Maître d'Arme d'un Roi [PV Asta'^^]

Sam 19 Mai 2012, 19:49

"Qu'est ce que tu en dis? Si nous allions rendre visite au Seigneur des Deux Rives? Je tiens à voir s'il va bien..."

"Non, tu tiens à voir si son épée, va bien!"

rectifia Kolio.

Bon, il avait raison. Je n'avais aucune affinité particulière avec Astaroth'Milel, si ce n'est que je lui portais une grande admiration. En fait c'était surtout pour savoir si la Siamoise n'était pas en train de moisir accrochée à un mur comme je l'avais déjà vu faire de si nombreuses fois avec des personnes aussi riche. Acte qui m'avait mis hors de moi plus d'une fois. Je mettais des mois voir des années à forger certaines de mes lames et leurs pouvoirs, leurs métaux, leurs magies n'étaient pas faites pour ne justement rien faire! Ce genre d'épée se nourrissait des sentiments et des désirs de leurs porteurs en fonction de ces derniers, si elles restaient accrochés à un mur, encadrées en décoration, elle s'éteindraient pour toujours. C'était une vérité que nous autres Maître Forgeron de Magie avions du mal à expliqué au monde. Les personnes ne comprennent pas qu'une arme magique possède une âme, des pouvoirs magiques qu'il leur faut exploiter et découvrir. Ils prennent ces dernières pour de vulgaires jouets d'un soldat de bas niveau. Ce n'était pas un tas de ferraille tranchant. C'était un objet des plus menaçants et qui pouvait lui aussi surprendre. Je poussais un soupir de désespoir en repensant à cela avant de dire:

"Oui, tu as raison Kolio, ce n'est pas pour lui que nous irons au château...Mais je préfère m'assurer qu'il a tenu parole. Je ne donne pas ma confiance à n'importe qui."

"Je le sais bien Takias! Mais alors n'essaie pas de jouer les filles qui s'intéresse à autre choses que les armes!"

Il avait prononcé cette phrase avec une pointe d'ironie et je ne pu m'empêcher de sourire. Assise confortablement sur le harnais du dragon, nous survolions Stenfek en recherchant parmi les nuages le Château de son Éminence. Vu sa splendeur, nous ne tardâmes pas à le voir, surplombant toute la ville des Réprouvés étant donné qu'il volait au dessus de celle ci. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres pulpeuses et je me plaquais sur le dos écailleux de Kolio en m'agrippant fortement aux lanières de cuir de son harnais. Kolio battit deux fois de ses ailes puissantes vers le ciel avant de se laisser tomber en chute libre, utilisant ses ailes uniquement pour guider notre descente ou amortir si cette dernière s'avérerait être trop rapide. Le fier dragon stoppa sa chute en redressant ses ailes au dessus du pont finement forgé dans le métal, seul accès du château flottant. Je me laissais glisser avec agilité du dos de l'immense dragon pendant que Kolio entamait sa métamorphose. Quelques instants plus tard, le dragon était devenu un lion pas vraiment moins impressionnant quoique plus petit. Il retomba doucement sur le pont où il devait tenir en équilibre à cause de sa taille deux fois plus grande que les membres de sa race. Pourtant nous arrivâmes à bon port sans trop de difficulté. Plusieurs servants nous regardèrent, éberlués avant de repartir en bredouillant, mon regard fier et hautain les empêchaient de dire quoi que ce soit, tant mieux. Si mon arrivée était annoncé au Seigneur des Deux Rives maintenant, il aurait tout le temps de modifier certains traitement infligés à son épée, ce que je voulais justement évité dans une situation similaire. Je rabattis donc ma capuche de soie noire sur ma tête et me dirigeais d'une démarche ferme vers la salle du trône. J'avais prévu de me perdre dans cette immensité, c'est pourquoi j'avais pris soin de me procurer des plans de la bâtisse à prix élevé chez des personnes sûrs. Je n'eus donc aucun mal à arriver devant la fameuse salle bien que les couloirs et les salles étaient nombreuses. Mes longues bottes cuissardes noirs à talons claquaient sur les dalles du château. Ma longue cape noir volait dans mon dos du fait de ma démarche rapide. Mon épée pendait fièrement à mon côté droit et mes griffes d'acier de l'autre. Mon arc et mon carquois étaient fixés sur le harnais noir de Kolio. Dans lequel j'avais forgé un immense rubis rouge aux lanières de cuir noir qui retombaient sur le torse du fier félin. J'avais un pantalon de toile noir et une large chemise blanche. Par dessus, un corset noir sans manche affinait ma silhouette et faisait ressortir ma poitrine. Mes talons ainsi que mon corset rendait ma force physique due à mon métier plus "féminine". Mes mitaines étaient accrochés avec mes griffes d'acier, sur le côté gauche de ma ceinture, à l'opposé de mon épée. Dans mon dos, ressortant du haut de ma cape, se trouvait ma longe hache qui ressemblait en fait plus à une hallebarde. Mon arme du Temple. Les plaques de mon armure se trouvaient dans ma besace magique. Un seul geste de ma part avec mon contrôle du métal me suffirait pour qu'elle se plaque d'elles même contre mon corps, protection pratique et peu encombrante avec une besace magique. Mes longs cheveux noirs aux reflets de sang étaient lâchés tombant derrière mon dos jusqu'au bas de mes fesses. Pour l'instant ils étaient cachés par ma longue cape noire qui dissimulaient d'ailleurs aussi toutes les formes de mon corps. Voilà comment j'étais vêtu en me présentant non pas devant Astaroth mais devant son garde qui me regarda arriver d'un mauvais œil. Sans défaire ma capuche et baissant légèrement ma tête afin qu'il ne distingue mon visage je dis d'un ton ferme plus masculin que féminin:

"Je dois voir le Roi des Réprouvés, son Excellence Astaroth'Milel!"

"Son Éminence n'attend aucune visite."

Je crispais mes doigts contre mon épée, sous ma cape.

"En effet je ne l'avais pas fait prévenir, mais maintenant que je suis là j'aimerais lui parler!"

Mon ton était froid et antipathique. J'allais vite perdre patience. Qu'est ce qu'il croyait, que j'allais l'assassiner peut-être?

"Qu'est ce qui vous dit que cela ne le dérangerait pas?"

Cette fois c'en était trop! Je lâchais, excédée:

"Peut-être le fait qu'il m'ait proposé de venir le voir quand je le souhaitais!"

Il ne se laissa pas déconcerter et reprit:

"Votre nom et peut-être pourrez vous avoir une audience d'ici une semaine."

"D'ici une semaine! Mais vous êtes malade! Je n'ai pas besoin d'une audience! Je veux simplement lui parler!"

"Et quelle relation avez vous donc avec son Éminence pour prétendre une invitation de sa part?"

"Je lui ai forgé son épée alors vous allez me laisser entrer nom d'un chien!!!"

Ma voix était puissante et surtout colérique, lorsque la porte s'ouvrit...

Dim 20 Mai 2012, 15:17

"Merci de votre attention chères sentinelles, la séance est levée."

Tout le monde partit tranquillement et alla vaquer à ses occupations. Certains allaient sûrement s'entraîner pendant que d'autres allaient planifier à mes côtés l'avenir de la race des réprouvés. Mais actuellement, j'avais la tête lourde, j'avais beaucoup réfléchi ces derniers temps pour finalement arriver à la conclusion que je manquais de sommeil, chose bien bête lorsqu'il nous reste du sang de vampire. Cela m'arrivait très rarement, mais à force de passer nuit blanche sur nuit blanche il fallait bien que je dorme, et telle fut ma première préoccupation après cette réunion qui faisait partie de notre quotidien à tous. C'est donc d'un air assez las que je me rendis là où l'on ne me dérangerait pas sauf en cas d'extrême urgence...dans mon lit !

Je fus réveillé par un rayon de soleil qui vint ma chatouiller les paupières. Je me relevai gentiment tout frais et prêt à affronter une longue journée voire plusieurs si je devais passer encore quelques nuits devant nos cartes des terres. Bref je me dirigeai vers la salle du trône, symbole apparent de ma souveraineté. L'on m'avait mandé pour quelques audiences et c'était toujours avec beaucoup de plaisirs et d'attentions que je m'efforçais de répondre à mon peuple, même pour les querelles les plus minimes. Aujourd'hui rien de très surprenant, mais tout de même des choses importantes. Une rixe dans une taverne et apparemment la garde n'était pas là, ainsi que plusieurs vols à l'étalage. Mon greffier prit les notes nécessaires puis finalement j'attendis sur mon trône, discutant avec mon dit greffier :

"Parfois je me dis que faire d'une ville, une ville sure est bien compliqué...Il va encore falloir que j'aille parler au chef de la garde, le problème c'est qu'elle ne peut pas être partout. Il va falloir changer les trajets des tours de gardes je pense, ou peut-être les alterner afin que les fauteurs de troubles ne sachent pas où aller, oui c'est ça, notez ça !"

"Excellente idée Votre Eminence, j'irai transmettre vos volontés au chef de la garde et je lui demanderai de vous faire un rapport."

"D'ici une semaine! Mais vous êtes malade! Je n'ai pas besoin d'une audience! Je veux simplement lui parler!"

Le greffier s'interrompit, je levai la tête en direction de la porte. Apparemment on voulait me parler, il était vrai qu'en moyenne il fallait une petite semaine pour obtenir une audience, sauf en cas de forces majeures ou si la personne qui la désirait était particulière, bref cela m'ayant l'air important je mis une main sur le pommeau de ma canne-épée et l'autre sur la Siamoise qui pendait fièrement à ma ceinture, cette lame m'avait déjà sauvé la vie plusieurs fois, puis, d'un regard, je fis comprendre aux gardes intérieurs d'ouvrir les portes. Devant moi se tenait quelqu'un que je mis quelques secondes à reconnaître sous une ample cape et recouvert par une capuche, c'était Takias, la forgeron qui m'avait faite la Siamoise. Lorsque le garde me vit sortir il pâlit soudainement, apparemment si j'étais venu c'était que la personne en face en valait la peine. J'écartai le garde d'un air las et lui faisant comprendre qu'il fallait qu'on parle et souris franchement à l'intention de Takias.

"Dame Takias, je suis ravi de vous revoir ici. Je vous prie d'excuser l'attitude cavalière de mon garde, j'espère que vous comprenez que parfois certains veulent attenter à ma vie et que, de ce fait, mes gardes deviennent méfiants. En tout cas si je puis vous offrir quoi que ce soit en dédommagement demandez-le moi et vous l'aurez."

Je lui fis un baise-main élégant et l'invitai à se rendre dans mes appartements pour prendre une coupe. Sur le chemin je dis :

"Qu'est-ce qui me vaut l'honneur de votre visite Dame Takias ? J'espère que personne de ma ville ne vous a fait de mal ou autre."

Sam 16 Juin 2012, 22:48

Enfin, Astaroth sortit de la salle et la porte s'ouvrit sur le Seigneur des Deux Rives. J'eus le plaisir de voir le garde pâlir lorsqu'il aperçus son roi, et bien il en faisait une autre de tête tout à coup! Je remarquais que le jeune homme mit quelques secondes à me reconnaître sous ma cape que je n'avais toujours pas ôté, mais lorsqu'il me reconnut, sa réaction fut chaleureuse et je n'en attendais pas autant à vrai dire, mais cela me fit plaisir.

"Dame Takias, je suis ravi de vous revoir
ici. Je vous prie d'excuser l'attitude cavalière de mon garde, j'espère
que vous comprenez que parfois certains veulent attenter à ma vie et
que, de ce fait, mes gardes deviennent méfiants. En tout cas si je puis
vous offrir quoi que ce soit en dédommagement demandez-le moi et vous
l'aurez."

Il prit ma mains que j'avais tendu avec simplicité avant de lui rendre sons sourire. Afin de ne pas paraître grossière je laissais retomber la capuche noire de mon visage laissant transparaître une beauté flagrante. Sans même avoir le temps de répondre il m'indiqua le chemin qui semblait conduire à ses appartements personnels, je le suivais tandis qu'il reprenait:

"Qu'est-ce qui me vaut l'honneur de votre
visite Dame Takias ? J'espère que personne de ma ville ne vous a fait de
mal ou autre."

Kolio se trouvait derrière moi et suivait doucement. Je me retournais vers Le Seigneur des Deux Rives et lui répondis:

"Non, bien sûr que non. Personne ne m'a importuné et je m'excuse d'avoir peur patience avec votre garde mais il me toisait avec tellement de mépris que cela m'a échauffée quelques peu! Pour ce qui est de la raison de ma venue, elle est multiple, ou double tout du moins. Je vais d'abord commencer par celle dont vous vous doutez très certainement! Lorsque je vend l'une de mes armes magiques j'aime voir ce qu'elle devient! Non pas que je ne vous fasses pas confiance mais comprenez moi, il y a tan de Grands comme vous qui m'achètent des armes pour les laisser en vitrine durant des siècles accrochée dans je ne sais quelle salle de leurs manoirs prestigieux. L'épée finit par s'éteindre à pourrir sans être manier et elle perd ses pouvoirs et tout ce qui la rend exceptionnel. Vous n'imaginez pas la souffrance que j'endure lorsque je vois mes armes mourir de la sorte, alors j'étais venue pour vérifier de moi même...!"

La seconde raison de ma venue, je ne l'avais pas encore dite, c'était la disparition d'Iro et mon éventuelle montée sur le trône. Je voulais être directement fixée par rapport à Astaroth, savoir si je pouvais dés lors compter sur une alliance ou si la tension étai trop forte entre nos deux races. Je savais qu'Astaroth serait un allié des plus puissant et j'espérais vraiment pouvoir le compter parmi mes amis si le coeur lui en disait.

Spoiler:

Dim 17 Juin 2012, 17:54

Heureusement elle n'eut pas l'air de me tenir rigueur de l'impudence de la garde de la salle du trône. Décidément c'était la deuxième ou la troisième fois que cela arrivait, il fallait vraiment tout faire soi-même. Heureusement que j'étais derrière les portes à ce moment-là. Bref cela étant réglé j'emmenais Dame Takias vers mes appartements. En chemin elle m'exposa la raison de sa visite. Apparemment elle venait pour plusieurs raisons. La première était qu'elle voulait voir ce que devenait la Siamoise et je le compris tout à fait. Alors je m'arrêtai face à une porte et lui l'ouvris l'invitant à rentrer.

"Asseyez-vous je vous en prie. Je me permets de prendre votre cape. Que désirez-vous boire ?"

En attendant qu'elle réponde je mis sa cape au porte-manteau et enlevai mon manteau laissant apparaître une chemise serrée et fine couleur bleue marine. A ma ceinture pendait la Siamoise. Je m'approchai donc de l'élémental avant de dégainer calmement et sans menace la Siamoise. Je la fis resplendir à la lumière avant de faire quelques coups assez souples. Grâce à ces quelques coups elle commença à se dédoubler et à entourer le fauteuil de Takias. J'arrêtai avant qu'elle ne commence à hypnotiser puis tendis la lame à Takias avant de décrocher le fourreau et de le poser sur la table basse.

"Je comprends tout à fait vos inquiétudes en tant que forgeron de profession vous tenez à ce que l'on respecte votre art et c'est on ne peut plus normal. J'espère vous avoir prouvé qu'elle reste active et vivante dans ma main et je vous remercie encore de l'avoir forgée et de m'avoir accordé votre confiance, que j'espère avoir satisfaite. Vous pouvez la regarder à votre guise. Elle m'a sauvé la vie plusieurs fois tant grâce à sa duplication que grâce à son pouvoir captivant qui harangue mes ennemis."

Je m'assis à ses côtés et l'on emmena ce qu'elle avait demandé à boire. Je la servis avant de trinquer avec elle.

"A votre talent."

Je lui souris et bus deux gorgées avec calme et délectation. Les politesses d'usage passée je lui demandai quelque chose :

"Sans être impoli, je ne voudrai pas empirer ce qu'on fait mes gardes haha, mais quelle est la deuxième raison de votre venue ici ?"

Et je continuai avant d'oublier

"Dame Takias, il m'est coutume de tutoyer mes amis en qui j'ai confiance par conséquent me permettez-vous de vous tutoyer ?"

Lun 25 Juin 2012, 15:49

Je me laissais entraîner par Astaroth dans ses appartements personnels. Ouvrant une large porte, il m'invita à entrer. Je passais donc le pas de la porte en m'émerveillent silencieusement devant la beauté des lieux. Sans plus de cérémonie, je me retournais pour entendre de nouveaux la voix mielleuse du Seigneur des Deux Rives:

"Asseyez-vous je vous en prie. Je me permets de prendre votre cape. Que désirez-vous boire ?"

Je le laissais saisir ma longue cape et m'assit sur un des fauteuils visiblement préparé à cet effet.

"Un cocktail, peu m'importe le goût, ce que vous avez de plus simple me suffira."

Il ôta lui même son manteau, et je vis qu'il portait une belle chemise fine au couleur de la mer. Mais mon regard fut attiré par autre chose. Son épée. En effet, la Siamoise pendait fièrement aux côtés du Roi des Réprouvés. Je me souvenais encore de l'instant où j'avais découvert son pouvoir. Elle m'avait fasciné et pendant de longues heures j'étais restée à l'admirer. J'avais cependant mis du temps à me rendre compte que la fascination qu'elle produisait était son talent. Je m'émerveille devant chacune de mes œuvres donc il m'avait été difficile de percer son mystère. Sans que je ne lui demande quoi que ce soit, Astaroth'Milel la saisit et fit quelques passes d'escrime, il stoppa ses gestes juste avant que le don de la Siamoise ne s'active. Puis il me tendit la lame en laissant retomber le fourreau sur la table basse.

"Je comprends tout à fait vos inquiétudes en tant
que forgeron de profession vous tenez à ce que l'on respecte votre art
et c'est on ne peut plus normal. J'espère vous avoir prouvé qu'elle
reste active et vivante dans ma main et je vous remercie encore de
l'avoir forgée et de m'avoir accordé votre confiance, que j'espère avoir
satisfaite. Vous pouvez la regarder à votre guise. Elle m'a sauvé la
vie plusieurs fois tant grâce à sa duplication que grâce à son pouvoir
captivant qui harangue mes ennemis."

Je pris l'épée entre mes doigts et plusieurs réminiscences me revinrent à l'esprit, réminiscence que je chassais d'un geste de la tête. Je passais mes mains sur le métal de la lame et l'inspectais soigneusement. Il y avait un bon nombre de petites impacts, signe qu'elle avait déjà servi plusieurs fois lors de combat. Mais en regardant bien, on voyait aussi qu'elle avait été polie après les combats, et donc qu'elle était très bien entretenue. Je levais l'épée par la garde et la fit tournoyer d'un geste circulaire du poignet. Je la fis passer sur la main gauche et recommençai d'un geste expert. Elle était parfaitement équilibrée. Je passais une dernières fois une main sur le plat de la lame, puis, saisissant le fourreau, je la remis dedans, faisant crisser le métal d'un son cristallin. Je tendis le fourreau et l'épée à Astaroth, satisfaite de cet inspection:

"J'ai rarement vu un client prenant autant de soin de son arme. Merci et je m'excuse de nouveau si je vous ai paru impolie en vous demandant des comptes. "

Le jeune homme s'installa à mes côtés en me servant d'un cocktail rouge qui m'avait l'air délicieux. Il leva son verre et je fis de même:

"A votre talent."

Je lui souris avant de répliquer:

"A votre règne!"

Il sourit et but quelques gorgées de son verre. Je fis de même en savourant le plaisir de sentir le liquide descendre doucement dans ma gorge sèche. Il était tout simplement délicieux.

"Sans être impoli, je ne voudrai pas empirer ce
qu'on fait mes gardes haha, mais quelle est la deuxième raison de votre
venue ici ?"

Je plongeais mon regard dans le sien. La seconde raison était beaucoup moins divertissante que la première... Il reprit d'ailleurs:

"Dame Takias, il m'est coutume de tutoyer mes amis en qui j'ai confiance par conséquent me permettez-vous de vous tutoyer ?"

Un sourire se dessina sur mes lèvres rouges et pulpeuses. Je lui répondis:

"Avec joie, si vous me permettez de vous appelez par votre prénom!"

Je bus une nouvelle gorgée du délicieux liquide sucré avant de répondre à la précédente question d'Astaroth. Je posais le verre sur la table basse et mon l'expression de mon visage devint plus grave. Je croisais mes jambes et pris une inspiration.

"Je pense que vous...que tu n'ignores pas les derniers évènements troublants dans plusieurs lieux de nos Terres."

Je faisais bien sûr référence aux morts-vivants.

"Je ne sais pas exactement quoi penser de ces monstres, mais s'il y a une chose que je sais c'est qu'un chef de race se doit de prendre des décisions importantes dans ce genre de situation. Le Roi ou la Reine est celui qui représente son peuple mais aussi celui qui doit le protéger et lui indiquer le chemin à prendre. Par ailleurs, dans une période aussi troublée que la notre, un peuple sans Roi est un peuple faible, une race menacée. Je pense que tu es au courant de la disparition d'Iro. Plusieurs prétendent à son trône... nous somme trois. Je pense être la seule à être digne de ce poste et je suis pour le moment celle qui a le plus de chance d'atteindre le trône. Mes deux adversaires si j'ose dire ne se rende pas compte du danger qui se rapproche, l'un est un fanatique considérant les Sorciers comme nos créateurs et voulant leur rendre un culte, et l'autre n'a pas assez de personnalité et de détermination pour mener un peuple aussi important que le notre."

Je laissais un soupir. Comme cela pouvait-être compliqué!

"Bon, voilà je voulais savoir si je pouvais vous...te compter parmi mes amis? Penses-tu qu'une alliance entre nos deux peuples est possible durant cette période troublante?"

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