coups et de l’envoyer valser plus loin avant qu’il ne revienne ; c'est-à-dire que je ne voulais montrer mes techniques de combat, celui entre le véritable et moi finirait avec arriver bientôt et la surprise devait demeurer intacte.
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Sam 04 Juin 2011, 19:32

    J’avais été entrainé par William dans différents mondes depuis le début de notre rencontré. Et il ne s’arrêta pas en si bon chemin. La salle de bal continuait de disparaître. Cette fois, les ténèbres avaient finalement eu raison d’elle. La zone entière était infestée d’ombres toutes plus inquiétantes les unes que les autres. J’avais l’habitude de travailler avec ces ombres, après tout, je les maitrisais depuis de nombreuses années. Mais l’esprit m’invita à le suivre. Où comptait-il encore aller ? Je ne voulais pas réfléchir plus longtemps, tout c’était bien passé depuis avant, pourquoi commencer à se méfier de lui ? C’est ainsi que machinalement, j’emboitai le pas vers cette antre aussi sombre que la nuit. Mes jambes se mirent à trembler légèrement, je ne compris pas tout de suite la raison de ces tremblements, mais ils n’avaient pas la vertu d’être rassurants. Le monde dans lequel nous venions de rentrer était très différent des autres. Je sentais le froid s’emparer de mon corps, engourdir mes membres. Je n’avais jamais été fait pour ces températures. Je ne voulais qu’une chose à ce moment là : me réchauffer. Mais mon inquiétude restait grande. Les ombres nous avaient suivis. Je ne savais pas si William maitrisait tout, si c’était lui qui tirait les ficelles, mais ce qui était sur, c’est que ces créatures ne m’inspirait pas confiance. J’avais l’impression qu’elles m’attaqueraient dès que j’aurai tourné le dos.

    L’esprit s’adressa alors à moi, avouant la fidélité qu’il m’avait juré. Il voulait faire de moi l’homme que j’avais été. Je voulais bien savoir comment il comptait s’y prendre. Mais bon, je devais bien avouer que l’idée me réjouissait. L’avenir était trouble en ces temps, principalement le mien. Beaucoup de choses m’arrivaient et je ne maitrisais rien.

    « William, ton soutien m’est précieux. Saches-le. »

    Rétorquais-je à l’esprit supérieur de ce temple, mon ancien collaborateur. Je ne mentais pas, sans William, je n’aurai pas pu savoir que j’avais été dans ce temple autrefois, le jeune homme m’avait révélé de nombreuses choses, et il comptait bien faire de moi le seigneur qui a disparut tragiquement. Peu après ma prise de parole, la terre se mit à vibrer. Une vibration sourde qui n’annonçait rien de très positif. La glace qui recouvrait ce monde était devenue plutôt instable suite au tremblement de terre. A maintes reprises, je dû faire de petits sauts de côté afin de ne pas me faire embrocher par des pics givrés qui tombaient des hauts glaciers. Mais la situation s’empirait… la neige se rajouta à tout ce foutoir, puis vint la grêle et enfin les ombres qui se rapprochaient rapidement. Je regardais William avec incompréhension. Qu’est ce qu’on faisait là exactement ?

    Mon regard semblait avoir touché l’esprit du temple. Si bien qu’il me répondit en riant. Mais sa réponse ne me rassurait pas car en avouant qu’il ne contrôlait pas ces ombres, il confirma mes inquiétudes. Elles allaient attaquer. La visibilité était troublée par la neige, les attaques de ces créatures n’auront aucuns problèmes pour surprendre. Il fallait être sur ses gardes, c’est pourquoi je commençais à scruter les environs, analysant et mémorisant la position de chacune de ces ombres. Du moins, de celles que je pouvais voir. Puis, soudainement, l’origine de mes tremblements se révéla enfin à moi. Un rire s’élevait en brisant le souffle du vent glacé. Cette voix m’était familière. Oui, ce timbre, ce rire… la personne ne m’était pas étrangère. William était le premier à repérer l’origine de la voix. Je suivis alors son regard qui me conduisit un peu plus loin vers un homme à la posture majestueuse. Une carrure exemplaire qui ne faisait que confirmer mes pensées. Il s’agissait là de mon double. Mon double d’ombre. Mais alors… pourquoi tremblais-je ? Pourquoi mon double me faisait cet effet étrange ? Je compris finalement la raison lorsque William se lança à l’assaut. Cet homme n’était pas un simple double, c’était mon souvenir. C’était le Vlad d’autrefois. Vlad Sparrow, seigneur de la nuit et des esprits. Sa puissance et son charisme m’empêchèrent de faire le moindre mouvement. Je n’avais encore jamais sentit cette sensation. Mais je dû faire un dernier effort, les ombres m’avaient prit pour cible.

    Sans plus attendre, j’activais mes pouvoirs de vampire. Je devais faire vite, des flammes se dirigeaient droit sur moi. Le sceau de mon gant se mit à briller légèrement. « Ouf » Soupirais-je. En effet, c’était moins une. J’avais pu éviter la flamme en disparaissant dans le sol. Mon corps se matérialisa à nouveau quelques mètres plus loin. L’avantage de la lumière du feu, c’est qu’elle créait des zones d’ombres qui pouvaient m’être très utiles. Je me concentrais ensuite sur le combat qui m’opposait à ces créatures. Je laissais s’échapper un petit rire de ma bouche car je venais de m’apercevoir la futilité de ces ombres.

    Mon regard se posa un instant sur mon double combattant William. Je devais y aller au plus vite. Je fis appel à ma mémoire pour retrouver la position des clowns et me lança aussi vite que possible. Ma première cible était le cracheur de feu. Un jet de flamme sortit de sa bouche à mon arrivée, mais il était déjà trop tard. Ma main s’était posée sur son torse et l’ombre reprit forme gazeuse jusqu’à disparaître totalement, aspirée par ma paume. Maintenant que j’avais fait le plein, je pouvais user de mes ombres à volonté. C’est ainsi que de la fumée noire s’échappa de mon corps pour former trois formes bien distinctes de chiens-loups. Ces ombres étaient mes fidèles créatures. Je savais bien que mon double maitrisait un niveau bien au dessus de ce que je venais de produire, mais elles restaient assez puissantes pour ne faire qu’une bouchée de ces clowns maléfiques. D’ailleurs, j’ordonnai leur exécution d’un signe de la main, signe que mes ombres interprétèrent parfaitement. Les animaux de fumée se dirigèrent droit sur leurs cibles respectives, tandis que je m’attaquais au dernier clown. En équilibre sur un monocycle, ce fourbe fonça sur moi, me menaçant de lames qui tournoyaient au rythme de la roue. Je manqua de me faire trancher la jambe lors de mon saut, car je n’avais pas prévu que la lame allait remonter. Mais Par chance, je ne m’en sortis avec une coupure sur le mollet. Mon visage se crispa alors que mon poing se confondit avec le sternum de mon assaillant. Tout comme le premier, celui-ci disparut en fumée, aspiré par le vampire.

    Le sang coulait le long de ma cheville et je n’en étais que peu fier. Se faire blesser par de telles entités était honteux de ma part. Je passai mon doigt le long de la blessure, usant de mon contrôle du sang pour le faire sécher afin d’accélérer la cicatrisation. Mes ombres revinrent victorieuses de leur chasse et c’est pourquoi je les félicitais d’une caresse sur la tête chacune avant de les congédier dans leur royaume. Dorénavant, il n’en restait plus qu’un : Vlad. J’avais reprit du poil de la bête grâce à cet échauffement. Mes jambes ne tremblaient plus et mon esprit était lucide. Pas à pas, je me lançai à la poursuite de William afin de lui prêter main forte. Je ne savais vraiment pas ce qui allait se passer. Ce qui était sur, c’est que c’était l’homme que je voulais redevenir. Du moins, c’était la base que je voulais acquérir pour me reformer.
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Dim 26 Juin 2011, 19:37

    Pourquoi ce monde-ci ? La magie des esprits était bien différente de celle asservie de nos jours. Fut un temps où l'essence même de la magie habitait en nous et où notre communion avec cet être, vivant d'après nos croyances de l'époque, nous permettait de se servir de capacités aujourd'hui obsolètes pour certains : le hasard. Oui, nous laissions la magie opérer pour nous et nous n'étions pas maître, nous ne contrôlions rien, on ne faisait que prier pour qu'elle nous aide au mieux et qu'elle nous permette d'accéder à des niveaux de concentration rares. Nous, esprits, étions les derniers messagers de la magie, les derniers à la laisser s'exprimer, nous montrer le chemin à suivre puisqu'elle était si sage et même si le chemin menait aux ténèbres, on devait lui donner notre confiance à y sacrifier notre âme. Beaucoup finirent par avoir peur, ces procédés disparaissant avec notre génération et même si quelques uns d'entre nous avaient gardé la foi, fondant le temple, plus aucun homme n'était capable de laisser autant de liberté aux agissements de la magie en un libre-arbitre. Je l'avais pourtant laissé venir à nous, nous montrer ses pires côtés et même si ce ne fut que le Vlad perdu dans un passé engouffrant qui vint nous frapper de son jugement dernier. Cette ombre malsaine était née de ma magie si puissante et du souvenir du Vlad ou tout du moins de l'émotion héritière de l'inconscience de Vlad. Oui, vous vous rappelez, peu importe ce dont on se souvient, les émotions ne disparaissent pas et elles seules suffissent à refaire naître ce que l'on a perdu. Peut-être pouvait alors comprendre l'épisode de bal qui était l'introduction à sa renaissance, les préludes de son retour qui se concrétisait ici, maintenant et dangereusement.

    Le vampire aux allures princières m'avait troublé, malgré tout ça, malgré que je sois confiant en son retour, il y avait une chose à laquelle je ne pouvais arrêter de penser; en effet, quelque chose avait changé chez Vlad et ça n'avait rien à voir avec une façon de se comporter qui pourrait être lié à une vie simpliste dont il aurait été victime le temps de son amnésie mais quelque chose de bien plus profond; comme si une chose l'avait changé du tout au tout, un évènement marquant qui le rendait plus humble et plus modéré, dirai-je presque plus fin dans ses stratégies ? Je ne pouvais l'affirmer aussi tôt rendu. Je me demandais alors s'il fallait vraiment que l'ancien Sparrow revienne tel qu'il était parti ou s'il fallait faire naître un subtile mélange entre l'ancien et le nouveau seigneur de la nuit. Peut-être jouait-on avec le feu à manipuler les souvenirs et invoquer les ombres pour des ambitions si personnelles ? Peu importait, je veillerai sur Sparrow, quoi qu'il en coûtait. Je le regardais d'ailleurs hâtivement tout en barrant les coups colossales de son passé noir. Il n'avait pas l'air de trop mal s'en sortir, il avait récupéré un peu de force depuis son réveil je présumai. Son ombre était quelque part belle à voir, ses formes n'étaient pas réellement distinctes mais la silhouette globale le représentait trait pour trait, il avait seulement ici et là des amas de ténèbres en filet qui s'échappaient de son corps pour s'évaporer dans l'air comme un virus à éradiquer. Il était pourtant vivant, avec sa propre conscience même s'il n'avait jamais osé m'accorder un mot ou deux. Pourtant il me fixait, sadique, attendant la moindre faille pour abatte l'autre Vlad en prise avec les clowns. Mais je ne le laissais jamais faire un pas de plus vers la direction de mon maître, je lui bloquai la route sans relâche et seul dieu savait la puissance qu'avait un esprit du temple. Et même si le temps passait, je ne baissais jamais ma garde même si je ne révélais de grandes techniques de combat, j'en avais assez de le ventre pour l'envoyer valser plusieurs mètres plus loin si besoin et vu sa force, ça suffisait.

    Seulement, alors que j'étais persuadé que l’intellect du Vlad noir ne dépassait pas celle du poisson, en réalité ces attaques incessantes ne servaient qu'à gagner du temps, il venait d’apparaître dans la vallée des glaces et devait s'adapter à l'environnement, à l'espace. Je le compris dès l'instant où il arrêta ses coups de bourrins à l'épée osseuse pour commencer une audacieuse danse d'ombres assez agile pour me donner du fil à retordre, je me servais alors de mon contrôle de la gravité pour le faire valser et l'emprisonner les glaces. J'inclinai de la tête, riant sous le nez de l'ombre, ce n'était pas au vieux loup qu'on apprendrait à hurler au clair de lune. Seulement l'ombre ne bougeait pas, il me regardait toujours aussi fixement, écrasé sous le poids d'une gravité des plus pesante. C'est ainsi qu'il cracha ses premiers jets de venin d'une voix inhabituelle, surhumaine, transformée par la magie.

    " Inutile. Ton combat est inutile William, il est perdu et tu le sais. C'est drôle tout ce qu'on est prêt à faire pour alléger sa conscience. " et je me pris d'une violence à prendre fermement son menton dans la paume de ma main sans crainte de lui faire mal, poussant sur les muscles de sa mâchoire sous la pression de la gravité, je voulais qu'il ressente une douleur capable de le faire taire.

    " Tu ne sais pas de quoi tu parles. Tu n'es né que pour mourir sous son joug. Tu pourris déjà alors que tu ne vis que depuis quelques minutes. Ne pense pas, combat pour survivre. " et je lâchai sa mâchoire. Je laissais le poids de l'apesanteur se dissiper et l'ombre se relever, sa poitrine le faisait souffrir, j'en étais assez content, je devais l'avouer. Vlad avait terminé son échauffement contre les pantins et pouvait à présenter confronter passé et présent. Je me tournais vers lui, le félicitant d'une inclinaison brève de la tête avant d'indiquer de mon épée la direction vers sa prochaine cible. Me mettant entre les deux jumeaux, je les présentais avec humour " Vlad, je vous présente, Vlad. " et me tournai vers l'autre en disant " Vlad, Vlad. Compris ? " puis me détachai du combat en remarquant " Quelle belle réunion de famille ! Il ne manquerait plus que la dinde au centre de table ! " mon estomac gargouillant en pensant au volatile fumant et baignent dans la sauce. Beaucoup disaient que l'humour était le meilleur moyen de ne jamais perdre son sang froids, moi j'aimais juste ça, je n'avais jamais été sérieux de toute ma vie et ce même après ma mort, je n'allais pas commencer aujourd'hui tout de même.

    L'ombre se remis alors en position d'attaque, sa fierté puait à trois kilomètres et s'exprimait sur son visage d'une façon si insolente qu'elle manquait presque de respect à l'autre Vlad. La confiance parfois menait à la perte et j'avais foi en mon maître qui reprenait doucement les rennes de sa vie. C'est alors que l'homme fit un pas en avant vers Vlad, grognant avec confiance :

    " Alors... Je suis devenu... ça ? Quel gâchis. Mieux vaudrait mourir que de voir pareil minable s'opposer à moi. Paraîtrait-il même que tu as fini par te soumettre. J'en vomirais presque. Finissons-en, coquille vide que tu es. Admire le seigneur de la nuit à l'oeuvre ! "

    Le retour du maître ? [Quête]  06012310
    Niveau : ??
    Pouvoir : ??
    Spécialité : ??
    Armes : L'épée du temps Lv4


[ HJ : En espérant que ça te plaise.. ]
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Lun 18 Juil 2011, 17:51

    William nous avait laissé seuls suite à une brève présentation que mon alter ego compléta de ses paroles perfides et empoisonnées. Pourtant je ne bougeais pas. J’étais impressionné et j’avais peur, oui, c’est vrai. D’un côté, la présence que dégageait mon double du passé était loin d’être négligeable. Mais ça n’était pas pour cette raison que mon corps restait aussi droit qu’un pilier de marbre. Il s’agissait de cette excitation que je ressentais à chaque fois que j’étais face à quelqu’un de puissant. Et le moins que je pouvais faire, était de lui montrer qu’il ne m’impressionnait pas. Ainsi, nous étions tous les deux plus ou moins face à face. J’avais opté pour une position de trois quart afin de donner à ma posture une classe remarquable. Chacun de nous fixait le regard de son adversaire avec une insistance à en faire trembler le ciel.

    Après en avoir tellement entendu sur l’homme que j’avais été, voila que grâce à un concours de circonstance, je me trouvais face à lui, face à mon passé. Je pouvais le voir, je pouvais me voir tel que j’ai été. Et la conclusion que j’ai pu me faire à ce moment là était à la fois troublante et intéressante.

    « Nous ne sommes pas pareils. »

    Lui dis-je sur un ton de déni. Car en effet, les différences sautaient aux yeux comme un bouton sur le nez. Et pourtant, je n’avais même pas encore entamé le moindre combat. Tout cela s’était joué lors de cette confrontation visuelle.

    A mon tour, je me plaçais en position de combat. En fait ma posture était toujours la même, hormis le fait que je venais de lever mon bras gauche droit devant moi, pointant mon passé du bout de mes cinq doigts, avant de les resserrer brusquement en un poing empli de conviction.

    « Ouh, mais c’est qu’il nous fait de la mise en scène le petit ?! »

    Interrompit l’ombre aux formes magnifiques qui étaient miennes afin de se moquer. Mais au-delà de cette petite chorégraphie, j’avais activé l’utilisation de mes pouvoirs raciaux. Le pentacle de mon gant se mit à briller ce qui signalait que dès à présent, je pouvais user et abuser des pouvoirs que ne contrôlait pas Mitsuko.

    Sans plus attendre, je fus attaqué par Vlad qui venait de faire un bond impressionnant en ma direction, laissant sur son passage une trainée brumeuse qui se dissipait dans l’air. Il avait décoché un coup de poing rapide et précis en direction de ma mâchoire que je m’étais empressé de parer à l’aide d’un bouclier d’ombre. Grâce à cela, mon jumeau ne pourra pas me toucher. Ses ombres et les miennes ne formant qu’une seule entité, elles ne pourront en aucun cas se confronter. Je l’avais comprit en combattant ses créatures clownesques auparavant. Le moi du passé restait là avec un petit sourire en coin, le poing enfoncé dans cette petite tache de fumée qui protégeait mon visage. Pareillement, je laissais un sourire amusé s’afficher sur mes lèvres rosées. Je trouvais ça amusement de me battre contre mon clone d’ombre. Il me ressemblait et pourtant l’on ne distinguait aucun détail de son corps. Tout n’était que brume sombre.

    Comme projeté, Vlad atterris plusieurs mètres en arrière tout comme je fus mis à terre. Après tout, en combat il était bien plus doué que moi : sa vie n’a été faite que de sexe, de guerres et de sang. Je me relevais doucement en essuyant la poussière de mes vêtements avant de me tourner vers William.

    « William. »

    L’appelais-je.

    « J’ai compris le message. Je ne souhaite pas devenir l’homme que j’ai été, je ne cherche qu’à retrouver ce qui me permettra de défendre ceux qui comptent pour moi. Je ne suis pas de taille à affronter quelqu’un de son niveau pour le moment. Ma puissance est limitée, très limitée. »

    Mais mon clone interrompit ma prise de parole d’un rire provocateur et blessant alors qu’il joignait ses doigts entre eux.

    « C’est d’un pathétique. Je vais t’apprendre à baisser ta garde ! »

    Soudain, un torrent de flamme se dirigea tel une tornade, droit dans ma direction. Le feu était l’un des éléments de la restriction que m’imposait ma maitresse. Si j’essuyais ce coup de la sorte, je ne pourrais probablement pas pouvoir m’en sortir. C’est pourquoi je canalisais toute mes forces dans une esquive ultime. Les flammes me frôlèrent presque mais j’étais hors de danger. Enfin, c’est ce que je croyais. Vlad s’était placé dans mon dos et avait profité de cette diversion pour me prendre au piège.

    « Je t’ai eu… »

    Me murmura-t-il dans le creux de l’oreille avant de faire apparaître une immense bulle d’un noir profond qui nous engloba aussi bien lui que moi.

    Une fois à l’intérieur, j’avais l’impression que mes yeux étaient fermés. Il n’y avait absolument aucune source de lumière. Tout était noir, je ne pouvais même pas voir mes mains. La voix du vampire s’éleva alors tel un écho :

    « Bienvenu dans le royaume des ténèbres. Je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps, mais tu vas mourir. Je vais m’emparer de ton corps et renaitre parmi les vivants. Après tout, tu m’as volé ce qui m’appartenait de droit. Alors s’il te plait, ne bouge pas trop. »

    Je ne pouvais pas me permettre de mourir ainsi. Mais dans la situation actuelle, je n’étais pas en position de force. William était resté en dehors de ce monde des ténèbres comme l’avait appelé mon alter ego du passé. Je devais lui faire confiance. Il était ma seule chance de survivre.

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Jeu 28 Juil 2011, 21:36


    Surprise, suspens, coupé c'est dans la boite ! Mais que se passait-il dans l'endroit le plus frigorifié de l'univers ? A double tranchant était le destin taquin, imprévisible et plutôt... embêtant pour le coup, zut, j'étais bien embêté c'était le mot ! Tout changea du tout au tout quand le pantin pris conscience qu'il devait agir comme le fantôme qu'il devait jouer avec comédie. Dans l'art de combat, c'était pas mal réussi et j'étais assez fier de mettre le maître à l'épreuve de ses propres ombres. Par contre, le coup de la cage à oiseau, c'était plutôt du hors scénario complet. J'en restai d'ailleurs bouche bée, je regardais assez bêtement la scène vu que malgré l'excès de zèle, mon jeune-apprenti-ex-maître-mais-futur-à-venir-bientôt (si je réussissais à le garder en vie pour qu'il arrive jusque là) venait de se faire dévorer par son mauvais Némésis. Quelle poisse bon dieu.

    Je devais rester calme, après tout, ça mettait un peu de piment même si dans l'immédiat, je devais l'avouer, le piégeur était piégé et le testeur se retrouvait mis à l'épreuve. Qu'importait, je lui devais bien ça à ce vampire dévoué. Et dieu sait que j'en étais fier, il avait " compris le message " comme il disait, j'avais réussi à la première partie de ma mission, le changement avait du bon, du très bon même. Je me surprenais même à cracher tout bas : " Cette ombre détestable a peut-être été mon amie fut un temps révolu mais il n'empêche que la version améliorée en jette plus ! " et peut-être que je cherchai à me convaincre seul du bénéfice de mes actes.

    Alors je cherchai un moment, m'amusant à attraper les flocons en vol tout en réfléchissant à comment réagir, je restais excentrique même dans la peur et l'urgence. Puis enfin, le cerveau en éruption ! Et si j’arrosais l’arroseur ? Le valseur de tout à l'heure subissait un sale quart d'heure et l'ancien préféré de ses dames aux teintes d'ébènes s'amusait comme un fou, me laissant seul. Pourtant, il était égoïste de me mettre de côté de cette façon en s'enfermant ailleurs ! Je fermais les yeux, mon air clownesque fut clos dans un sérieux qui me ressemblait peu mais fort utile à la situation; concentré, je tentai de percevoir dans l'amas d'ombre la conscience de Vlad, le réel. Il fallait innover ! Et pourquoi pas emprisonner un souvenir dans un cauchemar ? Il se pensait invincible car sans existence... Justement, n'existait pas et pensait voler celle de Sparrow. J'attendais alors le bon moment, que les deux jumeaux soient reliés, que l'autre ait conquis assez de terrain dans l'esprit du vampire pour agir; je ne pouvais rien psychologiquement contre une ombre mais en voulant voler le devenir de Sparrow, il prenait le risque de faiblir face à ma malice ! J'attendais alors, je ressentais ce que Sparrow ressentait, cette douleur, les ténèbres le mâchouillaient lentement mais je m'en faisais grâce, il était fort et je n'avais meilleur plan. Puis enfin, il commit l'erreur et je n'hésitait un seul instant malgré le risque : manipuler les souvenirs, les extirper d'un esprit, secouer la boite avant de remettre tout en place, ça pouvait avoir de graves séquelles mais quitte à voir Sparrow tomber, je préférai encore le rendre deux fois plus amnésique !

    - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    " Où suis-je ? " crachait-il à son tour, et je ricanai sans que l'on me voit, mon rire embaumant la pièce d'une euphorie malsaine.

    " Oh mon agneau, c'est le risque à vouloir voler l'humanité d'un homme que l'on n'est plus ! Tonton Wili n'est jamais loin pour la correction ! Quel dommage que tu n'y ais pas pensé plutôt ! Et pourquoi ? Par un manque cruel de modestie, foncer tête baissé, hum quel plaisir. C'est un défaut que tu n'as plus, enfin que celui que t'essaye de bouffer n'a plus. Il a la tête froide, les idées clairs, plus intelligent. Comme quoi, l'âge ne fait pas toujours la sagesse, pauvre fou. "

    " Qu'as-tu fait, idiot ? "

    " Mais c'est qu'il en pose des questions le feu follet ! Mais c'est trop tard pour les questions. Pour te la faire brève, je te tiens par la barbichette et t'as beau, toi aussi le tenir par la barbichette, je préfère encore qu'il meurt sous mes horreurs chimériques que sous tes ambitions malsaines. Toujours un coup d'avance... ça me rappelle quelqu'un que tu n'es plus. "

    " Du chantage ?! Tu plaisantes ? Tu penses me faire flancher par du chantage ? J’hallucine ! Mais crois-moi, tu le paieras cher... "

    " Et bla, et bla et.. ? Ah oui, Bla ! Moi je m'en fiche, j'ai toute l’éternité. On peur rester là, autant que tu le voudras. Tu aimes le majong ? C'est quand même dommage de prendre un corps et ne pas pouvoir s'en servir. Moi à ta place, j'aurais la rage. Mais bon, c'était mon jouet tu me l'as piqué, alors faut pas pousser mémé dans les orties, hein ? "

    " Pauvre idiot... Un coup si bas.. Du William tout craché, comment n'ai-je pu te voir venir.. Faire ainsi semblant d'être surpris par les évènements.. Quel comédien.. Tu avais tout prévu.. Tout pour me faire croire que la bataille était gagné... "

    " Comment dit-on déjà ? Ah oui... Échec & mat, Black Sparrow ! Non non attends... Dark Sparrow, ça sonne mieux.. Ou pas. Non en fait, je ne te trouverai pas de surnom. Tu ne le mérites pas déjà parce que niveau coup bas, là tu fais fort avec le petit que, je le rappelle, tu tortures encore à l'heure où on cause de la pluie et du beau temps.. Et pis, il parait qu'il ne faut pas donner de noms aux bêtes qu'on emmène à l'abatoire, trop de risque de s'attacher. "

    " Et tu penses que le reflet de mon avenir mérite plus de vivre que moi ? Te rappelles-tu de l'empire que j'avais battit de mes propres mains ? De notre amitié ? Il n'a pas de cran, pas d'audace. Pas comme moi et tu le sais. "

    " Un empire que tu as abandonné, crétin. Trop égoïste. Ta mission était sacrée, nous te faisions confiance ! J'ai tellement de haine contre toi. Tous les autres esprits sont des cons finis. Tu étais le seul qui m'amusait un peu. Ce que tu es devenu est meilleur, il n'est pas plus bon ou plus mauvais dans sa morale, simplement meilleur dans sa façon de cogiter. Tu as changé... Tellement changé. Cela m'intrigue certes, j'ai envie de voir ce que ton avenir est capable de bâtir... Et puis comme on dit, il n'est jamais bon de ressasser le passé ! "

    - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    Les ombres se dissipèrent doucement. Je restai droit comme un "i" attendant que le petit Sparrow reprenne concience. Il n'avait sûrement rien compris à ce qui venait de se passer mais qu'importait. Il était là et l'autre Sparrow tout noir, tout pas beau, était à terre, affaibli par mon cauchemar qui l'avait dévoré à son tour. Je m'approchai du vampire et lui tendit la main pour le reveler tout en disant : " ça va, pas trop secoué ? ça vous apprendra à passer au temple des esprits tout simplement parce que vous avez vu qu'il y avait de la lumière et que vous vous êtes dit " tiens si je passais faire un petit bonjour ! " " bien entendu, je n'allais pas perdre mon humour légendaire. Ramassant l'épée du temps que l'ombre n'était plus capable de tenir, blessé et à quatre pattes, je la remettais dans les mains du vampire pour qu'il renvoie l'ombre dans le passé d'un dernier coup.

    " Et si nous chassions les mauvais souvenirs ? "
    lui dis-je en tendant l'épée, sourire aux lèvres.



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Sam 27 Aoû 2011, 22:48

    Alors que les épaisses ombres se dissipaient tout autour de moi, je semblais reprendre conscience de ce qui m’entourait. Je revenais à la vie une nouvelle fois. A vrai dire, je ne me souvenais encore très bien avoir été pris au piège par le Vlad du passé, mais c’est bien la seule chose qui me revenait. Les ténèbres chassés, je voyais à nouveau le monde glacier dans lequel nous évoluions plus tôt. La lumière m’aveuglait, comme si cela faisait une éternité que je n’avais plus ouvert les yeux. L’homme que j’étais avait décidément le pouvoir de faire venir les ténèbres parmi nous. Sa puissance m’effrayait encore maintenant. Et pourtant… oui… et pourtant j’allais devoir apprendre à contrôler ces pouvoirs moi aussi. J’apercevais tant bien que mal William près de moi, l’esprit qui m’accompagnait depuis mon arrivée hésitante dans ce temple. C’était sans doutes à lui que je devais ce secours in extremis. Après tout, il contrôlait ce monde.

    Quant à moi, je tombais lourdement sur mes genoux. Je devais reprendre mes esprits le plus rapidement possible. J’avais encore un peu du mal à réaliser ce qu’il venait de m’arriver. D’autant plus qu’il était très difficile de supporter l’atmosphère dans laquelle j’avais été plongé contre mon gré. Et ce, même après en être sorti. Si toute fois on peut encore se venter d’en être ressortit vivant. C’est William qui me ramena finalement à la réalité. J’attrapais fermement la main qu’il venait de me tendre afin qu’il m’aide à me relever. Cependant, je n’étais probablement pas encore prêt à rire à ses blagues pour le moment. Mine de rien, j’étais toujours un peu dans les vapes. Comme si quelqu’un m’avait secoué dans tous les sens.

    Spoiler:

    Enfin relevé, je posais ma main sur l’épaule de William en le gratifiant d’un « Merci. » étouffé par la toux qui s’emparait de moi. Ma tête s’était également mise à tourner gentiment juste avant que je n’aperçoive le corps brumeux de mon adversaire. Il gisait sur le sol, à quatre pattes comme un animal blessé qui n’attendait rien de plus qu’arrive son heure. Mon compagnon céleste ramassa alors sur le sol l’épée que ce Vlad avait laissé tomber à terre. Aussitôt, William me tendit cette lame à la garde lacée de cuir. Je jetais un regard à l’esprit comme si j’essayais de chercher dans ses yeux une sorte d’approbation. Puis j’avançais ma main vers l’épée.

    Dès lors que cette dernière fût passée des mains de William aux miennes, je fus prit d’une intense chaleur qui se déclarait dans l’ensemble de mon corps. Une lueur jaunâtre entourait la lame et s’élargissait jusqu’à y englober mon bras. J’avais l’impression de récupérer une partie de moi-même. Cette sensation de bien être qui se propageait dans tout mon corps ne pouvait pas me tromper. L’épée n’avait qu’un seul maitre. Et cette dernière venait de me retrouver. Elle et moi à nouveau unis, je retrouvais peu à peu ma vivacité, mon courage et ma force de caractère.

    « Tu as raison William. Faisons une croix sur le passé définitivement. »

    Répondis-je à William tout en fixant l’ombre de moi-même.

    Lentement je m’approchais de ce Vlad en piteux état. J’attrapais ses cheveux de la main gauche et pointais la pointe de notre épée contre sa gorge.

    « Je ne serais pas jugé sur ce que j’ai été… mais sur ce que je suis désormais. »

    Lui dis-je en tirant de plus en plus fort sur les mèches que je tenais entre mes doigts.

    « Vlad Sparrow… Seigneur Sparrow… dire que j’ai passé tout ce temps à vouloir être cet homme. Quelle déception »

    Ponctuais-je d’un long soupire.

    « Ici se termine ton histoire. Tu as perdu tout ce que tu avais. Ton royaume, tes serviteurs. Tu n’es plus rien désormais. J’aurais eu des centaines de questions à te poser. Mais finalement, je vais choisir ma propre voie, ma propre destinée. »

    Un nouveau départ, une nouvelle vie. Vlad Sparrow allait mourir. Cet homme n'avait plus grand chose à voir avec qui j'étais devenu. Le monde actuel, mes rencontres, mes expériences... tout ceci a contribué à former un homme nouveau. Dorénavant, je ne serais plus l'ombre de moi-même, mais bien une personne à part entière.

    « Vlad… »

    Ajoutais-je une dernière fois en plantant mes yeux dans les siens tandis que je tranchais énergiquement la gorge de ce dernier.

    « Requiescat in pace. »

    Aussitôt, le cadavre de mon passé s’envola en fumée telle les cendres du Phoenix. Prêt à renaitre sous une nouvelle forme. Et cette forme j’étais désormais prêt à l’accueillir.
    Je me retournais alors vers William en caressant la lame de la paume de ma main.

    « Finalement, ça n’était pas une si mauvaise idée que ça de passer au temple pour faire un petit bonjour. »

    Adressais-je à l’esprit avec sourire qui en disait long.
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Sam 10 Sep 2011, 13:17

    Et il commença à pleuvoir, à pleuvoir sur nos âmes perdues. Le maître venait de recouvrir la vue sur les mille étoiles qui étincelaient, chancelant à son horizon troublée par un digne combat auquel je n'avais pu ne pas prendre part. Qui s'en prendrait à mon maître aurait toujours affaire à moi et peu m'importait les puissances, le vampire n'avait pas besoin de me prouver la sienne pour que je lui prouve allégeance. Je demeurai toujours ce fou qui danse avec les ombres, cet excentrique que l'on ne soupçonne que de faire sortir de son chapeau une colombe ou deux; rien de bien menaçant pour le clown turquoise me direz-vous; mais je savais que tant que le seigneur noir serait là, je pourrais demeurer ce pilier silencieux qui n'agit que dans la nécessité de rétablir l'ordre. L'ordre était doucement rétabli, mon rôle touchait bientôt à sa fin. Une pointe de tristesse me venait, les gouttes de pluie se faisant les pâles copies de pleurs qui ne se manifesteraient jamais.

    Que le temps avait passé, incapable de l'avoir saisi, ce sable mouvant m'avait enlacé sans m'aimer, j'étais cette solitude aux pesanteurs dont l'on se moquait sans pitié de la chose. Sa gratitude était légère alors que je baissai les yeux à son merci sans conscience. Tournant la tête, je ne répondis pas. J'admirai les reflets qui dansaient pour moi sur les parois glacées, tous nos vieux démons y étaient emprisonnés, les miens comme ceux de Vlad, j'étais encerclé par ce passé et mon immortalité me rendait coupable. Coupable de savoir sans agir. J'avais été puni pour cela à ne jamais oublier les crimes que j'avais commis. J'en avais tant voulu à Sparrow d'avoir abandonné une conception divine, peut-être qu'enlacer des fantômes l'avait rendu fou, finalement. Peut-être l’amenai-je à nouveau dans l'antre des ombres et que je l'amenai à bien plus de terreurs qu’il n’en aurait eu l'idée. Peut-être que derrière mon masque de clown, je n'étais capable que de peindre horreur et drame. Mais pouvais-je le laisser, tiré par les fils malsains du destin trop joueur ? Pouvais-je laisser ceux qui avaient réécrit une mémoire trempée dans l'oubli, diriger une vie trop... ennuyante ? Peut-être étions-nous responsables de son ennui ?

    C'était comme façonner de cire, un roi parfait. Pouvais-je lui mentir en lui criant qu'il serait sans peur et sans reproche, en dictateur de chimères que nous lui donnions s'il savait garder un secret bien gardé ? Il devait parcourir sa propre route, vivre des émotions et ne pas oublier qu'à vouloir être intouchable, on perd son humanité, ses défenses contre l’intolérance mais surtout, on perd le goût d'un amour plein de saveurs. Était-ce aussi pour ça qu'il était parti du temple ? Je ne le saurais sûrement, jamais. Pourtant, j'aurais tant voulu lui demander, moi aussi, où avions-nous fauté, pourquoi avait-il trahi notre confiance ? Qu'avait-il pu trouver de plus réconfortant que l'Eden onirique ? Qu’avait le parfum de la mort de plus excitant que nos journées interminables ? Ou était-ce simplement qu'il avait été ce fauve qu’apprivoiser était peine perdue ? Ce loup indépendant ne pouvait rejoindre une meute qui aspirait à une sagesse divine. S'il voulait revenir, il fallait qu'il soit conscient des risques et des maux de l'éternité.

    Il se fit pourtant le bourreau de son passé, l’assassin de tous ses souvenirs, il aurait tant désiré les embrasser fut un temps mais aujourd’hui il n’en avait que faire. Il était un homme, différent, il le savait, pouvait le crier sans honte. Car, sa seule honte avait été de vouloir lui ressembler.
    « Lorsque l’on ne courre qu’après un idéal désuet, on ne peut forcément qu’être déçu par un titan dont les couleurs ont perdu tous leurs éclats. Le noir qu’il dégage, c’est celui de la déchéance d’un ange, de la perdition d’un illuminé, de la fin tragique d’un roi, le désespoir d’un fou. Ne perdez jamais le cap de vos rêves, Sparrow. Ils vous sauveront de l’ennui et de l’excentricité. » Et le coup fatal envoya l’amas sombre dans un oubli définitif duquel plus jamais personne ne pourrait le ramener. Cet endroit n’était donc plus nécessaire vu qu’il n’avait servi qu’à emprisonner le souvenir de Sparrow le temps de son retour.

    La pluie comme d’infimes couteaux minuscules pointés dans notre dos par milliards, comme des cristaux au contact de la vallée qui se faisaient les gardes de cet endroit qui nous chassaient. Mais nous restâmes droits et fiers, le vampire retrouvant un peu d’humour, il retrouvait également un peu d’assurance et je préférais voir cela, une figure aussi imposante inspire bien plus que du respect : la sécurité. J’en riais. L’ascension avait commencé plutôt fort, j’avais eu un peur pour lui, je n’aimais pas m’inquiéter pour les gens en général, je ne trouvais pas que qui que ce soit le méritait. Mais il y avait des sentiments qu’il ne fallait vouloir maitriser, aujourd’hui étant compris dans la gamme des hasards ingérables.

    Puis la pluie effaça le lieu comme on effaçait nos peines sur nos joues humides, nos souvenirs dans nos poings serrés par la haine, tout se déliait au contact de cette eau si froide. A chaque éclat d’une goutte sur le rivage, celle-ci emportait avec elle dans son fracas une parcelle infime de glace jusqu’à ce qu’en quelques minutes, l’endroit ne disparaisse. Paradoxalement à la neige de tout à l’heure qui tombait avec douceur et ralenti pour que l’on puisse admirer sa lenteur, cette fois la pluie hurlait de vitesse, crachant avec fureur la colère des hommes. Il semblait que le temps prenait une accélération effrénée et nous étions à notre tour, la lenteur qui n’avait plus sa place dans ce monde en constants changements. C’était aussi ça le poids de l’éternité, le monde parfois tourne sans nous et nous délaisse, nous laissant à nos rêves brûlés.

    Lorsque le silence régna à nouveau, que le froids cessa ses morsures, nous étions revenus au temple des esprits. Nous étions revenus dans cet endroit si mystérieux que n’avions quitté que de l’esprit. L’épée du temps avait disparu des mains du vampire et se retrouvait enlacée par une statue au corps de serpent. Quant à moi, j’étais là, assis à une table sur laquelle je tirais les cartes d’un jeu de tarot. A côté de moi se trouvait une boite à musique qui n’émettait plus la moindre note. Comme cassée, elle ne me quittait pourtant pas et une chaise attendait sagement monsieur Sparrow.

    « La mort ? Hum, quelle ironie. » Prononçai-je en retournant une carte. « Mais rassurez-vous Sparrow, elle ne signifie pas la fin, juste le changement. Rien de bien surprenant n’est-ce pas ? Quel intérêt peut-il y avoir à comprendre l’avenir… Nous façonnons notre avenir par nos actes. Il est bien trop facile de dire que c’est la faute du destin et qu’on n’y peut rien. Est-ce la peur d’être seul face aux dieux qui font que les hommes préfèrent être des moutons guidés par ce bâton divin que l’on nomme destin ? N’oubliez pas Sparrow, vous n’êtes que ce que vous faites. Chacune de vos actions vous définit. Rien ne peut être pris sans considération. Oui, parfois il faut agir au lieu de trop réfléchir mais lorsque l’on est Vlad Sparrow, on n’a certainement pas le droit à l’erreur, ce serait impardonnable de faire le mauvais choix. On est seul face à nos décisions, parfois décisives, on peut prendre le risque de faire saigner le monde ou faire souffrir ceux que l’on aime. Est-ce pour autant de l’égoïsme ? De la curiosité ? Il faut tout vivre avant de disparaitre après tout car l’éternité peut se rompre bien plus vite que l’on ne pensait. »

    Et retournant la boite à musique, il la fit rouler sur la table en direction du vampire.
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Ven 14 Oct 2011, 13:40

    J'abattais alors doucement ma main sur cette table afin d'arrêter l'objet dans sa course. Le décor avait à nouveau changer du tout au rien. Décidément William avait de nombreux tours dans son sac. C'est d'ailleurs indirectement qu'il m'invitait à m'assoir autour de la table avec lui en laissant une chaise vide. J'acceptais poliment son invitation en me joignant à l'esprit tout en conservant cette boite bien maintenue dans le creux de ma main. J'avais toujours et encore du mal à cerner ce qu'il attendait de moi. Mais j'avais le sentiment qu'il me jaugeait, qu'il voulait savoir si j'étais à nouveau digne de régner sur son peuple, sur ses semblables.

    "William"

    Prononçais-je en baissant mon regard en direction de l'objet qu'il m'avait donné. Je la tournait dans tous les sens de manière très discrète afin d'en trouver l'ouverture. Lorsque je parvins enfin à comprendre le système, je me suis mis à rapprocher cette boite à musique du centre de la table. Puis, alors que mon regard se porta cette fois-ci sur l'esprit, j'ouvris la boite avec une extrême grâce.


    Une musique métallique très douce s'en échappa soudainement. Ce son semblait raisonner. Il n'était plus possible de dire si cette envoutante mélodie provenait encore de la boite à musique, ou si elle faisait partie du monde qui nous entourait. Il me fallut un certain temps avant de réussir à parler à nouveau tellement mon âme semblait émue.

    "Je suis un homme de miracle. Je suis un homme de parole et par dessus tout, je suis un homme de confiance. Je ne saurai plus calculer le nombre de fois où j'aurai dû mourir et disparaitre à jamais. Pourtant, je suis là devant toi. Après des dizaines de disparitions inexpliquées. J'ai un rôle à jouer dans ce monde, j'en ai désormais la certitude."

    Expliquais-je à l'esprit tandis que la mélodie continuait son bout de chemin dans nos coeurs. J'ajoutais encore :

    "J'ai juré allégeance à ce qui faisait de moi ce que je suis. William, je sais faire des sacrifices et je connais également mes priorités. Je sauvegarderai ce qui est important en laissant les émotions de côté du mieux que je le peux. Bien entendu je ne serai jamais reconnu à ma juste valeur. Mon jugement moral pourra paraitre des plus mauvais gouts même si tout sera mis en place pour les protéger. Mais cela n'est pas un problème. Un bon père fait vivre ses enfants. Il le fait, même si il n'est pas apprécié ou même aimé. Il ne se laisse pas abattre, il supporte et fait son devoir parce que c'est un homme."

    Je laissais alors le silence planer sur mes derniers mots. "Bien." dis-je tout en me levant de la chaise. Mon regard se planta dans les yeux de William et semblaient annoncer le sérieux de ce qui allait suivre.

    "Puis-je te demander un service mon cher ami ? Je voudrais que tu nous emmène sur le lieu qui était autre fois le temple où je résidais. Aujourd'hui cet endroit ne doit être que ruine et poussière. Emmènes-nous sur la falaise qui surplombe les environs du temple. Il est temps de faire avancer les choses."

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